REPUBLIQUE TUNISIENNE
*****
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
*****
UNIVERSITE DE SOUSSE
*****
FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
POLITIQUES
DE SOUSSE
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE
MASTERE EN FINANCE ET BANQUE
Préparée et soutenue publiquement
par
DERBALI ABDELKADER
Le directeur de recherche
Prof. SLAHEDDINE HALLARA
Liste des abréviations
v ABS : Asset-Backed Securities.
v APTBEF : Association Professionnelle
Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers.
v BCE : La Banque Centrale
Européenne.
v BCT : La Banque Centrale de
Tunisie.
v BVMT : La Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunisie.
v CD : Credit Derivatives.
v CDO : Collateralized Debt
Obligations.
v CDO2 : Collateralised
Synthetic Obligations.
v CMBS: Commercial Mortgage-Backed
Securities.
v CMO : Collateralised Mortgage
Obligations.
v FED : American Federal Reserve.
v FMI : Fonds Monétaire
International.
v MBS : Mortgage-Backed
Securities.
v MENA : Middle East and North
AfricaMoyen.
v OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economiques.
v PIB : Produit Intérieur
Brut.
Introduction
générale
L
es institutions financières, bancaires et non
bancaires, soumises à des fortes pressions pour répondre à
la croissance et au profit des attentes afin de soutenir leur prix de partage.
Cet aspect et lui-même n'était pas unique à des services
financiers. Dans tous les domaines, les sociétés ont
été sous pression intense pour augmenter leurs performances,
surtout à un moment lorsque la maximisation de la richesse des
actionnaires est dominé par des débats sur la gouvernance
d'entreprise (Davis (2009)).
La pression pour les bénéfices et
l'assouplissement des règles de financement, cependant, ont
autorisé des crédits très grands en volume aux
ménages avec une capacité beaucoup plus petite pour les
rembourser. En particulier, c'est le cas où les taux
d'intérêt sur les prêts sont très faibles
(Girouard et Al (2007)).
L'ignorance ou l'irresponsabilité sur les coûts
de comportement dangereux touchés non seulement des institutions
financières mais aussi des citoyens individuels. Tout comme les
institutions financières, les consommateurs américains ont
été attirés par les bas taux d'intérêt et la
croyance que le prix de logement n'aurait jamais descendre est devenu
très exploités (Guillén et Suàrez
(2009)).
A cet égard, il apparu le concept de titrisation de la
dette et le découpage des prêts hypothécaires pour exposer
les institutions financières aux risques d'extension de crédits
« Subprimes » aux emprunteurs. Mais, comme la titrisation
de la dette est devenue plus populaire, le risque est devenu effectivement plus
concentré dans les banques Américaines.
Le succès au début de JP Morgan et Goldman
Sachs dans l'innovation dérivée a attiré des
émetteurs innombrables, y compris les banques commerciales, les banques
d'investissement et les compagnies d'assurance, tant nationaux
qu'étrangers. Une question clé à cet égard a
été que les émetteurs souvent mal compris les risques et
les limites des innovations (Tett (2009)).
Ainsi, le déclenchement de la crise financière
2007-2009 a apporté à la surface les asymétries massive
d'informations entre les différents acteurs impliqués dans les
activités des institutions financières complexes, y compris les
cadres dirigeants, négociants, administrateurs, actionnaires,
obligataires, évaluateurs, assureurs, régulateurs, etc. Par
ailleurs, les causes sont souvent attribuées aux
déséquilibres et aux nouveaux instruments adoptés par
l'ensemble des agents économiques (Gerth
(2008)).
Depuis le début des années 2000, les
systèmes bancaires sont caractérisés par une concurrence
accrue et intense en matière de recherche des ressources. La
déréglementation a fait explorer le monopole des banques et a
laissé la porte ouverte à des nouveaux intervenants qui ont
développé une activité bancaire en marge de leur
activité. Ainsi, les banques sont demandées à s'adapter
à ce nouvel environnement caractérisé par des mutations,
des réformes et des nouveaux instruments financiers qui en
résulte le déclenchement de la crise financière. Dans
cette perspective, ces banques doivent s'exposer à cette crise pour
garantir un niveau d'efficience assez important et qui lui permet un bon
fonctionnement dans l'économie.
C'est ce qui fera l'objet de ce travail de recherche où
nous intéressons à l'étude de l'impact de la crise
financière sur la performance des banques.
Dans la plupart des économies, la recherche de la
performance bancaire est un objectif adopté par chaque banque. Par
ailleurs, la recherche de la création de la valeur a poussé les
banques principalement d'élargir leurs parts de marché en
maximisant le nombre des clients pour garantir la continuité d'une
activité efficiente.
De ce fait, la performance bancaire n'est autre que le
résultat d'un ensemble de réformes et de programme de
restructuration et de développement adapté par l'ensemble des
systèmes bancaires. Mais, à coté de la recherche de la
performance il y a l'existence des turbulences financières (crises
financières) qui peuvent influencer et impacter les programmes de
maximisation de l'efficience des banques (Newman
(2009)). D'ailleurs, l'existence des crises propres à des
pays permet la transmission de celles-ci aux autres pays principalement en
raison de dépendance entre les différentes économies.
Il faut noter que l'ensemble des innovations
financières constituées par la techniques de titrisation et la
distributions des grands montants de crédits (« les
crédits Subprimes ») aux clients qui ne disposent pas des
fonds nécessaires pour le remboursements de leurs emprunts. Notamment,
le déclenchement de la crise financière 2007-2009 est le
résultat de la faible surveillance au niveau bancaire, l'absence d'un
bon contrôle au sein du fonctionnement des marchés financiers et
l'existence des énormes déséquilibres
macro-économiques (Kenc
et Dibooglu (2009)). Cette
crise a causé une récession à l'échelle
internationale des différentes économies principalement dans les
Etats Unis et les pays d'Europe. Notons ici, que notre objectif dans ce
travail de recherche est d'étudier l'impact de la crise sur la
performance des banques commerciales Tunisiennes afin de présenter
l'ampleur de la crise sur l'ensemble des systèmes financiers
internationaux.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la problématique de
notre travail qui cherche à vérifier que la crise
financière 2007-2009 a affecté la performance des banques. La
question qui se pose à ce point est :
Comment peut-on considérer que la crise
financière 2007-2009 a touché le système bancaire et en
particulier les banques ?
Pour répondre à l'interrogation
mentionnée ci-dessus, le plan de ce travail de recherche sera
présenté comme suit :
v Dans premier chapitre, nous allons étudier la
situation d'instabilité du système financier international. En
premier lieu, nous consacrons une première section pour étudier
la notion de crise tout en mettant l'accent sur son historique, sa
définition, son déroulement, sur l'importance de transmission de
la crise par effet de contagion, les caractéristiques de cette crise et
les facteurs explicatifs de son déclenchement. En deuxième lieu,
nous présentons l'ampleur de la présente crise sur
l'économie mondiale et sur les différents systèmes
bancaires de l'ensemble des pays.
v Dans le deuxième chapitre, nous évoquons le
problème de la recherche de la performance bancaire. Ainsi, dans la
première section nous analysons d'une part la notion de la banque par la
présentation de son historique, de sa définition, des produits
bancaires et des différents risques bancaires. D'autre part, nous
étudions le concept de la performance tout en mettant l'accent sur sa
définition, ses différents types ses dimensions. Ensuite, dans la
deuxième section nous allons faire un aperçu théorique
sur les différentes études d'évaluation et de mesure de la
performance bancaire.
v Le troisième chapitre sera consacré pour
analyser la situation des banques Tunisiennes en période de crise.
C'est-à-dire de savoir si les banques Tunisiennes sont affectées
par la crise financière Par ailleurs, nous employons une approche
empirique basée sur modèle linéaire qui est
consacré pour mesuré la performance des banques Tunisiennes. En
fait, nous allons consacrer la première section pour la
présentation du secteur bancaire Tunisien en rappelant son historique,
sa structure, les réformes adoptés par l'Etat Tunisien et
l'exposition des banques Tunisiennes à la crise actuelle. Quant à
la deuxième section, elle est consacrée pour l'analyse et
l'interprétation des résultats empirique obtenus à partir
de l'utilisation du logiciel statistique STATA et d'une base de données
sur une période de 10 ans. Ses résultats nous a permis de savoir
le degré d'influence de la crise financière sur la performance
des banques Tunisiennes.
Introduction
La crise financière qui sévit
actuellement dans la plupart des pays industrialisés tire son origine de
l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à
risque (« Subprime ») aux Etats Unis. Elle s'apparente plus
à la crise japonaise des années 90 qu'à la crise de
1929 (Wheelock (2010)).
De nombreux chercheurs, décideurs,
journalists, and other individuals blame the subprime mortgage market and
journalistes et autres personnes responsables ont mis l'accent sur le
rôle du marché hypothécaire
« Subprime » et its collapse for triggering the global
crisis; many also wonder how such ason effondrement dans le
déclenchement de la crise mondialerelatively small subprime market could
cause so much trouble around theglobe, especially in countries that did not get
involved with subprime lendingor with investment in subprime securities.. We
provide some insights into thisNous fournissons un certain éclairage sur
phenomenon.The subprime credit market in the United States largely consists
ofle marché du crédit à risque aux États-Unis qui
se compose essentiellement des subprime mortgages.prêts
hypothécaires « Subprimes ». Le taux de
délinquance pour ce type de prêts a exploré à partir
de l'été 2006. Ainsi, une crise de confiance sévère
a ensuite touché les marchés financiers lorsque les titres
garantis par ces créances hypothécaires ont été
massivement dévalués.
Chen et Shih (2006),
Boyacioglu et al (2008), Demyanyk
et Hemert (2008) et
Demyanyk et Hasan (2009) ont
constaté que la crise actuelle qui s'est accentuée en septembre
2008 avec la faillite de plusieurs établissements financiers, provoquant
un début de crise systémique et la mise en difficulté de
plusieurs Etats. De plus, elle a entrainé comme conséquence une
chute des cours des marchés boursiers et la crise économique de
2008-2009 qui provoque un ralentissement généralisé de
l'activité économique voir des récessions dans plusieurs
pays à partir de 2008.
Devant une mauvaise rentabilité des
différentes banques (précisément les banques
Américaines et les banques de la zone Euro), les finances publiques ont
été lourdement sollicitées pour résoudre cette
crise et le déficit public s'est creusé dans de nombreux pays
après un recul du produit intérieur brut (PIB) mondial de 2,2% en
2009 (FMI (2009)). De même, le niveau de
croissance économique est indésirable dans les différentes
économies.
La question qui se pose à cet
égard est : comment le déclenchement de la crise
immobilière a dégénéré en crise
financière qui a, à son tour, permis d'atteindre
l'économie mondiale ?
Dans ce chapitre, nous allons présenter
dans une première section un cadre général de la crise
financière 2007-2009 tout en mettant l'accent sur la transmission de
celle-ci par effet de contagion et enfin nous allons préciser ses
différentes caractéristiques et les facteurs explicatifs de son
déclenchement.
Dans la deuxième section, nous allons
analyser l'ampleur de la crise sur les différentes économies
mondiales et nous allons présenter les plans de sauvetage des secteurs
financiers et la nouvelle régulation abouties par les différents
gouvernements et les autorités de régulation.
The term 'subprimé usually refers to a loan
(mortgage,
Section 1. La crise financière internationale
Dans cette section, nous allons analyser tout d'abord le
concept de crise financière tout en présentant son historique, sa
définition, ses types et l'origine des crises financières.
Ensuite, nous montrons le déroulement de la crise financière
2007-2009 ainsi que ses caractéristiques et les facteurs explicatifs de
son déclenchement. Enfin, nous allons exposer l'effet de contagion dans
la transmission de la crise financière.
1.1. Identification du concept de la
crise
1.1.1. Aperçu historique
Généralement, la plupart des systèmes
bancaires et les marchés financiers dans les économies du monde
ont passé par une ou plusieurs périodes de crise. En effet, les
crises financières ont une longue histoire, présentent des
diverses origines qui peuvent être liées aussi bien à des
facteurs macro-économiques qu'aux conditions d'exercice de
l'activité bancaire. Les origines se différencient d'une crise
à une autre et d'une période à une autre.
Notons dans ce cadre que, la crise de 1929 est
considérée comme étant une énorme crise qui s'est
largement aggravée depuis son déclenchement et elle a
entrainé des conséquences économiques
préoccupantes.
L'Amérique Latine a connu des graves crises bancaires
au Chili et Venezuela pendant la première moitié des
années 90. Ainsi, les pays d'Asie tels que, Corée,
Indonésie et Thaïlande ont connu des problèmes bancaires
dans les années 90. En 1997, la crise financière Asiatique est
éclatée tout d'abord au Thaïlande et ensuite elle est
développée dans l'ensemble des pays Asiatiques. Cette crise est
caractérisée par plusieurs faillites bancaires et par une perte
de confiance des agents économiques. La crise Argentine est datée
dans l'année 2001.
En fait, ce type de crise est du à plusieurs origines
relatives à l'environnement externe et interne de ces pays. Les
politiques de la libéralisation constituent la principale cause du
déclenchement des crises bancaires, ainsi que, d'autres causes telles
que la privatisation, la globalisation, le non respect des
réglementations prudentielles, etc.
Depuis le deuxième semestre de l'année 2006
jusqu'à le début de l'année 2007 un nombre
d'économistes ont décidé d'informer et d'alerter les
autorités et les marchés sur les risques financiers
découlant de la dette croissante dans les Etats Unis et quelques autres
pays.
Ainsi, ils ont mis l'accent sur l'insuffisance de
l'épargne dans ces pays, sur les dangers potentiels portés par
les volumes de crédits « titrisés » et sur
les transactions portant sur des instruments financiers complexes
dérivés de ces crédits dits « Subprimes1(*) ».
1.1.2. Définitions de la notion de crise
Généralement, la crise peut être
considérée comme étant un choc, un accident ou un
élément de danger (risque systémique). Elle est
caractérisée par le grippage, l'ampleur des dysfonctionnements,
l'incapacité de l'autocorrection, l'échec des mécanismes
de marché, le cout de résolution en % du produit intérieur
brut (PIB) est important, etc (Sachs et al
(1996)).
Selon Fried (2008)2(*), la
crise financière 2007-2009 est une crise systémique. En fait, il
a défini la crise systémique comme étant « une
crise financière qui affecte le bon fonctionnement de l'ensemble des
systèmes financiers. Par ailleurs, elle survient lorsque les
difficultés d'un nombre significatif de banques se propagent à
l'ensemble des banques soit du fait de leur interdépendance provenant de
leurs engagements financiers réciproques, soit du fait d'une crise de
confiance généralisé ».
Ainsi, Gravereau et
Trauman (2009)3(*) ont défini la crise comme
suit : « une crise, disent les asiatiques, n'est qu'une
dialectique entre un danger et une opportunité ».
Quant à la récente crise (2007-2009), c'est une
crise qui a touché en grande partie le secteur financier pour qu'elle,
ensuite, s'aggrave et se transforme en crise économique qui affecte
l'ensemble de l'économie internationale.
En effet, cette crise est dite à la fois
systémique et structurelle :
v Systémique : Elle vient d'un risque
systémique qui est le résultat d'un désaccord entre les
comportements des différents acteurs au sein des différentes
parties des systèmes financiers4(*).
v Structurelle : Chacune des parties du système
financier à une structure et un mode de fonctionnement des acteurs.
De plus, la crise financière 2007-2009 a permis
l'apparition d'une grave détresse au niveau des banques. En outre, la
détresse du système bancaire est considérée comme
étant une détérioration dans la qualité des actifs
de la banque. En effet, les crises se multiplient mais ne se rassemblent. Cette
crise (2007-2009) diffère de celle de 1929 à plusieurs niveaux.
Elle est similaire dans son ampleur, très différente dans son
contexte et ses mécanismes. La crise de 1929 a démarré par
un krach boursier. Pour la crise financière 2007-2009 la chute du
marché des prêts immobiliers « Subprimes » a
joué le rôle de détonateur et de révélateur.
De ce fait, la comparaison entre les deux crises (la crise
de 1929 et la crise de 2007-2009) permet de constater des points de
convergences et de divergences entre eux (tableau n°1).
Tableau n°1. La comparaison entre la crise de
1929 et la crise de 2007-2009
Crise 1929
|
Crise actuelle
|
v Surproduction.
v Choc réel.
v Intervention tardive des autorités.
v Impact sur le marché de capitaux :
Ø Baisse sur le marché des actions.
Ø Baisse sur le marché des obligations.
Ø Baisse sur le marché de la devise.
v Les agents ont perdus confiance dans le système
financier.
|
v Crédit immobilier : un surplus de crédit.
v Choc financier.
v Intervention rapide des autorités.
v Impact sur le marché des capitaux :
Ø Baisse sur le marché des actions.
Ø Hausse sur le marché de la devise.
v Les agents n'ont pas perdu confiance.
|
Sources : Wheelock. D. C.
(2010).
1.1.3. Types des crises financières
Les crises financières sont diverses selon qu'elles
touchent et impactent les systèmes bancaires. Ainsi, les principales
crises financières sont les crises bancaires, les crises de change et
les crises jumelles. Selon Bordo et al (2001)5(*), ses trois types de crises sont
seules qui ont fait l'objet de nombreuses analyses statistiques et
économétriques macro-financières.
A. Les crises bancaires
Bordo et al (2000, 2001)
définissent les crises bancaires comme étant
« une détresse financière qui est suffisamment grave
pour entraîner l'érosion de la plupart ou de la totalité du
capital dans le système bancaire ». Dans ce cas, l'accent est
mis sur l'importance des risques bancaires systémiques. En effet,
Bordo et al ont présenté les
différentes crises bancaires qui ont une faible ampleur sur les
banques6(*).
Caprio et Klingebiel (2003)7(*), ont effectué une analyse
sur le phénomène de crises bancaires selon leur ampleur sur les
différents systèmes bancaires. Dans ce cadre ses deux auteurs ont
exploité une étude empirique sur 117 crises bancaires depuis
1970. Ainsi, selon eux ses crises peuvent être dites crises à
caractère systémique qui exigent une recapitalisation quasi
générale des banques. Par ailleurs, il existe des crises
bancaires profondes (Suède, Norvège, Espagne et Japon depuis
1991) et des crises à faible intensité (les Etats Unis entre 1984
et 1991 et la France entre 1994 et 1995). Notons ainsi, que les crises
bancaires ne sont pas identiques car d'une part les banques ne sont pas les
mêmes dans les différents pays et d'autre part chaque pays a des
règles et normes prudentielles propres à lui même.
B. Les crises de change
Dehove (2004), a établie un
approche empirique dans laquelle il défini trois types d'indicateurs
utilisés pour les crises de change qui peuvent être
regroupés dans deux grandes catégories à savoir les
indicateurs de crise effective et les indicateurs
de pression spéculative. En fait, les crises de change se
déclenchent lorsque les investisseurs perdent confiance dans la monnaie
d'un pays particulier et cherchent à échapper à la fois
des actifs libellés dans cette monnaie et d'autres actifs dont les
revenus pourraient être affectés par le contrôle des
changes.
En effet, il y a eu quelques crises de change entre les pays
développés telles que la crise dollar en 1973, la crise du Livre
sterling en 1975 et la crise du franc en 1990. Ses crises sont
différentes dans leurs origines et leurs ampleurs sur les pays. Les
crises de change les plus fréquentes depuis 1982 sont les crises dans
les pays de l'Amérique Latine et quelques autres pays du monde.
C. Les crises jumelles
Selon Boyer et al (2004)8(*), la
crise jumelle est un nouveau phénomène pour les crises
financières qui se distingue par un facteur majeur de son
gravité. Ainsi, les crises jumelles se
manifestent par la combinaison d'une spéculation intense contre la
monnaie nationale et une vague de défaillances des institutions
bancaires. De plus, Elles associent une méfiance à l'égard
de la stabilité des taux de change et à l'égard de la
liquidité ou de la solvabilité des intermédiaires
bancaires qui rétroagissent l'une sur l'autre en se renforçant
mutuellement.
Reinhart et Rogoff (2008)9(*), ont compté l'existence
de 18 crises jumelles dans leur étude sur la période 1980-1995
(avant la crise Asiatique). Ainsi, Stone et Weeks
(2001)10(*)
ont aussi compté six crises jumelles au cours de la période
1992-1999 sur un échantillon de 49 pays.
Au cours de la période 1977-1998 Malaisie,
Indonésie, Philippines, Thaïlande, Corée, ont
été frappées simultanément par une crise de change
et une crise bancaire. En effet, les causes des crises bancaires et des crises
de change peuvent être les mêmes comme elles peuvent être se
différenciées. En fait, les crises de change peuvent entrainer
les crises bancaires (Velasco, 1987), de même
pour le cas contraire les crises bancaires peuvent entrainer des crises de
change (Stoker, 1994).
1.1.4. Débat sur l'origine des crises
financières : une revue de la littérature
Pour Krugman (1979)11(*), Flood et Garber
(1984)12(*) et Flood et Morian (1998,
2000)13(*),
les crises sont à l'origine d'un déficit budgétaire des
pays. En fait, cette idée est basée sur des modèles
macro-économiques utilisés par ces auteurs.
En d'autre terme, Obstfeld
(1994)14(*)
et Jeanne (1997)15(*) considèrent les anticipations auto
réalisatrices des agents comme étant la cause principale du
déclenchement des crises financières. Leurs analyses se basent
sur des modèles à équilibres multiples.
En fait, Kaminsky et
Reinhart (1999)16(*) suggèrent que les crises financières
sont en grande partie le résultat d'un déficit au niveau des
balances de paiement. Dans le même cadre, Chang
et Velasco (2001)17(*) et Goldfajen et
Valdès (1997)18(*) ont constaté que l'origine d'une crise
réside dans un boom bancaire qui se présente par l'apparition des
problèmes de liquidité et des faillites bancaires.
Dans le contexte de la crisefinanière 2007-2009,
Carney (2008)19(*) le gouverneur de la banque centrale de Canada a
montré que celle-ci est expliquée par trois facteurs
principaux :
v La liquidité.
v Les lacunes en matière de transparence et de
divulgation de l'information.
v La divergence des motivations.
En outre, Kenc et
Dibooglu (2009)20(*) ont constaté que la crise financière
2007-2009 est du à plusieurs facteurs tels que : les
déséquilibres macro-économiques, la mauvaise pratique de
gestion des risques, la réglementation financière, la faible
surveillance, la globalisation et la distribution asymétrique de
l'investissement intéressant. En fait, la crise de 2007-2009 est le
résultat d'un nombre de crédits immobiliers offerts aux
ménages en appliquant des taux d'intérêt variables et
faibles.
1.2. Le déroulement de la crise
financière actuelle
1.2.1. La crise des Subprimes
Tout d'abord, on va définir la notion des
crédits « Subprimes » qui désigne les
prêts où ils ne respectent pas les critères usuels d'octroi
relativement soit aux caractéristiques de l'emprunteur (Ratio
d'endettement ou historique de crédit) ou bien les
caractéristiques des prêts (Ratio prêt-valeur). Le
prêteur qui analyse le dossier d'un emprunteur peut juger que le niveau
de risque est plus élevé lorsque l'historique de crédit
est entaché ou bien trop court, ou bien lorsqu'il renferme un niveau
d'endettement élevé relatif à son revenu.
Pour ces raisons, les prêts à
« Subprimes » ont une probabilité de défaut
plus élevé que les prêts conformistes, principalement
causée par les caractéristiques propres de l'emprunteur et du
prêt. En 2007, la crise des « Subprimes » a
été déclenchée. En fait, les prêts
« Subprimes » ont octroyé à des particuliers
qui disposent des ressources insuffisantes pour assurer les remboursements.
Selon Demyanyk et
Hermert (2008)21(*), les prêts « Subprimes »
émis en 2001 aux Etats Unis s'élèvent à 94
Milliards de Dollars alors qu'en 2006 ce montant augmente de plus de sept fois
pour qu'il être de 685 Milliards de Dollars.
Mais, les prix de l'immobilier tendent à baisser et les
défauts de paiement apparaissent dans le premier semestre de
l'année 2006. L'afflux des défaillances des emprunteurs et des
reventes de leurs maisons hypothéquées a
accéléré la baisse des prix de l'immobilier. Ce taux de
remboursement sur les crédits « Subprimes »
dépassait 15% contre 5% en moyenne à la même époque
pour l'ensemble des crédits hypothécaires aux Etats Unis chiffre
lui même record depuis 1986.
Les crédits « Subprimes » sont
émis sous forme de titre sur le marché boursier. Selon
Labidi (2008)22(*), la crise des « Subprimes » a
révélé la responsabilité de la titrisation dans la
dissémination du risque. En effet, le processus de titrisation se
déroule selon trois étapes : Pooling,
Offloading et Tranching.
Ainsi, Dell'Ariccia et
al (2008)23(*) valident empiriquement l'idée selon laquelle
la recherche d'une plus grande rentabilité est l'un des
éléments responsable de la crise des
« Subprimes ». Leur démonstration repose sur
quelques points à savoir :
v L'augmentation du volume des prêts est associée
avec une concurrence forte entre les institutions financières.
v L'assouplissement des critères d'attribution est
lié à l'essor de la titrisation.
v L'expansion du crédit est plus forte là
où l'augmentation des prix de l'immobilier est la plus
marquée.
La fin de l'année 2007 a marqué par une annonce
des pertes, des grandes banques, liées aux prêts
hypothécaires « Subprimes » dans les Etats Unis. Par
la suite, les pertes réalisées par les banques ont entamé
leurs fonds propres et peuvent aggraver le risque à court terme de
concentration de l'offre de crédits si les ratios réglementaires
de capital commencent à devenir contraignants. Dans ce cas, le
résultat net des grandes banques a diminué jusqu'à des
niveaux indésirables (Tableau n°2).
Tableau n°2. Le résultat net des grandes
banques (En Milliards de Dollars)
Principales banques Américaines et
Européennes
|
Résultats
|
Variations en %
|
4ème trimestre 2007
|
3ème trimestre 2007
|
3ème trimestre 2006
|
3ème trimestre 2006-2007
|
Les banques Américaines :
Bank of America
Goldman Sachs
JP Morgan
Citigroup
Merill Lynch
|
3,3
3,22
3
-9,83
-7,8
|
3,7
2,85
3,3
2,4
-2,24
|
5,44
1,59
3,24
5,58
3
|
-32
79
2
-57
-174,7
|
Les banques
Européennes :
UBS
Société
Générale
Deutsche Bank
Fortis Banque
BNP Paribas
Crédit Agricole
|
-7,57
-3,35
0,77
-
1
-
|
-0,495
1,12
1,4
0,8
2,03
0,95
|
1,4
1,27
1,2
0,9
1,68
1,15
|
-135,4
-11,8
16,7
-11,1
20,8
-17,4
|
Sources : Natixis.
