Ecole Nationale Supérieure de statistique et
d'Economie Appliquée ex (INPS)
Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du
diplôme d'ingénieur d'Etat en économie et statistique
appliquée option ; Finance et Actuariat
La gestion des risques dans le
cadre des assurances vie
Cas de la compagnie TRUST Assurances de Personnes
Présenté par : REKOUCHE Kais
Sous la direction de : BENKHLIFA Brahim
(ENSSEA)
Promoteur : TIBAOUI Mehdi (TRUST Assurances de
personnes)
Année 2011
Remerciements
En premier lieu, je tiens à remercier mon promoteur de
mémoire Mr Mehdi TIBAOUI, pour le soutien et la confiance qu'il m'a
accordée. Je remercie aussi vivement mon encadreur Mr Brahim
BENKHLIFA.
Je présente mes sincères remerciements à
Mr ZERROUKI et Mlle TAGMOUNTE, de m'avoir fait l'honneur d'accepter de
participer à mon jury.
Je remercie tous les membres de l'équipe de la Trust
assurance de personnes pour leur accueil chaleureux, leur aide tout au long de
mes six mois de stage. Je les remercie pour les nombreux conseils qu'ils m'ont
donnés ainsi que l'intérêt qu'ils ont montré
à mes travaux de recherche.
Je remercie l'ensemble de mes professeurs, de mes amis ainsi
que tous mes camarades de ENSSEA.
Une pensée particulière à la mémoire
de mon ami Nassim DALI.
Je tiens aussi à remercier mes proches, ma tante Naima,
ma cousine Meriem, un remerciement particulier à ma soeur Soumia, un
affectueux remerciement à Lina pour son soutien sa gentillesse et sa
patience.
Enfin, je veux dédier ce travail à mon
père, à la mémoire de ma mère. Les mots que je
pourrais écrire ne sont pas à la hauteur de ce que je peux
ressentir à leur égard. Je les aime du fond du coeur et les
remercie pour l'amour et le soutien qu'ils m'ont donné tout au long de
ma vie. Je les remercie surtout de m'avoir inculqué les valeurs morales
qui m'ont permis de devenir la personne que je suis.
1
Introduction
Les définitions du mot risque sont nombreuses, selon le
domaine étudié, l'application ou encore les époques. Dans
un premier temps, le mot "risque" n'apparaissait même pas alors qu'il
était question de jeux de hasard. Plus tard, les mathématiques se
sont explicitement penchées sur le calcul de risques. Cependant, une
définition indéniable émerge, à savoir que le
risque est un danger potentiel. Pour l'assureur, il représente la
probabilité du sinistre encouru, ou encore l'espérance
mathématique de ce dernier.
Les mathématiciens furent les premiers à
employer le mot "risque" dans son sens abstrait, complètement
dégagé de connotations normatives, à l'instar de
Bernoulli, attribuant une mesure du sort. Ce dernier mot désigne les
conséquences de la participation aux jeux de hasard que les
mathématiciens ont dénommé "variable aléatoire". A
partir de là, les probabilistes vont se délecter de
résoudre des questions liées à des jeux de
société, ou d'inventer des jeux qui illustrent des
problèmes mathématiques.
On confond donc, généralement, le risque avec sa
mesure. Ces métonymies, qui vont de l'objet à sa
représentation, ou de l'objet au sujet, permettent une grande
variété d'emplois du mot "risque". On peut rappeler que si la
signification principale du risque reste inchangée, seule sa
désignation s'élargit, à travers les époques, ainsi
que les domaines d'applications.
Les assurances, qui touchent, par nature, des
phénomènes aléatoires, offraient dès l'origine un
domaine d'application pour le calcul des probabilités. Il s'agissait de
déterminer avec une certaine précision les primes. Les assurances
sur la vie vont susciter une abondante littérature. C'est ainsi qu'avec
la question de l'évaluation des assurances-vie que se développent
véritablement les mathématiques actuarielles. En effet, il y a
là un enjeu à la fois pour les gestionnaires qui ne peuvent
évaluer les rentes à vue de nez, et pour les
mathématiciens qui s'intéressent au formalisme des
séries.
Assurance vie, l'expression est trompeuse, car elle confond
assurance décès et assurance contre le risque de vivre,
au-delà d'un âge préalablement déterminé
entre l'assuré et l'assureur. L'évaluation des primes d'assurance
décès nécessite de connaître la probabilité
de décéder dans l'année. En revanche, l'assurance vie,
à proprement parler, couvre un grand nombre de possibilités qui
consistent en général à échanger un montant certain
(la prime) contre une somme hypothétique (le sinistre). Dans le cas
d'une rente viagère, cette somme hypothétique est un revenu
annuel régulier payé au contractant qui peut ainsi se garantir un
revenu régulier jusqu'à la fin de ses jours (dont la date est,
à l'évidence, inconnue à la signature du contrat).
2
Aujourd'hui, la mathématique actuarielle est l'un des
domaines les plus importants de la recherche appliquée en finance. Nous
verrons dans le présent document qu'une compagnie d'assurances vie dont
l'activité présente une singularité, implique des outils
de gestion spécifiques. Ces outils ont pour objectifs
l'évaluation du risque encouru par la compagnie d'assurances et sont
à la base de la détermination des primes demandées aux
assurés, ainsi que l'évaluation des provisions
mathématiques.
~Comment une compagnie d'assurances peut-elle fixer le montant
d'une prime, alors que les éléments ou les paramètres
constituant cette dernière sont aléatoires ?~
Nous tenterons de dépasser cette vison simplicite qui
consiste à penser qu'une compagnie d'assurances est une entreprise comme
une autre vendant des polices d'assurances ; ce qui est loin d'être le
cas. En effet, au-delà de vendre des polices d'assurances, une compagnie
prend en charge des risques, les gère, les couvre, les transfère,
et parfois les revend.
Nous chercherons à modéliser le risque. Dans ce
cadre, nous pouvons noter que le risque est partout et concerne aussi bien les
individus que les entreprises. Quant aux compagnies d'assurances elles sont
aussi confrontées à un risque, nécessitant parfois le
recours à la réassurance. Aujourd'hui, il est impensable de
gérer une compagnie d'assurances sans recourir, de façon
systématique, à des études de modélisation du
risque encouru et l'optimisation sous contraintes.
Cependant, il est important d'aller au-delà de simples
résultats élémentaires de probabilités et de
concepts de base des mathématiques financières, car elles se
fondent sur des modalisations liées à la vie humaine, d'où
l'importance d'en saisir toute la portée mais aussi les limites.
Pour comprendre la gestion des risques ou bien la politique de
gestion du risque d'une compagnie d'assurance, nous devons, au
préalable, répondre à un certain nombre de questions.
> Quels sont les différents risques liés
à l'assurance-vie ?
> Quels sont les outils utilisés pour mesurer ces
risques ?
> Quelle est le lien entre ces différents risques ?
> Quels sont les moyens adéquats pour modéliser
ce risque ?
Le présent mémoire va traiter, dans sa
première partie, la notion de risque dans le but d'appréhender
les mécanismes qui régissent la gestion du risque en assurance
vie et plus précisément le risque lié à l'assurance
de personnes.
Dans le premier chapitre de ce mémoire nous allons nous
intéresser à la partie névralgique de l'assurance de
personnes dénommée la production, ou la couverture du risque
moyennant une prime de risque en faisant une analogie avec une entreprise.
Cette partie représente la production pour une compagnie d'assurances
dont la police
3
d'assurance est le produit. Elle comporte un risque dit
technique ou risque viager (lié à la durée de vie), et qui
est le propre de l'assurance de personnes. A l'évidence, ce risque
existe dès lors que le contrat d'assurance prévoit une prestation
d'un montant différent ou une date différente de versement de la
prestation selon que l'assureur survit ou décède.
Nous verrons quelles sont les méthodes et les
techniques utilisées par les compagnies d'assurance pour mesurer,
quantifier et modéliser ce risque afin de calculer une prime de risque
qui respecte le principe d'équité.
Dans le deuxième chapitre, nous examinerons les risques
encourus par la compagnie d'assurances ainsi que les risques que l'on pourra
qualifier de collatéraux, car assimilés à des risques
indirects liés à l'activité de l'assurance. Aussi, nous
nous intéresserons à la Direction financière où
demeure le risque financier qui est lié aux variables économiques
telles que le taux d'intérêt, et par conséquent au risque
de taux, puisque l'essentiel de ses placements est constitué de produits
obligataires, et qui peuvent créer un décalage
préjudiciable entre la valeur des actifs et celle des passifs.
Une de ces spécificités majeures de la compagnie
d'assurances reste l'inversion du cycle de production, par rapport à un
cycle de production dit classique. En effet, celui de la compagnie d'assurances
est inversé, c'est-à-dire que le prix du produit (l'assurance)
est déterminé avant que les charges (le coût du sinistre)
ne le soient. Cette spécificité propre à l'assurance
nécessite de recourir à la gestion de l'actif-passif, dans
l'établissement de leurs bilans, ainsi que dans le calcul des
différentes provisions liées à leur activité, dans
le but de se soumettre aux exigences réglementaires (comptables et
prudentielles) imposées par les autorités compétentes en
la matière.
Dans le dernier chapitre, nous allons nous intéresser
au cas de la Trust assurance de personnes, avec une vision globale de
l'environnement de l'assurance vie en Algérie, nous élaborerons
une table de mortalité, en se basant sur le modèle
Gompertz-Makeham aussi au travers d'une étude non exhaustive du
portefeuille de contrats de la Trust nous verrons, les
spécificités des différents contrats.
L'anticipation des coûts de gestion liés à
la production, ainsi que la maitrise des risques du portefeuille
d'assurés reste une condition nécessaire à
l'activité de l'assureur, et qui ne peut être envisageable sans
ces prérequis. Le rôle prédominant des compagnies
d'assurances dans l'économie, mais aussi le risque qu'elles
représentent, implique qu'elles soient en permanence
contrôlées et encadrées.
Comme nous pouvons le constater l'assurance de personnes est
sujet, à un certain nombre de risque sans compter celui,
prédominant à son activité (risque viager). Nous verrons
que ces risques ne sont pas cloisonnés, par chaque direction de la
compagnie d'assurance, mais liés entre eux, ce qui nous conduit à
adapter une vision plus globale de la compagnie d'assurances.
4
Ainsi nous devons concevoir les risques, liés à
chaque direction, non pas comme des éléments indépendants
mais comme un ensemble régie par un mécanisme transversal, aux
différentes directions, qui consiste en "la gestion du risque". Toute la
problématique de l'assurance vie réside dans l'optimisation de ce
processus.
La Direction générale a pour rôle
d'adopter une stratégie qui pilote la gestion risque,
régulièrement alimentée en indicateurs, nécessaire
à cette gestion, qui sont transmis par les différentes
directions, d'où une nécessité d'une communication claire
et directe.
Chapitre I
Les Risques liés à
l'assurance-vie
Section 1 : Une approche méthodologique face
à un évènement aléatoire
Section 2 : Etude des fonctions probabilistes de
l'assurance vie Section 3 : Modélisation du risque en assurance
vie
5
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Section 1 Une approche méthodologique face
à un événement aléatoire :
1 les probabilités liées aux
événements aléatoires
Face à un évènement aléatoire,
nous devons toujours nous poser la question de savoir si les
probabilités liées à cet évènement sont
connues.
Cette information est cruciale dans notre tentative de
comprendre l'évènement aléatoire, car en l'absence de
cette information, nous serons face à un évènement
aléatoire non probabilisé. Une première approche
keynésienne consistait purement et simplement à ignorer
l'évènement aléatoire, du fait de l'impossibilité
de l'intégrer faute de moyens ou d'informations. C'est loin d'être
le cas aujourd'hui, car les outils actuariels nous offrent la
possibilité de le faire comme c'est le cas, notamment, le cas de la
théorie de jeux et la simulation de probabilité.
Figure 1 Modélisation dans un avenir
incertain source (Thiriez 2004)
La procédure indiquée par le schéma
ci-dessus nous montre que même en l'absence de probabilité, il est
toujours possible d'estimer le risque. Sans rentrer dans un antagonisme, nous
pouvons poser des probabilités qu'elles soient objectives ou
subjectives, dont les principales théories sont :
1) La méthode des scénarios connue
aussi sous le nom de modèles déterministes ou des outils
de2ème génération utilisés dans la
gestion du risque financier.
2) La théorie des jeux utilisée
souvent dans les études de marché et de Benchmarking est
un modèle de pris de la décision dans un environnement
incertain non probabilisable.
3) La théorie de la décision est une
approche utilisable dès que l'on peut associer une probabilité
à l'événement aléatoire. Elle est objective
quand elle repose sur des données statistiques et subjectives
dans le cas d'une estimation élaborée, l'assurance repose
sur cette dernière.
6
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
4) La simulation de probabilité est
utilisée dans certaines situations où il est impossible d'avoir
les probabilités relatives à l'événement (Thiriez
2004) ; ce qui ne nous empêche pas d'en affecter en utilisant un
générateur de nombres aléatoires. Cet outil
nécessite des calculs importants et le modèle construit doit
aussi avoir une structure mathématique que l'on peut optimiser ; ce qui
n'est pas toujours le cas. En revanche il possède un avantage majeur car
il n'y a aucune limite à ce que l'on peut modéliser grâce
à la simulation qui est statique (sans dimension temporelle) ou
stochastique (avec une dimension temporelle).
2 La théorie de l'assurance
La théorie de l'assurance s'inscrit dans le cadre de la
théorie des choix en avenir incertain probabilisable. Plus explicitement
c'est la théorie de la décision objective car elle repose sur des
données statistiques non seulement fiables mais aussi
particulièrement abondantes en assurance vie.
Dans le cas pratique, on distingue deux catégories
d'opération d'assurance : l'assurance dommage, essentiellement accidents
et incendies, et l'assurance de personnes relative à la vie humaine (au
sens large : décès, invalidité, épargne
retraite...).
3 Modélisation du risque et prime d'assurance
Une logique simple que nous allons développer tout au
long de ce mémoire, consiste à ce qu'un assureur doit faire face
à un sinistre qui est pour lui des dépenses probables futures, en
se basant sur les primes d'assurance qui sont des recettes certaines.
Cette prime d'assurance comporte trois parties :
3.1 La prime pure
Elle représente l'espérance mathématique
E(x) et permet, en théorie, à l'assureur de faire face
aux sinistres futurs.
3.2 Le chargement technique (CT)
C'est le montant qui vient compléter la prime pure,
afin de prémunir l'assureur contre les fluctuations des sinistres plus
précisément de l'espérance mathématique. Il existe
plusieurs façons de calculer le chargement technique selon les
critères de l'assureur, en utilisant un des indicateurs par rapport au
coefficient proportionnellement positif ë, CT
= A E(x) ou bien par rapport à la variance CT
= A Var(x)
3.3 Le chargement commercial (CC)
Il permet à l'assureur de couvrir l'ensemble des frais
liés à la gestion et la commercialisation des contrats
d'assurances. L'assureur doit prendre porter une attention particulière
à l'estimation de ce chargement, car celui-ci contribue au
résultat de la compagnie d'assurance. Les chargements sont
définis en fonction des frais qu'ils couvrent
7
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Le chargement d'acquisition : destiné à
couvrir les frais d'acquisition Le chargement de gestion :
destiné à couvrir les frais de gestions
4 La Mutualisation des risques
La mutualisation des risques reste un des principes
fondamentaux de l'assurance et consiste en un regroupement d'un nombre de
risques indépendants permettant une compensation statistique.
Conséquence de la loi des grands nombres :
pour une suite de variables aléatoires x1,x2,...,xn
indépendantes, de même loi de probabilité et de moyenne ou
espérance mathématique commune (u), la variable
(x1,x2,...,xn) / n converge l'espérance mathématique
commune ou la moyenne (m) des variables aléatoires
x1,x2,...,xn.
V > 0,1imn,+oe (1"1+"2+--+"nn
p -- E(X) >_ &= 0.
Ce phénomène crée une compensation qui,
si elle n'apparait pas à l' instant t, est une compensation
temporelle, ce qui signifie que si certaine années sont
déficitaires, elles pourront être compensées par d'autres
qui seront bénéficiaires.
Fort heureusement, les compagnies d'assurance n'ont pas qu'un
seul bénéfice qui est le bénéfice technique,
résultat uniquement des opérations d'assurance.
En effet, l'assureur a la possibilité de placer le
montant des primes dans les valeurs de son choix et ce en accord avec la
réglementation. Le bénéfice qu'il produit n'a rien
à voir avec l'opération d'assurance car c'est un
bénéfice purement financier.
8
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Section 2 Etude des fonctions probabilistes de
l'assurance vie
1 Repères historiques
L'assurance vie apparut surtout sous la forme de l'assurance
maritime et couvrait les voyageurs. Elle présentait le caractère
d'une spéculation, notamment en Italie, ce qui entraina
inévitablement de nombreux abus. Aussi fut-elle interdite par les
autorités religieuses en 1589 et par l'ordonnance de la marine
française.
Elle réapparut sous une forme complètement
différente appelée les Tontines qui constituaient une
sorte d'assurance d'épargnants. Le fonds commun constitué par le
groupe d'adhérents est capitalisé et le produit des placements,
réparti entre les seuls survivants. Ce qui est incontestablement le
principe de l'assurance vie.
En 1818, le Conseil d'Etat dut se prononcer sur les
statuts des sociétés d'assurance-vie et adopta une
démarche constructive et mit l'accent sur l'aspect positif du contrat
d'assurance-vie en tant qu'opération de prévoyance permettant au
père de famille de préserver, du coup du sort, les êtres
qui lui sont chers.
2 Les facteurs influant la mortalité
Le risque pris en charge par la compagnie d'assurances peut
être modélisé par une ou plusieurs variables
aléatoires. Nous allons présenter brièvement le
modèle probabiliste sur lequel sont basés les calculs actuariels
de l'assurance vie. Au préalable et afin de justifier le modèle,
nous indiquerons les principaux facteurs influant sur la mortalité
humaine. En actuariat on distingue deux types de circonstances qui
conditionnent la mortalité.
a) L'âge
A l'évidence, le premier facteur, est l'âge de
l'assuré. Ainsi pour tout assuré pris à l'époque
(t=0), il est clair que sa probabilité de survie à
l'époque (t=n) décroit avec le temps. Cependant, les statistiques
nous apprennent bien plus que cette Lapalissade (Petauton 1996).
b) La profession
Bien que ce paramètre influence indéniablement
la durée de vie, il n'est pas systématiquement pris en compte par
les assureurs à défaut de statistiques car il n'est pas
facilement mis sous forme numérique. Néanmoins, ce critère
est utilisé pour certains types de risques, notamment l'assurance
groupe.
c) Le sexe
Étant cratérisé par une variable binaire,
ce paramètre peut aisément être introduit dans les calculs
de probabilités ; la mortalité des hommes est nettement
supérieure à celle des femmes et avoisine le double, entre 30 et
60 ans.
9
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
d) Le pays
Le niveau et le mode de vie influent sur la mortalité
d'un pays à un autre. Il s'ensuit que la table de mortalité varie
en fonction de ce paramètre géographique.
e) Evolution de la mortalité au cours des
époques
Il est incontestable que la mortalité évolue est
plutôt diminue au cours des époques. On observe,
spécialement dans les pays développés, une augmentation de
la longévité. Cette évolution est récemment prise
en compte par les compagnies d'assurances au moyen des tables de
mortalités prospectives.
3 Cadre juridique de l'assurance de personnes et ses
déclinaisons
ART. 2. (MODIFIE PAR L'ART. 2 L
06-04) - L'assurance est, au sens de l'article 619 du code civil
algérien, un contrat par lequel l'assureur s'oblige, moyennant des
primes ou autres versements pécuniaires, à fournir
à l'assuré ou au tiers bénéficiaire au profit
duquel l'assurance est souscrite, une somme d'argent, une rente ou une autre
prestation pécuniaire, en cas de réalisation du risque
prévu au contrat (Code des Assurances s.d.).
ART. 60 (MODIFIE PAR L'ART. 10 L 06-04) -
L'assurance de personnes est une convention de prévoyance
contractée entre le souscripteur et l'assureur et par laquelle
l'assureur s'oblige à verser, à l'assuré ou au
bénéficiaire désigné, une somme
déterminée, sous forme de capital ou de rente, en cas de
réalisation d'événement ou au terme prévu au
contrat (Code des Assurances s.d.).
Le souscripteur s'oblige à verser des primes suivant un
échéancier convenu.
ART. 232 - Les éléments
constitutifs de tarification des risques se déterminent comme suit :
> la nature du risque ;
> la probabilité de survenance du risque ;
> les frais de souscription et de gestion du risque ;
> tout autre élément technique de tarification
propre à chaque opération d'assurance
(Code des Assurances s.d.).
ART. 232 BIS. (AJOUTE PAR L'ART. 44 L 06-04)
- En matière d'assurance de personnes, les tables de
mortalité applicables ainsi que le taux minimum garanti aux contrats
(Code des Assurances s.d.).
En résumé
L'opération d'assurance donne lieu à un contrat
qui lie la compagnie d'assurances dénommée l'assureur,
à une personne l'assuré ou souscripteur. Ce contrat
impose à l'assuré le versement d'une prime. L'assureur
en échange cette dernière doit verser un capital, une rente ou
une autre prestation pécuniaire, en cas de réalisation du
sinistre tout au long de la durée de validité du
contrat.
10
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Le sinistre étant un événement futur
aléatoire du moins quant à sa date (concernant l'assurance
décès), nous allons tenter de définir les
probabilités qui régissent cet événement.
3.1 Les différentes risques couverts en
assurance de personnes
ART. 63. Les risques qui peuvent
être couverts en assurance de personnes sont notamment :
> Les risques dépendant de la durée de la vie
humaine
> Le décès accidentel
> L'incapacité permanente partielle ou totale
> L'incapacité temporaire de travail
> Le remboursement de frais médicaux, pharmaceutiques
et chirurgicaux
3.2 Les assurances de personnes
Par opposition aux assurances de biens, d'autres assurances
couvrent les personnes. On peut les distinguer selon leurs couvertures deux
types de contrats :
1) En cas de vie, en cas de décès ou par une
combinaison des deux dénommées contrat mixtes ; ce sont des
contrats qui combinent assurance et épargne,
2) En cas de maladie ou d'accident corporel, ce sont des
contrats d'assurance classiques (assurances maladie et accident).
a) Assurance en cas de vie
a.1 Assurance retraite
C'est une épargne souscrite à titre individuel ou
par adhésion à un groupe. Le contrat peut prévoir, au
choix de l'assuré, le versement d'une retraite complémentaire
à 60 ans sous forme de rente viagère, ou sous forme de
capital.
Dans les deux cas (rente ou capital), le contrat comprend une
clause permettant de rembourser les cotisations versées ou
l'épargne acquise lors du décès prématuré de
l'assuré.
a.1.1.1 La retraite anticipée
Une retraite anticipée avant l'âge de 60 ans est
possible pour les assurés âgés de 50 ans.
a.1.1.2 La réversion de la rente
Une pension de réversion égale à 60 % de la
pension de l'assuré décédé peut être
versée au bénéficiaire désigné dans le
contrat. (M.Douakh 2006)
11
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
a.1.1.3 La cotisation
La cotisation en cause dépendra de la rente choisie, de
la durée du contrat et de l'âge au moment de la souscription. Elle
peut être unique ou périodique. Dans le dernier cas, elle est
payable, à terme échu, le premier jour du trimestre civil.
a.2 Les assurances de groupe
a.2.1 Le risque
Le contrat d'assurance de groupe est souscrit par une personne
morale ou chef d'entreprise en vue de l'adhésion d'un ensemble de
personnes répondant aux conditions définies au contrat pour la
couverture d'un ou plusieurs risques relatifs aux assurances de personnes.
Elle peut être contractée dans le cadre d'une
convention collective couvrant par exemple une catégorie de personnel
(cadres, cadres supérieurs, etc.), peut être une couverture
d'activité commune de caractère non professionnel ou encore une
couverture à caractère économique telle que les
opérations de crédit.
a.2.2 Les garanties de base a.2.2.1 Le
décès :
En cas de décès de l'assuré, le paiement
d'un capital est garanti au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s).
a.2.2.2 L'invalidité permanente totale
:
Est considéré comme atteint d'une
invalidité permanente et totale, tout assuré classé par la
Sécurité sociale dans la catégorie du troisième
groupe. La compagnie verse à l'assuré, par anticipation, le
capital prévu en cas de décès.
a.2.3 Les garanties complémentaires
Le décès consécutif à un accident
: dans ce cas, un capital supplémentaire sera versé au(x)
bénéficiaire(s).
Le décès consécutif à un accident
de la circulation : dans cette situation, il sera réglé un
capital supplémentaire cumulable aux garanties citées
ci-dessus.
La rentes éducation : suite au décès de
l'assuré, ces rentes sont destinées à faire face à
l'entretien des orphelins jusqu'à l'âge de 18 ou 21 ans ou
jusqu'à la fin des études.
L'incapacité temporaire : l'assurance garantit le
paiement d'une indemnité quotidienne à l'assuré qui, par
suite d'une maladie ou d'accident, est dans l'obligation de cesser son
activité.
L'invalidité : lorsque l'assuré est atteint
d'une incapacité permanente de travail qui ne lui permet plus de tirer
un revenu de son travail, l'assurance lui garantit une rente
d'invalidité.
12
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
La maladie et soins annexes : cette assurance garantit le
remboursement des frais de traitements médicaux occasionnés par
une maladie ou un accident dont l'assuré pourrait être atteint ou
victime.
b) Assurance temporaire décès
Ce contrat prévoit le versement au
bénéficiaire désigné d'un capital au
décès de l'assuré, le décès devant survenir
avant une date déterminée.
L'invalidité permanente et totale de l'assuré
entraîne le paiement anticipé du capital si elle survient avant le
terme du contrat et avant l'âge de 60 ans.
Cette assurance répond au besoin de préserver la
famille pendant quelques années, par exemple aussi longtemps que les
enfants ne sont pas élevés.
Il existe également des assurances temporaires
décès au capital décroissant, particulièrement
indiquées lorsque le contrat est souscrit en garantie d'une dette
amortissable.
b.1 Individuelle voyages
Il s'agit d'une assurance qui couvre le décès,
la maladie et une assistance à l'étranger pour le rapatriement de
la personne ou du corps. C'est une assurance qui n'est pas obligatoire mais qui
s'impose en fait. A titre d'exemple, l'entrée sur le territoire
Schengen ne peut se faire que sur la production d'une attestation
d'assurance spécifique couvrant les frais médicaux et le
rapatriement.
b.1.1 Le risque
C'est un contrat qui garantit l'assuré en cas
d'accidents survenus en cours de voyages, privés ou d'affaires. C'est
une assurance qui est de fait limitée dans le temps.
b.1.2 La couverture
Décès : si l'assuré décède
suite à un accident, soit immédiatement soit dans un délai
maximum d'un an à compter de l'accident, la compagnie verse le capital
convenu au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) au
contrat.
Infirmité permanente : lorsque l'accident
entraîne une infirmité permanente dans les douze mois qui suit
l'accident, il est versé à l'assuré, selon le degré
de cette infirmité, le capital convenu ou une proportion de ce capital
déterminée d'après le barème des invalidités
fixé au contrat.
Frais de rapatriement : la compagnie garantit les frais de
rapatriement du corps de l'assuré décédé à
la suite d'un accident couvert et dans les limites fixées au contrat.
13
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
b.2 Individuelle accident
b.2.1 Le risque
Ce contrat a pour objet de garantir le paiement des sommes
assurées dans les cas où l'assuré serait victime
d'accidents tant au cours de sa vie professionnelle qu'en dehors de
celle-ci.
Il importe de souligner que l'événement
dommageable est défini comme toute atteinte corporelle non
intentionnelle de la part de l'assuré, et provenant de l'action soudaine
d'une cause extérieure.
La garantie est valable, dans le monde entier, pour les
indemnités dues en cas de décès ou d'incapacité
permanente.
b.2.2 La couverture
Décès : si l'assuré meurt des suites d'un
accident, soit immédiatement soit dans un délai maximum d'un an
à compter de l'accident, la compagnie verse le capital convenu au(x)
bénéficiaire(s) désigné(s) au contrat.
Infirmité permanente : lorsque l'accident
entraîne une infirmité permanente, dans les douze mois qui suivent
l'accident, il est versé à l'assuré, selon le degré
de cette infirmité, le capital convenu ou une proportion de ce capital
déterminée d'après le barème des invalidités
fixé au contrat.
Incapacité temporaire : lorsque l'assuré est
dans l'impossibilité d'exercer son activité, il lui sera
versé l'indemnité journalière convenue, à compter
du point de départ stipulé et jusqu'à guérison ou
consolidation, mais au plus jusqu'au 365e jour qui suit
l'accident.
Frais médicaux : la compagnie assure le remboursement
à l'assuré des dépenses engagées jusqu'à
concurrence des limites fixées.
14
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Section 3 Modélisation du risque en Assurance
vie
1 Définition du taux instantané de
mortalité
Le taux instantané de mortalité résulte de
la probabilité conditionnelle que l'individu d'âge x
décède entre ' et ' ( ) (avec
h strictement positifs). On désigne qx cette
probabilité conditionnelle *+,' - T+ - ' ( ). = *+,T+
> '. " *+,T+ > ' ( ).. On pose ) = 1 ce qui
nous donne *+,' - T+ - ' ( 1. et qui
représente le taux annuel de mortalité.
0*+ =
1231245
|
7 7 7 912 9 :~ 12
? 0 Si ) ? 0 on a
lim0?6 * 0*+ ~ lim0?6 * 1231245 ~ " * ~ "
~
0 12 0 12 9+ 9+
|
12
|
;+ (Taux instantané de
mortalité).
a) Relation entre probabilité de survie et taux
instantané de mortalité
;++< =
|
9 :~ 124= ?
9< , Integral: > ;+~< ~ "@ln
B+~<CD ? ~ "ln B+? " ln B+ ~ " ln 124E
12
6
|
>
? ;+~< ~ "ln 0F+ 6 2 Lissage des taux
instantanés de mortalité
Les estimations des taux de décès annuels
forment une courbe de mortalité qui se révèle, en
général, assez irrégulière. Ces
irrégularités sont dues aux fluctuations d'échantillonnage
et ne sont pas représentatives de la réalité. Alors que
les taux de décès évoluent avec l'âge et afin
d'améliorer les estimations brutes, il est possible d'utiliser les
connaissances que nous avons a priori sur la forme des courbes de
mortalité. De nombreuses méthodes permettent de répondre
à cet objectif ; les estimations corrigées sont nommées
estimations lissées des taux de décès.
Même si la plupart des données que nous avons
sont des taux de mortalité annuel il est évident que la
mortalité est un phénomène continu dans le temps ce qui
nous amené a au taux instantané de mortalité.
2.1 Estimations lissées des taux de
décès
Pour des commodités de calculs d'assurance, il convient
souvent d'avoir une formule dans le but de déterminer lx
en fonction de x (l'âge). Toutefois cet ajustement
par une loi analytique des observations, doit se faire sur les taux annuels de
mortalité qx plutôt que lx
(Petauton 1996).
Nous présentons quatre catégories de
méthodes permettant d'obtenir des estimations lissées des taux de
décès et, ainsi, de construire une table de mortalité :
> les modèles paramétriques
> les lissages paramétriques
> les lissages non paramétriques
> les modèles relationnels
15
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
2.2 Modèle paramétrique
Une hypothèse est posée a priori sur la forme de
la courbe de mortalité. Pour cette raison, la fonction
mathématique qui exprime le taux de mortalité en fonction de
l'âge doit être une fonction dont la capacité à
retracer la courbe de mortalité a déjà été
éprouvée sur d'autres populations.
Elle doit permettre de capturer des caractéristiques
fondamentales et persistantes des courbes de mortalité ; ce qui conduit
à privilégier les fonctions contenant peu de
paramètres.
Cette particularité conduit à un certain manque
de souplesse dans la fidélité aux données. En contrepartie
elle permet théoriquement d'étendre l'estimation des taux de
mortalité à des âges où il n'y a pas encore
d'observations. La partie II de ce chapitre présente plusieurs
modèles paramétriques de référence.
2.3 Les méthodes de lissage paramétriques
ou non-paramétriques
Elles permettent un ajustement assez fidèle aux
données d'expérience. Contrairement aux modèles
paramétriques, elles ne reposent pas sur l'hypothèse que la
courbe de mortalité a une forme connue a priori et, à ce titre,
ne sont pas prévues pour obtenir une estimation des taux de
mortalité en dehors de la plage de lissage. On peut même noter
qu'une extrapolation est par nature impossible pour les méthodes de
lissages non-paramétriques étant donné que les taux de
mortalité ne sont pas représentés à l'aide d'une
fonction mathématique.
2.4 Modèles relationnels
Ils partent du même principe que la modélisation
paramétrique, à la seule différence que le taux de
mortalité est désormais exprimé en fonction non plus de
l'âge, mais du taux de mortalité donné par une autre table.
Ainsi, une table de mortalité connue est prise comme
référence et il est supposé que l'on peut, à l'aide
d'une fonction comprenant un petit nombre de paramètres, transformer
cette table de mortalité de référence pour obtenir celle
de la population étudiée.
Les modélisations paramétriques et les
méthodes relationnelles permettent d'estimer les taux de
mortalité même en dehors des plages d'âge
d'expérience ; ce qui est une propriété
intéressante. Il faut toutefois rappeler que ces approches font prendre
un risque de modèle.
Pour limiter ce risque, nous allons analyser graphiquement les
taux bruts de mortalité avant de sélectionner le modèle
paramétrique ou relationnel.
Quand il y a trop de fluctuations dans les estimations brutes,
il est intéressant d'effectuer un lissage non-paramétrique,
préalablement à l'analyse graphique.
16
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
A l'inverse, les méthodes de lissage
paramétrique ou non-paramétrique permettent une plus grande
fidélité dans l'ajustement aux taux bruts mais ne sont pas
conçues pour être utilisées en dehors de la plage
d'estimation.
Soulignons également l'intérêt des
méthodes de lissages paramétriques ou non paramétriques
pour le lissage en deux dimensions.
2.5 La modélisation paramétrique
La modélisation paramétrique repose sur
l'hypothèse que la courbe de mortalité peut être
représentée par une fonction mathématique.
Démographes et actuaires ont étudié de
nombreux modèles potentiels et identifié ceux qui sont les plus
adaptés à retracer ces caractéristiques.
Une attention particulière doit être
accordée au nombre de paramètres contenus dans le modèle.
En effet, si l'augmentation du nombre de paramètres permet un meilleur
ajustement aux taux bruts, elle se fait au détriment de la robustesse du
modèle, c'est-à-dire de sa capacité à
refléter des caractéristiques générales des courbes
de mortalité. Un modèle qui n'est pas robuste, donne de bons
estimateurs s'il est adapté aux données. En revanche, s'il n'est
pas approprié, il peut donner de très mauvaises estimations.
Nous présentons dans ce chapitre quelques
modèles paramétriques, en commençant par l'une des plus
anciennes la loi de Gompertz. Viennent ensuite les formules de
Makeham, de Weibull, finalement la fonction logistique et la
formule de Kannisto.
Ces modèles paramétriques ont été
largement validés pour des données de population
générale.
Pour une utilisation sur des données d'assurance, il
est important de s'assurer au préalable que la population
étudiée est relativement homogène. Citons, comme exemple
de source d'hétérogénéité, la
sélection effectuée à la souscription du contrat : la
sélection peut influencer le risque de décès
différemment selon l'âge de l'assuré. Ainsi la courbe de
mortalité sera déformée de façon différente
selon les âges. Plus généralement, les modèles
paramétriques décrits ici s'appliquent à des tables
unidimensionnelles.
Enfin, il ne faut pas négliger le risque qu'un
modèle ne soit pas adapté aux données. Pour éviter
cet écueil, il est nécessaire de procéder à toutes
les vérifications usuelles, à commencer par une analyse graphique
des estimations brutes des taux de décès en fonction de
l'âge pour déterminer si la fonction choisie pour la
modélisation paramétrique semble acceptable. Il est
également nécessaire de procéder aux vérifications
usuelles de la qualité d'une régression.
17
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
a) Modèle de Gompertz (2 paramètres)
Sur de nombreuses populations, il a été
observé que le taux instantané de mortalité augmente d'une
manière quasi-exponentielle avec l'âge. Gompertz (1825) a
proposé un modèle paramétrique simple qui traduit cette
tendance : ux = B * Cx avec
B>0, C>1
> B varie en fonction du niveau de
mortalité,
> C mesure l'augmentation du risque de décès
avec l'âge.
Cette fonction peut permettre de modéliser la courbe de
mortalité car le taux augmente de façon exponentielle Il faut
cependant savoir qu'elle tend à sous-estimer la mortalité avant
40 ans et à la surestimer au-delà de 80 ans.
La formule de Gompertz rend compte sous la forme
ux = B * Cx du seul processus
de vieillissement, mais il négligeait le faite qu'une partie des
décès qui surviennent est due à des accidents. (Petauton
1996).
