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Stratégie de communication des Organisations Internationales dans les pays en voie de développement: cas de l'UNESCO au Maroc

( Télécharger le fichier original )
par Ibrahima Koné
Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC ) Rabat Maroc - Maitrise en sciences et techniques de l'information et de la communication 2008
  

Disponible en mode multipage

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STRATÉGIE DE COMMUNICATION DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT :

CAS DE L'UNESCO AU MAROC

Remerciements

Je remercie vivement mon Professeur-encadrant ; Mr Ismail MENKARI d'avoir accepter de diriger ce travail. Vos remarques et orientations m'ont été d'une aide précieuse. Prière Cher Professeur de bien vouloir trouver ici le témoignage de ma gratitude.

Je remercie Mr Abdellatif BENSFIA qui a bien voulu porter un regard critique sur ce travail.

Un grand Merci à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication ainsi qu'à tout le corps professoral et le personnel pour avoir fait de moi, ce que je suis aujourd'hui.

Une grande gratitude à mon pays le MALI qui m'a accordé une bourse d'étude. Un grand Merci au pays d'accueil, le Maroc.

Je remercie chaleureusement Mr Jaco DUTOIT, du Bureau de l'UNECO et

Mme Mina El Mghari, de la Commission nationale pour leur concours inestimable.

Je remercie mes amis et camarades de classe pour leurs soutiens et encouragements : Sidi Mohamed OULD MOHAMED dit Bouya, Lassana SACKO, Aminata SOW, Aliou BAH, Mamadou Lamine DEMBELE, Assadeck Zeine ALKABIDINE, Moussa DIARRA, Mahamoud KEITA, Lassina COULIBALY, Kisito NDOUR, Maïmouna DIA, Ramatoulaye DIAW, Franck FAGNON...

Tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette page mais qui m'ont soutenus de près ou de loin sans le savoir, trouvez ici le témoignage de ma reconnaissance.

Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :

- Mes parents, Ouayara KONE et Salimata BERTHE. Je vous dois la vie. Vous avez toujours oeuvré à mon bien être et ma réussite. Trouvez ici, toute ma reconnaissance et ma gratitude. Que Dieu vous donne une longue vie et me permette de m'occuper de vous.

- À mes frères (Salif, Moussa, Adama et Mamadou), voyez en ce rapport le fruit de votre soutient indéfectible.

- À mes cousins-frères (Mohamed et Aboubacar Sidiki) et mes cousines-soeurs (Aminata et Mariam).

- À la mémoire de mes oncles (Aboubacar BERTHE, Seydou BERTHE) et ma tante Fatoumata BERTHE qui m'ont toujours inculqué les valeurs du travail. Je ne vous oublierai jamais. Reposez en paix !

- À Mr Salif CISSE, mon deuxième père ainsi qu'à toute sa famille à Salé. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi durant toute la durée de ma formation. Que Dieu seul puisse vous combler et exaucer vos prières.

- À ma bien aimée Fatoumata A. DIARRA, vois en ceci le résultat de ta patience et de ton soutien durant mes moments difficiles.

- À tous mes camarades maliens de la promotion 2003.

- À tous mes camarades « isiciens » de la promotion 2004-2008

Liste des sigles

AI Amnesty International

AIE Agence Internationale de l'Energie

AID Association Internationale de Développement

ALECSO Organisation Arabe Pour l'Education, la Culture et les

Sciences

BIRD Banque Internationale pour la Reconstruction et le

Développement

BM Banque Mondiale

BRI Banque de Règlements Internationaux

CI CARE International

FIFA* Association des Fédérations Internationales de Football

FMI Fonds Monétaire International

GERES Groupe Energies Renouvelables, Environnement et

Solidarités

HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés

ISESCO* Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et

la Culture

MSF Médecins Sans Frontières

MENA* Moyen-Orient Afrique du Nord

NU Nations Unies

OACI L'Organisation de l'Aviation Civile Internationale

OCDE Organisation de Coopération et de Développement

Economiques

OICS Organe International de Contrôle des Stupéfiants

OIG Organisation Intergouvernementale

OING Organisations Internationales Non Gouvernementales

OMPI Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle

ONG Organisation Non Gouvernementale

ONGI Organisations Non Gouvernementales Internationales

ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement

Industriel

OPEP Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole

OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord

RENAF Renaissance Africaine

SDN Société Des Nations 

UA Union Africaine

UE Union Européenne

UNESCO* Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

UNICEF* Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

UNIFEM* Fonds des Nations Unies pour la Femme

USAID* Agence Américaine pour le Développement International

* sigles en anglais

Introduction

Le terme communication vient du Latin « communicare » qui veut dire échanger. C'est le « fait pour quelqu'un, une entreprise, d'informer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image par tout procédé médiatique.»1(*). C'est aussi être en relation avec quelqu'un, en rapport avec quelqu'un. C'est un concept passe-partout qui utilise plusieurs termes désignant la même activité. Aussi, il y a souvent confusion entre communication et d'autres disciplines partenaires ou actions similaires. « Aujourd'hui le concept de communication n'est pas facile à cerner, nous nous perdons alors entre les multiples significations qui lui sont attribuées. Cela s'explique par le fait qu'il est utilisé pour designer des sens tout à fait différents : mécénats, relations publiques, publicité, communication interne, télévision, internet, évènements...»2(*)

Toutes ces raisons ont amené Lucien Sfez à dire qu'« on ne parle jamais autant de communication que dans une société qui ne sait plus communiquer avec elle-même»3(*).

L'un des principes de cette communication est qu'elle s'exerce partout (dans les entreprises publiques ou privées, les sphères publiques des ministères, administrations ou collectivités territoriales, dans le domaine associatif, dans les fondations ou Organisations non Gouvernementales et Organisations Internationales) à tout moment et avec une spécificité propre à chaque utilisateur.

Thierry Libaert définit, sur son site internet, la communication des organisations « comme le processus d'écoute et d'émission de messages et de signes à destination de publics particuliers et visant à l'amélioration de l'image, au renforcement de ses relations, à la promotion de ses produits ou services, à la défense de ses intérêts»4(*).

Elle constitue aujourd'hui un outil indispensable pour toute organisation afin de mener à bien ses objectifs. Toutes les organisations sont amenées à communiquer et ce, de manière efficace.

Pour avoir les résultats escomptés, il est nécessaire de bâtir la communication autour d'une stratégie bien conçue. Cette nécessité est reconnue dans les Organisations Internationales, particulièrement celles qui opèrent dans les pays en voie de développement, lesquelles se trouvant entre le «marteau» des contraintes financières, de vulgarisation de leur image, et l' «enclume» de l'ampleur des besoins de ces pays. C'est en réponse à cette suite de difficultés rencontrées que la stratégie de communication destinée au public pour améliorer la notoriété de l'organisation trouve toute sa raison d'être.

Ainsi la mise en place d'une stratégie adéquate et adaptée à l'organisation constitue un levier incontournable et une clé de succès d'où le choix du présent thème : Stratégie de communication des Organisations Internationales dans les pays en voie de développement : cas de l'UNESCO au Maroc.

Aussi, le domaine de communication des organisations internationales est vaste et comporte plusieurs aspects. Nous nous intéresserons à la communication externe.

Pour mener à bien ce travail, nous avons adopté un plan bipartite. Nous avons jugé important de présenter dans une première partie les Organisations Internationales, leur création et leurs activités, avant de procéder dans une seconde partie, à passer en revue la stratégie de l'UNESCO en matière de communication.

Certes, certaines questions ne trouveront pas de réponses dans ce modeste travail, il n'en demeure pas moins que nous tenterons de situer cette communication organisationnelle grâce au choix d'une démarche fondée sur une analyse systémique au regard des documents officiels de l'UNESCO en particulier et des Organisations Internationales en général.

PREMIÈRE PARTIE : Organisations internationales, des acteurs au coeur du développement

L'Etat est resté longtemps l'acteur premier et unique de la société internationale. Mais face à la multiplication des guerres, des échanges multinationaux et au développement des progrès techniques, le besoin de se réunir pour décider ensemble est devenu plus que nécessaire. C'est à ce niveau que nous trouvons l'essence des organisations internationales.

Chapitre I : Qu'est ce qu'une organisation internationale ?

A- Les organisations internationales : nouveaux acteurs sur la scène mondiale

1. Genèse des organisations internationales

Dans la Grèce antique, il y avait des formes d'organisation dans les différentes cités. Les décisions étaient prises toujours à la majorité. Une première conception d'organisation internationale avait déjà émergé, à savoir la prise de décision à la majorité.

