PRESIDENT:
Monsieur Yalkoa TANDAM
VICE PRESIDENT: Madame Lucie A. VIGAN
MEMBRE:
Monsieur Eric MONTCHO
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE
MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION, NI IMPROBATION AUX OPINIONS
EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS
DOIVENT ÊTRE CONSIDEREES COMME PROPRES
A
LEUR AUTEUR.
A
¾ mon cher papa, Joseph P. AHOGNI,
pour tous les efforts et sacrifices que tu ne cesses de consentir pour nous tes
enfants, je tiens à t'avouer que ce travail est le fruit de ta rigueur
;
¾ maman Christine A. ZINSE, pour tes
soutiens de tous ordes, trouve en ce mémoire le début
d'accomplissement de tes prières quotidiennes ;
> Maman, Félicité AHOGNI
DAHOUI, recois ici, le témoignage de ma sincère
gratitude;
¾ ma feue grande soeur, Joëlle B.
GONCALVES, de l'au-delà reçois ce travail comme le
symbole de l'affection vivante que nous partageâmes ;
¾ mes frères et soeurs, Inès,
Eric, Jules, Myranda, Clarisse, Eudoxie et
Télémaque.
¾ ma tante Madame Léocadie AJAVON,
née ZINSE,
¾ mes cousins Régis et
Laurie AJAVON
Trouvez-y les prémices d'une récolte
abondante.
Hector H. AHOGNI
iv
REMERCIEMENTS
Au
9 Docteur Raouf PEREIRA, pour ses
orientations et conseils durant la rédaction de ce mémoire
;
9 professeur, Félix IROKO,
un homme pour qui nous avons beaucoup d'estime ;
A
9 mon directeur de mémoire, Monsieur
René K. HOUESSOU, pour sa disponibilité, son encadrement
et sa détermination à faire de ses étudiants des
modèles;
9 tout le personnel enseignant et administratif de
l'ENAM ;
9 toutes les autorités et agents du Port Autonome de
Cotonou, plus
particulièrement au personnel de la Direction des
Ressources Humaines ;
9 monsieur Daniel OTCHERE et
Madame Arias F. ADANHODE, pour leur franche
et sincère collaboration tout au long de notre stage
au Port Autonome de
Cotonou;
9 Monsieur Lazare DJIBODE pour son
soutien indéfectible ;
9 mon beau frère, Monsieur Jean ADJADJA
;
9 mes très chers amis, Yvonne AGONGNON,
Faustin HOUNKPATIN et Hugues Hector HOUECHEKPO ;
9 mes cousins et cousines, neuveux et nièces;
9 tous mes camarades de promotion;
9 A toutes les personnes qui de près ou de loin ont
participé à l'élaboration de ce document.
A tous je dis infiniment merci.
Hector H. AHOGNI
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BIT: Bureau International du Travail
CA : Conseil d'Administration
CHS : Comité d'Hygiène et de
Sécurité
CNSS : Caisse Nationale de
Sécurité Sociale
CoDir : Comité de Direction
DST: Direction de la Santé au Travail
INRS : institut National de Recherche et de
Sécurité OIT : Organisation Internationale du
Travail
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PAC: Port Autonome de Cotonou
SST : Santé et Sécurité au
Travail
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Regroupement des
problèmes spécifiques par centre d'intérêt
Tableau n°2 : Tableau de bord de
l'étude
Tableau n°3 : Evaluation
quantitative des risques selon l'OIT
Tableau n°4 : Tableau
récapitulatif de l'échantillonnage par catégorie
Tableau n°5 : Répartition des effectifs
par technique d'enquête Tableau N°6 :
Résultat de l'enquête relative au problème
spécifique n°1 Tableau n°7 :
Résultat de lenquête relative au problème spécifique
n°2 Tableau n°8 : Résultat de
lenquête relative au problème spécifique n°4
GLOSSAIRE DE L'ETUDE
Prévention des risques professionnels
: ensemble des actions anticipées destinées à
maîtriser les accidents du travail et maladies professionnelles et
à améliorer les conditions de travail.
Maladie Professionnelle : toute affection
contractée par un travailleur et qui figure sur la liste officielle des
maladies professionnelles reconnues par le législateur.
Accident du travail : tout accident survenu
du fait du travail ou pendant l'exécution du travail et ayant
entraîné des lésions corporelles mortelles ou des
lésions corporelles non mortelles pour le travailleur.
Service de Santé au Travail: toute
structure chargée d'assurer la protection sanitaire en milieu du
travail.
Travailleur : toute personne qui s'est
engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant
rémunération, sous la direction et l'autorité d'une
personne physique ou morale appelée employeur.
Facteur de risque: produit ou
élément existant sur le lieu du travail et susceptible de nuire
à l'intégrité physique ou sanitaire du travailleur.
Santé : état de bien-être
physique, mental et social.
Prescription légale : exigence
internationale ou nationale destinée à réglémenter
une matière donnée.
Visite médicale : examen destiné
à faire un bilan général sur l'état de santé
des tavailleurs.
NB : Les autres termes utilisés
dans ce document et qui ne figurent pas dans le glossaire sont définis
dans les parties concernées.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PRELIMINAIRE : PRESENTATION DES
RESULTATS OBSERVATIONS DE STAGE AU PORT AUTONOME DE COTONOU
Section 1 : Organisation administrative
et mécanismes de protection des agents du port autonome de Cotonou
Section 2 : Détermination et
démarche de résolution de la
problématique
CHAPITRE PREMIER: NECESSITE DE
DYNAMYSER LES MECANISMES DE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS AU PORT
AUTONOME DE COTONOU
Section1 : Objectifs et démarche
adoptée pour l'analyse de la santé et de la
sécurité au Travail au PAC
Section 2 : Réalisation de
l'enquête
CHAPITRE DEUXIEME : VERIFICATION DES
HYPOTHESES ET SUGGESTION POUR UNE MEILLEURE ORGANISATION DES MECANISMES DE
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS AU PAC
Section 1 : Vérification des
hypothèses et synthèse du diagnostic Section
2 : Suggestion pour une meilleure organisation des
mécanismes de prévention des risques professionnels au Port
Autonome de Cotonou
CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME
Chaque employeur doit adopter des méthodes de travail
qui préservent la santé et assurent la sécurité de
ses employés. Il doit notamment aménager les installations et
organiser le travail de manière à prémunir au mieux les
travailleurs contre les maladies liées ou non à la profession et
les accidents du travail, et ce pour un bien être physique mental et
social. Cette protection implique donc la mise en place de mécanismes de
prévention des risques professionnels.
De l'analyse issue des observations de stage au Port Autonome
de Cotonou, il apparait comme problème général: la
mauvaise organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels.
Les problèmes spécifiques liés à
cette situation générale sont :
- la rareté des visites et contrôles sur les
chantiers, garages et magasins portuaires ;
- l'absence de formation des travailleurs en matière de
risques professionnels ;
- la non transmission des rapports de visites médicales
annuelles à la Direction de la Santé au Travail (DST); et
- l'inactivité du Comité Hygiène et de
Sécurité.
Toutes ces irrégularités entravent
l'efficacité attendue du système de prévention des risques
professionnels. Ceci nous détermine à rechercher les causes
liées aux différents problèmes et à proposer des
pistes susceptibles de les résoudre.
A cet effet, nous suggérons aux différents
acteurs sociaux une intense collaboration dans le but de contribuer à la
protection de la santé et de la sécurité des agents dans
l'exécution leur travail;
> aux autorités portuaires, une implication beaucoup
plus active
dans le processus de prévention des risques professionnels
;
> aux travailleurs, le respect des prescriptions en
matière
d'hygiène et de sécurité en milieu du
travail;
> et surtout au Comité d'hygiène et de
Sécurité, une activité plus accrue et un fort partenariat
avec les structures externes ayant la même vocation que lui.
Toutefois, la mise en oeuvre de ces solutions exige un certain
nombre de préalables que nous avons énumérés en
termes de recommandations.
INTRODUCTION GENERALE
« Ma vie, mon travail et mon travail en
sécurité » tel était libellé le thème
de la Journée Mondiale de Santé et la Sécurité au
Travail édition 2008. La prévention se situe donc au coeur des
préoccupations de chacun des acteurs sociaux et se révèle
être dans le cadre de la gestion des ressources humaines un enjeu
primordial.
C'est dans cette perspective que dans le cadre de la
rédaction de notre mémoire de fin de formation à l'ENAM,
nous avons orienté nos recherches sur les mécanismes de
prévention des risques professionnels au Port Autonome de Cotonou,
où notre stage s'est déroulé. En effet, la
prévention des risques professionnels est l'ensemble des actions
anticipées destinées à maîtriser les risques
d'accidents du travail ou de maladies professionnelles et à
améliorer les conditions de travail par des solutions techniques,
organisationnelles.
L'apparition de nouvelles technologies et de nouveaux modes
d'organisation du travail, les difficultés de recrutement, le coût
des accidents du travail et des maladies professionnelles obligent les
dirigeants portuaires à intégrer la sécurité et la
santé comme facteur de performances de l'établissement.
Dans ce cadre, il convient d'instaurer une réelle
démarche de protection qui doit s'appuyer sur les principes fondamentaux
clairement définis et une intense collaboration entre les
décideurs portuaires et les structures chargées de
l'hygiène et de la sécurité au travail.
A partir des observations du stage, nous avons constaté
que les mécanismes mis en oeuvre par le Port Autonome de Cotonou se
heurtent à une kyrielle de problèmes qui entravent leur
efficacité. C'est pour apporter notre contribution à la
santé et à la sécurité des agents au travail que
nous avons décidé de mener notre étude sur les «
approches d'une meilleure
organisation des mécanismes de
prévention des risques professionnels au Port Autonome de Cotonou
».
Pour mieux répondre à cette
préoccupation, nous nous sommes proposé d'étudier notre
problématique dans un chapitre préliminaire. Dans le premier
chapitre nous traitons de la nécessité de dynamiser les
mécanismes de prévention des risques professionnels au Port
Autonome de Cotonou. Et dans le deuxième chapitre nous abordons la
vérification des hypothèses et les suggestions pour une meilleure
organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels.
PRESENTATION DES RESULTATS DES
OBSERVATIONS DE STAGE AU PORT
AUTONOME DE COTONOU
Chapitre Préliminaire :
De nombreux opérateurs interviennent au niveau de la
plate-forme portuaire du Bénin. Ces entreprises assurent entre autres
activités; la manutention (charger et décharger), l'accueil et le
traitement des navires qui escalent au port de Cotonou. Les plus importantes de
la plate forme sont les suivantes : le PAC, la SOBEMAP, le groupe
Bolloré, le groupe MAESK, et certaines Sociétés de transit
et de consignation...etc.
La présence simultanée de tous ces
opérateurs dans l'espace portuaire, entraîne une certaine
confusion dans l'esprit de l'observateur externe. Ainsi, quand on parle du Port
Autonome de Cotonou, les uns pensent à la manutention, au transit,
d'autres encore aux voitures d'occasion ou aux dockers...
Le Port Autonome de Cotonou est l'autorité
chargée de la régulation des activités sur l'ensemble de
la plate-forme. C'est donc l'instance qui définit et met en oeuvre la
politique de gestion du domaine portuaire.
Fort de ce constat, nous verrons en prélude à la
présentation du Port Autonome de Cotonou (PAC) une présentation
globale du port de Cotonou
En effet, créé par la loi n°64-39 du 31
décembre 1964, le Port de Cotonou a été mis en service par
l'arrêté n°24/MTPTPT/MFAEP du 20 mars
1er
1965 et inauguré le aout 1965.
Il est implanté sur une côte sablonneuse en
bordure Sud de la ville de Cotonou, capitale économique de la
République du Bénin. Le PAC a une vocation régionale du
fait qu'il se révèle être le débouché sur la
mer, le couloir d'accès le plus rapide, le moins accidenté pour
desservir les pays sans littoral tels que le Niger, le Burkina Faso, le
Mali...
Compte tenu de sa situation géographique, le Port de
Cotonou constitue le port de relais et de transbordement le plus rapide vers le
Nigéria et le premier port de transit vers le Niger.
Cependant le Port Autonome de Cotonou est l'établissent
public à caractère industriel et commercial chargé de la
conservation des installations portuaires.
A l'instar de toute organisation sérieuse, le Port
Autonome de Cotonou est doté d'un organigramme et a mis en uvre un
certain nombre de mécanismes pour la protection sanitaire de ses
travailleurs (section1).
SECTION1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET MECANISMES
DE
PROTECTION DES AGENTS DU PORT AUTONOME DE COTONOU
Avant d'aborder dans le deuxième paragraphe les
mécanismes de santé et de sécurité au travail, il
importe de présenter d'abord l'organigramme du Port Autonome de
Cotonou.
Paragraphe1 : Organisation du Port Autonome de Cotonou
(PAC)
L'organisation du Port Autonome de Cotonou repose dans un
premier temps sur la mission, ensuite sur l'organisation administrative
à travers les structures chargées d'animer la mise en uvre de la
mission.
A- Les objectifs et les activités du PAC
1- Les objectifs
La mission du PAC consiste au maintien des installations
portuaires dans de bonnes conditions d'accueil des navires et des marchandises,
la sauvegarde de la sécurité ainsi que l'extension des
installations en adéquation avec le développement du trafic
maritime.
