UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
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Année académique 2011 - 2012
Sujet : L'apport des crédits bancaires
dans l'expansion des PME.
Rédigé par :
GHEKA WAKU N'SAMBU Kevine
2
EPIGRAPHE
« Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et
l'homme qui possède l'intelligence, car le gain qu'elle procure est
préférable à celui de l'argent, et le profit qu'on en tire
vaut mieux que l'or »
Proverbes 3 :14 - 15
3
DEDICACE
A mon regretté grand père Henry MAZINA
METO, dont le destin a décidé d'écarter de ce
monde sans voir, ne fut-ce qu'avec ses yeux, le fruit de sa petite
fille.
A mon père GHEKA WAKU MAZ'MANDU Xavier
qui a consenti tant de sacrifices pour mes études et ma vie. A
vous je dois beaucoup, que ceci constitue un premier pas.
A ma mère : KAPITA KIEMA
Pétronelle, j'espère que ce travail rend
réalité ton rêve de tous les jours, à
Brigitte KAPITA et Martine KAPITA votre amour
maternel et la garantie de ma vie.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités, daignent
trouver à travers ces lignes l'expression de notre reconnaissance.
4
AVANT - PROPOS
Trois années de réflexion des problèmes
économiques, trois années des recherches au terme de notre
premier cycle des études en administration des affaires, nous serons
ingrats si nous ne disons un sincère merci à tous ceux qui ont
contribué à notre formation et à tous ceux qui nous ont
ouverts à la vie.
Nous exprimons notre reconnaissance et notre gratitude filiale
au Dieu très haut pour toutes aptitudes et qualités morale,
spirituelle, physique et intellectuelle dont il nous a comblés.
Il est de notre devoir de remercier ceux qui par leurs
efforts ont contribué à la réalisation de ce travail de
fin de cycle. Il s'agit notamment des autorités académiques de
l'Université Protestante au Congo, tous les professeurs et assistants
pour la formation reçue.
Notre gratitude s'exprime particulièrement
à Monsieur le chef des travaux Serge KOLA BIASU et à Monsieur le
chef des travaux Luc BONDALA ENGWA ont bien voulu diriger et Co - diriger ce
travail de fin de cycle.
Nous ne pouvons taire les noms des personnes qui nous
ont aidé à avoir les quelques données pour que ce travail
soit possible. Il s'agit de Monsieur Jeef TSHIYOMBO de la BCDC, de Monsieur
Christian KASONGO de MOKIL SERVICE, de Messieurs Pierre et Hugues agents d'ETS
MBO, Madame Stéphanie de ETS NOURIA.
A mon père et ma mère : Monsieur GHEKA
WAKU MAZ'MANDU Xavier et Madame KAPITA KIEMA Pétronelle.
A mon oncle: Monsieur Kelly KAPITA ; mes
frères et soeurs : Merveille GHEKA WAKU, Prisca GHEKA WAKU,
Princilia GHEKA WAKU, Laurianne GHEKA WAKU, Junior GHEKA WAKU ET
Néhémie GHEKAWAKU, Thierry, et benjamin KAMBA, pour les
réconforts et autres privations endurées, pour le soutien moral
que vous avez apporté à votre soeur.
A ceux qui ont combattu à nos cotés, compagnons
fidèles et symboles d'une amitié sincère :
Deleance LETEYI, Grace LUBENGA, Roland KAHOZI, Francis KIKUFI,
Auriane TUNDA, Jaky NSENSELE, Eric THIBAIE, Christian NKUKA, Auxence SEKA,
Christian SOMBE, Héritier BADIBANGA, Merveille LUILA, Olivier NSABWA,
Henry MWAMBA, Julie KABAMBA et Sacré WAULA. Que tous mes
collègues et amis trouvent ici l'expression de notre gratitude pour
l'échange culturel que nous avions eu à partager.
5
Kevine GHEKA WAKU N'SAMBU
LISTE DES ABREVIATIONS
BCDC : Banque Commerciale du Congo
COPEMECO : Confédération des
petites et Moyennes Entreprises
Congolaise
FEC : Fédération des
Entreprises Congolaise
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
RDC : République Démocratique
du Congo
TFR : Tableau de formation des
résultats
1 SELEMANI I., « l'environnement administratif
et juridique de la PME congolaise » in Quel type de PME pour la
reconstruction de la RDC n° 103/104 novembre 2004, P.4
6
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
Actuellement, plusieurs études ont
démontré que les PME constituent le pilier de toutes les
économies et sont les sources essentielles de croissance
économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les
pays industrialisés ou avancés que dans les économies
émergentes et en développement. Elles constituent la forme
dominante de l'entreprise, et représentent entre 95% et 99%, selon le
pays, de la population des Entreprises1.
Malgré l'importance et la place que prennent les PME
dans les économies des pays à travers le monde, ces
dernières connaissent plusieurs problèmes qui freinent leur
développement notamment celui d'accès aux crédits
bancaires. Face à ce problème, les différents
gouvernements au monde tentent aujourd'hui de mettre en place des mesures
d'encadrement tant d'ordre juridique que financier pouvant aider à
résoudre le problème de financement des PME. Ces mesures sont
notamment la création de fonds de garantie de financement, la
création des institutions à caractère public qui
fournissent l'assistance technique et managériale, le protectionnisme
économique...
En vue de résoudre le problème de financement,
les PME ont besoin de recourir à des emprunts auprès des banques,
des institutions financières ou des institutions de micro-finance.
En RDC, cette règle ne fait pas exception, son
économie est basée sur les PME formelles et surtout informelles
qui connaissent toutes les mêmes difficultés. Entre 2006 et 2010
il y a eu des PME qui ont bénéficié des crédits de
la BCDC pour leur expansion. Au vu de ce qui précède, plusieurs
questions nous viennent à l'esprit et feront l'objet de notre
étude :
- Quelle est la politique d'octroi de crédits de la BCDC
pour les PME ;
- Quelles en sont les conditions ;
- Quelles en sont les garanties présentées par le
PME à la demande de crédits ;
La comparaison du niveau des recettes des PME avant et
après l'obtention des crédits bancaires, implique l'utilisation
de la méthode comparative.
7
- Quelles sont les PME bénéficiaires des
crédits auprès de la BCDC ;
- A combien peuvent s'élève les différents
crédits ;
- Quelles sont les recettes d'exploitation relevées par
ces PME avant, pendant et après l'obtention des crédits.
Telles sont les questions pour lesquelles cette étude
tentera de trouver les éléments de réponse dans la suite
de notre travail.
2. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Le présent sujet est d'intérêt capital du
fait que l'économie congolais dépend aujourd'hui en grandes
parties tant à l'informel qu'au formel des petites et moyennes
entreprises (PME). Si ces PME sont financées par les banques, elles vont
participer à son développement par la création de l'emploi
et ces richesses par voie de conséquence à la stabilité et
au bien-être social. Ce qui entrainerait une augmentation de la
production et de la croissance économique.
Le choix porté sur la BCDC tient du fait de son
ancienneté et de sa capacité de financement des crédits
bancaires en RDC.
3. METHODES ET TECHNIQUES
Pour atteindre les objectifs recherchés dans notre
étude, nous avons recouru à trois méthodes à savoir
: la méthode historique, la méthode comparative et la
méthode fonctionnaliste. Concernant les techniques, nous avons
opté pour la documentation et l'interview.
La présentation de la situation de PME congolaises
avant et après l'obtention des crédits bancaires allant de 2006
à 2010 a exigé de recourir à la méthode
historique.
Les crédits bancaires et l'incidence qu'elle
crée sur les recettes des PME qui en bénéficient, nous a
conduit à recourir à la méthode fonctionnaliste.
8
En ce qui concerne les techniques, nous avons tout au long de
notre recherche recourue à deux techniques à savoir : la
technique documentaire et d'interview.
En effet, la lecture des rapports publiés par la BCDC sur
leurs activités bancaires (2006-2010) ainsi que leurs interventions dans
le développement des PME pour la même période justifie le
recours à la technique documentaire.
La technique d'interview a été utilisée
à travers les différents entretiens que nous avons eus avec les
différents responsables de la BCDC et de la FEC, ainsi que des chefs
d'entreprises que nous avons visités durant la période de
recherche.
4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Pour des raisons de disponibilité d'informations et de
facilité d'analyse, notre travail se limitera dans l'espace au niveau de
l'apport des crédits bancaires octroyés par la Banque Commerciale
de Congo dans l'expansion des PME et dans le temps, il s'étendra de 2006
à 2010
5. CANEVAS DE TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail comprend trois chapitres,
subdivisés chacun en différentes sections.
Le premier est consacré à l'approche
conceptuelle, il est subdivisé en trois sections : la première
analysera d'abord la notion des crédits bancaires, la deuxième
présentera de manière succincte la notion des PME et enfin la
troisième qui parlera des généralités sur les
banques et les institutions financières telles qu'elles se
présentent à l'heure actuelle.
Le second chapitre portera sur l'aperçu
général de la Banque Commerciale du Congo, il regorge en son sein
deux sections, la première parlera de la situation géographique,
l'aperçu historique ainsi que le statut juridique, et la deuxième
section portera sur l'objet socio- économique et la structure
organisationnelle.
Et enfin le troisième chapitre analysera l'apport des
crédits bancaires dans l'expansion des PME. Il comportera trois sections
dont la première parlera du financement des PME par endettement, la
deuxième traitera du fonctionnement de la BCDC et les conditions
d'octroi des crédits et enfin la troisième portera sur le niveau
des recettes
9
d'exploitation des PME avant et après l'obtention des
crédits. Dans cette dernière partie, il y aura deux exemples des
PME qui ont bénéficié des crédits octroyés
par la BCDC pour leur expansion.
Les inconvénients inhérents au système de
troc vont militer au fur et à mesure que l'économie se
spécialise et se développe, en faveur d'un étalon des
valeurs constitué par un
10
CHAPITRE 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE
Ce chapitre a pour objectif la compréhension des
quelques concepts relatifs au sujet traité et se subdivise en trois
sections dont la première portera sur la notion sur les crédits
bancaires, la deuxième traitera de la notion sur les Petites et Moyennes
Entreprises et enfin la troisième se focalisera sur la notion des
banques et institutions bancaires.
SECTION 1 : NOTION SUR LES CREDITS BANCAIRES
1.1.1. LA MONNAIE
? Le troc et les différentes formes de monnaie
Dans la phase primitive de l'évolution de
l'économie, caractérisée par des activités
basées sur la chasse, la pêche et la cueillette, chaque individu
se procure directement ce dont il a besoin ; il y a un minimum
d'échanges et ceux-ci se font par troc qui est l'échange d'un
bien contre un autre ou contre un service. Au fur et à mesure que la
société enregistre des progrès dans le mode de production
avec l'apparition de la spécialisation, chacun se consacre à une
seule activité et ne peut plus satisfaire la totalité de ses
besoins avec sa propre production d'où l'obligation d'échanger
une partie de celle-ci contre d'autres biens fabriqués par d'autres.
