REPUBLIQUE DU SENEGAL Un peuple - Un but -
Une foi
Ministère de l'Enseignement Supérieur,
des Universités, des Centres Universitaires Régionaux et de
la Recherche Scientifique
Université de Thiès
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA) de
Thiès Département des Productions
Végétales
Mémoire de fin d'études sur le
thème:
Présenté et soutenu publiquement en Mars 2010
par: M. El Hadji Mbargou LÔ Pour l'obtention du
diplôme d'Ingénieur Agronome de Conception,
Spécialisation: Productions végétales
(PV) Devant le jury composé de:
Dr. Ahmeth Tidiane DIALLO, Directeur de l'ENSA
Président
Dr. Tala GUEYE, Enseignant Chercheur, ENSA
Membre
Dr. Ibrahima Diédhiou, Enseignant Chercheur, ENSA
Membre
M. Moustapha GUEYE , Ingénieur d'Etudes, ISRA
Kolda Rapporteur M. Amadou GUEYE, Gestionnaire Projet Rice Initiative, CRS
Kolda Membre
DEDICACES
Après avoir rendu grâce à Dieu, Le
Clément et Miséricordieux; prié sur son Prophète
Muhammad (PSL) et remercié Serigne Touba Xadimu Rassul, nous voudrions
tout particulièrement dédier ce modeste travail à notre
regretté père. Puisse Dieu l'absoudre et le gratifier de sa
Sainte Miséricorde. Plus qu'un père, il restera toujours pour
nous, ce modèle d'homme juste, généreux, cultivé,
courageux. Aujourd'hui, notre fierté est de nous approprier son
triptyque : foi-dignité-détermination!
A notre mère, pour les nobles valeurs qu 'elle ne
cesse de nous inculquer et pour tous les sacrifices qu'elle consent. Puisse
Dieu lui prêter longue vie et l'assister constamment!
A mes frères et soeurs. Puissent-ils
bénéficier éternellement de l'assistance et de la
protection divines.
A Khaly Samb et Faly Ló, qui m'ont
généreusement intégré dans leur famille. Que Dieu
les rétribue généreusement et leur prête longue
vie!
A ma grand-mère, à mes oncles, tantes, cousins,
cousines et amis.
A tous les agriculteurs...
REMERCIEMENTS
F Aux Principaux intervenants
institutionnels:
Cette étude a été réalisée
dans le cadre de notre mise en position de stage par l'Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture (ENSA) de Thiès, à l'Institut
Sénégalais de Recherches Agricoles/Centre de Recherches
Zootechniques (ISRA/CRZ) de Kolda. Elle a pu être menée à
bien grâce au financement du Projet d'Appui à la Petite Irrigation
Locale (PAPIL), dans le cadre d'une convention de partenariat qui le lie
à l'ISRA/CRZ, pour l'année 2009.
Nous voudrions ici, adresser toute notre reconnaissance
à ces institutions qui concrétisent de fort belle manière,
les notions de formation et recherche-développement.
Occasion ne pouvait être meilleure que celle-ci pour
nous permettre d'explorer les domaines du développement rural et de la
recherche (ici réunis) et avoir une vision holistique à l'entame
de notre carrière professionnelle.
F Aux principaux intervenants scientifiques :
Nous exprimons de prime abord toute notre gratitude à MM.
Moustapha Guèye et Tala
Guèye pour avoir accepté la lourde tâche
d'être à la fois nos tuteurs de stage et encadreurs scientifiques.
Ils ont donné corps à notre travail et nous ont permis de
percevoir la cohérence d'un ensemble de résultats. Merci
infiniment pour vos disponibilité et patience soutenues ! Nous
confondons à ces remerciements le Chef du Centre, Dr. Abdou Ndiaye et
tous les chercheurs, techniciens et personnel de l'ISRA/CRZ, mention
spéciale à M. Jean Christophe Manga. Nous en ferons autant pour
le Directeur de l'ENSA, Dr. Ahmeth Tidiane Diallo; le Directeur des
études, Dr. Saliou Ndiaye ; le Chef du Département des
Productions Végétales, Dr. Papa Madiallacké
Diédhiou et l'ensemble du corps professoral.
F Aux membres du jury:
Qu'il nous soit permis ici de témoigner de la
disponibilité et de la modestie dont ont fait preuve les membres de
notre jury. Nous voudrions ensuite les remercier particulièrement pour
les critiques et suggestions, allant toutes dans le sens d'améliorer ce
présent document.
Un grand merci donc à Dr. Ahmeth Tidiane Diallo, Dr.
Tala Guèye, Dr. Ibrahima Diédhiou, M. Amadou Guèye et M.
Moustapha Guèye,
F A notre famille et à nos amis:
Nous disons: «grand merci ! » à l'ensemble des
membres de notre famille à Touba :
(père, mère, frères, soeurs, oncles,
tantes, cousins et cousines). Pourriez-vous jamais nous excuser nos absences
longues et répétées (absences physiques et d'esprit) ?
Merci également à nos familles d'adoption ou d'accueil: les
familles Samb, Kane, Touré, Gaye, Guèye, Lô. Mention
spéciale à Moustapha et Fatou Dieng Guèye.
Merci à notre guide spirituel Serigne Cheikh
Mbacké, au «Dahira Mouride », à tous les
élèves-ingénieurs de l'ENSA et en particulier, à la
promotion PV 2009 et au club «Halla Atiou» ! Merci à
nos plus qu'amis: Cheikh Mbacké Niang, Cheikh Tidiane Diédhiou,
Momar Lô, Oumoul Khaïry Touré, ainsi qu'à mes
compagnons de fortune à Kolda: Ghislain, Bamba, Mariama, Younous,
Djiba!
Enfin, merci à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin, sous quelque forme que ce soit, à la
réalisation de ce travail, puisse Dieu, le Tout-Puissant vous accorder
sa grâce!
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADRAO: Association pour le Développement
de la Riziculture en Afrique de l'Ouest
ANCAR: Agence Nationale de Conseil Agricole et
Rural
ANSD: Agence Nationale de la Statistique et de
la Démographie
BAMTAARE: Base d'Appui aux Méthodes et
Techniques pour l'Agriculture, les autres Activités Rurales et
l'Environnement
CILSS: Comité Inter-Etat pour la Lutte
contre la Sècheresse au Sahel
CRZ: Centre de Recherches Zootechniques
(Kolda)
DAPS: Direction de l'Analyse, de la
Prévision et des Statistiques (Ministère de
l'Agriculture)
DPS : Division de la Prévision et de la
Statistique (Actuellement ANSD)
DRDR: Direction Régionale du
Développement Rural
DRS/CES: Défense et Restauration des
Sols/Conservation des Eaux de Surface
ENSA: Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture (Thiès)
FAO: Food and Agriculture Organization
(Organisation des Nations Unies pour
l'Agriculture et l'Alimentation)
ISE : Institut Supérieur de
l'Environnement
ISRA: Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles
MA : Ministère de l'Agriculture
(Gouvernement du Sénégal)
NERICA: New Rice for Africa
PAPIL: Projet d'Appui à la Petite
Irrigation Locale
PIB : Produit Intérieur Brut
PNAR: Programme National d'Autosuffisance en Riz
(Gouvernement du Sénégal,
2007/2012)
PNUE: Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
SAED: Société Nationale
d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta du
fleuve Sénégal et des vallées du fleuve
Sénégal et de la Falémé
SCA: Stratégie de Croissance
Accélérée (Gouvernement du Sénégal)
SDDR: Service Départemental du
Développement Rural
SODEFITEX: Société de
Développement et des Fibres Textiles
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Schéma d'une plante de riz 5
Figure 2 : Localisation des sites suivis et enquêtés
dans la zone d'étude 17
Figure 3 : Schéma de délimitation des carrés
d'observation dans une parcelle suivie. 20
Figure 4 : Importance relative des principaux
précédents culturaux du riz dans la zone d'étude. 24
Figure 5 : Rendements moyens dans la zone d'étude 34
Figure 6: Rendements moyens riz paddy en fonction des
communautés rurales. 34
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Quelques variétés de riz
recommandées selon le type de riziculture. 9
Tableau 2 : Répartition des producteurs de riz
enquêtés, en fonction de l'ethnie. 18
Tableau 3: Distribution des producteurs enquêtés et
des parcelles suivies dans la zone d'étude. 19
Tableau 4: Echelle de notation du niveau d'enherbement et du taux
de pullulation des insectes. 20
Tableau 5: Répartition (%) des parcelles de riz
en fonction des superficies. 23
Tableau 6: Répartition (%) des parcelles de riz suivant la
toposéquence dans les rizières. 23
Tableau 7 : Répartition (%) des parcelles de riz suivant
la fertilité et la texture des sols. 24
Tableau 8: Répartition (%) des parcelles de riz suivant le
mode de préparation du sol. 25
Tableau 9: Répartition (%) des parcelles de riz suivant la
durée du cycle cultural. 26
Tableau 10: Répartition (%) des producteurs
enquêtés suivant l'origine des semences. 26
Tableau 11: Répartition (%) des parcelles de riz suivant
le mode de semis. 27
Tableau 12: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction du type de semis direct. 27
Tableau 13: Répartition (%) des parcelles de riz suivant
l'enherbement. 28
Tableau 14: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction du contrôle des mauvaises herbes. 28
Tableau 15: Répartition (%) des parcelles de riz suivant
le mode de sarclage. 28
Tableau 16: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction de l'application et du type de matière organique. 29
Tableau 17: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction de la fertilisation minérale. 30
Tableau 18: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction de l'incidence et des types d'insectes. 31
Tableau 19: Répartition (%) des parcelles de riz en
fonction de l'incidence et de la protection contre les maladies. 31
Tableau 20 : Incidences (%) des maladies fongiques au stade
épiaison-montaison. 32
Tableau 21: Répartition (%) des parcelles suivies en
fonction des dégâts causés par les ravageurs. 32
Tableau 22 : Répartition (%) des parcelles en fonction des
indicateurs de maturité et des outils de récolte. 33
RESUME
Les régions naturelles de la Haute-Casamance et du
Sénégal Oriental (situées respectivement au sud et
à l'est du Sénégal) bénéficient de
conditions pédoclimatiques et hydro-agricoles favorables et d'une longue
tradition de zones productrices de riz. Cependant, la riziculture y est soumise
à de nombreuses contraintes de production. C'est ainsi que cette
étude trouve son contexte dans le Programme National d'Autosuffisance en
Riz, initié par le Gouvernement du Sénégal. Elle se
propose d'accompagner les nombreuses initiatives dont notamment celles du
Projet d'Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL), en
réactualisant la situation de référence pour cette
culture. Pour ce faire, un diagnostic agronomique de la culture du riz dans les
zones d'intervention du PAPIL a été mené dans 33 villages
durant l'hivernage 2009. Il a consisté en des observations agronomiques
sur 34 parcelles paysannes et en des enquêtes auprès de 134
producteurs de riz. Les résultats révèlent que les
parcelles emblavées sont de superficies réduites (seules 4,3%
d'entre elles font plus d'un hectare) et elles sont , dans leur
écrasante majorité, localisées dans des bas-fonds (91,3%).
La fertilité des sols dans les rizières est relativement bonne
pour 62,5%, avec une texture à dominance argileuse (70,3%). Les travaux
de préparation des rizières sont manuels (70%), avec des outils
traditionnels. La fumure organique n'est pratiquée que par 16% des
producteurs, par épandage de fumier. Par ailleurs, les semences à
cycle intermédiaire (110 jours environ) sont les plus utilisées
(84%). Les semis se font tardivement, avec une très forte
densité; le repiquage après pépinière
n'étant effectué qu'à hauteur de 8,1%. Les parcelles
suivies sont moyennement enherbées (38,1%), à fortement
enherbées (43,4%). Le désherbage est surtout manuel (83,9%).
Même si 60,1% des producteurs affirment pratiquer la fertilisation
minérale, il n'en demeure pas moins que les doses, dates et
modalités d'application ne sont pas respectées. D'autre part,
toutes les parcelles suivies ont été attaquées par des
insectes et l'incidence de ceux-ci est moyenne à forte (40,1%, et 45,2%
respectivement). Les défoliateurs/broyeurs (63,2%), les piqueurs -
suceurs (31,8%) et les foreurs (4,9%) ont été inventoriés
au moment où 89,4% des producteurs ne font aucune action contre leurs
attaques. En plus du déficit de formation, les producteurs justifient
cette situation par une indisponibilité et une cherté des
pesticides et des matériels de traitement. Dans cette même
lancée, seuls 3,7% des producteurs affirment procéder aux
traitements phytosanitaires, pour une incidence des maladies moyenne (56%) .
