Liste des illustrations
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Figure 1. Inondation par débordement
direct d'un cours d'eau 7
Figure 2. Inondation par remontée des
eaux dans le réseau d'assainissement et dans
des points bas 8
Figure 3. Inondation par accumulation d'eau
ruisselée .. 8
Figure 4. Inondation par destruction de digue
9 Photo 1. Collecteur à ciel ouvert à
Awansori surpassé par les eaux 13
Photo 2. Bassin XX d'Agla surpassé par
les eaux 13
Figure 5. Carte de situation du secteur
d'étude 17
Figure 6. Modèle Numérique de
Terrain du Sud-Bénin .. 18
Figure 7. Le lac Nokoué et les cours
d'eau qui l'alimentent 20
Figure 8. Variation saisonnière de la
pluviométrie à Cotonou 21
Figure 9. Variation saisonnière de la
hauteur en eau du lac Nokoué 21 Figure 10. Dynamique
démographique de la ville de Cotonou ..22 Figure 11.
Proportion par sexe des enquêtés 30 Figure 12.
Proportion des enquêtés par niveau d'instruction 31
Figure 13. Perception des enquêtés
sur les causes de l'amplification des
inondations 33
Figure 14. Variation saisonnière de la
pluviométrie à Cotonou de 1953 à 2010 et de
la hauteur en eau du lac Nokoué de 2001 à 2010 .
40 Figure 15. Variation saisonnière des
débits moyens mensuels du fleuve Ouémé de
1949 à 2007 et de la hauteur en eau du lac Nokoué
de 2001 à 2010 41
Figure 16. Evolution saisonnière du
niveau piézométrique à Cotonou 42
Figure 17. Evolution des pluviométries
annuelles par trentenaire de 1953 à
2010 . 42 Figure 18. Evolution des hauteurs
de pluies du mois de septembre avec une
moyenne mobile de 3 ans 44 Carte 1. Occupation
du sol du département du littoral (Cotonou) en 1982 . 47
Carte 2. Occupation du sol du département
du littoral (Cotonou) en 1994 48
Carte 3. Occupation du sol du département
du littoral (Cotonou) en 2007 .... 49
Carte 4. Carte des zones inondables de la ville
de Cotonou 55
Liste des tableaux
Tableau 1. Proportion des enquêtés
par activité principale . 31
Tableau 2. Perception des enquêtés
sur les causes des inondations dans leur quartier 32 Tableau 3.
Proportion d'enquêtés par maladie 34
Tableau 4. Proportion d'enquêtés
pour quelques impacts économiques des inondations 35 Tableau
5. Perception des enquêtés sur les impacts
constatés, des inondations sur
l'environnement .. 36
Tableau 6. Superficie et pourcentage des
unités d'occupations du sol en 1982, 1994
et 2007 51
Liste des annexes
Annexe 1 : Quelques définitions de concepts
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête
Annexe 3: Résultats du test d'égalité des
moyennes _ Student test
INTRODUCTION GENERALE
Les inondations sont des catastrophes majeures liées
à l'eau auxquelles font face de nombreuses régions à
travers le monde. Au cours de la dernière décennie, plusieurs
pays ont été gravement affectés en Asie (Chine, Bengladesh
et Viêt-Nam en 2002 par exemple), en Europe (France, Allemagne, Hongrie
et République Tchèque en 2000) et ailleurs dans le monde
(Venezuela en 1999, Canada, 1996, États-Unis, 2005, etc.). Les
coûts engendrés par les catastrophes naturelles liées
à l'eau ont doublé ces dix dernières années
[7]. Les inondations occasionnent des dégâts
considérables sur les ressources naturelles et l'environnement ainsi que
des pertes en vies humaines. Elles sont également à l'origine de
problèmes économiques et sociaux majeurs.