En effet, le troc comporte plusieurs inconvénients,
à savoir :
- La difficulté de faire coïncider les besoins,
quant à la nature, à la quantité des biens
échangés et au moment où ils le seront ;
- L'expression de la valeur des biens et services requiert une
multitude de rapports de valeur autant qu'il y a des combinaisons possibles de
biens et services pris deux à deux ;
- La dissociation temporelle de l'acquisition et de la cession de
biens est impossible ; - Le manque de valeurs décimales et
d'étalon.
Un tel système décourage les échanges et
handicape la productivité et le développement
économique
11
élément pris parmi tous les autres devant servir
de monnaie (élément de référence) ; en d'autres
termes toutes ces difficultés ont poussé les peuples à
choisir un bien qui pouvait servir de monnaie2.
La monnaie se présente sous forme de marchandise,
métal, papier (billet) et écriture. - La marchandise -
monnaie
La monnaie de paiement a été d'abord un bien
matériel, une marchandise choisie parmi beaucoup d'autres, ayant comme
qualités fondamentales : son
homogénéité car les contrats exprimés
en cette monnaie sont d'un contenu incertain, sa
malléabilité pour qu'il soit possible de le diviser
en parties exactement égales, son
inaltérabilité sans laquelle la monnaie ne
pourrait pas remplir sa fonction de réserve de valeur, ni même
servir de simple moyen d'échange et enfin sa rareté
c'est-à-dire ne pas être disponible facilement.
Avant de trouver l'instrument monétaire réunissant optimalement
ces qualités fondamentales c'est-à-dire les métaux
précieux (or et argent), les fonctions monétaires ont
été exercées par les matériels demandés par
la communauté, pour leur propriété à satisfaire les
besoins des hommes. Cependant, les objets qui constituaient des signes
extérieurs semblent avoir été les premiers à
posséder réellement les attributs
monétaires.3
C'est ainsi que les civilisations primitives ont souvent
conféré le rôle de la monnaie à des animaux
domestiques tels que le mouton, la chèvre,
etc. il faut noter que les coquillages ont
aussi joué un rôle d'instruments monétaires. Or les animaux
domestiques ne sont jamais parvenus à garder leur caractère de
monnaie. En effet, ils sont périssables et ne peuvent remplir que
difficilement la fonction de réserve de valeur.4
a. La monnaie métallique
Les biens de consommation utilisés comme monnaie ont
été rapidement remplacés par les métaux
précieux, notamment l'or et l'argent. Outre, qu'ils étaient
fortement demandés par la communauté pour leur rareté en
orfèvrerie, ils étaient pratiquement indestructibles et
susceptibles d'être présentés sous forme de très
petite unité. Ainsi, très
2 MPEREBOY, S., Economie monétaire
générale, cours professé en
3ème graduat en FASE, Université protestante au Congo,
année académique 2011-2012, P4
3 Idem P4
4 Idem, P5
12
rapidement, les fonctions monétaires des métaux
précieux devinrent dominantes et prirent le pas sur leur usage
industriel et artistique5. Sur la pièce, on devait apposer le
sceau et le visage du prince
Cette monnaie présentait certains inconvénients
à savoir : elle pèse quand on la possède en grande
quantité, elle est très facile à voler, c'est une monnaie
bruyante et sonnante.
b. La monnaie fiduciaire
C'est la monnaie créée par les orfèvres,
qui étaient d'abord de templiers. Ce sont eux les premiers banquiers car
ils se livraient au commerce de la monnaie, chez qui la communauté
venait déposer leur argent de peur d'être volé, et
remettaient en contrepartie aux déposants de la monnaie
métallique des reçus qui avaient la valeur de la monnaie
déposée. Elle est appelée monnaie fiduciaire parce qu'elle
circule par la confiance.6
Beaucoup d'auteurs ont dit que cette monnaie est
composée de la monnaie métallique et des billets des banques.
Comme la monnaie métallique, celle-ci possède aussi des
inconvénients car elle est facilement périssable, très
facile à voler et falsifiable, elle est encombrante.
Ainsi, pour éviter cela, les détenteurs du
papier- monnaie ont pris l'habitude de déposer leur argent en banque, et
après chaque dépôt, la banque les ouvrait un compte et le
créditait du montant du versement.
c. La monnaie scripturale
Elle est créée par le dépôt des
billets de banque chez les banquiers. Les déposants avaient
l'entière disposition de leurs fonds mais au lieu de retirer directement
leurs dépôts, ils prirent l'habitude de régler leurs
transactions commerciales par un simple jeu d'écritures sur le registre
des comptes sans manipulation des billets.
Toutes ces écritures que les banquiers passent quand
ils créditent ou débitent les comptes des déposants, c'est
cela la monnaie scripturale, on l'appelle également la monnaie
5 MPEREBOY, S., op.cit., P.5
6 Idem, P.6
13
des banques. Elle est la forme des monnaies la plus
utilisée dans l'économie moderne, elle est
immatérielle.7
Elle est la monnaie la plus utilisée parce qu'elle est
beaucoup plus discrète, elle peut être thésaurisée,
il y a la facilité de transactions, la sécurité
assurée, et le coût de la monnaie est faible.
d. La monnaie électronique
Selon la commission européenne, la monnaie
électronique se définit comme : « toute valeur
monétaire représentant une créance qui est stockée
sur un support électronique, cette valeur doit être émise
contre remise de fonds d'un montant dont la valeur n'est supérieure
à la valeur monétaire émise »8.
Selon le journal officiel de la banque de la France, la
monnaie électronique est l'ensemble des techniques informatiques,
magnétiques, électroniques et télématiques
permettant l'échange des fonds sans support papier9.
? Fonctions de la monnaie
La monnaie est une réalité mouvante, dont trois
aspects méritent notre attention. Selon l'angle choisi, nous en
apercevons trois visages différents. En effet, la monnaie est
à la fois un instrument d'échanges, un étalon de valeurs
et un moyen de thésaurisation10
- La monnaie comme instrument de paiement ou d'échanges
Ici, on échange la monnaie contre un bien ou un service
car elle est un moyen
Indéterminé : elle permet
d'acquérir n'importe quel bien ou service, n'importe où,
n'importe quand dans l'espace national.
Général : elle est admise partout, par
tout le monde, en toute circonstance dans l'espace
national.
7 MPEREBOY, S., op.cit, P.7
8 Idem P.8
9 Idem P.9
10 RUDLOFF, M., Economie monétaire
nationale et développement, Cujas, paris 1969 P.12
14
Immédiat : le transfert de la monnaie permet
d'éteindre définitivement les dettes
- La monnaie comme étalon de valeurs11
La monnaie est un valorimètre car elle mesure la valeur
des biens et services c'est-à-dire permet d'exprimer par un seul chiffre
la valeur d'un bien ou d»un service par rapport à celles de tous
les biens et services existants.
- La monnaie comme instrument de liquidité12
Elle domine le temps, c'est un abri temporaire, un instrument
de transfert de valeur dans le temps.
I.1.2. DEFINITIONS ET RÔLES DES CREDITS
BANCAIRES I.1.2.1. DEFINITION DU CREDIT BANCAIRE
Le mot « CREDIT » trouve son origine du verbe latin
« CREDERE » qui signifie croire ou faire confiance. Cette
dernière demeure l'élément essentiel en matière de
crédit.
Plusieurs auteurs ont tenté d'une manière ou
d'une autre et cela sous plusieurs aspects matériel, psychologique,
juridique et financier de définir le terme « CREDIT » : le
crédit est la faculté de se procurer des capitaux, par la suite
de confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on
présente13.
Pour le définir, certains auteurs retiennent son aspect
matériel et l'assimilent à un transfert temporaire d'un capital
ou une location des richesses
Et RIST dira faire crédit, c'est accorder à
quelqu'un la jouissance d'un bien ou la disposition d'une somme d'argent,
contre une promesse de paiement ou de remboursement14.
D'autres par contre font ressortir dans la définition du
crédit son aspect psychologique :
11 MPEREBOY, S., op.cit, P12
12 Idem, P. 13
13 Dictionnaire petit Larousse (grand format),
nouvelle édition, 2001, P.208
14 MPEREBOY, S., op.cit, P.75
15
Ainsi, LEISSE dira : le crédit, c'est la confiance
appliquée aux affaires. Cet aspect est plus basé sur la
définition étymologique qui stipule que c'est la confiance qui
fait l'objet du crédit15.
Considérant l'aspect financier, Emile DECOSTER dira, le
crédit de banque est l'opération par laquelle le banquier met une
somme à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant
l'engagement, par ce dernier, de payer au banquier les intérêts
convenus et de restituer, à celui-ci à l'époque
fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle
qu'il lui a fournie16.
Mettant l'accent sur sa nature juridique A.DIERYCK avance que
le crédit est un contrat par lequel une personne, le créditeur
prend l'engagement de se livrer pendant un certain temps, à l'une ou
l'autre opération de son commerce au profit d'une autre personne, le
crédité qui, de son côté, prend l'engagement
d'indemniser le premier, à l'expiration du contrat, des suites de
l'exécution de cette promesse17.
Les amateurs cités ci-haut ont mis l'accent sur
l'aspect matériel, psychologique, financier et la nature juridique en
définissant le crédit, et non sur l'aspect bancaire. Compte tenu
de ces remarques ;
CAMPION dira, que le crédit consenti par les banques
est une opération par laquelle une banque commerciale, en vertu de la
confiance qu'elle a sur son client, lui accorde une assistance
financière ou un aval ou une garantie18.
En matière des finances publiques, le crédit est
une autorisation des dépenses accordées par le parlement au
gouvernement.
En définitif, le crédit est compris comme
étant l'opération qui consiste, à la confiance qu'emporte
sur la crainte du risque, à accorder à quelqu'un la disposition
d'une bonne somme d'argent contre la promesse de paiement
différée dans le temps.
15 NYEMBA, C., la problématique de
l'octroi de crédit cas de la BCDC, travail de fin de
cycle en Administration ces Affaires, Université Protestante an Congo,
FASE, Kinshasa 2000, P.5
16 MPEREBOY, S., op.cit, P.76
17 NYEMBA, C., op.cit, P.5
18 KIYANGA, cours d'institutions
financières, éd. FPZ inédit, 1993,
Kinshasa P.10
16
Eu égard à ce qui précède, nous
relevons que le crédit se caractérise essentiellement par deux
éléments à savoir : le temps et la confiance.
I.1.2.2. RÔLES ECONOMIQUES DU CREDIT
DE MOSTHENE dit : « si l'on ignore que le crédit
est la plus grande ressource de toutes pour les affaires, on ignore tout
»19
De ce fait, le crédit est une opération
importante et nécessaire dans la vie économique de tout pays.son
importance, nous le constaterons dans les rôles qu'il est appelé a
jouer au sein de l'économie.
En effet, le recours au crédit se justifie par
l'élargissement du marché et le progrès social.
Le crédit dans l'économie a pour rôles
fondamentaux :
1. Le crédit permet de financer les opérations
courantes de production, celles des investissements et de circulation des
marchandises ; il augmente par là, la capacité de croissance de
l'économie et facilite la production et l'achat des équipements
nécessaires pour l'amélioration des conditions
socio-économiques de la production.
2. Il permet l'utilisation immédiate de
l'épargne réservé : il apporte au financement des
entreprises une autre contribution plus efficace, à savoir l'utilisation
de l'épargne réservée pour des fins productives.