Conscient de cette responsabilité, le PAC s'est
fixé pour objectifs, entre autres, la consolidation des acquis et la
réalisation des réformes susceptibles de garantir au PAC un
avenir certain dans le concert des ports de la sous région. Pour y
parvenir, le PAC a soutenu, encouragé, mené avec l'appui des
partenaires au développement et aussi avec l'aide des autorités
gouvernementales, des actions de grande envergure en vue de donner au port de
Cotonou les capacités d'un port moderne. Au nombre de ces actions nous
pouvons citer :
o le projet sectoriel des transports dont le volet portuaire
contribue à la réhabilitation des infrastructures portuaires ;
o la libéralisation du secteur de la manutention des
conteneurs dont la mise en oeuvre a permis l'installation de nouveaux
opérateurs portuaires ;
o l'amélioration de la fluidité par la mise en
place des escortes conjointes douane-gendarmerie et un support de «LAISSER
PASSER»...etc.
Le Port Autonome de Cotonou est chargé également
de la délivrance d'agrément aux opérateurs privés
désireux de s'installer et d'exercer leurs activités dans
l'enceinte du port de Cotonou. Il s'agit ici des consignataires,
des experts maritimes, des avitailleurs, des transitaires et des
manutentionnaires.
2- Les activités du Port Autonome de
Cotonou
Le PAC est une société de prestation de services
dont les activités principales sont regroupées en quatre grandes
catégories qui constituent la base de son chiffre d'affaire. Il s'agit
:
- des servies liés aux navires : le pilotage, le
remorquage, l'amarrage, la veille de sécurité, le séjour
à quai et en rade, l'assistance de vide cave et le déhalage et
enfin le ravitaillement en eau potable;
- des services ayant trait à la marchandise : le
passage des marchandises, le gardiennage des marchandises, l'embarquement, le
débarquement et le transbordement et enfin la redevance de pont
bascule;
- de la location du domaine portuaire : Terrains nus et
aménagés, points de vente aménagés, magasins-cales,
hangars, magasins ordinaires et
- des Prestations diverses : la délivrance de macarons
et de certificats de passage, la refacturation aux tiers de fourniture d'eau
douce aux navires et aux tiers non navigants, de cession
d'électricité, locations diverses et travaux en heures
supplémentaires.
B- Présentation de l'organigramme du PAC
L'organisation actuelle du Port Autonome de Cotonou est
fixée par la décision n°016/PAC/DG/SP du 19 mai 2008 portant
organisation, attribution, et fonctionnement des structures du Port Autonome de
Cotonou. Cette décision présente un organigramme
général du PAC ayant du sommet à la base le Conseil
d'Administration, la Direction Générale, les Directions
Techniques, les départements et enfin les services (voir
organigramme schématisé).
Les directions techniques sont au nombre de cinq et
fonctionnent sous la coordination du directeur général. Ces
directions techniques sont structurées en services pour les uns et en
départements et services pour les autres.
1-Les organes de décision
Les organes de décision sont le conseil d'administration
(CA) et le comité de direction (CODIR).
Le PAC est administré par un conseil d'administration
composé de plusieurs membres représentant :
'V le Ministère en charge des transports maritimes ;
'V le Ministère de l'Economie et des Finances (MFE);
'V la Société Béninoise des Manutentions
Portuaires (SOBEMAP); 'V le Conseil National des Chargeurs du Bénin
(CNCB) ;
'V l'Organisation Commune Bénin-Niger (OCBN) ;
'V la Chambre du Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB)
;
'V la Direction de la Marine Marchande (DMM) ;
'V la Direction Générale des Impôts et Droits
Indirects (DGIDI) ;
'V la Compagnie Béninoise de la Navigation Maritime
(COBENAM) ; 'V le Syndicat National des travailleurs du PAC (SYNTRAPAC) ;
'V le Burkina-Faso;
'V le Mali;
'V et le Niger.
Le Président du Conseil d'Administration est
désigné par le Ministre chargé des transports maritimes
qui est le ministre de tutelle.
Le CA est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de l'entreprise. Il exerce ses pouvoirs dans
la limite de l'objet social (article 8 du décret 89-306 du 27 juillet
1989). Le Conseil d'Administration élabore la politique de l'entreprise
en conformité avec le développement économique tout en
s'assignant des objectifs à atteindre. Il approuve les comptes annuels
trois mois après la clôture de chaque budget.
Quant au Comité de Direction (CODIR), il est l'organe
de décision entre deux réunions du Conseil d'administration. Il
est composé du directeur général et des directeurs
techniques. Il a à sa tête le Directeur Général qui
est nommé en Conseil des Ministres.
2- Structure administrative du PAC
Nous verrons ici, une présentation sommaire de la
direction générale et des cinq directions techniques ayant en
charge la gestion du Port Autonome de Cotonou.
2-1 La Direction Générale
Elle est chargée de coordonner toutes les
activités des directions techniques et d'exécuter un
contrôle de régularité sur toutes les opérations au
sein de l'entreprise. Plusieurs autres structures stratégiques sont
directement rattachées à la direction générale. Il
s'agit des départements, de l'Inspection Générale et des
cellules techniques...etc. (voir organigramme en annexe n°1).
2-2 Les Directions techniques
Elles sont au nombre de cinq et sont organisées en
services et en départements et /ou services.
2-2-1 La Direction Financière et Comptable
(DFC)
Sa mission s'articule autour de la gestion financière,
Comptable, budgétaire et fiscale du PAC.
2-2-2 La direction commerciale et du Marketing (DCM)
Elle assure la politique commerciale et promotionnelle du PAC
sous la coordination du Directeur Général. Elle est
également chargée de la facturation et des relations avec les
partenaires commerciaux.
2-2-3 La Direction de la Maintenance et du
Développement des Infrastructures Portuaires (DMI)
Les activités de cette direction sont essentiellement
axées sur les travaux de réparation, de maintenance
préventive et curative des ouvrages et équipements portuaires, de
l'étude, du suivi, du contrôle, de la réalisation de
certains ouvrages neufs et de l'entretien courant de certains matériels
roulants et flottants.
2-2-4 La Direction de l'Exploitation et de la
Sécurité (DES)
La Direction de l'Exploitation et de la Sécurité
assure la sécurité de la navigation au Port Autonome de Cotonou
et de la police du port à terre et sur plan d'eau. Aussi,
s'occupe-t-elle de la réparation du matériel flottant, de
l'exploitation technique des quais, de la communication radio du service
d'informations nautiques et de la sécurité des biens et des
personnes.
2-2-5 La Direction des Ressources Humaines (DRH)
La Direction des Ressources Humaines a pour vocation de
gérer les ressources humaines du PAC. Elle s'occupe de
l'élaboration et de l'application des plans de formation du personnel en
liaison avec les autres
directions techniques, la gestion administrative des
carrières des agents; de l'élaboration et la mise en uvre de la
politique sociale de l'entreprise.
Cette direction dans laquelle nous avons effectué nos
trois mois de stage au Port Autonome de Cotonou, mérite qu'on s'y
attarde davantage et elle fera de ce fait l'objet d'une présentation
plus détaillée.
En effet conformément aux dispositions de l'article 5
de la décision n°016/PAC/DG/SP du 19 mai 2008 portant organisation,
attribution, et fonctionnement des structures du Port Autonome de Cotonou, la
DRH a pour attribution de :
- gérer les ressources humaines de l'entreprise ;
- concevoir et assurer le suivi et l'exécution du plan de
recrutement, selon la règlementation en vigueur ;
- planifier la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences ;
- assister les travailleurs pour un bon rendement ;
- organiser le recrutement et l'accueil des agents;
- gérer et orienter les demandes de stages dans
l'entreprise ;
- gérer la carrière du personnel du PAC
conformément aux textes en vigueur ;
- organiser les départs à la retraite du
personnel;
- élaborer et appliquer les plans de formation et de
recyclage du
personnel en collaboration avec les autres structures du
PAC; - concevoir et actualiser le répertoire des organismes
nationaux
de formation;
- procéder à la description des postes ;
- élaborer et mettre en uvre la politique sociale du
PAC;
- mener des réflexions assorties de propositions
concrètes sur la motivation du personnel;
- gérer la salle de soins, le Comité
d'Hygiène et de Sécurité ;
- assurer les relations avec les organismes chargés des
questions d'emploi et de la sécurité sociale ;
- suivre et mette en oeuvre la Gestion Prévisionnelle des
Emplois des compétences ...etc.
La Direction des Ressources Humaines comprend trois services.
2-2-5-1 Le Service du Personnel et de la Solde (SPS)
Ce service est chargé de :
· exécuter toutes les tâches administratives
relatives à la gestion du personnel;
· mettre à jour le dossier du personnel;
· programmer les congés et préparer les
décisions de congés et les dossiers de retraite ;
· déclarer les accidents du travail;
· élaborer les états de paie des agents
(salaires et accessoires du salaire) ;
· mettre à jour les déclarations et
cotisations sociales ;
· prélever les retenues (cessions volontaires et
autres) ;
· établir les états réguliers des
créances du PAC envers ses agents;
· organiser les tests de recrutement et les concours
professionnels ;
· participer à l'élaboration des actes
administratifs de l'entreprise et
· mettre à jour le fichier du personnel et assurer
les prélèvements dans le cadre des contrats signés avec
les tiers.
2-2-5-2 Le Service de l'Emploi et de la Formation
(SEF)
Ce service a pour rôle de :
· gérer les emplois, la carrière du personnel
et le développement des compétences des ressources humaines ;
· suivre la carrière du personnel du PAC dans le
temps et à travers les structures et projeter son évolution au
sein de l'entreprise ;
· procéder au recensement et veiller à
l'adéquation des effectifs avec les besoins des structures en Ressources
Humaines ;
· assurer la planification du personnel suivant les besoins
du PAC;
· élaborer et mettre en oeuvre le mécanisme
de contrôle des performances ;
· élaborer les plans de formation et suivre leur
exécution;
· rechercher des partenariats en matière de
formation et gérer les relations avec les différents centres de
formation nationaux et internationaux ;
· rechercher les possibilités de financement des
actions de formation par d'autres structures étrangères ;
· organiser les stages de recyclage et séminaires
et
· assurer l'accueil, l'orientation et le suivi des
stagiaires en formation au PAC.
2-2-5-3 Le Service des Affaires Sociales et de
Prévoyance (SASP)
Le SASP à pour mission de :
· suivre et de gérer les dossiers sanitaires du
personnel et de sa famille ;
· gérer l'infirmerie, le Comité
d'Hygiène et de Sécurité du PAC;
· coordonner les activités de sensibilisation et
de lutte contre le VIH/SIDA au PAC en collaboration avec le département
de l'environnement ;
· recenser et analyser les irrégularités
administratives sociales en vue des propositions pertinentes à faire
à la Direction Générale ;
· écouter et suivre chaque agent dans ses
problèmes sociaux en liaison avec ses performances au travail et en
dresser un rapport circonstancié appuyé de propositions;
· analyser le cadre de travail offert par l'entreprise et
proposer au besoin les améliorations conséquentes ;
· assurer le secrétariat du Comité
d'Hygiène et de Sécurité (CHS) ;
· élaborer, suivre et évaluer les
activités du CHS ;
· gérer les aides à caractère social
octroyées aux agents du PAC et aux personnes extérieures ;
· mettre en uvre la législation sociale en vigueur
;
· suivre la mise en uvre des dispositions du code du
travail en matière sociale ;
· participer et suivre toutes les activités
relatives à la prévoyance retraite au PAC et
· faire des propositions concrètes pour la
motivation du personnel.
Au regard des attributions du service des affaires sociales et
de la prévoyance, nous remarquons que les principales missions relatives
à la santé et la sécurité des travailleurs du PAC
relèvent de son domaine de compétence.
Quels sont alors les mécanismes de santé et de
sécurité au travail mis en uvre par le Port Autonome de
Cotonou?
Paragraphe2 : Les mesures mises en oeuvre par le PAC pour
la protection sanitaire de ses agents
En dehors de l'affiliation systématique de tous ses
travailleurs à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS), le PAC dispose de deux mesures principales pour assurer
l'intégrité physique et sanitaire de ses employés.
Il s'agit premièrement des dispositifs
sécuritaires puis en second lieu des dispositifs
sanitaires.
A - Les dispositifs sécuritaires
Ils concernent toutes les dispositions élaborées
par le PAC pour prévenir la survenance des risques professionnels en
général et des accidents du travail en particulier.
1- Les outils et vêtements de protection
Le PAC met à la disposition des travailleurs
exerçant une activité dangereuse ou ceux en contact avec des
produits dangereux, un certain nombre de matériels de protection. Nous
pouvons citer entre autres, les casques de chantier, les chaussures de
sécurité adaptées à chaque corps de métier.
A titre d'illustration, nous pouvons mentionner, sans toutefois être
exhaustif, les chaussures antidérapantes pour les hydrographes et les
amarreurs en contact avec l'eau sur les quais, les gants adaptés
à la manipulation de produits dangereux, les vêtements
conçus avec des tissus spéciaux pour les mécaniciens, les
électriciens, les amarreurs ... etc.
