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Etude et perspectives de l'approche participative des projets communautaires réalisés par le Fonds Social dans la Province du Sud-Kivu en RDC de 2004-2009( Télécharger le fichier original )par Manassé LWIMO MANASSE MUKENGE Institut supérieur de développement rural de Bukavu RDC - Licence en développement rural 2011 |
Chapitre I. GENERALITES1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES ET LEURS APPARENTES« Discordo di una coza senza potere definira, sono parlare senza sapere che si parla » dixit CICERON s'adressent au sénat romain à l'époque.23(*) Ce bout de phrase latin signifie en français : « parler de ce qu'on ne connaît pas c'est parler sans savoir de quoi on parle ». Probablement, ce principe encore d'actualité dans le monde juridique nous semble aussi fondamental dans notre travail en ce sens qu'il est absurde d'aborder extrêmement les concepts dont nous n'avons pas des notions.
Selon Georges DEFOUR, « participer, c'est prendre part à quelque chose, s'associer à quelque chose ou encore recevoir sa part de quelque chose »25(*) La participation de la population implique une plus grande représentativité des intérêts du groupe et des objectifs plus vastes ou à plus long terme. La participation peut être considérée comme : « un mécanisme permettant à la population à la population de ne plus être l'objet du développement et d'en faire l'agent de la modernisation et du changement. La participation peut être comprise dans deux sens :
« Un processus tendant à créer des conditions propices au progrès économiques et social de la collectivité tout entière, avec la participation active de cette collectivité et, dans toute la mesure du possible, sur son initiative ».27(*) Dans ce travail, l'expression projet communautaire désigne l'ensemble des procèdes par les quels les habitants d'un pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue d'améliorer la situation économique, sociale et culturelle des collectivités, d'associer ces collectivités à la vie de la nation et de leur permettre de contribuer sans réserve au progrès.
Nous assistons aujourd'hui à une gamme de littérature consacrées au concept développement et à des subsidiaires tels que sous développement, développement rural, développement intégré, intégral, endogène, qui fait que chacun les définit comme il l'entend suivant son domaine, son milieu, sa spécialité,... Dans notre contexte, nous considérons le développement comme étant un processus de changement par lequel une communauté prend elle-même en main ses ressources matériels et immatérielles pour améliorer ses conditions de vie suivant son mode propre. Nous sommes donc convaincus que le développement, c'est l'action volontaire d'une société vers l'amélioration appropriée de son avenir ; c'est également la prise en charge, partielle et totale, par la communauté ou le groupement de communautés, des responsabilités et d'actions directes correspondant à leurs besoins propres, aux priorités qu'elles apprennent à établir en prenant progressivement conscience des problèmes qui affectent leur niveau de vie et leur bien-être.
C'est la capacité d'un projet de continuer à générer des avantages après que l'appui extérieur ait cessé. Quoique le projet soit limité dans le temps, ses avantages doivent continuer à être généré. Il s'agit de répondre à la question de savoir si l'institution qui réalise le projet est durable et capable de pérenniser les avantages de ce dernier après le financement extérieur.
Nouvelle situation issue de l'ensemble des effets28(*). L'impact d'une action de développement, c'est la situation issue de l'ensemble des changements significatifs et durables, positifs ou négatifs, prévus ou imprévus, dans la vie et l'environnement des personnes et des groupes et pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect peut être établi avec l'action de développement.
Incidences de l'action sur le milieu physique et humain environnant Les effets conjuguent résultats de l'action et autres dynamiques ou contraintes provenant du milieu dans lequel se déroule l'action. Avec un peu d'expérience, ils peuvent être esquissés dans le document de projet, mais avec une marge d'incertitude liée aux objectifs propres des populations concernées et des stratégies que celles-ci mettront en oeuvre pour y parvenir. Objectifs et stratégies qui, malgré la concertation préalable, ne sont pas obligatoirement les mêmes que ceux du projet
Changements qualitatifs et quantitatifs produits directement par l'action Les résultats sont en relation directe avec les objectifs de l'action. Ils sont donc clairement établis dans les documents de projet. En dépit des variations d'accents, toutes ces approches ont en commun leur considération essentielle est la place de l'homme dans le développement et de faire ressortir que les populations locales sont maîtresses d'oeuvre de leur éclosion * 23 Cicéron cité par CARVALHO José Antonio de Sequeria, la dynamisation des initiatives locales, une force synergique de développement, Editions l'Harmattan, Paris, 1997 * 24 Dictionnaire, le petit LAROUSSE illustré, Edition Larousse, Paris 2009, p764 * 25 Georges DEFOUR, le développement rural en Afrique centrale, éditons Bandari, Bukavu * 26 Henry De DECKER, Nation et développement communautaire en Guinée et Sénégal, Editions Recherches Africaines, Paris 1968, p22 * 27 Idem, p23 * 28 Gilbert GRAUGNARD et ali, Guide méthodologique : l'évaluation de l'impact, CIEDEL, Lyon, 1999, p10 |
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