Les autres ravageurs sont constitués par les animaux domestiques
(73,6%), les oiseaux (19,3%), les rongeurs (4,4%) et les singes et
phacochères (2,5%). Le rendement moyen en riz paddy de la zone
d'étude est de 1,5 #177; 0,6 t/ha ; alors qu'il est de 4 à 5 t/ha
au niveau national. Le minimum a été enregistré dans la
communauté rurale de Koumpentoum (0,9 #177; 0,4 t/ha) et le maximum dans
celle de Bandafassi (2,3 #177; 0,6 t/ha). En Haute-Casamance et au
Sénégal Oriental, l'amélioration de la productivité
rizicole passe entre autres par un renforcement de l'encadrement technique en
faveur des producteurs et par une meilleure pratique de la gestion
intégrée de la riziculture pluviale (utilisation de
variétés adaptées et performantes et respect de
l'itinéraire technique et du calendrier cultural).
Mots clés : Riz pluvial,
diagnostic agronomique, pratiques paysannes, PAPIL, Sénégal.
Référence du
mémoire: LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de
la culture du riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental.
Mémoire d'Ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture de Thiès (Sénégal), 42
pages + annexes.
ABSTRACT
Natural Regions of the Upper-Casamance and Eastern-Senegal
(respectively situated south and east of Senegal) benefit from soil and
climatic and hydro-agricultural conditions and a long tradition of rice growing
areas. However, rice production is subject to many constraints. Thus, this
study finds its context in the National Program of Self-Sufficiency in Rice,
initiated by the Government of Senegal. It aims to support the many initiatives
including those of the Project for Local Small Irrigation Support (PAPIL), by
updating the baseline for this crop. To do this, an agricultural diagnosis of
rice cultivation in the areas of intervention PAPIL was conducted in 33
villages during the rainy season 2009. It consisted of observations of 34
agricultural plots and farmers' surveys of 134 rice farmers. The results show
that the plots are planted in small areas (only 4.3% of them are more than one
hectare) and are in their overwhelming majority, located in the lowlands
(91.3%). Soil fertility in rice fields is relatively good for 62.5%, with a
dominant clay texture (70.3%). The work of preparing rice paddies are manual
(70%), with traditional tools. Organic manure is practiced by 16% of farmers by
manure. Moreover, the intermediate seeds (approximately 110 days) were used
most (84%). Plantings are late with a very high density; transplanting nursery
after being made only up by 8.1%. The following parcels are moderately grass
(38.1%), with strong grass (43.4%). Weeding is especially manual (83.9%).
Although 60.1% of producers stated practice mineral fertilization, the fact
remains that the rates, terms and dates of application are not respected. On
the other hand, followed all the plots were attacked by insects and the impact
thereof is medium to high (40.1% and 45.2% respectively). Defoliators /
shredders (63.2%), the piercing-sucking (31.8%) and drillers (4.9%) were
inventoried when 89.4% of producers do no action against their attacks. In
addition to the lack of training, producers justify this situation by
unavailability and high cost of pesticides and materials processing. In this
same vein, only 3.7% of producers say make the phytosanitary treatment for an
average disease incidence (56%). Other pests are made by pets (73.6%), birds
(19.3%), rodents (4.4%) and monkeys and warthogs (2.5%). The average yield of
paddy rice in the study area is 1.5 #177; 0.6 t/ha, while it is 4 to 5 t/ha at
the national level. The minimum was recorded in the rural community of
Koumpentoum (0.9 #177; 0.4 t/ha) and maximum in Bandaf assi (2.3 #177; 0.6
t/ha). In Upper -Casama nce and Eastern-Senegal , improving rice productivity
through strengthening the technical support for producers and better practice
of integrated management of upland rice (use of adapted varieties and efficient
compliance the technical route and cultural schedule), among others.
Key words: Upland rice, agronomic
diagnosis, peasant practices, PAPIL, Senegal
These's reference: LÔ, E. M.
(2010). Diagnostic agronomique de la culture du riz en HauteCasamance et au
Sénégal Oriental. Mémoire d'Ingénieur agronome de
conception. Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès
(Sénégal), 42 pages + annexes.
TABLE DES MATIERES
I. INTRODUCTION 1
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4
2.1. ORIGINE ET DISTRIBUTION DU RIZ 5
2.2. MORPHOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 5
2.2.1. Les racines 6
2.2.2. La tige 6
2.2.3. Les feuilles 6
2.2.4 Les organes reproductifs 6
2.3. PHYSIOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 7
2.3.1. Phase végétative 7
2.3.2. Phase reproductive 7
2.3.3. Phase de maturation 8
2.4. ECOLOGIE DE LA PLANTE DE RIZ 8
2.4.1. Besoins en chaleur 8
2.4.2. Besoins en eau 8
2.5. TYPES DE RIZICULTURE 8
2.5.1. Riziculture pluviale stricte 8
2.5.2. Riziculture submergée d'eau douce 9
2.5.3. Riziculture submergée d'eau salée ou de
mangrove 9
2.6. FERTILISATION DE LA CULTURE DU RIZ 10
2.7. PROTECTION PHYTOSANITAIRE DE LA CULTURE DU RIZ 10
2.7.1. Les mauvaises herbes 10
2.7.2. Les insectes nuisibles 11
2.7.3. Les maladies 11
2.7.4. Les ravageurs 12
2.8. LA RECOLTE DU RIZ 12
III. MATERIELS ET METHODES 13
3.1. DEFINITION DES CONCEPTS UTILISES 14
3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 15
3.2.1. La Haute-Casamance 15
3.2.2. Le Sénégal-oriental 15
3.2.3. Les sites de l'étude et les groupes ethniques
16
3.3. COLLECTE DES DONNEES 18
3.4. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES 21
IV. RESULTATS ET DIS CUSSIONS 22
4.1 CARACTERISATION DES RIZIERES 23
4.1.1. Superficies des parcelles étudiées
23
4.1.2. Caractéristiques des rizières 23
4.2. DIAGNOSTIC DES PRATIQUES PAYSANNES 24
4.2.1. Précédent cultural 24
4.2.2. Travail de préparation du sol 25
4.2.3. Choix variétaux et origine des semences
25
4.2.4. Semis 26
4.2.5. Entretien de la culture 27
4.2.5.1. Désherbage 27
4.2.5.3. Fertilisation minérale 29
4.2.6. Nuisibles et protection de la culture 30
4.2.6.1. Insectes 30
4.2.6.2. Maladies 31
4.2.6.3. Autres nuisibles 32
4.2.7. Indicateurs de maturité et récolte
33
4.3. RENDEMENTS ET FACTEURS EXPLICATIFS 33
4.3.1. Rendements 33
4.3.2. Facteurs explicatifs des niveaux de rendement
35
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 37
I. INTRODUCTION
Le Sénégal est un pays sahélien
situé à l'extrémité ouest du continent africain. Sa
superficie totale est de 196 722 km2, pour une population d'environ
12 millions d'habitants (DPS, 2002). L'agriculture sénégalaise
qui occupe encore près de 70% de la population (avec les professions
liées à l'agriculture et à la transformation des produits
agricoles) est caractérisée par une agriculture paysanne de
subsistance, à faibles rendements et productivité des actifs et
elle n'est pratiquée, pour l'e ssentiel qu'en période
d'hivernage. En plus, elle est multifonctionnelle et poursuit principalement
des objectifs de sécurité alimentaire, de lutte contre la
pauvreté et de développement rural (Ndao, 2008). La faiblesse des
rendements s'explique par les péjorations climatiques, la diminution
généralisée de la fertilité des sols, la
vétusté des stocks semenciers et la non-maîtrise du
parasitisme, entre autres facteurs (Diédhiou, 2008).
La contribution de l'agriculture sénégalaise au
PIB reste faible et variable d'une année à une autre ; elle
tourne autour de 10%, selon la Stratégie de Croissance
Accélérée (SCA, 2007). Dans ce contexte, le
Sénégal ne parvient pas à nourrir l'ensemble de sa
population: il importe plus de la moitié de sa consommation en
céréales (PNUE-ISE, 2005). En effet, pour le cas
spécifique du riz, qui occupe une place très importante dans
l'alimentation de la population sénégalaise, la consommation
moyenne oscille entre 60 à 70 kg/tête/an et seulement 20 à
30% de cette demande est couverte par la production nationale. Le
Sénégal est de fait, le plus grand consommateur de riz parmi les
pays sahéliens (CILSS, 1990) mais aussi, un des plus gros importateurs
en Afrique de l'Ouest (Ndiaye, 2007). La production nationale qui est de
l'ordre de 200 000 tonnes est loin de satisfaire les besoins qui sont
annuellement d'environ 800 000 tonnes (Duteurtre et al., 2008).
De ce fait, le Sénégal a recours aux
importations pour combler le déficit. Le riz constitue plus de 70% des
importations en céréales avec environ 650 000 tonnes, pour une
valeur d'environ 100 milliards de FCFA (Gret, 2007). Toutefois, les pays d'Asie
du Sud et du Sud-Est, qui constituaient jusque là les principaux
fournisseurs du Sénégal (la Thaïlande, en particulier), sont
obligés de faire face à leur propre explosion
démographique et ne sont plus en mesure d'assurer cette offre.
L'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO)
rapporte que la population mondiale qui était de 5 milliards de
personnes en 1990, atteindra 8 milliards en 2020 et les consommateurs de riz
des pays en développement seront au nombre de 3,7 milliards en 2020
(IRRI, 1989 ; rapporté par FAO, 2009).
Dès lors, plusieurs plans d'action ont
été élaborés par les différents
gouvernements du Sénégal. Pour exemple, le Programme National
d'Autosuffisance en Riz (PNAR), 2007-2012 s'est fixé comme objectif
à terme, une production de 1 million de tonnes de riz blanc (soit 1,5
million de tonnes de paddy) pour un investissement d'environ 214 milliards de
FCFA (MA, 2007). Bien au-delà de cet objectif, l'amélioration de
la production rizicole nationale constitue un enjeu socio-économique
important pour les exploitations agricoles familiales et les pouvoirs publics,
en même temps qu'elle entre en droite ligne dans l'optique de l'atteinte
de la sécurité alimentaire. Cette option prise par l'Etat du
Sénégal pour développer la
2
riziculture s'est matérialisée d'une part, par
le développement d'une riziculture irriguée dans la région
du Fleuve et le Bassin de l'Anambé (à travers la maîtrise
des eaux de surface et la réalisation d'aménagements
hydro-agricoles) et d'autre part, par une consolidation de la riziculture
pluviale dans le sud du pays qui, en plus des conditions de pluviométrie
favorables, bénéficie d'une longue tradition de zone productrice
de riz.
L'exploitation des zones de riziculture est toutefois
limitée par de nombreuses contraintes liées à la
salinité des sols, l'ensablement et la baisse de fertilité des
rizières, l'accès difficile et la faible utilisation des facteurs
de production, l'indisponibilité de matériel
végétal adapté et performant, le faible niveau d'offre de
services pour le développement de la filière, la faiblesse des
app uis institutionnels et le faible niveau de formation des producteurs, entre
autres (PAPIL, 2007). Les régions agro-écologiques de
Haute-Casamance et du Sénégal Oriental polarisent environ la
moitié des surfaces cultivées en riz du pays, mais ne contribuent
que près du tiers de la production nationale annuelle (Duteurtre et
al., 2008).
Ainsi, pour améliorer la production nationale de riz et
partant, faire face au défi de sécurité alimentaire, il
urge de réactualiser l'état des lieux sur cette culture dans le s
principales zones de production. C'est dans cette optique que cette
étude intitulée «Diagnostic agronomique de la culture du riz
en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental.» a
été entreprise, dans le cadre de la convention de partenariat
pour une assistance technique aux activités de recherche -
développement nouée entre le Projet d'Appui à la Petite
Irrigation Locale (PAPIL) et l'Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles / Centre de Recherches Zootechniques (ISRA/CRZ) de Kolda, pour
l'année 2009. Elle a pour but de mettre à jour la situation de
référence de la culture du riz dans les zones ciblées par
le PAPIL dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou,
d'appréhender les pratiques paysannes et par la suite, les contraintes
de production. Ceci perm ettra d'une part, de mettre en évidence les
facteurs limitant (ou favorisant) ce système de culture, ainsi que
l'évolution des pratiques culturales et d'autre part, de comparer les
itinéraires techniques rencontrés avec ceux
préconisés par la vulgarisation.
A terme, l'étude permettra d'avoir une meilleure
connaissance de l'environnement de la culture du riz dans le sud et l'est du
Sénégal, à travers:
l'analyse des techniques culturales pratiquées par les
paysans;
l'identification du focus parasitaire (principaux nuisibles);
l'interprétation des niveaux de rendement en rapport avec
les contraintes liées à la production;
la proposition d'axes de recherches pour améliorer les
systèmes de culture.
Après la synthèse bibliographique, la
méthodologie utilisée est décrite, puis les
résultats et discussions sont présentés pour aboutir
à une conclusion et enfin à des recommandations.
