4.1.2. Les problèmes liés au commerce
4.1.2.1. Les problèmes liés à
l'encombrement de la route
Au carrefour d'Agbonou, ce qui frappe en premier un passant,
c'est l'encombrement de la voie. Ceci complique énormément la
circulation des véhicules et rend difficile leurs stationnements
entraînant fréquemment des accidents. En effet, A Agbonou les
accidents sont fréquents et souvent mortels. Ils ont des
conséquences désastreuses aussi bien pour les usagers et leurs
familles que pour la nation entière. On enregistre au moins 4 accidents
par mois selon le rapport de la brigade des accidents de la gendarmerie
d'Atakpamé en 2008. Les mois de vacances (Juin-Juillet) et les jours de
fêtes, qui sont des moments d'intenses activités, occasionnent un
plus grand nombre d'accidents. Il y a aussi dans ces périodes un plus
grand nombre de commerçants à cause de l'entrée en jeu des
élèves qui viennent aider leurs mères, soeurs, tantes et
autres. Chacun s'acharne à écouler son produit aux risques de sa
vie en traversant sans moindre attention la route. Ceci est dû à
plusieurs facteurs : d'abord les commerçants méconnaissent ou ne
respectent pas le code de la route. Ils courent en désordre sur la route
dès qu'ils voient un véhicule s'arrêter. Ensuite,
l'étroitesse de la chaussée à Agbonou ne donne pas assez
d'opportunité aux taxis-moto ou aux minis bus de passer outre ces
obstacles. Ils sont obligés donc de klaxonner à tout bout de
champ. Enfin, l'excès de vitesse en milieu urbain observé par les
conducteurs venant de toutes directions ne leur permet pas d'éviter ces
pauvres commerçants qui se font tuer ou blesser à n'importe
quelle heure de la journée.
4.1.2.2. La prostitution des commerçantes
Le carrefour d'Agbonou est un lieu d'intense activité.
C'est aussi un lieu oü le contact entre hommes et femmes est permanent.
Les contacts entre voyageurs, commerçants, artisans et transporteurs
sont aussi courants, ce qui entraîne des fois la prostitution. Elle est
pratiquée par les femmes de tout âge surtout par les revendeuses
du carrefour. Après avoir vendu dans la journée, elles obtiennent
des rendez-vous et la nuit elles se déguisent en filles de joie. Les
conducteurs de remorques et de voitures d'occasion constituent leurs clients
préférés. Ces filles de joie restent souvent dans les
environs de l'hôtel « Le Sahélien » ou du carrefour
d'Akparé aux alentours de 22 heures. Ceci montre sans nul doute que ces
escales occasionnent la prostitution.
4.1.2.3. Le vol des commerçants
A Agbonou, les commerçants sont constamment
exposés aux vols. En effet, ils ne disposent pas de magasins pour
stocker leurs produits qui sont à l'air libre sur les lieux de vente. Ce
qui fait que les nuits, ils sont victimes de vols puisqu'il n'y a pas des
surveillants si ce n'est les vendeurs de thé qui de temps à autre
jettent un coup d'oeil sur les étalages noyés dans
l'obscurité.
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