INTRODUCTION GENERALE
Considéré comme l'un, sinon le maillon principal
de l'économie du Togo ; le Port Autonome de Lomé
(P.A.L.) est une entreprise publique à part
entière qui gère le transport et les logistiques maritimes du
pays.
Le Port dirige le secteur des transports maritimes. Sa mission
consiste sur ce créneau, à gérer les entrées et
sorties des navires, quelque soit leur nature et leur contenu ; ainsi que
les activités qui s'y rattachent. Il est aussi présent sur le
secteur de la logistique où il met à la disposition des
opérateurs portuaires du Togo et des Pays du Sahel plusieurs
matériels de manutention, des entrepôts, et de la main-d'oeuvre
pour l'exercice de leurs activités.
Comme toute entreprise légalement constituée et
organisée ; le PAL est dirigé par un staff et a à sa
disposition du personnel, qu'il soit permanent, contractuel ou temporaire.
L'une des principales sources de motivation du personnel reste
les salaires et les retards de payement peuvent avoir des conséquences
fâcheuses pour les salariés et néfastes pour la survie des
activités de l'entreprise responsable. Il est donc important de disposer
une organisation fiable et capable de répondre valablement aux exigences
du personnel.
1- CHOIX ET INTERET DU SUJET
a) LE CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par des
raisons multiples, sociales ainsi que celles qui cadrent avec le plan
scientifique de notre démarche. Dans toute organisation, qu'elle soit
publique ou privée, l'organisation de la paie revêt une grande
importance, compte tenu des obligations qu'elle engendre pour l'entreprise.
Les entreprises qui réussissent mieux sont celles qui
ont une gestion de paie bien structurée, avec une procédure bien
détaillée qui ne laisse aucune faille dans l'organisation. Le
choix du sujet a donc été inspiré par le souci
d'évaluer l'organisation, la gestion et la maîtrise de la paie
d'une grande société comme celle du Port Autonome de
Lomé.
Le poids des salaires dans le budget des
sociétés devenant de plus en plus énorme, il se pose alors
aux employeurs des difficultés pour honorer leurs engagements
vis-à-vis de leurs employés, ceci dans les délais
règlementaire prévu par la loi. De même il se pose avec
acuité aux sociétés, de nombreux problèmes
liés à l'organisation et la gestion de leur paie. Cet état
des choses a retenu notre attention et nous a motivés à porter
notre choix sur ce sujet.
b) L'INTERET DU SUJET
L'intérêt du sujet réside dans les
plaintes successives des travailleurs des différents secteurs en
général, au sujet du traitement de leur salaire. En effet, bon
nombre de salariés ignorent la procédure que suit le traitement
des salaires, depuis le calcul jusqu'au paiement. Les plaintes portent
essentiellement sur le mode de calcul des retenus sur salaires, la
déclaration sociale des salariés et surtout les retard dans le
paiement du salaire dû à l'employé.
Le sujet retrouve aussi son intérêt dans le
contexte de crise que traverse actuellement les sociétés ;
crise économique qui se manifeste par la difficulté des
entreprises à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs
créanciers, surtout les employés.
2) PROBLEMATIQUE
Quel est le mode d'organisation et de gestion comptable de la
paie, adopté par le Port Autonome de Lomé ?
Quelles sont les défaillances du système et les
améliorations possibles à apporter ?
3) PLAN
Notre sujet, « Organisation et gestion
comptable de la paie », sera abordé en trois
chapitres. Le premier chapitre porte sur une présentation sommaire du
Port. Le deuxième chapitre fera le point des enjeux de la gestion de la
paie pour les entreprises.
Dans le dernier chapitre, nous prenons comme cas pour notre
étude, le Port Autonome de Lomé. Dans ce chapitre, une analyse
critique de la procédure adoptée par le PAL sera effectuée
conformément aux observations dégagées et s'en suivront
les suggestions et la conclusion générale.
CHAPITRE 1
PRESENTATION GENERALE DU PORT AUTONOME DE LOME
INTRODUCTION
Ce premier chapitre nous permet de prendre connaissance de la
société objet de notre étude. Il y sera donc question ici
de la présentation du PAL, sur le plan géographique, historique,
juridique, organisationnel, social, et économique.
I. SITUATION GEOGRAFIQUE
Comme son nom l'indique, le Port de Lomé se trouve
à Lomé au Togo. Il se situe à 6°28 de latitude Nord,
1°17 de longitude Est et se trouve à 5 Km du centre de la ville de
Lomé entre la route internationale Ghana-Togo-Bénin et
l'Océan Atlantique.
La Direction Générale est située dans la
zone portuaire.
II. HISTORIQUE
A. L'époque du wharf
L'histoire du Port Autonome de Lomé symbolise
l'ouverture du Togo et son intégration au commerce international.
L'histoire de l'industrie maritime et portuaire du Togo remonte au début
du vingtième siècle, avec l'édification du premier wharf
par les Allemands en 1900. Construit en bois sur des pieux métalliques,
cette première jetée sera entièrement
dévastée par un incendie puis remplacée en 1904 par un
second wharf dont la structure sera cette fois-ci métallique. Cette
première aventure maritime posa les jalons d'une vraie ouverture sur les
échanges par voie de mer pour Lomé, qui devient dès lors,
grâce à un monopole des échanges maritimes, la porte
d'entrée du Togo. Endommagé par un raz-de-marée en 1911,
un troisième wharf à passerelle coudée sera remonté
l'année suivante. Encore une fois, le manque de solidité des
structures ne supportera pas une grande tempête en 1924.
B. La naissance du PORT AUTONOME DE LOME
Face à l'accroissement du trafic à la fin des
années 50, et devant l'inadéquation du wharf existant, les
dirigeants togolais ne tardèrent pas à décider de doter le
pays d'un port en eau profonde. C'est ainsi que par un accord économique
et technique signé le 20 juillet 1960 entre la République
Fédérale d'Allemagne et la République Togolaise,
le Bureau Lackner fut chargé des études de
faisabilité qui conclurent à un plan de déploiement par
tranches successives en fonction de l'évolution du trafic. La
première pierre sera posée le 23novembre1962. Les travaux
confiés en 1964 à un groupement d'entreprises allemandes seront
totalement achevés en 1968.Le Port Autonome de Lomé sera
inauguré solennellement par le Feu Général GASSINGBE
Eyadema, ancien Président de la République Togolaise, le 26 avril
1968. Son exploitation officielle démarrée le 1er mai 1968 mettra
définitivement fin aux activités du dernier wharf. Le 21 janvier
1967, date marquante dans l'histoire du Port, vit pour la première fois
arriver la Birte Hugo Stinnes, son premier bateau à
quai.
C. La modernisation du Port
Le Port de Lomé est un
élément fondamental du développement économique du
Togo. La phase de développement a été entièrement
dévolue à faire du Port un outil efficace au service de
l'économie nationale et sous régionale. L'extension des
installations à partir de 1974, face à l'essor des
activités portuaires et des trafics annuels a été
réalisée au travers d'une seconde tranche de travaux qui
s'étaleront sur trois années (1974-1977). Un co-financement
du projet entre le Togo et l'Europe (RFA et Fonds Européen du
Développement) permit le déploiement des structures
adéquates.
La montée en puissance des navires de grande taille et
des porte-conteneurs a conduit les Autorités à engager un nouveau
projet de construction de 1982 à 1984 en collaboration avec les pays du
Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger).
A l'approche de l'an 2000, le PAL a finalisé son plan
de développement. En renforçant ses structures (môle 1 et
Terminal du Sahel), en modernisant ses équipements (engins de
manutention et engins flottants), mais aussi en poursuivant son adaptation aux
réalités du shipping moderne (terminal à conteneur
ultra-moderne, informatisation des opérations portuaires) le Port
Autonome de Lomé est aujourd'hui un des plus opérationnels de sa
région sub-continentale. Le symbole de cette réussite est
à l'évidence le nouveau bâtiment de la Direction
Générale du Port, situé dans la zone portuaire.
D. La communication interne du Port
Sur le plan communication, le port a créé un
journal interne dénommé « Togo Port
Info » qui est publié trimestriellement. Dans ce
journal interne sont publiées les activités
réalisées par le port au cours du trimestre, les analyses, les
interviews, les évènements heureux célébrés
ou malheureux commémorés au cours de la période.