Plus tard, au XVIIème siècle, l'idée de créer une «société des nations» était toujours d'actualité au niveau européen. «Le Français Emeric de Crucé proposa en 1623 une assemblée mondiale, présidée par le pape, où tous les princes seraient représentés ; la Turquie, la Chine, le Japon y participeraient»5(*).

La révolution industrielle des siècles à venir a engendré un essor considérable de l'économie créant ainsi des espaces communs. Le besoin de paix et de stabilité devient une obligation vu que le commerce ne pouvait se développer en temps de guerre.

Le traité de Münster (septembre 1648) mit fin à la guerre des trente ans et une nouvelle conception de l'Etat vit le jour.

L'acte final du Congrès de Vienne (septembre 1814- juin 1815) qui mit fin aux guerres napoléoniennes jeta définitivement les bases du système de conférences, car il constitue la première grande rencontre diplomatique européenne. C'est un Congrès qui a aussi marqué le début des « traités multilatéraux » au sens propre du terme. Ces traités ont été le « moyen juridique qui a permis la création des organisations internationales »6(*). Cependant toutes ces rencontres réunissaient seulement les Etats européens, et c'est seulement lors de la première conférence (1899) de La Haye que les Etats non européens ont pris part, notamment les Etats-Unis. Il en sera de même avec la deuxième conférence de La Haye où plusieurs pays d'Amérique ont siégé.

Par la suite les deux conférences de la Paix de La Haye (1899 et 1907) ont renforcé le pouvoir des traités.

Les premières organisations internationales sont apparues depuis le XIXème siècle. C'étaient essentiellement des commissions fluviales qui avaient pour objectif de réguler la navigation sur les grands fleuves d'Europe vu que chaque Etat s'estimait propriétaire exclusif de la partie du fleuve situé sur son territoire. Ainsi, « une commission centrale pour la navigation du Rhin a été créée en 1831 ; et un système analogue sur le Danube en 1856»7(*). D'autres « groupements » toujours à vocation technique verront le jour quelques années plus tard. Ce sont les Unions. L'Union Internationale du Télégraphe en 1865, l'Union Postale Universelle en 1874, l'Union pour la Protection internationale de la propriété industrielle en 1883.

La première tentative réussie d'organisation à compétence régionale fut l'Union internationale des Républiques américaines en 1889. Cette institution qui réunissait les États-Unis et les Nations d'Amérique Latine comportait un organe permanent, le bureau commercial.

Sur le plan des organisations non gouvernementales, la pionnière a été l'Association internationale des travailleurs, un syndicat des travailleurs né en 1864. La Croix Rouge internationale a été créée en 1863 à Genève pour porter assistance aux blessés de guerre par Henri Dunant.

Il faudra attendre le début du XXème siècle pour voir une organisation internationale à compétence générale en l'occurrence la Société Des Nations (SDN) ; créée après la première guerre mondiale et ayant pour but de maintenir la paix dans le monde. Mais face à l'échec de cette dernière, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a été créée en 1945 après la seconde guerre mondiale.

2. Définition et objectifs d'une organisation internationale

a. Les organisations intergouvernementales

Il n'existe pas de définition propre à une organisation internationale.

Sur le plan juridique, Michel Virally dira qu'une organisation internationale « est l'association d'États souverains établie par un accord (c'est généralement un traité international qui devient son statut) entre ses membres et dotée d'un appareil permanent d'organes communs, chargés de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêt commun par une coopération entre eux»8(*).

Pour sa part, Sir Gerald Fitzmaurice dira que c'est l'«Association d'Etats constitués par un traité dotée d'une constitution et d'organes communs et possédant une personnalité juridique distincte de celle des Etats membres».

Sur le plan politique, c'est aussi un « ensemble structuré de pays différents qui coordonnent leur action en vue d'atteindre des objectifs communs».

De ces définitions se dégagent des éléments communs que sont le regroupement d'Etats, la recherche d'objectifs communs. Georges Abi-Saab dira que : « trois éléments se détachent de ces définitions : la base, qui est un traité servant de constitution du point de vue juridique, et reflétant une volonté politique de coopération dans certains domaines; la structure, ou aspect institutionnel, qui garantit un certain degré de permanence et de stabilité dans le fonctionnement de l'organisation ; les moyens qui sont des fonctions et des compétences traduisant un certain degré d'autonomie pour l'organisation vis-à-vis de ses membres»9(*).

On peut élargir la signification des OI pour aller jusqu'à dire que « C'est la manifestation la plus achevée sur le plan international d'un pouvoir institutionnel qui consiste en la mise en place d'une manière permanente d'une sorte de service public permettant la réalisation d'une politique globale. C'est plus qu'un traité, simple accord de volonté entre Etats : c'est plus que l'institutionnalisation des conférences périodiques entre représentants des Etats»10(*).

Les objectifs poursuivis par les Organisations Internationales sont multiples et diverses et dépendent du domaine de leur compétence. L'ONU par exemple, est chargée du maintien de la paix à travers le Conseil de sécurité ; mais cherche aussi à résoudre les problèmes internationaux socio-économiques et humanitaires par le biais de ses institutions spécialisées.

Quant aux OIG régionales, nées pour créer des espaces communs de libre échange, elles mettent en place des politiques de coopération dans les domaines socio-économiques. Leurs objectifs, en général, c'est de développer des solidarités régionales, de trouver et de rendre les politiques conciliables pour tous.

b. Les organisations non gouvernementales

Les organisations non gouvernementales - ONG - sont de plus en plus nombreuses depuis la seconde moitié du XXème siècle (plus de vingt six mille de nos jours), et entretiennent des rapports particuliers avec les Etats et gouvernements.

« L'organisation non gouvernementale est une institution créée par une initiative ou mixte à l'exclusion de tout accord intergouvernemental, regroupant des personnes privées ou publiques, physiques ou morales»11(*).

Une ONG n'est pas seulement la constitution de personnes morales issues de plusieurs pays, elle est aussi une organisation à but non lucratif qui poursuit des objectifs internationaux. À la différence des OIG et des Etats ; les ONG ne sont pas des acteurs publics mais privés. Ainsi les ONG relèvent du droit du pays dans lequel elles sont implantées.

Au fil du temps elles ont réussi là où les OIG et les Etats ont échoué. Ainsi, ce phénomène leur a procuré une certaine autonomie. Elles en profitent pour exercer de pressions sur les Etats en utilisant les médias et l'opinion publique internationale à l'image de Greenpeace.

Leurs objectifs sont entre autres la promotion d'une activité donnée, tel le cas du Comité International Olympique (CIO) dans le sport, la préservation de la nature (Greenpeace).

B- Typologie des organisations internationales

Au sens large du terme, Organisation Internationale recouvre deux types d'organisation : les organisations dites intergouvernementales (OIG) créées par des États et qui constituent ses membres ; les organisations dites non gouvernementales (ONG) mises en place par des personnes physiques et morales de droit privé de plusieurs pays.

1. Les Organisations intergouvernementales (OIG)

Un autre classement peut s'opérer à l'intérieur des OIG. Etant donné qu'elles sont régies par le droit international public, les juristes se basent sur trois critères distinctifs : leur composition, l'étendue du secteur d'activité ainsi que la nature et le pouvoir de décision.

Selon sa composition, on distingue les organisations universelles appelées précisément organisation à vocation universelle et les organisations régionales. Les premières tendent à agir à l'échelle mondiale. Comme exemple, il y a l'Organisation des Nations Unies - ONU - qui comptait 192 Etats membres en 2006 et intervient dans toutes les parties du monde où le besoin se fait sentir. Les secondes à l'instar de l'Union Africaine (UA) ou de la Ligue Arabe, ont un champ d'action restreint définit par les textes de l'organisation. Cependant, il y a souvent confusion entre les OIG régionales dont les Etats se regroupent par affinités géographique, économique et même militaire (UA, Union Européenne - UE - Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - OTAN -), et des groupements créés par des Etats éloignés les uns des autres géographiquement mais qui ont aussi des intérêts communs ; à l'image de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).

Suivant la taille de leurs activités ou de leurs fonctions, on distingue les organisations politiques et les organisations techniques. Les OIG politiques comme leur nom l'indique définissent et coordonnent les politiques de leurs Etats membres dans un ou plusieurs domaines. A titre d'exemple, nous avons l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'OPEP. Il y a, en outre, l'ONU qui est une organisation à vocation universelle politique. Quant aux OIG techniques, leur travail se résume à la coopération technique mais dans un domaine précis. Elles peuvent aussi être appelées organisations spécialisées. L'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) a en charge le transport civil aérien mondial. L'Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) est chargé du suivi des drogues et l'application des conventions en matière de stupéfiants.