En outre, il est à signaler dans ce même
registre, que les plongeurs, les hydrographes et les océanographes sont
dotés d'autres outils spéciaux de protection tels que les gilets
de sauvetage, afin de minimiser les risques de noyade.
Les ouvriers qui bénéficient desdits
équipements de protection sont tenus de les maintenir en bon état
et de les porter obligatoirement dans l'exercice de leur fonction pour une
meilleure exécution des tâches y afférentes ;
Malheureusement, Certains travailleurs imprudents
s'abstiennent de porter ces outils individuels de protection. Ces derniers les
estiment encombrants ou source de chaleur. Ce comportement est la source des
quelques cas d'accident enregistré par le PAC.
2- Les panneaux de signalisation
Le PAC a mis en oeuvre un système de signalisation
systématique de toutes ses zones dangereuses afin d'épargner ses
agents et les usagers d'accidents potentiels. Nous évoquerons dans ce
cadre les panneaux de signalisation au niveau de toutes les aires à haut
risque. Les enseignes lumineuses exclusivement conçues à cet
effet et des équipes de garde permanentes organisent et régulent
la circulation dans les zones et les locaux sensibles ou abritant des
installations potentiellement dangereuses pour les agents, notamment les sites
où sont installés les relais automatiques (groupe
électrogène, stations de remorquage...)
De plus, il est installé sur tous les paliers des
bâtiments, des extincteurs pour circonscrire les dégâts d'un
éventuel sinistre
3- Le Comité d'Hygiène et de
Sécurité
Nous avons cité supra, les attributions du service des
affaires sociales et de la prévoyance qui gère et suit les
activités du Comité d'Hygiène et de
Sécurité.
Ledit comité a pour rôle la formation, la
sensibilisation des agents contre les risques professionnels. Ce comité
est institué par l'Article 187 de la loi n° 98-004 du 27 janvier
1998 portant code du travail en République du Bénin. Cette
disposition a été reprise par l'article 84 de la convention
collective du Port Autonome de Cotonou. Ce comité est dirigé par
le Directeur des Ressources Humaines et a pour membres tous les chefs services
des activités à risque du PAC, un représentant de la
Direction de la santé au travail et un représentant des sapeurs
pompiers.
Cependant, il est à remarquer qu'actuellement, le
Comité d'Hygiène et de Sécurité, n'est plus
opérationnel. Cet état de choses est dû à certains
problèmes que nous aborderons dans la section suivante.
Par ailleurs, il est également mis sur pied dans
l'administration portuaire, un comité de lutte contre le VIH/SIDA qui
agit dans le sens de la prévention, la sensibilisation, la formation et
l'information des agents.
A côté des dispositifs sécuritaires, il
existe pour les agents portuaires d'autres mesures dites sanitaires.
B- Les mesures sanitaires du PAC pour la protection de
ses agents
Au titre des dispositifs sanitaires, le Port Autonome de
Cotonou est doté d'une infirmerie qui assure aussi la prise en charge
des maladies et organise des visites médicales annuelles
systématiques au profit de son personnel. Cette mesure est
préconisée par la Convention Collective des travailleurs du PAC
en son article 89.
1- L'infirmerie du PAC
Lorsqu'un accident survient à un travailleur dans
l'exercice de ses fonctions au PAC, ce dernier est conduit immédiatement
à l'infirmerie du PAC pour les soins d'urgence donnés par
l'équipe de garde de l'infirmerie.
En cas d'accident grave, la victime est évacuée
vers un centre de santé spécialisé après les
premiers soins.
Faut-il préciser ici que cette infirmerie est
animée par quatre médecins contractuels qui viennent de
façon alternative tous les jours ouvrables de la semaine pour les
consultations.
Signalons par ailleurs, que les prestations de l'infirmerie du
Port Autonome de Cotonou ne sont pas que liées aux accidents du travail,
mais sont également pris en charge les agents malades, leurs conjoints
et leurs enfants. Ceux-ci y sont admis et traités gratuitement sous
réserve de formalités prescrites par le règlement
intérieur du PAC.
Cependant, l'infirmerie portuaire ne dispose ni d'un
médecin spécialiste du travail pour suivre et mettre à
jour le dossier médical individuel de chaque agent dans l'infirmerie du
PAC, ni d'une ambulance pour l'évacuation des cas critiques ou graves
vers les centres hospitaliers spécialisés.
2- La prise en charge des maladie
Lorsque les traitements administrés à l'agent,
au(x) conjoint(s) ou à ses enfants ont lieu dans une clinique autre que
l'infirmerie du PAC, les frais sont remboursés dans la proportion de
quatre vingt pour cent (80 %) pour les frais d'hospitalisation, les frais de
verres médicaux et de soins médicaux.
Quant aux frais pharmaceutiques, ils sont remboursés aux
salariés dans une proportion de Soixante pour cent (60%).
La prise en charge maladie constitue donc une compensation de
l'assurance maladie non encore existante au niveau de la caisse Nationale de
Sécurité Sociale.
3- Les visites médicales
annuelles
Tout le personnel du PAC est soumis chaque année à
une visite médicale systématique destinée à lui
faire un bilan général de santé.
Les résultats de la visite médicale ainsi que les
mesures qui en découlent sont notifiés aux travailleurs
concernés sous pli confidentiel.
Les frais de la visite annuelle y compris ceux des analyses
complémentaires et radiographiques sont entièrement
supportés par le Port Autonome de Cotonou.
Ces bilans non seulement permettent aux agents de
connaître leur état général de santé, mais
aussi de se rendre compte à partir des rapports médicaux, de
l'évolution de certaines maladies professionnelles relatives à
certains corps de métiers. Ces visites déterminent aussi
l'administration portuaire à prendre les mesures utiles afin de
prévenir les accidents du travail.
De même, ces bilans permettent de suivre la progression
de certaines nouvelles maladies susceptibles d'être inscrites sur la
liste officielle des maladies professionnelles.
Les mécanismes de protection sanitaire des agents du
PAC, tels que cités, sont sujets à certaines insuffisances qui
inhibent leur efficacité. Il
faudra donc les répertorier dans le but de proposer
à l'administration portuaire des actions en vue de leur
perfectionnement.
SECTION 2 : DETERMINATION ET DEMARCHE DE RESOLUTION
DE
LA PROBLEMATIQUE.
Dans la présente partie, nous verrons dans un premier
paragraphe l'inventaire des atouts et faiblesses du PAC en matière de
protection sanitaire, puis dans un second, après avoir identifié
et répertorié les différentes problématiques
possibles, nous exposerons notre démarche en vue d'une résolution
efficiente des problèmes.
Paragraphe1 : Bilan des Constats en termes de protection
sanitaire
au PAC
Afin de d'identifier les problématiques possibles, nous
exposons les forces et les faiblesses du PAC dans le domaine de la protection
de ses agents.
A - Inventaire des atouts et faiblesses
Nonobstant les séduisantes mesures initiées par le
PAC dans le cadre de sa politique sécuritaire et sanitaire, nous avons
pu relever des faiblesses.
1 - Les atouts
Signalons à travers sa politique de santé et de
sécurité, que le PAC est une entreprise respectueuse pour
l'essentiel des prescriptions légales et règlementaires normes
régissant le monde du travail en général et des conditions
générales de travail en particulier.
Ainsi, nous pouvons constater comme atouts :
- le très faible taux d'accident enregistré de
travail;
- la création d'un Comité d'Hygiène et de
Santé;
- l'immatriculation systématique de tous les travailleurs
du PAC à la CNSS ;
- la prise en charge maladie à hauteur de quatre vingt
pour cent (80%) pour les agents du PAC et leurs familles;
- l'organisation effective des visites médicales annuelles
au profit de tous les agents du PAC;
- l'existence d'extincteur sur tous les paliers des
bâtiments
2 - Les faiblesses dans le domaine de la protection
sanitaire
Les limites qui inhibent l'efficacité de la politique
sanitaire du PAC
sont :
- non utilisation des vêtements et équipements
individuels de protection par certains ouvriers ;
- non fonctionnalité du Comité d'Hygiène et
de Sécurité;
- inexistence d'une ambulance à l'infirmerie du PAC;
- absence d'un médecin spécialiste en santé
et sécurité au travail;
- défaut de formation et d'information des ouvriers sur
les risques inhérents à leur activité professionnelle ;
- rareté des contrôles inopinés sur les
chantiers portuaires, les garages et les magasins pour vérifier l'usage
des outils de protection;
- non transmission des rapports de visites médicales
annuelles à l'inspection médicale du travail.
Pour mieux circonscrire la problématique de
l'étude, nous procédons au regroupement des problèmes
spécifiques suscités par centre d'intérêt.
C- Regroupement des problèmes
spécifiques par centre d'intérêt
Tableau n°1 : Regroupement des
problèmes spécifiques par
centre d'intérêt
N° d'Ordre
|
Centres d'Intérêts
|
Problèmes Spécifiques
|
Problème Général
|
Problématique
|
1
|
Protection Individuelle des Agents
|
- Non utilisation des vêtements et équipement de
protection individuelle - mauvaise hygiène de certains travailleurs dans
les garages et magasins
|
Non
observation des règles de protection individuelle
|
Problématique du port
rigoureux des équipements de protection individuelle.
|
2
|
Santé et Sécurité au travail
|
- Rareté des contrôles inopinés sur les
chantiers portuaires, garages et magasins
- Absence de formation, sensibilisation et d'information des
ouvriers les plus exposés
- non transmission des rapports de visites
annuelles à la DST
- Un CHS non fonctionnel
|
Mauvaise organisation des
mécanismes
de prévention des risques professionnels
|
Problématique d'une meilleure organisation des
mécanismes de prévention des risques
professionnels
|
3
|
Prise en charge des maladies
|
- Absence d'un médecin spécialiste en SST
- Absence d'un médecin permanent pour suivre et mettre
à jour le dossier médical individuel de chaque agent
- inexistence d'une ambulance pour
l'infirmerie du PAC
|
Insuffisance des mesures de prise en charge des maladies
|
Problématique d'une
amélioration
des mesures de prise en charge maladie
|
Source : Observation de Stage
Le regroupement des divers problèmes spécifiques
nous a conduit à l'identification de trois problématiques.
Notre étude ne pouvant cependant porter
simultanément sur les trois problématiques, nous avons
procédé au choix d'une problématique qui fera l'objet de
nos investigations.
Paragraphe2 : Définition de la problématique
et étapes de sa résolution
A - Choix et justification de la
problématique
1- Choix de la problématique
L'état des lieux du cadre de stage nous a permis
d'identifier de nombreuses insuffisances auxquelles devra faire face le PAC
pour l'amélioration de sa politique sociale en général et
la Santé ainsi que la Sécurité de ses agents en
particulier.
Dans le souci de contribuer au renforcement du système
de sécurité et santé des travailleurs du PAC nous avons
déterminé trois problématiques, notamment :
- la problématique du port rigoureux des
équipements de protection individuelle ;
- la problématique d'une meilleure organisation des
mécanismes de prévention des risques professionnels ;
- la problématique d'une amélioration des mesures
de prise en charge des maladies.
Nous estimons, que la sécurité dans les ports
est l'affaire de toutes les personnes directement ou indirectement
concernées par les questions de santé et de
sécurité au travail. Celles-ci se doivent de coopérer
à
l'élaboration de systèmes assurant la
sécurité du travail afin de garantir aux travailleurs un
état de bien-être complet.
Pour cette raison, nous avons choisi d'orienter notre
réflexion sur « La problématique d'une meilleure
organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels ».
Cette problématique a pour problème
général la mauvaise organisation des mécanismes de
prévention des risques professionnels et pour problèmes
spécifiques :
- la rareté des contrôles inopinés sur les
chantiers portuaires, les garages et les magasins ;
- l'absence de formation, de sensibilisation et d'information
à l'endroit des ouvriers ;
- la non transmission des rapports de visites annuelles à
la DST; - le défaut d'opérationnalité du CHS.
Ces problèmes spécifiques retenus comme les plus
plausibles, seront résolus par séquences.
B- Séquences de résolution des
problèmes spécifiques
Dans la présente rubrique, nous allons définir
une vision globale de résolution des problèmes spécifiques
retenus. Rappelons que le problème général est le
défaut d'opérationnalité du CHS.
La restitution de cette vision globale se fera en huit
étapes structurées de la manière suivante :
1- Fixation des objectifs de la recherche;
2- Formulation des hypothèses de recherche,
3- Elaboration du tableau de bord de l'étude,
4- Revue de littérature ;
5- Choix de la méthodologie de l'étude,
6- Collecte des données ;
7- Analyse des données et établissement du
diagnostic,
8- Perspectives et conditions de mise en oeuvre des solutions
Chapitre premier
LA NECESSITE DE DYNAMISER LES MECANISMES DE
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS AU
PORT AUTONOME DE COTONOU.
Le diagnostic effectué dans le chapitre
préliminaire sur les mécanismes de prévention des risques
professionnels au Port Autonome de Cotonou (PAC), nous a conduit à
consacrer ce chapitre premier à la conception et à la mise en
application du cadre théorique et méthodologique de
l'étude.
SECTION I : OBJECTIFS ET DEMARCHE ADOPTEE POUR
L'ANALYSE
DE LA SANTE ET DE LA SECURITE AU TRAVAIL AU PAC
Pour réaliser notre enquête, nous sommes partis
des objectifs et des hypothèses pour la revue de littérature
à partir de la documentation disponible.