En fait, les ménages Américaines insolvables
sont saisis mais la vente à bas prix de leurs maisons ne suffit plus
à rembourser leurs prêts. L'excès de vente fait baisser les
prix de l'immobilier accentuant rétroactivement cet effet (Graphique
n°1).
Graphique n°1. La variation du prix de
l'immobilier aux EU et en Europe
Sources : Datastream et Natixis.
Cette chute des prix a influencé l'évolution des
valeurs de l'immobilier. En quelques semaines, 200000 Milliards d'Euro de
capitalisation boursière ont disparu. La chute des prix a permis le
déclenchement de la crise bancaire qui est une crise de
liquidité. Par ailleurs, l'existence d'une crise de crédit avec
le freinage de la distribution de crédit, surtout après la
faillite de Lehman Brothers.
1.2.2. La crise financière
Généralement, la crise financière s'est
développée depuis l'été 2007, s'est
déroulée en trois temps ; les marchés, les banques et
l'économie réelle. On a, en effet, passé d'un
problème de marché (« les subprimes »)
à une crise financière puis à une crise bancaire et enfin
à des répercussions macro-économiques.
En effet, cette crise a éclaté et
prolongé dans la majorité des pays du monde. Ainsi, selon
Loukoianova (2008) l'efficacité des
marchés accrue à l'heure de la déréglementation
suite aux résultats obtenus d'une comparaison des secteurs bancaires
dans l'ouest de l'Europe, les Etats Unis et le Japon en fonction de la
spécialisation des banques.
Toutes fois, de nombreux auteurs ont d'accord qu'une
intégration financière accrue a intensifié les effets de
contagion sur les marchés pour qu'elle soit l'origine des pertes bien
sévère dans des grandes régions géographiques.
Ainsi, selon Demirgue-Kunt et Detragiache
(1999)24(*)et Kaminsky et
Sergio (2002)25(*), les crises
financières sont précédées d'une
libéralisation financière.
Dans le même sens, Sachs et
al (1996)26(*) et Shamin et al
(2006) suggèrent que les crises sont
précédées par des apports de capitaux excessifs qui
permettent l'existence des bulles dans les marchés et des grandes
extensions de crédit domestiques. La crise 2007-2009 s'est muée
à un rythme extrêmement rapide d'une crise financière
locale liée au secteur immobilier aux Etats Unis en une crise
financière et économique mondiale.
En fait, cette crise a permis l'existence de plusieurs
systèmes bancaires caractérisés par une fragilité
très importante en valeur et en volume. Cette fragilité a
été doublement dissimilée par l'abondance de
liquidité et l'action de certains intermédiaires de
marché, en particulier les agences de notation et certains organismes
d'assurances à savoir les assurances monolines27(*).
Par ailleurs, cette crise a permis la diminution de
l'investissement des entreprises et la diminution du pouvoir d'achat dans les
économies fondées sur l'endettement qui en résulte la
baisse de la demande des crédits.
Selon Demyanyk et
Hermert (2008)28(*) l'excès d'octroi des crédits à
des ménages caractérisés par leurs insolvabilités
et l'existence d'un forte concurrence entre les agences bancaires. De plus,
suite à un éclatement de la bulle immobilière dans de
nombreux pays (les Etats Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Espagne) le taux de
croissance du PIB a été diminué (graphique n°2).
Graphique n°2. Taux de croissance du PIB
Sources :
Eurostat, 2009.
D'ailleurs, la période de crise est
caractérisée par trois aspects principaux :
v La poursuite des pertes d'emplois, d'autant plus fort que
surtout en Europe.
v Le freinage des salaires nominaux avec la monté du
chômage.
v La remonté de l'inflation par la perte de base due
aux prix des matières premières, donc le freinage des salaires
réels.
1.3. Les caractéristiques de la crise
financière 2007-2009
1.3.1. La baisse des marchés
d'actions
Après la faillite de plusieurs banques on ait devant un
énorme krach boursier qui échappe les marchés des actions.
Ainsi, la crise des « Subprimes » relatives à la
titrisation puis à la spéculation des crédits
hypothécaires aux Etats Unis ébranle l'imaginaire collectif et
secoue le spectre de la récession à l'échelle mondiale.
En quelques semaines, 200000 Milliards d'Euro de
capitalisation boursière ont disparu. Aux Etats Unis ou en Grande
Bretagne, près d'un ménage sur deux détient des actions
dont la valeur baisse de 10%. Comme aux Etats Unis les marchés boursiers
de la zone Euro ont été influencés par la crise de
2007-2009. Les turbulences caractérisant les marchés financiers
mondiaux ont affecté par une propagation et une transmission importante
les marchés des actions aux Etats Unis et en Europe. Le total des dix
premières capitalisations boursières est de 330 Milliards de
Dollars en 2009 contre 900 Milliards de Dollars à la fin de 2006.
La part des banques dans la capitalisation boursière
totale est en récession continue durant les trois dernières
années (2007, 2008, 2009). Les pertes constatées dans le secteur
boursier de quelques pays Européen entre juin 2007 et janvier 2009 sont
33% à Paris, 21% à Londres et 25% à Frankfort.
Ainsi, entre le 01 janvier 2008 et le 24 octobre de la
même année la chute des cours s'accentue avec la crise
financière. En effet, le CAC 40 (France) baisse de 43,11%, le Dax
(Allemagne) baisse de 46,75%, le FTSE 100 (Royaume-Uni) baisse de 39,86%, le
Nikkei (Japon) baisse de 50,03% et le Dow Jones (Etas Unis) baisse de
36,83%.
1.3.2. La titrisation et les nouveaux
instruments
Le modèle traditionnel, où la banque initie les
crédits et assume les risques, a laissé la place à un
nouveau modèle ou instrument pour lequel la banque initie les
crédits et se débarrasse des risques contre des commissions. La
titrisation c'est l'émission des titres adossés à des
actifs spécifiques. Cette technique permet à un
établissement financier de transformer un lot de créance
(immobilier, consommation, etc.) en titres commercialisables dans le but de
transférer à un tiers le risque de non remboursement du
crédit initial. Le but de l'opération de la titrisation est de
dégager le maximum de marge. Ainsi, l'évaluation des agences de
notation et le rehaussement des monolines ont été
déterminants. En fait, plus le produit structuré est
bénéficie d'une bonne notation, plus il peut dégager un
excess spread. Ajoutant ainsi, qu'il existe plusieurs types de produits
structurés tels que :
v ABS : Asset-Backed Security29(*).
v CDO : Collateralised Debt Obligations30(*).
v CMBS: Commercial Mortgage-Backed Securities31(*).
v CD : Credit Derivatives32(*).
v MBS : Mortgage-Backed Securities33(*).
La titrisation se déroule en trois
étapes : pooling, offloading et
tranching :
v Pooling : Lors de cette
étape, la banque d'investissement achète des crédits
hétérogènes auprès des banques pour les transformer
en produits structurés : ABS, MBS, CDO, etc.
v Offloading : Dans cette
étape, ces produits seront logés dans des structures
spéciales appelées conduits et SIV qui ne sont autres que des
banques de marchés non supervisés et non régulés,
et ils seront commercialisés par la suite à des hudges funds,
à des gérants d'actifs et aussi à des banques.
v Tranching : Pendant cette
étape, les titres seront hiérarchisés selon leur
rating.
1.3.3. La baisse des prix des matières
premières
La crise financière actuelle (2007-2009), qui a pris
une ampleur spectaculaire au cours des années 2007, 2008 et 2009, a
entrainé une grande volatilité des prix des matières
premières. Ainsi, l'aversion extrême au risque et le manque de
liquidité poussent de nombreux investisseurs de réduire leurs
investissements dans le secteur des ressources. En fait, l'effet le plus
durable de la débâche financière Américaine est
qu'elle confirme le ralentissement économique mondial pour un temps
assez long. Par ailleurs, la demande de nombreux produits de base se poursuivra
donc de faiblir suite à la récession de l'économie
mondiale.
Selon, Dupuis et
D'Anjou (2008)34(*), ces principaux indices de prix des matières
premières ont baissé d'environ de 15% suite aux turbulences
internationales. En fait, la chute a touché généralement
tous les produits de base sauf l'or qui a profité de son statut de
valeur refuge.
En février 2008, le prix de baril de pétrole a
dépassé 100 Dollars mais il a baissé jusqu'à moins
de 35 Dollars le baril fin de la même année.
Selon Kilduff (2007), la
transmission de la crise dans les pays du monde réside d'un effet de
contagion. De plus, ce qui se passe sur les marchés financiers a
causé un assèchement des liquidités et oblige plusieurs
acteurs comme les « Hudges Funds » à quitter le
marché de l'énergie et à liquider leurs positions. Par
ailleurs il va influencer les prix des matières premières sur les
marchés (tableau n°3).
Tableau n°3. Les prix des matières
premières
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Pétrole WTI*
($ US / Baril)
|
66
|
72
|
107
|
90
|
Gaz naturel
($ US / MMBTU**)
|
6,73
|
6,97
|
9,15
|
8,5
|
Or
($ US / Once)
|
604
|
697
|
890
|
850
|
Indice LMEX***
Métaux de base
|
3396
|
3847
|
3600
|
3100
|
*West Texas Intermediate. **Million British Thermal Unit. ***
London Metal Exchange Index.
Sources : Datastream et
Desjardins. Etudes économiques.
1.3.4. La récession de l'économie
mondiale
Suite à un éclatement de la bulle
immobilière, la plupart des pays industrialisés sont
touchés par la crise financière et ils sont entrés en
récession. Quant à la croissance économique, elle a
été caractérisée par une baisse importante dans
l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les Etats Unis. La croissance du PIB
est caractérisée par une forte chute.
Ainsi, Artus (2009)35(*) a démontré le
recul du niveau de l'économie mondiale. A cet égard, il y a une
poursuite des pertes d'emplois jusqu'à un niveau en dessous de celui
à l'état normal. De plus, la remonté du taux de
chômage et surtout en Espagne est de 17% fin de 2008. En outre,
après la crise l'économie mondiale est caractérisée
par le freinage des salaires réels et la remonté du taux de
l'inflation.
Afin d'étudier les différentes
caractéristiques de la récente crise, la question qui se pose
à ce point est : d'où vient la crise ?
C'est-à-dire quels sont les facteurs explicatifs du déclenchement
de la crise financière 2007-2009 ?
1.4. Les facteurs explicatifs du déclenchement
de la crise financière
Sornette (2002) a affirmé
que : « Imaginez une règle tenue
verticalement sur votre doigt : cette position très instable
devrait conduire à sa chute, au moindre mouvement de la main ou en
raison d'un très léger courant d'air. La chute est liée
fondamentalement au caractère instable de la position, la cause
immédiate de la chute est, elle, secondaire ».
Par ailleurs, la crise financière 2007-2009 peut
être se justifiée par deux propositions ; la première
met l'accent sur les dérèglements qui se sont amplifiés
tout au long de 2007. La deuxième considère que les
évènements relatifs à la crise se sont produits à
partir d'une base elle-même fragile.
Ainsi, selon Carney (2008)
« la crise est dû à trois facteurs principales à
savoir la liquidité, les lacunes en matière de transparence et de
divulgation de l'information et de la divergence des
motivations »36(*).
Brunnermeier (2008)37(*) a tenté d'expliquer les
mécanismes économiques qui ont causé
the housing bubble and the turmoil in the financial markets.la
bulle immobilière et des turbulences sur les marchés financiers.
According to theSelon l'author, there are three factors that led to the housing
expansion.auteur, il y a trois facteurs qui ont conduit à l'expansion du
logement. The first isLa première est a low interest-rate and
mortgage-rate environment for a relatively long un taux d'intérêt
réduit sur les crédits hypothécaires pendant un temps
relativement long in the United States, likely resulting from large capital
inflows from abroaux États-Unis, résultant probablement
d'importantes entrées de capitaux de l'étranger (especially from
Asian countries) and accompanied by the lax interest (surtout des pays
asiatiques) et accompagnée par le taux d'intérêt laxiste
policy of the Federal Reservissue de la Réserve Fédérale.
Second, the Federal Reserve did not moveDeuxièmement, la Réserve
Fédérale n'a pas bougé to prevent the buildup of the
housing bubble, most likely because it fearedpour éviter l'accumulation
de la bulle immobilière, très probablement parce qu'il craignait
une possible deflationary period following the bursting of the Internet stock
bubbleéventuelle période de déflation après
l'éclatement de la bulle Internet. Third, and most importantly, the US
banking system had been transformeTroisièmement, et plus important
encore, le système bancaire Américain avait été
transformé from a traditional relationship banking model, in which banks
issue loans anà partir d'un modèle traditionnel de relation
bancaire hold them until they are repaid, to an 'originate-to-distribuin which
loans are pooled, tranched and then sold via securitizatiooù les
prêts sont mis en commun, par tranches, puis vendus par le biais de la
titrisation.
Kenc et Dibooglu
(2009) ont constaté que cette crise est due à
plusieurs facteurs38(*).
Généralement, ces facteurs sont: les déséquilibres
macro-économiques, la mauvaise pratique de gestion des risques, la
réglementation financière, la faible surveillance, la
globalisation financière, la distribution asymétrique de
l'investissement intéressant.
Plus précisément, les causes
immédiates39(*) de
cette crise sont : les abus de la profession bancaire dans la distribution de
prêts immobiliers à des ménages mal informés,
l'irresponsabilité générale créée par la
dissémination des risques consécutive à la cession des
« paquets » de crédits immobiliers à des fonds
spéculatifs (la titrisation), la complaisance des agences de notation
chargées de l'évaluation de ces risques, les moyens insuffisants
des autorités de surveillance bancaire (Durand
(2008)).
ThisDiamond et Rajan (2009)40(*) ont
analysé également les causes de la récente crise
financière dans les États-Unis financial crisis and provide some
remedies for it.et fournissent quelques moyens d'y remédier.According to
the authors, Selon ses auteurs, the first reason for the crisis was a
misallocation of investment, which occurredla première raison de la
crise était une mauvaise répartition de l'investissement.because
of the mismatch between the soft information loan off decisions on and the hard
information (like credit scores) the securitagencies used to rate moThis was
not a big problem as houseHowever, when house prices began to decline
anToutefois, lorsque les prix des maisons ont commencé à diminuer
et defaults started increasing, the valuation of securities based on loans
becamles défautslmlles défauts ont commencé à
augmenter, la valorisation des titres fondés sur des prêts est
devenu a big problem (as the ratings may not truly capture the risk of loans
within un grand problème.thThe second reason for the crisis was
excessive holdings of La deuxième raison de la crise était
l'exploitation excessivethese securities by banks, which is associated with an
increased default risk. des titres par les banques, qui sont associés
à un risque de défaut très élevé.To solve or
mitigate the crisis, Diamond and Rajan first suggest that the Pour
résoudre ou d'atténuer la crise,
Diamond et Rajan
suggèrent d'abord que lesauthorities can offer to buy illiquid assets
through auctions and house them autorités peuvent proposer de racheter
des actifs illiquides, par enchères, les logerin a federal entity. dans
une entité Fédérale. The government should also ensure the
stability of the Le gouvernement devrait aussi veiller à la
stabilité du financial system by recapitalizing those banks that have a
realistic possibilitysystème financier en recapitalisant les banques qui
ont une chance réaliste of survival, and merging or closing those that
do not. de survie, et en fusionnant ou en fermant celles qui n'en ont pas.
Brunnermeier (2008) tries to explain the economic mechanisms that caused
1.4.1. L'accumulation de la
liquidité
La désintermédiation, la
déréglementation et la libéralisation financières
sont probablement les évolutions les plus marquantes observées
sur les marchés des capitaux au cours de la dernière
décennie. Elles ont affecté le paysage financier et le contour de
la liquidité41(*).
Ainsi, Hervo (2008) considère que la
liquidité est la capacité d'une institution financière
à financer des augmentations d'actifs et à faire face à
ses engagements lorsqu'ils arrivent à l'échéance42(*). Dans ce cas, les banques sont
demandées à faire une gestion efficace de leurs
liquidités. C'est pour cette raison, Clerc (2008)
a considéré cette crise comme une crise de
liquidité43(*).
Par ailleurs, le système bancaire n'est plus le seul
à offrir du crédit et de la liquidité.
Cournède et al (2008) ont proposé qu'à
coté de la liquidité traditionnelle, que l'on mesure par les
agrégats monétaires ou les crédits, se développe
une seconde composante qui dépend des montants que les
intermédiaires financiers non bancaires désirent
s'échanger44(*).
Une situation de surliquidité mondiale s'en est suivie,
comme en témoignent des taux de croissance de la masse monétaire
de l'ordre de 8 à 10 % par an (graphique n°3).
Graphique n°3. L'accumulation de la
liquidité et des réserves de change
Sources : Datastream.
La crise de liquidité bancaire a conduit les banques
centrales, principalement la
Banque
Centrale Européenne (BCE) et la
Réserve
Fédérale des États-Unis (Fed), à
procéder à des massives injections de liquidité sur le
marché interbancaire afin de permettre aux établissements de
refinancer leur activité et d'éviter le déclenchement
d'une
crise
systémique (crise de tout le système). La première
intervention a eu lieu le 9 août 2007, lorsque la BCE a injecté
94,8 milliards d'
Euros dans le
système financier Européen pour accroître les
liquidités qui manquaient au marché. Il s'agit de la plus grande
mise à disposition de fonds faite en un seul jour par la BCE,
dépassant le prêt de 69,3 milliards d'euros fait après les
attentats
du 11 septembre 2001. Le même jour, la Fed injecte 24 milliards
de dollars Américains dans le système financier de son pays.
1.4.2. Les déséquilibres
macro-économiques
La crise financière 2007-2009 est à due
proportion de la situation de fragilité qu'avait développé
l'économie mondiale. Une fragilité masquée par ses
succès : la libéralisation globale des marchés
financiers, l'intégration des économies, l'action victorieuse des
banquiers centraux dans leur lutte contre l'inflation.
En fait, le monde a connu une période de forte
croissance permettant de tirer certains pays de la pauvreté. Dans la
même période l'inflation est restée contrôler et les
progrès technologiques sont très importants. Aux Etats Unis, la
croissance économique rapide a été soutenue par une
politique monétaire laxiste. Les taux d'intérêts bas ont
favorisé d'une part un endettement excessif et d'autre part la recherche
de placements alternatifs que les placements classiques. Par ailleurs, les prix
des actifs ont connu un gonflement important. Les ménages
Américains étaient endettés en 2007 à hauteur de
141% de leur revenu annuel. Ses crédits ont constitué un
complément des revenus de ces ménages face à des salaires
de niveaux faibles durant une période assez longue. Par la suite, la
montée des profits et la baisse du poids des salaires ont
provoqué un désajustement entre l'offre et la demande.
De plus, les années antérieures à la
crise ont connu des innovations financières. Celles-ci visaient à
réduire les risques et ont pris notamment la forme des produits
dérivés dont deux types ont été au coeur de la
crise financière :
v Les produits liés à des crédits
immobiliers.
v Les produits destinés à assurer contre leur
risque de défaut (les crédits default Swaps). La période
de croissance s'est accompagnée de déséquilibres
macro-économiques. Dans certains pays, il y a des soldes de transactions
courantes lourdement déficitaires alors que d'autres pays accumulaient
des réserves de change et donc des actifs à placer.
Enfin, l'impact macro-économique dans l'apparition de
la crise s'explique par les facteurs suivants :
v Le transfert des actifs des banques aux marchés.
v La création des actifs complexes et opaques.
v Les défaillances des régulateurs et des
superviseurs à corriger les failles.
1.4.3. La faible surveillance
Avec l'apparition des nouveaux produits financiers, la
gestion des risques est devenue très difficile. Réellement, ces
spéculations n'avait absolument aucune valeur et n'était pas des
investissements, c'était plutôt des instruments financiers
appelés produits dérivés et selon certains se sont des
armes de destruction financière massive. Ainsi, l'application du
principe de juste valeur a un caractère pro-cyclique qui conduit
à un renforcement des croyances du marché que ce soit à la
hausse ou à la baisse. Ce principe est considéré comme
l'un des causes de la crise financière actuelle. En fait, les normes
comptables internationales sont analysées et appliquées
indépendamment des autres normes qui régissent le comportement
des établissements bancaires, et particulièrement les normes de
Balle II qui déterminent les exigences des fonds propres en fonction des
risques assumés.
Selon Artus (2007), c'est bien la
combinaison d'une politique monétaire excessivement et durablement
expansionniste et des conséquences inévitables de la
« finance de Ponzi »45(*), assise sur des innovations financières
(produits structurés), qui est responsable de la crise actuelle
(2007-2009)46(*). Les
« Ponzis » adoptent alors une stratégie très
risquée et se trouvent en permanence dans une situation d'insuffisance
de liquidités : ils sont donc totalement dépendants des banques
quant au renouvellement de leurs crédits. Pour eux, les taux
d'endettement sont par conséquent croissants47(*).
Généralement, selon Abaoua et al
(2008) la crise actuelle c'est le résultat de plusieurs
dimensions qui sont réparties en deux types de dimensions48(*) :
v Dimension externe : La gouvernance ou plus
précisément les normes et réglementations
prudentielles.
v Dimension interne : La structure de
propriété et le conseil d'administration.
De ce fait, la gouvernance bancaire peut être
considérée comme l'un des facteurs principaux de la
crise. Les banques ont utilisé davantage des ressources
liquides (dépôts, certificats de dépôts, ressources
interbancaires) pour financer des actifs illiquides (crédits à
long terme, actifs financiers complexes donc peu liquides) ce qui va augmenter
le risque de liquidité.
Mian et Sufi
(2008)49(*)
montrent que la titrisation est associée à une augmentation des
prêts « Subprimes » et les défauts
ultérieurs. Plus précisément, les auteurs ont
montré que les zones géographiques avec plus d'emprunteurs qui
avaient rejet de demande de crédit d'une décennie avant la crise
(en 1996) avaient plus de remboursements des prêts en 2006 et 2007.
1.4.4. La gestion des risques
bancaires
Comme d'ailleurs à l'occasion de chaque crise
financière majeure, la mesure et la gestion des risques ont
montré récemment leurs limites avec le déclenchement de
la crise des « Subprimes ». Selon Crouhy
(2006), tous les agents concernés, qu'ils s'agissent des
banques, des agences de rating, des assureurs-monolines, des investisseurs ont
largement sous-estimé les risques encourus. Selon cet auteur, il y a une
énorme défaillance des systèmes de mesure des risques.
Tout d'abord, l'approche classique de mesure des risques, le modèle de
value-at-risk (VAR), qui s'est imposé
comme le nouveau standard dans l'industrie bancaire dans les années
quatre-vingt-dix. Ensuite, et à la lumière des turbulences
récentes, cette approche est insuffisante pour mesurer les risques
encourus au cours de l'activité bancaire. En outre, la VAR est une
mesure utile et essentielle au pilotage des banques dans des conditions
normales de marché. Par conséquent, la VAR ne se prête pas
bien à la mesure des risques dans un contexte de marché
exceptionnel non anticipé, précisément quand on a le plus
besoin d'une mesure fine des risques encourus. En effet, La VAR doit
être complétée et accomplie par des méthodes
d'analyse de stress et de scénarios afin d'appréhender
l'étendue des pertes qui peuvent être réalisées dans
des conditions de marché extrêmes, peu probables, mais somme toute
réalistes.
Ainsi, avec les nouveaux produits financiers dits de
première génération comme les swaps et les options simples
dites « vanilles » : caps, floors, calls et puts, etc. La VAR semble
une mesure de risque insatisfaisante. Dans ce cas, on ait obligé de
savoir chercher une bonne maitrise collaborée avec des nouvelles
méthodes et techniques de gestion des risques résultant d'un
rythme accéléré de l'innovation financière et la
complexité des produits financiers proposés par les banques aux
investisseurs.
1.4.5. Le rôle suspicieux des agences de notation
Dans la crise des « Subprimes », les
agences de notation ont été critiquées. D'une part, parce
que les agences ont un rôle essentiel dans la mécanique des
crédits « titrisés ». D'autre part, parce qu'elles
jouent maintenant un rôle dans le dispositif de contrôle prudentiel
des banques.
Par ailleurs, la principale critique est la relation
particulière qui existe entre les agences de notation et les
émetteurs (clients) qui débouche parfois sur des conflits
d'intérêt. Si l'agence est rémunérée par
l'entreprise émettrice, ce qui est plus souvent le cas, nous pouvons
douter de l'indépendance de son jugement. En effet, les agences sont
payées par ceux qu'elles notent. Pendant la dernière
décennie (2000-2009), les notations dans ces opérations
(appelées notations de produits structurés) ont
représenté jusqu'à 50 % de leur chiffre d'affaires. De
plus, les agences de notation ont pu donner des meilleures notes à des
paquets de crédits contenant des crédits «Subprimes ».
En fait, les agences de notation ne sont finalement pas très expertes
dans l'évaluation du risque de crédit et du risque de
liquidité, qui auraient dû être au coeur de leur analyse.
Ainsi, pour pouvoir dégager un prix aux actifs
financiers il faut traiter les différentes informations disponibles sur
les marchés. Notons ici, que les agents économiques n'ont pas
tous la même capacité d'analyser le flot d'information
disponible.
En fait, les investisseurs n'ont pas la même
capacité à effectuer une analyse détaillée,
complète et actualisée du risque de crédit. Dans ce cas,
ils sont engagés à dépenser des frais de traitement des
informations et d'analyser le risque de crédit. Ceci dépend une
meilleure compétence accrue d'un ensemble de méthode et technique
pour l'analyse du risque. Cette tache est offerte par les agences de notation
aux investisseurs. Plus précisément, ses investisseurs vont
disposer collectivement d'information simple, lisible et synthétique sur
le risque de défaillance d'un émetteur. Dans ce cas, la notation
accompagne le développement des grands marchés liquides profonds
et internationaux. Ainsi, avec le développement des produits
structurés la notation fait même partie intégrante de leur
conception. Dans cette perspective, les agences de notation ne sont pas des
simples intermédiaires de notation mais elles sont devenues des
quasi-régulateurs de la titrisation et des produits structurés
alors même qu'elles pouvaient être sujettes à des conflits
d'intérêts entre les émetteurs (leurs clients) qui
apportent le cout de cette notation et les investisseurs utilisateurs des
notations.
La notation AAA accordée aux produits est suffisante
pour les investisseurs et ne dépend pas d'une circulation à
analyser plus en détail la nature d'une telle notation. Sur le
marché mondial, on a marqué l'existence de trois principales
agences de notation. Celles-ci sont : Moody's50(*), Standards &
Poors51(*) et
Fitch52(*).