3
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2.1. Origine et distribution du riz
Le riz est une monocotylédone appartenant à la
famille des Poacées (ou graminées), et dont les
variétés cultivées dans la plupart des pays appartiennent
au genre Oryza (Mémento de l'agronome, 2002). Ce dernier compte
une vingtaine d'espèces dont deux seulement présentent un
intérêt agricole pour l'Homme :
Oryza sativa L. : est le riz commun asiatique,
présent dans la plupart des pays rizicoles dans le monde. Il est
originaire de l'Extrême-Orient, donnant du côté chinois la
sous - espèce O. sativa japonica, et du côté
indien, la sous-espèce O. sativa indica. La
quasitotalité des variétés cultivées lui
appartiennent, grâce notamment à sa grande plasticité et
à ses caractéristiques gustatives appréciables;
Oryza glaberrima: est l'espèce annuelle
originaire d'Afrique occidentale, du Delta Central du Niger au
Sénégal.
2.2. Morphologie de la plante de riz
Le riz est une plante herbacée annuelle, diploïde
(2n =24) et autogame. La plante de riz présente une tige (ronde et
creuse, subdivisée en entre-noeuds par des noeuds), des feuilles (plates
et lancéolées ), une panicule (terminale), et des racines (Figure
1).
Figure 1 : Schéma d'un e plante de
riz
(Source : Mémento technique de riziculture, 2001).
5
La plante de riz se divise en deux principales parties:
une partie végétative, composée des racines,
de la chaume (ou tige) et des feuilles; une partie reproductive,
constituée de la panicule qui porte les épillets.
2.2.1. Les racines
La plante de riz présente un système radiculaire
fibreux possédant deux types de racines:
les racines embryonnaires, qui poussent à partir de la
radicule et à vie éphémère;
les racines secondaires (ou adventives), remplaçant les
premières et qui se ramifient librement et se développent
à partir des noeuds inférieurs de la tige (Mémento
technique de riziculture, 2001).
2.2.2. La tige
La tige (ou chaume) est constituée de noeuds, limitant
un certain nombre d'entre-noeuds et portant chacun une feuille et un bourgeon
qui peut se transformer en talle (ou tige secondaire). Les noeuds sont pleins
tandis que les entre-noeuds sont creux et compris entre deux noeuds. Les talles
partent de la tige principale en ordre alternatif. Les talles de premier ordre
prennent naissance aux noeuds inférieurs. Ils donnent naissance aux
talles de second ordre et éventuellement, à des talles de
troisième ordre. C'est la talle qui constitue l'unité structurale
et reproductrice de la plante de riz. Il est capable d'une croissance
indépendante (Arraudeau, 1998).
2.2.3. Les feuilles
Au niveau de chaque noeud se développe une feuille.
Chaque feuille comporte une partie étendue et lancéolée
appelée limbe, rattachée au noeud par la gaine foliaire. Cette
dernière recouvre en général l'entre-noeud. En
début de croissance, la tige est essentiellement constituée par
la gaine foliaire. A l'articulation gaine/limbe se trouve une paire de lamelles
en forme de faucille appelées auricules. Au-dessus de l'auricule se
dresse une membrane triangulaire, la ligule. Ces deux organes permettent la
différentiation du riz d'avec les autres graminées
(Mémento technique de riziculture, 2001).
2.2.4 Les organes reproductifs
Les organes reproductifs (ou épillets) sont
portés par la panicule qui est l'inflorescence de la plante. Le noeud
situé entre l'entre-noeud supérieur de la tige et l'axe principal
de la panicule est la base de la panicule. Il se présente souvent comme
un anneau cilié et sert de limite pour la détermination de la
longueur de la panicule et de la tige.
6
Selon les variétés, la panicule porte des
ramifications primaires (ou racèmes), subdivisées en
ramifications secondaires (ou axiles) et parfois même en ramifications
tertiaires. Ces ramifications sont les supports des épillets. Chaque
épillet est composé de deux glumes, d'une cupule (ou rachilla) et
d'une fleur terminale fertile, entourée par une glumelle
supérieure et une glumelle inférieure. La glumelle
inférieure est prolongée par une arête pour certaines
variétés. Une panicule est érigée au moment de la
floraison, et tend généralement à prendre la forme d'une
faucille à mesure que les épillets se remplissent,
mûrissent et deviennent des graines .
2.3. Physiologie de la plante de riz
2.3.1. Phase végétative
Pendant cette phase, la plante de riz passe par trois
étapes:
le stade de plantule : allant de l'émergence
jusqu'à l'apparition du premier talle;
le stade du tallage: il coïncide avec l'apparition du
premier talle (après que cinq feuilles environ ont poussé sur la
tige principale) et dure jusqu'au tallage maximum;
le stade de l'élongation de la tige: il est notable avant
l'initiation paniculaire chez les variétés à cycle long;
ou après celle-ci, chez les variétés à cycle
court.
2.3.2. Phase reproductive
Pendant la phase reproductive, la plante de riz réalise
les étapes suivantes :
l'initiation paniculaire (ou formation de l'ébauche de la
panicule), approximativement 70 jours avant la maturité ;
la montaison, qui intervient environ deux semaines
après l'initiation paniculaire: la gaine de la feuille paniculaire
commence à gonfler sous l'effet du développement de la
panicule;
l'épiaison, qui est l'exsertion (sortie) de la panicule de
la gaine de la feuille paniculaire;
la floraison (ou anthèse) : ouverture des
épillets en partant du haut vers le bas de la panicule. Elle intervient,
pour toutes les variétés, 25 jours environ après
l'initiation paniculaire ; elle se termine par la pollinisation et la
fécondation (ADRAO, 1986).
7
2.3.3. Phase de maturation
Cette phase rassemble les différentes étapes
suivantes (ADRAO, 1986):
le stade laiteux, caractérisé par un état
à consistance laiteuse du caryopse; stade où les
dégâts d'oiseaux et de piqueurs-suceurs sont à craindre;
le stade pâteux mou et dur, quand le contenu du grain se
solidifie;
le stade de maturité enfin, lorsque le grain a atteint ses
dimensions définitives et perdu toute coloration verte.
2.4. Ecologie de la plante de riz
2.4.1. Besoins en chaleur
La plante de riz présente d'importants besoins en chaleur.
Il faut des minima de : 13°C pour la germination;
22°C pour la floraison et la pollinisation;
19°C pour la maturation.
Une moyenne de 22 à 30°C durant le cycle
végétatif (Techniques vivantes, 1980). 2.4.2. Besoins en
eau
Les besoins en eau du riz pluvial dépendent du cycle de
la variété cultivée et du climat local (qui régit
l'importance de la transpiration de la plante). Ils sont
généralement compris entre 450 mm (pour les
variétés à cycle court) et 650 mm (pour les
variétés à cycle long). (Techniques vivantes, 1980).
2.5. Types de riziculture
La riziculture peut être pratiquée dans des
conditions écologiques variées. Pour ce qui est du
Sénégal, les différentes situations écologiques de
culture du riz vont des terres exondées du plateau aux talwegs des
vallées intérieures ou à la mangrove, en bordure des bras
de mer. On distingue ainsi plusieurs sortes de riziculture en fonction des
environnements dans lesquels la culture est pratiquée (Mbodj, 1991).
2.5.1. Riziculture pluviale stricte
La riziculture pluviale stricte est pratiquée sur des
terres exondées, au niveau le plus élevé de la
toposéquence. Elle dépend exclusivement des pluies pour son
alimentation hydrique et de ce fait, elle est tributaire des poches de
sécheresse qui surviennent au cours de la saison pluvieuse.
8
Pour ce type de riziculture, il est recommandé des
variétés présentant un tallage relativement réduit,
à cycle court (90 jours) se limitant à la durée de la
saison des pluies et avec un système racinaire se développant en
profondeur (Djiba et Coly, 2007).
2.5.2. Riziculture submergée d'eau douce
On peut en distinguer deux sous-types: pluvial et
irrigué. Le premier sous-type se fait sans aucune maîtrise de
l'eau et la submersion est le fait de l'accumulation des eaux de pluie. Il est
pratiqué dans les vallées intérieures et sur des sols de
transition entre le plateau et la mangrove. Quant à la riziculture
irriguée, elle con stitue en fait un type en elle-même,
caractérisée par la maîtrise de l'eau tant pour
l'irrigation que pour le drainage (Mbodj, 1991 ).
2.5.3. Riziculture submergée d'eau salée ou
de mangrove
Ce type de riziculture est pratiqué dans des plaines
récupérées de la mangrove et sur des sols sableux
situés à proximité de la mangrove. Sa principale
caractéristique est la forte présence de sel dans le sol; ce qui
constitue la contrainte majeure.
Le Tableau 1 indique les variétés de riz
recommandées au Sénégal selon les types de riziculture
(Magne, 1972; Faye, 1987). Toutefois, de nouvelles variétés ont
été créées par l'ADRAO: les NERICA notamment, dans
la perspective de sélectionner du matériel végétal
plus productif et mieux adapté aux différentes
écologies.
Tableau 1 : Quelques variétés de riz
recommandées selon le type de riziculture.
Riziculture pluviale Riziculture de submersion Riziculture de
submersion
stricte (de plateau) d'eau douce d'eau salée (de
mangrove)
Dj8-341
Dj11-509
144 B9 (IRAT 10)
IRAT 112 IRAT 144
|
Dj684-D
IR 1529-680-3
ITA 123 BR 51-46-5
BW 248-1 BG 90-2
|
Rok 5
WAR 1
WAR 77-3-2-2 WAR 81-2-1-3-2 Dj684-D
|
9
Source: Djiba et Coly (2007). Guide de production de riz en
Casamance.
2.6. Fertilisation de la culture du riz
Le riz possède une remarquable faculté d'adaptation
au climat, au milieu, aux systèmes culturaux, etc. Il est par
contre très sensible à l'indisponibilité des
éléments nutritifs.
Pour la Casamance, les recommandations concernant la
fertilisation minérale de la culture du riz se résument en
l'application de 200 kg/ha de N-P-K (15-15-15, par exemple), enfouis au sol
à la mise en boue pour le repiquage, ou épandu 10 jours
après semis et 150 kg/ha d'urée (N), apportés en deux
applications: 2/3 en début de tallage (environ 25 jours après
semis ou repiquage) et 1/3 à l'initiation paniculaire (environ 40 jours
après semis) (Mbodj, 1991).
2.7. Protection phytosanitaire de la culture du riz
2.7.1. Les mauvaises herbes
Afin de limiter les pertes de récolte du riz dues à
la compétition des adventices, il est essentiel de prendre des mesures
de lutte idoines. Parmi celles-ci, on peut noter:
les mesures préventives : elles sont destinées
à éviter le renforcement de l'infestation du terrain par les
adventices. Il s'agit principalement de deux mesures:
l'utilisation de semences de bonne qualité, non
contaminées par des semences de mauvaises herbes;
la bonne préparation du sol, afin d'avoir un bon lit de
semis, pour une meilleure germination des semences d'une part et une
élimination de toutes les adventices au moment du semis ou du repiquage,
d'autre part.
Les méthodes de lutte proprement dites sont au nombre de
quatre et concernent:
les bonnes pratiques culturales qui consistent principalement
en la rotation des cultures, en la mise en culture d'espèces
particulièrement compétitives par rapport aux adventices, et en
l'utilisation de semences débarrassées de contamination par les
semences d'adventices;
la lutte mécanique: elle comprend des actions telles que
l'arrachage ou le sarclage manuel, le binage, la submersion, le «mulching
»;
la lutte chimique: elle consiste en une application de produits
chimiques herbicides.
la lutte biologique: fait référence à
l'emploi d'un agent biotique ennemi de la plante adventice.
10
2.7.2. Les insectes nuisibles
Les insectes nuisibles du riz se rencontrent tout au long du
cycle végétatif et au -delà de la récolte, pendant
le stockage du riz paddy et du riz usiné. Au Sénégal, il
s'agit principalement des foreurs de tiges, particulièrement ceux du
genre Chilo (C. zacconius Blez, C. diffusilineus de
Joannis) et du genre Orseolia (O. oryzivora Harris et
Gagné) (Etienne, 1987). Les piqueurs-suceurs des grains sont
également capables de provoquer des dégâts importants.
Parmi ceux-ci, on peut citer: Aspavia armigera Fabricius, Diploxys
senegalensis et Agonoscelis haroldi Bergroth (Etienne, 1992).
Pour lutter contre ces insectes nuisibles, plusieurs techniques
ont été mises au point et proposées:
utilisation de variétés tolérantes (telles
que IR 1529-680-3, Br 51-46-5, BW 248-1), contre les foreurs des tiges;
semis regroupés, pour éviter l'incidence de la
cécidomyie;
labour et destruction des chaumes, pour réduire les
populations résiduelles d'insectes; utilisation de Carbofuran, en cas
d'infestation très sévère par les foreurs de tiges,
à raison de 800 g de matière active par hectare.