Paragraphe 1 : Fixation des objectifs et revue de
Littérature
A- objectifs et Hypothèses
1- Fixation des objectifs
Dans cette sous-partie, seront abordés les objectifs de
l'étude · Objectif Général
Nous avons pu trouver comme problème
général, la mauvaise organisation des mécanismes de
prévention des risques professionnels.
Pour ce faire, notre objectif général est de
contribuer à la promotion de la santé et la
sécurité au travail au Port Autonome de Cotonou à
travers une meilleure organisation des mécanismes de prévention
des risques professionnels.
· Objectifs Spécifiques
Ils sont au nombre de trois (04) à savoir :
- Objectif Spécifique N°1
Inciter l'organisation régulière des visites sur
les chantiers portuaires, magasins et garages pour vérifier le port du
matériel de protection individuel et les conditions dans lesquelles
travaillent les agents.
- Objectif Spécifique N°2 :
Contribuer à une bonne formation des travailleurs et
des autorités portuaires sur les risques professionnels en
général et les risques inhérents à chaque corps de
métier en particulier.
- Objectif Spécifique N°3
Dynamiser le Comité d'Hygiène et de
Sécurité du PAC - Objectif Spécifique
N°4
Suggérer aux autorités la transmission des rapports
de visites médicales annuelles à la DST pour la prise des mesures
conséquentes
2- Causes et hypothèses liées aux
problèmes identifiés
Avant de formuler l'hypothèse correspondant à
chaque problème, nous essayons d'abord de déterminer les causes
susceptibles d'engendrer ledit problème.
Dans ce cadre, nous partirons des causes et hypothèses
spécifiques pour aboutir à celles du problème
général.
2-1- Causes et hypothèses liées au
problème Spécifique N°1
Trois causes possibles ont été retenues pour
expliciter la rareté des visites et contrôles sur les chantiers,
garages et magasins portuaires. Il s'agit :
- du manque de volonté et d'intérêt des
autorités portuaires à s'assurer que de bonnes conditions sont
offertes aux travailleurs pour accomplir leurs missions;
- de la faible disponibilité des autorités
portuaires à prendre part en personne aux séances de
contrôle ;
- de la méconnaissance par les autorités portuaires
des contrôles comme moyens de prévention très efficace
contre les risques professionnels.
En effet, le manque de volonté évoqué en
premier alinéa découle du fait que, de façon
générale, la préoccupation majeure des employeurs est
d'accroître leur chiffre d'affaire, c'est-à-dire que le volet
économique prime sur les autres aspects de la relation
employeur-employé. La santé et la sécurité des
travailleurs sont reléguées au second rang, alors que la
possession d'un meilleur état de santé est déterminante
dans l'efficacité de l'agent et par conséquent dans la
productivité de l'entreprise.
La faible disponibilité des autorités à
prendre part en personne aux contrôles, serait due à l'absence
d'un plan de contrôle élaboré à cet effet. Les
visites sont dissuasives pour les ouvriers qui s'abstiennent par exemple de
porter le matériel de protection. De ce fait, la crainte d'une sanction
en cas de non observation des mesures d'hygiène est un début de
sagesse.
En ce qui concerne la méconnaissance par les
autorités portuaires que les contrôles constituent un moyen de
prévention très efficace, nous pouvons dire que c'est parce que
les travailleurs sont conscients que les autorités ne viennent pas sur
leur lieu de travail qu'ils s'adonnent à certains
actes dangereux pour leur propre sécurité. Cette
hypothèse rejoint la précédente et répond à
l'adage « la présence du gendarme est un début de
respect de l'ordre publique ».
De même, toutes les grandes missions relatives à
la santé et à la sécurité des travailleurs sont
dévolues au Comité d'Hygiène et de Sécurité.
Or, le code du Travail en son article 188 prévoit que les
activités du Comité d'Hygiène et de Sécurité
doivent être coordonnées par l'employeur, que représente
ici les autorités administratives du PAC.
Au regard de ces trois situations supposées être
à l'origine du problème spécifique N°1, nous
émettons l'hypothèse selon laquelle. « La
rareté des contrôles sur les chantiers, garages et magasins
portuaires, est due à l'absence d'implication des autorités
administratives du PAC dans la prévention des risques professionnels
»
2-2- Causes et hypothèses liées au
Problème Spécifique n°2
Nos réflexions sur l'absence de formation des agents du
PAC en santé et sécurité au travail nous ont amené
à suspecter deux causes:
- l'absence d'un plan de formation en matière de
sécurité et de santé au Travail;
- L'inactivité du Comité d'Hygiène et de
Sécurité.
Selon l'Article 183 du code du Travail, tout employeur est
tenu d'organiser une formation pratique et appropriée en matière
d'Hygiène et de Sécurité au bénéfice des
salariés nouvellement embauchés, de ceux qui changent de poste de
travail ou à la suite d'un changement de Technologie.
Cette formation permet aux agents de s'approprier toutes les
informations inhérentes aux risques spécifiques à leurs
corps de métier. C'est également au cours de ces formations que
les travailleurs acquièrent
les bonnes habitudes et conduites à tenir en
matière de prévention des risques.
Quant à l'inactivité du CHS, elle constitue
également l'une des raisons de l'absence de formation des travailleurs.
En effet, le code du travail, en son article 182, assigne au CHS le rôle
d'éducation des travailleurs dans les domaines de l'Hygiène, de
la Santé et de la Sécurité au Travail.
Nous pouvons alors formuler l'hypothèse
spécifique N°2 en disant que : « l'inexistence d'un
plan de formation au sujet des risques professionnels est à l'origine de
l'absence de formation des travailleurs sur la santé et la
sécurité au travail ».
2-3 Causes et Hypothèses liées au
problème spécifique N°3
Nous avons signalé plus haut que les rapports de visites
médicales annuelles n'étaient point notifiés à la C
NSS.
En principe, les visites médicales annuelles devraient
permettre aux travailleurs et aux autorités portuaires de
connaître l'état de santé général des agents.
Elles permettent également d'identifier les maladies qui
sévissent dans certains corps de métiers. L'arrêté
031/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST du 05 mai 1999 portant organisation, Attribution,
Organisation et Fonctionnement des Services de Santé au Travail,
prévoit en son article 37: « le médecin d'entreprise est
tenu de rédiger les rapports périodiques(...) ces rapports sont
adressés aux services compétents du Ministère
chargé du travail (...) ».
Il nous a été donné de constater par
exemple que les agents de la Direction Commerciale et du Marketing (DCM)
développent une toux asthmatique.
Néanmoins, cette maladie n'a jamais fait objet de
rapport adressé à l'inspection médicale. Il a
été prouvé que c'est la cohabitation permanente des agents
de cette direction avec le papier carbone des registres de facture qui est
à l'origine de cette infection.
Précisons toutefois, qu'il relève des
compétences du Comité d'Hygiène et de Santé au
Travail de présenter ces rapports de visites médicales et de les
soumettre aux autorités portuaires, qui doivent à leur tour, les
transmettre à la Direction de la Santé au Travail.
Au regard de cette observation, nous concluons que le centre
de santé du PAC et le CHS n'accomplissent pas pleinement leur mission,
ce qui nous conduit à l'Hypothèse N°3 : « La
non signification des rapports de visites médicales annuelles à
l'inspection médicale du travail est la conséquence du mauvais
fonctionnement des services de santé au travail ».
2-4- Causes et Hypothèses liées au
problème spécifique N°4
L'un des problèmes identifiés au port autonome
de Cotonou est la non fonctionnalité de son Comité
d'Hygiène et de Sécurité (problème
Spécifique N°4). Cette situation présente un
préjudice crucial en ce sens qu'il se ressent au niveau de tous les
autres dispositifs de santé et de sécurité au Travail. La
résolution du problème Spécifique N°4 serait ainsi un
début de résolution de toutes les autres difficultés
liées à la prévention des risques professionnels.
Néanmoins, nous avons pu dégager trois causes
à l'inefficacité du
CHS :
- l'absence de formation des membres du CHS
- l'absence de motivation des membres du CHS
- l'inexistence d'un budget pour le financement des
activités du CHS.
La formation doit permettre aux membres du CHS d'assurer
effectivement et efficacement leur mission. Elle doit
développer l'aptitude à déceler et à mesurer les
risques professionnels et la capacité à analyser les conditions
de travail. Malheureusement, aucune formation n'est initiée au profit
des membres du Comité. Cet état de choses fait que les membres du
Comité d'Hygiène et de Sécurité ne connaissent pas
leur mission. Ils ignorent de quel sujet débattre aux réunions.
Pour ce faire, certains membres préfèrent ne pas aller aux
séances puisqu'il n'y a pas de question concrète à
élucider.
Sur la question de motivation des membres du CHS, nous
estimons que c'est pour des raisons de contrepartie que certains membres du
Comité ne s'investissent pas dans ses activités. Ainsi, certains
espèreraient une indemnité spéciale pour leur
participation au CHS. Tel n'étant pas le cas, ils
préfèrent rester à l'écart. Ils assimilent donc les
heures consacrées au fonctionnement du CHS à des heures
supplémentaires.
Quant à l'inexistence d'un budget pour financer les
activités du CHS, il faut dire que ce dernier ne dispose d'aucun moyen
pour son fonctionnement.
En effet, la législation du travail est restée
muette sur la question des moyens du CHS. Le code du travail n'a pas
prévu une disposition particulière sur les moyens
matériels ou financiers dont pourrait avoir besoin le CHS pour
ses activités. Mais il demeure quand même vrai que
le Comité devrait disposer d'un minimum de matériel pour assurer
les missions à lui assignées.
En somme, pour les trois causes de l'inactivité du
Comité d'Hygiène de sécurité, nous formulons
l'hypothèse spécifique N°4 comme suit: «
l'absence de formation, de moyens et de motivation des membres du CHS
sont à la base de son inactivité ».
Les causes et Hypothèses étant définies
pour les problèmes spécifiques, nous envisageons à
présent de trouver une cause générique pour le
problème général.
2-5- Causes et Hypothèses Liées au
problème Général
L'hypothèse générale n'étant que
la somme arithmétique des hypothèses spécifiques, nous
n'avons pu trouver une cause générique pouvant nous aider
à formuler l'hypothèse générale. Cependant,
à partir des différentes causes et hypothèses
spécifiques, relatives aux problèmes spécifiques, nous
retiendrons une cause générale.
S'il est vrai que les dispositifs de prévention des
risques professionnels existent, il n'est pas moins vrai que les nombreuses
irrégularités détectées dérivent d'une
mauvaise organisation de ces mécanismes de prévention.
S'il est également vrai, que ce sont les travailleurs
eux-mêmes qui animent le CHS, il ne demeure également pas moins
vrai que l'employeur est le premier garant de la sécurité et de
la santé des travailleurs. Ainsi, l'employeur est tenu de
protéger la vie et la santé des travailleurs en prenant toutes
mesures utiles adaptées aux conditions d'exploitation de
l'établissement. A cet égard, les autorités portuaires
devraient être les premiers instigateurs du bon fonctionnement de tous
les mécanismes de
santé et de sécurité. Elles sont tenues
de superviser les activités du CHS ; mieux encore une activité
plus efficace du CHS pourrait régler tous ces problèmes.
De tout ce qui précède, nous pouvons formuler
l'hypothèse générale ainsi: « le
défaut de supervision du système de prévention des risques
professionnels par les autorités portuaires a engendré la
mauvaise organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels ».
Tableau n°2 : Tableau de bord de
l'étude
TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE :
«Propositions pour une meileure organisation des
mécanismes de préventions des risques professionnels au Port
Autonome de Cotonou »
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes Supposées
|
Hypothèses
|
NIVEAU GENERAL
|
Mauvaise organisation des mécanismes
de prévention des risques professionnels.
|
Contribuer à une meilleure organisation
des mécanismes de prévention
des risques professionnels
|
Défauts de supervision du système
de prévention des risques professionnels par les
autorités portuaires.
|
La mauvaise organisation
des mécanismes de prévention des
risques professionnels est due au défaut de supervision de ses
mécanismes par les
autorités portuaires.
|
N I V E A U X
S
P
E C I
F I
Q U E S
|
1
|
Rareté des contrôles inopinés sur les
chantiers, garages et magasins portuaires.
|
Suggérer l'organisation
plus régulière des visites sur les chantiers, garages et
magasins portuaires.
|
Défaut d'implication active des
autorités portuaires dans le processus de prévention
des risques professionnels
|
La rareté des contrôles sur les garages,
magasins et chantiers portuaires aurait
pour cause l'absence d'implication effective
des autorités portuaires dans le processus de
prévention des risques professionnels.
|
2
|
Absence de formation des travailleurs du PAC en
santé et en sécurité au travail
|
Proposer la formation des travailleurs et
des décideurs portuaires sur les risques professionnels
|
Inexistence d'un plan de formation sur la santé et
la sécurité au travail
|
L'absence de formation des travailleurs à la
sécurité et à la santé au
travail serait causée par l'absence d'un
plan élaboré à cet effet.
|
3
|
Non transmission des rapports de visites médicales
annuelles à la DST.
|
Suggérer aux autorités portuaires la
transmission des rapports de visite médicales
annuelles à la CNSS
|
Mauvais fonctionnement des services de santé au
travail
|
La non transmission des rapports de
visites médicales annuelles à la CNSS serait la
conséquence du mauvais fonctionnement des services de
santé au travail.
|
4
|
Inactivité du Comité d'Hygiène et de
Sécurité (CHS)
|
Contribuer à la dynamisation du CHS et le faire
connaître de tous les agents du PAC
|
Absence de
formation, de
moyens et de motivation des membres du CHS
|
L'inactivité du CHS serait due à l'absence
de formation, de moyens et de motivation de ses membres
|
Source : Observations de stages.