À l'instar de la loi normale, il s'agit d'une
modélisation de phénomènes naturels qui s'applique
à diverses situations en marketing par exemple, elle est utilisée
pour connaitre la durée de vie d'un produit sur le marché
nommée aussi courbe de vie, ou bien dans le domaine des ressource
humaines pour estimer l'efficacité d'une formation courbe
d'apprentissage, etc.
b) Modèle de Makeham (3 paramètres)
L'idée de Makeham est d'améliorer
l'évolution de mortalité, pour y parvenir il a ajouté
à la loi de Gompertz un paramètre a indépendant de
l'âge, appelée mortalité extérieure à
l'individu. Pour améliorer l'évaluation de la mortalité,
Makeham (1960) a enrichi la formule de Gompertz d'un paramètre
ux = A + B * Cx Avec A>0,
B>0, C>1
On considère usuellement que le paramètre A rend
compte de la mortalité accidentelle, indépendante de l'âge.
Cette interprétation peut poser question car il arrive d'obtenir des
valeurs négatives pour A.
La formule de Makeham ne résout pas le problème
de la surestimation du risque aux âges supérieurs à 80 ans
déjà rencontré avec la formule de Gompertz,
l'utilisation de ce modèle sera liée à l'âge limite
d'assurance du produit étudié
Ces formules ont pendant très longtemps eu la faveur
des compagnies d'assurance du fait des propriétés simples
qu'elles présentent dans les calculs d'assurances sur plusieurs
têtes (Petauton 1996)
18
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
c) Modèle de Heligman-Pollard (8
paramètres)
Cette loi a été introduite par L. Heligman
et J.H. Pollard. Ce modèle, composé de trois courbes et de
huit paramètres, prend en considération la mortalité
infantile.
*+ = H~+~I)J ( K L e3N(:~ +3:1 O)Z (
PQ+
1 ( PQ+
H(+~I)J :La Première composante de la
fonction Heligman-Pollard, représente la mortalité
infantile C<0, le premier composant diminue rapidement.
K L e3N~:~ +3:n O)2 : La
deuxième partie représente la mortalité accidentelle
Makeham
PQ+/1 ( PQ+: La
dernière composante représente la mortalité due au
processus de vieillissement introduite par Gompertz. Contrairement
à cette dernière, cette composante est représentée
par un modèle logistique.
On peut montrer que, dans ce modèle, la
mortalité tend asymptotiquement vers une droite, alors qu'elle a une
forme exponentielle dans le modèle de Gompertz.
Ainsi, aux âges les plus élevés, le
modèle de Gompertz donnera usuellement des estimations
supérieures à celles du modèle de
Heligman-Pollard.
d) Le modèle logistique et
l'approximation de Kannisto (de 2 à 4 paramètres)
Les trois premiers modèles présentés
précédemment (Gompertz, Makeham, Weilbull) impliquent
que la probabilité de décès (qx), tende
asymptotiquement vers (1) quand l'âge augmente.
Une autre possibilité est que la probabilité de
décès augmente avec l'âge mais tend vers une limite
inférieure à (1). C'est l'hypothèse qui est contenue dans
le modèle logistique (le modèle de Kannisto est une
simplification du modèle logistique), où :
G * UV+
D'après ce modèle, il n'existe pas de limite
maximale à la durée de vie humaine étant donné que,
à aucun âge, la probabilité de survivre jusqu'à
l'âge suivant ne devient négligeable.
Le modèle logistique présente donc une approche
relativement différente des précédents modèles
quant à la mortalité aux âges les plus
élevés.
Ainsi une divergence entre les modèles est toujours
observée aux âges très élevés (même
avec un ajustement très similaire sur la plage 80- 100 ans, on observe
une divergence au-delà de 100 ans).
19
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Le modèle le plus général comporte 4
paramètres : ;+ = H ( I*WJ2 HYUZ H > 0, G >
0. Il
7~X*WJ2
inclut le modèle de Makeham, dans le cas où
(D=0). 2.6 Lissages paramétriques
Le lissage paramétrique consiste à trouver une
courbe paramétrique qui représente bien l'évolution des
taux de décès en fonction de l'âge. Contrairement à
la modélisation paramétrique, il ne s'agit pas de postuler a
priori une forme bien précise pour la courbe de mortalité mais de
déterminer, celle qui s'adapte le mieux aux taux bruts parmi une famille
de fonctions mathématiques.
Les fonctions utilisées doivent être suffisamment
flexibles pour permettre d'obtenir une courbe de taux lissés qui soit
proche de celle des taux bruts.
Nous présentons ici deux familles de fonctions qui
peuvent être utilisées pour effectuer un lissage
paramétrique. Nous commençons par les splines. Pour effectuer un
lissage paramétrique, on a recours aux techniques de régression
linéaire généralisée quand la variable
expliquée est une fonction linéaire des variables explicatives,
ou bien aux techniques de régression non linéaire quand cette
fonction n'est pas linéaire.
Dans ce dernier cas, il est fait appel à des techniques
itératives qui nécessitent de choisir des valeurs initiales pour
les paramètres de la fonction. Le choix de ces valeurs initiales est un
élément crucial car elles doivent être
suffisamment proches de leurs vraies valeurs pour que la procédure de
régression converge.
a) Méthode des splines :
Le terme spline tire son origine d'une technique
utilisée autrefois pour construire les coques des navires. Cette
technique permettait d'obtenir, entre les points d'attache, la forme la plus
lisse possible. Les mathématiciens ont étudié cette forme
à partir de 1946 et en ont dérivé la fonction spline. Dont
les restrictions aux intervalles [\ , [\+7
, ] = 0, ... ,1
sont des polynômes de degré _ > 0
par convention [6 = 8
et [\ = (8
Lissage par un spline L'ajustement d'une fonction spline aux
estimations brutes des taux de décès se fait par la
méthode des moindres carrés pondérés (minimisation
de la somme pondérée des écarts quadratiques entre les
estimations brutes et lissées.
aC = ? c+ *
+ +g+\?h i+ "
*j+~k. def
Pour les poids, on peut par exemple utiliser les effectifs
sous risque ou l'inverse des variances des estimateurs bruts.
Dans l'objectif de minimiser SC, le déplacement d'un
noeud est parfois plus intéressant que l'ajout d'un noeud
supplémentaire. Pour déterminer les valeurs des noeuds, plusieurs
approches sont envisageables.
20
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Une première consiste à les fixer
préalablement à la minimisation et à comparer les
résultats obtenus avec plusieurs choix différents. Une analyse
graphique de la courbe de mortalité peut aider à
déterminer les valeurs et le nombre de noeuds. Une approche alternative
serait d'inclure les valeurs des noeuds dans les paramètres de la
minimisation.
b) Méthode des moyennes mobiles
pondérées (MMP)
La méthode des moyennes mobiles centrées
symétriques pondérées, est l'une des premières
méthodes de lissage à avoir été
développée.
Dans ce cadre, citons en particulier, les travaux d'E.L.
De Forest dans les années 1870. La méthode MMP est assez peu
utilisée aujourd'hui car des méthodes plus efficaces lui ont
succédé.
La valeur lissée du taux de mortalité est
obtenue en prenant la moyenne mobile pondérée de 2[ ( 1
des estimations initiales consécutives (taux de
décès estimés bruts), indicées de x "
]
m
La formule générale pour un lissage de
degré 2[ ( 1 est i+ = ? Z\
*
\g3m *j+~\
c) Méthode de Whittaker-Henderson
Cette méthode de lissage doit son nom à E. T.
Whittaker (1923), et à R. Henderson (1924). La
méthode de Whittaker-Henderson consiste à rechercher le meilleur
compromis entre l'adéquation aux données brutes et la
régularité de la courbe de mortalité. Les taux de
mortalité lissés sont obtenus en minimisant la mesure n =
o ( )a, où :
· o = ? c+ *
+ +g+\?h (i+ "
*j+~k, o est la somme
pondérée des carrés des écarts
entre def
les valeurs lissées et les valeurs brutes, elle mesure
la fidélité des taux de mortalité lissés aux taux
bruts. Plus les taux lissés se rapprochent des taux bruts, plus la
valeur de o diminue.
· a = ? ~pq *
i+)2
+ def3q , S est la somme des
carrés des différences d'ordre z des
+g+\?h
taux lissés, elle permet d'évaluer la
régularité de la courbe lissée. Plus l'aspect de la courbe
est régulier, plus la valeur de S diminue.
· z est un entier positif. En pratique, les
valeurs les plus utilisées sont z = 2, 3 ou 4.
· h est un réel positif qui permet de
contrôler l'influence que l'on souhaite donner à chacun des deux
critères précédents. Plus h est grand, plus la
minimisation porte sur le terme S et impose à la courbe une
allure régulière. Plus h est petit, plus la minimisation
accorde de l'importance au terme F et impose à la courbe
lissée de se rapprocher des données brutes. Soulignons que si 0 =
h, aucun lissage n'est effectué.
· c+ sont les poids
donnés à chaque âge
(c+=0).
21
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
3 Structure de la population de l'assureur
La population assurée est différente de la
population générale, de par sa structure, son étendue, ou
bien de par les choix des différents acteurs que sont l'assureur qui
accepte ou non la souscription et l'assuré qui sélectionne le
type d'assurance, cela donne à la population assurée une
structure différente de celle de la population générale,
car nous devons prendre en considération les annulations, les nouveaux
contrats, les avenants modifiant le type de contrat.
Ainsi, pour un groupe d'individus d'âge x, en
début d'année, on à N(x) est
l'effectif présent, et si on a E(x)
entrées, D(x)
décès et S(x)
départs, le taux annuel brut de mortalité est
habituellement évalué par la fraction :
D(x)
Qx _
N(x)+E(x) /2-S(x) /2
4 Calcul d'une prime fixe dans un environnement
aléatoire
L'aléa est le propre des opérations d'assurance,
il doit être pris en charge par l'assureur. C'est pourquoi, aux
mécanismes d'actualisation habituels, doivent s'ajouter des
éléments probabilistes. Les paiements envisagés dans le
futur doivent être non seulement actualisés, mais aussi
affectés de probabilités convenables. On est donc conduit
à la notion d'échéancier aléatoire, présente
dans tous les contrats d'assurance.
4.1 Variable aléatoire, la durée de vie
de l'assuré
Contrairement à l'assurance non-vie on ne se pose pas
la question de l'avènement du sinistre, il est certain en assurance vie.
Il en découle que la seule variable aléatoire à
étudier est la durée de vie de l'assuré Tx
définie dans un espace probabilisé.
L'assureur prend des engagements financiers aléatoires
à long terme qui sont par définition liés à la
durée de vie humaine. C'est un événement stochastique
autrement dit d'une famille de variables aléatoires indexées par
le temps (l'âge de l'assuré).
C'est cet aléa qui doit être pris en charge par
l'assureur. Aussi, aux mécanismes d'actualisation habituels, nous devons
ajouter des éléments probabilistes. Les paiements
envisagés dans le futur doivent être, non seulement
actualisés, mais aussi affectés de probabilités
calculées.
4.2 Le principe de l'actualisation en avenir
aléatoire
En mathématiques financières
déterministes, la valeur actuelle d'un capital différé de
montant unité payable dans n années, s'écrit(1
+ i)-n, ou i désigne le taux
t'intérêt annuel, car dans cette optique on suppose que le capital
sera payé de façon certaine.
Par contre, en assurance vie, en plus de faire intervenir le
mécanisme d'actualisation, s'ajoute une probabilité liée
à la variable aléatoire qui est la durée de vie de
l'assuré.
22
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
a) Valeur actuelle aléatoire et valeur
actuelle probable :
La Valeur actuelle aléatoire (vaa), d'un capital
unité payable à l'époque n associée à la
réalisation de l'événement, est représentée
par la valeur w? actualisée avec une prime
dont
7
les valeurs peuvent être réalisés ou non
à la fin de chaque année, soit w? = (7+\)E
ou
w? = 0 (Hess 2000). On peut conclure
que cette valeur suit une loi de Bernoulli.
La Valeur actuelle probable consiste à envisager
tous les paiements possibles, à les actualiser financièrement au
taux annuel i, puis les pondérer par les probabilités
(Petauton 1996).
b) Capital différé et
annuités viagère
Comme on l'a déjà vu, le propre des
opérations d'assurance est la présence d'un aléa qui doit
être pris en charge par l'assureur. C'est pourquoi, aux
éléments probabilistes, doivent s'ajouter des mécanismes
d'actualisation. Les paiements envisagés dans le futur doivent
être non seulement actualisés, mais aussi affectés de
probabilités convenables. On est donc conduit à la notion
d'échéancier aléatoire, présente dans tous les
contrats d'assurance lié à la durée de vie.
Dans ce qui suit, nous examinerons d'abord l'un
élément simple de l'assurance vie (capital
différé), le but étant de comprendre les
mécanismes, ou plutôt, l'interaction entre les probabilistes et le
mécanisme d'actualisation. Le capital diffère est un exemple
probant et
7
très explicite du principe de la valeur actuelle probable
w? = 7\ E .
On pourra par la suite calculer les annuités qui
s'expriment comme une somme de capitaux différés. Cela sera fait
en distinguant les modèles en temps discret et ceux en temps continu.
Figure 2 Principe fondamental de l'assurance
vie
Le capital obtenu au terme par les survivants est égal
à leur mise initiale augmentée par
> l'effet de levier, dû à la mortalité :
B+? - B+
> la capitalisation financière, à travers le
taux d'intérêt technique : (1 ( ]~?
23
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
Le taux d'intérêt, supposé constant sur la
période considérée. Le capital différé sera
payé de façon probable, car il est lié à la
réalisation éventuelle, il est alors nécessaire de faire
intervenir, en plus du mécanisme d'actualisation, la probabilité
pour que le capital soit effectivement payé. Cette probabilité
(px) concernant l'état viager de l'individu ou du groupe
d'assurés est susceptible de se réaliser ou non à
l'époque (n). Par définition la valeur actuelle probable d'un
capital unité payable à l'époque n et associée
à la réalisation de l'événement, est
l'espérance mathématique
E(wn).
Capital différé payable en cas de vie
après n années :
nEx = ilzn '
(1 + i)-n, que l'on peut écrire,
nEx =
nPx ' Vn
c) Les fonctions de commutation
Dans le but de simplifier les calculs numériques de
l'assurance vie, des fonctions dites de commutation ont été
introduites dès le dix-huitième siècle. Elles permettent
aussi des expressions plus condensées des (vap), valeurs actuarielles
probables les plus couramment utilisées. On distingue deux types de
commutations selon leur domaine d'application, celui de l'assurance en cas de
vie ou celui de l'assurance décès. Plus brièvement, on
utilise l'appellation "commutations vie" et "commutations décès",
(voir Annexe 8 page 115).
4.3 Prime pure et prime annuelle
La prime pure représente l'espérance
mathématique E(x) de la variable x, coût
des sinistres sur la période de référence (Hess 2000).
Elle représente ce que doit l'assuré à
l'assureur, et comporte un payement unique pour couvrir le risque pour la
durée contractuelle. rc(x) = E(x)
Il convient de rappeler un principe simple mais fondamental
relatif à l'assurance où les primes encaissées au titre du
contrat doivent, en toute logique, financer le coût des prestations
futures garanties. Là où les primes résultent d'un
principe d'équilibre financier entre l'assuré et l'assureur,
à la souscription du contrat.
Le fait que l'assuré verse à l'assureur une
prime périodique (généralement annuelle), plutôt
qu'une prime unique présente l'avantage. Les engagements de l'assureur,
les engagements de l'assuré seront aussi étalés dans le
temps, ce qui conduit à une situation plus équilibrée
entre les deux parties.
Cela présente, aussi, un avantage commercial et
psychologique importait. Par exemple, dans le cas d'une assurance
décès, cette modalité permet à l'assureur
d'éviter de demander à l'assuré une prime croissante,
compte tenu de l'aggravation de ce risque au cours du temps.
Remarque On a calculé
une prime annuelle constante, ou prime nivelée, bien que le risque de
décès augmente avec le temps. La prime de risque (non constante),
qui couvrirait exactement le risque de l'année est appelée prime
naturelle.
24
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
De manière générale, et
conformément à la notation actuarielle internationale, nous
désignons par (nðx) la prime pure unique
pour un contrat temporaire de n années, et (nPx) la prime
pure annuelle constante pour le même type de contrat.
La relation entre ces deux primes pures est d'écrite,
par l'égalité en t = 0, autrement dit à la signature du
contrat, entre la (vap) de la prime pure unique
(nðx), et la (vap) de
l'échéancier constitué de (n) versements égaux
à (nPx).
C'est en utilisant cette relation générale,
adaptée à chaque situation particulière, que l'on obtient
les primes pures annuelles à partir de la prime pure unique.
Il est quelquefois nécessaire d'introduire la
durée (p) de paiement des primes, en la distinguant de la durée
(n) du contrat. En effet, il peut arriver que ces deux valeurs ne soient pas
égales. Cependant, rappelons que (p) ne peut être supérieur
à (n), puisque l'assuré n'aurait aucun intérêt
à payer pour des prestations, passées.
~ Comment fait l'assureur pour honorer ses prestations
futures, garanties par le contrat, dans un environnement aléatoire ?
~
Au sens juridique, la prime pure est déterminée
essentiellement d'une part, par la probabilité de survenance du
sinistre, et d'autre part, par le coût moyen des sinistres.
DECRET EXECUTIF N° 96-47 DU 17 JANVIER 1996
RELATIF A LA TARIFICATION DES RISQUES EN MATIERE D'ASSURANCE. (J.O. N° 5
DU 21 JANVIER 1996).
1) Probabilité de survenance du sinistre est relative
à la table de mortalité, donc comme paramètre unique
l'âge de l'assuré.
2) Le cout moyen du sinistre résulte des deux
paramètres que sont le type de contrat d'assurance et le montant
assuré.
Ce principe d'équivalence financière repose sur
l'hypothèse que les primes sont placées jusqu'au moment où
il faudra payer les prestations, bien que en pratique l'assureur diversifie ses
placements afin de maximiser ces gains dans le cadre réglementaire comme
nous le verrons.
L'assureur prend ainsi, en charge un ensemble de risques sans
se mettre lui-même en situation de risque par la mutualisation des
risques car, même si l'assurance prend en charge un nombre (n) risques,
le plus important, est que ces risques restent indépendants ; ce qui est
le cas en assurance de personnes. En effet, il n'y a aucune corrélation
entre eux. De ce fait nous aurons ce que l'on pourra nommer une
compensation statistique qui résulte de leur
indépendance.
Dans notre approche de calcul de la prime, nous allons prendre
en compte seulement l'aléa viager ; sans prendre en compte la
probabilité d'annulation du contrat par l'assuré, qui n'ont pas
fait l'objet d'étude dans le présent document, dans le but
définir et de mesurer les valeurs de rachat, car ces annulations de
contrat dépendent uniquement de la volonté du
25
Chapitre I : Les Risques liés à
l'assurance-vie
souscripteur qui a la possibilité d'annuler ou de racheter
son contrat d'assurance. ART. 90 BIS (AJOUTE PAR L'ART. 22 L
06-04)
Il est possible d'avoir différentes combinaisons de police
d'assurance. A l'évidence, le calcul des primes diffère selon le
type de police d'assurance. En ce qui nous concerne, nous allons nous attacher
à segmenter les types d'assurance par rapport à trois
paramètres :
> le type de risque ou de couverture de risque > la
durée
> la population à assurer
4.4 Le type de risque
Il est vrai que l'assurance de personne couvre tous les
risques relatifs à la personne. Dans ce cadre, le paramètre le
plus influant reste bien évidemment l'âge de l'assuré,
alors que dans d'autres types d'assurance que sont l'assurance accident
corporel et l'assurance voyage, nous devons prendre en compte d'autres
paramètres qui seront la catégorie socioprofessionnelle pour
l'assurance accident, le pays de destination et la durée, pour
l'assurance voyage.
4.5 La durée d'assurance
Elle influe sur la prime d'assurance en toute logique. Il y
aura une différence entre une prime pure pour les contrats vie
entière c'est à dire illimités dans le temps, bien que le
terme illimité est relatif à une durée probable (la
durée de vie de l'assuré) d'où le nom de ce type de
contrats et les contrats temporaires à savoir à durée
déterminée qui sont limités dans le temps, ce qui le cas
pour l'ensemble des contrats de la Trust Assurance.
4.6 La population assurée
L'assureur couvre le risque non pas d'un individu mais d'un
ensemble, constituant de ce fait un groupe d'assurés qui peuvent
souscrire en un seul contrat représenté par une personne morale
(entreprises, syndicats, associations, etc.)
Le calcul de la prime du contrat groupe n'est pas
fondamentalement différent de celui du contrat individuel. En effet, la
prime d'un contrat groupe est théoriquement égale à la
somme des primes individuelles de chaque membre du groupe. Ici les taux de
chargements que nous aborderons dans ce qui suit est nettement inférieur
à celui prévus dans les contrats individuels. L'assureur pourra
tenir compte des éléments particuliers du groupe à tarifer
et s'appuyer sur les statistiques du groupe.
Chapitre II
Réassurance & gestion actif-passif
Section 1 : Couverture du risque par la
réassurance Section 2 : Gestion actif-passif
Section 3 : Outils de nouvelle
génération
26
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Section 1 Couverture du risque par la
réassurance
Quand on parle de la réassurance, on pense souvent, en
premier lieu, à la réassurance de biens et souvent au moment des
catastrophes naturelles (tempêtes, tremblements de terre...etc.). Il est
vrai qu'une des raisons d'être de la réassurance est d'assumer les
risques de pointe, en les mutualisant.
La réassurance de personnes est moins exposée
sur le plan médiatique et constitue néanmoins une branche
très dynamique du secteur ; elle est moins volatile que la
réassurance non-vie ce qui conduit à un intérêt
accru des investisseurs, même si le marché mondial de la
réassurance dommages est aujourd'hui plus important en volume que celui
de la réassurance de personnes.
Le recours à la réassurance est une
volonté certaine de la compagnie d'assurances, qui se focalise plus sur
la distribution de ces produits, laissant le développement, l'expertise
technique, la conception, ainsi que la prise de risque à leurs
réassureurs.
La réassurance est la technique de gestion des risques
qui permet le transfert du risque, dans le but de diminuer la volatilité
du résultat de la compagnie d'assurance, en contrepartie d'une
réduction bénéfice. Pour schématiser, la
réassurance est l'assurance des assurances, aussi parfois appelée
assurance secondaire.
Celle-ci ne peut pas exister sans l'étape
préalable du transfert de risque que représente l'assurance
primaire et joue un rôle fondamental dans la gestion du risque des
compagnies d'assurance. La cédante est liée au réassureur
par un traité de réassurance, souvent un choix
stratégique, et demeure souvent une nécessitée.
1 Traité de réassurance
Le traité de réassurance relève du droit
commun du contrat, donc peu réglementé. Les pratiques de
marché enferment la réassurance dans un cadre coutumier assez
strict qui permet d'effectuer une classification systématique des
traités. La principale ligne de partage est entre les traités de
réassurance dite "proportionnelle" ou "non proportionnelle".
Avant, d'entrer dans le détail technique des
différents mécanismes, nous énumérons les clauses
communes à tous les traités de réassurance.
A l'instar du contrat d'assurance, un traité de
réassurance doit tout d'abord définir clairement les risques dont
la réalisation est susceptible de déclencher le paiement de la
part du réassureur. Il y a lieu de définir le portefeuille
d'assurance directe de l'assureur en fonction de :
> Nature technique des risques couverts
> Situation géographique des risques couverts
27
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
> Période de couverture (fréquemment une
année civile, parfois plusieurs). (Deelstra et Plantin 2005).
Les réassureurs paient des montants importants sur la
foi de bordereaux de relevés de sinistres parfois succincts car la
confiance mutuelle entre les parties est un élément essentiel de
la relation de réassurance.
Elle est largement entretenue par le caractère
restreint de l'offre. Aussi tout comportement indélicat, entrainera sans
doute une publicité rapide dans le marché et rendrait le
renouvellement des traités à la prochaine échéance
très délicat, ainsi qu'une pérennité compromise.
Bien que relativement peu importantes en
général, les obligations de la cédante en matière
d'information des réassureurs sont précisément
stipulées dans les traités de réassurance. Pour les
portefeuilles jeunes, évoluant rapidement, ou constitués de
grands risques, la composition du portefeuille doit être fournie au
réassureur.
Un récapitulatif des sinistres, en mentionnant les
charges les plus importantes dans le cas des garanties traditionnelles doit
être établi. Pour les sinistres dépassant un certain seuil,
une déclaration périodique en général mensuelle ou
trimestrielle devra être transmise au réassureur.
2 La réassurance proportionnelle
Les traités de réassurance proportionnelle sont
ainsi dénommés car ils sont construits de telle sorte que :
Sinistres cédés
Primes cédées
~
Primes brutes
|
Sinistres bruts
|
Elle consiste en une participation proportionnelle du
réassureur aux gains et pertes de la cédante. Dans le cadre de la
réassurance proportionnelle, le réassureur, en contrepartie d'une
portion ou partie prédéterminée de la prime d'assurance,
indemnise cette dernière contre une portion déterminée des
sinistres couverts par la cédante au titre des polices.
Les taux de primes et sinistres cédés sont
égaux. Les deux types de traités proportionnels sont le
traité en quote-part et le traité en excédent
de plein.
2.1 Quote-part ou QP
Il s'agit du traité de réassurance le plus
simple. Le réassureur cède un pourcentage
(1-á) de ses primes ainsi que de ses sinistres bruts
où (1-á) est le taux de cession et
(á) le taux de rétention.
28
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Le traité en quote-part est la forme la plus simple de
cession de réassurance obligatoire et consiste à partager
proportionnellement les primes et les sinistres d'une branche ou une
catégorie selon un pourcentage fixé d'avance.
Dans ce genre de traité, il n'y a pas
d'homogénéité dans la réassurance, mais un partage
proportionnel du risque entre la cédante et le réassureur, car
ils ont exactement le même
v
ratio (sinistre/prime).
É
Cette propriété, même si elle facilite la
mise en place du mécanisme de la gestion du risque, est à double
tranchant.
> Elle atténue les problèmes d'aléa
moral, car le fait d'être couvert ne doit pas inciter la cédante
à adopter un comportement défavorable pour le réassureur
si son taux de rétention est suffisant.
> Cette identité de sort n'est pas le moyen le plus
efficace de réduire la volatilité du portefeuille.
Les traités présentés ci-après,
brisent cette symétrie en laissant la partie la plus risquée
à la charge du réassureur.
2.2 Excédent de plein ou XP
Le réassureur va intervenir uniquement sur les polices
dépassant un certain montant de garantie dénommé le plein
de réassurance. Ce dernier, fixé par un conseil d'administration,
représente le montant du capital conservé par la cédante
pour son propre compte sur chaque affaire et varie selon sa capacité de
souscription dans une catégorie déterminée.
Les traités en excédent de plein s'appliquent
dans le cas où la valeur assurée est définie sans
ambiguïté. Pour simplifier, il s'agit d'une quote-part dont le taux
de cession n'est pas connu à la signature du traité mais
calculé risque par risque, une fois les affaires souscrites. Le
traité fonctionne comme une quote-part pour chaque police.
L'avantage de l'excédent de plein sur la quote-part est
de permettre de modeler le profil du risque de la rétention avec plus de
précision ; la cédante cède d'autant plus que ses risques
unitaires sont élevés.
Ce type de traités est toutefois relativement peu
utilisé, car il entraîne une gestion administrative plus
importante que dans le cas de la quote-part. En effet, les taux de cession sont
déterminés police par police entrainant une complexité
déraisonnable.
La réassurance non proportionnelle permet d'atteindre
cet objectif de cession des pointes de sinistralité avec plus
d'efficacité et moyennant une mise en oeuvre administrative
significativement, plus légère.
29
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
3 Réassurance non proportionnelle
La réassurance non proportionnelle regroupe l'ensemble
des traités qui ne vérifient pas par construction S/P, la
propriété d'identité entre taux de cession des primes et
taux de cession des sinistres. Dans ce cas, le réassureur n'intervient
qu'à un certain seuil de sinistre de la cédante. Le
réassureur touchera pour cela un pourcentage de la prime. Le sort de la
cédante et du réassureur sont beaucoup moins liés. Ainsi
au cours d'une année d'exercice, l'assurance pourra être en perte,
mais pas forcément le réassureur.
3.1 Excédent de sinistre ou XS
Il est déterminé par un seuil d'intervention sur
le sinistre, appelé la priorité du traité qui est
la limite d'intervention du réassureur. Le réassureur
protège une catégorie du portefeuille de la cédante
à la survenance de tout sinistre dépassant cette priorité.
L'année de survenance du sinistre généralement une
année ferme, et une portée dénommée
portée du traité est la limite à régler
par sinistre, fixée d'avance.
Pour un traité en excess loss a-XS-b,
l'indemnisation du réassureur est la fonction suivante du coût
x d'un événement, entrant dans le champ du traité
: min(max (x - b, 0), a.
Ainsi, le réassureur intervient que si
l'événement a un coût supérieur à b.
Il paie alors le coût de l'événement, diminué de la
franchise b, sans toutefois verser un montant supérieur
à a. La notation a-XS-b signifie donc que le réassureur
paie au maximum a sur la partie du coût qui excède b.
Dans la terminologie de la réassurance :
> b est la priorité du traité
> a est la portée du traité
> a + b est le plafond du traité
3.2 Excédent de perte (stop-loss ou SL)
Le réassureur intervient lorsque l'assureur est en
perte. Le seuil et la limite d'intervention du réassureur sont
définis en fonction d'un pourcentage du total des primes perçues
par la cédante. En outre, l'assureur peut protéger le
résultat d'une branche par une couverture en Stop-loss. Ce
genre de traité permet l'équilibre du bilan technique annuel de
cette dernière.
Le stop-loss est identique à excess
loss, à la seule différence que portée et
priorité ne sont pas exprimées en numéraires, mais le sont
en pourcentage des primes brutes. Les traités stop-loss sont
notés u(%)-XL-t(%).
L'avantage du stop-loss provient du fait que les
traités de réassurance sont en général souscrits
avant que le chiffre d'affaires de l'exercice ne soit connu. Ce
mécanisme d'indexation permet d'obtenir une portée et une
priorité adaptées au volume d'affaires.
30
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
4 Rétrocession
Il arrive souvent qu'un réassureur se réassure
lui-même auprès d'autres réassureurs. Cela s'appelle la
rétrocession. Le réassureur sera alors appelé
rétrocédant et il rétrocède tout ou partie de son
risque auprès d'un rétrocessionnaire. Les
rétrocessionnaires se réassurent parfois eux-mêmes, et le
cercle d'assurance / réassurance peut continuer sur plusieurs
échelons, et sur plusieurs exercices comptables. On parle alors d'une
spirale.
Section 2 Gestion actif-passif
La gestion actif-passif existe ailleurs que dans l'assurance.
Les institutions financières sont confrontées, à divers
degrés, aux risques de fluctuation des marchés.
Particulièrement les banques ont créé depuis longue date
des départements de gestion actif-passif.
La similarité entre l'activité bancaire et
l'activité d'assureur a la particularité de l'inversion du cycle
de production. En raison de cette similarité, les outils de
contrôle des risques utilisés par les banques peuvent souvent
être adaptés aux assurances.
La profession bancaire disposant d'une certaine
préexistence dans l'analyse des risques de bilan, les assureurs se sont
souvent inspirés de ses méthodes.
La problématique des investisseurs institutionnels que
sont les sociétés d'assurance, diffère pourtant de celle
des banquiers sur plusieurs points importants :
> Le passif des assureurs vie est principalement
composé d'engagements contractuels. Ces engagements conduisent à
ce que le passif moyen ou long terme d'un assureur évolue plus lentement
que celui d'un banquier qui peut modifier, quasiment de manière
instantanée, la structure de son passif en recourant à des
instruments financiers à terme.
> Le passif des assureurs vie est particulièrement
homogène et long. L'homogénéité du passif est un
handicap, car elle conduit à une concentration de certains risques.
Par ailleurs, les règles comptables et fiscales de
l'assurance freinent la gestion active des valeurs mobilières,
particulièrement des obligations détenues en direct, qui
représentent la majorité des placements des assureurs vie. Les
outils de la gestion actif-passif en assurance vie sont donc spécifiques
de cette activité et diffèrent des outils bancaires, même
s'ils en sont souvent inspirés. Il est possible de les classer,
approximativement, en trois générations de sophistication
croissante, tout en gardant à l'esprit les points suivants :
> une génération n'en remplace pas une autre,
mais vient compléter la palette opérationnelle des analystes
actif-passif
> certains modèles opérationnels ont des
caractéristiques mixtes entre deux ou trois générations
31
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
> certains modèles sont intégrés dans
des outils actuariels classiques, dont ils constituent des modules
complémentaires
> au sein d'une même génération
d'outils, le stade de développement, l'intégration des
différents types d'actifs et de passifs et le caractère
opérationnel peuvent être très inégaux d'un
modèle à un autre.
Les outils de 1re génération, sont
directement inspirés des premiers outils bancaires de contrôle des
risques de taux et de liquidité. Ils ont pour base la projection et la
comparaison des flux financiers à l'actif et au passif. Ces projections
sont généralement effectuées sur une base statique,
c'est-à-dire à partir des stocks d'actifs et de passifs
arrêtés à une date donnée, sans tenir compte de la
production et des investissements ultérieurs.
Les outils de 2e génération, sont des
modèles de simulation de bilan. Ces modèles permettent la
projection des résultats financiers et comptables, et de
l'évolution du bilan, en fonction d'un jeu d'hypothèses
détaillées fixées par l'utilisateur. Ces jeux
d'hypothèses, dénommés scénarii, portent tant sur
l'environnement économique et financier que sur la production et le
comportement des clients.
Les modèles actifs passifs déterministes peuvent
être plus ou moins complets et détaillés. Dans leur plus
grande généralité, ils permettent, de projeter l'ensemble
du bilan dans une approche dynamique, c'est-à-dire en tenant compte de
la production future, de simuler l'interaction active passive et les provisions
mathématiques, et de tester différentes politiques
financières.
L'usage principal des modèles déterministes est
la projection des résultats dans une optique budgétaire, mais
aussi le stress testing, ou test de résistance du bilan
à des conditions financières adverses. A signaler que le stress
testing est un sujet d'actualité dans la zone euro, eu égard aux
crises d'endettement de certains pays (la Grèce, l'Espagne...).
Par rapport aux outils de première
génération, la recherche ne porte plus sur l'indicateur unique du
risque de taux, mais sur un éventail beaucoup plus vaste de risques
d'actif-passif.
Les outils de 3e génération, sont les
modèles stochastiques. Ils utilisent des techniques de simulation
semblables à celles des modèles déterministes, mais ou les
scénarios économiques et financiers ne sont plus directement
déterminés par l'utilisateur. Le modèle
génère lui-même un grand nombre de scénarios
aléatoires, et calcule les résultats sur l'ensemble des
scénarios. Le principe de base de ces tirages, dite méthode
de Monte-Carlo, est de considérer les scénarios tirés
aléatoirement comme équiprobables.
On peut calculer ensuite, pas à pas, des
résultats moyens espérés, des intervalles de confiance et
mesurer la dispersion des résultats. Différents indicateurs de
risque, tels que la probabilité que le résultat d'exploitation
soit inférieur à un certain seuil, peuvent être obtenus. Il
existe également pour ces modèles, de nombreux degrés de
développement,
32
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
notamment en matière de description des
scénarios financiers. Les méthodes de tirage aléatoire
peuvent être très variées, des plus simples aux plus
sophistiquées.
Les méthodes d'optimisation ne peuvent être
utilisées avec profit que si les scénarios financiers
stochastiques utilisés sont raisonnablement représentatifs des
risques moyen et long terme.
1 Outil de 1re génération (l'analyse des flux
de trésorerie)
Les outils de 1re génération se
fondent exclusivement sur la projection et la comparaison des flux de
trésorerie (cash-flows) générés par les actifs
financiers d'une part, et par les engagements d'assurance d'autre part. La
comparaison directe de ces flux sous forme de séries annuelles ou
mensuelles, fait apparaître des excédents ou des insuffisances de
trésorerie dites impasses de trésorerie. Dans l'activité
bancaire traditionnelle c'est-à-dire le crédit, ces
excédents doivent être placés et ces insuffisances doivent
être comblées en recourant au marché interbancaire ou
à d'autres marchés. Dans les deux cas, le résultat
d'exploitation se révèle étroitement dépendant de
l'évolution des taux.
Dans le secteur de l'assurance, la situation est un peu plus
complexe, mais on peut assimiler le coût des engagements (les taux servis
à la clientèle) au coût des ressources bancaires, et
symétriquement, assimiler les revenus du portefeuille financier au taux
de rendement des emplois bancaires.
Au-delà de la comparaison des cash-flows issus de
l'actif et du passif, il est possible de calculer séparément la
valeur actuelle de chacune des séries et de comparer ces valeurs par la
méthode de la valeur actuelle nette.
En particulier l'examen de la sensibilité de ces deux
valeurs par rapport à l'évolution des taux permet de tirer des
conclusions sur les risques de taux encourus par l'assureur. Les outils de
1re génération présentent cependant des limites
du fait qu'ils ne traitent que du risque lié aux variations des taux
d'intérêt.
1.1 Projection des flux de trésorerie
On distingue deux approches pour le calcul des flux de
trésorerie : a) L'approche statique
Elle consiste à effectuer les projections de cash-flows
à partir des stocks d'actifs et de passifs arrêtés à
une certaine date, sans prendre en compte aucune opération créant
ultérieurement de nouveaux passifs.
b) L'approche dynamique
Elle consiste à projeter la totalité des
cash-flows issus des actifs et passifs présents à la date de
l'étude, ou constitués ultérieurement en fonction
d'hypothèses sur l'activité future de la
société.