L'épargne statique est transformée en celle dynamique,
c'est-à-dire, au lieu que la banque puisse immobiliser les
épargnes de ses clients en attendant leur retrait, elle les distribue
à ceux qui attendent sous forme de crédit avec
intérêt. Ces derniers lui permettent d'avoir d'autres capitaux
qu'elle distribuera ainsi de suite. Par le crédit, l'économie
d'un pays échappe aux phénomènes de
thésaurisation.
3. Il permet l'utilisation des toutes les
disponibilités de l'entreprise : toute partie des capitaux d'une
entreprise sera affectée à de nombreux processus productifs si
l'entreprise constate un excès de liquidités,
c'est-à-dire, la partie d'espèces quelle ne peut utiliser, elle
verse dans une banque, qui à son tour va distribuer à d'autres
qui en ont besoin.
19 BAUDHUIN, F., crédit et banque,
2ème éd. Université de Louvain, Bruxelles 1949,
P.13
17
I.1.3. PRIX ET CLASSIFICATION.
I.1.3.1 PRIX DU CREDIT
Les institutions du crédit sont des opérateurs
économiques. Elles cherchent non seulement à couvrir leurs frais,
mais encore à assurer un bénéfice.
Toutes fois, les méthodes de détermination du
Prix de Revient qui jouent un rôle essentiel dans l'industrie, sont plus
difficilement applicables à la banque. Sans doute, le Prix de Revient
d'une opération de crédit doit comprendre :
- La rémunération des capitaux empruntés ; -
Une part des frais généraux, et
- Une marge destinée à couvrir les risques.
Mais dans la plupart de cas, aucun de ces
éléments ne peut être calculés avec
précision. Seuls les établissements spécialisés qui
utilisent des fonds de prêts à moyen ou à long terme,
provenant d'émissions, d'obligations ou de bons, connaissant avec
certitude le coût des capitaux qu'ils emploient.
Les crédits qui comportent des décaissements
sont rémunérés par un intérêt proportionnel
au moment des capitaux engagés et à la durée du concours.
A cet intérêt se superpose une ou plusieurs commissions. Tandis
que la rémunération du crédit par acceptation ou de
signature (caution, aval par exemple) est constituée par une commission.
Celle-ci est généralement proportionnelle au moment du
crédit et tient compte de la durée du concours20.
A côté de cet aspect existe celui du
marché où se confronte la loi de l'offre et de la demande. Si
à un moment donné l'offre se trouve être inférieur
à la demande, une hausse du taux d'intérêt doit en
résulter et vice- versa. Ce pendant, les deux grandeurs tendent à
s'ajuster, c'est-à-dire rechercher le taux ou le prix
d'équilibre21.
20 FERRONNIERE, J., et CHILLAZ, E., les
opérations de banque, éd. Dalloz, Paris, 1976,
P.239
21 JEANNENEY, J.M., Economie
politique, éd. Thémis, PUF, paris 1959, P.136
18
I.1.3.2 CLASSIFICATION DU CREDIT
Les opérations de crédit se prêtent
à de nombreuses classifications qui diffèrent selon les
critères retenus : la durée, les garanties qui les amortissent,
la nature des organismes qui interviennent dans leur distribution, l'usage
auquel le crédit consenti est destiné et son mode de
mobilisation22.
I.1.3.2.1. LA DUREE DU CREDIT (ECHEANCES)
Le crédit se différencie selon la durée
de l'écart de temps qui entre en jeu ou de son échéance.
De ce fait, on distingue :
I.1.3.2.1.1. Le crédit à court
terme
Traditionnellement, le crédit à court terme va,
selon A.BOUDINOT et J.C FRABOT, de quelques jours à plusieurs mois,
rarement au-delà d'une année. Mais par extension et compte tenu
des procédés de financement utilisés, sont
considérés comme crédit à court terme, les
crédits pouvant atteindre deux ans, là on parle de crédit
à cout terme prolongé. Le crédit à court terme
finance les valeurs réalisables de l'entreprise et pour cela, il est
remboursé non pas par les bénéfices mais par les recettes
de l'entreprise23.
Ainsi, il prend plusieurs formes qui sont : l'escompte, la
facilité de caisse, le découvert et le crédit de
campagne.
o L'escompte
L'escompte est une opération par laquelle un banquier
ou toute autre personne, avance au porteur d'un effet de commerce non
échu le montant de cet effet, contre le transfert à son profit de
la propriété de la créance qu'il représente. le
crédit à court terme joue un rôle très important car
il constitue une opération bien adaptée aux besoins de
l'entreprise et aux préoccupations du banquier.
22 BRANGER, Jacques, Traité
d'économie bancaire, Tome I, éd. PUF, paris 1965
P.25
23 MPEREBOY,S. , op.cit , P.80
19
o La facilité de caisse et de crédit
Est une facilité donnée par un banquier
à son client de tirer sur la caisse de la banque, pour des sommes
supérieures à celles qui figurent au crédit de son compte,
jusqu'à la concurrence d'un montant déterminé et pendant
un délai très court24
o Le découvert
Est une forme de crédit à court terme que
jouisse un client tout en ayant un compte débiteur
o Les crédits de campagne
Ces crédits facilitent le financement d'entreprise
exerçant des activités saisonnières qui entrainent
à leur égard des décalages permanents entre
dépenses et recettes, et par voie de conséquences, d'importants
besoins de trésorerie, c'est le cas des industries de conserves
alimentaires, des fabriques de jouets, des entreprises agricoles,
d'élevages...
I.1.3.2.1.2. Le crédit à moyen et long
terme
Le crédit à moyen terme est un crédit
dont la durée de remboursement est supérieur à douze mois,
mais n'excédant pas cinq ans.
Le crédit à moyen terme sert à financer
des équipements industriels, des équipements de construction etc.
son remboursement se fait à l'aide des fonds prélevés sur
l'exploitation au titre des amortissements.
Le crédit à long terme diffère du
crédit à moyen terme par sa durée qui est
supérieure à cinq ans.
3.1.3.2.1. LES GARANTIES DU CREDIT
Selon la classification de crédits, d'après les
garanties qui les amortissent, on
distingue :
24 BRANGER, Jacques. Op.cit, Tome II, P.300
20
Le crédit personnel, est celui qui est assorti d'une
autre garantie que la promesse de remboursement du bénéficiaire,
seule la personnalité de l'emprunteur est mise en considération
c'est-à-dire sa moralité, sa situation financière et le
caractère de ses opérations.
Le crédit réel, est celui dont la garantie
repose sur un élément réel qui représente une
partie du patrimoine du bénéficiaire et non sur sa personne. Cet
élément doit être affecté au remboursement de la
dette contractée.
3.1.3.2.2. LA NATURE DES ORGANISMES DU CREDIT
En se référent aux institutions qui octroient les
crédits, nous distinguons :
Les crédits bancaires qui sont les crédits
accordés par les banques des dépôts et les crédits
non bancaires, ceux qui sont octroyés par les institutions
financières non bancaires comme des sociétés
financières (SOFIDE), des caisses d'épargne et de crédit,
des coopératives de crédit, des organismes
spécialisés en matière de crédit.
3.1.3.2.3. LA DESTINATION DU CREDIT
Selon l'usage auquel le crédit consenti est
destiné, on cite :
- Le crédit à la production est celui
accordé à une entreprise industrielle pour le financement soit de
son fonds de roulement, soit de ses investissements ;
- Le crédit à la distribution est
attribué aux entreprises commerciales et industrielles qui ont besoin
des capitaux d'exploitation nécessaires qui leur permettront d'exercer
certaines opérations telles que l'achat, le stockage et la vente des
produits ;
- Le crédit de consommation est celui pratiqué
sous forme de prêt sur gage ou sous forme de vente à
tempérament et est consenti par les institutions
spécialisées telles que les banques.
21
SECTION 2 : NOTIONS SUR LES PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (PME).
1.2.1. CONCEPT PME
A ce jour, Il n'existe pas de définition unique de la
PME. Le choix des critères utilisé par un pays pour
définir une PME est souvent commandé par les raisons qui motivent
l'opération d'identification et aussi ces critères sont retenus
diffèrent selon les textes législatifs ou réglementaires
instituant des dispositifs d'aides à la direction des
PME25.
La plupart des définitions rencontrées sont
fondées les unes sur les chiffres d'affaires et les autres sur les
effectifs employés ou capital investi.
De même, cette définition diffère d'un
pays à l'autre à cause de non conformité de la taille de
l'économie à l'échelle internationale.
La catégorie de « petites et moyennes entreprises
» comme l'on peut le remarquer, englobe à la fois les petites
entreprises et celles qui dépassent légèrement le niveau
de petites entreprises, c'est-à-dire, les moyennes entreprises.
C'est à partir de trois textes lois contradictoires que
Monsieur SELEMANI a dégagé la définition de la PME en
République démocratique du Congo 26:
1. La loi n° 73-011 du 05 janvier 1973 qui porte sur
création de l'office de promotion des PME congolaises, OPEC en sigle,
définit la PME par rapport aux deux critères : la
nationalité du promoteur et la concentration des fonctions de gestion
par le chef d'entreprise.
2. Décret loi n° 086 du 10 juillet 1998 la
définit en fonction du nombre d'employés ne dépassant pas
200 personnes et dont la valeur totale bilan ne dépasse pas 448.0000.000
Franc Congolais. Cette définition est celle adoptée
légalement par la République Démocratique du Congo.
3. Par PME ou PMI, l'article 2 de la loi n°004/2002
portant code des investissements, point g, entend « les entités
économiques sont constituées soit sous forme d'entreprise
individuelle ou soit sous forme
25 SELEMANI, I., op.cit., P.27
26 SELEMANI, I., op.cit., P.8
22
sociétaire. Dans le premier cas, le
propriété revient aux personnes physiques et le chef d'entreprise
est tenu d'assurer lui-même les fonctions de gestion financière et
administrative ; dans le second cas, il s'agit des sociétés
employant au moins cinq employés.
En RDC, on trouve un certain nombre de textes
législatifs qui protègent et promeuvent la PME. Mais
malgré ces textes, sur le plan pratique la PME congolaise traverse des
situations qui ne favorisent pas son éclosion. Il faut noter que la
majorité des PME en République Démocratique du Congo sont
informelles.
D'une façon générale et quantitative, une
PME est un établissement dans lequel toutes les décisions
importantes portant sur l'administration, la gestion, la production et les
techniques à mettre en place, sont prises par une seule personne, le
chef d'entreprise.
En effet, les petites et moyennes entreprises ont
été mises dans la même catégorie parce que presque
partout, ces entreprises présentent les mêmes
caractéristiques et, elles connaissent les mêmes
difficultés en matière de gestion.
Nous donnons dans les lignes qui suivent les
caractéristiques des petites et moyennes entreprises, le rôle
qu'elles jouent actuellement dans les économies des pays et les
difficultés qu'elles rencontrent.
