PROTECTION CIVILE ET PREVENTION DES RISQUES AU
CAMEROUN
INTRODUCTION
I/ ETAT DES LIEUX DE LA PROTECTION CIVILE AU
CAMEROUN
A/ LES CATASTROPHES SURVENUES LES QUINZE DERNIERES ANNEES AU
CAMEROUN
B/ LE CADRE INSTITUTIONNEL
II/ DISCUSSION AUTOUR DE LA PERTINENCE DE LA CREATION D'UN
FONDS DE LA PROTECTION CIVILE ET DE LA PREVENTION DES PHENOMENES
CATASTROPHIQUES
A/ LES COMPETENCES DE CE FONDS
1/ L'organisation de la protection civile sur l'ensemble du
territoire national et la coordination des moyens financiers et
matériels mis en la matière
2/ L'assistance financière et matérielle
à l'égard des victimes de catastrophes
3/ Le partenariat et la coopération multiformes
établis avec d'autres acteurs
B / LES GARANTIES DE LA GESTION DE CE FONDS
CONCLUSION
INTRODUCTION
Il ne se passe plus un jour sans qu'une partie du monde soit
frappée par un fléau qui laisse des centaines, voire des milliers
d'hommes, de femmes et d'enfants dans une situation de
vulnérabilité désespérante. Inondations, naufrages,
éruptions volcaniques, ouragans, tremblements de terre, etc. sont autant
de phénomènes dont l'homme, en victime résignée, se
trouve frappé physiquement et moralement. Si au premier abord les
situations qui conduisent à la vulnérabilité à
grande échelle des populations constituent des phénomènes
circonscrits dans un espace donné, au cours d'une période
donnée et concernent une population donnée, il reste que ces
situations mettent en exergue des insuffisances ainsi que des limites
auxquelles l'homme doit faire face dans sa vie quotidienne.
Par ailleurs, la survenance de l'un des
phénomènes sus- cités donnent lieu à des situations
de vulnérabilité à grande échelle qui focalisent
les émotions, sans oublier qu'elle perturbe la vie des Nations toute
entière. Plus grave, hormis les pertes en vies humaines et en biens
qu'ils engendrent, ces phénomènes des conséquences
directes sur l'économie de l'Etat. Aussi, peut-on déduire que
tout phénomène qui crée des situations de
vulnérabilité à grande échelle constitue une
catastrophe. Une catastrophe peut être définie comme un
évènement généralement soudain, qui cause des
dommages considérables que la maîtrise de ceux-ci dépasse
la capacité des moyens ordinairement disponibles de la communauté
publique sinistré. Ainsi, l'homme se doit de mobiliser tous les moyens,
en tout lieu et en tout temps, lui permettant de se mettre à l'abri de
ces phénomènes et de prémunir de leurs
conséquences.
Au Cameroun, la prévention et la gestion des
phénomènes catastrophiques sont fortement inscrites dans le
registre des préoccupations gouvernementales. Ce pays a, par ailleurs,
adhéré à un grand nombre de conventions internationales au
respect des normes humanitaires telles que les conventions de Genève de
1949, et leurs protocoles additionnels de 1977.
Il s'agit dans ce présent travail de s'interroger sur
l'opportunité de la création d'un fonds pour la protection civile
et la prévention des risques de catastrophes au Cameroun. En d'autres
termes, il est question de démontrer en quoi la thèse en faveur
de la création d'un fonds pour la protection civile et la
prévention des risques catastrophiques est-elle pertinente ? Pour
ce faire, il conviendra d'abord de faire un état des lieux de la
protection civile au Cameroun (I), avant d'envisager la discussion de la
pertinence de la création d'un tels fonds (II).
I. ETAT DES LIEUX DE LA PROTECTION CIVILE AU
CAMEROUN
La protection civile vise la sécurité et la
sauvegarde des personnes, des biens et de l'environnement contre les effets
d'accidents graves, des calamités ou des catastrophes. En effet, le
Cameroun de par sa particularité socio-physico-économique
constitue un terrain vulnérable aux catastrophes. C'est le cas du Lac
Nyos dont les émanations de gaz toxiques seraient le résultat de
pluies torrentielles et de l'accumulation de gaz toxiques. Cette situation
explique le tableau sombre de catastrophes survenues sur le territoire les
quinze dernières années (A).
Domaine prioritaire de l'action gouvernementale en
général et du Ministère de l'Administration Territoriale
en particulier, la protection civile, compte tenu des enjeux est un défi
qu'il faut relever. C'est pourquoi une Direction de la Protection Civile (DPC)
et du Conseil National de la Protection Civile ont vu le jour, et une kyrielle
de textes est apparue surtout depuis la catastrophe du Lac Nyos
(B).
