« L'ENSEA n'entend donner aucune approbation ni
improbation aux opinions
émises dans ce mémoire. Elles doivent
être considérées comme propres à l'auteur~
Sommaire
Sommaire iiAVANT PROPOS iiiSigles et
Abréviations v
Liste des tableaux et des graphiques viListe des
graphiques viListe des tableaux viNote de synthèse
viiIntroduction. 1
Problématique. 2
Objectif général. 3
Objectifs spécifiques. 3
Hypothèses de recherche. 4
Plan de l?étude . 4
Chapitre 1 REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE 6
Chapitre 2 : POLITIQUE D?ENDETTEMENT ET SON EVOLUTION DANS
L?UEMOA DE 1960 à 2008 19
Conclusion partielle 23
Chapitre 3 : DETERMINATION DE SEUIL OPTIMAL ET SOUTENABLE ET
ANALYSE DES RESULTATS 24
CONCLUSION 32
RECOMANDATION 33
LIMITES DE L?ETUDE 34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE 35
ANNEXES 37
AVANT PROPOS
Dans le cadre de son processus intégré de
formation, l?École Nationale Supérieure de Statistique et
d?Economie Appliquée (ENSEA) d?Abidjan, par son corps enseignant et
administratif, a en permanence le souci d?assurer à ses étudiants
un meilleur profil qui leur permettra une insertion adéquate dans le
milieu professionnel. Depuis 1961, L?école a rejoint le rang des grandes
écoles africaines qui participent à la formation de
l?élite du continent. De nos jours, à travers cinq divisions,
l?école forme les futurs agents de développement.
En ce qui concerne la division des Ingénieurs des
Travaux Statistiques (ITS), une étude de cas est effectuée au
cours de la deuxième année. Cette étude de cas est un
volet de la formation qui permet aux étudiants d?avoir un bagage
pratique, leur permettant d?être opérationnels à la sortie
de l?école. Le thème qui nous a été confié
est : A la recherche d?un niveau soutenable et optimal d?endettement dans
l?UEMOA. Le présent document est donc le résultat de
l?étude que nous avons menée sur ce thème
d?actualité.
Le présent rapport s?inscrit dans un cadre purement
pédagogique et orienté vers plus de professionnalisme. La
préoccupation a été d?étudier l?endettement dans la
zone UEMOA et de déterminer un niveau soutenable et optimal de la dette
au sein des différents pays
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier
sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont apporté
leur concours au bon déroulement de ce travail.
Nous tenons à remercier tout le personnel administratif et
professoral de l?ENSEA pour le soin qu?ils apportent à notre
formation,
Nos remerciements vont particulièrement à
l?endroit Monsieur KANGA
DESIRE enseignant à l?ENSEA, pour n?avoir
jamais manqué de répondre
efficacement à toutes nos sollicitations malgré
ses nombreuses charges et surtout pour ses remarques et suggestions qui ont
contribué à l?amélioration de ce travail.
Nous tenons à préciser que ce document n?a pas
la prétention d?itre exhaustif, par conséquent, il serait
très ambitieux et maladroit de notre part d?affirmer que nous avons fait
un travail complet et parfait. Aussi, demandons-nous l?indulgence des lecteurs.
Toutes les propositions visant à son enrichissement seront les
bienvenues.
Sigles et Abréviations
ADF: Augmented Dickey-Fuller
AID : Association Internationale de
Développement
CFA : Communauté Financière
Africaine
CSLP : Cadre Stratégique de lutte Contre
la Pauvreté
DSRP : Documents de Stratégique pour la
Réduction de la Pauvreté
FMI : Fonds Monétaire International
IBW : Institutions de Brettons Wood
ISI : Industrialisation par Substitution
d'Importation
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPTE : Pays pauvres très
Endettés
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africain
Liste des tableaux et des graphiques
Liste des graphiques
Graphique 1.Evolution Dette UEMOA 24
Graphique 2. Evolution PIB-Dette de la Côte d'Ivoire 25
Graphique3. Evolution PIB-Dette du Niger 26
Liste des tableaux
Tableau 1 .soutenabilite de la dette : cas de la
cote d?ivoire et du Niger . 29
Tableau 2. Optimalité de la dette : cas de la cote
d?ivoire et du Niger . 29
Tableau 3. Récapitulatif des indicateurs 31
Note de synthèse
Le but de ce rapport est de rechercher, à travers les
donnees macroeconomiques des différents pays de l?UEMOA de 1960 à
2007, des niveaux d?endettement soutenable et optimal pour ces differents
pays.
La politique d?endettement de la zone dans les annees 1960
etait une politique basee sur la recherche de capitaux exterieurs pour financer
le developpement et reduire l?écart de croissance qui existait entre ces
pays et les pays développés. Par manque de gestion optimale de la
dette (très peu de projets productifs finances) et de l?alourdissement
de la facture de pétrole (du aux deux crises des années 1990),
les pays de l?UEMOA, comme la plupart des pays en développement, seront
confrontés au problème de remboursement de la dette au debut des
annees 1980. C?est donc la crise d?endettement public.
Dans l?objectif d?une relance économique et d?un
remboursement de la dette aux creanciers, les institutions internationales
(Banque mondiale et le FMI) vont proposer à ces différents pays
les Programmes d?Ajustement Structurel (PAS). Ces programmes vont permettre
aussi de prevoir, pour chaque pays, un niveau d?endettement adéquat avec
les agrégats macroéconomies de chaque pays. Ces programmes ont eu
des resultats mitiges car la situation de ces pays, loin de s?améliorer,
se détériore avec une augmentation du taux de pauvreté et
un encours de la dette de plus en plus insoutenables. En 1996 sera lancé
l?initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) dont
l?objectif principal est d?allégé la dette de certains pays afin
d?éviter à ce que la dette soit un fardeau pour le
développement de la génération présente et surtout
future. L?admission au programme PPTE est soumise à certaines
conditions.
A travers des statistiques descriptives nous avons analysé
l?évolution de
l?endettement de la zone. Le constat majeur fut la
corrélation négative entre l?endettement et le taux de croissance
du PIB.
|
Introduction.
Des l'acquisition de l'indépendance, les nouvelles
autorités africaines, chargées de mener la bataille du
développement économique et social, se sont vite rendues compte
que les infrastructures d'équipement et de production
léguées par le colonisateur étaient insuffisantes pour
espérer un quelconque décollage économique. Ainsi, le
niveau du taux de croissance réel du PIB était médiocre.
C?est dans cette optique que des stratégies de croissance ont
été expérimentées dans l?espoir de réduire
le fossé existant entre les pays africains et les pays occidentaux dits
développés et qui se présentent comme une
référence en matière de croissance, l?objectif final
étant d'aboutir jà une croissance économique
accélérée de ces pays pour combler le déficit de
développement qui les maintient dans un état de pauvreté
critique. Cependant, entre le besoin d'investissement dégagé et
nécessaire, compte tenu des objectifs de croissance
accélérée, et les ressources internes disponibles
c'est-à-dire l?épargne nationale, la fosse était immense.
Comme en économie ouverte les mouvements des capitaux constituent un
aspect dominant du paysage économique international, tout Etat en besoin
de financement qui dispose des possibilités de productions peut importer
sa consommation présente en échange de rembourser une
quantité plus grande dans le future. Donc la seule issue de secours est
le recours à l?endettement extérieur pour combler le
déficit de capitaux propres nécessaires au financement du
développement économique. Ainsi, à partir des
années 1970, des sommes énormes ont été
empruntées par les pays en développement en général
et africains en particulier pour satisfaire un désir d'investissement
intensif destiné à réaliser une croissance soutenue du
produit intérieur brut (PIB), du fait de l'abondance des petro dollars.
Parallèlement selon la théorie économique, les ressources
provenant des emprunts doivent servir à financer des investissements
efficients, capables de faire rembourser la dette et son service.
Mais, en dépit de cet endettement extérieur
massif, les pays africains en général et ceux de l?UEMOA en
particulier ont maintenu des performances économiques médiocres
et se sont aujourd?hui retrouvés dans une situation dans laquelle cette
dette est insoutenable. Cette constatation est d'autant plus inquiétante
que ces derniers, dans leur globalité, renferment des
potentialités économiques inestimables et
quasi-inépuisables.
Problématique.
Dans la plupart des pays de l?espace UEMOA, les Etats sont
confrontés à un problème de ressources. Etant donné
que le marché interne n?arrive pas à couvrir les besoins de
l?Etat en termes de déficit budgétaire, ces pays s?orientent vers
l?extérieur pour s?approprier les capitaux nécessaires.