1.2.2. CARACTERISTIQUES DES PME
Inversement à la définition apportée
à la PME qui diffère d'un pays à l'autre, les PME
présentent des caractéristiques communes à travers le
monde, dont on examinera successivement :
1. De point de vue organisationnel 27
Diverses caractéristiques permettent de dresser un
profil organisationnel type de la PME, entraînant à penser qu'il
existe une spécificité des PME de :
- Petite taille ;
27 PIERRE ANDRE ET MERCHESMAY, M., la petite
entreprise 1988
23
- Centralisation et personnalisation de la gestion autour du
propriétaire dirigeant ;
- Faible spécialisation du travail ;
- Stratégie intuitive ou peu formalisée, forte
proximité des acteurs ;
- Système d'informations internes simple et peu
formalisé ;
- Système d'information externe simple basé sur les
contacts directs.
On peut également ajouter :
- La proximité entre patron et employés ;
- La faible formalisation ;
- Le recours à l'écrit n'est pas primordial, du
fait de l'importance de l'ajustement mutuel ;
- Une structure plate ;
- Quasi absence de niveaux hiérarchiques.
Il en résulte que les PME sont
caractérisées par l'unicité de la direction d'une part :
En effet, celui qui possède le contrôle exerce lui-même la
direction d'où la corrélation entre la démarche de
l'entreprise et la nature de son chef. D'autre part, les PME sont
caractérisées par l'utilisation des méthodes de gestion
peu développées.
De ce fait, les PME possèdent une capacité
d'adaptation rapide aux événements et aux fluctuations de
l'environnement économique et ce, grâce à la
simplicité de leurs structures et la faiblesse de leurs engagements.
2-De point de vue juridique
La plupart des PME ont le statut juridique d'une
société à responsabilité limitée (SARL) ou
bien d'une société anonyme (SA). Ces SA sont en
réalité des entreprises familiales camouflées en fausses
sociétés des capitaux. Le caractère familial de la
majorité des PME a
24
pour conséquence une forte répercussion des
établissements familiaux sur la vie de l'entreprise et
réciproquement.
3-Autres caractéristiques
Les PME présentent les caractéristiques communes
suivantes 28:
- Le petit entrepreneur travaille et produit en
général pour le marché local ;
- Les petites entreprises, pour la plupart d'entre elles, sont
exploitées uniquement par le propriétaire lui-même et par
des membres de sa famille, bien que dans des nombreux cas des travailleurs
à temps partiel soient également employés ;
- Les femmes représentent un pourcentage relativement
élevé des propriétaires ou des travailleurs dans le
secteur des PME ;
- L'épargne personnelle ou l'argent familial
constituent la source essentielle de capitaux pour la création des
petites entreprises ;
- L'accès aux circuits officiels de crédit et
à d'autres formes de soutien est minime, ou inexistant ;
- Les micro-entreprises et les petites entreprises, pour la
plupart d'entre elles, tiennent une comptabilité incomplète et
inadéquate ;
- Les petites entreprises ne sont en général pas
officiellement enregistrées et paient rarement des impôts
réguliers ;
- Les employés travaillent souvent de trop longues
heures et dans de nombreux cas doivent accepter des conditions de travail
inférieures aux normes.
1.2.3. RÔLE DES PME DANS L'ECONOMIE DU MONDE
Que ce soit dans les pays en développement ou bien les
pays développés, les PME occupent une place importante. En effet
« personne ne peut contester aujourd'hui, le rôle primordial que
peuvent jouer les PME dans les pays en voie de développement. En effet,
les PME constituent l'un des éléments les plus dynamiques de la
croissance économique et sociale dans la stratégie du
développement de chaque pays29».
28 Développement industriel : Rapport annuel
1997
29 Mr MUSTAFA FARES « nouvelles technologies de
financement des PME », la presse du 14/O1/2003
25
Voici ce que dit Laurent FABIUS à ce sujet :
(Assemblée nationale française 1983) « le rôle des PME
est essentiel au moins sur quatre points : l'emploi (...), l'aménagement
du territoire (...), l'innovation (...), l'exportation. Tous ces
éléments montrent que la micro-initiative et la création
d'unité à taille humaine correspondent à un besoin et
permettent de relever les défis à l'avenir.30
Selon Monsieur WELA, le rôle que jouent les PME en RDC,
se regroupe à deux niveaux 31:
- Dans le contexte particulier post- conflit de la RDC et - Dans
la vision du développement du secteur privé.
Par rapport au contexte particulier post- conflit de la RDC,
la PME doit contribuer à l'élargissement de la base productive,
à la création de l'emploi et des richesses, et à la large
distribution des revenus notamment à l'intérieur du pays. Et par
rapport au second niveau, la PME a un double rôle à jouer :
- Contribuer efficacement à la réalisation d'un
taux de croissance durable minimum de 10% l'an et ;
- Contribuer à la réduction de la
pauvreté, à la création de l'emploi et des richesses et
à la distribution équitable du revenu.
1.2.4. SOURCES DE FINANCEMENT DES PME
Les caractéristiques des PME, qu'elles soient
quantitatives ou qualitatives mettent en évidence la différence
existante entre la petite et la grande firme. Cette différence nous
laisse penser qu'il existe une logique financière propre à cette
catégorie d'entreprises, car comme le constate Mr Michel Marchesnay
« la théorie financière de la petite firme reste à
élaborer ».
En effet les PME en RDC, ne disposent que de leurs ressources
propres (autofinancement, augmentation du capital), et des ressources
extérieures (leasing,
30 SELEMANI, op.cit., P.27-28
31 Mr WELA in quel type de PME pour la reconstruction
de la RDC n° 103/104 novembre 2004 P.12
26
ressources bancaires) pour financer leur croissance à
long et moyen terme, et ne reçoivent aucun n'appui de l'Etat.
Cette pratique d'appui de l'Etat pour le financement de PME a
existé de 1973 à 1990, il existait une institution « Fonds
de garantie », c'est-à-dire un fond que l'Etat congolais a mis
à la disposition des banques pour garantir l'octroi de crédit
pour le PME.
En 1990, la Fédération d'Entreprise Congolaise,
FEC en sigle, avait bénéficié des offres de la
coopération française non seulement pour financer mais pour aussi
pour servir de garantie pour les PME.
Et à la même époque, la
Confédération des Petites et Moyennes Entreprises congolaises,
COPEMECO en sigle, a bénéficier d'un appui de la
coopération technique allemande, et avait créé une caisse
pour octroyer le crédit aux PME (CECIPME).
Et seule la Direction Générale, DGI en sigle,
des Impôts applique un allégement du point de vue fiscal et
considère les PME comme toutes institutions ou entreprises ayant un
chiffre d'affaire de moins de 400.000 USD l'an.
Il est très important de signaler que les PME
congolaises ont vraiment de difficultés de financement pour leur
expansion mais aussi les conditions des banques sont assez dures pour elles.
Outre ces ressources, les PME peuvent obtenir des
crédits à court terme afin de
financer leur exploitation (les crédits mobilisables,
les crédits de trésorerie )
1.2.5. DIFFICULTEES RENCONTREES PAR LES PME
L'une de plus grandes caractéristiques des PME est
qu'elles sont souvent l'oeuvre d'un seul individu. Cette caractéristique
cache beaucoup de faiblesses qui sont à la fois d'ordre
managérial, politique et financier.
La difficulté sur le plan managérial tient au
fait que les entrepreneurs qui sont les patrons des PME sont les personnes
moins averties en matière de gestion, le manque d'une main d'oeuvre
spécialisée, faute d'un enseignement intégré. Le
défi a relevé ici, c'est celui de
27
permettre le passage des PME au stade des unités de
production bien structurées, recourant à des méthodes de
gestion modernes. Du point de vu financier, les PME n'accèdent pas
facilement au marché financier, ce qui rend leur développement
très difficile32.
Les difficultés rencontrées par les PME sont
presque le même tant dans les pays industrialisés que dans les
pays en développement.
En Afrique par exemple, les PME connaissent de
difficultés qui sont de différents
ordres.
Sur le plan économique, les PME en Afrique sont
majoritairement constituées de micros entreprises informelles qui
coexistent avec de grandes entreprises faisant partie de grandes
sociétés multinationales. Ces dernières exercent une
influence négative dans le développement des PME dans la mesure
où les efforts consentis par les PME sont étouffés
particulièrement dans le domaine de la concurrence et de part de
marchés.
Au Congo, le développement des PME se heurte à
plusieurs obstacles dont les plus importantes sont d'ordre psychosocial,
juridique, institutionnel et économiques.
Sur le plan psychosocial, il s'agit donc de l'influence de la
famille étendue, attitude de mépris à l'égard du
travail manuel, effet de démonstration, oisiveté liée au
souci de bien vivre, préférence du présent, des avantages
immédiats à l'avenir, état d'esprit orienté vers
les activités spéculatives.
Sur le plan juridique, l'on enregistre une absence
quasi-totale du cadre juridique, la présence de la coutume en
matière de succession qui entraîne la disparition de la firme par
la mort de son entrepreneur.
Quant aux contraintes d'ordre institutionnel, il sied de
souligner la faiblesse du cadre institutionnel chargé de la promotion
des PME, le manque de coordination entre les différentes organisations
pouvant concourir à la promotion des PME, la carence d'assistance.
32 SELEMANI, I., op.cit., P.69
28
Concernant les contraintes d'ordre économique, les
faibles capitaux que les PME détiennent rendent le développement
de celles-ci difficile. Les PME n'accèdent souvent pas à des
crédits bancaires par manque des moyens pouvant garantir les
prêteurs ou les banquiers.
? Atouts et faiblesses des PME congolaises 33:
La Fédération des Entreprises Congolaises, FEC en
sigle, a relevé comme atouts :
- La souplesse ou la flexibilité ;
- L'Ingéniosité ;
- La disponibilité de la main d'oeuvre et des
matières premières ; - Le dynamisme ;
- La facilité d'implantation ; - Le faible
investissement.
Comme faiblesses internes à la PME, il y a :
- L'insuffisance des capacités de gestion ;
- L'atrophie de la fonction marketing ;
- Le manque de formation et d'informations ;
- L'insuffisance de respect des normes de qualité ;
- L'ignorance des textes légaux.
Les faiblesses externes sont :
- L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement ; - Les
difficultés d'accès au commerce extérieur ;
- Le manque de crédit ;
- Le manque de politique claire en faveur des PME.
Face à ces faiblesses, la FEC propose comme pistes de
solutions : - La reforme du cadre juridique et institutionnel ;
33 SELEMANI, I., op.cit. P.11
29
- La mise en place des régimes fiscaux et parafiscaux
de faveur ;
- La décentralisation des pouvoirs en matière
administrative ;
- La mise en place des politiques d'encouragement de la
formation.
SECTION 3 : NOTIONS DES BANQUES ET INSTITUTIONS
BANCAIRES
1.3.1 DEFINITION DE LA BANQUE
Une banque est une société financière qui
gère les dépôts et collecte l'épargne des clients,
accorde des prêts et offre des services financiers.34
1.3.2 CREATION ET FONCTIONNEMENT DES BANQUES ET
INSTITUTIONS
FINANCIERES
A l'exception des banques centrales qui ont un statut
juridique différent, les conditions qui régentent la
création des banques commerciales et les institutions financières
sont les mêmes que celles auxquelles sont soumises toutes les entreprises
commerciales.