33
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Les outils de 1re génération se
limitent généralement à l'analyse statique, en effet
celle-ci est beaucoup plus simple, précisément parce qu'elle
dispense d'effectuer des hypothèses sur l'activité future. Il est
d'ailleurs possible de limiter la recherche de l'adéquation actif-passif
aux seuls stocks existants, à condition toutefois de veiller à
maintenir cette adéquation pour les futurs contrats.
c) Projection des flux de
l'actif
Concrètement, la projection des cash-flows de l'actif
consiste à additionner par période, pour l'ensemble du
portefeuille financier, les éléments de revenus futurs
(intérêts, loyers, dividendes, coupons) et les
éléments d'amortissement des obligations (remboursements au
terme). Seuls comptent les cash-flows, c'est-à-dire les revenus ou
remboursements échus et encaissés.
d) Projection des flux du
passif
Pour garantir leurs engagements envers les assurés, les
compagnies d'assurances doivent gérer leurs passifs à
l'intérieur d'un cadre prudentiel strict. La réglementation
impose en effet toute une série de provisions dont les mécanismes
de constitution s'avèrent particulièrement complexes, d'où
la nécessité d'établir des projections. Ces
dernières reposent sur deux piliers, essentielle à savoir :
> le taux minimum garanti
> la durée du contrat
> le coefficient de participation aux bénéfices
financiers > le comportement du client (rachat anticipé,
prorogation)
Les caractéristiques du contrat, sont en principe
connues de l'assureur, par contre le comportement du client l'est moins.
L'élaboration de ces statistiques demeure néanmoins indispensable
à toutes les phases ultérieures à l'analyse du passive,
ainsi qu'au calcul des différentes provisions. Les données
statistiques sont essentiellement constituées par :
> la table mortalité qui reflète la
mortalité observée de la population des assurés > la
cadence des règlements.
1.2 Mesure des impasses de trésorerie
a) Impasses et excédents de
trésorerie
L'analyse de la série des impasses de trésorerie
a pour but de contrôler l'adéquation entre actif et passif, en
termes de cash-flows mensuels ou annuels. Le contrôle de cette
adéquation consiste précisément à comparer entre
eux, et période par période, les flux projetés de l'actif
et du passif.
Sur une base statique, les flux financiers de l'actif sont
toujours positifs, les cash-flows et flux des passifs toujours négatifs.
La somme des deux donne les flux financiers nets, et fait
34
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
apparaître pour chaque période un excédent
ou une impasse de trésorerie selon le signe positif ou négatif du
flux net.
La confrontation des flux financiers devrait idéalement
être prolongée jusqu'à l'extinction du stock de contrats.
Même si elle est menée sur une période plus courte,
l'intérêt de cette approche réside dans la
possibilité pour l'assureur de prévoir, à l'avance, les
montants qu'il devra investir en cas de flux nets positifs dus, ou au
contraire, le montant des actifs qu'il devra liquider pour faire face à
ses engagements en cas de flux nets négatifs.
En fonction de ces informations, l'assureur peut
procéder à des ajustements de son portefeuille financier ou
mettre en oeuvre une couverture financière appropriée des risques
liés au réinvestissement ou à la liquidation des
actifs.
b) Notion d'adossement
Lorsque sur chaque période les flux nets obtenus sont
toujours positifs ou nuls, l'actif est dit adossé au passif. Il
est dit exactement ou parfaitement adossé si les flux nets sont nuls.
Dans le cas où les flux de trésorerie sont
fixes et parfaitement connus, l'adossement de l'actif et du passif permet de
garantir entièrement la marge de l'assureur, puisque celle-ci est alors
indépendante de l'évolution des marchés. En effet
l'assureur n'a, a priori, aucun besoin de recourir au marché financier,
ni pour emprunter ou vendre des actifs, ni pour effectuer des placements,
puisque ses engagements d'assurance sont naturellement couverts par les
cash-flows issus de son stock d'actifs.
c) Analyse par type de
passif
Aux origines de la recherche en matière
d'équilibre actif-passif des banques, la méthode des cash-flows
était utilisée de la façon qui consiste à
répartir les ressources par groupe de taux, puis de trouver un
adossement pour chaque groupe par des actifs de taux de rendement
équivalent, sauf dans le cas où les cash-flows sont exactement
identiques entre actif et passif. Il était, en outre, nécessaire
de vérifier l'égalité des valeurs actuelles pour disposer
de quantités égales d'actifs et de passifs dans chaque groupe.
Une fois que tous les passifs ont été couverts
par cette méthode, les actifs excédentaires sont alors
considérés comme libres et représentatifs de la situation
nette réelle de l'assurance.
Cette approche est toujours utilisée par les assureurs,
avec la différence que les passifs peuvent être regroupés
sur d'autres critères que le seul rendement.
Les engagements au passif des assureurs sont
généralement répartis par famille de contrats, puis les
provisions correspondantes et les cash-flows associés sont
calculés. L'adéquation actif-passif doit être
assurée indépendamment pour chacune des familles de contrats
ainsi constituées, qui sont parfois dénommés
cantons.
35
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Un canton est le résultat de l'affectation d'actifs et
de passifs à une section distincte du bilan. Le cantonnement d'actifs et
de passifs peut être décidé pour en permettre une gestion
particulière. (Le Vallois, Palsky et Tosetti 2003)
La répartition des actifs par type de passif permet de
vérifier, outre l'adossement des cash-flows, la bonne adéquation
des actifs en termes de taux de rendement financier et comptable comparé
au taux garanti moyen du passif correspondant.
1.3 Calcul de la Valeur Actuelle Nette
Les actifs ou les passifs financiers n'ont pas d'autre valeur
que celle des flux monétaires futurs qui doivent en découler. En
principe, il est donc possible de recalculer la valeur financière des
actifs et des passifs de l'assureur en partant de la séquence des
cash-flows projetés. Le calcul consiste simplement à actualiser
les flux avec des taux de marché appropriés.
En pratique, ce n'est pas si simple, puisque les cash-flows ne
peuvent être prévus qu'avec une marge d'erreur très
variable selon les actifs ou les passifs étudiés. A cette
réserve près, il est possible de calculer la valeur
actualisée des cash-flows de l'actif et du passif et, par
différence, d'obtenir la valeur actualisée de la situation nette
de l'assureur. L'équation de base est : Valeur Actuelle Nette =Valeur
Actuelle Actif -Valeur Actuelle Passif.
a) Valeur actuelle des actifs
Dans le cas général, on se dispense de calculer
la valeur actuelle nette des actifs pour prendre leur valeur de marché,
si elle est connue. Pour les immeubles, il faut utiliser une valeur à
dire d'expert. Pour les prêts, on peut effectivement recourir à
l'actualisation des cash-flows.
Pour les actifs non cotés ou peu liquides, il n'est
plus possible de se référer à la valeur de marché.
On peut toujours utiliser une valeur à dire d'expert mais cela n'est
acceptable que si la proportion de ces actifs est faible dans le portefeuille.
C'est généralement le cas dans les bilans des
sociétés d'assurance.
En effet, les actifs de taux, à l'exemple des
obligations ou titres assimilés, représentent une part
prépondérante dans le portefeuille de placements, des compagnies
d'assureurs vie.
a.1 Valeur actuelle des actifs obligataires
En pratique, nous l'avons dit, il n'est pas nécessaire
de calculer la valeur actuelle des actifs obligataires, puisqu'il est plus
simple d'observer leur valeur de marché.
Cependant, dans le cas des obligations à taux fixe, la
séquence des cash-flows futurs associés à un titre est
parfaitement connue. On considère même généralement,
que dans le cas des emprunts d'Etat, cette séquence est certaine, ne
présentant aucun risque de défaillance de l'émetteur.
36
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
En suivant une démarche inverse à celle du
calcul de la valeur actuelle, il est donc possible de calculer, à partir
du prix de marché, un taux d'actualisation des cash-flows
correspondants.
Pour chaque obligation, il existe un taux de rendement actuariel
R tel que :
> Prix de marché = Valeur Actuelle = ? O=
?
<g7 (7~)=
> Avec Fi = flux de l'obligation (coupon ou amortissement
à l'époque t). a.2 Courbe des taux zéro-coupon
Le calcul effectué dans l'encadré
précédent fait apparaître un taux de rendement actuariel
différent pour chaque obligation observée. Ceci n'est pas
satisfaisant pour l'esprit et demande une analyse plus approfondie pour
déterminer le juste prix ou le taux de rendement normal d'une obligation
comparée à l'ensemble des titres de même nature.
Bien entendu, le marché demande aux émetteurs
privés un taux d'intérêt supérieur à celui
des émetteurs souverains des pays développés, pour
compenser le risque de défaillance. Mais même si on limite
l'analyse aux emprunts d'Etats, tous identiques en termes de risque, on
constate encore des différences entre les taux de rendement actuariels
de différents titres.
L'étude du prix des obligations sans risque, ou
emprunts d'Etat, fait immédiatement apparaître que les taux de
rendement actuariels sont à un moment donné essentiellement
dépendants de la durée résiduelle des obligations
correspondantes.
En réalité, il faudrait utiliser un taux
d'actualisation différent pour chaque échéance. Les
obligations restent cependant difficiles à comparer entre elles parce
qu'elles correspondent à un mélange de différentes
maturités (une pour chaque coupon, et une pour l'amortissement
final).
Le seul cas où le taux de rendement actuariel
observé correspond, sans ambiguïté, à une seule
maturité, est le cas où il n'y a qu'un seul cash-flow.
Ce cas existe puisqu'il correspond aux titres dits
zéro-coupon, pour lesquels les intérêts sont versés
en une seule fois au moment de l'échéance finale. L'observation
des prix des zéro-coupon permettrait donc de bâtir une courbe des
taux zéro-coupon en fonction des maturités.
A l'aide de cette structure par terme des taux (notée
rt), il est possible de reconstituer le prix de
l'obligation (ou de toute séquence de flux fixes) sans risque, en
utilisant toujours la même fonction ci-après :
> Prix de marché Prix estimé =
? O=
? (7+)= <g7
37
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
L'intérêt de disposer d'une courbe des taux
zéro-coupon est aussi de permettre un calcul d'actualisation sur les
cash-flows du passif, en tenant compte de façon cohérente de la
maturité des flux.
a.3 Compensation du risque de défaillance
A maturité égale, le marché demande aux
émetteurs privés un taux d'intérêt supérieur
à celui des émetteurs souverains. Ce supplément de
rendement porte le nom de marge de signature. Cette marge correspond donc
à une prime de risque, pour les emprunts obligataires émis par
des emprunteurs publics ou privés.
En effet, chaque émetteur et à chaque
émission, et évolue au cours du temps en fonction de
l'appréciation des marchés quant au risque
représenté par le titre. Il est usuel de classer les
émetteurs en fonction de leur rating, attribué par les agences de
notation financière et de classer les titres émis par les
notations (AAA, AA, A, BBB,...) (voir Annexe 17 Principales notations
financières page 130).
On peut ensuite distinguer, dans l'analyse du risque de taux,
ce qui est de la variation générale des taux sans risque
représentée par la courbe des taux zéro-coupon et ce qui
provient de la variation des marges, en sachant que parfois les taux sans
risque et les marges de signature évoluent de façon totalement
divergente.
b) Valeur actuelle des
passifs
Il est logique d'envisager la valorisation des cash-flows du
passif en utilisant la courbe des taux zéro coupon étudiée
ci-dessus. Elle permet, en effet, de tenir compte de la maturité de
chacun des flux pour lui attribuer un taux d'actualisation précis. Par
analogie avec la valorisation des actifs, il faudrait ajouter à cette
courbe des taux sans risque, une prime de risque.
Néanmoins, le calcul de la valeur actuelle du passif
peut être réalisé avec une prime de risque arbitrairement
choisie, éventuellement nulle. Ce calcul est riche d'enseignements, car
il permet d'aborder la question de l'adéquation actif-passif, de
façon nouvelle en considérant les variations potentielles de la
valeur actuelle nette en fonction des variations des taux de marché
retenus pour l'actualisation des actifs et des passifs. (Le Vallois, Palsky et
Tosetti 2003)
Le calcul de la valeur actuelle diffère nettement du
calcul des provisions mathématiques, pour lequel on utilise des taux
d'actualisation des tables de mortalité réglementaires, et qui ne
comporte pas d'hypothèses de rachats anticipés ou de
participations aux bénéfices au-delà des taux garantis
contractuellement.
38
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
1.4 Mesures de la sensibilité de la Valeur
Actuelle Nette
La recherche de l'adéquation actif-passif est d'abord
passée par la répartition des engagements par groupe de taux de
rendement, puis par la construction de groupes d'actifs de taux de rendement
équivalent et de valeur actuelle identique. Pour chacun des groupes
ainsi constitués, la valeur actuelle nette est donc nulle.
Malheureusement, il est rapidement apparu que cet
équilibre était instable, car susceptible de fortes variations en
fonction de l'évolution des marchés. A l'évidence cette
situation était peu satisfaisante, et les économistes et
actuaires précurseurs de la gestion actif-passif se consacrèrent
donc à l'étude et à l'explication des variations de la
valeur actuelle nette.
a) Sensibilité de
l'Actif
Calcul d l d' ?VA(r)
VA() En=1--t Ft
e a dérivée
?
premiere
R = r = t *
(1+R)t+i
La variation de la valeur actuelle pour une petite variation
du taux d'actualisation est donnée par le
La sensibilité de la valeur actuelle nette est la
variation de prix relative ÔVA(r)/ÔR.
1Sensibilité = -- vA * (rtL1 t *
(1+R)t+i)
Lorsque les cash-flows Ft, sont tous
positifs, la sensibilité de la valeur actuelle aux variations du taux
d'actualisation est nécessairement négative. Il en est bien
sûr ainsi dans le cas des obligations, dont la valeur de marché
baisse quand les taux sont à la hausse et réciproquement.
a.1 Duration de Macaulay
Frédérick Macaulay, en 1938, définit la
duration comme étant la durée moyenne de l'obligation, chaque
durée t étant pondérée par la valeur actuelle des
cash-flows correspondants Ft/(1 +
R)t+1
Sensibilité = -- (1
1+R) * ('1t= * vA*(+tR)t+l).
L'expression(L 1 t * vA*(+tR)t+l),
représente la duration d'une série du flux fixes (Ft).
La sensibilité et la duration d'une série de flux
fixes sont donc reliées par la formule de
dua<\o?
John Richard Hicks, (1946), à savoir
Sensibilité ~ --
(1+R) .
a.2 Duration d'une rente perpétuelle
La duration d'une rente fixe annuelle dont l'arrérage vaut
1 et dont la durée est n années est
donnée par la formule Dn =
VAn1 * Ey 11 * 1
(1+R)i
39
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
b) Sensibilité du
Passif
Des résultats encourageants dans l'analyse de l'actif
avec l'application des concepts de duration et de convexité, sont
obtenus. Certes, ces concepts ne s'appliquent pas universellement, mais ils
sont simples et utiles pour des calculs approchés. Néanmoins,
nous avons constaté qu'il existait deux limites importantes :
> le domaine d'utilisation de ces concepts est
limité aux variations parallèles de la courbe des taux
> les calculs de la duration et de la convexité ne
sont valides que pour les flux fixes, indépendants des taux de
marché.
La première limite n'est pas sans conséquence,
mais elle n'invalide pas totalement l'analyse du risque de taux. En effet, les
variations parallèles de la courbe des taux représentent la
principale source de risque pour la plupart des portefeuilles obligataires.
Ceci est démontrable, statistiquement, en analysant la
variance des taux. Une analyse statistique, en composante principale des
mouvements de la courbe des taux, permet d'identifier le premier facteur comme
la variation générale du niveau des taux.
L'analyse des portefeuilles obligataires par la duration ou
la convexité reste donc réellement pertinente, même si elle
est limitée aux variations parallèles de la courbe des taux. En
revanche, la seconde limite (cash-flows fixes) est très contraignante
pour l'analyse des passifs en assurance vie.
Dans l'exercice de ces options, le comportement du client
sera fréquemment influencé par l'évolution des taux de
marché. Les cash-flows du passif sont donc, dans le cas
général, dépendants du niveau des taux. Pour effectuer
l'analyse des engagements avec les outils de
1ergénération, nous devons nécessairement
assimiler les cash-flows du passif à des flux fixes, au moins en
première analyse.
L'actuaire peut envisager un pourcentage de rachat minimum
incompressible et indépendant de la conjoncture des taux de
marché. Il peut également, mais avec moins de certitude, proposer
un taux de rachat maximal dans un contexte de hausse des taux.
c) Notion d'immunisation
La notion de sensibilité est un indicateur de
l'exposition au risque de taux. En effet, on peut calculer l'exposition de la
Valeur Actuelle Nette au risque de taux :
dVA nette
|
dVA actif
=
|
dVA passif
|
|
|
dR dR dR
Si on considère le cas où la Valeur Actuelle
Nette initiale est égale à zéro, et où la
sensibilité de l'actif et du passif sont identiques, alors la variation
de taux est sans influence
sur la Valeur Actuelle Nette dVA
nette=
0.
dR
40
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
On parle dans ce cas d'immunisation du risque de
taux. En effet, la Valeur Actuelle Nette devient insensible, sinon à
toute variation de taux, du moins à une petite variation
parallèle de la courbe des taux ; cet effet est obtenu en alignant les
sensibilités de l'actif et du passif.
1.5 Limite des outils de 1re génération
a) Cas où l'approche statique est
inadaptée
D'une façon générale, l'approche
statique privilégiée par les outils de 1re
génération introduit des distorsions dans la perception des
risques :
> D'une part, elle ne prend pas en compte les
bénéfices générés par les versements futurs
ou par l'activité de production des futurs contrats. Ceci peut sembler
conforme au principe de prudence comptable, mais nous ne sommes pas ici dans
l'optique de l'enregistrement du passé, mais bien dans celle de
l'analyse prospective de l'équilibre du bilan.
> D'autre part, l'approche statique
sous-évalue ou ignore entièrement certains risques financiers
associés, non pas aux stocks d'épargne
déjà constitués, mais aux versements futurs
effectués sur les contrats existants.
Dans ce cas (très fréquent), les
caractéristiques de l'actif constitué face au contrat vont
être modifiées en fonction du niveau et du contexte financier des
versements futurs. En particulier, les versements effectués par les
clients dans un contexte de baisse des taux auront pour effet de diminuer le
rendement global des portefeuilles obligataires.
b) Limitation au seul risque de
taux
Lorsque les contrats d'assurance étudiés
relèvent bien de l'analyse statique, les outils de 1re
génération proposent une approche simple et
compréhensible, mais entièrement focalisée sur le risque
de taux. A la limite, la recherche tend à réduire la question de
l'adéquation actif-passif, à la sensibilité de la Valeur
Actuelle Nette (VAN) au risque de taux.
Cette analyse est pertinente s'il est possible d'assimiler
actifs et passifs à des échéanciers de taux fixe ; ce qui
peut être envisagé pour une activité d'assurance
limitée aux produits les plus simples (bons d'épargne vie ou bons
de capitalisation), et dont les placements seraient effectués presque
exclusivement en obligations.
Les risques liés au comportement de la
clientèle, notamment en matière d'exercice des options
cachées, ne peuvent pas être décelés ou
traités par les outils de 1re génération. Les
risques de marché non directement liés aux taux obligataires
(risque boursier ou immobilier, risque d'inflation) ne peuvent pas être
non plus analysés par ces outils.
41
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
c) Inadaptation aux passifs des assureurs vie
La recherche d'immunisation du risque de taux est
fondée sur un concept mathématique : la sensibilité ou la
duration du passif. Mais en toute rigueur. La duration n'est définie que
pour des séries de flux financiers fixes et indépendants des
taux.
Or les engagements des assureurs vie ne présentent que
rarement cette caractéristique de fixité. On peut, certes,
définir une sensibilité locale du passif aux petites variations
de taux, en faisant l'hypothèse que de faibles variations ne peuvent pas
modifier le comportement de rachat ou de prorogation de la clientèle. Il
faut alors conserver à l'esprit que cette immunisation ne
protégera pas réellement l'assureur contre de fortes variations
des taux.
Mais pour que cette sensibilité locale ait un sens, il
faut encore faire une hypothèse plus forte. Il faut supposer que le taux
servi par l'assureur reste indépendant des taux de marché
jusqu'au terme du contrat.
d) Risques comptables
ignorés
Les problèmes comptables ne sont pas envisagés
par les outils de 1re génération. Or les
différentes provisions prudentielles relatives à la gestion des
actifs qui sont les :
> provisions pour risque d'exigibilité > provisions
pour aléas financiers > provisions globales de gestion,
Constituent un souci majeur pour les assureurs puisqu'elles
impactent le niveau des fonds propres, et donc la marge de solvabilité.
Il est pratiquement indispensable d'utiliser des outils complémentaires
pour mesurer ces risques.
e) Conclusion sur l'utilisation des outils de
1re génération
En conclusion, les outils de 1re
génération sont utiles pour mesurer approximativement les enjeux
de l'adéquation actif-passif. Mais ils ont été
créés par les banques, dans les années 30 à 70,
dans un contexte où les ressources et les emplois bancaires
étaient pratiquement assimilables à des titres à taux
fixes. Pour les sociétés d'assurance vie (ainsi d'ailleurs que
pour les banques), la situation actuelle est bien différente.
Les outils d'analyse des flux financiers ne peuvent traiter
exhaustivement car :
> seuls les risques de taux sont étudiés
> les flux du passif sont rarement fixes et se prêtent
mal aux calculs de duration
> certains risques de bilan ne peuvent pas du tout
être étudiés avec une vision statique.
A des degrés divers, tous ces points seront
abordés et traités plus efficacement par les outils de
2ème génération, à savoir les
modèles déterministes.
42
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Section 3 Outils de nouvelle
génération
1 Outils de 2ème génération (les
scénarios déterministes)
Les outils de 1re génération analyse
des flux de trésorerie ne permettent de résoudre qu'une petite
partie des problèmes d'adéquation actif-passif auxquels sont
confrontés les assureurs vie. L'analyse des flux de trésorerie ne
permet pas de résoudre des problèmes tels que :
> les flux du passif ne sont généralement pas
fixes mais dépendent du comportement des assurés et de la
politique de l'assureur
> l'analyse statique ne peut pas rendre compte des risques
d'actif-passif liés aux versements futurs
> les provisions prudentielles et la vision comptable des
résultats ne peuvent pas être intégrées dans les
calculs de la valeur actuelle nette.
Pour contourner la première de ces difficultés,
il apparaît nécessaire de traiter la variabilité des flux
du passif en testant différentes hypothèses de taux de rachat ou
de taux de prorogation, elles-mêmes corrélées avec des
variations des taux obligataires.
Pour dépasser l'analyse statique, il faut utiliser une
projection dynamique des flux financiers, qui tienne compte des primes futures
et qui permet d'en mesurer l'impact sur le rendement financier des actifs. En
outre, les versements futurs dépendent du comportement de
l'assuré, lui-même lié la conjoncture économique. La
simulation des primes doit être effectuée en fonction de
différentes hypothèses concernant principalement
l'évolution des taux obligataires.
Enfin, le modèle doit traduire les
éléments financiers en comptes prévisionnels de
façon à calculer les principales provisions prudentielles,
notamment la provision pour risque d'exigibilité (PRE), qui est
destinée à faire face à une insuffisante de
liquidité due notamment à une modification du rythme de
règlement des sinistres.
Les outils de 2e génération
permettent de projeter l'évolution des actifs et des passifs selon les
différents périodes en fonction des scénarios
déterministes décrivant l'évolution de ces derniers.
À la différence des outils de 1re
génération, la valeur actuelle nette n'est pas la seule à
déterminer cette évolution.
Après avoir présenté la notion de
scénario et de stress testing, nous
examinerons les composantes d'un modèle déterministe, puis les
problèmes de conception de scénario. Ensuite, nous indiquerons
les domaines d'application de l'outil déterministe et nous
évoquerons les inévitables difficultés d'application.
43
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
1.1 Scénarios et stress testing
Les outils de simulation de 1re
génération limitaient l'analyse des risques financiers aux
petites variations parallèles de la courbe des taux. Avec les
modèles de simulation déterministe, il devient possible
d'examiner un éventail de scénarios beaucoup plus vaste.
Cette approche porte le nom de stress testing. Comme pour
mesurer la résistance d'un matériau, le stress testing permet de
contrôler la résistance du bilan à des scénarios
économiques adverses. L'approche par scénarios contrastés
apporte de précieuses informations sur les conditions limites dans
lesquelles l'activité de l'assureur reste viable.
Avec un modèle de simulation suffisamment
détaillé, on peut tester, pour chaque scénario,
différentes allocations d'actifs, mais aussi différentes
politiques de taux servis à la clientèle. Les simulations sont
les éléments permettant de définir une politique de
compromis raisonnable, assurant le maintien de la solvabilité de la
compagnie d'assurances dans différents scénarios qui lui sont
défavorables.
1.2 Eléments d'un modèle
déterministe (simulation)
La réalisation d'un modèle
détaillé de l'activité de production de l'assureur, ainsi
que l'évolution de son portefeuille de contrats et des investissements
n'est pas une tâche aisée, pas plus d'ailleurs que la traduction
de cette activité en termes de résultats comptables
prévisionnels. Dès que l'on demande une certaine précision
dans la simulation des actifs et des passifs, la capacité des tableurs
est dépassée. Aussi faut-il recourir à un
développement informatique plus conséquent.
Les modèles de 2ème
génération sont donc en général des programmes
informatiques appartenant à la famille des logiciels de simulation. Nous
aurons donc deux types de variables dans la simulation, des variables
endogènes et exogènes :
> Une variable exogène est une information ou un
paramètre dont la valeur est connue, et introduite dans la
simulation.
> Une variable endogène est un résultat ou un
paramètre calculé auto-généré par le
modèle.
a) Autres éléments
modélisables
Certain éléments dans la simulation restent
cependant nécessaires pour construire un modèle global
opérant l'activité de l'assureur vie. Ces éléments
sont :
> les frais généraux
> les mouvements des capitaux propres
> la politique de réalisation de plus-values
> la politique de dotation à la provision pour
participation aux excédents
44
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
a.1 Frais généraux
Pour une modélisation à court terme, les frais
généraux peuvent être introduits à partir des
prévisions budgétaires de la compagnie, en tant
qu'hypothèse exogène. Pour une modélisation à long
terme, il n'existe pas de prévision budgétaire et, en tout
état de cause, les scénarios économiques contrastés
sont incompatibles avec une hypothèse de frais invariants.
Il est donc préférable de traiter les frais
généraux de façon endogène, en simulant des frais
variables proportionnels au montant des engagements, au chiffre d'affaires et
au montant des sinistres.
a.2 Mouvements des capitaux propres
Les mouvements des capitaux propres sont constitués par
les augmentations de capital, par les émissions ou les amortissements
des emprunts subordonnés, et enfin par les versements de dividendes aux
actionnaires de la compagnie. Tous ces éléments peuvent faire
l'objet d'hypothèses exogènes. Le modèle peut calculer, la
marge de solvabilité minimale réglementaire, et le comparer au
total des principaux éléments constitutifs de la marge :
> les fonds propres,
> la réserve de capitalisation,
> les plus-values latentes sur valeurs mobilières.
a.3 Réalisation de plus-values
Si le modèle est suffisamment détaillé
à l'actif, il est possible de simuler une politique de
réalisation de plus ou moins-values. Il ne s'agit plus ici de
stratégie financière, mais plutôt de tactique comptable.
Cependant l'importance de cet aspect tactique ne doit pas être
négligée, car la réalisation de plus-values permet
à l'assureur de manoeuvrer en fonction des différentes provisions
et réserves prudentielles imposées par la
réglementation.
b) Modèles statiques et
dynamiques
Il existe de nombreuses variantes de ces modèles. Dont
les caractéristiques usuelles permettent de les classer en deux
modèles opérationnels. Les modèles statiques, qui ne
traitent que des stocks du bilan existants, à partir d'une situation
initiale arrêtée à une date donnée. Ils simulent le
vieillissement des contrats en stock, mais ils ne tiennent pas compte des
nouveaux contrats, ni des primes ou cotisations supplémentaires
versées au titre des contrats existants.
Au contraire, les modèles dynamiques incluent des
hypothèses sur la production de contrats futurs, ainsi que sur les
investissements correspondants. L'activité est donc simulée sur
la base de la poursuite de l'exploitation normale de la société.
Un modèle dynamique peut toujours fonctionner en statique. Il suffit de
faire des hypothèses de production nulle.
45
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Nous avons déjà observé que l'analyse
statique ne peut pas traiter tous les risques d'actif-passif. De plus, les
provisions comptables et les ratios réglementaires ne peuvent être
projetés de façon réaliste que par l'approche
dynamique.
Les modèles dynamiques sont donc
préférables pour une analyse actif-passif exhaustive. Ils sont,
en revanche, plus complexes que les modèles statiques et
dépendent d'hypothèses plus nombreuses.
b.1 Les micros et macros modèles
i. Le macro-modèle calcule globalement
l'évolution des provisions mathématique sur la base d'une
représentation matricielle du stock de passif et le montant des
provisions mathématiques par type de contrats et par année de
souscription.
Dans ce modèle, nous calculons le montant des
prestations, en cas de décès, en appliquant un taux de
décès moyen spécifique pour chaque ligne de la matrice de
description des provisions mathématiques.
ii. Le micro-modèle calcule
l'évolution du passif contrat individuel par contrat individuel. Les
données sont tirées directement de l'inventaire des contrats.
Dans ce modèle, chaque contrat est examiné
séparément et le décès du souscripteur peut
être simulé par tirage aléatoire en fonction de l'âge
précis du souscripteur et d'une table de mortalité
adaptée.
Les micro-modèles simulent donc individuellement
l'évolution des contrats et cumulent les résultats obtenus pour
obtenir les projections du passif. Le stock contrats est mis à jour
fictivement à chaque période.
L'approche des micro-modèles peut sembler complexe,
mais en réalité ces modèles sont rarement
créés ex nihilo pour la gestion actif-passif. Ils sont issus de
modèles actuariels existants déjà, qui servent à
calculer et vérifier les provisions mathématiques. Ils
bénéficient donc des développements déjà
effectués par les actuaires et offrent, en principe, une bonne
précision dans la projection des provisions techniques.
Il suffit de rajouter à ces modèles actuariels
des fonctionnalités spécifiques de modélisation des actifs
pour construire un outil actif-passif de 2e
génération. Les choses se compliquent cependant pour passer
à une modélisation dynamique, car un micro-modèle doit
alors générer des contrats fictifs pour représenter la
production future.
Par ailleurs, les micro-modèles consomment beaucoup de
ressources informatiques. Le coût de ces ressources est aujourd'hui
raisonnable, mais c'est le temps de traitement qui constitue un écueil
pour les analystes actif-passif, en effet difficile de tester de multiples
scénarios.
46
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
1.3 Conception des scénarios
Les modèles déterministes sont conçus
pour simuler l'évolution du bilan et des résultats des assureurs
vie en fonction de scénarios économiques exogènes. Il
s'agit bien de scénarios au pluriel, car il n'est pas question
d'utiliser un scénario unique, ce qui ramènerait en pratique aux
outils de 1re génération.
Les scénarios envisageables sont littéralement
innombrables, de nombreuses variantes pouvant être envisagées tant
pour les hypothèses économiques et financières que pour
les hypothèses de production et de comportement des assurés.
Il faut pourtant sélectionner un nombre limité
de scénarios représentatifs, faute de quoi le comité
actif-passif se trouverait rapidement noyé sous les résultats du
modèle.
Le premier scénario qui vient à l'esprit est
celui de la continuité, les marchés financiers conservant leur
position ou leur tendance sans forte variation. Par rapport à ce
scénario de référence, généralement
qualifié de scénario central, il faut ensuite
étudier des scénarios contrastés dont la conception est
beaucoup moins évidente.
a) Scénario central
Le scénario central correspond à une situation
moyenne et stable des marchés financiers pour autant qu'on puisse parler
de stabilité dans ce domaine. Son utilité principale est de
constituer une référence pour mesurer la variation des
résultats en fonction des scénarios contrastés
étudiés ultérieurement. Cette durée en assurance
vie est généralement située entre 5 et 15 ans.
b) Scénarios contrastés (stress
testing)
Il existe des prévisions budgétaires dont
l'objectif est bien de prévoir l'avenir aussi exactement que possible.
Mais en gestion actif-passif, il s'agit seulement de projeter les
résultats associés à des scénarios arbitraires,
dont certains peuvent être particulièrement défavorables.
Il n'y a là aucune prévision, mais seulement une méthode
de contrôle des risques.
Cette approche est d'ailleurs utilisée dans le risque
management liée à l'assurance ou la réassurance des grands
risques, dont la fonction est d'évaluer les coûts et d'imaginer
les réponses à apporter dans le cas de réalisation du
sinistre.
La conception de ces scénarios découle de la
variation de plusieurs paramètres. Le résultat de la compagnie
d'assurances vie est très sensible aux hypothèses retenues. Par
conséquent, la conception des scénarios se pose donc avec
acuité.
La faiblesse essentielle des scénarios
déterministes réside dans les variations qui sont arbitrairement
retenus. Cependant, en pratique ces questions ne font pas l'objet de grands
débats, car l'objet premier du scénario est de tenter d'avoir une
estimation. On utilise de
47
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
préférence des scénarios
économiques très simples, dans lesquels les variations des taux
sont standardisées, alors que le scénario central est basé
sur une philosophie de continuité du présent et des
scénarios contrastés en nombre limité. (Le Vallois, Palsky
et Tosetti 2003)
Les conséquences de ces scénarios sur la valeur
des différents actifs financiers, et le comportement des assurés,
font que la conception du scénario reste très délicate.
L'actuaire est libre d'utiliser autant de scénarios de stress qu'il le
juge nécessaire, par conséquent son expérience joue ici un
rôle déterminant.
c) Comparaison des résultats
Comment comparer les résultats obtenus entre
différents scénarios ?
La question peut sembler triviale. Les modèles ont
précisément pour objet de projeter les résultats
comptables et financiers. Il suffit donc de comparer les résultats
relatifs à différents scénarios, ou pour un même
scénario économique, comparer les résultats des
différentes politiques financières.
En outre, un modèle déterministe complet permet
de déceler, pour chaque scénario, les écueils comptables
ou réglementaires, tels que l'insuffisance de la marge de
solvabilité ou le seuil de déclenchement de la provision pour
aléas financiers.
Cependant, dans certains cas il est intéressant de
réduire ces séquences de résultats à un indicateur
de rentabilité unique, notamment pour pouvoir classer les politiques
financières entre elles. Différents indicateurs peuvent
être employés à cet effet, proches dans leur principe des
notions financières de marge actualisée ou de retour sur capital
investi.
1.4 Cohérence des hypothèses
Le choix des scénarios de stress est arbitraire. Ce
point faible des outils de 2e génération est cependant
moins important qu'il n'y paraît. Le réalisme ou la vraisemblance
d'un scénario de stress testing ne constitue qu'un aspect de l'objectif
du scénario qui est le calcul d'une provision prudentielle.
En revanche, il est nécessaire que le scénario
financier soit combiné avec des hypothèses cohérentes
concernant la politique de l'assureur et le comportement des assurés.
Dans le cas contraire, les problèmes actif-passif potentiels liés
à la hausse des taux ne seront pas convenablement identifiés, et
l'exercice de simulation deviendra sans intérêt et susceptible de
produire des conclusions erronées.
Les hypothèses cohérentes dont il est question
portent sur :
> la politique financière de l'assureur,
> la politique de rémunération des contrats
(taux servis),
> le comportement des assurés (souscription, rachats
anticipés, prorogations, etc.).
48
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
a) Politique
financière
Dans le cadre des outils de 2e
génération, la question financière n'est plus
limitée au choix de la durée des investissements obligataires.
a.1 Allocation d'actifs
Selon la sophistication du modèle, la description de la
politique financière peut être plus ou moins
détaillée. Au minimum, il faut traiter, canton par canton, des
éléments suivants :
> la répartition par grandes classes d'actifs
(immobilier, monétaire, obligations, actions),
> la durée des investissements obligataires.
Ces éléments sont véritablement
représentatifs de la stratégie de l'assureur, et globalement
désignés sous l'appellation de politique d'allocation d'actifs,
ou d'allocation stratégique des actifs.
Il est important de ne pas oublier que la durée et la
structure des placements obligataires fait intégralement partie de la
stratégie financière, même si elle n'est pas l'unique objet
de la recherche de l'adéquation actif-passif.
Cependant, la notion d'allocation d'actifs est plus complexe
que ne le laisse entendre la définition ci-dessus car elle
présente en fait deux aspects :
> Elle est représentée implicitement par la
composition initiale des actifs de chaque canton, qui est une donnée du
modèle,
> Il faut préciser la politique d'investissement (ou
de désinvestissement) liée aux cash-flows du canton.
a.2 Restructuration d'un portefeuille
financier
La mise en oeuvre d'une allocation d'actifs est un aspect
tactique important, pour lequel les modèles de 2e
génération peuvent apporter une aide précieuse. Si la
modélisation de l'actif est suffisamment détaillée, il est
possible, non seulement, de tester si telle allocation est meilleure que telle
autre, mais aussi de projeter les conséquences comptables du passage de
l'allocation actuelle à une allocation préconisée.