Les produits structurés de crédit notamment les
produits issus de titrisation ont constitué plus de la moitié du
chiffre d'affaire de ces agences. La titrisation concernait initialement des
prêts hypothécaires (on parle dans ce cas de mortgage-backed
securities, MBS), mais rapidement d'autres types de crédits ont servi de
supports : crédits automobiles, prêts étudiants, encours de
cartes bancaires... (On parle alors d'asset-backed securities, ABS). Et comme
pour les produits dérivés de manière
générale, les ingénieurs financiers n'ont pas cessé
de proposer de nouveaux produits, toujours plus sophistiqués
(compliqués) : collateralised mortgage obligations (CMO), collateralized
debt obligations (CDO), collateralised synthetic obligations (où les
sous-jacents sont des dérivés de crédit : CDO²).
1.5. La transmission de la crise par effet de
contagion
1.5.1. Analyse de la contagion en période de
crises financières : aperçu théorique
D'une manière générale, le
phénomène de contagion fait référence à la
diffusion des perturbations des marchés financiers des autres pays. En
fait, dans la littérature théorique il existe deux principales
formes de contagion :
v Une contagion manifesté en présence des liens
économiques et financiers entre pays (contagion par les fondamentaux
selon Kaminsky et Reinhart
(1999))53(*).
v Une contagion pro cyclique marquée par l'absence des
liens économiques entre pays (contagion pure selon Masson
(1999)54(*)
ou « Shift Contagion » selon
Forbes et Rigobon
(2000)).
Dans ce cadre, plusieurs économistes et chercheurs ont
donné plusieurs définitions à la notion de la contagion.
Selon Forbes et Rigobon
(2000)55(*),
la contagion désigne « une augmentation significative des
liens entre les marchés financiers due à un choc
spécifique à un pays ou à un groupe de pays ».
Ces liens peuvent être mis en évidence de plusieurs façons,
par le biais de plusieurs statistiques telles que : la corrélation
entre les rendements des actifs, la probabilité d'attaque
spéculative ou bien par une simple mesure de volatilité.
Restant dans le même lignée, Edwards
(2002)56(*)
a défini la contagion comme « des situations où
l'étendu et la magnitude avec laquelle un choc est transmis à
d'autres pays excède ce qui avait été anticipé
exante ».
Forbes et Rigobon
(2002)57(*)
ont utilisé la méthode de correction des biais
suggérée par Rigobon pour qu'ils
aboutir à la conclusion de la non existence de la contagion lors des
crises boursières de 1987, la crise asiatique de 1997 (Hongkong) et la
crise mexicaine de 1994.
Ils affirment radicalement : La non existence de
la contagion = No contagion, Only interdependence.
Rigobon (2002)58(*) a utilisé la
méthode dite « Latent Factor Model » pour faire une
étude sur des données journalières 36 marchés
d'actions nationaux. Cette étude est moins catégoriques que dans
l'étude précédente, l'auteur confirme que la crise
mexicaine n'a pas engendré de « Shift contagion »,
il se montre plus dubitatif en ce qui concerne la crise Russe et franchement
favorable à la thèse de la contagion pour la crise
Thaïlandaise.
Par ailleurs, Gorsetti et
al (2002) ont remet en cause la méthode
utilisée par Forbes et Rigobon
pour corriger les biais d'hétéroscedasticité
et concluent mettant en oeuvre un « Simple Factor Model of Asset
Returns » que la crise de la bourse de Hongkong a eu des effets de
contagion sur les marchés de Singapour, de France, d'Italie, des
Philippines et du Royaume-Uni.
Mauro et Sandra
(2009)59(*)
ont considéré la crise financière de 2007-2009 comme un
évènement unique plutôt car il expose les deux
caractéristiques d'un accident normal :
v Complexe : par opposition à linéaire.
v Etroit : par opposition à faiblement
couplé.
Ainsi, Matei (2010)60(*) a constaté que la
sévérité et l'ampleur de cette crise aussi que la vitesse
de sa propagation à travers le monde vienne de remettre en avant les
préoccupations pour le phénomène de contagion.
En effet, nous allons faire une analyse comparative des
différentes études concernant la présence de la contagion
dans quelques crises. Ainsi, cette analyse sera abordée dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°4. L'étude de la contagion en
période de crises
La crise
|
Origine
|
Période de crise
|
Etude
|
Résultat de l'étude
|
Krach américain
Octobre 1987
|
Etats Unis
|
17/10/87
04/12/87
|
Forbes et Rigobon
(2002).
|
Pas de contagion.
|
Crise asiatique
Octobre 1997
|
Hong Kong
|
17/10/97
17/11/97
|
Forbes et Rigobon
(2002).
|
Pas de contagion.
|
Crise technologique
Avril 2000
|
Etats Unis
|
17/03/00
09/03/01
|
Hon, Strauss et
Yong (2007).
|
Contagion vers le Japon et Hong Kong.
|
Crise du 11
Septembre 2001
|
Etats Unis
|
11/09/01
11/12/01
|
Hon, Strauss et
Yong (2004).
|
Contagion vers le Royaume-Uni, Allemagne, Suisse,
Canada, Japon, Hong
Kong et Corée du Sud.
|
Crise des subprimes juillet 2006
|
Etats Unis
|
01/07/07
31/12/09
|
Rose et Spiegel (2009)
|
Contagion vers la plupart des pays du monde
|
Source. Bensafta. M. K. Semedo. G.
(2008).
1.5.2. L'effet de contagion dans la crise
financière 2007-2009
Toute fois, Allen et
Gale (2000)61(*) ont démontré également que les
chocs extrêmes peuvent conduire à une dégradation des
postes de bilan qui peut alors se propager dans toutes les régions (la
définition classique de la contagion).
Dans le même sens, Gros et
Micossi (2008)62(*) ont noté que de nombreuses banques
Européennes se trouvent exposées à des pays
étrangers en raison des activités de leurs filiales sur ces pays.
Bien que leurs bilans aient été formellement
séparés, ces banques centralisent leurs actifs et passifs en
assurant que les difficultés de ses filiales seront trouvées leur
chemin dans les pays d'accueil.
Longworth (2008)63(*) a soutenu que les marchés interbancaires
internationaux sont la source de contagion et de la transmission mondiale des
chocs. Ces marchés sont caractérisés par l'absence de
garantie et la présence de l'aléa moral qui est souvent mis en
place grâce à des garanties implicites du gouvernement. Ceci
conduit ces marchés à faire des affaires dans ce marché
dans des conditions de faible liquidité et de mauvaise information.
Ainsi, le déclenchement de la crise financière
2007-2009 a été expliqué par l'existence de plusieurs
causes et facteurs de la propagation de celle-ci à l'échelle
internationale. De ce fait, Rose et
Spiegel (2009)64(*) ont étudié les causes de transmission
de la crise financière de 2009 en utilisant le modèle de MIMIC
basé sur un échantillon de 85 pays pour une période allant
de 2006 jusqu'à 2008 et en se référant à une
estimation par STATA. Ils ont conclus que la contagion financière ne
peut pas constituer la cause de transmission de la crise dans les
différents pays de l'échantillon considéré. Donc,
il existe d'autres canaux de transmission de la crise.
A ce point, Eichengreen et
al (2009)65(*) ont trouvé que la sensibilité aux chocs
ordinaires a augmenté des pics de volatilité pour les
crédits bancaires default swaps spreads et ceci en utilisant des
données pour 45 grandes banques en Europe et aux Etats Unis.
De plus, la source la plus directe de contagion sur le plan
financier est par détérioration d'un bilan d'un pays en raison
des pertes en capital sur les actifs à l'exposition international.
Dans le même sens, Gros et
Micossi (2008)66(*) ont noté que de nombreuses banques
Européennes se trouvent exposées à des pays
étrangers en raison des activités de leurs filiales sur ces pays.
Bien que leurs bilans aient été formellement
séparés, ces banques centralisent leurs actifs et passifs en
assurant que les difficultés de ses filiales seront trouvées leur
chemin dans les pays d'accueil.
Tant qu'il existe plusieurs canaux de transmissions de la
crise financière dans les pays du monde. A ce point, nous allons
étudier les conséquences de l'effondrement de la crise
Américaine à l'ensemble des pays du monde.
Section 2. Les conséquences de la crise
financière sur l'économie mondiale
La crise financière initiée en 2007 aux
Etats Unis est marquée par une crise de liquidité interbancaire,
une crise de crédit et la récession des activités
industrielles. Ainsi, cette crise est due à plusieurs facteurs,
principalement, le dégonflement de bulles économiques et
l'existence des pertes importantes subissent par les établissements
financiers qui ont provoqué par la crise des
« subprimes ». De même,
Fitoussi et Laurent (2007)
ont constaté que l'ampleur de la crise
financière (ou les conséquences de la crise financière
2007-2009) sur l'économie réelle va dépendre
étroitement des politiques monétaires menées par les
banques centrales, en particulier, la FED et la BCE67(*).
Cette a entrainé la faillite de plusieurs
établissements financiers (Lehman Brothers, Merril Luynch, Bear
Stearns...) et par la suite, la mise en difficulté de plusieurs Etats
(pays d'Europe, pays d'Asie, pays d'Afrique et pays d'Amérique). Ainsi,
cette crise a affecté les cours boursiers et elle a permis l'apparition
d'une crise économique mondiale (2008-2009). En fait, cette crise a
entrainé des faillites bancaires et des déséquilibres
macro-économiques. Nous allons analyser dans cette section l'impact de
la crise sur les différentes économies dans le monde entier et
les perspectives économiques relatives à cette crise.
2.1. La récession de l'économie
Américaine
La fameuse crise des crédits hypothécaires
risqués (« subprimes ») ne cesse à ce jour de
produire, par ricochet, des effets négatifs touchant les grandes places
financières partout dans le monde.
Ainsi, une des caractéristiques clés de la crise
a été sa rapide répartis dans le monde entier en termes de
réduction de la croissance économique et de chômage
croissant. Dans la plupart des pays, la chaîne causale conduisant
à des problèmes financiers et économiques n'avait pas
principalement impliquent une incidence directe de produits financiers toxiques
aux Etats Unis.
La crise actuelle a affecté les salaires unitaires, la
croissance du PIB (produit intérieur brut) aux Etats Unis et le volume
du déficit public.
Tableau n°5. La croissance du PIB et du
déficit public aux Etats Unis
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Variation de la croissance entre 2007 et
2009
|
Variation du déficit public entre 2007 et
2009
|
Croissance du PIB en volume (en%)
|
2,1
|
0,4
|
-2,5
|
-
|
-4,69
|
-
|
Déficit public en % du PIB
|
-1,2
|
-3,1
|
-9,9
|
-9,5
|
-
|
-8,7
|
Sources : Datastream,
prévisions Natixis.
Quant au secteur boursier les grands investisseurs qui
détenaient une bonne part des actions des fonds engagés dans le
crédit immobilier ont vendu leurs actions dont le cours s'effondrait.
Ils ont vendu une partie des actions des grandes groupes bancaires qu'ils
détenaient la valeur de ses actions baissait alors rapidement68(*). De plus, les banques donnent
moins de crédit donc on ait dans le cas d'un tarissement du
crédit. Cela va se traduire pour les ménages par une baisse de
leur consommation, et une baisse de l'investissement pour les entreprises. Cet
effet a entraîné un effondrement du cours des banques. Et par la
suite, l'effondrement des marchés de titres hypothécaires (les
créances pourris, douteuses).
Dans le même contexte et Suite à la crise
financière, les pertes des banques Américaines sont très
importantes et représentent 56% des pertes mondiales (Tableau n°5).
Ainsi, les pertes de ceux-ci ont influencé le volume des crédits
accordés aux secteurs privé et public.
Tableau n°6. Les principales pertes des banques
Américaines (en milliards de dollars)
Banques Américaines
|
Merrill Lynch
56,6
|
Bank of America
27,4
|
Citigroup
67,2
|
National City
26,2
|
Morgan Stanley
21,5
|
Wachovia
96,7
|
Lehman Brothers
18,2
|
JP Morgan Chase
20,5
|
Whashington
45,6
|
|
Sources : Easy bourse, le 07 mars
2009.
Le rendement des fonds propres des entreprises non
financières et des banques avait convergé vers un objectif
très élevé. Ainsi, dans les différentes
études antérieures le ROE (l'une des mesures de la performance
d'une banque) mesure la rentabilité financière d'une banque. En
fait, les banques Américaines ont une rentabilité
financière décroissante qui explique bien l'incapacité des
fonds propres détenues par ces banques pour faire face à ces
besoins (Tableau n°7).
Tableau n°7. Le rendement des fonds propres des
banques Américaines (en %)
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
ROE des banques
|
13.03
|
15.64
|
17.43
|
12.79
|
15.59
|
15.43
|
10.24
|
-2.48
|
Sources :
Datastream, NATAXIS.
2.2. La récession de l'économie des pays
d'Europe
La perte d'activité due à la crise en 2009 est
très variable selon les pays. La crise a affecté le
déficit public par une augmentation entre 2007 et 2009 dans les
différents pays de la zone Euro qui est à son tour
influencé la croissance du PIB (Tableau n°8).
Tableau n°8. La croissance du PIB et du
déficit public dans la zone euro
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Variation de la croissance entre 2007 et
2009
|
Variation du déficit public entre 2007 et
2009
|
Croissance du PIB en volume (en%)
|
France
Allemagne
Espagne
Danemark
Pays Bas
Italie
Royaume- Uni
|
2,3
2,6
3,6
1,6
3,6
1,5
2,6
|
0,3
1
0,9
-1,2
2
-1
0,6
|
-2,3
-4,8
-3,7
-4,5
-4,3
-4,8
-4,6
|
-
-
-
-
-
-
-
|
-4,56
-7,38
-7,24
-6,17
-7,93
-6,28
-7,20
|
-
-
-
-
-
-
-
|
Déficit public en % du PIB
|
France
Allemagne
Espagne
Danemark
Pays Bas
Italie
Royaume- Uni
|
-2,7
-0,2
2,2
4,5
0,3
-1,6
-2,7
|
-3,4
-0,1
-3,8
3,4
1
-2,7
-7,1
|
-8
-3,5
-10
-2,5
-4,1
-5,4
-12,9
|
-8,3
-5,8
-9,7
-5,4
-5,6
-5,7
-13,2
|
-
-
-
-
-
-
-
|
-5,4
-3,3
-12,2
-6,9
-4,4
-3,8
-10,2
|
Sources : Datastream, prévisions
Natixis.
En effet, le secteur boursier Européen est aussi
touché par la crise financière et le recul des marchés
financiers a été plus fort encore en Europe qu'aux Etats Unis.
Cependant, la crise financière a influencé le
volume des crédits accordés au secteur privés dans la zone
Euro. Le secteur bancaire Européen est touché par cette crise et
ceci par les grandes pertes réalisées par l'ensemble des banques
Européennes (Tableau n°9).
Tableau n°9. Les principales pertes des banques
Européennes (en milliards de dollars)
Banques européennes
|
UBS
48,5
|
Credit Agricole
4,9
|
HSBC
33,1
|
Fortis
4,6
|
Deutsche Bank
7,7
|
Société Générale
4,5
|
Bayern LB
14,8
|
Barclay's
3,3
|
RBS
16,5
|
IKB
14,1
|
Sources : Easy bourse, le 7 mars 2009.
De même, les banques Européennes ont une
rentabilité financière décroissante qui explique bien
l'incapacité des fonds propres détenues par ces banques pour
faire face à ces besoins (Tableau n°10). Cela, explique bien
l'impact de la crise sur la performance des banques dans la zone Euro.
Tableau n°10. Le rendement des fonds propres des
banques Américaines (en %)
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
ROE des banques
|
9,78
|
8,71
|
9,32
|
12,17
|
13,95
|
15,50
|
13,58
|
5,01
|
Sources : Datastream, NATIXIS.
Quant à la capitalisation bancaire des banques, elle
est marquée par une dépréciation assez importante durant
la période de crise.
2.3. Les pays d'Asie face à la crise
financière
Généralement, l'entrée en
récession de la plupart des économies industrialisées au
tournant 2008-2009 contribue en Asie au ralentissement de la croissance
engagée au cours de l'année 2008.
Faleh (2009) a constaté
qu'à la différence des crises précédentes, trois
canaux ont été à l'origine de la transmission des
turbulences au cours de cette crise69(*). Premièrement, le rapatriement des capitaux
par les investisseurs des pays développés au second semestre
2008. Deuxièmement, le renchérissement des conditions de
financement à l'étranger et les placements hasardeux par les
investisseurs des pays émergents, notamment dans le secteur immobilier,
vont peser sur la croissance. Enfin, la crise se transmet par le biais des
exportations et des investissements qui se traduisant par un ralentissement de
la demande interne.
La configuration de la crise financière 2007-2009
est, à plusieurs égards, très différente de celle
1997-1998. En 2008, les canaux de transmission de la crise sont
différents. En effet, en Asie émergente la stabilité
macro-économique était principalement menacée en
début d'année par la hausse des prix des matières
premières. Les pays les plus touchés sont la Corée du Sud,
Singapour, Taiwan, Hong Kong. La chine reste moins touchée que les
autres et affiche une croissance de 9.1% en 2008 (Tableau n°11).
Tableau 1 : Zone Asie
Tableau n°11. Zone Asie
Détaillée : résumé des prévisions du
PIB
Variations par rapport à la période
précédente, en %
|
Poids
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Corée du Sud
Asie Rapide
|
6,8
20,3
|
5,0
5,7
|
2,5
2,3
|
-5,2
-2,8
|
-0,3
1,6
|
Taïwan
|
3,9
|
5,7
|
0,1
|
-8,0
|
-0,3
|
Hong Kong
|
1,5
|
0,3
|
-8,0
|
-3,5
|
-0,1
|
Singapour
|
0,9
|
7,8
|
1,1
|
-5,9
|
-0,3
|
Thaïlande
|
3,6
|
4,9
|
2,6
|
-6,4
|
-0,3
|
Indonésie
|
6,0
|
6,3
|
6,0
|
1,7
|
3,3
|
Malaisie
|
1,7
|
6,3
|
0,0
|
-4,3
|
3,3
|
Philippines
|
2,6
|
7,2
|
4,6
|
1,8
|
3,4
|
Chine
Inde
|
48,5
24,4
|
13,0
9,3
|
9,1
8,0
|
4,2
4,9
|
7,1
5,8
|
Asie hors Chine
|
51,5
|
7,3
|
5,0
|
0,5
|
3,3
|
Total
|
100,0
|
10,1
|
7,0
|
2,3
|
5,2
|
Sources : FMI, Global Insight, prévision OFCE avril
2009.
Quant aux banques Asiatiques on remarque que leurs ROE
70(*)(Return On
Equity71(*)) entre 2003 et
2008 est décroissant (Tableau n°12). En fait, Cette
décroissance est expliquée par le degré avec lequel les
pays d'Asie sont touchés par la crise financière. Dans ce cas,
les banques Asiatiques présentent une rentabilité
financière décroissante. Ce qui explique l'incapacité des
fonds propres détenues par les banques pour faire face à leurs
besoins suite aux pertes résultées par la crise.
Tableau n°12. Le Return On Equity (ROE) des
banques Asiatiques (En %)
Pays
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
India
|
18,8
|
20,8
|
13,3
|
12,7
|
13,2
|
12,5
|
Indonésie
|
26,6
|
34,5
|
26,4
|
30,2
|
25,7
|
26
|
Japon
|
-2,7
|
4,1
|
11,3
|
8,5
|
6,1
|
1,5
|
Philippines
|
8,5
|
7,1
|
8,8
|
10,6
|
10,8
|
9,6
|
Singapore
|
8,7
|
11,6
|
11,2
|
13,7
|
12,9
|
11,9
|
Sources : FMI 2009.
2.4. L'Amérique latine devant les menaces de la
récession économique mondiale
L'Amérique Latine parait avoir été
davantage frappée par les conséquences de la crise
financière 2007-2009 sur l'économie réelle que par la
crise financière elle-même. Les économies des pays de
l'Amérique Latine sont devenues plus solides face à des chocs
monétaires externes et une décennie d'ajustement monétaire
et budgétaire. Elles ont favotisé une réduction sensible
de la dette extérieure : 32% du PIB en 2008 contre 59% en 2003
selon le FMI.
En outre l'activité des différents pays reste
perturbée. Selon Rifflart (2009), la plupart
des pays qui sont entrés en récession dans la période de
crise ont encore un taux de croissance négatif et ceci sous l'effet des
différents facteurs72(*) :
v Chute de la demande étrangère73(*).
v Baisse des termes d'échanges sur les matières
premières alimentaires et industrielles.
v Dégradation des anticipations74(*).
v Contraction des demandes intérieures75(*).
Dans le contexte de l'impact de la crise sur les
économies de l'Amérique Latine, les soldes courants sont
améliorés alors que les importations sont baissées plus
que les exportations. Entre le deuxième trimestre de 2008 et le
deuxième trimestre de 2009. Le solde est passé de -1.5% à
-0.6% au Brésil, de 0.9% à 5.6% en Argentine, de 0.3% à
2.9% au chili (Tableau n°13).
Tableau n°13. Amérique Latine :
résumé des prévisions
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
PIB
Argentine Brésil
Mexique
|
5,5
8,7
5,7
3,3
|
3,9
6,7
5,0
1,4
|
- 3,0
1,1
-0,7
-8,4
|
2,4
2,9
3,1
1,6
|
Importations Exportations Demande
adressée
|
11,9
6,3
6,3
|
7,2
-1,1
1,5
|
-17,8
-16,4
-15,4
|
7,0
7,4
6,7
|
Variations par rapport à la période
précédente, en % Sources : FMI,
calculs et prévision OFCE octobre 2009
D'ailleurs, la crise financière s'est propagée
aux économies émergentes par un mécanisme de contagion
financière. Ainsi, l'effondrement du marché des
« subprimes » suivi par la faillite de Lehman
Brothers ont eu pour conséquence une brusque et profonde perte de
confiance vis-à-vis des institutions financières qui s'est
propagée de manière globale aux systèmes bancaires
(économies émergentes ou non), se traduisant par un effondrement
des marchés boursiers et le gel sur des marchés de crédit,
en particulier interbancaires. Les conséquences réelles de la
crise actuelle sont une récession économique d'ampleur
historique.
D'un point de vue global, les banques des pays Latinos
Américains sont touchées par la crise financière. En fait,
la plupart des banques ont enregistré des rendements décroissants
suite à la propagation de la récente crise (2007-2009). Au final,
il apparaît au vu des mesures prises de façon
généralisée pour indiquer que les systèmes
bancaires des pays Latinos Américains ont subi une crise
provoquée par la pénurie de liquidité76(*).
Tableau n°14. La rentabilité des banques
de l'Amérique Latine (ROE en %)
Les pays
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Argentine
|
12,3
|
11
|
7,56
|
2,13
|
Brésil
|
8,33
|
7,49
|
4,32
|
1,09
|
Chili
|
10,72
|
9,11
|
3,41
|
-0,13
|
Colombie
|
6,4
|
4
|
2,8
|
0,66
|
Uruguay
|
7,81
|
7,23
|
2,77
|
-1,17
|
Mexique
|
11,63
|
10,51
|
5,12
|
1,43
|
Source. Natixis, Datastream, 2009.
2.5. Les situation des pays d'Afrique suite à la
propagation de la crise financière
La crise financière 2007-2009 a prolongé
l'économie mondiale dans un profond ralentissement. En fait, la
croissance mondiale devrait ralentir de presque 3.5% en 2008 à
Près de 0.5% en 2009, avant d'amorcer une relative reprise en
201077(*).
Les études réalisées par le FMI mettent
en évidence que, par le passé, un ralentissement de 1 point de la
croissance mondiale se traduisait par un ralentissement d'environ 0.5 point en
Afrique (FMI (2009)). On marque des grandes
disparités entre les pays ; les exportateurs de pétrole sont
les mieux touchés. Ainsi, le déséquilibre de
l'économie mondiale a pour conséquence la perturbation des
déséquilibres intérieurs et extérieurs des pays
d'Afrique qui en résulte un impact sur le taux de croissance et sur la
balance budgétaire (Tableau n°15).
Tableau n°15. La variation du taux de croissance
et de la balance budgétaire
|
Taux de croissance (en %)
|
La balance budgétaire (en % du PIB)
|
Les pays d'Afrique par
région
|
2007
|
2008
|
2009
|
2007
|
2008
|
2009
|
Afrique Centrale
|
4
|
5
|
2,8
|
5,46
|
10,73
|
3,26
|
Afrique de l'Est
|
8,8
|
7,3
|
5,5
|
4,43
|
4
|
-1,02
|
Afrique du Nord
|
5,3
|
5,8
|
3,3
|
3,51
|
2,98
|
-6,15
|
Sud de l'Afrique
|
7
|
5,3
|
0,4
|
2,47
|
2,32
|
-3,46
|
Afrique de l'Ouest
|
5,4
|
5,4
|
4,2
|
-0,54
|
-0,08
|
-9
|
Source : Bankscope database (2009)
De plus, la capitalisation boursière de l'Afrique est
très faible et ne représente que 2,09 % de la capitalisation
mondiale. En fait, les actifs bancaires africains ne représentent que
0,87% des actifs bancaires mondiaux comparé à 58,15% pour les 15
pays de la zone Euro ou 15,09 % pour les Etats Unis78(*). Notons ainsi, que
l'effondrement financier observé dans les pertes de capitalisation
boursière des banques mères n'a pas été transmis
à leurs filiales africaines. Certaines filiales des maisons mères
étrangères ont même vu leur capitalisation boursière
augmenter considérablement. Alors que celle des maisons mères
s'effondrait. En effet, aucun pays africain n'a annoncé un programme de
sauvetage bancaire de l'ampleur de ceux signalés dans la majorité
des pays développés. Généralement, la crise
financière a une influence sur la rentabilité des banques
Africaines mesurée par le ROE (Return On Equity ou la rentabilité
des capitaux propres des banques). Cependant, depuis le début des
années 200, les banques des pays d'Afrique ont une rentabilité
volatile mais décroissante depuis 2007 (Tableau n°16).
Tableau n°16. La rentabilité des banques
Africaines (ROE en %)
Le pays
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
L'Afrique du Sud
|
13,4
|
-2,73
|
14,91
|
5,89
|
6,39
|
17,55
|
19,41
|
18,58
|
Soudan
|
16,55
|
14,75
|
12,98
|
14
|
17,12
|
16,86
|
5,81
|
-10,22
|
Cote d'Ivoire
|
1,56
|
1,47
|
0,68
|
0,79
|
4,01
|
17,12
|
7,10
|
3,35
|
Benin
|
3,94
|
9,89
|
6,80
|
5,54
|
7,30
|
6,04
|
5,32
|
4,23
|
Nigéria
|
6,4
|
5,72
|
5,62
|
3,77
|
3,63
|
5,68
|
4,84
|
4,29
|
Kenya
|
6,18
|
8,91
|
5,44
|
6,11
|
12,44
|
3,42
|
3,12
|
1,94
|
Source. Bankscope 2009.