Etant elles-mêmes des « commerçants »
d'argent, les banques et institutions financières doivent respecter
à leur création les conditions édictées par le code
de commerce en vigueur au pays où elles installent leurs
activités. C'est dire que les associés fondateurs des banques
commerciales et des institutions financières doivent avoir
qualité de commerçant ; la banque doit être
enregistrée au registre de commerce. Au Congo, en dehors des deux
premières conditions, les commerçants, qu'il s'agisse des
personnes physiques ou morales doivent avoir le numéro de
l'identification nationale. En dehors des formalités
énumérées ci-dessus, les banques commerciales et les
institutions financières doivent observer avec scrupule la
réglementation en matière du droit financier du pays où
elles évoluent. Il s'agit ici des conditions d'ordre juridique.
En dehors des conditions juridiques, les banques et
institutions financières doivent remplir certaines exigences qui sont
d'ordre financier.
34 PETIT- DU TAILLIS, G., les crédits et les
banques, Sirey, Paris 1964 P.56
En dehors du rôle économico financier, les
banques jouent également un triple rôle pour les entreprises lors
de l'augmentation de capital, essentiellement pour les opérations
30
En effet, les banques et institutions financières
doivent avoir un capital propre dont le seuil est déterminé par
le code de commerce. Elles doivent déposer auprès des banques
commerciales un fonds qui constitue une garantie. Ce fonds sert de garantie de
remboursement aux clients des banques en cas de faillite de ces
dernières.
Les banques et institutions financières sont
également tenues à respecter les règlements établis
en matière d'octroi de crédits et la pratique des
intérêts. Ce règlement est établi par les banques
centrales qui sont d'ordinaire les banques d'Etat.
1.3.3. RÔLE DES BANQUES ET INSTITUTIONS
FINANCIERES
Le rôle joué par les banques et institutions
financières est essentiellement un rôle
économico-financière.
Dans son aspect économique, les banques et institutions
financières jouent le rôle d'agents de développement dans
la mesure où elles collectent des fonds et les redistribuent soit pour
financer la consommation (crédits à la consommation) ou pour
financer la production (crédits à la production) en tenant compte
de la politique économique du pays. Elles ont un grand rôle dans
la sélection des projets en fonction de leurs perspectives
économiques.
L'octroi des crédits à l'exportation ou à
l'importation par les banques aux entreprises présente les effets
positifs un peu plus décisifs non seulement sur la balance commerciale
mais aussi sur le PIB et la balance de paiement des nations.
L'aspect financier du rôle des banques et institutions
financières réside en ce qu'elles sont une source de secours
financier pour les entreprises et pour l'Etat. Lorsque les entreprises
éprouvent le besoin en fonds de roulement et que l'Etat est en situation
d'impasse budgétaire, les banques et institutions financières
leur fournissent les fonds dont elles ont besoin pour leur fonctionnement.
31
faisant appel public à l'épargne. Il s'agit du
rôle de conseil, rôle de placement et rôle de garantie.
Le rôle de conseil est joué par les banques
lorsqu'elles font bénéficier aux entreprises de leur
expérience dans les opérations d'augmentation du capital qui sont
très complexes pour ces dernières.
Lorsque les entreprises lancent les actions sur le
marché financier, ces dernières sont offertes aux investisseurs
par l'intermédiaire des guichets bancaires. Dans ce cas précis,
les banques jouent le rôle d'agent de placement.
Dans le cas d'un crédit documentaire ouvert par une
banque pour son client, elle joue le rôle d'intermédiaire entre le
client et son fournisseur étranger. Elles jouent en même temps le
rôle de garantie lorsque la banque du client et celle du fournisseur
contractent un crédit documentaire irrévocable.
Tout au long de ce chapitre nous avons tenté de
définir des différents concepts de base comme le crédit
bancaire, les PME ainsi que les banques et les institutions bancaires. Nous
avons ensuite fait ressortir comment le législateur congolais les
perçoit tout en montrant quelles en sont leurs caractéristiques,
les difficultés rencontrées pour les PME dans leur fonctionnement
sans oublié le rôle combien important joué dans le
développement des économies du monde et en particulier la RDC.
32
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE
DU
CONGO (B.C.D.C)
Ce chapitre a pour objet la présentation du champ de
notre étude à savoir la BCDC et comporte deux sections ci-
après : la première parlera de la situation géographique,
l'historique et le statu juridique et la seconde traitera de l'objet
socio-économique et la structure organisationnelle.
SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET
STATUT JURIDIQUE
II. 1. 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La banque commerciale du Congo a son siège sur le
boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, dans la ville de Kinshasa.
Elle possède en outre 19 agences à travers le pays à
savoir :
? Ville province de Kinshasa :
SIEGE SOCIALE : sis, boulevard du 30juin Agences de :
- LIMETE : 7ème rue côté
résidentiel
- MATONGE : rond point victoire
- ROYAL/GOMBE : sis, boulevard du 30juin
- PLAZA village LHF : 16ème rue industriel
- UNIKIN : université de Kinshasa
? Réseau intérieur
- BAS-CONGO : Agence de MATADI
- NORD KIVU : Agences de GOMA, de BENI et de BUTEMBO
- PROVINCE ORIENTALE : Agences de BUNIA et de KINSANGANI
- SUD KIVU : Agence de BUKAVU
- KASAI-OCCIDENTAL : Agence de KANANGA
- KASAI ORIENTAL : Agence de MBUJI MAYI
33
- KATANGA (Réseau sud) : - Succursale de LUBUMBASHI
- Agences de KOLWEZI, de LIKASI et de FUNGURUME
II.1.2.APERCU HISTORIQUE
Plus qu'un simple opérateur économique et
financier du Congo, la BCDC tire ses origines depuis 1908 lorsqu'au sein de la
Banque d'Outre -Mer qui groupait les plus importants établissements
financiers du pays, naît l'idée de créer une banque au
Congo Belge.
Il fallait créer pour les besoins de la jeune colonie,
un organisme bancaire belge en son essence. Cela obligea la Belgique d'agir
rapidement pour éviter l'infiltration et la prépondérante
influence des groupes étrangers si l'on parvenait à mettre sur
pied cet organisme belge. Cette banque rendra encore un précieux service
à la colonie belge et contribuera au progrès économique du
pays en assurant la diffusion de la monnaie sur toute l'étendue du
territoire national.
Il fut décidé de créer le 11 janvier 1908
la Banque du Congo Belge (BCB), et l'assemblée constituante se tint
à cette date. L'objet de la Banque, aux termes même des statuts en
vue du développement économique du Congo, était
d'effectuer toutes les opérations de banque, de change, de finance, de
trésorerie, de commissions et de ducroire , d'acheter et de vendre les
matières précieuses, les métaux et les lingots de toute
nature; et de représenter à titre de commissionnaire, de
mandataire ou d'agent, tout particulier, société, administrations
et établissements du secteur privé ou public en effectuant les
opérations pour compte de tiers.
Monsieur OMER LEPREUX, Directeur de la Banque Nationale de la
Belgique (BNB) fut désigné par le Conseil d'Administration pour
l'exercice de la nouvelle banque. Les dirigeants de la BCB,
décidèrent d'établir la première agence à
Matadi, Non seulement parce que c'était déjà un centre
commercial relativement actif et constituait le port le plus important, mais
surtout parce que la banque pouvait y compter en recourant à la
clientèle et à l'aide de la compagnie du chemin de fer du
Congo.
34
Ce n'est que petit à petit que les relations bancaires
normales s'établirent, car il existait à l'époque peu de
"clients indépendants" pour une banque. Le jour même où la
Banque du Congo Belge a donnait de nouveaux statuts restreignant
considérablement ses responsabilités d'actions, une autre banque
fut constituée à son initiative. C'était la Banque
Commerciale du Congo (BCDC) dont l'objet était de reprendre les
opérations auxquelles la Banque du Congo Belge devrait renoncer.
II.1.3. STATUT JURIDIQUE
Forte d'un réseau d'agences unique en RDC, membre d'un
réseau bancaire panafricain et Européen, la B.C.D.C s'est
dotée d'une structure organisationnelle « orientée client
» laquelle structure se décline en trois lignes :
· Institution Banking : dédiée à
l'institution telle que le programme de Banque Mondiale Européenne...
;
· Corporate Banking : dédiée aux grandes
entreprises nationales et internationales ;
· Personnel Banking : dédiée aux clients
indépendants et aux petites entreprises.
Au 24 Mars 2011, le capital de la BCDC se répartit de la
manière suivante :
· Etat Congolais 25,53% ;
· Trust Merchant Bank 4,02% ;
· George Arthur Forrest 19,18% ;
· Malta Andrew Forrest 9,65% ;
· George Andrew Forrest 9,65% ;
· Michael Igor Forrest 9,65% ;
· Rowena Giulia Forrest 9,65% ;
· Lydia Verando Forrest 4,52% ;
· Autres actionnaires 8,15%.
Héritière d'une longue tradition
d'étique des affaires, la BCDC reste le leader incontesté
oeuvrant dans le secteur bancaire sans discontinuité depuis plus d'un
siècle. Elle offre à sa clientèle un service bancaire
international de qualité, de souplesse dans la recherche des solutions
et de rigueur dans l'exécution des ordres
35
SECTION 2 : OBJET SOCIO-ECONOMIQUE ET SRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
II.2.1.OBJET SOCIO-ECONOMIQUE
En perspective des problèmes rencontrés
actuellement, des opportunités et des contraintes qui se
présentent, la BCDC s'est fixé plusieurs objectifs pour les
années à venir :
· Augmenter les opérations avec la clientèle
;
· Optimiser des possibilités du réseau et
une politique très active de recouvrement des créances
compromises ;
· Conforter sa position de banque de
référence des opérations en monnaie
étrangère dans le cadre de la relance de l'économie
notamment avec les organismes internationaux et de coopération ainsi
qu'avec les entreprises ;
· Développer et mettre en oeuvre les moyens
techniques, humains et la qualité du service à la
clientèle et la sécurité interne des opérations
;
· Respecter les normes prudentielles de gestion de la
Banque Centrale du Congo et la croissance des résultats ;
· Procéder à la restructuration des
agences sortant de la guerre et réhabiliter celles à maintenir
dans le réseau ;
· Recruter sélectivement des jeunes
diplômés, afin de renforcer à terme le cadre de formation
et d'expérience sur le terrain y compris dans le réseau
d'agences.
II.2.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
La structure d'une entreprise dépend de sa taille et de
ses objectifs et c'est à travers elle, que sont définies les
fonctions et les responsabilités. La BCDC est actuellement
administrée par le Conseil d'Administration qui a confié le
pouvoir de la gestion journalière au Comité de Direction
présidé par un Administrateur Délégué.
L'AG a le pouvoir le plus étendu pour suivre et
ratifier les actes qui intéressent la banque. Elle est constituée
par l'ensemble de tous les actionnaires qui se réunissent
a) L'Assemblée Générale
(A.G).
36
régulièrement. Elle nomme les membres du Conseil
d'Administration et peut les révoquer à
tout moment.
b) Le Conseil d'Administration (C.A)
Composé d'un Président, d'un
Vice-président et des Administrateurs, le C.A de la BCDC se charge de
structurer et d'organiser les activités de la banque.
c) Le Comité de Direction
C'est l'organe chargé de l'organisation de la gestion
courante. Il émane du Conseil d'Administration. Il gère la banque
dans le respect des valeurs, des stratégies, des politiques, des plans
et des budgets arrêtés par le Conseil d'Administration. Il est
dirigé par un Président portant le titre d'Administrateur
Délégué.