Il est rarement possible de modifier radicalement la
composition de son portefeuille sans créer une cascade de
conséquences comptables parfois significatives. Les simulations
permettent de mesurer si ces conséquences sont supportables. Le cas
échéant, elles donnent des indications conduisant à
reporter la restructuration du portefeuille.
b) Le comportement des
assurés
Le comportement des clients est un facteur clé, dans la
projection des résultats. Ce comportement intervient naturellement dans
un modèle dynamique via l'hypothèse de
49
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
production, qui détermine les primes futures. Mais
même dans le cadre d'une analyse purement statique, le comportement des
clients en matière de rachat, de transfert ou de prorogation, influence
considérablement les résultats et les cash-flows du passif.
On peut constater statistiquement, que le comportement de la
clientèle diffère fortement selon ses caractéristiques
socioprofessionnelles, patrimoine, âge, profession, ainsi que le mode de
commercialisation des contrats. La difficulté est que ce comportement
des assurés est fluctuant et dépendant du contexte des
marchés.
Toute l'expérience de l'analyste actif-passif doit donc
être mobilisée pour bâtir des hypothèses
cohérentes. Il faut commencer par l'étude statistique du
comportement normal des assurées. Il s'agit par exemple de mesurer
régulièrement les taux de rachats anticipés en fonction
:
> du type de contrat,
> de l'ancienneté du contrat,
> de l'âge du client,
> du montant de l'épargne,
> et du réseau de commercialisation.
On peut en déduire un classement des clients selon leur
degré plus ou moins élevé de sensibilité
supposée à un écart entre les taux servis et les taux
concurrentiels.
Les conséquences des scénarios
économiques sur les comportements des assurés de la compagnie
d'assurance, dans le cas d'une hausse des taux, se traduisent par la
dégradation de la situation concurrentielle de la compagnie, avec comme
conséquence la baisse de la production ainsi qu'une hausse des rachats
anticipés. Une baisse aura l'effet inverse.
1.5 Domaines d'utilisation
L'allocation d'actifs est assurément le problème
central de la gestion actif-passif et le stress testing apporte un
éclairage particulier sur ce problème, orienté vers le
contrôle des risques comptables et financiers. Les modèles de
simulation déterministes ont aussi d'autres usages en matière de
tactique financière et comptable, ainsi que pour l'étude des
garanties et options attribuées à la clientèle.
a) Etude de l'allocation
d'actifs
La politique financière peut être
prédéterminée, ou tout simplement constatée,
d'après la composition actuelle des actifs en portefeuille. Dans ce cas,
les outils de simulation sont parfaitement adaptés pour choisir la
politique financière qui assure le meilleur rapport rendement/risque.
50
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Pour cela, nous devons effectuer un travail théorique
considérable, pour définir les notions de rendement et de risque
dans le cadre de l'activité d'assurance, avant même de l'aborder
au plan pratique.
En fait, la modélisation déterministe ne permet
pas de trouver le meilleur rapport rendement/risque. Elle permet surtout de
rejeter ou de transmettre certaines allocations d'actifs dont le risque
perçu apparaît trop élevé dans l'un ou l'autre des
scénarios testés. Plus simplement trouver un compromis convenable
entre la rentabilité mesurée avec le scénario central et
les risques mesurés avec les différents scénarios du
stress testing.
Intuitivement, il serait tentant de rechercher une solution
optimale selon l'exemple des modèles de la frontière efficiente,
inspirés des travaux de Harry Markowitz. Malheureusement la
complexité des problèmes d'adéquation actif-passif de
l'assureur vie est bien trop grande pour être réduite à une
simple analyse (espérance/variance) des gains financiers.
Il n'est pas non plus possible de greffer des outils
d'optimisation sur les modèles déterministes, car toute
méthode d'optimisation demande la définition d'une mesure de
probabilité sur un ensemble de scénarios économiques
possibles. Or il n'est pas réaliste d'attribuer aux scénarios
déterministes des poids de probabilité.
Dans le cas d'attribution de probabilité aux divers
scénarios, cette distribution sera une distribution arbitraire.
Cependant, on peut se poser la question de savoir sur quelle base ont
été attribuées ces probabilités, les outils
d'optimisation ne pouvant être utilisés qu'avec des
scénarios stochastiques.
b) Tactique financière et comptable
Si le modèle utilisé est suffisamment
détaillé en ce qui concerne les actifs financiers, les rendements
et les valeurs de marché d'un portefeuille de valeurs mobilières
sont calculés ligne à ligne. Une telle précision n'est pas
nécessaire pour l'analyse de l'allocation stratégique des
placements, mais elle s'avère très utile en matière de
tactique comptable.
En effet, la complexité de la comptabilité des
opérations financières de l'assureur est telle que la gestion
courante des actifs ne peut pas être effectuée sans étude
systématique ; tout mouvement financier impacte de très nombreux
agrégats comptables et modifie la situation de l'assureur
vis-à-vis des risques d'actif-passif et des provisions prudentielles
exigées par le code des assurances ART. 224. (MODIFIE PAR
L'ART. 39 L 06-04).
b.1 Actifs-obligataires et assimilés
En cas de baisse des taux, les obligations en portefeuille
présentent généralement des plus-values latentes par
rapport à leur prix de revient historique, même après
correction de ce prix de revient par l'amortissement des surcotes ou des
décotes. Quelles sont les conséquences de la réalisation
de plus-values sur des titres obligataires ?
51
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
> Les plus-values réalisées sont
neutralisées par la dotation à la réserve de
capitalisation.
Elles ne peuvent ni augmenter les résultats comptables
de l'assureur, ni contribuer à la participation distribuée aux
assurés.
> La réserve de capitalisation augmente. à
terme, la réserve de capitalisation contribue à améliorer
la marge de solvabilité de l'assureur, car elle est un
élément constitutif de la marge.
Cependant, l'effet instantané est nul, puisque le stock
des plus-values latentes sur valeurs mobilières qui diminue lui aussi
est un élément du calcul.
c) Etude des garanties
Lors des études préalables au lancement d'un
produit nouveau, il est particulièrement intéressant de
contrôler, pour chaque scénario contrasté, la
rentabilité attendue. Il est important de signaler que, de même la
diversification des actifs améliore la sécurité des
investissements, la diversification des contrats et des garanties peut
contribuer à la stabilité des résultats des assureurs vie.
Du point de vue de la gestion actif-passif, la rentabilité d'un contrat
ne peut être estimée indépendamment et doit être
évaluée par rapport à l'ensemble des activités de
la compagnie.
1.6 Difficultés opérationnelles
a) Risque de modèle
Les modèles de simulation déterministes sont
d'autant plus utiles qu'ils sont détaillés et exhaustifs dans la
description des actifs et des passifs. Cependant, ces qualités se
traduisent nécessairement par une complexité importante, pour
assurer la conception, l'évolution et l'utilisation
régulière des outils de 2ème
génération.
Le risque de modèle n'est pas
négligeable. Il s'agit du risque que le modèle soit mal
spécifié ou mal utilisé, et donne des indications
largement erronées sur les conséquences des scénarios
étudiés. Ce risque peut également provenir de
défauts dans la cohérence des hypothèses
utilisées.
Seules l'expérience et la qualification des analystes
actif-passif permettent de contenir le risque de modèle. Il faut
également procéder à des contrôles et des pointages
rigoureux des résultats, notamment pour rapprocher périodiquement
les projections du modèle avec les résultats enregistrés
en comptabilité générale.
b) Communication a la Direction
Générale de l'assurance
Par essence, les méthodes de stress testing se
prêtent assez mal à la communication vers le Direction
générale et encore moins vers l'extérieur de l'entreprise.
Le principe de ces méthodes n'est pas toujours bien compris, et
l'analyste actif-passif se trouve accusé de pessimisme, voire même
d'alarmisme.
52
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Mais, par ailleurs, il est difficile de présenter sous
une forme simple les résultats de simulations effectuées chaque
trimestre sur un panel de 5 ou 10 scénarios d'une durée de 15
ans, d''autant plus que cette présentation n'est complète que si
les hypothèses de politique de taux servis et de comportement des
assurés sont expliquées.
Il est préférable de limiter strictement le
nombre de scénarios étudiés, sinon la confusion s'installe
inévitablement entre les trop nombreuses simulations. Les modèles
déterministes sont donc avant tout des outils d'étude et d'aide
à la décision, mais pas des outils de reporting (rapport
actuariel) très efficaces.
Ce défaut est loin d'être mineur, car il est
très important que les analyses actives passives soient correctement
intégrées dans les chaînes de décision. Cette
intégration concerne des fonctions stratégiques des
différentes directions, et ne peut être obtenue qu'avec
l'implication de la Direction générale, qui demande naturellement
en retour à être informée et alimentée
régulièrement en indicateurs de gestion.
2 Outils de 3e génération (les modèles
stochastiques)
Pour évaluer les scénarios d'une manière
objective, il faudrait pouvoir pondérer, les scénarios
contrastés utilisés dans l'approche déterministe. Car ils
sont considérés implicitement comme représentatifs de
l'ensemble des scénarios de hausse ou de baisse possibles ; toutefois il
n'est pas envisageable d'accorder un poids de probabilité d'une
manière arbitraire.
Les modèles stochastiques permettent de donner un sens
conventionnel à la notion de probabilité des scénarios et
d'obtenir, de ce fait une mesure des risques cohérente. Les premiers
modèles de ce type sont qualifiés de modèles de
3ème génération.
Ils ne sont pas conceptuellement très
éloignés des modèles déterministes
préexistants. Les modèles stochastiques examinent de nombreux
scénarios tirés aléatoirement et évaluent
statistiquement les risques, ce qui permet d'ajouter à la boîte
à outils actif-passif de nouvelles applications.
A l'exemple de la Value at Risk, qui
représente la perte potentielle maximale, à l'intérieur
d'un intervalle de confiance donné. Supportée par une compagnie
d'assurances sur son portefeuille, dans l'hypothèse d'un scénario
défavorable du marché.
VaR = x * loi. normal. inverse(a, u,
a)
2.1 Processus stochastiques
Un processus stochastique est une série de variables
aléatoires (xt) indexée au temps et peut être
défini en temps continu ou en temps discret (hebdomadaire, mensuel,
annuel, etc.). Pour une variable aléatoire (x), chaque
tirage est un point unique (x) appartenant à l'ensemble de
définition de x pour la modélisation
financière.
53
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Les variables utilisées sont définies sur
l'ensemble des réels R ou sur Rn. Mais pour
le processus stochastique, chaque tirage est une série chronologique
x(t) définie sur R x T ou Rn x T, est
désigné comme étant une trajectoire. Moyennant le choix de
processus adaptés, il est possible de générer à
volonté des trajectoires pour représenter des scénarios
économiques et financiers (inflation, taux, etc.).
Contrairement aux scénarios déterministes, les
scénarios stochastiques ne sont pas créés arbitrairement
par l'analyste ou l'actuaire. Cependant, ils dépendent de choix
effectués à un autre niveau :
> du type de processus stochastique,
> des paramètres retenus pour le processus,
> du générateur de nombres aléatoires
utilisé pour la simulation.
En effet, il n'est pas entièrement décrit par
les densités de probabilité de x à chaque instant
t. Il faut de plus connaître pour tout intervalle de temps
dt les probabilités de transition d'une valeur de
x à une autre, soit donc la distribution de Xt+dt
/Xt = Xt (Le Vallois, Palsky et Tosetti
2003)
2.2 Méthode de Monte-Carlo
Considérons une fonction d'une variable
aléatoire F(x) qui peut, par exemple, représenter un
résultat d'exploitation en fonction de l'état des marchés
financiers, représenté par (x).
La méthode de Monte-Carlo est une procédure
numérique qui permet d'estimer les caractéristiques de la loi de
probabilité de F(x) (telle que la moyenne, l'écart-type,
les quantiles, etc.) à partir de la densité de probabilité
de (x).
Elle consiste à générer des tirages
aléatoires indépendants x1, x2, x3,..., xn en
fonction de la densité de probabilité de (x), puis
à estimer les caractéristiques de la loi de probabilité de
F(X) à partir de statistiques établies sur
l'échantillon des n résultats F (x1), F (x2), F
(x3),...., F (xn).
Cette technique porte le nom de Monte-Carlo en
référence aux jeux de hasard pratiqués dans les casinos
monégasques. Mais en dépit de cette association avec l'univers du
jeu, la méthode de Monte-Carlo est un outil mathématique
utilisé pour toutes sortes d'applications professionnelles dans des
domaines variés (tels que la finance stochastique, la recherche
opérationnelle ou la physique quantique...). (Thiriez 2004)
a) Application à la gestion
actif-passif
En gestion actif-passif, les scénarios stochastiques
peuvent être substitués aux scénarios déterministes.
La technique consiste à tirer aléatoirement de nombreux
scénarios économiques, puis à utiliser pour chacun d'eux
un modèle de simulation analogue aux modèles de 2e
génération.
54
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
On peut alors calculer sur l'échantillon obtenu divers
indicateurs tels que l'espérance de la valeur des fonds propres à
un horizon donné ou la probabilité de constater une provision
pour risque d'exigibilité.
La méthode de Monte-Carlo reste un outil d'exploration
; l'objectif n'est pas seulement de calculer un des indicateurs, mais
d'observer la distribution de nombreuses variables comptables et
financières dans un large éventail de scénarios
2.3 Passage d'un modèle déterministe
à un modèle stochastique
Les fonctionnalités d'un modèle
déterministe ou d'un modèle stochastique sont identiques, du
moins en ce qui concerne la philosophe qui consiste à projeter les
actifs et les passifs en fonction de plusieurs scénarios
économiques et financiers. Il suffirait donc de générer
des scénarios stochastiques et de les injecter dans un modèle de
simulation déterministe déjà existant.
L'expérience des modèles déterministes a
démontré qu'il était difficile de communiquer efficacement
les résultats des simulations effectuées périodiquement
sur un éventail limité de scénarios de
stress-testing. Avec un modèle stochastique, il faut imaginer
des techniques d'analyse nouvelles pour traiter les nombreux scénarios ;
il faut également synthétiser les résultats pour la
direction générale.
2.4 Fonctions de comportement des clients
Dans un modèle déterministe, les cash-flows
du passif sont calculés à partir d'hypothèses plus ou
moins détaillées sur le comportement des assurées ; ces
hypothèses portent sur les éléments suivants :
> les souscriptions,
> les versements libres ou programmés,
> les prorogations,
> les transferts ou les arbitrages,
> les rachats partiels ou totaux,
> les avances, etc.
En fonction du scénario étudié, l'analyste
actif-passif introduit manuellement des hypothèses sur le comportement
conjoncturel des clients.
Chapitre III
Elaboration et étude du cas
Trust Algérie
Section 1 : Environnement de l'assurance vie en
Algérie Section 2 : Modélisation de la
mortalité
Section 3 : Etude du portefeuille de contrats de la Trust
Assurance de Personnes
55
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Section 1 Environnement de l'assurance vie en
Algérie
1 Le marché algérien en chiffres
1.1 Caractéristiques du marché
L'assurance algérienne occupe le 68e rang
mondial avec une part de 0,016 % du marché mondial.
L'Algérie participe seulement à hauteur de 1,3 %
du marché de l'assurance du continent africain qui lui-même ne
pèse guère plus de 1,1 % du marché mondial de
l'assurance.
Sans tenir compte de l'Afrique du Sud qui totalise à
elle seule 82 % du marché continental, l'Algérie
représente 7 % du marché africain.
Les 16 sociétés du marché algérien
des assurances totalisent un chiffre d'affaires annuel de 460 millions d'euros
en 2006, faible dans l'absolu, mais en croissance soutenue et
régulière (13 % en 2006, avec une moyenne supérieure
à 10 % sur les cinq dernières années). L'année 2007
voit se poursuivre cette croissance avec un chiffre d'affaires de l'ordre de
538 millions d'euros (+ 16 %). L'assurance automobile (obligatoire)
prédomine avec 46 % du total.
Les assurances de personnes ne représentent, en
Algérie que 7 % de ce total pour 2007, contre plus de 50 % sur les
marchés européen, nord-américain ou japonais. Cela
s'explique par la présence d'une couverture sociale, couvrant
près de 5.767.000 assurés, sans oublier de tenir compte des
ayants droit, ce qui nous ramène à environ 26,403 millions de
personnes à raison de 4 ayants droit par assuré (conjoint et
trois enfants à charge). Pour une population totale, avoisinant les 30
millions, anis un taux de couverture de 87,4 % en 1999 (C.N.E.S 2001). En
conséquence une assurance personnes atténuée (3 milliards
de dinars, soit moins de 30 millions d'euros).
Les assurances de crédit ont connu une évolution
de plus de 156 % par rapport à 2006. De 23 millions d'euros en 2006
à environ 60 millions d'euros en 2007, les assurances crédits ne
représentent encore que 1 % des parts du marché des assurances
(KPMG 2009).
1.2 Densité d'assurance et taux de
pénétration:
Au niveau européen, l'assurance est une activité
relativement importante de l'économie, puisqu'elle représente
entre 4 % (Luxembourg) et 12 % (Royaume-Uni) du P11B de ces pays. On parle
d'ailleurs de «l'industrie des assurances», tant son rôle est
prépondérant dans l'activité financière.
En Algérie, le taux de pénétration
(primes d'assurance en pourcentage du P11B) est voisin de 0,6 % et reste
quasiment invariable depuis 2001.
56
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
En 2007, la part des assurances dans le PIB reste
inférieure à 1 %. Elle est de 0,55 % en 2006 et de 0,57 % en
2007.
Quant à la densité d'assurance (prime
d'assurance par habitant), elle est inférieure à 16 euros. Les
chiffres publiés par le ministère des finances dénotent
une légère amélioration de la densité. En 2007, les
primes payées par habitant sont de 1561 DA contre 1373 DA en 2006.
Les raisons communément admises sont avant tout
l'absence d'une culture assurantielle dans le pays, le faible niveau de revenu
des ménages ainsi que l'absence de marché financier
structuré ne font qu'accentuer cet état de fait.
1.3 La réassurance :
La Compagnie Centrale de Réassurance (CCR)
bénéficie d'une cession obligatoire de 5 ou 10 % suivant les
risques et d'une priorité pour les autres cessions, qui ne peuvent
être cédées qu'à des réassureurs
classés au moins BBB(ou notation équivalente), et de la garantie
de l'Etat dans ses opérations de réassurance des risques de
catastrophes naturelles.
33 % des primes encaissées par le marché sont
cédées en réassurance (15,2 milliards de dinars en 2006).
67 % de ces cessions sont réalisées directement sur le
marché international et 33 % sur le marché national, dont 30 % au
réassureur national, la CCR. Ces données restent pratiquement
inchangées en 2007.
Le fait marquant de ces trois dernières années
est l'augmentation de la conservation de la CCR, signe d'une meilleure
maîtrise des risques et d'une solidité financière accrue en
2007. Le taux de rétention représente 54 % de son portefeuille.
L'augmentation de la rétention de la CCR est liée au type de
traité utilisé, qui passe du proportionnel au non proportionnel,
du système basé sur les primes à celui basé sur les
sinistres.
La tendance est nettement en faveur de la branche
traditionnelle qu'est la branche automobile. Les autres risques, notamment ceux
de l'assurance de personnes, bien qu'enregistrant une légère
hausse, restent loin derrière la branche automobile. Cependant, il est
à noter que ce sont là des produits récents sur le
marché algérien des assurances, leur part dans le marché
des assurances étant amenée à se développer.
57
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
2 Les acteurs du marché de l'assurance
2.1 Ministre des Finances
a) Direction des Assurances
Celui-ci intervient pour délivrer l'autorisation
préalable pour l'ouverture en Algérie de succursales d'assurances
étrangères et pour l'ouverture de bureaux de
représentation des sociétés d'assurances et/ou de
réassurance. L'ouverture de succursales étrangères est
soumise à l'autorisation préalable sous réserve du
principe de réciprocité.
C'est également le ministre qui agrée une
association professionnelle d'assureurs de droit algérien à
laquelle les sociétés d'assurances et/ou de réassurances
étrangères sont tenues d'adhérer. Les
sociétés d'assurances et/ou de réassurance ne peuvent
exercer leur activité qu'après avoir obtenu l'agrément du
ministre.
Le ministre des Finances agrée pareillement une
association professionnelle des agents généraux et des courtiers,
comme il établit la liste des documents que les sociétés
d'assurances et/ou de réassurance doivent fournir à la Commission
de Supervision des Assurances (CSA).
b) Centrale des risques
Le décret exécutif n° 07-138
précise les contours de sa mission : la centrale collecte et centralise
les informations relatives aux contrats d'assurances souscrits auprès
des sociétés d'assurances et de réassurance et les
succursales d'assurances étrangères.
c) Organe de tarification
Aux fins d'élaborer des projets de tarifs,
d'étudier et d'actualiser les tarifs en vigueur, il a été
institué un organe de tarification.
En plus de ces attributions, cet organe peut émettre
des avis sur tout litige en matière de tarifs pour permettre à
l'administration de contrôle, de se prononcer.
2.2 Fonds de garantie des assurés
Ce fonds a pour charge de supporter, toute ou une partie de
l'insolvabilité des sociétés d'assurances, des dettes
envers les assurés et les bénéficiaires des contrats
d'assurance.
(ARTICLE 213 BIS - AJOUTE PAR LA LOI
06-04).
Le financement de ce fonds est assuré par une
cotisation annuelle des sociétés d'assurances et/ou de
réassurance et des succursales d'assurances étrangères.
Le montant de ce financement ne peut dépasser 1 % des
primes émises nette d'annulation.
La loi de finances complémentaire 2008 apporte des
modifications de formes. Ainsi, ce fonds n'est plus rattaché au
ministère des Finances.
58
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
2.3 Commission de supervision des assurances (CSA)
a.1 Missions
La Commission de supervision des assurances, par dispositions
de L'ARTICLE 209 DE L'ORDONNANCE (MODIFIE PAR LA LOI
06-04), est l'organe qui exerce le contrôle de l'Etat sur
l'activité des assurances. Ses fonctions sont de :
> Protéger les intérêts des
assurés et bénéficiaires de contrat d'assurance, en
veillant à la régularité des opérations d'assurance
ainsi qu'à la solvabilité des sociétés
d'assurances.
> Promouvoir et développer le marché national
des assurances, en vue de son intégration dans l'activité
économique et sociale.
LE DECRET EXECUTIF N° 08-113 DU 9 AVRIL
2008 reprend ces fonctions et les fait suivre de l'obligation,
pour elle, de vérifier les informations sur l'origine des fonds qui ont
servi à la constitution ou à l'augmentation du capital social de
la société d'assurances et/ou de réassurance.
Cette Commission est assistée par des inspecteurs
d'assurance assermentés. Ceux-ci sont habilités à
vérifier sur pièce et/ou sur place toutes les opérations
relatives à l'activité d'assurance et/ou de
réassurance.
2.4 Conseil national des assurances (CNA)
Le CNA se définit comme le cadre de concertation entre
les diverses parties impliquées dans l'activité de l'assurance :
les assureurs et intermédiaires d'assurance, les assurés, les
pouvoirs publics et enfin le personnel exerçant dans le secteur. Mais
aussi comme force de réflexion et de proposition, organe consultatif des
pouvoirs publics et centre de conception et de réalisation des
études techniques.
a) Organisation du CNA
Les attributions, l'organisation, la composition et le
fonctionnement du CNA sont définis par les dispositions du
DECRET EXECUTIF N° 95-339, modifié et
complété par le DECRET EXECUTIF N° 07-137 DU 19
MAI 2007.
Le CNA est présidé par le ministre des
Finances. Le Conseil comprend une assemblée délibérante et
quatre commissions techniques. Le Conseil a compétence pour en instituer
d'autres. Enfin, le Conseil est financé par les sociétés
et intermédiaires d'assurances.
b) Missions :
b.1 Organe consultatif
Le Conseil, conformément aux textes,
délibère sur toutes questions relatives à la situation,
l'organisation et le développement de l'activité d'assurances et
de réassurance, soit par son président le ministre des Finances,
soit à la demande de la majorité de ses membres.
59
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Par ailleurs, il peut être saisi, par le
président du Conseil, d'avant-projets de textes législatifs ou
règlementaires qui relèvent de ses compétences. Il peut se
saisir lui-même, de sa propre initiative.
b.2 Organe de concertation
Le Conseil propose aux pouvoirs publics toutes actions ou
toutes propositions qui ont pour objectifs de mettre en oeuvre des mesures
propres à rationaliser le fonctionnement de l'activité ou de sa
promotion.
De la même façon, il peut proposer des mesures
relatives aux règles techniques et financières qui visent
à améliorer les conditions générales de
fonctionnement des sociétés d'assurances et de réassurance
ainsi que celles des intermédiaires ; des mesures qui ont trait aux
conditions générales des contrats d'assurances et des tarifs ;
des mesures qui tiennent à l'organisation de la prévention des
risques.
2.5 Associations professionnelles
Les sociétés d'assurances, sont tenues par la
loi d'adhérer à une association qui a pour objet de
représenter et de gérer les intérêts collectifs de
ses membres, l'information et la sensibilisation de ses membres et du
public. (ARTICLE 214, ORD. 95-07, MODIFIE PAR L'ART. 33 L.
06-04).
a) Union algérienne des
sociétés d'assurances et de réassurance (UAR)
Elle est régie par la LOI N°
90-31 et qui regroupe toutes les sociétés
d'assurances exerçant en Algérie. Son rôle est reconnu
comme important par les professionnels et les institutions du secteur. Elle est
représentée à la Commission juridique, à la
Commission des agréments et à l'assemblée du CNA. Par ses
statuts, elle a pour missions de développer l'activité de
l'assurance, d'améliorer la qualité de prestation des assureurs,
de coordonner les actions communes des membres et de représenter les
intérêts de la corporation aux niveaux national et
international.
2.6 Le système national de
sécurité sociale
Le système de sécurité sociale
algérien se caractérise par :
> l'unification des régimes basée sur les
principes de la solidarité et de la répartition >
l'affiliation obligatoire de tous les travailleurs, salariés,
non-salariés, assimilés à des salariés
> l'affiliation est également obligatoire pour
d'autres catégories de personnes dites catégories
particulières
> l'unification des règles relatives aux droits et aux
obligations des bénéficiaires > l'unicité du
financement
Le système comprend toutes les branches de la
sécurité sociale prévues par les conventions
internationales, à savoir l'assurance maladie, l'assurance
maternité, l'assurance invalidité,
60
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
l'assurance décès, la branche accidents du
travail et maladies professionnelles, la retraite (l'assurance vieillesse),
l'assurance chômage et les prestations familiales. (M.T.E.S.S 2010)
Le système national de sécurité sociale
se compose de cinq (05) caisses nationales qui ont le statut
d'établissement public à gestion spécifique :
> La Caisse Nationale des Assurances Sociales des
travailleurs salariés (CNAS) : Compétente pour les travailleurs
salariés en matière d'assurances sociales, d'accidents du travail
et de maladies professionnelles et des allocations familiales ;
> La Caisse Nationale des Retraites (CNR) : Gère la
retraite des travailleurs salariés et la retraite anticipée ;
> La Caisse Nationale de l'Assurance Chômage (CNAC) :
Gère l'assurance chômage et le dispositif de création de
micro-entreprises pour les personnes âgées de 30 à 50ans
;
> La Caisse Nationale de sécurité sociale des
Non-Salariés (CASNOS) : Gère la sécurité sociale
des non-salariés.
> La Caisse Nationale de Recouvrement des cotisations de
Sécurité Sociale (CNRSS) : dont l'achèvement de sa mise en
place est prévu en 2011, aura pour mission le recouvrement des
cotisations de sécurité sociale des travailleurs salariés,
mission assurée actuellement par la CNAS.
Le système national de sécurité sociale a
dépensé plus de 170 Milliards de DA en 1999 (4,58% du PIB) soit
plus 6,4 % par rapport à l'année 1998 et ce, pour assurer
notamment un revenu de remplacement à plus de un million de
ménages et couvrir plus de 80 % de la population en termes d'assurance
maladie. Les dépenses de la sécurité sociale pour
l'année 2000 s'élèvent à près de 186
milliards de DA, soit 4,52 % du PIB.
En comparaison, le budget social de l'Etat, - constitué
par des transferts à caractère social (en espèce et en
nature) en direction des ménages - pour la même année est
de l'ordre de 221,6 milliards de DA soit 5,4 % par rapport au PIB et de 206
milliards de DA, soit 6,5 % du PIB en 1999. Ces chiffres placent les
dépenses de la sécurité sociale à un niveau proche
des dépenses de l'action sociale consenties par l'Etat.
Avec un taux global de cotisation est fixé, depuis le
1er janvier 1999, à 34,5% dont 9% à la charge du travailleur, 25%
à la charge de l'employeur et 0,5% prélevés sur la part
travailleur des oeuvres sociales.
On rappellera par ailleurs que les lois de 1983 portantes
refontes du système ont étendu le bénéfice de la
sécurité sociale à des catégories de non actifs. La
cotisation due par ces catégories particulières est à la
charge de l'Etat, ce qui (théoriquement) préserve le
caractère contributif du système.
61
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
3 Présentation de la Trust Assurance
La Trust Assurances, Société par actions a
été créée le 25 Octobre 1997, lors de
l'assemblée générale constitutive tenue par les
actionnaires la Trust International Insurance Corporation Bahreïn (TIIC)
et la Qatar General insurance (Qatar).
La Trust Assurance a obtenu du Ministre des Finances
l'agrément en date du 18 novembre 1997, pour pratiquer l'ensemble des
branches d'assurances contenues dans la nomenclature officielle et a
commencé ses activités dès janvier 1998.
La Trust Assurance fait partie du Groupe « Trust
International Insurance Group of Companies » qui dispose d'une
organisation Internationale implantée à travers certains pays,
qui sont :
> Qatar General, Jordanie,
> TIIC Bahreïn,
> Compass insurance (Liban),
> TIIC Ramallah (Palestine).
> TIIC Gaza (Palestine),
> Trust Yemen Insurance. TIIC (Syria).
> TIIC (Libya),
> MIB (Market insurance Broker) Londres.
La Trust Assurance est une société par actions
mixte de droit algérien dont le siège social est fixé
à Alger, son capital a été fixé à
2.050.000.000 DA, réparti entre les actionnaires Trust Bahreïn et
Qatar General.
Trust Re Bahreïn est classé BBB stable
par l'Agence de notation Standard & Poor's, (voir Annexe 17) page 130. Le
Trust Groupe dispose d'une capacité d'intervention très
importante au niveau des pays où sont installées les
sociétés filiales et au plan international en matière
d'activité de réassurance.
La Direction AP (Assurance de personnes) ou Life
insurance, point de départ mais aussi le pivot qui nous permettra
ensuite de lier et de comprendre le cheminement du processus de la gestion du
risque de l'assurance vie. Nous pouvons constater que parfois il arrive de
nommer cette direction assurance vie en référence à la
dénomination anglaise et par opposition Insurance no life.
C'est tout simplement un jeu de sémantique car l'assurance de personnes
englobe aussi l'assurance vie.
3.1 Assurance dépendant de la durée de la
vie humaine
L'assurance sur la vie est un contrat par lequel, en
échange d'une prime, l'assureur s'engage à verser, au
souscripteur, une somme déterminée (une rente ou un capital) en
cas de mort de la personne assurée à une époque
déterminée.
62
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
> Assurance en cas de décès
> Assurances mixtes
a) Assurance en cas de décès
a.1 Assurance vie entière
L'assureur s'engage à verser un certain capital aux
bénéficiaires, au décès de l'assuré et cela
quelle qu'en soit l'époque.
Cette formule d'assurance est la meilleure façon pour
un assuré voulant transmettre un capital qui pourra être
payé soit sous forme de rentes, à un bénéficiaire
quel qu'il soit, au moment du décès de l'assuré, soit pour
lui garantir des revenus. Prime pure unique (n) :
H+ = ? mF + · *+m L Ym~~
~ ~ , en utilisant la table de commutation
(voir Annexe 9 page mg6
118), H+ =
ú2, (La Trust assurance ne propose pas
ce genre de police).
2
a.2 Assurance temporaire décès à
capital fixe
Elle garantit le versement d'un capital aux
bénéficiaires désignés dans le contrat si
l'assuré décède avant la date fixée par le contrat.
Dans le cas contraire, aucune prestation n'est due et les primes restent
acquises par l'assureur qui a couvert le risque.
Ce type de contrat ne peut faire l'objet de rachat
ART. 90 (MODIFIE PAR L'ART. 21 L 06-04) C'est le cas des polices
d'assurance suivantes :
> Le plan de protection familiale
> Le plan de protection constant
> Le plan de protection caractérisé
Ces contrats sont conclus généralement,
moyennant des primes annuelles, avec une spécification pour le plan de
protection caractérisé par la possibilité de
récupérer une partie
des primes et non pas du capital, la prime pure unique
(n) : H+:?····· =
ú23D2+E, en utilisant la
x
?37
table de commutation (voir Annexe 9 page 118),
H+:?····· ~ ? mF+ · *+m L Ym~~ ~ .
mg6
a.3 Assurance temporaire décès à
capital variable
Tout comme la précédente, cette police
d'assurance garantit le versement d'un capital variable,
généralement pour un crédit. C'est le cas du plan de
protection du crédit où le capital suit une progression
arithmétique décroissante car l'assureur doit rembourser le
montant du crédit restant dû à la banque créditrice,
en cas de décès de l'assuré. Prime pure unique
(n) : |? (KH) + = ? ô (... " [) ·
124cents31124cents4~ · (1 ( ])3(m
x+2&
m~~n = |?(KH)+ = ? ~... " [~ ·
3+ mF+ · *+m L Y~ mg6
63
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
|? (KA) X =
Rx4E4~-Rx4~~? ·Mx
En utilisant, la table de commutation (voir Annexe 9 page 118),
ð =
Dx
b) Assurances mixtes et
combinées
Dans le but de proposer des polices d'assurance toujours plus
attractives, l'assurance propose des produits qui offrent à la fois les
avantages d'une garantie, en cas de décès, et d'une garantie en
cas de vie.
b.1 Assurance mixte classique
Comme pour l'assurance temporaire décès,
l'assureur s'engage à verser un capital décès aux ayants
droit au décès de l'assuré, s'il intervient durant la
période d'assurance. En outre, si l'assuré est en vie à
l'échéance du contrat, il recevra un capital identique.
Dans le cas où l'assuré choisit de
régler sa dette à l'assureur par le paiement des primes
périodiques (ce qui est presque toujours le cas en pratique) la
durée de versement de ces primes, est aléatoire, car il y a
toujours un aléa à la charge de l'assureur, ce qui est une
condition incontestable aux opérations d'assurance (Hess 2000). Cette
formule d'assurance marie la prévoyance à l'épargne.
b.2 Assurance mixte combinée
C'est une assurance mixte dans laquelle le capital
assuré en cas de décès n'est pas nécessairement
égal à celui garanti en cas de vie. Lorsque le capital
décès est supérieur au capital vie, elle est
dénommée mixte prévoyance ; dans le cas où
le capital vie est supérieur au capital décès, c'est une
assurance mixte d'épargne. (Foukroun 2008).
C'est le cas des plans ci-après :
> Le plan de protection épargne
> Le plan de protection prospérité
> Le plan de protection croissance
Pour les différents plans cités ci-dessus, le
capital versé en cas de vie est supérieur au capital versé
en cas de décès car il subit une majoration de 2% annuel par
rapport au capital initial.
Les modalités de payement sont versées en trois
(3) tranches pour le plan protection prospérité et en
cinq (5) tranches pour le plan de protection croissance.
64
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
c) Assurance contre les accidents
corporels
L'assurance contre les accidents corporels est un contrat par
lequel, en échange d'une prime, l'assureur s'engage, au cas où,
durant la période garantie, un accident corporel atteindrait
l'assuré, ou en cas de décès, à verser au
bénéficiaire désigné un capital, et à
rembourser tout ou une partie des frais médicaux ou pharmaceutiques
engagés par suite dudit accident.
Quatre (4) conséquences de l'accident corporel peuvent
être garanties :
> Décès
> Incapacité permanente totale
> Incapacité permanente partielle >
Incapacité temporaire
Les prestations sont alors fonction du capital assuré,
du degré de l'incapacité suivant un barème
prévu.
L'assurance contre les accidents corporels peut couvrir une
seule personne ou plusieurs, comme elle peut garantir les accidents de la vie
privée uniquement ou incluant aussi les accidents corporels.
Nous avons deux types de contrats pour cette assurance. c.1
Individuelle accidents
L'assurance individuelle accident (Trust1) comme son
nom l'indique, couvre une seule personne contre les accidents corporels.
c.1.1 Garantie de base
La garantie de base accordée est le versement d'un
capital fixé dans le contrat au bénéficiaire
désigné en cas de décès de l'assuré par
suite d'accident couvert.
c.1.2 Incapacité Permanente Totale ou Partielle
(IPT) ou (IPP)
L'incapacité permanente est constatée
médicalement après consolidation des blessures subies lors de
l'accident par l'assuré. Ainsi il sera versé à
l'assuré ou à la personne ayant droit, un capital
invalidité, égal au produit du capital de base
pondéré par le taux d'invalidité qui est
déterminé sur la base d'un barème conventionnel
annexé au contrat.
Le capital décès et le capital incapacité
permanente ne se cumulent pas. En effet, si l'assuré venait à
décéder des suites de l'accident après avoir touché
un capital incapacité permanente, celui-ci est déduit du capital
décès qui sera versé aux bénéficiaires.