Depuis plusieurs décennies, ces différents pays
se sont endettés auprès des institutions internationales, des
grandes banques et des pays à capacité de financement.
L?évolution de la dette des pays de l?UEMOA dans le temps montre que
l?endettement a été causé davantage par des facteurs
purement financiers que par un véritable besoin de financement des
transferts de l?investissement productifs. Ainsi, les dettes contractées
n?ont en réalité pas produits les effets escomptés en plus
du problème de remboursement dont elle fait cas de figure.
Le corollaire de cette situation a été
l?avènement de la crise de l?endettement à partir des
années 80 qui a empiré la situation économique de ces
pays. Une succession de difficultés financières a conduit la
plupart de ces pays à rentrer en négociation avec les bailleurs
de fonds dans l?espoir d?obtenir un allègement, si possible une
suppression totale de leur dette. On assiste depuis la fin de 1996 à
l?Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE)
Face à cette situation, les préteurs (notamment
la banque mondiale et le FMI) ont défini des indicateurs permettant de
montrer la solvabilité ou non d?un pays endetté. Par ses
méthodes de calculs, ces différents indicateurs ne prennent pas
en compte toutes les variables liées à l?endettement. En tenant
compte les différentes variables susceptibles d?expliquer l?endettement,
alors quel serait le niveau d?endettement soutenable dans l?UEMOA de 1970
à 2007 ?
Ainsi, il a été définit au sein de
l?UEMOA des critères de convergences de politique nationale en 1998 afin
de consolider le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de
solidarité. Parmi ces critères, il y a le ratio du solde
budgétaire de base rapporté au PIB, le ratio de l?encours de la
dette publique totale rapportée au PIB nominal et la non accumulation
d?arriérés de paiement O intérieurs sur la gestion de la
période courante. Malgré la volonté de l?union de faire
éviter aux pays membres d?une dette excessive, les différents
Etats sont confrontés à un problème de remboursement.
Cette situation préoccupante nous amène à
nous poser les questions suivantes. Jusqu?où l?Etat peut-il s?endetter ?
Et quel est le niveau optimal d?endettement compatible avec l?Union ?
Objectif général.
L?objet de notre étude est la recherche d?un
niveau soutenable et optimal d?endettement public dans l?espace
UEMOA.
Objectifs spécifiques.
Pour atteindre notre objectif principal, nous allons à
partir du modèle à seuil :
> Calculer un niveau optimal et soutenable d?endettement
rapporté au PIB de la Côte d?Ivoire entre 1970 et 2007
> Calculer un niveau optimal et soutenable d?endettement
rapporté au PIB du Niger 1970 et 2007
> Calculer le niveau des dépenses publiques
rapportées au PIB pour les deux pays cités ci-haut sur la
même période
Après avoir obtenu ces niveaux optimaux et soutenables,
nous allons faire une extrapolation sur l?ensemble des pays de l?UEMOA
Hypothèses de recherche.
A partir des objectifs spécifiques définis
ci-dessus, nous formulons les hypothèses suivantes :
H1 : il se pose un problème de soutenabilité
lorsque l?endettement dépasse les capacités de remboursement de
la Côte d?Ivoire et le Niger.
H2 : Il existe un niveau optimal d?endettement pour la Côte
d?Ivoire et le Niger compatible avec leur croissance.
Plan de l'étude
Afin d?atteindre notre objectif général, nous
allons d?abord dans un premier chapitre présenter les travaux qui ont
déjà été réalisés sur la
soutenabilité et l?optimalité de l?endettement et la
méthodologie. Cette revue de littérature, loin d?être
exhaustive, présente les travaux les plus récents sur ce
thème. Ensuite, vient au chapitre II l?historique de l?endettement.
L?historique de l?endettement des différents pays étant
approximativement semblable, il sera donc présenté celle de
l?UEMOA de façon générale. Nous passerons en revue de
l?endettement depuis la décolonisation à l?initiative PPTE en
passant par la crise de
l?endettement des années 1980. Il sera
présenté enfin dans le dernier chapitre (chapitre III) les
résultats du calcul des seuils optimaux et soutenables de l?endettement
en Côte d?Ivoire et au Niger. Dans ce même chapitre, nous
présenterons les résultats attendus ainsi que les limites de
notre étude.
Etude de Cas : Recherche d'un niveau soutenable et optimal de
l'endettement dans l'UEMOA Chapitre 1 REVUE DE LITTERATURE ET
METHODOLOGIE
L?endettement public est un phénomène ancien. Ce
phénomène s?est amplifié au lendemain de la seconde guerre
mondiale. Phénomène réservé aux pays
industrialisés, les pays en voie de développement contracteront
leur première dette pendant les années 1960. Vue le volume
important des dettes extérieures contractées par les Etats, les
économistes vont se pencher non seulement sur ces effets mais aussi sur
la solvabilité de ces pays.
I. Revue de littérature
Après la seconde guerre mondiale, la littérature
économique dominante (la théorie keynésienne) montre
l?importance des dépenses publiques dans la croissance économique
et le développement. Pour réaliser ces dépenses, dans la
plupart des cas, l?Etat s?endette sur le marché national et ou sur le
marché international. Cependant, à partir des années 70,
un débat existe sur l?efficacité de l?endettement de l?Etat soit
par emprunt, soit par création monétaire. C?est ainsi qu?à
la fin des années 1960, plusieurs études ont été
menées au niveau théorique et empirique pour déterminer
les effets de l?accroissement des dépenses publiques sur la croissance
économique d?un pays. L?Etat doit certes s?endetter mais il doit tenir
compte de sa capacité de remboursement à long terme. Ces
différents modèles ne montrent que le comportement
microéconomique de l?Etat qui se substitue au privé pour
s?endetter à des effets limités sur la croissance
économique. Ils aboutissent à la conclusion selon laquelle la
détermination d?un niveau optimal d?endettement est nécessaire
pour que le remboursement de cette dette n?ait pas des effets sur la croissance
économique. Dans notre étude, nous rappellerons
simultanément entre autres des études théoriques et
empiriques qui ont été réalisées dans ce sens
depuis la fin des années 60 jusqu?à l?année 2008.
Marco et Stephen (2008) dans l?analyse de la théorie de
l?économie fiscale recherchent un niveau optimal d?endettement. Ils font
l?hypothèse que les choix sont faits par un législateur qui veut
accroitre les revenus par l?intermédiaire d?un impôt sur le revenu
et par l?emprunt c'est-à-dire par voie d?endettement. Ils parviennent
à montrer qu?il existe un niveau d?endettement et de taux fiscal pour
lesquels le PIB est à un niveau acceptable.
Si l?Etat désire accroitre son endettement
au-delà de sa capacité de remboursement, cela aura pour effet une
réduction du niveau du PIB. Cela a été illustré par
le fait que le PIB obtenu devra être assigné non seulement aux
dépenses publiques et à la consommation mais aussi au
remboursement de la dette et son service. Il advient alors de trouver un niveau
soutenable de la dette. Ce dernier objectif fut la limite de leur étude
car le niveau optimal retrouvé peut toutefois nuire à la bonne
marche de l?économie. Cette analyse théorique aboutit à la
même conclusion que celle de Barro.
Barro1 (1979) a montré que le niveau
soutenable de l?épargne de précaution détermine le niveau
optimal d?endettement. En effet l?épargne, ici, est
générée par les recettes de l?Etat. A partir d?une
simulation avec trois économies, il montre une forte corrélation
positive entre le taux de taxation et le niveau de la dette. L?Etat a la
possibilité de s?endetter étant donné qu?il fait payer
cette dette dans le futur en imposant une taxe aux ménages et
entreprises en fonction du niveau de la dette. Barro prévoit que le
déficit public réalisé par les Etats Unis dans les
années 60 et 70 aura pour effet, une augmentation des impôts
à partir des années 80. Le résultat empirique de Barro en
séries temporelles sur le déficit budgétaire et le niveau
du taux d?imposition a été vérifié. En effet,
à partir des années 80 et 90, les ménages
américains ont vu leur niveau de revenu réel baissé par le
niveau élevé d?impôt sur le revenu.
1 Cité par Fernando M. Martin (2009)
Son modèle met donc en relief l?évolution de la
dette extérieure et le taux de taxation des ménages. Cependant le
même problème de soutenabilité se pose. Peut on emprunter
jusqu? à un niveau sans tenir compte de la capacité d?une
économie à procéder à son remboursement dans un
délai précis ? En effet ce taux a une limite. Dès lors il
est nécessaire de chercher un niveau soutenable de la dette.