D'après la nature de leurs fonctions, il y a celles qui sont normatives autrement dit, qui coordonnent, harmonisent les relations entre leurs Etats membres. Exemple : l'Union Africaine (UA). Quant aux organisations opérationnelles, dotées d'un pouvoir exécutif. Elles prennent des décisions qu'elles appliquent sur le terrain. Les institutions et organisations financières constituent particulièrement le gros lot de ce groupe.

Enfin, concernant leur pouvoir de prise de décision, il peut y avoir des organisations consultatives et exécutives. Les premières ont un pouvoir de recommandations (Organisation de Coopération et de Développement Economiques - OCDE -) alors que les secondes ont un pouvoir de décision (UE).

Il existe des OI qui sont particulières par leur statut et elles mériteraient une attention significative. Elles peuvent être politiques, techniques, normatives à vocation universelle ou régionale. Ce sont soient des fonds ou des programmes, soient des institutions spécialisées.

Comme institutions spécialisées nous avons celles qui sont financières à savoir la Banque Mondiale (BM) et ses composants, l'Association Internationale de Développement (AID), la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) ; le Fonds monétaire international (FMI). Il y a aussi des institutions spécialisées opérant dans d'autres domaines telles que : l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) ; l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) ; l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

Il faut noter par ailleurs qu'il y a une différence majeure entre les entreprises publiques comme la Banque de Règlements Internationaux (BRI) créées par des Etats (sur la base d'une convention) et les OI. Même si ces entreprises sont semblables aux OI, elles présentent des différences de taille dans la structure, la composition et même au niveau du statut. Elles ont un capital social et des actionnaires à savoir les Etats membres.

2. Les Organisations non gouvernementales (ONG)

Ce concept d'ONG est apparu pour la première fois en 1946 dans l'article 71 de la Charte des Nations Unies. Le dit article stipule que « Le Conseil économique et social peut prendre toutes dispositions utiles pour consulter les organisations non gouvernementales qui s'occupent des questions relevant de sa compétence. Ces dispositions peuvent s'appliquer à des organisations internationales et, s'il y a lieu, à des organisations nationales après consultations du membre intéressé de l'Organisation».

Les ONG sont nées donc dans le but de surmonter les incapacités des Etats et des OIG dans plusieurs domaines. Elles sont nombreuses et diversifiées de part le monde d'où plusieurs critères de classification. On les classe suivant leurs objectifs, leurs dimensions.

Les objectifs diffèrent d'une ONG à une autre. Les ONG politiques sont des groupes de pression. Leur but n'est en aucun cas humanitaire. Greenpeace qui lutte pour la préservation de l'environnement est un exemple concret. De l'autre côté, il y a les ONG à vocation humanitaire ou caritative comme Médecins Sans Frontières (MSF). Un autre type existe mais travaille souvent de façon inconnue à l'instar du « Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités (GERES) »12(*) qui mènent des actions à long terme et sont moins médiatisées.

Selon sa dimension (taille) on distingue les grandes ONG comme les Fédérations mondiales (Association des Fédérations Internationales de Football - FIFA en anglais -), les Associations mondiales comme le Rotary International et petites ONG comme le mouvement PUGWASH qui est un groupement de scientifique contre la limitation des armements.

Par ailleurs les ONG internationales (ONGI) et les organisations internationales non gouvernementales (OING) désignent la même entité. Ce sont des organisations ayant des branches dans plusieurs pays comme Amnesty International (AI), MSF, CARE International.

Enfin, il existe à côté des ONG d'autres groupements privés qui rappellent les ONG par leur champ d'action mais diffèrent par leur but lucratif. Ce sont les firmes multinationales.

Chapitre II : Domaines d'intervention multiples

A- Les contraintes sur les activités

Aussi, il est important de savoir que les organisations qu'elles soient intergouvernementales ou non gouvernementale essayent toujours d'assurer leurs missions de la plus belle façon, mais elles sont aussi confrontées aux réalités du terrain. Ces difficultés sont d'ordres techniques, politiques, financiers.

1. Les difficultés liées au terrain

Ce sont les ONG qui sont surtout concernées par les difficultés liées au travail de terrain.

Ces ONG, surtout humanitaires, doivent faire face à l'insécurité dans leur environnement de travail. Porter secours aux populations dans une zone de tension ou de guerre est une mission plus que difficile d'autant plus que les secouristes et les personnes secourues sont tous en danger. Si leur protection n'est pas assurée par le pays d'accueil, certaines ONG finissent par mettre un terme à leur mission et, ceci ne fait qu'aggraver le sort des personnes défavorisées qui étaient assistées par les ONG en question.

Les OIG n'échappent pas à cette situation. Les missions des institutions spécialisées des NU comme le HCR ont du mal à conserver leur statut en zone de conflit car leurs objectifs sont contraires à ceux des belligérants.

2. Les contraintes politiques

Les Etats « forts » essayent toujours d'imposer leurs points de vue ou empêcher des décisions importantes qui vont à l'encontre de leurs intérêts, par des pressions politiques même s'il est vrai que les mécanismes de prises de décision sont régis par l'Acte constitutif de l'organisation.

L'ONU rencontre toujours des difficultés lors des prises de décision. De plus avec le droit de veto les cinq membres permanents peuvent s'opposer à une situation qui compromet soit leurs intérêts ou ceux d'un pays partenaire.

Nous avons aussi les contraintes bureaucratiques qui affectent la réalisation de leur mandat, dans le cas des OIG où les Etats membres sont ordonnateurs. Tout ceci ralenti l'exécution des tâches et peut avoir des effets négatifs sur le rendement des activités.

Pour les ONG, les pressions politiques émanent surtout de l'intérieur, c'est-à-dire du pays où elles exercent.

3. Les défis financiers

Les OI sont confrontées à d'énormes difficultés dans le financement de leurs activités. Elles ont toujours besoin de fonds et de ressources pour réaliser et ce de façon efficace leurs travaux, surtout en cas de crise. Leur budget ordinaire de fonctionnement ne suffit pas en général et il faut faire appel à d'autres contribuant notamment les Etats membres qui ne respectent pas toujours leur engagement en s'acquittant de leurs cotisations.

L'exécution des missions et enquêtes sur le terrain, la convocation des réunions et conférences de spécialistes, les travaux des comités de surveillance, sont entre autres des activités qui demandent trop de ressources financières.

Plusieurs organisations se retrouvent ainsi prises au piège à cause d'insuffisance de fonds. L'UNESCO, par exemple, s'est retrouvée incapable d'assurer la protection du patrimoine culturel irakien détruit ou disparu durant la période de guerre contre le régime de Saddam. « La guerre contre les talibans en Afghanistan et la reconstruction du pays a coûté des milliards de dollars. Par contre, les bureaux de l'UNESCO chargés de l'inventaire, de la protection et de la restauration des biens culturels endommagés, détruits ou volés se débrouillent avec un budget de moins de dix millions de dollars fournis au compte-gouttes par des fondations privées et quelques gouvernements»13(*).

Malgré ces énormes contraintes, les organisations internationales OIG et ONG se mobilisent ; coordonnent leurs moyens et compétences pour agir ensemble afin de pacifier le monde et le rendre meilleur.

La nécessité d'établir de nouveaux mécanismes de régulation internationale est aujourd'hui un besoin primordial.

L'expression organisation internationale a, cependant, un sens plus précis et ne vise que les seules organisations intergouvernementales auxquelles, seront réservés les développements qui vont suivre.

B- La communication au service de l'organisation : comment surmonter les obstacles ?

La communication fait partie intégrante des activités de toute organisation au service du développement. Ainsi, elle doit être bien réfléchie et structurée afin d'aider l'organisation à mieux gérer les problèmes auxquels elle est confrontée. C'est pour cette raison que le sous-directeur de l'UNESCO pour la Communication et l'Information disait que :

«Nous devons mettre en place une stratégie commune afin d'aider les Etats membres à intégrer la communication au service du développement en tant que composante essentielle de la planification du développement... »14(*).

De ce fait, la communication vise « des grands types d'objectifs15(*) qui ont pour rôle d'agir sur la notoriété et l'information, sur l'image et sur le comportement. Chaque type d'objectif à un rôle :

- La notoriété et l'information : l'objectif est de se renseigner d'abord sur l'existence de l'organisation ainsi que sur ses actions et leurs résultats ;

- L'image : agir de telle sorte à modifier les attitudes et les opinions vis-à-vis de l'organisation ;

- Le comportement : inciter le public à participer aux actions entreprises.

1. La notoriété et l'information

Les campagnes d'information sont très importantes dans la mesure où elles servent à montrer les résultats des actions réalisées ou à montrer les avantages des actions à venir. Il faut se baser sur la conception selon laquelle « si tout le monde avait des connaissances suffisantes, il n'y aurait pas d'information ». Ainsi, la communication autour de la notoriété et de l'image augmente les connaissances.

