INTRODUCTION GENERALE
Moins d'un siècle de colonisation, plus de quarante
ans d'indépendance, et plus de dix ans d'expérimentation de la
démocratie, les Etats africains sont frappés de plein fouet par
la misère, la mauvaise gouvernance, la megestion des derniers publics,
mauvaise répartition des ressources disponibles, l'instabilité
des institutions Etatiques et politiques, ainsi que la désorientation
sociale.
Cependant, quelques dizaines d'années après la
chute de mur de Berlin et le « discours de la
baule » 1(*)
vont donner un nouveau souffle au mouvement démocratique en Afrique
noire. C'est le cas de la RDC (ex-Zaire), de la Zambie, du Togo, du Congo
Brazzaville, du Burundi, de la RCA, du Gabon, de la Côte d'ivoire etc.
La vague de transitions démocratiques du début
des années 1990 à marquer le retour du multipartisme et du
principe des élections libres et démocratiques. Elle a ainsi
replacé la question du vote au centre de la politique africaine.
Pourtant ce retour ne doit pas occulter la trace des expériences
politiques non compétitives vécues pendant vingt ou trente ans
par les électeurs africains.
Mais en RDC, avec la parenthèse constituée par
les élections en 1960 et 1965, l'une des causes de crise politiques
récurrentes aux quelles la RDC est confrontée depuis son
indépendance est la contestation de légitimité des
institutions due notamment à l'absence d'élection
réellement libres et pluralistes. Les élections de 2006
étaient censées mettre fin à cette longue et profonde
crise de légitimité. En dépit d'avancées notables,
notamment néanmoins été organisées sur une fragile
base politique marquée par d'un consensus solide entre principaux
acteurs politiques et par une dépendance logistique et politique
très évidentes à l'égard des bailleurs de fonds et
des puissances occidentales.
L'organisation des élections libres
et transparentes était devenue effective dans plusieurs Etats africains,
une exigence depuis le renouveau démocratique des années 90.
Désormais, du moins dans certains cas, les partis au pouvoir
commençaient à prendre les élections, l'alternance n'est
interdite et leurs résultats sont acceptés même s'ils sont
défavorables aux sortants.2(*)
Les élections comme mode de
désignation de dirigeants, n'est proprement à l'Afrique noire
mais l'histoire, les règles et l'ampleur des irrégularités
électorales rencontrées ici ne sont pas les mêmes
qu'ailleurs.
Il est vrai que l'Afrique se rend
effectivement aux urnes pour choisir ses gouvernants, mais dans un contexte
politique et juridique radicalement différent.
Ainsi, c'est dans cet ordre d'idée que se situe notre
thème d'étude dont l'intitulé est :
« Le processus électoral et
contestation de résultat en Afrique subsaharienne » (cas de la
Républiques démocratique du Congo).
0. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1.1 Choix du Sujet
Le choix porté sur ce sujet n'est pas le fruit
d'hasard, il est le résultat d'une longue réflexion et il a
été motivé par les raisons suivantes : la rupture
avec les régimes autoritaires et dictatoriaux s'est opérée
dans le continent Africain avec la démocratisation de la vie politique
et par ricochet la venue des Etats de droit.
La manifestation concrète de la démocratie
s'observe à travers la bonne gouvernance et la tenue des
élections transparentes et impartiales. Vouloir réfléchir
sur le processus électoral c'est le choix de notre étude.
Cependant, nous mettrons en exergue l'intérêt de notre sujet
à trois niveaux : niveau personnel, niveau scientifique, niveau
sociétal.
1.2 Intérêt du Sujet
a. Au niveau personnel
En tant que politologue en formation, le milieu dans le quel
nous avons longtemps évolué nous a sitôt habitué
à prendre goût aux certains débats sur le problème
afférent aux processus électoraux en Afrique
particulièrement en République démocratique du Congo, ont
été la goutte qui a fait déborder les vases de notre
curiosité scientifique dans le domaine politique.
b. Au niveau scientifique
Ce travail constitue un vade-mecum et une contribution pour
tous ceux qui voudront bien porter une réflexion quelconque sur le
processus électoral et tous ceux qui s'intéressent à la
gestion des affaires publiques, de tomber dans des explications, de faciliter
et de faire la part de chose entre la théorie et la pratique.
c. Au niveau sociétal
Cette étude permettra aux citoyens de se sentir en
sécurité lors de l'expression de leurs droits de vote. Car, toute
violation de ce droit sera sanctionnée. Elle contribuera à aider
les formations politiques dans la conquête des suffrages exprimés,
à l'acquisition des postes électoraux.
1. DELIMITATION DU SUJET
De peur de verser dans les généralités
dépourvues de tout caractère scientifique, nous prenons soins de
limiter notre sujet, c'est-à-dire définir le cadre spatial et le
cadre temporel dans le quel nous avons choisi de mener notre étude.
a. Délimitation temporelle
Dans cette partie, notre étude couvre la période
comprise entre 2006 et 2011 : car l'année 2006 reste sans nul
doute, l'année d'introduction des élections démocratiques
en République démocratique du Congo et l'année 2011 se
justifie par le fait qu'elle a été conditionnée par notre
participation à la vie politique, c'est-à-dire nous étions
électeur à ces élections.
b. Délimitation spatiale
Ce faisant, la République démocratique du Congo
constitue notre espace. Cette limitation n'est arbitraire, nous avons choisi la
République démocratique du Congo parce que nous en sommes
ressortissant et puis, pris comme échantillon de l'Afrique
subsaharienne ; notre proche environnement. Cette limitation n'exclut pas
que nous sortions quelques fois de cadre pour illustrer les faits à
l'aide d'autres pays de l'Afrique noire.
2. ETAT DE LA QUESTION
A l'élaboration d'un travail scientifique, il est le
plus souvent recommandé au chercheur de passer en revue sur un bon
nombre de travaux antérieurs pour se rendre compte si le sujet que l'on
veut aborder a déjà fait d'une quelconque étude. Pour ce
fait nous ne sommes pas soustraits à cette exigence scientifique.
Ainsi, il serait superflu et scientifiquement
malhonnête de prendre l'originalité cette étude. Quelques
uns des hommes de science bien avant nous, ont essayé d'aborder quelques
aspects de ce thème qui fait de notre étude à ce jour,
mais ils n'ont pas pu épingler l'aspect que nous étayons ici.
JEAN-MARIE COTTERET ET CLAUDE EMERI,
systèmes électoraux3(*). Constatent que le système électoral
permet aux gouvernants d'être une image fidele de gouvernés, on
est assuré de la nature profondément démocratique du
régime.
On conçoit aisément que dans cette perspective,
les systèmes électoraux aient joué un rôle capital
pour leur seule influence mécanique. Ils sont susceptible de modifier le
fonctionnement des institutions politique, en favorisant telle ou telle
service, telle ou telle nuance de l'opinion telle ou telle forme de
gouvernement. On s'explique également, toujours dans cette conception,
que le problème de l'égalité dans la représentation
ait été au coeur des débats politiques relatifs aux
systèmes électoraux, l'élection-représentation
était liée à l'expression de la pluralité. Des
opinions étaient le gage de la liberté des citoyens. Dans une
telle conception, l'élection pouvait servir de critères entre les
régimes ou la compétition politique s'exerçait librement,
et ceux au sein desquels le monopole d'un parti excluait toutes
responsabilités de choix. Cette conception de
l'élection-représentation est inhérente à la forme
libérale de l'Etat.
MALEGA JANVIER, « les élections
libres et démocratiques comme moyen de légitimation du pouvoir en
RDC » (cas spécifique du territoire de
Kalemie)4(*).
Il observe que depuis son indépendance le 30/06/1960,
la RDC est confrontée à des crises politiques récurrentes
dont l'une de cause principale est la contestation de la
légitimité des institutions et de leurs animateurs. Cette
contestation a pris relief particulier avec la guerre qui ont
déchiré le pays de 1996 à 2003.Arrivé en 2006, ou
l'on a octroyé la chance à la population congolaise de
reconstruire, et de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur
une volée d'une constitution démocratique sur base de la quelle
le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants au terme des
élections libres, démocratiques et crédibles. Ainsi il
suppose que le régime démocratique découle du pouvoir du
peuple, par le peuple et pour le peuple, c'est-à-dire les gouvernants
aux quels on a octroyés la légitimité du pouvoir politique
sont appelés à travailler pour le peuple, connaitre leurs
exigences, leurs attentes ainsi que leurs problèmes, afin de
résoudre les difficultés aux quelles sont confrontées ce
dernier.
Eu égard à ce qui précède, la
lecture de ces différents ouvrages de chercheurs qui nous ont
précédé nous a été d'un grand apport en vue
d'en dégager la ligne de démarcation.
Dans le cas de notre étude, l'objet est celui de
démontrer les mobiles des irrégularités et de fraudes des
élections des Etats africains engagés dans les processus
électoraux particulièrement ceux de la RDC , qui cherchent
à contourner les moyens démocratiques d'accession au pouvoir et
de maintien du régime, en élaborant des stratégies au
mécanisme anticonstitutionnels pour s'accrocher au pouvoir politique,
qui finit par engendrer les contestations de résultats
postélectoraux.
3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DU TRAVAIL
a. Problématique Du Travail
L'étude scientifique soulève un bon nombre de
questions aux quelles il doit répondre avec pertinence pour qu'il soit
considéré comme tel. Ainsi donc, le présent travail ne
fait pas exception à cette règle universellement connue sous
cette forme.
Depuis son accession à la souveraineté
nationale et internationale notre pays ; la RDC souffre d'une crise de
légitimité des institutions politique. Cette
illégitimité rendue complexe par la pluralité des enjeux,
notamment sur le plan politique et économique, la diversité des
acteurs nationaux et internationaux, les mouvements politiques, des
institutions gouvernementales et non gouvernementales.
Pour arriver à mettre fin à cette fin
chronologique de l'illégitimité, la RDC voulait se doter des
dirigeants émanant de la volonté populaire. C'est pour cela ,
à la suite du dialogue inter congolais de sun-city en Afrique du sud,
toutes les forces vives de la nation se sont réunies pour la mise en
place d'un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle constitution
sur base de la quelle le peuple congolais devrait choisir ses
représentants par des élections libres, transparentes et
démocratiques.
L'élection se traduit dans la pratique, par le vote.
Celui-ci est « l'acte par le quel les gouvernés
procèdent à la désignation et à la
légitimation de leurs gouvernants et manifestent, à leur
demande, leur approbation ou désapprobation à l'égard des
projets qu'ils leurs soumettent »5(*).
L'idée de légitimité populaire, voire
démocratique, n'est pas étrangère à certains
systèmes politiques africains, avant l'importance des procédures
occidentales de participation, et plus particulièrement du vote. Il
n'était pas exceptionnel de rencontrer des formules des contrôles
du pouvoir ou de prise de décision collective.
Le vote en Afrique à une histoire contrairement
à l'idée d'une importance de la démocratie et de ses
procédures, hypothèse, qui ne voit qu'un mimétisme
maladroit dans les élections africaines, la dimension historique
à ici son importance.
Les strates successives d'expériences de partition et
de compétition politique, depuis les pratiques précoloniales
jusqu'aux situations actuelles en passant par les expériences
démocratiques précoloniales et de partis uniques plus ou moins
ouvert à l'expression populaire, ont tracé une voie qui
délimite les trajectoires potentielles de la démocratie
électorale en Afrique noire.
Ainsi au cours de ce travail, notre préoccupation est
à savoir :
1. Pourquoi les élections en Afrique
sont-elles contestées ?
2. Est-ce que réellement la RDC
participe-t-elle à la légitimation du pouvoir politique à
travers les deux exercices démocratiques ?
b. Les Hypothèses Du Travail
Toute étude qui se veut scientifique, doit au
préalable répondre à cette exigence notamment la
formulation des hypothèses.
Eu égard à ce qui précède, nous
pensons que les élections Afriques noire sont souvent contestées,
c'est parce que les règles du bon fonctionnement du marché
politique manquent ou lorsqu'elles existent, elles ne sont pas
respectées. Qui dit marché politique dit, l'échange entre
les électeurs et les candidats, un échange qui ne peut avoir lieu
sans le respect du droit de vote premiers et du droit
d'éligibilité des seconds. Malheureusement, les listes sont
souvent tripatouillés et le découpage électoral
manipulé, ce qui donne lieu à des listes fantaisistes et à
de situation « coquasses ». L'ingérence de
l'appareil Etatique, souvent au profit de candidat sortant, n'est pas autre
chose qu'une violation du droit de vote des électeurs. Par
conséquent, ce qui explique le sentiment d'injustice des
électeurs africains et par là-même les mouvements des
violations postélectorales.
Les élections en Afrique noire ne constituent pas un
moyen crédible des promotions des alternances démocratiques et
politiques... Dans le pays objet de cette étude, les consultations
électorales se soldent généralement par de contestations
parfois violentes que l'on justifie par les lacunes qui auraient
entachées leur déroulement.
N'entend-on pas souvent des acteurs s'écrier :
c'est la « mascarade électorale », c'est
« la pagaille » on à voler nos voix,
« notre victoire » c'est un « hold-up
électoral », ceux sont des « élections en
trompe-oeil » etc.
Cette situation proviendrait des irrégularités
et fraudes savamment orchestrées par le pouvoir en place pour faire
échec à l'alternance par les urnes.
Les heurts et malheurs des élections en Afrique noire
trouvent leurs justifications dans l'incohérence de norme et institution
électorale d'une part et le comportement de l'électeur africain
dont le choix semble être lié à sa communauté
d'origine d'une part.
Le 28/nov/2011 quelque trente deux millions de congolais
s'étaient rendus aux usures pour élire leurs dirigeants à
la présidence de la République et l'Assemblée nationale. A
cet engagement populaire, on a noté également un bon nombre
impressionnant d'observateurs et d'observatrices déployés par les
missions d'observation tant national qu'internationale. Celles-ci ont
publiés leurs rapports d'observation.
Les partis politiques à l'instauration et au
maintien d'un espace public libre et concurrentiel. En dépit
d'énormes différence dans leur ancrage populaire et du
déséquilibre dans leur niveau d'organisation interne.
L'apparition et existence actuelle de quelque certaines de décennies de
régime de parti unique.les partis politiques évoluent
néanmoins dans un environnement encore hostile à leur
développement institutionnel et réfractaire à leur
contribution aux débats nationaux sur la gouvernance démocratique
en RDC.
4. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
a. Méthode
La systématisation et la rigueur dans le choix et
l'utilisation des voies et moyens permettant une observation et une bonne
analyse est l'une des caractéristiques d'un travail scientifique.
De ce qui précède, pour une analyse
scientifique de l'étude. Il est impérieux de recourir à
une méthode et cela en fonction des objectifs que nous avons
assigné à cette étude.