2.7.3. Les maladies
Parmi les agents responsables des maladies, on peut citer les
champignons, les bactéries, les
nématodes et les virus. Au Sénégal, les
principales maladies du riz sont la pyriculariose (Pyricularia oryzae
Cav. = Magnaport he grisea ), le flétrissement des gaines
(Rhizoctonia solani Kühn), l'helminthosporiose (Drechslera
oryzae Subram. = Helminthospora oryzae, Bipolaris oryzae, Cochliobolus
miyabeanus), la rhynchosporiose (Gerlachia oryzae) et la
pourriture des gaines ( Sarocladium oryzae) (Diarra, 1992).
Toutes ces maladies sont dues à des champignons et la
plus insidieuse reste la pyriculariose qui peut causer des pertes pouvant
atteindre 50% de la production (Mbodj, 1992). L'utilisation de
variétés tolérantes ou encore l'application de benomyl
(Benlate) demeurent des moyens efficaces de contrôle de la pyriculariose
et de l'helminthosporiose.
En dehors des maladies parasitaires causées par les
organismes vivants, le riz peut être affecté par des
dysfonctionnements physiologiques dus à des carences ou toxicités
d'éléments nutritifs. Ces affections dites maladies
physiologiques sont directement liées aux conditions physico-chimiques
du sol.
11
2.7.4. Les ravageurs
Ils provoquent des dégâts à presque tous
les stades de la culture du riz, en dévorant les grains après
semis, en déracinant les jeunes plantes à la germination, en
suçant les grains au stade laiteux et en les dévorant à la
maturité. Les dégâts peuvent être très
importants, atteignant 100% de la récolte en l'absence de mesure de
protection. Parmi ces ravageurs, nous pouvons citer :
les oiseaux granivores: plusieurs espèces sont
concernées dont les plus dévastatrices sont Quelea
quelea, Ploceus cuculatus et Passer luteus. Toutefois,
le gardiennage demeure encore le moyen de lutte le plus efficace;
les rongeurs : le piégeage est le principal moyen de
contrôle de ces déprédateurs. 2.8. La
récolte du riz
La récolte est le processus qui consiste à enlever
le riz du champ, dès sa maturité. Elle peut se faire de trois
manières:
enlever seulement les grains (récolte de grains);
couper les panicules (récolte de panicules);
couper une partie ou la totalité des tiges (récolte
de la paille).
Le riz doit être récolté lorsqu'il est
à 80% de couleur jaune-paille (pour les variétés à
glumelles paille); ou encore lorsque les 2/3 de la panicule sont jaune-paille;
ou enfin lorsque les grains de la partie supérieure de la panicule sont
translucides et durs (ceux de la base ayant dépassé le stade
laiteux) et que les feuilles ont perdu leur couleur verte initiale.
Physiologiquement, le riz peut être récolté 25 à 35
jours après avoir noté 50% de floraison. Une récolte
prématurée donne des semences qui ne germent pas et un produit
qui aura perdu sa valeur commerciale. Tandis qu'une récolte tardive
favorise la chute de beaucoup de grains avant et au moment de la moisson, et
occasionne la brisure des grains au battage et à l'usinage.
12
III. MATERIELS ET METHODES
3.1. Définition des concepts utilisés
Exploitation agricole
L'exploitation agricole constitue un système de
production, réunissant un groupe de personnes appartenant
généralement à une lignée familiale et le milieu
exploité par eux ; tous soumis à un même centre de
décision principal pour la mobilisation de la force de travail en vue de
la production agricole destinée à l'autoconsommation et/ou
à la vente (Cattin et Faye, 1982).
Système de culture
Le système de culture peut être défini
comme étant une surface de terrain occupée d'une manière
homogène par les cultures, avec leur ordre de succession précise
et par les itinéraires techniques qui en sont appliqués
Parcelle
Selon Jouve (1985), la parcelle est une surface de terre
occupée par un peuplement végétal cultivé, mono ou
plurispécifique, conduite de façon homogène;
c'est-à-dire faisant l'objet d'un même itinéraire
technique.
Itinéraire technique
Un itinéraire technique est une suite logique et
ordonnée des opérations culturales effectuées, pour
conduire une culture de la préparation du sol à la récolte
(Jouve, 1985).
Pratiques paysannes
Les pratiques paysannes sont l'adaptation des techniques aux
conditions socio-économiques et environnementales du paysan. Leur
connaissance est nécessaire pour interpréter les niveaux de
rendement et comprendre la logique des systèmes en vigueur (Khouma,
1999).
Diagnostic agronomique
C'est la mise en évidence des facteurs limitant la
production végétale à partir d'enquêtes et d'un
suivi de parcelles cultivées par les agriculteurs; il débouche
très fréquemment sur de l'expérimentation (Mémento
de l'agronome, 2002). Des fiches d'observations et de mesures sont
élaborées et renseignées pour collecter les informations
ciblées (voir Annexes 1).
14
3.2. Présentation de la zone d'étude
3.2.1. La Haute-Casamance
La Haute-Casamance (actuelle région de Kolda) couvre
les départements de Kolda, Vélingara et Médina Yoro Foula.
Elle se situe à mi-chemin entre la République de Gambie au nord,
la République de Guinée Bissau et la République de
Guinée Conakry au sud. Elle est limitée à l'est par les
régions de Tambacounda et de Kédougou
(Sénégal-Oriental) et à l'ouest par la région de
Sédhiou. Elle s'étend sur une superficie de 14 118
km2. La population a été estimée à 500
465 habitants (ANSD, 2002) et est inégalement répartie dans la
zone. Les Peulhs et les Mandingues constituent les ethnies majoritaires (plus
du tiers de la population). En plus de ces ethnies, on note les Diolas, les
Mancagnes, les Manjacks, les Sarakolés, les Balantes, les Cognaguis,
etc.
L'agriculture et l'élevage sont les principales
activités économiques menées dans la zone.
Les sols sont essentiellement de type ferrugineux et recouvrent
une couche latéritique qui affleure par endroit sous forme de
cuirasse.
Le climat est de type soudano-guinéen, chaud et humide;
il est caractérisé par un régime de pluies relativement
abondantes. Les précipitations vont de 700 à 1 300 mm, du nord au
sud, avec 60 à 80 jours de pluie par an. La température moyenne
est de 27,6°C et l'insolation moyenne annuelle avoisine 80 heures.
Sur le plan hydrographique, en plus du haut bassin du fleuve
Casamance, on retrouve une partie du bassin versant de la Kayanga qui
s'étend sur une superficie de 4 070 km2.
La végétation est marquée par des
peuplements à affinité soudano-guinéenne qui
s'éclaircissent au fur et à mesure qu'on progresse vers l'est et
le nord. Le tapis herbacé est essentiellement composé de hautes
graminées. Cette végétation est fortement menacée
à cause de la surexploitation mais aussi à cause des feux de
brousse qui menacent toute la région.
3.2.2. Le Sénégal-oriental
Cette zone agro-écologique regroupe les régions
administratives de Tambacounda et de Kédougou. Elle couvre une
superficie de 59 602 km2. La zone est limitée au nord par la
République Islamique de Mauritanie et la région de Matam, au sud
par la République de Guinée Conakry, à l'est par la
République du Mali et la République Islamique de Mauritanie,
à l'ouest par la République de Gambie et les régions de
Kolda et de Kaolack. La population totale est estimée à 612 288
habitants (ANSD, 2002). Cette zone naturelle est la plus vaste du pays en
termes de superficie; mais en même temps, la moins peuplée du
territoire national. La population est très inégalement
répartie et est plus concentrée à l'ouest de la
région. Etant frontalier à plusieurs pays, le
Sénégal-oriental présente une grande diversité
ethnique: Mandingues, Alpoulaars, Badiarankés, Cognaguis, Bassaris,
Sérères, Ouolofs, etc. Les
15
populations s'adonnent à diverses activités dont
notamment l'élevage, l'agriculture et l'exploitation minière
(surtout à Kédougou pour cette dernière
activité).
Les sols sont généralement de types minéraux
brutes, ferrugineux ou hydromorphes dans les bas-fonds.
Le Sénégal-oriental se situe à cheval sur
les domaines climatiques sahélo-soudanien au nord et
soudano-guinéen au sud. La pluviométrie se caractérise par
une grande variabilité annuelle et mensuelle, particulièrement en
début et fin de saison. Les mois d'août et de septembre
reçoivent plus de 50% de la quantité d'eau annuelle
enregistrée. La zone se situe entre les isohyètes 450 et 1 200
mm; ce qui la place parmi les zones les plus pluvieuses du pays. On y remarque
deux grandes périodes de régime thermique: la période de
basses températures, allant de juillet à février et la
période de hautes températures, se situant entre mars et juin.
Il faut aussi noter que la zone présente un
réseau hydrographique très important, principalement
constitué par deux cours d'eau avec leurs affluents: le fleuve Gambie et
ses affluents (Thiokoye, Diakhrha, Niokolo, Niériko, Koulounto et
Sandougou) et la Falémé et ses affluents (Balinko, Daléma
et Gandamaka sur sa rive droite et Koïla Kabé sur sa rive
gauche).
Le couvert végétal est composé de
formations naturelles (forêts sèches, savanes herbacées,
etc.) et de formations artificielles (bois de village, plantations
communautaires, etc.). La détérioration du couvert
végétal est liée à l'effet combiné de la
sécheresse, des feux de brousse, des défrichements, du
surpâturage dans certains endroits et de l'érosion hydrique et
éolienne. Une part importante de cette dégradation est
causée par l'Homme pour ses besoins commerciaux, domestiques, agricoles
et artisanaux.
3.2.3. Les sites de l'étude et les groupes
ethniques
Cette étude diagnostique de la culture du riz en milieu
paysan a été menée dans les régions naturelles de
la Haute-Casamance (région de Kolda) et du Sénégal
Oriental (régions de Tambacounda et de Kédougou). La figure 2
montre la répartition géographique des différentes
communautés rurales et collectivités locales concernées.
Il s'agit de:
pour le Sénégal Oriental: Dialocoto, Koumpentoum
(Région de Tambacounda), Bandafassi, Dakately/Kéréwan
(région de Kédougou);
pour la Haute-Casamance : Kéréwan/Pata,
Dioulacolon, Wassadou/Diatel, Témento/Dabo, Coumbacara,
Tankanto-Escale/Talto-Diéga (Région de Kolda).
16
SEDHIOU
SODEFITEX/SIG Janvier 2010
Kérévane
Talto Diéga
KOLDA
012,52537,550 km
GUINEE BISSAU
Dioulacolon
KAFFRINE
GAMBIE
Coumbacara
Koumpentoum
Temento
Limite Région Diatel
:Localité étudiée
Diatel
Chef lieu de Région
TAMBACOUNDA
MATAM
Dialacoto
Parc National du Niokolo Koba
Kéréwane
Dakately Bandafassi
GUINEE CONAKRY
KEDOUGOU
MALI
DAKAR
0204 06080 km
KOLDA
Zone d'Etude
TAMBACOUNDA
SENEGAL
KEDOUGOU
Figure 2 : Localisation des sites suivis et
enquêtés dans la zone d'étude Source :
BAMTAARE/SODEFITEX
17
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
L'échantillon de producteurs suivis est
caractérisé par une large diversité ethnique ( Tableau 2).
Les principaux groupes ethniques sont les Alpoulaars (ethnie majoritaire), les
Mandingues, les Bédicks et dans une moindre mesure les Cognaguis et les
Ouolofs. Les Alpoulars et les Mandingues sont présents dans les deux
zones agro -écologiques; contrairement aux autres groupes ethniques
(Bédicks, Cognaguis et Ouolofs), présents seulement au niveau du
Sénégal Oriental.
Tableau 2 : Répartition des producteurs de riz
enquêtés, en fonction de l'ethnie.
|
Ethnies
|
|
Total
|
Ethnies
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Alpoulaars
|
77,3
|
22,7
|
100,0
|
Mandingues
|
34,4
|
65,6
|
100,0
|
Bédicks
|
0,0
|
100,0
|
100,0
|
Autres (Cognaguis et Ouolofs)
|
0,0
|
100,0
|
100,0
|
3.3. Collecte des données
La collecte des données a été faite dans
33 villages. Ces derniers ont été choisis de concert avec
différents partenaires (ANCAR, DRDR, SDDR) et personne-ressources, en
tenant compte de l'importance de la culture du riz pluvial, de la
représentativité spatiale de l'échantillon dans la zone
d'étude et de l'accessibilité des villages en période
d'hivernage. Le Tableau 3 montre l'étendue de la zone d'intervention de
cette étude.
18
Tableau 3: Distribution des producteurs
enquêtés et des parcelles suivies dans la zone
d'étude.