Des règles contractuelles prévoient le mode de
calcul des indemnités en cas d'infirmités multiples atteignant le
même membre ou plusieurs membres. Les assureurs appliquent la
méthode du cumul des indemnités ou méthode Balthazar
qui tient compte de la capacité
65
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
restante après chacune des incapacités
constatées (sans évidemment dépasser le capital total
assuré, ni le taux maximal prévu pour le seul membre infirme).
Exemple :
> Un premier accident conduit à un taux d'IPP de
5 % : la capacité restante = 100 % - 5% = 95 %.
> Si un deuxième accident conduit à un
IPP de 7 % : la nouvelle capacité restante est 95 %, donc (7%.100%)/95%
= 87.64 %, soit un taux de 12.36 %.
Cette incapacité restante sera la même quel
que soit l'ordre de prise en compte des déficiences. Ainsi le cumul de 2
taux d'IPP de 5%, en appliquant le règle de Balthazar n'est pas
de 10% mais de 10,26 %.
c.1.3 Incapacité Temporaire Totale de travail (ITT)
Par suite d'accident, il sera versé à
l'assuré des indemnités journalières pour une
incapacité temporaire totale de travail, pour lui éviter des
chutes de revenus. Elles peuvent être versées à tout
assuré pendant la durée de son hospitalisation consécutive
à un accident. Elles ont alors moins pour but de compenser une perte de
revenus que d'indemniser les frais directs.
c.1.4 Frais médicaux et pharmaceutiques
Cette garantie permet à l'assuré d'obtenir le
remboursement, sur remise des pièces justificatives des frais de
traitement exposés à la suite d'un accident garanti, dans la
limite du maximum prévu au contrat.
Contrairement aux trois premières garanties qui sont
soumises au principe forfaitaire (et peuvent donc se cumuler
éventuellement avec d'autres indemnités) le remboursement des
frais et des soins est soumis au principe indemnitaire et intervient en
complément des régimes sociaux.
d) Assurance santé
L'assurance santé prévoit des indemnités
en cas de maladie ou de maternité et couvre les frais engagés
à la suite d'une maladie, soit :
> sur la base du complément de ceux pris en charge par
la sécurité sociale > sur la base d'un barème
conventionnel d'indemnisation
En raison de sa sinistralité enregistrée, cette
assurance est incluse dans les contrats d'assurance groupe. C'est notamment le
cas pour les contrats proposés par la Trust assurance de personnes.
Il est à noter que ce type d'assurance intègre
aussi la plupart des plans de protection et d'assurance individuel accident,
à l'exception du plan protection crédit et du plan
de
66
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
protection famille. Elles ne prévoient pas le
remboursement des frais occasionnés en complément de la prise en
charge par la sécurité sociale, mais des indemnités
forfaitaires et souvent plafonnées liées aux frais
d'hospitalisation, ou à une intervention chirurgicale.
Dans ce type d'assurance, les garanties proposées sont
:
> remboursement des frais médicaux, pharmaceutiques
et d'hospitalisation
> incapacité temporaire ou permanente :
incapacité non seulement due à un accident, mais également
la conséquence d'une maladie
> indemnité journalière pour
hospitalisation
> maladie redoutée nouvelle forme d'assurance
santé mise en place par certains assureurs vie pour répondre aux
besoins d'une partie de leurs clients ayant souscrit un capital
décès et regretteraient de ne pas pouvoir en disposer pour se
soigner, alors qu'ils sont atteints d'une maladie grave et devraient faire face
à des frais médicaux importants, c'est le cas notamment de
l'individuel (Trust 3)
> le versement d'une rente pour l'incapacité
liée à l'accident. Cette rente a pour but de permettre à
l'assuré de faire face aux frais d'une assistance à domicile ou
aux frais de séjour en établissement. L'individuel (Trust 2)
couvre ce type de d'indemnité.
3.2 Assurance d'assistance aux personnes en
déplacement (Assurance voyage) :
Cette assurance est généralement couplée,
soit à une assurance contre les accidents corporels au cours de voyage,
soit à une assurance automobile. Elle prévoit des prestations
servies en nature et/ou pécuniairement.
L'assurance la plus répandue en Algérie est
l'assurance voyage exigée par les ambassades de l'espace Schengen.
Les prestations prévues sont :
1) Garanties de base (Décès -Invalidité
Totale - Invalidité Partielle - Frais Médicaux).
2) Garanties complémentaires (Assistance aux personnes -
Annulation et retour anticipé - Départ retardé - Perte de
bagages).
3.3 Assurance collective ou assurance groupe
Le public ne ressent pas toujours comme indispensable la
souscription d'un contrat d'assurance sur la vie (contrairement à
certaines assurances dommages obligatoires). Par conséquent les
assureurs de personnes ont conçu des méthodes de
commercialisation originales pour attirer le grand public vers les produits
d'assurance vie.
L'assurance groupe est donc un contrat souscrits par une
personne morale au profit d'un groupe, généralement une
entreprise, une association, ce type de contrat est étudié en
fonction
67
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
des besoins de ces derniers. Elle couvre un grand nombre de
personnes par la signature d'une seule et même police.
Dans l'article 62, l'ordonnance 95-07 modifiée et
complétée, définit le contrat d'assurance groupe qui est
souscrit par une personne morale ou un chef d'entreprise en vue de
l'adhésion d'un ensemble de personnes répondant aux conditions
définies au contrat pour la couverture d'un ou de plusieurs risques
relatifs aux assurances de personnes. Les adhérents doivent avoir un
lien de même nature avec le souscripteur.
Les garanties généralement accordées en
assurance groupe sont :
a.1 Décès invalidité Absolue et
Définitive
C'est la garantie de base de ce contrat. Les employeurs la
souscrivent en faveur de leurs employés en vue de leur garantir un
capital en cas de décès ou en cas d'invalidité absolue et
définitive.
L'invalidité définitive et absolue est
l'invalidité qui rend l'assuré incapable d'accomplir des
tâches les plus ordinaires de la vie, allant jusqu'à l'assujettir
à une tierce personne.
a.2 Décès accidentel
En cas de décès d'un assuré suite
à un accident couvert, l'assureur verse un capital supplémentaire
venant s'ajouter au capital décès de base.
a.3 Rente éducation
En cas de décès d'un assuré laissant des
enfants mineurs scolarisés, il leur sera versé une rente
temporaire jusqu'à 18 ans ou un autre âge, à condition
qu'ils soient vivants, payable trimestriellement à terme échu.
a.4 Rente d'incapacité permanente et partielle
En cas d'incapacité permanente et partielle de
l'assuré, suite à un accident ou à une maladie, il lui
sera versé une rente temporaire jusqu'à son 60ème
anniversaire à condition qu'il soit vivant.
a.5 Exonération du paiement de primes
En cas d'incapacité temporaire de travail de plus de 30
à 90 jours, ou d'invalidité en cours de consolidation,
l'assuré sera exonéré du paiement des primes d'assurance
tout en restant couvert au même titre que les autres adhérents.
68
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Section 2 Modélisation de la mortalité
1 Elaboration d'une table de mortalité
Les tables de mortalité nous fournissent, pour chaque
individu d'âge x, le nombre moyen de survivants lx
d'une population comportant initialement l0 individus
d'âge 0. Par
différence on déduit la valeur dx
du nombre moyen de décès d = B - 1x+1
et la ê2
1x
Il est important de noter que les chiffres
présentés dans les tables de mortalité sont des
estimations de valeurs théoriques inconnues.
probabilité de décès q =
L'étude de recensement général de la
population et de l'habitat en Algérie réalisé en 1998 et
un traitement des données par une des méthodes de lissages et
d'ajustement des données cité précédemment, vont
nous permettre d'établir une table de mortalité relative à
l'Algérie.
Par convention, il est à noter que la table TD est
utilisée pour les assurances décès, tandis que la table TV
sera utilisée pour l'assurance en cas de vie (rentes viagères,
paiement de capital en cas de vie,..).
1.1 Prérequis
Au préalable nous allons poser les hypothèses
suivantes sous-jacentes à la table de mortalité.
1) La population d'individus est fermée,
c'est-à-dire qu'elle diminue par le seul fait de la mortalité ;
le phénomène migratoire n'affecte pas cette population.
2) Les individus composant cette population meurent selon un
calendrier de mortalité préétabli, constitué par la
série des taux de mortalité observés pour une année
ou pour une période déterminée.
3) La population d'individus est fictive. Son effectif est
fixé par convention à 100 000 individus. Cet effectif constitue
ce que l'on appelle la racine de la table de mortalité. Le choix d'un
chiffre rond à deux avantages, faciliter le calcul et la lecture des
résultats et permettre aisément la comparabilité des
tables de mortalité.
4) Les décès à l'exception des
premières années de la vie, sont par hypothèse,
répartis de façon linéaire dans chaque groupe
d'âge.
Le quatrième recensement général de la
population et de l'habitat a été réalisé en
été 1998 avec pour date de référence, le 25 juin
1998. La structure par âge et par sexe de la population algérienne
résidente recensée au milieu de l'année 1998 est fournie
dans le tableau, voir (Annexe 1) page 109.
69
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
C'est sur la base de ces données (ONS,
DONNEES STATISTIQUES N° 305, DECEMBRE 2000) qu'il sera
possible de calculer les taux de mortalité nécessaires à
l'élaboration de la table de mortalité abrégée.
Nous avons estimé plus prudent d'utiliser la moyenne des
décès sur trois années, à savoir 1997, 1998 et 1999
plutôt que de prendre directement les décès de
l'année 1998 afin d'atténuer les fluctuations, voir (Annexe 3)
page 110, avec une répartition d'âge quinquennale, que nous devons
repartir en âge unitaire.
Pour ce faire, nous utiliserons une méthode
d'interpolation avec jonctions lisses la méthode Karup-King,
(Monotonic Karup-King Osculatory Interpolation), voir (Annexe 7) page 114.
1.2 Ajustement de la table de mortalité
La table interpolée par la méthode de Karup-King
est limitée à l'âge de 85 ans, alors qu'en assurance vie,
on a besoin de tables dont l'âge limite dépasse 100 ans.
L'ajustement de la table obtenue au-delà de cet âge est
nécessaire.
a) L'ajustement
L'ajustement de la table complète obtenue, se fait par
la méthode de Makeham u(x) = a + b X cX, ou de
Gompertz u(x) = b. cX Le calcul des constantes se fait en 2
étapes :
· La première étape consiste à
déterminer une première évaluation des constantes a, b, c
par la méthode de King Hardy
Pour l'ajustement des tables algériennes, on
considère 20 ans comme âge d'entrée et que la table
au-delà l'âge de 75 ans suit une exponentielle de
Makeham.
b) Résultats
Une première méthode consiste à donner une
table Makehamisée, ajustée comme suit :
1) Pour la tranche d'âge [0-20 ans [, on ajuste, en
général, par un polynôme de degrés 6 ou un
polynôme de degrés 3 par intervalle. Mais comme les observations
sont interpolées par la méthode de Karup-King, et
lissées par cette dernière, il est préférable de
garder les observations comme telles.
2) Pour la tranche d'âge [20-75 ans], les deux formules
de Makeham et Gompertz ont été tentées, mais
celle de Makeham a donné de meilleurs résultats.
3) Comme les données de la tranche d'âge [20-75
ans] ont été ajustées par une loi de Makeham, les
données de 75 ans et plus seront ajustées par une exponentielle
de Makeham, (voir Table de mortalité Tv97-99 des (qx)
ajusté Annexe 5 page 111).
70
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
b.1 Comparaison des tables de mortalité :
Dans cette étape, on compare les tables utilisées
dans le secteur des assurances-vie, à savoir la table TV 88-90, voir
(Annexe 11) page 122, et la table TV et TD 97-99 Algérienne, voir (0)
page 111.
b.1.1 Comparaison des tables TV88-90 et TV97-99
Algérienne :
Figure 3 Comparaison des qx des tables TV88-90 et
TV97-99 Algérienne âge de [0-20ans [
1) La tranche [0-20 ans [ : nous pouvons constater qu'il n'y
a pas de grande divergence entre les deux tables, à l'exception d'un TMI
plus élevé. TMI (Taux de mortalité infantile) =
55.99
TM! =
|
Décès d'age 0
|
* 1000
|
|
|
Figure 4 Comparaison des qx des tables TV88-90 et
TV97-99 Algérienne âge de [20-80 ans [
2) La tranche [20-75 ans [ : on remarque que les taux de la
table Algérienne sont nettement plus élevés, que ceux de
la TV88-90.
71
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Q(x) TV97-99 Ajusté
(1)
|
Q(x) TD97-99 Ajusté
(1)
|
Moyenne
|
0,00293
|
Moyenne
|
0,00472
|
Écart-type
|
0,00290
|
Écart-type
|
0,00347
|
Variance
|
0,0000084
|
Variance
|
0,0000121
|
Minimum
|
0,00032
|
Minimum
|
0,00163
|
Maximum
|
0,01078
|
Maximum
|
0,01420
|
Table 1 Statistique descriptive des Tables TV et TD
97-99 Algériennes Ajusté tranche [20-75 ans [
Les observations font apparaitre que le taux de
mortalité des hommes est plus élevé que celui des femmes.
En effet entre [30-60 ans [ et selon la table TVTD 97-99 Algérienne, on
observe que la moyenne qx de la table TV=0,00293, et celle de la
table TD =0,00472.
Figure 5 Comparaison des qx des tables TV97-99 et
TD97-99
Ce qui nous permet d'établir l'approximation que pour
un âge x compris entre 30 et 60 ans, le q+(homme)
? 1,6 * q+(femme).
En conséquence, le fait que la table TD reflète
la mortalité masculine et la table TV la mortalité
féminine, favorise l'assureur pour les contrats d'assurance
décès souscrits par les femmes, ou pour les contrats d'assurance
en cas de vie souscrits par les hommes, lui procure un gain moyen positif
systématique que l'on peut assimiler à un chargement
technique implicite, (Petauton 1996).
Ce chargement implicite est justifié si on le
considère comme une mesure prudentielle.
2 Modélisation de Lx et du taux instantané de
mortalité en utilisant le
Modèle de Makeham (3 paramètres)
Le Modèle Makeham nommé aussi modèle de
Gompertz et Makeham, va nous permettre de lisser les taux instantanés de
mortalité ; il fait partie des modélisations dites
paramétriques (voir page 16).
Nous allons modéliser les taux instantanés de
mortalité de la population algérienne grâce à une
régression non linéaire afin d'estimer les 3 paramètres du
modèle de Makeham. Cette
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
modélisation présente bon nombres d'avantages
dont celui de sa facilité d'utilisation, une logique explicative ainsi
qu'une commodité certaine dans le calcul de la prime d'assurance sur
deux têtes. Cependant, ce modèle présente aussi certains
inconvenants, car la modélisation ne représente pas des
phénomènes tels que la mortalité infantile.
Néanmoins, c'est l'une des modélisations les plus
utilisées par les compagnies d'assurance, du fait que les assurés
sont âgés de plus de 18 ans.
Pour ce faire, nous utiliserons le logiciel XLstat?
Modélisation des données ?
Régression non linéaire, pour ne pas fausser notre
modélisation, et dans le but d'avoir une modélisation robuste
(sans bais). Nous allons sélectionner la variable explicative (Age)
à partir de 6 ans dans la Table de commutation Algérienne TD97-99
voir (Annexe 9 page 118) car, comme nous l'avons souligné, la fonction
du Modèle de Makeham ne prend pas en compte la mortalité
infantile, et ne fait pas partie de la bibliothèque des fonctions
prédéfinies dans XLstat, donc il nous reste à
éditer cette dernière.
Nous avons le taux instantané de mortalité du
modèle Gompertz Makeham Ux = A + B
·
Cx
Nous chercherons à définir les paramètres
A, B, C pour la population Algérienne. Pour cela nous
utiliserons plutôt Lx
-B ·CX
1nLx = --(A + B · Cx)
? Lx = k · e-A ·x
· e
d dx
1n C
72
Dans XLstat nous allons formuler différemment cette
expression, et nous poserons aussi k=92784, qui correspond à l'âge
x=6, l'âge de départ de notre modélisation. Comme nous
l'avons souligné plus haut, nous utiliserons la table TD97-99
Algérienne (voir Annexe 9 page 118).
Y = 92784 * Exp(--pr1 * X1 -- (pr2 * (pr3^X1)/Ln(pr3)
))
Figure 6 Régression non linéaire des Lx
(modèle Gompertz Makeham)
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
2.1 Coefficients d'ajustement de la Régression
non linéaire des Lx
la somme des carrés des résidus du
modèle
la moyenne des carrés des résidus du
modèle
la racine de la moyenne des carrés des résidus
du modèle
Observations
|
|
|
100
|
DDL
|
|
|
97
|
R2
|
|
|
1,000
|
SCE
|
58
|
886
|
853,54
|
MCE
|
|
607
|
080,96
|
RMCE
|
|
|
779,15
|
nombre d'observations le nombre de degrés de
liberté le coefficient de détermination
73
Table 2 Coefficients d'ajustement de la
Régression non linéaire des Lx (modèle Gompertz
Makeham)
Comme nous pouvons le constater, la modélisation est
fidèle avec un coefficient de détermination égal à
1.
2.2 Qualité de la régression non
linéaire modèle de Gompertz Makeham
Figure 7 Lx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Gompertz Makeham) et
Histogramme des résidus
Y = 92784 * Exp(--pr1 * X1 - (pr2 * (pr3^X1)/Ln(pr3) ))
2.3 Paramètres du modèle Gompertz Makeham
Paramètre
|
Valeur
|
Ecart-type
|
pr1: A
|
1,207E-03
|
2,807
|
pr2: B
|
3,056E-05
|
1,602E-02
|
pr3: C
|
1,104
|
8,663
|
|
Table 3 Paramètres du modèle Gompertz
Makeham
La fonction de modélisation des Lx concernant la
population Algerienne
L+ 92784 * F ·"1,207 * 1036 *
~ " 13,056 * 1036» * 1,104+
L...~1,104)¼½
Ou bien en utilisant la le Taux instantané de
mortalité
U, = 1,207 * 1036 + (3,056 * 1036»
* 1,104x)
3 Modélisation des (dx) en utilisant le
Modèle de Makeham (3 paramétrés)
Dans ce qui suit, nous allons modéliser non pas la
probabilité de décès (qx), que nous examinerons plus loin,
mais la mortalité (dx). Cette modélisation s'impose à nous
comme
74
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
une approche préliminaire dans la modélisation
des (qx). Même si nous utilisons toujours les (qx) dans le calcul des
primes, cela va nous permettre, néanmoins, de constater les âges
où se situent les écarts les plus importants entre les
observations et le modèle de Makeham. Il y a de noter que
dx = lx+i -- lx. Pour ce faire
nous allons utiliser tout simplement les
-B ·cX
estimations des (lx), à savoir lx
= k · e--A ·x · e
|
|
|
in c ; ce qui nous donne
|
-B ·c(x+i) -B ·cX
dx = k · e-A ·(x+1)
· e inc -- (k · e--A ·x · e hE c
)
Nous écrirons la formule pour l'estimation des
paramètres, toujours dans XLstat :
Y = 100000 * Exp(--pr1 * X1-- (pr2 * (pr3^X1)/Ln(pr3)
)) -- 100000
* Exp(--pr1 * (X1+1) -- (pr2 * ((pr3^(X1 +
1))/Ln(pr3) )))
Figure 8 Régression non linéaire des dx
(modèle Makeham)
Remarque : contrairement au point de départ
utilisé dans l'estimation des qx par le Modèle de Makeham ou
l6=92784, nous utiliserons, comme point de départ l0 ou k =100.000 ; car
dans le cas contraire cela aura pour conséquence de décaler le
modèle par rapport aux observations.
Toujours dans le but d'avoir un modèle robuste (sans
biais), nous ne prendrons pas en considération les âges
inférieurs à 6 ans qui représentent la mortalité
infantile.
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
3.1 Coefficients d'ajustement
Observations
|
|
|
100
|
DDL
|
|
|
97
|
R2
|
|
|
0,987
|
SCE
|
1
|
639
|
962,53
|
MCE
|
|
16
|
906,83
|
RMCE
|
|
|
130,03
|
nombre d'observations
le nombre de degrés de liberté
le coefficient de détermination
la somme des carrés des résidus du
modèle
la moyenne des carrés des résidus du
modèle
la racine de la moyenne des carrés des
résidus du modèle
75
Table 4 Coefficients d'ajustement de la
Régression non linéaire des dx (modèle
Makeham)
Figure 9 dx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Makeham) et Histogramme
des résidus
3.2 Paramètres du
modèle
Paramètre
|
Valeur
|
Ecart-type
|
pr1
|
2,36E-04
|
0,002
|
pr2
|
1,50E-04
|
0,000
|
pr3
|
1,080
|
0,000
|
Table 5 Paramètres dx du modèle
Makeham
d+ 100000 * ExF ·"2,36E " 04 * x "
11,50E " 04 * 1,08x
#172;...~1,08~¼½ - 100000
* ExF Á"2,36E " 04 * x ( 1 " ·1,50E " 04 *
¾ 1,08+7
Ln(1,08)½Â
4 Modélisation des (qx) probabilités de
décès par le modèle de Gompertz Makeham
La modélisation des probabilités de
décès annuels, par le modèle de Gompertz Makeham reste
l'une des méthodes les plus simples d'utilisation, de ce fait l'une des
plus utilisées en assurance de personnes, même si d'autres
modélisations ont vu le jour depuis cette dernière, à
l'instar du modèle de Heligman-Pollard et Kannisto, que nous avons
appliqué à la table TVTD 97-99 Algérienne voir (Annexe 14)
et (Annexe 15) page 127 et 128 respectivement.
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Observations
|
104,000
|
DDL
|
101,000
|
R2
|
0,998
|
SCE
|
0,006
|
MCE
|
0,000
|
RMCE
|
0,008
|
Observations
la somme des carrés des résidus du
modèle
la moyenne des carrés des résidus du
modèle
la racine de la moyenne des carrés des résidus
du modèle
le nombre de degrés de liberté le coefficient
de détermination
76
Table 6 Coefficients d'ajustement de la
Régression non linéaire des qx (modèle
Makeham)
Figure 10 Régression non linéaire des
qx (modèle Makeham)
u+ = a + b cX La fonction
représente le taux instantané de mortalité (voir page
17)
Paramètre
|
Valeur
|
Ecart-type
|
a
|
3,38E-05
|
4,17E-03
|
b
|
5,41E-05
|
0,00
|
c
|
1,10
|
0,00
|
Table 7 Paramètres qx du modèle
Makeham
u+ = 3,38 1036» + 5,41
1036» x 1,10+
Figure 11 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Makeham) et Histogramme
des résidus
77
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
La mortalité est un phénomène continu dans
le temps. Il nous sera donc possible de passer d'une écriture d'une
variable discrète qui est le taux annuel de mortalité
(qx) à une variable continue (ux) qui est le taux
instantané de mortalité, ou inversement (voir page 14).
9
;+~< = " 9 ln <F+,
ou alors F+ = 1 " *+ = 1 " UxF(">;++<
_<).
(qx) TD 97-99 Ajusté par le Modèle de Gompertz
Makeham
|
Moyenne
|
0,08228
|
Écart-type
|
0,16037
|
Variance de l'échantillon
|
0,02572
|
Minimum
|
0,00009
|
Maximum
|
0,74950
|
Médiane
|
0,00671
|
Nombre d'échantillons
|
104
|
Niveau de confiance(95%)
|
0,03119
|
Table 8 Statistique descriptive des (qx)
table TD 97-99 Ajustés par le Modèle le Gompertz
Makeham
78
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Section 3 Etude du portefeuille de contrats de la Trust
assurance de personnes
1 Analyse du portefeuille de contrats du point de vue
quantitatif
Nous allons comparer les différentes polices
d'assurances afin de voir la composition du portefeuille de contrats de la
Trust assurance. Dans ce cadre nous posons l'hypothèse de deux aspects,
l'un quantitatif, en comparant la production par le montant des primes pour les
différentes polices d'assurances, et l'autre qualitatif en comparant le
nombre de contrats qui sont gérés par la compagnie d'assurance,
étant entendu que les termes quantitatif pour les montants et qualitatif
pour le nombre de contrats, ne sont pas des indicateurs suffisants.
Néanmoins, ils nous permettent d'avoir une idée de la composition
ainsi de la structure du portefeuille de contrats.
Nous avons, dans un premier temps, établi un tableau
représentatif de la production de la Trust assurance de personnes,
après avoir consolidé les données relatives aux
différentes années (voir Annexe 12 Production de la Trust
Assurance de personnes par police d'assurance de 2007 à 2010 page 124).
Le tableau qui suit est tiré de ce dernier, et
représente les primes nettes.
Primes nettes = (primes des nouvelles affaires +
primes des contrats renouveles + les avenant au contrat "augmentation ou
diminution du capital assure"- annulations).
Police d'assurance
|
|
2007
|
|
|
2008
|
|
|
2009
|
|
|
2010
|
|
Moyenne
|
En %
|
Assurance voyage Assistance
|
35
|
174
|
320
|
43
|
873
|
263
|
45
|
653
|
056
|
52
|
745
|
183
|
44
|
361
|
455
|
40,17%
|
Groupe
|
14
|
559
|
627
|
21
|
979
|
235
|
25
|
186
|
857
|
41
|
811
|
612
|
25
|
884
|
333
|
23,44%
|
Individuel accident (Trust 1)
|
13
|
183
|
155
|
11
|
326
|
997
|
8
|
204
|
401
|
9
|
091
|
227
|
10
|
451
|
445
|
9,46%
|
Individuel accident (Trust 2)
|
2
|
384
|
511
|
|
19
|
880
|
|
22
|
008
|
|
209
|
648
|
|
659
|
012
|
0,60%
|
Individuel accident (Trust 3)
|
|
|
-
|
|
19
|
345
|
|
|
-
|
|
1
|
935
|
|
5
|
320
|
0,00%
|
Individuel accident Collectif
|
|
|
-
|
3
|
736
|
923
|
5
|
019
|
445
|
5
|
546
|
706
|
3
|
575
|
769
|
3,24%
|
Plan de protection Caractérisé
|
|
88
|
173
|
|
79
|
357
|
|
102
|
564
|
|
8
|
126
|
|
69
|
555
|
0,06%
|
Plan de protection Constant
|
|
167
|
222
|
|
380
|
105
|
|
118
|
208
|
|
342
|
112
|
|
251
|
912
|
0,23%
|
Plan de protection Epargne
|
|
872
|
014
|
|
466
|
123
|
|
280
|
909
|
|
397
|
786
|
|
504
|
208
|
0,46%
|
Plan de protection Familiale
|
|
163
|
277
|
|
615
|
994
|
|
337
|
763
|
|
299
|
028
|
|
354
|
016
|
0,32%
|
Plan de protection Prospérité
|
1
|
749
|
043
|
|
346
|
298
|
|
840
|
661
|
|
529
|
899
|
|
866
|
475
|
0,78%
|
Temporaire Décès (Crédit)
|
17
|
644
|
766
|
24
|
086
|
269
|
15
|
865
|
200
|
36
|
260
|
275
|
23
|
464
|
128
|
21,24%
|
Total général
|
85
|
986
|
108
|
106
|
929
|
789
|
101
|
631
|
072
|
147
|
243
|
537
|
110
|
447
|
626
|
100%
|
Table 9 Moyenne du montant des primes nettes par
police d'assurance, période de 2007 à 2010 (Unité
DA)
Après une rapide lecture du tableau de la production
par police d'assurance pour la période 2007 à 2010, nous
remarquons que :
> l'assurance voyage représente de 40,17%, soit une
moyenne de production de 44.361.455DA
> l'assurance groupe représente 23,44% de la
production soit une moyenne de 25.884.333DA
> l'assurance temporaire décès
représente 21,24% soit une moyenne de 23.464.128DA
79
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
> l'assurance individuelle accident (Trust 1)
représente 9,46% de la production soit 10.451.445DA
Nous pouvons ainsi en déduire que l'assurance voyage,
l'assurance groupe, l'assurance temporaire décès et l'individuel
accident (Trust 1) représentent plus de 94% soit (104.161.360DA) d'une
production globale de 110.447.626DA, qui a été estimée sur
la moyenne de la période allant de 2007 à 2010.
Cette première estimation nous renseigne sur la
composition du portefeuille de contrats de la Trust assurance, qui est un
portefeuille hétérogène, dont le principal facteur de
production reste l'assurance voyage.
Nous pouvons expliquer cela par le fait que l'assurance
voyage, dans le domaine de l'assurance de personnes, reste une obligation,
contrairement aux autres polices d'assurances qui restent un choix de
l'assuré.
La quantité de production représente un aspect
du portefeuille de contrats. Cette information ne suffit pas à nous
renseigner sur la composition du portefeuille de contrats gérés
par la compagnie d'assurance, comme nous l'avons indiqué dans notre
hypothèse. Certes, nous avons là une information, ou plutôt
une indication sur le portefeuille, mais celle-ci demeure, néanmoins,
insuffisante. Aussi il est nécessaire de la compléter par une
analyse d'un point de vue qualitatif.
2 Analyse du portefeuille de contrat d'un point de vue
qualitatif
Nous allons comparer la production en nombre de contrats
gérés par l'entreprise. En effet, si les primes
représentent les montants annuels encaissés par la compagnie
d'assurance, le nombre représente les contrats qui sont à
l'origine de ces primes.
Police d'assurance
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Moyenne
|
En %
|
Assurance voyage Assistance
|
13 942
|
17 691
|
18 747
|
19 447
|
17 457
|
60,24%
|
Groupe
|
36
|
53
|
35
|
52
|
44
|
0,15%
|
Individuel accident (Trust 1)
|
10 708
|
7 758
|
7 440
|
8 021
|
8 482
|
29,27%
|
Individuel accident (Trust 2)
|
1 111
|
1
|
2
|
12
|
282
|
0,97%
|
Individuel accident (Trust 3)
|
-
|
11
|
-
|
6
|
4
|
0,01%
|
Individuel accident Collectif
|
-
|
639
|
418
|
386
|
361
|
1,24%
|
Plan de protection Caractérisé
|
12
|
16
|
3
|
2
|
8
|
0,03%
|
Plan de protection Constant
|
8
|
27
|
9
|
10
|
14
|
0,05%
|
Plan de protection Epargne
|
52
|
176
|
40
|
44
|
78
|
0,27%
|
Plan de protection Familiale
|
26
|
106
|
40
|
39
|
53
|
0,18%
|
Plan de protection Prospérité
|
87
|
109
|
30
|
22
|
62
|
0,21%
|
Temporaire Décès (Crédit)
|
2 216
|
3 641
|
2 486
|
196
|
2 135
|
7,37%
|
Total général
|
28 198
|
30 228
|
29 250
|
28 237
|
28 978
|
100%
|
|
Table 10 Moyenne du nombre de contrats par police
d'assurance, période de 2007 à 2010
Du point de vue du nombre de contrats, l'assurance voyage
représente 60,24% des contrats souscrits en moyenne soit 17.457 contrats
pour la période 2007- 2010, engendrant 40,17% de la production en termes
de primes, confortant ainsi notre première estimation du
80
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
portefeuille contrats, basée sur le montant des
primes. Par ailleurs il y a lieu de noter que l'assurance groupe qui ne
représente que 0,15% du total du nombre de contrats, engendre plus de
23% de la production en termes de montant.
Ainsi, nous pouvons dire qu'un portefeuille de contrats ne se
mesure pas exclusivement par le montant des primes. En effet, il est
impératif d'introduire une dimension qui représente le nombre de
contrats, car se fier uniquement au montant des primes, engendrerait une erreur
inéluctable d'estimation, d'où l'analyse du nombre de contrats
qui, rappelons-le, sont à l'origine des primes. Ainsi nous pouvons dire
que l'estimation d'un portefeuille de contrats n'est pas une discipline
unidimensionnelle.
3 Evolution du portefeuille de contrats
Nous pouvons approfondir d'avantage cette analyse du
portefeuille de contrats en introduisant une autre dimension. A cet effet, nous
allons observer l'évolution des polices d'assurances, qui sont
prépondérantes dans ce portefeuille de contrats, tant au point de
vue quantitatif (montants des primes), que qualitatif (nombres de contrats).
Police d'assurance
|
Variation 07/08
|
Variation 08/09
|
Variation 09/10
|
Tendance
|
Assurance voyage Assistance
|
+24,73%
|
+4,06%
|
+15,53%
|
|
Groupe
|
+50,96%
|
+14,59%
|
+66,01%
|
|
Individuel accident (Trust 1)
|
-14,08%
|
-27,57%
|
+10,81%
|
|
Temporaire Décès (Crédit)
Globle
|
+36,51%
+24,36%
|
-34,13%
-4,96%
|
+128,55%
+44,88%
|
|
|
|
Table 11 Evolution du montant des primes entre 2007
et 2010
Nous pouvons constater que le montant des primes de
l'assurance voyage a connu une augmentation de 24,73% entre 2007 et 2008, par
rapport à une variation globale de 24,36% (toutes polices d'assurance
confondues). L'augmentation la plus importante reste celle de l'assurance
groupe estimée à 50,96%.
Pour l'exercice 2008-2009, on remarque une diminution du
montant des primes (-4,96%), due vraisemblablement, à une diminution du
montant des primes de l'assurance temporaire décès (-34,13%),
ainsi que l'individuel accident (Trust 1) (-27,57%).
L'exercice 2009-2010 reste, à l'évidence, une
année où la production connait un essor considérable, avec
une augmentation de près de 44,88% pour l'ensemble des polices
d'assurance de la Trust assurance de personnes, avec au premier plan
l'assurance temporaire décès (+128,55%), et l'assurance groupe
(+66,01%).
Police d'assurance
|
Variation 07/08
|
Variation 08/09
|
Variation 09/10
|
Tendance
|
Assurance voyage Assistance
|
+26,89%
|
+5,97%
|
+3,73%
|
|
Groupe
|
+47,22%
|
-33,96%
|
+48,57%
|
|
Individuel accident (Trust 1)
|
-27,55%
|
-4,10%
|
+7,81%
|
|
Temporaire Décès
(Crédit)
|
+64,31%
|
-31,72%
|
-92,12%
|
|
Globale
|
+7,20%
|
-3,24%
|
-3,46%
|
|
|
81
Chapitre III : Elaboration et étude du cas
Trust Algérie
Table 12 Evolution du nombre de contrats entre 2007
et 2010
Le tableau ci-dessus, représente l'évolution du
nombre de contrats, avec une augmentation, pour l'année 2008 de
près de 7,2% ; cette augmentation est due en premier lieu, à
l'assurance temporaire décès (+64,31%) et à l'assurance
groupe (+47,22%), ainsi qu'une diminution du nombre de contrats individuel
accident (Trust1) de (-27,55%) ; ceci explique sa diminution en termes de
montants.
Pour l'exercice 2009, on observe une diminution globale
(-3,24%), du fait de la diminution du nombre de contrats pour l'assurance
temporaire décès (-31,72%), et l'assurance groupe (-33,96%).
L'exercice 2010 marque des changements d'ordre
stratégique, car nous pouvons constater une augmentation du montant des
primes (+44,88%) inversement non-proportionnelle à la diminution du
nombre de contrats (-3,46%).
L'assurance temporaire décès enregistre une
diminution importante en termes de nombre de contrats de (-92,12%) qui passe de
2486 contrats en 2009 à 196 contrats, en 2010 (voir Table 12 page 81).
Paradoxalement, nous constatons l'augmentation du montant des primes en 2010
(+128,55%) soit un montant de 36.260.275DA (voir Table 9 page 78).
Nous pouvons ainsi conclure que l'augmentation du nombre de
contrats ne se traduit pas nécessairement par l'augmentation du montant
des primes généré. A l'inverse, une augmentation du
montant des primes ne signifie pas une augmentation du nombre de contrats. Pour
pallier cela, nous devons prendre en considération le montant des primes
générées pour chaque contrat en calculant, à titre
indicatif, le montant moyen généré par type de contrat.
Police d'assurance
|
2007
|
|
2008
|
|
2009
|
|
2010
|
|
Assurance voyage Assistance
|
2
|
523
|
2
|
480
|
2
|
435
|
2
|
712
|
Groupe
|
404
|
434
|
414
|
703
|
719
|
624
|
804
|
069
|
Individuel accident (Trust 1)
|
1
|
231
|
1
|
460
|
1
|
103
|
1
|
133
|
Temporaire Décès (Crédit)
|
7
|
962
|
6
|
615
|
6
|
382
|
185
|
001
|
Globale
|
3
|
049
|
3
|
537
|
3
|
475
|
5
|
215
|
|
Table 13 Moyenne de la prime par police d'assurance
de 2007 à 2010
L'examen du tableau ci-dessus, indique, sans aucune surprise,
que les contrats qui génèrent la prime la plus importante sont
les contrats assurance groupe. En moyenne, chaque contrat groupe
génère une prime de 404.434 DA en 2007 et qui double en quatre(4)
ans pour passer à 804.096 DA en 2010. Nous pouvons ainsi constater que
la Trust assurance adopte une stratégie adéquate concernant
l'assurance groupe.
L'assurance temporaire décès avec une prime de
7.962DA et l'assurance voyage avec une prime de 2.523DA pour 2007
représentent, au côté de l'assurance groupe la tête
de file du portefeuille de contrats de la Trust assurance de personnes, comme
nous avons eu l'occasion de le constater au préalable, car elles
s'imposent par le nombre (voir Table 10).
82
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Cela va nous inciter à examiner l'évolution de
la moyenne de ces primes, comprendre les paramètres qui influencent
cette dernière.
Table 14 Evolution de la prime moyenne par police
d'assurance par rapport à 2007
La moyenne par police d'assurance ainsi que
l'évolution de cette dernière représente un bon
indicateur. La variation non pas année par année mais par rapport
à l'année de référence (2007), nous permet de
constater une augmentation considérable de la prime moyenne de
l'assurance temporaire décès (+2223,43%) par rapport à
2007 ?
Cela est dû à la conjugaison de deux effets, une
augmentation du montant des primes (+128,55%) voir (Table 11), et une
diminution du nombre de contrats (-92,12%) voir (Table 12).
Cette augmentation est due en grande partie à l'accord
conclu avec la Société Générale car ce dernier
même si il a toutes les qualités d'un contrat groupe ne l'est pas,
ce type de contrat est dénommé contrat groupe ouvert à
l'adhésion, et d'autre part l'augmentation est justifiée par une
convention ( les contrats temporaires décès
bénéficies des mêmes avantages liés à un
contrat groupe avec un taux similaire).
Par ailleurs, on constate une augmentation de la prime moyenne
pour l'assurance groupe (+98,81%) par rapport à 2007 et de l'assurance
voyage (+7,51%). Globalement, la prime d'assurance connait une augmentation en
2010 par rapport à 2007 de +71% toutes branches confondues.
3.1 Taux d'annulation
Juridiquement les deux parties peuvent rompre le contrat
d'assurance dans le cas où l'un ou l'autre ne respecte pas les
obligations liées à ce dernier (Code des Assurances Art. 109).
Le taux d'annulation reste très important dans la
détermination de la population de l'assureur et en conséquence de
son portefeuille de contrat (voir
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Structure de la population de l'assureur, page 21). Il reste
indispensable dans l'élaboration de la population de l'assureur et la
conception d'une loi de chute, aussi dénommé "S(x), taux de
départ". (Petauton 1996)
Police d'assurance
Assurance voyage Assistance
|
2007
12,96%
|
2008
15,62%
|
2009
16,96%
|
2010
11,09%
|
Moyenne
14,16%
|
Groupe
|
-
|
6,511%
|
4,175%
|
0,840%
|
3,84%
|
Individuel accident (Trust 1)
|
0,029%
|
0,085%
|
0,052%
|
0,059%
|
0,06%
|
Temporaire Décès (Crédit)
|
0,207%
|
0,408%
|
0,311%
|
1,053%
|
0,49%
|
Global
|
6,56%
|
9,15%
|
11,09%
|
6,75%
|
8,39%
|
|
Table 15 Taux d'annulation par police d'assurance
pour la période 2007 à 2010
nouvelles affaires
Le taux d'annulation = annulation
x 100, voir (Annexe 12 page 124).
83
Nous pouvons ainsi constater que la baisse de la production
pour l'exercice 2009 est due à une augmentation du taux d'annulation
global (11,09%) du fait, en grande partie de l'augmentation du taux
d'annulation de l'assurance voyage (16,96%).
4 Provisions mathématiques
Dans le but de calculer les provisions mathématiques,
nous allons utiliser un modèle dit statique, qui ne traite que les
contrats en cours à partir d'une situation, et une date initiale. Ce
modèle simule un vieillissement des contrats en stock ; mais à la
différence du modèle dynamique, il ne tient pas compte des
nouveaux contrats.
Aussi, et afin d'avoir une projection du développement
de ces contrats, nous utiliserons la base de données dont nous disposons
et qui contient un descriptif de 294 contrats, dont 45 contrats d'assurance
temporaire décès à capital fixe, représentent par
les différents plans de protections, ces types de contrats ne peuvent
faire l'objet de rachat ART. 90 (MODIFIE PAR L'ART. 21 L
06-04). Nous extrairons de cette base et pour chaque
assuré, les informations nécessaires à
l'élaboration des provisions mathématiques pour les contrats
d'assurance temporaire décès, à savoir l'âge de
l'assuré, la durée du contrat d'assurance.
Nous posons l'hypothèse de travail que l'application
d'un modèle statique, (voir page 44) et que le calcul de ces provisions
mathématiques que nous allons élaborer sur cette base de
données et qui représente pour nous l'échantillon, est
loin de refléter la réalité qui nécessiterait
d'avoir une base de données de tous les contrats en cours et
actualisés au moment de l'estimation et que le calcul doit être
effectué contrat par contrat.
Cependant, cela ne vas pas nous empêcher d'exploiter
cette base de données dans le but de calculer les provisions
mathématiques (PM). A cet effet, nous utiliserons ce qui pourrait
donner, éventuellement, matière à une controverse,
à savoir la moyenne du portefeuille, à laquelle nous appliquerons
pour le calcul des (PM) la méthode rétrospective,
84
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
xV k = ( Ep 2* E'
2 )- EOE 2
EE
2
A l'évidence, cette méthode n'a pas la
prétention de calculer des provisions mathématiques (PM) à
des fins de comptables, mais seulement de pouvoir constater l'évolution
de ces dernières dans le temps.
Il y a lieu de rappeler que dans la pratique, les
modèles utilisés pour calculer les provisions
mathématiques, sont issus de modèles actuariels existants et qui
bénéficient d'un développement effectués par les
actuaires, en la matière.
|
Moyenne de l'Age
|
Moyenne de la duree Moyenne du Capital Deces
|
Mixte
|
45,81
|
15,55
|
529 318,84
|
Plan de protection Epargne
|
48,23
|
16,19
|
551 063,83
|
Plan de protection Prospérité
|
40,64
|
14,18
|
482 863,64
|
Temporaire Décès
|
40,92
|
11,04
|
4 528 040,35
|
Plan de protection Caractérisé
|
43,67
|
5,00
|
550 000,00
|
Plan de protection Constant
|
37,44
|
6,89
|
4 111 111,11
|
Plan de protection Familiale
|
37,91
|
14,39
|
386 363,64
|
Temporaire Décès (Crédit)
|
41,61
|
10,73
|
5 374 494,88
|
Total général
|
42,07
|
12,10
|
3 589 564,89
|
|
Table 16 Moyenne de l'âge de la durée
et du capital décès des assurés de l'échantillon
étudié pour l'année 2010
Le tableau ci-dessus, met en évidence, un certain
nombre d'informations indispensables à notre étude. Ainsi nous
pouvons dire que pour la branche de l'assurance temporaire décès
(capital fixe) , l'âge moyen de l'assuré est de 38,2ans, et qu'il
assure une somme moyenne de 1.142.222,22DA pour une durée moyenne de
12,27ans. Aussi nous utiliserons pour le calcul des (PM) la table de
mortalité Algérienne TD 97-99, pour (i=3,5).
Ce qui nous donne la distribution suivante des (PM) pour chaque
année
k
|
nAx
|
nax
|
nEx
|
nPx
|
xVk
|
PM
|
0
|
0,0000
|
0,0000
|
1,0000
|
0,0040
|
0,0000
|
0,00
|
1
|
0,0029
|
1,0000
|
0,9634
|
0,0040
|
0,0011
|
1 292,87
|
2
|
0,0058
|
1,9634
|
0,9279
|
0,0040
|
0,0021
|
2 452,68
|
3
|
0,0087
|
2,8913
|
0,8936
|
0,0040
|
0,0030
|
3 459,75
|
4
|
0,0118
|
3,7849
|
0,8604
|
0,0040
|
0,0037
|
4 280,06
|
5
|
0,0149
|
4,6454
|
0,8283
|
0,0040
|
0,0043
|
4 891,05
|
6
|
0,0180
|
5,4737
|
0,7972
|
0,0040
|
0,0046
|
5 255,44
|
7
|
0,0212
|
6,2709
|
0,7671
|
0,0040
|
0,0047
|
5 347,22
|
8
|
0,0246
|
7,0379
|
0,7378
|
0,0040
|
0,0045
|
5 111,62
|
9
|
0,0280
|
7,7758
|
0,7095
|
0,0040
|
0,0040
|
4 517,63
|
10
|
0,0315
|
8,4853
|
0,6821
|
0,0040
|
0,0031
|
3 504,67
|
11
|
0,0352
|
9,1674
|
0,6554
|
0,0040
|
0,0018
|
2 021,70
|
12
|
0,0389
|
9,8228
|
0,6296
|
0,0040
|
0,0000
|
0,00
|
|
Table 17 Provision mathématique d'une
assurance temporaire décès, prime et durée moyenne
estimée
85
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
> xVk =
(nPP* nax )- nAx, (PM)
"méthode rétrospective" nEx
> A+:?····· =
ú23ú24E
X2 (Prime pure d'une assurance
décès temporaire de n années)
> aÊx:n = u23u24E
X2
|
(Annuité viagère temporaire de n années
payable à terme anticipé).
|
|
> ?E+ ~
X24E
X (Capital différé de n
années)
> 7k+ ~
OE2:~~ ······
'Ê2:12
······
|
(Prime annuelle)
|
|
> Dans notre cas l'âge de l'assuré (x)=38,2 au
moment de la souscription, ... = [ /k E {1,2,
...,12}
> (Voir aussi Annexe 16 Fonctions Commutations page 129).
Figure 12 Courbe de répartition des Provisions
Mathématiques assurance temporaire décès
Le graphe ci-dessus nous donne déjà une
première vision de ce qu'est, ou plutôt de ce que sera la
distribution des provisions mathématique pour un contrat temporaire
décès. Rappelons que nous avons utilisé pour cela la
moyenne pour estimer les différents paramètres nécessaires
au calcul des (PM), et que nous estimons dans ce cas, être le plus
représentatif de ce type de police.
Aussi, nous poserons un interval de confiance pour
(á=0,05), car rappelons-le, les observations sont
réalisées sur un échantillon de contrats temporaire
décès.
A des fins pratiques, et en utilisant un raisonnement
empirique, nous pourrions user de ce type de raisonnement pour calculer les
(PM). Cependant, cela suppose qu'il n'y a pas de distorsion entre les contrats
de même type, ce qui n'est jamais le cas. Cela dit, nous posons ici, un
niveau de confiance supportable pour un échantillon de cette ampleur.
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Le tableau ci-dessous représente l'interval de
confiance supérieur et inferieur pour notre estimateur de la (PM)
Moyenne
|
3
|
241,13
|
|
|
|
|
|
Ecart.type
|
1
|
849,21
|
I.C 95%
|
1
|
005,22
|
k
|
|
PM
|
IC Inf
|
IC Sup
|
0
|
|
0,00
|
-1
|
005,22
|
1
|
005,22
|
1
|
1
|
292,87
|
|
287,65
|
2
|
298,10
|
2
|
2
|
452,68
|
1
|
447,46
|
3
|
457,90
|
3
|
3
|
459,75
|
2
|
454,53
|
4
|
464,98
|
4
|
4
|
280,06
|
3
|
274,84
|
5
|
285,28
|
5
|
4
|
891,05
|
3
|
885,83
|
5
|
896,27
|
6
|
5
|
255,44
|
4
|
250,22
|
6
|
260,66
|
7
|
5
|
347,22
|
4
|
342,00
|
6
|
352,44
|
8
|
5
|
111,62
|
4
|
106,40
|
6
|
116,84
|
9
|
4
|
517,63
|
3
|
512,41
|
5
|
522,85
|
10
|
3
|
504,67
|
2
|
499,45
|
4
|
509,89
|
11
|
2
|
021,70
|
1
|
016,48
|
3
|
026,93
|
12
|
|
0,00
|
-1
|
005,22
|
1
|
005,22
|
Table 18 Provisions mathématique assurance
temporaire décès IC 95%
86
Figure 13 Provisions mathématique assurance
temporaire décès IC95%
87
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
5 Assurance voyage
Comme nous avons eu l'occasion de le remarquer (voir page 78),
l'assurance voyage représente une part importante de la production ; ce
qui va susciter note intérêt dans un premier temps. D'un autre
coté l'assurance voyage est une particularité de l'assurance de
personnes, car elle couvre l'assuré mais aussi ses biens, les retards et
les annulations, qui n'ont rien à voir avec l'âge de
l'assuré. Aussi nous pouvons constater que la prime d'assurance est le
fruit d'un facteur lié à l'âge (ce qui est le propre de
l'assurance de personnes), mais aussi d'autres facteurs qui ne sont pas
liés à l'âge.
Cela nous amène à nous intéresser aux
modalités de la tarification liée à cette police
d'assurance qui, vraisemblablement, varie selon deux critères à
savoir l'âge de l'assuré et la durée du séjour. Nous
déterminerons aussi le facteur le plus influent sur la prime de
l'assurance voyage.
Pour ce faire, nous allons reporter les données du
tableau de contingence sur un nouveau tableau représentant les primes en
fonction des deux facteurs, à savoir la durée et l'âge dans
le but de déterminer la matrice de corrélation.
Table 19 Matrice de corrélation variable
dépendante (la prime), variables explicatives (âge et nombre de
jours)
Comme nous le montre la matrice de corrélation, nous
pouvons remarquer que le montant de la prime est expliqué par la
durée du séjour et l'âge de l'assuré :
> la durée du séjour explique 75,31% du
montant de la prime > l'âge de l'assuré explique 24,68% du
montant de la prime
Là réside la spécificité de cette
police d'assurance qui fait partie de l'assurance de personnes, même si
en réalité 75,31% du montant de cette dernière peut
être assimilé à de l'assurance non-vie, car
l'évènement aléatoire n'est pas lié à
l'âge de l'assuré. A titre d'exemple, il n'y a aucun lien entre la
perte de bagage ou la prolongation du séjour et l'âge de
l'assuré. Cependant les indemnités liées à cette
police d'assurance sont forfaitaires ; ce qui est le propre de l'assurance de
personnes. Cela implique que l'assurance voyage est un produit hybride ; c'est
pour cette raison que nous allons la décomposer et étudier chaque
facteur à part. Nous allons examiner, respectivement, l'évolution
de la prime d'assurance par rapport à l'âge et à la
durée du séjour.
88
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
5.1 Variation de la prime par rapport à
l'âge
Figure 14 Régression non linéaire de la
prime par rapport à l'âge de l'assuré
Table 20 Coefficients d'ajustement de la
régression non linéaire (prime par âge de
l'assuré)
Nous pouvons constater que la moyenne de la prime est de
2790,47 Da, et qu'elle évolue de façon exponentielle ; ce qui est
caractéristique d'une police d'assurance liée à
l'âge de l'assuré.
Figure 15 Prime observée par rapport à
la prime estimer par le modèle non linéaire et histogramme des
résidus
89
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Table 21 Statistiques descriptives de l'âge et
de la prime
Table 22 Paramètres du modèle de la
régression non linéaire
Prime = 1941,763 + 1,467 * Exp(0,101 * Age)
Figure 16 Régression linéaire de la
prime par rapport à la durée du séjour
Table 23 Coefficients d'ajustement de la
régression linéaire de la prime par la durée du
séjour
5.2 Variation de la prime par rapport à la
durée de séjour
Figure 17 Prime observée par rapport à
la prime estimer par le modèle linéaire et histogramme des
résidus
Prime = 1688,75 + 61,52 * Nbr Jours
Table 24 Statistiques descriptives de la durée
du séjour et de la prime
Table 25 Paramètres du modèle de la
régression linéaire
90
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
91
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
6 Comparaison de deux assurances groupes
Pour bien appréhender le risque lié à
l'assurance groupe, nous allons comparer deux assurances groupe (voir page11).
Ces échantillons vont nous permettre, dans un premier temps, de voir la
composition du portefeuille des assurés, et à travers ceci de
voir les étapes nécessaire à l'estimation du risque d'un
portefeuille de contrats. Pour ce faire nous comparons le portefeuille de
contrat de Wataniya Telecom Algérie composé de 1855
assurés, et celui de Société Générale
composé de 9099 assurés.
La première étape consiste à calculer
l'âge de chaque assuré pour l'année 2011 et de calculer
dans une deuxième étape, les fréquences pour chaque
âge.
6.1 Etude de l'assurance groupe de la
Société Générale
D'après l'histogramme de distribution des effectifs,
nous pouvons poser l'hypothèse que la distribution de l'effectif suit
une loi normale. A cet effet, nous utilisons dans XLstat dans
modélisation des données, l'ajustement d'une loi de
probabilité.
a) Paramètres estimés des
assurés de la Société
Générale
Table 26 Paramètres estimés de la
distribution des assurés de la Société
Générale
a.1 Statistiques estimées des paramètres de
la loi Normale
Table 27 Statistiques estimées à
partir des données Société Générale et
calculées à partir des estimateurs des paramètres de la
loi Normale
Le test non paramétrique de Kolmogorov-Smirnov (K-S),
consiste à mesurer l'écart maximum qui existe entre la fonction
de densité cumulée observée (ou tout simplement les
fréquences cumulées), et la fonction de répartition
théorique qui nécessite l'utilisation de la table de Kolmogorov.
Sous l'hypothèse nulle (H0), cet écart est faible et la
répartition des observations s'intègre dans une distribution
théorique.
Dans notre cas, les observations représentent
l'âge des assurés de la Société
Générale, comparé à la répartition
théorique de la loi normale pour (á=0,05). Nous
avons préalablement estimé les paramètres
nécessaires au test (K-S), à savoir la moyenne (47,04), et
l'écart-type (9,42). (Il y a lieu de signaler que le test de (K-S) a
été effectué avec SPSS? test non
paramétrique).
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
a.2 Test de Kolmogorov-Smirnov
Table 28 Test de Kolmogorov-Smirnov de sur la
distribution de la Société Générale pour une loi
Normale
a.3 Interprétation du test de K-S
> Hypothèse nulle (H0), l'échantillon
suit une loi Normale
> Hypothèse alternative (H1), l'échantillon ne
suit pas une loi Normale
Etant donné que la valeur de signification asymptotique
bilatérale est inférieure au niveau de signification
(á=0,05), on doit retenir l'hypothèse nulle (H0)
et rejeter l'hypothèse alternative (H1).
Nous pouvons donc conclure que la distribution testée suit
une loi gaussienne de paramètre (47,04 ; 9,42) pour
(á=0,05)
L'âge moyen arithmétique du groupe
dénommé âge moyen actuariel du groupe, sera d'une grande
utilité, pour établir une tarification adéquate.
92
Figure 18 Effectif observés et
théorique des assurés de la Société
Général
93
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Figure 19 Histogramme de densité et
fonction de répartition des fréquences cumulés des
assurés de la Société
Générale
6.2 Etude de l'assurance groupe de Wataniya Telecom
Algérie
De même, nous estimons préalablement les
paramètres de la distribution nécessaires au test (K-S), à
savoir la moyenne et l'écart-type et nous utiliserons SPSS?
test non paramétrique? test de (K-S). Les
observations représentent l'âge des assurés de la Wataniya
Télécom Algérie, comparé à la
répartition théorique d'une loi normale
(á=0,05).
Table 29 Paramètres estimés de la
distribution des assurés de Wataniya Télécom
Algérie
a.1 Statistiques estimées paramètres de la loi
Normale
Table 30 Statistiques estimées à
partir des données Wataniya Télécom Algérie et
calculées à partir des estimateurs des paramètres de la
loi Normale
94
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
Figure 20 Effectif observés et
théorique des assurés de Wataniya Telecom
Algérie
Figure 21 Histogramme de densité et
fonction de répartition des fréquences cumulés des
assurés de la Wataniya Telecom Algérie
a.2 Test de Kolmogorov-Smirnov
Table 31 Test de Kolmogorov-Smirnov de sur la
distribution de Wataniya Telecom Algérie pour une loi
Normale
95
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
a.3 Interprétation du test de K-S
> Hypothèse nulle (H0), l'échantillon
suit une loi Normale
> Hypothèse alternative (H1), l'échantillon ne
suit pas une loi Normale
Etant donné que la valeur de signification asymptotique
bilatérale est inférieure au niveau de signification
(á=0,05), on doit retenir l'hypothèse nulle (H0)
et rejeter l'hypothèse alternative (H1).
Nous pouvons donc conclure que la distribution testée
suit une loi gaussienne de paramètre (32,39 ; 5,83)
6.3 Mesurer et comparer le risque
L'estimation ci-dessus nous renseigne sur les distributions
des âges pour chaque assurance groupe, mais ne permet toujours pas de
mesurer le risque affecté. En effet, même si nous connaissons
cette distribution, nous devons y affecter une probabilité de
décès (dx), lui correspondant.
Pour cela, nous utiliserons le modèle Makeham
étudié précédemment (voir Figure 8
Régression non linéaire des dx (modèle Makeham) page 74),
afin d'établir une fonction de risque pour chaque portefeuille de
contrat, qui représente le produit de la distribution des assurés
par âge, par la probabilité de décès
(dx).
Pour mesurer le risque du contrat groupe Société
Générale, nous utiliserons les âges
représentés par une loi gaussienne de paramètres
N-'(47,04 ; 9,42) pondéré par leurs
probabilités. Il en est de même pour Wataniya Telecom
Algérie représenté par la loi gaussienne de
paramètre N-'(32,39 ; 5,83).
|
Wta
|
SG
|
i de x
|
32,40
|
47,05
|
o de x
|
5,84
|
9,43
|
i de qx
|
2,60E-05
|
7,74E-05
|
o de qx
|
4,51E-05
|
9,64E-05
|
|
qx(1)
|
2,01E-03
|
5,56E-03
|
qx (1) la probabilité de décès
correspondant à la moyenne d'âge pour les deux distributions
respectivement (2,01E-03) pour un âge x=32,4 et
(5,56E-03) pour l'âge x=47,05. Nous pouvons constater que
l'assurance groupe de la Société Générale
représente un risque plus important que celui de Wataniya Telecom
Algérie. Cependant on ne peut se contenter de cette estimation du
risque, du fait que la distribution n'est pas équiprobable, les
probabilités qui y sont affectées suivant une loi de type
exponentielle (Gompertz Makeham).
Avant de calculer la moyenne du risque pour chaque contrat
assurance groupe, nous devons pondérer les deux distributions avec les
probabilités correspondantes. Ce n'est que
96
Chapitre III : Elaboration et étude du cas Trust
Algérie
par la suite que nous calculerons la moyenne pour obtenir les
résultats suivants u (qx) de WTA égale
2,60E-05, celui de SG correspond à 7,74E-05. Cela
conforte la première estimation toute en relevant que le risque pour
chaque portefeuille de contrat est inferieur à notre première
estimation qui prenait en compte uniquement la probabilité
correspondante à la moyenne de la distribution u (qx) de chaque contrat
groupe ; cette dernière sera utile pour pouvoir établir une prime
correspondante.
Aussi, après avoir étudié et
comparé les moyennes de chaque distribution, nous devons nous tourner
vers l'étude de la variance, tout en sachant que plus une distribution
est étendue, plus le risque d'avoir des évènements qui
seront éloignés de l'estimation de la moyenne, augmentera.
En outre, nous avons aussi pu constater que la structure de la
population assurée diffère de la population
générale.
Cela doit nécessairement être pris en
considération par l'assureur lors de l'établissement du contrat
et de la prime d'assurance. En effet, cette différence de structure
crée inexorablement une différence de paramètre, et une
prime groupe qui sera calculée en conséquence. Aussi nous
constatons une différence entre la moyenne (qx) de la population
assurée et celle de la population générale ajustée
par le modèle de Gompertz Makeham (voir Table 8 page 77).
Nous pouvons alors noter que la moyenne qx
(probabilité de décès) pour les différents contrats
assurance groupe, à savoir la moyenne pour WTA et la SG respectivement
u(qx) =2.60E-05 et u(qx)=7.74E-05,
est nettement inférieure à la moyenne u(qx)=0,08228 de
la population générale.
Ces informations relatives à la composition de la
population pour chaque contrat groupe, nous permettent de pouvoir
établir une tarification adéquate. Cependant, dans la pratique il
arrive que ces informations ne soient pas toujours disponibles. Aussi en
l'absence d'informations détaillées, l'actuaire pourra employer
l'âge moyen arithmétique du groupe qu'il majorera de 4 à 8
ans en fonction des capitaux garantis, et établir une tarification
globale, en se basant sur l'âge moyen actuariel (Bakayoko
2007).
97
Conclusion
Nous avons constaté que même en l'absence de
probabilité, il est toujours possible d'estimer le risque. Sans rentrer
dans un antagonisme, nous pouvons poser des probabilités qu'elles soient
objectives ou subjectives.
La théorie de l'assurance s'inscrit dans le cadre de la
théorie des choix en avenir incertain probabilisable et objectif car
elle repose sur des données statistiques non seulement fiables mais
aussi particulièrement abondantes en assurance vie.
Nous sommes arrivés à la conclusion que les
personnes s'assurent pour deux raisons, qui sont la prévoyance et
l'épargne ; même si au sens large, ces deux raisons sont
analogues, tels des contrats temporaires décès, vie
entière, ou les contrats prévoyances tels l'assurance emprunteur
qui verse le capital restant dû, du prêt en cas de
décès.
Aussi, l'épargne retraite produit des types de rentes
viagères pour des contrats individuels ou collectifs, toujours
calculés par les tables de mortalité, et garantis a un taux
d'intérêt technique. Dans ce cas, l'assureur garantit à
l'assuré une performance annuelle minimale de son épargne (Taux
Minimum Garanti). Celle-ci augmentée de la participation aux
bénéfices. Ce type de contrat est structurellement peu
risqué en raison de la garantie de taux et de la faculté de
rachat. Ils sont essentiellement investis en obligations, dans le but de se
protéger d'une baisse des marchés financiers tout en se
constituant une épargne progressive, le but étant toujours de
créer un produit innovant qui puisse offrir un rendement
supérieur, tout en étant moins risqué.
D'où la nécessité d'avoir des tables de
mortalité algérienne qui présentent un taux de
mortalité supérieur à celui de la table Tv88-90 de ce fait
une sous-évaluation des primes, sans oublier le côté
pratique de l'utilisation d'une modélisation paramétrique, tel
que le modèle Makeham, et d'estimer les paramètres de cette
dernière et d'aboutir à une loi qui modélise la
mortalité de la population algérienne ; nous utiliserons
éventuellement cette dernière pour le calcul des provisions
mathématiques.
Il reste important d'estimer non seulement la population
générale mais encore plus important d'estimer la population de
l'assuré, car cette dernière diffère sensiblement de la
population générale. Il est d'une importance cruciale, d'avoir le
plus d'informations sur la population assurée qui nous permet
d'évaluer le portefeuille de contrat d'une compagnie d'assurances mais
l'appréciation d'un portefeuille de contrats ne s'arrête pas au
montant des primes.
Il faut aller au-delà d'une vision unidimensionnelle
qui considère le montant des primes pour qualifier un portefeuille de
contrats, car si les primes représentent le montant
généré par la production, ce sont les contrats qui sont
à l'origine de ces dernières. Ce qui ressort de notre
étude, c'est que l'assurance voyage reste au premier plan, que ça
soit d'un point
98
de vu de montant ou bien d'un point de vue de nombre de
contrats cela s'explique par le fait que cette dernière est
obligatoire.
Les outils actuariels aident la compagnie d'assurances
à fixer le montant des primes d'assurances sur la base
d'éléments et de paramètres qui sont incertains. De ce
fait une activité qui au départ semble simple, apparentée
à celle d'une entreprise vendant des produits (d'assurances), et visant
à faire un profit, dans le cadre d'une compagnie d'assurances cela est
plus complexe, car le risque est à la base de ce produit ; de ce fait
tous les autres éléments, doivent s'y adapter.
Les modèles que nous utilisons, n'ont pas de limite ;
seule l'erreur qu'ils génèrent désigne un bon d'un mauvais
modèle. Dans ce cadre, nous pouvons dire que le risque est partout et
concerne aussi bien les individus que les entreprises. C'est la raison pour
laquelle aujourd'hui, il est impensable de gérer une compagnie
d'assurances sans recourir, de façon systématique, à des
études de modélisation du risque en amont et en aval.
L'anticipation des coûts de gestion liés à
la production, ainsi que la maitrise des risques du portefeuille
d'assurés reste une condition certaine dans l'activité de
l'assureur. Elle ne peut être envisageable sans ces prérequis.
Aussi une projection dans la conception de produit d'assurance doit se faire au
préalable du lancement d'un nouveau produit d'assurance, et cela tout en
considérant les spécificités liées à
l'activité de l'assurance. Cette projection des flux futurs (primes), et
des risques encourus reste primordiale pour la compagnie d'assurance.
Dans le cadre du lancement d'un nouveau produit, nous
recommandons une étude en amont et en aval, c'est-à-dire une
projection de tous les éléments étudies dans notre
présent mémoire et cela avant tout lancement du produit, avec en
premier lieu une étude qui porterait sur le besoin client, la population
ciblée, l'étude des garanties, la définition du risque et
les réserves, pour pouvoir tarifier le produit d'assurances.
C'est le rôle de l'actuaire produit, qui a pour mission
la conception et la tarification du produit. Nous pourrons ainsi dire que pour
la compagnie d'assurances l'actuaire est tel un alchimiste concevant des
produits d'assurances, qui s'adaptent à une demande d'une
clientèle toujours plus exigeante, estimant les risques, ainsi que les
réserves de ces produits d'assurance, s'accommodant de contraintes
réglementaires toute en étant rentables.
L'assurance de personnes est sujette à un certain
nombre de risques sans compter celui, prédominant à son
activité. Nous avons vu que ces risques ne sont pas cloisonnés,
par chaque direction de la compagnie d'assurances, mais liés entre eux ;
ce qui nous oblige à avoir une vision plus globale de la compagnie
d'assurances.
Ce qui nous amène à établir les risques
non pas comme des éléments indépendants mais comme un
ensemble régi par un mécanisme transversal aux différentes
directions qui consiste en la gestion du risque, ainsi qu'une stratégie
formulée par la direction générale, et
99
adoptée par toutes les structures de la compagnie
d'assurance. L'assurance vie réside dans l'optimisation de ce
mécanisme, l'économie du risque apparaît essentiellement
comme duale. D'un côté, une théorie, abstraite,
réductrice, fortement mathématisée. De l'autre, des
études éparses sans véritable unité
conceptuelle.
Pour autant, ce n'est pas une économie de
théoriciens confrontée, à une économie de
praticiens, il existe des praticiens du calcul stochastique dans l'assurance,
la finance, la recherche opérationnelle. L'assurance de personnes
particulièrement les compagnies du secteur privé devront
être considérées, comme des laboratoires car elles usent de
techniques de méthodes pointues, dont le secteur public peut ou pourrait
s'inspirer.
En offrant une perspective historique l'extension, de la
désignation du mot "risque", très spécifique à
l'âge classique, est désormais universellement prévalente.
Nous avons également essayé de montrer les outils du calcul
avaient connu une évolution remarquablement voisine, et voient, leur
utilisation se répandre dans de nouveaux domaines.
Toutefois, l'approche statistique de la question permet enfin
de traiter le risque de manière purement probabiliste. Cependant l'usage
du calcul doit être distancié et certainement accompagné
par une réflexion sur le statut épistémologique de la
probabilité et des théories de la décision.
100
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102
Liste des tableaux
Statistique descriptive des Tables TV et TD 97-99
Algériennes Ajusté tranche [20-75 ans [ 71
Coefficients d'ajustement de la Régression non
linéaire des Lx (modèle Gompertz Makeham) 73
Paramètres du modèle Gompertz Makeham
73
Coefficients d'ajustement de la Régression non
linéaire des dx (modèle Makeham) 75
Paramètres dx du modèle Makeham 75
Coefficients d'ajustement de la Régression non
linéaire des qx (modèle Makeham) 76
Paramètres qx du modèle Makeham 76
Statistique descriptive des (qx) table TD 97-99
Ajustés par le Modèle le Gompertz Makeham 77
Moyenne du montant des primes nettes par police
d'assurance, période de 2007 à 2010 (Unité DA) 78
Moyenne du nombre de contrats par police d'assurance,
période de 2007 à 2010 79
Evolution du montant des primes entre 2007 et 2010
80
Evolution du nombre de contrats entre 2007 et 2010
81
Moyenne de la prime par police d'assurance de 2007
à 2010 81
Evolution de la prime moyenne par police d'assurance par
rapport à 2007 82
Taux d'annulation par police d'assurance pour la
période 2007 à 2010 83
Moyenne de l'âge de la durée et du capital
décès des assurés de l'échantillon
étudié pour l'année 2010 84
Provision mathématique d'une assurance temporaire
décès, prime et durée moyenne estimée 84
Provisions mathématique assurance temporaire
décès IC 95% 86
Matrice de corrélation variable dépendante
(la prime), variables explicatives (âge et nombre de jours) 87
Coefficients d'ajustement de la régression non
linéaire (prime par âge de l'assuré) 88
Statistiques descriptives de l'âge et de la prime
89
Paramètres du modèle de la régression
non linéaire 89
Coefficients d'ajustement de la régression
linéaire de la prime par la durée du séjour 89
Statistiques descriptives de la durée du
séjour et de la prime 90
Paramètres du modèle de la régression
linéaire 90
Paramètres estimés de la distribution des
assurés de la Société Générale 91
Statistiques estimées à partir des
données Société Générale et calculées
à partir des estimateurs des
paramètres de la loi Normale 91
Test de Kolmogorov-Smirnov de sur la distribution de la
Société Générale pour une loi Normale 92
Paramètres estimés de la distribution des
assurés de Wataniya Télécom Algérie 93
Statistiques estimées à partir des
données Wataniya Télécom Algérie et
calculées à partir des estimateurs
des paramètres de la loi Normale 93
Test de Kolmogorov-Smirnov de sur la distribution de
Wataniya Telecom Algérie pour une loi Normale 94
Population Algérienne Résidente au
01/07/1998 (Unité en millier) source O.N.S 109
Taux de mortalité par âge (sexe masculin)
1997-1999 sources C.N.A 110
Table de mortalité TV97-99 des qx Ajusté
112
Table de mortalité TD97-99 des qx Ajusté
113
Table de commutation Algérienne TV97-99 117
Table de commutation Algérienne TD97-99 120
Modélisation des dx par la loi de Gompertz Makeham
122
Table de mortalité TV TD88-90 des qx 123
Production Trust Assurance par police d'assurance
2007-2010 125
Coefficients d'ajustement de la RNL des Lx (modèle
Logistique) 126
Paramètres du modèle Logistique 126
Coefficients d'ajustement de la RNL des qx (Modèle
de Kannisto) 128
Paramètres du modèle de Kannisto 128
Notations financières Standard & Poor's
130
103
Liste des figures
Figure 1 Modélisation dans un avenir incertain source
(Thiriez 2004) 5
Figure 2 Principe fondamental de l'assurance vie 22
Figure 3 Comparaison des qx des tables TV88-90 et TV97-99
Algérienne âge de [0-20ans [ 70
Figure 4 Comparaison des qx des tables TV88-90 et TV97-99
Algérienne âge de [20-80 ans [ 70
Figure 5 Comparaison des qx des tables TV97-99 et TD97-99
71
Figure 6 Régression non linéaire des Lx
(modèle Gompertz Makeham) 72
Figure 7 Lx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Gompertz Makeham) et
Histogramme
des résidus 73
Figure 8 Régression non linéaire des dx
(modèle Makeham) 74
Figure 9 dx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Makeham) et Histogramme
des résidus
75
Figure 10 Régression non linéaire des qx
(modèle Makeham) 76
Figure 11 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Makeham) et Histogramme
des
résidus 76
Figure 12 Courbe de répartition des Provisions
Mathématiques assurance temporaire décès 85
Figure 13 Provisions mathématique assurance temporaire
décès IC95% 86
Figure 14 Régression non linéaire de la prime
par rapport à l'âge de l'assuré 88
Figure 15 Prime observée par rapport à la prime
estimer par le modèle non linéaire et histogramme des
résidus 88
Figure 16 Régression linéaire de la prime par
rapport à la durée du séjour 89
Figure 17 Prime observée par rapport à la prime
estimer par le modèle linéaire et histogramme des
résidus
90
Figure 18 Effectif observés et théorique des
assurés de la Société Général 92
Figure 19 Histogramme de densité et fonction de
répartition des fréquences cumulés des assurés de
la
Société Générale 93
Figure 20 Effectif observés et théorique des
assurés de Wataniya Telecom Algérie 94
Figure 21 Histogramme de densité et fonction de
répartition des fréquences cumulés des assurés de
la
Wataniya Telecom Algérie 94 Figure 22 Pyramide des
âges de la Population Algérienne Résidente au 01/07/1998
source O.N.S (Unité en
millier) 109
Figure 23 Vision globale de l'assurance 110
Figure 24 Monotonic Karup-King Osculatory Interpolation
114
Figure 25 Karup-King Fonction de densité 114
Figure 26 Régression non linéaire des Lx
(modèle Logistique) 126
Figure 27 Lx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Logistique) et Histogramme
des
résidus 126
Figure 28 Régression non linéaire des qx
(modèle de Heligman-Pollard) 127
Figure 29 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Heligman-Pollard) et
Histogramme
des résidus 127
Figure 30 Régression non linéaire des qx
(modèle de Kannisto) 128
Figure 31 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Kannisto), Histogramme des
résidus
128
104
Table des matières
INTRODUCTION 0
CHAPITRE I LES RISQUES LIES A L'ASSURANCE-VIE
5
SECTION 1 UNE APPROCHE METHODOLOGIQUE FACE A UN EVENEMENT
ALEATOIRE : 5
1 les probabilités liées aux
événements aléatoires 5
2 La théorie de l'assurance 6
3 Modélisation du risque et prime d'assurance
6
3.1 La prime pure 6
3.2 Le chargement technique (CT) 6
3.3 Le chargement commercial (CC) 6
4 La Mutualisation des risques 7
SECTION 2 ETUDE DES FONCTIONS PROBABILISTES DE L'ASSURANCE VIE
8
1 Repères historiques 8
2 Les facteurs influant la mortalité 8
3 Cadre juridique de l'assurance de personnes et ses
déclinaisons 9
3.1 Les différentes risques couverts en assurance de
personnes 10
3.2 Les assurances de personnes 10
SECTION 3 MODELISATION DU RISQUE EN ASSURANCE VIE 14
1 Définition du taux instantané de
mortalité 14
2 Lissage des taux instantanés de mortalité
14
2.1 Estimations lissées des taux de décès
14
2.2 Modèle paramétrique 15
2.3 Les méthodes de lissage paramétriques ou
non-paramétriques 15
2.4 Modèles relationnels 15
2.5 La modélisation paramétrique 16
2.6 Lissages paramétriques 19
3 Structure de la population de l'assureur 21
4 Calcul d'une prime fixe dans un environnement
aléatoire 21
4.1 Variable aléatoire, la durée de vie de
l'assuré 21
4.2 Le principe de l'actualisation en avenir aléatoire
21
4.3 Prime pure et prime annuelle 23
4.4 Le type de risque 25
4.5 La durée d'assurance 25
4.6 La population assurée 25
CHAPITRE II REASSURANCE & GESTION ACTIF-PASSIF
26
SECTION 1 COUVERTURE DU RISQUE PAR LA REASSURANCE 26
1 Traité de réassurance 26
2 La réassurance proportionnelle 27
2.1 Quote-part ou QP 27
105
2.2 Excédent de plein ou XP 28
3 Réassurance non proportionnelle 29
3.1 Excédent de sinistre ou XS 29
3.2 Excédent de perte (stop-loss ou SL) 29
4 Rétrocession 30
SECTION 2 GESTION ACTIF-PASSIF 30
1 Outil de 1re génération (l'analyse
des flux de trésorerie) 32
1.1 Projection des flux de trésorerie 32
a) L'approche statique 32
b) L'approche dynamique 32
1.2 Mesure des impasses de trésorerie 33
1.3 Calcul de la Valeur Actuelle Nette 35
1.4 Mesures de la sensibilité de la Valeur Actuelle Nette
38
1.5 Limite des outils de 1re génération
40
SECTION 3 OUTILS DE NOUVELLE GENERATION 42
1 Outils de 2ème génération
(les scénarios déterministes) 42
1.1 Scénarios et stress testing 43
1.2 Eléments d'un modèle déterministe
(simulation) 43
1.3 Conception des scénarios 46
1.4 Cohérence des hypothèses 47
1.5 Domaines d'utilisation 49
1.6 Difficultés opérationnelles 51
2 Outils de 3e génération (les
modèles stochastiques) 52
2.1 Processus stochastiques 52
2.2 Méthode de Monte-Carlo 53
2.3 Passage d'un modèle déterministe à un
modèle stochastique 54
2.4 Fonctions de comportement des clients 54
CHAPITRE III ELABORATION ET ETUDE DU CAS TRUST ALGERIE
55
SECTION 1 ENVIRONNEMENT DE L'ASSURANCE VIE EN ALGERIE 55
1 Le marché algérien en chiffres 55
1.1 Caractéristiques du marché 55
1.2 Densité d'assurance et taux de
pénétration: 55
1.3 La réassurance : 56
2 Les acteurs du marché de l'assurance 57
2.1 Ministre des Finances 57
2.2 Fonds de garantie des assurés 57
2.3 Commission de supervision des assurances (CSA) 58
2.4 Conseil national des assurances (CNA) 58
2.5 Associations professionnelles 59
2.6 Le système national de sécurité sociale
59
3 Présentation de la Trust Assurance 61
106
3.1 Assurance dépendant de la durée de la vie
humaine 61
3.2 Assurance d'assistance aux personnes en déplacement
(Assurance voyage) : 66
3.3 Assurance collective ou assurance groupe 66
SECTION 2 MODELISATION DE LA MORTALITE 68
1 Elaboration d'une table de mortalité 68
1.1 Prérequis 68
1.2 Ajustement de la table de mortalité 69
2 Modélisation de Lx et du taux instantané de
mortalité en utilisant le Modèle de
Makeham (3 paramètres) 71
2.1 Coefficients d'ajustement de la Régression non
linéaire des Lx 73
2.2 Qualité de la régression non linéaire
modèle de Gompertz Makeham 73
2.3 Paramètres du modèle Gompertz Makeham 73
3 Modélisation des (dx) en utilisant le Modèle
de Makeham (3 paramétrés) 73
3.1 Coefficients d'ajustement 75
3.2 Paramètres du modèle 75
4 Modélisation des (qx) probabilités de
décès par le modèle de Gompertz
Makeham 75
SECTION 3 ETUDE DU PORTEFEUILLE DE CONTRATS DE LA TRUST ASSURANCE
DE PERSONNES 78
1 Analyse du portefeuille de contrats du point de vue
quantitatif 78
2 Analyse du portefeuille de contrat d'un point de vue
qualitatif 79
3 Evolution du portefeuille de contrats 80
3.1 Taux d'annulation 82
4 Provisions mathématiques 83
5 Assurance voyage 87
5.1 Variation de la prime par rapport à l'âge 88
5.2 Variation de la prime par rapport à la durée de
séjour 89
6 Comparaison de deux assurances groupes 91
6.1 Etude de l'assurance groupe de la Société
Générale 91
6.2 Etude de l'assurance groupe de Wataniya Telecom
Algérie 93
6.3 Mesurer et comparer le risque 95
CONCLUSION 97
BIBLIOGRAPHIE 100
LISTE DES TABLEAUX 102
LISTE DES FIGURES 103
TABLE DES MATIERES 104
LES ANNEXES 109
A
Actifs de taux
|
34,
|
35,
|
38
|
Age moyen actuariel
|
|
92,
|
96
|
Aléa moral
|
|
|
28
|
Analyse statique 33,
|
40,
|
42,
|
45
|
B
|
|
|
|
Benchmarking
|
|
|
5
|
Bordereaux de relevés de sinistres
|
|
|
27
|
C
|
|
|
|
Canton
|
34,
|
35,
|
48
|
Cash-flows 32, 33, 34, 35, 36,
|
37,
|
38,
|
54
|
Cession des pointes de sinistralité
|
|
|
28
|
Chaînes de décision
|
|
|
52
|
Chargement technique implicite
|
|
|
71
|
Commission de Supervision des Assurances
|
|
|
57
|
Compagnie Centrale de réassurance
|
|
|
56
|
Compensation statistique
|
|
|
24
|
Composition du portefeuille 27,
|
78,
|
79,
|
91
|
Convexité
|
|
|
39
|
Courbe d'apprentissage
|
|
|
17
|
Courbe de vie
|
|
|
17
|
Courbe des taux zéro-coupon
|
|
36,
|
37
|
D
|
|
|
|
Duration
|
38,
|
39,
|
41
|
E
|
|
|
|
E.L. De Forest
|
|
|
20
|
Emetteurs privés
|
|
36,
|
37
|
Emetteurs souverains
|
|
36,
|
37
|
Estimations lissées des taux de décès
|
|
|
14
|
Excess loss
|
|
|
29
|
F
|
|
|
|
Frédérick Macaulay
|
|
|
38
|
G
Gompertz
|
16,
|
17,
|
18,
|
69
|
H
|
|
|
|
|
Harry Markowitz
|
|
|
|
50
|
Heligman-Pollard
|
|
|
|
18
|
Hypothèses de rachat
|
|
|
|
37
|
I
|
|
|
|
|
Immunisation du risque de taux
|
|
|
|
40
|
Insurance no life
|
|
|
|
61
|
J
|
|
|
|
|
John Richard Hicks
|
|
|
|
38
|
K
Kannisto 16, 18, 126, 128
Karup-King
|
69
|
L
|
|
|
Lapalissade
|
|
8
|
Life insurance
|
|
61
|
Lissage non-paramétrique
|
14,
|
15
|
Lissage paramétrique
|
14, 16,
|
19
|
Loi de Bernoulli
|
|
22
|
M
|
|
|
Makeham 16, 17,
|
18, 19,
|
69
|
Mesure prudentielle
|
|
71
|
Méthode Balthazar
|
|
64
|
Méthode de Karup-King
|
69, 114
|
|
Méthode de King Hardy
|
|
69
|
Méthode de Monte-Carlo
|
31, 53,
|
54
|
Méthode de Whittaker-Henderson
|
|
20
|
Méthode des moyennes mobiles pondérées
|
|
20
|
Méthode des splines
|
|
19
|
Mixte d'épargne
|
|
63
|
Mixte prévoyance
|
|
63
|
MMP Voir Méthode des moyennes mobiles
pondérées
Modèle de Gompertz 17
Modèle de Heligman-Pollard 18, 127
Modèle de Makeham 17, 71
Modèle logistique 18, 126, 128
107
108
Modèle paramétrique 15
Modèle relationnel 15
Modélisation paramétrique 15, 16, 19
Monotonic Karup-King Osculatory Interpolation 69
Mortalité accidentelle 17, 18
P
Plafond du traité 29
PM Voir Provisions mathématique
Portée du traité 29
PRE Voir Provision pour risque
d'exigibilité
Prime naturelle 23
Prime nivelée 23
Priorité du traité 29
Provision pour risque d'exigibilité 42, 54
Q
QP Voir Quote-part
Quote-part 27, 28
R
Régression non linéaire 19, 88, 89
Rétrocession 30
Risque de défaillance 35, 36, 37
Risque de modèle 15, 51
Risque de taux 3, 31, 37, 39, 40, 41
Risque d'exigibilité 41
Risque viager 3
S
Schengen 12, 66
Simulation de probabilité 6
Sinistre 6, 9, 10, 21, 24, 46
SL
Excédent de perte 29
Souscripteur 9, 25, 45, 61, 67
Spline 19
Standard & Poor's 61, 130
Stress testing 31, 42, 43, 46, 47, 49, 50, 51
T
Tables de mortalités prospectives 9
Taux d'invalidité 64
Taux de cession 27
Taux de décès annuel 14
Taux de décès estimés bruts 20
Taux de mortalité 14, 15, 20, 68, 69, 71
Taux de mortalité infantile 70
Taux de pénétration 55
Taux de prorogation Voir taux de rachat
Taux de rachat 39, 42
Taux de rendement actuariel 36
Taux de rendement financier 35
Taux de rétention 27, 28, 56
Taux garanti contractuellement 37
Taux garanti moyen 35
Taux instantané de mortalité 14, 17
Taux minimum garanti aux contrats 9
Taux obligataire 40, 42
Taux sans risque 37
Taux zéro-coupon 36
Test de Kolmogorov-Smirnov 91, 92, 94
Test de résistance 31
Théorie de la décision 5
Théorie des jeux 5
TMI Voir Taux de mortalité infantile
Tontines 8
V
Valeur actuelle 21, 22, 23, 32, 35, 36, 37, 38, 42
Valeur actuelle nette 32, 35, 37, 38, 39, 40, 42
Value at Risk 52
W
Weibull 16
Whittaker-Henderson 20
X
XP Voir Excédent de plein XS
Excédent de sinistre 29
109
Les Annexes
Annexe 1 Population Algérienne Résidente par
groupe d'âge au 01/07/1998 source
O.N.S
Table 32 Population Algérienne
Résidente au 01/07/1998 (Unité en millier) source
O.N.S
Annexe 2 Pyramide des âges de la Population
Algérienne Résidente au 01/07/1998
source O.N.S
Figure 22 Pyramide des âges de la Population
Algérienne Résidente au 01/07/1998 source O.N.S (Unité en
millier)
Annexe 3 Taux de mortalité par âge (sexe
masculin) 1997-1999
110
Table 33 Taux de mortalité par âge (sexe
masculin) 1997-1999 sources C.N.A C.N.A : Conseil national des assurances (CNA)
voir page 58
Annexe 4 Vision globale de l'assurance
Figure 23 Vision globale de
l'assurance
Annexe 5 Table de mortalité TV97-99 des Qx
Ajusté
111
Age
|
Q(x) TV97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
Age
|
Q(x) TV97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
0
|
0,05061
|
0,05061
|
0,05061
|
39
|
0,00255
|
0,00157
|
0,00255
|
1
|
0,00931
|
0,01280
|
0,00931
|
40
|
0,00276
|
0,00171
|
0,00276
|
2
|
0,00455
|
0,00279
|
0,00455
|
41
|
0,00301
|
0,00188
|
0,00301
|
3
|
0,00139
|
0,00139
|
0,00139
|
42
|
0,00321
|
0,00205
|
0,00320
|
4
|
0,00113
|
0,00113
|
0,00113
|
43
|
0,00334
|
0,00225
|
0,00334
|
5
|
0,00118
|
0,00118
|
0,00118
|
44
|
0,00342
|
0,00246
|
0,00342
|
6
|
0,00086
|
0,00086
|
0,00086
|
45
|
0,00348
|
0,00270
|
0,00348
|
7
|
0,00063
|
0,00063
|
0,00063
|
46
|
0,00362
|
0,00296
|
0,00362
|
8
|
0,00047
|
0,00047
|
0,00047
|
47
|
0,00381
|
0,00324
|
0,00381
|
9
|
0,00039
|
0,00039
|
0,00039
|
48
|
0,00389
|
0,00355
|
0,00389
|
10
|
0,00066
|
0,00066
|
0,00066
|
49
|
0,00431
|
0,00389
|
0,00431
|
11
|
0,00063
|
0,00063
|
0,00063
|
50
|
0,00456
|
0,00427
|
0,00456
|
12
|
0,00062
|
0,00062
|
0,00062
|
51
|
0,00484
|
0,00468
|
0,00484
|
13
|
0,00064
|
0,00064
|
0,00064
|
52
|
0,00521
|
0,00513
|
0,00521
|
14
|
0,00069
|
0,00069
|
0,00069
|
53
|
0,00567
|
0,00563
|
0,00567
|
15
|
0,00074
|
0,00074
|
0,00074
|
54
|
0,00620
|
0,00618
|
0,00620
|
16
|
0,00077
|
0,00077
|
0,00077
|
55
|
0,00659
|
0,00678
|
0,00659
|
17
|
0,00081
|
0,00081
|
0,00081
|
56
|
0,00696
|
0,00744
|
0,00696
|
18
|
0,00085
|
0,00085
|
0,00085
|
57
|
0,00754
|
0,00816
|
0,00754
|
19
|
0,00089
|
0,00089
|
0,00089
|
58
|
0,00840
|
0,00895
|
0,00839
|
20
|
0,00082
|
0,00032
|
0,00082
|
59
|
0,00953
|
0,00983
|
0,00953
|
21
|
0,00086
|
0,00034
|
0,00086
|
60
|
0,01065
|
0,01078
|
0,01065
|
22
|
0,00090
|
0,00037
|
0,00090
|
61
|
0,01166
|
0,01184
|
0,01166
|
23
|
0,00093
|
0,00040
|
0,00093
|
62
|
0,01283
|
0,01299
|
0,01283
|
24
|
0,00096
|
0,00043
|
0,00096
|
63
|
0,01422
|
0,01426
|
0,01422
|
25
|
0,00113
|
0,00047
|
0,00113
|
64
|
0,01595
|
0,01565
|
0,01595
|
26
|
0,00115
|
0,00051
|
0,00115
|
65
|
0,01814
|
0,01718
|
0,01814
|
27
|
0,00120
|
0,00055
|
0,00120
|
66
|
0,02049
|
0,01886
|
0,02049
|
28
|
0,00125
|
0,00060
|
0,00125
|
67
|
0,02269
|
0,02071
|
0,02269
|
29
|
0,00133
|
0,00065
|
0,00133
|
68
|
0,02472
|
0,02273
|
0,02472
|
30
|
0,00204
|
0,00071
|
0,00204
|
69
|
0,02652
|
0,02496
|
0,02652
|
31
|
0,00153
|
0,00078
|
0,00153
|
70
|
0,02875
|
0,02740
|
0,02875
|
32
|
0,00138
|
0,00084
|
0,00138
|
71
|
0,03172
|
0,03008
|
0,03172
|
33
|
0,00140
|
0,00092
|
0,00140
|
72
|
0,03486
|
0,03303
|
0,03486
|
34
|
0,00160
|
0,00101
|
0,00160
|
73
|
0,03808
|
0,03626
|
0,03808
|
35
|
0,00193
|
0,00110
|
0,00193
|
74
|
0,04132
|
0,03981
|
0,04132
|
36
|
0,00208
|
0,00120
|
0,00208
|
75
|
0,03991
|
0,05045
|
0,05045
|
37
|
0,00224
|
0,00131
|
0,00224
|
76
|
0,03855
|
0,05661
|
0,05661
|
38
|
0,00239
|
0,00143
|
0,00239
|
77
|
0,04668
|
0,06338
|
0,06338
|
112
Age
|
Q(x) TV97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
Age
|
Q(x) TV97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
78
|
0,06427
|
0,07082
|
0,07082
|
95
|
|
0,35106
|
0,35106
|
79
|
0,08693
|
0,07896
|
0,07896
|
96
|
|
0,38002
|
0,38002
|
80
|
0,10358
|
0,08787
|
0,08787
|
97
|
|
0,41077
|
0,41077
|
81
|
0,09763
|
0,09759
|
0,09759
|
98
|
|
0,44337
|
0,44337
|
82
|
0,13295
|
0,10817
|
0,10817
|
99
|
|
0,47787
|
0,47787
|
83
|
0,14745
|
0,11967
|
0,11967
|
100
|
|
0,51435
|
0,51435
|
84
|
0,15880
|
0,13215
|
0,13215
|
101
|
|
0,55286
|
0,55286
|
85
|
|
0,14566
|
0,14566
|
102
|
|
0,59346
|
0,59346
|
86
|
|
0,16026
|
0,16026
|
103
|
|
0,63621
|
0,63621
|
87
|
|
0,17602
|
0,17602
|
104
|
|
0,68116
|
0,68116
|
88
|
|
0,19299
|
0,19299
|
105
|
|
0,72836
|
0,72836
|
89
|
|
0,21124
|
0,21124
|
106
|
|
0,77787
|
0,77787
|
90
|
|
0,23082
|
0,23082
|
107
|
|
0,82974
|
0,82974
|
91
|
|
0,25181
|
0,25181
|
108
|
|
0,88401
|
0,88401
|
92
|
|
0,27426
|
0,27426
|
109
|
|
0,94072
|
0,94072
|
93
|
|
0,29825
|
0,29825
|
110
|
|
0,99993
|
0,99993
|
94
|
|
0,32382
|
0,32382
|
|
|
|
|
34 Table de mortalité TV97-99 des qx
Ajusté
Ajusté(1) : Ajustement par la fonction
polynomial de [0,20] et par l'exponentielle de Makeham de [0,75]
Ajusté(2) : Ajustement par l'exponentielle de Makeham de
[0,75]
Annexe 6 Table de mortalité TD97-99 des Qx
Ajusté
Age
|
Q(x) TD97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
Age
|
Q(x) TD97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
0
|
0,05599
|
0,05599
|
0,05599
|
21
|
0,00211
|
0,00166
|
0,00211
|
1
|
0,00800
|
0,00800
|
0,00800
|
22
|
0,00226
|
0,00169
|
0,00226
|
2
|
0,00411
|
0,00411
|
0,00411
|
23
|
0,00232
|
0,00173
|
0,00232
|
3
|
0,00185
|
0,00185
|
0,00185
|
24
|
0,00227
|
0,00176
|
0,00227
|
4
|
0,00152
|
0,00152
|
0,00152
|
25
|
0,00224
|
0,00181
|
0,00224
|
5
|
0,00177
|
0,00177
|
0,00177
|
26
|
0,00228
|
0,00185
|
0,00228
|
6
|
0,00127
|
0,00127
|
0,00127
|
27
|
0,00230
|
0,00190
|
0,00230
|
7
|
0,00091
|
0,00091
|
0,00091
|
28
|
0,00230
|
0,00195
|
0,00230
|
8
|
0,00068
|
0,00068
|
0,00068
|
29
|
0,00228
|
0,00202
|
0,00228
|
9
|
0,00057
|
0,00057
|
0,00057
|
30
|
0,00223
|
0,00208
|
0,00223
|
10
|
0,00098
|
0,00098
|
0,00098
|
31
|
0,00219
|
0,00215
|
0,00219
|
11
|
0,00094
|
0,00094
|
0,00094
|
32
|
0,00220
|
0,00223
|
0,00220
|
12
|
0,00096
|
0,00096
|
0,00096
|
33
|
0,00227
|
0,00232
|
0,00227
|
13
|
0,00102
|
0,00102
|
0,00102
|
34
|
0,00240
|
0,00242
|
0,00240
|
14
|
0,00113
|
0,00113
|
0,00113
|
35
|
0,00254
|
0,00253
|
0,00254
|
15
|
0,00124
|
0,00124
|
0,00124
|
36
|
0,00265
|
0,00265
|
0,00265
|
16
|
0,00132
|
0,00132
|
0,00132
|
37
|
0,00279
|
0,00277
|
0,00279
|
17
|
0,00142
|
0,00142
|
0,00142
|
38
|
0,00290
|
0,00292
|
0,00290
|
18
|
0,00153
|
0,00153
|
0,00153
|
39
|
0,00309
|
0,00307
|
0,00309
|
19
|
0,00168
|
0,00168
|
0,00168
|
40
|
0,00330
|
0,00325
|
0,00329
|
20
|
0,00189
|
0,00163
|
0,00189
|
41
|
0,00352
|
0,00344
|
0,00352
|
113
Age
|
Q(x) TD97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
Age
|
Q(x) TD97-99
|
Q(x) Ajusté(1)
|
Q(x) Ajusté(2)
|
42
|
0,00370
|
0,00365
|
0,00370
|
75
|
0,05099
|
0,05189
|
0,05189
|
43
|
0,00381
|
0,00388
|
0,00381
|
76
|
0,05142
|
0,06191
|
0,05628
|
44
|
0,00391
|
0,00413
|
0,00391
|
77
|
0,06032
|
0,06980
|
0,06108
|
45
|
0,00390
|
0,00441
|
0,00390
|
78
|
0,07787
|
0,07853
|
0,06635
|
46
|
0,00395
|
0,00472
|
0,00395
|
79
|
0,10036
|
0,08815
|
0,07215
|
47
|
0,00414
|
0,00505
|
0,00414
|
80
|
0,11814
|
0,09874
|
0,07851
|
48
|
0,00432
|
0,00543
|
0,00432
|
81
|
0,13406
|
0,11037
|
0,08552
|
49
|
0,00505
|
0,00583
|
0,00505
|
82
|
0,15176
|
0,12312
|
0,09323
|
50
|
0,00579
|
0,00629
|
0,00579
|
83
|
0,16772
|
0,13706
|
0,10174
|
51
|
0,00661
|
0,00678
|
0,00661
|
84
|
0,17979
|
0,15228
|
0,11112
|
52
|
0,00743
|
0,00733
|
0,00743
|
85
|
|
0,16886
|
0,12149
|
53
|
0,00814
|
0,00793
|
0,00814
|
86
|
|
0,18689
|
0,13294
|
54
|
0,00856
|
0,00859
|
0,00856
|
87
|
|
0,20645
|
0,14561
|
55
|
0,00873
|
0,00931
|
0,00873
|
88
|
|
0,22764
|
0,15965
|
56
|
0,00910
|
0,01011
|
0,00910
|
89
|
|
0,25055
|
0,17521
|
57
|
0,00984
|
0,01099
|
0,00984
|
90
|
|
0,27528
|
0,19248
|
58
|
0,01099
|
0,01196
|
0,01099
|
91
|
|
0,30193
|
0,21166
|
59
|
0,01261
|
0,01303
|
0,01261
|
92
|
|
0,33058
|
0,23299
|
60
|
0,01447
|
0,01420
|
0,01446
|
93
|
|
0,36135
|
0,25673
|
61
|
0,01614
|
0,01549
|
0,01614
|
94
|
|
0,39434
|
0,28317
|
62
|
0,01771
|
0,01692
|
0,01771
|
95
|
|
0,42964
|
0,31267
|
63
|
0,01917
|
0,01848
|
0,01916
|
96
|
|
0,46736
|
0,34561
|
64
|
0,02047
|
0,02020
|
0,02047
|
97
|
|
0,50760
|
0,38242
|
65
|
0,02175
|
0,02210
|
0,02175
|
98
|
|
0,55046
|
0,42360
|
66
|
0,02322
|
0,02418
|
0,02322
|
99
|
|
0,59605
|
0,46973
|
67
|
0,02505
|
0,02648
|
0,02505
|
100
|
|
0,64447
|
0,52146
|
68
|
0,02736
|
0,02900
|
0,02736
|
101
|
|
0,69581
|
0,57952
|
69
|
0,03042
|
0,03178
|
0,03042
|
102
|
|
0,75017
|
0,64478
|
70
|
0,03479
|
0,03484
|
0,03479
|
103
|
|
0,80766
|
0,71819
|
71
|
0,03975
|
0,03821
|
0,03975
|
104
|
|
0,86837
|
0,80088
|
72
|
0,04456
|
0,04191
|
0,04456
|
105
|
|
0,93239
|
0,89412
|
73
|
0,04876
|
0,04599
|
0,04876
|
106
|
|
0,99981
|
0,99939
|
74
|
0,05183
|
0,05047
|
0,05183
|
|
|
|
|
35 Table de mortalité TD97-99 des qx
Ajusté
Ajusté(1) : Ajustement par la
fonction polynomial de [0,20] et par l'exponentielle de Makeham de [0,75]
Ajusté(2) : Ajustement par l'exponentielle de Makeham de
[0,75]
Annexe 7 Méthode de Karup-King
Figure 24 Monotonic Karup-King Osculatory
Interpolation
La méthode d'interpolation de Karup-King a une
élégante structure symétrique, établie grâce
à un polynôme du troisième degré à quatre
points de passage tout le principe de cette méthode repose sur la
manière de sélectionner ces points de passage, nommés
points-pivots, dans des groupes quinquennaux en sommant cinq valeurs
centrées sur l'âge
++k ++k
E+») = Ï E\ , _+~»~
= Ï _\
\g+3k \g+3k
De ces données groupées, nous obtenons les
points-
pivots en utilisant la formule de Karup-King qui est correcte
jusqu'à la cinquième différence.
Figure 27 Karup-King Fonction de
densité
+ = 0.2
|
· c+ " 0.008 ·
|
(c+3»
|
" 2c+ ( c++»)
|
(
|
0.000896
|
· (c+376 " 4
|
· c+3»
|
( 6 · c+ " c++»
|
(
|
c++76)
|
|
|
|
|
En pratique, nous n'utiliserons que les 2 premiers termes
x = 0.2 · cx " 0.008 · (cx"5 "
2cx ( cx(5)
Un traitement particulier est appliqué aux
extrémités Si a w est le premier groupe quinquennal, on
obtient
' = 0.2 · c' " 0.008 · (c'3»
" 2c' ( c'+») Si b w est le dernier groupe
quinquennal, on a que
Ð = 0.2 · cÐ " 0.008 ·
(cÐ3» " 2cÐ ( cÐ+»)
(Langmeier 2000).
114
Se reporter à Geoffrey Crofts, A Karup-King Formula
«Actuarial Research Clearing House»,1998 vol. 1.
