3.1.3. Teneur en composants
chimiques
Les teneurs en constituants chimiques particuliers, comme les
matières organiques, les phosphates, les nitrates, les chlorures, les
sulfates et les sulfures, peuvent être nuisibles ou empêcher la
stabilisation du sol.
Les sols ou argiles peuvent contenir des matières
organiques, surtout en surface. Celles-ci, consomment énormément
de produit de traitement (éléments beaucoup plus réactifs
que les éléments << classiques>> du sol) et diminuent
l'acidité du milieu, la quantité de produit est des lors, perdue
pour le traitement a proprement dit.
Les phosphates et les nitrates inhibent, ou retardent
également la prise hydraulique ; cependant leur présence est
rare.
Les chlorures, eux, sont des accélérateurs de
prise, avec possibilité de gonflement par création de
chloro-aluminates. On confirme ou non la réalisation du traitement par
une étude de la cinétique de prise. Quant aux sulfates et
sulfures, ce sont les éléments les plus fréquents dans les
sols. Ce sont les plus nuisibles pour le traitement, puisque même avec
une teneur d'environ 1%, le traitement devient inefficace. Ils sont
bénéfiques en tant que régulateur de prise au commencement
du traitement, mais peuvent détruire la prise par la suite (formation
d'ettringite, qui possède la propriété de gonfler
facilement) si certaines conditions sont réunies. Une solution peut
être un prétraitement à la chaux bien avant le traitement
principal.
3.1.4. Etat hydrique
L'ajustement de l'état hydrique (soit humidifier le sol
par arrosage, soit l'assécher par aération) pour la
préparation du sol au traitement.
Il est aussi important pour le déroulement de
l'ensemble du processus de traitement. Il influe sur le choix des produits,
leur dosage, leur prise et les conditions de mise en oeuvre. On le
détermine par l'une ou l'autre des valeurs suivantes :
- le rapport WN/WOPN
- l'indice portant immédiat Ipi, pour les états
<< humide >> et << tres humide >>
- l'indice de consistance Ic : il situe la teneur en eau
naturelle du sol WN par rapport à ses limites d'Atte berg (WL
et WP). Il permet de caractériser l'ensemble des états
hydriques mais son interprétation se limite à des sols
répondant à des caractéristiques précises (Ip>12
par exemple).
IC = (WL -
WN) / (WL - WP)
3.1.5. L'essai Proctor
La densité apparente d'un sol dépend de la
nature de celui-ci, de la teneur en eau, de l'énergie de compactage. Le
compactage permet d'améliorer les caractéristiques
mécaniques d'un sol en resserrant sa texture et en réduisant ses
déformations. L'essai Proctor part du principe qu'il existe une seule
teneur en eau correspondant à la densité maximale. En effet s'il
y a trop d'eau, les grains glissent entre eux et absorbent une partie de
l'énergie de compactage, et s'il n'y a pas assez d'eau, la lubrification
entre les grains n'est pas assurée. Il est utilisé pour
étudier l'influence de la teneur en eau d'un échantillon de sol
par rapport au poids volumique sec de cet échantillon, soumis à
une énergie de compactage déterminée. On en déduit
une relation expérimentale entre la densité sèche du sol
étudié, et sa teneur en eau.
Le principe, consiste à compacter avec une
énergie définie, un échantillon de sol remanié dans
un moule normalisé, et à mesurer le poids volumique sec obtenu.
L'essai est recommencé pour différentes teneurs en eau. Il existe
deux types d'essai d'usage courant : l'essai Proctor Normal et l'essai Proctor
Modifié.
Les résultats se présentent sous la forme d'une
courbe, dont en abscisse : la teneur en eau et en ordonnée : la
densité sèche. Cette courbe a un maximum dit "Optimum Proctor"
normal ou modifié selon la nature de l'essai. Ce maximum définit
la teneur en eau optimale et la densité sèche maximale.
Ainsi, même si ces valeurs peuvent être
utilisées, pour valider la qualité d'un compactage sur
Un chantier ; elles sont surtout utilisées, lors
de l'étude de formulation pour définir les modifications à
apporter au sol, permettant de passer de son état naturel, à son
état optimal de mise en oeuvre.
L'essai Proctor Modifié, se fait sur des
matériaux destinés à la réalisation des couches de
chaussée et prend en compte un poids plus important des engins de
chantiers.
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