De nombreux pays d'Afrique de l'Ouest dont le Bénin ont
été touchés par les inondations au cours de ces
dernières années. En 2009, les villes de Ouagadougou au Burkina
Faso, d'Agadez au Niger, de Bamako au Mali ont subi des inondations suite
à des évènements pluvieux exceptionnels qui ont eu lieu au
cours du mois de septembre ; (la ville de Ouagadougou a enregistré le
1er septembre 2009, une pluviométrie record de 336mm en 24
heures). En 2010, plusieurs villes du Bénin y compris la ville de
Cotonou, ont été affectées par les inondations qui ont
fait 680.000 sinistrés et occasionné 15.000 sans abris. Quarante
six (46) personnes y ont trouvé la mort et les besoins pour faire face
aux dégâts ont été estimés à plus de
46.847.399 dollar US [22].
L'impact des inondations s'est accru avec l'augmentation, du
niveau des mers qui s'explique par le réchauffement climatique, la
croissance démographique et l'occupation croissante des plaines
d'inondation [30]. La population en Afrique subsaharienne
croît à un taux de 2,6% par an [18]. Cette croissance
rapide de la population est notable surtout en milieu urbain où on note
l'émergence de grandes villes et même de quelques mégapoles
[33]. En ce qui concerne le Bénin, le taux d'urbanisation est
estimé à 46% en 2007 [12]. La situation est plus
remarquable dans les grandes villes comme Cotonou où le taux
d'urbanisation de la ville est passé de 36% en 1992 à 40,4% en
2002 [13]. Avec sa banlieue, Cotonou abrite aujourd'hui
plus de 862.445 habitants [12] qui exercent une
forte pression d'occupation sur le sol, contre moins de 100.000 dans les
années 1960[20].
Pour parvenir à contenir cette population de plus en
plus nombreuse, la ville a connu une extension géographique qui atteint
aujourd'hui même des zones inhabitables comme les berges lacustres et
lagunaires, les bas-fonds et les marécages. Ces zones à risque
ont été occupées de façon anarchique, dans un
contexte d'inexistence de législation appropriée et de non
application des divers arrêtés et décrets existants
[15].
A Cotonou, l'affleurement de la nappe phréatique, le
relief plat et la stagnation des eaux pluviales pendant les saisons pluvieuses
ainsi que l'écoulement difficile des eaux fluviales sont des
prédispositions naturelles aux inondations. Les mauvais systèmes
d'évacuation des eaux pluviales et l'insuffisance des mesures
d'assainissement auxquels s'ajoutent le comblement du lit du fleuve
Ouémé et l'urbanisation spontanée et inconsciente en zones
inondables sont des facteurs qui augmentent les risques d'inondation
[21]. En effet, selon MAHE et al. (2003) cité par
AFOUDA et HOUANYE (2004), la fréquence actuelle des inondations est due
à l'augmentation récente du ruissellement de surface par suite
des changements intervenus dans l'utilisation des sols.
Par ailleurs, Cotonou subit fortement les effets des crues du
fleuve Ouémé. Il survient lors de ces crues, des inondations
généralement de durée plus longue dans les quartiers
situés dans un rayon de 500 à 1000 mètres des berges -
Fifadji, Awansori-Agué, Vossa, etc. [21]. Ce
phénomène observé chaque année a des effets
négatifs sur le cadre de vie de ces populations qui sont
évaluées à plus de 60.000 personnes [17].
Pour parvenir à contenir les inondations dans la ville
de Cotonou, de nombreuses stratégies telles que la construction
d'ouvrages d'assainissement ont déjà été
développées par les autorités, mais la plupart de ces
ouvrages ont montré leurs limites. Face à leur insuffisance et/ou
inefficacité, les populations de Cotonou en général, et en
particulier celles installées en périphérie de la ville
continuent
toujours de subir les méfaits des inondations que sont
les maladies liées à l'eau, les pertes de biens, les noyades,
etc.
La prolifération des maladies liées à
l'eau (bilharziose, parasitoses, choléra, diarrhées aiguës,
etc.) et d'autres problèmes de santé résultent
également du développement incontrôlé de
l'urbanisation [24].