A. Les catastrophes survenues les quinze
dernières années au Cameroun (Cf. Rapport sur
l'état de la protection civile au Cameroun 2006 : A l'école
de la protection civile, Yaoundé, février 2007).
B. Le cadre institutionnel
Pour faire face à ces catastrophes, le Gouvernement a
mis sur pied une stratégie qui consiste en l'organisation et la mise en
place de structures de protection civile par un effort institutionnel constant,
cristallisé par la publication de près d'une quinzaine de
textes.
On peut citer les textes suivants :
- Loi n° 67-LF-9 du 12 juillet 1967 portant organisation
générale de la défense ;
- Décret n° 68-DF-7 du 15 janvier 1968 tendant
à renforcer la protection des installations civiles d'importance
vitale ;
- Instruction présidentielle n° 02/CAB/PRC du 18
janvier 1968 sur la sauvegarde et la protection des installations civiles
d'importance vitale ;
- Instruction présidentielle n° 16/CAB/PRC du
1er septembre 1972 sur la conduite des efforts de
défense ;
- Décret n° 74/199 du 14 mars 1974 portant
réglementation des opérations d'inhumation, d'exhumation et de
transfert de corps ;
- Loi n° 86/016 du 06 décembre 1986 portant
réorganisation générale de la protection civile ;
- Instruction présidentielle n° 005/CAB/PR du 24
août 1987 portant sur les veilles en vue de la sécurité de
la Nation ;
- Décret n° 96/054 du 12 mars 1996 fixant la
composition et les attributions du Conseil National de la Protection
Civile ;
- Décret n° 98/031 du 09 mars 1998 portant
organisation des Plans d'urgence et des secours en cas de catastrophe ou de
risque majeur ;
- Décret n° 98/147 du 17/07/1998 portant
organisation du Ministère de l'Administration Territoriale ;
- Décret n° 2002/018 du 18 janvier 2002 portant
ratification de la convention cadre d'assistance en matière de
protection civile adoptée à Genève le 22 mai 2000.
Il ressort de ce cadre institutionnel une évolution
marquée par la création de la Direction de la Protection Civile
(DPC) et du Conseil National de la Protection Civile. Cependant, en
dépit des efforts entrepris par la gouvernement, il va sans dire que le
chemin vers l'éradication des phénomènes catastrophiques
reste long et parsemé d'embûches telles que la limitation des
moyens financiers. Dans ce cas, la création d'un fonds de protection
civile et de prévention des risques devient un impératif pour
répondre aux nombreux appels des populations.
II. DISCUSSION AUTOUR DE LA PERTINENCE DE LA CREATION
D'UN FONDS DE LA PROTECTION CIVILE ET DE LA PREVENTION DES PHENOMENES
CATASTROPHIQUES
Un consensus semble s'être opéré autour
des avantages que pourrait présenter la mise sut pied des
stratégies de la prévention des phénomènes
catastrophiques. Une étude réalisée conjointement par le
Haut-conseil français pour la coopération internationale (HCCI)
et la Croix-Rouge française sur la thématique de la
prévention des catastrophes naturelles, met en lumière
l'importance de la prévention des catastrophes naturelles pour les pays
en voie de développement. Cette étude a été
menée en réaction à la menace que les catastrophes
naturelles font peser sur les programmes de coopération. En effet, selon
l'étude, 97% des 568 catastrophes survenues entre 1990 et 1998 ont eu
lieu dans les pays en voie de développement. Avant d'investir dans les
programmes de coopération qui pourraient être réduits
à néant par des catastrophes naturelles, « il importe
donc d'entreprendre une véritable réflexion sur la
prévention »1(*).
Dans le même sens, le PNUD a produit un rapport sur la
réduction des risques de catastrophes2(*). Ce rapport comporte quatre chapitres. Après
avoir abordé dans le chapitre premier les relations entre chacun des
huit objectifs du Millénaire pour le développement et la gestion
des risques de catastrophe, le chapitre III quant à lui porte sur la
question de savoir « comment l'intégration de la
réduction des risques de catastrophe dans la planification du
développement peut-elle contribuer à atteindre les Objectifs du
Millénaire ? ». Pour répondre à la
question, le rapport va attirer l'attention sur les politiques efficaces qui
pourraient « contribuer à réduire davantage les pertes
dues aux catastrophes tout en faisant partie d'un programme plus vaste de
développement humain »3(*). En effet, si la prévention des catastrophes
naturelles est devenue l'un des enjeux pour l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement, la problématique de la
prévention des catastrophes naturelles dans cette perspective ne se pose
pas tout à fait dans les mêmes termes selon qu'il s'agit d'un pays
riche ou d'un pays pauvre comme le Cameroun en ce sens que celle-ci a un
coût que seuls les pays développés pourraient supporter
aisément. Par exemple, dans un communiqué du gouvernement
québécois (Canada) du 30 novembre 20064(*), le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, M. Claude
BECHARD avait annoncé un investissement du gouvernement du
Québec, de concert avec le milieu municipal et les intervenants
régionaux, de 75 millions de dollars « pour agir en mode
préventif face aux principaux risques naturels et pour atténuer
les impacts »5(*).