2.6. Les perspectives économiques suite à la
crise financière
2.6.1. Les perspectives de croissance
Avec les menaces de faillite des systèmes bancaires,
qui financent l'économie, les pouvoirs publics des différents
pays ont été poussés à intervenir pour
empêcher la continuité de la situation de faillite. Dans ce cas,
les autorités vont retrouver les solutions possibles pour aboutir
à une situation bancaire et financière saine.
Noyer (2008) a constaté que
la crise a mis en évidence la nécessité de repenser les
fondements de la régulation des systèmes financiers et à
raviver les discussions sur l'architecture de leur supervision79(*).
En outre, les systèmes financiers sont demandés
à adopter des solutions à court terme et à long
terme80(*) :
v A court terme :
Les banques centrales doivent prendre des mesures pour
éviter les ajustements des cours, essentiellement, due à des
motifs spéculatifs.
v A long terme :
· Le renforcement du cadre prudentiel.
· La supervision et l'encadrement des agences de
notation.
· Le renforcement des exigences en fonds propres pour les
produits complexes.
· L'examen approfondi du régime prudentiel en
vigueur pour les banques, des systèmes comptables et des
périmètres de consolidation.
Bourven et Zehr
(2009)81(*)
ont proposé certaines solutions pour lutter contre la crise
financière 2007-2009, à savoir :
v Les banques doivent revenir à leur métier de
base : financer les agents économiques.
v L'importance des restructurations bancaires et
financières.
v Renforcer le contrôle interne : Tant que les
normes prudentielles de Balle II accordent une grande importance au
contrôle interne. Les établissements financiers doivent s'assurer
qu'ils disposent des outils adéquats de contrôle des
différents risques et les autorités de régulation
vérifient cette adéquation.
v La bonne utilisation du contrôle externe.
v Utiliser des méthodes adéquates au niveau de
l'analyse des dossiers de crédits pour lutter contre le risque de
crédit et de solvabilité.
v Respecter les différents ratios issus des
réglementations prudentielles pour s'exposer contre le risque de
liquidité.
2.6.2. L'action fournie par les banques
centrales
Depuis le déclenchement de la crise 2007-2009, les
banques centrales ont fait preuve d'une grande réactivité et ont
mis en oeuvre une coordination renforcée de leurs actions (Banque
Centrale Européenne (BCE), Réserve Fédérale
Américaine (FED), Banque d'Angleterre) : des opérations
coordonnées en dollars ont été effectuées, de
même que des accords de swap.
Dans ce cadre, les Etats ont prévu de lancer des
politiques de relance pour réduire l'ampleur de la crise
financière :
v La solution américaine par le plan
PAULSON (en septembre 2008): L'Etat
Américain rachète auprès des banques tous leurs
crédits douteux en leurs accordant 700 milliards de dollars. Ainsi, Une
partie des crédits seront remboursés, pour les autres, l'Etat est
propriétaire des biens immobiliers. De ce fait, pour réduire les
conséquences négatives de la crise, la FED a baissé
progressivement ses
taux
directeurs d'un demi-point son taux directeur principal, ramené
de 5,25 % à 4,75 %.
v Le 14 octobre 2008 l'Australie a annoncé un
plan de relance de 65 Milliards de dollars Américains.
v Le 30 octobre 2008, le Japon a annoncé un plan de
relance de 260 Milliards de dollars Américains.
v Le 5 novembre 2008, l'Allemagne a annoncé un plan de
63 Milliards de Dollars Américains.
v Le 24 novembre, le gouvernement du Royaume-Uni a
annoncé un plan de relance de 30 Milliards de Dollars
Américains.
v La solution Britannique est de
nationaliser en partie les banques en les recapitalisant.
v La solution de la France a été de dire aux
banques: on vous assure tous vos crédits douteux, mais sans les
racheter.
2.6.3. Les perspectives de réévaluer la
performance des banques
En réalité, une des conséquences de la
crise financière actuelle est que beaucoup de pays ont commencé
pour réévaluer leurs systèmes financiers et
reconnaître ses lacunes et ses inconvénients. Selon
Newman (2009), en raison de la récente crise
financière 2007-2009 et comme les banques étant l'un de ses
principaux acteurs, de nombreux pays ont commencé à chercher des
modèles de banques plus prudents et transparents afin de surmonter les
failles critiques du système bancaire classique actuel qui
récemment devenus apparente.
De plus, le secteur bancaire est particulièrement
important pour la stabilité des systèmes financiers. Le
rôle essentiel d'un système financier est celui de la
répartition efficace de l'épargne nationale pour les
investissements. Le système financier doit assurer l'exploitation des
possibilités de diversification, ainsi que la possibilité de
parvenir à un compromis à partir du point de vue
macroéconomique entre les récompenses et les risques en termes de
répartition du capital. En effet, la stabilité du système
financier est d'une importance cruciale, non seulement pour l'ensemble du
développement économique mais aussi pour l'efficacité et
l'efficience des banques.
Selon Ramlall (2009)82(*),
après la crise actuelle (2007-2009) l'accent
mis sur les déterminants de la rentabilité pour le secteur
bancaire des différents pays est souligné par le fait que la
plupart des pays ont un système financier basée sur les banques.
En fait, la littérature sur les déterminants de la
rentabilité de la Banque reste très vaste.
Conclusion
Le présent chapitre a été consacré
à l'étude de la situation d'instabilité du système
financier international. Ainsi, dans la première section, nous avons
présenté le cadre général de la crise
financière 2007-2009. Tout d'abord nous avons définie la notion
de crise financière et ses types. Ensuite, nous avons montré les
différentes caractéristiques de cette crise. Enfin nous avons
identifié les différentes causes du déclenchement de cette
crise tout en mettant l'accent sur le phénomène de transmission
de la crise financière du pays d'origines aux autres pays par effet de
contagion.
Dans la deuxième section, nous avons
étudié dans un premier lieu les conséquences de la crise
sur les différents pays du monde entier tout en se concentrant sur les
pays les plus touchés. En deuxième lieu, nous avons
présenté les plans de sauvetage des secteurs financiers et la
nouvelle régulation adoptés par les différentes les
autorités de régulation dans les différents pays.
Il semble que, la crise qui a débuté en 2007
trouve son origine dans deux facteurs principaux à savoir les
déséquilibres macro-économiques et la
responsabilité des différents acteurs dans l'économie
nationale. En 2006, la Fed a augmenté son taux directeur de 1% à
5% afin de réduire les pressions inflationnistes grandissantes. Cette
hausse du taux directeur a provoqué un éclatement de la bulle
immobilière Américaine de 2007 et a entrainé un
renchérissement des mensualités de remboursement des
crédits immobilières.
L'impact de cette crise sur les systèmes bancaires des
Etats Unis et de la zone Euro a été très dramatique.
Ainsi, les pertes des différentes banques étaient très
importantes. De plus, une situation de ralentissement de l'économie
mondiale et surtout dans les pays développés suite à la
transmission de la crise du pays d'origine (les Etats Unis) aux autres pays.
Par ailleurs, les différentes autorités de
régulation, principalement les banques centrales, ont concerné
pour trouver un plan de sauvetage des différentes institutions en
situation de faillite pour amortir le niveau de déficit.
Dans ce cas, les banques centrales ont demandé
à procéder à un plan de sauvetage qui n'évoque pas
des situations indésirables au niveau bancaire en particulier et au
niveau économique en général. Ainsi, on ait dans un cas
où les autorités et les responsables sont demandés
à trouver des solutions pour améliorer la performance des banques
et maximiser le niveau de rentabilité. Par la suite, l'analyse de la
performance bancaire sera basée sur des modèles et des
études d'évaluation et de mesure de la performance bancaire dans
la littérature.
Introduction
En raison de la récente crise financière
(2007-2009) et tant que, les banques étant l'un de ses principaux
acteurs, de nombreux pays ont commencé à chercher des
modèles de gestion bancaire plus prudent et transparent. Leurs objectifs
s'est fixé afin de surmonter les failles critiques des systèmes
bancaires classiques actuels (Badreldin (2009)).
Dans le développement rapide des marchés
financiers, les banques sont face à une concurrence intense. La gestion
des performances classiques semble être insuffisante sur la façon
de mesurer et d'évaluer la performance complète pour
répondre aux besoins bancaires de développement
stratégique (Zhang et Li (2009)).
Les déterminants de la rentabilité des banques
sont généralement constitués par des facteurs internes et
externes. Les facteurs internes se concentrent sur les fonctionnalités
spécifiques à une banque telles que la taille, le capital,
l'efficacité et le risque de crédit (Akhavein et al
(1997) et Demirguc-Kunt et Maksimovic (1998)).
Les facteurs externes sont constitués par des variables
macro-économiques et les caractéristiques de l'industrie telles
que le taux d'intérêt le niveau de développement
économique et la capitalisation boursière
(Demirguc-Kunt et Huizinga (2001), Bikker et Hu (2002), Havrylchyk
et al. (2006)).
Ainsi, les Changements dans les conditions économiques et
leurs résultats peuvent influencer les systèmes de mesure et
d'évaluation de la performance bancaire (Gimzauskiene et
Valanciene (2009)).
La question qui se pose à cet égard est comme
suit : quelles sont les différentes études
d'évaluation et de mesure de la performance
bancaire ?
Tout au long de ce chapitre nous allons essayer dans une
première section de présenter la nature particulière des
institutions bancaires tout en mettant l'accent sur les
spécificités des activités bancaires et les
différents risques bancaires. Ensuite, nous allons étudier le
concept de performance bancaire par l'identification de sa
définition, ses types et ses dimensions. Dans la deuxième section
on va présenter les différentes études d'évaluation
et de mesure de la performance bancaire dans la littérature.
Section 1. La recherche de la performance d'une banque
Dans cette section, nous allons étudier la nature
particulière des banques par la présentation des
spécificités de leurs activités, l'importance de
l'institution bancaire dans l'économie, l'étude de la
rentabilité bancaire et l'énumération des
différents types de risques bancaires. Ainsi, nous allons analyser la
notion de performance tout en présentant ses définitions, ses
types et ses dimensions.
1.1. La nature particulière des
institutions bancaires
1.1.1. Les spécificités des
activités bancaires
La banque peut être considérée comme
étant le secteur économique qui regroupe les activités de
conception, de production et de commercialisation des services offerts par
elle-même. En effet, elle exerce un ensemble d'opérations qui sont
considérées comme des services offerts à des personnes
physiques et morales. Ses opérations sont :
v L'octroi de crédit sous toutes formes.
v La réception des dépôts du public
qu'elle qu'en soient la durée et la forme.
v L'exercice à titre d'intermédiaire des
opérations de bource et de change.
v Mise à la disposition de la clientèle et la
gestion des moyens de paiement.
La banque peut aussi effectuer des opérations
liées à son activité telle que le conseil et l'assistance
en matière de gestion financière et d'une manière
générale tous les services destinés à faciliter la
création, le développement et la restructuration des
entreprises.
De façon plus générale et
simplifiée, on peut classer les banques en deux familles telles que la
banque commerciale et la banque d'investissement.
Tableau n°17. Les métiers des
banques
La banque commerciale
|
La banque d'investissement
|
v Banque des particuliers
- Collecte
- Crédits
- Services
v Banques des PME et professionnels
- Financement
- Moyens de paiement et trésorerie
- Services spécialisés
v Produits d'assurances
- Vie
- Prévoyance
- Dommages
v Financements spécialisés
- Crédit-bail
- Location opérationnelle
|
v Banques d'affaires
- Interventions en fonds propres :
· Prises de participations
· Capital-investissement
- Ingénierie financière :
· Conseil en fusions et acquisitions
· Financements structurés
· Montages d'émissions de titres
v Banques financières
- Gestion mobilière :
· Gestion privée
· Gestion collective
· Gestion de l'épargne salariale
· Gestion institutionnelle
- Intervention sur le marché :
· Intermédiation boursière
· Commercial sur marché et
dérivés
|
Source :
Pinson. K. (1999).
Cependant, les banques participent activement à la vie
économique du pays, et des erreurs dans leur gestion qui peuvent avoir
des conséquences économiques et monétaires graves et
indésirables. Par la suite, il vient l'importance des
préoccupations en matière de sécurité et de
solidité des institutions bancaires.
1.1.2. L'importance des banques dans
l'économie
Depuis le 18ème siècle,
Melon83(*) et Cantillon84(*) ont pris en compte des
avantages qui tire une société des institutions bancaires.
Lewis (1992) assimile que la banque est un producteur
de service85(*). Il
s'agit, soit des services d'information, soit des services de liquidité.
En premier lieu, la production des services d'information
génère des couts de diverses natures. Il s'agit des couts de
recherche86(*), des couts
d'évaluation des projets pour s'assurer des capacités futures de
remboursement de l'emprunteur87(*), des couts de suivi et de contrôle88(*) pour éviter aux banques
de subir les effets d'aléa moral liés aux comportements de
certains investisseurs.
En deuxième lieu, la banque est un producteur des
liquidités, « Liquidity insurers »89(*), elle transforme des
dépôts reçus des agents à excédent des
ressources en crédits auprès des investisseurs qui en manifestant
les besoins. Cette fonction ne peut connaitre de succès que s'il y a
adéquation entre les termes de dépôts et ceux des
crédits.
Cycliquement, les banques s'interrogent sur leur avenir et
leur stratégie en fonction des turbulences de l'environnement et les
fluctuations de leurs résultats. Mais, lorsqu'on parle des
stratégies de la banque c'est pour évoquer des opérations
sur les marchés financiers, des fusions-acquisitions, pour penser
à des changements techniques et des nouveaux produits et pour atteindre
une meilleure performance par l'intermédiation d'une transformation
progressive90(*) de leurs
activités, de leurs produits et de leurs métiers. A ce point, se
pose la question de la recherche de la performance d'une banque.
1.1.3. L'étude de la rentabilité d'une
banque
Le secteur financier est considéré comme
essentiel pour assurer une économie saine et vigoureuse répondant
aux besoins et aspirations des principaux acteurs économiques. Il
remplit un grand nombre de fonctions importantes dans l'économie.
Ainsi, la rentabilité d'une banque représente
son aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants
après déduction des couts nécessaires à cette
exploitation dont le but est de poursuivre durablement son activité.
L'étude de la rentabilité revêt
également une double dimension :
v Une dimension historique : Il s'agit à cet
égard d'analyser les résultats de l'exercice ou des exercices
écoulés pour dégager les facteurs principaux à
l'origine des bénéfices ou des pertes.
v Une dimension prévisionnelle : Il s'agit
d'établir sur la base d'un ensemble des hypothèses, le montant du
gain ou de la perte que la banque devrait réaliser au cours de la
période à venir.
Cette étude prospective repose
nécessairement sur un ensemble d'hypothèses relatives aux volumes
traités mais aussi aux prix. Ces hypothèses sont bien
définies à partir du positionnement concurrentiel de
l'établissement et de la stratégie qui est mise en oeuvre :
elles intègrent également des données
macro-économiques (niveau du taux d'intérêt ou du taux de
change).
La littérature économique regroupe les
déterminants de la rentabilité bancaire en facteurs externes et
facteurs internes à la banque. L'estimation de la plupart des facteurs
internes indiqués par la littérature se fait à partir de
données difficilement généralisables. En effet, on peut
trouver des données pour une zone donnée qui ne sont pas
comparables de façon internationale (Haslam
(1968)). D'autres variables dont les données sont
disponibles et suggérées par la littérature sont les
ratios de capital et de liquidité, les prêts /
Dépôts, les pertes sur emprunts d'exploitation et certains frais
généraux (Short (1979)). Ce sont en
général des facteurs liés à la gestion. Des
études plus récentes de Halkos et al. (2004), Hauner
(2005), Fries et Taci (2005), Hahn (2005), Drake et al. (2006), Havrylchyk
(2006), Bos et Kool (2006), Pasiouras (2008), ont
considéré le cas d'autres variables internes aux banques et
spécifiques au marché, pouvant expliquer les différences
de performance entre les banques, à coté des variables
environnementales.
Quant aux facteurs externes, ils ne sont pas sous le
contrôle direct de la gestion mais sous celui d'autres institutions. La
littérature suggère plusieurs facteurs susceptibles d'influencer
la rentabilité des banques. Les principaux restent les facteurs de
régulation (Jordan (1972)), les risques
bancaires (Edwards et Heggestad (1973)), la taille de
la banque et les économies d'échelle (Benston et al.
(1982), Short (1979)), la concurrence (Tschoegl
(1982)), la concentration (Schuster(1984), Bourke
(1989)), la part de marché (Short
(1979)), les taux d'intérêt comme indicateur de
faiblesse de capital (Short (1979)), la participation
de l'Etat (Short (1979)), L'inflation et la demande
de monnaie (Bourke (1989)). De plus,
Miller et Noulas (1996), Dietsch et Lozano-Vivas (2000), Grigorian
et Manole (2002) et Christopoulos et al. (2002), Ho
et Tripe (2002), Williams (2003), Pasiouras et Kosmidou (2007), Kosmidou et
al. (2007), Athanasoglou et al. (2007), Pasiouras et al. (2007),
Kosmidou et Zopounidis (2008), Albertazzi et Gambacorta (2008),
Sufian (2008), ayant tenté d'étudier les effets des
variables environnementales sur la performance bancaire.
1.1.4. Les risques bancaires
A. Le risque de
crédit
Il s'agit d'un risque inhérent à
l'activité d'intermédiation traditionnelle et qui correspond
à la défaillance de la contrepartie sur laquelle est
détenue une créance. La banque subit alors une perte en capital
supérieur au gain qu'elle aurait pu espérer sur cette même
contrepartie non défaillante.
Chaque banque présente un profil de risque
différent qui dépend de ses activités et de la nature des
engagements, par exemple, une banque à l'activité internationale
et une banque à activité domestique ne présentent pas le
même profil de risque. Ce profil dépend également de la
nature des engagements :
v Selon le type de crédit accordé, la
mobilisation de créances est moins risquée que les crédits
de trésorerie.
v Selon la durée des crédits accordés,
ceux à court terme étant considérés comme moins
risqué que les ceux à moyen et long terme.
v Selon les garanties dont sont assortis les
crédits.
B. Le risque de taux
d'intérêt
Le risque de taux d'intérêt désigne le
risque de dégradation du résultat de la banque à cause des
évolutions défavorables du taux d'intérêt. De plus,
les activités de financement, de prêt et de placement de la banque
donnent lieu à un risque de taux d'intérêt. Pour ces
activités, l'impact des Variations des taux d'intérêt se
reflète dans le revenu d'intérêts net.
C. Le risque de
liquidité
Ce risque est défini comme étant le risque
d'absence des actifs liquides pour faire face à des besoins inattendus
tels que les avoirs des déposants. C'est le risque de tomber dans une
situation d'illiquidité extrême.
D. Le risque de change
Le risque de change de la Banque découle des
activités de négociation, des activités de change et des
investissements dans les filiales étrangères. Dans ses
activités de négociation, la banque achète et vend des
devises sur les marchés au comptant, les marchés à terme
et les marchés des options, autant pour les besoins de ses clients que
pour son propre compte.
E. Le risque lié aux marchés des
actions
La banque négocie des actions pour ses clients et pour
son propre compte. Le risque lié aux actions découle des
changements dans la valeur d'un placement dans un titre donné ou des
fluctuations globales du marché boursier, dans le cas d'opération
sur les indices boursiers.
F. Le risque lié aux produits
dérivés
Les produits dérivés constituent un important
outil de gestion du risque, tant pour la Banque que pour ses clients. La Banque
utilise des produits dérivés pour gérer le risque de
marché lié à ses activités de financement et de
placement. Pour gérer le risque de taux d'intérêt dans ses
activités de prêt à taux fixe, la Banque fait appel
à des swaps de taux d'intérêt, à des contrats
à terme normalisés, à des contrats de garantie de taux
d'intérêt et à des options. Elle a recours aux swaps, aux
contrats et aux options pour gérer le risque de change.
G. Le risque systémique
Le risque systémique est défini comme
étant la probabilité d'occurrence d'un dysfonctionnement
paralysant l'ensemble du système financier dans une vaste zone ou dans
le monde entier, par le biais des engagements croisés, première
étape avant des faillites en chaîne. Ainsi, cela conduirait
à un effondrement du système financier mondial. Il s'oppose au
risque non-systémique, qui décrit les risques apparaissant
lorsque l'économie mondiale doit faire face à un
événement extérieur majeur (tel qu'une guerre). Cependant,
l'existence de plusieurs définitions à la notion du risque
systémique, qui sont utilisées dans les travaux théoriques
et empiriques des économistes, conduit à proposer une distinction
entre :
v Le risque systémique au sens
étroit : correspond à la probabilité
d'un choc ou d'un dysfonctionnement d'une institution financière, qui en
résulte l'annonce de sa faillite suite à une chute des cours
sur un marché financier, qui sont à l'origine d'un
phénomène de contagion avec des effets négatifs sur une ou
plusieurs autres institutions financières ou marchés.
v Le risque systémique au sens
large : correspond à la probabilité d'un choc
macro-économique qui a un effet sur l'ensemble de l'économie et
ayant des effets sur un nombre important d'institutions financières et
de marchés.
1.2. La notion de performance :
définitions et types
Depuis le début de la révolution industrielle,
les entreprises sont des machines à faire de l'argent.
Mougin (2003)91(*) a déclaré un jour: « Faire
fortune, ce n'est pas compliqué il suffit d'acheter bon marché
et de vendre cher ».
De plus, l'activité de l'entreprise est guidée
par un souci d'efficacité et aussi par un souci d'économiser les
ressources disponibles. Cette efficacité n'est obtenue qu'avec
l'utilisation des méthodes adéquates au sein de l'organisation
qui permettent de favoriser une efficience remarquable de l'activité de
l'entreprise.
En effet, on a le souci d'avoir le bon résultat avec
une économie de moyens et d'énergies. Ainsi, il apparu la notion
de la performance qui a remplacé une autre notion la dite
productivité (efficacité). La performance est à l'origine
de l'apparition de division scientifique du travail à l'époque de
Taylor. Elle nous apparait comme une notion plus complète que
l'efficacité, car elle signifie aussi un dépassement et un
exploit. De plus, elle englobe parfois l'efficacité et souvent
l'efficience.
Cependant, les chercheurs, les responsables des entreprises et
les consultants ont toujours un objectif primordial ; c'est comment rendre
l'entreprise performante avec l'apparition des évènements
imprévus de l'environnement interne et externe de celle-ci.
1.2.1. Définitions
Comme souvent, il est intéressant de connaitre c'est
quoi la performance ; car ce terme représente un indicateur sur la
situation de l'entreprise. En matière de gestion « la
performance est la réalisation des objectifs
organisationnels »92(*).
Cette définition met en évidence trois
caractéristiques fondamentales de la performance :
v Elle se traduit par une réalisation (ou un
résultat).
v Elle s'apprécie par une comparaison.
v La comparaison traduit le succès de l'action.
Khemakhem (1976) a
considèré la performance comme étant un accomplissement
d'un travail, d'un acte, d'une oeuvre ou d'un exploit et la manière avec
laquelle un organisme atteint les objectifs qui lui étaient
désignés. Sa manière d'analyse se base sur deux
critères :
v L'efficacité qui défini dans quelle mesure
l'objectif est atteint, quelques soient les moyens mis en oeuvre.
v La productivité qui compare les résultats
obtenus aux moyens engagés.
Bouquin (1986) a souligné
qu'il y a trois dimensions habituellement prises en compte pour définir
la performance : économie, efficience et efficacité. En
effet, l'efficience se mesure par le rapport entre les ressources mises en
oeuvre par les acteurs et les résultats obtenus. Ainsi,
l'efficacité se mesure par l'écart les objectifs affichés
et les résultats obtenus93(*).
Machesnay (1991)94(*) a défini la notion de
performance comme étant « le degré de
réalisation du but recherché et préfixé par une
entreprise ». En fait, l'analyse des buts fait apparaitre trois
mesures de la performance à savoir :
v L'efficience : est le résultat obtenu par
rapport aux moyens mis en oeuvre.
v L'efficacité : désigne le résultat
obtenu par rapport au niveau du but recherché.
v L'effectivité : désigne le niveau de
satisfaction obtenu par rapport au résultat obtenu.
Chandler (1992)95(*) a défini la performance
comme étant « une association entre l'efficacité
fonctionnelle et l'efficacité stratégique ». Concernant
la performance fonctionnelle, elle consiste à améliorer les
produits, les services, le processus de production et de commercialisation et
la gestion des ressources humaines. Tant que, la performance
stratégique consiste à devancer les concurrents en se
positionnant sur un marché en croissance.
Brabet (1993) a avancé
« qu'avec la métaphore de l'entreprise, organisme vivant, la
performance a été neutralisée ».
Au-delà, et selon Lorino
(1998) « ...est performance dans l'entreprise tout ce
qui, et seulement ce qui, contribue à atteindre les objectifs
stratégiques ... » et « ...est donc performance
dans l'entreprise tout ce qui et seulement ce qui, contribue à
améliorer le couple valeur/cout ».
Doriath et Gonjet (2002) ont
ajouté que la performance est relative, multiple et subjective.
Ainsi, on trouve une correspondance entre la définition
de la performance et les dimensions utilisées pour sa mesure, ce qui a
été retracé par Morin et al
(199496(*))
Tableau n°18. Les conceptions de la performance
et les dimensions de mesure
Définition de la
Performance
|
Cadre théorique sous-jacent
|
Dimensions à mesurer
|
Degré d'atteinte d'objectifs
|
v Rationnel économique
v Relations humaines
|
v Economiques et financières
v Humaines
|
Capacité d'acquisition de ressources
|
v Systémique
v Contingence
|
v Adaptation à l'environnement
v Efficience
v Complémentarité des sous-systèmes
|
Satisfaction de groupes variés
|
v Politique
|
v Autant de dimensions que d'acteurs concernés
|
Source :
Morin. E. M. (1996).
D'après ce tableau, il parait à priori
souhaitable de se rattacher à une définition particulière
de la performance pour ensuite choisir sa mesure. Cependant, certaines
définitions suggèrent des solutions de mesure plus ou moins
praticables.
Toute fois, le problème de définition de la
performance est résolu il vient de mieux comprendre la notion de la
recherche de la performance qui est un comportement naturel et logique.
Ainsi, l'intérêt d'une entreprise, d'une banque
ou d'une association est de travailler mieux et de produire plus de richesses
dans des conditions pour la planète et pour le futur. Donc, la recherche
de la performance c'est produire plus de résultats avec moins de
ressources.