B- Revue de Littérature
Il sied, voire nécessaire de clarifier les concepts
liés au thème et d'exposer les connaissances antérieures
ayant trait aux problèmes identifiés.
1- Clarification des Concepts
La prévention est l'ensemble des dispositions prises
pour empêcher un danger, un accident, un événement
malheureux de se produire. (Petit Larousse 2000). Ainsi, la prévention
va en opposition à tout ce qui peut nuire. C'est un processus
d'anticipation (surtout sur un événement malheureux). Nous
verrons que le travail en même temps qu'il génère des
ressources et des richesses pour l'homme, peut lui entraîner des risques
préjudiciables à son intégrité.
Les règles de prévention qui reposent sur des
notions stéréotypées, sont aujourd'hui
dépassées. Toute approche préventive doit prendre en
compte des situations de travail évolutives. C'est une méthode de
prévention qui évolue avec les progrès technologiques qui
modifient les situations de travail. La prévention ne serait donc pas un
acquit définitif. Elle devrait apparaître davantage comme une
perspective, un idéal à atteindre.
Quant au risque professionnel, c'est la conséquence
d'un dysfonctionnement créé par un ensemble de facteurs externes
présents sur les lieux de travail, généralement dangereux,
nocifs, pouvant agir ou non sur l'homme au travail. (Cours de Santé et
Sécurité du Travail du Dr Raouf PEREIRA ATSS-ENAM 2007-2008).
Les accidents du Travail et les maladies professionnelles en
sont les répercussions pour la santé du travailleur. Il convient
à cet effet de les expliciter.
L'accident du travail est un événement
résultant de la convergence des facteurs de l'environnement du travail
et de ceux liés à l'homme au travail.
Selon un rapport du Bureau International du Travail (BIT,
2003) l'accident du travail est tout accident survenu du fait du travail ou
pendant l'exécution du travail et ayant entraîné soit des
lésions corporelles mortelles, soit des lésions corporelles non
mortelles.
Précisons ici que l'accident de trajet est assimilé
à un accident du travail.
En ce qui concerne la maladie professionnelle, elle est toute
maladie contractée par un travailleur à la suite d'une exposition
à des facteurs de risque découlant d'une activité
professionnelle. (Directive du BIT sur l'enregistrement et la
déclaration des accidents de travail et des maladies professionnelles
2003).
Médico-légalement, est considérée
comme telle toute affection contractée par un travailleur et qui figure
sur la liste officielle des maladies professionnelle reconnues par le
législateur.
Dans les autres cas, on parle de maladie liée à la
profession.
En ce qui concerne la santé et la
sécurité au travail, l'employeur est tenu de protéger la
vie et la santé des travailleurs en prenant toutes les mesures utiles
qui sont adaptées aux conditions d'exploitation de l'entreprise. Il doit
notamment aménager les installations et régler la marche du
travail de façon à prémunir le plus possible les
salariés contre les accidents et les maladies pour un bien-être
physique, mental et social.
Ces mesures préventives passent en effet par la fourniture
de matériel de protection, de formation à la
sécurité au travail....
Par matériel de protection, on peut entendre, un outil
qui sert à se protéger lors des travaux à haut risque. Il
est donc nécessaire pour certains corps de métier comme les
amarreurs, les mécaniciens, les électriciens, les hydrographes de
se munir de leurs matériels de protection lors de l'accomplissement de
leurs tâches.
Selon J.P. CITEAU (2002 pp 118-119) ; « la formation
n'est pas une fin en soi ; elle n'est qu'un levier de régulation
permettant d'ajuster au mieux les compétences disponibles avec les
exigences des emplois, les potentiels et les aspirations de chacun avec les
opportunités de carrières. »
Il faudra donc identifier précisément l'ensemble
des décalages réels ou virtuels qui risquent à terme
d'entraîner des dysfonctionnements, afin de prendre les mesures de
formation qui paraissent appropriées.
Pour J. BOISSELIER, et D. LARGER (1988, pp 142,143-144) ,
« la formation à la sécurité, c'est
l'observation, résultant de l'expérience selon laquelle, un grand
nombre d'accidents trouvent l'une de leurs causes dans une
méconnaissance ou une mauvaise appréciation du danger qui a
conduit à instituer, au profit de certains salariés face aux
précautions à prendre pour assurer sa propre
sécurité et le cas échéant, celles des autres
personnes occupées dans l'établissement ».
2- EXPOSE DES CONNAISSANCES LIEES A LA
PROBLEMATIQUE
La sécurité et la santé devraient
être garanties à toute personne impliquée dans les
activités du Port Autonome de Cotonou. Un système de gestion de
la sécurité fondé sur la prise en compte des risques
requiert une activité plus accrue du CHS et une implication plus
importante des autorités portuaires. En ce sens, une approche
fondée sur l'évaluation des risques permettra de faire progresser
en permanence l'amélioration des normes tandis qu'un système
axé sur la qualité exige simplement de se conformer à une
norme établie.
Selon l'OIT, une approche quantitative consiste à
évaluer les risques en tenant compte de la probabilité et de la
gravité d'un danger: « dans sa forme la plus simple,
l'évaluation quantitative des risques est le produit de la
probabilité qu'un danger se produise et de ses conséquences
potentielles, en tenant également compte de leur gravité
».
Tableau n°3 : Evaluation
quantitative des risques selon l'OIT
PROBABILITE DU DANGER
|
|
GRAVITE DU DANGER
|
Très probable
|
5
|
|
Très élevée
|
5
|
Probable
|
4
|
|
Elevée
|
4
|
Tout à fait possible
|
3
|
|
Moyenne
|
3
|
Possible
|
2
|
|
Faible
|
2
|
improbable
|
1
|
|
nulle
|
1
|
Source: Recueil de Directives OIT
2003
Pour l'OMS, la relation entre le travail et la santé va
dans deux sens. Le travail peut avoir un effet négatif ou positif sur la
santé, alors que l'état de santé du travailleur, lui, se
répercute sur son travail et sa productivité. (OMS, 1995)
La contribution fournie par un travailleur en bonne
santé a un effet positif sur la productivité, la qualité
des produits, la motivation au travail et la satisfaction professionnelle et
par là même, la qualité générale de vie des
individus et de la société. Ce qui fait de la santé au
travail un objectif important de la politique nationale de
développement.
Nous pouvons comprendre alors que tous les instruments
internationaux sont unanimes sur la question de la sécurité et de
la santé au travail. Ces questions sont d'autant plus importantes
qu'elles figurent au premier plan du préambule de la constitution de
l'OIT et ont fait l'objet de plusieurs conventions et recommandations.
Au nombre des textes à caractères
généraux, nous trouvons la recommandation N°31 sur la
prévention des accidents du Travail en 1929, la recommandation N°97
sur la protection de la santé des travailleurs en 1953. En 1955, la
convention 155 et la recommandation N° 164 ont été
adoptées. Elles posent les principes de la politique nationale à
mettre en application en matière de sécurité, de
santé des travailleurs, en milieu de travail et de l'action à
mener à la fois au niveau national et au niveau de l'entreprise.
Quant à la législation nationale, une politique
est clairement définie dans la loi 98-004 du 27 Janvier 1998 portant
code du travail en république du Bénin qui devrait faire l'objet
d'une grande diffusion et de commentaire par les différents canaux de
diffusion.
Cette législation s'applique à toutes les
branches d'activité et organise un régime global de
prévention des maladies professionnelles et des accidents de travail. En
ce sens, elle détermine les droits et les obligations des travailleurs
et des employeurs (confère article 182 du code du travail
béninois).
La loi prévoit au bénéfice des
travailleurs, le droit à des conditions qui respectent leur état
de santé, leur sécurité et leur intégrité
physique. A ce principe se rattachent :
- le droit à des services de formation et de conseil en
matière de
santé et de sécurité au travail.
- Le droit de bénéficier des services de
santé préventive et
curative en fonction des risques auxquels les travailleurs
pourront être exposés.
- Un droit spécifique reconnu par la loi est le retrait
préventif.
Ainsi, le travailleur peut refuser d'exécuter ses
tâches, lorsqu'il est exposé à un danger pour sa
santé ou son intégrité physique. Ce droit ne pouvant
être appliqué que pour des motifs raisonnables et acceptables
selon les circonstances.
En ce qui concerne le contrôle des conditions de
travail, l'Article 266 du code du Travail assigne à l'inspecteur du
Travail la mission d'assurer le contrôle de l'application des
dispositions relatives à la protection des travailleurs. Aussi
assure-t-il l'examen de certains aspects de la sécurité et de la
santé tels que la prévention des incendies, le contrôle des
mesures d'hygiènes....
Paragraphe 2 : Démarche adoptée pour la
vérification des hypothèses
Nous verrons d'abord l'approche théorique, ensuite
à travers la dimension empirique nous définirons notre
stratégie de recherche.
A- Approche théorique
Afin d'aboutir à nos objectifs énoncés plus
haut, nous avons adopté plusieurs méthodes, les unes en harmonie
avec les autres.
La recherche documentaire manuelle reste celle qui occupe la
majeure partie des Travaux de notre recherche sur la santé et la
sécurité au Port Autonome de Cotonou. Elle nous a
été d'une grande contribution dans la rédaction de ce
travail. Ainsi, les supports de cours théoriques, les documents de la
Direction de la santé au Travail, les travaux de la Commission
Tripartite de l'OIT, les brochures de l'Institut National de Recherche et de
sécurité (INRS-France), les multiples rapports et communication
s'intéressant à l'hygiène, à la santé et la
sécurité des Travailleurs et tous autres ouvrages non
spécialisés traitant directement ou indirectement de cette
question ont été mis en exploitation dans notre étude.
Cela nous a permis de disposer de plus amples informations sur l'objet
d'étude, de le cerner et de mieux analyser les hypothèses
théoriquement émises.
B- Dimension empirique
Elle vise à mettre en exergue la méthode
d'enquête envisagée à travers les outils de mobilisation
des données et de traitement de ces informations.
A cette étape, nous abordons successivement :
- la définition des objectifs de l'enquête ;
- l'identification de la population portuaire ; - le ciblage des
données à mobiliser et
- La réalisation et l'analyse des résultats de
l'enquête.
1- Objectif de l'enquête et identification de la
population du Port Autonome de Cotonou
· Objectif de l'enquête
Le but visé par la réalisation de l'enquête
est de mobiliser les informations nécessaires pour la
vérification de nos différentes hypothèses.
A cet égard, les résultats issus de l'enquête
pourront nous aider à confirmer ou à infirmer nos
hypothèses.
· Identification de la population du
PAC
L'effectif du PAC est constitué de cadres
supérieurs, de cadres moyens, d'agents de maîtrise et d'agents
d'exécution.
Le type d'enquête que nous avons effectué est
essentiellement interne au PAC. Elle est réalisée à l'aide
d'un guide d'entretien et d'un questionnaire.
L'effectif du Port Autonome de Cotonou se présente comme
suit:
- - - -
Cadres supérieurs
|
:
|
87
|
Cadres moyens
|
:
|
53
|
Agents de maîtrise
|
:
|
186
|
Agents d'exécution
|
:
|
113
|
Total
|
|
439
|
2- Mode de présentation des
données
Les questions posées dans notre questionnaire (annexes
N°1) sont également celles qui figurent sur notre guide d'entretien
(annexe N°2).
Elles ont servi à recueillir des informations permettant
d'identifier les causes réelles de nos problèmes.
Quant au traitement des données et à l'outil
statistique, nous exploitons la technique manuelle de traitement.
Section 2 : REALISATION DE L'ENQUETE
Cette section est consacrée à la
présentation de l'enquête, et à l'analyse des informations
recueillies en vue de la vérification des hypothèses.
Paragraphe 1 : Préparation de l'enquête et
difficultés rencontrées A- Préparation de
l'enquête
A cette phase de l'enquête, nous avons choisi un
échantillon de l'effectif total du PAC auprès duquel nos
investigations seront menées.
L'échantillon, retenu, représente le
cinquième (1/5) de l'effectif total des agents du Port Autonome de
Cotonou.
Nous avons adopté à cet effet la méthode des
quotas qui permet de répartir notre échantillon comme suit:
Tableau n°4 : Tableau
récapitulatif de l'échantillonnage par catégorie
Population mère
|
Effectif
|
Echantillon
|
Effectif
|
Cadres supérieurs
|
87
|
Cadres supérieurs
|
17
|
Cadre moyens
|
53
|
Cadre moyens
|
11
|
Agents de maîtrise
|
186
|
Agents de maîtrise
|
37
|
Agents d'exécution
|
113
|
Agents d'exécution
|
23
|
TOTAL
|
439
|
TOTAL
|
88
|
Source: Préparation de l'enquête.