E. La démarche qualité du Port
Sur le plan démarche qualité, le port a
adopté le Code ISPS (Code International Pour la
Sûreté des Navires et des Installations Portuaires) pour la
sécurité des opérations portuaires.
F. L'intégration régionale
du Port
Le port de Lomé est aussi membre de
l'AGPAOC (Association de Gestion des Ports de l'Afrique de
l'Ouest et du Centre).
III. SITUATION JURIDIQUE
Le Port Autonome de Lomé (PAL) est une
société au capital de 3.500.000.000 francs CFA divisée en
35.000 actions de 100.000 francs CFA chacune entièrement souscrites par
l'Etat togolais. Le PAL est un établissement public à
caractère industriel et commercial doté de l'autonomie
financière, qui a été créé par l'Ordonnance
n° 12 du 7 avril 1967. Il sera transformé en une
société d'Etat en 1991 par décret n°91-027 du 02
octobre 1991 portant réforme du cadre institutionnel et juridique des
entreprises publiques.
IV. ORGANIGRAMME DU P.A.L
L'ensemble des services du Port Autonome de Lomé est
organisé en une Direction Générale dirigée par un
Directeur Général, sous le contrôle d'un Conseil
d'Administration. Les principaux départements sont les suivants:
- Contrôle de Gestion (CG)
- Direction de l'Administration Générale
(DAG)
- Direction des Ressources Humaines (DRH)
- Direction Financière et Comptable (DFC)
- Direction Commerciale (DC)
- Direction Technique (DT)
- Direction du centre Médico-social (DCMS)
- Direction Information (DI)
- Direction des Opérations portuaires (DOP)
- Direction de la Capitainerie (DCap)
NB : voir organigramme complet en
Annexe N° 1.
A. La Direction Générale
Rappelons que depuis sa création, le PAL a connu au
total Huit (8) Dirigeants généraux
réparties comme suit :
1. Le groupe des Dirigeants Allemands
A sa création, le Port a successivement
été dirigé par deux expatriés tous de
nationalité Allemande. Ce sont dans l'ordre :
- Mr Friesdrich MOELLER du
25/06/1968 au 21/10/1968 ;
- Mr Klaus Uwe BEHRENS du
21/10/1968 au 08/07/1975 ;
En vue de reprendre la gestion du port, l'Etat Togolais a
décidé de confier sa direction aux nationaux pour mieux
contrôler leur action.
2. Le groupe des Dirigeants
Togolais
Depuis la reprise de la direction aux Allemands le port
été dirigé jusqu'à ce jour par des Togolais dans
l'ordre ci après :
- Mr Ayitégan KOUEVI
du 08/07/1975 au 17/06/1978 ;
- Mr Barry Moussa BARQUE du
17/06/1978 au 26/11/1991 ;
- Mr Edoh AGBEWOANOU du
26/11/1991 au 14/05/1993 ;
- Mr Messan Kodjo AGBEYOME du
14/05/1993 au 22/06/1999 ;
- Lt Colonel Awa BELEYI du
23/09/1999 au 06/09/2005 ;
- Le contre-Amiral Fogan ADEGNON
du 06/09/2005 à ce jour.
B. Brève aperçue de la DFC
La DFC où nous avons effectué notre stage
dispose d'un secrétariat et est subdivisée en trois grands
services :
1. Le Service Comptabilité
Il regroupe essentiellement deux divisions à
savoir :
- la division comptabilité générale
- la division comptabilité analytique
Sous la supervision du chef comptable, le service s'occupe de
la tenue des livres comptables (constatation des charges, enregistrements, et
archivage des pièces comptables).
2. Le Service Finance
Le service regroupe deux divisions
- la division analyse financière et
trésorerie
- la division recouvrement
Le service s'occupe de la gestion de la trésorerie, la
production des états de rapprochement et le recouvrement des
créances au près des différents clients.
3. Le service Solidarité sur
Mer
Le service a pour mission :
- l'organisation et le transport des marchandises vers les
pays du Sahel
- La sécurité et le suivi des différents
convois des pays étrangers jusqu'à la frontière Nord du
Togo.
- La gestion du Terminal du Sahel.
NB : voir organigramme complet du
DFC en Annexe N°2.
C. QUELQUES DONNEES CHIFFREES
1. EFFECTIF DU
PORT
Le port dispose d'un effectif global qui tourne autour de
3950 personnes dont environ 950 personnes permanents et contractuels ; et
environ 3000 Dockers toute catégorie confondue pour la SMOP (Service de
la Main d'oeuvre portuaire).
La répartition de l'effectif selon les
différents départements se présente ainsi :
- Direction Générale environ : 20
personnes
- Direction de l'Administration Générale :
175 personnes
- Direction des Ressources Humaines : 25 personnes
- Direction commerciale : 65 personnes
- Direction des Opérations Portuaires : 95
personnes
- Direction Techniques environ : 130 personnes
- Direction Financière et Comptable : 80
personnes
- Direction de la Capitainerie : 320 personnes
- Direction Informatiques : 20 personnes
- Direction de Centre Médico-social : 20
personnes
- Dockers Professionnel : environ 450 personnes
- Dockers Occasionnels : environ 2550 personnes
2. CHIFFRE D'AFFAIRE DU PORT
Le port a réalisé au cours de ces
dernières années, un chiffre d'affaire en net progression dont
l'évolution se présente ainsi :
Evolution du chiffre d'affaire de 2004 à
2007
|
|
|
ANNEES
|
CHIFFRE D'AFFAIRE
|
2004
|
15 391 730 655
|
2005
|
16 213 358 133
|
2006
|
17 497 689 261
|
2007
|
19 283 122 056
|
On note une augmentation considérable et continue du
chiffre d'affaire ; soit 5,33% en 2005, 7,92% en 2006 et 10,2% en 2007.
Par ailleurs le chiffre d'affaire devrait être plus considérable
pour les années à venir.
CONCLUSION
La présentation nous a permis de découvrir
davantage le port Autonome de Lomé, sa structure, son organisation et
ses performances économiques en termes de chiffre d'affaires annuel. Ce
travail achevé, nous pouvons aborder le second chapitre qui concerne les
enjeux de l'organisation et de la gestion de la paie pour nos
sociétés.
CHAPITRE 2
ENJEUX DE L'ORGANISATION ET DE LA GESTION DE LA
PAIE
INTRODUCTION
Il sera question dans ce chapitre, de voir de plus près
les enjeux qui entourent l'organisation et la gestion de la paie, non seulement
pour les entreprises mais aussi pour le personnel.
I- CADRE THEORIQUE
A- DEFINITION
1) LA GESTION DE LA PAIE
« La gestion de la paie est l'organisation du mode
de rémunération des employés et du calcul des charges
salariales et patronales relatives à cette
rémunération.» (Wikipédia, l'encyclopédie
libre 2008)
La gestion de la paie constitue un aspect important de
l'administration des salaires. Matérialisant la relation entre
l'employeur et le salarié, le bulletin de paie est un document
périodique devant répondre à certaines règles.
Ainsi dans l'entreprise, la gestion de la paie est de la
co-responsabilité du service comptabilité et
de la direction des ressources humaines (service paie).
2) LE SALAIRE
« Le salaire est la contrepartie de la prestation du
travail effectuée par le salarié.» (Wikipédia,
l'encyclopédie libre 2008). A ce titre, il constitue un coût pour
l'entreprise qui emploie.
a- Le mode de
rémunération
On distingue généralement deux modes de
rémunérations que sont :
· La rémunération en
numéraire
C'est le mode de rémunération le plus rependu et
le plus commode. Il consiste à rémunérer le travail
effectué en monnaie liquide. L'évaluation du montant tient compte
soit du poste occupé dans la hiérarchie, soit du niveau
d'instruction de l'intéressé, ou soit de la taille de la
tâche à accomplir.
Cette rémunération peut comprendre une partie
fixe et une partie variable :
- La partie fixe représente la somme convenue entre
les partis signataires du contrat de travail.
- La partie variable comporte (généralement dans
certains corps de métier), des commissions qui, sont fonctions des
performances commerciales ou économiques de l'employé. C'est le
cas des agents commerciaux des compagnies d'assurance qui perçoivent des
commissions variables en fonction d'un certain nombre de contrats signés
avec de nouveaux clients. C'est aussi le cas des commerciaux des
sociétés de négoce et des traders sur les marchés
financiers etc.