1.2.2. Types de performance
La performance de l'organisation est appréciée
différemment selon les acteurs ; clients, salariés,
actionnaires, managers et prêteurs de fonds puisqu'ils ont des objectifs
à réaliser différents (acteurs de performance internes et
externes). On distingue ainsi :
v La performance externe qui
s'adresse de façon générale aux acteurs en relation
contractuelle avec l'organisation. Elle est trouvée principalement vers
les actionnaires et les organisations financières. Elle porte sur le
résultat présent ou futur et nécessite de produire et
de communiquer les informations financières. En plus que ça, elle
génère l'analyse financière des grands équilibres
et donne lieu à début entre les différentes parties
prenantes.
v La performance interne concerne
essentiellement les acteurs de l'organisation. Elle est tournée vers
les managers et porte sur le processus de construction du résultat
à partir des ressources de l'organisation. Ainsi, elle nécessite
de fournir les informations nécessaires à la prise de
décision et aboutie à la définition des variables
d'action.
Au sein de l'institution bancaire, Venkatroman et
Romanujan (1986) ont distingué trois conceptions
concernant le concept de la performance : la performance
financière, la performance opérationnelle et la performance
organisationnelle.
Aussi, Lallé (1992) a
ajouté d'autres types de performances telles que la performance
économique, technique, managériale, commerciale et sociale.
A. La performance
économique
Généralement, la performance économique
désigne celle engendrée en réduisant ses couts par la
maximisation du chiffre d'affaire, du profit, de la rentabilité des
investisseurs et de son produit net. Ce type de performance est mesuré
selon deux composantes97(*) :
v Une composante à court terme évaluée
à partir d'indicateurs de résultats immédiats choisis
spécifiquement pour rendre compte de l'activité de
l'entreprise.
v Une composante à moyen et à long terme
correspondant à des objectifs de création de potentiel relatif
à des actions auront des effets positifs dans l'avenir : formation
du personnel, insertion des nouvelles techniques ou innovation-produit.
B. La performance sociale
Au niveau des organisations, la performance
sociale est souvent définie comme le rapport entre un effort social et
l'attitude des salariés. Cependant, ce type de performance est difficile
à mesurer quantitativement.
Selon Bayed (1992), la performance
sociale est définie comme le niveau de satisfaction atteint par
l'individu participant à la vie de l'organisation. En effet, la
performance sociale est la réduction des dysfonctionnements qui
affectent les conditions de vie au travail prises au sens large. Le niveau de
performance sociale a été apprécié en fonction de
l'évaluation des salaires. La performance sociale dépend des
conditions de vie au travail des salariés et des actions mises en oeuvre
par l'entreprise pour les transformer.
En fait, la performance sociale est obtenue en
réduisant les dysfonctionnements qui peuvent affecter six domaines
d'activités : les conditions de travail, l'organisation du travail,
le système de communication-coordination-concertation qui
caractérise le système formel et informel d'information, la
gestion du temps qui analyse la charge du travail, la formation en
adéquation avec les besoins de l'entreprise et les souhaits des
personnels et la mise en oeuvre stratégique.
Notons que les principaux indicateurs de la performance
sociale sont présentés principalement dans deux critères
à savoir ; le climat social et la satisfaction du personnel.
Dans ce cadre, il y a des critères qu'on peut les
utiliser afin d'évaluer la performance sociale :
v La nature des relations sociales et la qualité des
prises de décisions collectives.
v Le niveau de satisfaction des salariés mesurés
par les sondages et les enquêtes d'opinion.
v Le degré d'importance des conflits et des crises
sociales : grèves, absentéisme, accidents de travail,
etc.
C. La performance financière
La performance financière désigne la
capacité de l'entreprise à maitriser ses modes de
fonctionnement ; c'est-à-dire la manière avec laquelle
l'entreprise transforme les intrants en extrants de la façon la plus
optimale possible. Ainsi, ce type de performance se présente comme
étant la manière avec laquelle l'entreprise formule une
stratégie, la communique et à fixer des objectifs tout en
respectant tous les moyens humains, matériels et financiers disponibles.
Généralement, les outils traditionnels de mesure
de performance sont la comptabilité analytique, le contrôle
budgétaire, le contrôle de gestion, etc. D'ailleurs, ces outils
sont insuffisants98(*),
ils appariaient des autres outils financiers qui sont adoptés aux
changements de l'environnement.
En fait, la performance financière est mesurée
par plusieurs ratios :
v Le ratio de rentabilité des capitaux propres
(ROE) : Ce ratio rapporte des indicateurs de résultats à
des indicateurs relatifs au montant des ressources mises en oeuvre.
ROE (Return On Equity) = Résultat de
l'exercice / Capitaux propres
v Le ratio Q de Tobin : Ce ratio mesure l'ensemble
des rentes anticipées sur un horizon infini. Ce ratio se fait en
rapportant la somme des valeurs des titres détenus par les investisseurs
financiers au montant des capitaux qu'ils ont investis99(*). Ainsi, la valeur des capitaux
investis est mesurée par les couts de remplacement des actifs
financiers.
Q de Tobin = Valeur de marché (capitaux
propres + Dettes financières) / Couts de
remplacement des actifs
v Le ratio de Marris : Ce ratio repose sur la
même logique que le ratio Q de Tobin mais ne retient en compte que les
capitaux directement investis par les actionnaires. Il se calcule par le
rapport entre la capitalisation boursière et la valeur comptable des
capitaux propres.
Ratio de Marris = Capitalisation
boursière / Valeur comptable des capitaux propres
Les déterminants de la performance financière
doivent être adoptés au secteur d'activité, à
l'environnement concurrentiel et à la stratégie de l'unité
concernée (l'entreprise ou plus précisément la banque). En
fait, les indicateurs de la performance financière sont :
v L'accroissement du chiffre d'affaire.
v La déduction des couts et l'amélioration de la
productivité.
v La meilleure utilisation de l'actif.
v La réduction du risque.
D. La performance technique
Dans la littérature moderne, la performance technique
désigne la manière avec laquelle l'entreprise utilise
efficacement les ressources disponibles, le degré d'innovation dans le
système de gestion, le processus de production et enfin les produits et
services produits par elle même. Ainsi, la performance technique a mis en
évidence deux facteurs : le facteur humain et le facteur technique.
De ce fait, l'entreprise est demandée à maximiser la
profitabilité, la croissance des ventes, l'augmentation des gains de
productivité en produisant plus et à faible cout, ainsi qu'avec
l'utilisation du même taux de travail et de capital.
Selon Rambhujan (1994), avec des
moyens techniques utilisés et pour des raisons stratégiques,
l'entreprise doit être compétitive et en même temps
rentable.
En effet, ce type de performance est mesuré selon
plusieurs critères :
v Veille technologique et bilans périodiques des
innovations introduites dans les stages d'information et de formation sur les
innovations et dans les projets.
v Ajustements périodiques de l'organisation et des
procédures en fonction du développement de l'entreprise et de ses
projets.
E. La performance
managériale
Selon Frioui (2001), la performance
managériale peut être définie à travers la
capacité du manager à répartir son temps et à
coordonner les trois principaux éléments à savoir l'esprit
de conception, l'habilité d'exécution et la conciliation et la
gestion des contradictions.
De plus, ce type de performance est défini comme
étant la capacité du manager et de l'équipe dirigeante
à atteindre les objectifs fixés. L'évaluation de la
performance managériale exige la présence de cinq
critères100(*)
tels que :
v La direction des subordonnés :
développement, aide, autorité, etc.
v L'entrepreneurship : efficience, efficacité, pro
activité, etc.
v Le leadership : logique de raisonnement, confiance en
soi, communication, etc.
v La gestion des ressources humaines : gestion des
processus et des groupes.
v Des autres compétences : Contrôle de soi,
objectivité relative, énergie et capacité d'adaptation.
F. La performance
organisationnelle
Kalika (1988) a défini la
performance organisationnelle comme étant « les mesures
portant directement sur la structure organisationnelle et non pas sur ses
conséquences éventuelles de nature sociale ou
économique101(*) ». Dans ce cadre, cet auteur a
expliqué l'efficacité organisationnelle en utilisant quatre
facteurs :
v Le respect de la structure formelle.
v Les relations entre les services.
v La qualité de la circulation de l'information.
v La flexibilité de la structure.
G. La performance
stratégique
Dans la structure organisationnelle moderne, la performance
stratégique constitue un objectif primordial. Pour ce faire,
l'entreprise doit fixer des objectifs stratégiques appropriés
à savoir l'amélioration de la qualité des produits,
l'adoption d'un marketing original ou l'adoption d'une technologie de
fabrication plus performante. Par ailleurs, le souci majeur d'une organisation
est de communiquer ses objectifs stratégiques au personnel et d'assurer
leur transformation en objectifs opérationnels afin d'atteindre la
performance stratégique. Tant que, ce type de performance est
considéré comme équivalent à celle à long
terme, elle est associée à :
v La capacité à remettre en cause les avantages
stratégiques acquis.
v La définition d'un système de volontés
visant le long terme.
v La capacité de l'entreprise à
développer un avantage compétitif durable.
v La capacité de l'entreprise à trouver des
sources de valeur créatrices de marge.
v L'excellence à tous les niveaux de l'entreprise.
H. La performance commerciale
La performance commerciale peut être
considérée comme étant la capacité d'une entreprise
à satisfaire les besoins de sa clientèle en offrant des produits
et services conforme aux attentes des consommateurs. Dans ce cadre, l'objectif
de l'entreprise est la satisfaction des besoins de sa clientèle afin de
prendre en compte les stratégies des concurrents et en assurant la
conservation et le développement d'une meilleure part de marché.
Pour mesurer ce type de performance on doit faire recours à plusieurs
indicateurs tels que :
v La part de marché.
v La fidélisation de la clientèle.
v La satisfaction des clients.
v La rentabilité par client, par produit, per
marché, etc.
1.3. Les dimensions de la
performance
Plus généralement, on trouve une correspondance
entre la définition de la performance et les dimensions utilisées
pour sa mesure ce qui est retracé par Morin et al
1994. Ses auteurs ont affirmé que la mesure de la
performance nécessite en grande partie la particularité102(*) de la définition de
celle-ci.
Dess et Robinson (1986) ont
étudié la convergence entre évaluations subjectives de la
performance et données objectives de la performance. Ses auteurs ont
développé l'idée pour laquelle l'évaluation de la
performance soit directe et ceci en faisant des interviews avec les dirigeants
et les cadres d'une entreprise pour y permettent une véritable
évaluation de la performance de celle-ci. De plus, on remarque
l'existence de plusieurs auteurs qui ont donné de multiples dimensions
à la performance.
Tableau n°18. Les différentes dimensions de
la performance dans les différentes études 103(*)
Etudes
|
Dimensions
|
J.P.Campbell (1977)
|
v Rationnelle
v Humaine
|
W.R.Scott (1977)
|
v Rationnelle
v Humaine
v Systémique
|
K.S.Cameron (1978)
|
v Rationnelle
v Humaine
v Systémique
v De processus interne
|
R.E.Quinn et J.Rohrbaugh (1983)
|
v Rationnelle
v Humaine
v Systémique
v De processus interne
|
H.Bouquin (1986)
|
v Objective de processus
|
R.S.Kaplan et D.P.Norton
(1992,1998)
|
v Financière
v D'apprentissage et d'innovation
v De clients
v De gestion interne
|
E.M.Morin, A.Savoie et G.Beaudin
(1994)
|
v Economique
v Systémique
v Politique
v Sociale
|
C.H.D'Arcimales (1995)
|
v Economique
v Sociale
|
D.Bessire (1998)
|
v Objective
|
Source : Kébé. P. I. (2006).
Campbell (1977) considère que
la mesure de la performance se passe à travers la fixation de
critères qui sont quantitatifs et/ou qualitatifs. En fait, il a
proposé une liste qui comporte trente critères de la performance
tels que ; efficacité, efficience, profit, productivité,
croissance, turn over, aptitudes rationnelles du management, etc.
Ainsi, les critères cités par Campbell sont
très hétérogènes. Par ailleurs, il y a un groupe de
critères se réfèrent aux facteurs sociaux et humains
(57%), un deuxième groupe de critères est lié à des
aspects financiers et économiques (30%) et le troisième groupe
de critères est lié à la stratégie, à la
productivité et à l'environnement.
Scott (1977) a effectué une
synthèse de l'étude élaborée par Campbell. Selon
lui, la performance a trois dimensions ; la première concernant le
modèle rationnel où l'efficacité économique est le
nerf du système. La deuxième concernant le modèle naturel
dans laquelle on s'intéresse à la cohésion et au moral des
acteurs. La troisième est systémique qui concerne la
flexibilité et la réactivité.
Cameron (1978) a ajouté aux
dimensions citées de la performance par Scott
(1977) une quatrième relative au processus interne. Pour
cet auteur, une organisation efficace et performante est celle qui ne
présente pas de caractéristiques majeures d'inefficacité.
Mais, en 1986, il a noté qu'il n'y a pas d'une conceptualisation claire
et précise de l'organisation performante.
Quin et Ruhrbaugh (1983) ont se
référé aux critères de Campbell pour qu'ensuite
identifier quatre dimensions de la performance. Ils ont effectué la
synthèse la plus complète de l'idée
développée par Campbell.
Pour Bouquin (1986), la mesure de la
performance est entendue comme « une évaluation ex-post des
résultats obtenus ».
Kaplan et Norton
(1992,1998) ont proposé que « pour
compléter la mesure de la performance du système de production,
il faut la mise en place des indicateurs physiques ». En effet, la
performance est multi-acteurs, multicritères et multi-étapes.
Donc, la performance est globale.
Morin et al (1994), ont
proposé quatre dimensions pour la performance. La première c'set
l'efficience et l'efficacité économique. La deuxième
c'est la dimension systémique qui vient de la favorisation de la
pérennité de l'entreprise. La troisième est celle de la
légitimité de l'organisation auprès de l'environnement
extérieur. Enfin, la valeur des ressources humaines qui implique une
dimension sociale.
Section 2. L'évaluation et la mesure de la
performance bancaire
Avant de clarifier le terme évaluation, il faut tout
d'abord faire une distinction entre le terme évaluation et mesure.
D'après les travaux de L'Ecosip (1990),
évaluer signifie « assigner une valeur bonne ou mauvaise
ou pire à une chose ou à un évènement. ».
De ce fait, l'évaluation ce n'est pas de mesurer la valeur
intrinsèque des objets mais plutôt d'établir un ordre de
préférence.
Monnier (1987) a
considèré l'évaluation comme un processus
qui peut aller jusqu'à la remise en cause des objectifs et des moyens.
Ce processus englobe trois étapes principales :
v Formulation ou théorie de l'action.
v La mise en oeuvre des moyens ou actions.
v L'évaluation ou observation des effets.
Nanni et al (1992) ont
affirmé que les systèmes d'évaluation de la performance
doivent orienter les actions afin que la stratégie se concrétise
et éventuellement s'adopte.
Figure n°1. L'harmonie Stratégie - Actions
- Mesures (Nanni et al. 1992)
Stratégie
Actions
Mesures
Tout au long de cette section, nous allons présenter
les différentes études d'évaluation de la performance
bancaire dans une première partie. Dans la deuxième partie, nous
allons identifier les différentes études empiriques concernant la
mesure de la performance des banques.
2.1. L'évaluation de la performance bancaire :
une aperçue théorique
2.1.1. L'étude de Campbell (1977)
Selon Campbell (1977)104(*) la mesure de la performance
nécessite l'utilisation d'un ensemble de critères quantitatifs
et/ou qualitatifs à savoir : l'efficacité, l'aptitude de
management, l'éthique, l'efficience, l'information management et
communication, le conflit ou Cohésion, la qualité,
l'évaluation par des entités externes, la planification et
l'établissement des projets, la croissance, la participation et
l'influence des actionnaires, l'intériorisation des objectifs de
l'organisation, le Turn Over, l'accomplissement, les aptitudes relationnelles
du management, la motivation, la productivité, le readiness, le
contrôle, le profit, l'utilisation de l'environnement, la
flexibilité, l'accident, la stabilité, le consensus sur les
objectifs, l'absentéisme, la valeur des ressources humaines, la
congruence entre rôles et normes, la satisfaction au travail et
l'importance accordée à la formation.
En fait, ces critères sont caractérisés
par une hétérogénéité car on peut
catégoriser ceux-ci en trois catégories105(*). La première
catégorie est celle relative aux facteurs humains et sociaux (57%). La
deuxième est celle relative à des aspects économiques et
financiers (30%). La dernière est relative à plusieurs facteurs
tels que la stratégie, l'environnement et la production (13%). Le
modèle de Campbell est caractérisé par un manquement au
niveau des critères identifiés. Ainsi, il existe d'autres
critères que cet auteur a les négligé comme : les
critères d'ordres technologiques, les critères de performance
internationale et les critères de notoriété.
2.1.2. L'étude de Steers (1977)
Dans son étude, Steers (1977)
a proposé une perspective multidimensionnelle qui fait relire les trois
concepts suivants :
v L'optimisation des buts.
v La perspective systémique.
v L'importance des employés.
En effet, le modèle de Steers
(1977)106(*) comporte vingt neuf facteurs qui sont
regroupés en 4 groupes :
v Les caractéristiques de l'organisation :
Ø La structure : la décentralisation, la
spécialisation, la formalisation, l'unité de commandement, la
taille de l'organisation et la tailles des unités.
Ø La technologie : les opérations, les
matériaux et les connaissances.
v Les caractéristiques de l'environnement :
Ø Interne : les réalisations, les
employés, les récompenses ou les punitions, la
sécurité ou le risque et l'ouverture ou la défensive.
Ø Externe : la complexité, la
stabilité et l'incertitude.
v Les caractéristiques des employés :
Ø L'attachement : l'attraction, la
stabilité et l'engagement.
Ø La performance : la motivation, le but, les
besoins, les habilités et la clarté des rôles.
v Les politiques et pratiques de gestion :
Elles comportent la définition d'objectifs
stratégiques, l'acquisition et l'utilisation des ressources, la
création d'un environnement propice à la performance, le
processus de communication, le leadership et la prise de décision,
l'adaptation et l'innovation organisationnelle.
2.1.3. L'étude de Welge et Fressman (1980)
En se basant sur des études théoriques et des
études empiriques ainsi que d'autres fondées sur l'exploitation
des données secondaires, Welge et Fressman
(1980)107(*) ont proposé un modèle
d'évaluation de la performance qui comporte 22 critères dont 12
parmi eux sont relatifs aux aspects humains et sociaux et 7 sont relatifs aux
aspects économiques.
Les critères cités par ces deux auteurs
sont : la productivité, l'approvisionnement et l'utilisation
efficace des ressources, la flexibilité, la cohésion du groupe,
la fluctuation, la coopération, le profit, l'intégration, le
chiffre d'affaires ou les quantités produites, la communication,
l'absentéisme, la motivation, l'évitement des conflits, la valeur
de l'entreprise pour la société, la satisfaction au travail, la
réalisation des objectifs, la qualité, le moral, les coûts
ou l'économie des coûts, l'importance et la qualité du
management, la croissance ou le taux de croissance, la satisfaction des
collaborateurs.
2.1.4. L'étude de Quinn et Rohrbaugh (1983)
Tant qu'il existe un nombre de critères assez important
relatifs à l'évaluation de la performance organisationnelle
cité par Cambpell (1977). Quinn et
Rohrbaugh (1983) 108(*)ont décidé de mieux spécifier
les critères d'évaluation de la performance. Ces deux auteurs ont
procédé aux deux modèles dont le but est la
réalisation des orientations générales. Ces deux
modèles sont le modèle rationnel de contrôle et le
modèle du système naturel relatif à la flexibilité.
Ainsi, les deux auteurs ont réduits les critères
de Cambpell jusqu'à 16 critères suivant deux visions internes et
externes relatives à la flexibilité et au
contrôle :
v La flexibilité interne : La cohésion, le
moral et la valeur des ressources humaines.
v La flexibilité externe : L'acquisition des
ressources, le soutien extérieur, la flexibilité et la
réactivité.
v Le contrôle interne : La stabilité, le
contrôle, la gestion de l'information et la communication.
v Le contrôle externe : La productivité,
l'efficience, la planification, la fixation des objectifs et
l'évaluation.
2.1.5. L'étude de Peters et Waterman (1983)
Peters et Waterman (1983)109(*) ont formulé un
modèle tout en se référant à une étude des
meilleures entreprises Américaines. Ainsi, à coté des sept
S (Stratégie, structure, système, valeurs partagées,
savoir faire, staff, style de direction) les deux auteurs ont proposé
huit facteurs qui sont utilisés dans l'évaluation de la
performance des organisations :
v L'orientation vers l'action.
v Rester à l'écoute des clients.
v Favoriser l'autonomie et l'esprit innovateur.
v La productivité par la motivation du personnel.
v La mobilisation autour des valeurs partagées
(clés).
v S'en tenir à ce qu'on sait faire :
c'est-à-dire ne pas faire de la diversification au niveau de
l'activité.
v L'utilisation d'une structure simple et
légère.
v La souplesse dans la rigueur.
2.1.6. L'étude de Cameron (1984)
Dans le cadre des études relatives à
l'évaluation de la performance, Cameron
(1984)110(*) a défini une organisation performante comme
étant une organisation qui ne présenté aucune
caractéristique majeure d'inefficacité. Ainsi, cet auteur a
proposé quatre approches concernant l'efficacité de
l'organisation a savoir :
v L'approche centrée sur les ressources.
v L'approche centrée sur les processus interne.
v L'approche centrée sur les objectifs.
v L'approche centrée sur les acteurs constitutifs
stratégiques.
Ces approches sont modifiées et devenues 5 approches
selon Payette (1988) :
v L'approche centrée sur les ressources.
v L'approche centrée sur les personnes.
v L'approche centrée sur les structures.
v L'approche centrée sur les acteurs
stratégiques.
v L'approche centrée sur les clients de
l'entreprise.
2.1.7. L'étude de Morin et al (1994)
Dans le même sens des études qu'on a
déjà cité ci-dessus, le présent modèle fait
intervenir quatre grandes approches à savoir :
v L'approche économique.
v L'approche sociale.
v L'approche systémique.
v L'approche sociale.
De ce fait, Morin et al
(1994)111(*) ont proposé un modèle fondé sur
quatre dimensions telles que :
v La valeur des ressources
humaines : La mobilisation du personnel, le moral du
personnel, le rendement du personnel et le développement du
personnel.
v L'efficience économique :
L'économie des ressources et la productivité.
v La légitimité de l'organisation
auprès des groupes externes : La
satisfaction des bailleurs de fonds, la satisfaction de la
clientèle, la satisfaction des organismes régulateurs et la
satisfaction de la communauté.
v La pérennité de
l'organisation : La qualité de produit, la
rentabilité financière et la compétitivité.
2.1.8. L'étude de Sainsaulieu et al (1998)
Généralement, il existe une grande
diversité dans le fonctionnement des entreprises ainsi que dans les
modes d'évaluation des performances de celles-ci. Selon
Sainsaulieu et al (1998)112(*), l'évaluation de la
performance des organisations repose sur quatre dimensions pour lesquelles on
affecte des indicateurs qui sont considérés comme des variables
d'analyse de la performance. Les dimensions et leurs indicateurs sont
présentés comme suit :
v La performance commerciale : Le chiffre d'affaire, le
volume des ventes et la part de marché.
v La performance économique : La
profitabilité, la rentabilité, la capacité
d'autofinancement et le respect des budgets.
v La performance productive : La productivité du
travail, la qualité, le respect des délais, le taux de panne des
machines et le taux d'utilisation de l'outil de production.
v La performance sociale : L'absentéisme, le taux
de rotation du personnel, le taux de grève et le climat social.
2.1.9. L'étude de Frioui (2000)
Dans cette étude la performance est
considérée comme étant la capacité à obtenir
les meilleurs résultats en utilisant le minimum d'effort et avec
l'adaptation d'un comportement adéquat. Ainsi, pour Frioui
(2000)113(*) l'évaluation de la performance a
été fondée sur trois principaux aspects :
v Les résultats atteints : Ils comprennent les
résultats tangibles (chiffre d'affaire, profit, part de marché,
productivité, etc.) et les résultats intangibles (qualité,
notoriété, etc.).
v L'effort fourni pour atteindre les résultats :
Il comprend l'effort individuel, l'effort collectif, l'effort continu, etc.
v Le comportement adopté : Il peut
être : diligent, négligeable, passif, actif, conformiste,
etc.
2.2. La mesure de la performance bancaire
La mesure et l'analyse de la performance
répondant aux questions suivantes :
v La banque a-t-elle été performante ?
v Quels facteurs ont agi sur cette performance ?
v Quelles décisions, quelles actions permettront
d'améliorer cette performance ?
En fait, le processus de mesure et d'analyse de la
performance se présente comme suit114(*) :
Ce processus permet d'évaluer de la performance, d'en
expliquer les causes afin de permettre une meilleure maitrise des
résultats obtenus.
Selon Zghal et Chaabouni (1992), la
performance d'une banque se traduit par115(*) :
v Une structure financière saine et
équilibrée.
v Une croissance continuelle sur tous les plans.
v Une gestion rationnelle du capital humain.
v Une facilité d'intégration dans le
marché.
v Une capacité d'adaptation à son environnement
industriel, commercial et social.
v Pour la mesure de la performance d'une banque plusieurs
travaux et études sont développées.
Le problème de mesure de la performance bancaire est
bien traité dans la littérature par plusieurs auteurs tels que
Haslem (1968), Short (1979), Arshadi et Lawrence (1987), Bourke
(1989), Molyneux et Thornton (1992), Jasim Yusuf Ali
(1994), Demirgüç-Kunt et Huizinga (1999), Bashir( 2000),
Demirgüç-Kunt et Huizinga (2000), Demirgüç-Kunt et
Huizinga (2001), Abreu et Mendes (2002), Ben Naceur (2001), Ben Naceur et
Goaied (2003) . Notant, ici que toutes les études sont
portées sur l'analyse des différentes variables qui peuvent
influencer la performance bancaire telles que les variables internes à
la banque (la taille, les salaires, etc.) , les variables
macro-économiques et le développement de la structure du
marché financier116(*).
2.2.1. L'étude empirique de Short (1979)
Dans son étude, Short
(1979)117(*) a utilisé des données empiriques pour
examiner la relation entre les taux de bénéfice de 60 banques au
Canada, l'Europe de l'ouest et le Japon et la concentration des systèmes
bancaires dans tous ces pays au cours de la période 1972-1973. Ainsi, il
a préparé cette étude avec l'utilisation d'une
régression linéaire.
Devant l'existence de plusieurs mesures de la concentration,
Short a utilisé deux types de variables explicatives :
v Des variables explicatives uniques pour chaque pays :
Ø Le taux d'escompte (DR) est considéré
comme une variable indépendante. En conséquence, quand les taux
d'escompte sont hauts, les taux du bénéfice des banques
commerciales sont aussi hauts.
