5. MILIEU D'ETUDE : PRESENTATION DU LABORATOIRE
D'ECOLOGIE APPLIQUEE
5.1. HISTORIQUE
Créé par un arrêté décanal
du Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques en 1994 et
dirigé par le Professeur Brice Augustin SINSIN, le Laboratoire
d'Ecologie Appliquée (LEA) est à la date d'aujourd'hui l'une des
institutions de recherche avancée de l'Université d'Abomey-Calavi
(UAC). Ce laboratoire s'occupe de la recherche sur la génétique
des espèces animales et végétales au Bénin.
5.2. PRESENTATION DES SITES DE RECHERCHE
5.2.1. Forêt de la Lama
Après l'indépendance, des agriculteurs de
l'ethnie Hollis, venus de l'Est du pays où les terres riches se
faisaient de plus en plus rares à cause d'une forte croissance
démographique, ont envahi cette forêt pour y pratiquer une
agriculture extensive et itinérante. En moins de trente ans, près
de 15 000 ha de forêt furent défrichés.
Devant le danger que représentait la disparition de ce
massif pour l'équilibre de l'environnement, les autorités
béninoises avec l'appui de la coopération allemande, vont mettre
en place un programme de restauration dénommé Projet Forestier de
la Lama. Ce projet a pour objectifs de protéger les 2300 ha non
défrichés par les paysans, (noyau central), de reboiser une zone
tampon avec des essences exotiques et locales pour approvisionner la scierie de
Saclo, et de réinstaller une partie de la population
évacuée des zones précédemment citées.
A partir de 1986, 200 familles ont été
réinstallées dans deux centres, Agadjaligbo et Zalimey, sur des
exploitations dont la taille varie de 3,2 à 9,6 ha. Les sols sont des
vertisols à horizon de surface grumeleux. Ils sont riches en argiles
gonflantes. Ils s'engorgent d'eau en saison pluvieuse, se dessèchent et
se fendent en saison sèche.
2 Annexe n°2 : composition des zones agro
écologiques
On rencontre quatre systèmes de culture basés
sur la culture du maïs en début de la grande saison des pluies et
du niébé en grande saison sèche. Ces systèmes sont
surtout fonction des ethnies, de la disponibilité en main d'oeuvre
familiale et des modèles que représentent les exploitations. Le
bâton à fouir, la machette et la daba sont les outils
utilisés pour produire sans engrais et sans herbicide dans ces sols
difficiles.
De nombreuses espèces animales y vivent, dont une,
très rare, de primates appelée « Singe à ventre rouge
».
5.2.2. Forêt de Lokoli
La forêt marécageuse de Lokoli au sud
Bénin recèle des trésors en termes de richesses naturelles
: elle abrite un grand nombre d'espèces de primates et de
végétaux rares ou endémiques.
Dans la plupart des pays en développement, les
villageois dépendent des plantes médicinales pour se soigner car
les médicaments sont trop chers. Le commerce de ces plantes
s'accroît, ce qui a des effets négatifs sur les espèces les
plus utilisées qui se raréfient. Au Bénin, il a
été démontré que plus du tiers des espèces
végétales sont utilisées en médecine
traditionnelle. Une étude de la pharmacopée traditionnelle, si
elle est menée en lien avec les populations locales, permettra de
maîtriser la collecte des plantes médicinales en minimisant les
menaces qui pèsent sur elles. Les résultats de cette étude
permettront de proposer des solutions de prélèvement durable sur
les arbres et plantes : une meilleure connaissance de la biodiversité
végétale permettra de protéger les espèces
menacées et de gérer de façon efficiente et durable les
ressources. Ce travail permettra également d'envisager le
développement d'un tourisme respectueux de l'environnement, profitable
aux populations.
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