![](Lapport-des-credits-bancaires-dans-lexpansion-de-petites-et-moyennes-entreprises2.png)
En modification de l'organigramme du
26. 01. 2006
Audit & Réglementation
Organisation & Etudes Dethioux J. / Tshilumba
B.
Ressources Humaines
Juridique
ORGANIGRAMME DE LA BCDC
Secrétariat & communication Mbuyi
A
Actifs Immobiliers
COMITE DE DIRECTION
Direction des Risques
|
Direction Exploitation
|
Direction Commerciale
|
Direction Retail &
|
Direction des
|
Direction du Sud
|
Direction Finance
|
|
|
|
Personal Banking
|
Agences
|
|
|
Jonckheere E Directeur Général
Adjoint
|
TshibakaL Directeur
|
ClaeysBouuaert Th
|
|
|
Lolivier Th
|
&Comptabilité
|
37
Ressources Humaines
Ghata
MDO
Compliance&Ri sk Management
Complianc eFikiri M
Rsik
Management
Help Desk
Product
Management
Caisse CDF
Adjoint domestique
O
SCOL
Opération
hiteyaCaisse J ME
Adjoint internationale
OPI
Kabisi P
Expl&
A
Télécom
nkbu
Support
Econom K
Système
Burx& Suppo
Informatique& Support Barre F
Dev&Mn ance
CorporateBanki ngThambwe E
r.
Marketin
g
Titulaire
Corporate
Manager Kabeya R-Kanyinda A-Pay
Analyse
g
Réalisation
& Garantie
RSU & contrôle
Support &reporting
Contrôle Interne
Contrôle Contrôle Opération,
Informatik
Contrôle Comptab le
Back Office
trésoreri
Position de
change
Comptabilité Générale
Comptabilité Reporting
Budget
r.
e
Contrôle de Gestion &
Gestion
Immobilière
Contrôle & conservati on
RetailBanking
Réseau Celpay
Réseau WU
PesonalBa nkingMum eme M
Réseau & support Agences
LimeteL
uzayadio Ph
Gombe
Réseau & support
Réseau & Support
Fib
Manager
Trésoreri e
Trader
Nyamasob
Corres ponda
Crédit
a
e
Financial Institution
&bankMweneet
Support Adm
Support Logistiqu
Support
Economa Beni Goma Bukavu
38
La BCDC comprend sept directions, à savoir :
- La direction des risques ;
- La direction commerciale ;
- La direction retail et personnalbanking ;
- La direction de l'exploitation ;
- La direction finances et comptabilité ;
- La direction des agences ;
- La direction du sud.
A. DIRECTION DES RISQUES
La gestion risque constitue un des aspects essentiels des
activités de la BCDC et exerce un impact sur tous les domaines
stratégiques pour garantir les risques auxquels ces activités
sont exposées, le suivi et la maîtrise. La BCDC s'est dotée
d'une structure organisationnelle de gestion et de contrôle des
risques
A.1. Département Risk Management and
Compliance
Il vérifie la mise en place des systèmes et
procédures permettant d'identifier, de contrôler et de signaler
les principaux risques notamment :
· Les risques opérationnels ;
· Les risques d'intégrité ;
· Les risques de liquidité ;
· Les risques du marché.
A.2. Département Contrôle Interne
Processus mis en place par le conseil d'administration, la
direction et autres membres du personnel en vue de fournir des assurances
raisonnables en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la
banque dans les domaines de :
· L'efficacité et la sécurité des
opérations ;
· Protection du patrimoine et des personnes ;
· Fiabilité, exhaustivité et
disponibilité des informations ;
39
· Conformité aux normes et usages professionnels et
déontologiques, aux plans, procédures et politiques
générales de la banque.
A.3. Département Crédits
Il a pour mission d'assurer la maîtrise de tous les risques
de crédit inhérent aux activités de la banque et ce dans
un cadre d'éthique professionnelle.
B. DIRECTION RETAIL AND PERSONAL BANKING
L'activité Retail and PersonalBanking répond
à une logique de segmentation bien ciblée en faveur d'une
clientèle des particuliers, des salariés et également des
PME dont la taille ne justifie pas le recours au service de
CorporateBanking.
C. DIRECTION COMMERCIALE
Avec la mise en place de la direction Retail and PersonalBanking
la direction commerciale peut efficacement concentrer ses efforts sur ses
clients de base à savoir :
· Les grandes entreprises ;
· Les institutions ;
· Les banques commerciales ;
· Les entreprises publiques ;
· La gestion des fonds internationaux.
D. DIRECTION EXPLOITATION
Les chantiers prioritaires du développement portent sur
:
· Le service clientèle et opérations locales
(SCOL) ;
· Le service opérations internationales (OPI) ;
· Service sur mesure aux grandes entreprises à
Kinshasa.
E. DIRECTION FINANCIÈRE Elle a pour
mission :
· La surveillance des comptes internes et l'analyse des
relevés périodiques ;
· L'assainissement de la situation comptable de la banque
;
40
? Réduction de la durée et du volume des suspens
dans des comptes internes ; ? La maîtrise des imputations comptables des
opérations par les gestionnaires. ? Réalisation d'autres travaux
spéciaux et ponctuels.
F. DIRECTION DES AGENCES
La Direction des Agences et la direction du sud s'appuient
sur les services spécialisés de la banque dans les
matières à compétences spécifiques telle que
juridique, la réglementation.
G. DIRECTION DU SUD
La création de la direction du sud tient compte de
l'importance de la province du Katanga dans l'économie du pays et des
développements entendus à court terme ; ouverture des nouvelles
agences dans la province, mis en place à Lubumbashi d'un
département commercial, de la fonction risque.
Elles fournissent des capitaux, s'engagent dans le
développement des entreprises et les assistent en leurs donnant des
conseils en gestion financière.
41
CHAPITRE 3 : L'APPORT DES CREDITS BANCAIRES DANS
L'EXPANSION DES PME
Ce chapitre a pour objet de démontrer l'incidence des
prêts octroyés par la BCDC sur les recettes d'exploitation des
quelques PME implantées dans la ville de Kinshasa. Il est
subdivisé en trois sections.
Pour ce faire, nous parlerons dans sa première section
des financements des PME par endettements à la BCDC ; dans sa
deuxième section, nous présenterons de fonctionnement des
banques, de la conditionnalité établie par les banques en
matière d'octroi de crédits et des conditions d'octroi des
crédits aux PME ; et enfin dans sa troisième section, nous
présenterons pour terminer l'étude de cas de certaines PME pour
lesquelles nous analyserons les comportements des recettes avant, pendant et
après l'obtention par elles des crédits auprès des
banques.
Section 1 : Le financement des petites et moyennes
entreprises par endettement à la banque commerciale du Congo.
L'endettement est considéré comme le moyen de
financement le plus important par
rapport au financement du fonds propres. Il est la seconde
source de financement de la PME après l'autofinancement.
Même si le secteur bancaire est prédominant, les
institutions et les produits de financement autres que bancaires se sont
beaucoup diversifiés. Il faut souligner que la plupart des
mécanismes qu'on trouve dans certain nombre des pays ou systèmes
financiers plus développés existent en RDC.
1.1.1. Endettement bancaire à la banque Commerciales
du Congo
Les ressources bancaires sont considérées comme
la principale source de financement pour les PME.
42
Section 2 : Fonctionnement et conditions pour les
banques d'octroyer les crédits
3.2.1. Fonctionnement des banques et conditions d'octroi
des crédits.
Le fonctionnement et les conditions pour les banques
commerciales d'octroyer de crédit sont soumis à une
conditionnalité édictée par la nouvelle loi bancaire du
Congo35.
Le fonctionnement des établissements de crédit
au Congo est régi par une loi bancaire qui édicte que ces
établissements, pour exercer leurs activités doivent se soumettre
à une loi qui traite de l'agrément, la protection et le retrait
d'agrément.
3.2.1.1. L'AGRÉMENT
Les institutions du système bancaire au Congo sont
tenues, avant d'exercer leur activité sur le territoire national, de
souscrire l'agrément auprès de la Banque centrale du Congo
L'obtention de l'agrément est subordonnée
à certaines conditions de fonds dont l'existence et la réunion
sont contrôlées par la Banque Centrale lors de l'instruction de la
demande d'agrément. Ces conditions sont d'ordre juridique et
économique.
? Conditions d'ordre juridique
Il existe, selon la nouvelle loi bancaire congolaise, trois
conditions d'ordre juridique.
La première condition consiste en ce que tout
établissement de crédit doit être une personne morale sauf
pour les banques qui doivent être, en principe, constituées sous
la forme de société par actions à responsabilité
limitée. Le législateur ne prescrit aucune forme sociale. Il
laisse aux autorités de contrôle le soin d'apprécier
l'adéquation de la forme juridique de l'entreprise à
l'activité.
La deuxième condition est que tout établissement
de crédit doit justifier d'un capital minimum libéré et
déterminé par la banque centrale. (Au moins 1.500.000
USD)36.
35 Loi bancaire article 52, p.20
36 Idem
Le retrait d'agrément entraîne la radiation de la
liste des établissements de crédit. La radiation emporte de plein
droit dissolution de l'Etablissement de crédit.
43
La troisième condition édicte que les dirigeants
des établissements de crédit ne doivent pas être
frappés d'interdiction professionnelle prévue à l'article
15 de la loi bancaire.
? Conditions d'ordre
économique
Pendant l'instruction du dossier d'agrément, la banque
centrale vérifie si l'implantation de l'Etablissement de crédit
répond à un besoin économique évident.
Elle s'assure de la sécurité de la
clientèle en contrôlant l'adéquation des moyens techniques
et financiers de l'Etablissement de crédit à son programme
d'activité.
Lorsqu'un établissement de crédit
agréé dans un pays étranger souhaite implanter une filiale
en République Démocratique du Congo, la Banque centrale consulte
les autorités de supervision du pays d'origine de cet
établissement de crédit en vue de s'assurer de la
crédibilité des promoteurs pour éviter notamment
l'introduction dans le circuit financier des capitaux d'origine criminelle.
3.2.1.2. PROTECTION
Le législateur réserve le monopôle de la
réalisation des opérations de banque aux seuls
établissements de crédit de même qu'il instaure une
protection contre l'usage abusif des termes banque, coopérative
d'épargne et crédit, caisse d'épargne,
société financière, institutions financières
spécialisées.
Les articles 20 et 21 de la loi bancaire délimitent
toutefois l'étendue des activités ainsi réservées
aux Etablissements de crédit.
3.2.1.3. RETRAIT D'AGRÉMENT
Le retrait d'agrément est prononcé par la Banque
Centrale en vertu des pouvoirs administratifs et disciplinaires qu'elle exerce
sur les Etablissements de crédit.(cfr. article 22 de la loi
bancaire).
44
3.2.2. Conditions d'octroi de crédits par la
BCDC
La BCDC étant une institution financière et de
crédit en RDC, est régi comme toutes les autres institutions
financières par la nouvelle loi bancaire du Congo. Celle - ci fixe les
conditions d'octroi de crédits par les banques commerciales. Ainsi les
entreprises bénéficiaires, à leur tour, sont tenues de
présenter des garanties qui doivent amortir les crédits
demandés.
