REPUBLIQUE DU BENIN
******************
UNIVERSITE DE PARAKOU
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FACULTE D'AGRONOMIE
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Département d'Aménagement et Gestion des Ressources
Naturelles (AGRN)
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6è PROMOTION
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THEME
EFFET DU SYSTEME SAWAH SUR LA PRODUCTION DU RIZ ET LA
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PRODUCTIVITE DE L'EAU DANS LE BAS FOND DE BAME
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Thèse Pour l'obtention du
diplôme d'Ingénieur Agronome Réalisée et
présentée par: MONDEGNON Kocou Maurice Le 03 Mai
2012
Co-Superviseur: Superviseur:
Dr. Sander ZWART Dr. Ir. P. B. Irénikatché
AKPONIKPE
(AfricaRice) (Université de Parakou) Membres
du jury:
Président du jury: Dr. Ir. K. Euloge AGBOSSOU
Examinateurs: - Dr Ir Arcadius I. J. AKOSSOU
-Dr Xavier BACHABI
Rapporteur: Dr. Ir. P. B. Irénikatché AKPONIKPE
REPUBLIC OF BENIN
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UNIVERSITY OF PARAKOU
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FACULTY OF AGRONOMY
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DEPARTMENT OF NATURAL RESOURCES MANAGEMENT
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6th Class
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TOPIC
EFFECT OF SAWAH SYSTEM ON RICE PRODUCTION AND WATER
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PRODUCTIVITY IN THE INLAND VALLEY OF BAME
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Thesis Submitted to obtain the degree of
Agricultural Engineer Submitted and defended
by: MONDEGNON Kocou Maurice 03 May
2012 Co-supervisor: Supervisor:
Dr. Sander ZWART Dr. Ir. P. B. Irénikatché
AKPONIKPE
(AfricaRice) (University of Parakou)
Members of jury:
President of jury: Dr. Ir. K. Euloge AGBOSSOU
Examinators: - Dr Ir Arcadius I. J. AKOSSOU
CERTIFICATION
Je certifie que la présente étude a
été réalisée par MONDEGNON Kocou Maurice à
la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou au
Département Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles
(AGRN).
i
Le superviseur:
Dr. Ir. P. B. Irénikatché AKPONIKPE Ressources
en Eau et Modélisation
ii
DEDICACE
Je dédie ce travail à:
-Dieu qui fait de la pierre rejetée la principale de
l'angle.
-Mon père MONDEGNON T. Patrice; Papa, voici le fruit de
tes confessions de foi, merci.
-Ma mère LOFFA Antoinette; Maman, ce travail
témoigne du profit de tes sacrifices pour moi, merci.
-La mémoire de mon oncle TCHEKE J. Norbert.
iii
REMERCIEMENTS
> Mes profondes gratitudes vont à l'endroit de tous
ceux qui, de près ou de loin,
ont contribué au bon déroulement de ce travail. Je
remercie particulièrement:
> Mes superviseurs Dr. Ir. P. B. Irénikatché
AKPONIKPE et Dr Sander ZWART
pour leur disponibilité permanente malgré leurs
multiples occupations. Qu'ils
retrouvent ici mes sincères reconnaissances;
> Tous les enseignants de la Faculté d'Agronomie de
l'Université de Parakou en particulier Dr. Ir. S. Honoré
Biaou;
> Ir. Eudes-Alexandre DANVI pour ses soutiens de tout
genre;
> Les Ingénieurs Agronomes Yves AGNOUN, Hervé
DEGBEY et Mr Justin DJAGBA, Luc SOSSOU et Léon HOUNGBEDJI qui n'ont
ménagé aucun effort pour la réussite de cette
étude;
> Prof. Dr. Ir. Guy Apollinaire MENSAH, Prof. Dr. Ir. Nestor
SOKPON et
l'Ingénieur Agronome Laurent MONDEGNON pour leurs
conseils de sage; > Dr. Ir. Petra Schmitter et Ir Hernaude AGOSSOU pour
l'implantation du site
d'expérimentation;
> Mon frère Josué K. MONDEGNON pour son soutien
moral.
> Joseph TOHINNOU, F. Alain MONDEGNON, Victor MONDEGNON,
Matthieu DOHOU, Joseph GBOYOU, Roger K.TCHEKE, Victorin K. TCHEKE pour tous
leurs soutiens;
> Mes grand-mères Demagbé TOHINNOU et LOFFA
Lodji pour leur bénédiction d'accompagnement;
> Aux soeurs: Marie-Madeleine HOUINDO KITIKPO, Aimée
I. FOUNDOHOU, Hortense EKUE, Mireille Gertrude TOGNITE et Elvire SOSSA pour
leurs soutiens;
> Prosper HOUNSAVI (spécialiste en irrigation) et
tous les paysans de Bamèpour la franche collaboration.
LISTE DES SIGLES
ADRAO: Association pour le Développement de la Riziculture
en Afrique de l'Ouest;
CRR-MC: Conseil Régional des Riziculteurs du
Mono-Coufo;
CARDER: Centre d'Action Régional pour le
Développement Rural;
TAC: Technical Advisory Committee
NERICA: New Rice for Africa;
SMART-IV: Sawah Market Access for Rice Technology in Inland
Valley
FAO: United Nations Food and Agriculture Organization;
PDC : Plan de Développement Communal.
UCL : Université Catholique de Louvain
iv
LISTE DES FIGURES
Figure 4.1: Le plant de riz (ADRAO, 2002) 9
|
Figure 4.2: Phases de développement d'un plant du riz
10
|
Figure 5.1: Carte d'occupation du sol de la commune de
Zagnanado 15
|
Figure 5.2: Diagramme climatique de Franquin de la
région de Bohicon 16
|
Figure 6.1: Dispositif expérimental
répété pour les deux saisons 20
|
Figure 7.1: Précipitation journalière à
BAME en 2011 durant les saisons d'expérimentation25
|
Figure 8.1: Dates de prise des données
phénologiques (DAT=Day After Transplantation) 26
|
Figure 8.2: Détermination du débit par la
méthode de Manning 32
|
Figure 10.1: Diagramme relatif à la variation de la
température en 2011 à BAME 36
|
Figure 10.2: Diagramme relatif à la variation de
l'humidité relative de l'aire 37
|
Figure 10.3: Evolution de la radiation extraterrestre (Ra) et la
radiation solaire (Rs) sur le site d'expérimentation 37
|
Figure 10.4: Diagramme relatif à la variation de la
vitesse du vent à BAME 2011 38
|
Figure 10.5: Evapotranspiration de référence
(ETo) BAME 2011 38
|
Figure 10.6: Carte du rendement en grains par parcelle pour la
saison 1 43
|
Figure 10.7: Carte du rendement en grains par parcelle pour la
saison2 44
|
Figure 10.8: Effet du système de gestion de l'eau sur le
rendement en fonction de la saison (les barres d'erreur représentent
les écarts types des groupes) 44
|
Figure 10.9: Effet du système de gestion de l'eau sur la
productivité de l'eau en fonction de la saison (les barres d'erreur
représentent les écarts types des groupes) 46
|
Figure 10.10: Effet du système de gestion de l'eau sur la
productivité de l'eau en fonction de la saison (les barres d'erreur
représentent les écarts types des groupes). 47
|
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 7.1: Caractéristiques particulières des
deux saisons d'expérimentations 25
|
Tableau 10.1: Tableau de comparaison du rendement sur les
parcelles Sawah et celle des parcelles traditionnelles en fonction de la
fertilisation et la saison. 45
|
Tableau 10.2: Comparaison de la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée sur les parcelles Sawah et
celle des parcelles traditionnelles. 47
|
Tableau 11.1: Quelques travaux antérieurs sur la
productivité de l'eau 52
|
vii
LISTE DES PHOTOS
Photo 4.1: Photo des parcelles Sawah et le laboure au motoculteur
suivi du planage
|
13
|
Photo 7.1: Photo de la station météorologique
|
21
|
Photo 7.2: La fertilisation minérale
|
24
|
Photo 8.1: Technique de mesure de la hauteur des plants
|
27
|
Photo 8.2: Technique de comptage du nombre de talles par plant
|
27
|
Photo 8.3: Technique de comptage du nombre de panicules par plant
|
28
|
Photo 8.4: Prises de données dans le tuyau de percolation
|
31
|
Photo 8.5: Prises de données dans le tuyau d'estimation de
la variation du stock d'eau dans la zone racinaire. 31
|
Photo 8.6: Détermination du diamètre hydraulique
(d)
|
33
|
Photo 8.7: Grain Moisture Tester
|
33
|
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1: Résultat de la hauteur des plants (cm)
|
61
|
ANNEXE 2 : Résultat du nombre de talles par plant
|
64
|
ANNEXE 3: Résultat du nombre de panicules
par plant au stade 3
|
67
|
ANNEXE 4 : Résultat du rendement en grain
T/Ha
|
68
|
ANNEXE 5: Résultat de l'évapotranspiration
ajustée (ETcadj) durant les périodes de production 69
|
ANNEXE 6: Résultat de l'analyse de variance de la hauteur
des plants
|
73
|
ANNEXE 7 : Résultat de l'analyse de variance du nombre de
talles par plants
|
77
|
ANNEXE 8: Résultat de l'analyse de variance du nombre de
panicules par plants
|
81
|
ANNEXE 9: Résultat de l'analyse de variance du rendement
|
83
|
ANNEXE 10: Résultat de l'analyse de variance de la
productivité de l'eau évapotranspirée ajustée
85
|
ANNEXE 11: Résultat de l'analyse de variance de la
productivité de l'eau disponible.
|
86
|
ANNEXE 12: Estimation du rendement saison sèche
|
88
|
ANNEXE 13: Estimation du rendement saison pluvieuse
|
88
|
TABLE DES MATIERES
ix
CERTIFICATION i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES SIGLES iv
LISTE DES FIGURES v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES PHOTOS vii
LISTE DES ANNEXES viii
TABLE DES MATIERES ix
RESUME xiv
ABSTRACT xvi
PREMIERE PARTIE: INTRODUCTION GENERALE 1
1 Problématique 2
2 Contexte et justification 3
3 Objectifs et hypothèses de recherche 4
3.1 Objectif général 4
3.2 Objectifs spécifiques 4
3.3 Hypothèses et paramètres de prise de
décision 5
DEUXIEME PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 6
4 La riziculture de bas-fond 7
4.1 Caractéristiques générales des bas-fonds
7
4.2 La riziculture 8
4.2.1 Caractéristiques générales des
variétés du riz cultivées: Le Nérica 8
4.2.2 Les différentes phases de développement de la
plante de riz 8
4.2.3 L'écologie du riz 10
4.2.4 Les types de riziculture de bas-fonds 11
4.3 La gestion intégrée de l'eau et des nutriments
pour la riziculture de bas-fond 11
4.4 Système traditionnel de gestion de l'eau et le
système rizicole Sawah 12
4.4.1 Système traditionnel de gestion culturale de l'eau
et les nutriments au Bénin 12
4.4.2 La technologie rizicole Sawah 13
TROISIEME PARTIE: MATERIELS ET METHODES 14
5 Caractéristique de la zone d'étude 15
5.1 Situation géographique et administrative de la commune
de Zagnanado 15
5.2 Les caractéristiques climatiques de la zone
d'étude 16
5.3 Le sol 16
5.4 Les ressources naturelles de la commune de Zagnanado 17
5.4.1 Le paysage 17
5.4.2 Les ressources en eau (Plans et cours d'eau) 18
5.5 Site de l'expérimentation 18
6 Facteurs et Dispositif expérimental 19
xi
6.1 Facteurs et traitements 19
6.2 Dispositif expérimental 20
7 Conduite de l'expérimentation 21
7.1 Installation de la station météorologique 21
7.2 La préparation du sol 21
7.3 Le semis 22
7.4 Le labour 22
7.5 Hersage, mise en boue et le planage 22
7.6 Le repiquage 23
7.7 L'entretien des plants 23
7.8 La récolte. 24
7.9 Particularités des deux saisons
d'expérimentation 24
8 Outils et processus de collecte de données 26
8.1 Les données phénologiques 26
8.1.1 Croissance en hauteur des plants 26
8.1.2 Nombre de talles par plants NT 27
8.1.3 Nombre de panicule par plants NP 28
8.2 La productivité de l'eau et le rendement 28
8.2.1 La productivité de l'eau 28
8.2.2 Le rendement 33
9 Méthode d'analyse 34
xii
QUATRIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS 35
10 Résultats 36
10.1 La météorologie des deux saisons. 36
10.2 La croissance en hauteur des plants 38
10.3 Le développement des plants 40
10.3.1 Le nombre de talles par plants 40
10.3.2 Le nombre de panicules par plant 42
10.4 Le rendement en grains 42
10.5 La productivité de l'eau (WP) 45
10.5.1 La productivité de l'eau calculée à
partir de l'évapotranspiration culturale
ajustée (WPETcadj) 45
10.5.2 La productivité de l'eau disponible pour la plante
(WPI+R) 47
11 Discussion 48
11.1 Rendement du riz 48
11.1.1 Le système Sawah donne un meilleur rendement 48
11.1.2 La fertilisation donne un meilleur rendement 48
11.1.3 La saison sèche donne un meilleur rendement 49
11.1.4 Le riz répond plus à la fertilisation en
saison seche (qu'en saison pluvieuse) 49
11.2 La productivité de l'eau
évapotranspirée culturale ajustée (WPETcadj) 49
11.2.1 Le système Sawah donne une meilleure
productivité de l'eau (WPETcadj) 49
11.2.2 La saison sèche donne une meilleure
productivité de l'eau évapotranspirée
ajustée 50
11.2.3 La fertilisation minérale donne une meilleure
productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée en saison
sèche 50
11.3 La productivité de l'eau disponible aux plants
(WPI+R) 50
11.3.1 La saison pluvieuse donne une bonne productivité de
l'eau disponible sous le
système Sawah 50
11.4 Comparaison de la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée (WPETadj ) et la
productivité de l'eau à base des Input (WPI+R)
51
CINQUIEME PARTIE: CONCLUSION GENERALE 53
12 Conclusion et suggestions 54
13 Références bibliographiques 56
ANNEXES 60
xiv
RESUME
Au Bénin, les riziculteurs disposent de peu de
connaissances approfondies sur la gestion de l'eau pour la production du riz
dans les bas-fonds. Ainsi, ils obtiennent de faibles rendements avec des
investissements importants. L'objectif de cette étude est d'analyser
l'effet du système Sawah sur la production du riz et la
productivité de l'eau comparativement au système traditionnel de
gestion de l'eau en fonction de la fertilisation minérale, la
toposéquence et la saison. Le dispositif expérimental criss-cross
factoriel a été installé pour chacune des deux saisons
considérées dans l'étude (saison pluvieuse et saison
sèche), à la station expérimentale du projet SMART-IV
à BAME (Zagnanado). Les champs traditionnels (24), irrigués au
besoin suivant les pratiques paysannes, ont été labourés
une seule foi. Les parcelles Sawahs (24) entourées de diguettes bien
solides ont été labourées une foi à la houe et deux
foi avec le motoculteur, mise en boue et planése avant la
transplantation. Une lame d'eau de 5cm à la phase
végétative et 10 cm à la phase reproductive et la phase de
maturation a été maintenue (irrigation et drainage) sur les
parcelles Sawah. Sur chacune des 6 toposéquences, 2 parcelles
traditionnelles et 2 parcelles Sawahs ont été fertilisées.
Les résultats montrent que les facteurs, système de gestion de
l'eau, la fertilisation minérale et la saison, ont un effet significatif
sur le rendement, la productivité de l'eau évapotranspirée
ajustée et la productivité de l'eau disponible pour la plante.
Par ailleurs, tous ces paramètres sont élevés en champ
fertilisé, en système sawah et en saison sèche sauf la
productivité de l'eau disponible qui est faible en champ Sawah et en
saison sèche. Il est en outre utile de noter que, pour les deux
systèmes de gestion de l'eau, le rendement en grain est plus
élevé en saison sèche (0,51 et 1,09 T/Ha de plus
respectivement sur les parcelles Sawah et Traditionnelle fertilisées)
comparativement à la saison pluvieuse (4,33 T/Ha sur les parcelles Sawah
fertilisées et 3,61 T/Ha sur les parcelles traditionnelles
Fertilisées). Considérant la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée l'application d'engrais a
favorisé l'effet du système de gestion de l'eau en saison
sèche (0,11 Kg/m3 de plus et 0,27 Kg/m3 de plus
respectivement sur les parcelles Sawah et traditionnelles fertilisées)
comparativement à la saison pluvieuse (1,03 Kg/m3 sur les
parcelles Sawahs fertilisées et 0,86 Kg/m3 sur les parcelles
Traditionnelles fertilisées). La productivité de l'eau disponible
est plus élevée sous le système traditionnel et plus
faible sous le système Sawah en saison sèche (0,14
Kg/m3 de plus et 0,09 Kg/m3 de moins respectivement sur
les parcelles traditionnelles et les parcelles Sawah) comparativement à
la saison pluvieuse (0,62 Kg/m3 sur les parcelles traditionnelles
et
0,42 Kg/m3 sur les parcelles Sawah). Malgré
son exigence en eau, le Sawah bien appliqué, serait un système
offrant aux plants de riz une meilleure assimilation de l'eau et des
nutriments. Disposant d'une source permanente d'eau, la saison sèche
peut ainsi être plus adaptée pour la production du riz sous le
système Sawah.