Régions
|
Communautés rurales
|
Villages (sites)
|
Nombre
de producteurs enquêtés
|
Nombre de parcelles suivies
|
|
|
Dialacoto
|
|
|
|
Dialacoto
|
Missirah-Tabadiang
|
18
|
3
|
|
|
Taïbatou
|
|
|
Tambacounda
|
|
|
|
|
|
|
Touba-Thiamène
|
|
|
|
Koumpentoum
|
Thioringuel
|
16
|
3
|
|
|
Koumpentoum
|
|
|
|
|
Boundoucondi
|
|
|
|
Bandafassi
|
Bandafassi-Tanda
|
20
|
3
|
Kédougou
|
|
Bandafassi-Peulh
|
|
|
|
Dakately
|
Kéréwan
|
2
|
3
|
|
|
Saré-Aly
|
|
|
|
|
Sinthiou-Koutou
|
|
|
|
Kéréwan
|
Saré-Mamadou
|
14
|
13
|
|
|
Soudouwelly
|
|
|
|
|
Pata
|
|
|
|
|
Saré-Namou
|
|
|
|
Dioulacolon
|
Dioulacolon
|
20
|
6
|
|
|
Sibéré Koyo
|
|
|
|
|
Diatel
|
|
|
|
|
Wassadou
|
|
|
|
Wassadou
|
Thieyma Saré-Diahé
|
18
|
0
|
Kolda
|
|
Goundaga
|
|
|
|
|
Saré-Koba
|
|
|
|
|
Dabo
|
|
|
|
|
Saré-guiro
|
|
|
|
|
Saré-Souma
|
|
|
|
Dabo
|
Témentto
|
17
|
0
|
|
|
Koulicounda
|
|
|
|
|
Sinthiou-Coumanbouré
|
|
|
|
|
Saré-Gawlo
|
|
|
|
Coumbacara
|
Saré-Niyel
|
3
|
0
|
|
Tankanto- Escale
|
Talto
|
6
|
3
|
Totaux
|
10
|
33
|
134
|
34
|
19
Au total, 34 parcelles ont été suivies par le
biais d'un dispositif multilocal. Pour ce faire trois carrés
d'observations de deux mètres de côté ont été
implantés dans chaque parcelle, en tenant compte de l'effet de bordure
(Figure 3). Le suivi agronomique a concerné: (i) les
caractéristiques pédologiques des parcelles; (ii) le focus
parasitaire et les nuisibles rencontrés ; ainsi que les
dégâts qu'ils occasionnent et (iii) les rendements en riz
paddy.
1
3
2
Figure 3 : Schéma de délimitation des
carrés d'observation dans une parcelle suivie.
Concernant les enquêtes, elles ont été
menées dans l'ensemble des villages retenus à raison de 5
producteurs par village en moyenne. Au total, 134 producteurs ont
été enquêtés grâce à l'appui du
personnel technique du CRZ de Kolda. C'est ainsi qu'une fiche de collecte (cf.
Annexes 1) a été élaborée puis renseignée
afin de recueillir les informations sur : l'identification de la parcelle
observée (situation géographique, dimensions,
propriétaire) et les pratiques culturales du producteur, allant de la
préparation du sol à la récolte.
Les estimations du niveau d'enherbement et de l'importance de
la présence des insectes dans une parcelle ont été faites
à l'aide d'une échelle de notation (Faye, 1998) qui comporte
quatre niveaux, en fonction du taux de recouvrement du sol par les mauvaises
herbes et du taux de pullulation des insectes, respectivement (Tableau 4).
Tableau 4 : Echelle de notation du niveau
d'enherbement et du taux de pullulation des insectes.
Niveau Recouvrement du sol par l'herbe (%) présence des
insectes (%)
Faible 5 à 10 10 à 20
Moyen 10 à 30 20 à 45
Fort 30 à 60 45 à 70
Très fort >60 >70
Source : Faye (1998).
20
Le suivi phytopathologique quant à lui, a
été effectué au stade épiaison-montaison. Il s'est
agit de renseigner la fiche de suivi conçue à cet effet (cf.
Annexes 2).
Pour l'estimation du rendement, la production totale de chaque
parcelle suivie a été obtenue en déterminant le nombre de
bottes de riz récoltées, dans un premier temps. Ensuite, des
échantillons de bottes sont pesés pour avoir le poids moyen d'une
botte; ce qui rapporté à la parcelle a permis de
déterminer la production totale en bottes de celle-ci. Connaissant le
ratio entre le poids d'une botte et le poids de riz paddy après son
battage, nous avons pu calculer la production en riz paddy. Enfin, la
superficie de la parcelle est déterminée et le rendement moyen
est ainsi obtenu. Par ailleurs, ces rendements estimés ont
été confrontés à ceux collectés par d'autres
structures d'encadrement, dont notamment l'ANCAR.
3.4. Traitement et analyse des données
Un dépouillement des données a été
effectué à l'aide d'une maquette de saisie avec le tableur EXCEL.
C'est ainsi que le tableau de base obtenu est une matrice de n = 134
(individus) et p = 58 (variables). Les analyses statistiques ont
été effectuées avec le logiciel de statistique SPSS
(Statistical Package for Social Sciences), version 13.0 et ont porté sur
les statistiques descriptives (moyenne, écart-type,
fréquence).
21
IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 Caractérisation des rizières
4.1.1. Superficies des parcelles étudiées
Le Tableau 5 indique la répartition des parcelles de
riz en fonction des superficies. L'analyse de ce tableau montre que les
parcelles sont généralement de petites tailles et
dépassent rarement 0,75 ha. Seules 4,3% des parcelle s suivies font plus
d'un hectare. En Haute - Casamance, les superficies varient
généralement entre 0,25 et 0,75 ha. Par contre au
Sénégal Oriental, elles dépassent rarement 0,5 ha.
Tableau 5 : Répartition (%) des parcelles
de riz en fonction des superficies.
Zone agro- écologique
|
|
|
Superficie des parcelles
|
|
|
< 0,25
|
[0,25;0,5 ha [
|
[0,5;0,75 ha [
|
[0,75;1 ha [
|
> 1 ha
|
Total
|
Haute-
Casamance
Sénégal Oriental
|
10,1 38,2
|
50,6 41,8
|
27,8 5,4
|
6,3
10,9
|
5,0 3,6
|
100,0 100,0
|
Moyenne
|
24,1
|
46,2
|
16,6
|
8,6
|
4,3
|
100,0
|
4.1.2. Caractéristiques des rizières
Il est à remarquer qu'en Haute-Casamance et au nord du
Sénégal Oriental (région de Tambacounda), les villages
sont implantés de part et d'autre d'une vallée commune . Par
contre, dans la région de Kédougou, la riziculture est
pratiquée au niveau de bas-fonds qui sont propres à chaque
village.
La majorité des parcelles de riz (91,3%) est
localisée dans les zones de bas-fonds, communément
appelées «farrho» dans la zone (Tableau 6). 8,6% des
parcelles se trouve dans la zone de transition entre le plateau et le bas-fond
proprement dit (zone hors bas-fond). La plus grande proportion de parcelles
hors bas-fond a été constatée au Sénégal
Oriental .
Tableau 6 : Répartition (%) des parcelles de
riz suivant la toposéquence dans les rizières.
23
Ecologie des rizières
|
|
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Bas-fond Hors-bas-fond
|
93,6 6,3
|
89,0 10,9
|
91,3 8,6
|
Le Tableau 7 résume les niveaux de fertilité et
le type de sol dans les rizières. Ces deux paramètres de sols
sont essentiellement basés sur l'expérience du producteur
enquêté et l'appréciation visuelle au cours du suivi
agronomique. Les rizières sont à 70,3% à texture
argileuse. Les rizières avec des sols à texture argilo-sableuse
sont plus rencontrées au Sénégal Oriental qu'en
Haute-Casamance.
Selon la perception paysanne, la fertilité des sols
rizicoles est bonne en Haute-Casamance et bonne à moyenne au
Sénégal Oriental. Par contre les rizières à sols
pauvres sont rares dans les deux zones étudiées.
Tableau 7 : Répartition (%) des parcelles de
riz suivant la fertilité et la texture des sols.
Zone agro-écologique
|
Haute -Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Moyenne zone étudiée
|
Fertilité
|
|
|
|
Bonne
|
75,9
|
49,1
|
62,5
|
Moyenne
|
24,1
|
45,5
|
34,8
|
Pauvre
|
0,0
|
5,5
|
2,7
|
Texture
Argileuse
|
86,1
|
54,5
|
70,3
|
Sablo-argileuse
|
13,9
|
45,5
|
29,7
|
4.2. Diagnostic des pratiques paysannes
4.2.1. Précédent cultural
Les principaux précédents culturaux du riz sont,
par ordre d'importance le riz, la jachère et les
cultures maraîchères (Figure 4). La monoculture
du riz est notoire dans les d eux zones étudiées. En effet le riz
se succède à lui-même dans 76,7% des parcelles rizicoles.
Les cultures maraîchères et la jachère sont des
précédents culturaux de moindre importance. Toutefois, il est
à noter qu'au Sénégal Oriental, le précédent
jachère est relativement bien adopté dans les rizières
(30,9%), contrairement en Haute-Casamance où elle n'est notée que
chez 1,3% des parcelles de riz.
Figure 4 : Importance relative des principaux
précédents culturaux du riz dans la zone
d'étude.
24
Par ailleurs, les principales raisons avancées par les
différents producteurs, quant au choix des précédents
culturaux sont la valorisation de l'arrière effet de la fumure, la
gestion des nuisibles et la gestion intégrée de la
fertilité des sols, respectivement. Mais il faut surtout noter une
meilleure adaptation de la riziculture dans ces zones à sols lourds et
qui sont temporairement inondées pendant une bonne partie de la saison
pluvieuse.
4.2.2. Travail de préparation du sol
Le tableau 8 indique les modes de travail du sol dans les
rizières. La préparation des rizières dans la zone
d'étude se fait de façon manuelle en Haute-Casamance (70% des
producteurs enquêtés) et de manière mécanique au
Sénégal Oriental (64,8%) . Cela peut s'expliquer par plusieurs
raisons, dont notamment l'existence d'aménagements secondaires au niveau
du Sénégal Oriental, mais aussi la taille relativement plus
grande des parcelles dans cette même zone, de même que la plus
grande maniabilité des sols. Le travail manuel est en
général réalisé par les femmes avec des outils
traditionnels tels que les coupe-coupe, haches, dabas, «barra »,
etc. Les différentes opérations réalisées
sont le défrichage, le nettoyage, le grattage/houage. Les débris
végétaux sont mis en tas et brûlés. Ces travaux sont
complétés par le labour du sol (à plat surtout) par la
charrue et avec une paire de boeufs, avec les premières pluies avant le
semis. Cette opération est en général effectuée par
les hommes au profit des femmes, pour les cas de préparation
mécanique.
Tableau 8 : Répartition (%) des parcelles de riz
suivant le mode de préparation du sol.
Zone agro-
|
|
Opération
|
|
Total
|
écologique
|
Manuelle
|
mécanique
|
Manuelle et mécanique
|
Haute-86,1 Casamance
|
|
6,3
|
7,6
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
33,3
|
64,8
|
1,9
|
100,0
|
Moyenne
|
59,7
|
35,5
|
4,7
|
100,0
|
4.2.3. Choix variétaux et origine des semences
Plusieurs variétés de riz sont cultivées
dans la zone d'étude. Néanmoins, en se référant
à la longueur du cycle cultural, on peut en retenir deux types: les
variétés à cycle court (environ 90 jours) et celles
à cycle intermédiaire (environ 110 jours). Les premières
citées sont les plus cultivées (84% des producteurs
enquêtés) et cette tendance est la même dans les deux zones
agro-écologiques (Tableau 9). Par ailleurs, les variétés
à cycle long (> 110 jours) ne sont pas utilisées dans la zone
d'étude. Ce fait p ourrait s'expliquer par le caractère
limité de l'hivernage dans la zone d'étude.
25
Tableau 9: Répartition (%) des parcelles de riz
suivant la durée du cycle cultural.
|
Cycle cultural
|
Total
|
Zone agro-écologique
|
Court
|
Intermédiaire
|
Haute-Casamance
|
84,8
|
15,2
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
83,3
|
16,7
|
100,0
|
Moyenne
|
84
|
15,9
|
100,0
|
Pour ce qui est de l'origine des semences, le tableau 10
indique la répartition des producteurs enquêtés suivant
l'origine des semences. Il faut noter que les services d'encadrement agricole
(BAMTAARE, PAPIL) fournissent la plus grande partie des semences
utilisées dans la zone d'étude. Les semences issues des
réserves personnelles suivent ensuite avec 18, 9% des producteurs
enquêtés. Enfin, les producteurs ne procèdent que rarement
à l'achat des semences (8,5%). La distribution des semences par les
structures de développement rural est cependant plus marquée au
niveau du Sénégal Oriental.
