2. Optimalité de la dette de la Côte d'Ivoire
et du Niger
Nous présenterons dans cette partie les seuils optimaux
estimés à partir de notre second modèle pour les deux
pays.
Tableau 2. Optimalité de la dette : cas de la Côte
d?Ivoire et du Niger
|
Côte d'Ivoire
|
Niger
|
Ô
|
-0,186
|
0.031
|
Taux d'épargne s (%)
|
12
|
7.6
|
Taux de croissance de la population n (%)
|
2.4
|
3.5
|
ëk Capital/PIB
|
0.12
|
0.19
|
ëb ** Niveau de dette optimale
|
0.53
|
0.135
|
ëg Dépense publique optimale
|
0.10
|
0.18
|
Source : nos calculs
Le taux d?endettement optimal pour la Côte d?Ivoire est
de 53 % du PIB tandis qu?il est de 13.5 % pour le Niger. Ces taux sont ceux
qui permettraient un bon
fonctionnement de l?économie toute entière. Il
faut noter que l?endettement en Côte d?Ivoire était de 155 % du
PIB en 2008. Quant au Niger il était de 20.8 % en 2008. Concernant la
Côte d?Ivoire ce taux est pratiquement le triple du taux ci-dessus. Nous
pouvons donc dire que la politique d?endettement de ce pays n?est efficace pour
une tendance croissance soutenue. Contrairement à la Côte d?Ivoire
nous pouvons dire que le Niger a tendance à mettre une politique
d?endettement optimale car son taux d?endettement à est orientée
dans la réduction considérable de la dette.
Les dettes supportées par ces pays ne contribuent pas
effectivement au développement.
Ce qui sans doute explique la corrélation
négative entre la croissance et le la dette. Jusqu?à 53 %,
respectivement 13.5% du PIB la dette aura un impact positif sur la croissance
de la Côte d?ivoire, respectivement du Niger. Cependant lorsque la dette
surpasse cette valeur, elle a tendance à avoir des effets
négatifs sur l?économie conduisant à la
dépréciation de la croissance. Cela peut s?expliquer par le fait
que la dette contractée par les différents pays africains n?est
pas toujours utilisée dans les domaines pouvant booster la croissance.
Il sera donc crucial pour ces différents pays de revoir leur politique
d?endettement. Cette politique doit être orientée de telle sorte
que la dette extérieure supportée par ces pays soit en dessous de
ces seuls retrouvés. Il faut noter que ces seuils sont dynamiques, les
taux estimés reflètent l?image de l?économie actuelle. Des
changements structurels pourraient augmenter ou réduire ces taux. Si par
exemple une politique efficace est mise en place pour réduire le taux de
croissance de la population et augmenter le capital par tête ce taux
serait revue à la hausse. Ce qui veut dire que plus on est moins
nombreux et riche on sera en mesure de supporter une dette considérable.
Cela peut se justifier avec les pays développés. Nous voyons que
ces pays ont un taux d?endettement relativement élevé grâce
au dynamisme de leur économie.
Par ailleurs le niveau de dépense gouvernementale
associé à ce niveau de dette est de 10 % pour la Côte
d?Ivoire et de 18 % pour le Niger. Il faut noter qu?en 2009 les dépenses
gouvernementales représentaient 22.4 % du PIB pour la Côte
d?Ivoire et 22.2 % pour le Niger. Les différents gouvernements doivent
donc appliquer des politiques budgétaires restrictives pour
réduire ces taux afin de tendre vers les taux optimaux.
Tableau 3. Récapitulatif des indicateurs
Niveau
elHQeHAAHP H
nt En 2009
|
DP5
|
Niveau de dette soutenable (NS)
|
Niveau de dette optimal (NO)
|
DP optimale
|
Ecart6 NO
|
Ecart NS
|
Ecart DP
|
84 AH ell 111tH
|
155
|
22.4
|
104
|
53
|
10
|
-102
|
-51
|
-12.4
|
Niger
|
20.8
|
22.2
|
63
|
13.5
|
18
|
-7.3
|
42.2
|
-4.2
|
UEMOA
|
102
|
33.91
|
57.94
|
35.58
|
15
|
-68.42
|
-44.06
|
-18.58
|
Source : nos calculs
Seul le Niger satisfait une seule condition à savoir la
soutenabilité de sa dette. Tous les autres taux dépassent les
seuils estimés y compris la zone (UEMOA).
5 Dépense Publique en 2009
6
Ecart Y=seuil Y - niveau Y observé
|