Pour la BCDC :
1. La PME doit avoir d'abord un compte courant et devra
présenter une demande.
2. La PME doit avoir la capacité de pouvoir rembourser le
crédit. Pour cela il faut :
- Déposer les états financiers de la PME (bilan et
TFR) ;
- Faire connaitre le flux c'est-à- dire tout ces
mouvements à la banque, nous
voyons entre autre les dépôts, entrées et
sorties)
3. La PME doit donner une garantie qui sera soit :
- Une garantie financière (dépôt à
terme nantie, épargne nantie) ;
- Une garantie immobilière (hypothèque)
- Un gage sur le fond de commerce
- Caution (honorabilité d'une personne ou d'une
institution bancaire).
La BCDC a mis une politique d'octroi de crédit ouverte
à toutes les PME qui en font la demande en se basant sur le principe de
la confiance.
Section 3 : l'apport de crédits bancaires dans
l'expansion des petites et Moyenne entreprises.
Dans la présente section, nous allons recueillir des
informations sur quelques PME évoluant dans la ville de Kinshasa qui
reçoivent des crédits bancaires à la BCDC.
Nous allons précisément analyser l'impact qu'ont
eu les dits crédits sur le niveau de leurs recettes d'exploitation
durant une période de trois ans. Nous tenons également à
signaler que tout au long de notre recherche, nous n'avons pas pu obtenir
auprès des banques et des entreprises toutes les informations voulues
pour enrichir cette section.
45
Ce qui explique que notre analyse a été
effectuée sur trois entreprises qui ont constitué notre
échantillon. Pour les quelques entreprises visitées, il s'agit
d'un problème de discrétion au sujet des informations leur
demandées.
Pour les autres, le non obtention des informations a
été dû au manque de documents comptables fiables pouvant
nous permettre l'extraction des informations sur les recettes et leur
évolution dans le temps.
Nous présentons dans les lignes qui suivent les
informations recueillies sur trois PME de la ville de Kinshasa notamment, les
Etablissements MOKIL SERVICES, les Ets NORIA,
et les ETS MBO
3.3.1 L'Entreprise MOKIL SERVICE
3.3.1.1Présentation de l'Entreprise
L'Entreprise MOKIL SERVICE est une entreprise commerciale qui
a comme activité principale l'importation et la vente des produits
d'habillement et divers.
Elle est située sur l'avenue Kato au numéro 1332
dans la commune de Barumbu, ville de Kinshasa. Elle entretient un compte
à la Banque commerciale du Congo dont l'agence est située
à la 7ème rue au numéro 15/2 dans la commune de
Limete.
L'Entreprise MOKIL SERVICE est assez organisée
concernant le système de vente et la trésorerie.
Les données concernant le mouvement de Banque ont
été relevées à partir des extraits bancaires qu'ils
gardent dans un classeur au niveau de leur bureau de vente. Les informations au
sujet des ventes ont été recueillies à partir des
relevés de ventes journaliers de ladite Entreprise.
3.3.1.2.Présentation des informations
Sur la page qui suit, nous présentons le tableau
synoptique des recettes et crédits bancaires obtenus durant les
années 2005 et 2007, années où l'Entreprise a eu des
crédits auprès de son banquier la BCDC.
46
Tableau 1 : MOKIL SERVICES
(Les chiffres sont exprimés en dollars
américains)
Année 2005
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recettes d'exploitation
|
45.800
|
42.750
|
49.420
|
64300
|
63.120
|
58.420
|
61.100
|
93.000
|
94.500
|
92.760
|
88.000
|
112.450
|
Autres recettes
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits obtenus
|
|
30.000
|
|
|
|
|
30.000
|
|
|
30.000
|
|
|
N.B le crédit obtenu est un crédit de caisse
(découvert de 30 jours)
Année 2006
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recettes d'exploitation
|
78.200
|
65.900
|
82.000
|
110.800
|
103.650
|
100.200
|
132.400
|
|
132.400
|
162.742
|
143.500
|
182.450
|
Autres recettes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits obtenus
|
|
50.00
|
|
|
|
|
50.000
|
|
|
75.000
|
|
|
N.B : le crédit obtenu est un crédit de caisse
(découvert bancaire de 25 jours) Année 2007
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recettes d'exploitation
|
153.200
|
150.200
|
123.400
|
168.880
|
156.230
|
176.354
|
146.800
|
178.123
|
185.000
|
174.785
|
168.420
|
192.321
|
Autres recettes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits obtenus
|
|
75.000
|
|
|
|
|
50.000
|
|
|
50.000
|
|
|
Sources : Etat financier de MOKIL service déposé
à la BCDC en 2007
47
3.3.2 LES ETABLISSEMENT NOURIA
3.3.2.1 Présentation de l'Entreprise
Les Etablissements NOURIA sont une entreprise de panification
qui s'occupe principalement de la boulangerie et pâtisserie ainsi que les
services de cafétéria.
Leur direction est située au croisement de l'avenue
Lumumba et abattoir au numéro 128/2 dans la commune de Masina.
Les Etablissements entretiennent deux comptoirs de vente de
pains et deux cafétérias, l'un situé sur l'adresse
mentionnée ci-dessus, c'est-à-dire, au numéro 128/2 au
croisement de l'avenue Lumumba et abattoir et l'autre au croisement de l'avenue
Bypass et bel air au numéro 4, dans la commune de Mont-Ngafula.
3.3.2.2.Présentation des informations
L'organisation comptable des Etablissements NOURIA est
acceptable dans la mesure où il y a une comptabilité de
trésorerie, une gestion des magasins et une organisation du service de
ventes basée sur l'utilisation des documents.
Selon les informations recueillies à partir des livres
de caisse et les classements des extraits bancaires, les informations au sujet
de recettes et leur évolution dans le temps ainsi que les crédits
obtenus et leur impact sur les recettes sont présentées au moyen
du tableau qui est présenté sur la page suivante.
48
Tableau 2 : Ets NOURIA
(Les chiffres sont exprimés en dollars
américains)
Année 2005
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recette
d'exploitation
|
95.000
|
78.400
|
120.300
|
160.120
|
155.452
|
138.520
|
125.425
|
182.458
|
175.478
|
155.550
|
163.630
|
198.741
|
Autres recettes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédit obtenues
|
|
|
40.000
|
40.000
|
40.000
|
50.000
|
50.000
|
75.000
|
|
75.000
|
|
|
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recette
d'exploitation
|
168.685
|
162.452
|
185.450
|
195.369
|
202.500
|
198.456
|
210.452
|
220.230
|
210.102
|
200.010
|
205 300
|
230.789
|
Autres recettes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits obtenus
|
|
|
|
75.000
|
|
75.000
|
|
50.000
|
|
|
75.000
|
|
Année 2006
Année 2007
Rubrique
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recette
d'exploitation
|
195.320
|
210.452
|
233.222
|
215.150
|
245.450
|
260.660
|
257.451
|
250.523
|
261.621
|
320.450
|
298.450
|
282.523
|
Autres recettes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédit obtenues
|
50.000
|
|
40.000
|
|
45.000
|
|
|
50.000
|
|
100.000
|
|
|
Sources : Etat financier des Ets Nouria déposé
à la BCDC en 2007
49
3.3.3. LES ETABLISSEMENTS MBO
3.3.3.1 Présentation des Etablissements
Les Etablissements MBO sont l'une des maisons commerciales de la
ville de Kinshasa qui s'occupe de l'importation et commercialisation des
produits alimentaires de première nécessité notamment la
farine de froment, le sucre, le sel et l'huile végétale.
La direction des Etablissements est située sur l'avenue
Kimwenza au numéro 2, dans la commune de Mont - Ngafula.
3.3.3.2 Présentation des informations
A partir des extraits bancaires ainsi que les livres de caisse
tenus par les Etablissements, nous sommes arrivés à recueillir
les informations que nous présentons dans le tableau qui est à la
page suivante.
50
Tableau 3 : ETS MBO
(Les chiffres sont exprimés en dollars
américains)
Année 2005
RUBRIQUE
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recette
d'exploitation
|
350.800
|
420.400
|
386.450
|
542.120
|
625.220
|
845.450
|
742.860
|
820.852
|
951.753
|
845.632
|
789.456
|
987.654
|
Autres recettes
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits obtenus
|
|
100.000
|
|
100.000
|
|
|
100.000
|
|
|
100.000
|
|
|
N.B. : Le crédit obtenu est un découvert bancaire
de trente jours
RUBRIQUE
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Déce mbre
|
Recette d'exploitation
|
952.25 0
|
798.523
|
846.285
|
899.988
|
1.020.120
|
1.002.120
|
986.754
|
1.045.450
|
1.118.154
|
1.006.432
|
1.100.100
|
1.120.
130
|
Autres recettes
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits obtenus
|
|
100.000
|
100.000
|
100.000
|
100.000
|
|
150.000
|
|
|
150.000
|
|
|
Année 2006
N.B. : Le crédit obtenu est un découvert bancaire
de trente jours Année 2007
RUBRIQUE
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Recette
|
1.118.1
|
1.150.1
|
1.452.3
|
.1462.7
|
1.384.2
|
1.245.6
|
1.458.7
|
1.542.3
|
1.520.741
|
1.485.4
|
1.521.764
|
1.602.603
|
d'exploitati on
|
18
|
52
|
69
|
42
|
45
|
58
|
45
|
68
|
|
52
|
|
|
Autres recettes
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits
|
|
250.00
|
|
|
|
|
200.00
|
|
|
|
250.000
|
|
obtenus
|
|
0
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
N.B. : Le crédit obtenu est un crédit à
l'exploration de soixante jours Sources : Etat financier des Ets MBO
déposé à la BCDC en 2007
51
3.3.4. ANALYSE DES TABLEAUX
Dans le présent sous point, nous allons analyser les
informations présentées à travers le différent
tableau 1, 2 et 3 repris ci-dessus.
En effet, nous observerons la tendance de l'évolution
des recettes dans le temps par rapport aux crédits obtenus par chacune
des trois entreprises « échantillon » retenues dans notre
travail, à savoir les Etablissements MOKIL SERVICES, les Etablissements
MBO et les Etablissements NOURIA.
3.3.4.1 Situation de MOKIL SERVICES
Lorsque nous observons le tableau 1 qui reprend les recettes,
nous remarquons ce qui suit :
? pour l'année 2005
- Au premier semestre de l'année 2005, les recettes de
l'Entreprise passent de 45 800 USD à 58 420 USD. soit une augmentation
de 28% de recettes ceci après l'obtention
d'une ligne de crédit bancaire de 30 000 en termes de
découvert bancaire à 30 jours ; - Au deuxième semestre,
les recettes passent de 58 420 USD à 112 450 USD à la fin de
l'année soit une augmentation de 92%.
? Pour l'année 2006, la tendance des
recettes se présente de la manière suivante - Au premier
semestre, les recettes de l'Entreprise passent de 78 200 USD à 100 200
USD en fin juin, soit une augmentation de 28% ;
- Au deuxième semestre, les recettes passent de 100 200
USD à 182 450 USD en fin décembre après l'augmentation de
la ligne de crédit qui est passée de 30 000 en l'année
2005 à 50 000 pour l'année 2006.