Tableau 10: Répartition (%) des producteurs
enquêtés suivant l'origine des semences.
|
|
|
Origine des semences
|
|
Total
|
Zone agro- écologique
|
Réserve personnelle
|
Semences achetées
|
Fournies par un service
|
Réserve personnelle et fournies par
un service
|
Achetées et fournies par un service
|
HauteCasamance Sénégal Oriental
|
34,2 3,6
|
2,5 14,5
|
38,0 40,0
|
25,3
12,7
|
0,0 29,1
|
100,0 100,0
|
Moyenne
|
18,9
|
8,5
|
39
|
19
|
14,5
|
100,0
|
4.2.4. Semis
|
|
|
|
|
|
|
Les opérations de semis sont exécutées en
majorité par les femmes, juste après les premières pluies
utiles. A la date du 1 er juillet, environ 20% des parcelles suivies ont
été semées. Toutefois, les derniers semis ont
été enregistrés en mi-août; alors qu'il est
préconisé de semer avant mi-juillet, pour permettre aux plantes
de boucler leur cycle cultural. Les raisons de ce retard peuvent être
expliquées par la disponibilité tardive des intrants (en
particulier les semences), mais également par le fait que les autres
cultures vivrières et de rente sont priorisées du point de vue de
la disponibilité de la main-d'oeuvre.
Le semis direct est réalisé par 91,8% des
producteurs , contre 8,1% pour le repiquage après
pépinière (Tableau 11). La zone de la Haute-Casamance recense le
plus fort pourcentage de pépinière, avec 12,7%. Dans ce cas, les
jeunes plantes sont repiquées après trois semaines à un
mois dans la lame d'eau, au niveau des bas-fonds.
26
Tableau 11: Répartition (%) des parcelles de riz
suivant le mode de semis.
Zone agro-écologique
|
Mode de semis
|
Total
|
semis direct
|
pépinière
|
|
Haute-Casamance
|
87,3
|
12,7
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
96,4
|
3,6
|
100,0
|
Moyenne
|
91,8
|
8,1
|
100,0
|
Le tableau 12 indique les types de semis direct
rencontrés dans la zone d'étude. Le semis à la
volée et en ligne continue sont effectuées en majorité.
C'est au Sénégal Oriental que le semis en ligne continue est plus
remarquable ; ceci pourrait être expliqué par un encadrement plus
proche de structures de développement rural telles que
BAMTAARE/SODEFITEX et PAPIL. Le semis en lignes ou en poquets permet de
rationnaliser les semences d'une part et de faciliter les opérations
culturales d'entretien (sarclo-binage). Toutefois, il apparaît pour
beaucoup de producteurs enquêtés comme un travail assez fastidieux
et très onéreux.
D'autre part, la dose de semis préconisée par la
vulgarisation est largement dépassée du fait que les interlignes
conseillées à savoir 30 cm en Casamance et 40 cm au
Sénégal Oriental (Bilan de la recherche agricole et
agro-alimentaire au Sénégal, 2005 ) ne sont pas
respectées; entrainant ainsi une très forte densité de
semis et une grande compétition intraspécifique et
interspécifique pour la mobilisation des éléments
nutritifs du sol.
Tableau 12: Répartition (%) des parcelles de
riz en fonction du type de semis direct.
Type de semis direct
Zone agro- écologique
|
En ligne
A la volée continue
|
A la volée et en ligne continue
|
En ligne
En poquets continue et en
poquets
|
Total
|
Haute-43,5 31,9 2,9 21,7 0,0 100,0
Casamance
Sénégal 24,5 39,6 0,0 18,9 17,0 100,0
Oriental
Moyenne 34 35,7 1,4 20,3 8,5 100,0
4.2.5. Entretien de la culture
4.2.5.1. Désherbage
Parmi les plantes adventices inventoriées dans la zone
d'étude, nous pouvons citer: Cyperus spp., Paspalum
scrobilatum, Panicum subalbidum, Leersia hexandra ,
Oryza longistaminata, Echinochloa colona, Striga
hermonthica. Le tableau 13 indique la répartition des parcelles de
riz suivant l'enherbement. Dans l'ensemble, les parcelles suivies sont
moyennement enherbées (38,1%), à fortement enherbées
(43,4%). Ceci est confirmée quelle que soit la zone
agro-écologique.
27
Tableau 13: Répartition (%) des parcelles de
riz suivant l'enherbement.
Zone agro-
|
|
Enherbement
|
|
|
écologique
|
Moyen
|
Fort
|
Très fort
|
Total
|
Haute-Casamance
|
41,8
|
46,8
|
11,4
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
34,5
|
40,0
|
25,5
|
100,0
|
Moyenne
|
38,1
|
43,4
|
18,4
|
100,0
|
Les enquêtes révèlent aussi que le
contrôle des mauvaises herbes est réalisé par
l'écrasante majorité des producteurs, soit 95,6% (Tableau 14).
Cette opération à l'instar du travail du sol et du semis est
effectuée principalement par les femmes qui la pratiquent de
façon manuelle, avec des moyens rudimentaires (binettes, dabas).
Tableau 14: Répartition (%) des parcelles de
riz en fonction du contrôle des mauvaises herbes.
Zone agro- écologique
|
Contrôle des mauvaises herbes
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Haute-Casamance
|
94,9
|
5,1
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
96,4
|
3,6
|
100,0
|
Moyenne
|
95,6
|
4,3
|
100,0
|
Pour rendre les parcelles propres, 83,9% des producteurs
enquêtés effectuent des désherbages manuels avec la daba
(Tableau 15). Les sarclages mécaniques et chimiques n'ont
été notés qu'au niveau du Sénégal Oriental,
à hauteur de 13,2% pour chaque type. Pour le sarclage mécanique,
il est assuré par le passage de la houe-sine. En définitive, les
travaux de désherbage sont liés au niveau d'enherbement de la
parcelle. Ils sont réalisés pendant la période de
juillet-septembre et s'avèrent assez laborieux pour les producteurs .
Tableau 15: Répartition (%) des parcelles de
riz suivant le mode de sarclage.
Zone agro- écologique
|
Mode de sarclage
|
|
|
Manuel Mécanique Chimique
|
Manuelle + Mécanique + Chimique
|
Total
|
Haute-Casamance
|
100,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Sénégal Oriental
|
67,9
|
13,2
|
13,2
|
5,7
|
100,0
|
Moyenne
|
83,9
|
6,6
|
6,6
|
2,8
|
100,0
|
28
4.2.5.2. Amendement organique
Pour l'ensemble des rizières étudiées, la
pratique de l'amendement
reste faible. En effet, seuls 16% des parcelles suivies ont
fait l'objet d'une fumure organique (Tableau 16). Le taux d'application de la
matière organique est plus élevé en Haute-Casamance qu'au
Sénégal Oriental. Ceci pourrait être expliqué par la
plus grande présence de l'élevage dans cette zone. Les
producteurs profitent généralement des travaux de
préparation du sol pour appliquer la matière organique (bouses de
vache, excréments de petits ruminants et fiente de volaille) dans les
rizières, dans la période d'avril à mai . L'utilisation de
compost et d'ordures ménagères est rare dans les deux zones.
Tableau 16: Répartition (%) des parcelles de riz
en fonction de l'application et du type de matière
organique.
|
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Amendement
|
|
|
|
Oui
|
26,6
|
5,5
|
16
|
Non
|
73,4
|
94,5
|
83,9
|
Type d'amendement
|
|
|
|
Fumier
|
95,2
|
100,0
|
97,6
|
Compost/ordures ménagères
|
4,8
|
0,0
|
2,4
|
4.2.5.3. Fertilisation minérale
Le tableau 17 indique la répartition des parcelles de
riz en fonction de la fertilisation. L'analyse des résultats montre que
60,1% des parcelles suivies ont été fertilisées. Pour les
parcelles non fertilisées, les raisons évoquées par les
producteurs sont liées à la cherté des produits
fertilisants et au déficit de formation. Le complexe minéral NPK
et l'urée sont les engrais utilisés dans la zone d'étude.
Pour le premier, il est épandu en une seule fois au tallage (38%) ou
à la montaison (62%) ; tandis que pour l'application de l'urée,
elle est faite à 85,5% en une seule fois.
Toutefois, il faut relever que les doses, les dates et les
modalités d'application recommandées ne sont pas
respectées dans la majorité des cas. En effet, la
dépendance des producteurs vis-à-vis des structures de
développement pour l'obtention gratuite des intrants (engrais) est
très forte. Cet état de fait conditionne en grande partie la
faible application d'engrais minéral par les riziculteurs, tant en
nombre qu'en quantité.
29
Tableau 17: Répartition (%) des parcelles de riz
en fonction de la fertilisation minérale.
|
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Fertilisation
|
|
|
|
Oui
|
65,8
|
54,5
|
60,1
|
Non
|
34,2
|
45,5
|
39,8
|
Type d'engrais
|
|
|
|
NPK
|
22,6
|
30,0
|
26,3
|
Urée
|
54,7
|
30,0
|
45,8
|
NPK + Urée
|
22,6
|
40,0
|
28,9
|
5.2.6. Nuisibles et protection de la culture
4.2.6.1. Insectes
Toutes les parcelles suivies ont fait l'objet d'attaques par
des insectes et l'incidence de ceuxci est moyenne (40,1%) à forte (45,2%
) (Tableau 18). Ces attaques interviennent tout au long du cycle cultural
(tallage, montaison, épiaison, maturité) et concernent toutes les
parties des plantes (racines, tiges et feuilles). Parmi les types d'insectes
inventoriés, les défoliateurs/broyeurs arrivent en tête
avec 63,2%. Ils comprennent les locustes vraies de la famille des acridiens
(criquets), ainsi que les sauterelles à antennes longues et les
grillons. Leurs nymphes et adultes se nourrissent des feuilles. Un autre type
d'insecte, à savoir les piqueurs-suceurs est présent pour 31,8%
des parcelles suivies (avec Aspavia armigera, Diploxys
senegalensis, Agonoscelis haroldi). Outre la sève des
plantes qu'ils sucent, ils pourraient aussi être des vecteurs de virus.
Enfin le dernier type d'insectes identifié sur le terrain à
hauteur de 4,9% est constitué par les foreurs (Chilo zacconius,
C. diffusilineus , Orseolia oryzivora) dont les adultes ne se
nourrissent pas du riz, mais les larves par contre sont localisées dans
les tiges où elles causent beaucoup de dégâts. En effet,
elles s'introduisent entre la gaine et la tige et s'y réunissent
à plusieurs, avant de pénétrer dans la tige par un trou
foré par l'une d'entre elles à un stade de la croissance du riz
où les jeunes tissus ne sont pas encore protégés par de la
silice. Une attaque précoce entraine le dessèchement de la talle
et le phénomène du <<coeur blanc» alors qu'une attaque
en fin de montaison entraine le dessèchement de la panicule et le
phénomène de la <<panicule blanche », symptômes
bien visibles dans les parcelles de riz suivies .
30
Tableau 18: Répartition (%) des parcelles de riz
en fonction de l'incidence et des types d'insectes.
|
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Incidence des insectes
|
|
|
|
Faible
|
7,7
|
1,0
|
4,3
|
Moyenne
|
43,6
|
36,7
|
40,1
|
Forte
|
33,3
|
57,1
|
45,2
|
Très forte
|
15,4
|
5,2
|
10,3
|
Types d'insectes
Défoliateurs/broyeurs
|
67,9
|
58,6
|
63,2
|
Foreurs
|
2,6
|
7,2
|
4,9
|
Piqueurs/suceurs
|
29,5
|
34,2
|
31,8
|
Malgré la diversité des insectes nuisibles et la
sévérité des attaques c onstatées, 89,6% des
producteurs affirment n'appliquer aucune méthode de lutte. Ceci est
d'autant plus vrai au Sénégal Oriental (94,5%) qu'en
Haute-Casamance (84,8%). Les raisons avancées sont relatives
principalement à l'indisponibilité et la cherté des
produits et matériels de traitement et au déficit de formation.
Parmi les producteurs qui protègent leurs parcelles contre les insectes,
46,7% utilisent des produits chimiques, contre 53,3% qui procèdent
à la lutte avec des produits phytosanitaires naturels (épandage
de cendre).
4.2.6.2. Maladies
Le tableau 19 indique l'incidence globale des
différentes maladies observées sur les parcelles suivies, durant
tout le cycle cultural. Dans l'ensemble, cette incidence est jugée
moyenne, avec 56% des parcelles suivies.
Tableau 19: Répartition (%) des parcelles de riz
en fonction de l'incidence et de la protection contre les maladies.
31
|
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Incidence
|
|
|
|
Faible
|
1
|
5,5
|
3,2
|
Moyenne
|
64,8
|
47,3
|
56
|
Forte
|
34,2
|
47,3
|
40,7
|
Traitement phytosanitaire
|
|
|
|
Oui
|
20
|
1
|
10,5
|
Non
|
80
|
99
|
89,5
|
Toutefois, l'identification rigoureuse des maladies fongiques
s'est avérée assez complexe en milieu paysan et pour la plupart
d'entre elles, l'incidence exacte n'a pas pu être estimée.
Néanmoins, il faut signaler que les maladies les plus fréquentes
restent la pyriculariose (Pyricularia oryzae = Magnaporthe
grisea) et la cercosporiose (Cercospora oryzae). Ces maladies, en
particulier la pyriculariose, ont globalement une incidence plus
élevée en Haute - Casamance qu'au Sénégal Oriental
(Tableau 20).
Tableau 20 : Incidences (%) des maladies fongiques au
stade épiaison-montaison.