2. L'image de l'organisation : modifier les opinions et attitudes vis-à-vis des objectifs de l'organisation

Beaucoup d'organisations sont méconnues ou peu connues dans les pays en voie de développement où elles exercent. Les raisons de ce constat sont entre autres une insuffisance ou une absence totale d'une politique de communication envers le grand public et les associations de la société civile.

Le cas de la Délégation de l'UE au Maroc est un bon exemple. « L'Union Européenne est aussi connue auprès du gouvernement marocain en tant que bailleur de fonds essentiel très actif. Cependant, auprès du large public les actions réalisées par cet organisme, bien qu'elles touchent de très près la vie de la population urbaine comme rurale à travers ses projets socioéconomiques ne sont pas connues. A travers une étude faite auprès d'un échantillon de 200 personnes, l'image de marque de l'UE n'a pas l'éclat qu'elle mérite de par son importance. Seulement 16,5% connaissent l'existence d'une délégation de la Commission Européenne au Maroc ; 40,5% ignorent tout du programme MEDA II ; 71% ignorent la nature de la coopération entre le Maroc et l'UE»16(*)

L'organisme doit multiplier les actions de communications vers le grand public et ne pas se limiter seulement aux rencontres institutionnelles comme les conférence ou journées portes ouvertes.

3. Le comportement : inciter les personnes cibles à participer aux activités

L'organisme doit, d'abord, faire sa propre promotion pour se faire connaître. Ensuite, elle doit faire connaître ses activités. De ce fait, elle pourra enregistrer la participation de la population dont elle est chargée d'aider. En temps de crise surtout il faut beaucoup communiquer non seulement pour faire comprendre la situation mais aussi pour montrer qu'on a la maîtrise de la situation.

DEUXIÈME PARTIE : Stratégie de communication de l'UNESCO au Maroc

L'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, née le 16 novembre 1945, est une institution spécialisée de l'ONU qui regroupe 193 Etats et 6 membres Associés selon le recensement d'octobre 2007.

Chapitre I : Structure, missions et objectifs de l'Organisation

L'UNESCO est composée de deux grands organes permanents à savoir, la Conférence générale qui réunit les représentants des Etats membres tous les deux ans et le Conseil exécutif qui se réunit deux fois par an.

1. Organigramme de l'UNESCO

Les 193 pays membres sont regroupés en cinq grandes régions qui sont : Afrique, Asie-Pacifique, Etats arabes, Europe et Amérique du Nord, Amérique Latine et Caraïbes. Le département Afrique s'occupe de la région Afrique et le Secteur des relations extérieurs et de la coopération (ERC) des quatre régions restantes. En dehors du siège, l'UNESCO est représentée dans ses Etats membres par des bureaux multi pays comme celui du Maroc, des bureaux nationaux, des bureaux régionaux et deux bureaux de liaison qui sont ceux de Genève et de New York. Le Bureau de coordination des unités hors Siège (BFC) assure la supervision administrative, du réseau des bureaux nationaux, multi pays et régionaux de l'UNESCO et lui apporte un appui général. Il fait fonction de « porte-parole au Siège des unités hors Siège ». Il coordonne aussi la poursuite de la mise en oeuvre de la stratégie de décentralisation de l'Organisation. Il assure la visibilité et la présence effective de l'UNESCO sur le terrain, où l'Organisation élabore des stratégies, des programmes et des activités en étroite consultation avec les commissions nationales, les autres organismes des Nations Unies, les OIG et ONG, les fondations et divers partenaires.

Organigramme de l'UNESCO

2. Missions et objectifs assignés à l'UNESCO

a. L'organisation dans sa globalité

La mission assignée à l'UNESCO depuis sa création est le «maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par le biais de l'éducation, la science et la culture, la collaboration entre Nations, afin d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, ou de religion... »17(*). Pour ce faire l'UNESCO déploie son action dans les domaines de l'éducation, les sciences (naturelles, sociales et humaines), la culture, l'information et la communication.

Les objectifs visés sont :

§ Assurer l'éducation pour tous d'ici 2015 (court terme) et tout au long de la vie (long terme). Pour ce faire, l'organisation apporte son expertise aux Etats membres pour leurs politiques et projets en matière d'éducation ;

§ Mettre les sciences au service du développement ;

§ Assurer un développement culturel par la création et la promotion du patrimoine ;

§ Assurer une communication et une information en s'appuyant d'abord sur la recherche, l'enseignement et la formation ;

§ Assurer la paix par la communication et l'information.

Dans chaque domaine d'activité, l'Organisation a des objectifs stratégiques.

b. Le Bureau multi pays de Rabat18(*)

La représentation de Rabat est un Bureau qui couvre tous les pays du Maghreb ; la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye.

Dans le cadre de la nouvelle politique de décentralisation, la vocation de ce Bureau est d'être localement le principal vecteur d'exécution des actions de l'UNESCO. Son champ d'activités recouvre les domaines de compétences de l'Organisation : l'éducation, les sciences naturelles, les sciences sociales, la culture et la communication. En particulier, le Bureau de l'UNESCO à Rabat a pour missions :

§ De contribuer à la création et au bon fonctionnement d'institutions consacrées à la préservation du patrimoine et à la diffusion du savoir,

§ D'aider les pays à formuler des politiques nationales pour atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés dans les secteurs de compétence de l'UNESCO

§ De promouvoir les idéaux de l'Organisation, la paix, la démocratie et les droits de l'homme, par le partage et la diffusion des connaissances.

§ Afin de mener à bien la tâche qui est la sienne, le Bureau veille à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements des pays concernés, les commissions nationales pour l'UNESCO, les OIG régionales et internationales, l'ensemble du système des Nations Unies, les agences bilatérales de développement, les ONG et les autres représentants de la société civile.

Chapitre II : Stratégie de communication de l'UNESCO au Maroc

Avant de parler de la stratégie mise en oeuvre par le Bureau de Rabat, il convient de savoir ce qui est réalisé au plus haut niveau, c'est-à-dire par le siège.

1. Le siège

« L'UNESCO s'est longtemps appuyée sur des stratégies de communication qui reposaient essentiellement sur ses propres processus et, ce faisant, elle s'est mise en marge de grands débats publics »19(*).

Cette situation a eu, pour conséquence, le manque de clarté de l'image de l'organisation aux yeux du public. Il fallait réagir car il est fort regrettable qu'une organisation de surcroit qui utilise la communication pour atteindre ses objectifs soit inconnue ou peu connue de l'opinion publique.

L'objectif de la nouvelle stratégie 2002-2007 est de faire comprendre à tout le monde le rôle primordial joué par l'UNESCO, son utilité, son identité, ses ambitions. Ainsi suite aux travaux de la 161ème session du Conseil Exécutif, il a été demandé au Directeur Général de préparer et présenter une proposition détaillée concernant la mise en oeuvre d'une stratégie de communication et d'information de l'UNESCO.

Cette proposition, concernant la nouvelle stratégie, qui a été présentée au Conseil Exécutif lors de la 164ème session le 23 avril 2002 à Paris, s'articule autour de deux grandes lignes : les relations avec les médias et celles hors médias.

Conçue au siège, la nouvelle proposition est dirigée vers le grand public, d'une part et les représentations de l'UNESCO d'autre part. Cette nouvelle proposition est aussi utilisée par les représentations dans les pays respectifs.

C'est d'ailleurs les méthodes utilisées par cette stratégie que nous passerons en revue dans la partie suivante.

2. L'UNESCO au Maroc : un Bureau aux multiples « horizons »

Pour toucher le maximum de personnes à travers le monde, l'UNESCO (siège) ne se passe pas du service des médias : son propre service d'information et de communication et les relations avec les médias de masse.

Il en est de même pour sa représentation au Maroc.

Le Bureau de Rabat étant un Bureau multi pays, nous traiterons seulement son action sur le territoire national sachant que ce sont les mêmes procédés qui sont appliqués ailleurs avec cependant quelques différences liées aux spécificités de chaque pays.

Le Bureau est le porte flambeau de l'Organisation au Maghreb. De ce fait, il est amené à tout mettre en oeuvre pour que les objectifs fixés soient atteints. Ainsi, les Bureaux hors siège « oeuvrent en étroite consultation avec les commissions nationales, les ministères compétents ainsi que d'autres parties prenantes et partenaires locaux, notamment les représentants de la société civile, pour recenser les domaines d'action prioritaires intéressant les États membres respectifs et concevoir des stratégies régionales, multi pays et nationales »20(*).

a. La communication du Bureau de l'UNESCO au Maroc : outils et impact

Les actions de communication de l'UNESCO Maroc sont coordonnées par le Conseiller de Communication et de l'Information au Maghreb. Il est assisté d'un Chargé de programme pour la coordination et les relations extérieures.