· La rémunération en
nature
Ce mode de rémunération tend à
disparaitre avec la modernisation de l'activité économique. Il
avait le plus existé dans le secteur agricole et consistait à
rémunérer la force de travail non pas en monnaie liquide mais en
nature (objets contrepartie d'un service etc..).
Aujourd'hui, la loi interdit expressément de payer
l'employé par des objets en nature comme les boissons, les tabacs, ou
tout autre objet dégradant l'organisme humain. De même, il est
interdit aux sociétés commerciales (hypermarchés,
supermarchés, sociétés de distribution de produits
alimentaires) de rémunérer leurs employés par des bons
d'achat ; des bons obligeraient les bénéficiaires à
s'approvisionner contre leur gré au près de leurs employeurs.
b- Les avantages en nature
La prestation offerte en contre partie ou à l' occasion
du travail, qui permet au salarié de réaliser gratuitement une
économie sur les dépenses courantes dont la charge lui incombe en
principe, constitue un avantage en nature dont il est libre de
bénéficier ou non.
L'avantage en nature consiste donc dans la fourniture ou la
mise à disposition par l'employeur de ses salariés, de
prestations (biens ou services), soit gratuitement, soit moyennant une
participation du salarié inférieur à la valeur
réelle ; permettant aux salariés de faire l'économie
de dépenses qu'il aurait du normalement supporter. Il s'agit
essentiellement de :
- Avantage en nature Nourriture
- Avantage en nature Logement
- Avantage en nature véhicule
- Avantage en nature Outils issus des NTIC
(téléphone mobile, micro-ordinateur, accès internet
etc.)
3) LE SMIG ET LE SMAG
a- Le SMIG
Le SMIG désigne le Salaire Minimal Interprofessionnel
Garanti. C'est le plus bas salaire légal à payer à tout
travailleur. C'est donc le salaire en dessous duquel aucun salarié ne
doit être payé.
b- Le SMAG
Le SMAG par contre, désigne le Salaire Minimal Agricole
Garanti. Il a la même interprétation que le premier ; la
seule différence est que le SMAG s'applique au secteur agricole.
Au TOGO, le SMIG et le SMAG sont fixés à Vingt
huit mille franc CFA (28000 FCFA).
4) LE SALAIRE CHARGE
On parle de salaire chargé pour définir le
coût total salarial d'un employé pour son entreprise. Au salaire
brut total s'ajoutent donc les taxes et cotisations sociales patronales prises
en charge par l'employeur.
5) LE BULLETIN DE PAIE
Le bulletin est un document qui permet d'identifier les
différents éléments du salaire et le net versé au
salarié. Le bulletin de paie doit être remis au salarié
selon une certaine périodicité (mois, quinzaine....). Il n'est
soumis à aucune condition de forme dès lors qu'il comporte les
mentions exigées par le code du travail. Globalement, l'ensemble des
précisions doit permettre de déterminer à qui est due la
rémunération concernée par le bulletin de paie et comment
son montant a été déterminé. Le bulletin de paie
constitue alors un document de sécurité pour l'employé,
mais aussi pour l'employeur.
II- LES DEFIS DES ENTREPRISES DANS LA GESTION DE LA
PAIE
« Contrairement à une idée
répandue, la fonction paie n'est pas antinomique de la culture
« cash ». Des leviers existent pour maîtriser son
impact sur le portefeuille de l'entreprise. » Daniel
CLEMENTINE (2007)
Quelle que soit leur taille, les entreprises rencontrent
toutes des difficultés significatives de trésorerie du fait de la
crise actuelle. Et pour certaines, des politiques drastiques de
réduction de coûts ont dû être mises en oeuvre pour
limiter les dégâts et conserver l'outil de production en
état. Il ne s'agit pas exclusivement de réduire les ressources
humaines de l'entreprise ; car les marges de manoeuvre sont
multiples :
- Effectif salarié,
- Services généraux,
- Charges sociales et fiscales
- Et tant d'autres.
Les salaires apparaissent donc dans ce contexte comme
étant des éléments de coût pour l'entreprise.
Certes, les salaires et les charges sociales doivent être
réglés, en contrepartie du travail accompli par les
salariés, dans des délais stricts et suivant des
mécanismes de calcul réglementés. Les marges de manoeuvre
à ce niveau sont donc inexistantes. A une exception près :
les entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie peuvent
négocier un étalement de leur dette sociale auprès des
organismes sociaux et de l'administration fiscale.
En revanche, d'autres leviers existent pour maîtriser
l'impact de la fonction paie sur le portefeuille de l'entreprise. En voici donc
quelques-uns qui s'appliquent dans le contexte actuel et qui devraient
constamment animer les entreprises quelque soit la situation
économique.
A- UNE APPROCHE PROSPECTIVE
Connaître le budget masse salariale pour l'année
et ses évolutions au cours de la même période en du
turn-over et des échéances légales, conventionnelles
et /ou contractuelles (prime de 13e mois, prime de
vacances...etc.) permet de mieux définir et anticiper son besoin de
trésorerie. Cette démarche permet par la même occasion de
prévoir votre besoin en « cash » pour les charges
sociales afférentes.
B- UNE APPLICATION FINE DE DROIT DU TRAVAIL ET
DES
CONVENTIONS.
Bien maîtriser les mécanismes de calcul des
éléments de salaire évite de faire courir à
l'entreprise des risques financiers souvent coûteux (litiges, sanctions
pénales et pécuniaires......). De plus cela autorise, lorsque les
circonstances le permettent, de payer au plus juste les éléments
de rémunération revenant aux salariés. En effet, la
politique du « plus favorable au salarié » n'est une
fin en soi. Ainsi, ces deux exemples :
- Indemnité de congés payés : tous
les éléments de rémunération variable ne sont pas
à prendre obligatoirement dans le salaire de référence
pour le calcul de l'indemnité de congés payés suivant la
règle dite du 10e (même règle en cas de
départ du salarié pour les congés restants).
- Prime de vacances : la convention collective nationale
des bureaux d'études techniques prévoit que les entreprises
peuvent s'exempter du versement de la prime de vacances à condition que
les bonis, primes et commissions versés au cours de l'année
soient d'un montant au moins équivalent.
La mise en application de ces principes d'optimisation doit
cependant respecter les usages de l'entreprise pour éviter tout litige
avec les salariés.
C- L'OPTIMISATION DU CALCUL DES ACCESSOIRES DE
SALAIRE ET DES CHARGES
La réduction du besoin de trésorerie pour
financer le cycle du personnel passe également par une optimisation des
méthodes de calcul appliquées pour l'évaluation de
certains avantages accordés aux salariés (et par
conséquent des cotisations sociales associé). Il s'agit en
l'occurrence de l'évaluation des avantages en nature. Ainsi, l'avantage
en nature voiture doit être valoriser lorsque des véhicules sont
mis à la disposition personnel pour les besoins professionnels et
personnel. L'évaluation suivant la méthode
« forfaitaire » s'avère la plus simple à
mettre en oeuvre (pas de formalisme particulier). Or, cette dernière est
souvent défavorable - pour le salarié et l'entreprise - en
comparaison avec la méthode dite « au réel »
qui consiste à chiffrer l'avantage en nature suivant le
kilométrage parcouru. Dans ce dernier cas, le formalisme est certes
plus lourd mais il est possible de mettre en oeuvre les procédures
adéquates permettant de valoriser l'avantage en nature à sa
« juste valeur ».
Mais il est aussi possible de faire une combinaison des deux
modalités pour différencier les déplacements en fonction
des destinations. Par ailleurs, un calcul dans les règles de l'art des
cotisations sociales est également un levier de maîtrise
financière de la fonction paie. En premier lieu, évaluer
correctement ses charges sociales et fiscales évite d'encourir des
redressements fiscaux et des ajustements demandés par les organismes
sociaux. De plus, le respect des lois de la sécurité sociale
permet de bénéficier des mesures d'étalement des dettes en
cas de difficultés financières induites par la crise.