Notre guide d'entretien, nous l'avons beaucoup plus
utilisé en direction des cadres qui préfèrent eux, nous
accorder un entretien que de répondre au questionnaire
réalisé sur support papier. Pour le reste, nous nous sommes
contentés des avis donnés sur le questionnaire.
Cependant, quoique cette enquête se soit
déroulée sans incident majeur, il n'en demeure pas moins vrai que
nous avons été confronté à quelques
difficultés.
B- Difficultés rencontrées
Il convient de signaler que pour la réalisation de
l'enquête, plus particulièrement pour la collection des
informations requises, nous nous somme heurté à certains
obstacles, notamment :
- le refus de certains agents de prendre le questionnaire;
- la réticence de certains agents à nous fournir
les informations;
- la crainte des agents que ce questionnaire soit peut-être
un
piège de la hiérarchie ;
- le refus de restitution du questionnaire;
- la fourniture d'informations biaisées par certains
agents; - la contrainte de temps pour la réalisation de ce travail et -
le manque de ressources financières pour l'accomplissement des
diverses dépenses inhérentes au mémoire.
Toutefois, ces entraves n'ont en rien entâché la
qualité et l'objectivité attendues de notre étude.
Nous les assimilons aux péripéties de la
recherche scientifique et elles nous ont donné au contraire l'ambition
de produire un document exploitable par le Port Autonome de Cotonou.
3
Les données étant collectées, quelle analyse
en avons nous faite ?
Paragraphe 2 : Analyse des données
collectées
Sur une population de quatre vingt huit (88) personnes
représentant notre échantillon, nous en avons rencontré
neuf (09) et administré soixante- dix-neuf questionnaires.
Les résultats traités se présentent comme
suit:
Tableau n°5 : Répartition
des effectifs par technique d'enquête
Techniques d'enquête
|
Nombre de
Personnes enquêtées
|
Nombre de réponses obtenues
|
Entretiens
|
09
|
09
|
Questionnaires
|
79
|
68
|
TOTAUX
|
88
|
77
|
Source : Enquête.
Nous précisons alors que les personnes avec qui nous avons
eu des entretiens ont répondu à toutes nos questions.
Quant aux questionnaires, nous n'avons
récupéré que soixante huit (68) sur les soixante-dix-neuf
(79) distribués.
Les questions du guide d'entretien étant les
mêmes que celles qui figurent sur le questionnaire, nous avons confondu
les résultats issus des deux techniques pour en ressortir une analyse de
l'enquête relative à chaque problème spécifique.
1- Sur la rareté des visites sur les chantiers
garages et magasins portuaires (problème spécifique
N°1)
Afin de vérifier l'hypothèse émise sur le
problème spécifique N°1, nous avons posé trois
questions:
a) « Y a-t-il des contrôles pour vérifier le
port du matériel de protection et vos conditions de Travail ? ».
b) « Qui font le contrôle ? ».
c) « dans le cas où il n'y a pas de contrôle,
quelles sont selon vous les raisons pour lesquelles cela ne se fait pas?
»
Les réponses obtenues sont consignées dans le
tableau ci-dessous :
Tableau N°6 : Résultat de
l'enquête relative au problème spécifique n°1
Causes
|
Effectifs
|
Fréquence (%)
|
Manque de volonté de la part des autorités
Portuaires
|
36
|
46.7 %
|
Faible disponibilité des autorités portuaires
|
30
|
40 %
|
Ignorance des autorités portuaires
|
7
|
10 %
|
Autres
|
4
|
3,3 %
|
TOTAL
|
77
|
100 %
|
Source : questionnaire de l'enquête
La lecture du tableau nous indique que pour 46,7 % des
enquêtés, la rareté des contrôles est due au manque
de volonté des autorités portuaires.
Pour les 40 % des enquêtés, cela est dû
à la faible disponibilité des autorités portuaires. 10 %
des enquêtés estiment que la rareté de contrôle
serait due à l'ignorance des autorités portuaires.
Enfin 3,3 % des agents enquêtés ont soulevé
d'autres raisons pour fonder l'absence des contrôles.
Graphique n°1 : Illustration des
résultats de l'enquête relative au problème
spécifique n°1
46,7%
Effectifs
40
35 30 25 20 15 10 5 0
Causes
Manque de volonté Faible disponibilité Ignorance
des Autres
de la part des autorités portuaires
autorités
Source : questionnaire de l'enquête
2- Sur l'absence de formation des travailleurs en
santé et sécurité au
Travail (problème spécifique N°2)
Ici trois questions sont posées. Il s'agit de :
a- êtes-vous formés en santé et
sécurité au travail?
b- êtes-vous informés des risques liés
à votre activité ?
c- votre CHT organise-t-il les séances de sensibilisation
sur les risques professionnels ?
Le dépouillement se présente comme suit:
Tableau n°7 : Résultat de
l'enquête relative au problème spécifique n°2
Causes
|
Effectifs
|
Fréquence (%)
|
Absence d'un plan de formation
|
57
|
74 %
|
Inactivité du CHS
|
20
|
26 %
|
Autres
|
-
|
-
|
TOTAL
|
77
|
100 %
|
Source : questionnaire d'enquête
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 74 % des agents
attribuent le manque de formation sur les risques professionnels à
l'absence
d'un plan de formation en santé et sécurité
au travail. Alors que les 24 % restant justifient cette situation par
l'inactivité du CHS.
Graphique n°2 : Illustration des
résultats de l'enquête relative au problème
spécifique n°2
Source : questionnaire de l'enquête.
Ces observations nous permettent de conclure que le manque de
formation des agents portuaires sur les risques professionnels est due à
l'absence d'un plan élaboré à cet effet.
3- Sur la non signification des rapports de visites
médicales annuelles à la DST (problème spécifique
N°3)
Cette préoccupation n'a pas fait l'objet d'une question
particulière sur notre questionnaire. Toutefois, l'élaboration
des rapports de visite incombe au CHS qui le soumet aux autorités
portuaires (nous l'avons dit plus haut).
En effet, l'inactivité du CHS participe beaucoup de
cette irrégularité d'autant plus que ce sont les membres du CHS
qui nous ont certifié cette irrégularité.
De plus, notre présence au port Autonome de Cotonou
lors de ces visites nous a permis d'obtenir confirmation de cette
hypothèse. Tous les acteurs sont donc unanimes sur le fait que la non
signification des rapports de visites médicales à la DST est la
conséquence d'un mauvais fonctionnement des services de santé au
Travail.
4- Sur l'inactivité du CHS (problème
spécifique N°4)
S'agissant du problème d'un CHS non
opérationnel, nous nous sommes contentés des rencontres que nous
avons eues avec les membres dudit comité.
Trois questions leur ont été adressées
à propos.
a- Etes-vous formés par rapport aux missions du CHS?, b-
Quels sont les
moyens dont dispose le CHS? c- Avez-vous une prime pour votre
appartenance au CHS ?
Les résultats sont synthétisés comme
suit:
Tableau n°8 : Résultat de
l'enquête relative au problème spécifique n°4
Causes
|
Effectifs
|
Fréquence (%)
|
Absence de formation des membres du CHS
|
06
|
66,66 %
|
Absence de motivation des membres
|
02
|
22,22 %
|
Inexistence d'un budget
|
01
|
11,11 %
|
TOTAL
|
09
|
100 %
|
Source : Entretiens membres du CHS
La lecture du tableau nous montre que 66,66 % soupçonnent
l'absence de formation des membres du CHS comme cause de son
inactivité.
Pour 22,22 % c'est, l'absence de contrepartie qui explique
l'inactivité du CHS.
Quant aux 11 % restants, c'est l'inexistence d'un budget qui
soutend cette irrégularité.
Graphique n°3 : Illustration des
Résultats de l'enquête relative au problème
spécifique n°4
Effectifs
66,66%
7
6 5 4 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
22,22%
|
|
|
|
2 1
|
|
|
|
|
|
11,11%
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Absence de Absence de Inexistence d'un
formation des motivation des budget
membres du CHST membres
Causes
Source : entretien avec les membres du CHS
Après l'analyse des résultats de l'enquête,
nous passons à la vérification des hypothèses en vue de
proposer les conditions de résolution de notre diagnostic.
VERIFICATION DES HYOTHESES ET
SUGGESTIONS POUR UNE MEILLEURE
ORGANISATION DES MECANISMES DE
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
AU PORT AUTONOME DE COTONOU
CHAPITRE DEUXIEME
Dans ce chapitre, il est abordé successivement la
vérification des hypothèses émises (section1) puis la
proposition d'un certain nombre de pistes pour résoudre les
problèmes identifiés.
SECTION 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SYNTHESE
DU
DIAGNOSTIC
A partir des analyses faites des résultats de
l'enquête, nous apprécierons le degré de
vérification de nos hypothèses afin d'établir un
diagnostic.
Paragraphe 1 : Vérification des
hypothèses
Le but du présent exercice, est de voir si les
résultats de l'enquête confirment ou infirment l'hypothèse
émises sur chaque problème spécifique.
A- Degré de vérification des
hypothèses spécifiques N°1 et 2
1- Hypothèse N°1
A partir des observations de stage, nous avions estimé
que la rareté des contrôles sur les garages, chantiers et magasins
portuaires avaient pour causes:
- le manque de volonté et d'intérêt des
autorités portuaires à s'assurer
que de bonnes conditions de travail sont offertes aux agents;
- la faible disponibilité des autorités portuaires
à prendre part en
personne aux contrôles ;
- la méconnaissance par les autorités portuaires
que les contrôles
constituent un moyen de prévention très efficace
contre les risques professionnels.
En guise de synthèse à ces trois causes
supposées, nous avons retenu l'hypothèse selon laquelle le
problème spécifique N°1 serait dû au défaut
d'implication des autorités portuaires dans la prévention des
risques professionnels. Mais, l'analyse des données de l'enquête
nous révèle qu'au delà des trois causes que nous avons
retenues, il y en a d'autres quoique leur taux reste très faible, ce qui
nous permet de conclure que notre première hypothèse est
vérifiée.
2- Problème spécifique
N°2
Sur l'absence de formation des agents du Port Autonome de Cotonou
en santé et sécurité au travail, nous avons
suspecté deux causes que sont :
- l'absence d'un plan de formation des travailleurs sur les
risques
professionnels et sur la santé et la
sécurité au travail;
- l'inactivité du CHS.
Ensuite nous avons dégagé des deux causes
l'hypothèse suivante : l'inexistence d'un plan de formation des agents
du PAC sur les risques professionnels est à l'origine de l'absence de
formation des agents en santé et en sécurité au
travail.
Il ressort du traitement des données de l'enquête,
que ce problème est en majeure partie imputé à
l'inexistence d'un plan élaboré à cet effet. Somme toute,
notre hypothèse spécifique N°2 est confirmée.
B- Degré de vérification des
hypothèses spécifiques N°3 et 4
1- Hypothèse N°3
Il ne nous a pas été loisible de trouver une
cause précise à la non signification des rapports de visites
médicales annuelles à la DST. Néanmoins nous retenons une
hypothèse du mauvais fonctionnement des services de santé au
travail.
Cette situation a été reconnue par tous les
membres du CHS que nous avons rencontrés. Par ailleurs, ces derniers
nous ont aussi donné confirmation sur l'inactivité du CHS.
D'où notre hypothèse N°3 est vérifiée.
2- Hypothèse N°4
Nous avons trouvé comme causes liées au
problème spécifique N°4 (inactivité du CHS)
- l'absence de formation des membres du CHS ;
- l'absence de motivation des membres du CHS ;
- l'inexistence d'un budget pour financer les activités du
CHS.
De l'analyse des données mobilisées, il ressort
principalement que c'est l'absence de formation des membres du CHS qui est
à l'origine de son inactivité. Nous pouvons donc conclure que
l'hypothèse N°4 est partiellement vérifiée.
A la lumière des conclusions issues de l'analyse des
maux dont souffre le système de prévention des risques
professionnels au PAC, une synthèse de diagnostic s'impose.
Paragraphe 2 : Synthèse du diagnostic
Ce paragraphe est consacré à la
récapitulation des éléments de diagnostic concernant
chaque problème spécifique.
A- Eléments de diagnostic liés aux
problèmes spécifiques N°1 et 2
1- Diagnostic N°1
La confirmation de l'hypothèse N°1 par les
résultats nous amène à retenir définitivement que :
la rareté des contrôles et visites sur les chantiers, garages et
magasins portuaires aurait pour cause le défaut d'implication effective
des autorités portuaires dans le processus de prévention des
risques professionnels.
2- Diagnostic N°2
La certitude apportée par le traitement des
données de l'enquête sur l'absence de formation des travailleurs
portuaires sur les risques professionnels, nous amène à confirmer
l'hypothèse de l'absence d'un plan de formation élaboré
à cet effet.
B- Eléments de diagnostic liés aux
problèmes spécifiques N°3 et4
1- Diagnostic N°3
Après vérification de l'hypothèse
spécifique N°3, nous confirmons que la non signification des
rapports de visites médicales annuelles à la CNSS est la
conséquence du mauvais fonctionnement des services de santé au
travail.