Les activités21(*) au Maroc et dans le reste du Maghreb du programme Information et Communication sont :

· Développement des medias et liberté d'expression

· Formation des spécialistes des médias et de l'information

· Accès à l'information

· Promotion de l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans l'éducation.

Pour mettre en place cette relation permanente avec les médias, l'UNESCO (siège) a élaboré un plan d'action médias distribué au niveau mondial. Ce plan est en outre révisé chaque fois car le monde de la communication et de l'information est en perpétuel mouvement. Le plan prévoit plusieurs actions dirigées vers les médias de masse.

Un accent particulier est mis sur les moyens de communication de masse. Ils jouent un rôle important dans la communication externe de l'organisation.

La presse papier est le moyen le plus utilisé par l'UNESCO Maroc. Elle utilise les communiqués de presse, les dossiers de presse pour informer la presse, qui à son tour informe le public.

Le communiqué de presse comme son nom l'indique est un texte élaboré par le service ou la personne chargée de la communication, envoyé aux organes de presse et qui est susceptible d'être modifié par le diffuseur. Ces communiqués sont repris sous forme d'articles ou de dépêches par les journaux accédant ainsi à un nombre considérable de personnes. Cela permet à l'Organisation de rester en contact avec son public en temps réel.

La presse est connue pour être le médium qui atteint facilement sa cible. Mais la situation au Maroc fait qu'elle ne bénéficie pas des jours meilleurs. Et cela pour plusieurs raisons. D'abord sur le plan du tirage et de la diffusion. A titre d'exemple, le quotidien le plus vendu à savoir « Al MASSAE », édité en Arabe était tiré22(*) en 2007 à près 128 000 exemplaires pour une diffusion totale de près de 93 000 exemplaires. Pire encore, le faible taux de lecture aussi bien chez les jeunes que les adultes constitue un obstacle majeur l'impact des messages des journaux. Selon une étude américaine parue en 2007 et réalisée dans 5 pays arabes (Maroc, Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite, Liban), « le nombre le plus élevé de lecteurs à travers la population lettrée se trouve en Egypte et en Arabie Saoudite (88% et 94%). Le Maroc est classé avant-dernier (49 %), juste avant le Liban»23(*).

La presse est un médium important dans la stratégie de communication de l'UNESCO mais elle est victime de la situation socio-économique du pays.

Les vidéos ou films institutionnels sont envoyées aux chaines nationales de télévision après chaque activité. L'UNESCO s'efforce aussi de choisir des journalistes spécialistes d'un de ses domaines d'activités qui serviront de « portes paroles » de l'Organisation.

Le Bureau de l'UNESCO du Maroc a souvent recours à la radio et à la télévision. La radio présente de nombreux avantages dans la mesure où c'est un médium qui peut être consommé dans toutes les situations. La radio permet d'atteindre les endroits les plus reculés. La télévision, elle permet comme la radio de toucher le maximum de personne simultanément. Mais son coût est plus élevé que celui de la radio. Le recours à ces médias a lieu souvent lors des grandes occasions comme la célébration du cinquantième anniversaire de l'adhésion du Royaume du Maroc à l'UNESCO, en collaboration avec la Commission nationale.

Le courrier UNESCO est une revue d'environ 80 pages ; édité deux fois par an ; en mai et en octobre, dans les six langues officielles de l'Organisation. Il est distribué gratuitement aux associations, organismes partenaires de l'UNESCO, les universités et les bibliothèques des écoles associées. Les Bureaux représentants l'Organisation les reçoit aux fins de le distribuer aux autres partenaires.

Les publications de l'UNESCO sont des ouvrages spécialisés de haute qualité traitant des thèmes du programme de l'UNESCO. Ils sont accompagnés de CD ROM multimédias. Il y a aussi des ouvrages destinés à un public jeune et le grand public. On peut les classer aussi en deux groupes : les publications venues de Paris (siège) et celles éditées par le Bureau multi pays de Rabat. Les deux ont les mêmes objectifs à savoir promouvoir non seulement la diffusion du savoir mais aussi renforcer l'image de l'Organisation auprès de son public comme acteur essentiel dans le développement de l'éducation, des sciences et de la culture. Toutes les publications régionales (Maghreb) sont accessibles sur le site Internet du Bureau mais aussi dans les bibliothèques universitaires ou des écoles associées ou même à la représentation de l'UNESCO. Elles sont éditées généralement en français et en arabe.

Enfin, comme action médias, il y a l'utilisation importante du site web de la représentation dont l'adresse est : www.unesco.ma .

Le site est un excellent outil de communication à l'heure où les technologies de l'information et de la communication sont entrain d'être vulgarisées. Il est interactif et contient assez d'informations sur les activités menées par l'UNESCO sur toute l'étendue du territoire national ainsi que celles menées dans les autres pays couverts par le Bureau. L'internet occupe une place prépondérante dans la communication des organisations internationales en général et celle de l'UNESCO en particulier. « [...] désormais la communication externe des organisations internationales de développement en général passe inévitablement via le web»24(*).

Le site internet du Bureau de Rabat est un outil important qui permet de fédérer les internautes autour des actions et réalisations de l'UNESCO. C'est ce qui a poussé Alain Laramée à dire que « les technologies informatisées occupent désormais une place prépondérante dans la communication organisationnelle»25(*). Les médias électroniques (Internet, télécopie, réseaux...) permettent de réduire la distance de communication et le temps de transmission des messages.

Néanmoins, ils ne sont pas exempts d'inconvénients ou de faiblesses. L'utilisation des médias électroniques attenue l'influence de la hiérarchie dans le service. D'un autre côté, le coût élevé d'un ordinateur ne permet pas à un grand nombre de personne d'accéder à internet de façon continue. Une enquête de l'USAID (Agence Américaine pour le Développement International) révélait en 2007 que « [...] l'outil informatique demeure un moyen de travail réservé aux personnes qui occupent des postes de responsabilité».

Le taux d'alphabétisation ne facilite non plus la compréhension des technologies de l'information et de la communication. « Plus de 300 000 enfants sont déscolarisés ou non scolarisés au Maroc », révèlent les résultats de l'opération de « recensement des enfants non scolarisés ou déscolarisés par leurs paires scolarisés », réalisée par le secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle en 2007. Ces chiffres peuvent être corroborés par un autre constat de la BM : « 85% de filles et 90% de garçons sont inscrits dans le primaire, 52,3% d'adultes et 70,5% de jeunes sont alphabètes, les petites filles représentent 46,4% des élèves inscrits, il y a un professeur pour 27,1 élèves dans le secondaire»26(*).

Des sessions de formation sont pourtant organisées par l'UNESCO Maroc pour promouvoir l'utilisation de l'outil informatique. On remarque, en outre, que les dites formations sont surtout organisées au profit des personnes déjà initiées dans le domaine à l'image de celle qui portait sur la « E-gouvernance et l'accès à l'Information », de l'arrondissement de Sidi El Bernoussi à Casablanca tenue en août 2006 ; le séminaire sur le « Logiciel libre et opportunité de travail » le 24 mai 2007, en partenariat avec la Faculté des Sciences de l'Université de Mohammed V Agdal.

Enfin c'est la fréquentation du site qui pose problème.

L'outil internet est en voie de vulgarisation au Maroc, mais une grande partie sinon la majorité des internautes marocains navigue sur des sites de dialogue, consulte leurs messages ou exercent des travaux de recherches ; autrement dit des sites à vocation institutionnelle et informatives comme celui de l'UNESCO sont peu visités. L'enquête réalisée par l'USAID, en 2007, a fait le constat suivant : bien que les filles se connectent plus que les garçons, les jeunes surfe sur la toile essentiellement pour les besoins de recherche « 42,8% des lycéennes affirment s'y rendre pour faire leurs devoirs, contre seulement 15,5% des garçon»27(*).

Ceci d'autant plus grave pour l'Organisation dans la mesure où l'internet constitue le socle du système communicationnel des organisations internationales notamment l'UNESCO Maroc. Conséquences : plusieurs actions entreprises par l'organisation restent méconnues du grand public car elles sont mises en lignes et publiées dans les journaux avec peu d'intérêt.

La communication via internet est certes moins chère, mais ne touche pas le nombre de personnes escompté.

