I-3-1- Contrôle endocrine de la vitellogenése
La périodicité que manifeste fréquemment
l'activité ovarienne un contrôle hormonal (RACCAUD -SCHOELLER,
1980).les hormones de contrôle et de régulation interne sont
généralement produites par le système endocrine
retro-cérébrale.
D'après RACCAUD-SCHOELLER(1980). BEAUMONT et CASSIER
(1983) la sécrétion endocrine est assurée par deux types
de glandes:
· Corpora cardiaca, en contrôlant plusieurs
activités physiologiques.
· Corpora allata, en produisant l'hormone juvénile
qui à la fois une fonction juvénillisante au stade larvaire, et
une fonction gonadotrope au stade imaginal, ainsi que son action sur
l'activité des glandes annoncées à l'appareil
génital.
Le cerveau, par l'intermédiaire des cellules
neurosécrétrices et par l'excitation nerveuse du corpora allata,
peut aussi agir sur la formation des oeufs et par conséquent sur la
fécondité des insectes (KHALIFA, 1990).
En effet, l'activité des cellules
neurosécrétrices du cerveau augmente au cours de la
maturité sexuelle de la reine d'abeille mellifique (KHALIFA, 1986).
Les recherches relatives au contrôle endocrine de la
vitellogenése des insectes ont été effectuées sur
des espèces de plusieurs ordres différents, les seules
données développées seront celles obtenues sur les
criquets locusta migrtoria, celles-ci permettent de formuler un
schéma général assez simple qui s'applique dans ses
grandes lignes à de nombreuses espèces (Figure 05) (JOLY,
1968).
Des informations externes et internes variées
(photopériode, phéromones excitatrices mâles, copulation,
alimentation) sont transmises par les organes sensoriels au cerveau, soit
directement, soit par l'intermédiaire de la chaîne nerveuse
ventrale. Le cerveau les intègre et élabore dans ses cellules
neurosécrétrices deux substances différentes: la
sécrétion des cellules A-B et la sécrétion des
cellules C (GIRARDIE, 1966).
Lorsque les conditions externes sont favorables, ces deux
substances sont déchargées dans l'hémolymphe à
partir des corpora cardiaca.
Figure 05: Représentation
schématique du contrôle endocrine de l'ovogenèse
(RAABE (1946) et CASSIER (1967), modifié)
La sécrétion des cellules A-B a une action
gonadotrope directe sur l'ovaire (GIRARDIE, 1966) et stimule les
synthèses protéiques au niveau d'un tissu d'une grande importance
métabolique, le tissu adipeux (RAABE, 2009).
La sécrétion des cellules C joue un rôle
gonadotrope indirect : elle active les corpora allata (GIRARDIE, 1966, 1967).
Ces organes sont soumis, par ailleurs, à un contrôle inhibiteur
cérébral (CASSIER, 1967).
Les corpora allata, à leur tour, exercent une action
gonadotrope (JOLY 1960; CASSIER, 1964) qui revêt deux aspects
différents. Ils interviennent d'une part en contrôlant dans le
tissu adipeux la synthèse des protéines nécessaires
à la vitellogenése (RAABE, 2009) .Il favorisent d'autre part, au
niveau du follicule, le passage des protéines hémolymphatique
dans l'ovocyte en induisant un élargissement des espaces
extracellulaires (BENTZ, 1970).
I-3-2- contrôle endocrine des premiers stades de
l'ovogenèse
On s'est souvent demandé pourquoi l'ovaire était
incapable de fonctionner chez les larves puisque celles-ci étaient
riches en hormone des corpora allata et la notion de puberté à
été formulée. Selon cette conception l'ovaire devrait pour
pouvoir se développer passer par une étape particulière
réalisée au cours de la vie nymphale (JOLY, 1960, RAAB, 2009).
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