Un tel montant, peut être insignifiant pour un pays riche comme le
Canada, est évidemment élevé pour les pays en voie de
développement. Dès lors, face à la faiblesse des
ressources dont disposent les pays pauvres, l'on pense à l'instar de la
Banque Mondiale (BM) dans son rapport intitulé « Rapport de la
Banque mondiale sur le développement, 2000-2001 : Combattre la
pauvreté »6(*), qu'en principe, compte tenu de l'incapacité
des pays pauvres à gérer leurs risques de catastrophes et
abstractions faites des considérations de coût, la meilleure
stratégie visant à prévoir les catastrophes consiste
à « compenser les risques en réduisant l'impact
possible des chocs ». Cela se réaliserait pleinement avec la
création d'un fond de protection civile et de prévention des
catastrophes. Il s'agira par conséquent, de voir les compétences
de ce fonds (A), d'un côté. Ensuite, d'envisager
les garanties de la gestion de ce dernier (B).
A. Les compétences de ce fonds
Il est annoté que ce fonds de la protection civile et
la prévention des risques sera mis sur pied sur l'initiative de la DPC
du MINATD. Il sera piloté par cette Direction avec l'appui du Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Son fonctionnement
s'inscrira dans le cadre des missions du DPC. Les missions principielles de ce
fonds pourront être les suivantes :
- La première sera relative à l'organisation
générale de la protection civile sur l'ensemble du territoire
national et la coordination des moyens financiers et matériels mis en la
matière (1) ;
- La deuxième sera relative à l'appui des
efforts du gouvernement afin de permettre une assistance matérielle et
financière à l'égard des victimes de catastrophes
(2) ;
- La troisième sera relative à la gestion du
partenariat et de la coopération multiformes établis avec
d'autres acteurs tant au niveau national qu'international
(3).
1. L'organisation de la protection civile sur l'ensemble du
territoire national et la coordination des moyens financiers et
matériels mis en la matière
Comme il est constaté partout ailleurs dans le monde
des catastrophes, l'aide financière et surtout matérielle afflux
de part et d'autre, et il se pose le plus souvent un problème de
répartition, de gestion de ces aides. Ce qui a malheureusement un impact
négatif sur l'efficacité des stratégies
déployées. Ainsi, le fonds permettrait en pareilles circonstances
de centraliser et de coordonner les moyens financiers et matériels mis
à disposition par des différents acteurs dont l'Etat.
2. L'assistance financière et matérielle
à l'égard des victimes de catastrophes
Les catastrophes mobilisent des fonds dédiés au
développement pour les détourner vers l'aide d'urgence de
réhabilitation, incitant les acteurs à passer d'objectifs
à court terme. La part attribuée à l'aide humanitaire a
été croissante ces dix dernières années, mais ne
s'est pas accompagnée d'une augmentation parallèle des aides au
développement à plus long terme. En 1985, les bailleurs de fonds
avaient dépensé plus de 600 millions de dollars en aide
humanitaire, dix ans plus tard, la somme totale dépassait les 3
milliards de dollars. Ce fonds trouve donc toute sa place ici dans la mesure
où elle permettra d'éviter une dispersion des fonds prévus
pour le développement.
Par ailleurs, le plus souvent, les victimes des catastrophes
sont le parent pauvre des réponses qui sont apportées à
ces événements dramatiques. L'on a malheureusement l'impression,
qu'il n'ya pas une réelle prise en charge des victimes du moins des
survivants. L'existence d'une telle initiative pourrait ainsi servir ce
volet.
3. Le partenariat et la coopération multiformes
établis avec d'autres acteurs
Le fonds de la protection civile et de la prévention
des catastrophes doit travailler en partenariat et en collaboration avec
d'autres acteurs tant au niveau national qu'international.
Au niveau national, le champ d'action de la protection civile
étant vaste et multisectoriel, la DPC est de fait obligée
d'inscrire son action dans le partenariat sur un large éventail. Ainsi,
ce fonds aura pour principaux partenaires le Ministère des Mines, de
l'eau et de l'énergie ; la Société Nationale des
Hydrocarbures (SNH) ; le Ministère de la recherche scientifique et
technique ; le MINAGRI ; le Ministère de l'Urbanisme et de
l'Habitat et celui de la ville ; la Cameroon Telecommunications (CAMTEL).