Zone agro- écologique
|
Pathologies végétales
|
Pyriculariose Cercosporiose
|
Haute-Casamance 81,8 7,6
Sénégal Oriental 65,8 5,4
Moyenne 73,8 6,5
Seuls 3,7 % des producteurs enquêtés affirment
procéder au traitement phytosanitaire et la méthode chimique
arrive en tête à plus de 80%. Pour les 96,3% des producteurs qui
n'ont pas traité leurs parcelles, ils ont évoqué des
raisons d'indisponibilité et de cherté des produits et
matériel de traitement, de même qu'un déficit de
formation.
4.2.6.3. Autres nuisibles
La riziculture en Haute-Casamance et au Sénégal
Oriental est sujette à de nombreux autres ravageurs, tout au long du
cycle cultural. Le tableau 21 indique la répartition des parcelles
suivies en fonction des dégâts causés par les ravageurs. La
divagation des animaux, surtout pendant le stade de maturité du riz
constitue une contrainte majeure pour les producteurs. Les animaux domestiques
(élevage, bêtes de trait) causent les dégâts les plus
importants (73,6%). Les autres ravageurs sont par ordre d'importance les
oiseaux (19,3%), les rongeurs (4,4%) et les singes (1,9%). Il faut enfin noter
que la présence de phacochères n'a été
signalée qu'au niveau du Sénégal Oriental.
Tableau 21: Répartition (%) des parcelles suivies
en fonction des dégâts causés par les
ravageurs.
Ravageurs
|
Zone agro -écologique
|
Moyenne
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
Oiseaux
|
16,3
|
22,4
|
19,3
|
Singes
|
2,1
|
1,8
|
1,9
|
Phacochères
|
0,0
|
1,3
|
0,6
|
Rongeurs
|
5,7
|
3,2
|
4,4
|
Animaux domestiques
|
75,9
|
71,3
|
73,6
|
32
4.2.7. Indicateurs de maturité et récolte
Selon les producteurs, les principaux indicateurs de
maturité du riz sont le jaunissement et le dessèchement de la
plante, pour respectivement 54,8 et 45,2% (Tableau 2 2). La récolte
débute vers la fin du mois de novembr e et s'étale jusqu'en
janvier de l'année suivante, du fait de l'insuffisance de la main d'
oeuvre. Elle est principalement réalisée par les femmes de
façon manuelle avec des couteaux (69,1%) ou à la faucille
(30,9%). Il faut signaler qu'une partie non négligeable de la production
est perdue à ce moment, du fait d'une mauvaise manière de
récolter et/ou de la divagation des troupeaux, avec la rareté des
pâturages. Ainsi récoltées, les bottes de riz sont
acheminées directement au niveau des concessions ou bien laissées
sur place pendant un certain moment pour le séchage.
Tableau 22 : Répartition (%) des parcelles en
fonction des indicateurs de maturité et des outils de
récolte.
Indices de maturité
Jaunissement de la plante Dessèchement de
la plante
Outils de récolte
Faucille Couteau
Zone agro-écologique
|
Moyenne
|
Haute-Casamance
|
Sénégal Oriental
|
56,4
|
53,2
|
54,8
|
43,6
|
46,8
|
45,2
|
38,7
|
23,1
|
30,9
|
61,3
|
76,9
|
69,1
|
4.3. Rendements et facteurs explicatifs
4.3.1. Rendements
Le rendement moyen en riz paddy au niveau de la zone
d'étude reste faible et est de 1,5 #177; 0,6 t/ha; alors qu'il est de 4
à 5 t/ha au niveau national (Bilan de la recherche agricole et agro -
alimentaire au Sénégal, 2005). La figure 5 montre que ces
rendements moyens sont légèrement plus élevés au
Sénégal Oriental qu'en Haute-Casamance. Plusieurs facteurs
interviennent pour expliquer cette faiblesse de rendements constatée.
Parmi ceux-ci, figurent le non-respect de l'itinéraire technique
préconisé et la forte pression parasitaire.
33
Figure 5 : Rendements moyens dans la zone
d'étude
Toutefois, des disparités sont remarquables selon les
communautés rurales (Figure 6). En effet, le rendement moyen minimum
(0,9 #177; 0,4 t/ha) a été enregistré dans la
communauté rurale de Koumpentoum
(Sénégal Oriental) ; alors que le maximum (2,3
#177; 0,6 t/ha) a été noté dans la communauté
rurale de Bandafassi (Sénégal Oriental). Dans cette
dernière zone, il est possible de noter un encadrement technique plus
rapproché, ainsi que l'existence d'aménagements secondaires,
fruits de l'assistance de BAMTAARE à travers le PAPIL.
Figure 6: Rendements moyens riz paddy en fonction des
communautés rurales.
34
4.3.2. Facteurs explicatifs des niveaux de rendement
La riziculture en Haute-Casamance et au Sénégal
Oriental est riche d'une longue tradition. Néanmoins, ses performances
sont en deçà de ses potentialités tant du point de vue des
rendements que de l'intensité culturale. En effet, cette étude a
permis de constater des contraintes de tous ordres, qui pourraient contribuer
à expliquer la faiblesse des productions et partant, celle des
rendements notées.
Contraintes techniques
Elles sont relatives au non-respect des itinéraires
techniques et calendriers culturaux préconisés par la
vulgarisation, à la faible technicité des producteurs, à
la qualité des semences utilisées par ces derniers, à la
vétusté et à l'insuffisance du matériel agricole,
à l'accès difficile et la faible utilisation des facteurs de
productions, entre autres.
En effet, sur le plan agronomique, il faut relever que le
travail du sol est fait de manière assez pénible et tardive . Le
semis est effectué de façon hétérogène, en
ne prenant pas en compte les caractéristiques des rizières (semis
direc t ou repiquage après pépinière; selon que la
rizière est située dans une zone de bas-fond ou en hors
bas-fond). D'autre part, il est réalisé assez tardivement; ce qui
ne garantit pas le bouclage de leur cycle par les plantes. La fumure (aussi
bien organique que minérale) est très faiblement pratiquée
et les doses, dates et modalités d'application ne sont pas
respectées au cas échéant. En outre, l'apport d'engrais se
fait surtout dans la période la plus pluvieuse et ainsi, ils sont
immédiatement entrainés par les eaux de ruissellement et sont
donc sans grand apport pour la culture. Le désherbage fait défaut
et les plantes de riz sont très fortement concurrencées par les
plantes adventices; sans compter la présence d'espèces parasites
(le Striga notamment). Les herbicides sont exceptionnellement
utilisés par les producteurs, du fait de leur plus ou moins grande
méconnaissance. D'autre part, la riziculture dans la zone
étudiée n'est pas protégée contre les maladies,
insectes et autres nuisibles qui causent des dégâts
considérables.
Les aménagements hydro-agricoles déjà
réalisés sont pour la plupart non optimisés et leur
entretien pose un réel problème. Dans bien des cas, la lame d'eau
n'est pas suffisamment longtemps retenue dans les vallées pour permettre
aux plantes de boucler leur cycle cultural. La main d'oeuvre essentiellement
composée de femmes est insuffisante pour mener à bien et dans les
délais toutes les opérations culturales requises.
Contraintes foncières et
pédo-climatiques
Les superficies cultivables en riz sont de plus en plus
réduites par le comblement progressif des bas-fonds, dû au fort
ruissellement des eaux de pluies. Cette situation entraine d'une part une
faiblesse des productions rizicoles et d'autre part, une surexploitation des
terres disponibles, associée à une divagation des troupeaux (plus
notable au moment des récoltes) et
35
une déforestation qui va crescendo au niveau des
zones de transition. Sur le plan climatique, la contrainte majeure notée
est due à la réduction de la pluviométrie.
36
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Cette étude, intitulée : «Diagnostic
agronomique de la culture du riz en Haute-Casamance et au Sénégal
Oriental.» a permis d'analyser les pratiques culturales en milieu paysan
dans les zones citées et d'y appréhender les contraintes majeures
de production rizicole. A l'issue de celle-ci, il ressort que : les superficies
des parcelles de riz sont relativement faibles dans la zone d'étude. Les
rizières de bas-fonds prédominent et sont majoritairement de type
argileux et de fertilité bonne à moyenne. Le riz
représente le principal précédent cultural. Concernant les
travaux de préparation des rizières, ils sont
généralement manuels en Haute-Casamance et
mécanisés au Sénégal Oriental. Les
variétés à cycle court sont choisies pour les semences et
le semis direct prédomine sur le repiquage après
pépinière. La gestion des mauvaises herbes se limite
essentiellement au sarclage manuel. Pour ce qui est de la fumure, le taux
d'amendement organique (avec du fumier) est relativement faible ; tandis que le
taux de fertilisation minérale (avec le NPK et l'urée) est
relativement acceptable . L'incidence des insectes est moyenne à forte.
Les principaux insectes appartiennent aux trois groupes suivants:
défoliateurs/broyeurs, piqueurs-suceurs et foreurs. Le taux de
traitement insecticide pour limiter les attaques d'insectes est faible. Les
maladies cryptogamiques les plus rencontrées sont la pyriculariose et la
cercosporiose, avec une incidence globale moyenne à forte. Aucune de ces
maladies ne fait l'objet de traitement phytosanitaire par les producteurs.
Enfin, le rendement moyen en riz paddy est relativement faible et est de
l'ordre de 1,5 #177; 0,6 t/ha, avec une légère hausse au niveau
du Sénégal Oriental .
Toutefois, la riziculture en Haute-Casamance et au
Sénégal Oriental regorge d'énormes atouts qu'il
s'avère impérieux d'exploiter. Ceci permettrait de relever la
production rizicole locale et de contribuer au niveau national à la
réalisation de l'autosuffisance en riz au Sénégal. Ainsi,
à la lumière de ce diagnostic, les principales recommandations
identifiées s'articulent comme suit:
approfondir le diagnostic par le biais d 'expérime
ntations et proposer une gestion intégrée de la riziculture
pluviale. Cette dernière devrait intégrer le respect des
itinéraires techniques et du calendrier cultural (préparation du
sol, dose, date et mode de semis, date de récolte, fertilisation et
protection phytosanitaire). Enfin, elle serait testée avec un dispositif
multilocal dans la zone d'étude;
effectuer des tests variétaux, pour identifier les
variétés écologiquement adaptées, performantes sur
le plan agronomique et tenant compte des préférences des
producteurs et en produire des semences en quantité suffisante et
qualité requise;
renforcer les techniques de gestion intégrée des
sols et eaux, grâce à la mise à disposition des producteurs
des outils de défense et restauration des sols et de conservation des
eaux de surface (DRS/CES) et poursuivre les aménagements hydro-agricoles
(digues de rétention, parcellisation, autres aménagements
secondaires, etc.) ;
38
intégrer la riziculture dans uns système
agro-sylvo-pastoral, au vu des potentialités de la zone d'étude.
La finalité demeure une meilleure préservation de la
fertilité des sols et une diversification des activités et des
revenus ;
mettre en place un système de financement et des lignes
de crédits, en intégrant l'approche genre. En effet, la
riziculture est essentiellement pratiquée par les femmes, qui demeurent
la couche la plus vulnérable en Haute-Casamance et au
Sénégal Oriental ;
renforcer les capacités des producteurs, notamment sur
les plans techniques et organisationnelles. Ceci leur permettrait de
s'approprier les innovations (itinéraires techniques,
professionnalisation et syndicalisation des producteurs, assurance agricole,
techniques d'information et de communication).