Nous allons faire recours à la méthode
historique qui, s'efforce de reconstituer les événements jusqu'au
fait générateur ou fait initial.
La méthode historique nous permet d'étudier la
notion du processus électoral à partir de sa genèse en
passant par ses effets dans le passé jusqu'à sa nouvelle
philosophie. Elle nous aide aussi de faire une rétrospection de la vie
politique de peuple africain ; en particulier la RDC et le chef d'Etats
africains, comment ils concourent à l'organisation et au fonctionnement
du système électoral en vue d'une gêne comparée au
présent et jeter un regard optimiste sur l'avenir dudit processus
électoral.
b. Techniques
L'emploi de cette méthode, n'a pu se
concrétiser que par l'utilisation de certains outils de
recherche :
En effet, nous avons utilisé les techniques
suivantes :
a. Technique d'observation directe
La descente sur terrain dans le but
d'obtenir les premières données en observant l'organisation des
élections en RDC et en participant comme électeur.
b. Technique documentaire
Nous avons ainsi fait usage à des documents
écrits, les quels nous ont permis d'inventorier ou encore de lire des
ouvrages scientifiques, littéraire ou techniques qui sont par ailleurs,
les livres, les cours, les articles, les revues, les mémoires, etc.
c. Technique d'interview
Cette technique nous a permis de recueillir certaines
informations en posant de différentes questions à nos
enquêtés intéressants et les inciter librement de donner
leur point de vue sur le processus électoral en Afrique noire, en
particulier la RDC.
Il sied de relever que, face au caractère
délicat que présente cette étude, nous nous sommes
buté à certaines difficultés que voici :
- Dans le but de récolter les données relatives
au processus électoral en Afrique subsaharienne.
- La rareté des ouvrages qui parlent sur les
élections en RDC, à cela s'ajoutent les possibilités
matérielles et financières très limitées, afin
d'accéder au réseau internet.
5. PLAN COMMENTE
Le monde scientifique étant vaste, nous n'avons pas pu
aborder le sujet sous tous ses aspects possible. Néanmoins nous nous
sommes efforcés tant bien que mal de saisir l'essentiel du
problème.
Il convient de signaler que, hormis l'introduction
générale et la conclusion générale, ce travail se
subdivise en trois chapitres :
o Le premier chapitre traite sur les
généralités. Il comporte deux sections :
ü La première expose sur les définitions
des concepts de base,
ü La deuxième porte sur les définitions des
concepts connexes.
o Le deuxième chapitre se consacre au cadre
théorique du sujet. Deux sections y sont traitées :
ü La première vous livre la présentation du
champ d'étude ;
ü La deuxième section, analyse le processus
électoral en RDC.
o Le troisième chapitre dégage les
élections en RDC. Deux sections y sont également
traitées :
ü La première s'axe sur la période
électorale de 2006 ;
ü La deuxième porte sur le dérapage du
processus électoral de 2011
CHAPITRE I. LES GENERALITES
Ce chapitre comportera deux sections dont la première
sera consacrée aux définitions de concepts de base et la seconde
portera sur les définitions de concepts connexes.
SECTION 1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE
Tout travail scientifique exige une définition claire
de ses concepts de façon à éviter les confusions sur la
différente compréhension d'un même terme. Toute fois, un
problème majeur se pose en sciences sociales et plus
particulièrement en sciences politiques, c'est de l'unanimité de
définitions de termes qui puissent rencontrer l'opinion de tous les
autres.
Malgré la divergence des opinions, bon nombre
d'auteurs et théoriciens en sciences politiques convergent et se
comportent dans leurs définitions. C'est ainsi que, chaque fois que nous
allons donner une définition à un concept, nous essayons de lui
donner le sens dans le quel il est employé dans le présent
travail.
§1 PROCESSUS ELECTORAL
Le terme « processus
électoral », désigne ordinairement l'ensemble des
opérations nécessaires au bon déroulement des
élections, qu'il s'agisse de la confection, des listes
électorale, de l'organisation de la campagne électorales , des
différentes formalités préparatoire au scrutin, de la
tenue des bureaux de vote, des procèdes de votations, de modalité
de centralisation et de décompte des résultats, de la formation
des « officiers électoraux », de l'encadrement de
sondages d'opinion ou encore de l'observation internationale des
élections, etc.
1.1. Les Elections
A la faveur du développement de la démocratie
pluraliste l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois
comme mode d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus,
comme mode désignation des dirigeants ou des gouvernants par les
dirigés ou les gouvernés ; comme modalité de
changement politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du
pouvoir qu'ils exercent, comme mode aristocratique d'accès au pouvoir
politique, comme source de puissance, et comme forme de participation
politique6(*).
1.2. Notion D'élection
Le terme élection signifie, étymologiquement,
l'action d'élire ou de choisir par un vote7(*). L'élection peut, la chose choisie, signifier
l'expression des individus ou des groupes d'individus.
C'est la signification qu'elle a lorsqu'après avoir
débattu d'une question, les participants au débat choisissent
l'un des points de vue avancés sur la question débattue. Dans ce
cas, est retenu le point de vue qui recueille les plus de voix exprimée.
L'élection est considérée aussi comme
un mode de désignation des gouvernants par les gouvernés. Elle
peut être libre ou contraignante, directe ou indirecte et peut se faire
selon les systèmes électoraux variables.
L'élection est considérée
également comme une des modalités de changement politique. En
effet, par l'élection des individus ou des groupes d'individus qui
étaient au pouvoir, cédant la place à d'autres individus
ou groupes d'individus. Et une fois au pouvoir, ces derniers peuvent mettre en
place de nouvelles institutions politico-administratives, qui correspondent
à leur philosophie politique, à leur idéologie, à
leur programme d'action ou à leur politique et placer à leur
tête des hommes nouveaux pour les animer.
L'élection est considérée
également comme un des modes de légitimation des gouvernants et
du pouvoir politique qu'ils exercent. Les différents
éléments de la population acceptent les gouvernants et le pouvoir
qu'ils exercent sur eux par fois tout simplement parce qu'ils ont
été élus. C'est ainsi, que la plupart de ceux qui font de
coup d'Etats s'arrangent pour se faire élire en vue d'être
accepté par les différents éléments de la
population.
L'élection est considérée aussi comme un
mode aristocratique d'accès au pouvoir. Lorsque les individus ou les
groupes d'individus sont appelés à choisir leurs
représentants-gouvernants, ils choisissent ceux qui paraissent comme les
meilleurs par rapport au reste de la population. Ceux qu'ils choisissent leur
apparaissent meilleurs soit parce qu'ils ont plus d'argent, soit parce qu'ils
sont plus honnêtes, soit qu'ils sont plus intelligents, soit parce
qu'ils sont plus instruits, soit parce qu'ils maitrisent le verbe oral et
écrire plus les autres, c'est-à-dire plus que le reste de la
population.
L'élection est considérée
également comme une des sources de puissance pour les individus, les
groupes d'individus, et les Etats. Du fait d'être élus, des
individus (président de la république, premier ministre) et des
groupes d'individus (ex. gouvernement) donnent des ordres, prennent des
décisions et les font exécuter par d'autres individus ou groupes
d'individus. D'autre part, le fait pour les dirigeants d'un Etat d'être
élus confère à ce dernier plus de considération,
plus de puissance par rapport aux Etats dont les dirigeants sont
autocratiques.
L'élection est considérée
également comme une forme de participation politique entendue comme
l'action par la quelle les membres d'une entité politique
individuellement ou collectivement influant sur son organisation et son
fonctionnement. Les gouvernants participent à la vie politique en
participant à la compétition électorale, en se faisant
élire, et en prenant, dans la gestion des affaires publiques, certaines
mesures et certaines décisions plutôt que d'autres. Les
gouvernés, de leur côté, participent à la vie
politique en choisissant leurs représentants-gouvernants, et en influant
positivement et négativement sur le choix des mesures et des
décisions que leurs représentants-gouvernants prennent dans la
gestion quotidienne des affaires publiques.
1.3. Les Systèmes Electoraux
Les systèmes électoraux, selon les quels les
gouvernés choisissent les gouvernants, variant selon qu'on est dans les
pays à régime politique monopartiste ou les pays à
régime politique multipartiste.8(*)
Dans les pays à régime politique monopartiste,
les gouvernants sont choisis par les dirigeants du parti unique qui
confectionnent les listes de `'candidats'' et font en suite adapter ces listes
par les gouvernés électeurs par un simulacre d'élection.
Si dans ce cas le choix des gouvernants par les responsables du parti se fait
avant la présentation de listes de `' candidats'' aux électeurs,
il arrive des fois que le choix se fasse a posteriori. Dans ce cas, sont
élus les candidats que les dirigeants du parti unique estiment ou
considèrent comme bons, et cela quel que soit le nombre des voix
obtenues.
Dans les pays à régime politique multipartiste,
les gouvernants sont choisis par les gouvernés électeurs selon
trois systèmes électoraux principaux : le scrutin
majoritaire, le système de représentation proportionnelle et le
système mixte.
Le système majoritaire est cette forme de
système électoral ou est élu celui qui obtient la
majorité des voix. Il peut se présenter soit sous forme de
scrutin majoritaire à un tour, soit sous celle de scrutin majoritaire
à deux tours, soit encore sous forme de scrutin uninominal, soit en cas
sous celle de scrutin majoritaire plurinominal.
Le système majoritaire à un tour est la forme
de système majoritaire ou le vote se fait à un tour. Et dans ce
cas est élu celui qui obtient le plus grand nombre de voix, quel que
soit le total des voix obtenues par les autres candidats.
Le système majoritaire à deux tours est la
forme de système majoritaire ou est élu celui qui obtient la
majorité absolue des voix exprimées, c'est-à-dire la
moitie des voix plus une ou moins. Et lorsqu'aucun candidat n'est élu au
premier tour, on organise le deuxième tour pour départager les
candidats qui ont eu le plus des voix au premier tour.
Le système majoritaire uninominal est la forme de
système majoritaire ou un seul candidat est élu par
circonscription électorale.
Le système majoritaire plurinominal est la forme de
système majoritaire ou plusieurs candidats sont élus dans une
circonscription électorale. Il est à observer que, dans ce cas
les candidats se regroupent par liste ; d'où le scrutin majoritaire
plurinominal est par fois appelé scrutin de liste. Il est à
observer, par ailleurs, que le scrutin de liste peut être bloqué
ou panaché. Il est bloqué, lorsqu'en votant les électeurs
votent pour la liste et non pour les candidats qui figurent sur la liste. Il
est panaché, lorsque les lecteurs choisissent parmi les candidats qui
figurent sur la liste ceux pour qu'ils voulussent réellement voter. Les
électeurs forment dans ce cas, leurs propres listes.
Le système de représentation proportionnelle
est la forme de système électoral ou les candidats se
présentent au choix des électeurs par listes, qui obtiennent
chacune le nombre d'élus proportionnel au nombre de voix obtenues. Pour
déterminer le nombre de chaque liste, on utilise soit le système
du quotient du nombre uniforme, soit celui du quotient électoral.
Dans le système du quotient du nombre uniforme, la loi
électorale fixe d'avance pour l'ensemble du territoire national, le
nombre de voix requises pour qu'une liste ait un élu. Chaque liste a le
nombre d'élus correspondant au nombre de fois que ce nombre est contenu
dans le nombre de voix qu'elle obtient.
Dans le système du quotient, on divise le total de
voix exprimées par le nombre des candidats à élire. Le
chiffre ainsi obtenu est appelé quotient électoral. Chaque liste
a le nombre d'élus correspondant au nombre de fois que le quotient
électoral est contenu dans des voix qu'elle obtient si on recourt au
scrutin de liste bloquée. Si on recourt au scrutin de liste
panachée, la base de calcul est la moyenne de la liste qu'on obtient en
divisant le total de voix obtenues par chaque candidat par le nombre de membres
de la liste.
Le système mixte est la forme du système
électoral ou on recourt toute à la fois au système
majoritaire et au système de représentation proportionnelle. Le
système mixte fonctionne dans certains pays, notamment en Allemagne et
Afrique du sud.
1.4. L'encadrement Politique Et Juridique Des
Elections
Pour se faire correctement, l'élection requiert un
encadrement politique et juridique.
a. Encadrement Politique Des Elections
L'encadrement politique des élections est constitue
d'un certain nombre d'opérations que ceux qui organisent les
élections doivent effectuer et dont les importantes sont: le
recensement, l'aménagement de circonscription électorale,
l'aménagement des bureaux de vote et l'enrôlement des
électeurs et l'inscription de candidats et partis politiques.
1. Le Recensement
Les résultats de toute élection ne peuvent
être fiables que lorsqu'on a des statistiques fiables sur le nombre total
de la population, sur la population électorale, c'est-à-dire le
nombre de ceux qui remplissent toutes les conditions pour être
électeur.
2. L'aménagement De Circonscription
Electorale
Commande par le principe d'égalité entre les
électeurs, l'aménagement de circonscriptions électorales
consiste dans le découpage du territoire national en entité
politique au sein desquels les électeurs élisent les
différents candidats. L'aménagement de circonscriptions est
principalement déterminé par le volume de la population. En
effet, lorsque la population globale augmente, on procède à
l'aménagement nouvelles circonscriptions électorales.
L'aménagement de nouvelles circonscriptions n'est
habituellement pas requis lorsque le système électoral retenu ou
appliqué est la représentation proportionnelle.
L'aménagement de nouvelles circonscriptions s'impose
lorsque le système électoral est uninominal. Pour assurer
l'égalité entre les électeurs, lorsque le volume de la
population d'une circonscription augmente plus les autres, on procède
à son redécoupage afin que tous les électeurs soient
représentés plus ou moins egalement.il est à noter que
lorsque le système électoral est plurinominal, les
circonscriptions peuvent rester et sauvent restent inchangés, mais le
nombre de siège, lui, augmente proportionnellement au volume de la
population.
3. L'aménagement Des Bureaux De Vote
Les bureaux de vote doivent avoir certains équipements
dont les plus importants sont les isoloirs, les urnes et les bulletins de
vote
Les isoloirs doivent être à grand nombre pour
permettre aux électeurs de voter rapidement et sans bousculade. Ils
doivent en suite être équipés chacun d'une table et d'une
chaise pour permettre aux électeurs de remplir correctement leurs
bulletins de vote. Ils doivent avoir chaque, de photo de tous les candidats
afin de permettre aux électeurs de choisir les candidats de
préférence.
Les urnes doivent être fabriquées à grand
nombre et bien fermée afin de permettre les électeurs de voter
rapidement et en toute transparente.
Les bulletins de vote doivent être fabriqués
à grand nombre pour éviter l'interruption de vote.
4. L'enrôlement Electoral
Avant les élections, les individus qui remplissent les
conditions d'éligibilités doivent se faire inscrire sur le
registres électoraux dans les circonscriptions ou ils sont
appelés a voter. Il faut éveiller à ce qu'ils ne fassent
pas enrôler sur plusieurs registres ni dans plusieurs circonscriptions
à la fois. Ce qui constitue une source de contestation des
résultats électoraux.
5. Inscription Des Candidats Et De Partis
Politique
La deuxième grande étape du processus
électoral est celle de l'inscription des candidats et des partis
politiques. Cette étape est réglementée par la loi
électorale (donne la durée, la qualification des candidats et des
pièces à produire) est décisive pour la tenue du scrutin
et permet la préparation des bulletins de vote9(*).
b. L'encadrement Juridique Des Elections
L'encadrement juridique des élections est
assuré principalement par les lois électorales, les commissions
électorales et les organes chargés de gérer les litiges
électoraux.
1. Les lois électorales
Conçue par les gouvernants, la loi électorale
définit les éligibilités, la durée du mandant, la
dimension des circonscriptions électorales, le nombre de siège
à pourvoir, la manière de comptabiliser les voix pour proclamer
le ou les vainqueurs. Il existe plusieurs lois électorales dont les plus
importantes sont : la loi électorale municipale, qui régit
les élections municipales, la loi électorale provinciale qui
régit les élections provinciales, la loi électorale
législative qui régit les élections législatives,
la loi électorale présidentielle qui régit les
élections présidentielles
2. Les Commissions Electorales
La commission électorale est un organe qui supervise
les élections afin d'assurer leur bon déroulement jusqu'à
la proclamation des résultats. Sa composition varie d'une
élection à l'autre, d'un pays à l'autre et dans un
même pays, d'nue époque à l'autre. Pour remplir
correctement ses fonctions, la commission électorale doit être
indépendante.
Pour cela, elle doit être composée des
personnalités compétentes, honnêtes et ayant beaucoup de
personnalité.
3. Les organes chargés de régler les litiges
électoraux
Ces organes sont permanents dans certains pays, tandis qu'ils
sont constitués ponctuellement dans d'autres. Dans le premier cas, ils
sont constitués des cours et tribunaux qui, en plus de leurs de
fonctions classiques, statuent sur les litiges qui naissent des
élections. Dans le deuxième cas, ils sont crées pour
gérer les litiges électoraux.
1.5. La Campagne Electorale
La campagne électorale vise d'abord à faire
connaitre aux électeurs un candidat, ses idées et ses actions,
ensuite à le faire aimer lui, ses idées et ses actions, enfin
à le faire préférer lui, ses idées et se actions
aux autres candidats, à leurs idées et à leurs actions. Il
s'agit en fait d'influencer les électeurs afin de les amener à
voter pour un candidat. Et pour influencer les électeurs, il faut les
connaitre et pour les connaitre, il faut étudier.
Pour bien mener une campagne électorale, il faut aussi
mobiliser certaines ressources, notamment les ressources humaines, les
ressources financières, les medias, les moyens de transport.
Pour bien mener une campagne électorale, il faut
également élaborer certaines stratégies, notamment le
choix des objectifs à atteindre, le choix des cibles prioritaires, le
choix du terrain des débats électoraux, le choix de ton de la
campagne, le choix des thèmes majeurs de la campagne, le choix des axes
de la campagne.
1.6. La Période Electorale
C'est la période des activités du scrutin
à savoir : le vote proprement dit, l'observation partisane,
dépouillement, l'affichage des premiers résultats dans les
bureaux de vote.
1 .7. La Période Postélectorale
Cette période qui comprend la centralisation des
résultats, le contentieux électoral, l'annonce de
résultats provisoires par l'organe de gestion des élections, la
publication officielle des résultats par la cour suprême de
justice et le rapport des élections.
a. La centralisation de résultats
A prés ces opérations de vote, il ya le
dépouillement, il s'agit du comptage des voix pour chaque candidat ou
chaque parti politique. Les résultats centralisés et une
compilation de vote posent vérifier les procès-verbaux remplis
après le recensement, en vue de l'annonce office de la proclamation des
résultats.
b. La publication des résultats
C'est avec la publication des résultats dans le
journal officiel de la République que se termine le processus
électoral proprement dit pour les raisons de transparente ( il faut pas
semer le moindre doute sur les modalités de manipulation) et pour les
raisons pratiques évidentes ( élus ne peuvent pas occuper les
nouvelles fonctions avant ultime étape),
Les autorités électorales doivent
procéder les plus rapidement à la publication des
résultats pour atténuer les humeurs, et des électeurs et
celles des candidats.
c. Les rapports officiels du scrutin
Par ailleurs, bien que peu des lois électorales les y
obligent, les autorités électorales ont un avantage à
publier un rapport complet de l'événement électoral. Ce
rapport comprendra les détails des résultats obtenus par les
candidats dans les bureaux de vote, en plus d'indiquer les taux de vote de
participation exacte dans chaque circonscription électorale
c'est-à-dire un regroupement des bureaux de vote sur un territoire
donné.
§2 CONTESTATION
Pour le dictionnaire universel, contestation est un
désaccord entre deux parties dont les intérêts sont
opposés10(*).
Selon le dictionnaire le Larousse illustré,
contestation est une remise en question systématique de l'ordre, des
conceptions dominantes au sein d'un groupe, de la
société11(*).
Dans le cadre de notre travail, le concept contestation peut
être entendu comme l'action collective d'opposition ou de critique contre
une instance dominante qui est la commission électorale.
§3 RESULTAT
Le dictionnaire universel définit le concept
résultat comme un bilan chiffré servant au classement à la
classification12(*).
D'après le Larousse illustré, le
résultat c'est ce qui résulte d'une action, d'un fait, d'un
principe, d'un calcul13(*).
Le résultat dont nous faisons allusion dans le
présent travail, suite qui constitue un aboutissant électoral,
c'est-à-dire la sanction de la réussite ou l'échec.
§4 ARFIQUE SUBSAHIRIENNE
Est la partie de l'Afrique située au sud du Sahara.
L'Afrique subsaharienne est généralement
subdivisée en quatre en quatre sous-régions connues sous les
noms :
· L'Afrique de l'ouest ;
· L'Afrique de l'est ;
· L'Afrique centrale ;
· L'Afrique australe.
L'Afrique subsaharienne est aussi appelée Afrique
noire car elle est principalement peuplée d'individus ayant la peau de
couleur noire, en opposition avec l'Afrique du nord dite Afrique
blanche14(*)
SECTION 2. DEFINITION DE CONCEPTS CONNEXES
§1 LE VOTE
Le vote est une opinion exprimée par les personnes
appelées à se prononcer sur une question, à élire
un candidat15(*).
1.1. Les modalités de vote
Le vote se fait selon plusieurs modalités dont les
plus importantes sont: le vote à main levée, le vote en se
mettant debout, le vote par acclamation, le vote par boules ou bulletins. Le
vote main levée est caractérisé par le fait que les
votants émettent leur avis pour ou contre en levant la main. Le vote en
se mettant debout est caractérisé par le fait que les
votants émettent leur avis pour ou contre en se mettant debout.
Le vote par acclamation est caractérisé par le
fait que les votants émettent leur avis pour ou contre à
acclamation.
Le vote par boules ou bulletins est caractérisé
par le fait que les votants expriment leur avis pour ou contre par des boules
qui éventuellement peuvent avoir des couleurs différentes ou par
les bulletins qui, comme les boules, peuvent avoir des couleurs
différents.
1.2. Les déterminants de vote
Dans les différents choix qu'ils font, les
votants sont déterminés par plusieurs motivations ou stimuli.
Dans le choix de l'un des candidats, les votants peuvent, selon Phippe
Braud`16(*),
être déterminés par l'identification par identité et
par identification par obéissance. Les votants peuvent choisir l'un des
candidats par identification par identité lorsqu'ils l'estiment comme
eux, c'est-à-dire comme leur égal ou leur semblable.
L'identification par identité entre les votants et les candidats
à choisir peut être réelle ou mythique.
L'identification par identité réelle entre les
votants et le candidat à choisir est conditionnée par la nature
du lien individuel identificateur avec le groupe au quel appartient le
candidat. Ce lien peut être de nature sociale. C'est, dans ce cas, le
fait d'exercer la même profession, de pratiquer la même religion,
de vivre dans les mêmes conditions sociales, dans une même
religion, d'appartenir une même classe d'avoir un même statut
social que le candidat, qui détermine les votants à le
choisir.
L'identification par identité mythique résulte
du fait que les votants acceptent mal leur situation notamment leur statut
socioprofessionnel. Elle résulte aussi du fait le statut social bien que
juge satisfaisant dans l'ensemble, présente certaines insuffisance voire
certaines tares que les votants cherchent compenser en se projetant dans un
univers plus valorisant d'après le système de valeur en vigueur
dans la société. C'est ainsi pour s'auto-valoriser
s'évader de leur classe sociale enfin de se faire admettre membres d'une
classe supérieure, les votants choisissent parfois les candidats
appartenant une classe supérieur à la leur.
Les votants peuvent aussi choisir l'un de candidats par
identification par obéissance caractérisée par le fait
qu'ils l'estiment supérieur à eux et se mettent, de ce fait,
volontairement dans une situation d'obéissance son égard. Il est
à noter que l'obéissance peut être à
prédominance affective ou à prédominance supputative.
L'obéissance à prédominance affective
opère par médiation du modèle paternel ou maternel. Dans
le premier cas, les votants accordent leurs suffrages au candidat qui
réunit un nombre des traits paternels : la grandeur,
l'autorité, la compétence. Dans le second, les votants accordent
leurs suffrages aux candidats qui réunissent un nombre suffisant des
traits maternels, c'est-à-dire qui assure la sécurité de
l'existence en pensant les tensions, en satisfaisant les besoins primordiaux,
qui est accessible, qui aime le dialogue.
L'obéissance à prédominance supputative
opère par la médiation de relations d'attente. Dans cette
optique, les votants s'en remettent au candidat, lui font confiance n'ont pas
pour faire prévaloir des doléances précises ni des
revendications urgentes, mais pour, tout simplement, qu'il veille à
leur gain dans la sphère politique qui est la sienne.
L'obéissance à prédominance supputative opère aussi
par la médiation de relation de clientèle, qui se manifeste par
des prétentions relatives à l'emploi au plan individuel, et par
l'espérance de promotion pour la région, la ville, la
catégorie socioprofessionnelle au plan collectif.
Dans le choix de l'un des candidats en compétition,
les votants aussi, selon Philippe Braud17(*), être déterminés par le rejet.
Dans ce cas, c'est le fait d'être contre quelqu'un qui incite les votants
à choisir l'un des candidats en compétition, au quel ils
identifient plus facilement. Le rejet concerne la politique globale dont le
candidat contre qui on est opposé est présenté ou
considéré comme responsable il s'agit, dans ce cas de la
protestation contre les conditions générales d'existence. La
protestation globale est créée par le sentiment de frustration
liée à l'organisation de la société aux rapports de
forces qui la structurent, a l'expérience d'une enfance non
satisfaisante sur le plan affectif. Le choix de votant se porte, pour cela,
contre les boucs et émissaires et pour les candidats qui les
dénoncent.
Le rejet peut concerner un chapitre particulier de la
politique du candidat. Ce cas, il s'agit de la protestation ponctuelle qui
s'exprime, notamment d'un referendum ou la population est appelée
à se prononcer pour ou contre un projet de loi, un traité ou une
question politique quelconque.
Le rejet peut également concerner l'identité
politique. Ce type de rejet résulte d'un hiatus que les personnes
appelées à voter observent entre ce que les partis politiques des
candidats ou le candidat lui-même à réaliser et ceux qu'il
propose.
§ 2 LA FRAUDE ELECTORALE
La fraude électorale est un phénomène
universel dans ce sens on les retrouve dans tous les pays mais sous des formes
et a des taux variables18(*). La fraude électorale peut porter sur
l'aménagement ou le découpage de circonscriptions
électorales.
Ceux qui cherchent à frauder aménagent ou
découpent les circonscriptions électorales pour gagner les
élections. Il est note que cette forme de fraude est l'oeuvre des
gouvernants, qui y recourent pour gagner les élections afin de se
maintenir au pouvoir.
La fraude électorale peut porter aussi sur les
résultats du recensement. Pour gagner les élections, on peut
gonfler les résultats du recensement de certaines circonscriptions et
diminuer les résultats des autres. Cette forme de fraude est l'oeuvre
des gouvernants. Il est à noter que pour autant qu'ils ont des
relations avec les gents chargés du recensement, les partis politiques
recourent également à cette forme fraude. La fraude
électorale peut se présenter également sous forme de
condamnation de candidat concurrent à des peines les empêchant de
participer à l'élection. Pour se faire ceux qui cherchent
à frauder, créent ou ressuscitent des affaires susceptibles
d'entrainer la condamnation des candidats concurrents.
La fraude électorale peut également consister
à voter doublement. Pour cela, ceux qui cherchent à frauder font
enrôler des électeurs sur plusieurs registres électoraux se
trouvant dans une même circonscription ou dans des circonscriptions
différentes.
La fraude peut également porter sur le système
de comptage. Lorsque le comptage est mécanique ils s'arrangent pour
détraquer les machines utilisées dans cette opération de
façon qu'elles sortent les résultats favorables ou
défavorables à tel ou tel candidat, à tel ou à tel
parti. Et lorsque le système de comptage est manuel, ils s'arrangent
pour déclarer nuls certains bulletins afin d'empêcher tel ou tel
candidat, tel ou tel parti politique de gagner les élections.
§3 CONTENTIEUX ELECTORAL
Le concept de « contentieux
électoral » tire sa source de l'alliage de deux termes
qu'il compose, à savoir le nom « contentieux » et
l'adjectif « électoral ».
Selon le Larousse illustré, le
nom « contentieux » c'est l'ensemble des litiges ou
des conflits non résolu entre deux parties susceptibles d'être
portés devant le juge : bureau, service s'occupant ces
affaires19(*).
Pour lexique des termes juridiques : 20(*) l'adjectif
« électoral » se rapporte à une
élection, aux élections. Ainsi le contentieux électoral
est un litige portant sur les opérations et portés devant une
juridiction par un électeur, un ou à une autorité publique
et tendant l'annulation des résultats de l'action ou parfois de
l'inversion de ceux-ci. Tel que définit, le contentieux électoral
recouvre des aspects à savoir : la régularité externe
de l'action et la régularité interne.
Dans la régularité externe, le contentieux
électoral à pour objectif de s'assurer de l'accomplissement de
formes, des procédures et des opérations qui l'accompagnent. Le
contrôle reste ici la surface de l'opération électorale.
Par contre dans la régularité interne, il s'assure de la
validité des résultats, et la qualité des élus. Ce
contrôle va droit au coeur de l'opération politique que
présente l'élection.
CHAPITRE II. : CADRE THEORIQUE
Dans ce chapitre, qui est le second, il est question du
développement de quelques considérations sur l'espace territorial
de notre champ d'investigation qui est la RDC. C'est ainsi que tour à
tour, nous allons commenter sur deux sections, la première porte sur la
présentation du champ d'étude et la seconde parle sur le
processus électoral en RDC.
SECTION 1 : PRESENTATION DU CHAMPS D'ETUDE
La république démocratique du Congo est, dans
ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant,
souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc.
Son emblème est le drapeau bleu ciel, orné d'une étoile
jaune dans les coins supérieur gauche et traversé en biais d'une
bande rouge finement encadrée de jaune.
Sa devise est « justice-paix-travail ».
Ses armoiries se composent d'une tête de léopard
encadrée à gauche et, à droite, d'une pointe d'ivoire et
d'une lance, le tout reposant sur une pierre,
Son hymne est le « debout congolais ».
Sa monnaie est « le franc congolais ».
Sa langue officielle est le français.
Ses langues nationales sont le kikongo, le lingala, le
swahili, et le tshiluba. L'Etat en assure la promotion sans discrimination, les
autres langues font partie du patrimoine culturel congolais dont l'Etat assure
la protection21(*).
La RDC est un pays d'Afrique centrale. C'est le
quatrième pays le plus peuplé d'Afrique ainsi le pays
francophone. Le pays est aussi appelé plus simple Congo ou RD Congo ou
encore RDC mais aussi « Congo-Kinshasa » pour le
différencier de la République du Congo voisine, elle-même
appelée « Congo-Brazzaville » pour la même
raison. De 1908 à 1966 du renommage de la capitale Kinshasa avec la
zaïrianisation, le pays s'est appelé Zaïre de 1971 à
1997.
Le Congo est le deuxième plus vaste pays d'Afrique
après l'Algérie. Il s'entend de l'océan atlantique au
plateau de l'est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve
Congo. Le nord du pays est un de plus grand domaine de foret équatoriale
au monde, l'est du pays borde le grand rift-africain, domaine des montagnes,
des collines, des grands lacs mais aussi de volcan. Le sud et le centre,
domaine de savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais.
A l'extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de
l'embouchure du fleuve Congo s'étale une côte sur l'océan
atlantique. Le pays partage frontière avec l'enclave de Cabinda (Angola)
et la République du Congo à l'ouest, la RCA et le Soudan du sud
au nord, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l'est, la
Zambie et l'Angola au sud22(*).
§1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
La RDC s'étend de l'océan atlantique au plateau
de l'est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve,
véritable colonne vertébrale du pays. Grand pays quatre- vingt
fois que la Belgique, trente fois que le Benelux, une fois et demie plus que le
Québec (Canada)23(*).
Ou encore grand comme la partie des Etats unis située
à l'est du Mississipi, c'est le onzième pays du monde par sa
taille avec ses 2.345.000. km2. Le fleuve Congo donne au pays son
seul accès à l'océan atlantique dans la ville portuaire de
Banana (dans un étroit corridor sur la rive gauche du fleuve traversant
le territoire de l'Angola, qui dispose de la rive gauche et dont il crée
une petite esclave sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la
frontière de la République voisine du Congo).
En raison de sa grande superficie, de sa localisation au
centre de l'Afrique, des énormes richesses naturelles de son importance
population, la RDC est l'un de « géant » de
l'Afrique. Elle est traversée par l'équateur et correspond trois
climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de
montagne. Elle passe trois fleuves : - le Congo ; deuxième
plus grand d'Afrique, qui la traverse presque totalement ; - le
Nil ; - le Shiloango, non
navigable en RDC, et bien des rivières, telle la
Fumi,
mais la plus importante est l'
Uele.
§2 SITUATION POLITICO-HISTORIQUE
2.1 Les origines et l'époque coloniale
La région est occupée par les pygmées et
les Bantous 17e-18e siècle : le royaume kuba
est créé sur la rivière Kasaï, tandis qu'au Katanga
le royaume luba est à son apogée ; le royaume lunda s'en
détache vers 1750.
1876 : le roi de belges LEOPOLD II crée
l'association internationale du Congo.
1885 : l'EIC reçoit à Berlin une
consécration internationale. Son union avec la Belgique est purement
personnelle, le Congo était propriété du souverain LEOPOLD
II (Congo-Belge). 1918-1939 : le développement économique
est poussée activement.
2.2 L'indépendance
1960 : après quatre années d'effervescence
nationaliste, le Congo Belge accède à l'indépendance sous
le nom de république du Congo
dite « Congo-Kinshasa ». PATRICE EMERY LUMUMBA devient
premier ministre, JOSEPH KASAVUBU est président de la
république. Le Katanga avec MOISE TCHOMBE, fait sécession.
1961-1965 : les troubles continuent, marqués notamment par
l'assassinat de LUMUMBA (1961), l'intervention des casques bleus de L'ONU
(1961-1963), qui réduisent la sécession au Katanga, et celle de
parachutistes belges(1961) pour mater une rébellion d'obédience
lumumbiste. 1965 : l'accession à la présidence de la
république du colonel JOSEPH DESIRE MOBUTU, à la suite d'un coup
d'Etat, inaugure une ère de relative stabilité. 1970 :
l'autoritarisme se renforce, avec l'instauration d'un régime de parti
unique (mouvement populaire de la révolution). 1971 : la
république du Congo prend le nom de Zaïre. 1977-1978 : MOBUTU
fait appel à la France pour contenir de nouvelles rebellions (Kolwezi).
A partir de 1990 : confrontée à certaines
concessions (ouverture au multipartisme, mise en place d'un pouvoir de
transition) mais refuse la démocratisation complète des
institutions. 1997 : la crise politique se double du problème de
l'afflux massif de refugiés rwandais. 1997 : des troupes rebelles,
progressant d'est en ouest, prennent le contrôle du pays et contraignent
MOBUTU à abandonner le pouvoir. Leur chef, LAURENT DESIRE KABILA, se
fait proclamer à la tête de l'Etat, rebaptise la République
démocratique du Congo. 1998 : le soulèvement d'anciens
alliés de LAURENT DESIRE KABILA, appuyés par le Rwanda et
l'Ouganda, contre le pouvoir central entraine à nouveau le pays dans la
guerre. 16/01/2001 : LAURENT DESIRE KABILA est assassiné. Son fils,
JOSEPH KABILA, est porté à la tête de l'Etat.2003 :
après la concussion de plusieurs accords de paix avec les rebelles, un
gouvernement d'union national est mis en place. 2006 : une nouvelle
constitution est promulguée. JOSEPH KABILA est confirmé à
la présidence par un suffrage universel direct mais la situation sur le
terrain reste très précaire, et même dramatique dans le
nord-est (ituri, Nord-Kivu).24(*)
§3 SITUATION ECONOMIQUE
Taux de croissance de PIB et volume de PIB par habitant est
nominal de 11,1 milliards d'USD (2009) L'économie est essentiellement
agricole (70 % des actifs) ou tournée vers l'exportation. Les
minerais sont de grandes ressources. L'économie a été
gravement frappée par la corruption et la mauvaise gestion depuis 1977.
Ce qui explique le fort taux de contrebande, d'exportation illicite et
d'activité minière clandestine. Les recettes gouvernementales et
les exportations ont fortement diminué depuis 40 ans. L'économie
a été ravagée par la guerre (1997-2005 : 5 millions
de morts). Le plus gros partenaire commercial est aujourd'hui la Chine
(importation, exportation, crédit).
Depuis la colonisation belge, l'économie est fortement
tournée vers l'
exportation, notamment
grâce aux produits miniers. Aucune industrie de pointe n'a
été développée par les colonisateurs ni par les
gouvernements du Congo indépendants. Par exemple, le
cuivre est extrait en grandes
quantités, mais il doit être exporté pour être
traité, avant de revenir importé sous des formes finies
(câbles, fils électriques...). Le tourisme a été
ruiné par les guerres civiles. Dans le détail, la
République Démocratique du Congo possède un important
potentiel de
ressources
naturelles et
minérales25(*). Son
économie
s'est cependant drastiquement ralentie depuis le milieu des
années 1980
à cause de détournements de fonds.
Les principales exploitations de
cuivre et de
cobalt sont dominées
par la
Gécamines et
de ses partenariats. Le
diamant industriel est
extrait par la
MIBA. Mais dans un pays
ravagé par la guerre civile, une grande partie de l'exploitation et
l'exportation de produits miniers se fait clandestinement.
La République démocratique du Congo
détiendrait 10 % des réserves mondiales connues d'
or. Exploité dans des
mines à ciel ouvert comme près de
Mongbwalu,
le minerai est l'objet de tous les trafics.
Rand gold
Ressources, une société sud-africaine, vient de lancer la
construction d'une des plus grandes mines d'or d'Afrique dans la même
région. Voici une liste des ressources minières par
province :
· Diamant :
Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province
Orientale.
· Or : Province
Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu,
Équateur.
· Cuivre :
Katanga.
·
Étain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
· Colombo
tantalite (
coltan) : Nord-Kivu,
Sud-Kivu, Katanga, Maniema.
· Bauxite :
Bas-Congo.
· Fer : Banalia,
Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.
·
Manganèse : Katanga, Bas-Congo.
· Charbon :
Katanga.
·
Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la
Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)
· Gaz
méthane :
Lac Kivu
· Schistes
bitumeux : Mvuzi (dans le Bas-Congo)
· Cobalt :
Katanga.26(*)
Le pays ne compte pas seulement une industrie minière,
les grandes villes comptent aussi des industries alimentaires, textile,
chimique, de montage et des chantiers navals. Mais elle ne compte aucune
industrie de pointe. L'industrie des télécommunications sans fil
était d'abord sous le monopole de la compagnie
Télétel.
Depuis la libéralisation, elle se partage entre des
sociétés comme
Starcel
Congo,
Vodacom,
Celtel,
SAIT
Telecom (Oasis),
Congo
Chine Télécoms,
Sogetel,
Supercell,
Tigo, etc.
SECTION 2 : LE PROCESSUS ELECTORAL EN RDC
Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux
résultats de l'élection. Une constitution est approuvée
par les électeurs, et le
30
juillet
2006, les premières
élections multipartistes du Congo depuis son indépendance en 1960
se tiennent :
· Joseph Kabila obtient 45 % des voix,
· Son opposant,
Jean-Pierre Bemba,
20 %.27(*)
Une nouvelle élection a lieu le
29
octobre
2006, et Kabila remporte
58 % des voix. Les résultats de l'élection sont
contestés et cela se transforme en une lutte frontale entre les
partisans des deux partis dans les rues de la capitale,
Kinshasa, du
20 au
22
août
2006.
Seize personnes sont tuées avant que la police et les
troupes MONUC de l'ONU reprennent le contrôle de la ville. Bien que tous
les observateurs neutres se félicitent de ces élections, Bemba
fait plusieurs déclarations publiques dénonçant des
irrégularités dans les élections. Le
6
décembre
2006, Joseph Kabila prête
serment comme Président et le Gouvernement de transition prend
fin28(*).
Le 28/11/2011 : date prévu pour l'élection
présidentielle et législative dans le compte de deuxième
mandant, onze sont retenus par la CENI, les candidats plébiscités
il ya JOSEPH KABILA, ETIENNE TSHISEKEDI, VITAL KAMERHE et LEON KENGE, à
la suite de l'élection, JOSEPH KABILA est élu avec 43%.
Des violences (contestations) postélectorales ont
été enregistrés tant au niveau national qu'au niveau
local, ces violences découlent des irrégularités, fraudes
entachées des élections du 28/11/2011, réclamé par
les forces vives, les concessions religieuses, la communauté
internationale, et cela conduit la RDC dans une crise de
légitimité dans toutes les institutions en place.
CHAPITRE III. : LES ELECTIONS EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ce chapitre constitue le point saillant de notre travail.
L'objectif étant celui de démontrer les stratégies mises
en oeuvre par les politiciens congolais pour contourner le cadre juridique et
institutionnel des élections. Ainsi que, la répercussion
engendrée par ces stratégies sur le plan politique, social,
diplomatique de la RDC. Ce faisant, pour bien mener nos analyses, nous avons
subdivisé ce chapitre en deux sections suivantes :
- La période électorale de 2006 ; et
- Le dérapage du processus électoral de
2011.
SECTION 1 : LA PERIODE ELECTORALE DE 2006
§1 INSCRIPTION, EDUCATION ET PARTICIPATION DES
ELECTEURS
1.1 Inscription des électeurs
Les normes en vigueur dans la région de la
communauté pour le développement de l'Afrique Australe (SADEC)
recommandent que l'organe chargé de gestion des élections (OGE)
soit responsable de la compilation d'une liste électorale nationale et
d'inscription des électeurs. En outre le processus de l'inscription
électorale doit promouvoir une participation large et ne devrait pas
entraver la participation des électeurs ayant le droit de voter. Ces
normes insistent également sur une durée suffisante et
raisonnable pour non seulement l'inscription des électeurs, mais aussi
pour une inspection publique de la liste électorale, pour les objectifs
probables et le dénouement des protestations.29(*)
Les opérations d'inscription des électeurs
étaient soumises aux conditions suivantes : la nationalité
congolaise, l'âge de majorité, fixée à 18 ans ;
la présence sur territoire de la RDC au moment de l'identification et
d'enrôlement ; la jouissance de ses droits civils et politiques.
Tableau 1 : nombre d'enrôlés par province
Provinces
|
Estimation de la population en 2005
|
Population de 18 ans et plus attendue
|
Nombre d'enrôlés
|
%
|
Kinshasa
|
7 648 555
|
3 441 850
|
2 963 912
|
86,1
|
Bas-Congo
|
3 350 415
|
1 474 183
|
1 232 416
|
83,6
|
Bandundu
|
6 390 547
|
2 939 652
|
2 689 986
|
91,5
|
Equateur
|
6 306 416
|
2 900 951
|
2 541 927
|
87,6
|
Province orientale
|
6 965 219
|
3 485 238
|
3 257 291
|
93,5
|
Maniema
|
1 364 227
|
634 365
|
629 894
|
99,3
|
Nord-Kivu
|
5 227 180
|
2 430 639
|
2 462 012
|
101,3
|
Sud-Kivu
|
4 412 749
|
2 051 928
|
1 666 615
|
81,2
|
Katanga
|
7 857 553
|
3 614 474
|
3 517 922
|
97,3
|
Kasaï oriental
|
5 441 445
|
2 611 893
|
2 021 418
|
77,4
|
Kasaï occidental
|
4 159 989
|
1 975 995
|
2 038 310
|
103,2
|
TOTAL
|
56 124 294
|
27 561 168
|
25 021 703
|
90,8
|
Source : Léon de Saint
Moulin, « Analyse par territoire et ville des résultats de
l'enrôlement des électeurs et du referendum sur le projet de
constitution », Congo-Afrique février-mars 2006, p. 20.
1.2 Education des électeurs
Les principes pour la gestion, la surveillance et
l'observation des élections dans les pays de la SADC recommandent que
l'éducation des électeurs soit effectuée comme une
priorité absolue dans l'intérêt du renforcement de la
démocratie et de l'encouragement à accorder la priorité au
financement de l'éducation des électeurs en prévoyant des
prévisions budgétaires dans le budget de l'Etat avant les
électeurs afin de ne pas faire dépendre ces programmes du
financement des bailleurs de fonds. Toujours d'après les principes, la
coordination de l'éducation des électeurs devrait incomber aux
organes de gestions des élections (OGE) pour en assure non seulement la
cohérence mais également la qualité. L'éducation
des électeurs devrait impliquer une pluralité d'acteurs parmi les
quels la société civile, les OGE, les confessions religieuses,
les partenaires au développement, les partis politiques et d'autres
institutions devraient jouer un rôle de premier plan pour éduquer
et informer la population au sujet des élections, en conformité
avec l'éducation des électeurs et l'information fournie par
l'OGE. La loi organique la commission électorale indépendante
(CEI) a confié à cette OGE des attributions importantes en
matière d'éducation des électeurs. La CEI était
chargée de traduire en langues nationales et rendu public le projet de
constitution à soumettre au referendum, vulgariser un programme
d'information des électeurs et coordonner la campagne d'éducation
civique de la population en tenant compte des langues nationales, assurer le
monitoring et mobiliser les fonds en faveur des partenaires locaux intervenant
dans le secteur et à « mettre à la disposition de tous
les outils de sensibilisation ».30(*)
L'éducation électorale a mobilisé une
diversité d'acteurs comprenant la CEI elle-même, les organisations
non gouvernementales (ONG) de la société civile, les confessions
religieuses, les partis politiques, les partenaires au développement,
les autorités publiques, etc. En l'absence d'une structure publique
spécialement chargée d'éducation électorale, une
division du travail était nécessairement entre la CEI et les
organisations de la société civile spécialisée dans
l'éducation des électeurs. La CEI devrait se concerter
principalement sur la préparation technique et l'organisation des
scrutins proprement dits ; tandis que l'éducation électorale
devait être l'affaire surtout des partis politiques des ONG
d'éducation civiques, des confessions religieuses et les autres
structures de la société civiles. Mais les programmes
d'éducation civique et électorale des ONG ont souffert de
l'inadaptation de leur contenu aux systèmes électoraux
appliqués en 2006, de la faiblesse du budget de sensibilisation et la
trop grande dépendance de ce budget par rapport au financement
extérieur.
En conséquence, les élections des 2006 ont
été caractérisées par l'impréparation aux
jeux et aux enjeux électoraux, au découpage électoral ou
subdivision des circonscriptions électorales, aux systèmes
électoraux, au cycle électoral ; à l'éthique
et déontologie électorale si la grande majorité des
électeurs savaient, avant le jour du scrutin, dans quel bureau ils
devaient se rendre, beaucoup ignoraient encore comment procéder au vote.
Le personnel électoral et les témoins des partis politiques ont
souvent été sollicités par des électeurs
hésitant. Les faiblesses du programme de sensibilisation organisé
par la CEI et les partis politiques ont été
particulièrement manifestées dans les zones rurales.
Si dans les centres urbains, les électeurs congolais,
appelés aux urnes pour la troisième fois en moins d'un an,
semblent avoir été bien préparé quant aux
modalités pratiques du vote, la faiblesse, voire l'absence de pareils
efforts de sensibilisation ont été observées dans les
parties les plus reculées du pays. Il a été
constaté le faible intérêt manifesté par la
population congolaise à l'égard du scrutin provincial ainsi que
la modicité de moyens déployés et la faiblesse des efforts
consentis à la faveur de l'information de la sensibilisation de la
population aux enjeux de ces élections. Le faible taux de participation
enregistré dans certaines provinces de la RDC souligne
l'incompréhension d'une série d'électeurs et un certain
déficit dans la formation de la population, aux questions
électorales quand au rôle et l'utilité d'un vote
exprimé lors d'un second tour. Dans certaines régions du pays, il
a été fait état de la relative passivité de la CEI
en la matière.31(*)
La faiblesse du budget de sensibilisation et sa
dépendance du financement extérieur ont constitué un autre
handicap sérieux à l'éducation électorale. Le
rapport d'évaluation du projet d'appui au processus électoral au
Congo (APEC) établit que « les montants estimés pour la
sensibilisation et l'éducation civique électorale ont
été diminués pour se limiter à la production de
supports didactiques par la CEI, suite à la décision des ONG
d'établir un fonds séparé pour ce volet dont
l'exécution ne serait pas liée à la CEI. Ce fond n'a
malheureusement jamais vu le jour ».32(*)
1.3 Participation aux élections
La participation aux élections de 2006 a
été moyenne importante : 62,2% au referendum constitutionnel
contre 71,0% et 65,4% respectivement au premier tour et au second tour de
l'élection présidentielle. Selon Léon de Saint Moulin, un
élément de la participation aux élections, comme lors du
referendum, a été l'accessibilité des bureaux, mais les
résultats enregistrés ont également été
influencés par les mots d'ordre des partis et témoignent d'un
engagement général de la population. Le nombre des
enrôlés et de centres de vote est semblable à celui de
referendum.
Il a augmenté dans les provinces de l'Equateur et du
Bandundu, ou l'enrôlement s'est poursuivi jusqu'en février 2006,
et il s'est réduit de 292 353 unités, rayées pour
double inscription. Le tableau ci-dessous présente les pourcentages des
votants par rapport au nombre des inscrits par province.33(*)
L'écart de participation entre les deux tours de
l'élection présidentielle a été positif dans les
provinces de l'équateur, du Kasaï occidental et du Kasaï
oriental. Par contre, dans les sept autres provinces, la participation a
été en recul, de 4 à 6,1% à Kinshasa, de 18% au
Bandundu et de 24% au Bas-Congo.34(*) La figure suivante illustre bien les variations
observées entre provinces et scrutin.
Tableau 2 : taux de participation électorale
Provinces
|
Election du 29 octobre (%votants)
|
Election du 30 juillet (%votants)
|
Referendum du 18 et 19 décembre 2005 (%votants)
|
Kinshasa
|
57,7
|
72,1
|
46,8
|
Bas-Congo
|
51,6
|
76,0
|
61,9
|
Bandundu
|
50,6
|
69,3
|
63,2
|
Equateur
|
84,4
|
74,5
|
73,7
|
Orientale
|
63,8
|
77,6
|
70,0
|
Maniema
|
80,2
|
85,0
|
79,3
|
Nord-Kivu
|
77,0
|
81,0
|
79,0
|
Sud-Kivu
|
84,1
|
90,2
|
81,4
|
Katanga
|
75,6
|
71,6
|
63,8
|
Kasaï oriental
|
42,7
|
39,2
|
33,3
|
Kasaï occidental
|
51,4
|
45,3
|
40,9
|
Total RDC
|
65,4
|
71,0
|
62,2
|
Source : Tableau reconstitué à partir des
études de Père Léon de Saint Moulin dans Congo-Afrique,
no 411, janvier 2007, p.39.
Plusieurs raisons expliquent la faible participation au
referendum observée dans certaines provinces, ainsi que le recul de la
participation entre les deux tours des présidentielles. L'examen de la
cartographique des bureaux de vote dans les provinces pose de problèmes
d'éloignement des bureaux de vote et de leur accessibilité,
empêchant ainsi les électeurs de se présenter et de
participer au referendum constitutionnel. Le taux de participation
observé à Kinshasa (46,8%) , exceptionnellement dans le
Kasaï occidental (40,9%) et le Kasaï oriental (33,3%)
reflètent à l'évidence le mot d'ordre de boycott
lancé par l'union des démocrates pour le progrès social
(UDPS), un parti particulièrement bien implanté dans la capitale
de deux provinces.35(*)
Ailleurs, des électeurs ont renoncé à se
rendre aux urnes pour le second tour des présidentielles parce que le
choix qui leur a été laissé était insatisfait ou
parce que leur préférence au premier tour n'avait pas
été respecté.
§2 PRATIQUE ELECTORALE
2.1. Code de bonne conduite
La grande majorité des partis politiques
impliqués dans les contestations électorales de 2006 ont
signé le 18 juin 2005 un « code de bonne conduite »
dont l'objectif visait l'organisation des élections libres,
démocratiques et transparentes dans un climat de tolérance.
Elaboré à l'issue des concertations entre la CEI et expertise de
L'EISA ( Electoral Institute of southern Africa), de la FKA ( Foundation Konrad
Adenauer) et de NDI (National Democratic Institute), ce code fut signé
par 196 partis politiques. Long de 28 articles, il détermine les droits
des partis politiques, leurs obligations ainsi que les sanctions aux violations
du code.
Ce code s'applique à ces derniers, à leurs
candidats, à leurs mandataires ou à leurs représentants,
leurs militants et leurs sympathisants36(*) et est opposable à tous.37(*)
2.2. violence politique
Les élections organisées en 2006 ont
été émaillées de plusieurs incidents violents
révélateurs d'un climat de forte tension entre partis politiques
et pouvoirs publics. Pendant la campagne du premier tour de l'élection
présidentielle, la mission d'observation électorale de l'union
européenne38(*)
révèle à ce sujet que les plus violents des ces incidents
eurent lieu dans les zones peu contrôlées par la mouvance
présidentielle. Le premier incident grave de la campagne
présidentielle s'est produit dans le territoire de MASISI (Nord-Kivu) le
17 juillet 2006 avec le meurtre de quatre personnes par des saillants non
identifiés lors d'un meeting d'un candidat indépendant.
A Kinshasa, le dérapage le plus sérieux de la
campagne, le 27 juillet 2006, a provoqué la mort de six personnes en
marge d'une manifestation de JEAN-PIERRE BEMBA dans un accrochage entre soldats
et policiers. Le 28 juillet 2006, un agent de la sécurité du
vice-président RUBERWA a été abattu dans les circonstances
non élucidées dans les deux Kasaï, le Bandundu et
l'Equateur, le rejet par les populations locales des candidats de la mouvance
présidentielle a provoqué des heurts répétés
et de multiples dénis du droit de mener une campagne. La destruction du
matériel pour plus 170 bureaux de vote à Mbuji-Mayi le 29 juillet
2006, et l'incendie volontaire de 40 bureaux de vote à MWEKA (
Kasaï- occidental) le jour de l'élection, le dimanche 30 juillet
2006, ayant entrainé la mort de deux personnes, ont constitué les
plus graves du droit de vote pendant la période.
Lors des élections provinciales et du second tour de
l'élection présidentielle, les heurts se sont multipliés.
Selon la mission de l'observation électorale de l'union
européenne, ils ont cependant majoritairement eu lieu dans les
régions considérées comme des fiefs de la
présidence ou les représentants de JEAN-PIERRE BEMBA ont
été pris à partie : le 16 octobre 2006, les
affrontements de LODJA (Kasaï- oriental) entre partisan de l'union pour
la nation (UN) et de l'alliance de la majorité présidentielle
(AMP), ont constitué le premier incident de ce type. Les heurts les
plus sérieux ont eu lieu à Bukavu, l'encerclement de la
résidence du directeur de campagne de JEAN-PIERRE BEMBA pour le Sud-Kivu
, ANSELME ENERUNGA, puis à Lubumbashi, l'attaque du cortège du
directeur de campagne de campagne de JEAN-PIERRE BEMBA, le pasteur THEODORE
NGOY, le 18 octobre et le « siège » de son
hôtel par les militants de l'union nationale des
fédéralistes du Congo (UNAFEC). Les incidents ont repris contre
les manifestants de l'union pour la nation (UN) à Lubumbashi quelques
jours plu tard. Ailleurs au Katanga, les représentants de Jean-Pierre
Bemba ont également été systématiquement
harcelés, rendant de fait inexistante de la campagne de l'UN.
Enfin de campagne cependant, les incidents se sont
multipliés dans les régions perçues comme acquises
à l'opposition : la visite de NZANGA MOBUTU à Lisala
(Equateur), a été marquée par des jets de pierres
nécessitant l'intervention de la police tandis qu'à Boma
(Bas-Congo), le directeur provincial de campagne de l'AMP a été
empêché de battre campagne. Dans le Bandundu, à Kikwit le
27 octobre, puis à Diofa, les installations du parti lumumbiste
unifié (PALU) ont été prises d'assaut par les militants
de l'UN. A Mbuji-Mayi le même jour, un cortège de l'AMP a
été reçu par des jets de pierres.
Dérapage armé le plus grave de la
période, un vif accrochage s'est produit le 26 octobre, à
GBADOLITE (Equateur) au tour des locaux de radio liberté (Pro-Bemba)
entre NZANGA MOBUTU (UDEMO), allié de JOSEPH KABILA et les forces de
Jean-Pierre Bemba. Les échanges de tirs ont causé la mort d'au
moins 4 personnes et nécessité l'extraction de sous protection de
la mission d'observation des nations unies au Congo (MONUC). MOBUTU D'autres
incidents plus localisés ont vu des partisans anonymes
s'affronter : à Mbandaka (Equateur), le 17 octobre 2006, un
cortège des partisans de Joseph Kabila a agressé un groupe
d'écoliers puis de commerçantes supposément favorables
à JEAN-PIERRE BEMBA, faisant au moins trois blessés.
Quelque jour plus tard, dans la même province, à
Gemena, des partisans de JEAN-PIERRE BEMBA se sont opposés à des
militants pro-Kabila devant le siège de la radio Digital Congo
récemment installée. A Kindu (Maniema), deux poseurs d'affiche de
l'UN ont été gravement blessés par des partisans de JOSEPH
KABILA le 22 octobre, et quatre jours après, à LODJA, deux
personnes étaient victimes d'attaques de militants favorables à
la présidence. Cet incident a suscité une très vive
réaction de la population, entrainant la destruction notamment des trois
principales stations de radio locales. Enfin, durant la période
d'attente de la décision la cour suprême de justice (CSJ) sur la
requête de JEAN-PIERRE BEMBA en invalidation des résultats,
plusieurs membres du mouvement de libération au Congo (MLC), y compris
THERESE NLANDU, ancienne candidate à la présidence et avocate de
Jean-Pierre Bemba, ont été arrêtés. Des membres de
la garde républicaine se sont également livrés, de
manière ponctuelle, à des exactions ciblées sur les
militants MLC, notamment à Kisangani.
L'accrochage à Kinshasa durant trois jours entre les
troupes de JOSEPH KABILA et la garde de JEAN-PIERRE BEMBA est l'incident le
plus grave. Le 20 aout 2006 en début de soirée, peu avant le
moment prévu pour l'annonce des résultats provisoires du premier
tour par le président de la CEI, des accrochages ont
éclaté à proximité de locaux abritant deux chaines
de télévisions appartenant au dirigeant du MLC dans le quartier
des affaires à Kinshasa. Ces incidents ont été
décrits comme relaté ci-dessous par International Criss
Group.
a. Les affrontements à
Kinshasa
Dans l'après-midi du 20 aout 2006, à quelques
heures de l'annonce par l'annonce par la CEI des résultats des
élections présidentielles, une éruption de violence a
échangé la donne. Des affrontements entre les hommes de BEMBA et
les fideles de KABILA ont éclaté devant une station de
télévision appartenait au vice-président dans le
centre-ville de Kinshasa. La chaine, Canal Kin, avait diffusé des
émissions critiques envers KABILA, qui a fait l'objet d'attaque
personnelle et a été accusé de fraude électorale.
Une autre chaine appartenant également à BEMBA, Canal Congo
Télévision (CCTV), a annoncé que le second tour opposerait
BEMBA et KABILA avant que les résultats officiels aient
été connus. Des unités de polices proches de KABILA se
sont déployées aux alentours de deux stations de
télévision suite à la diffusion de ces émissions.
Vers six heures du soir, une altercation entre ces unités et la garde de
Bemba a dégénéré en fusillade.
Presqu'aussitôt, la garde présidentielle est venue renforcer la
présence policière tandis que BEMBA déployait davantage
d'hommes pour protéger les deux chaines de télévisions.
Ces affrontements violents ont provoqué la mort d'au
moins six personnes ; des prisonniers ont été faits dans les
deux camps. Des soldats de la MONUC ont assuré la sécurité
de la CEI, située à proximité, et escorté son
président, APOLLINAIRE MALU-MALU, jusqu'à la chaine de
télévision nationale où il a annoncé les
résultats.
Suite à une pression diplomatique, BEMBA et KABILA,
dont l'entourage était convaincu d'avoir remporté la victoire
dès le premier tour, ont appelé leurs hommes à se retirer
et les combats ont cessés. Le lendemain, les medias alliés
à BEMBA ou à KABILA ont accusé le camp adverse
d'être responsable des événements en diffusant des images
des victimes de la fusillade. Dans l'après-midi, la présidence
aurait donné des instructions pour fermer les stations de
télévisions de BEMBA. Peu de temps après, plusieurs
centaines d'hommes armés de la garde présidentielle ont
attaqué les deux résidences de BEMBA ainsi que son bureau. KABILA
prétend n'avoir pas été au courant de cette offensive mais
des experts militaires et conseilleurs du président estiment qu'il est
peu probable qu'une opération sensible comme celle-ci ait
été lancé sans son approbation ou sans qu'il en ait au
moins été informé. L'attaque a coïncidé avec
la visite chez BEMBA de quatorze ambassadeurs et du chef de la MONUC, ont
essuyé des tirs nourris pendant plus des 6 heures.
Finalement, les hommes de la MONUC ont pu escorter les
ambassadeurs en lieu sur. L'attaque contre BEMBA doit être analysé
au regard de la déception ressentie par l'entourage de KABILA
après avoir réalisé que celui-ci n'avait pas obtenu la
majorité absolue.
Le résultat de plusieurs circonscriptions dans l'est
du pays, où KABILA est populaire ont rapidement été
annoncée donna KABILA en tête pendant les deux premières
semaines qui ont suivis le scrutin. A mesure que les résultats de
l'ouest ont été connu, l'avantage de KABILA à diminuer et
les résultats de Kinshasa où le président sortant n'a
obtenu que 13%des voix, l'ont fait passé sou la barre de 50%.
Selon les chiffres officiels, 23 civils et soldats ont
été tué et 43 blessés lors des affrontements;
l'hélicoptère personnel de Bemba a été
détruit. Les combats ont duré jusque dans la nuit et des tirs
isolés se sont poursuivis jusqu'au milieu de la journée du 22
Aout.
Le 21 Aout 2006; les personnalités
internationales, dont le président Sud Africain TABU MBEKI et le
secrétaire générale de l'ONU KOFI ANNAN, ont appelé
BEMBA et KABILA à mettre fin aux affrontements. Le 23 Aout 2006, les
représentants de deux camps se sont rencontrés au siège de
la MONUC à Kinshasa. Ils ont convenu de mettre en garnison les troupes
qui s'étaient combattus et de créer deux commissions
conjointes :
- la première pour enquêter si les
événements de jour précédent et la seconde pour
décider des mesures à prendre pour assurer la
sécurité du second tour.
Par ailleurs, la MONUC a mis en place des patrouilles
conjointes afin de vérifier les allégations concernant le
réarmement et le redéploiement des leurs hommes par BEMBA et
KABILA. Dans la semaine qui a suivit le combat, la plus part des troupes sont
retournés dans leurs casernes avec leurs chars et l'armement
lourd39(*)
2.3. Utilisation des moyens publics par les
candidats : une campagne électorale a deux vitesses
La loi électorale du 09 mars 2006 interdit à
son article 35 l'utilisation à des fins de campagne électorale
des biens, des finances et du personnel de l'Etat, des entreprises,
établissements et organises publics et des sécurités
d'économies mixtes. Dans la pratique cependant, l'abus des moyens d'Etat
a créé une nette inégalité de moyens entre
candidats. La mission d'observation de l'union européenne a
constaté que la campagne du premier tour de l'élection
présidentielle a été marquée par disproportion
flagrante des moyens à disposition des candidats.40(*)
L'absence de législation sur le financement des partis
politiques et les défaillances profondes dans le des dépenses de
campagnes expliquent en grande partie le caractère profondément
inégal de la campagne électorale. L'affichage électoral,
l'accès aux medias et les déplacements aériens vers les
provinces on illustrait une disproportion totale des moyens à l'avantage
des candidats membres du gouvernement : président KABILA, le
vice-président Bemba, et à un degré moindre, le
vice-président RUBERWA. L'inégalité des moyens a
été aggravée par le détournement des ressources par
certains candidats de la mouvance présidentielle et par les tracasseries
causées par l'administration publique et les services de
sécurité à des adversaires de JOSEPH KABILA ces mesures
ont eu pour conséquence de limiter les capacités des candidats
à se déplacer, à organiser de rassemblement et à
déployer leur matériel de campagne à travers le pays.
Cette inégalité de l'accès au public,
particulièrement aigue dans les zones accessibles aux seuls candidats
disposant des moyens logistiques importants, a donné lieu à une
campagne à deux vitesse : l'une touchant l'électorat rural
majoritaire, dominé par les machines de l'AMP et du MLC et l'autre
concernant les parties limitées de l'électorat, se jouaillant
dans les grandes villes seulement. Les candidats issus de l'espace
présidentiel en particulier JOSEPH KABILA et JEAN-PIERRE BEMBA ont
bénéficié de l'appui de leurs unités armées
non intégrées dans l'armée nationale, tandis que les
candidats issues de l'opposition non armée ont dû faire appel
à des sociétés privées de sécurité ou
à une protection légère de l'unité de police
intégrée (UPI).
2.4. Accès Inégal aux medias
publics : la partialité de la haute autorité des medias
L'accès des candidats et des partis
politiques aux medias publics pendant la campagne électorale
était strictement réglementé par la loi sur la haute
autorité des medias (HAM)41(*) et par les directives d'application publiée
par la HAM notamment la directive interdisant l'incitation à la haine
tribale, ethnique ou raciale, à la xénophobie ainsi que toute
autre forme de discrimination à travers les medias.42(*) En vertu de cette directive,
tout candidat, toute candidate, tout parti politique légalement
constitué, tous regroupements politiques, tout mouvement association se
réclament de ce candidat, avaient accès aux medias publics et
pouvaient bénéficié au maximum et ensemble de trois
reportages par scrutin contre deux reportages à la chaine publique radio
télévision nationale congolaise ( RTNC) pendant les
périodes de campagne électorale.43(*) Ils bénéficient de la même
durée d'intervention et de la gratuité des prestations.44(*) Par exemple, au premier tour
du scrutin présidentiel, chaque candidat avait droit à
quarante-cinq minutes d'émission et quarante-cinq minutes
d'émission télévisées, reparties par tirage au sort
sur la durée de la campagne à raison de quinze minutes par
intervention.45(*)
Au second tour du scrutin présidentiel, ce temps
d'antenne fut porté à soixante minutes d'émission
radiodiffusées et à soixante minutes d'émission
télévisées.46 Outre les interventions dans la
presse écrite audio-visuelle sous forme de déclarations
d'entretiens ou de réponses à des questions, dans presse
écrite il était également réservé à
chaque une page intérieur du bulletin de l`agence presse (ACP) pour
faire apparaitre son programme tout ce dispositif n'a pas
été respecté intégralement dans les faits aussi
bien par les medias que par la HAM, autorité de régulation.
L'HAM a eu une attitude inégale durant ces deux campagnes. Lors du
deuxième tour de l'élection présidentielle, elle s'est
distinguée par la suspension, le même jour, des chaines des deux
candidats, puis par celle de la RTNC pour traitement inégal des
candidats.
Enfin, elle s'est également illustrée par de
nombreux embargos médiatique de personnalités politiques,
majoritaires issues de l'union pour la nation, notamment lorsque celles-ci
annonçait leur victoire sur la base de résultats
déclarés erronés par la CEI. A ce sujet, la mission
d'observation électorale conjointe EurAc-CDCE avait notamment
souligné la fermeté avec la quelle la HAM traitée ce genre
de cas distribuant de blâmes mettant en embargos certains des auteurs ces
dérapages ou encore en suspendant certaines émissions
incriminées. Sort que connut la RTNC d'avoir diffusée une
communication du président KABILA dans toutes les dernières
heures de la campagne, privant donc, faute de temps le candidat JEAN-PIERRE
BEMBA de son droit de réponse.
Pendant le scrutin présidentiel du 30 juillet 2006,
l'accès des candidats aux medias est resté profondément
déséquilibré sur la plupart des medias audiovisuels
nationaux et provinciaux, en particulier sur la RTNC, unique chaine de
télévisons publique en RDC, qui a offert une couverture
disproportionnée au candidat KABILA. S'agissant particulièrement
la RTNC celle-ci n'avait pas profité son statut de seule chaine de radio
et télévision publique enfin de se démarquer et enfin
d'afficher, au sein d'un monde médiatique indéniablement
partisan, une complexe impartialité.46(*)
En ce qui les candidats à la députation
provinciale, nombre d'entrée eux n'avaient pu, faute de moyens,
accéder aux tribunes médiatiques enfin de s'adresser directement
aux électeurs. Toute fois les espaces gratuits mise en la disposition de
ces candidats dans quelques quatre-vingt radios congolaises (un chiffre bien en
deçà de celui initialement proposé par la (HAM) n'ont
été que faiblement exploités.47(*) Néanmoins à
Kikwit et à Buta, la mission conjointe a salué le rôle fort
positif joué par les radios communautaires de la place.
Indépendantes, professionnelles, elles ont assuré, avec peu de
moyens un traitement équilibre de l'actualité
électorale48(*).
Tableau 3 : Répartition du temps d'antenne par
candidat à l'élection présidentielle premier tour du 29
juin 2006 (tous types de diffusion)
100%
|
|
|
|
AUTRES CANDIDATS
|
|
AUTRES CANDIDATS
|
|
AUTRES CANDIDATS
|
90%
|
|
AUTRES CANDIDATS
|
|
Norbert Likulia
|
|
|
|
80%
|
|
|
|
Marie Thérèse
|
|
Timothée Moleka
|
|
70%
|
|
|
|
|
|
Pierre Pay-Pay
|
|
Timothee Moleka
|
60%
|
|
|
|
|
|
Justine Kasavubu
|
|
Joseph Mukungubila
|
50%
|
|
|
|
Joseph Kabila
|
|
Joseph Kabila
|
|
Joseph Kabila
|
40%
|
|
Jean-Pierre Bemba
|
|
|
|
Guy Patrice
|
|
|
30%
|
|
|
|
|
|
Christoph Mboso
|
|
Hassari Tbassinda
|
20%
|
|
|
|
|
|
Alou Bonioma
|
|
Eugene-Diomi Ndongala
|
10%
|
|
|
|
|
|
Marie Thérèse
|
|
Cristoph Mbuso
|
0%
|
|
Azarias Ruberwa
|
|
|
|
Norbert Likuila
|
|
Banyingele Kasongo
|
CCTV
Digital Congo RAGATV RTNC
Source : Mission d'observation Electorale
Européenne en RDC, Election 2006, Rapport final, Kinshasa, 23
février 2007, annexe p.70
Tableau 4 : Répartition du temps d'antenne par
candidat à l'élection présidentielle premier tour du 29
juin 2006 (tous types de diffusion)
100%
|
|
|
|
|
|
|
|
Roger Lumbala
|
Wivine N'Landu
|
|
|
90%
|
|
Vicent de Paul
|
|
|
|
Pierre Pay-Pay
|
|
Pierre Pay-Pay
|
Timothée Moleka
|
80%
|
|
Roge Lumbala
|
|
|
|
|
|
Manne Thérèse
|
Joseph Mukumbila
|
70%
|
|
Oscar Kashala
|
|
|
|
|
|
|
Joseph Olenghankoy
|
60%
|
|
Joseph Kabila
|
|
|
|
|
|
|
Jonas Mukamba
|
50%
|
|
Jean-Pierre Bemba
|
|
Joseph Kabila
|
|
|
|
Joseph Kabila
|
Jacob Niemba
|
40%
|
|
Hassan Thassinda
|
|
|
|
Joseph Kabila
|
|
|
François J. Mobutu
|
30%
|
|
Christophe Mboso
|
|
|
|
|
|
|
Banyingela Kasongo
|
20%
|
|
Azarias Ruberwa
|
|
|
|
|
|
Jean-Pierre Bemba
|
10%
|
|
Arthur Ngoma
|
|
|
|
|
|
Gerard Kamanda
|
0%
|
|
Alou Bonjoma
|
|
Antoine Gizenga
|
|
Jean-Pierre Bemba
|
|
Azarias Ruberwa
|
Norbert Lukuila
|
Azarias Ruberwa
|
Okapi
RTGA (radio) RTNC (radio) Top Congo
Source : Mission d'observation Electorale
Européenne en RDC, Election 2006, Rapport final, Kinshasa, 23
février 2007, annexe p.71
Le tableau renseigne sur l'attitude des medias à
l'égard des candidats pendant l'élection présidentielle.
Ils montrent que le candidat KABILA a bénéficié d'un
avantage très net en termes de couverture radiophonique globale. En
province ce phénomène a eu tendance à se reproduire. Si la
couverture médiatique de la campagne électoral en province est
apparue assez inégale, chaqu'un des medias locaux analysés
à accorder un quasi-monopole à un camp.
§3 CONTENTIEUX DES ELECTIONS
Entre le 25 et 28 aout, la CSJ a reçu huit
requêtes de contestation de résultats de l'élection
présidentielle du premier tour. Outre un recours rejeté pour
incompétence de la cour, cinq ont été jugé
irrecevable pour défaut de qualité ou défaut
d'intérêt du requérant, et deux recevables main non
fondés pour absence de preuves des griefs. On notera que le recours le
plus taillé et documenté, introduit par AZARIAS RUBERWA pour le
RCD, a été jugé irrecevable en raison l'absence de dossier
d'un mandant par le comite exécutif de son parti, celle habileté
à introduire d'après le statut du RCD.
3.1Contentieux des résultats des
élections législatives
La CSJ a également été saisie de
recours contre les élections législatives. Après l'annonce
de résultats provisoires des élections législatives, le 07
septembre 2006, 411 recours ont été enregistré au greffe
de la CSJ, qui a par la suite rendu 208 arrêts d'irrecevabilités,
18 de désistement, 79 de non fondements, 6 d'incompétence, et 30
de fondement49(*). Elle a
opéré diverse rectifications matérielles et
procédé aux redressements des comptes des voix nécessaires
voire procédé à l'annulation des élections dans les
circonscriptions électorales de BEFALE, située dans la province
de l'Equateur. Dans l'examen de ces différents recours, la CSJ est
arrivée à « invalider » l'élection de
certains députés probablement proclamé par la
CEI.50(*) Comme le montre
le tableau , la majorité de requêtes soumises à la CSJ ont
été rejetées pour irrecevabilité la CSJ à
donc adopter une interprétation trop mécanique des règles
des formes qu'elle a appliquées au pied de lettre, mais si cela devait
porter à l'intégrité des élections et à la
vérités des urnes, en laissant subsister des résultats qui
aurait pu invalider sur les cours avaient été examinées au
fond.
Parmi les motifs de rejet de recours les plus
fréquents il faut mentionner le fait qu'un nombre important de
requérants n'avaient pas qualité à agir, car ils avaient
introduit des recours en leur nom et par l'intermédiaire de leurs partis
politiques dument mandaté à cet effet. Sur le fond, recours
présidentiels étaient faiblement en général
étayés en éléments de preuve, ce qui a conduit au
rejet de la plupart de requêtes. A ce titre, le délai
particulièrement court de trois jours à compter de la publication
de résultats provisoires par la CEI a certainement analysé les
candidats et leurs conseils.
Surtout, l'absence de résultats
détaillés par bureaux de vote a rendu difficile la
préparation de recours documenté. L'impossibilité de
disposer de témoins dans la totalité des bureaux de vote, rendait
alors impossible les toutes contestations précises des scores
publiés par sursouscription, sauf si les procès-verbaux
récoltés suffisaient à démontrer un score
supérieur au total de voix obtenues. Certains candidats élus,
après des rectificatifs effectués par le centre national de
compilation de résultats (CNCR) dans le cadre de contrôle de
cohérence.
Tableau 5 : contentieux des résultats des
élections législatives
NO
|
Désignation
|
Elections législatives
|
Députés nationaux
|
Sénateurs
|
1
|
Affaires jugées
|
343
|
17
|
2
|
Affaires non jugées
|
71
|
-
|
3
|
Affaires jugées irrecevables
|
208
|
12
|
4
|
Affaires jugées non fondées
|
79
|
5
|
5
|
Affaires jugées fondées
|
30
|
-
|
6
|
Affaires jugées sans objet
|
2
|
-
|
7
|
Affaires ayant abouti au désistent
|
18
|
-
|
8
|
Invalidation
|
18
|
-
|
9
|
Affaires pour les quelles la cour s'st déclarée
incompétente
|
6
|
-
|
10
|
Tierces oppositions
|
49
|
-
|
11
|
Autres recours
|
|
|
|
Interprétation et ratification d'erreurs
|
3
|
-
|
Surséance ou suspension d'exécution
|
1
|
-
|
Révision d'arrêt
|
3
|
-
|
Intervention volontaire
|
1
|
-
|
|
TOTAL AFFAIRES ENREGISTREES
|
414
|
17
|
Source: J.M. KATUALA KABA KASHALA, Kinshasa, 2007. P.429
SECTION 2: LE DERAPAGE DU PROCESSUS ELECTORAL DE
2011
Le 28 novembre 2011, la commission nationale
indépendante (CEI) organisait les élections législatives
et présidentielles en RDC. Quelques dix huit mille candidats se
disputaient les 500 postes de député nationaux alors onze
candidats, s'affrontaient pour être élus président de la
République pour les cinq prochaines années. Mais quelle
n'était pas leur surprise de remarquer que, beaucoup de personnes n'ont
pas trouvé leurs noms sur les listes électorale, beaucoup de
bureaux de vote n'ont pas ouvert leur portes, beaucoup de centres de vote ont
eu une rupture de stock de bulletins de vote tant présidentiel que
législatif. Des réactions à tous ces manquements graves,
NGOY MULUNDA le président de la CEI a qualifié ces manquements et
rendez-vous raté, des incidents mineurs. Il corrompt son optimise pour
se dire que les élections se sont bien déroulées sur toute
l'étendu de la RDC.
Il est à noter que, les observations dans leurs
unanimités ont déclaré que les élections
couplées, présidentielles et législatives de novembre 2022
en RDC ont été calamiteuses. Pires que celles de 2006. La mission
européenne, les Etats-Unis, la France, la Belgique, la conférence
épiscopale congolaise, les ONG de tous horizons se sont rejoints pour
déplorer le raté de la première consultation
organisée par les congolais eux-mêmes à la
différence du scrutin de 2006, encadré par la communauté
internationale la MONUC et le comite international d'accompagnement de la
transition.
Leur emboitant le pas, la presse occidentale a
dénoncé le fiasco électoral, l'opacité des
opérations de dépouillement mettant en cause la
crédibilité des résultats et même le
président élu, JOSEPH KABILA a reconnu les
irrégularités graves des élections du 28 novembre 2011.
Les perdants ont naturellement criés à la fraude. Arrive au
second, l'opposant ETIENNE TSHISEKEDI s'est auto-proclamé
président, ajoutant à la confusion. Kinshasa a été
le théâtre de violence pré et surtout
postélectorales qui ne sont pas augure pour prochain quinquennat.
§1 LES DEFIS ORCHESTRES :
- Le calendrier électoral, arrêté au
tout début de l'année 2011 prévoyait la tenue des
élections présidentielles et législatives le 28 novembre
2011. Cet agenda soulevait les questions des capacités logistiques et
techniques dont disposerait la CENI, organe de l'organisation des
élections, pour respecter le calendrier très serré et
tenir des élections respectables et non bâclées.
- Défis politique, on vient de le voir, la
configuration de 2011 ne correspond pas à celle de 2006. Cela
suggère que la CENI doit faire face à des congolais sauvent
très politisés, plus exigeant très vigilants sur le
processus électoral et Derieux d'asseoir une vraie démocratie
avec des élus qu'ils auront choisis.
- Défis de la souveraineté, la RDC organise
ces élections sans l'omniprésence de la
« communauté internationale » qui avait porté
à bout de bras celles de 2006. Elle souhaite s'approprier ce processus
et démontrer qu'elle est capable de se prendre en charge dans une
situation de post-conflits bien engagé ais encore fragile. Les bailleurs
de fonds en retrait se contentent d'observer alors que les ONG internationales
n'ont pas arrêté d'être des alarmes dérapages ou les
risques de violence. La CENI doit montrer à l'occasion de ses secondes
élections multipartites, que la RDC prend désormais son destin en
main.
- Défis logistique, liés à
l'immensité du territoire congolais soit 2 345 000
km2 sur le quel repartir des dizaines des milliers de bureaux de
vote, mais aussi liés à la fabrication du matériel
électoral en Chine ou en Afrique du sud, au respect des délais de
livraison, à son transport et à son déploiement dans les
bureaux de vote.
- Défis sécuritaire, en raison de la
présence de groupes armés (Armée de Resistance du
Seigneur « LRA », front démocratique de
libération au Rwanda « RDLR », et MAI-MAI) non
seulement dans la province du Kivu et dans l'ituri, ce qui pourrait perturber
les opérations de vote mais également au sein de population,
parmi les militants des partis politiques et supporters de différents
candidats à la présidentielle. Les violences entre supporters de
KABILA et TSHISEKEDI ou de KAMERHE ainsi des bavures policières ont
émaillées la campagne électorale et les élections
occasionnaient des pertes de vie humaines.
- Défis de l'acceptation ou de refus des
résultats par les candidats, en particulier JOSEPH KABILA et ETIENNE
TSHISEKEDI, les deux candidats qui sortent du lot, si la contestation est un
droit, on redoute que celle se passe dans les violences. Car avant même
la tenue des élections, TSHISEKEDI s'est autoproclamé populaire
et président élu. Ce qui a suscité l'émoi. Apres
les élections et avant même la fin de la compilation et la
proclamation des résultats finaux. Les camps de deux candidats
proclament déjà la victoire de leur champion.
§2 LES VIOLENCES POST-ELECTORALES
C'est à Kinshasa que les attaques à motivations
politique menées par les forces de sécurité suite à
l'élection ont été plus sévère, là
où le candidat leader de l'opposition, TSHISEKEDI a
réalisé de très bon scores au scrutin, mais
derrière Joseph Kabila qui a été déclaré
vainqueur de l'élection présidentielle.
Les forces de sécurité ont tiré sur des
petites foules, apparemment pour empêcher la tenue de manifestation
contre le résultat de l'élection, depuis que KABILA ait
été déclaré vainqueur de l'élection
présidentielle. A déclaré Anne Van chercheur sur l'Afrique
à Humain Right Watch. Les incidents liés à des exactions
commises après les élections par les forces de
sécurité ont été documentés par sept membres
de humain right Watch dans le cadre d'une collaboration repartie dans tout le
pays après avoir reçu une information d'observation pour les
élections.
Humain Right Watch a interrogé 86 témoins,
dont de victimes et des membres de leurs familles, et a eu à rassembler
des informations provenant d'autres sources. Humain Right Watch a recueilli de
nombreux témoignages au sujet d'incident au cours les quels de membres
de la garde Républicaine attachés à la
sécurité présidentielle,
la police et d'autres forces de sécurité ont
tiré sur les troupes de personnes dans la rue qui avaient peut
être manifesté contre les résultats des élections,
se préparaient à manifester ou étaient des simples
passant. Humain Right Watch a aussi documenté un incident duquel un
groupe de jeunes à Kinshasa a jeté des pierres sur un
prêtre qui, par la suite à trouver la mort.
La garde Républicaine, qui n'est pas autorisée
à arrêter des civils, a appréhendé des partisans de
l'opposition et les a placés dans des lieux détentions
illégaux dans le camp TSHATSHI, base de la garde Républicaine de
Kinshasa, et au palais de Marbre un des palais présidentiel.
Il est à souligner que, le parti de l'UDPS affiche une
tradition d'opposition pacifique, bien que certains partisans de l'UDPS ainsi
que d'autres personnes, aient été impliquées dans des
actes incivique au sujet de résultats des élections, lors
desquels ils ont par exemple brulés de pneus, lancé des pierres
sur les policiers, attaqué des postes de police, pillé des
magasins et érigé des barricades.
Plusieurs officiers de police, ont été
blessés. Les neuf membres, un groupe de personnes
soupçonnées de soutien à l'opposition attaque une
église Kimbanguiste dans la commune de SELEMBA à Kinshasa. Un
pasteur de cette église, MBUNGA TUSEVO, a été passé
à tabac et est décédé le lendemain.51(*)
CONCLUSION GENERALE
Ce travail nous a donné l'occasion de faire des
analyses et des propositions en vue de contribuer à
l'amélioration des processus de désignation des gouvernants en
Afrique noire, en particulier en RDC. Pour cela, nous nous sommes attelé
à faire le bilan de la pratique de démocratie électorale
depuis 2006 et 2011 jusqu'à nos jours. Deux questions fondamentales ont
retenu notre attention au cours de notre réflexion, celle de
savoir : est-ce que la RDC participe-t-elle à la
légitimation de pouvoir politique à travers les deux exercices
démocratiques, et La deuxième est de savoir : pourquoi les
élections en Afrique subsaharienne sont-elles contestées. La
participation électorale est un droit politique fondamental. En effet,
il a pour objet l'association des citoyens à la gestion des affaires de
la cité et bénéficie d'une protection constitutionnelle.
Plus qu'un droit, il s'agit d'un pouvoir reconnu aux citoyens pour leur
permettre de désigner souverainement ceux qui doivent les
représenter et agir en leurs lieux et places. Aussi, les nouvelles
législations réhabilitent-elles les principes de la
démocratie électorale, autrement dit les règles
indispensables à des élections concurrentielles libres dans un
système multi partisan.
Mais, à elles seules, les règles
consacrées ne suffisent pas. L'enracinement de la démocratie
postule des institutions capables de porter l'idéal démocratique.
Qu'en est-il donc des organes électoraux ? L'analyse des dispositions
des lois y afférentes laisse entrevoir un effort de création
d'organes électoraux fiables. Dans l'ensemble, l'adhésion commune
aux normes internationales s'est accompagnée de la création de
systèmes de gestion qui, a priori, offrent des garanties de transparence
et d'honnêteté électorales. La gestion des processus
électoraux incombe à des structures placées sous des
contrôles aussi bien administratif, politique que juridictionnel.
Toutefois, insuffisance des garanties administratives et
juridictionnelles, l'influence négative de l'analphabétisme et de
la pauvreté ont fait que la pratique électorale est loin
d'être rassurante pour l'avenir de la démocratie en Afrique
subsaharienne en particulier en RDC. Elle est contraire aux exigences du droit
de suffrage. L'universalité, l'égalité et la
sincérité du vote sont massivement violées tant par les
organes chargés de la mise en oeuvre des processus électoraux que
par les titulaires du droit. Pire, les mascarades électorales semblent
se généraliser, car les tripatouillages des résultats
électoraux s'observent même dans les pays que l'on
considère comme des labels démocratiques à savoir le
Bénin, le Sénégal et la RDC. Ceci entraîne une
méfiance croissant des populations pour le vote. La conséquence
probable de cette pratique électorale est le reflux démocratique
car, la défaillance de la participation électorale est
susceptible d'entraîner le recours aux moyens de participation
protestataire.