Mots clés : Système Sawah, Système
Traditionnel, bas-fond, Rendement, productivité de l'eau et
fertilisation minérale.
xvi
ABSTRACT
Rice farmers lack knowledge on water management in inland
valleys in Benin. Despite, the high investment they do, the yield obtained is
very low. This study aims at analyzing the effect of Sawah system on rice
production comparatively to the traditional water management system taking into
account the mineral fertilization, toposequence and the season. This study had
been carried out in the dry and the rainy season with a criss-cross factorial
experimental design at SMART-IV project experimental station at BAME, Zagnanado
district. The traditional plots were irrigated under farmers' approval,
ploughed and puddled at the same time . The Sawah plots surrounded by strong
bunds, were ploughed with hoe, puddled twice with the power tiller and levelled
before transplanting for each season. A water table of 5cm at the vegetative
stage, 10cm at the reproductive and the maturity stage was maintained (by
irrigation or drainage) on the Sawah fields. Results show that the factors,
water management system, season and mineral fertilization, influence the
parameters such as the yield, the water productivity evapotranspiration adjust
and the water productivity based on irrigation and rain. Moreover, all these
parameters were improved in fertilized field, Sawah system and dry season
except the water productivity based on irrigation and rain that is smaller in
Sawah field and the dry season. In the dry season, the average value of the
yield observed on the fertilized water management plots is higher (0.51 and
1.09 T/Ha additional respectively on Sawah plot fertilized and traditional plot
fertilized) compared to the rainy season (4.33 T/ha on Sawah plot fertilized
and 3.61 T/ha on traditional plot fertilized). Considering the water
productivity evapotranspiration adjust, fertilization improved the effect of
water management system in the dry season (0.11 Kg/m3 and 0.26
Kg/m3 additional respectively on Sawah plot and traditional plot
fertilized) compared to the rainy season (1.03 Kg/m3 on Sawah plot
fertilized and 0.86 Kg/m3 on traditional plot fertilized). The water
productivity based on irrigation and rain with the Sawah system is smaller and
higher with traditional system in dry season (0.14 Kg/m3 additional
on traditional plot and 0.09 Kg/m3 of less) than the rain season
(0.62 Kg/m3 on traditional plot and 0.42 Kg/m3 Sawah
plot). Despite more water requirement, Sawah with a good application would be a
system offering rice plant a better assimilation of water and nutrients uptake.
Having a permanent source of water, the dry season could be better adapted for
rice production with the Sawah system.
Key words: Sawah system. Traditional system. Inland valley.
Yield. water productivity. mineral fertilization.
PREMIERE PARTIE: INTRODUCTION
GENERALE
2
1 Problématique
Le riz (Oriza spp) est l'une des céréales
très recherchées dans le monde (Mustapha, 2004).
En effet, il est la 2e céréale
cultivée et la 3e production consommée dans le monde
après le blé et le mas (Hirsch, 2001). En 2010, près de
1289 millions d'hectares ont été alloués à sa
culture avec une production de l'ordre de 452 millions de tonnes dans le monde
(Burny, 2011). La riziculture est le secteur privilégié dans
certaines régions de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (ADRAO, 2002). Au
Bénin, la production nationale a été multipliée par
5 entre 1990 et 2000 passant de 10940 Tonnes en 1990 à 52441 Tonnes en
2000 (Adégbola, 2002)
La pratique dominante dans la production du riz est une
irrigation de submersions qui exige une grande quantité d'eau (Bouman
et al., 2002). Face à cette situation d'exigence en eau, les
riziculteurs sont en quête permanente des zones offrant la
possibilité de mieux maîtriser l'eau. A cet égard, les
bas-fonds, tête des réseaux hydrographiques qui sont des zones
riches en eau (Raunet, 1985) et très fertiles (Delville et
Boucher, 1996) présentent en effet un intérêt
agroéconomique aux yeux des paysans. Mieux, la mise en place de bons
systèmes d'aménagement répond aux aspirations des paysans.
Cependant, la maîtrise des techniques de gestion de l'eau devient un
impératif si la rentabilité des exploitations des bas-fonds doit
être accrue avec la minimisation des risques de production (Bouman et
al., 2005; Fujihara et al., 2010).
Les systèmes rizicoles doivent permettre la
maximisation de la productivité de l'eau (Bouman et Tuong, 2003). Au
Bénin, les paysans ne tiennent pas compte de la quantité d'eau
dans l'évaluation des coüts de production du riz. De plus la non
maîtrise des techniques de gestion de l'eau conduisent à la
dégradation de la plupart des terres exondées avec pour
corollaire une baisse de la fertilité des sols et des rendements de plus
en plus faibles (Djihinto, 1997). Il est donc opportun d'identifier un
système de gestion rationnelle de l'eau qui permet aux paysans
(riziculteurs) non seulement de produire, en temps voulu, une grande
quantité du riz avec peu d'eau (Zwart et al., 2004) mais aussi
d'améliorer la fertilité du sol.
2 Contexte et justification
Le facteur primordial de la production du riz est la
disponibilité en eau (Bouman et al., 2002). Mais cette
disponibilité de l'eau se fait rare par une prédominance de la
sécheresse et une réduction de la durée des saisons
agricoles, conséquences des aléas dus aux changements climatiques
(Afouda, 1990; Houndénou, 1999; Ogouwalé, 2004). Les bas-fonds
sont alors mis au profit pour la riziculture (Courtois, 1998 ; Raemakers,
2001).
Au Bénin, les terres irrigables sont estimées
à 322 000 ha dont 17 000 ha de vallées et
205 000 ha de bas-fonds et plaines inondables (FAO, 2005).Le
riz est cependant cultivé de plus sur les plateaux et les zones
inondables, surtout avec l'avènement des variétés NERICA.
Le riz est cultivé selon différents systèmes de culture
(MAEP, 2010):
1' En monoculture sur les grands périmètres
aménagés où la double culture annuelle est
régulièrement pratiquée (Malanville, Dévé,
Koussin-Lélé)
1' Sous les cultures pluriannuelles telles que le palmier
à huile ou le bananier et certaines cultures vivrières telles que
le manioc, le maïs et les légumineuses où le riz est
cultivé soit en association, en rotation ou en dérobée
(Sud et Centre);
1' Au pied des buttes d'igname ou après d'autres
cultures comme le niébé où le riz se trouve très
souvent suivi de cultures maraîchères telles que le piment, le
gombo, la tomate ou les légumes dans les bas-fonds (Atacora et
Collines).
Le riz est produit souvent en saison des pluies du fait que
les paysans ne disposent pas de techniques adéquates de gestion des
ressources en eau. Même dans les bas-fonds aménagés la
maîtrise de l'eau reste très partielle (APM, 2002); ce qui conduit
aux faibles rendements (2 à 3 T/Ha) (Agbossou et al 1995). La
gestion des ressources en eau des bas-fonds est donc étroitement
liée à celle des terres du bas-fond (Dacko, 2006). «Avec le
risque accru de sécheresse dans de nombreuses régions d'Afrique
dii au changement climatique, des bas-fonds bien gérés pourraient
significativement contribuer à la sécurité alimentaire par
une productivité améliorée des systèmes de
production du riz » a déclaré Dr Paul Kiepe en 2010 lors du
lancement du projet SMART-IV au Bénin (Sawah Market Access for Rice
Technology in Inland Valley ; AfricaRice, 2010). Ces systèmes de
production doivent permettre l'augmentation de la productivité de l'eau
(Bouman et al., 2005). Cependant, les techniques de gestion de l'eau
restent toujours traditionnelles au Bénin (champs mal endigués et
non nivelés caractérisés par une mauvaise
préparation du terrain et un mauvais entretien en termes de
désherbage et d'épandage d'engrais).
4
Le système Sawah «système asiatique de
production de paddy» (Borrell et al., 1997; Bouman et
al., 2001; Tabbal et al., 2002) est un système qui s'est
montré bien adapté pour la riziculture en Asie. Outre
l'utilisation de la petite machinerie pour la préparation du sol et de
bonnes pratiques de gestion des cultures, la gestion de l'eau (irrigation et
drainage) est un caractère très important pour le système
Sawah. « Le système Sawah a un potentiel rizicole énorme en
Afrique de l'Ouest » (Wakatsuki et Masunaga, 2005). La production
rizicole peut atteindre 10T/Ha avec le système Sawah (Hirose et
Wakatsuki, 2002). Toutefois, la performance de ce système serait sous
l'influence des conditions agro-climatiques. Il serait opportun
d'expérimenter cette technologie asiatique dans les conditions
agro-climatiques du Bénin afin d'identifier les conditions
idéales pour l'optimisation de la riziculture en vu de son
adoption. A cet effet, nous avons choisi d'expérimenter le
système Sawah à Bamè(Zagnanado) où
l'activité agricole dominante est la riziculture.
3 Objectifs et hypothèses de recherche
3.1 Objectif général
L'objectif de cette étude est d'analyser l'effet du
système Sawah sur la production du riz et la productivité de
l'eau comparativement au système traditionnel de gestion de l'eau en
fonction de la fertilisation minérale , la toposéquence et la
saison dans le bas-fond de Bamè
3.2 Objectifs spécifiques
OS1: Comparer l'effet du système Sawah et le
système Traditionnel de gestion de l'eau, sur la croissance (hauteur),
le développement (tallage et l'initiation paniculaire) suivant la
toposéquence, la fertilisation minérale et la saison, à
chaque phase de développement.
OS2: Comparer la production du riz (rendement en grain) sur
les champs Sawah au rendement obtenu sur les champs Traditionnels suivant la
toposéquence, la fertilisation minéral et la saison.
OS3: Comparer la productivité de l'eau pour le
système Sawah et celle du système Traditionnel de gestion de
l'eau suivant la toposéquence, la fertilisation minérale et la
saison. .
3.3 Hypothèses et paramètres de prise de
décision
Objectifs spécifiques
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Hypothèses
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OS1
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H1: La hauteur des plants situés sur les parcelles
soumises au système Sawah est supérieure
à celle des plants situés sur les parcelles traditionnelles
quelque soit la phase de développement; suivant la toposéquence,
la fertilisation minérale et la saison.
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OS2
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H4: Le rendement en grain obtenu sur les
parcelles Sawah est plus élevé que celui des
parcelles traditionnelles; suivant la toposéquence, la fertilisation
minérale et la saison.
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OS3
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H5: La productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée
obtenue sur les parcelles Sawah est égale
à celles des parcelles soumises au système
traditionnelles; suivant la toposéquence, la fertilisation
minérale et la saison.
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DEUXIEME PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
6
4 La riziculture de bas-fond
4.1 Caractéristiques générales des
bas-fonds
D'énormes différences s'observent autour de la
définition des bas-fonds: le terme lowland correspond à
une simple distinction topographique; celui de swamp s'applique
à l'ensemble des terres hydromorphes y compris les mangroves, les
marais, les vallées alluviales, etc. Le terme le plus voisin serait
stream inland valley (Windmeijer et Andriesse, 1993). Nous
considérons ici le terme « bas-fond » qui signifie inland
valley en anglais.
Pour le Consortium Bas-fond «les bas-fonds correspondent
à la partie amont du réseau hydrographique. Leur fonctionnement
met en jeu le fond de vallée lui-même et ses petites plaines
alluviales, ainsi que les franges hydromorphes, les versants et les plateaux,
sur toute l'étendue qui contribuent à l'alimentation hydrique du
bas-fond. Leurs caractéristiques varient suivant les paramètres
considérés» (Jamin et Windmeijer, 1995). Les
bas-fonds désignent également des fonds de petites
vallées, pas très encaissées, allongées,
inondées régulièrement en saison des pluies ou parcourues
par de petits marigots à écoulement difficile et temporaire. Ce
sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface,
des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenus
dans l'épais manteau d'altération et alimentées par les
pluies. Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une
période plus ou moins longue de l'année par une nappe d'eau
correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à
des apports par ruissellement» (Raunet, 1985). Le terme bas-fond signifie
alors
la tête de réseaux hydrographiques,
caractérisée par un lit mineur inexistant ou peu
marqué(ADRAO, 1995; Delville et al., 1996). Les bas-fonds se
distinguent également des marais au
sens strict, qui, faute d'exutoire, sont engorgés en
permanence. Ces bas-fonds se différencient d'amont en aval, sur les
plans morphologiques (élargissement, apparition d'un lit mineur) et
pédologique, avec une concentration organique (voire même de
tourbe) en amont, sur un substrat sableux, et des textures en
général plus fines en aval. On retrouve aussi des
différenciations pédologiques transversales, avec des gley
lessivés au centre, et des marques d'hydromorphie temporaire sur les
franges latérales.
8
4.2 La riziculture
4.2.1 Caractéristiques générales des
variétés du riz cultivées: Le Nérica
Le riz (Oryza spp) est une graminée annuelle
d'origine tropicale (ADRAO, 1995). C'est une céréale de la
famille des Poacées. Il en existe plusieurs espèces dont les plus
cultivées sont l'espèce Oryza sativa d'origine asiatique
et l'espèce Oryza glaberrima, ou riz de Casamance d'origine
africaine
Le NERICA (New Rice for Africa) est le produit de croisements
interspécifiques réussis par les chercheurs d'AfricaRice des deux
espèces de riz cultivées: Oryza sativa (l'espèce
asiatique) et Oryza glaberrima (l'espèce africaine). Le nom
NERICA est devenu une marque déposée en 2004. Il allie les
caractéristiques de ces deux variétés: la
résistance à la sécheresse et aux parasites, des
rendements élevés méme avec peu d'irrigation ou d'engrais
et une teneur en protéine plus élevée que les autres
variétés de riz. Ils existent deux grands groupes de NERICA: Les
variétés de plateau (18) et les variétés de
bas-fonds (60) dont les NERICA-L (AfricaRice, 2010). La particularité du
NERICA-L19 qui est le matériel végétal de notre
étude est qu'elle a une forte tolérance à la
toxicité ferreuse et aluminique.
4.2.2 Les différentes phases de développement
de la plante de riz
Le cycle de développement de la plante de riz (Figure 4.1
et 4.2) peut être divisé en trois phases:
- La phase végétative: Elle dure de la germination
à l'initiation paniculaire et peut s'étendre sur 60 à 70
jours pour les variétés précoces (Nérica).
- La phase reproductive: Elle commence juste après
l'initiation paniculaire et s'achève avec la floraison. Elle dure
pratiquement une trentaine de jours. C'est la période pendant laquelle
la plante a les besoins les plus élevés en éléments
nutritifs et en eau.
- La phase de formation et de maturation: Celle-ci commence
par le stade de fécondation et se poursuit avec la maturation des
grains. Elle dure entre 30 à 40 jours et se termine lorsque
déjà, 80 à 90% des grains de la panicule sont mûres
(ADRAO, 1995). La phase de maturité est atteinte en moyenne autour de
100 jours pour les NERICA (ADRAO, 2008).
Le cycle végétatif se décompose en 10 stades
de croissance :
Stade 0: Germination à l'émergence
Stade 1: Plantule
Stade 2: tallage
Stade 3: Elongation du chaume
Stade 4: Initiation paniculaire
Stade 5: Montaison (développement paniculaire)
Stade 6: Floraison Stade 7: Grain laiteux Stade 8: Grain
pâteux Stade 9: Grain dur
Figure 4.1: Le plant de riz (ADRAO, 2002)
LEVEE
SEMIS
DEBUT TALLAGE
INITIATION
EPIAISON
MATURATION
PHASE VEGETATIVE
6 à 10 Jours
30 Jours
PHASE REPRODUCTIVE
35 Jours
PHASE DE MATURATION
10
Figure 4.2: Phases de développement d'un plant du riz
4.2.3 L'écologie du riz
L'écologie du riz peut être résumée
d'après le Mémento de l'agronome et le manuel du formateur en
riziculture de l'ADRAO comme suit (ADRAO, 1995):
- Les besoins en eau sont élevés: En culture
sèche, il faut de 160 à 300 mm par mois pendant la période
végétative, soit 1000 à 1800mm pour la totalité de
celle-ci. Le besoin est croissant avec l'âge des plants. Les
fortes pluies sont nuisibles à l'épiaison et en période de
moisson. Il existe une interaction entre la pluie et la nature du sol:
sur les sols limoneux ou argilo-limoneux on peut cultiver le riz avec seulement
800 à 1000 mm.
- Concernant l'hygrométrie, la floraison en exige 70
à 80%. Le vent a une action favorable (accélération de la
transpiration) s'il est léger.
- La température: La température favorable varie
tout le long du cycle et ne doit pas atteindre 50°C, température
à laquelle la plante meurt. L'optimum tourne à la germination
autour de 30-35°C, au tallage autour de 28-30°C, à la
floraison autour de 27-29°C et à la maturation autour de 25°C.
En définitive l'optimum le long du cycle est entre 28 et 30°C, le
minimum vers 13-14°C et le maximum vers 38-40°C.
- La lumière: Le riz est une plante de lumière
qui exige une bonne insolation, facteur directement proportionnel au rendement.
L'optimum est atteint pour des moyennes de l'ordre de 500
calories/cm2/jour.
- Le pH: Le riz est assez plastique en ce qui concerne les
sols. Il préfère cependant les sols à texture fine
contenant 40 % d'argile, peu perméables et dont le pH optimum se situe
entre 6 et 7. Les valeurs 5 et 8 sont les valeurs limites de pH pour un sol
adapté. Les éléments grossiers sont défavorables
à la culture du riz. En culture sèche, comme les autres
céréales, il demande un sol riche, meuble, limoneux à
limono-argileux.
4.2.4 Les types de riziculture de bas-fonds
Selon le niveau d'aménagement, on distingue deux types de
riziculture de bas-fond (CRRMC, 2010):
> Système de production du riz dans les bas-fonds non
aménagés
Les paysans profitent généralement de la
disponibilité naturelle de l'eau. Les plants sont repiqués de
façon aléatoire sur des parcelles entourées de diguettes
très larges.
> Système de Production du riz dans les bas-fonds
aménagés
Le contrôle de l'approvisionnement en eau s'effectue de
deux manières à savoir, l'irrigation par pompage à partir
de points d'eau permanents et l'irrigation par gravité en aval de puits
artésiens ou par déviation à partir d'une source
permanente.
4.3 La gestion intégrée de l'eau et des
nutriments pour la riziculture de bas-fond
La gestion intégrée de l'eau et les nutriments
est un processus qui encourage la mise en valeur et la gestion
coordonnée de l'eau, des terres et des ressources associées en
vue de maximiser le bien-être économique et social qui en
résulte d'une manière équitable, sans compromettre la
durabilité d'écosystèmes vitaux (TAC, 2000). Par ailleurs
tous les végétaux ont besoin de l'eau comme matière
première pour la fabrication des aliments, le transport des nutriments
des racines aux plantes et vis versa, le refroidissement de la plante par
évapotranspiration et le renforcement des feuilles (Robin, 1993). Les
rizières constituent également des bassins de
sédimentation dans lesquels la reproduction de la fertilité est
assurée par les mouvements d'éléments nutritifs
liés aux mouvements d'eau et à la fixation biologique d'azote.
La
12
particularité du riz est qu'il a besoin d'un apport de
plus pour les raisons suivantes: - Améliorer la terre pour la
préparation du sol, le semis et le repiquage (quantité
énorme d'eau pour la mise en boue et le planage);
- Supprimer les adventices: La plupart des semences d'adventices
meurent ou ne peuvent pas germer ni pousser sous l'eau;
- Lutter contre les ennemis du riz tels que termites,
courtilières, rats et agoutis;
- Réduire les pertes d'azote par volatilisation de
l'ammoniac;
- Améliorer l'absorption d'élément
nutritifs pendant l'élimination de sel et ou du fer en excès; - -
Empescher la sécheresse et la pénurie de l'eau aux stades
critiques, comme le tallage et la floraison;
- Maintenir au chaud les plantules pendant les périodes de
froid, ou au frais pendant les périodes de chaleur.
4.4 Syst~me traditionnel de gestion de l'eau et le
syst~me rizicole Sawah
4.4.1 Système traditionnel de gestion culturale de
l'eau et les nutriments au Bénin
La gestion traditionnelle des ressources en eau et des
nutriments est l'ensemble des techniques et stratégies
développées par les paysans pour la gestion de l'espace agraire,
de l'eau pour différentes production (Lawson, 2001). L'objectif
poursuivi par les paysans est de sécuriser les cultures en minimisant
les risques hydriques liés à la sécheresse et à
l'inondation (Lidon et al, 1995). En effet, les aménagements
conçus par les paysans pour la maîtrise et la gestion de l'eau
dans les bas-fonds consistent (Agbossou et al., 1995) en:
- - la confection de gros billons ou de grosses
buttes disposés en quinconce, formant des chicanes qui ralentissent
l'écoulement de l'eau et favorisant ainsi l'infiltration;
- l'installation des batardeaux au moyen de piquets
disposés à la manière des fascines;
- la dérivation des eaux, des petits cours d'eau dans le
bas-fond à l'aide de seuils de dérivation;
- la construction de casiers (ou enclos) avec des diguettes
suivant ou non des courbes de niveaux,
- la disposition spatiale des cultures autour des buttes et
l'association des cultures.
Les principales cultures irriguées au Bénin sont
le riz, l'oignon, la tomate et les légumes feuilles. L'oignon, la pomme
de terre et certains légumes feuilles sont irrigués
traditionnellement par de petits maraîchers. La non-maîtrise des
itinéraires techniques par les
irrigants conduit à des rendements trop bas (FAQ, 2005).
Le riz; exigeant en eau est semé et transplanté dans les
sillons.
4.4.2 La technologie rizicole Sawah
Le système Sawah (Photo 4.1) fait
référence à une plaine d'inondation plate, bien
nivelée, mise en boue entourée de diguettes bien faites et bien
fermées munies de tuyaux d'irrigation et de drainage pour le
contrôle réel de la lame d'eau (Fashola et al., 2002). Un champ
Sawah est considéré comme un bassin car c'est un système
de contrôle de l'eau sur chaque parcelle (AfricaRice, 2010). Le
système Sawah est alors un environnement de production de riz construit
par les hommes et caractérisé par une parcelle nivelée,
mise en boue planée et délimitée par une diguette
(Wakatsuki et al., 2005). Ce système aide à mieux gérer
l'eau et à faciliter la gestion de la fertilité des sols en
offrant une opportunité pour l'intensification de la riziculture
(AfricaRice, 2010)
Photo 4.1: Photo des parcelles Sawah et le laboure au motoculteur
suivi du planage
Source: (Wakatsuki et al., 2005)
METHODES
TROISIEME PARTIE: MATERIELS ET
14
5 Caractéristique de la zone d'étude
5.1 Situation géographique et administrative de
la commune de Zagnanado
La Commune de Zagnanado (Figure 5.1) est située sur le
plateau de Zagnanado, au Nord de la dépression de la LAMA entre 7°
et 7°30' latitude Nord et 2°15' et 2°30' longitude Est. Elle
occupe une superficie totale de 750 Km2 et est limitée au
Nord par la Commune de DassaZoumè, au Sud par les Communes de Ouinhi et
de Zogbodomey, à l'Est par les Communes de Kétou,
Adja-Ouèrè et à l'Ouest par les Communes de Covè,
Za-Kpota et Djidja. La Commune de Zagnanado est subdivisée en six (6)
arrondissements que sont :Zagnanado, AgonlinHouégbo,
Kpédékpo, Dovi, Don-Tan et Banamin (Fahala, 2006).
Figure 5.1: Carte d'occupation du sol de la commune de Zagnanado
Source : ( Djagba, 2006)
16
5.2 Les caractéristiques climatiques de la zone
d'étude
Le diagramme climatique (Figure 5.2) de la zone d'étude
(Bohicon) a été établi en combinant la pluviométrie
(P) et l'évapotranspiration de référence (ETo). L'analyse
de ces courbes montre une distribution unimodale de la pluviométrie
moyenne mensuelle sur 30 ans dans la région de Bohicon. La
période sèche est définie comme étant les mois
où la pluviométrie est inférieure à la
moitié de l'évapotranspiration de référence. On
note ainsi dans la zone deux saisons: une saison pluvieuse et une saison
sèche. La saison sèche qui dure cinq mois (de mi-octobre à
Mars) et une saison pluvieuse qui occupe le reste de l'année (de Mars
à mi-octobre).
40 Figure 5.2: Diagramme climatique de Franquin de la
région de Bohicon
Source: FAO CROPWAT 8.For Window (FAO, 2006)
20 5.3 Le sol
La Commune de Zagnanado est caractérisée par trois
grandes catégories de sols (Fahala, 2006): Les sols ferrugineux
tropicaux lessivés formés sur les terrains cristallins. Ce sont
des sols
concrétionnés ou gravionnaires, faisant
apparaître des cuirasses par endroit. Ces sols sont
Mi
largement répandus dans l'arrondissement de Banamin et
dans la partie Nord de l'arrondissement de Don-Tan.
Les sols ferralitiques sur grès et matériau
colluvial ou sédiments argilo-sableux du continental terminal qui sont
des sols profonds plus ou moins rubéfiés. Ce type de sol est
observé dans les arrondissements de Zagnanado, d'Agonlin-Houégbo
et une partie des arrondissements de Don-Tan et de Dovi.
Les sols hydromorphes à pseudo-gley sur sable, puis
à pseudo-gley sur matériau alluvial argileux des vallées
et des plaines argileuses caractérisées par l'engorgement en
saison pluvieuse. Ils se trouvent le long des cours d'eau, principalement dans
les arrondissements de Dovi et de Kpédékpo.
5.4 Les ressources naturelles de la commune de
Zagnanado
5.4.1 Le paysage
Le paysage de la commune de Zagnanado est
caractérisé par:
la savane herbacée dominée par le chiendent
(Imperata cylindrica) et les Andropogonae,
la savane arbustive dominée par le Kapokier africain
(Daniella oliveri) et le Corossol sauvage (Annona
senegalensis). Ces végétations sont interrompues par les
champs et les plantations de palmiers à huile (Elaeis
guineensis), de teck (Tectona grandis), d'agrumes et autres
arbres fruitiers rencontrés principalement dans les arrondissements
d'Agonlin-Houégbo, de Zagnanado, de Don-Tan et une partie de
l'arrondissement de Dovi.
Au Sud et à l'Est, on rencontre les savanes
herbacées et marécageuses qui sont plus importantes dans les
arrondissements de Dovi. et de Kpédékpo. Ces savanes sont
inondées en période de crue du fleuve Ouémé et de
son affluent le Zou. Elles sont dominées dans Kpédékpo
autour du lac Azili par le palmier raphia (Raphia hookeri) et dans
Dovi par l'espèce appelée localement « gbègbè
» et des andropogonae.
Au Nord, la végétation est faite de savanes
boisées et de forêts claires avec des espèces ligneuses
telles que: le néré (Parkia bigblobosa), le Prosopis
(Prosopis africana) ou « kaké » en fon et
Anogeissus leiocarpus appelé « Hlinhon » en fon. Il
existe aussi des savanes arborées peuplées de baobab
(Adansonia digitata). Dans cette mosaïque de savanes, de
jachères et de champs, on retrouve des pieds isolés d'essences
forestières comme le fromager (Ceiba pentandra), le faux iroko
(Antiaris africana), et le vrai iroko (Milicia excelsa). Ces
essences constituent les indices des formations forestières anciennes
réduites à l'état d'îlots de foréts
sacrées. Ces types de végétation sont plus
rencontrés dans l'arrondissement de Banamin. Enfin, le long des cours
d'eau se trouve les forêts galeries.
18
5.4.2 Les ressources en eau (Plans et cours d'eau)
Elles constituent les ressources naturelles les plus
importantes de la Commune, avec environ 66 plans et cours d'eau en dehors du
fleuve Ouémé et son affluent le Zou. Elles se répartissent
dans les arrondissements à raison de 7 à Don-Tan, 8 à
Banamin, 8 à Zagnanado, 11 à Kpédékpo, 14 à
Agonlin-Houégbo, et 18 à Dovi.
Elles sont utilisées pour la pêche qui est
d'ailleurs la deuxième activité des populations de la Commune
derrière l'agriculture. En dehors de la pêche, certains cours ou
plans d'eau servent d'eau de boisson. Il s'agit principalement des nombreuses
sources dont seulement celles de Massavi à Doga, Togboawaya à
Zoungoudo (Niêdji, Ajido) et Aglui-glui à Awinvi sont
aménagées, toutes ces sources aménagées sont dans
l'arrondissement de Zagnanado. On peut aussi noter les cultures
maraîchères qui sont développées aux abords de
certains plans et cours d'eau. Les activités de pêche favorisent
le développement du commerce des poissons et des activités de
mareyage dans lesquelles se spécialisent certaines femmes surtout
pendant les périodes de pointe de pêche qui se situent entre
Décembre et Mai. Enfin, la Commune dispose des centaines d'hectares de
Bas-fonds qui sont très faiblement valorisés. Une vaste plaine
d'inondation s'étend depuis la confluence du Zou et de
l'Ouémé jusqu'au Nord du lac Azili.
5.5 Site de l'expérimentation
L'expérimentation a été conduite sur le
bas-fond de Bamè dans la commune de Zagnanado. Ses coordonnées
géographiques sont: longitude 2°24'- 2°25' Est, latitude
7°12 et 7°13 Nord. Le sol est assez imperméable
(sablo-argileux) avec une pente douce d'environ 2% et à surface unie.
Ces caractéristiques témoignent que ce site est propice pour la
riziculture avec l'irrigation gravitaire à la parcelle (Irrigation par
bassin ou submersion). Ce bas-fond est alimenté par un cours d'eau
permanent «ASSANTIN» qui prend sa source à partir d'un
écoulement d'eau pérenne «Agluiglui» provenant d'une
résurgence au sortir d'une colline à 5 km à l'Ouest du
site, dans le village Agonlin-Houégbo. Le site est drainé du Nord
au Sud dans sa partie la plus basse avec la présence d'un lit mineur
faiblement marqué (moins de 0,1 mètre de profondeur). L'eau ainsi
drainée poursuit son cours pour alimenter le bas-fond de Zomon avant de
se jeter dans le fleuve Ouémé.
6 Facteurs et Dispositif expérimental
6.1 Facteurs et traitements
Quatre facteurs qualitatifs ont été
considérés dans cette expérimentation (figure 4-1):
Le facteur principal: Le système de gestion de l'eau (2
modalités : Le système traditionnel et le système Sawah)
qui est un facteur étudié.
Les facteurs secondaires:
> La Toposéquence (6 modalités:
Position1-2-3-4-5-6) qui est un facteur étudié.
> La fertilisation minérale (2 modalités:
Fertilisé et non fertilisé) qui est un facteur
étudié.
> La saison de culture (2 modalités: Saison 1, Saison
2) ; Saison 1= Saison sèche (Février à Mai) et Saison 2 =
Saison pluvieuse (Septembre à Décembre ).
??
???? = ?? ????
??=??
Mi nombre de modalités du facteur i (2, 6, 2, 2); k =
nombre total de facteur (4); n = nombre de répétitions (2); Nt=2
x 2 x 6 x 2 x 2 = 96.
Un traitement correspond à une parcelle carrée
de 100 m2 (10 m*10 m). La collecte des données a
été faite sur 9 carrés de densité de 1
m2 chacun sur chaque parcelle. Le nombre d'unité
d'observation est No = 96 * 9 = 896.
20
6.2 Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental (figure 6.1) est le criss-cross
factoriel. Ce dispositif est conditionné par deux grandes
contraintes:
- La toposéquence disposée en
ligne (critère
d'hétérogénéité), les mêmes niveaux
sont considérés dans chaque Bloc (répétition 1 et
2) ;
- Les modalités des facteurs, Système de gestion
de l'eau et Fertilisation minérales sont combinées et
disposées vis-à-vis suivant les toposéquence dans l'ordre
d'installation des facteurs pour chaque Bloc. On note alors une disposition
en colonne des traitements.
Figure 6.1: Dispositif expérimental
répété pour les deux saisons
7 SzI4IGX1WIGe101i SpUP e4tOiI4
7.1 Installation de la station
météorologique
La station météorologique (Photo 7.1) a
été installée au début de la première saison
d'expérimentation. Elle a permis d'enregistrer les données
climatiques telles que les précipitations, la vitesse du vent, la
radiation solaire, l'humidité relative, la direction du vent. Ces
paramètres ont été mesurés à une ligne de
référence située à 2 m du sol
.
Photo 7.1: Photo de la station météorologique
7.2 La préparation du sol
> Le défrichement et le dessouchage
Les chaumes et les adventices ont été coupés
au début de la première saison d'expérimentation par les
paysans à l'aide de coupe-coupe et la houe.
> La construction des diguettes, canaux et l'installation des
tuyaux
Pour construire les diguettes, des pieux ont été
plantés suivant les dimensions recommandées (50cm de largeur
et 40cm de hauteur). D'abord, la couche superficielle a été
creusée sur 15 cm
22
pour exposer le sol dur. Ensuite, le remblai a
été fait en tassant correctement, avec le sous-sol creusé
et /ou celui issu de la construction des canaux. Les bandes de système
d'irrigation disposées perpendiculairement à la
toposéquence sont séparées par les canaux de 50cm de
hauteur et 40 cm de base creusés en escalier pour faciliter l'irrigation
gravitaire. Chaque parcelle est munie d'un tuyau d'irrigation et un tuyau de
drainage inséré dans les diguettes avec une pente
déterminée qui garantit l'écoulement gravitaire de l'eau.
Sur chaque parcelle sont installés un tuyau perforé
enterré à 30 cm de profondeur pour estimer la variation du stock
d'eau dans la zone racinaire et un tuyau fermé hermétiquement qui
permet d'estimer la percolation profonde. Le réseau de gestion de l'eau
est composé du réseau d'irrigation et le réseau de
drainage (figure 4-1).
7.3 Le semis
La méthode de semis indirect à été
adoptée pour éviter le gaspillage de semences. Une
pépinière a été installée à
proximité de la rizière principale. Deux planches nivelées
et planées de 1,2m×2m ont été
réalisées. Afin d'empêcher la stagnation de l'eau sur les
lits, les planches ont été séparées par une rigole
de 40 cm de large. Cinq (5kg) de semences saines de NERICAL19 ont
été semées à la volée sur chaque planche. Un
filet a été installé autour de la pépinière
pour limiter les attaques des oiseaux et les insectes. Après
l'installation de la pépinière qui a duré 15 jours, la
rizière a été aménagée.
7.4 Le labour
Les parcelles Sawah ont été d'abord
labourées à la houe. En suite un premier labour au motoculteur a
été fait 15-20 cm de profondeur sur tout le
périmètre. Après la confection des diguettes qui
délimitent les parcelles (100m2), le deuxième labour a
été fait sur les parcelles Sawah après avoir inondé
tout le champ pendant deux jours.
7.5 Hersage, mise en boue et le planage
Le hersage sert à briser les mottes et à niveler
le terrain à l'aide de la houe. La mise en boue sert à ameublir
le sol pour le repiquage. Pour le planage, le sol à été
déplacé des aspérités vers les creux afin de
permettre une bonne gestion de l'eau. La mise en boue et le planage ont
été effectués sur les parcelles Sawah.
7.6 Le repiquage
Les jeunes plants ont été repiqués en ligne
dans les parcelles boueuses à raison de 2 brins par touffe, à 5cm
de profondeur et aux écartements de 25 cm ×25 cm.
7.7 L'entretien des plants
> Le désherbage et entretien des diguettes
Le désherbage s'est fait manuellement toutes les 3
semaines après la transplantation.
Il se fait facilement sur les champs Sawah à cause de
la faible densité des mauvaises herbes occasionnée par la lame
d'eau. Pour un désherbage d'une heure de temps sur les champs
traditionnels, il faut 15 mn sur les champs Sawah. Après le premier
désherbage, on a procédé au démariage et au
remplacement des plants faibles ou morts. Le nettoyage des diguettes et les
canaux se faisaient tous les 15 jours après la transplantation
jusqu'à la récolte.
> La gestion de l'eau:
-- Irrigation: C'est l'apport d'eau aux cultures, en
complément aux précipitations naturelles. L'objectif est de
créer des conditions favorables de production, tant du point de vue
quantitatif que qualitatif. La méthode d'irrigation adoptée est
l'irrigation de surface par bassin. L'irrigation de surface consiste à
prélever l'eau au point le plus haut du terrain, par la prise au fil
directe, et à la laisser s'écouler par gravité dans les
canaux d'irrigation. L'eau est ensuite distribuée à travers les
tuyaux d'irrigation sur les parcelles, par submersion (irrigation par
bassins).
-- Le drainage: C'est l'évacuation de l'excès d'eau
des sols cultivés.
La gestion de l'eau au niveau des parcelles a
été menée de différente manière avec les
deux systèmes. Pour les parcelles traditionnelles elle a
été conduite suivant les pratiques paysannes (irrigation au
besoin). Par contre, les champs Sawah ont été gérés
de la manière suivante:
-Du jour de la transplantation jusqu'au début de tallage
tous les champs ont été maintenus sans submersion.
-Début de tallage jusqu'au tallage maximum, la lame d'eau
se maintenait à 5 cm (irrigation ou drainage) tous les jours.
-Du tallage maximum jusqu'à la maturité des grains,
la lame d'eau se maintenait à 10 cm (irrigation ou drainage) tous les
jours.
> La fertilisation minérale (Photo 7.2)
Elle consiste en l'application des doses suivantes d'engrais sur
les parcelles à fertiliser (100 m2):
24
-4,2 Kg de NPK (10-20-10) à 1 jour après
transplantation (1 DAT);
-0,75 Kg d'urée au début du tallage
-0,75 Kg d'urée au début de l'initiation
paniculaire
L'application a été faite à la volée.
Ce qui correspond pour tout le cycle à 111 Kg N/ha, 84 Kg P2O5/ha et 42
Kg K2O /ha.
Photo 7.2: La fertilisation minérale
> La chasse aviaire
C'est l'activité la plus compliquée mais
indispensable pour une bonne récolte. De la maturation à la
récolte, un binôme de paysans a été recruté
pour chasser les oiseaux. Ce binôme était sur le site tous les
jours de 6 heures à 19heures.
7.8 La récolte.
A la maturité, la récolte a été
faite sur chaque carré de densités. Les grains ont
été mis dans un sac contenant une étiquette sur laquelle
est inscrit le numéro de la parcelle et celui du carré de
densité.
7.9 Particularités M,1dW ,1111111s ,11'exSpUP
MAion
Le tableau 7.1 résume les grands paramètres
particuliers des deux saisons. La saison 1 a couvert les mois de
Février, Mars, Avril et Mai où les pluies ont été
rares d'où l'appellation saison sèche (figure 7-1). Dans la
deuxième saison (mi-août au début Décembre), tout le
cycle de développement s'est déroulé en période de
fortes pluie d'où l'appellation saison pluvieuse.
25
Tableau 7.1: Caractéristiques particulières des
deux saisons d'expérimentations
Paramètres
|
Saison1 (saison sèche)
|
Saison2 (saison pluvieuse)
|
Préparation du sol
|
30/01/2011-12 /02/2011
|
01/08/2011-17/08/2011
|
Installation de la pépinière
|
01/02/2011
|
03/08/2011
|
Repiquages
|
16/02/2011
|
19 /08/2011
|
phase végétative
|
05/02/2011-15/04/2011
|
07 /08/2011-23/10/2011
|
phase reproductive
|
16/04/2011-11/05/2011
|
24/10/2011-15/11 /2011
|
phase de maturation
|
12/05/2011-27/05/2011
|
16/11 /2011-17/12/2011
|
Récolte
|
27/05/2011
|
17/12/2011
|
Précipitation totale
|
327mm
|
478 mm
|
Radiation solaire totale (Rs)
|
1757,39 KJ/m2 16 KJ/m2 /Jour
|
1879,48 KJ/m2 14 KJ/m2 /Jour
|
Evapotranspiration
de référence totale (ETo)
|
386 mm (4 mm/Jour)
|
408 mm (3mm/Jour)
|
Figure 7.1: Précipitation journalière à BAME
en 2011 durant les saisons d'expérimentation
8 Outils et processus de collecte de données
Le matériel et la méthode de collecte des
données varient suivant les objectifs et les paramètres de
décision.
8.1 Les données phénologiques
Les observations (figure 8.1) ont été faites
à chacune des phases de développement
SAISON 1
SAISON 2
Données de la phase végétative
29-31 DAT
31-36 DAT
62-65 DAT
68-72 DAT
Données de la phase reproductive
86-89 DAT
Données de la phase de maturation
84-86 DAT
Figure 8.1: Dates de prise des données
phénologiques (DAT=Day After Transplantation)
A chaque prise de données phénologiques
(hauteur, Nombre de talles par plant et Nombres de panicules), quatre (04)
plants ont été choisis au hasard dans chaque carré de
densité et les paramètres suivants ont été
relevés par plant:
8.1.1 Croissance en hauteur des plants
La hauteur a été prise à l'aide d'un
mètre ruban (Photo 8.1). Pour mesurer la taille des plants, il faut
poser le mètre Ruban verticalement au niveau du collet. Le nombre
correspondant à l'apex de la plus longue feuille est la hauteur du
plant.
27
Photo 8.1: Technique de mesure de la hauteur des plants
????
??
??
??=
??
H=hauteur moyenne des plants par carré de densité,
????=hauteur par plant, n=4 (nombre de plant pris par carré de
densité), (i=1,...,4)
La hauteur des plants est un paramètre déterminant
dans le calcul de l'évapotranspiration culturale ETc.
8.1.2 Nombre de talles par plants NT
Il a été compté manuellement par observation
direct (Photo 8.2).
Photo 8.2: Technique de comptage du nombre de talles par plant
???? = ??????
??
????
NT= Valeur moyennes du nombre de talles par plants par
carré de densité, ??????= nombre de talles par plant, n=4 (nombre
de plant pris par carré de densité), (i=1,...,4)
8.1.3 Nombre de panicule par plants NP
Les panicules ont été comptées manuellement
par observation direct (Photo 8.3).
Photo 8.3: Technique de comptage du nombre de panicules par
plant
.
??????
??
??
???? =
??
NP= Valeur moyenne du nombre de panicules par plants par
carré de densité, ??????= nombre de panicules par plants, n=4
(nombre de plant pris par carré de densité) ,(i=1,...,4)
8.2 La productivité de l'eau et le rendement
8.2.1 La productivité de l'eau
La productivité de l'eau est la quantité de riz
(kg) produite par 1m3 d'eau. Elle varie selon la composante d'eau
prise en compte: Evapotranspiration de référence,
évapotranspiration
29
culturale, l'évapotranspiration culturale
ajustée, la quantité d'eau en irrigation ou l'apport totale de
l'eau (irrigation et la pluie) et l'irrigation. Nos analyses se sont
basées sur la productivité de l'eau calculée en fonction
de la quantité d'eau évapotranspirée ajustée et
celle calculées à base de la quantité d'eau disponible
(Pluie + Irrigation).
> La productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée a été
calculée de la manière suivante (Zwart et al., 2004):
Y
WPETcadj =--
ETcadj
L'évapotranspiration (ET) est la combinaison
de deux processus au cours desquels l'eau est perdue de la surface du sol par
évaporation et par la transpiration des plantes. L'évaporation ou
évaporation physique est le processus au cours duquel l'eau liquide est
convertie en vapeur d'eau (vaporisation) et emportée de la surface
évaporatrice (le sol et la surface libre des feuilles) vers
l'atmosphère. Alors que la transpiration (évaporation
physiologique) consiste en la vaporisation de l'eau liquide contenue dans les
tissus des plantes vers l'atmosphère. Il existe trois types
d'évapotranspiration : ETo, ETc et ETcadj.
*Le taux d'évapotranspiration d'une surface de
référence est appelé évapotranspiration de
référence et noté ET0. ET0 est un paramètre
climatique qui ne tient pas compte du type de culture, le sol et les techniques
de gestion de l'eau. Elle varie en fonction du temps. La surface de
référence est une surface hypothétique de gazon bien
entretenue, couvrant tout le sol et très bien
arrosée.
ET0 a été déterminé par la formule de
Penman-Moneteith (FAO 56) avec le logiciel Instat+v.33.6 (Roger S. et al.,
2006).
900
0,408 A(R?? --G)+yT+273 u2 (es--e??)
ET0 =
0+y(1+0,34u2)
ETo: évapotranspiration de référence [mm
jour-1], Les paramètres exigés sont:
Altitude:36m
Latitude:7°20mn
Rn: radiation nette à la surface de la culture [MJ m-2
jour-1],
G: densité de flux de chaleur [MJ m-2 jour-1],
T: température moyenne de l'air à 2 m de hauteur
du sol [°C],
u2: vitesse du vent à 2 m de hauteur du sol [m s-1],
es: pression de vapeur saturante [kPa],
- ea: pression de vapeur réelle [kPa],
- es-ea: déficit de pression de vapeur [kPa],
- ?: pente de la courbe de pression de vapeur [kPa °C-1], -
ã constante psychrométrique [kPa °C-1]
*L'évapotranspiration maximale ETc
(parfois dit ETM) tient compte du type de culture et les phases de
développement dans le temps, considérant que les conditions du
milieu sont standard (bonne technique de gestion, sol réellement
approprié, alimentation en eau adéquate). La condition standard
implique que tous les paramètres culturaux sont adéquats à
100 % pour un bon développement des plants. C'est le besoin en eau de la
plante. ETc = Kc * ET0 = (Ke + Kcb)*ETo.
* Evapotranspiration ajustée ETcadj
(Annexe 5) corrige ETc lorsque les conditions du milieu sont non
standard en particulier lorsque le sol est sous le stress hydrique. En effet,
ETcadj tient compte du type de culture, les données
climatiques, le sol, les techniques de gestion de l'eau, la percolation et la
disponibilité de l'eau dans la zone racinaire. C'est
l'évapotranspiration réelle de la culture parfois
désignée ETR. Elle se calcule de la manière suivante:
ETcAdj =(KsKcbrKe) *ET0 Ks= coefficient de stresse
hydrique; Kcb =coefficient cultural de base Ke
=coefficient d'évaporation du sol
Ks=1 car le sol est tout le temps saturé (pas de stress
hydrique)
-La percolation
Un tubes PVC de 50 cm de longueur et 15 cm de diamètre,
non perforés et à couvercle a été installé
pour l'estimation de la percolation sur chaque parcelle. Ce tuyau est
fermé en permanence pour limiter les autres paramètres (Photo
8.5)
31
Photo 8.4: Prises de données dans le tuyau de
percolation
-La variation du stock de l'eau dans la zone racinaire au jour
i
Un tuyau PVC (50 cm de longueur et 7,5 cm de diamètre),
perforé sur 30 cm en partant de la base, pour l'estimation de la
quantité d'eau contenue dans la zone racinaire du sol, a
été installé sur chaque parcelle (Photo 8.6). Ce tuyau
permet d'estimer la variation du stock de l'eau dans la zone racinaire
(ÄS) dans un intervalle de 24 heurs (prise de données tous les
matins).
Photo 8.5: Prises de données dans le tuyau d'estimation de
la variation du stock d'eau dans la zone racinaire.
> La productivité de l'eau calculée à
base de l'Irrigation (I) et la pluie (R)
V
I=Irrigation (m3), R=Précipitation
(m3)
*Irrigation (Ii) et le drainage (Di):
Deux tuyaux PVC (100 cm de longueur et 5 cm de diamètre)
ont été installés sur chaque parcelle (Photo 8.2 et figure
8.7): un pour l'irrigation et un pour le drainage des sous-casiers.
Ii (ou Di) = Q × t,
avec Q le débit d'écoulement de l'eau à
travers le tuyau (d'irrigation ou de drainage) et t la durée
d'irrigation (ou de drainage). Q a été déterminé
à l'aide de la formule de Manning (Manning, 1989)
Q = (1 ?? /)R2 3 /S1
/2
Q (m/s)
n=coefficient de rugosité lié à la nature du
tuyau, A= l'air de la coupe transversale de la section d'écoulement (ou
section mouillée), R = le rayon hydraulique ou section mouillée
du tuyau
(R =A/WP), S= la pente du tuyau d'irrigation ou le drainage.
Figure 8.2: Détermination du débit par la
méthode de Manning
33
Photo 8.6: Détermination du diamètre hydraulique
(d) 8.2.2 Le rendement
Le rendement des cultures (annexe 4): Il s'agit du rendement
en grain ????. Les poids des grains ont été
déterminés à la récolte dans chaque carré de
densité. Les données de toutes les parcelles ont
été également collectées afin de voir la relation
entre les le rendement obtenu sur les carrés de densité et celui
obtenu sur les parcelles (annexe 12 et 13).
????
???? = ?? Avec ????=poids sec des grains (Kg) par carré de
densité (i) S=1m2
Le GMT (Grain Moisture Tester) a été utilisé
pour déterminer le Taux d'humidité de 100g de grain afin
d'obtenir le poids sec. (Photo 8.4)
Photo 8.7: Grain Moisture Tester
9 0 pthod1 d'anJly\1
Les données ont été encodées dans
des tableaux avec le logiciel Excel que nous avons utilisé pour faire
les calculs préliminaires. Le logiciel R.2.13.0 a été
utilisé pour les analyses exploratoires (moyennes, écart-types,
variance...) et les tests statistiques. L'évapotranspiration de
référence (ETo) a été calculée avec le
logiciel Instat+v3.36. L'évapotranspiration culturale (ETc),
l'évapotranspiration ajustée (ETcadj) ont été
calculées sous Excel.
DISCUSSIONS
QUATRIEME PARTIE: RESULTATS ET
35
10 Résultats
10.1 La météorologie des deux
saisons.
> La température
Les périodes les plus chaudes sont les mois de Mars,
Avril, Novembre et Décembre avec une température moyenne de
35°C (figure 10.1). Les périodes les plus fraiches sont les mois de
Juillet, Août et Septembre avec une température moyenne de
24°C. Dans les mois où sévi l'harmattan (Novembre,
Décembre, Janvier et Février) l'écart entre les
températures minimales et les températures maximales est
très élevé (15°C).
Figure 10.1: Diagramme relatif à la variation de la
température en 2011 à BAME
> Humidité relative
L'humidité relative joue un rôle
atténuateur du déficit hydrique. Elle varie suivant les
localités, le mois et les moments de la journée. Les faibles
valeurs ont été obtenues en période d'harmattan (Novembre,
Décembre, Janvier et Févier). Dans le mois d'Aoüt où
les températures sont très faibles, l'humidité relative de
l'aire a atteint son maximum (Figure 10.2).
37
Figure 10.2: Diagramme relatif à la variation de
l'humidité relative de l'aire
> La radiation solaire
La figure 10.3 illustre la variation de la radiation
extraterrestre et la radiation solaire sur le site d'expérimentation
durant l'année 2011. La radiation solaire est la part de la radiation
extraterrestre qui est accessible aux plantes. Dans les mois de Janvier,
Février, Novembre et Décembre les valeurs de la radiation solaire
sont faibles alors que la radiation extraterrestre a atteint son maximum. En
effet, ces périodes coïncident avec l'harmattan qui rend
l'atmosphère très dense. La radiation extra solaire a atteint son
minimum en Juillet alors que la radiation solaire l'a atteint un mois plus tard
(Aoüt).
Figure 10.3: Evolution de la radiation extraterrestre (Ra) et la
radiation solaire (Rs) sur le site d'expérimentation
> Le vent
La vitesse du vent est très élevée dans les
périodes pluvieuses et diminue lorsque les pluies deviennent rares
(Figure 10.4).
Figure 10.4: Diagramme relatif à la variation de la
vitesse du vent à BAME 2011
> Evapotranspiration de référence
L'évapotranspiration de référence est
proportionnelle à la radiation solaire. Les valeurs les plus
élevées ont été obtenues en Avril, Mai et en
Octobre (figure 10.5).
Figure 10.5: Evapotranspiration de référence (ETo)
BAME 2011
10.2 La croissance en hauteur des plants
I Phase 1: Phase végétative
L'analyse de variance (annexe 6) a révélé
que la saison a un effet très hautement significatif sur la croissance
en hauteur des plants (p=0,001). L'interaction système x saison a un
effet hautement significatif sur la croissance en hauteur des plants (p=0,01).
Les interactions système x toposéquence, toposéquence x
fertilisation et système x toposéquence x fertilisation ont un
effet peu significatif sur la croissance en hauteur (p=0,05).
39
Il ressort de ces observations que la valeur moyenne de
hauteur par plant en saison pluvieuse est plus élevée (6,9 cm de
plus) comparativement à la saison sèche (56 cm en moyenne). Sur
les parcelles soumises au système Sawah, la valeur moyenne de la hauteur
des plants est plus élevée, (2,7 cm et 5,6 cm de plus
respectivement en saison sèche et en saison pluvieuse) comparativement
au système traditionnel (47,16 cm en saison sèche et 53,21 cm en
saison pluvieuse). Suivant la toposéquence, la valeur moyenne de hauteur
la plus élevée sur les parcelles soumises au système Sawah
a été obtenue sur la toposéquence 6 (56,71cm) soit 0,91cm,
4,13cm, 3,35cm, 3,33cm et 0,77cm de plus respectivement sur les
toposéquences 1; 2; 3; 4 et 5.
I Phase 2 : Phase reproductive
L'analyse de variance (annexe 6) réalisée sous
le logiciel R a révélé que la saison et le croisement
Toposéquence x saison ont un effet très hautement significatif
sur la croissance en hauteur des plants (p=0,001). Le facteur fertilisation
minéral et l'interaction système x saison ont un effet peu
significatif sur la croissance en hauteur (p=0,05).
Il ressort de ces résultats statistiques que la valeur
moyenne de la hauteur des plants à la phase 2 est plus
élevée en saison pluvieuse (5,35 cm de plus) comparativement
à la saison sèche (89,36 cm). Sur les parcelles
fertilisées, ces valeurs sont plus élevées (13,02 cm de
plus ) comparativement aux parcelles non fertilisées (85,53 cm ). La
valeur moyenne de la hauteur des plants est plus élevée sur les
parcelles soumises au système Sawah (1,15 cm et 4,61cm de plus,
respectivement en saison sèche et en saison pluvieuse) comparativement
au système traditionnel (88,79 cm en saison sèche et 92,40cm en
saison pluvieuse). En saison sèche, suivant la toposéquence, la
valeur la plus élevée a été obtenue sur la
toposéquence 1 (97,7cm soit 11,84cm, 9,63cm, 10,12cm, 9,12cm et 9,26cm
de plus respectivement sur les toposéquence 2; 3; 4 et 5) par contre en
saison pluvieuse, la valeur maximale a été obtenue sur la
toposéquence 6 (99,86cm soit 0,08cm, 10,26cm, 10,05cm, 7,72cm et 2,74cm
de plus respectivement sur les toposéquence 1; 2; 3; 4 et 5).
I Phase 3: Phase de maturation
Les facteurs saison, fertilisation x saison et système
x toposéquence x fertilisation x saison ont un effet très
hautement significatif sur la hauteur des plants (p=0,001). Le croisement des
facteurs système x toposéquence x saison a un effet hautement
significatif sur la valeur moyenne de la hauteur des plants (p=0,01). La
fertilisation minérale et toposéquence x saison ont un effet peu
significatif sur la valeur moyenne de la hauteur des plants (p=0,05).
Par ailleurs, les plants ont atteint leur hauteur
maximale à la phase 3. Sur les parcelles fertilisées la
valeur moyenne de la hauteur des plants est plus élevée (13,14 cm
de plus) comparativement aux parcelles non fertilisées (112,90cm). En
saison sèche, cette valeur est plus élevée (8,73 cm de
plus) qu'en saison pluvieuse (115,10 cm). La saison pluvieuse a plus
favorisé l'effet de la fertilisation minérale sur la croissance
en hauteur des plants (12,96cm et 4,5cm de plus respectivement sur les
parcelles fertilisées et les parcelles non fertilisées)
comparativement à la saison pluvieuse (119,55 cm et 110,64 cm
respectivement sur les parcelles fertilisées et non fertilisées).
Considérant la toposéquence, en saison sèche la hauteur
moyenne la plus élevée a été obtenue sur la
toposéquence 1 (128,53 cm soit 6,28 cm, 5,64cm 4,93cm, 5,45cm et 5,84cm
de plus respectivement sur les toposéquence 2; 3; 4; 5 et 6). Par contre
en saison pluvieuse, la valeur maximale a été obtenue sur la
toposéquence 6 (117,44cm soit 0,12cm, 6,15cm, 3,93cm, 2,95cm et 0,89cm
de plus) comparativement aux toposéquences 1; 2; 3; 4 et 5
respectivement. Le système de gestion de l'eau a influencé
l'effet de ces toposéquences dans chaque saison. Ainsi, sur la
toposéquence 1 en saison sèche, la hauteur des plants est plus
élevée sur les parcelles soumises au système traditionnel
(0,4cm de plus) comparativement au Système Sawah (128,33 cm). Par contre
en saison pluvieuse, sur la toposéquence 6, la hauteur des plants
situés sur les parcelles Sawah est plus élevée (9,9cm de
plus) comparativement aux parcelles soumises au système traditionnel
(112,49cm).
10.3 Le développement des plants
10.3.1 Le nombre de talles par plants
V Phase végétative
L'analyse de variance (annexe 7) révèle que la
saison a un effet très hautement significatif sur le nombre de talles
par plant à la phase végétative (p=0,001). L'interaction
saison x Toposéquence a un effet hautement significatif sur le nombre de
talles par plant (p=0,01). Les croisements de facteurs système x
toposéquence x saison, toposéquence x fertilisation et
41
fertilisation x saison ont un effet peu significatif le nombre de
talles par plants à la phase végétative (p=0,05).
Il ressort de ces observations que le nombre de talle par plant
est plus élevé en saison sèche
(1 talle de plus) comparativement à la saison pluvieuse
(5 talles par plant). Le nombre de talle le plus élevé a
été observé sur la toposéquence 1 (1,54 talles de
plus sur les parcelles fertilisées comparativement aux parcelles non
fertilisées 5,4 talle). Considérant la saison, les fortes valeurs
ont été retrouvées sur la toposéquence 1 (1,54
talles de plus en saison sèche) comparativement à la saison
pluvieuse (5,57 talles). Le système de gestion de l'eau a
influencé l'effet des toposéquences dans chaque saison. La valeur
la plus élevée est de (7,11 talles en moyenne) sur les parcelles
Sawah de la toposéquence 5 et 6,8 talles sur les parcelles
traditionnelles de la toposéquence 1 en saison sèche. En saison
pluvieuse, la valeur la plus élevée du nombre de talles par plant
sur les parcelles Sawah a été retrouvée sur la
toposéquence 2 (6,31 talles par plant); pour les parcelles
traditionnelle elle a été retrouvée sur la
toposéquence 1 (6,25 talles par plant).
I Phase reproductive
L'analyse de variance réalisée sous le logiciel
R a révélé que le système de gestion de l'eau, la
fertilisation minérale et la saison ont un effet hautement significatif
sur la hauteur moyenne des plants à la phase
végétative.
De ces résultats, il ressort que les plants
situés sur les parcelles Sawah présentent une valeur moyenne de
hauteur plus élevée (1,04 talles par plant de plus)
comparativement aux plants des parcelles traditionnelles (7,33 talles par
plant). Le nombre de talles par plant est plus élevé en saison
sèche (0,32 talle de plus) comparativement à la saison pluvieuse
(7,69 talles par plant). Sur les parcelles fertilisées nous avons
compté (1,13 talle de plus) comparativement aux parcelles non
fertilisées (7,28 talles par plants).
I Phase de maturation
L'analyse de variance réalisée sous le logiciel
R révèle que, la fertilisation, la saison et le croisement des
facteurs Fertilisation x Saison ont un effet très hautement significatif
sur la valeur moyenne du nombre de talles par plant à la phase de
maturation (p=0,001). Le système de gestion de l'eau a un effet
hautement significatif sur la valeur moyenne du nombre de talles par plant
(0,01).
Le nombre de talles par plant à la phase de maturation est
plus élevé sur les parcelles Sawah
(2 talles de plus) comparativement aux parcelles
traditionnelles (7,21talles par plant). Sur les parcelles fertilisées
le nombre de talle par plant est de 8,42 talles (soit 1,61 talles de plus)
par rapport aux parcelles non fertilisées. La saison sèche a
plus favorisé le tallage des plants (2,67
talles de plus) comparativement à la saison pluvieuse
(6,28 talles). Le nombre de talles par plant est plus élevé avec
la fertilisation minérale en saison sèche (3,21 et 2,12 talles de
plus respectivement sur les parcelles fertilisée et celles non
fertilisées) comparativement à la saison pluvieuse (6,81 et 5,74
talles respectivement sur les parcelles fertilisées et celles non
fertilisées).
10.3.2 Le nombre de panicules par plant
L'analyse de variance (annexe 8) révèle que la
saison a un effet très hautement significatif sur le nombre de panicules
par plant (p=0,001). Les facteurs Système, fertilisation et
système x toposéquence x fertilisation x saison ont un effet peu
significatif sur le nombre de panicules par plant (p=0,05).
Pour tous les facteurs confondus, le nombre de panicules par
plant est plus élevé en saison sèche (2,23 panicules de
plus) comparativement à la saison pluvieuse (5,81 panicules).
Le nombre de panicules sur les parcelles Sawah est plus
élevé (2 panicules de plus) comparativement aux parcelles
traditionnelles (6 panicules par plant). Le nombre de panicules par plant est
plus élevé sur les parcelles fertilisées (1,06 panicule de
plus) comparativement aux parcelles non fertilisées (6,39 panicules).
10.4 Le rendement en grains
L'analyse de variance (annexe 9) a révélé
que la saison, la fertilisation et l'interaction Fertilisation x saison a un
effet très hautement significatif sur le rendement (p=0,001).
L'interaction, système x fertilisation x saison est hautement
significatif sur le rendement (p=0,01). Le système de gestion de l'eau
et l'interaction Système x saison a un effet peu significatif sur le
rendement (p=0,05).
Pour tout facteurs confondus, ces observations
révèlent que les rendements obtenus sous le système Sawah
sont plus élevés (0,47 T/Ha de plus) comparativement au
système traditionnel (3,45 T/Ha). En saison sèche, le rendement
est plus élevé (0,54 T/Ha de plus) par rapport à la saison
pluvieuse (3,41T/Ha). Sur les parcelles fertilisées, le rendement est
plus élevé (1,37 T/Ha de plus) comparativement aux parcelles non
fertilisées (3 T/Ha).
Considérant les interactions, la saison sèche
(figure 10.8) a favorisé l'effet du système de gestion de
l'eau (0,43 T/Ha et 0,67 T/Ha de plus respectivement sur les parcelles Sawah
et traditionnelles) comparativement à la saison pluvieuse (3,71 T/Ha
sur les parcelles Sawah et
3,12 T/Ha sur les parcelles traditionnelle). La saison
sèche a également favorisé l'effet de la fertilisation
minérale (0,8 T/Ha et 0,28 T/Ha de plus respectivement sur les parcelles
fertilisées et les parcelles non fertilisées) comparativement
à la saison pluvieuse (3,14 T/Ha sur les parcelles fertilisées et
2,28 T/Ha sur les parcelles non fertilisées). L'application d'engrais a
favorisé l'effet du système de gestion de l'eau en saison
sèche (Tableau 10.1). Pour les deux système de gestion de l'eau,
le rendement en grain est plus élevé en saison sèche (0,51
et 1,09 T/Ha de plus respectivement sur les parcelles Sawah et Traditionnelle
fertilisées) comparativement à la saison pluvieuse (4,33 T/Ha sur
les parcelles Sawah fertilisées et 3,61 T/Ha sur les parcelles
traditionnelles Fertilisées).
Les figures 10.6 et 10.7 montrent que les rendements varient
d'une parcelle à l'autre selon le niveau de fertilité du sol.
43
Figure 10.6: Carte du rendement en grains par parcelle pour la
saison 1
Figure 10.7: Carte du rendement en grains par parcelle pour la
saison2
Figure 10.8: Effet du système de gestion de l'eau sur le
rendement en fonction de la saison 2
(les barres d'erreur représentent les écarts types
des groupes)
45
Tableau 10.1: Tableau de comparaison du rendement sur les
parcelles Sawah et celle des parcelles traditionnelles en fonction de la
fertilisation et la saison.
Critères de comparaison
|
Sawah
|
Traditionnel
|
mean
|
SD
|
mean
|
SD
|
Fertilisé
|
Saison 1
|
4,8
|
0,5
|
4,71
|
0,16
|
Saison 2
|
4,33
|
0,77
|
3,61
|
0,87
|
Non Fertilisé
|
Saison 1
|
3,42
|
1,06
|
2,86
|
0,99
|
Saison 2
|
2,86
|
0,88
|
2,62
|
0,75
|
Il ressort de ces résultats que le système Sawah
améliore plus la production du riz comparativement au système
traditionnelle quelque soit l'état de fertilité du sol dans
chaque saison. De plus, la saison sèche permet au système Sawah
de mieux exprimer ses potentialités.
10.5 La productivité de l'eau (WP
10.5.1 La productivité de l'eau calculée
à partir de l'évapotranspiration culturale ajustée
(WPETcadj)
Les résultats de l'analyse de variance (annexe 10)
montrent que la fertilisation, la saison, et l'interaction fertilisation x
saison ont un effet très hautement significatif sur la
productivité de l'eau évapotranspirée ajustée
(p=0,001). L'interaction système x fertilisation x saison a un effet
hautement significatif sur la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée (p=0,01). Le système et
l'interaction système x saison ont un effet peu significatif sur la
productivité de l'eau évapotranspirée ajustées
(p=0,05).
Tout facteurs confondus, ces observations
révèlent que la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée (WPETcadj ) est plus
élevée sous le système Sawah (0,10 Kg/m3 de
plus) comparativement au système traditionnel (0,83 Kg/m3 ).
La productivité de l'eau évapotranspirée culturale
ajustée est plus élevée en saison sèche (0,13
Kg/m3 de plus) comparativement à la saison pluvieuse (0,81
Kg/m3). La productivité de l'eau
évapotranspirée culturale ajustée est plus
élevée sur les parcelles fertilisées (0,32
Kg/m3 de plus) comparativement aux parcelles non fertilisées
(0,71 Kg/m3).
Suivant les interactions, la saison sèche a plus
favorisé l'effet de la fertilisation minérale sur la
productivité de l'eau évapotranspirée culturale
ajustée (0,2 et 0,06 Kg/m3 de plus respectivement sur les
parcelles fertilisées et les parcelles non fertilisées)
comparativement à la saison pluvieuse (0,94 Kg/m3 sur les
parcelles fertilisées et 0,68 Kg/m3 sur les parcelles non
fertilisées). La saison sèche a également favorisé
l'effet du système de gestion de l'eau (0,09 Kg/m3 de plus et
0,16 Kg/m3de plus respectivement sur les parcelles Sawah et les
parcelles Traditionnelles) comparativement à la saison pluvieuse (0,88
Kg/m3 sur les parcelles Sawah et 0,74 Kg/m3 sur les
parcelles traditionnelles). L'application d'engrais a favorisé l'effet
du système de gestion de l'eau (Tableau 10.2) en saison sèche
(0,11 Kg/m3 de plus et 0,27 Kg/m3 de plus respectivement
sur les parcelles Sawah et traditionnelles fertilisée) comparativement
à la saison pluvieuse (1,03 Kg/m3 sur les parcelles Sawahs
fertilisées et 0,86 Kg/m3 sur les parcelles Traditionnelles
fertilisées). Les figures 10.9 illustrent l'effet du système
Sawah sur la productivité de l'eau évapotranspirée
ajustée en fonction de la saison.
Figure 10.9: Effet du système de gestion de l'eau sur la
productivité de l'eau en fonction de la 1
saison (les barres d'erreur représentent les écarts
types des groupes)
47
Tableau 10.2: Comparaison de la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée sur les parcelles Sawah et celle
des parcelles traditionnelles en fonction de la fertilisation et la saison.
Critères de comparaison
|
Sawah
|
Traditionnel
|
mean
|
SD
|
mean
|
SD
|
Fertilisé
|
Saison 1
|
1,14
|
0,22
|
1,13
|
0,28
|
Saison 2
|
1,03
|
0,18
|
0,86
|
0,2
|
Non Fertilisé
|
Saison 1
|
0,81
|
0,25
|
0,69
|
0,23
|
Saison 2
|
0,74
|
0,21
|
0,63
|
0,17
|
10.5.2 La productivité de l'eau disponible pour la
plante (WPI+R)
L'analyse de variance (annexe 11) révèle que
seul l'interaction système x saison a un effet peu significatif (p=0,05)
sur la productivité de l'eau disponible. La productivité de l'eau
disponible est plus élevée sous le système traditionnel et
plus faible sous le système Sawah (figure 10.10) en saison sèche
(0,14 Kg/m3 de plus et 0,09 Kg/m3 de moins respectivement
sur les parcelles traditionnelles et les parcelles Sawah) comparativement
à la saison pluvieuse (0,62 Kg/m3 sur les parcelles
traditionnelles et 0,42 Kg/m3 sur les parcelles Sawah).
Figure 10.10: Effet du système de gestion de l'eau sur la
productivité de l'eau en fonction de la saison (les barres d'erreur
représentent les écarts types des groupes).
11 Discussion
11.1 Rendement du riz
11.1.1 Le système Sawah donne un meilleur
rendement
Les meilleurs rendements ont été obtenus sur les
champs Sawah non seulement à cause d'une bonne préparation du sol
mais aussi et surtout à cause de la disponibilité et la gestion
efficiente de l'eau. Lorsque le riz est produit dans de très bonnes
conditions sous le système Sawah, le rendement peut excéder 10
T/ha paddy (wakatsuki et al., 2008). Les premières
expériences au Ghana avec les paysans ont donné 6
Tonnes.ha-1 sur les champs Sawah et 1 Tonnes.ha-1 sur les
champs traditionnels (Buri et al., 2011). Sur certains sites de
développement les rendements du riz sur les champs Sawah varient de 4
à 6 Tonne.ha-1 (Wakatsuki et al, 2011).
L'écotechnologie Sawah peut améliorer l'environnement de
la production rizicole dans les champs des paysans par moyen de diguettes,
nivelage et mise en boue en association avec un programme d'irrigation à
petite échelle pour augmenter le rendement du riz (Shin, 2010).
Le système sawah crée une bonne condition de croissance
et de développement des plants du fait de ses exigences dans la
préparation du sol et le maintien d'une lame d'eau sur les parcelles; ce
qui se traduis par un bon rendement.
11.1.2 La fertilisation donne un meilleur rendement
L'apport de fertilisant permet de répondre aux besoins
nutritionnels des plants. L'assimilation de l'eau et les nutriments par les
plants du riz, conditionne fortement le rendement (Nwite et al.,
2008). D'après les travaux de ces auteurs au Nigéria en 2004 et
2005, les champs Sawah et non Sawah ont été fertilisés
avec les mémes doses d'engrais. Ces auteurs ont obtenu des rendements
qui varient de 5,62 et 6,25 T /Ha en 2004 et 5,32 et 6,53 tonnes /ha en 2005
respectivement pour les champs Sawah et non Sawah fertilisés. Par
contre, sur les champs non fertilisés, ces rendements peuvent chuter
jusqu'à 2T /Ha (Wakatsuki et al., 2011). La plante de riz
répond donc très fortement aux apports d'azote. Cela signifie
qu'une fertilisation azotée bien réalisée donne des
accroissements de rendements immédiats (Marc, 2001). La
disponibilité de l'eau sur les parcelles faciliterait l'assimilation des
nutriments.
49
11.1.3 La saison sèche donne un meilleur
rendement
Les résultats de nos travaux montrent que
l'excès d'eau de pluie et les faibles valeurs de la radiation solaire
ont conduit à la diminution des rendements dans la saison pluvieuse
comparativement à la saison sèche. En effet, les fortes pluies
sont nuisibles à l'épiaison et à la moisson (ADRAO, 1995).
Ainsi, l'excès d'eau en saison pluvieuse a-t-il créé un
désordre physiologique aux plants (WARDA 2002; Takase et. al.,
2003) ce qui s'explique par les faibles rendements en saison pluvieuse.
11.1.4 Le riz répond plus à la fertilisation
en saison seche (qu'en saison pluvieuse)
En saison sèche, l'eau est plus ou moins stable dans
les champs. Par contre en saison pluvieuse, les fortes précipitations
répétées conduisent aux drainages réguliers avec
des pertes de nutriments. Ces pertes de nutriments pourraient conduire à
la baisse des rendements. Un travail de suivi des rendements saisonniers a
été conduit au Burkina-fasso en 2009 et 2010. Les rendements
moyens dans les bas-fonds sont de 5,1 T /Ha en saison pluvieuse et 5,2T /Ha de
riz paddy en saison sèche (Martial, 2010). Une bonne
disponibilité de l'eau en saison sèche faciliterait
l'assimilation des nutriments.
11.2 La productivité de l'eau
évapotranspirée culturale ajustée (WPETcadj)
11.2.1 Le système Sawah donne une meilleure
productivité de l'eau (WPETcadj)
Les champs Sawah produisent proportionnellement à leur
consommation en eau. Ainsi, la productivité de l'eau
(WPETcadj) a les mêmes tendances que leur rendement
comparativement aux champs traditionnels. Le système traditionnel ne
garantit pas toujours une accessibilité à l'eau des plants du
fait de l'irrigation au besoin. Or Le riz est très sensible à la
faible disponibilité de l'eau, c'est-à-dire au stress hydrique
(Cruz et O'Toole, 1984; Ekanayake et al., 1989). Une
insuffisance de l'eau à la phase végétative entraine de
faibles rendements (Large et al., 2004), ce qui conduit aux faibles
valeurs de la productivité de l'eau en comparaison avec le
système Sawah. D'après une revue de littérature faite par
les chercheurs d'AfricaRice, la productivité en eau du riz
calculée à partir de l'évapotranspiration ajustée
varie de 0,6 à 1,7Kg.m-3 (Zwart et al., 2004).
11.2.2 La saison sèche donne une meilleure
productivité de l'eau évapotranspirée ajustée
En saison sèche, la plante utilise peu d'eau pour produire
une grande quantité de riz.
Une expérimentation sur le riz irrigué, en
Philippine a donné 0,74 à 1,07 Kg.m-3 en saison
sèche et 0,2 à 0,6 Kg.m-3 en saison pluvieuse pour la
productivité ajustée de l'eau évapotranspirée
(WPETadj ), (Tabbal et al., 2002). Dans la saison
sèche, la transpiration qui reflète l'activité
photosynthétique des plants est très élevée du fait
des paramètres climatiques.
11.2.3 La fertilisation minérale donne une meilleure
productivité de l'eau évapotranspirée ajustée en
saison sèche
En saison sèche, les fortes valeurs de la radiation
solaire ont provoqué plus l'augmentation de l'évapotranspiration
de référence sur les champs où la disponibilité de
l'eau est permanente. Alors, pour produire 1kg de riz, les champs Sawah ont
plus perdu d'eau par évapotranspiration que les champs traditionnels. Le
maintient d'une lame d'eau sur les parcelles Sawah a donc permis à la
plante d'utiliser l'eau au maximum pour ses besoins physiologiques. Certains
chercheurs ont trouvé que les valeurs moyennes de la productivité
ajusté de l'eau peuvent varier de 0,4 à 1,6 Kg.m-3
(Tuong et Bouman, 2003) quelque soit l'état de fertilité
du sol Sawah en saison sèche.
11.3 La productivité de l'eau disponible aux
plants (WPI+R)
Le système traditionnel donne une bonne
productivité de l'eau (WPI+R)
Les apports d'eau sur les parcelles traditionnelles sont
inférieurs à ceux du système Sawah du fait du maintien de
la lame d'eau sur les parcelles Sawah. La productivité de l'eau
dépend significativement du système de gestion de l'eau (Oktem
et al., 2003; Yazar et al., 2002). Quelque soit les apports
en eau, la plante utilise exactement la quantité dont elle a besoin.
11.3.1 La saison pluvieuse donne une bonne
productivité de l'eau disponible sous le système Sawah.
La productivité de l'eau disponible en saison
sèche est supérieures à celle de la saison pluvieuse selon
certains auteurs (Taball et al., 2002). Ces auteurs ont obtenu une
variation de 0,22 à 0,36 Kg/m3 en saison pluvieuse et 0,4
à 2,2 Kg/m3 en saison sèche. La différence dans
les variations s'expliquerait par les régimes hydriques auxquels les
plants ont été soumis. En
51
effet, les champs Sawahs ont été plus exigent en
irrigation en saison sèche qu'en saison pluvieuse.
11.4 Comparaison de la productivité de l'eau
évapotranspirée ajustée (WPETadj ) et la
productivité de l'eau à base des Input (WPI+R)
La productivité de l'eau calculée à
partir des entrées (Irrigation+Pluie) est inférieure à
celle calculée à partir de l'évapotranspiration
ajustée (ETcadj). En effet, l'évapotranspiration ajustée
est la quantité d'eau perdue par l'évaporation de l'eau
disponible et la transpiration des plants en fonction des conditions
pédoclimatiques, durant le cycle de production. Elle est proportionnelle
à la quantité d'eau réellement utilisée par la
plante quelque soit les apports. Les différences observées entre
WPI+R et WPETadj (Tableau 11.1) pourraient
s'expliquer par le fait qu'une bonne disponibilité de l'eau sur les
parcelles permet aux plants d'utiliser au maximum l'eau pour la production.
Tableau 11.1: Quelques travaux antérieurs sur la
productivité de l'eau
Définition*
|
Méthode
|
Condition
|
Variations de WP
|
Lieu et pays
|
Années
|
Source
|
Y/ET
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.53-0.64
|
Ndiaye &
PontGendarme, Senegal
|
1990
|
Raes et al.
(1990)
|
Y/ET
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.50-0.79
|
Kadawa, Nigeria
|
1991-1992
|
Nwadukwe & Chude (1998)
|
Y/ET
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.56
|
Tono, Ghana
|
2005-2006
|
Mdema et
al. (2009)
|
Y/ET
|
Télédétection
|
Irriguée
|
1.25-1.65
|
Nile delta,
Egypt
|
2006
|
Zwart &
Bastiaanssen (2007)
|
Y/ET
|
Télédétection
|
Irriguée
|
0.53-1.03
|
Office du
Niger, Mali
|
2005
|
Zwart &
Leclert
(2010)
|
Y/ET
|
Revues de
littérature
|
Irriguée
|
0.6-1.6
|
Globally
|
1979-2004
|
Zwart &
Bastiaanssen (2004)
|
Y/(I+P)
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.23-1.28
|
Ndiaye &
Fanaye, Senegal
|
2005-2006
|
De Vries et al. (2010)
|
Y/(I+P)
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.27-1.07
|
Fanaye, Senegal
|
2007
|
Krupnik et
al. (2010)
|
Y/(I+P)
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.22-1.43
|
Ndiaye, Senegal
|
2008
|
Schlegel
(2010)
|
Y/(I+P)
|
Expérimentation au champ
|
Irriguée
|
0.34-0.88
|
Gorgo, Mogtedo & Itenga, Burkina
Faso
|
1993-1994
|
Dembélé
(2001)
|
Source: (Zwart et al., 2012)
CINQUIEME PARTIE: CONCLUSION GENERALE
53
12 Conclusion et suggestions
L'effet du système Sawah sur la production du riz et la
productivité de l'eau a été étudié pour
évaluer les conditions d'optimisation de la riziculture sous ce
système au Bénin. Ce système très exigeant en eau,
a donné les meilleurs rendements pour toutes les conditions de
production comparativement au système traditionnel. En saison
sèche, la valeur moyenne maximale du rendement observé sur les
parcelles Sawah fertilisées est élevée (0,51T/Ha de plus)
comparativement à la saison pluvieuse (4,33 T /Ha). Considérant
la productivité de l'eau évapotranspirée ajustée
l'application d'engrais a favorisé l'effet du système Sawah en
saison sèche (0,12 Kg/m3 de plus) comparativement à la
saison pluvieuse (1,03 Kg/m3). La productivité de l'eau
disponible sous le système Sawah est plus faible en saison sèche
(0,09 Kg/m3 de moins) comparativement à la saison pluvieuse
(0,42 Kg/m3). Le système Sawah serait mieux adapté
pour l'intensification de la riziculture. La vulgarisation de cette technologie
au Bénin permettrait la valorisation des zones humides et la
réduction des importations du riz.
Par ailleurs, nous avons rencontré certaines
difficultés qui ont rendu complexe la gestion de l'eau. Durant les deux
saisons, les crabes foraient les diguettes. Ces dégâts imposaient
un renforcement journalier des diguettes afin de garantir le maintien d'une
lame d'eau sur les parcelles Sawah. De plus les diguettes ont été
souvent détruites par les fortes pluies de la saison pluvieuse. En
outre, les drainages réguliers après ces fortes pluies ont
entrainés de pertes de nutriments. Ces pertes de nutriments et les
faibles valeurs de la radiation solaire expliqueraient la diminution des
rendements en saison pluvieuse.
Considérant les résultats de nos travaux, nous
formulons les suggestions suivantes: - Pour les futurs travaux de recherche,
les aspects suivant doivent être abordés:
* Etudier les techniques de gestions de l'eau spécifiques
à chaque saison (saison sèche et saison pluvieuse) pour la
production du riz sous le système Sawah;
* Etudier l'influence des formes et dimensions des parcelles sur
la gestion de l'eau sous le système Sawah;
* Etudier l'influence de la qualité chimique de l'eau sur
la production rizicole sous le système Sawah;
* Faire des études de post récolte afin de voire
les effets du système Sawah sur les caractéristiques des
grains;
55
* Tester les autres variétés de riz
acceptées par les paysans sous le système Sawah afin de voir la
variété la plus productive sous ce système;
* Evaluer la rentabilité économique du
système Sawah en comparaison au système traditionnel.
- A l'endroit des paysans:
* Faire la chasse aux crabes avant la transplantation afin de
limiter leurs dégâts;
* Faire des diguettes bien compactées sur une hauteur de
1m pour une bonne rétention de l'eau sur les bassins (parcelles);
* Renforcer les diguettes après les fortes pluies;
* Fertiliser les champs aux doses recommandées suivant les
calendriers culturaux afin d'optimiser les performances du Système
Sawah;
* Pour l'adoption du système Sawah, les sites offrant la
disponibilité permanente de l'eau et la possibilité d'irrigation
gravitaire doivent être privilégiés;
* Les cultures de contre saison sont conseillées pour des
zones d'accès facile à l'eau afin de mieux gérer l'eau
sous le système Sawah;
- A l'endroit du gouvernement Béninois:
* Former les agents de vulgarisation sur la Technologie Sawah
pour aider les paysans dans son application;
* Motiver les organisations paysannes qui pratiquent
déjà le système Sawah par l'octroi de motoculteurs pour
faciliter les travaux de préparation du sol.
13 Références bibliographiques
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Kiepe P. 2012. Water productivity of rice in Africa VERSION 5, 28/02/2012
10p.
ANNEXES
ANNEXE 1: Résultat de la hauteur des plants (cm)
FACTEURS SECONDAIRES
|
Sawah
|
Traditionnel
|
SAISON1
|
NON FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
47
|
52
|
Stade2
|
88,55
|
93,55
|
Stade3
|
118,22
|
122,44
|
Top2
|
Stade1
|
47,11
|
45,05
|
Stade2
|
75,94
|
78,55
|
Stade3
|
111,66
|
115,44
|
Top3
|
Stade1
|
50,44
|
47,22
|
Stade2
|
84,16
|
82,83
|
Stade3
|
114,27
|
117,22
|
Top4
|
Stade1
|
48,94
|
46,38
|
Stade2
|
82,33
|
76,94
|
Stade3
|
118,11
|
108,44
|
Top5
|
Stade1
|
49,22
|
48,11
|
Stade2
|
83,38
|
80,83
|
Stade3
|
115,05
|
112,22
|
Top6
|
Stade1
|
50,61
|
44,22
|
Stade2
|
86,61
|
79,5
|
Stade3
|
117,16
|
112
|
FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
57,33
|
54,5
|
Stade2
|
106,61
|
105,33
|
Stade3
|
138,55
|
134,94
|
Top2
|
Stade1
|
51,66
|
52,44
|
Stade2
|
94,5
|
94,5
|
Stade3
|
129,88
|
132,05
|
Top3
|
Stade1
|
51,11
|
40,83
|
Stade2
|
95,77
|
89,55
|
Stade3
|
129,61
|
130,61
|
FACTEURS SECONDAIRES
|
Sawah
|
Traditionnel
|
|
|
Top4
|
Stade1
|
50,27
|
44,94
|
Stade2
|
95,44
|
95,55
|
Stade3
|
132,05
|
135,66
|
Top5
|
Stade1
|
52,55
|
46,05
|
Stade2
|
96,27
|
93,77
|
Stade3
|
132,88
|
132,88
|
Top6
|
Stade1
|
49,44
|
51,5
|
Stade2
|
92,88
|
94,55
|
Stade3
|
128,61
|
133,11
|
|
|
|
|
|
|
SAISON2
|
NON FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
56,33
|
56,83
|
Stade2
|
94,88
|
94,05
|
Stade3
|
116,61
|
114,38
|
Top2
|
Stade1
|
52,22
|
49,88
|
Stade2
|
76,16
|
82,5
|
Stade3
|
102,83
|
108,61
|
Top3
|
Stade1
|
54,05
|
50,5
|
Stade2
|
87,94
|
84,38
|
Stade3
|
110,44
|
108,66
|
Top4
|
Stade1
|
55,5
|
49,33
|
Stade2
|
89,5
|
81,22
|
Stade3
|
110,33
|
105,94
|
Top5
|
Stade1
|
62,16
|
50,77
|
Stade2
|
99,33
|
84,33
|
Stade3
|
115
|
109,77
|
Top6
|
Stade1
|
65,83
|
49,83
|
Stade2
|
99,27
|
89,38
|
Stade3
|
116,77
|
108,44
|
FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
62,61
|
64,66
|
FACTEURS SECONDAIRES
|
Sawah
|
Traditionnel
|
|
|
|
Stade2
|
101,16
|
109,22
|
Stade3
|
113,66
|
124,83
|
Top2
|
Stade1
|
59,33
|
59,44
|
Stade2
|
97,88
|
101,83
|
Stade3
|
113,5
|
120,33
|
Top3
|
Stade1
|
57,88
|
47,27
|
Stade2
|
98,22
|
88,44
|
Stade3
|
121
|
114,22
|
Top4
|
Stade1
|
58,88
|
47,94
|
Stade2
|
101,61
|
96,44
|
Stade3
|
122,55
|
119,05
|
Top5
|
Stade1
|
59,44
|
54,72
|
Stade2
|
108,16
|
96,94
|
Stade3
|
123,38
|
118,16
|
Top6
|
Stade1
|
61,05
|
57,94
|
Stade2
|
110,5
|
100,33
|
Stade3
|
128,11
|
116,44
|
ANNEXE 2 : Résultat du nombre de talles par
plant
Facteurs Secondaires
|
Sawah
|
Traditionnel
|
Tillers mean
|
SD
|
Tillers mean
|
SD
|
SAISON1
|
NON FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
5,9
|
2.33
|
5,84
|
1.36
|
Stade2
|
7,8
|
1.78
|
7,69
|
1.66
|
Stade3
|
7,9
|
1.36
|
7,88
|
1.45
|
Top2
|
Stade1
|
4,46
|
1.82
|
3,91
|
2.03
|
Stade2
|
6,18
|
1.88
|
6,75
|
1.41
|
Stade3
|
7,26
|
2.00
|
7,13
|
1.47
|
Top3
|
Stade1
|
6,8
|
2.40
|
5,2
|
2.10
|
Stade2
|
7,65
|
1.91
|
7,48
|
1.87
|
Stade3
|
8,68
|
1.89
|
7,38
|
1.26
|
Top4
|
Stade1
|
6,2
|
2.32
|
4,98
|
2.10
|
Stade2
|
7,56
|
1.74
|
6,8
|
1.27
|
Stade3
|
8,44
|
1.62
|
6,93
|
1.13
|
Top5
|
Stade1
|
6,54
|
2.10
|
4,77
|
1.28
|
Stade2
|
8,29
|
2.41
|
7,29
|
1.53
|
Stade3
|
8,45
|
2.09
|
7,06
|
1.44
|
Top6
|
Stade1
|
6,29
|
2.03
|
3,9
|
2.05
|
Stade2
|
7,87
|
2.32
|
7,26
|
1.83
|
Stade3
|
8,66
|
2.38
|
7,38
|
1.84
|
FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
7,94
|
1.73
|
7,88
|
2.80
|
Stade2
|
8,65
|
1.48
|
9,38
|
2.23
|
Stade3
|
10,77
|
1.79
|
9,34
|
1.42
|
Top2
|
Stade1
|
6,22
|
2.71
|
6,16
|
1.36
|
Stade2
|
8,9
|
2.25
|
8,72
|
2.00
|
Stade3
|
10,14
|
1.43
|
9,04
|
1.74
|
Facteurs Secondaires
|
|
|
Sawah
|
Traditionnel
|
Tillers mean
|
SD
|
Tillers mean
|
SD
|
Top3
|
Stade1
|
6,58
|
2.92
|
3,2
|
1.30
|
Stade2
|
8,12
|
1.56
|
7,44
|
1.88
|
Stade3
|
10,11
|
1.31
|
8,8
|
1.34
|
Top4
|
Stade1
|
6,11
|
2.85
|
4,88
|
3.22
|
Stade2
|
8,3
|
1.69
|
8,2
|
2.83
|
Stade3
|
10,16
|
2.64
|
9,45
|
2.00
|
Top5
|
Stade1
|
7,69
|
3.09
|
5,55
|
3.02
|
Stade2
|
8,4
|
1.83
|
8,45
|
1.56
|
Stade3
|
10,59
|
1.75
|
10,27
|
1.71
|
Top6
|
Stade1
|
6,06
|
3.53
|
7,01
|
2.87
|
Stade2
|
8,05
|
2.09
|
9,15
|
2.82
|
Stade3
|
10,06
|
1.44
|
10,19
|
2.19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SAISON2
|
NON FERTILISE
|
Top1
|
Stade1
|
5,26
|
1.00
|
5,09
|
1.53
|
Stade2
|
8,76
|
1.95
|
6,4
|
1.43
|
Stade3
|
6,41
|
1.00
|
5,8
|
0.80
|
Top2
|
Stade1
|
5,43
|
1.11
|
4,08
|
1.08
|
Stade2
|
7,55
|
1.63
|
5,2
|
1.10
|
Stade3
|
5,36
|
1.23
|
4,84
|
0.83
|
Top3
|
Stade1
|
5,33
|
1.08
|
4,38
|
1.11
|
Stade2
|
7,31
|
1.76
|
5,73
|
1.00
|
Stade3
|
5,56
|
1.49
|
5,2
|
0.98
|
Top4
|
Stade1
|
5,61
|
1.00
|
4
|
0.91
|
Stade2
|
8,75
|
1.51
|
5,58
|
0.89
|
Stade3
|
6,08
|
1.39
|
5,11
|
1.01
|
Top5
|
Stade1
|
5,61
|
0.98
|
3,94
|
0.85
|
Stade2
|
8,72
|
1.90
|
6,34
|
1.47
|
Stade3
|
6,73
|
1.84
|
5,19
|
0.82
|
Top6
|
Stade1
|
5,87
|
0.48
|
3,73
|
0.90
|
Stade2
|
7,81
|
1.53
|
5,97
|
1.61
|
Facteurs Secondaires
|
|
Sawah
|
Traditionnel
|
Tillers mean
|
SD
|
Tillers mean
|
SD
|
|
|
|
Stade3
|
6,11
|
1.12
|
4,94
|
1.14
|
|
|
|
Stade1
|
6,54
|
1.02
|
5,41
|
0.84
|
|
|
Top1
|
Stade2
|
8,9
|
1.53
|
7,09
|
1.82
|
|
|
|
Stade3
|
6,86
|
1.36
|
7
|
1.41
|
|
|
|
Stade1
|
7,2
|
1.90
|
5,18
|
0.93
|
|
|
Top2
|
Stade2
|
8,81
|
1.65
|
6,81
|
1.41
|
|
|
|
Stade3
|
6,75
|
1.16
|
5,86
|
1.25
|
|
|
|
Stade1
|
5,43
|
0.98
|
4,04
|
0.89
|
|
|
Top3
|
Stade2
|
9,01
|
1.36
|
6,62
|
1.80
|
|
|
|
Stade3
|
7,09
|
1.03
|
5,44
|
1.17
|
|
FERTILISE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stade1
|
5,58
|
1.30
|
3,44
|
1.11
|
|
|
Top4
|
Stade2
|
9,15
|
1.84
|
7,23
|
1.59
|
|
|
|
Stade3
|
7,38
|
1.27
|
5,95
|
1.47
|
|
|
|
Stade1
|
5,44
|
1.29
|
4,33
|
1.08
|
|
|
Top5
|
Stade2
|
9,02
|
1.28
|
7,86
|
1.75
|
|
|
|
Stade3
|
7,38
|
1.58
|
6,04
|
1.59
|
|
|
|
Stade1
|
5,59
|
1.48
|
5,25
|
1.03
|
|
|
Top6
|
Stade2
|
9,43
|
1.63
|
7,94
|
1.18
|
|
|
|
Stade3
|
7,55
|
0.97
|
6,87
|
1.18
|
Facteurs secondaires
NON FERTILISE
FERTILISE
NON FERTILISE
FERTILISE
SD
Panicle mean
1.35
2.22
7,77
7
1.94
1.77
8,66
8,27
2.14
2.50
8,55
8,55
2.16
2.08
9,72
9
1.98
1.87
9
8,72
2.11
1.88
9,33
8,5
0.89
1.39
6,27
5,05
1.78
5,38
1.49
2.09
5,88
6,44
1.07
1.17
5,72
6,72
1.18
1.18
6,66
7,11
1.27
1.75
7,27
7,5
1.04
7,5
Panicle mean
SD
1.49
1.62
8
6,94
1.40
1.29
7,11
6,83
1.34
2.04
7,05
7,22
1.87
1.85
8,11
8,16
1.93
2.76
7,27
8,27
2.05
2.59
8,66
9,38
0.85
1.17
5,55
4,72
1.05
5,05
0.95
1.02
4,27
5
1.17
1.38
4,72
6,83
1.28
1.57
5,61
4,66
1.66
1.79
5,77
5,94
1.28
6,66
Sawah
Traditionnel
SAISON1
SAISON2
Top1
Top2
Top3
Top4
Top5
Top6
Top1
Top2
Top3
Top4
Top5
Top6
Top1
Top2
Top3
Top4
Top5
Top6
Top1
Top2
Top3
Top4
Top5
Top6
ANNEXE 3: Résultat du nombre de panicules par
plant au stade 3
ANNEXE 4 : Résultat du rendement en grain
T/Ha
Facteurs secondaires
|
Sawah
|
Traditionnel
|
Yield mean
|
SD
|
Yield mean
|
SD
|
|
|
Top1
|
3,64
|
0.97
|
3,14
|
0.75
|
|
|
Top2
|
2,86
|
1.02
|
2,6
|
0.89
|
|
NON
|
Top3
|
3,32
|
0.93
|
3
|
0.94
|
|
FERTILISE
|
Top4
|
3,68
|
0.92
|
2,62
|
0.94
|
|
|
Top5
|
3,41
|
1.06
|
3,14
|
1.05
|
|
|
Top6
|
3,6
|
1.32
|
2,66
|
1.26
|
SAISON1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top1
|
4,95
|
0.89
|
4,69
|
1.06
|
|
|
Top2
|
4,69
|
1.11
|
4,69
|
0.5
|
|
|
Top3
|
4,68
|
0.88
|
4,41
|
1.18
|
|
FERTILISE
|
|
|
|
|
|
|
|
Top4
|
4,9
|
0.83
|
4,73
|
1.15
|
|
|
Top5
|
5,03
|
1.01
|
4,72
|
1.51
|
|
|
Top6
|
4,82
|
1.03
|
5
|
1.40
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top1
|
3,53
|
0.87
|
3,05
|
0.79
|
|
|
Top2
|
2,57
|
0.80
|
2,36
|
0.53
|
|
NON
|
Top3
|
2,85
|
0.89
|
2,66
|
0.83
|
|
FERTILISE
|
Top4
|
2,94
|
0.71
|
2,5
|
0.52
|
|
|
Top5
|
3,51
|
0.91
|
2,53
|
0.61
|
|
|
Top6
|
3,19
|
0.76
|
2,6
|
1.00
|
SAISON2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top1
|
4,21
|
0.66
|
3,64
|
0.93
|
|
|
Top2
|
3,92
|
1.17
|
3,54
|
0.97
|
|
|
Top3
|
4,31
|
0.55
|
3,41
|
0.86
|
|
FERTILISE
|
|
|
|
|
|
|
|
Top4
|
4,41
|
0.74
|
3,67
|
0.84
|
|
|
Top5
|
4,56
|
0.65
|
3,75
|
0.86
|
|
|
Top6
|
4,56
|
0.60
|
3,66
|
0.86
|
ANNEXE 5: Résultat de l'évapotranspiration
ajustée (ETcadj) durant les périodes de production
SAISON
|
Parcelles
|
Etcadj
Total (mm)
|
SAISON1
|
1101
|
422,121446
|
SAISON1
|
1102
|
423,114457
|
SAISON1
|
1103
|
422,664873
|
SAISON1
|
1104
|
422,402054
|
SAISON1
|
1105
|
422,764298
|
SAISON1
|
1106
|
422,729895
|
SAISON1
|
1111
|
422,148067
|
SAISON1
|
1112
|
422,475192
|
SAISON1
|
1113
|
421,83244
|
SAISON1
|
1114
|
421,575879
|
SAISON1
|
1115
|
421,866973
|
SAISON1
|
1116
|
422,679569
|
SAISON1
|
1201
|
422,393049
|
SAISON1
|
1202
|
422,219348
|
SAISON1
|
1203
|
422,237053
|
SAISON1
|
1204
|
422,265462
|
SAISON1
|
1205
|
422,494479
|
SAISON1
|
1206
|
422,945822
|
SAISON1
|
1211
|
421,024569
|
SAISON1
|
1212
|
421,261183
|
SAISON1
|
1213
|
421,990726
|
SAISON1
|
1214
|
421,974576
|
SAISON1
|
1215
|
422,081701
|
SAISON1
|
1216
|
422,14673
|
SAISON1
|
2101
|
400,613192
|
SAISON1
|
2102
|
401,208047
|
SAISON1
|
2103
|
400,741285
|
SAISON1
|
2104
|
401,520808
|
SAISON
|
Parcelles
|
Etcadj
Total (mm)
|
SAISON1
|
2105
|
402,462179
|
SAISON1
|
2106
|
402,10034
|
SAISON1
|
2111
|
401,821445
|
SAISON1
|
2112
|
402,346009
|
SAISON1
|
2113
|
401,799802
|
SAISON1
|
2114
|
404,337041
|
SAISON1
|
2115
|
401,430139
|
SAISON1
|
2116
|
403,796589
|
SAISON1
|
2201
|
426,573915
|
SAISON1
|
2202
|
427,256133
|
SAISON1
|
2203
|
427,547762
|
SAISON1
|
2204
|
428,039699
|
SAISON1
|
2205
|
427,650562
|
SAISON1
|
2206
|
427,212277
|
SAISON1
|
2211
|
426,127356
|
SAISON1
|
2212
|
426,529105
|
SAISON1
|
2213
|
427,29295
|
SAISON1
|
2214
|
426,656781
|
SAISON1
|
2215
|
426,961742
|
SAISON1
|
2216
|
426,873737
|
SAISON2
|
1101
|
420,9303
|
SAISON2
|
1102
|
417,584376
|
SAISON2
|
1103
|
420,162971
|
SAISON2
|
1104
|
421,220228
|
SAISON2
|
1105
|
420,847109
|
SAISON2
|
1106
|
419,813563
|
SAISON2
|
1111
|
420,404737
|
SAISON2
|
1112
|
416,081704
|
SAISON2
|
1113
|
419,023149
|
SAISON2
|
1114
|
420,841771
|
SAISON2
|
1115
|
420,540178
|
SAISON
|
Parcelles
|
Etcadj
Total (mm)
|
SAISON2
|
1116
|
420,987604
|
SAISON2
|
1201
|
415,558443
|
SAISON2
|
1202
|
412,336477
|
SAISON2
|
1203
|
420,308643
|
SAISON2
|
1204
|
419,957253
|
SAISON2
|
1205
|
419,663544
|
SAISON2
|
1206
|
420,033463
|
SAISON2
|
1211
|
421,020111
|
SAISON2
|
1212
|
421,029353
|
SAISON2
|
1213
|
420,124512
|
SAISON2
|
1214
|
420,522574
|
SAISON2
|
1215
|
419,973805
|
SAISON2
|
1216
|
420,855559
|
SAISON2
|
2101
|
419,229816
|
SAISON2
|
2102
|
410,291656
|
SAISON2
|
2103
|
412,261713
|
SAISON2
|
2104
|
413,364972
|
SAISON2
|
2105
|
415,175042
|
SAISON2
|
2106
|
409,685249
|
SAISON2
|
2111
|
419,797791
|
SAISON2
|
2112
|
413,111859
|
SAISON2
|
2113
|
419,964327
|
SAISON2
|
2114
|
419,646811
|
SAISON2
|
2115
|
420,975431
|
SAISON2
|
2116
|
418,835845
|
SAISON2
|
2201
|
420,426921
|
SAISON2
|
2202
|
412,619588
|
SAISON2
|
2203
|
417,337291
|
SAISON2
|
2204
|
419,774392
|
SAISON2
|
2205
|
419,69081
|
SAISON2
|
2206
|
420,749762
|
SAISON
|
Parcelles
|
Etcadj
Total (mm)
|
SAISON2
|
2211
|
421,428932
|
SAISON2
|
2212
|
418,548285
|
SAISON2
|
2213
|
411,712667
|
SAISON2
|
2214
|
421,336601
|
SAISON2
|
2215
|
420,236879
|
SAISON2
|
2216
|
419,248535
|
ANNEXE 6: Résultat de l'analyse de variance de la hauteur
des plants > Phase 1
> phase1<-aov(Hmean~Syst*Top*Fert*sais+Error(LTop*Csf))
> summary(phase1)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 4147 829.4 Error: Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst 1 3704 3704 6.374 0.065 .
Fert 1 1604 1604 2.761 0.172
Syst:Fert 1 0 0 0.000 0.999
Residuals 4 2325 581
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
Syst:Top Top:Fert Syst:Top:Fert Residuals
---
Signif. codes:
Error: Within
|
Df 5 5 5 20
0
|
Sum Sq Mean Sq F value
2060 412.0 3.265
2182 436.5 3.459
1780 356.0 2.821
2524 126.2
`***' 0.001 `**' 0.01
Df Sum Sq Mean Sq F
|
Pr(>F)
0.0257 *
0.0205 *
0.0437 *
`*' 0.05 `.'
value Pr(>F)
|
0.1
|
`
|
' 1
|
1
sais
|
1
|
10269
|
10269 188.981 < 2e-16 ***
|
|
Syst:sais
|
1
|
454
|
454 8.351 0.00396 **
|
|
Top:sais
|
5
|
577
|
115 2.123 0.06076 .
|
|
Fert:sais
|
1
|
60
|
60 1.105 0.29340
|
|
Syst:Top:sais
|
5
|
428
|
86 1.575 0.16460
|
|
Syst:Fert:sais
|
1
|
194
|
194 3.573 0.05908 .
|
|
Top:Fert:sais
|
5
|
124
|
25 0.457 0.80802
|
|
Syst:Top:Fert:sais
|
5
|
345
|
69 1.271 0.27440
|
|
Residuals
|
792
|
43036
|
54
|
|
---
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***'
|
0.001
|
`**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1
|
` '
|
> Phase 2
> phase2<-aov(Hmean~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(phase2)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 11946 2389 Error: Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst
|
1
|
1798
|
1798
|
0.520
|
0.5106
|
Fert
|
1
|
36656
|
36656
|
10.605
|
0.0312 *
|
Syst:Fert
|
1
|
8
|
8
|
0.002
|
0.9644
|
Residuals
|
4
|
13826
|
3456
|
|
|
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst:Top 5 4436 887.3 1.283 0.310
Top:Fert 5 2407 481.3 0.696 0.633
Syst:Top:Fert 5 661 132.3 0.191 0.962
Residuals 20 13829 691.5
Error: Within
SAI Syst:SAI
|
Df Sum Sq Mean Sq F value
1 6183 6183 53.491
1 649 649 5.616
|
Pr(>F) 6.37e-13 0.018033
|
*** *
|
|
Top:SAI
|
5
|
2670
|
534 4.619
|
0.000367
|
***
|
|
Fert:SAI
|
1
|
111
|
111 0.959
|
0.327789
|
|
|
Syst:Top:SAI
|
5
|
1223
|
245 2.117
|
0.061474
|
.
|
|
Syst:Fert:SAI
|
1
|
30
|
30 0.258
|
0.611579
|
|
|
Top:Fert:SAI
|
5
|
415
|
83 0.718
|
0.610203
|
|
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5
|
931
|
186 1.611
|
0.154665
|
|
|
Residuals
|
792
|
91552
|
116
|
|
|
|
---
|
|
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***'
|
0.001
|
`**' 0.01 `*'
|
0.05 `.'
|
0.1 `
|
' 1
|
>
> Phase 3
> phase3<-aov(Hmean~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(phase3)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 3101 620.3
Error: Csf
Syst
|
Df
1
|
Sum Sq Mean Sq F value
227 227 0.088
|
Pr(>F)
0.7814
|
Fert
|
1
|
37296
|
37296
|
14.451
|
0.0191 *
|
Syst:Fert
|
1
|
166
|
166
|
0.064
|
0.8123
|
Residuals
|
4
|
10323
|
2581
|
|
|
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
|
|
Syst:Top
|
5
|
2661
|
532.2
|
1.081 0.401
|
|
Top:Fert
|
5
|
1010
|
201.9
|
0.410 0.836
|
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
552
|
110.4
|
0.224 0.948
|
|
Residuals
|
20
|
9847
|
492.4
|
|
|
Error: Within
|
|
|
|
|
|
|
|
Df Sum
|
Sq Mean
|
Sq F value
|
Pr(>F)
|
SAI
|
1
|
16493
|
16493
|
199.933
|
< 2e-16
|
***
|
Syst:SAI
|
1
|
259
|
259
|
3.139
|
0.076806
|
.
|
Top:SAI
|
5
|
1033
|
207
|
2.505
|
0.029105
|
*
|
Fert:SAI
|
1
|
3867
|
3867
|
46.876
|
1.52e-11
|
***
|
Syst:Top:SAI
|
5
|
1338
|
268
|
3.243
|
0.006615
|
**
|
Syst:Fert:SAI
|
1
|
18
|
18
|
0.215
|
0.643308
|
|
Top:Fert:SAI
|
5
|
317
|
63
|
0.768
|
0.572864
|
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5
|
1799
|
360
|
4.361
|
0.000637
|
***
|
Residuals
|
792
|
65333
|
82
|
|
|
|
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
ANNEXE 7 : Résultat de l'analyse de variance du nombre de
talles par plants > Phase 1
fa<-aov(Tal1~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(fa)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 111.2 22.24
Error: Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst
|
1
|
313.26
|
313.26
|
4.758
|
0.0946
|
Fert
|
1
|
98.18
|
98.18
|
1.491
|
0.2891
|
Syst:Fert
|
1
|
0.25
|
0.25
|
0.004
|
0.9537
|
Residuals
|
4
|
263.37
|
65.84
|
|
|
.
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst:Top 5 64.01 12.80 1.564 0.216
Top:Fert 5 161.02 32.20 3.934 0.012 *
Syst:Top:Fert 5 75.54 15.11 1.846 0.150
Residuals 20 163.72 8.19
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: Within
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq
|
F value
|
Pr(>F)
|
|
SAI
|
1
|
118.3
|
118.33
|
38.706
|
7.97e-10
|
***
|
Syst:SAI
|
1
|
3.7
|
3.66
|
1.198
|
0.27408
|
|
Top:SAI
|
5
|
59.8
|
11.96
|
3.914
|
0.00164
|
**
|
Fert:SAI
|
1
|
13.4
|
13.44
|
4.395
|
0.03635
|
*
|
Syst:Top:SAI
|
5
|
46.0
|
9.20
|
3.008
|
0.01068
|
*
|
Syst:Fert:SAI
|
1
|
0.7
|
0.68
|
0.223
|
0.63717
|
|
Top:Fert:SAI
|
5
|
31.7
|
6.34
|
2.073
|
0.06678
|
.
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5
|
14.3
|
2.86
|
0.937
|
0.45641
|
|
Residuals
|
792
|
2421.3
|
3.06
|
|
|
|
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
> Phase 2
> zo<-aov(Tal~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(zo)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 83.72 16.74 Error: Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
|
Syst
|
1
|
237.51
|
237.51
|
41.515
|
0.00299
|
**
|
Fert
|
1
|
279.03
|
279.03
|
48.772
|
0.00221
|
**
|
Syst:Fert
|
1
|
10.89
|
10.89
|
1.903
|
0.23979
|
|
Residuals
|
4
|
22.88
|
5.72
|
|
|
|
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst:Top
|
5
|
18.58
|
3.716
|
1.181
|
0.353
|
Top:Fert
|
5
|
24.34
|
4.868
|
1.547
|
0.220
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
22.56
|
4.512
|
1.434
|
0.255
|
Residuals
|
20
|
62.92
|
3.146
|
|
|
Error: Within
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq
|
F value
|
Pr(>F)
|
|
SAI
|
1
|
23.0
|
23.01
|
7.148
|
0.00766
|
**
|
Syst:SAI
|
1
|
219.0
|
219.01
|
68.030
|
6.68e-16
|
***
|
Top:SAI
|
5
|
7.1
|
1.42
|
0.440
|
0.82079
|
|
Fert:SAI
|
1
|
0.0
|
0.00
|
0.000
|
0.98488
|
|
Syst:Top:SAI
|
5
|
16.8
|
3.35
|
1.042
|
0.39158
|
|
Syst:Fert:SAI
|
1
|
0.2
|
0.20
|
0.061
|
0.80536
|
|
Top:Fert:SAI
|
5
|
33.6
|
6.71
|
2.085
|
0.06524
|
.
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5
|
5.7
|
1.15
|
0.356
|
0.87859
|
|
Residuals
|
792
|
2549.7
|
3.22
|
|
|
|
> Phase 3
> phase3<-aov(Tal~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(phase3)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 58.14 11.63 Error: Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst 1 157.6 157.6 23.184 0.008554 **
Fert 1 565.5 565.5 83.194 0.000802 ***
Syst:Fert 1 0.0 0.0 0.002 0.970650
Residuals 4 27.2 6.8
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst:Top 5 14.86 2.972 0.726 0.612
Top:Fert 5 12.00 2.399 0.586 0.710
Syst:Top:Fert 5 24.19 4.838 1.182 0.353
Residuals 20 81.84 4.092
Error: Within
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
SAI 1 1544.0 1544.0 686.002 < 2e-16 ***
Syst:SAI 1 0.4 0.4 0.186 0.667
Top:SAI Fert:SAI
|
5 3.7
1 63.9
|
0.7 0.326 0.898
63.9 28.399 1.29e-07 ***
|
|
Syst:Top:SAI
|
5 4.9
|
1.0
|
0.435 0.824
|
|
Syst:Fert:SAI
|
1 0.8
|
0.8
|
0.375 0.541
|
|
Top:Fert:SAI
|
5 13.6
|
2.7
|
1.210 0.303
|
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5 20.4
|
4.1
|
1.816 0.107
|
|
Residuals
|
792 1782.6
|
2.3
|
|
|
---
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***' 0.001
|
`**' 0.01
|
`*' 0.05 `.' 0.1 `
|
' 1
|
ANNEXE 8: Résultat de l'analyse de variance du nombre de
panicules par plants
> do<-aov(Pani~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf)) >
summary(do)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq
Top 5 71.32 14.26
Error: Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst
|
1
|
198.14
|
198.14
|
9.788
|
0.0352 *
|
Fert
|
1
|
245.17
|
245.17
|
12.112
|
0.0253 *
|
Syst:Fert
|
1
|
0.08
|
0.08
|
0.004
|
0.9533
|
Residuals
|
4
|
80.97
|
20.24
|
|
|
---
Error: LTop:Csf
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst:Top
|
5
|
35.95
|
7.190
|
1.801
|
0.159
|
Top:Fert
|
5
|
25.70
|
5.141
|
1.287
|
0.308
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
31.26
|
6.251
|
1.566
|
0.215
|
Residuals
|
20
|
79.86
|
3.993
|
|
|
1
Error: Within
SAI
|
Df Sum Sq Mean Sq F value
1 1079.5 1079.5 416.416
|
Pr(>F) <2e-16
|
***
|
|
Syst:SAI
|
1 3.5
|
3.5 1.363
|
0.243
|
|
|
Top:SAI
|
5 3.2
|
0.6 0.248
|
0.941
|
|
|
Fert:SAI
|
1 1.1
|
1.1 0.422
|
0.516
|
|
|
Syst:Top:SAI
|
5 10.1
|
2.0 0.777
|
0.566
|
|
|
Syst:Fert:SAI
|
1 3.2
|
3.2 1.242
|
0.265
|
|
|
Top:Fert:SAI
|
5 10.5
|
2.1 0.810
|
0.543
|
|
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5 29.4
|
5.9 2.269
|
0.046
|
*
|
|
Residuals
|
792 2053.1
|
2.6
|
|
|
|
---
|
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***' 0.001
|
`**' 0.01 `*'
|
0.05 `.'
|
0.1
|
` '
|
ANNEXE 9: Résultat de l'analyse de variance du
rendement
> jo<-aov(Rd~Syst*Top*Fert*SAI+Error(LTop*Csf))
> summary(jo)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 21.34 4.267
1
Error: Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value
Syst 1 48.4 48.4 13.773
Fert 1 407.6 407.6 116.074
Syst:Fert 1 0.5 0.5 0.134
Residuals 4 14.0 3.5
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**'
|
Pr(>F) 0.020632 0.000421 0.733013
0.01 `*'
|
*
***
0.05
|
`.'
|
0.1
|
` '
|
Error: LTop:Csf
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst:Top
|
5
|
3.864
|
0.7728
|
0.575
|
0.718
|
Top:Fert
|
5
|
8.112
|
1.6224
|
1.207
|
0.342
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
2.842
|
0.5685
|
0.423
|
0.827
|
Residuals
|
20
|
26.874
|
1.3437
|
|
|
1
Error: Within
|
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
|
|
|
SAI
|
1
|
63.8
|
63.79 74.888 < 2e-16
|
***
|
|
Syst:SAI
|
1
|
3.4
|
3.37 3.961 0.04692
|
*
|
|
Top:SAI
|
5
|
0.5
|
0.11 0.125 0.98690
|
|
|
Fert:SAI
|
1
|
14.9
|
14.93 17.525 3.15e-05
|
***
|
|
Syst:Top:SAI
|
5
|
2.1
|
0.42 0.488 0.78567
|
|
|
Syst:Fert:SAI
|
1
|
5.8
|
5.81 6.824 0.00916
|
**
|
|
Top:Fert:SAI
|
5
|
1.8
|
0.37 0.434 0.82484
|
|
|
Syst:Top:Fert:SAI
|
5
|
4.0
|
0.81 0.949 0.44845
|
|
|
Residuals
|
792
|
674.7
|
0.85
|
|
|
---
|
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***'
|
0.001
|
`**' 0.01 `*' 0.05 `.'
|
0.1
|
` '
|
ANNEXE 10: Résultat de l'analyse de variance de la
productivité de l'eau évapotranspirée ajustée
> wo<-aov(Wpadj~Syst*Top*Fert*sais+Error(LTop*Csf)) >
summary(wo)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq
Top 5 1.14 0.228
Error: Csf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
|
Syst
|
1
|
2.271
|
2.271
|
18.741
|
0.012358
|
*
|
Fert
|
1
|
23.127
|
23.127
|
190.875
|
0.000159
|
***
|
Syst:Fert
|
1
|
0.033
|
0.033
|
0.273
|
0.629112
|
|
Residuals
|
4
|
0.485
|
0.121
|
|
|
|
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Error: LTop:Csf
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Syst:Top 5 0.2223 0.04446 0.595 0.704
Top:Fert
|
5
|
0.4564
|
0.09127
|
1.221
|
0.336
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
0.1641
|
0.03283
|
0.439
|
0.816
|
Residuals 20 1.4949 0.07474
Error: Within
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F
|
value Pr(>F)
|
|
sais
|
1
|
3.68
|
3.683
|
75.089 < 2e-16 ***
|
|
Syst:sais
|
1
|
0.29
|
0.292
|
5.945 0.01498 *
|
|
Top:sais
|
5
|
0.02
|
0.004
|
0.090 0.99385
|
|
Fert:sais
|
1
|
0.92
|
0.923
|
18.822 1.62e-05 ***
|
|
Syst:Top:sais
|
5
|
0.12
|
0.024
|
0.484 0.78845
|
|
Syst:Fert:sais
|
1
|
0.36
|
0.363
|
7.405 0.00665 **
|
|
Top:Fert:sais
|
5
|
0.12
|
0.023
|
0.475 0.79529
|
|
Syst:Top:Fert:sais
|
5
|
0.23
|
0.045
|
0.926 0.46299
|
|
Residuals
|
792
|
38.85
|
0.049
|
|
|
---
|
|
|
|
|
|
Signif. codes: 0
|
`***'
|
0.001
|
`**' 0.01
|
`*' 0.05 `.' 0.1 `
|
' 1
|
ANNEXE 11: Résultat de l'analyse de variance de la
productivité de l'eau disponible.
> u<-aov(Wpi.R~Syst*Top*Fert*SAIS+Error(LTop*Cf))
> summary(u)
Error: LTop
Df Sum Sq Mean Sq Top 5 0.3283 0.06567 Error: Cf
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq F value
|
Pr(>F)
|
Syst
|
1
|
2.331
|
2.3309
|
2.764
|
0.172
|
Fert
|
1
|
1.883
|
1.8831
|
2.233
|
0.209
|
Syst:Fert
|
1
|
0.013
|
0.0126
|
0.015
|
0.909
|
Residuals 4 3.373 0.8433 Error: LTop:Cf
|
Df
|
Sum Sq
|
Mean Sq
|
F value
|
Pr(>F)
|
Syst:Top
|
5
|
0.0882
|
0.017637
|
0.967
|
0.461
|
Top:Fert
|
5
|
0.0126
|
0.002523
|
0.138
|
0.981
|
Syst:Top:Fert
|
5
|
0.1133
|
0.022657
|
1.243
|
0.327
|
Residuals
|
20
|
0.3646
|
0.018232
|
|
|
Error: Within
|
Df
|
Sum Sq Mean Sq
|
F value
|
Pr(>F)
|
SAIS
|
1
|
0.0171
|
0.0171
|
0.225
|
0.6397
|
Syst:SAIS
|
1
|
0.3448
|
0.3448
|
4.530
|
0.0438 *
|
Top:SAIS
|
5
|
0.1501
|
0.0300
|
0.394
|
0.8478
|
Fert:SAIS
|
1
|
0.0689
|
0.0689
|
0.904
|
0.3511
|
Syst:Top:SAIS
|
5
|
0.0493
|
0.0099
|
0.130
|
0.9841
|
Syst:Fert:SAIS
|
1
|
0.0332
|
0.0332
|
0.436
|
0.5152
|
Top:Fert:SAIS
|
5
|
0.0265
|
0.0053
|
0.070
|
0.9962
|
Syst:Top:Fert:SAIS
|
5
|
0.0388
|
0.0078
|
0.102
|
0.9908
|
Residuals 24 1.8271 0.0761
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
ANNEXE 12: Estimation du rendement saison
sèche
ANNEXE 13: Estimation du rendement saison pluvieuse
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