2- Diagnostic N°4
Il se dégage de l'analyse des données relatives
à l'hypothèse spécifique N°4 que seule
l'hypothèse de l'absence de formation des membres du CHS était
vérifiée, d'où nous retenons définitivement pour
cause à l'inactivité du CHS, l'absence de formation de ses
membres.
SECTION 2 : SUGGESTION POUR UNE MEILLEURE
ORGANISATION DES MECANISMES DE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS AU
PORT AUTONOME DE COTONOU.
Afin de contribuer à une meilleure organisation des
mécanismes de prévention des risques professionnels au Port
Autonome de Cotonou, nous nous sommes fixé des objectifs en harmonie
avec les problèmes identifiés et les hypothèses
formulées.
Au terme du diagnostic réalisé à cet
effet, les hypothèses ont été entièrement ou
partiellement vérifiées. Il importe dans la suite de notre
travail, de suggérer des solutions opportunes visant à renforcer
le système actuel de prévention des risques professionnels au
PAC. Aussi, les conditions de mise en oeuvre de ces solutions seront-elles
abordées en vue de garantir l'adéquation des solutions
proposées avec les réalités de l'établissement.
Paragraphe 1 : Approches de solutions
A- Approches de solutions aux problèmes
spécifiques N°1 et 2
1- L'organisation beaucoup plus
régulière des séances de contrôle
Nous avons retenu à partir de notre analyse que la
rareté des visites et contrôles sur les chantiers, garages et
magasins portuaires était due au défaut d'implication effective
des autorités portuaires dans le processus de prévention des
risques professionnels.
Pour résoudre cette situation, il nous faudra nous
attaquer aux causes du problème :
> Manque de volonté et d'intérêt des
autorités portuaires à s'assurer que de bonnes conditions de
travail sont offertes aux agents.
Il faudrait que les autorités portuaires accordent
beaucoup plus d'importance aux bonnes conditions de travail au port de Cotonou.
En ce sens, elles doivent exercer une surveillance garantissant aux
travailleurs portuaires des conditions de travail aussi sûres et salubres
que possible et contrôler que les méthodes de travail en toute
sécurité sont respectées.
Les autorités peuvent même procéder
à des prises de sanctions au cas où les mesures d'hygiènes
et de sécurité ne seraient pas observées par des agents,
notamment dans les situations de refus délibéré de port
des outils de protection individuelle par certains agents.
> La faible disponibilité des autorités
portuaires :
A ce niveau, il est hautement souhaité que la
hiérarchie portuaire se rende un peu plus disponible aux fins de
coopérer avec les structures chargées de la
sécurité et de la santé au travail. Non seulement cette
collaboration rendrait efficace et actif le comité d'hygiène et
sécurité, mais elle serait dissuasive pour les agents
récalcitrants qui s'abstiendraient de respecter les mesures
d'hygiène et de sécurité.
De plus, l'élaboration d'un plan de contrôle qui
définit la fréquence des visites et la périodicité
des contrôles, impliquerait davantage les autorités portuaires au
processus de prévention des risques professionnels au Port Autonome de
Cotonou.
2- La Formation des travailleurs du PAC sur les risques
professionnels
> La formation a pour objet d'instruire les salariés
sur les précautions à prendre pour assurer leur propre
sécurité, le cas échéant celle des personnes
occupées dans l'établissement. L'action de formation à la
sécurité et la santé au travail, doit faire l'objet d'une
explication à chaque travailleur sur l'origine des risques et
l'intérêt des mesures de prévention qui en
découlent. Cependant, un plan de formation est nécessaire
pour préparer, réaliser et enregistrer une formation.
C'est le plan qui définit les besoins en formation, le ou les motifs de
la formation et les personnes qui doivent être formées.
> La dynamisation du Comité d'Hygiène et de
Sécurité, sera un atout majeur dans la formation des agents; ce
comité a principalement pour rôle de sensibiliser,
d'éduquer les travailleurs sur les risques relatifs à leur
profession.
Ainsi, en collaboration avec le médecin du travail, le
CHS définit les objectifs d'information au cours de ses réunions,
assure le suivi et oriente la méthode de formation.
En somme, nous suggérons la dynamisation du CHS et
l'élaboration d'un plan de formation en santé et
sécurité pour remédier au problème
spécifique N°2.
B- approches de solutions aux problèmes
spécifiques N°3 et 4
1- La signification des rapports de visites médicales
annuelles à la DST
L'article 197 du code du travail prescrit l'organisation de
visites médicales annuelles systématiques au profit de tous les
travailleurs, toute catégorie confondue. Le but de ces visites
médicales est de prévenir les travailleurs contre certaines
affections professionnelles d'une part et de détecter toutes les
maladies à caractère professionnel et qui ne figurent pas sur la
liste officielle des maladies professionnelles d'autre part. Pour cette raison,
nous recommandons :
- Aux services de santé au travail du Port Autonome de
Cotonou, l'élaboration des rapports de visites médicales
annuelles et leur soumission aux autorités portuaires ;
- Aux autorités portuaires, la déclaration
à la DST et à l'inspection du travail de toutes les maladies
découvertes lors des visites et qui ne figurent pas sur la liste
officielle des maladies professionnelles.
- Enfin, nous proposons aux acteurs portuaires de
déclarer tous les produits qu'ils utilisent et qui sont susceptibles de
provoquer des maladies professionnelles à la CNSS et à
l'inspection du travail.
Toutes ces mesures rendront plus efficaces les services de
santé au travail et permettront la mise à jour de la liste
officielle des maladies professionnelles.
2- La dynamisation du Comité d'Hygiène et de
Sécurité
L'objectif principal du comité d'hygiène et de
santé au travail est de contribuer à la protection de la
santé et de la sécurité des salariés. Il participe
aussi à l'amélioration des conditions de travail .Pour cela, il
veille
notamment à l'observation des prescriptions
législatives, réglementaires et conventionnelles en ce
domaine.
Pour atteindre cette efficacité attendue de son action,
nous recommandons au CHS :
- la programmation et la tenue effective des réunions
statutaires ;
- l'organisation des visites systématiques par
l'inspection des locaux de travail;
- la vérification des documents techniques de l'entreprise
;
- l'initiation des campagnes de sensibilisation et de
formation en matière des risques professionnels au profil des
salariés du Port Autonome de Cotonou;
- la réalisation d'enquêtes sur les facteurs de
risques existant dans l'entreprise ;
- enfin la participation à l'élaboration des
rapports de visites médicales à transmettre à la Direction
de la Santé au Travail.
Paragraphe 2 : Les exigences pour l'efficience des
solutions proposées
L'efficacité des solutions offertes ci -dessus
dépendra des conditions de leur mise en oeuvre. Ainsi, nos
recommandations sont formulées à l'endroit des partenaires
sociaux, c'est-à-dire les dirigeants du Port Autonome de Cotonou et les
salariés d'une part, puis à l'endroit de la Caisse Nationale de
la Sécurité Sociale (CNSS) et la Direction de la Santé au
Travail d'autre part.
A. Recommandation à l'endroit des partenaires
sociaux
1- Les dirigeants du Port Autonome de Cotonou
L'employeur que représentent les autorités du
Port Autonome de Cotonou est le premier garant du bien-être physique,
mental et social des salariés. Et pour atteindre cet idéal, nous
recommandons aux dirigeants du Port Autonome de Cotonou:
- de superviser l'ensemble des systèmes mis en oeuvre pour
assurer la sécurité du travail;
- de promouvoir une culture de la sécurité et de la
santé dans l'accomplissement des diverses tâches ;
- de s'informer des accidents causés par le non respect
des règles d'hygiène et de sécurité ;
- de coopérer fortement avec les structures de
santé au travail, soit le CHS, la Commission Nationale de Santé
et Sécurité au Travail, la Direction de la Santé au
Travail...
2- Les salariés du Port Autonome de Cotonou
La santé et la sécurité, c'est aussi le
fait des travailleurs. Il est donc essentiel pour ceux-ci de respecter les
normes élaborées pour protéger leur propre
intégrité avant de pouvoir légitimement exiger quelque
chose de leur employeur. Eu égard à cette réalité,
nous recommandons aux travailleurs du Port Autonome de Cotonou:
- de s'informer des risques inhérents à leur
activité ;
- de se conformer strictement et en permanence à toutes
les règles et instructions en matière de prévention des
risques professionnels ;
- d'utiliser correctement toutes les protections et autres
accessoires qui leur sont fournis pour leur propre protection;
- d'éviter les actes d'imprudence ou de négligence
pouvant entrainer des accidents ou des atteintes à leur santé
;
- de développer un esprit vigilant au travail et
- collaborer avec les structures de santé au travail et
plus particulièrement le CHS.
B. Recommandation à l'endroit de la Caisse
Nationale de Sécurité
Sociale et de la Direction de la Santé au
Travail
1- La Caisse Nationale de Sécurité
Sociale
S'il est vrai que la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale est l'une des structures directement
impliquées dans le processus de prévention des risques
professionnels au Port Autonome de Cotonou, qui plus est, elle est
chargée de la réparation de ces risques, ce qui implique la
sortie de fonds énormes qui peuvent servir à d'autres fins.
Le tout ne suffit pas de verser des allocations aux victimes
mais il serait plus rationnel de la part de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale de mieux contribuer directement au processus de
prévention des risques professionnels par sa présence
périodique effective sur les lieux de travail tel que prévu par
les textes. En ce sens, nous exhortons la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale :
- à organiser des campagnes de sensibilisation en
direction des entreprises qui lui sont affiliées comme par le
passé;
- à initier des visites de proximité dans un
établissement comme le Port Autonome de Cotonou pour contrôler
l'hygiène et les mesures de sécurité ;
- et participer à l'animation du CHS .
2- La Direction de la Santé au Travail (DST)
La Direction de la Santé au Travail est la structure du
Ministère du Travail qui assure le contrôle de conformité
des mesures d'hygiène, de santé et de sécurité en
milieu du travail.
Deux actions principales sont sollicitées de la
Direction de la Santé au Travail : il s'agit d'accroître la
fréquence des visites d'inspection au Port Autonome de Cotonou; puis de
conseiller et de participer à l'animation des services da la
santé au travail.
CONCLUSION GENERALE
L'une des principales obligations de l'employeur est de
protéger la vie et la santé des salariés en prenant toutes
les mesures utiles adaptées aux conditions d'exploitation de
l'entreprise.
Les observations de stage au Port Autonome de Cotonou nous ont
permis de constater que cette institution a élaboré et mis en
oeuvre un certain nombre de dispositifs pour la protection sanitaire et
sécuritaire de ses agents. Cependant, l'efficacité attendue de
ces mécanismes n'a pu être atteinte en raison de leur mauvaise
organisation. Cette difficulté constitue pour l'institution portuaire
une entrave à sa politique de prévention des maladies
professionnelles et des accidents du travail.
A ce propos apparaissent comme problèmes :
- la rareté des visites et contrôles sur les
chantiers, garages et magasins portuaires ;
- l'absence de formation des salariés en santé et
sécurité;
- la non notification des rapports de visites médicales
annuelles à la Direction de la Santé au Travail;
- l'inactivité du CHS.
Les causes liées à chacun de ces problèmes
ont été clairement identifiées et objectivement
analysées dans notre diagnostic.
Au terme dudit diagnostic, nous avons suggéré
aux autorités portuaires quelques pistes pour une meilleure organisation
des mécanismes de prévention des risques professionnels. Ces
approches sont fondées sur l'éradication des causes des
problèmes spécifiques découverts.
L'aboutissement du processus de prévention des risques
professionnels passe nécessairement par une intense collaboration entre
les autorités portuaires et le Comité d'Hygiène et de
Sécurité (CHS).
En outre, il convient d'initier et d'organiser beaucoup plus
régulièrement des formations en matière de
sécurité et de santé au travail au profit de tout le
personnel.
Par ailleurs, un fonctionnement plus dynamique du CHS serait
d'une contribution capitale à la résorption de ces
dysfonctionnements.
Toutefois, il importe de souligner que les problèmes
relatifs à la sécurité et à la santé au
travail ne sont pas les seuls dont souffre le Port Autonome de Cotonou.
D'autres études s'avèrent donc nécessaires pour proposer
des mesures visant à résoudre non seulement les problèmes
soulignés par les autres centres d'intérêt, mais aussi ceux
relatifs aux autres difficultés du Port Autonome de Cotonou.
APERÇU BIBLIOGRAPHIQUE
· : · OUVRAGES GENERAUX
1- BIT, 1992, Les normes internationales du travail, manuel
d'éducation
3ème
ouvrière ; BIT, éd Genève ;
2- CITEAU (J.P.) ,2002 Gestion des Ressources Humaines :
principes
4ème
généraux et cas pratiques ; éd.
Armand collin, Paris
3- MEDE (N.) 2006, La règlementation du travail au
Bénin,
· : · OUVRAGES
SPECIALISES
1- AMOUSSOU (B.) 2006, le
droit du travail béninois, 3ème
éd
2- AUDUBERTEAU (S.), GAVINO (K.) ,2003 La
prévention des risques professionnels : hygiène et
sécurité au travail, Collection « Les
diagnostics de l'emploi territorial » ; Hors série n°5 ;
3- INRS (ED896) ; 2006, Le comité
d'hygiène et sécurité au travail et des conditions de
travail; Brochure Paris-France.