D- DES PROCEDURES PERTINENTES ET
EFFICACES
Il s'agit de mettre en place des outils (tableau de bord,
reporting...etc.) et procédures adéquats pour s'assurer que les
acomptes, les avances et les prêts consentis aux salariés sont
récupérés suivant les échéanciers
prévus.
Un dispositif de contrôle interne efficace, des
procédures simples et des outils de pilotage adéquats sont donc
indispensables au développement et au maintien de la performance de la
fonction paie.
E- UNE ORGANISATION PERMETTANT LA MAITRISE DU
COUT
L'organisation générale de la fonction paie au
sein de l'entreprise doit également être un axe de
réflexion afin d'en réduire le coût ou, du moins, d'en
maîtriser les dépenses. Les opportunités
organisationnelles telles que l'externalisation ou la centralisation (centre de
services partagés.....) sont autant de pistes de réflexion qui
offrent à l'entreprise la possibilité d'optimiser les frais de
fonctionnement associés (coût d'acquisition et de maintenance des
systèmes de paie, frais généraux........).
Tous ces leviers d'actions autorisent l'inscription de
l'organisation de la paie dans la stratégie de performance
financière adoptée par l'entreprise.
F- L'IMPORTANCE DE L'INFORMATISATION DU
TRAITEMENT
L'efficacité et la rapidité des
opérations exigent aujourd'hui l'introduction de l'informatique dans les
usages. Il en est de même pour le service comptabilité. Le
traitement optimal de la paie est aujourd'hui possible grâce à
l'informatique. Les logiciels de comptabilité les utilisés sont
respectivement : Desta paie, Saari paie 100, EBP paie, Ciel
paie. Il est désormais possible d'avoir une situation ou
état des salaires individuels ou collectifs à tout moment.
G- L'AUDIT DU SYSTEME DE PAIE
Il y a plusieurs années, la plus par des grandes
entreprises comptaient dans leurs effectifs une personne chargée de la
« veille sociale », qui rendait compte, entre autre aux
responsables de paie, des modifications législatives et leurs incidences
sur la paie. Or, réaliser une paie conforme est de plus en plus
complexe, et cette fonction de contrôle des paies est désormais
confiée souvent à des intervenants extérieurs.
De façon générale, l'audit permet de
savoir si les pratiques sont conformes aux règles légales et
conventionnelles, et permet de préciser où se situe l'entreprise.
L'audit dans ce cas, est une aide à l'action qui permet de
hiérarchiser les anomalies ; de réaliser des constats de
pratique, constat d'écart avec la règle ou bien constat
d'écart d'une filiale à une autre. L'audit peut aider enfin
à la réalisation d'un cahier de charge pour un nouveau logiciel
de p aie, avec une remise à plat des pratiques.
Les enjeux d'audit de paie se résument en ces
termes :
- Eviter des contentieux dus à une mauvaise pratique
- Faire de la prévention, vis-à-vis des
contrôles fiscaux et sociaux
- Réaliser des économies, par l'optimisation des
charges
- Rédiger des procédures de paie : on parle
alors parfois de rédaction d'une « bible de
paie », qui permet de décrire et d'archiver les pratiques.
H- LES OBLIGATIONS SOCIALES ET FISCALES DES
EMPLOYEURS
1) LES OBLIGATIONS SOCIALES
a- LA REMUNERATION DU TRAVAIL
L'employeur a l'obligation fondamentale de payer à son
salarié, le salaire dû ; et ceci conformément à
ce qui a été convenu dans le contrat de travail ou d'engagement.
Le paiement doit intervenir dès la fin du mois ou la fin de la quinzaine
selon qu'il s'agisse d'un règlement mensuel ou par quinzaine. Mais dans
tous les cas, le payement doit être effectif au plus tard Huit (8)
après la date de payement règlementaire.
b- LA DECLARATION SOCIALE DU
SALARIE
En premier lieu, l'employeur a l'obligation de
déclaré son salarié au service de sécurité
sociale (Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour le Togo).
En second lieu, l'employeur a l'obligation de s'acquitter
régulièrement des charges sociales en faveur de son
salarié, à la caisse sociale sous peine de poursuite judiciaire
et sanction.
2) LES OBLIGATIONS FISCALES
L'employeur a l'obligation de collecter les différentes
taxes et impôts (exemples : TCS, IRPP) dus par le
salarié et les verser à la caisse de l'Etat. L'employeur a de
même l'obligation de s'acquitter lui-même des sommes dues au titre
des charges fiscales patronales (exemple : la TS), faute de quoi il
encourt des poursuites pour non déclaration de taxes.
CONCLUSION
Il en ressort que l'organisation et la gestion de la paie
constitue une tâche énorme pour l'entreprise, vue son ampleur et
ses exigences. Il est donc important qu'une étude minutieuse soit faite
avant sa mise à exécution et que des contrôles
périodiques se fassent pour la détection d'éventuelles
défaillances, pouvant entrainer des dysfonctionnements du système
mis en place. Nous pouvons donc aborder le dernier chapitre qui consiste en une
étude du type d'organisation et de gestion de la paie adopté par
le Port Autonome de Lomé.
CHAPITRE 3
ORGANISATION ET GESTION COMPTABLE DE LA PAIE DU
P.A.L
INTRODUCTION
Ce troisième chapitre fera le point du type
d'organisation du PAL en ce qui concerne sa gestion des salaires.
L'intégralité du processus y sera exposé, depuis le
traitement, le règlement jusqu'à l'enregistrement comptable, en
passant par les différents centres de décisions. Ensuite
viendront les observations faites et les propositions de solutions pour
l'amélioration de l'organisation.
I. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES SALAIRES
A. la composition du personnel du Port
Le personnel du PAL est composé essentiellement de deux
(2) types de salariés ; se sont le personnel permanent d'une part
et les dockers professionnels et occasionnels d'autre part.
1. Le personnel permanent et
contractuel
Le personnel permanent regroupe tous ceux qui sont
engagé par le port conformément à la législation du
travail au Togo. Ils ont à ce titre un salaire de base défini
ainsi que tous les autres éléments du salaire à
savoir : la rémunération des heures supplémentaires,
les primes (dans leur ensemble) et les autres avantages.
Ils bénéficient à ce titre d'un
congé annuel ; de même que des gratifications
octroyées par la direction lors des fêtes de fin d'année et
pendant les diverses manifestations organisées par la Direction
Générale du Port. Ils sont de même déclarés
à la CNSS et bénéficient d'une Police d'assurance.
Le personnel contractuel fait partie intégrante du
personnel permanent mais avec quelques différences de traitement qu'il
faille éclaircir.
La principale différence concerne les avantages
salariés. En effet, le personnel contractuel a droit à un salaire
de base fixé dans le contrat de travail initial ; et il faut le
noté, qui n'évolue pas quelque soit l'ancienneté du
salarié. Il faut donc entendre par avantages salariés, les
avancements du salaire auxquelles ont droit les permanents ; ce qui n'est
pas le cas des contractuels.
Le personnel permanent et contractuel est sous la
responsabilité du chef personnel qui se charge des procédures de
recrutement et de rémunération.
2. Les dockers professionnels et
occasionnels
Les dockers sont tous ceux qui sont employés par la
Direction à l'intérieur du port, sur les quais d'embarquement et
dans les différents bateaux accostés ou en transite ; pour
différentes tâches.
Ils sont de deux sortes: les professionnels et les
occasionnels.
- Les professionnels sont traités tous comme le
personnel permanent du port. A ce titre, ils bénéficient aussi,
des avantages salariés, les congés et autres gratifications
décidées et accordées par la Direction
Générale. Ils sont déclarés à la CNSS et
sont assurés au près des compagnies d'assurance du Togo.
- Les occasionnels par contre sont engagés comme des
journaliers. Ils sont payés par quinzaine. Ils perçoivent donc
une rémunération correspondant au nombre d'heures de travail
effectué au cours de la quinzaine et à un taux horaire
défini.
Ils ne bénéficient pas d'avantages
salariés et ne sont pas non plus déclarés à la
CNSS. Ils n'ont donc pas droit à des pensions de
retraite.
B. L'organisation de la paie du personnel du PAL
Il y a lieu de distinguer selon qu'il s'agisse de la paie du
personnel permanent et contractuel ou des dockers.
1. La paie du personnel permanent et
contractuel
L'organisation de la paie est subdivisée en deux phases
réparties entre deux directions à savoir ; la DRH et la
DFC.