Ø Le taux d'intérêt sur des valeurs de
gouvernement à long terme (LR).
v Des variables explicatives uniques pour chaque
banque :
Ø La taille de la banque qui a été
convertir en millions de dollars à la fin de 1973 tout en respectant
l'économie et la déséconomie de balance.
Ø Le taux de croissance des capitaux ou RGA (le taux
annuel composé de la fin de 1971 à la fin de 1974) a
été considéré comme une variable explicative parce
que quelques banques pourraient se développer plus rapidement afin de
gagner des bénéfices plus élevés et en raison
d'augmenter leur part de marché.
Les résultats de cette régression ont permis de
conclure que les variables relatives à la propriété du
gouvernement est le seul groupe de variables explicatives uniques à
chaque banque qui est significatif dans toutes les régressions.
Néanmoins, les niveaux de signification des coefficients et les
coefficients de corrélation partiels permettent de soutenir la vue que
la concentration a un certain effet sur la performance d'une banque.
2.2.2. L'étude empirique d'Arshadi et Lawrence
(1987)
Arshadi et Lawrence (1987) ont
utilisé des données empiriques pour analyser la performance des
nouvelles banques installées aux Etats Unis au cours de la
période 1980-1984. Ses deux auteurs ont utilisé une analyse de
corrélation canonique pour tester la relation entre la mesure de
performance et une série de variables financières
endogènes118(*).
En fait, quatre mesures de performance119(*) ont été utilisées :
v ROA : C'est le taux de rendement qui est le
rapport bénéfice net / total actif.
v INTREV : C'est le ratio qui exprime le
rapport intérêts reçus sur prêts/
total des prêts.
v INTEXP : C'est le ratio qui exprime le
rapport intérêts payés sur dépôts
/ (total des dépôts à terme +
dépôts d'épargne).
v MKTSHR : C'est le ratio qui exprime le
rapport total des crédits des banques de l'échantillon
/ total des crédits à l'économie.
A coté de ces mesures Arshadi et
Lawrence ont utilisé aussi des variables endogènes
et exogènes à savoir les salaires et la taille des banques.
Ainsi, selon eux le cout des opérations bancaires, la taille des banques
et la structure des crédits bancaires sont des variables qui expliquent
mieux la performance des banques.
2.2.3. L'étude empirique de Bourke
(1989)
Bourke (1989) a
réalisé une étude dans laquelle a identifie les
différents facteurs qui peuvent influencer la performance des banques
commerciales (90 banques) en Europe, en Amérique du Nord et en
Australie120(*). En
fait, une période de 10 ans (1972-1981) est satisfaisante selon lui pour
effectuer une évaluation de la situation des systèmes bancaires
des Etats.
Dans cette étude l'auteur a utilisé une fonction
linéaire de la forme :
y = c + a1x1 +
a2x2 + ... +
anxn
Où y est la variable
dépendante, c est la constante,
ai (i = 1, ..., n) les coefficients des
variables xi et
xi (i = 1, ..., n) les variables
indépendantes.
v Les variables dépendantes : (NPBT =
bénéfice net avant impôt ; NPAT = bénéfice
net après impôt).
Ø BTCR : NPBT
comme % de capital et des réserves.
Ø ATCR : NPAT
comme % de capital et des réserves.
Ø BTCRTB : NPBT
comme % de capital et des réserves + emprunts totaux.
Ø BTTA : NPBT
comme % de capitaux totaux.
Ø BTSETA : NPBT
+ dépenses de personnel comme % de capitaux totaux.
Ø BTSEPLTA : NPAT +
dépenses + disposition de personnel pour des pertes de prêt comme
% de total des capitaux.
v Les variables indépendantes :
Ø DISPARAISSENT VT :
Une variable factice : représente la propriété du
gouvernement (1 quand une banque est possédée par un
gouvernement, et zéro lorsqu'elle est possédée par des
personnes autre le gouvernement).
Ø CONCENTRÉ :
Le Taux de concentration de trois banques,
Ø INTERNE : Le taux
à long terme pour chaque pays et pour toutes les années
(FMI).
Ø MON : La
Croissance de la masse monétaire pour chaque pays pour toutes les
années(FMI).
Ø CRTA : Le Capital et les
réserves comme % de capitaux totaux.
Ø CBINVTA : Les
Valeurs d'argent au comptant et dépôts+investissement comme % de
total capitaux.
Ø CPI :
L'augmentation de pourcentage d'index de prix à la consommation pour
chaque pays et pour toutes les années (FMI).
Ø SE : Les
Dépenses de personnel comme % de capitaux totaux.
Il est intéressant de noter que Bourke a utilisé
trois meures de performance bancaire telles que :
v ROC : Return On Capital qui
désigne le rapport entre le revenu net avant et après impôt
et capital total comprenant toutes les réserves. Le rapport des
bénéfices après imposition au capital était
utilisé par Short (1979).
v ROA : Return On Assets
(Rendement des actifs) qui désigne le rapport entre le revenu net avant
impôt l'actif total.
v VAROTA : Value Added Return
On Total Assets (le retour à la valeur ajouté sur l'actif total)
est exprimée par deux ratios :
Ø Le ratio exprimé par le rapport du revenu net
avant les taxes + les dépenses du personnel et l'actif total.
Ø Le ratio exprimé par le rapport du revenu net
avant les taxes + les dépenses du personnel + les créances
douteuses et l'actif total.
Afin que, Bourke a examiné les différents
déterminants interne (dépenses de personnel, les rapports des
capitaux, le ratio de liquidité) et externe (le taux de concentration,
la propriété de gouvernement, le taux d'intérêt, la
croissance du marché, l'inflation) de la performance des banques. La
conclusion a tiré est que le ratio de liquidité et le ratio de
concentration pour chaque pays sont significatifs dans la détermination
de la profitabilité et l'amélioration de la performance des
banques commerciales.
2.2.4. L'étude empirique de Molyneux et Thornton
(1992)
Ces deux auteurs ont procédé à une
étude portée sur les banques des dix-huit pays Européens
pour une période de quatre ans (1986-1989). Cette étude est
concernant la détermination de la performance des banques121(*). Ainsi, Molyneux
et Thornton (1992) ont utilisé la même
méthodologie de Bourke (1989) pour que les
résultats trouvés soient conformes aux résultats de
celui-ci et non conformes avec les résultats de Short
(1979). Selon eux (Molyneux et
Thornton), il existe six mesures de la performance122(*) des banques :
v Le rapport bénéfice après impôts
et taxes / capital + réserves.
v Le rapport profit net / capital.
v Le rapport bénéfice après impôts
et taxes / capital + total prêts.
v Le rapport bénéfice après impôts
et taxes / total actifs.
v Le rapport bénéfice après impôts
et taxes + cout d'administration / total actifs.
v Le rapport profit net + cout d'administration / total
actifs.
Après l'affectation de ses mesures, ses deux auteurs
ont conclus que la relation entre la concentration et chacune de ses mesures de
la performance est significativement positive. Plus le marché bancaire
est concentré, plus la banque est performante.
2.2.5. L'étude empirique d'Ali (1994)
Cet auteur a effectué une étude de la
performance des banques commerciales au Bahrain. L'échantillon est
composé de six banques sur une période de sept ans (1984-1991).
En fait, il utilise la méthode de Panel et totalise à cet effet
quarante-deux observations. L'étude faite par celui-ci est traduite
à travers deux méthodes de régression avec les deux
variables expliquées suivantes :
v Le Ratio de Rentabilité de l'Actif Total ou le
«Return On Assets »(ROA) : ce ratio est
mesuré par le rapport du résultat (ou bénéfice) net
au total actifs (total bilan). C'est le rendement de l'actif, il exprime la
rentabilité économique. Ce ratio est utilisé par d'autres
auteurs dans le même cadre tels que : Barro (1990), Yan (1998),
Hirschey (1999), etc.
v Le Ratio de Rentabilité des Capitaux Propres ou le
« Return On Equity »(ROE) : ce ratio
est mesuré par le rapport du résultat (ou
bénéfice) net aux fonds propres. Il exprime la rentabilité
financière. C'est le rendement de point de vue des actionnaires
puisqu'il met en évidence le rendement de leurs investissements.
Au-delà, cet auteur a utilisé dix variables
explicatives telles que :
v La gestion du capital des banques mesurée par le
rapport valeur des actions/ total actifs.
v Le contrôle des dépenses mesuré par le
rapport fonds de roulement/ total dépôts.
v La structure des dépôts bancaires
mesurée par le ratio des dépôts privés/ total des
dépôts.
v Le ratio de liquidité mesuré par le rapport
(réserves auprès de la banque centrale + dépôts
à vue)/ total actifs.
v La taille des dépenses mesurée par le
logarithme naturel du total des actifs.
v La variable muette « DUMMY » relative
à la crise du Golfe. Le « DUMMY » représente
les années 1990 et 1991. Il prend la valeur 1 pour les banques ayant
perçu une subvention du gouvernement et 0 dans le cas contraire.
v L'indice de concentration de deux banques (Bank of Bahrain
and Kuwait, National bank of Bahrain). Il est mesuré par le rapport
entre les dépôts de ces banques et la somme de tous les
dépôts des banques en activité au Bahrain.
v La variable muette « DUMMY » relative
à l'origine du capital social des banques. Elle est égale
à 1 si la banque appartient à l'Etat et est égale à
0 si elle appartient aux privés.
v La structure du crédit bancaire qui est égale
total crédits/ total actifs.
v Le risque bancaire qui est égale total
crédits/ total dépôts.
L'approche utilisée par cet auteur est
multi-variable ; elle se base sur les fonctions de régression
suivantes :
ROA = á + +
ROE = á + +
Où:
v ROA, ROE : mesures de performance
des banques.
v á : Constante.
v : Les variables indépendantes.
v : Les coefficients des variables.
v : Les résidus.
Les résultats obtenus permettant de conclure que d'une
part la crise du Golfe, le rapport prêts / dépôts, les
dépenses d'exploitation et la taille des banques sont inversement
liées aux deux mesures de performance. D'autre part, la concentration du
ratio prêts / total actifs, du ratio de dépôts individuels /
total dépôts, le ratio action / actif total et la part des actions
du gouvernement dans le capital sont directement liés à la
profitabilité des banques.
2.2.6. L'étude empirique de Demirguç-Kunt
et Huizinga (2000)
Demirguç-Kunt et Huizinga
(2000)123(*) ont effectué une étude sur la relation
entre la structure du marché financier et la performance bancaire. Cette
étude est élaborée pendant la période 1990-1997
pour un échantillon qui comporte tous les pays de l'OCDE et quelques
autres pays en voie de développement. Le cadre empirique de cette
étude prolonge le travail de Demirguç-Kunt et
Huizinga (1999) sur les déterminants de la marge
d'intérêts et de la performance des banques pour inclure des index
de la structure financière. Les deux auteurs ont utilisé une
régression linéaire de la forme suivante :
Iij=á + âBi +
ãXj + äSj + åij
Où :
Iij : La variable
indépendante (Profit /Total Assets ou Net Margin /Total Assets).
Bi : Les
variables de banque pour la banque i.
Xj : Les variables de pays
pour le pays j.
Sj : Les variables de
développement de la structure financière pour le pays j.
åij : Le terme
d'erreur.
á, â, ã
et ä : Des constantes.
Ainsi, cette équation constitue une mesure de la
performance d'une banque. En fait, l'évidence empirique de ses deux
auteurs suggère que les banques aient des bénéfices plus
élevés et les marges d'intérêts plus importantes
dans les systèmes financiers sous-développés. En outre, la
meilleure information et plus facilement disponible sur les marchés
boursiers permet également à des banques d'évaluer mieux
le risque de crédit. Ceci peut mener à une amélioration de
la performance bancaire. Plus précisément, le
développement de la structure du marché financier peut affecter
la performance des banques dans certains temps. Cependant, la structure
financière intrinsèque n'a pas une influence significative et
indépendante sur la performance bancaire et sur la marge
d'intérêts.
2.2.7. L'étude empirique de Bashir (2000)
Bashir (2000) a effectué une
étude sur les déterminants internes et externes de la performance
des banques islamiques pour un échantillon qui comprend huit pays durant
une période de six ans (1993-1998)124(*). Selon cet auteur, la performance bancaire est
expliquée par plusieurs variables telles que :
v Internes : la taille, la propriété, les
placements à court terme, les prêts, les frais
généraux.
v Externes : l'effet de la propriété
étrangère, les impôts, la capitalisation
boursière.
Dans cette étude l'auteur a utilisé une
équation linéaire de la forme suivante :
Lijt = á0
+ áiBit + âjXjt +
ãtMti + äjCj +
åijt
Où
Bit : Les
variables de banque pour la banque i dans le pays j à l'instant t.
Xjt: Les variables du
pays pour le pays j à l'instant t.
Mti: Les variables du
marché boursier dans le pays i à l'instant t.
Cj :
La variable Demmy du pays j.
á0, ái,
âj, ãt et
äj : Des constantes.
åijt
: Le terme d'erreur.
Quatre mesures de performances sont employées dans
cette étude à savoir:
v NIM (Net Interest Margin) : C'est
la marge nette d'intérêt.
v BTP/TA (Before Tax Profit / Total
Assets): C'est le rapport entre le benefice avant impôts et l'actif
total.
v ROA (Return On Assets) :
C'est le rapport entre le revenu net et l'actif total.
v ROE (Return On Equity): C'est le
ratio du rendement des capitaux propres.
Les résultats de cette étude indiquent que les
grands prêts aux rapports de capitaux mènent à une
rentabilité plus élevée. Ainsi, les banques d'appartenance
étrangère sont plus profitables que leurs contreparties
domestiques. Ajoutant aussi, que les impôts implicites et explicites
affectent les mesures de la performance bancaire négativement. En outre,
les conditions macro-économiques affectent positivement les mesures de
la performance bancaire. Enfin, les marchés boursiers sont
complémentaires avec les banques pour assurer le bon financement de
l'économie.
2.2.8. L'étude empirique de Ben Naceur et Goaied
(2003)
Généralement, la plupart des études sur
la performance bancaire ont été établis sur des
échantillons de banques Américaines et quelques pas sur des
banques Européennes telles que Berger (1995), Neeley et
Wheelock (1997) et Angbazo (1997). Pour les autres
systèmes bancaires des pays on met l'accent sur quelques études
effectuées en Colombie (Barajas et al, 1999),
en Brésil (Afanasieff et autres, 2002), en
Malaisie (gourou et al, 2002) et en Tunisie
(Ben Naceur, 2001 et Ben Naceur et Goaied (2003)).
En fait, l'étude effectuée par Ben
Naceur et Goaied (2003) est relative à la mesure de la
performance des banques commerciales Tunisiennes125(*). Les données
utilisées dans ce travail empirique ont été extraites
à partir de la base de données de la BCT. L'échantillon
inclue les principales banques commerciales en Tunisie (10 banques) au cours de
la période 1980-2000. Ses deux auteurs ont utilisé une
équation linéaire de la forme suivante:
Perijt
= f (BCijt + Mt + FSt)
Où Perijt :
Représente deux mesures de performance de la banque j à l'instant
t
Cijt : Les variables de
banque pour la banque j à l'instant t.
Mt: Les variables
macro-économiques à l'instant t.
FSt : Les mesures des
indicateurs de la structure financière à l'instant t.
Pour ses deux auteurs il existe deux mesures de la performance
bancaire:
v Le ROA (Return On Assets) qui
désigne le rapport entre le revenu net et l'actif total.
v Le NIM (Net Interest
Margin) qui désigne le rapport entre le revenu net des
intérêts et les capitaux totaux.
Afin, d'étudier l'impact des caractéristiques
de la banque, de la structure financière et des indicateurs
macro-économiques sur les marges nette d'intérêt et la
performance des banques Tunisiennes pour la période concernée.
Tout d'abord, les différentes caractéristiques des banques
expliquent une partie substantielle de la variation de la marge
d'intérêt net et la performance de la banque. La marge nette
d'intérêt et la performance élevée tendent à
être associées aux banques qui détiennent un montant de
capital relativement élevé.
D'autres déterminants de la performance de banque
relatifs à la marge nette d'intérêt sur les crédits
bancaires qui ont un impact positif et significatif. Ainsi, la taille a un
coefficient de significativité négatifs sur les marges
d'intérêt net. Ce dernier résultat peut simplement
refléter des inefficacités de balance. Ensuite, les indicateurs
macro-économiques tels que l'inflation et taux de croissance n'ont
aucun impact sur les marges d'intérêts et la rentabilité
bancaire.
Enfin, la structure financière a un impact sur la
performance bancaire et sur la marge nette d'intérêt. En fait, la
concentration est moins salutaire aux banques commerciales Tunisiennes que la
concurrence. De plus, le développement du marché boursier a un
effet positif sur la performance des banques. Ceci reflète les
complémentarités entre la performance de banque et la croissance
du marché boursier. Par ailleurs, la désintermédiation du
système financier Tunisien est favorable à la performance du
secteur bancaire.
2.2.9. L'étude empirique de Ben Naceur et Omran
(2008)
Ben Naceur et Omran (2008)126(*) ont examiné
l'influence des réglementations de banque, de la concentration, du
développement financier et institutionnel sur la marge nette
d'intérêt et la rentabilité des banques commerciales
à travers un échantillon (173 banques) des pays (10 pays) de
Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Ils ont couvris la période
1989-2005 et la commande pour une grande sélection des
caractéristiques macro-économiques, financières et de
banque. En fait, ces deux auteurs ont utilisé un modèle
d'équation linéaire de la forme suivante :
Performanceikt = f (Cit ,
Bikt , Rit , Mit , Fit ,
Iit)
Où:
v Performanceikt :
La performance de la banque k dans le pays i à l'instant t.
v Cit : La mesure de
la concentration de banque dans le pays i à l'instant t.
v Bikt : C'est le
vecteur des caractéristiques spécifiques de la banque k dans le
pays i à l'instant t.
v Rit : C'est un
vecteur des politiques de régulation des banques dans le pays i à
l'instant t.
v Mit : C'est le
vecteur des variables macro-économiques dans le pays i à
l'instant t.
v Fit : C'est le vecteur
des variables relatifs aux indicateurs financiers dans le pays i à
l'instant t.
v Iit : C'est le
vecteur des indicateurs de développement institutionnel dans le pays i
à l'instant t.
v k : Désigne la banque avec
k = 1... 173.
v i : Désigne le pays avec
i = 1... 10.
v t : Désigne la
période (année) avec t = 1...17.
Pour se faire, ces deux auteurs ont employé trois
measures de la performance bancaire:
v NIM (Net Interest Margin): C'est
la marge nette d'intérêt qui égale à des produits
d'intérêts moins les dépenses d'intérêts s'est
divisé par les actifs productifs d' intérêts. Les marges
d'intérêts nets mesure la difference entre ce que la banque paye
aux bailleurs de fonds et ce qu'elle obtient des sociétés et
d'autres utilisateurs des credits bancaires.
v ROA (Return On Assets): C'est la
rentabilité économique de l'actif qui égale au rapport
entre le résultat net et l'actif total. La rentabilité d'une
banque peut être vue comme indicateur de l'efficacité des
systèmes bancaires (Demirguç-Kunt et Huizinga
(1999)).
v COSEFF (Costs Efficiency): C'est
l'efficacité des operations bancaires qui égale au rapport entre
les frais d'exploitations totaux et la somme des actifs lucratifs et des
dépôts totaux. Ainsi, les deux mesures ROA et NIM sont
employées pour commander à l'efficacité dans la gestion
des dépenses.
De plus, les deux auteurs ont employé un
ensemble de variables explicatives telles que on cite comme exemple: la taille
(SIZE), les capitaux propres (EQUITY), le risqué de credit
(CREDIT_RISK), le taux d'inflation (INF), le taux de croissance du PIB
(GROWTH), les indicateurs financiers (MARKET_CAP, CREDIT_PRIVATE), la
concentration et la densité des banques (CONC, DENS), la politique de
régulation (COST_RESERVES, DEPiNS) et les contraintes
institutionnelles de la concurrence (GDPCAP, LAW, COR).
Les résultants empiriques de cette
étude nous permettent de constater que les caractéristiques
spécifiques aux banques, en particulier, la taille de banque et le
risque de crédit ont un impact positif et significatif sur la marge
nette d'intérêt et sur l'efficacité et la
rentabilité économique. Quant à l'impact des indicateurs
macro-économiques et financiers sur la performance des banques, ses deux
auteurs ont conclu que ces variables n'ont aucun impact significatif que sur la
marge nette d'intérêt par la variation du taux d'inflation.
Cependant, les chocs d'inflation semblent être passés
principalement par les taux créditeurs.
En outre, les résultats
suggèrent que les banques abaissent leurs frais d'exploitation dans un
environnement bien développé du secteur bancaire. En effet, la
variable de développement de marché boursier est toujours
positive et significative dans toutes les caractéristiques,
suggérant que les banques qui opèrent dans un environnement bien
développé de marché boursier tendent à avoir de
plus grandes occasions de bénéfice. Les variables de
régulation institutionnelle semblent avoir un impact sur la performance
des banques pendant que les résultats suggèrent que la corruption
augmente les marges nettes d'intérêt et l'efficacité
économique tandis qu'une amélioration de la variable de
régulation et d'ordre diminue le coût d'efficacité sans
affecter la performance.
Conclusion
Nous avons étudié dans la première
section de ce chapitre la nature particulière des institutions bancaires
par la présentation des spécificités des activités
bancaires, l'importance des banques dans l'économie et les
différents risques bancaires. Ainsi, nous avons définir la notion
de la performance tout en présentant ses différents types et les
différentes dimensions de la performance bancaire.
Dans la deuxième section, nous avons
présenté les différentes études concernant
l'évaluation et la mesure de la performance bancaire. En effet, nous
avons remarqué l'existence d'une littérature riche concernant
l'étude de la notion de la performance bancaire.
Il semble de cette étude de la notion de la performance
que la fonction d'intermédiation d'une banque dans l'économie
peut être un indice de sa part de marché. Mais, le problème
qui se pose c'est comment la banque peut effectuer la fonction de la recherche
de la performance tout au long de son activité et en présence de
plusieurs risques bancaires. Car la dite performance est multidimensionnelle et
elle a plusieurs mesures. Dans ce cas la banque va maximiser son degré
d'efficience qui vient d'une bonne utilisation des ressources disponibles.
En fait, la littérature nous montre qu'il existe
plusieurs études concernant l'évaluation et la mesure de la
performance bancaire tout en mettant l'accent sur les déterminants
internes et externes de celle-ci. Ces études sont principalement portent
sur les banques pays développés, surtout les Etats Unis et
quelques pays Européens, avec une importance accordée aux
facteurs relatifs à l'environnement interne et externe de la banque.
Notant ici, que cette performance peut être
empêchée ou influencée par un ou plusieurs facteurs et/ou
évènements tels que, la privatisation, le conseil
d'administration, la libéralisation, les nouvelles techniques
d'information et de communication, la crise financière, la
déréglementation, la désintermédiation, la taille,
etc.
Dans le chapitre suivant on va s'intéresser à
l'étude de l'impact de la crise 2007-2009 sur la performance des banques
commerciales Tunisiennes.
Introduction
La création du système bancaire Tunisien remonte
à 1958 lorsque la banque centrale a été
créée en plus de deux institutions publiques. L'existence d'une
politique économique prudente et d'une libéralisation graduelle
de l'économie a permis d'avoir un environnement macro-économique
très favorable dans la Tunisie. En fait, le système bancaire
Tunisien est caractérisé par un processus de réformes
depuis 1986.
Cependant, le paysage bancaire Tunisien est
caractérisé par un changement considérable : du
secteur protégé et fermé à un secteur ouvert,
développé et dynamique dans l'économie Tunisienne. Ainsi,
les réformes entreprises dans le secteur bancaire Tunisien ont
impacté positivement les rentabilités des banques en termes
d'actifs, de passif et de ratios de rentabilité.
En outre, et devant l'instabilité du système
financier international, la recherche de la performance est
considérée comme étant un objectif primordial pour les
banques. Dans ce cadre, notre recherche sera consacrée à
l'étude de la performance des banques dans le contexte de la crise
financière 2007-2009.
Cette proposition de recherche devra, en principe,
répondre à la problématique de ce travail qui la
suivante : la crise financière 2007-2009 a-t-elle un
impact sur la performance bancaire ?
De ce fait, le présent chapitre sera réparti en
deux sections :
v Dans la première section, nous allons faire une
présentation du secteur bancaire Tunisien tout en mettant l'accent sur
sa structure, ses réformes et son exposition à la crise actuelle.
v Dans la deuxième section, nous allons
présenter la méthodologie de recherche en montrant
l'échantillon de notre recherche, le modèle exploité, les
différentes variables retenues, l'hypothèse de recherche et enfin
la discussion des résultats statistiques obtenus.
Section 1. Présentation du secteur bancaire
Tunisien
Tout au long de cette section, nous allons faire une
présentation du secteur bancaire Tunisien. D'abord, nous exposons
l'historique et la structure du système bancaire Tunisien. Ensuite, nos
montrons les différentes réformes du système bancaire.
Puis, nous analysons la performance des banques Tunisiennes. Enfin, nous
identifions comment les banques Tunisiennes s'exposent à la crise
financière.
1.1. Historique et structure du système
bancaire Tunisien
1.1.1. Aperçu historique
La création d'un système bancaire dans la
Tunisie date de la deuxième moitié du dix-neuvième
siècle. Le 19 septembre 1958 a marqué par la création de
la banque centrale de la Tunisie (BCT). Cet établissement est
doté de la personnalité civile et de l'autonomie
financière. Ainsi, son capital est apporté par l'Etat Tunisien.
Elle n'est autre que le pourvoyeur de fond du dernier ressort. De plus, la BCT
est la banque de l'Etat dans la mesure où elle définit et met en
oeuvre la politique monétaire. Ses missions sont les suivantes :
v Assurer la tenue du compte courant des banques.
v Assurer la tenue du service de compensation.
v Assurer la tenue du service information par le biais des
centrales des chèques impayés et des risques.
Durant les premières années qui suivent
l'indépendance, un grand nombre d'institutions financières
opèrent sur le territoire Tunisien. Tout au long de la période
comprise entre 1956-1986, le système bancaire Tunisien est
caractérisé par plusieurs mutations qualifiées par
profondes. L'intervention de l'Etat dans le fonctionnement du système
bancaire a fait éviter l'exposition des institutions qui le composent
à des crises financières et économiques.
Après l'indépendance le système bancaire
Tunisien a évolué progressivement et d'une manière
remarquable. En fait, il a été organisé et
modernisé suite aux différentes et diverses mutations.