Lucas et Stokey2 (1983) à la suite de Barro,
formule un problème à la Ramsey avec un quota de la dette et des
taxes et montrent que ces instruments ne sont pas aléatoires. Ils
trouvent que les taxes sont transférables, comme l?a montrée
Barro, mais seulement dans le sens qu?ils sont moins volatiles qu?en dessous de
la règle générale du solde budgétaire. Dans ce
modèle, la dette fluctue autour d?une valeur stationnaire qui est une
fonction monotone de la dette initiale. Ainsi, la théorie est
cohérente avec la dette exposant moyen-remboursement. Mais il offre des
limites aperçues dans la détermination à long terme de la
dette.
La baisse de la dette face à la réaction d?une
innovation positive dans le déficit et les caractéristiques
d?égalités est moins persistante qu?autre variable. Ils montrent
que toutes ces deux caractéristiques ne sont pas soutenues par les
données d?après guerre aux Etats Unis.
Toujours dans la même optique Yongseok (2006) part du
planificateur central de Ramsey qui suppose que les ménages sont
hétérogènes et cherche à déterminer un
niveau optimal d?endettement de l?Etat. Comme ressources, l?Etat dispose des
impôts dont le principal indicateur d?appréciation est le taux de
taxation. Il établie un modèle dont les résultats viennent
confirmer ceux de Barro (1979).
Dans le même ordre d?idée, Benhabit et Rustichini
(1997) étudie l?optimalité des
impôts sur les capitaux
à l?état d?équilibre. Leur étude aboutie à
la conclusion
selon laquelle la politique optimale de l?endettement
définie par un état
2 Cité par Fernando M. Martin (2009)
d?équilibre est caractérisée par des
subventions du capital. L?intuition pour ce résultat est que les
subventions au capital encouragent l?accumulation du capital, qui pourrait
devenir assez haut pour agir en tant que dispositif d?engagement contre la
déviation de la politique annoncée. En choisissant une politique
optimale, les gouvernements doivent faire face à une contrainte et les
incitations à dévier de la politique annoncée à
l?état d?équilibre dépendent seulement du niveau
d?état d?équilibre du capital.
A l?opposée, Krusell et Rios-Rull (2006) assouplissent
l?engagement de la consommation et analysent la cohérence de
l?équilibre dans le temps dans un environnement non incertain. Ils
montrent que l?héritage toujours positif de la dette a une stimulation
pour accroitre et trouver que les caractéristiques de l?équilibre
sont une infinité mais comptable pour étudier une nation, un
Etat.
Nasser et Combes (2005) abordaient l?endettement sous un autre
angle. Le but de leur étude était de déterminer l?effet
d?une politique budgétaire sur l?activité appréciée
par l?output gap, c'est-à-dire l?écart entre le produit
intérieur et le produit potentiel qu?ils mesurent en utilisant une
procédure de lissage à la Hodrick-Prescott (HP). Le raisonnement
se situe dans une ligne de réflexion qui met en évidence les
effets non linéaires de la politique budgétaire. Ils testent
l?hypothèse selon laquelle, dans l?UEMOA, il existe différents
régimes budgétaires conditionnels au taux d?endettement public.
Selon leur travail, pour un endettement inférieur à un seuil, le
régime serait keynésien (une contraction budgétaire
entrainerait l?économie dans une récession). Pour un taux
supérieur au seuil, le régime serait anti-keynésien (une
contraction budgétaire serait neutre ou même favorable à
l?activité économique). En effet cela s?explique par le fait
qu?en présence d?une dette non soutenable, les agents augmentent leur
épargne car ils sont conscients qu?ils supporteront le poids des
remboursements. Il y a aussi la composition de l?ajustement budgétaire
du côté de l?offre car pour un endettement supérieur au
seuil critique la contraction budgétaire ne passe pas
par un accroissement des impôts mais par une diminution
des dépenses publiques et cela malgré le coût politique qui
en résulte (Alesina 1998). Ils testèrent l?efficacité de
la politique budgétaire dans la zone (1986-2002) en adoptant la
méthodologie proposée par Hansen(1999). En d?autres termes cela
consiste à laisser la possibilité à un seuil de dette,
déterminé de façon endogène, de marquer un
retournement de l?effet du solde budgétaire (c?est-àdire l?effort
budgétaire sur l?activité économique). Ils parviennent
à montrer l?existence de cet effet de seuil, pour un taux d?endettement
public de 83% (seuil d?endettement), de l?effort budgétaire sur l?output
gap.
Crettez (2003) a contribué à approfondir la
question de la définition de la solvabilité de l?État dans
les modèles à générations imbriquées
d?agents pour une suite de dépenses publiques données. Cet auteur
entend par endettement public acceptable celui qui reste compatible avec un
fonctionnement effectif de l?économie. Il considère d?abord la
situation où l?État choisit librement le montant des impôts
(forfaitaires). Alors il montre qu?il n?y a aucune restriction sur la
trajectoire de dette publique et que le gouvernement n?est soumis à
aucune contrainte budgétaire inter temporelle. Lorsqu?il existe des
contraintes sur les impôts forfaitaires que l?État peut lever, il
arrive à la conclusion qu?un équilibre inter temporel existe
pourvu qu?une contrainte sur la dette soit vérifiée. Il s?est
attaché plus particulièrement à l?étude de la
contrainte suivante : à chaque date, le volume de la dette ne doit
dépasser ni la valeur du PIB courant, ni la valeur actualisée du
PIB de la période suivante. Il analysait alors la condition
d?équilibre budgétaire inter temporelle dans une économie
ou la contrainte cidessus est vérifiée. Lorsque la limite de la
valeur actualisée du PIB est nulle, il montre que le respect de la
condition implique la réalisation de l?équilibre
budgétaire inter temporel. De plus, il est impossible de pratiquer un
jeu de Ponzi. Lorsque la limite supérieure du PIB actualisé est
positive strictement, le
respect de la condition n?implique pas la réalisation de
l?équilibre budgétaire inter temporel. De plus, il est possible
de pratiquer un jeu de Ponzi.
La principale limite de son étude est la restriction de
l?analyse au cadre non monétaire.
Quant à Bachellerie (2005) lorsque la dette publique
d?un pays augmente sur plusieurs années, la stabilisation du niveau de
la dette peut constituer une réponse simple pour prévenir une
crise de dette souveraine. Il est dès lors possible de calculer
l?excédent primaire nécessaire à la stabilisation du ratio
dette/PIB. La différence avec l?excédent primaire
réalisé correspond à l?écart sur l?ajustement
budgétaire. Si ce dernier est positif, la dette est
considérée comme insoutenable, résultat confirmé
par le FMI en 2003. En effet il considère que peu de pays
émergents ont un niveau d?excédent primaire qui permettrait de
stabiliser, voire de réduire, le ratio dette publique/PIB. Dans le
même esprit, le taux d?imposition requis pour assurer la stabilisation du
ratio dette / PIB peut être calculé. Un écart entre le taux
d?équilibre et le taux d?imposition effectif conduit également
à conclure que la dette est insoutenable. Ces calculs fournissent
directement l?effort que doit réaliser un État pour stabiliser sa
dette. Ainsi parlant de stabilisation de la dette équivaut à la
soutenabilité. Mais il laisse à voire si ce niveau sera optimal
pour l?économie c'est-à-dire générateur de
croissance optimale.
Laura et Fabio (2006) abordaient l?optimalité de la
dette en distinguant la dette à long terme de la dette à court
terme. Ils discutaient les implications de leur modèle pour les
économies développées (le cas des Etats-Unis) et pour les
marchés naissants (le cas du Brésil). L?amortissement de la dette
est calculé sur la période de remboursement. Dans le
modèle, les avantages du transfert (de la dette) sont
gâchés par les futurs taux d'intérêt qui sont
généralement plus élevés. Selon leur étude
la soutenabilité de la dette à court terme ou à long terme
est fonction de la maturité de l?économie
considérée.
En particulier, la dette à court terme est plus
soutenable et associée à plus haut niveau de bien-être que
la dette à long terme pour les petites économies. Pour les Etats
Unis, la conclusion générale est que la longue maturité
actuelle observée dans la dette de ce dernier est non optimale ; les
gains potentiels de la maturité de dette de rapetissement semblent
être presque non pertinents en termes de bien-rtre. Il ressort de leur
étude que l?optimalité de la dette est liée au
délai de son remboursement. Les économies moins
développées ne tirent généralement pas profit du
fait des taux d?intér~ts futurs élevés. Mais encore
faut-il être à mesure de soutenir ce fardeau.