115
Annexe 8 Table de commutation Algérienne
TV97-99
Age
|
|
Lx
|
|
Dx
|
|
Nx
|
|
Sx
|
|
|
dx
|
|
Cx
|
|
Mx
|
|
Rx
|
0
|
100
|
000
|
100
|
000,00
|
2
|
500
|
072,39
|
57
|
794
|
796,42
|
5
|
061
|
4
|
973,73
|
14
|
778,14
|
533
|
282,16
|
1
|
94
|
939
|
91
|
693,07
|
2
|
400
|
072,39
|
55
|
294
|
724,03
|
|
884
|
|
839,05
|
9
|
804,41
|
518
|
504,02
|
2
|
94
|
055
|
87
|
733,52
|
2
|
308
|
379,33
|
52
|
894
|
651,63
|
|
428
|
|
392,35
|
8
|
965,35
|
508
|
699,61
|
3
|
93
|
627
|
84
|
348,36
|
2
|
220
|
645,81
|
50
|
586
|
272,31
|
|
130
|
|
115,10
|
8
|
573,00
|
499
|
734,26
|
4
|
93
|
497
|
81
|
351,40
|
2
|
136
|
297,45
|
48
|
365
|
626,50
|
|
106
|
|
90,64
|
8
|
457,91
|
491
|
161,25
|
5
|
93
|
391
|
78
|
480,94
|
2
|
054
|
946,05
|
46
|
229
|
329,05
|
|
110
|
|
90,84
|
8
|
367,27
|
482
|
703,34
|
6
|
93
|
281
|
75
|
708,43
|
1
|
976
|
465,10
|
44
|
174
|
383,00
|
|
80
|
|
63,81
|
8
|
276,42
|
474
|
336,08
|
7
|
93
|
201
|
73
|
057,27
|
1
|
900
|
756,68
|
42
|
197
|
917,90
|
|
59
|
|
45,45
|
8
|
212,61
|
466
|
059,65
|
8
|
93
|
142
|
70
|
514,80
|
1
|
827
|
699,40
|
40
|
297
|
161,22
|
|
43
|
|
31,99
|
8
|
167,16
|
457
|
847,04
|
9
|
93
|
099
|
68
|
072,48
|
1
|
757
|
184,60
|
38
|
469
|
461,82
|
|
37
|
|
26,59
|
8
|
135,17
|
449
|
679,88
|
10
|
93
|
062
|
65
|
718,97
|
1
|
689
|
112,13
|
36
|
712
|
277,22
|
|
61
|
|
42,33
|
8
|
108,58
|
441
|
544,71
|
11
|
93
|
001
|
63
|
430,46
|
1
|
623
|
393,15
|
35
|
023
|
165,09
|
|
59
|
|
39,55
|
8
|
066,25
|
433
|
436,12
|
12
|
92
|
942
|
61
|
222,93
|
1
|
559
|
962,69
|
33
|
399
|
771,94
|
|
57
|
|
36,90
|
8
|
026,70
|
425
|
369,88
|
13
|
92
|
885
|
59
|
093,47
|
1
|
498
|
739,77
|
31
|
839
|
809,25
|
|
60
|
|
37,51
|
7
|
989,80
|
417
|
343,17
|
14
|
92
|
825
|
57
|
036,22
|
1
|
439
|
646,30
|
30
|
341
|
069,48
|
|
64
|
|
38,65
|
7
|
952,29
|
409
|
353,37
|
15
|
92
|
761
|
55
|
048,19
|
1
|
382
|
610,08
|
28
|
901
|
423,19
|
|
68
|
|
39,66
|
7
|
913,64
|
401
|
401,08
|
16
|
92
|
693
|
53
|
127,13
|
1
|
327
|
561,89
|
27
|
518
|
813,11
|
|
72
|
|
40,56
|
7
|
873,98
|
393
|
487,44
|
17
|
92
|
621
|
51
|
270,88
|
1
|
274
|
434,76
|
26
|
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|
486,61
|
68
|
71
|
375
|
6
|
701,80
|
71
|
649,88
|
|
572
|
167,88
|
1
|
765
|
162,87
|
4
|
326,72
|
53
|
001,57
|
69
|
69
|
610
|
6
|
312,60
|
64
|
948,08
|
|
500
|
518,00
|
1
|
846
|
164,52
|
4
|
163,85
|
48
|
674,86
|
70
|
67
|
764
|
5
|
935,10
|
58
|
635,48
|
|
435
|
569,91
|
1
|
948
|
167,67
|
3
|
999,33
|
44
|
511,01
|
71
|
65
|
816
|
5
|
567,40
|
52
|
700,38
|
|
376
|
934,43
|
2
|
088
|
173,58
|
3
|
831,66
|
40
|
511,68
|
72
|
63
|
728
|
5
|
206,46
|
47
|
132,99
|
|
324
|
234,05
|
2
|
221
|
178,32
|
3
|
658,08
|
36
|
680,02
|
73
|
61
|
507
|
4
|
853,21
|
41
|
926,53
|
|
277
|
101,06
|
2
|
343
|
181,69
|
3
|
479,76
|
33
|
021,94
|
74
|
59
|
164
|
4
|
508,72
|
37
|
073,32
|
|
235
|
174,54
|
2
|
444
|
183,04
|
3
|
298,07
|
29
|
542,19
|
75
|
56
|
720
|
4
|
174,69
|
32
|
564,59
|
|
198
|
101,22
|
2
|
862
|
207,02
|
3
|
115,03
|
26
|
244,12
|
76
|
53
|
858
|
3
|
828,51
|
28
|
389,91
|
|
165
|
536,62
|
3
|
049
|
213,00
|
2
|
908,01
|
23
|
129,09
|
77
|
50
|
809
|
3
|
488,29
|
24
|
561,39
|
|
137
|
146,72
|
3
|
220
|
217,26
|
2
|
695,01
|
20
|
221,07
|
78
|
47
|
589
|
3
|
155,51
|
21
|
073,11
|
|
112
|
585,32
|
3
|
370
|
219,60
|
2
|
477,76
|
17
|
526,06
|
79
|
44
|
219
|
2
|
831,81
|
17
|
917,59
|
|
91
|
512,22
|
3
|
492
|
219,77
|
2
|
258,15
|
15
|
048,30
|
80
|
40
|
727
|
2
|
519,01
|
15
|
085,78
|
|
73
|
594,63
|
3
|
578
|
217,49
|
2
|
038,38
|
12
|
790,15
|
81
|
37
|
149
|
2
|
219,15
|
12
|
566,77
|
|
58
|
508,84
|
3
|
626
|
212,87
|
1
|
820,89
|
10
|
751,77
|
117
Age
|
|
Lx
|
Dx
|
Nx
|
Sx
|
|
|
dx
|
Cx
|
Mx
|
|
Rx
|
82
|
33
|
523
|
1 934,08
|
10
|
347,63
|
45
|
942,07
|
3
|
626
|
205,59
|
1 608,02
|
8
|
930,88
|
83
|
29
|
897
|
1 665,91
|
8
|
413,55
|
35
|
594,44
|
3
|
578
|
195,93
|
1 402,43
|
7
|
322,86
|
84
|
26
|
319
|
1 416,39
|
6
|
747,64
|
27
|
180,90
|
3
|
478
|
183,95
|
1 206,50
|
5
|
920,43
|
85
|
22
|
841
|
1 187,19
|
5
|
331,25
|
20
|
433,25
|
3
|
327
|
169,94
|
1 022,55
|
4
|
713,93
|
86
|
19
|
514
|
979,59
|
4
|
144,06
|
15
|
102,00
|
3
|
127
|
154,27
|
852,61
|
3
|
691,38
|
87
|
16
|
387
|
794,49
|
3
|
164,47
|
10
|
957,94
|
2
|
885
|
137,46
|
698,34
|
2
|
838,77
|
88
|
13
|
502
|
632,24
|
2
|
369,98
|
7
|
793,48
|
2
|
605
|
119,88
|
560,88
|
2
|
140,43
|
89
|
10
|
897
|
492,81
|
1
|
737,74
|
5
|
423,50
|
2
|
302
|
102,31
|
441,00
|
1
|
579,55
|
90
|
8
|
595
|
375,41
|
1
|
244,93
|
3
|
685,76
|
1
|
984
|
85,16
|
338,69
|
1
|
138,54
|
91
|
6
|
611
|
278,88
|
|
869,51
|
2
|
440,83
|
1
|
665
|
69,03
|
253,53
|
|
799,85
|
92
|
4
|
946
|
201,51
|
|
590,63
|
1
|
571,32
|
1
|
356
|
54,29
|
184,50
|
|
546,33
|
93
|
3
|
590
|
141,27
|
|
389,11
|
|
980,70
|
1
|
071
|
41,42
|
130,21
|
|
361,82
|
94
|
2
|
519
|
95,73
|
|
247,85
|
|
591,58
|
|
816
|
30,48
|
88,79
|
|
231,62
|
95
|
1
|
703
|
62,51
|
|
152,12
|
|
343,73
|
|
598
|
21,57
|
58,31
|
|
142,83
|
96
|
1
|
105
|
39,17
|
|
89,61
|
|
191,62
|
|
420
|
14,63
|
36,74
|
|
84,51
|
97
|
|
685
|
23,45
|
|
50,44
|
|
102,01
|
|
281
|
9,45
|
22,11
|
|
47,77
|
98
|
|
404
|
13,36
|
|
26,98
|
|
51,57
|
|
179
|
5,82
|
12,65
|
|
25,66
|
99
|
|
225
|
7,19
|
|
13,62
|
|
24,59
|
|
108
|
3,39
|
6,84
|
|
13,01
|
100
|
|
117
|
3,61
|
|
6,44
|
|
10,97
|
|
60
|
1,82
|
3,45
|
|
6,17
|
101
|
|
57
|
1,70
|
|
2,83
|
|
4,53
|
|
32
|
0,94
|
1,63
|
|
2,72
|
102
|
|
25
|
0,72
|
|
1,13
|
|
1,70
|
|
15
|
0,42
|
0,69
|
|
1,09
|
103
|
|
10
|
0,28
|
|
0,41
|
|
0,57
|
|
6
|
0,16
|
0,27
|
|
0,40
|
104
|
|
4
|
0,11
|
|
0,13
|
|
0,16
|
|
3
|
0,08
|
0,10
|
|
0,13
|
105
|
|
1
|
0,03
|
|
0,03
|
|
0,03
|
|
1
|
0,03
|
0,03
|
|
0,03
|
36 Table de commutation Algérienne
TV97-99
118
Annexe 9 Table de commutation Algérienne
TD97-99
Age
|
|
Lx
|
|
Dx
|
|
Nx
|
|
Sx
|
|
|
dx
|
|
Cx
|
|
Mx
|
|
Rx
|
0
|
100
|
000
|
100
|
000,00
|
2
|
478
|
933,33
|
56
|
803
|
224,03
|
5
|
599
|
5
|
503,52
|
16
|
451,90
|
567
|
733,27
|
1
|
94
|
401
|
91
|
208,70
|
2
|
378
|
933,33
|
54
|
324
|
290,70
|
|
755
|
|
717,03
|
10
|
948,38
|
551
|
281,37
|
2
|
93
|
646
|
87
|
419,54
|
2
|
287
|
724,63
|
51
|
945
|
357,37
|
|
385
|
|
353,27
|
10
|
231,36
|
540
|
332,98
|
3
|
93
|
261
|
84
|
116,08
|
2
|
200
|
305,09
|
49
|
657
|
632,74
|
|
172
|
|
152,49
|
9
|
878,08
|
530
|
101,63
|
4
|
93
|
089
|
81
|
121,69
|
2
|
116
|
189,01
|
47
|
457
|
327,64
|
|
141
|
|
120,78
|
9
|
725,59
|
520
|
223,54
|
5
|
92
|
948
|
78
|
259,72
|
2
|
035
|
067,33
|
45
|
341
|
138,63
|
|
164
|
|
135,73
|
9
|
604,82
|
510
|
497,95
|
6
|
92
|
784
|
75
|
479,84
|
1
|
956
|
807,61
|
43
|
306
|
071,31
|
|
118
|
|
94,36
|
9
|
469,09
|
500
|
893,13
|
7
|
92
|
666
|
72
|
834,64
|
1
|
881
|
327,76
|
41
|
349
|
263,70
|
|
84
|
|
64,90
|
9
|
374,73
|
491
|
424,04
|
8
|
92
|
582
|
70
|
307,84
|
1
|
808
|
493,12
|
39
|
467
|
935,94
|
|
63
|
|
47,03
|
9
|
309,83
|
482
|
049,31
|
9
|
92
|
519
|
67
|
884,06
|
1
|
738
|
185,28
|
37
|
659
|
442,82
|
|
53
|
|
38,22
|
9
|
262,81
|
472
|
739,48
|
10
|
92
|
466
|
65
|
550,89
|
1
|
670
|
301,23
|
35
|
921
|
257,53
|
|
91
|
|
63,41
|
9
|
224,58
|
463
|
476,67
|
11
|
92
|
375
|
63
|
271,86
|
1
|
604
|
750,34
|
34
|
250
|
956,31
|
|
87
|
|
58,57
|
9
|
161,17
|
454
|
252,09
|
12
|
92
|
288
|
61
|
074,66
|
1
|
541
|
478,48
|
32
|
646
|
205,97
|
|
89
|
|
57,89
|
9
|
102,60
|
445
|
090,91
|
13
|
92
|
199
|
58
|
952,42
|
1
|
480
|
403,82
|
31
|
104
|
727,49
|
|
94
|
|
59,08
|
9
|
044,70
|
435
|
988,32
|
14
|
92
|
105
|
56
|
900,79
|
1
|
421
|
451,40
|
29
|
624
|
323,67
|
|
104
|
|
63,15
|
8
|
985,62
|
426
|
943,61
|
15
|
92
|
001
|
54
|
914,53
|
1
|
364
|
550,61
|
28
|
202
|
872,27
|
|
114
|
|
66,89
|
8
|
922,47
|
417
|
957,99
|
16
|
91
|
887
|
52
|
991,78
|
1
|
309
|
636,07
|
26
|
838
|
321,66
|
|
121
|
|
68,59
|
8
|
855,59
|
409
|
035,52
|
17
|
91
|
766
|
51
|
132,36
|
1
|
256
|
644,30
|
25
|
528
|
685,59
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
53
|
283,01
|
68
|
65
|
045
|
6
|
270,04
|
66
|
664,63
|
|
546
|
376,43
|
1
|
886
|
178,70
|
4
|
085,35
|
49
|
024,18
|
69
|
63
|
159
|
5
|
882,35
|
60
|
394,60
|
|
479
|
711,80
|
2
|
007
|
183,74
|
3
|
906,65
|
44
|
938,83
|
70
|
61
|
152
|
5
|
502,83
|
54
|
512,24
|
|
419
|
317,21
|
2
|
130
|
188,40
|
3
|
722,91
|
41
|
032,18
|
71
|
59
|
022
|
5
|
131,56
|
49
|
009,41
|
|
364
|
804,96
|
2
|
255
|
192,71
|
3
|
534,51
|
37
|
309,27
|
72
|
56
|
767
|
4
|
768,60
|
43
|
877,86
|
|
315
|
795,55
|
2
|
379
|
196,44
|
3
|
341,80
|
33
|
774,76
|
73
|
54
|
388
|
4
|
414,26
|
39
|
109,26
|
|
271
|
917,70
|
2
|
501
|
199,53
|
3
|
145,36
|
30
|
432,96
|
74
|
51
|
887
|
4
|
068,86
|
34
|
695,00
|
|
232
|
808,44
|
2
|
619
|
201,87
|
2
|
945,84
|
27
|
287,60
|
75
|
49
|
268
|
3
|
732,83
|
30
|
626,14
|
|
198
|
113,44
|
2
|
557
|
190,43
|
2
|
743,96
|
24
|
341,77
|
76
|
46
|
711
|
3
|
419,42
|
26
|
893,31
|
|
167
|
487,30
|
2
|
629
|
189,17
|
2
|
553,53
|
21
|
597,81
|
77
|
44
|
082
|
3
|
117,84
|
23
|
473,89
|
|
140
|
593,99
|
2
|
693
|
187,22
|
2
|
364,36
|
19
|
044,27
|
78
|
41
|
389
|
2
|
828,38
|
20
|
356,04
|
|
117
|
120,11
|
2
|
746
|
184,45
|
2
|
177,14
|
16
|
679,91
|
79
|
38
|
643
|
2
|
551,43
|
17
|
527,66
|
|
96
|
764,06
|
2
|
788
|
180,94
|
1
|
992,69
|
14
|
502,77
|
80
|
35
|
855
|
2
|
287,29
|
14
|
976,24
|
|
79
|
236,40
|
2
|
815
|
176,51
|
1
|
811,75
|
12
|
510,09
|
81
|
33
|
040
|
2
|
036,44
|
12
|
688,94
|
|
64
|
260,16
|
2
|
826
|
171,21
|
1
|
635,23
|
10
|
698,34
|
120
Age
|
|
Lx
|
Dx
|
Nx
|
Sx
|
|
|
dx
|
Cx
|
Mx
|
|
Rx
|
82
|
30
|
214
|
1 799,28
|
10
|
652,50
|
51
|
571,22
|
2
|
817
|
164,90
|
1 464,02
|
9
|
063,11
|
83
|
27
|
397
|
1 576,35
|
8
|
853,22
|
40
|
918,72
|
2
|
787
|
157,62
|
1 299,13
|
7
|
599,09
|
84
|
24
|
610
|
1 368,11
|
7
|
276,86
|
32
|
065,50
|
2
|
735
|
149,45
|
1 141,50
|
6
|
299,96
|
85
|
21
|
875
|
1 174,95
|
5
|
908,75
|
24
|
788,64
|
2
|
657
|
140,28
|
992,05
|
5
|
158,46
|
86
|
19
|
218
|
997,33
|
4
|
733,80
|
18
|
879,89
|
2
|
555
|
130,33
|
851,77
|
4
|
166,41
|
87
|
16
|
663
|
835,49
|
3
|
736,48
|
14
|
146,08
|
2
|
426
|
119,57
|
721,44
|
3
|
314,63
|
88
|
14
|
237
|
689,71
|
2
|
900,98
|
10
|
409,61
|
2
|
273
|
108,24
|
601,88
|
2
|
593,19
|
89
|
11
|
964
|
560,00
|
2
|
211,27
|
7
|
508,63
|
2
|
096
|
96,43
|
493,64
|
1
|
991,31
|
90
|
9
|
868
|
446,27
|
1
|
651,27
|
5
|
297,36
|
1
|
899
|
84,42
|
397,20
|
1
|
497,68
|
91
|
7
|
969
|
348,20
|
1
|
205,00
|
3
|
646,08
|
1
|
687
|
72,46
|
312,79
|
1
|
100,47
|
92
|
6
|
282
|
265,21
|
|
856,80
|
2
|
441,08
|
1
|
464
|
60,75
|
240,33
|
|
787,69
|
93
|
4
|
818
|
196,52
|
|
591,59
|
1
|
584,28
|
1
|
237
|
49,60
|
179,58
|
|
547,35
|
94
|
3
|
581
|
141,13
|
|
395,07
|
|
992,68
|
1
|
014
|
39,28
|
129,98
|
|
367,77
|
95
|
2
|
567
|
97,74
|
|
253,94
|
|
597,61
|
|
803
|
30,05
|
90,70
|
|
237,79
|
96
|
1
|
764
|
64,90
|
|
156,20
|
|
343,67
|
|
610
|
22,06
|
60,65
|
|
147,09
|
97
|
1
|
154
|
41,02
|
|
91,30
|
|
187,47
|
|
441
|
15,41
|
38,59
|
|
86,44
|
98
|
|
713
|
24,49
|
|
50,28
|
|
96,17
|
|
302
|
10,19
|
23,18
|
|
47,85
|
99
|
|
411
|
13,64
|
|
25,79
|
|
45,89
|
|
193
|
6,29
|
12,99
|
|
24,66
|
100
|
|
218
|
6,99
|
|
12,16
|
|
20,09
|
|
114
|
3,59
|
6,69
|
|
11,68
|
101
|
|
104
|
3,22
|
|
5,17
|
|
7,94
|
|
60
|
1,83
|
3,10
|
|
4,98
|
102
|
|
44
|
1,32
|
|
1,95
|
|
2,77
|
|
28
|
0,82
|
1,27
|
|
1,88
|
103
|
|
16
|
0,46
|
|
0,63
|
|
0,82
|
|
11
|
0,31
|
0,45
|
|
0,61
|
104
|
|
5
|
0,14
|
|
0,17
|
|
0,19
|
|
4
|
0,11
|
0,14
|
|
0,16
|
105
|
|
1
|
0,03
|
|
0,03
|
|
0,03
|
|
1
|
0,03
|
0,03
|
|
0,03
|
37 Table de commutation Algérienne
TD97-99
121
Annexe 10 Modélisation des dx par la loi de
Gompertz Makeham
Age
|
dx
|
Préd(dx)
|
Résidus
|
Age
|
dx
|
Préd(dx)
|
Résidus
|
8
|
63
|
44,69
|
18,31
|
47
|
430
|
561,06
|
-131,06
|
9
|
53
|
47,03
|
5,97
|
48
|
459
|
600,98
|
-141,98
|
10
|
91
|
49,55
|
41,45
|
49
|
491
|
643,50
|
-152,50
|
11
|
87
|
52,27
|
34,73
|
50
|
526
|
688,76
|
-162,76
|
12
|
89
|
55,20
|
33,80
|
51
|
564
|
736,85
|
-172,85
|
13
|
94
|
58,37
|
35,63
|
52
|
605
|
787,90
|
-182,90
|
14
|
104
|
61,79
|
42,21
|
53
|
650
|
842,00
|
-192,00
|
15
|
114
|
65,47
|
48,53
|
54
|
699
|
899,24
|
-200,24
|
16
|
121
|
69,45
|
51,55
|
55
|
751
|
959,70
|
-208,70
|
17
|
130
|
73,74
|
56,26
|
56
|
808
|
1 023,45
|
-215,45
|
18
|
140
|
78,37
|
61,63
|
57
|
870
|
1 090,51
|
-220,51
|
19
|
154
|
83,36
|
70,64
|
58
|
936
|
1 160,89
|
-224,89
|
20
|
149
|
88,74
|
60,26
|
59
|
1007
|
1 234,57
|
-227,57
|
21
|
152
|
94,54
|
57,46
|
60
|
1084
|
1 311,50
|
-227,50
|
22
|
154
|
100,79
|
53,21
|
61
|
1166
|
1 391,56
|
-225,56
|
23
|
157
|
107,53
|
49,47
|
62
|
1253
|
1 474,60
|
-221,60
|
24
|
160
|
114,80
|
45,20
|
63
|
1345
|
1 560,39
|
-215,39
|
25
|
163
|
122,63
|
40,37
|
64
|
1444
|
1 648,66
|
-204,66
|
26
|
167
|
131,06
|
35,94
|
65
|
1547
|
1 739,05
|
-192,05
|
27
|
171
|
140,15
|
30,85
|
66
|
1656
|
1 831,10
|
-175,10
|
28
|
176
|
149,94
|
26,06
|
67
|
1769
|
1 924,29
|
-155,29
|
29
|
181
|
160,48
|
20,52
|
68
|
1886
|
2 017,97
|
-131,97
|
30
|
187
|
171,82
|
15,18
|
69
|
2007
|
2 111,40
|
-104,40
|
31
|
193
|
184,04
|
8,96
|
70
|
2130
|
2 203,73
|
-73,73
|
32
|
200
|
197,18
|
2,82
|
71
|
2255
|
2 293,97
|
-38,97
|
33
|
207
|
211,31
|
-4,31
|
72
|
2379
|
2 381,05
|
-2,05
|
34
|
215
|
226,51
|
-11,51
|
73
|
2501
|
2 463,75
|
37,25
|
35
|
224
|
242,85
|
-18,85
|
74
|
2619
|
2 540,75
|
78,25
|
36
|
234
|
260,41
|
-26,41
|
75
|
2557
|
2 610,64
|
-53,64
|
37
|
245
|
279,27
|
-34,27
|
76
|
2629
|
2 671,93
|
-42,93
|
38
|
257
|
299,53
|
-42,53
|
77
|
2693
|
2 723,07
|
-30,07
|
39
|
270
|
321,26
|
-51,26
|
78
|
2746
|
2 762,48
|
-16,48
|
40
|
284
|
344,58
|
-60,58
|
79
|
2788
|
2 788,59
|
-0,59
|
41
|
300
|
369,58
|
-69,58
|
80
|
2815
|
2 799,90
|
15,10
|
42
|
317
|
396,37
|
-79,37
|
81
|
2826
|
2 795,04
|
30,96
|
43
|
336
|
425,05
|
-89,05
|
82
|
2817
|
2 772,79
|
44,21
|
44
|
356
|
455,74
|
-99,74
|
83
|
2787
|
2 732,21
|
54,79
|
45
|
379
|
488,56
|
-109,56
|
84
|
2735
|
2 672,66
|
62,34
|
46
|
403
|
523,63
|
-120,63
|
85
|
2657
|
2 593,89
|
63,11
|
122
Age
|
dx
|
Préd(dx)
|
Résidus
|
Age
|
dx
|
Préd(dx)
|
Résidus
|
86
|
2555
|
2 496,11
|
58,89
|
96
|
610
|
888,88
|
-278,88
|
87
|
2426
|
2 380,04
|
45,96
|
97
|
441
|
734,12
|
-293,12
|
88
|
2273
|
2 246,96
|
26,04
|
98
|
302
|
593,48
|
-291,48
|
89
|
2096
|
2 098,71
|
-2,71
|
99
|
193
|
468,82
|
-275,82
|
90
|
1899
|
1 937,68
|
-38,68
|
100
|
114
|
361,23
|
-247,23
|
91
|
1687
|
1 766,79
|
-79,79
|
101
|
60
|
270,94
|
-210,94
|
92
|
1464
|
1 589,37
|
-125,37
|
102
|
28
|
197,40
|
-169,40
|
93
|
1237
|
1 409,09
|
-172,09
|
103
|
11
|
139,37
|
-128,37
|
94
|
1014
|
1 229,74
|
-215,74
|
104
|
4
|
95,13
|
-91,13
|
95
|
803
|
1 055,15
|
-252,15
|
|
|
|
|
Table 38 Modélisation des dx par la loi de
Gompertz Makeham
Annexe 11 Table de mortalité TV TD88-90 des
Qx
Age
|
Q(x) TV88-90
|
Q(x) TD88-90
|
Age
|
Q(x) TV88-90
|
Q(x) TD88-90
|
0
|
0,006480
|
0,008710
|
17
|
0,000343
|
0,000872
|
1
|
0,000584
|
0,000726
|
18
|
0,000424
|
0,001157
|
2
|
0,000332
|
0,000474
|
19
|
0,000445
|
0,001311
|
3
|
0,000252
|
0,000333
|
20
|
0,000465
|
0,001425
|
4
|
0,000222
|
0,000293
|
21
|
0,000455
|
0,001528
|
5
|
0,000202
|
0,000273
|
22
|
0,000445
|
0,001602
|
6
|
0,000171
|
0,000243
|
23
|
0,000456
|
0,001564
|
7
|
0,000161
|
0,000212
|
24
|
0,000497
|
0,001566
|
8
|
0,000161
|
0,000212
|
25
|
0,000507
|
0,001548
|
9
|
0,000161
|
0,000202
|
26
|
0,000538
|
0,001551
|
10
|
0,000171
|
0,000212
|
27
|
0,000558
|
0,001563
|
11
|
0,000161
|
0,000213
|
28
|
0,000548
|
0,001586
|
12
|
0,000151
|
0,000223
|
29
|
0,000579
|
0,001620
|
13
|
0,000192
|
0,000263
|
30
|
0,000620
|
0,001674
|
14
|
0,000212
|
0,000334
|
31
|
0,000641
|
0,001739
|
15
|
0,000232
|
0,000456
|
32
|
0,000662
|
0,001804
|
16
|
0,000293
|
0,000618
|
33
|
0,000723
|
0,001912
|
123
Age
|
Q(x) TV88-90
|
Q(x) TD88-90
|
Age
|
Q(x) TV88-90
|
Q(x) TD88-90
|
34
|
0,000815
|
0,002009
|
73
|
0,019929
|
0,042352
|
35
|
0,000908
|
0,002107
|
74
|
0,022515
|
0,046051
|
36
|
0,000929
|
0,002226
|
75
|
0,025524
|
0,050764
|
37
|
0,001002
|
0,002367
|
76
|
0,028681
|
0,055495
|
38
|
0,001074
|
0,002520
|
77
|
0,032666
|
0,061491
|
39
|
0,001167
|
0,002642
|
78
|
0,037325
|
0,068037
|
40
|
0,001241
|
0,002850
|
79
|
0,042950
|
0,074924
|
41
|
0,001345
|
0,003112
|
80
|
0,049060
|
0,082401
|
42
|
0,001480
|
0,003334
|
81
|
0,056150
|
0,092285
|
43
|
0,001616
|
0,003761
|
82
|
0,064492
|
0,101421
|
44
|
0,001763
|
0,004085
|
83
|
0,073040
|
0,111499
|
45
|
0,001942
|
0,004359
|
84
|
0,082370
|
0,122564
|
46
|
0,002049
|
0,004659
|
85
|
0,093101
|
0,134109
|
47
|
0,002136
|
0,005006
|
86
|
0,104249
|
0,146109
|
48
|
0,002318
|
0,005456
|
87
|
0,116540
|
0,160898
|
49
|
0,002531
|
0,006066
|
88
|
0,130774
|
0,177457
|
50
|
0,002757
|
0,006687
|
89
|
0,146342
|
0,192344
|
51
|
0,002995
|
0,007319
|
90
|
0,163103
|
0,207796
|
52
|
0,003256
|
0,008044
|
91
|
0,180883
|
0,225195
|
53
|
0,003499
|
0,008785
|
92
|
0,199245
|
0,245185
|
54
|
0,003648
|
0,009612
|
93
|
0,216789
|
0,261839
|
55
|
0,003895
|
0,010601
|
94
|
0,236743
|
0,279041
|
56
|
0,004273
|
0,011421
|
95
|
0,253880
|
0,293737
|
57
|
0,004634
|
0,012257
|
96
|
0,277200
|
0,318043
|
58
|
0,005042
|
0,013395
|
97
|
0,292828
|
0,336323
|
59
|
0,005349
|
0,014431
|
98
|
0,294574
|
0,387838
|
60
|
0,005725
|
0,015656
|
99
|
0,322802
|
0,419426
|
61
|
0,006217
|
0,016861
|
100
|
0,350237
|
0,448669
|
62
|
0,006718
|
0,018121
|
101
|
0,376691
|
0,475862
|
63
|
0,007261
|
0,019433
|
102
|
0,402337
|
0,513158
|
64
|
0,007905
|
0,020644
|
103
|
0,427374
|
0,540541
|
65
|
0,008452
|
0,022016
|
104
|
0,448780
|
0,588235
|
66
|
0,009260
|
0,023387
|
105
|
0,477876
|
0,714286
|
67
|
0,010251
|
0,025320
|
106
|
0,491525
|
1,000000
|
68
|
0,011455
|
0,027372
|
107
|
0,533333
|
|
69
|
0,012652
|
0,029650
|
108
|
0,571429
|
|
70
|
0,014081
|
0,032080
|
109
|
0,666667
|
|
71
|
0,015796
|
0,035535
|
110
|
1,000000
|
|
72
|
0,017721
|
0,038737
|
|
|
|
Table 39 Table de mortalité TV TD88-90 des
qx
2007 Individuel accident 15 326 576,46 - 244
899,00 - 3 810,00 15 567 665,46
2008 Individuel accident 10 799 303,00 6 299,00 569
725,00 - 9 105,00 11 366 222,00
2009 Individuel accident 8 139 344,00 15 800,50 75 490,40
- 4 226,00 8 226 408,90
2010 Individuel accident 9 220 795,00 87 379,00 - - 5
364,00 9 302 810,00
124
Annexe 12 Production de la Trust Assurance de personnes par
police d'assurance de 2007 à 2010
Nouvelles Renouveles Avenants Annulations
Total
|
|
|
Assurance voyage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
40
|
411
|
222,80
|
|
|
-
|
|
|
-
|
- 5 236
|
903,00
|
35
|
174
|
319,80
|
2008
|
51
|
997
|
100,00
|
|
|
-
|
|
|
-
|
- 8 123
|
837,00
|
43
|
873
|
263,00
|
2009
|
54
|
975
|
687,00
|
|
|
-
|
|
|
-
|
- 9 322
|
631,00
|
45
|
653
|
056,00
|
2010
|
59
|
322
|
810,00
|
|
|
-
|
|
|
-
|
- 6 577
|
627,00
|
52
|
745
|
183,00
|
Groupe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Groupe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
4
|
841
|
230,03
|
|
|
-
|
9
|
718
|
396,92
|
|
-
|
14
|
559
|
626,95
|
2008
|
3
|
499
|
230,00
|
10
|
067
|
141,00
|
8
|
640
|
682,00
|
- 227
|
818,00
|
21
|
979
|
235,00
|
2009
|
6
|
507
|
500,00
|
13
|
153
|
647,47
|
5
|
797
|
374,00
|
- 271
|
664,00
|
25
|
186
|
857,47
|
2010
|
23
|
937
|
930,00
|
13
|
773
|
789,00
|
4
|
301
|
048,00
|
- 201
|
155,00
|
41
|
811
|
612,00
|
Individuel accident Collectif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
|
-
|
2008
|
1
|
615
|
178,00
|
|
26
|
750,00
|
2
|
096
|
670,00
|
- 1
|
675,00
|
3
|
736
|
923,00
|
2009
|
1
|
531
|
317,00
|
1
|
098
|
416,00
|
2
|
397
|
869,00
|
- 8
|
157,00
|
5
|
019
|
445,00
|
2010
|
3
|
054
|
058,00
|
|
98
|
650,00
|
2
|
521
|
252,00
|
- 127
|
254,00
|
5
|
546
|
706,00
|
2007 Groupe 4 841 230,03 - 9 718 396,92
- 14 559 626,95
2008 Groupe 5 114 408,00 10 093 891,00 10 737 352,00 -
229 493,00 25 716 158,00
2009 Groupe 8 038 817,00 14 252 063,47 8 195 243,00 - 279
821,00 30 206 302,47
2010 Groupe 26 991 988,00 13 872 439,00 6 822 300,00 -
328 409,00 47 358 318,00
Individuel accident
Individuel accident (Trust 1)
2007 2008 2009 2010
|
12
10
8
9
|
986 760 125 073
|
514,50 078,00 904,00 932,00
|
6
7
22
|
- 299,00 232,50 659,00
|
200
569
75
|
450,00 725,00 490,40 -
|
- 3 810,00
- 9 105,00
- 4 226,00
- 5 364,00
|
13
11
8
9
|
183 326 204 091
|
154,50 997,00 400,90 227,00
|
Individuel accident (Trust 2)
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
2
|
340
|
061,96
|
|
-
|
44
|
449,00
|
-
|
2
|
384
|
510,96
|
2008
|
|
19
|
880,00
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
19
|
880,00
|
2009
|
|
13
|
440,00
|
8
|
568,00
|
|
-
|
-
|
|
22
|
008,00
|
2010
|
|
144
|
928,00
|
64
|
720,00
|
|
-
|
-
|
|
209
|
648,00
|
Individuel accident (Trust 3)
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
|
-
|
2008
|
|
19
|
345,00
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
19
|
345,00
|
2009
|
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
|
-
|
2010
|
|
1
|
935,00
|
|
-
|
|
-
|
-
|
|
1
|
935,00
|
125
Mixte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Plan de protection Epargne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
810
|
423,00
|
|
|
-
|
|
61
|
590,86
|
|
-
|
|
872
|
013,86
|
2008
|
|
142
|
885,00
|
|
338
|
358,00
|
|
|
-
|
- 15
|
120,00
|
|
466
|
123,00
|
2009
|
|
|
-
|
|
226
|
625,00
|
|
54
|
284,00
|
|
-
|
|
280
|
909,00
|
2010
|
|
99
|
283,00
|
|
193
|
712,00
|
|
104
|
791,00
|
|
-
|
|
397
|
786,00
|
Plan de protection Prospérité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
1
|
667
|
650,70
|
|
|
-
|
|
124
|
490,45
|
- 43
|
097,96
|
1
|
749
|
043,19
|
2008
|
|
5
|
960,00
|
|
333
|
125,00
|
|
7
|
213,00
|
|
-
|
|
346
|
298,00
|
2009
|
|
261
|
600,00
|
|
227
|
554,00
|
|
351
|
507,00
|
|
-
|
|
840
|
661,00
|
2010
|
|
|
-
|
|
320
|
343,00
|
|
209
|
556,00
|
|
-
|
|
529
|
899,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007 Mixte 2
|
478
|
073,70
|
|
-
|
186
|
081,31 - 43
|
097,96 2
|
621
|
057,05
|
2008 Mixte
|
148
|
845,00
|
671
|
483,00
|
7
|
213,00 - 15
|
120,00
|
812
|
421,00
|
2009 Mixte
|
261
|
600,00
|
454
|
179,00
|
405
|
791,00
|
- 1
|
121
|
570,00
|
2010 Mixte
|
99
|
283,00
|
514
|
055,00
|
314
|
347,00
|
-
|
927
|
685,00
|
Temporaire Décès
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Plan de protection Caractérisé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
88
|
172,70
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
88
|
172,70
|
2008
|
|
62
|
009,00
|
|
17
|
348,00
|
|
|
-
|
|
-
|
|
79
|
357,00
|
2009
|
|
37
|
200,00
|
|
65
|
363,50
|
|
|
-
|
|
-
|
|
102
|
563,50
|
2010
|
|
8
|
126,00
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
8
|
126,00
|
Plan de protection Constant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
167
|
222,20
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
167
|
222,20
|
2008
|
|
17
|
545,00
|
|
362
|
560,00
|
|
|
-
|
|
-
|
|
380
|
105,00
|
2009
|
|
28
|
290,00
|
|
89
|
918,00
|
|
|
-
|
|
-
|
|
118
|
208,00
|
2010
|
|
252
|
142,00
|
|
89
|
970,00
|
|
|
-
|
|
-
|
|
342
|
112,00
|
Plan de protection Familiale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
|
163
|
277,20
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
163
|
277,20
|
2008
|
|
485
|
974,00
|
|
85
|
444,00
|
|
44
|
576,00
|
|
-
|
|
615
|
994,00
|
2009
|
|
91
|
155,00
|
|
242
|
528,00
|
|
4
|
080,00
|
|
-
|
|
337
|
763,00
|
2010
|
|
127
|
172,00
|
|
164
|
531,00
|
|
7
|
325,00
|
|
-
|
|
299
|
028,00
|
Temporaire Décès
(Crédit)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007
|
17
|
669
|
670,98
|
|
|
-
|
|
11
|
738,40
|
- 36
|
643,20
|
17
|
644
|
766,18
|
2008
|
24
|
024
|
032,00
|
|
152
|
537,00
|
|
7
|
750,00
|
- 98
|
050,00
|
24
|
086
|
269,00
|
2009
|
15
|
505
|
361,00
|
|
361
|
153,00
|
|
46
|
880,00
|
- 48
|
194,00
|
15
|
865
|
200,00
|
2010
|
7
|
554
|
320,00
|
12
|
722
|
071,00
|
16
|
063
|
454,00
|
- 79
|
570,00
|
36
|
260
|
275,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2007 Temporaire Décès 18
|
088
|
343,08
|
|
-
|
11
|
738,40 - 36
|
643,20 18
|
063
|
438,28
|
2008 Temporaire Décès 24
|
589
|
560,00
|
617
|
889,00
|
52
|
326,00 - 98
|
050,00 25
|
161
|
725,00
|
2009 Temporaire Décès 15
|
662
|
006,00
|
758
|
962,50
|
50
|
960,00 - 48
|
194,00 16
|
423
|
734,50
|
2010 Temporaire Décès 7
|
941
|
760,00 12
|
976
|
572,00 16
|
070
|
779,00 - 79
|
570,00 36
|
909
|
541,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total 2007
|
81
|
145
|
446,07
|
|
|
-
|
10
|
161
|
115,63
|
- 5 320
|
454,16
|
85
|
986
|
107,54
|
Total 2008
|
92
|
649
|
216,00
|
11
|
389
|
562,00
|
11
|
366
|
616,00
|
- 8 475
|
605,00
|
106
|
929
|
789,00
|
Total 2009
|
87
|
077
|
454,00
|
15
|
481
|
005,47
|
8
|
727
|
484,40
|
- 9 654
|
872,00
|
101
|
631
|
071,87
|
Total 2010
|
103
|
576
|
636,00
|
27
|
450
|
445,00
|
23
|
207
|
426,00
|
- 6 990
|
970,00
|
147
|
243
|
537,00
|
Table 40 Production Trust Assurance par police
d'assurance 2007-2010
126
Annexe 13 Régression non linéaire des Lx
(modèle Logistique)
OE
L = 1+exp(B+Cx) , le modèle logistique
reste la base, de l'approximation de Kannisto, voir
Le modèle logistique et l'approximation de Kannisto (de
2 à 4 paramètres) page 18.
Figure 28 Régression non linéaire des
Lx (modèle Logistique)
Observations
|
106,00 Observations
|
DDL R2
SCE MCE RMCE
|
103,00 le nombre de degrés de liberté
0,99 le coefficient de détermination
723793071,55 la somme des carrés des résidus
du modèle
7027117,20 la moyenne des carrés des résidus
du modèle
2650,87 la racine de la moyenne des carrés des
résidus du modèle
|
Table 41 Coefficients d'ajustement de la RNL des Lx
(modèle Logistique)
Figure 29 Lx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Logistique) et Histogramme
des résidus
Paramètre
|
Valeur
|
Ecart-type
|
pr1
|
9,343
|
0,237
|
pr2
|
-0,124
|
0,003
|
pr3
|
90333,09
|
387,76
|
Table 42 Paramètres du modèle
Logistique
127
lx =
|
90333,092
|
1 + e-9,343+0,123*x
|
Annexe 14 Régression non linéaire des qx
(modèle de Heligman-Pollard)
qx = A(x+e)c + D x e-E(lnx-ln
F)2 + GHxx (Voir Modèle de Heligman-Pollard
(8
1+GH
paramètres) page 18).
Figure 30 Régression non linéaire des
qx (modèle de Heligman-Pollard)
Figure 31 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Heligman-Pollard) et
Histogramme des résidus
qx = (10-9*(xt0,21)0,09) + (9,11 ·
10-» * e(8,60*Ln(x)-Ln(0,003)2) + ( 0,003+ \)
J\1 + 0,003x)
128
Annexe 15 Régression non linéaire de qx
(modèle de Kannisto)
Le modèle de Kannisto est une simplification du
modèle logistique), où :
B*eCx
q+ =
1+B*eCx voir Le modèle
logistique et l'approximation de Kannisto (de 2 à 4 paramètres),
page 18.
Figure 32 Régression non linéaire des
qx (modèle de Kannisto)
Observations DDL
R2
SCE
MCE RMCE
|
102,000 Observations
100,000 le nombre de degrés de liberté
|
0,982 le coefficient de détermination
0,049 la somme des carrés des résidus du
modèle
0,000 la moyenne des carrés des résidus du
modèle
0,022 la racine de la moyenne des carrés des
résidus du modèle
|
Table 43 Coefficients d'ajustement de la RNL des qx
(Modèle de Kannisto)
Figure 33 qx Observés/Estimés par la
Régression non linéaire modèle (Kannisto), Histogramme des
résidus
Paramètre
|
Valeur
|
Ecart-type
|
pr1
|
0,183
|
0,015
|
pr2
|
1,376E-08
|
0,000
|
Table 44 Paramètres du modèle de
Kannisto
129
1,376 · 1036Ú *
U6,7Ú*+
*+ = 1 ( 1,376 · 1036Ú *
U6,7Ú*+
Annexe 16 Fonctions Commutations
1) Commutations vie
K+ = B+ · Y+
s+ = Ï 3+
mg6 +
B · Y++m
3+
mg6
3+
s+ = Ï K++m = K+ (
K++7 ( K++k ( ? ( K
mg6
3+
a+ = Ï[ ( 1 · B+ ·
Y+~m
mg6
3+
a+ = Ï[ ( 1 · K+~m ~ K+
( 2 · K+7 ( 3 · K+~k ( ? ( " ~ ( 1 · K
s++m = s+ ( s++7 ( s++k
( ?( s
mg6
1) Commutations décès
a+ ~ Ï
C+ = (B+ " B++7) ·
Y++
|
7 k
|
C+ = _+ · Y++
|
7 k
|
n+ ~ Ï B+ " B+~m~7~ ·
Y+~m~7
3+
k
mg6
n+ ~ Ï _+ · Y+7
3+
k
mg6
3+
n+ ~ Ï +m ~+ ( +7 (
+k ( ? ( ~
mg6
+ = Ï
|
3+([ ( 1) ·
(B+ " B++m+7) · Y++m+7k mg6
|
+ = Ï
|
3+([ ( 1) · _+m ·
Y+~m~7 k mg6
|
3+
+ = Ï ([ ( 1) · C++m= C+ ( 2 ·
C++7 ( 3 · C++k ( ?( ( " x ( 1) · C mg6
+ = Ï
|
3+
n++m = n+ ( n++7 ( n++k
( ?( n
mg6
|
130
Annexe 17 Principales notations financières
Standard & Poor's (S&P) est une filiale de McGraw-Hill
qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations,
ses origines remontent aux activités de son fondateur Henry Poor en
1860. C'est l'une des trois principales sociétés de notation
financière, avec ses deux concurrents Moody's et Fitch Ratings.
Elle est connue sur le marché américain pour son
indice boursier S&P 500, avec des publications hebdomadaire d'analyse du
marché boursier. Intitulée The Outlook, littéralement
"Perspectives".
Moody's
|
|
Standard & Poor's
|
Fitch Ratings
|
Commentaire
|
Long terme
|
Court terme
|
Long terme
|
Court terme
|
Long Terme
|
Court terme
|
|
Aaa
|
P-l
|
AAA
|
A-1+
|
AAA
|
F1+
|
Sécurité maximale.
|
Aa1
Aa2
Aa3
|
|
AA+ AA AA-
|
|
AA+ AA AA-
|
|
Qualité haute ou bonne.
|
A1
A2
A3
|
P-2
|
A+
A
A-
|
A-l
A-2
|
A+
A A-
|
F1
F2
|
Qualité moyenne.
|
Baal
Baa2
Baa3
|
P-3
|
BBB+ BBB BBB-
|
A-3
|
BBB+ BBB BBB-
|
F3
|
Qualité moyenne inférieure.
|
Bal
Ba2
Ba3
|
Not Prime
|
BB+
BB BB-
|
B
|
BB+
BB BB-
|
B
|
Spéculatif.
|
B1
B2
B3
|
|
B+
B
B-
|
|
B+
B B-
|
|
Hautement spéculatif.
|
Caa
|
|
CCC
|
C
|
CCC
|
C
|
Risque substantiel, mauvaise condition.
|
Ca
|
|
CC
|
|
CC
|
|
Extrêmement spéculatif.
|
C
|
|
C
|
|
C
|
|
Peut être déjà en défaut.
|
|
|
D
|
D
|
DDD DD
D
|
D
|
En défaut
(sur une ou plusieurs obligations).
|
Table 45 Notations financières Standard &
Poor's
|
|