Par ailleurs, la concentration et la consolidation du
système bancaire ont été accélérées
par l'arrivée d'opérateurs étrangers qui à son tour
a occasionné l'ouverture de nouvelles succursales non
représentées dans le pays jusqu'à cette date. Durant la
période du fonctionnement du système bancaire Tunisien plusieurs
opérations de fusion et d'acquisition ont été mises en
place. Ainsi, en 1961 et suite a ses opérations on a marqué
l'existence de plusieurs établissements tels que l'UBCI, l'UIB, la BEIT
et la BAT.
La restructuration du secteur se traduit par des mouvements de
concentration, d'alliances, d'ouverture du capital et de croissance interne et
externe.
1.1.2. La structure du système bancaire
Tunisien
Le système bancaire Tunisien comprend 14 banques
commerciales, 6 banques de développement, 2 banques d'affaire et 8
banques Off-shore. Ainsi, l'ensemble de ces banques est chapeauté par la
Banque Centrale de Tunisie (BCT). Le système bancaire a connu une
évolution très remarquable dans sa structure.
En effet, et tout au long des dernières
décennies, le système bancaire Tunisien a connu plusieurs
mutations et des programmes de restructuration et de modernisation dont
l'objectif est de permettre aux banques tunisiennes, d'assainir leurs
portefeuilles de créances non performantes, de consolider leurs assises
financières, d'accroître leurs niveaux d'efficience et de
s'aligner avec les exigences d'un paysage financier plus
libéralisé.
Ainsi, l'environnement bancaire a marqué par une forte
évolution qui vient de la recherche d'amélioration du
degré d'efficience et de performance des banques Tunisiennes. Cette
évolution est le résultat de l'existence des nouvelles
réglementations utilisé au sein du paysage bancaire Tunisien
telles que :
v L'existence d'un ratio moyen de solvabilité
exigé par la BCT qui égale à 9,8% depuis la fin de
l'année 2002. En fait ce ratio est supérieur à celui qui
émane des réglementations internationales. Actuellement, le
nombre des banques qui respectent ce ratio est égal à 14.
v La BCT exige un montant minimum égal à 20
millions de dinars pour la création d'une banque.
v Rendre les banques comme les principales sources de
financement de l'économie pour garantir la continuité d'une forte
croissance économique.
v La BCT exerce un contrôle sur place et sur
pièces des activités bancaires en se basant sur des règles
de gestion et de surveillance.
v L'existence d'un nombre assez important des banques qui sont
cotées en bourse (11banques cotées à la BVMT).
Dans le cadre des programmes de modernisation et de
restructuration du secteur bancaire Tunisien, on va mettre l'accent sur la
privatisation des banques au cours des années 2000. Ainsi, la
société générale détient 52% du capital de
l'UIB en 2002, le BNP Paribas a acquis 50% du capital de l'UBCI et enfin la
Banque
tuniso-koweïtienne a été reprise à la fin de
l'année
2007 par le
Groupe Caisse
d'épargne127(*)[]. En fait, le secteur public contrôle
seulement 45 % du secteur tels que 53% du capital de la
Société
tunisienne de banque, 67% du capital de la
Banque
nationale agricole et 58% de celui de la
Banque de
l'Habitat128(*).[
Avec le développement de l'économie mondiale, la
BCT avait lancé un vaste programme destiné à mettre
à niveau les institutions financières en général et
l'ensemble du secteur bancaire en particulier par le développement de la
monétique, la télé compensation et les systèmes de
paiement, la sécurisation des transferts de fonds, le centrale
d'information (ex-centrale des risques) et des impayés, la
création de sociétés de recouvrement des créances
et la possibilité de procéder à des opérations de
titrisation.
1.2. Les réformes du secteur bancaire de la
Tunisie
Généralement, nous avons marqué
l'existence d'une gestion administrative au sein des banques Tunisiennes
pendant une période assez longue. Ainsi, la BCT et le ministère
des Finances ont un rôle dominant dans le déroulement de
l'activité bancaire. Ces deux autorités de régulation ont
défini des règles et des normes que chaque banque est
obligée de les respecter. Les dites règles sont établies
dans le cadre des méthodes de gestion, des produits proposés par
les banques, des conditions de leurs commercialisations, des taux
d'intérêt, des crédits octroyés aux clients, des
règles de la concurrence et la politique bancaire.
La BCT et le ministère des Finances interviennent dans
la fixation des taux, l'encadrement du crédit, l'accord pour l'octroi du
crédit et l'imposition de taux d'emplois des liquidités
bancaires. Bien que, l'intervention de la BCT et du ministre des finances a
empêché le développement du paysage bancaire.
L'année 1987 a connu un important programme concernant les
réformes du marché financier Tunisien pour modérer la
législation bancaire.
Par ailleurs, les nouvelles réglementations bancaires
ont été mises en place dont le but est de garantir une certaine
sécurité et stabilité au système bancaire. Mais les
objectifs visés sont surtout un accroissement de la performance des
banques, une exposition aux risques bancaires, la création d'un
environnement plus concurrentiel entre les institutions financières et
un renforcement de l'assise financière des banques.
Ainsi, les réformes institutionnelles bancaires sont
comme suit129(*) :
v La levée de l'encadrement du
crédit :
Ø La libéralisation des taux
d'intérêt.
Ø La suppression des taux institutionnels d'emploi des
liquidités bancaires.
Ø Suppression autorisation préalable et accord
de refinancement.
v La libéralisation de l'activité
bancaire :
Ø L'institution de règles prudentielles
(règles de couverture et de division des risques selon normes comptables
internationales admises).
Ø Le rôle de la Banque Centrale mieux
défini par le biais d'un contrôle à posteriori.
v La politique de refinancement des banques
révisée :
Ø La fin des facilités de réescompte
auprès de la Banque Centrale de Tunisie.
Ø La réactivation de la réserve
obligatoire.
1.3. La performance des banques
Tunisiennes
Depuis 1997, les réformes du secteur bancaire Tunisien
ont positivement impacté l'efficience et la rentabilité des
banques Tunisiennes en terme d'actifs, de passifs et de ratios de performance.
En effet, Le taux d'évolution de la masse monétaire au sens
strict (M2) a diminué en 2008 par rapport aux années
précédentes, soit 3,5% en 2008 contre 13,5% en 2007 et 12,2% en
2006. L'agrégat M1, correspondant aux billets, pièces et
dépôts à vue, a augmenté de seulement 3,5% (contre
12,3% en 2007) pour atteindre 12 404 MDT et la quasi monnaie (mesuré par
les dépôts à termes inférieurs ou égaux
à 2 ans et les dépôts assortis d'un préavis de
remboursement inférieur ou égal à 3 mois) a varié
de 3,6% à 18 864 MDT.
Afin que la Tunisie a limité l'inflation nationale, la
liquidité a diminué tenant compte de la baisse des
réserves obligatoires suite à l'exposition de la crise
financière internationale. En termes de crédits octroyés
par les banques Tunisiennes, la part des prêts en pourcentage du PIB
s'élève à 57,3% en 2008 contre 56,1% en 2006. Ce taux est
égale à 58% dans la région MENA. En matière des
dépôts, le taux de pondération s'élève
à 51,6% en 2008 contre 48,5% en 2006. Ce taux est égal à
79,1% au Maroc, 64,% au Kuwait et à 68,3% à Qatar.
Les ressources des banques Tunisiennes ont affiché un
taux de croissance moyen de 10,6% pour la période 2003-2008. Le taux
d'évolution des emplois (crédits) s'élève à
13,7% entre la période 2007-2008. Ceci est expliqué par le fait
que les crédits aux professionnels ont évolué de 14,8 en
2008 par rapport à l'année 2007 contre une évolution de
6,5% pour la période 2006-2007 et l'évolution des crédits
aux particuliers qui ont affiché aussi un taux de croissance de 14,5%
durant la période 2007-2008 contre 20% entre 2006 et 2007130(*).
Selon Lahyani et al (2009)131(*),
qui ont étudié l'efficience des banques commerciales Tunisiennes
entre la période (1989-2006), le niveau moyen d'efficience a
passé de 86,23% en 1989 à 91,98% en 2006. Par ailleurs,
l'amélioration de l'efficience du secteur bancaire tunisien peut
s'expliquer par les actions et les réformes de restructuration et de
modernisation qui ont été entreprises par les autorités
monétaires pour libéraliser le système bancaire en
Tunisie.
1.4. Les banques Tunisiennes face à la
crise : faible exposition
La crise financière actuelle a affecté la
plupart des systèmes bancaires des pays développés.
L'impact négatif de cette crise est expliqué par plusieurs
facteurs à savoir la faible surveillance, la
désintermédiation, la titrisation et la mauvaise application de
la gestion des risques bancaires. Pour le secteur bancaire Tunisien n'a pas
affecté par la crise car celui-ci est faiblement exposé aux
capitaux étrangers ainsi que les crédits et les
dépôts sont locaux.
Cependant, Ceci a conduit à avoir une
bénédiction et une protection pour les banques en Tunisie
puisque ça leur a permis de rester complètement à l'abri
de la crise financière mondiale. En effet, les autorités de
régulation Tunisiennes ont exigé des contrôles
réglementaires strictes sur le change à savoir des limites sur
les emprunts auprès des institutions financières et des
entreprises, les restrictions sur les marchés de change et les produits
dérivés, l'interdiction d'investir dans les marchés de
capitaux étrangers, a entraîné une exposition
limitée des banques locales aux marchés financiers
internationaux. La part des devises dans les avoirs des banques est de 8% en
2008. Les dépôts des clients ont accru une augmentation assez
importante car ils représentent la principale source de financement des
banques Tunisiennes.
Le taux de participation des étrangers dans le
capital des banques Tunisiennes s'est élevé à 37,36%
après la crise pour les banques cotées à la date du
12/12/2008 contre 38,04% avant le déclenchement de la crise
financière actuelle. Cette participation est de 38,4% à la date
du 07/08/2009. Suite à la récession de l'économie
mondiale, seuls les secteurs du tourisme, du textile et des industries des
composants électriques et électroniques qui sont les plus
touchés.
En 2008, la Tunisie a pu enregistrer un taux de croissance
positif dans une conjoncture internationale pas très favorable. Ce taux
de croissance s'est élevé à 4,6%. Aussi, le volume des
investissements a augmenté de 14,8%, pour atteindre 24,9% du PIB.
Ainsi, les banques ont poursuivi les efforts tendant à consolider leurs
assises financières. C'est parce que leurs fonds propres se sont
élevés à 3,9 milliards de dinars en enregistrant une
hausse de 12,6% pour porter comme indicateur de couverture des risques de
11,7%.
Section 2. Méthodologie de recherche et
interprétation des résultats empirique
Cette section sera consacrée à la
présentation de la méthodologie de recherche d'une part et
l'analyse et l'interprétation des résultats empiriques d'autre
part. En fait, dans la méthodologie de recherche nous allons
présenter l'échantillon de notre étude, l'hypothèse
de recherche et le modèle retenu pour la mesure de la performance des
banques. Ainsi, dans la deuxième partie, concernant l'exploitation des
résultats, nous allons faire une analyse des statistiques descriptives
des variables du modèle en premier lieu. En second lieu, nous allons
étudier la corrélation entre les variables explicatives. En
dernier lieu nous allons vérifier l'hypothèse de recherche.
2.1. La méthodologie de recherche
2.1.1. La présentation de l'échantillon
Notre but dans la recherche empirique est de valider la
proposition de recherche émanant de la partie théorique. Les
données utilisées dans le travail empirique ont été
extraites à partir de la base de données de la Banque Centrale de
Tunisie (BCT), de l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des
Etablissements Financiers (APTBEF), l'Institut Nationale des Statistiques
(INS) et la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunisie (BVMT). Ainsi,
notre échantillon inclue les principales banques commerciales en Tunisie
(10 banques) au cours de la période 1999-2000. L'étude que nous
élaborerons concernera les banques cotées à savoir :
v Amen Bank (AB).
v Arab Tunisian Bank (ATB).
v Bank Attijari de Tunisie (BAT).
v La Banque de l'Habitat (BH).
v La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT).
v La Banque de Tunisie (BT).
v La Banque Nationale Agricole (BNA).
v La Société Tunisienne des Banques (STB).
v L'Union Bancaire du Commerce et de l'Industrie (UBCI).
v L'Union Internationale des Banques (UIB).
En fait, nous avons choisi ces banques car elles
représentent ensemble plus de 82% du total des actifs des banques
commerciales en 2007 et 88% des crédits distribués à
l'économie.
Par ailleurs, l'essai empirique est concerné par la
mesure de l'impact de la crise financière 2007-2009 sur la performance
des banques commerciales Tunisiennes. D'une part, nous allons employer le
rapport capital, les frais généraux, les prêts et les taux
de liquidité comme procurations pour les indicateurs internes. D'autre
part, nous allons utiliser les facteurs macro-économiques et les
indicateurs de la structure financière comme des facteurs externes.
2.1.2. L'hypothèse de recherche
La présente recherche concerne l'étude de
l'impact de la crise financière 2007-2009 sur la performance des banques
commerciales Tunisiennes. Cet impact peut se traduit par plusieurs variables
tels que les variables relatives à la structure de la banque, les
variables macro-économiques et les variables relatives à la
structure financière. Dans ce cadre, l'hypothèse à tester
est celle qui vérifie l'existence ou non d'un impact de la crise sur la
performance des banques commerciales Tunisiennes.
En effet, l'hypothèse de notre recherche :
v Hypothèse : La crise
financière 2007-2009 a un impact sur la performance des banques
commerciales Tunisiennes.
2.1.3. Présentation du modèle retenu
pour la mesure de la performance des banques
Le problème de l'étude de la performance des
banques s'est développé par plusieurs chercheurs et
économistes. D'une part, il y a des études sur les
systèmes bancaires relatifs et propres à des pays tels que
Colombie (Barajas et al, 1999), Brésil
(Afanasieff et al, 2002), Malaysia (Guru
et al, 2000 et Sufian, 2009132(*)), la Tunisie (Ben Naceur,
2001) et. D'autre part, il existe des études comparatives
sur un ensemble de pays tels que les banques Européennes
(Molyneux et Thornton, 1992; Abreu et Mendes, 2002),
les pays des la zone MENA (Bashir, 2000), les pays
développés et en voie de développement
(Demerguç-Kunt et Huizingha 1999, 2001) et les
pays de la zone MENA (Ben Naceur et Omran (2008)).
L'ensemble de ses études est élaboré en se basant sur
plusieurs méthodes et techniques de recherche et d'investigation des
données tout en mettant l'accent sur les différentes mesures de
la performance bancaire telles que le ROE (Return On Equity), le ROA (Return On
Assets) et le NIM (Net Interest Margin) et en exploitant plusieurs variables
explicatives internes et externes à la banque.
Dans notre recherche empirique nous avons utilisé une
équation linéaire (Ben Naceur et Goaied,
2003)133(*) de la forme suivante:
Où :
v : Représente deux mesures de performance de la banque
j à l'instant t.
v : Les variables i pour la banque j à
l'instant t.
v : Les variables
macro-économiques à l'instant t.
v : Les mesures des indicateurs de
la structure financière à l'instant t.
Ainsi, ce modèle doit être estimé par des
données de panel puisqu'il existe deux dimensions:
v une dimension individuelle.
v une dimension de temps.
Pour cette analyse empirique nous avons choisi deux mesures de
la performance des banques. En effet, ses deux mesures seront estimées
par deux modèles qui se présentent comme suit :
Où :
v : Les coefficients des variables
explicatives (i = 1, ..., 11).
v : La constante.
v i : L'indice relatif à chaque
banque (i = 1, ..., 10).
v t : L'instant t.
v : Le terme d'erreur.
Dans ce cadre, nous allons présenter les
différentes variables dépendantes et explicatives comme
suit :
A. Les variables
dépendantes
v Le (Return On Assets) :
c'est le rendement de l'actif qui désigne le rapport entre le
revenu net et les capitaux totaux. Il exprime la rentabilité
économique.
v Le (Net Interest Margin) :
c'est la marge d'intérêt nette qui désigne le rapport
entre le revenu net des intérêts et les capitaux totaux.
Le NIM et le ROA ont été employés pour
l'étude et la mesure de la performance dans la plupart des banques. En
fait, le ROA (Hirschey (1999), Barro (1990), Yan
(1998)) mesure le bénéfice gagné des
capitaux et reflète à quel point l'utilisation d'une bonne
gestion des investissements productifs de la banque conduit à
l'obtention des ressources pour produire des bénéfices. Tandis
que, le NIM (Demerguç-Kunt and Huizingha (1999), Abreu and
Mendes (2002)) est concentré sur le bénéfice
gagné sur des activités qui apportent des
intérêts.
B. Les variables explicatives
Les variables explicatives sont réparties en trois
catégories :
v Les variables qui représentent des indicateurs
propres à la
banque (BCijt):
· OVERHEADit :
C'est le rapport entre les frais généraux et l'actif total.
· CAPit : C'est
le rapport entre les fonds propres et l'actif total.
· BLOANit :
C'est le rapport entre les prêts bancaires et l'actif total.
· NIBAit :
C'est le rapport entre les actifs non portant des intérêts et
l'actif total.
· LNSIZEit :
C'est le Logarithme des actifs bancaires.
Comme déjà mentionné ci-dessus il existe
cinq variables explicatives relatives aux caractéristiques internes
à la banque. Pour la variable OVERHEAD, il est employé pour
fournir des informations sur la variation des couts de la banque. Il
reflète l'emploi aussi bien que le montant total des salaries
payés par la banque. On s'attend à ce que les frais
généraux aient un impact négatif sur la performance parce
que les banques efficaces et performantes fonctionnent avec des faibles
coûts.
Notons ainsi que, la source principale des revenus de la
banque vient des intérêts sur les crédits octroyés
aux clients. Par ailleurs, les crédits ont un impact positif sur la
performance bancaire. En effet, plus les dépôts sont
transformés en prêts, plus la marge d'intérêt et les
bénéfices sont importants. En outre, les crédits bancaires
sont la source de revenu principale, nous comptent que les actifs
non-productifs d'intérêt ont un impact négatif sur les
bénéfices. Nous comptons également que, dans la majeure
partie de la littérature des finances, tous les actifs des banques sont
employés comme procuration pour la taille de banque.
Cependant, depuis les autres variables dépendantes
dans des modèles tels que ROA ont été
dégonflés par les actifs totaux. Pour isoler les effets des
caractéristiques de la banque sur la performance, il est
nécessaire de commander pour d'autres facteurs qui ont été
employés comme des variables déterminantes de la
rentabilité des banques. Deux ensembles de commandes peuvent influencer
la performance bancaire à savoir les variables macro-économiques
et ceux relatives à des indicateurs de la structure
financière.
v Les variables qui représentent des mesures
macro-économiques (Mt) :
· INFit : C'est
le taux d'inflation.
· GDPit : C'est
le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).
Comme déjà noté ci-dessus, deux variables
macro-économiques sont employées : l'inflation (INF) et le taux
de croissance du PIB (GDP). En effet, les études
précédentes ont indiqué une association positive entre
l'inflation et la performance bancaire. En outré, des taux d'inflation
élevés sont généralement associés à
des taux d'intérêt élevés sur des prêts, et
donc, des revenus élevés. La croissance du PIB a un impact
positif sur la performance de la banque.
v Les variables qui représentent des indicateurs de la
structure financière (FSt) :
· SBSit : C'est
le rapport entre la capitalisation boursière et le total des
dépôts bancaires. Il mesure l'importance du financement bancaire
de l'économie.
· MCAPit :
C'est le rapport entre la capitalisation boursière et le Produit
Intérieur Brut (PIB).
· RSIZEit :
C'est le rapport entre la capitalisation boursière et l'actif total de
la banque.
· CONCit :
C'est le rapport entre l'actif total d'une banque et le total des actifs
bancaires détenus par les trois grandes banques commerciales du pays.
Nous allons examiner également comment la performance
du secteur bancaire est liée au développement des banques et des
marchés boursiers. Les deux variables MCAP et SBS peuvent
également indiquer les complémentarités ou la
substituabilité entre la banque et le financement de bourse des valeurs
mobilières à revenu variable. Cependant, Tous les deux
influencent franchement la performance de la banque. La concentration d'une
banque (CONC) est égale à la fraction des actifs bancaires tenus
par les trois plus grandes banques commerciales dans le pays.
C'est ainsi que, l'ensemble des données
exploitées dans le calcul des variables sont obtenues à partir
des rapports annuels de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), l'Association
Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers
(APTBEF), l'Institut National des Statistiques (INS) et la Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunisie (BVMT).
La majeure partie de l'évidence sur la performance
bancaire est consacrée aux opérations bancaires des USA qui
fournissent des résultats généralement contradictoires.
Alternativement, Smirlock (1985) a constaté
que les diffusions de taux d'intérêt sont plus étroites
dans le secteur bancaire concentré, alors que Keeley et
Zimmerman (1985) ont trouvé le cas contraire.
Berger (1995)134(*) a conclu que le rapport entre la concentration de
banque et l'exécution aux USA dépend en critique de ce que
d'autres facteurs sont jugés constants.
2.2. Analyse et interprétation des
résultats
2.2.1. Les statistiques descriptives des variables
retenues
Dans cette partie nous allons analyser et interpréter
les différents résultats obtenus des estimations
effectuées sur les deux mesures de la performance des banques
commerciales Tunisiennes (NIM et ROA). Nous avons constaté que les
probabilités du test de Hausman dans les différentes estimations
du modèle ROA sont inférieures à 5% dans ce cas le
modèle à effets fixes est préférable au
modèle à effet aléatoire. Ainsi, les probabilités
du test de Hausman dans les estimations du modèle NIM sont
supérieures à 5%. Dans ce cas, ce test ne permet pas de
différencier le modèle à effets aléatoires du
modèle à effets fixes (Annexe n°10).
Tout d'abord, nous avons effectué une analyse de la
statistique descriptive des variables dépendantes utilisées dans
le modèle développé. Cette analyse concerne les
caractéristiques des différentes variables tels que la moyenne et
l'écart type qui sont présentées dans l'annexe n°2.
Cependant, la rentabilité de l'actif des banques de notre
échantillon a été en légère
amélioration passant de 0,7% en 2003 à 0,9% en 2007 et 1% en
2008. Comme pour la rentabilité financière, la BT a
surperformé les réalisations de ses pairs.
En effet, la BT s'est toujours détachée du lot
avec une structure plus saine du bilan. Elle a réalisé en 2008 un
ROA de 2,6% contre 1% pour la moyenne des banques étudiées. En
2008, la marge nette d'intérêt moyenne des banques
étudiées a progressé de 14,8% en absolu et de 0,5 points
en termes de pourcentage du PNB (Produit Net Bancaire) pour passer de 58,5% en
2007 à 59%. Généralement, ceci est dû à la
hausse de 13,8% des intérêts et revenus assimilés et
notamment les revenus sur les opérations de crédit en liaison
avec l'évolution de l'encours moyen des crédits.
Quant à la variation du ROA et de la NIM, (Annexe
n°3 et Annexe n°4) nous avons constaté que pour la
période de crise seule l'UIB est la plus touchée. Ainsi, son ROA
baisse de 10% entre l'année 2006 et 2007. En 2006, le taux de rendement
des actifs bancaires de l'ABT a diminué de 8% pour qu'il atteigne une
valeur de zéro en 2007. De plus, cette diminution est causée par
le phénomène de privatisation. La seule banque qui un rendement
des actifs bancaires plus important est la BT qui un ROA qui passe de 2% en
2006 à 3% en 2007 mais il est caractérisé par un
légère baisse en 2008 pour atteindre un taux de 2,8%.
Pour la marge d'intérêt nette, nous avons
constaté que le taux de rendement des actifs de l'ATB baisse de 2,5% en
2004 jusqu'à 1% en 2007. De plus, jusqu'à l'année
2005 la NUM la plus
élevée est celle de l'UBCI. A partir de l'année 2006 la
marge d'intérêt nette a diminué pour atteindre 3,1%.
Pendant la période de crise la marge d'intérêt la plus
élevée est celle de la BT. L'UIB est la plus touchée
pendant la crise financière actuelle. La faible marge
d'intérêt est celle de l'ATB 1% en 2008.
2.2.2. La corrélation entre les variables
explicatives
Dans la présente recherche, nous avons effectué
un test de corrélation entre les différentes variables
explicatives. De plus, nous avons s'intéressé aux variables qui
ont une forte corrélation puisque celle-ci doit être significative
(Annexe n°5). En fait, nous avons constaté que les
deux variables SBS et RSIZE sont fortement et positivement
corrélées (0,9872) ce qui explique bien la part
accrue par les banques sur le marché boursier. De plus, il existe une
forte corrélation positive (0,8552) entre les deux
variables LNSIZE et CONC ce qui reflète l'importance du volume des
actifs bancaires, c'est-à-dire plus l'actif d'une banque est augmente
plus sa part de marché augmente (taux de concentration). Ainsi, nous
avons remarqué une forte corrélation positive
(0,7448) entre les deux variables MCAP et SBS. Ceci est
expliqué par le fait que si le PIB augmente alors le volume des
ressources bancaires (dépôts) augmente. Dans ce cas, la
capitalisation boursière d'une banque augmente puisque son capital va
accroitre. Les deux variables MCAP et RSIZE sont corrélées
positivement (0,7603). Cette corrélation se justifie
par le fait que si la banque a un total actif élevé alors le
volume des dépôts collectés sera automatiquement
élevé. Par la suite, elle aura un taux de concentration
élevé. Nous pouvons ajouter aussi l'existence d'une
corrélation positive (0,6322) entre les deux variables
SBS et CAP qui explique bien que lorsque le total actif d'une est
élevé, alors ces fonds propres seront élevés. Par
ailleurs, la banque dispose d'une capitalisation boursière très
importante.