I.1.A.a.) L'étape de la DRH
Au sein de la Direction des Ressources Humaines, se trouve un
service chargé du calcul des salaires et de l'établissement des
bulletins de paie.
a.1.) le service paie de la
DRH
Ce service s'occupe du traitement des salaires de tous les
salariés qu'il s'agisse des permanents ou des contractuels. Le
traitement porte sur les éléments du salaire à
savoir : le salaire de base, les heures supplémentaires, les primes
et indemnités, les retenus obligatoires (CNSS, TCS et IRPP), et les
autres retenus (acomptes, avances et oppositions). Il faut dire que le
traitement est presque la même chose à la fin de chaque
mois ; mise à part quelques modifications dues aux avances sur
salaires ou prêts perçus par les salariés au cours du
mois.
Les salaires ainsi traités sont envoyés en
saisie au service informatique.
a.2.) Le service
informatique
Le service réceptionne les documents et procède
à leur saisie.
Rappelons que le travail se fait à base d'un logiciel
dénommé « Delta Paie ».
Grâce à ce logiciel, le service informatique produit un document
appelé « Mouchard de Paie » qui
récapitule l'état général des salaires
du mois concerné.
Le service informatique produit en même temps
« le mouvement comptable » des salaires du
mois.
Ces deux documents sont en suite envoyés au service
comptabilité, « section règlement salaire »
de la Direction Financière et comptable(DFC)
I.1.A.b.) L'étape de la DFC
A la DFC, la Section Règlement Salaire se charge de
poursuivre et de terminer le travail entamé par la DRH.
b.1.) La section règlement
salaire
Dès la réception des deux documents (mouchard de
paie et mouvement comptable), la section procède aux travaux de
vérification nécessaires.
Les vérifications sont de deux ordres : les
vérifications des totaux des différentes rubriques et les
vérifications individuelles.
b.1.1) Les vérifications des totaux des
rubriques (vérification de forme)
Il s'agit ici de porter un regard sur le total de chaque
rubrique du mouchard de paie. Il faut entendre par rubrique ; les
différents éléments constitutifs du salaire (le salaire de
base, les heures supplémentaires et les différents retenus).
On procède alors à une comparaison du total des
rubriques du mouchard de paie du mois concerné avec le mouchard de paie
des mois précédents. Ce ci permet de constater les écarts
éventuels et de remonter les pistes pour retrouver les causes possibles.
C'est ce qui amène à effectuer les vérifications
individuelles.
b.1.2) Les
vérifications individuelles (vérification de
fond)
Il s'agit à ce stade de prendre le mouchard de paie et
de procéder à un contrôle ligne par ligne du traitement du
salaire de tous les salariés un à un.
Pour un salarié pris au hasard, on compare son salaire
de base avec ce qu'il gagne habituellement pour voir si ce salaire de base a
connue une modification.
Il peut s'agir d'une augmentation ou d'une diminution. Si
c'est effectivement le cas, il faut alors rechercher les raisons qui justifient
cette modification au près du service paie de la DRH
qui a produit les documents.
La section procède en suite à la
préparation des ordres des virements bancaires.
Après toute vérification et mise à jour,
la section envoie le mouvement comptable
généré produit par le service informatique en saisie.
b.1.3) La préparation et le
dépôt des ordres de virement
Les vérifications, une fois terminées, il faut
procéder à la préparation des différents ordres de
virements.
b.1.3.1) La préparation des
ordres de virement
Les ordres de virement sont établis pour les
règlements des salaires du personnel, l'impôt (l'IRPP, TCS, TS) et
les différents organismes sociaux (la CNSS, les syndicats de personnel,
et l'assurance).
Il faut noter que les ordres sont de deux ordres : les
virements bancaires pour les salariés domiciliés à la
banque et le bon de caisse pour les salariés qui perçoivent leur
salaire à la caisse. Mais il faut dire que, la plupart du personnel est
domicilié en banque ; pour cette raison, nous ne parlerons que du
virement bancaire dans cette partie ; quant au bon de caisse, nous en
parlerons dans la paie des Dockers qui sont plus concernés par se mode
règlement.
- Les ordres de virement de salaire
L'ordre de virement est préparé pour chacune des
banques où sont domiciliés les salariés. Pour chaque
banque, le montant à virer correspond à la somme des salaires
nets à payer à tous les salariés domiciliés dans
cette banque.
Les ordres ainsi préparés sont envoyés
à la signature chez le Chef Financier, Le Directeur Financier et le
Directeur Général avant de revenir à la section pour leur
dépôt dans les banques.
- L'ordre de virement pour le compte des
impôts
La somme totale à payer à l'Etat au titre des
impôts sur salaire est déterminé en faisant la somme des
IRPP et TCS prélevés sur le salaire de tous les salariés
et la TS due par la société. L'ordre de virement passe en suite
en signature tout comme dans le cas précédent.
- L'ordre de virement des différents
organismes sociaux
Les organismes sociaux concernés sont
respectivement : la CNSS, les Syndicats et Mutuelles du personnel des
différentes directions et les Compagnies d'Assurances pour les polices
souscrites pour le personnel.
Ces différents ordres après mention des montants
correspondants passent en signature en suivant le même schéma que
les précédents.
b.1.3.2 Le dépôt des
ordres dans les banques
Tous les ordres de virement après leur signature sont
déposés au secrétariat des différentes banques
chargées d'effectuer les virements dans les comptes créanciers
concernés.
Il faut rappeler que pour les salariés, en plus d'une
liste, des disquettes sont remises à chaque banque ; et sur ces
disquettes figures les noms de tous ceux qui sont domiciliés dans la
banque, le numéro de compte à créditer et le montant du
salaire net à virer sur le compte.
Ces disquettes sont aussi produites par le service
informatique après traitement des salaires.
Dès l'achèvement des opérations de
virements, le mouvement comptable édité par le service
informatique est envoyé en saisie.
b.1.4) L'opération de
saisie
La saisie du mouvement de paie s'effectue aussitôt
après tout contrôle pour produire les écritures
comptables des salaires payés au cours du mois. Ces
écritures seront intégrées aux écritures produites
par les autres sections du service comptabilité pour
générer les écritures comptables générales
du mois.
I.2. La paie de dockers professionnels et
occasionnels
Les salaires de tous les dockers sont traités par une
section « centre de pointage ».Ce centre
de pointage est situé sur le site d'exploitation c'est-à-dire
à l'intérieur du port où travaillent habituellement les
dockers. Cette section est rattachée à la SMOP
(Service de la Main d'oeuvre Portuaire).
a) Le traitement des salaires des dockers
professionnels
a.1) Le centre de pointage
Les dockers professionnels comme nous avons eu à le
préciser plus haut, ont un traitement salarial pareil à celui du
personnel permanent. Toutefois, il existe quelques différences qu'il
faille préciser.
En effet, les dockers professionnels perçoivent un
salaire composé d'une partie fixe et d'une partie variable. Cela est
dû au fait que les dockers travaillent au rythme des entrées et
sorties des navires au port. Leur travail consistant aux déchargements
et embarquements des marchandises des navires.
Ainsi ils ont droit à une rémunération
fixe à la fin de chaque mois quelque soit l'activité des navires
dans le port.
Par contre, la partie variable est déterminée
après calcul par le centre de pointage du docker. Les calculs se font de
la façon suivante :
- Chaque jour, les agents du centre de pointage
relèvent le nombre d'heures de travail effectué par chaque docker
en présence sur le site.
- A la fin du mois, le centre de pointage calcule le nombre
d'heures totales de travail effectué par chaque docker par cumul
d'heures de travail journalier.
- Ce nombre d'heures totales est multiplié par un taux
horaire prédéfini pour déterminer le montant variable qui
sera ajouté à la partie fixe pour le calcul du salaire net
à verser au docker.
Le centre de pointage joue donc le rôle de service paie
dans le traitement de la paie des dockers. Et après traitement, les
documents sont envoyés au service informatique.
a.2) Le service
informatique
Il réceptionne les documents et procède
à leur saisie pour sortir l'état général des
salaires dénommé ici « mouchard de paie des
dockers professionnels » et le mouvement comptable
correspondant. Ces deux documents seront en suite envoyés à la
section règlement salaire.