Blanchard et al. (1990) abordaient l?endettement à
travers la soutenabilité de la politique budgétaire. Celle-ci
dépend d?un ensemble de règles ainsi que du niveau de la dette
héritée du passé. Par conséquent, une politique
budgétaire soutenable peut se définir comme une politique
permettant de ramener, à terme, le rapport de la dette au PNB à
son niveau initial. Pour effectuer leur étude ils utilisaient trois
indicateurs construits pour un certain nombre de pays de l'OCDE, chacun
étant associé à un horizon temporel différent : Ces
indicateurs sont respectivement désignés sous le nom
d'«écart» à court terme, à moyen terme et
à long terme. Le principal avantage de l?écart à court
terme est sa construction facile, sans besoin de recourir à des
projections de recettes et de dépenses publiques. Quant à
l?écart à moyen terme, il 'appuie sur des projections du niveau
d'activité ainsi que des dépenses et transferts publics au cours
des cinq années à venir. Enfin en ce qui concerne l?écart
à long terme, son horizon est de quarante ans et qui tient compte
principalement des conséquences du vieillissement de la population. Ce
dernier indicateur est évidemment le plus aventuré des trois,
mais il joue néanmoins un rôle essentiel dans toute
évaluation globale du caractère plus ou moins soutenable des
politiques budgétaires. La liaison entre cet indicateur et le rapport
dette/PIB permet de déterminer le niveau d?endettement compatible avec
une politique budgétaire soutenable.
En effet la dérivée de l'écart par
rapport à (r- I1)3 est égale au rapport dette/PNB.
Donc une hausse des taux d'intérêt réels ou un
ralentissement de la croissance sont plus lourds de conséquences pour
les pays fortement endettés.
Sur la même lancé Sarr et Leo (2005)
étudièrent la soutenabilité de la politique
ENCgptEILIICEQA Il?F ( 0 2 $ IsNrIEEISpURCHIEM7-2002 à travers le ratio
dette/PIB. Leurs différents tests (tests classiques de
stationnarité (ADF et Philipps-Perron) CNIrEtIRICH4I1N1I3,O/)IP
RQ241QtIqN1IFes ICIIIpIeQtes ISROMqNR IQ?ptEIEQtISEs I \RNteQEELDs
IyIFENsFICeIl?pLYRlNtiRQICNIIEtIR IFi-dessus.
II. Définition des concepts
1. Endettement public
' HIP Ejdi1IgpQp1ElIIRQICisAiQgNeICiNx IIVSIs ICIIQdettement,
à savoir l?FQCeMeP IQtICNIAFF\eNrISNFlDFIRIFIlNiICNIsEFIeNrISIILYp. II
IItVSIIC?IQCeMP IQtI que nous considérons dans le cadre de notre analyse
est celui du secteur public qui peut être considéré comme
le montant total des obligations pécuniaires d'un État,
résultant des emprunts qu'il a contracté, auprès des
particuliers, d'Etats étrangers ou d'organismes financiers
internationaux. Concernant la dette auprès Cfi ISEMFNlIB,
IIlIAeIIEitIsRNs IIRIP fIC?RUDIEtIRQs IRNICeIERQs ICII1rp\R41 I4 NEQAIy I la
dette contractée auprès des Etats et des organismes financiers
internationaux, IMICRQQeI111NIy INQILYIIIFP IQtICIIQtpr~ts
IqNIIIRQIESSIIBIDIIerLYIFeICEIlEICM.I ( tEQtICRQQpIFNEIIN-QCeMeP
fQtIlQtprIENrIRFRQtIEF\pIENSids ICes ISErtiFNliers)IestI très
négligeable nous allons considérer la dette extérieure
dans le cadre de notre travail.
Il faut noter que ces emprunts sont émis pour
équilibrer le budget ou pour payer des dépenses non couvertes par
les ressources de l'État, ou encore pour favoriser une relance
économique en créant un déficit budgétaire
destiné à atténuer les effets du chômage ou d'une
dépression (ou des deux à la fois).
3 Différence entre le taux
d'intérêt et le taux de croissance
2. Croissance et développement économique
Selon Perroux (1973) la croissance peut être
perçue comme: « une augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues d?un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit net en termes réels ». La croissance est un processus
quantitatif qui n?est qu?un élément du développement.
Quant au développement il le définie comme la combinaison des
changements mentaux et sociaux d?une population qui la rendent apte à
accroître cumulativement et durablement son produit réel
global.
Pour le PNUD (1990) le développement est " le processus
qui conduit à l?élargissement de l?éventail des
possibilités offertes aux individus. L?amélioration des revenus
figure incontestablement au nombre de ces possibilités, mais il en est
de nombreux autres. L?objectif du développement doit rtre de permettre
aux ~tres humains de jouir d?une longue vie, d?1tre en bonne santé et
d?exercer leur créativité, vérité simple mais
souvent oubliée dans la frénésie qui pousse à
l?acquisition de biens matériels et à l?accumulation de richesses
".
3. Niveau d'endettement soutenable et niveau d'endettement
optimal
Le niveau d?endettement reste un sujet préoccupant pour
les économies africaines en particulier celles de l?UEMOA.
L?intér~t théorique porté aux politiques d?endettement
public a été ravivé par la signature du Traité
d?Amsterdam (2003). Ce dernier contient des bornes supérieures pour les
ratios endettement-PIB, déficit-PIB dont le caractère
impératif a été discuté.
Notons que la raison principale expliquant ces bornes est la
peur d?une dette publique insupportable (insoutenable). Une dette insupportable
est assurément celle qui pousse l?État à la faillite, dans
l?insolvabilité, c?est-à-dire dans l?impossibilité de
faire face à ses engagements.
Théoriquement, on considère que l?État
est solvable dès lors que sa contrainte budgétaire inter
temporelle est satisfaite : la somme actualisée des excédents
primaires, à condition qu?elle soit bien définie, couvre la
valeur de la dette initiale.
Pour un Etat donné, son niveau d?endettement sera
qualifié de soutenable lorsqu?il permet à l?économie
d?être solvable dans le temps. Ce niveau d?endettement permet à
l'économie, en absence de chocs exogènes imprévus, de
converger à un état d'équilibre. Cependant la
soutenabilité n?explique pas l?optimalité. Le niveau
d?endettement optimal peut être perçu comme celui qui permet
à l?économie de réaliser au cours du temps une croissance
durable c'està-dire une croissance au taux entretenu. La
soutenabilité fait référence à la capacité
de remboursement tandis que l?optimalité met en exergue la
compatibilité avec la croissance durable.
III. Données et Méthodologie
Comme indiqué dans les objectifs spécifiques,
nous allons nous limiter au calcul du seuil soutenable au optimal de la
Côte d?Ivoire et du Niger. Ces résultats seront extrapolés
à l?ensemble des pays de l?UEMOA.
1. Description des données
Dans notre analyse nous allons utiliser comme données sur
la période 1970- 2007:
L?analyse empirique et la détermination d?un niveau
soutenable et optimal d?endettement nécessite en tout premier lieu des
données de l?endettement extérieur public ainsi que le service y
lié. Nous utiliserons en outre le PIB par tête, le taux
d?épargne, le taux de croissance moyen de la population, le niveau
général des prix, le taux d?intérêt et le taux
d?imposition sur le revenu.
Les dépendes de consommation par tête nous
permettrons de déterminer l?élasticité de la consommation.
Le capital par tte sera utilisé dans la détermination de
l?élasticité de la demande du capital par rapport au taux
d?intér~t. Au total, l?étude retient 09 variables qui sont
notées de la façon suivante :
ü L?endettement extérieur (bt)
ü PIB par tête (xt)
ü Le taux d?épargne (st)
ü Le taux d?intér~t (rt)
ü Dépense de consommation par tête (Ct)
ü Le taux de croissance moyen de la population (n)
ü Le capital par tête (kt)
ü Le taux d?imposition sur le revenu
ü Le niveau général des prix (pt)
Sur la période 1970 à 2007 sera calculé
un seul niveau de dette soutenable rapportée au PIB, un seul niveau de
dette optimal rapportée au PIB et un seul niveau de dépenses
publiques rapportées au PIB. De même, pour chaque variable, il a
été calculé une valeur moyenne sur la même
période.
Par manque de données sur le capital, nous avons
émis une hypothèse forte en le remplaçant par la formation
brute du capital fixe. De même, par manque de fonctions continues des
différentes variables, les élasticités ont
été calculées en utilisant les variables discrètes.
Le taux d?intér~t débiteur étant peu variable dans
l?UEMOA, alors nous avons pris comme variations du taux d?intérft entre
deux années, la différence entre le taux d?intérft de
l?année supérieure et le taux d?intérit de 1970.