L'eau stagnante favorise le développement des
moustiques qui véhiculent les germes du paludisme ainsi que d'autres
parasites responsables notamment de dermatoses. Les populations
installées dans les zones à grand risque
généralement privées de système d'assainissement
sont d'autant plus vulnérables qu'elles sont pauvres et vivent pour la
plupart dans des conditions précaires, sans eau courante [3].
Or la consommation d'une eau non potable puisée dans une nappe
phréatique polluée engendre des maladies parasitaires
[4].
Face à ces problèmes, une meilleure approche de
résolution mérite d'être trouvée. La gestion des
inondations devrait passer par une meilleure compréhension de la
dynamique des inondations et la mise en place de systèmes
d'évacuations appropriés, une meilleure utilisation des
infrastructures existantes et surtout l'introduction de nouvelles technologies
(systèmes d'alerte précoce) permettant de mieux
appréhender le phénomène afin d'en prévenir les
conséquences. Il importe également de mieux comprendre le
phénomène à travers ses causes et conséquences.
Les technologies spatiales peuvent contribuer de façon
significative à la gestion des inondations, comme l'ont montré
BONN et DIXON (2005). En effet, la télédétection spatiale
combinée au Système d'Information Géographique, apporte
aujourd'hui une contribution décisive aux diverses questions qui se
posent en matière d'environnement, de santé, d'aménagement
du territoire, d'exploitation rationnelle des ressources naturelles ou de
prévention contre les catastrophes naturelles. Le Système
d'Information Géographique (SIG) assure la collecte, le stockage,
l'analyse et la visualisation de données et la
télédétection, elle, est un processus d'acquisition
d'informations concernant la surface de la terre et du soussol sans contact
physique, ou autrement dit un processus de détection à
distance.
Très peu d'études ont utilisé le SIG pour
analyser les inondations à Cotonou. CAPO (2008) a réalisé
une cartographie de deux quartiers, l'un à risque d'inondation et
l'autre à risque d'érosion côtière à Cotonou.
PIROT et ROUFAÏ (2009) ont utilisé le SIG pour analyser les risques
sanitaires liés aux inondations dans la ville de Cotonou. BOKO (2006) a
utilisé le SIG pour la problématique de la gestion du
réseau d'alimentation en eau potable de la ville de Cotonou. Aucune de
ces études n'est arrivée à dégager l'influence des
crues du lac Nokoué et du chenal, ainsi que celle du poids des
précipitations locales et des conditions édaphiques sur les
inondations. C'est pour combler ce vide que cette étude intitulée
: «Etude de l'influence du lac Nokoué et du chenal sur
les inondations dans la vile de Cotonou » a
été initiée.
Son objectif global est de faire un état des lieux des
inondations dans la ville de Cotonou et de mettre à disposition un outil
d'aide à la décision afin de contribuer à une meilleure
compréhension des facteurs explicatifs des inondations à Cotonou
d'une part et de proposer des éléments de gestion de la
problématique d'autre part. De façon spécifique il s'agira
de :
- analyser les perceptions des populations sur les causes et
conséquences sanitaires, socio-économiques et environnementales
des inondations dans la ville de Cotonou;
- apprécier l'influence des crues du lac Nokoué
et du chenal sur les inondations à Cotonou;
- établir une cartographie numérique dynamique de
l'occupation du sol de Cotonou;
- établir une cartographie des zones vulnérables
aux inondations induites par les crues du lac Nokoué et du chenal de
Cotonou.
Après cette introduction qui présente la
problématique, la pertinence du sujet et les objectifs, la
première partie du présent document comprend une revue
bibliographique, la présentation du milieu d'étude et la
méthodologie utilisée ; la deuxième partie rend compte des
résultats obtenus et des discussions. Enfin la conclusion fait des
suggestions dans le sens de l'amélioration de la qualité des
résultats par des travaux ultérieurs et des recommandations.
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