I-3- Longueur de l'ovocyte basal et poids ovarien tout
stade confondu
La longueur de l'ovocyte basal tout stade
confondu est significativement différente entre les abeilles
âgées de 6 à 12 jours, de 18 à 24 jours
(P<0.05) ; depuis l'âge de 12 jusqu'à 18 jours, il n'y a
pas de différence significative dans la longueur ovocytaire (P>0,05)
(Tableau 06, figure 22). Parallèlement, le poids ovarien tout stade
confondu est significativement différent entre les abeilles
âgées de 6 à 12 jours (P<0 .05). Par contre,
il n'y a pas de différence significative de poids ovarien entre celles
âgées de18 à 24 jours (P>0,05), (Tableau 05, figure 23).
À partir de la troisième semaine de la vie adulte des abeilles,
la moyenne de la longueur ovocytaire et celle du poids ovarien sont en
régression continue.
Figure 22 : longueur de l'ovocyte basal
tout stades confondu.
Figure 23 : poids
des ovaires tout stades confondu.
II-2-Discussion
Lors d'un orphelinage les ouvrières stériles
peuvent activer leurs ovaires et devenir des ouvrières pondeuses (PIRK
et al, 2002 ; SHELLEY et al, 2004 ; LUBBE, 2005).
Le développement ovarien passe par plusieurs stades identifiés
pour la première fois par HESS en 1942, ainsi le stade I période
de prévitellogenèse qui a lieu essentiellement dans le
germarium, qui comprend l'extrémité antérieure de
l'ovariole qui contient les cellules germinales et de leurs
dérivés (PATRICIO et GRUZ-LANDIM, 2002). Les ovarioles ont
l'aspect de deux filaments transparents, à ce stade ils ne sont pas
devisés en chambres (PAIN, 1961).
Le stade II considéré comme non
développé (FLEIG, 1995), à ce stade un étranglement
commence à apparaître au niveau du follicule.
Le stade III : est qualifié d'ovaire appartenant
à la classe 3 puisque les oeufs ont la forme d'une saucisse et sont plus
allongés, les ovocytes sont distincts, sont considérés de
degré II (KOUDJIL et DOUMANDJI, 2008).
Le processus vitellogénique commence à ce stade les
ovaires sont donc vitellogène avec des trophocytes en
développement (WHEELER et KAWOOYA, 1990)
Le stade IV : encore en vitellogenèse, l'ovaire est
mature avec au moins un oeuf (WHEELER et KAWOOYA, 1990). Le nombre de
follicules est de six à neuf follicules.
Le stade VI fin de vitellogenèse la croissance
folliculaire est maximale (GRUDU et GLUZZARO, 2008)
La phase de maturation ovocytaire est caractérisée
par la diminution du poids moyen chez les abeilles peut être
expliquée par la présence de 8.5#177;2.5% des ouvrières
ayant développé leurs ovaires de façon optimale ;
leurs poids ovarien est plus élevé mais non significativement de
celui des abeilles aboutissant à la fin de vitellogenèse (KOUDJIL
et DOUMANDJI, 2008).
Le développement ovarien est en fonction de la nourriture
durant le stade larvaire et adulte, ainsi des abeilles qui reçoit de
grandes quantités de protéines durant le stade larvaire et adulte
développent leurs ovaires de façon optimales (SHELLY et
al, 2005) ceci implique un pollen de qualité de haute valeur
nutritionnel (AUBERT, 2006) le pollen d'Aloé permet un
développement ovarien supérieure à celui du pollen de
tournesol (HUMMAN et al, 2007).
La régression ovarienne est observée chez Apis
capensis en présence des ouvrières pondeuses qui sont
beaucoup plus proche des reines que des ouvrières des autres races
(MONNIN et PETTER, 1977) et qui peuvent pondent des oeufs
parthénogénétiquement diploïdes par un processus
d'autofécondation (MORITZ et al, 2001).
L'acide -9-oxo-2- décénoique inhibe le
développement ovarien des ouvrières (CHAUVIN, 1966), ainsi les
ouvrières pondeuses du cap Apis capensis produit un bouquet
phéromonal dont l'acide -9-oxo-2- décénoique ou
phéromone mandibulaire des reines d'abeilles (RAABE, 2009).
La quantité de cet acide est en moyenne de 12.5 ug par
ouvrière du cap de quatre jours, ensuite la qualité a
augmenté continuellement pour atteindre chez les ouvrières
âgée de plus 100 jours une valeur moyenne de 413ug par
ouvrière du cap valeurs qui se situe dans la fourchette des
quantités trouvées chez les reines (HUMLING, 1979).
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