2. Méthodologie
Les méthodes économétriques que nous
utilisons dans cette analyse est un t
modèle inter temporels
développé par HOWELL ZEE (2010) du Fonds
t
Monétaire international (FMI). Nous parvenons aux
modèles agrégés4 comme suit :
Soit le niveau de dette soutenable rapportée au PIB :
Soit le niveau de dette optimal rapporté au PIB :
Nous avons en outre le niveau de dépenses publiques
rapporté au PIB optimal associé :
NB : Avec le capital sur PIB, kt le capital par tte, s le taux
d?épargne,
n le taux de croissance moyen de la population , r le taux
d?intérft, le taux
d?imposition sur le revenu et l?élasticité de
demande du capital par rapport
au taux d?intér~t.
4 Pour plus de détail, concernant les
étapes de la modélisation, voir l?annexe.
(1.b)
L?élasticité de l?épargne avec le niveau
général des prix, l?élasticité
du revenu de la consommation courante et
l?élasticité de substitution de la
consommation.
Par ailleurs on a
L?endettement public est un phénomène
récurrent et préoccupant non seulement par les penseurs mais
aussi des Etats et des créanciers. Le modèle de Hansen que nous
allons utiliser nous permettra de déterminer un niveau optimal et
soutenable et comparer avec la réalité.
Chapitre 2 : POLITIQUE D'ENDETTEMENT ET SON EVOLUTION
DANS L'UEMOA DE 1960 à 2008
Dés l?acquisition de l?indépendance (1960), les
nouvelles autorités africaines se sont rendues compte de l?insuffisance
des structures économiques et sociales pour le développement. La
priorité de ces premiers gouvernants était d?investir dans les
infrastructures économiques et sociales afin de réduire le gap de
développement qui existe entre leurs pays (notamment les pays de
l?UEMOA) et les pays développés. Vu le manque de capitaux dans
ces pays, les différents gouvernements seront obligés de
s?endetter massif de 1960 jusqu?au lendemain de la crise de l?endettement au
début des années 1980. A partir de 1990, sous l?initiative
des institutions internationales, les Etats vont non seulement essayer de
contrôler leur endettement mais aussi vont intervenir de moins en moins
dans l?économie au profit du secteur privé. Quel a
été donc l?évolution des différentes politiques
d?endettement de 1960 à nos jours? Le financement des grands projets de
l?Afrique dépend de l?extérieur. Les Etats africains sont donc
tenus de respecter dans la plupart des cas les exigences des donateurs en
adoptant des politiques discontinues d?endettement. Comment ces
différentes politiques ont affecté la croissance, et le
développement dans les pays de l?UEMOA ? Afin de répondre
à ces différentes questions, nous analyserons dans ce chapitre
dans un premier temps, la politique d?endettement qui a été
adoptée dans la zone UEMOA et son impact sur la croissance de 1960
à la fin des années 1980 et dans un second temps la politique
pratiquée depuis le début des années 1990 à nos
jours ainsi que sa répercutions sur la réduction de la
pauvreté.
I. 3 FIiMIIXIEIG'InGeMMeP IIMEIGeEICELI EI EIEMI
EIIMEIsFnEIIP SIEMEIsXrEIlaEI
croissance
En 1960, les infrastructures économiques et sociales
dans les pays de l?UEMOA
étaient presque inexistantes. Les
performances des différents pays mesurées par
le niveau du taux de croissance reel du PIB etaient
très mediocres dues au manque d?infrastructure. Dans l?objectif d?une
amélioration du taux de croissance et d?accélérer le
développement economique, une nouvelle strategie sera définie par
les dirigeants africains par le désir d?investir dans les
infrastructures et les industries de substitutions
à l?importation. C?est dans cette optique que la croissance
acceleree a ete experimentee. La strategie definie avait pour objectif de
realiser des investissements massifs dans la realisation des infrastructures
publiques (infrastructures scolaires, sanitaires, transports, ~)c<
necessaires au developpement economique et social. En plus, les Etats se
comportaient en producteurs de biens et services en mettant des industries de
production marchande et non marchande. Avec la politique d?Industrialisation
par Substitution d?Importation (modèle ISI) mis en place, les Etats
africains ont construit des industries de production destinees à fournir
des biens et services au marché local. Le secteur privé
étant presque inexistant, c?est l?Etat qui avait la lourde tâche
de realiser ces investissements. Cependant, entre le besoin d?investissement
nécessaire, compte tenu des objectifs de croissance acceleree, et les
ressources disponibles le fosse est immense. La seule issue secours est le
recours aux capitaux exterieurs pour combler le deficit des capitaux propres
necessaires au financement du developpement. Les differents Etats beneficieront
des aides multilateraux des institutions internationales (Groupe de la Banque
Mondiale, le FMI) et des aides bilateraux provenant des differents pays
développés (les pays de l?union européenne, les Etats
Unis, le Japon, ) et des grandes banques privés. Les donateurs
s?intéressaient moins à la solvabilité à long
terme de ces pays. Ce qui les préoccupait, c?était plutôt
les intér~ts que rapporte leur prêt.
En débit de cet endettement massif, les pays de l?UEMOA
n?ont pas atteint les
objectifs qu?ils se sont fixés. Ces pays
enregistraient de plus en plus des
croissances mediocres rendant
problematiques le remboursement de la dette. A
partir du debut des annees 1980 les pays en developpement
annoncent leur incapacite de payer la dette exterieure car le volume etait
exorbitant. Alors survient la crise de l?endettement. Face au double
déficit (déficit budgétaire et exterieur) observe au
niveau des pays endettes et particulièrement ceux de l?UEMOA le FMI, et
la Banque Mondiale mettront en place un plan d?ajustement économique
appelé Programme d?Ajustement Public (P .A.S). L?application du PAS a
conduit entre autre la dévaluation du Franc CFA en 1994. Cette
dévaluation n?a pas produit les effets escomptés, ces resultats
etaient très mitiges.
Ce programme a davantage conduit à creuser le fosse
entre pays developpes et pays en développement notamment ceux de
l?UEMOA. Ces pays ont enregistré au cours de ces annees un taux de
croissance faible (1,4% en moyenne) entre 1986 et 1995, un chômage
grandissant et à un endettement massif qui est devenu insoutenable. Face
à cet endettement insoutenables, ces differents pays vont
négocier les différents créanciers afin d?obtenir une
réduction voire une suppression de leur dette (extérieure. C?est
ainsi qu?est né l?initiative Pays Pauvres Très Endettes.
II. Initiative PPTE et lutte contre la pauvreté
de 1996 à nos jours
L?initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE)
destinée à alléger le fardeau excessif de la dette
exterieure de certains pays les plus pauvres de la planète, y compris
les pays de l?UEMOA a été lancé en 1996 par la Banque
Mondiale et le FMI, puis renforcee et elargie en 1999. Fondee sur une approche
plus globale de l?allègement de la dette, incluant pour la
première fois les créances multinationales, elle represente une
innovation majeure en termes de financement du développement. L?objectif
de l?initiative etait de reduire la dette extérieure des pays
remplissant les conditions voulues au moyen d?une stratégie visant
à établir un niveau d?endettement tolérable et à
éliminer ainsi l?excédent
de la dette et le frein que ce facteur exerçait sur la
croissance et la reduction de la pauvrete.
Une réduction ponctuelle de la dette ne suffit pas
à garantir qu?un pays ne connaîtra à l?avenir des
problèmes d?endettement. Les perspectives de soutenabilité de la
dette dépendent d?un certain nombre de facteurs qui affectent la
capacité de remboursement d?un pays, notamment le montant et les
conditions de ses nouveaux emprunts. Les PPTE ont ete mis en place afin de
veiller à ce que les fonds soient investis de façon productive et
rationnelle pour promouvoir sa capacite de remboursement. Les documents cadres
de reference, les documents de strategique pour la reduction de la pauvrete
(DSRP) definissent une limite tolérable d?endettement et de
réduction de la pauvreté. Ainsi donc, une condition necessaire
à une croissance soutenue est l?adoption de cadres de politiques
rationnels qui permettront de promouvoir une situation economique stable, une
gestion effective des depenses publiques et une production de recettes
efficaces et non generatrices de distorsion.
Les Cadres Strategiques de Lutte contre la Pauvrete (CSLP)
definis en 2001 dans les pays de l?UEMOA constituent pour ce faire un
mécanisme permettant de concentrer les politiques et les ressources pour
le developpement et la reduction de la pauvrete. Les mesures de lutte contre la
pauvrete et de stimulation de la croissance economique se trouvent integrees
dans un cadre macroeconomique coherent grâce à un processus de
consultation etendue des acteurs nationaux.