Enfin il faut savoir que les relations avec les médias sont complexes plus qu'elles ne paraissent. Ainsi, il est impératif de tenir compte de trois secrets28(*) en s'adressant aux médias. Il faut d'abord savoir que nous parlons à la population à travers les médias ; ensuite il est important de savoir que ce sont nos réponses qui seront publiées et non les questions des journalistes ; et enfin, savoir que les journalistes ne sont pas forcement des spécialistes de nos programmes d'où la nécessité de vulgariser, de donner des détails.

L'UNESCO (siège et représentation) ne se contente pas des actions menées à travers les médias. Pour que la communication soit complète, elle a recours à d'autres types d'actions qu'on appelle « hors médias ». Ce sont surtout des manifestations culturelles et des relations publiques. Le Bureau de Rabat participe à des manifestations organisées par l'Organisation ou en collaboration avec d'autres OI, des écoles, des ministères... C'est le cas par exemple de la journée internationale de l'alphabétisation, ou la journée internationale de la liberté d'expression...

D'autres actions hors médias de l'UNESCO s'exécutent avec la participation certaines personnalités. Ce sont des personnalités issues du monde de la culture, des sciences, de l'éducation qui sont connues pour leur adhésion aux idéaux de l'UNESCO et mettent donc leur nom et leur prestige au service de l'Organisation. Ainsi, « L'action et la mission de l'UNESCO trouvent un prolongement et un écho d'autant plus grands qu'elles comptent parmi leurs ardents défenseurs des personnalités qui ont généreusement accepté de prêter leur talent et leur renommée pour sensibiliser l'opinion publique internationale au travail de notre Organisation»29(*).

Voilà pourquoi les ambassadeurs de bonne volonté ont leur raison d'être. Ils ne travaillent pas seulement dans leur pays natal, car leur image est associée à l'UNESCO partout où le besoin se fera sentir. Son Altesse Royale La Princesse Lalla Meryem est Ambassadrice de bonne volonté depuis juillet 2001. Elle s'est engagée à soutenir les projets de l'UNESCO pour les femmes et les enfants partout dans le monde en défendant leurs droits à l'échelle internationale, en y associant son prestige. Elle s'intéresse aussi au rôle de la femme dans la société arabe et, en particulier, au Maroc et a appuyé la ratification de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. Ce phénomène d'ambassadeurs de bonne volonté confère à l'UNESCO une bonne visibilité et constitue pour elle une bonne « publicité » pour se faire connaître auprès de son large public.

b. Rôle de la commission nationale et autres partenaires dans la stratégie de communication de l'UNESCO au Maroc

Pour bien mener sa tâche comme stipule ses missions, le Bureau de Rabat veille à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements des pays concernés (gouvernement marocain dans ce cas), la commission nationale pour l'UNESCO, les OIG régionales et internationales, l'ensemble du système des Nations Unies, les agences bilatérales de développement, les ONG et les autres représentants de la société civile. Il faut ajouter ici les écoles associées, les chaires ainsi que les centre et clubs UNESCO.

· La commission nationale marocaine pour l'éducation, les sciences et la culture

Actuellement il y a 195 commissions nationales. Ce sont des organes de coopération établis par les Etats membres, ayant pour objectif de coordonner les activités gouvernementales et non gouvernementales entreprises en relation avec l'UNESCO dans le pays concerné.

Elles ont pour fonction principale de « participer de manière croissante à l'action de l'UNESCO, en particulier à l'élaboration et à l'exécution de ses programmes»30(*).

Elles développent par ailleurs également des partenariats avec le secteur privé qui peut apporter une précieuse expertise technique et des ressources financières et mènent des opérations de presse ; facteur d'aide pour assurer une bonne visibilité.

La commission nationale est la pièce maitresse du puzzle. C'est elle qui exécute les actions de communication les plus importantes qui ne viennent pas du Bureau. « Les commissions nationales fournissent des informations : aux moyens d'information de masse et au grand public sur les objectifs de l'UNESCO, ses programmes et ses activités ; aux personnes et aux institutions qui s'intéressent à tout aspect de l'action de l'UNESCO»31(*).

Ainsi, la commission nationale marocaine pour l'éducation, les sciences et la culture participe aux côtés du Bureau de Rabat à l'organisation d'activités pour atteindre non seulement les objectifs visés par l'Organisation mais aussi et surtout pour promouvoir l'image de l'UNESCO auprès du large public. Elle peut aussi mettre en oeuvre des actions de sa propre initiative conformément à la Charte des commissions nationales : « assumer seules ou en collaboration avec d'autres organismes la responsabilité de l'exécution des projets de l'UNESCO dans leur pays et de la participation de leur pays à des activités sous-régionales, régionales ou internationales de l'UNESCO »32(*).

La commission nationale marocaine a, de ce fait, organisée le cinquantenaire de l'adhésion du Maroc à l'UNESCO en partenariat avec le ministère de la culture, celui de l'éducation ainsi que d'autres partenaires. L'action de la Commission nationale doit renforcer celle du Bureau représentant. Mais dans les faits la Commission est confrontée à des difficultés.

· Les écoles associées

Créé en 1953, le réseau des Ecoles associées de l'UNESCO est regroupement d'écoles ayant signées des partenariats avec l'UNESCO. Elles organisent des actions en faveur de l'éducation, de la promotion de la culture, de la paix. « Ce sont près de 8000 établissements scolaires répartis dans 176 pays (des écoles maternelles aux instituts de formation des enseignants en passant par les écoles primaires et secondaires) membres de l'Organisation qui forment ce réseau »33(*). Ces écoles aussi participent aux activités de l'UNESCO. Elles accueillent des conférences organisées par l'UNESCO comme elles peuvent entreprendre elles mêmes des rencontres sur des sujets en rapport avec les missions de l'Organisation. Dans ce cas elles sont soutenues par l'UNESCO.

Elles travaillent soient avec la Commission nationale (comme lors de la célébration du cinquantenaire de l'adhésion du Maroc à l'UNESCO), soient avec le Bureau directement quand cette dernière organise une manifestation dans le local de l'école, ou même avec les autres partenaires du système de l'UNESCO.

· Les associations, centres ou clubs UNESCO

L'appellation diffère d'un pays à l'autre mais la signification est la même. Un centre, un club ou une association UNESCO est un « regroupement volontaire de personnes de tous âges et de tous horizons socioprofessionnels qui partagent un engagement ferme envers les idéaux de l'UNESCO tels qu'ils figurent dans son Acte constitutif, et dans la Déclaration universelle des droits de l'homme »34(*).

Ces structures travaillent bénévolement à la mise en oeuvre des projets sur le terrain. Ils sont ainsi bien placés pour être les porte voix de la société civile auprès des décideurs. La première association est née au Japon en 1947 avant même l'accession du pays à l'Organisation.

En 2006, on comptait près de 3700 centres, associations et clubs UNESCO repartis dans plus de 100 pays à travers le monde. Les clubs UNESCO participent aux activités avec la Commission nationale.

Ils sont organisés en fédération ; la Fédération mondiale des associations, centres et clubs UNESCO (FMACU) qui informe, coordonne et mobilise tous les membres au niveau mondial.

· Les chaires35(*) UNESCO

Elles sont issues d'une organisation internationale dont le projet global vise à construire la paix par la formation des ressources humaines. Le programme des Chaires UNESCO a été lancé en 1989. L'UNESCO a décidé d'appuyer la création des Chaires qu'elle patronne en coopération avec des Universités et des organisations, dans le domaine de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication.

L'objectif est d'impulser un transfert de connaissances et de favoriser la formation et «l'accès à un niveau mondial » des spécialistes des domaines concernés. Plus précisément, il s'agit de renforcer les savoirs, « tisser une toile humaine et électronique recoupant les approches conceptuelles et les pratiques contemporaines» dans un champ donné, « construire un système qui facilite la multiplication des échanges internationaux entre professionnels, étudiants et professionnels» et «assurer le resserrement des liens entre les universités et les milieux professionnels et industriels, nationaux et internationaux». Ainsi les Chaires du Maroc contribuent non seulement à faire connaitre davantage l'UNESCO mais à développer un savoir faire et une formation dans leur domaine de spécialité, aidant ainsi l'UNESCO à atteindre son objectif de l'éducation pour tous à long terme.

Elles peuvent être des créations ex nihilo, mais le plus souvent elles prennent appui sur des facultés ou des départements existants, ou elles résultent de transformations de chaires académiques antérieures. C'est le cas de la Chaire UNESCO en communication publique et communautaire domiciliée à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC). Le Maroc en compte douze, présentes dans tous les domaines de compétences de l'Organisation et même plus encore, notamment, l'eau, la condition de la femme, l'environnement, les Droits de l'Homme...