Notons que le service procède au traitement grâce
à «Delta Paie », le même logiciel
qui traite la paie du personnel permanent.
a.3) La section règlement
salaire
A ce niveau, les traitements des documents se font de la
même manière que pour le personnel permanent et contractuel
(vérifications et préparation des ordres de virements
bancaires.
a.3.1) La vérification
des documents
Elle s'effectue de la même manière que pour le
traitement des salaires du personnel permanent et contractuel.
a.3.2) La préparation
des ordres de virements
Il faut distinguer les virements bancaires pour les Dockers
domiciliés en banque et les bons de caisse pour ceux qui sont
payé directement à la caisse.
Les procédures de virements bancaires pour les Dockers
sont identiques à celles des permanents et contractuels ; nous ne
parlerons donc dans cette partie que de la procédure des bonds de
caisse.
a.3.2.1) La
préparation des fiches de dépenses de caisse
Après toute vérification des documents
envoyés par le service informatique, la section procède à
la préparation des bons de caisse pour tous les Dockers payés par
la caisse. Il faut noter que les Dockers ont leur propre bureau de caisse sur
le site à l'intérieur du port et qui est différent de la
caisse située à la direction.
La procédure est la suivante :
- la section fait le cumul des salaires nets de tous les
Dockers qui seront payés par la caisse.
- Elle prépare le bon de caisse sur lequel sont inscrit
le montant total à payer et le nom du caissier principal qui se chargera
du payement.
- Le bon est ensuite envoyé en signature respectivement
chez le Chef Comptable ou le Chef Financier, le DFC et le DG.
- Le bon revient après signature à la section
qui en fait mention dans le cahier d'enregistrement des pièces et qui
l'envoie ensuite à la caisse principale de la direction (caisse
dépense).
- Le caissier spécial des Dockers passera à la
caisse dépense chercher les fonds pour procéder aux payements.
Pour ce qui est du virement au profit de l'Etat (IRPP, TCS,
TS) et des différents organismes (CNSS, les compagnies d'assurance), la
procédure est la même que pour les permanents et contractuels.
La section envoie ensuite le mouvement comptable de la paie en
saisie pour générer les écritures comptables des salaires
payés pour le compte du mois en question.
b) Le traitement des salaires des dockers
occasionnels
Les dockers occasionnels, contrairement aux professionnels,
sont rémunérés en fonction du nombre d'heures de travail
effectué.
Ils sont rémunérés par quinzaine. Ils ne
bénéficient d'aucun avantage salarial (ni primes, ni
indemnité). Ils ne sont pas non plus déclarés à la
CNSS, et n'ont donc pas droit à aucune pension de vieillesse. Ils
constituent une main d'oeuvre que la direction emploie en fonction du rythme
des activités dans le port. Ils sont affectés pour
différentes tâches de chargement et de déchargement des
navires qui accostent au port. Toutefois il en existe parmi eux, certains qui
ont un poste fixe sur le site ou dans les différents départements
de la direction.
Le calcul de leur paie s'effectue aussi par pointage.
b.1) Le centre de
pointage
La paie étant fonction du nombre d'heure de travail
effectué, il est du ressort des agents pointeurs de fournir les heures
de travail accompli par chaque docker. Pour se faire, il procède de la
façon suivante :
- à chaque jour que les occasionnels sont
sollicités, les agents du centre de pointage relèvent la
durée de travail accompli par chaque ouvrier.
- Puisqu'ils sont payés par quinzaine, chaque deux
semaines, le centre de pointage fait le cumul des heures journalières
comptabilisées pour chaque ouvrier qui a travaillé.
- Le nombre d'heure est multiplié par le taux horaire
pour déterminer le salaire à verser au docker. Et la même
chose se fait pour tous les dockers.
Le centre envoie les documents au service informatique pour
achever le traitement.
b.2) le service
informatique
Le service procède au traitement et sort
« le mouchard de paie des dockers
occasionnels » ainsi que le mouvement comptable
correspondant, qui seront envoyés à la section règlement
salaire.
b.3) la section règlement
salaire
Après toute vérification, on procède
à la préparation du bon de caisse qui suit la même
procédure que pour les dockers professionnels.
La section envoie ensuite en saisie, le mouvement comptable
pour l'édition des écritures comptables conformément aux
salaires payés.
Les dockers occasionnels étant tous payés
à la caisse, et n'étant pas déclarés à la
CNSS, il n'y a donc aucun virement bancaire à effectuer pour le compte
d'organismes sociaux, sauf pour le compte de leur organisation syndicale .De
même, seule la taxe sur salaire leur est prélevée.
REMARQUES :
1- Après le dépôt des ordres de virement
(les originaux) dans les différentes banques, toutes les copies de ces
ordres sont envoyées à la section trésorerie pour solder
les comptes de trésorerie. Au paravent, la section règlement
salaire avait déjà constaté la prise en charge.
I.2.A.a.2- Après la saisie des mouvements comptables
pour la production des écritures comptables des salaires du mois, le
système génère aussi le grand livre correspondant.
I.2.A.a.3- Le document des écritures comptables, et
celui du grand livre sont envoyés à la section règlement
salaire pour procéder à la justification du solde des
comptes. La justification se fait grâce aux vérifications (de
forme et de fonds) de concordance entre le journal et le grand livre.
Jusqu'à ce qu'on ne finisse, la fin du mois prochain s'approche et le
phénomène des salaires recommence.
4- Tous les Dockers qui perçoivent
leur salaire directement à la caisse, ont leur nom sur une liste
générale produite par le service informatique. Ce document est
nommé « état du billetage »
et c'est grâce au montant total de l'état du billetage qu'on
prépare la fiche de dépenses de caisse pour le caissier des
Dockers chargé d'effectuer le payement. Ce caissier est nommé
« le billeteur ».
5- le bulletin de paie de chaque salarié est
imprimé conformément au traitement qui a été
effectué sur sa paie. Les bulletins sont ensuite envoyés dans les
différentes directions où chaque salarié est tenu
d'effectuer son retrait.
NB : Voir en annexe N°3 les
mouvements comptables des opérations de salaire.
I.2.A.a.3.II- LES AUTRES MISSIONS DE LA
SECTION
A part sa mission principale qui est de liquider les salaires,
la section règlement salaire s'occupe aussi d'autres tâches qui se
rattachent aux salaires.
Il s'agit essentiellement des tâches suivantes :
- Le traitement des prêts et avances sur salaire
- Le traitement des frais de mission
- Le traitement des pensions alimentaires
- Le traitement des indemnités de fonction ou de
stage
- et toutes les autres charges se rattachant aux
salariés
A) Le traitement des prêts et avances sur
salaire
Au cours du mois, les salariés (toute catégorie
confondue), qui ont des besoins de liquidité et qui ne peuvent attendre
la fin du mois, peuvent en effet adresser une demande à la direction. Il
peut s'agir soit d'une demande de prêt ou d'une demande d'avance sur
salaire.
1- Les demandes de prêt
Il s'agit généralement des prêts scolaires
que la direction du port accorde à tous ses salariés qui le
désirent ; ceci pour leur permettre de préparer la
rentrée scolaire de leurs enfants. Tous les salariés à
priori ont donc droit à ce prêt sauf les Dockers occasionnels.
Mais ces derniers bénéficient toutefois d'une gratification de
treizième mois.
a) La demande
manuscrite
Chaque salarié qui désire
bénéficier du prêt se manifeste dans une demande manuscrite
accompagnée d'une copie de son bulletin de paie adressée au DG du
port avec pour objet « demande de prêt » et
déposée au secrétariat général. La lettre
après enregistrement sera envoyée à la DRH pour analyse
possible et son accord.
b) L'accord de la
DRH
Le service paie de la DRH, réceptionne la lettre et
vérifie l'état du bulletin du demandeur. Ce ci permet au service
de voir si le salarié est déjà sous prêt et si son
salaire peut lui permettre d'honorer le règlement.
Si la vérification se révèle
négative (c'est-à-dire que l'état du bulletin du demandeur
ne permet pas l'octroi d'un prêt), la demande sera
« refusée ».
Mais si la vérification est positive
(c'est-à-dire que l'état du bulletin le permet), alors la demande
est acceptée. Le service joint une lettre d'octroi de prêt (dans
laquelle figure le nom du bénéficiaire et le montant
accordé), à la demande initiale et l'envoi à la section
règlement salaire.