Les CSLP tirent donc leur origine des discutions qui ont
entoure l?initiative de desendettement des Pays Pauvres Très Endettes
(PPTE) de la Banque Mondiale et du FMI, mais ils sont aujourd?hui la clé
d?accès à une plus large gamme de programme de prêts
à faible taux de la part des institutions de Bretton Woods (IBW) tels
que les prts de l?Association Internationale de Développement (AID), les
crédits d?appui à la réduction de la pauvreté
(fournis par la Banque
Mondiale pour soutenir la mise en oeuvre des CSLP), les
mécanismes de croissance et de réduction de la pauvreté
(PRGF du FMI) et les mesures de désendettement dans le cadre de
l?initiative PPTE .
Conclusion partielle
Après les indépendances, le besoin de
construction des infrastructures économique et sociale dans les pays
africains se fait sentir. Conscient de ce fait, les dirigeants africains font
élaborer des plans ambitieux de développement qui se reposent sur
des projets demandant des capitaux importants. Compte tenu de la faiblesse des
capitaux extérieurs, ces différents pays s?orienteront vers les
pays occidentaux en s?endettant massivement. Une mauvaise utilisation des fonds
empruntés conduira au niveau de ces différents pays une
insouténabilité de leur dette extérieur. C?est ainsi
qu?à partir de 1982, la crise de l?endettement s?éclate. A partir
de la fin des années 1980, un vaste programme initié par la
Banque Mondiale et le FMI sera mis en place. Les PAS ont pour objectif de
rééquilibré la balance des paiements et le déficit
budgétaire. Ces programmes ont empirés la situation de ces pays
en leur alourdissant le poids de la dette extérieur. A partir de 1996,
face à cette situation préoccupante les pays pauvres vont
négocier l?initiative PPTE dont l?objectif est de réduire ou
annuler leur dette avec le FMI, la Banque Mondiale et certains
créanciers bilatéraux.
Afin de permettre une meilleure utilisation des ressources de
la dette, il sera demandé à ces pays d?élaborer un
document cadre de lutte contre la pauvreté. Les aides seront
désormais conditionnées par l?adoption du cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté.
Etude de Cas : Recherche d'un niveau soutenable et
optimal de l'endettement dans l'UEMOA Chapitre 3 : DETERMINATION DE SEUIL
OPTIMAL ET SOUTENABLE ET ANALYSE
DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous analyserons dans un premier temps les
analyses descriptive et économétrique, dans un second temps les
recommandations ainsi que les limites de notre étude.
I. ANALYSE DE L'EVOLUTION DE LA DETTE ET DU PIB (1991-
2006)
1. Evolution de la dette de l'UEMOA de 1991 à
2006
Le graphique nous montre que les pays de l?UEMOA ont
enregistré les plus forts taux d?endettement entre 1992 et 1994.
Cependant nous constatons une baisse considérable à partir de
2003 dans l?ensemble des pays de l?union. La Guinée Bissau reste le pays
où le taux d?endettement est relativement très
élevé. Depuis 1991 la dette de ce pays a toujours
excédé son PIB. Par contre le Niger reste le pays où le
taux d?endettement est relativement très faible. Ce taux est
passé de 52.5 en 1991 à 11.9 en 2006. Quant au taux moyen nous
constatons une baisse continue. Cette baisse est due en parti aux
différentes politiques de limitation de la dette mises en place par les
différents pays en accord avec les institutions internationales.
Figure 1: Evolution Dette UEMOA
Source : Banque mondiale
2. Evolution du PIB et de la dette de la Côte
d'ivoire
La dette extérieure de la côte d?Ivoire
était au dessus de 8100 milliards de
FCFA en 1993, soit le montant le
plus élevé de la période. De 1991 à 1993,
le
montant de la dette a accru considérablement de 24,61%. Cette
hausse peut être
liée à l?accompagnement de
l?application des programmes d?ajustement
structurel. En effet, la
Côte d?Ivoire doit se doter des instruments de mise en
oeuvre de la
démocratie. La mise en oeuvre de ces instruments étant
coüteux, elle
est obligée de s?orienter vers l?extérieur
pour mobiliser des capitaux nécessaires.
Cependant, entre 1993 et 1997, le montant de la dette
décroit. Cette décroissance a été très
brutale en 1 an c'est-à-dire entre 1993 et 1994. Le montant est
passé de 8100 à 4900 milliards soit une baisse de 39,51%. Cette
baisse n?est du rien d?autre qu?à l?application des programmes
d?ajustement structurel « imposés » par les organismes
internationaux. Ce programme, non seulement impose aux pays de réduire
les dépenses budgétaires mais aussi de diminuer les
arriérés. De 1998 à 1999, on a constaté une faible
hausse. Après 1999, le montant de la dette décroit. Ainsi donc,
la tendance de la courbe de la dette extérieure est
décroissante.
Entre 1992 et 2006, la tendance de la courbe présentant
le P1 B de la côte d?Ivoire est croissante. Nous observons cependant une
faible diminution du PIB entre 1999 et 2003. Cette baisse due surtout à
la situation sociopolitique de la Côte d?Ivoire à cette
période.
Jusqu?en 1994, le niveau du montant de la dette
extérieure était au dessus du PIB. Après 1994, le niveau
du PIB dépasse le niveau de l?endettement. En comparant
l?évolution de la dette extérieure et de l?évolution du P1
B entre 1991 et 2006 de la Côte d?Ivoire, nous observons une
évolution contraire des tendances. En calculant le coefficient de
corrélation linéaire entre le niveau la
dette extérieure et le PIB, nous obtenons un
coefficient de -0,55 (liaison moyenne) ce qui confirme la relation
négative entre la dette extérieure et le PIB. Plus le PIB
augmente, moins est la dette extérieure car le marché
privé financier résorbera une partie des besoins en capitaux de
l?Etat avec l?augmentation de l?épargne des ménages, ceteris
paribus.
Graphique 2. Evolution PIB-Dette de la Côte d?Ivoire
Source : Banque mondiale
3. Evolution du PIB et de la dette du Niger
La politique d?endettement est mise en place de telle sorte que
la dette soit
toujours inférieure au PIB. Nous constatons au fil du
temps que la dette à baissé
jusqu?à 130.6 milliard en
2006 (Graphique 3). L?analyse de la corrélation entre
la dette
extérieure et le PIB nous donne un coefficient de corrélation de
-0.14
(liaison faible). Il faut noter que le taux d?endettement du
Niger est très faible
992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 200
(comparativement aux autres pays de l?UEMOA). Cependant
malgré l?effort de
respect des normes recommandées par les institutions
internationales, ce faible niveau de dette ne reflète pas le niveau de
développement du pays.
Graphique3. Evolution PIB-Dette du Niger
Source : Banque mondiale
II. Analyse économétrique
Le modèle présenté plus haut sera
utilisé dans cette partie pour déterminer les indicateurs
relatifs jà la Côte d?Ivoire et au Mali.
1. Soutenabilité de la dette de la Côte
d'ivoire et du Niger
Nos estimations nous donnent comme niveau d?endettement
soutenable, 104 %
pour la Côte d?Ivoire et 63
% pour le Niger. Selon le FMI la soutenabilité de la
dette
peut être définit comme « la situation dans laquelle un pays
a la capacité de
992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006satisfaire
à ses obligations présentes et futures concernant le service de
la dette,
PIBNGER DETTEEXTEREURNIGER
sans qu?un changement important dans sa balance des paiements
ne soit nécessaire». Partant de cette définition nous
pouvons donc dire que le niveau d?endettement maximal pour être dans
cette condition (soutenabilité) est caractérisé par le
seuil pour chaque pays. Vu les conditions actuelles de ces deux
économies ; la dette de la Côte d?Ivoire reste toujours
insoutenable contrairement à celle du Niger. En effet le niveau
d?endettement de la Côte d?Ivoire était de 155 % en 2009. Ce taux
est largement supérieur seuil estimé ; il donc crucial de mener
une politique visant à réduire ce taux car il est évident
qu?en plus de ses effets négatifs sur la croissance économique,
le pays ne sera pas en mesure d?éponger cette dette. C?est sans doute
l?une des raisons de la non éligibilité de ce pays aux
initiatives PPTE.