39
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
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Sénégal « Stratégie de Croissance
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42
ANNEXES
Q0
|
Q1
|
Q2
|
Q3
|
Q4
|
Q5
|
Q6
|
Q7
|
Q8
|
Q9
|
Q10
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
Zone agro- écologique?
|
Communauté rurale ou site?
|
Village?
|
Nom du producteur?
|
L'ethnie du producteur de la parcelle observée?
|
Surface de la parcelle cultivée en riz?
|
Quelles sont les caractéristiques du sol?
|
Quelle est la texture du sol dans la parcel le de
riz observée?
|
Comment appréciez-vous l'état de
fertilité de ce sol?
|
Importance de la culture du riz selon le temps consacré
par le producteur?
|
NumPar
|
Zone
|
CR
|
Village
|
NomProd
|
Ethnie
|
SurfObsv
|
Ctqsol
|
Texture
|
Fertilite
|
ImpRiz
|
|
1= Haute -Casamance
|
2= Sénégal oriental
|
|
|
1=Alpoulaar 2=Mandingue 3=bédik 4=Autres
(à préciser)
|
1=< 0,25 ha 2=[0,25 ; 0,50 ha[ 3=[0,50 ; 0,75 ha[ 4=[0,75 ;
1 ha[
5=> à 1 ha
|
1=plateau 2=pente 3=bas -fond
|
1= argileuse 2= sablo -argileuse
|
1=bonne 2= moyenne 3=pauvre
|
1=culture principale 2= culture secondaire
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code
|
Mettre le nom
|
Mettre le nom
|
Mettre le nom
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Q0
|
Q11
|
Q12
|
Q13
|
Q14
|
Q15
|
Q16
|
Q17
|
Q18
|
Q19
|
Q20
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
Le précédent cultural le
plus adopté?
|
Pourquoi ce précédent cultural?
|
Êtes-vous confrontés à des
contraintes de main d'oeuvre?
|
Quand est ce que les travaux
du sol sont effectués dans
la parcelle
observée?
|
Quels sont les travaux du sol effectués dans
la parcelle observée avant
le semis?
|
Période de semis de la parcelle observée ?
|
Effectuez-vous des travaux du sol après semis?
|
Si oui, quels sont les travaux effectués?
|
Utilisez -vous des animaux de trait?
|
Quels sont les équipements et outils que
vous utilisez?
|
NumPar
|
Precedent
|
PourquoiPC
|
ContrMO
|
PeriodeWsol
|
WSolAvS
|
PériodeSemis
|
WsolApS
|
TypWSolApS
|
AnxTrait
|
Eqpmtoutils
|
|
1= Riz 2=cultures maraîchères 4=
jachère
|
1= arrière effet fumure 2= gestion des nuisibles
4= gestion intégrée
de la fertilité des sols 16 = Autres (à
préciser)
|
1=Oui 2=Non
|
1= Avant hivernage 2= durant hivernage
et avant semis 4=durant hivernage
et après semis
|
1=Grattage/Houage 2=Labour
|
1= avant 1 Juillet 2= [1 - 15 Juillet[ 4= |15 - 31
Juillet]
|
1 = oui
2 = non
|
1= Enfouissement 2= Sillon 4= grattage/houage
|
1=oui 2=non
|
1 = daba-bara
2 = charrue 4 = houe -sine
8 = autres ( semoir, kadiendu)
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Q0
|
Q21
|
Q22
|
Q23
|
Q24
|
Q25
|
Q26
|
Q27
|
Q28
|
Q29
|
Q30
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
Quelle est la durée du cycle?
|
Origine des semences ?
|
Mode de semis?
|
Si semis direct, quel type de semis?
|
L'état du sol au moment du semis?
|
Nombre de jours séparant le semis et
la levée?
|
Taux de recouvrement du sol par
les mauvaises herbes.
|
Est-ce vous
faites le contrôle des mauvaises herbes dans la
parcelle?
|
Si non pourquoi?
|
Si oui, comment se fait le contrôle
des mauvaises
herbes dans la parcelle observée?
|
NumPar
|
Cycle
|
OrigineSem
|
Modsemis
|
TypSemisdirect
|
EtaSolSemis
|
Semis-levée
|
Mauvherb
|
contromMH
|
NonControlMH
|
ContrMH
|
|
1 = variété précoce (
60 à 90 j)
2 = variété intermédiaire (90 à 110
j)
4 = variété tardive (> 110 j)
|
1= Semences paysannes 2= Marché local 4=
Fournies par un service
|
1 = semis direct 2 = repiquage
après pépinière
|
1= Ala volée 2=Semis en ligne continue 4= semis
en poquets
|
1= humide 2= sec
|
|
1= faible 2= moyen
3 = Fort 4= très fort
|
1 = oui
2 = non
|
1 = manque de temps 2 = chèreté
des produits
4 = déficit de formation
|
1= Sarclage manuel 2= Sarclage mécanique 4=
Sarclage chimique
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le nombre de jours
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Q0
|
Q31
|
Q32
|
Q33
|
Q34
|
Q35
|
Q36
|
Q37
|
Q38
|
Q39
|
Q40
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
Si oui, quand faites-vous le
premier désherbage?
|
la parcelle suivie est-elle amendée?
|
Si non pourquoi?
|
Si oui quel est le type d'amendement?
|
Quelle est la période d'application?
|
La parcelle suivie est-elle fertilisée?
|
Si non pourquoi?
|
Si oui, quel type d'engrais?
|
Si application NPK, quelle est la formule de NPK
utilisée?
|
Si application NPK, quelle est
la période d'application?
|
NumPar
|
1désherb
|
Amendement
|
NonAmend
|
TypAmen
|
PériodAm
|
Fertilisation
|
NonFertilisation
|
TypeEngrais
|
FormuleNPK
|
PeriodeNPK
|
|
1 = avant semis
2 = pendant semis 4 = après semis
|
1= oui
2= Non
|
1 = manque de temps
2 = chèreté des
produits
4 = déficit de
formation
|
1= fumier et/ou terre de parcage
2= Ordure ménagère
|
2= pendant Semis 4= après semis
|
1= Avant Semis 1=Oui 2=Non
|
1 = manque de temps
2 = chèreté des produits 4 = déficit
de formation
|
1= NPK 2= Urée
|
1= 15 - 15-15 / 16 - 16- 16 (céréale)
2= autre formule (à préciser)
|
1= Avant Semis 2= pendant Semis 4=
après semis
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Q0
|
Q41
|
Q42
|
Q43
|
Q44
|
Q45
|
Q46
|
Q47
|
Q48
|
Q49
|
Q50
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
Si application urée, quelle est
le nombre d'application?
|
Si application urée, qu elle est
la période d'application?
|
La parcelle est elle attaquée par
des insectes?
|
Si oui, quels sont les types d'insectes?
|
Si oui, quelle
sont les
périodes d'attaque?
|
Si oui, quelle est la partie attaquée?
|
Si oui, quelle est l'incidence des attaques d'insectes dans la
parcelle?
|
Les parcelles observées sont - e ll es
traitées
contre les insectes?
|
Si non, pourquoi?
|
Si oui, par quel moyen?
|
NumPar
|
NbreUrée
|
Périodeurée
|
Attakinsect
|
Typinsecte
|
PériodeAttaq
|
SymptomInsect
|
IncidInsect
|
ProtecInsect
|
NonProtectInsect
|
LutteInsect
|
|
1= Une fois 2= deux fois 3= autre (à
préciser)
|
1= Au tallage 2= Montaison, 4= Autre (à
préciser)
|
1= Oui 2= Non
|
1= piqueur -suceur 2= défoliateur / broyeur 4=
foreur
|
1 = tallage 2 = montaison 4 = épiaison
8 = maturité
|
1 = feuilles
2 = racines 4 = tiges 8 = autre (à
préciser)
|
1= faibe
2= moyenne 3= forte
4 = très forte
|
1= Oui 2=Non
|
1 = manque de temps
2 = chèreté des produits 4 = déficit
de formation
|
1= naturelle 2= chimique 4= Autres
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le ou la somme des codes
|
Mettre le ou la somme des codes
|
Mettre le ou la somme des codes
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
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3
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4
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5
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6
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7
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LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Q0
|
Q51
|
Q52
|
Q53
|
Q54
|
Q55
|
Q56
|
Q57
|
Q58
|
Numéro de la parcelle observée ou
du producteur enquêté?
|
La parcelle est elle affectée par des maladies
cryptogamiques?
|
Incidence (nombre de plantes malades) maladie dans
la parcelle?
|
Les parcelles observées sont - e l l e s
traitées contre les maladies?
|
Si non, pourquoi?
|
Si oui, par quel moyen?
|
Autres nuisbles dans la parcelle observée?
|
Indice de maturité par le producteur dans la
parcelle
observée?
|
Comment se fait la récolte dans la parcelle?
|
NumPar
|
Maladie
|
IncidMalad
|
ProtecMaladi
|
NonProtectMala
|
LutteMalad
|
AutrNuisibl
|
IndicMatur
|
CommentRécolt
|
|
1= Oui 2= Non
|
1= faibe 2= moyenne 3= forte
|
1= Oui 2=Non
|
1 = manque de temps
2 = chèreté des produits 4 = déficit
de formation
|
1= naturelle 2= chimique 4= Autres
|
1= oiseaux 2= singes 4= phacochères 8= rongeurs 16=
animaux domestiques
|
1= Jaunissement de la plante 2= Dessèchement 4=
Verse/couchage 8= Autres (à préciser)
|
1= Avec une faucille 2=Couteau/Coupe Coupe 4=
Autres
|
Mettre le numéro
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le code ou la somme des codes
|
Mettre le ou les indices
|
Décrire le processus
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
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3
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4
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5
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6
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7
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LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
Annexe 2: Echelle de notation de l'incidence et de la
sévérité des maladies.
N° parcelle
|
Zone agro- écologique
|
Village
|
Maladie observée
|
Etendue de l'échelle
|
Total Plantes malades
|
Total plantes observées
|
Incidence
|
Sévérité
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0
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1
|
2
|
3
|
4
|
5
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6
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Incidence = (Pantes malades * 100) / Plantes
observées
Sévérité
|
S de toutes les notes
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|
1 0 0
|
|
|
|
nombre total de plantes note max imum
Annexe 3 : Quelques illustrations photographiques dans
les rizières étudiées
Photo 1 : Suivi agronomique d'une parcelle de riz au
Sénégal Oriental. Photo 2: Mise en botte et transport du riz,
après récolte (Haute-Casamance).
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
RESUME
Les régions naturelles de la Haute-Casamance et du
Sénégal Oriental (situées respectivement au sud et
à l'est du Sénégal) bénéficient de
conditions pédoclimatiques et hydro-agricoles favorables et d'une longue
tradition de zones productrices de riz. Cependant, la riziculture y est soumise
à de nombreuses contraintes de production. C'est ainsi que cette
étude trouve son contexte dans le Progra mme National d'Autosuffisance
en Riz, initié par le Gouvernement du Sénégal. Elle se
propose d'accompagner les nombreuses initiatives dont notamment celles du
Projet d'Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL), en
réactualisant la situation de référence pour cette
culture. Pour ce faire, un diagnostic agronomique de la culture du riz dans les
zones d'intervention du PAPIL a été mené dans 33 villages
durant l'hivernage 2009. Il a consisté en des observations agronomiques
sur 34 parcelles paysannes et en de s enquêtes auprès de 134
producteurs de riz. Les résultats révèlent que les
parcelles emblavées sont de superficies réduites (seules 4,3%
d'entre elles font plus d'un hectare) et elles sont, dans leur écrasante
majorité, localisées dans des bas-fonds (91,3%). La
fertilité des sols dans les rizières est relativement bonne pour
62,5%, avec une texture à dominance argileuse (70,3%). Les travaux de
préparation des rizières sont manuels (70%), avec des outils
traditionnels. La fumure organique n'est pratiquée que par 16% des
producteurs, par épandage de fumier. Par ailleurs, les semences à
cycle intermédiaire (110 jours environ) sont les plus utilisées
(84%). Les semis se font tardivement, avec une très forte
densité; le repiquage après pépinière
n'étant effectué qu'à hauteur de 8,1%. Les parcelles
suivies sont moyennement enherbées (38,1%), à
fortement enherbées (43,4%). Le désherbage est surtout
manuel (83,9%). Même si 60,1% des producteurs affirment pratiquer la
fertilisation minérale, il n'en demeure pas moin s que les doses, dates
et modalités d'application ne sont pas respectées. D'autre part,
toutes les parcelles suivies ont été attaquées par des
insectes et l'incidence de ceux-ci est moyenne à forte (40,1%, et 45,2%
respectivement). Les défoliateurs/broyeurs (63,2%), les piqueurs -
suceurs (31,8%) et les foreurs (4,9%) ont été inventoriés
au moment où 89,4% des producteurs ne font aucune action contre leurs
attaques. En plus du déficit de formation, les producteurs justifient
cette situation par une indisponibilité et une cherté des
pesticides et des matériels de traitement. Dans cette même
lancée, seuls 3,7% des producteurs affirment procéder aux
traitements phytosanitaires, pour une incidence des maladies moyenne (56%). Les
autres ravageurs sont constitués par les animaux domestiques (73,6%),
les oiseaux (19,3%), les rongeurs (4,4%) et les singes et phacochères
(2,5%). Le rendement moyen en riz paddy de la zone d'étude est de 1,5
#177; 0,6 t/ha ; alors qu'il est de 4 à 5 t/ha au niveau national. Le
minimum a été enregistré dans la communauté rurale
de Koumpentoum (0,9 #177; 0,4 t/ha) et le maximum dans celle de Bandafassi (2,3
#177; 0,6 t/ha). En Haute-Casamance et au Sénégal Oriental,
l'amélioration de la productivité rizicole passe par un
renforcement de l'encadrement technique en faveur des producteurs et par une
meilleure pratique de la gestion intégrée de la riziculture
pluviale (utilisation de variétés adaptées et performantes
respect de l'itinéraire technique et du calendrier cultural, entre
autres).
Mots clés : Riz pluvial,
diagnostic agronomique, pratiques paysannes, PAPIL, Sénégal.
Référence du mémoire :
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du riz en
Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'Ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal), 42 pages + Annexes.
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
LÔ, E. M. (2010). Diagnostic agronomique de la culture du
riz en Haute-Casamance et au Sénégal Oriental. Mémoire
d'ingénieur agronome de conception. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal)
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