Ces actions font qu'elles peuvent atteindre un nombre considérable de personne et faire propager ainsi la « bonne nouvelle » concernant l'Organisation.

· Les ONG et fondations privées

Vu le rôle important qu'elles jouent dans la société, l'UNESCO travaille avec des organisations non gouvernementales et fondations qui ont des préoccupations proches des siennes.

Depuis plus d'un demi siècle, elle a tissé avec nombre d'entre elles un réseau précieux de relations de coopération dans ses domaines de compétence, y trouvant un moyen privilégié d'associer la société civile à son oeuvre et de diffuser largement ses idéaux éthiques et démocratiques.

3. L'apport extérieur

L'UNESCO est aidé dans ses tâches par d'autres organisations évoluant dans les mêmes domaines qu'elle, à savoir, l'ISESCO et l'ALECSO et les agences des Nations Unies présentes au Maroc.

· ISESCO

« L'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture est une organisation internationale spécialisée, opérant dans le cadre de l'Organisation de la Conférence islamique. Elle est spécialisée dans les domaines de l'éducation, des sciences, de la culture et de la communication »36(*). Son siège est à Rabat. Elle opère dans les mêmes domaines que l'UNESCO. De ce fait les deux OI sont amenées à entreprendre les mêmes actions pour se faire connaitre davantage aux yeux de leurs publics respectifs.

· ALECSO

L'Organisation Arabe pour l'Éducation, la Culture et les Sciences est une agence spécialisée dont le siège est à Tunis. Elle oeuvre dans le cadre de la Ligue des états arabes et s'occupe essentiellement de la coordination et de la promotion des différentes activités relevant de l'éducation, de la culture et des sciences dans le monde arabe. Cette Organisation rejoint l'ISESCO mais aussi l'UNESCO dans le cadre de leurs activités au Maroc.

4. Le système est-il efficace ?

« Il est quasiment impossible de chiffrer la rentabilité d'une action de communication»37(*).

Cependant il existe quelques indicateurs, desquels on peut s'inspirer pour essayer d'évaluer une action. Ce sont38(*) :

· La notoriété de l'action : qui est au courant ?

· La réaction de l'entourage : qu'en pensent les clients, le grand public ?

· La répercution sur la motivation interne

· La mise en valeur et l'exploitation par les médias : reprise de l'événement dans les journaux, dans quel esprit et en quels termes ?

L'utilisation des médias de masse comme relais pour se faire connaître est une condition indispensable pour toute Organisation. C'est en réponse à ce constat que l'UNESCO élabore des messages clairs qui seront diffusés via les médias.

Cependant on ne peut évaluer l'impact réel de ces messages sur ses cibles faute d'études récente et de statistiques sur le taux de pénétration des médias. En 1995, une «enquête de l'UNICEF sur les médias révélait que 10% de la population urbaine a accès aux journaux, contre 2% en milieu rural : cette faible proportion comprend la partie de la population qui exercent une influence sur l'opinion publique, il s'agit des intellectuels, professeurs, cadres... »39(*). Aussi le tirage des journaux n'est pas important et que la lecture n'est pas le passe temps favori des marocains.

L'UNESCO doit donc penser à une nouvelle stratégie prenant en compte les difficultés de l'alphabétisation pour que le public puisse comprendre son mandat et son programme. Elle doit renforcer sa politique d'assistance au pays en matière d'éducation et inciter les autres partenaires et bailleurs de fonds à faire la même chose.

Concernant les relations hors médias, les manifestations culturelles, conférences et tables rondes, journées de célébrations... constituent un moyen incontournable de toucher plusieurs personnes afin de les rallier à la cause de l'UNESCO. Elles occupent une grande place dans le processus de communication, vu la renommé des ambassadeurs d'un côté et vu l'impact même que peut avoir une telle action.

La Commission nationale pour l'éducation, les sciences et la culture travaille en étroite collaboration avec le Bureau représentant. En plus de sa mission de coordinatrice des actions gouvernementales et non gouvernementales, la Commission s'active pour que l'Organisation soit connue dans tout ce qu'elle entreprend.

Conclusion

Communiquer semble être facile pour les Organisations vu leurs moyens financiers, humains et matériels. Mais comme nous l'avons vu, une action ou une stratégie de communication doit être murement réfléchie avant sa mise en oeuvre et ce quelque soit la taille ou l'importance de l'Organisation.

L'Organisation communique beaucoup en direction de ses partenaires pour se faire connaître. Cette communication aide non seulement l'UNESCO mais aussi le Maroc à travers les actions de l'Organisation. Elle contribue au renforcement des capacités de ses partenaires par l'assistance technique et la mise en place des politiques de reformes dans ses domaines d'activités.

Mais on ne connait pas réellement la portée de cette communication. Aussi il serait intéressant d'auditer les actions de communications de l'UNESCO en vue de mettre en place un cadrage stratégique qui permettra de rendre encore meilleur la communication.

L'UNESCO a compris, depuis longtemps, que l'union fait la force. Face à la multiplication des défis, même l'organisation la plus motivée et la plus structurée du monde ne peut être sur tous les fronts et tenir tête seule à ces défis. Ainsi pour atteindre son objectif d'image souhaitée elle s'est adaptée en initiant des partenariats. Cette idée est entrain d'être pérennisée car elle est reprise dans la stratégie à moyen terme 2008-2013 :« Depuis quelque temps, l'UNESCO a su élargir sa coopération au-delà du réseau que constituent les relais traditionnels, ce qu'on peut appeler la « famille UNESCO » : commissions nationales, chaires UNESCO, centre de catégorie 2, clubs et associations, comités nationaux des programmes intergouvernementaux et réseaux spécialisés tel que le réseau du Système des écoles associées»40(*).

Le regroupement est, certes, un moyen important d'atteindre les objectifs mais il ne suffit pas. Il faut que les actions entreprises et les ressources engagées soient maintenues et adaptées au paysage changeant. Il faut injecter plus de ressources dans les actions des partenaires. C'est l'une des raisons de la mise en place de la stratégie à moyen terme 2008-2013. Il renforcera les acquis de l'Organisation dans tous ses domaines d'intervention.

De même, l'UNESCO entretient de bonnes relations avec le Maroc depuis plus de cinquante ans. Ces relations ont contribué à l'amélioration de la qualité de vie des marocains par l'intermédiaire de la promotion culturelle, de la progression du savoir et de la connaissance ainsi que du renforcement des capacités dans le domaine de l'information et de la communication.

Bibliographie

1. Les ouvrages

§ Abi-Saab Georges, Le concept d'organisation internationale, UNESCO, Paris, 1980.

§ BEAU Dominique, DAUDEL Sylvain, Stratégie d'entreprise et communication, Editions Dunod, Paris, 1992.

§ Boniface Pascal, Le monde contemporain : les grandes lignes de partage, 1ère édition PUF, Paris, 2001, Collection Premier Cycle.

§ Du Castel Viviane, La géoéconomie et les organisations internationales, Editions l'Harmattan, Paris, 2001.

§ Demont L., Kempf A., Rapidel M., Scibetta C., La communication d'entreprise : stratégies et pratiques, Editions Nathan, Paris, 1996.

§ D'Humières Patrick, Management de la communication d'entreprise, Eyrolles, 1994.

§ Foissy Gérard, Les organisations internationales : rouages d'une planète, Editions Foucher, Paris, 2001.

§ Laramée Alain, La communication dans les organisations, une introduction théorique et pratique, Presse de l'Université du Québec, 1989, Québec.

§ Thibaut Richard, Devenez champion dans vos communications, Editions MultiMondes, Québec, 2003.

§ WESPHALEN Marie-Hélène, Le communicator, 1ère édition DUNOD, Paris, 3ème trimestre 1989.

2. Documents spécialisés de l'UNESCO

§ Ambassadeurs de bonne volonté de l'UNESCO, UNESCO, Paris, 2006.

§ Informations pratiques sur les Associations, Centres et Clubs UNESCO, UNESCO, Paris, 2003.

§ Résumé de la Proposition détaillée complète du directeur général concernant la mise en oeuvre d'une stratégie de communication et d'information du public, UNESCO, Paris, 2002.

§ Textes normatifs sur les commissions nationales pour l'UNESCO, UNESCO, Paris, 2002.

§ UNESCO, ce qu'elle est, ce qu'elle fait, UNESCO, Paris, 2006.

3. Mémoires

§ FALL Mariama Mary, Communication externe des Organisations Internationales de développement en Afrique : Cas de la Banque Africaine de Développement (BAD), cycle normal, ISIC, 2005-2006.

§ MOUBSIT Ichrak, « L'action sociale de l'Union Européenne au Maroc » dossier spécial autour du projet d'habitat social -Tanger, cycle normal, 2004-2005, ISIC.