Le service précise également le nombre de
tranches de règlement mensuel à effectuer par le
bénéficiaire du prêt.
c) La section règlement
salaire
La section après réception des documents
prépare le bon de caisse au nom du bénéficiaire avec
inscription du montant accordé et l'envoi en signature chez le Chef
comptable, le DFC et le DG. Après signature le bon est enregistré
et envoyé à la caisse où le bénéficiaire ira
encaisser la somme.
Les écritures comptables se présentent sous la
forme suivante
Débit
|
Crédit
|
Intitulé
|
Montant débit
|
Montant crédit
|
|
|
Agents permanents
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
421195
|
|
prêt sur salaire Agents permanents
|
x
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
Dockers professionnels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
421125
|
|
prêt sur salaire Dockers professionnels
|
x
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le compte 4211(Personnel, avances) est
utilisé pour comptabiliser les prêts scolaires parce que ces
derniers sont considérés comme étant des avances sur
salaire octroyés au personnel.
2- Les demandes d'avance sur
salaire
Ce sont des demandes que les salariés adressent
à la direction générale pour satisfaire des besoins
survenus au cours du mois.
La procédure est toujours la même que pour les
demandes de prêt ; il s'agit de :
- une demande manuscrite adressée au DG
- le visa ou accord du service paie
- la liquidation par la section règlement salaire
Les écritures comptables se présentent comme
suit :
Débit
|
Crédit
|
Intitulé
|
Montant débit
|
Montant crédit
|
4211xx
|
571000
|
Personnel permanent
Avance sur salaire personnel permanent
caisse
|
x
|
x
|
Débit
|
Crédit
|
Intitulé
|
Montant débit
|
Montant crédit
|
|
|
Dockers professionnels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
421190
|
|
avance sur salaire Dockers professionnels
|
x
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dockers occasionnels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
421191
|
|
avance sur salaire Dockers occasionnels
|
x
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B) Le traitement de frais de
mission
Dans le cadre des activités du port, le personnel est
souvent amené à effectuer des missions à
l'intérieur ou à l'extérieur du pays. Il s'agit souvent
des missions d'ordre administratif ou des missions de formation. La
procédure se déroule en trois phases :
- manifestation du besoin d'envoi en mission
- l'établissement de l'ordre de mission et du bulletin
des frais
- liquidation et comptabilisation des frais de mission
1- Manifestation du besoin d'envoi en
mission
Chaque département du port qui a un besoin de mission,
se manifeste pour l'établissement de son ordre de mission.
S'il s'agit d'une mission d'ordre administrative, le
département envoie une note d'information à la DAG.
Mais s'il s'agit d'une mission de formation du personnel, le
département envoie dans ce cas une note d'information à la
DRH.
Dans les deux cas, le département qui se manifeste,
doit préciser clairement l'objet, le lieu, la date du départ et
la durée probable de la mission.
2- L'établissement de l'ordre de
mission et du bulletin des frais
Après réception de l'avis de mission
adressé par le département qui en a besoin, la DAG ou la DRH
(selon qu'il s'agisse d'une mission d'ordre administratif ou de formation),
établit l'ordre de mission et les frais de mission correspondant.
Les deux documents sont ensuite envoyés en signature
chez le DG.
Il faut noter que les frais de mission sont calculés en
multipliant le frais journalier par le durée probable (en jour) de la
mission.
Le montant du frais journalier varie selon le niveau
hiérarchique (le poste occupé) de la personne chargée
d'effectuer la mission
Après signature, on effectue deux copies de chacun des
deux documents et l'ensemble (copies et originaux) est envoyé à
la section règlement salaire.
3- liquidation et comptabilisation des frais
de mission
a) La préparation du bon
de caisse
La section règlement salaire, dès la
réception de l'ordre de mission et du bulletin constatant les frais de
mission, procède à la préparation du bon de caisse.
Sur le bon de caisse (la fiche de dépense de caisse)
est écrit le nom de la personne concernée par la mission, le
montant des frais de mission, et le lieu où s'effectuera la mission
(à l'intérieur ou à l'extérieur du pays), de
même que le compte à débiter.
Le bon de caisse, l'ordre de mission et le bulletin des frais
de mission sont disposés dans un parapheur et envoyés en
signature respectivement chez le Chef Comptable ou le Chef Financier, le DFC,
et le DG.
Après signature et enregistrement, les documents sont
disposés de la façon suivante :
Le premier lot
- l'original du bon de caisse
- l'original du bulletin des frais
- une copie de l'ordre de mission
Le deuxième lot
- l'originale d'ordre de mission
- une copie du bulletin des frais
Troisième lot
- une copie bulletin de paie
- une copie ordre de mission
- deux copies bon de caisse
Les deux premiers lots seront envoyés à la
caisse où l'intéressé passera pour l'encaissement de la
somme due.
Le troisième lot sera classé dans les
archives.
b) Les écritures
comptables
Les écritures comptables varient selon qu'il s'agisse
d'une mission dans une des villes du Togo ou à l'extérieur du
pays.
Elles s'effectuent de la façon suivante :
Débit
|
Crédit
|
Intitulé
|
Montant débit
|
Montant crédit
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission dans une ville du pays
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
613100xxxx
|
|
Frais de mission ....
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission à l'extérieur du
pays
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
638400xxxx
|
|
Frais de mission ....
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Remarques :
1- les quatre derniers chiffres du compte au débit sont
fonction du département mais aussi du poste occupé par
l'intéressé.
2- Lorsque la ville où aura lieu la mission n'est pas
nommément précisé (exemple : frais de mission
à l'intérieur.), l'opération est enregistrée comme
dans le cas d'une mission à l'extérieur avec au débit le
compte 638400xxxx
3- Lorsqu'il existe sur le bulletin des frais à
justifier, ils sont enregistrés au débit du compte
471100 ; compte qui sera régularisé
après.
4- Lorsque l'ordre de mission concerne un chauffeur qui est
chargé de transport des personnes, la mission est enregistrée au
débit du compte 6131001001 ou
6384001001 selon que la mission aura lieu au Togo ou à
l'extérieur.
Dans ce cas, les écritures se présentent
ainsi :
Débit
|
Crédit
|
Intitulé
|
Montant débit
|
Montant crédit
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission dans une ville du pays
|
|
|
|
|
|
|
|
6131001001
|
|
Frais de mission ....
|
x
|
|
471100
|
|
frais à justifier
|
y
|
|
|
|
|
|
|
|
571000
|
caisse
|
|
x+y
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Mission à l'extérieur du
pays
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6384001001
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Frais de mission ....
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x
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471100
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frais à justifier
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y
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571000
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caisse
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x+y
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5- Lorsqu'il s'agit d'une mission de formation ou d'ordre
administratif, le compte 638400xxxx est débité
quelque soit le lieu ; et les frais à justifier au débit du
compte 471131.
Débit
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Crédit
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Intitulé
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Montant débit
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Montant crédit
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Mission de formation ou adm
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638400xxxx
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Pension alimentaire du mois ...
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x
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471131
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Frais à justifier
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y
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571000
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Caisse
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x+y
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C) Le traitement des pensions alimentaires
Cette opération concerne les salariés qui
subissent des prélèvements sur leur salaire mensuels en faveur de
leur conjointe ou de leurs enfants.
Les décisions émanent du tribunal qui fixe le
montant à prélever chaque mois sur le salaire du salarié
concerné, et le nom du bénéficiaire.
Rappelons que ces décisions sont prises lorsque la
conjointe assigne en justice le conjoint salarié pour non respect de ses
engagements familiaux.
Une copie de la décision du tribunal est envoyée
à la section règlement salaire, qui chaque mois se chargera de
préparer le bon de caisse au profit de la conjointe nommée dans
la décision ; et ceci chaque mois tant que la décision
reste exécutoire.
L'écriture comptable constatant l'opération est
la suivante :
Débit
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Crédit
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Intitulé
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Montant débit
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Montant crédit
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Pension alimentaire
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433160
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Pension alimentaire du mois ...
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x
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571000
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Caisse
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x
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D) Le traitement des indemnités de fonction
ou de stage
Les indemnités de fonction sont accordées tous
les mois à certains selon la décision de fonction qui lui a
été délivré par la DRH.
De même, les stagiaires sont
rémunérés chaque mois selon le montant défini dans
leur décision de stage délivrée par la DRH
Ainsi vers la fin de chaque mois, le service paie envoie les
bulletins de paie sur lesquels sont mentionnés les montants à
payer à la section règlement salaire.
La section prépare les bons de caisse pour chaque
indemnité de fonction ou de stage à payer conformément au
montant figurant sur les bulletins.
Les opérations sont comptabilisées
comme suite :
Débit
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Crédit
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Intitulé
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Montant débit
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Montant crédit
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Indemnité de fonction
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6324400xxx
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Indemnité de fonction
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x
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571000
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Caisse
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x
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Indemnité de stage
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6372300xxx
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Indemnité de stage
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x
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571000
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Caisse
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|
x
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NB : les trois derniers
chiffres du compte au débit sont fonction du
département où la fonction ou le
stage a eu lieu.
E) Les autres charges se rattachant aux
salaires
Se sont toutes les charges occasionnelles, dont la
comptabilisation, de même que la préparation des fiches de
dépenses de caisse sont rattachées à la section
règlement salaire ; il s'agit par exemple des secours
accordés aux salariés lors que surviennent des
décès.
Toutes ces charges sont comptabilisées dans les
opérations diverses (OD).
I.2.A.a.3.III- ANALYSE DU MODEL D'ORGANISATION ET
DE GESTION DE LA PAIE ADOPTE PAR LE PORT DE LOME
A- ANALYSE DE FORME
1- Le nom de la section
Le nom de la section prête souvent à confusion.
La dénomination « Règlement Salaire » fait
croire habituellement à une quelconque tâche se rattachant
directement aux flux de trésorerie. Or il s'agit principalement de la
comptabilisation des salaires. Le règlement en soit n'étant
qu'une tâche intermédiaire.
2- La structure humaine de la
section
Sur ce plan, on note une organisation et répartition
parfaite des tâches de la section. Quatre personnes y officient ;
deux personnes pour le traitement des salaires du personnel permanent et
contractuel, deux autres pour celui des dockers professionnels et occasionnels.
Ce ci permet une exécution à tant des tâches.
3- Matériel de travail
I.2.A.a.3.III.a- Matériel
informatique
Le port dispose en général de matériel
informatique de bonne qualité, mise à la disposition du
personnel pour l'exécution des tâches. En ce qui concerne la
comptabilité, le port a opté pour le logiciel de gestion
comptable Delta (Delta Paie pour la gestion de la paie), l'un
des meilleurs logiciels de comptabilité sur le marché.
I.2.A.a.3.III.b- Matériel de transport
Les différents déplacements du personnel de la
section, pour toutes les tâches relevant des leur compétence
s'effectuent grâce aux véhicules de service mise à leur
disposition. Ce qui constitue aussi un moyen d'exécution rapide et
efficace des tâches.
B- ANALYSE DE FOND
1- Sur le plan organisationnel
a- La transmission des données d'un service
à l'autre
La transmission des données d'un service à
l'autre se fait toujours de façon manuelle. Ceci est dû au fait
que le système informatique de transmission des données entre
départements ou services n'est toujours pas opérationnel. Par
conséquent, il faut à chaque fois que le service paie de la DRH
finisse son traitement, qu'une personne se charge de transporter les documents
de ce service vers soit le service informatique, soit la section
Règlement salaire. Même chose entre le service informatique et la
section Règlement salaire. C'est donc un facteur important qui prolonge
le délai d'exécution des opérations.
b- L'ordre de transmission et de traitement des
données
Les données concernant les salaires du personnel
permanent et contractuel sont toujours les premières à être
traité. S'en suivent respectivement, celles des dockers professionnels,
les dockers occasionnels, les indemnités de fonction et de stage, les
pensions alimentaires et autres.
c- Le délai de règlement des
salaires
La procédure mise en place fonctionne de telle sorte
que dès les 27 au 29 du mois, tous les virements dans les
différentes banques s'achèvent pour ce qui est du salaire du
personnel permanent et contractuel.
Les virements de salaire des dockers professionnels
interviennent dans les jours suivants. Mais on observe un peu de retard (deux
à trois jours en moyenne) dans le payement des dockers occasionnels,
ceci découle de la durée plus longue du traitement de leurs
informations salariales (du fait du caractère variable de leurs
prestations dans l'entreprise)
On observe ici qu'une priorité semble être
donnée aux salaires du personnel qu'aux restes des salariés.
2- Sur le plan comptable
a- Paramétrage du logiciel et configuration
des comptes
On observe un paramétrage du logiciel comptable. Les
comptes utilisés dans l'imputation se composent d'une partie fixe et
d'une partie variable. La partie fixe n'est autre que le compte
approprié pour l'opération en question ; la partie variable
(les deux, trois, ou quatre derniers chiffres selon les cas), est fonction soit
du département, soit de l'opération, ou soit de la personne
concernée par l'opération.
La méthode adoptée par le Port permet
l'exécution rapide des opérations de contrôle et de
remonter à tant la source des erreurs en cas de mauvaise manipulation
des comptes par la comptabilité ou lors des opérations de saisie
par le service informatique.
I.2.A.a.3.IV- SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION ET
L'EFFICACITE DE L'ORGANISATION ET LA GESTION DES PAIES DU PORT
A- METHODE DE TRANMISSION DES DONNEES
Nous recommandons une mise en fonction effective du
système informatique de transmission des données entre les
services.
Ce ci permettra une fois les traitements achevés par le
centre de pointage et le service paie de la DRH, d'envoyer directement et sur
place les données au service informatique et la section règlement
salaire via le système informatique. C'est le moyen efficace pour
raccourcir la durée d'exécution (de deux jours au moins) des
opérations et rendre l'organisation plus performante.
B- L'AMELIORATION DU DELAI DE REGLEMENT DES DOCKERS
OCCASIONNELS
Il est nécessaire de revoir l'organisation en ce qui
concerne le traitement de la paie des dockers occasionnels, surtout au niveau
des centres de pointage. Il faut donc axer une reforme sur la méthode de
travail des agents des centres de pointage ; en vue d'une mise à
disposition à temps des données pour les autres services
intervenant dans le processus.
CONCLUSION GENERALE
Les idées de base qui ont guidé notre
étude, étaient en premier lieu, d'identifier le model
d'organisation et de gestion comptable de la paie adopté par le Port
Autonome de Lomé ; et en second lieu de relever les
défaillances du système et les améliorations possibles
à apporter.
Les constats suivants se font et permettent d'apprécier
l'organisation du Port en matière de gestion des salaires :
- Le port Autonome de Lomé dispose d'une structure
organisationnelle parfaitement maitrisable et en adéquation avec la
modernité
- La communication interne et la démarche
qualité du PAL permettent sans cesse d'améliorer les conditions
travail.
- Les enjeux liés à un processus d'organisation
et gestion de la paie sont réels ; qu'ils soient financiers,
juridiques, judiciaires ou encore sociales. Ils peuvent donc influencer
considérablement la stratégie des sociétés.
- Le Port Autonome de Lomé a opté pour un
service interne de traitement et de gestion de la paie.
C'est une organisation qui regroupe trois phases dans
l'exécution des tâches :
- La première du travail débute au
département des Ressources Humaines et est assurée par le service
paie. Il s'agit là des calculs et de l'établissement des
bulletins de salaire.
- La deuxième phase, qui concerne les travaux de
vérification d'exactitude des calcules, la préparation des ordres
de virement et de bons de caisse est assurée par la section
Règlement Salaire.
- La troisième phase consistant la saisie des
informations salariales et la production des écritures comptables est du
ressort du service informatique.
Ainsi, nous pouvons apprécier de façon
raisonnable et dans son ensemble, l'organisation mise en place par le Port en
ce qui concerne la gestion comptable de la paie de son personnel.
Toutefois, il est nécessaire de tenir compte des
défaillances du système (les quelles étaient
mentionnées plus haut), et de penser à son amélioration en
référence à nos modestes subjections.
Tout ceci en vue d'optimiser le traitement et permettre la
disponibilité à temps des salaires et la satisfaction de
l'ensemble des travailleurs, et partant de là, leur dévouement au
travail.
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