Quant au Niger nous pouvons dire que sa politique
d?endettement est acceptable puisque son taux d?endettement en 2009
était de 20.8 %, taux largement inferieur au seuil. Toutefois il faut
dire que ce taux fait de ce pays un potentiel solveur vu la situation
économique car le pays a toujours des arriérés de paiement
de dettes extérieures. La différence constatée au niveau
des seuils est dû à la différence relative au niveau des
indicateurs qui traduisent la réalité économique de chaque
pays. Revoir ses politiques d?endettement est un impératif
catégorique pour les pays de l?UEMOA, en particulier pour la Côte
d?Ivoire car le poids de la dette publique y empiète directement sur les
ressources nécessaires à la satisfaction des besoins fondamentaux
(alimentation, santé, éducation, emploi, accès à
l?eau et à l?électricité).
Tableau 1 .Soutenabilité de la dette : cas de la
Côte d?Ivoire et du Niger
|
Côte d'Ivoire
|
Niger
|
ô
|
-0,186
|
0.031
|
taux d'imposition : r
|
15.1
|
11.4
|
taux
d'interêt:
r
|
17
|
17
|
l'élasticité
de demande du capital : c
|
-1.43
|
-1.23
|
6
|
0.031
|
0.042
|
O
|
-113,9
|
-891.8
|
élasticité
de substitution de la consommat
|
0,05
|
0.051
|
taux
d'épargne:
s
|
12
|
7.6
|
Taux de croissance de la pop : n
|
2.4
|
3.5
|
Indice de prix moyen: p
|
0.64
|
0.49
|
l'élasticité
du revenu : n
|
0.09
|
0.04
|
ë* niveau de dette soutenable
|
1.04
|
0.63
|
2. Optimalité de la dette de la Côte d'Ivoire
et du Niger
Nous présenterons dans cette partie les seuils optimaux
estimés à partir de notre second modèle pour les deux
pays.
Tableau 2. Optimalité de la dette : cas de la Côte
d?Ivoire et du Niger
|
Côte d'Ivoire
|
Niger
|
Ô
|
-0,186
|
0.031
|
Taux d'épargne s (%)
|
12
|
7.6
|
Taux de croissance de la population n (%)
|
2.4
|
3.5
|
ëk Capital/PIB
|
0.12
|
0.19
|
ëb ** Niveau de dette optimale
|
0.53
|
0.135
|
ëg Dépense publique optimale
|
0.10
|
0.18
|
Source : nos calculs
Le taux d?endettement optimal pour la Côte d?Ivoire est
de 53 % du PIB tandis
qu?il est de 13.5 % pour le Niger. Ces taux sont ceux
qui permettraient un bon
fonctionnement de l?économie toute entière. Il
faut noter que l?endettement en Côte d?Ivoire était de 155 % du
PIB en 2008. Quant au Niger il était de 20.8 % en 2008. Concernant la
Côte d?Ivoire ce taux est pratiquement le triple du taux ci-dessus. Nous
pouvons donc dire que la politique d?endettement de ce pays n?est efficace pour
une tendance croissance soutenue. Contrairement à la Côte d?Ivoire
nous pouvons dire que le Niger a tendance à mettre une politique
d?endettement optimale car son taux d?endettement à est orientée
dans la réduction considérable de la dette.
Les dettes supportées par ces pays ne contribuent pas
effectivement au développement.
Ce qui sans doute explique la corrélation
négative entre la croissance et le la dette. Jusqu?à 53 %,
respectivement 13.5% du PIB la dette aura un impact positif sur la croissance
de la Côte d?ivoire, respectivement du Niger. Cependant lorsque la dette
surpasse cette valeur, elle a tendance à avoir des effets
négatifs sur l?économie conduisant à la
dépréciation de la croissance. Cela peut s?expliquer par le fait
que la dette contractée par les différents pays africains n?est
pas toujours utilisée dans les domaines pouvant booster la croissance.
Il sera donc crucial pour ces différents pays de revoir leur politique
d?endettement. Cette politique doit être orientée de telle sorte
que la dette extérieure supportée par ces pays soit en dessous de
ces seuls retrouvés. Il faut noter que ces seuils sont dynamiques, les
taux estimés reflètent l?image de l?économie actuelle. Des
changements structurels pourraient augmenter ou réduire ces taux. Si par
exemple une politique efficace est mise en place pour réduire le taux de
croissance de la population et augmenter le capital par tête ce taux
serait revue à la hausse. Ce qui veut dire que plus on est moins
nombreux et riche on sera en mesure de supporter une dette considérable.
Cela peut se justifier avec les pays développés. Nous voyons que
ces pays ont un taux d?endettement relativement élevé grâce
au dynamisme de leur économie.
Par ailleurs le niveau de dépense gouvernementale
associé à ce niveau de dette est de 10 % pour la Côte
d?Ivoire et de 18 % pour le Niger. Il faut noter qu?en 2009 les dépenses
gouvernementales représentaient 22.4 % du PIB pour la Côte
d?Ivoire et 22.2 % pour le Niger. Les différents gouvernements doivent
donc appliquer des politiques budgétaires restrictives pour
réduire ces taux afin de tendre vers les taux optimaux.
Tableau 3. Récapitulatif des indicateurs
Niveau
elHQeHAAHP H
nt En 2009
|
DP5
|
Niveau de dette soutenable (NS)
|
Niveau de dette optimal (NO)
|
DP optimale
|
Ecart6 NO
|
Ecart NS
|
Ecart DP
|
84 AH ell 111tH
|
155
|
22.4
|
104
|
53
|
10
|
-102
|
-51
|
-12.4
|
Niger
|
20.8
|
22.2
|
63
|
13.5
|
18
|
-7.3
|
42.2
|
-4.2
|
UEMOA
|
102
|
33.91
|
57.94
|
35.58
|
15
|
-68.42
|
-44.06
|
-18.58
|
Source : nos calculs
Seul le Niger satisfait une seule condition à savoir la
soutenabilité de sa dette. Tous les autres taux dépassent les
seuils estimés y compris la zone (UEMOA).
5 Dépense Publique en 2009
6
Ecart Y=seuil Y - niveau Y observé
CONCLUSION
Les pays en développement ont commencé à
s?endetter à partir des années 60. Cet endettement avait pour but
de permettre aux nouvelles économies indépendantes de se doter
des équipements afin de bouter la croissance et donc le
développement. D?année en année, le volume de la dette
croit de façon considérable sans une réelle croissance du
tau de croissance. Cette situation devient préoccupante car la
solvabilité des pays est mise en jeu. A partir des années 1980,
les pays en développement et notamment les pays de l?UEMOA sont
confrontés à un problème de remboursement que ces
différents pays ont accumulé les arriérés au point
oil ils déclarent ne pas pouvoir pays les prêts qu?on leur
à octroyer (cas du Mexique et de la Côte d?Ivoire en 1982). Alors
déclenche la crise de l?endettement.
Plusieurs auteurs se sont penché et ont
élaboré des modèles afin d?éviter non seulement de
permettre aux différents créanciers de connaître la
capacité de remboursement de ces débiteurs potentiels mais aussi
de permettre aux pays débiteurs d?éviter le cercle vicieux de
l?endettement
Pour notre étude, nous avons utilisé le
modèle à seuil de Hansen afin de calculer les seuils optimal et
soutenable de la dette de l?UEMOA. Pour avoir ces résultats, nous sommes
passés par le calcul des seuils de celui de la Côte d?ivoire et du
Niger. Nous aboutissons à la conclusion que l?UEMOA est très
endetté et dépasse les seuils fixés par les institutions
internationales. Cependant, avec les critères de convergences
fixés par l?UEMOA, ces indicateurs s?améliorent d?année en
année. De plus, la majorité des pays de l?espace est dans
l?initiative PPTE. Certaines dettes multilatérales et bilatérales
seront supprimées, réduites ou échelonnées. . Un
pays pauvre doit réaliser des taux de croissances et améliorer
ses indicateurs de macroéconomique pour réduire
l?écart qui lui sépare des pays émergents
et des pays en développement mais se cela ne doit pas se faire au
détriment de l?amélioration des conditions de vie des generations
futures. La generation future ne doit donc pas être victime par exemple
d?une mauvaise gestion et d?un endettement excessif de la
génération presente. Pour une meilleure amelioration de ces
indicateurs (seuils de soutenabilité et seuil d?optimalité de la
dette), nous faisons les recommandations suivantes
RECOMANDATION
Pour une gestion efficace, un endettement solvable et generateur
de croissance, nous faisons des recommandations suivantes :
· Modifier les critères d?analyse de la «
soutenabilité » de la dette passée, presente et future pour
y integrer un indicateur des besoins de financement en termes de developpement
humain.