· : · Cours
1- HOUESSOU (R.), cours de Sécurité
Sociale ENAM/ATSS/2008 ;
2- MIGAN (J.), Cours de droit du travail
ENAM/ATSS/2007-2008;
3- PEREIRA (R.), cours de Santé et
Sécurité au travail ENAM/ATSS/2008.
· : · MEMOIRES
1- ATINDEHOU (I.), « Contribution à
l'amélioration des contions de travail des occasionnels de la SOBEMAP :
cas des dockers»;
2- SOUDE (D.), «Contribution au renforcement de
la gestion des comptes cotisants de la CNSS »
ENAM/ATSS/2008.
· · Textes législatifs et
réglementaires
1- Loi 98-004 du 27 janvier 1998 portant code du
travail en République du BENIN;
2- L'arrêté
031/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST du 05 mai 1999 portant organisation, Attribution,
Organisation et Fonctionnement des Services de Santé au Travail
3- Recueil de directives pratiques sur la
sûreté, la sécurité et la santé dans les
ports (BIT 2003);
4- Convention collective formant statut du
personnel du Port Autonome de Cotonou;
5- Convention collective
générale du travail applicable aux travailleurs relevant des
secteurs privés et parapublics en République du Benin 2005.
Guide d'entretien
Bonjour Madame/Monsieur,
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
pour l'obtention du diplôme de technicien supérieur en
Administration du Travail et de la Sécurité Sociale, nous
sollicitons très respectueusement votre participation à notre
recherche intitulée : « « approches d'une
meilleure organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels au Port Autonome de Cotonou ».
Nous vous rassurons d'une utilisation discrète et
judicieuse des informations que vous nous fournirez.
Nous vous remercions de votre franche et sincère
collaboration.
1- Y a-t-il des contrôles pour vérifier le port des
matériels de protection et les conditions de travail?
2- Qui font ces contrôles ?
3- Dans le cas où il n'y a pas contrôle, quelles
sont selon vous les raison pour lesquelles cela ne se fait ?
4- Êtes-vous formés en santé et en
sécurité au travail ?
5- Êtes-vous informés des risques liés
à votre activité ?
6- Le CHS organise t'il des séances de sensibilisation
sur les risques professionnels ?
7- Quels sont les moyens dont dispose le CHS ?
8- Les membres du CHS sont-ils motivés?
9- Vos suggestions pour une meilleure organisation des
mécanismes de prévention des risques professionnels.
QUESTIONNAIRE
Bonjour Madame/Monsieur,
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
pour l'obtention du diplôme de technicien supérieur en
Administration du Travail et de la Sécurité Sociale, nous
sollicitons très respectueusement votre participation à notre
recherche intitulée : « « approches d'une
meilleure organisation des mécanismes de prévention des risques
professionnels au Port Autonome de Cotonou ».
Nous vous rassurons d'une utilisation discrète et
judicieuse des informations que vous nous fournirez.
Nous vous remercions de votre franche et sincère
collaboration.
1- IDENTIFICATION *Statut
Cadre Supérieur Cadre moyen Permanent
Agent de maitrise Agent d'exécution Contractuel
*Ancienneté
2ans 5 à 10ans Plus de 10 ans
2- DUREE DU TRAVAIL
Moins de 08 heures 08heures plus de 08 heures
3- SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL
Avez-vous les équipements individuels de protection
(chaussures de protection - blouses- casques- gants-vêtements de
protection) ?
Oui Non
Portez-vous effectivement les outils de protection ? Oui Non
parfois
Si « Non » pourquoi vous ne les mettez pas ?
Par négligence Ils sont encombrant
Y a-t-il des contrôles réguliers pour
vérifier le port de ces outils de protection ? Oui Non
4- CONTROLES ET VISITES
Y a-t-il des contrôles pour vérifier le port des
matériels de protection et les conditions de travail?
Oui Non
Qui font ces contrôles ?
Dans le cas où il n'y a pas contrôle, quelles sont
selon vous les raison pour lesquelles cela ne se fait ?
5- FORMATION SUR LES RISQUES PROFESSIONNELS Êtes-vous
formés en santé et en sécurité au travail ?
Êtes-vous informés des risques liés à votre
activité ?
Le CHS organise t'il des séances de sensibilisation sur
les risques professionnels ?
6- Vos suggestions pour la Santé et la
Sécurité au Travail au PAC
Hector AHOGNI.
TABLE DES MATIERES
Titres
|
Pages
|
Identification du jury
|
i
|
Déclaration d'engagement
|
ii
|
Dédicaces
|
iii
|
Remerciements
|
iv
|
Liste des sigles et abréviations
|
V
|
Liste des tableaux
|
Vi
|
Glossaire de l'étude
|
Vii
|
Sommaire
|
Viii
|
Résumé
|
ix
|
|
|
Introduction Générale
|
1
|
Chapitre préliminaire : Présentation des
résultats des observations de
|
4
|
stage au Port Autonome de Cotonou
|
Section1 : Organisation administrative et
mécanismes de protection des
|
6
|
agents du Port Autonome de Cotonou
|
Paragraphe1 : Organisation du Port Autonome de Cotonou
|
6
|
A- Les objectifs et les activités du PAC
|
6
|
1- Les objectifs
|
7
|
2- Les activités du PAC
|
8
|
A- Présentation de l'organigramme du PAC
|
8
|
1-Les organes de décision
|
9
|
2- Structure administrative du PAC
|
10
|
2-1 La Direction Générale
|
10
|
2-2 Les Directions techniques
|
11
|
2-2-1 La Direction Financière et Comptable (DFC)
|
11
|
2-2-2 La direction commerciale et du Marketing (DCM)
|
11
|
2-2-3 La Direction de la Maintenance et du Développement
des Infrastructures Portuaires (DMI)
|
11
|
2-2-4 La Direction de l'Exploitation et de la
Sécurité (DES)
|
11
|
2-2-5 La Direction des Ressources Humaines (DRH)
|
12
|
2-2-5-1 Le Service du Personnel et de la Solde (SPS)
|
13
|
2-2-5-2 Le Service de l'Emploi et de la Formation (SEF)
|
14
|
2-2-5-3 Le Service des Affaires Sociales et de Prévoyance
(SASP)
|
15
|
Paragraphe2 : Les mesures mises en oeuvre par le PAC pour la
protection sanitaire de ses agents
|
16
|
A - Les Dispositifs Sécuritaires
|
16
|
1- Les Outils et Vêtements de Protection
|
17
|
1- Les Panneaux de Signalisation
|
17
|
1- Le comité d'Hygiene et de Sécurité au
Travail
|
18
|
B- Les mesures sanitaires dont dispose le PAC pour la protection
de ses agents
|
19
|
1- L'infirmerie du PAC
|
19
|
2- La prise en charge maladie
|
20
|
3- Les visites médicales annuelles
|
20
|
Section 2 : Détermination et
démarche de résolution de la
|
21
|
problématique
|
Paragraphe1 : Bilan des Constats en termes de protection
sanitaire au PAC
|
21
|
A - Inventaire des atouts et faiblesses
|
22
|
1 - Les atouts
|
22
|
2 - Les faiblesses dans le domaine de la protection sanitaire
|
22
|
A- Regroupement des problemes spécifiques par centre
d'intérêt
|
23
|
Tableau n°1 : Regroupement des problemes spécifiques
par centre d'intérêt
|
23
|
Paragraphe2 : Définition de la problématique et
étapes de sa résolution
|
24
|
A - Choix et justification de la problématique
|
24
|
1- Choix de la problématique
|
24
|
B- Séquences de résolution des problemes
spécifiques
|
25
|
|
|
Chapitre premier : La nécessité de
dynamiser les mécanismes de
|
27
|
prévention des risques professionnels au
PAC
|
Section1 : objectifs et démarche
adoptée pour l'analyse de la santé et la
|
28
|
sécurité au travail au PAC
|
Paragraphe 1 : Fixation des objectifs et revue de
Littérature
|
28
|
A- objectifs et Hypotheses
|
28
|
1- Fixation des objectifs
|
28
|
· Objectif Général
|
28
|
· Objectifs Spécifiques
|
29
|
|
2- Causes et hypotheses liées aux problemes
identifiés
|
29
|
2-1- Causes et Hypotheses liées au probleme
Spécifique N°1
|
30
|
2-2- Causes et Hypotheses liées au Probleme
Spécifique n°2
|
31
|
2-3 Causes et Hypotheses liées au probleme
spécifique N°3
|
32
|
2-4- Causes et Hypotheses liées au probleme
spécifique N°4
|
33
|
2-5- Causes et Hypotheses Liées au probleme
Général
|
35
|
Tableau n°2 : Tableau de bord de l'étude
|
37
|
A- Revue de Littérature
|
38
|
1- Clarification des Concepts
|
38
|
2- Exposé des connaissances liées à la
problématique
|
41
|
|
Tableau n°3 : Evaluation quantitative des risques selon
l'OIT
|
42
|
Paragraphe 2 : Démarche adoptée pour la
vérification des Hypothèses
|
43
|
A- Approche Théorique
|
44
|
B- Dimension empirique
|
44
|
1- Objectif de l'enquête et identification de la population
du Port Autonome de Cotonou
|
45
|
2- Mode de présentation des données
|
45
|
Section 2 : REALISATION DE L'ENQUETE
|
46
|
Paragraphe 1 : Préparation de l'enquête et
difficultés rencontrées
|
46
|
A- Préparation de l'enquête
|
46
|
Tableau n°4 : Tableau récapitulatif de
l'échantillonnage par catégorie
|
46
|
B- Difficultés rencontrées
|
47
|
|
Paragraphe 2 : Analyse des données collectées
|
48
|
Tableau n°5 : Répartition des effectifs par technique
d'enquête
|
48
|
1- sur la rareté des visites sur les chantiers garages et
magasins portuaires (problème spécifique N°1)
|
49
|
Tableau N°6 : Résultat de l'enquête relative au
problème spécifique n°1
|
49
|
Graphique n°1 : Illustration des résultats de
l'enquête relative au problème spécifique n°1
|
50
|
2- sur l'absence de formation des travailleurs en santé et
sécurité au Travail (Problème Spécifique
N°2)
|
50
|
Tableau n°7 : Résultat de l'enquête relative au
problème spécifique n°2
|
50
|
Graphique n°2 Illustration des résultats de
l'enquête relative au problème spécifique n°2
|
51
|
3- Sur la non signification des rapports de visites
médicales annuelles à la CNSS (Problème Spécifique
N°3)
|
52
|
4- Sur l'inactivité du CHS (Problème
Spécifique N°4)
|
52
|
Tableau n°8 : Résultat de l'enquête relative au
problème spécifique n°4
|
52
|
Graphique n°3 Illustration des Résultats de
l'enquête relative au problème spécifique n°4
|
53
|
|
|
Chapitre deuxième : Vérification des
hypothèses et suggestions pour
|
54
|
une meilleure organisation des mécanismes de
prévention des risques professionnels
|
Section 1 : Vérification des hypothèses et
synthèse du diagnostic
|
55
|
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
|
55
|
A- Degré de vérification des hypothèses
spécifiques N°1 et 2
|
55
|
1- Hypothèse N°1
|
55
|
2- Hypothèse n°2
|
56
|
B- Degré de vérification des hypothèses
spécifiques N°3 et 4
|
57
|
1- Hypothèse N°3
|
57
|
2- Hypothèse N°4
|
57
|
Paragraphe 2 : Synthèse du diagnostic
|
58
|
A-Eléments de diagnostic liés aux problèmes
spécifiques N°1 et 2
|
58
|
1- Diagnostic N°1
|
58
|
2- Diagnostic N°2
|
58
|
B- Eléments de diagnostic liés aux problèmes
spécifiques N°3 et 4
|
58
|
1- Diagnostic N°3
|
58
|
2- Diagnostic N°4
|
59
|
Section 2 : Suggestion pour une meilleure
organisation des mécanismes
|
59
|
de prévention des risques professionnels au Port Autonome
de Cotonou.
|
Paragraphe 1 : Approche des solutions
|
59
|
A- Approches de solutions aux problèmes spécifiques
N°1 et 2
|
59
|
1- L'organisation beaucoup plus régulière des
séances de contrôle
|
60
|
2- La Formation des travailleurs du PAC sur les risques
professionnels
|
61
|
B- Approches de solutions aux problèmes spécifiques
N°3 et 4
|
62
|
1- La signification des rapports de visites médicales
annuelles à la CNSS
|
62
|
2- La dynamisation du Comité d'Hygiène et de
Sécurité
|
62
|
|
Paragraphe 2 : Les exigences pour l'efficience des solutions
proposées
|
63
|
A- Recommandation à l'endroit des partenaires Sociaux
|
64
|
1- Les dirigeants du Port Autonome de Cotonou
|
64
|
2-Les salariés du Port Autonome de Cotonou
|
64
|
B-Recommandation à l'endroit de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale et de la Direction de la Santé au
Travail
|
65
|
1- La Caisse Nationale de Sécurité Sociale
|
65
|
2- La Direction de la Santé au Travail (DST)
|
66
|
Conclusion Générale
|
67
|
Aperçu Bibliographique
|
70
|
Annexes
|
|
Table des matières
|
|
|