§ RIDA Nizha, La communication sociale en matière de protection de l'enfance : Cas de l'UNICEF-Maroc, cycle supérieur, 2000, ISIC.

§ VIKOU Francis, Stratégie de communication de l'UNICEF Maroc, exemple pour la lutte contre le travail des enfants au Benin, cycle normal, 2006-2007, ISIC.

Webographie

www.unesco.org

www.unesco.ma

www.isesco.org.ma

http://www.univ-paris-diderot.fr/hsal/hsal972/cch97-2.html

http://www.universalis.fr/encyclopedie/K109071/INTERNATIONALES_ORGANISATIONS.htm#02010000

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http://www.bladi.net/15345-marocaines-internet.html

http://www.bladi.net/13551-etude-marocains-livres.html

http://www.tlibaert.info/documents/ConceptsDefinitions.doc

Annexes

- Résumé de la proposition détaillée et complète du Directeur général concernant la mise en oeuvre d'une stratégie 2002-2007 de communication et d'information du public.

- Parties prenantes, partenaires et partenariats de l'UNESCO contenues dans la stratégie à moyen terme 2008-2012.

- Visibilité de l'UNESCO et information du public contenue dans la stratégie à moyen terme 2008-2013

- Liste de quelques écoles partenaires de l'UNESCO au Maroc.

- Exemples de communiqués de presse de l'UNESCO.

Table des matières

REMERCIEMENTS 2

DÉDICACES 3

LISTE DES SIGLES 4

INTRODUCTION 6

PREMIÈRE PARTIE : ORGANISATIONS INTERNATIONALES, DES ACTEURS AU CoeUR DU DÉVELOPPEMENT 10

CHAPITRE I : QU'EST CE QU'UNE ORGANISATION INTERNATIONALE ? 11

A- Les organisations internationales : nouveaux acteurs sur la scène mondiale 11

1. Genèse des organisations internationales 11

2. Définition et objectifs d'une organisation internationale 13

B- Typologie des organisations internationales 16

1. Les Organisations intergouvernementales (OIG) 16

2. Les Organisations non gouvernementales (ONG) 19

CHAPITRE II : DOMAINES D'INTERVENTION MULTIPLES 20

A- Les contraintes sur les activités 20

1. Les difficultés liées au terrain 20

2. Les contraintes politiques 21

3. Les défis financiers 21

B- La communication au service de l'organisation : comment surmonter les obstacles ? 23

1. La notoriété et l'information 24

2. L'image de l'organisation : modifier les opinions et attitudes vis-à-vis des objectifs de l'organisation 24

3. Le comportement : inciter les personnes cibles à participer aux activités 25

DEUXIÈME PARTIE : STRATÉGIE DE COMMUNICATION DE L'UNESCO AU MAROC 26

CHAPITRE I : STRUCTURE, MISSIONS ET OBJECTIFS DE L'ORGANISATION 27

1. Organigramme de l'UNESCO 27

2. Missions et objectifs assignés à l'UNESCO 29

a. L'organisation dans sa globalité 29

b. Le Bureau multi pays de Rabat 30

CHAPITRE II : STRATÉGIE DE COMMUNICATION DE L'UNESCO AU MAROC 31

1. Le siège 31

2. UNESCO au Maroc : un bureau aux multiples « horizons » 32

a. La communication du Bureau de l'UNESCO au Maroc : outils et impact 33

b. Rôle de la commission nationale et autres partenaires dans la stratégie de communication de l'UNESCO au Maroc 40

3. L'apport extérieur 45

4. Le système est-il efficace ? 46

CONCLUSION 48

BIBLIOGRAPHIE 51

WEBOGRAPHIE 53

ANNEXES 54

* 1 Le Petit Larousse-Bordas, nouvelle édition 1998

* 2Nezha Rida, La communication sociale en matière de protection de l'enfance : cas de l'UNICEF-Maroc mémoire du cycle supérieur, ISIC, Rabat, 2000

* 3 Lucien Sfez, La communication, PUF, « Que sais-je ? », 1991, p.4

* 4 http://www.tlibaert.info/documents/ConceptsDefinitions.doc

* 5 Pierre Gerbet dans Georges Abi-Saab, Le concept d'organisation internationale, UNESCO, 1980, p.31

* 6 Georges Abi-Saab dir, Le concept d'organisation internationale, UNESCO, Paris, 1980, p. 10

* 7 Pascal Boniface, Le monde contemporain : les grandes lignes de partage, 1ère édition 2001, Paris, PUF, Collection Premier Cycle, p. 27

* 8 Michel Virally dans Georges Abi-Saab dir, Le concept d'organisation internationale, UNESCO, Paris, 1980, p. 52

* 9 Georges Abi-Saab dir, Le concept d'organisation internationale, UNESCO, 1980, p. 11-12

* 10 Gérard Foissy, Les organisations internationales : rouages d'une planète, Ed Foucher, 2001, p. 9

* 11 Nguyen Quoc Dinh, Droit international public, LGDJ, Paris, 1994 cité par Viviane du Castel, La géoéconomie et les organisations internationales, Ed l'Harmattan, Paris, 2001, p. 111

* 12 http://fr.wikipedia.org/wiki/GERES

* 13 Article de Stéphane Baillargeon, journaliste au quotidien Le Devoir de Montréal, 7 mai 2003

* 14Abdul Waheed Khan, sous-directeur général de l'UNESCO pour la Communication et l'Information lors de la 10ème table ronde inter institutions des Nations Unies sur la communication pour le développement, 12- 14 février 2007 à Addis-Abeba (Éthiopie)

* 15 L. Demont, A. Kempf, M. Rapidel, C. Scibetta, La communication d'entreprise : stratégies et pratiques, Nathan, 1996, pages 15-16

* 16 Ichrak Moubsit, « L'action sociale de l'Union Européenne au Maroc » dossier spécial autour du projet d'habitat social -Tanger, mémoire du cycle normal, ISIC, 2004-2005, côte 4-05

* 17 Article 1er de l'Acte constitutif de l'UNESCO

* 18 Le Bureau couvre les 5 pays du Maghreb (voir Site internet du bureau multi pays de Rabat - www.unesco.ma)

* 19 Dans résumé de la Proposition détaillée complète du directeur général concernant la mise en oeuvre d'une stratégie de communication et d'information du public (voir annexe)

* 20 Document du « Programme et budget approuvés 2008-2009 », Paris, UNESCO, 2008, p. 204

* 21 http://www.unesco.ma/rubrique.php3?id_rubrique=12

* 22 Pour les détails des tirages des journaux, le site de l'Organisme de justification de la diffusion (OJD)- www.ojd.ma

* 23 http://www.bladi.net/13551-etude-marocains-livres.html

* 24 Mariama Mary Fall, Communication externe des Organisations Internationales de développement en Afrique : Cas de la Banque Africaine de Développement (BAD), cycle normal, ISIC, 2005-2006.

* 25 Alain Laramée, La communication dans les organisations, une introduction théorique et pratique, Presse de l'Université du Québec, 1989, Québec, p. 211

* 26 Rapport de la Banque Mondiale sur l'éducation dans la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord), Février 2008

* 27 http://www.bladi.net/15345-marocaines-internet.html

* 28 Richard Thibaut, Devenez champion dans vos communications, Editions MultiMondes, Québec, 2003, p. 169-170.

* 29 Brochure Ambassadeurs de bonne volonté de l'UNESCO, UNESCO, Paris, 2006, 31 pages

* 30 Alinéa 1-b de l'article premier de la Charte des commissions nationales pour l'UNESCO in Textes normatifs sur les commissions nationales pour l'UNESCO, UNESCO, Paris, 2002, disponible sur le site de l'Organisation (voir lien : http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001262/126208f.pdf )

* 31 Alinéas 3 a-b idem

* 32 Alinéa 2-a idem

* 33 http://portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_ID=7366&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

* 34 Document « Informations pratiques sur les Associations, Centres et Clubs UNESCO », UNESCO 2003

* 35 http://w3.u-grenoble3.fr/chaire_unesco/Presentation/objectifs.htm#

* 36 Article 1er de la Charte de l'ISESCO

* 37 Marie-Hélène Wesphalen, Le communicator, 1ère édition DUNOD, Paris, 3ème trimestre 1989, p.13

* 38 Idem, p. 14

* 39 Nezha Rida, La communication sociale en matière de protection de l'enfance : cas de l'UNICEF Maroc, ISIC, 2000.

* 40 Parties prenantes, partenaires et partenariats, dans Stratégie à moyen terme 2008-2013, UNESCO, 2008, 43 pages






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld