1. Dépression
et démence :
Toutes les démences, qu'elles soient
dégénératives corticales et surtout sous-corticales et
plutôt vasculaires peuvent être associées à des
épisodes dépressifs au cours de leur évolution. Les
problèmes physiopathologiques et cliniques sont complexes. Mais selon
des études on a noté que :
- La dépression y est plus fréquente chez les
déments que dans la population générale
- 50% des déments présentent des manifestations
dépressives.
- Une dépression majeure est rencontrée dans 17%
à 31% des maladies d'Alzheimer ; à noter qu'un ATCD familial de
trouble de l'humeur prédispose les patients atteints de maladie
d'Alzheimer à la dépression (STEYER N., 2001).
2. Dépression
et maladie de Parkinson:
Globalement et très schématiquement, une
hypoactivité dopaminergiqueexiste dans la dépression. Comme dans
la Maladie de Parkinson, elle affecte les noyaux de la base et le cortex
frontal. De plus, dans la dépression, certaines structures
cérébralesgrossissent, d'autres régressent, comme
l'hippocampe, le cortex frontal et les structures de la base qui sont moins
irrigués, ce qui nous rapproche encore des problèmes
observés dans la Maladie de Parkinson (AUTRET L., 2006)
Ce sont ces similitudes dans les circuits neurologiques
touchés qui expliquent que les signes dépressifs puissent
accompagner, voire précéderles signes parkinsoniens dans la
maladie. Ce seraient les changements anatomiques et biologiques propres
à la Maladie de Parkinson qui provoquent un certain nombre de signes
cliniques, dont les premiers visibles sont parfois ceux d'une
dépression. On ne peut pas dire qu'une dépression amène
une Maladie de Parkinson dans son sillage, mais bien l'inverse : la Maladie de
Parkinson en développement, peut s'annoncer par une première
dysrégulation neurologique qui va s'exprimer comme une dépression
(AUTRET L., 2006).
Certaines études ont retrouvé dans les facteurs
de risque de développer la maladie de Parkinson (à long terme) le
fait d'avoir des antécédents de dépression. La
dépression peut aussi survenir plus tard dans la Maladie de Parkinson,
en raison des causes suivantes : certains médicaments comme la L-Dopa et
d'autres médicaments prescrits pour d'autres maladies associées
ont un effet dépressogène (AUTRET L., 2006)
Toutes les personnes atteintes de la Maladie de Parkinson ne
seront pas systématiquement dépressives. Les personnes atteintes
de la Maladie de Parkinson sont cependant plus sujettes à vivre des
périodes de dépression que l'ensemble de la population. En
moyenne 40% des Malades de Parkinson sont dépressifs, et dans certains
cas, la dépression précède les premiers signes
neurologiques (AUTRET L., 2006).
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