· Annuler la dette multilaterale des PPTE, accelerer les
annulations de dettes bilaterales et operer les allègements
correspondant à une approche de la soutenabilite en termes de
developpement humain pour l?ensemble des pays de l?UEMOA
· Reduction du taux de croissance de la population ainsi
que le taux de taxe sur le revenu car ils pèsent negativement sur le
seuil de soutenabilite
· Baisse du taux d?intérft débiteur qui est
très élevé et augmenter et stimuler la production en
consommant les biens interieurs
· Investissement des dettes dans les projets rentables et
dans la formation du capital humain
Notre etude, comme tout travail scientifique possède des
limites.
LIMITES DE L'ETUDE
L?étude de l?endettement public est une étude
complexe en se sens que la difficulté se trouve à deux niveaux
:
> La disponibilité des données : dans les
pays que nous venons d?étudier, le système statistique n?arrive
pas à prendre en compte tous les prts de l?Etat. Les données que
nous avons utilisées proviennent des données de la Banque
Mondiale et de la BAD. Ces données ne tiennent pas compte souvent de
certains prêts bilatéraux qui sont importants que ces pays
contractent (par exemple certains prêts Chinois)
> L?hétérogénéité des
données : Pour le calcul de nos seuils, nous avons fusionné trois
bases, les données du CD-ROM de la BM 2008, de la BCEAO 2006 et celles
de la BAD 2009. Pour une même variable et à une période, la
valeur varie dans certain cas selon la base utilisé. En plus les
données des différentes bases ne sont pas définies sur la
même période.
Il n?y a avait pas de données sur certaines variables.
Nous étions obligés de faire des hypothèses fortes
concernant ces variables. Une invalidité de ces hypothèses
rendrait nos résultats obtenus erronés.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
[1] Adeline Bachelière .
Soutenabilité de la dette publique et crises des pays
émergents présentation des concepts et des instruments de
diagnostic, Revue de la stabilité financière N°6 (Juin
2005)
[2] Baker Dean & David Rosnick "Too
Sun ny In Latin America? The IMF's Overly Optimistic; Growth Projections and
Their Consequences". In Jubilee Research & New Economics Foundation (2003).
The Real World Economic Outlook
[3] Banque Africaine de Développement Fonds
Africain de Développement; plan d?apurement des
arriérés de la Côte d?Ivoire : février 2009
[4] Battaglini, M. et Coate S. «A
dynamic theory of public spending, taxation and debt»
[5] Bertrand CRETTEZ et al. ?
Jusqu?où l?état peut-il s?endetter? Une approche par les
modèles à générations imbriquées d?agents??,
Revue d?analyse économique, vol. 79, no 3 (septembre
2003)
[6] Felwine Sarr, LEO,?? La
soutenabilité de la politique budgétaire dans la zone UEMOA :
essai d?évaluation théorique et empirique??. Revue Economique
(janvier 2005)
[7] Fernando M. Martin «A Positive
Theory of Government Debt», The journal of political Economy (mars
2009)
[8] Howell H. Zee »The
Sustainability and Optimality of Government Debt» Staff Papers -
International Monetary Fund, Vol. 35, No. 4 ( Jan ,2010 ), pp. 658-685
Incomplete Markets ?(aoüt 2006)
[9] Klein, Paul et al. Time-consistent
public expenditures. Manuscrip (2003)
[10] Klein, Paul et al.» Optimal
and time-consistent fiscal policy with international mobility of capital: Why
does the U.S. rely on capital taxes more than Europe?»,Manuscript
(2003).
[11] Krusell, Per et al. «Equilibrium
welfare and government policy with quasi-geometric
discounting»,»Journal of Economic Theory(2000) 105, 42-72.
[13] Laura Alfaro et Fabio Kanczuk. ? Debt
Maturity: Is Long-Term Debt Optimal???( aoüt 2006)
[14] Marc Raffinot: « Dette
extérieure et ajustement et ajustement structurel ».
EDICEF/AURELF, 1991.
[15] Nasser Ary Tanimoune et al.
,La politique budgétaire et ses effets de seuil sur
l?activité en Union Economique et Monétaire Ouest Africaine Revue
Française d?Economie, (mai 2005)
[16] Olivier Blanchard et al.
?La soutenabilité de la politique budgétaire
:
nouvelles réponses a une question ancienne?? : Revue
économique de l'OCDE (1990)
[17] Shin Y., Ramsey meets Bewley:
«Optimal government _nancing with incomplete markets. Mimeo» . (
aoüt 2006)
[18] Sophie CHAUVIN et Valérie Golitin :
?Besoins de financement
et viabilité de la
dette extérieure dans les pays d?Afrique subsaharienne??.Bulletin de la
Banque de France (N° 179,1er trimestre
2010)
[19] Yongseok Shin: ?Optimal
Government Financing with» (2006)
ANNEXES
Détermination des seuils
|
Niveau de dette soutenable
|
Niveau de dette optimal
|
Niveau de dette en 2009
|
Benin
|
65
|
34.5
|
22,09
|
Burkina Faso
|
56
|
37.8
|
42,16
|
Côte d'ivoire
|
104
|
63
|
155,18
|
Guignée Bissau
|
48.5
|
28.5
|
268,81
|
Mali
|
38
|
37
|
30,02
|
Niger
|
53
|
13
|
20,87
|
Sénégal
|
45
|
25
|
44,87
|
Togo
|
54
|
35
|
55,44
|
Taux moyen (UEMOA)
|
57.94
|
33.58
|
51,19
|
Graphique récapitulatif des taux
Niveau de dette soutenable Niveau de dette optimal Niveau de
dette en 2009
300
250
200
150
100
50
0
Source : nos calculs
Etude de Cas : Recherche d'un niveau soutenable et optimal de
l'endettement dans l'UEMOA Modèle
Soit : bt la dette à la période t. soit n le taux
de croissance moyen de la population
Soit l?élasticité de l?épargne avec :
St le taux d?épargne, le niveau général des
prix, l?élasticité du revenu de
la consommation courante et l?élasticité de
substitution de la
consommation. b t
t
7
On a d gt t1
bt1 1 n p
avec :
Kt le capital par tête rt le taux d?intérJt à
la période t le taux
d?imposition sur le revenu et l?élasticité de
demande du capital par
d l
rapSort au taux UMW k l
Par ailleurs posons
Avec Xt la production. On pose ensuite :
On parvient au résultat suivant : soit le niveau
d?endettement
soutenable par le gouvernement :
Avec s1le capital sur PIB et
f f la dette rapportée au PIB.
La dette optimale est donnée par l?équation
suivante :
Et le niveau optimal de dépenses publiques est :
Table des Matières
Sommaire ii
AVANT PROPOS iii
Sigles et Abreviations v
Liste des tableaux et des graphiques vi
Liste des graphiques vi
Liste des tableaux vi
Note de synthèse vii
Introduction. 1
Problematique. 2
Objectif general. 3
Objectifs specifiques. 3
Hypothèses de recherche. 4
Plan de l?étude . 4
Chapitre 1 REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE 6
I. Revue de litterature 6
II. Definition des concepts 13
1. Endettement public 13
2. Croissance et developpement economique 14
3. Niveau d?endettement soutenable et niveau d?endettement
optimal . 14
III. Donnees et Methodologie 15
1. Description des donnees 15
2. Methodologie 17
Chapitre 2 : POLITIQUE D?ENDETTEMENT ET
SON EVOLUTION DANS L?UEMOA DE
1960 à 2008 19
I. Politique d?endettement de 1960 à 1990 et son impact
sur la croissance . 19
II. Initiative PPTE et lutte contre la pauvrete de 1996 à
nos jours 21
Conclusion partielle 23
Chapitre 3 : DETERMINATION DE SEUIL OPTIMAL ET SOUTENABLE ET
ANALYSE DES
RESULTATS 24
I. ANALYSE DE L?EVOLUTION DE LA DETTE ET DU PIB (1991-2006) 24
1. Evolution de la dette de l?UEMOA de 1991 à 2006. 24
2. Evolution du PIB et de la dette de la Côte d?ivoire .
25
3. Evolution du PIB et de la dette du Niger 26
II. Analyse econometrique 27
Le modèle présenté plus haut sera
utilisé dans cette partie pour déterminer les indicateurs
relatifs à la Côte d?Ivoire et au Mali. . 27
1. Soutenabilité de la dette de la Côte d?ivoire et
du Niger . 27
2. Optimalité de la dette de la Côte d?Ivoire et du
Niger . 29
Nous présenterons dans cette partie les seuils optimaux
estimés à partir de notre second modèle pour les deux
pays. 29
CONCLUSION 32
RECOMANDATION 33
LIMITES DE L?ETUDE 34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE 35
ANNEXES 37