I.3. Éducation
L'éducation occupe une place de choix dans le
développement socioéconomique d'un pays. C'est un bon indicateur
du niveau de développement. Il entretient un lien très fort avec
le niveau de santé de la population. Plus une population est
éduquée, plus le risque d'exposition dû à
l'ignorance est faible.
En 1998, le taux brut de scolarisation était de 35%
à Diourbel. Ce qui faisait de cette région, la moins
scolarisée du Sénégal. Depuis lors, des efforts ont
été consentis par les gouvernements successifs. De nos jours, ce
taux (TBS) vaut 58%. Malgré cette augmentation, il demeure toujours
faible comparativement aux autres régions du pays. Sur le plan national
les autres régions ont un TBS supérieur à de 95%. Il
existe donc un écart considérable entre Diourbel et les autres
régions vis-à-vis de l'éducation formelle. Le taux de
déperdition scolaire y est aussi supérieur à la moyenne
nationale. Les filles y sont plus touchées que les garçons. La
région de Diourbel est donc à la traine et pourrait
empêcher le pays tout entier d'atteindre les OMD.
Le taux d'analphabétisme dans la région est le
plus élevé du pays. Plus de femmes y sont touchées que les
hommes. Ainsi dans la région de Diourbel, la grande majorité des
personnes ne savent ni lire, ni écrire que ce soit dans les langues
étrangères ou locales. Ce qui pose un réel problème
de gestion surtout des activités socioéconomiques.
La rareté de centres de formation professionnelle et le
manque d'intérêt des parents envers l'éducation formelle
expliqueraient cette situation. Selon le Ministère en charge de
l'éducation, l'école totalement
Mémoire de fin de formation ISI Edem Kossi
Kludza, INEF SAGEP, Février 2013
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Connaissance et comportement vis-à-vis du
trachome: la situation de la région de Diourbel en 2011
française sans enseignement religieux est
inadaptée à la région. Rappelons que cette région
abrite la ville de Touba, berceau du mouridisme6
I.4. Santé
A Diourbel, on dénombrait en 2009, 1 hôpital pour
657 600 habitants, 1 centre de santé pour 248 504 habitants, 1 poste de
santé pour 17 305 habitants. Ce qui est loin des normes de l'OMS selon
lesquelles il faut 1 hôpital pour 150 000 habitants, 1 centre de
santé pour 50 000 habitants et 1 poste de santé pour 10 000
habitants. La région accuse encore un retard en matière de
couverture en infrastructures sanitaires si on se réfère aux
normes de l'OMS. Par rapport au personnel médical, le constat est le
même. Il y a un besoin réel en spécialistes de santé
dans la région.
L'hygiène de la population revêt d'une importance
capitale pour un bon état de santé. C'est pourquoi, les agents
d'hygiène de la localité mènent une lutte sans merci pour
combattre l'insalubrité environnementale et le manque d'hygiène
alimentaire. Les populations s'organisent tant bien que mal, malgré
l'inexistence d'un système moderne de collecte et de traitement des
ordures, autour des charretiers pour évacuer les ordures en dehors des
grandes agglomérations. Malgré tout, l'insalubrité
persiste notamment avec des tas de dépôts d'ordures un peu
partout. Ce qui cause bien évidemment des problèmes de
santé avec des maladies comme le choléra et le paludisme qui font
leur apparition de temps en temps.
Des efforts doivent être menés allant dans le
sens de construire des infrastructures sanitaires pour répondre aux
normes de l'OMS, doter la région des spécialistes de
santé. La mise en place d'un système de collecte des ordures dans
la région, comme c'est le cas à Dakar, est nécessaire dans
le but d'accroitre l'hygiène collective.
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