La maladie de Basedow: rôle du système immunitaire( Télécharger le fichier original )par Karim CHAJAI Université Abdelmalek EssaàŻdi ; faculté des sciences Tétouan - Licence d'études fondamentales en sciences de la vie biologie cellulaire et moléculaire 2013 |
3.6.2. Traitement par iode radioactifA l'arrêt du traitement, il existe un risque de rechute de l'ordre de 30 à 40%. Il n'a pas été identifié à ce jour de critère formel de risque de rechute ou de guérison. Lorsque survient une rechute après un traitement prolongé par les antithyroïdiens, un traitement radical est proposé : La thyroïdectomie de réduction ou destruction partielle de la thyroïde par l'iode radioactif (ou castration par iode radioactif, I131) est une méthode simple, efficace, peu onéreuse et n'a pas les inconvénients de la chirurgie. L'I131 est capté et organifié de la même façon que l'iode naturel mais émet localement des particules B destructrices qui endommagent les cellules et les tuent en plusieurs mois. Cependant, là encore, il ne s'agit que d'un traitement palliatif, visant à éviter la réapparition de l'hyperthyroïdie. L'I131 est un moyen de traitement sûr et efficace de la thyrotoxicose, sans modifier le cours évolutif de la MAI (Gorochoy et Papo, 2000). Pour certaines équipes, ce traitement radical est préférable au traitement médical prolongé, compte tenu de la fréquence des rechutes. Puisque cette méthode est basée sur la destruction partielle de la thyroïde, l'effet secondaire le plus fréquent après le traitement est la survenue de manière insidieuse, et parfois tardive, d'une hypothyroïdie qui légitime la prescription d'hormones substitutives à dose physiologique (Gorochoy et Papo, 2000). Le suivi à long terme des patients ayant reçu de l'I131 est nécessaire du fait du risque important d'hypothyroïdie réactionnelle. L'établissement de registres des patients traités permet de les reconvoquer facilement, une fois par an, pour effectuer un bilan fonctionnel thyroïdien (Gurnell, 2009). 3.6.3. Traitement par chirurgieLa thyroïdectomie sub-totale est rarement choisie en traitement de première ligne d'une thyrotoxicose non compliquée. En revanche, elle sera indiquée en cas de thyrotoxicose récidivante, signes de compression, allergies multiples aux traitements médicamenteux ou mauvaise observance de ces traitements, adénome toxique ou convenance personnelle. Une brève préparation par les ATS est également nécessaire afin d'eviter la survenue d'une crise thyrotoxique post-opératoire (Gurnell, 2009 ; Gilberg et Barthe, 2011). En ce qui concerne l'ophtalmopathologie basedowienne, l'exophtalmie ne nécessite pas le traitement spécifique lorsqu'elle est modérée. Et, dans les formes plus sévères, il y a recours à la corticothérapie. Diverses thérapeutiques ont pu être utilisées dans les formes très évolutives, menaçant le pronostic visuel : plasmaphérèses, bolus de corticoïdes, immunoglobulines polyvalentes, etc. La place réelle de ces diverses thérapeutiques reste mal définie (Gorochoy et Papo, 2000). |
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