Afin de renverser cette tendance peu favorable à
l'enracinement de la démocratie, il est indispensable de procéder
non seulement à des réformes institutionnelles au niveau de
l'administration électorale et de la justice constitutionnelle mais
surtout au relèvement du niveau de conscience démocratique des
populations. Aussi l'assistance internationale en matière
électorale si elle est harmonisée et débarrassée de
ses tares, contribuera-t-il à rendre crédible et sincère
les scrutins organisés en Afrique noire, en particulier en RDC.
« Toute réforme s'appuie sur la dénonciation
d'un abus, toute idée nouvelle repose sur l'insuffisance
démontrée de l'ancienne ». Une nouvelle politique ne se
conçoit donc pas sans un bilan minutieux de celle menée
auparavant. En fin, nous pensons que nous n'avons abordé tous les
aspects possibles, car le monde scientifique est très vaste. Ce faisant,
nous laissons du moins une ouverture pour tous ce qui désire à
l'avenir poursuivre les mêmes analyses.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1) constitution de la RDC du 18/02/2006
2) cour suprême de justice, bulletin des arrêts de
la cour suprême de justice, numéro spécial consacré
aux contentieux électoraux 2006/07, Kinshasa 2007
3) Loi no 004/2002 du 15 mars 2004 portant
organisation et fonctionnement des partis politiques.
4) Loi no 04/009 du 5 juin 2004 portant
organisation, fonctionnement et attribution de la commission électorale
indépendante, journal officiel, numéros spéciaux,
1er aout 2004 et 20 juin, octobre 2006.
5) Loi no 04/017 du 30 juillet 2004 portant
organisation, attribution et fonctionnement de la haute autorité des
medias, journal officiel, numéro spécial, 20 juin 2006.
6) Loi no 06/006 du 9 mars portant organisation des
élections, présidentielles, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales, journal officiel, numéro
spécial, 20 juin, octobre 2006.
II. OUVRAGES
1. BEBE BESHELEMU, presse écrite démocratique
à 2006 au Congo- zaïre, Paris, éd. l'harmattan,
2006.
2. BOURGUIGNO (M), image de la terre, Kinshasa,
éd. saint Paul limité, 1985.
3. GUILLIEN (R.) et VICENT, lexique des termes
juridiques, Paris, éd. Dalloz, 2001
4. JEAN MARIE. C. et CLAUDE E. systèmes
électoraux, Paris, PUF, 1973.
5. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science
politique, Lubumbashi, 2eme éd., Africa, 1977.
6. NDAYWELE NZIEN, histoire générale du
Congo, Bruxelles, éd., du culot, 1998
7. PASDELOUP (B.), géographie générale
de l'Afrique, Paris, éd. hâtier, 1962.
8. SOLVIT SAMUEL, RDC : rêve ou illusion-conflit
et Resource naturelle, Paris, éd., l'harmattan, 2009.
9. ANONYME, atlas de l'Afrique, Paris, éd.
jaguar, 2009
III. ARTICLES
1. J. C. WILLIAME, « premiers commentaire sur les
résultats provisoires et partiels du second de l'élection
présidentielle », in document de travail, point 3.
2. J-L. EKAMBO KANGASHE, « les enjeux
électoraux et stabilités politiques en RDC : analyse de la
loi électorale », in Congo-Afrique, no
402-403, février-mars 2006.
3. « La sécurité des élections
au Congo: les leçons des affrontements de Kinshasa »,
INTERNATIONAL CRIS GROUP, in Briefing Afrique, no 42, octobre
2006.
4. LEON DE SAINT MOULIN, « analyse par territoire
des résultats de l'enrôlement des élections et du refendum
sur le projet de la constitution », in Congo-Afrique,
no 18, février 2006.
5. PRUNIER GERARD, « une poudrerie au coeur du
Congo Kinshasa », in monde diplomatique, no 30,
juin 1998.
6. QUANTIN. P. « les élections en
Afrique : entre rejet et institutionnalisation », in centre
d'étude d'Afrique noire, I.E.P de bordeaux.
IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
1. MALEGA JANVIER, les élections libres et
démocratiques comme moyens de légitimation du pouvoir en RDC (
cas spécifique du territoire de Kalemie), TFC, G3 SPA UNIKAL,
2010-2011.
2. MANGOBO MEBA, les violences postélectorales en
Afrique subsaharienne (cas de la cote d'ivoire), TFC, G3 SPA UNIKAL,
2011-2012.
V. AUTRES DOCUMENTS
1. Dictionnaire constitutionnel, Paris, PUF, 1992
2. Dictionnaire universel, Paris, éd. hachette,
1997.
3. Larousse illustré, Paris, éd.
Française, 2009
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE...............................................................................................I
DEDICACE................................................................................................II
AVANT-PROPOS.......................................................................................III
0. INTRODUCTION
GENERALE.....................................................................1
1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET...................................................................1
1.1 Choix du
sujet..........................................................................................1
1.2 Intérêt du
sujet..........................................................................................2
2. DELIMITATION DU
SUJET........................................................................2
3. ETAT DE LA
QUESTION............................................................................2
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DU
TRAVAIL..........................................3
4.1 Problématique du
travail..............................................................................3
4.2 Hypothèse du
travail..................................................................................4
5. METHODE ET TECHNIQUES DU
TRAVAIL...................................................5
5.1
Méthode................................................................................................5
5.2
Techniques.............................................................................................5
6. PLAN
COMMENTE...................................................................................6
CHAPITRE I : LES
GENERALITE.....................................................................7
SECTION 1 : DEFINITION DE CONCEPTS DE
BASES..........................................7
§1 PROCESSUS
ELECTORAL.........................................................................7
1.1 LES
ELECTIONS.................................................................................................................7
1.2 NOTION
D'ELECTION..............................................................................7
1.3 SYSTEMES
ELECTORAUX........................................................................9
1.4 ENCADREMENT POLITIQUE ET JURIDIQUE DES
ELECTIONS......................10
4.1 Encadrement Politique Des
Elections.............................................................10
A. Le
recensement........................................................................................10
B. L'aménagement des circonscriptions
électorales.................................................10
C. L'aménagement des bureaux de
vote...............................................................11
D. L'enrôlement
électoral...............................................................................11
E. L'inscription des candidats et des partis
politiques...............................................11
4.2 Encadrement Juridique Des
Elections.............................................................11
A. Les lois
électorales....................................................................................11
B. Les commissions
électorales........................................................................11
C. Les organes charges de gérer les litiges
électoraux...............................................12
1.5 LA CAMPAGNE
ELECTORALE................................................................12
1.6 LA PERIODE
ELECTORALE.....................................................................12
1.7 PERIODE
POST-ELECTORALE.................................................................12
a. La centralisation des
résultats..................................................................12
b. la publication des
résultats.....................................................................12
c. les rapports officiels du
scrutin...............................................................13
§2
CONTESTATION....................................................................................13
§3
RESULTAT...........................................................................................13
§4 AFRIQUE
SUBSAHARIENNE...................................................................13
SECTION : 2 DEFINITION DE CONCEPTS
CONNEXES......................................14
§1
VOTE...................................................................................................14
1.1 MODALITE DE
VOTE.............................................................................14
1.2 DETERMINANT DE
VOTE.......................................................................14
§2 LA FRAUDE
ELECTORALE.....................................................................16
§3 CONTENTIEUX
ELECTORAL...................................................................16
CHAPITRE II : CADRE
THEORIQUE...............................................................17
SECTION 1 : PRESENTATION DU CHAMP
D'ETUDE.......................................17
§ 1 SITUATION
GEOGRAPHIQUE..................................................................18
§2 SITUATION
POLITICO-HISTORIQUE.........................................................18
2.1 LES ORIGINES ET L'EPOQUE
COLONIALE................................................18
2.2
L'INDEPENDANCE................................................................................18
§ 3 SITUATION
ECONOMIQUE.....................................................................19
SECTION 2 : PROCESSUS ELECTORAL EN
RDC..............................................21
CHAPITRE III : LES ELECTIONS EN
RDC........................................................22
SECTION 1 : LA PERIODE ELECTORALE DE
2006............................................22
§1 INSCRIPTION, EDUCATION ET PARTICIPATION DES
ELECTEURS................22
1.1 INSCRIPTION DES
ELECTEURS...............................................................22
1.2 EDUCATION DES
ELECTEURS...............................................................23
1.3 PARTICIPATION
ELECTORALE...............................................................24
§ 2 PRATIQUE
ELECTORALE.......................................................................26
2.1 CODE DE BONNE
CONDUITE..................................................................26
2.2 VIOLENCE
POLITIQUE..........................................................................26
A. Les Affrontement à
Kinshasa.......................................................................28
2.3 UTILISATION DE MOYENS PUBLICS PAR LES CANDIDATS : une
campagne à deux
Vitesse...............................................................................................29
2. 4 ACCES INEGAL AUX MEDIAS PUBLICS : La Partialité
De La Haute Autorité Des
Medias......................................................................................................29
§3 CONTENTIEUX
ELECTORAUX.................................................................32
3.1 CONTENTIEUX DES RESULTATS DES ELECTIONS
LEGISLATIVES...............32
SECTION 2 : LE DERAPAGE DU PROCESSUS ELECTORAL DE
2011.....................34
§1 DEFIS
ORCHESTRES...............................................................................35
§2 LES VIOLENCES POST-
ELECTORALES.....................................................36
CONCLUSION
GERALE..............................................................................37
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................38
TABLE DE
MATIRES..................................................................................39
* 1 Discours prononcé
par le président français François Mitterrand le 20 juin
1990 lors du 16eme sommet franco- africain
* 2 QUANTIN. P. « les
élections en Afrique : entre rejet et
institutionnalisation », in centre d'étude d'Afrique
noire, I.E.P de bordeaux.
* 3 JEAN MARIE. C. et CLAUDE E.
Systèmes électoraux, PUF, Paris, 1973, p.7
* 4 MALEGA JANVIER, les
élections libres et démocratiques comme moyens de
légitimation du pouvoir en RDC (cas spécifique du territoire de
Kalemie), TFC, G3 SPA UNIKAL, 2010-2011, p.4
* 5 Dictionnaire
constitutionnel, PUF, Paris, 1992, p. 1075
* 6 MULUMBATI NGASHA,
introduction à la science politique, ,2eme éd.,
Africa, Lubumbashi, 1977, p. 193
* 7 MULUMBATI NGASHA, op
cit, p.193
* 8 MULUMBATI NGASHA, op
cit, p.194
* (9 ) Article 13 de la loi
électorale, p. 25
* 10 Dictionnaire universel,
éd. hachentte, Paris, 1997.p. 270
* 11 Larousse illustré,
éd. Française, Paris, 2009, p. 245
* 12 ibidem.
* 13 ibidem.
* 14 PASDELOUP (B.),
géographie générale de l'Afrique, éd.
hâtier, Paris, 1962, p.456
* 15 MULUMBATI NGASHA, op
cit, p.224
* 16 PHILIPPE BRAUD, cite par
MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique,
,2eme éd., Africa, Lubumbashi 1977, P. 225
* 17 PHILIPPE BRAUDE,
cité par MULUMBATI NGASHA, op cit, p. 226
* 18 MULUMBATI NGASHA, op
cit, p. 227
* 19 Le Larousse
illustré, op cit, 242
* 20 GUILLIEN (R.) et VICENT,
lexique des termes juridiques, éd. Dalloz, Paris, 2001,
p.488.
* 21 Article 1 de la
constitution de la RDC du 18 février 2006
* 22 NDAYWELE NZIEN,
histoire générale du Congo, éd., du culot
Bruxelles, 1998, p. 955
* 23 ANONYME, atlas de
l'Afrique, éd. jaguar, Paris, 2009, p. 233
* 24 PRUNIER
GERARD, « une poudrerie au coeur du Congo Kinshasa »,
in monde diplomatique, no 30, juin 1998.
* 25 SOLVIT SAMUEL, RDC :
rêve ou illusion-conflit et Resource naturelle, éd.,
l'harmattan, Paris, 2009, p. 400
* 26 BOURGUIGNO (M), image
de la terre, éd. saint Paul limité, Kinshasa ,1985.
* 27 BEBE BESHELEMU, presse
écrite démocratique à 2006 au Congo-zaïre,
éd. l'harmattan, Paris, 2006, p.205
* 28 ibidem.
* 29 CEI, Dépliant sur
le processus électoral en RDC, p. 3
* 30 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport déjà
cité, p. 35.
* 31 EurA-CDCE, Election en
RDC, scrutins de 30 juin et 29 octobre 2006 Rapport de la mission d'observation
électorale conjointe EurAc-CDCE, janvier 2007.
* 32 PNUD, Rapport
d'évaluation du projet d'appui au processus électoral au Congo
(APEC), 5 mai 2007, p. 13
* 33 .LEON DE SAINT MOULIN,
« analyse par territoire des résultats de l'enrôlement
des élections et du referendum sur le projet de la
constitution », in Congo-Afrique, no 18,
février 2006.
* 34 ibidem
* 35 J. C. WILLIAME,
« premiers commentaire sur les résultats provisoires et
partiels du second de l'élection présidentielle »,
in document de travail, point 3.
* 36 Article 10 du code des
partis politiques du 18 juin 2005, p. 34.
* 37 Article 27 du code des
partis politiques du 18 juin 2005, p. 50
* 38 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport cité, p. 39
* 39 « La
sécurité des élections au Congo: les leçons des
affrontements de Kinshasa », INTERNATIONAL CRIS GROUP, in
Briefing Afrique, no 42, octobre 2006.
* 40 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport cité, p. 8
* 41 Loi no 04/017
du 30 juillet 2004 portant organisation, attribution et fonctionnement de la
haute autorité des medias, journal officiel, numéro
spécial, 20 juin 2006.
* 42 Directive no
HAM/AP/065/20006 du 3 février 2006
* 43 ibidem.
* 44 ibidem, article 18,
p.12
* 45 Directive no
HAM/AP/065/20006 du 3 février 2006, Article 20
* 46 Mission d'observation
électorale de l'union européenne, Rapport cité, p.7
* 47 ibidem.
* 48 EurAC-CDCE, Rapport cite,
26
* 49 Cour suprême de
justice, bulletin des arrêts de la cour suprême de justice,
numéro spécial consacré aux contentieux électoraux
2006/07, Kinshasa 2007
* 50 J-L. EKAMBO KANGASHE,
« les enjeux électoraux et stabilités politiques en
RDC : analyse de la loi électorale », in
Congo-Afrique, no 402-403, février-mars 2006.
* 51 MANGOBO MEBA, les
violences postélectorales en Afrique subsaharienne ( cas de la cote
d'ivoire), TFC, G3 SPA UNIKAL, 2011-2012
|