? Pour l'année 2007, la tendance des
recettes se présente comme suit:
- Au début du premier semestre de l'année, les
recettes passent de 153 200 USD à 176 354 USD en fin juin soit une
augmentation en valeur relative de 15% ;
- Au deuxième semestre les recettes passent de 176 354
USD à 192 321 USD sous l'effet de crédit bancaire introduit dans
l'exploitation de l'Entreprise, soit un accroissement de 9%.
52
3.3.4.2. Situation des Etablissements MBO
Lorsque nous analysons le tableau 3 de recettes des
Etablissements MBO repris à la page 48, nous relevons pour
l'année 2005 ce qui suit :
- Au premier semestre, les recettes de l'Entreprise qui en
début de l'année étaient de 350 800 USD sont de l'ordre de
845 450 USD en fin juin sous l'effet d'un découvert de 100 000 de 30
jours, crédit destiné à couvrir les frais de
dédouanement du ciment venant de la Lukala ;
- Au deuxième semestre, les recettes passent de 845 450
USD à 987 654 USD
? Pour l'année 2006, la tendance des recettes se
présente de la manière suivante :
- Au premier semestre, les recettes passent de 952 250 USD
à 1 002 120 USD en fin juin de la même année ;
- Au deuxième semestre, les recettes passent de 1 002
120 USD à 1 120 130 USD, la ligne de crédit est passée de
100 000 au premier trimestre à 150 000 au courant du deuxième
semestre.
? Pour l'année 2007, nous relevons la situation
suivante :
- Au premier semestre de l'année 2007, les recettes
d'exploitation de l'Entreprise passent de1 118 118 USD à 1245 658 USD en
fin juin ;
- Au deuxième semestre, les recettes passent de 1 245
658 USD à 1 602 603 USD en fin décembre de l'année.
3.3.4.3. Situation des Etablissements NOURIA
L'analyse faite sur le tableau 2 des recettes d'exploitation
des Etablissements NOURIA pour les années 2005, 2006 et 2007 fait
ressortir les observations suivantes :
? Pour l'année 2005, nous avons la situation suivante :
- Au premier semestre de l'année, les recettes passent
de 96 000 USD à 138 520 USD en fin juin 2005 ;
- Au deuxième semestre de la même année,
les recettes passent de 138 520 USD à 198 741 USD après une ligne
régulière de 40 000 dollars au début de l'année et
de 75 000 dollars à la fin de l'année.
53
? Pour l'année 2006, la tendance de recette se
présente de la manière suivante: - Au premier semestre de
l'année 2006, les recettes de l'Entreprise sont passées de 168
685 USD en janvier à 198 456 USD en fin juin de la même
année ;
- Au deuxième semestre, les recettes d'exploitation de
l'Entreprise sont passées de 198 456 USD à 230 789 USD en fin
décembre de la même année.
? Pour l'année 2007, l'évolution des recettes
d'exploitation de l'Entreprise se présente de la manière suivante
:
- Au premier semestre de l'année, les recettes de
l'Entreprise sont passées de 195 320 USD à 260 660 USD en fin
juin de la même année.
- Au deuxième semestre de la même année,
les recettes passent de 260 660 USD à 282 523 USD soit un accroissement
de 8.385%.
En analysant les tableaux ci-dessus ainsi que les commentaires
y relatifs, nous concluons que les crédits obtenus par les entreprises
qui ont fait l'objet de notre étude à savoir l'Entreprise Mokil
services, les Etablissements Nouria et les Etablissements MBO ont
assurément un impact positif sur les recettes d'exploitation de toutes
ces entreprises, c'est-à-dire, ils ont participé à
l'accroissement des recettes générées par les
activités entretenues par ces dernières.
54
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail est intitulé «
l'apport des crédits bancaires dans l'expansion des Petites et
moyennes entreprises ». Il a eu comme champs d'application la
BCDC et des entreprises qui évoluent dans la ville de Kinshasa. Les
Etablissements Mokil services, Nouria et MBO.
Le premier chapitre a été consacré
à l'approche conceptuelle, le deuxième chapitre a porté
sur la présentation de la BCDC et le troisième chapitre a
analysé l'apport des crédits bancaires de la BCDC dans
l'expansion des PME évoluant dans la ville de Kinshasa.
La problématique du travail, a consisté en
plusieurs interrogations à savoir : quelle est la politique d'octroi de
crédit de la BCDC pour le PME, quelles en sont les conditions, quelles
sont les garanties présentées par les PME à la demande de
crédit, quelles sont les PME bénéficiaires de
crédits auprès de la BCDC, quelles sont les recettes
d'exploitation relevées par ces PME avant, pendant et après
obtention des crédits.
Pour tenter de répondre à la
problématique qu'a soulevée notre étude, nous avons
analysé les crédits bancaires octroyés par la BCDC aux PME
suivantes : les Ets Mokil services, Ets Nouria et Ets MBO, ils ont
été alors tenus de présenter leurs états financiers
(bilan et TFR) et des garanties qui amortissent les crédits
demandés (garantie financière, immobilière, caution et
fond de commerce)
Pour atteindre les objectifs recherchés, nous avons
utilisé trois méthodes scientifiques. Il s'agit de la
méthode historique, la méthode fonctionnaliste et la
méthode comparative.
En ce qui concerne les techniques, nous avons utilisé
la technique documentaire et l'interview.
Toutes fois, nous n'avons pas eu la possibilité
d'étendre notre étude sur un grand nombre d'entreprises choisies
comme cibles ; la plupart des responsables des entreprises et de la banque
ayant justifié d'une réticence quant à la cession des
données sur leurs entités.
55
Cependant, nous avons eu et cela avec peine quelques
données sur trois entreprises locales à savoir les Etablissements
MOKIL Services, les Etablissements NOURIA et les Etablissements MBO.
L'étude des informations tirées des
données pour les trois entreprises s'est étendue sur une
période de trois ans allant de 2005 à 2007.
Nous avons en effet élaboré les tableaux qui
contiennent les informations des trois entreprises précitées.
Après analyse des tableaux ainsi que les commentaires y relatifs, nous
concluons que les crédits obtenus par les entreprises qui ont fait
l'objet de notre étude à savoir l'Entreprise Mokil services, les
Etablissements Nouria et les Etablissements MBO ont assurément un impact
positif sur les recettes d'exploitation de toutes ces entreprises,
c'est-à-dire, ils ont participé à l'accroissement des
recettes générées par les activités entretenues par
ces dernières.
En effet, nous avons observé que les crédits
obtenus de la BCDC par les trois entreprises précitées ont
favorisé considérablement l'accroissement de leurs recettes
d'exploitation. Partant de ce qui précède, il est d'une
évidence incontestée que les crédits accordés aux
entreprises par la BCDC qui les sollicitent favorisent l'accroissement des
recettes d'exploitation de ces dernières et participe activement
à leur développement en RDC.
Somme toute, nous recommandons que des plus amples efforts
soient déployés par le gouvernement congolais pour favoriser ces
opérations et la promotion des PME congolaises.
56
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. BAUDHUIN, F., crédit et banque, 2ème
éd. Université de Louvain, Bruxelles 1949
2. BRANGER, Jacques, Traité d'économie
bancaire, Tome I, éd. PUF, paris 1965
3. Dictionnaire petit Larousse (grand format), nouvelle
édition, 2001
4. FERRONNIERE, J., et CHILLAZ, E., les opérations
de banque, éd. Dalloz, Paris, 1976.
5. JEANNENEY, J.M., Economie politique, éd.
Thémis, PUF, paris 1959
6. RUDLOFF, M., Economie monétaire nationale et
développement, Cujas, paris 1969
7. PETIT- DU TAILLIS, G., les crédits et les
banques, Sirey, Paris 1964
8. PIERRE ANDRE ET MERCHESMAY, M., la petite entreprise
1988
B. RAPPORT ET AUTRES DOCUMENTS
1. Rapport annuel de la BCDC 2006/ 2007/ 2008/ 2009/ 2010
2. Rapport annuel de la FEC 2009/2010
3. Développement industriel : Rapport annuel 1997
4. Mr MUSTAFA FARES « nouvelles technologies de
financement des PME », la presse du 14/O1/2003
5. NYEMBA, C., la problématique de l'octroi de
crédit cas de la BCDC, travail de fin de cycle en
Administration ces Affaires, Université Protestante an Congo, FASE,
Kinshasa 2000.
6. SELEMANI I., « l'environnement administratif
et juridique de la PME congolaise » in Quel type de PME pour la
reconstruction de la RDC n° 103/104 novembre 2004.
7. WELA in quel type de PME pour la reconstruction de
la RDC n° 103/104 novembre 2004
C. NOTES DE COURS
1. KIYANGA, cours d'institutions financières,
éd. FPZ inédit, 1993, Kinshasa
2. MPEREBOY, S., Economie monétaire
générale, cours professé en 3ème graduat en
FASE, Université protestante au Congo, année académique
2011-2012.
57
TABLE DES MATIERES
i. EPIGRAPHE 1
ii. DEDICACE 2
iii. AVANT- PROPOS 3
iv. LISTE D'ABREVIATION 4
INTRODUCTION GENERALE 5
1. Problématique 5
2. Intérêts et choix du sujet 6
3. Méthodes et techniques de recherche 6
4. Délimitation spatio- temporelle 7
5. Canevas de travail 7
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTIONNELLE 9
Section 1 : Notions sur les crédits bancaires
9
I.1.1. la monnaie 9
I.1.2. Définition et rôle des crédits
bancaires 13
I.1.3. Prix du crédit, Classification du crédit,
la politique du crédit 16
Section 2 : Notions sur les petites et moyennes
entreprises 20
I.2.1. concepts PME 20
I.2.2. Caractéristiques des PME 21
I.2.3. Rôles des PME dans l'économie des pays du
monde 23
I.2.4. sources de financement des PME 24
I.2.5. Difficultés rencontrées par les PME 25
Section 3 : Notions sur les banques et institutions
financières 28
I.3.1. Définition de la Banque 28
58
I.3.2. Création et fonctionnement des Banques et
institutions financières 28
I.3.3.Rôle des banques et institutions
financières 29
CHAPITRE II : APERCU GENERALE SUR LA BANQUE
COMMERCIALE DU CONGO 31
Section 1 : Situation géographique, aperçu
historique et statut juridique 31
II.1.1. Situation géographique 31
II.1.2. Aperçu historique 32
II.1.3. Statut juridique 33
Section 2 : Objet Socio- économique et structure
organisationnelle 34
II.2.1. Objet Socio- économique 34
II.2.2. Structure organisationnelle 34
CHAPITRE III : APPORT DES CREDITS BANCAIRES DE LA BCDC
DANS L'EXPANSION DES PME 40
Section 1 : les financements des PME par endettement
à la BCDC 40
Section 2 : Fonctionnement de la BCDC et les conditions
d'octroi des crédits 41
Section 3 : le niveau des recettes d'exploitation des PME
avant, pendant et après obtention
des crédits bancaires 43
CONCLUSION GENERALE 53
BIBLIOGRAPHIE 55
TABLE DES MATIERES 56
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