L'on peut également citer comme partenaire le Corps national des Sapeurs
pompiers dans l'action de secours aux sinistrés7(*). D'autre part, la DPC a
établi des relations de partenariat avec certaines ONG. En premier, il
est important de noter la coopération avec le Comité
International de la Croix- rouge (CICR), organisme dont l'expertise et
l'opiniâtreté dans la lutte contre les catastrophes ne sont plus
à démontrer. L'on peut également citer A.S Secours et
Charité, une ONG de santé, secourisme routier et catastrophes qui
entretient, par ailleurs, un partenariat avec des groupes de secourisme
européen. L'Association sans frontières spécialisée
dans la prévention et la gestion des catastrophes de tous genres. L'on
peut mentionner les ONG, CAMSANTE ; SOS Calamités et catastrophes
sans frontières ; Médecine des catastrophes et AMUCAM ;
l'Association des médecins urgentistes du Cameroun.
Au niveau international, le gouvernement camerounais à
travers la DPC, entretient un bon niveau de partenariat avec l'Organisation
Internationale de la Protection Civile (OIPC), notamment dans le cadre des
formations que l'OIPC offre aux cadres de la protection civile au Cameroun. Il
en va de même avec la France à travers le Service de
Coopération et d'Action culturelle. Au rang des partenaires
institutionnels internationaux, il faut automatiquement citer le PNUD qui avait
déjà appuyé le gouvernement camerounais dans
l'élaboration du Programme National de Prévention et de Gestion
des Catastrophes (PNPGC).
Enfin, pour témoigner de ce consensus sur les
avantages de la mise sur pied des stratégies de prévention des
risques, l'on note qu'un atelier sous-régional sur les risques des
catastrophes naturelles s'était tenu au monastère des
Bénédictins à Yaoundé du 07 au 09 octobre 2005
à l'issue duquel une Déclaration de la mise en place d'un
observatoire sous-régional des risques naturels au Cameroun8(*) a été convenue.
Cette déclaration constate « la vulnérabilité
des pays d'Afrique centrale exposés à une variété
de catastrophes qui compromettent le développement durable de ces
pays ».
Il apparaît clairement que la création d'un
fonds de protection civile et de prévention des risques serait un atout
indéniable pour les pays pauvres dans leur processus de
développement. Dès lors, il serait judicieux de s'interroger sur
les garanties de la gestion d'un tels fonds.
B. Les garanties de la gestion de ce fonds
Aujourd'hui, avec la flambée des
phénomènes de corruption et de détournement des deniers
publics dans nos sociétés, il serait nécessaire de mettre
un accent particulier sur une gestion saine d'un tel fonds. En effet, dans un
tel cas la responsabilité personnelle doit être engagée.
Ainsi, les personnes chargées de la gestion de ce fonds doivent faire
preuve d'une intégrité, d'une probité morale
irréprochable en matière de gestion des fonds publics.
CONCLUSION
Au terme de cette discussion, il sied de retenir que les
catastrophes naturelles ont eu un impact majeur sur le développement.
Elles peuvent remettre en cause le processus de développement et effacer
les années d'efforts faisant régresser les populations à
des niveaux de pauvreté inférieurs du fait de leur
vulnérabilité. La vulnérabilité des pauvres face
à des catastrophes naturelles contribue à leur mal-être et
aggrave leur situation de précarité. C'est pourquoi la
création d'un fonds de protection civile et de prévention des
risques serait à cet effet, une composante importante de lutte contre la
pauvreté. Ainsi, elle apparaîtrait clairement comme un atout
majeur dans une perspective de pérennisation des efforts, d'un
côté, de prévention des risques de catastrophes, et de
l'autre, de réduction de la pauvreté.
* 1 HCCI/Croix-Rouge
française, « La prévention des catastrophes
naturelles », juin 2004,
http://www.hcci.gouv.fr/lecture/synthese/sy020.html
(consulté le 3 mai 2008).
* 2 PNUD-Bureau pour la
prévention des crises et du relèvement, « La
réduction des risques des catastrophes. Un défi pour le
développement », Rapport mondial, 2004,
http://www.undp.org/cpr/disred/documents/publications/rdr_fra.pdf
(consulté le 09 mai 2008).
* 3 Ibid, pp. 83-86.
* 4 Cf. Cadre de
prévention des risques naturels- Le gouvernement du Québec innove
en misant sur la prévention :
http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Novembre2006/30/c2479.html
(consulté le 09 mai 2008).
* 5 Idem
* 6 Banque mondiale, Rapport
de la Banque mondiale sur le développement dans le monde,
2000-2001 : Combattre la pauvreté, Ed. ESKA, 2001.
* 7 République du
Cameroun, Ministère de l'administration territoriale et de la
décentralisation (MINATD), Direction de la protection civile, Rapport
sur l'état de la protection civile au Cameroun 2006 : A
l'école de la protection civile, op.cit.
* 8 Ont participé
à cet atelier : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la
Républicaine centrafricaine, le Tchad et l'UNICEF.
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