INTRODUCTION
Le développement économique mondial est, de plus
en plus, mis à mal du fait des impacts liés aux activités
humaines sur l'environnement et dont les lourdes conséquences affectent,
dans une grande mesure, les populations des pays
sous-développés.
Cette situation suscite moult débats aussi bien au plan
interne, sous-régional, qu'international en vue de la définition
de stratégies adéquates qui garantissent le développement
humain durable au point où certaines nations émergentes
considèrent cette préoccupation comme un frein à leur
essor économique ; ce qui renforcerait leur dépendance
vis-à-vis des grandes puissances.
Au Bénin, les stratégies sont mises en oeuvre
à travers différents projets qui, tout en concourant au
bien-être socio-économique des populations, sont sensés
réduire les impacts négatifs qu'impliqueraient les
activités de ces dernières sur leur environnement
immédiat. Ainsi, le souci de la conservation de la diversité
biologique a donné lieu à des mesures de restructuration au
niveau de l'administration publique et des organisations dans les
localités.
Dans le secteur de la foresterie, le Bénin, ne dispose
pas de vastes formations forestières. Soumis à la pression des
populations à la recherche de bois de feu, de bois d'oeuvre, de produits
alimentaires de cueillette et surtout de terre pour les activités
agricoles qui constituent les sources de revenus, le patrimoine forestier se
consume à un rythme effréné.
Ainsi, les impacts liés aux activités
économiques sont très grands car la pression des populations
humaines s'est accrue. Les impacts directs des changements climatiques sur
l'agriculture portent sur les comportements des cultures, les modifications
pédologiques et les baisses de rendements. En conséquence, au
plan alimentaire, de grandes disparités sont apparues entre les
départements avec des déficits plus ou moins importants au niveau
des régions les plus soumises aux variations climatiques, notamment les
départements du nord ouest, dans un contexte de croissance
démographique.
Pour y remédier, la gestion participative a
été adoptée pour servir de fil conducteur de la politique
de l'Etat béninois en matière de préservation des habitats
naturels et des espèces fauniques. Cette politique est basée sur
le principe de la conservation au bénéfice des populations
locales et de toute la nation.
Le Rapport du Bénin sur la Convention Cadre des Nations
Unies sur les Changements Climatiques (MEPN, 2008) indique que : « il
est clair que l'existence même et l'abondance des ressources fauniques
actuellement confinées aux aires protégées sont dues
à la vieille politique
protectionniste de l'administration forestière ».
Mais cela n'est pas sans conséquence sur les activités
économiques susceptibles de se développer,
particulièrement celle agricole dont le potentiel « terre » se
trouve du coup réduit, dans la zone.
En outre, selon le Rapport National sur la Diversité
Biologique au Bénin (MEHU, 1998), il a été reconnu que I'
Etat n'a plus suffisamment de moyens pour protéger la faune sauvage
même à l'intérieur des aires protégées et il
est, de plus en plus, admis que la gestion des aires protégées
doit viser l'autofinancement.
Les bénéficiaires de cette politique sont, d'une
part, les populations locales qui pourront discuter de la conservation des
aires protégées et du partage des bénéfices qui en
découlent, et d'autre part, I' Etat qui pourra consacrer moins de moyens
sur la protection de la nature sans que la diversité biologique des
aires protégées soit compromise.
Le développement durable étant basé sur
la nature et surtout la qualité des interrelations entre les questions
de développement des activités économiques et celles de la
protection et de la conservation des ressources naturelles, le présent
travail vise à contribuer à l'identification des atouts de
développement local que constitue l'existence de la RBP.
La présente étude s'articulera autour de deux (02)
parties :
? La première partie sera consacrée à la
présentation du milieu d'étude, du cadre théorique et de
la méthodologie de recherche ;
? La deuxième partie présentera les
résultats, les interprétations et analyses puis les
recommandations et suggestions qui en découlent.
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