2.2.3. La vérification de l'hypothèse de
recherche
Nous avons présenté les résultats de
l'estimation de la NIM et du ROA return on asset variables,
respectively.respectivement dans les tableaux n°21 et n°22. The
tables include several specifications, with the basicCes tableaux comprennent
plusieurs spécifications specification including a set of bank
characteristic variables.à savoir une estimation des variables
dépendantes en utilisant les variables relatives aux
caractéristiques d'une banque. Subsequently, we add the Par la suite,
nous ajoutons lesmacroeconomic variables and the financial structure variables.
variables macro-économiques dans un premier temps et les variables de la
structure financière dans un deuxième temps. The estimation
technique is the
Tant que la structure du panel est homogène. Donc, nous
pouvons appliquer la méthode de moindre carré ordinaire qui
permet un meilleur ajustement en minimisant la somme des carrés des
résidus. Ainsi, nous avons estimé deux modèles où
nous avons adopté les deux mesures de la performance ROA et NIM comme
variables expliquées. Les résultats de l'estimation par MCO de
ces deux modèles adoptés pour la mesure de la performance
bancaire sont reportés dans les deux tableaux suivants :
Tableau n°21. L'estimation de la variable Return
On Assets (ROA)
Variable dépendante : ROA
Période d'estimation : 1999 -
2008
|
Variables explicatives
|
Estimation 1
|
Estimation 2
|
Estimation 3
|
Estimation 4
|
Constante
|
-0.0452463
(-1.01)
|
-0.0448899
(-1.00)
|
-0.0269269
(-0.30)
|
-0.0026721
(-0.02)
|
OVERHEAD
|
0.379409
(2.75)
|
0.367551
(1.72)
|
0.466707
(3.55)
|
0.457753
(2.88)
|
CAP
|
0.3081927
(6.78)
|
0.3054855*
(6.68)
|
0.312637*
(6.28)
|
0.3135437*
(4.84)
|
BLOAN
|
-0.0229395
(0.33)
|
-0.0228196
(0.31)
|
-0.0223968
(0.13)
|
-0.0220881
(0.98)
|
NIBA
|
0.1082182
(1.90)
|
0.0983856
(1.67)
|
0.0984779
(1.44)
|
0.0828046
(1.23)
|
LNSIZE
|
0.0037105
(1.29)
|
0.0040183
(1.37)
|
0.0026262
(0.40)
|
0.0008361
(0.10)
|
INF
|
|
-0.0499586
(-0.29)
|
-0.0308469
(-0.17)
|
-0.0346297*
(2.19)
|
GDP
|
|
-0.0564561
(-0.58)
|
-0.0483697
(-0.49)
|
-0.0606917
(-0.59)
|
SBS
|
|
|
|
-0.0965839
(-1.10)
|
MCAP
|
|
|
|
-0.0551924
(-0.09)
|
RSIZE
|
|
|
|
-0.0551924
(0.91)
|
CONC
|
|
|
0.0091232*
(5.27)
|
0.0227943*
(3.58)
|
Nombre d'observations
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Adj R2
|
0.7814
|
0.7830
|
0.6480
|
0.6483
|
Test de Hausman
|
0.0125
|
0.0383
|
0.0256
|
0.0397
|
· Les valeurs entre parenthèses
représentent les T-Student.
· * représente le seuil de significativité
de 5%.
Tableau n°22. L'estimation de la variable Net
Interes Margin (NIM)
Variable dépendante : NIM
Période d'estimation : 1999 -
2008
|
Variables explicatives
|
Estimation 1
|
Estimation 2
|
Estimation 3
|
Estimation 4
|
Constante
|
0 .1027313
(3,03)
|
0.1089927
(3.12)
|
0.0887641
(3,88)
|
0.0882198
(4.11)
|
OVERHEAD
|
0.66765
(1.03)
|
0.41869*
(5.02)
|
0.550257*
(4.60)
|
0.5079207*
(5.93)
|
CAP
|
0.0441486*
(1.94)
|
0.0468066*
(2.99)
|
0.0591661*
(2.60)
|
0.0243591
(0.03)
|
BLOAN
|
-0.0026438
(-0.59)
|
-0.0027668
(-0.61)
|
-0.0049764
(-1.12)
|
-0.0077316
(1.50)
|
NIBA
|
0.0942625
(3.56)
|
0.0949563
(3.55)
|
0.1017134*
(3.92)
|
0.0797989*
(2.57)
|
LNSIZE
|
-0.005765
(2.90)
|
-0.006332*
(3.01)
|
-0.0039481
(-1.77)
|
-0.0059063
(-1.59)
|
INF
|
|
0.0506012
(0.86)
|
0.0250608
(0.43)
|
0.0079949
(0.15)
|
GDP
|
|
0.0093206
(0.28)
|
0.0064334
(0.21)
|
0.0066385
(0.22)
|
SBS
|
|
|
|
0.1329953
(3.27)
|
MCAP
|
|
|
|
0.5413009
(1.81)
|
RSIZE
|
|
|
|
-0.1691879
(-2.32)
|
CONC
|
|
|
-0.1076363
(-4.18)
|
-0.1189946
(-4.55)
|
Nombre d'observations
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Adj R2
|
0.4532
|
0.4583
|
0.5534
|
0.6101
|
Test de Hausman
|
0,7937
|
0,9391
|
0,3782
|
0,4015
|
· Les valeurs entre parenthèses
représentent les T-Student.
· * représente le seuil de significativité
de 5%.
D'abord, nous avons remarqué que la valeur de
R2 ajustée (coefficient de détermination) est
égale à des valeurs élevées
(0,7814, 0,7830, 0,6480,
0,6483, 0,4532, 0,4583,
0,5534, 0,6101) ce qui nous permet de
conclure que notre modèle a une bonne qualité d'ajustement
linéaire.
Ensuite, nous avons analysé la The first bank-level
variable is the equity variable (CAP).variable CAP. Buser et al.
Buser et al (1981) argue in(1981) plaident entheory
that banks generally have an optimal capitalization ratio and need to remain
well théorie que les banques ont généralement un ratio de
capitalisation optimale et doivent rester bien capitalisées quand ils
ont une valeur élevée de franchis. capitalized when they have a
high franchise value.Berger (1995) and Dermerguç-Kunt and
Berger (1995) et Dermerguç-Kunt and Huizingua
(1999) constatent qu'il existe une relation positive entre la
performance des banques et de la capitalisation.Consistent with the previous
evidence, we confirm the positive relationship whether we use
Conformément à la preuve précédente, nous avons
confirmé la relation positive entre la variable CAP et la performance
des banques (ROA) et la marge d'intérêt nette (NIM) au seuil de
5%. Cela peut indiquer que les banques bien capitalisées ont profit de
réduire les couts de faillite attendus pour eux mêmes et pour
leurs clients, ce qui réduit le cout du capital des banques. Par
ailleurs, les quatre premières banques en termes d'actifs comptent 56,2%
du total des dépôts, chapeautées par la BIAT avec une part
de 17,3%. La BH et la STB ont perdu chacune 0,6% de leur parts respectives soit
9,5% et 14,4 % alors que la BNA a maintenu sa part de marché à
15%.
En 2008, les dépôts de l'ensemble des banques ont
enregistré une augmentation de 15,4% pour passer de 24 862 Millions de
dinars en 2007 à 27 862 Millions de dinars en 2008. En fait, la
majorité des banques a affiché une évolution à deux
chiffres à l'exception de la BH et l'UIB. Attijari Bank, UBCI et BT ont
été les plus agressives en termes de collecte de
dépôts avec des progressions respectives de 24,1%, 22,9% et 21,3%.
Ensuite, il y a un coefficient positif et significatif pour le
rapport entre les frais généraux (OVERHEAD) et l'actif total dans
les estimations de la marge nette d'intérêt (NIM) et le rendement
des actifs (ROA). Les frais généraux ont un coefficient
estimé de 0,5079 dans l'équation de la NIM.
En fait, la marge nette d'intérêt est
caractérisée par un taux de croissance de 16,9% en 2006. Ce taux
est diminue à 13,8 en 2007 et s'accroit en 2008 pour atteindre 14,7%. La
Banque Attijarie de Tunisie et l'UIB sont seules qui enregistrées des
diminutions au niveau du taux de croissance de la rentabilité. Cette
relation positive signifie que l'existence du personnel plus motivé est
favorable à la performance des banques car les frais
généraux sont composés principalement par les salaires.
Ainsi, les pertes subissent par les différentes banques pendant la
période de crise exprime bien l'impact de la crise financière
actuelle sur la performance des banques Tunisiennes.
Next, there is a positive and significant coefficient on the
overhead to assets ratio variable Ensuite, les indicateurs
macro-économiques (inflation (INF) et la croissance économique
(GDP)) sont négligeables dans la régression de la NIM. Cependant,
l'inflation a un impact positif sur la régression de la ROA. Cela nous a
permis que les banques aient tendance à profiter des augmentations de
l'inflation en augmentant leurs marges tandis que cet effet s'annule dans la
mesure des rendements de l'actif (ROA). In addition, economic growth does not
reflect any aspects of banking regulationsEn outre, la croissance
économique (GDP) ne reflète pas tous les aspects de la
réglementation bancaire mais il exprime bien le degré de
progression technologique dans le secteur bancaire.
Notons ainsi, que les banques en Tunisie constituent la seule
source de financement de l'économie Tunisiennes par le niveau
élevé des crédits accordés aux ménages
Tunisiens. Donc, l'importance est accordée à la favorisation d'un
environnement convenable pour l'ensemble des banques. En fait, la
présence d'une énorme récession au niveau de
l'économie mondiale a influencé l'existence d'un environnement
bancaire et économique favorable dans la Tunisie.
Ainsi, nous avons effectué des estimations incluant les
différentes variables relatives à la banque, les variables
macro-économiques et les indicateurs de la structure du marché
financier. Dans ce cas, nous avons mesuré la performance bancaire tenant
compte le développement du marché financier. Ces variables
peuvent tenir compte de la relation entre la banque et le marché
boursier.
En ce qui concerne la concentration du marché (CONC),
nous avons vu que le taux de concentration a un effet positif et impact
significatif sur la performance des banques. Comme l'explique
Demsetz (1973) et De Young (1998), cette relation
positive entre la concentration et la performance semble être le
résultat d'un management supérieur par les banques et d'une
efficacité élevée dans le processus
d'intermédiation sur le marché et l'offre des services. Les
autres indicateurs de la structure financière ont un impact faiblement
significatif sur la rentabilité des banques commerciales Tunisiennes.
Dans ce cadre, Dermerçuc-Kunt and Huizingua
(1999) indiquent que ces variables ont une incidence moins
importante sur les prêts des banques commerciales et sur leurs clients
par rapport aux autres clients. La capitalisation boursière par rapport
au PIB a un impact positif sur la performance des banques commerciales
Tunisiennes. C'est-à-dire les banques qui ont une capitalisation la plus
grande, ont la possibilité d'accroitre leurs rentabilités.
Lorsque les marchés boursiers s'agrandissent, la disponibilité de
l'information est améliorée dans le but d'accroitre le potentiel
des nombres de clients d'une banque en facilitant l'identification et le suivi
des emprunteurs.
Enfin, nous avons constaté que la crise
financière actuelle a un impact négatif sur la performance de
certaines banques commerciales Tunisiennes (UIB, UBCI et BIAT). D'ailleurs, les
banques commerciales Tunisiennes cotées ont affiché une
croissance de deux chiffres de leurs cours à l'exception de l'UBCI.
Ainsi, le gouvernement de la BCT a décidé de rassurer et de
rendre la situation financière et économique des banques
Tunisiennes saine. En revanche, la crise financière actuelle
présente un impact négatif sur la performance des banques
commerciales Tunisiennes donc on accepte l'hypothèse de notre recherche
selon laquelle les banques Tunisiennes sont impactées
négativement par la crise financière 2007-2009.
Rappelons ainsi, que la Tunisie et principalement son
marché financier ont été faiblement impactés par
les turbulences des marchés financiers internationaux. Ceci, n'est
justifie que par l'existence d'une situation macro-économique solide
dans la Tunisie. De plus, la crise financière a un impact sur le secteur
des textiles en Tunisie.
Conclusion
L'étude de la performance bancaire s'identifie par
la présence de plusieurs facteurs à savoir, l'environnement, la
structure du marché et la réglementation bancaire. Ces facteurs
sont considérés comme les déterminants de la performance
bancaire et ils doivent être se développer avec d'autres facteurs
tels que la privatisation, la libéralisation, la gouvernance et la
crise.
Ainsi, tout au long de ce chapitre nous avons
étudié dans une première section la structure du
système bancaire Tunisien. Dans cette section, nous avons
présenté l'historique du secteur bancaire Tunisien, la structure
de celui-ci, les différentes réformes du système bancaire,
la performance des banques Tunisiennes et l'exposition de ceux-ci aux
turbulences financiers.
Dans la deuxième section nous avons validé
empiriquement l'impact de la crise financière sur la performance des
banques commerciales Tunisiennes. Notre étude empirique a
été menée sur un échantillon de dix banques pour
une période de dix ans.
Ainsi, les deux mesures de performance (ROA et NIM) que nous
avons utilisée dans notre étude empirique seront estimées
par la méthode des moindres carrés ordinaire (MCO). Dans ce
cadre, nous avons vérifié l'hypothèse selon laquelle la
crise financière a affecté la performance des banques
Tunisiennes. Toute fois, la marge d'intérêt assez importante ce
qui est justifiée par le niveau des crédits accordés et le
niveau des dépôts collectés. En fait, la part des
placements auprès des banques internationales est réduite de 75%
du total des réserves avant la crise à 39% actuellement.
En fait, les résultats empiriques obtenus ont permis
d'affirmer que pendant la crise présente un faible impact négatif
sur la performance de certaines banques commerciales Tunisiennes (UIB, BIAT,
UBCI). La performance accrue par les banques Tunisiennes reflète en
grande partie le contrôle prudentiel exercé par la banque centrale
de la Tunisie. Par ailleurs, la récession au niveau des marchés
financiers internationaux n'a pas impacté le fonctionnement du
marché financier Tunisien.
Pour ce qui est des banques Tunisiennes, il convient de
signaler qu'elles ne sont autorisées à placer sur les
marchés internationaux que les avoirs en devises des
non-résidents. Notons ainsi, que toutes les banques tunisiennes
disposent d'un programme d'ouverture de nouvelles agences à travers le
pays afin d'améliorer leurs performances.
Ainsi, les banques en Tunisie constituent la principale
source de financement de l'économie. En outre, il existe des
évolutions prévisibles qui entraînent nécessairement
des investissements significatifs financiers, technologiques, organisationnels
et humains. De plus, l'impact de ces changements diminue la rentabilité
des banques. Pour les financer, il faut envisager des fusions entre banques
nationales ou des alliances ou des partenariats avec des banques
étrangères pour réaliser des économies
d'échelles, pour accroître la productivité, pour
élargir les offres de produits et services bancaires et pour attirer et
motiver du personnel qualifié. Ce qui permettra de dégager une
meilleure rentabilité tant qu'elle constitue une source de
création de valeur. Pour conclure, nous pouvons dire que le
système bancaire tunisien est dominé par les banques
commerciales, sa mise à niveau a été imposée par la
BCT et non par le marché. Aussi, les banques Tunisiennes feront face
à plusieurs impératifs courant les prochaines années
à savoir la diversification des produits, la modernisation des
systèmes d'information, la gestion des compétences et la
réduction des coûts, en plus, des mouvements de concentration et
de rapprochement entre les différentes banques pour atteindre des seuils
de compétitivité et pour garantir la performance des banques et
l''exposition de tous les risques bancaires et des différents
turbulences des marchés internationaux.
Conclusion générale
L
a succession de plusieurs crises dans le paysage
économique international a une diversité au niveau des
degrés d'affectation des marchés financiers. Les récentes
crises financières se produisent souvent en raison desbooms in
macroeconomic sectors; the crises are revealed following 'identifiable
estacades dans les secteurs macro économique et dans les secteurs
bancaires. Importantly, the underlying distortionsCependant, les distorsions
sous-jacentesof economic markets build up for a long time before the crisis is
identified des marchés économiques sont construites pour un temps
avant de la période de crise. En effet, La propagation de la crise
financière, débutée aux Etats-Unis au milieu de
l'année 2006 a été connue par sa rapidité de
transmission vers les autres pays du monde. La contagion représente le
principal canal de transmission de la crise.
De ce fait, le paysage réglementaire a évolue
rapidement durant la période 1990-2000 (Guillén et
Suárez (2009)). Entre-temps, les évolutions
réglementaires aux États-Unis étaient l'innovation
financière et la prise de risques et rendre le système financier
plus complexe et plus étroitement couplé. Ainsi, une des
caractéristiques clés de la crise a été sa rapide
répartis dans le monde entier en termes de réduction de la
croissance économique et de chômage croissant. Dans la plupart des
pays, la chaîne causale conduisant à des problèmes
financiers et économiques n'avait pas principalement impliquent une
incidence directe des produits financiers toxiques U S.
Plus important encore, selon plusieurs auteurs la
réglementation et la surveillance devraient être à nouveau
renforcé afin de prévenir une telle crise dans l'avenir. En fait,
nous avons présenté les différentes
caractéristiques de la récente crise telles que : la baisse
des marchés d'actions, la titrisation et les nouveaux instruments et la
baisse des prix des matières premières.
Dans ce travail de recherche nous avons étudié
dans le premier chapitre la propagation de la crise dans le monde entier. En
fait, nous avons identifié le concept de crise financière ainsi
que ces principaux facteurs de déclenchement qui s'articule autour de
l'accumulation de la liquidité, des déséquilibres
macro-économiques, la faible surveillance et la mauvaise gestion des
différents risques bancaires. De plus, nous avons exposé les
conséquences de cette crise sur les différents pays. Ainsi, nous
avons constaté que seules les banques Américaines et
Européennes qui ont enregistré des énormes pertes et une
dégradation au niveau de leurs rentabilités. Dans le
deuxième chapitre, nous avons étudié le concept de la
performance bancaire dans la littérature. Ainsi, nous avons
identifié la définition et les différents types de la
performance bancaire. Aussi, nous avons développé un
aperçu théorique sur l'évaluation et la mesure de la
performance bancaire. Cependant, l'objectif de travail de recherche est
d'étudier l'impact de la crise sur la performance des banques
Tunisiennes.
Dans ce cadre, nous avons développé un approche
empirique dans laquelle nous avons vérifié si la crise
financière 2007-2008 a affecté ou non la performance des banques
commerciales Tunisiennes. Notre investigation empirique a été
élaborée par l'estimation d'un modèle de régression
linéaire (Ben Naceur et Goaied (2003)). Ce
modèle présente deux mesures de performance à savoir le
ROA et la NIM qui seront expliquées par des variables relatives à
la banque, des variables macro-économiques et des indicateurs de la
structure financière. L'estimation des modèles sera
effectuée par la méthode MCO sur des données de panel. Ce
travail de recherche est basé sur des données collectées
auprès des rapports relatifs à des organismes collectifs
nationaux telles que la BVMT, la BCT, l'INS et l'APBTEF.
A partir des résultats obtenus nous avons
constaté que la crise financière 2007-2009 a un impact sur la
performance des banques commerciales Tunisiennes. Dans ce cas, nous avons
accepté l'hypothèse de notre recherche qui vérifie
l'existence d'une influence sur la rentabilité des banques Tunisiennes
par la récente crise. Notons ici que la crise a faiblement
affecté la rentabilité des banques Tunisiennes. L'impact faible
de la crise se justifie par plusieurs causes à savoir la politique de
contrôle exigée par la Banque Centrale de la Tunisie,
l'indépendance du marché financier Tunisien des autres
marchés internationaux, la bonne gestion des risques bancaires et
l'absence des mouvements de capitaux vers l'étranger.
En fait, les actions fournisses par les autorités de
régulations en Tunisie chapeautées par la BCT sont assez
importante au niveau du fonctionnement des banques. Cela est
considéré comme important pour garantir la bonne croissance au
niveau de l'efficience des banques Tunisiennes ainsi que de rendre la situation
des banques saine.
Aussi, il faut à noter que la recherche de la
performance bancaire constitue un objectif primordial pour l'ensemble des
banques. Cependant, la forte concurrence entre les banques Tunisiennes est bien
remarquable. Généralement, pour s'exposer contre le risque issu
des turbulences financières, il faut adopter un ensemble de
réformes de l'architecture du système financier international.
Ces réformes doivent renforcer la cohérence mondiale et la
qualité des normes réglementaires, renforcer la coordination
internationale entre les autorités de surveillance financière,
renforcer la surveillance macroéconomique et la prévention des
crises en regroupant les aspects macro et micro-prudentiels, consolider la
stabilité financière, développer des systèmes
d'alerte rapide et renforcer les capacités de gestion des turbulences
financières et de règlement des chocs aux niveaux national.
Donc, la crise financière 2007-2009 a touché la
majorité des économies mondiales. Mais, ce qui est à noter
c'est que l'ampleur de la crise se différencie d'un pays à un
autre selon le degré de dépendance à l'économie des
Etats Unis.
Résumé :
La crise financière
déclenchée en 2007 est marquée par une
crise de
liquidité interbancaire et une
crise du
crédit. Elle trouve son origine dans l'éclatement des
bulles
économiques, les lacunes en matière de transparence et de
divulgation de l'information et la faible surveillance. Elle
s'est
accentuée également en 2008 avec la faillite de plusieurs
établissements financiers, provoquant un début d'une
crise
systémique et la mise en difficulté de plusieurs
États. En outre, elle a comme conséquence un
ralentissement
généralisé de l'
activité
économique, voire des
récessions
dans plusieurs pays. En fait, dans ce travail de recherche nous avons
étudié les différentes causes de cette crise, ainsi que
son impact sur la performance des banques des pays du monde entier. Nous avons
montré les différentes études relatives à
l'évaluation et la mesure de la performance bancaire. D'ailleurs, nous
avons analysé l'impact de la crise financière 2007-2009 sur la
performance des banques commerciales Tunisiennes. Nous avons utilisé un
modèle de régression linéaire simple pour la mesure de la
performance bancaire. Enfin, nous avons conclu que le système bancaire
Tunisien a été faiblement exposé aux effets de contagion
de la crise financière à cause de son non
compétitivité et de sa faible intégration dans les
marchés financiers internationaux.
Mots clés : Subprimes, Crise
financière, systémique, Contagion, récession
économique, performance bancaire.
Summary:
The
financial crisis started in 2007 is marked by an interbank crisis of liquidity
and a crisis of the credit. It finds its origin in the bursting of the economic
bubbles, the gaps transparency information disclosure and the weak monitoring.
It was also accentuated in 2008 with the bankruptcy of several financial
institutions, causing a beginning of a systemic crisis and the setting in
difficulty of several States. Moreover, it has like consequence a generalized
deceleration of the economic activity, even of the recessions in several
countries. In fact, in this research task we studied the various causes of this
crisis, like its impact on the performance of the banks of the countries of the
whole world. We showed the various relative studies with the evaluation and the
measurement of the banking performance. Moreover, we analyzed the impact of the
financial crisis 2007-2009 on the performance of the Tunisian trade banks. We
used a model of linear regression simple for the measurement of the banking
performance. Lastly, we concluded that the Tunisian banking system was slightly
exposed to the effects of contagion of the financial crisis because of sound
not competitiveness and its weak integration in the international financial
markets.
Key words: Subprimes, Financial crisis,
systemic, Contagion, economic recession, banking performance.
* 1 _ Le crédit
subprime : est un Crédit immobilier (Gagé sur le
logement, Taux variables, Indexés sur le taux directeur de la banque
centrale (Fed), à haut risque (Segment limité du marché du
crédit immobilier, 20% des ménages les plus pauvres, Avec
défaut de paiement) et Montant négligeable des actifs physiques
et financiers.
* 2 _ Fried. M.
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* 27 _ Les compagnies
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l'assurance crédit sur des obligations émises par des
collectivités locales essentiellement américaines ou sur des
tranches de produits structurés. Les monolines couvrent deux types de
titres tels que ; les obligations émises par des
collectivités locales ou municipal bonds les produits structurés
incluant les Asset-Backed-Securities (ABS) et les collateralised debt
obligations (CDO).
* 28 _ Demyanyk. Y.
Hermert. O.V. (2008), « Understanding the subprime mortgage
crisis », Working Paper, Federal Reserve Bank of St Louis.
* 29 _ Désigne la
titrisation d'actifs refinancés à moyen terme qui qualifie le
refinancement moyen terme et de type obligataire.
* 30 _ Désigne la
titrisation de créances financières telles que les prêts ou
les obligations d'entreprise. Le but de cette titrisation est de recréer
de la liquidité ou de se défaire sur un tiers d'un risque de
non-remboursement.
* 31 _ Des titres
adossés sur des créances hypothécaires commerciales.
* 32 _ Instruments des
marchés des capitaux conçus pour transférer le risque de
crédit d'une partie à une autre.
* 33 _ Des titres
adossés à des prêts hypothécaires.
* 34 _Dupuis.
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Department Working Papers.
* 45 _ Le maintien durable de
bas taux d'intérèt, combiné aux innovations
financières porteuses des mécanismes de la « finance de
Ponzi ». Le financement « Ponzi » (Charles
Ponzi était un escroc américain qui avait trompé
30 000 investisseurs sur la base d'un projet fictif dans les années
20). Il caractérise les individus et les firmes qui, pour financer les
intérêts de leur dette, sont dans l'obligation de s'endetter de
nouveau puisqu'ils parient sur des projets d'investissement à
très long terme dont le rendement ne génère pas entre
temps des revenus suffisants pour couvrir les intérêts de
l'emprunt.
* 46 _ Artus. P.
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* 50 _ C'est une agence
Américaine implantée en France spécialisée dans la
notation des établissements de crédits, des entreprises
commerciales et industrielles, des compagnies d'assurance, etc.
* 51 _ C'est une agence
américaine qui a pour objectif la notation industrielle.
* 52 _ C'est une agence de
notation Française spécialisée dans la notation des
activités des principaux secteurs économiques.
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* 70 _ Le rendement des fonds
propres des entreprises non financières et des banques.
* 71 _ C'est le Ratio de
Rentabilité des Capitaux Propres qui est mesuré par le rapport du
résultat (ou bénéfice) net aux fonds propres. Il exprime
la rentabilité financière.
* 72 _ Rifflart.
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maturité », Revue de l'OFCE, Octobre, P 254-255.
* 73 _ Entre le
troisième trimestre de 2008 et le deuxième trimestre de 2009, les
exportations régionales ont baissé de 22% en volume, les pays les
plus ouverts ou les plus spécialisés étant davantage
frappés que les autres.
* 74 _ Sur un an, les
créances au secteur privé ont continué d'augmenter
jusqu'à l'été de 2009 mais à un rythme deux fois
moins rapide au Brésil, en Argentine et au Venezuela. Ils baissent au
Mexique et stagnent au Chili et en Colombie.
* 75 _ La consommation des
ménages a baissé dans plusieurs pays tandis que l'investissement
s'effondrait de près de 20% sur un an au Brésil, au Chili, au
Mexique et en Argentine.
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* 119 _
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(1987): « For bank management, the rate of
return on assets (ROA) is one of the most important measures of performance.
While bank regulators are concerned with profitability for longterm survival,
they are also charged with protecting the public's welfare. Thus, the prices of
bank services become additional gauges of performance. Since lending and
deposit activities are the major componeftts of bank services, average loan
rates (1NTREV), and average rates on time and savings deposits (1NTEXP)
represent the prices of loan and deposit services to the public ».
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* 122 _ NPBT= Net profit
before tax; NPAT=Net profit after tax
BTCR =NPBT as per cent of capital and
reserves
A TCR =NPAT as per cent of capital and
reserves
BTCRTB =NPBT as per cent of capital and
reserves and total borrowings
BTTA =NPBT as per cent of total assets
BTSETA = NPBT+staff expenses as per cent of
tota assets
BTSEPLTA = NPAT+staff ex~nses+provision for
loan losses as per cent of total assets.
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