QUATRIEME CHAPITRE PROBLEMES ET APPROCHES DE
SOLUTIONS
Au regard de ce qui précède, les activités
informelles du carrefour jouent un
rôle important dans la dynamique économique de la
ville et du quartier. Il est vrai que tous les acteurs intervenant au carrefour
rencontrent des problèmes. Mais nous allons nous intéresser aux
problèmes des commerçants et aux problèmes
d'équipements socio- collectifs du quartier compte tenu de nos
objectifs.
4.1. LES PROBLEMES
Ils sont très variés et sont de deux ordres : les
problèmes d'équipements socio- collectifs et les problèmes
liés au commerce.
4.1.1. Les problèmes d'équipements
socio-collectifs dans le quartier
4.1.1.1. Problèmes d'assainissement
Dans le quartier Agbonou, la dégradation de
l'environnement se traduit surtout par l'insalubrité et la pollution.
Chaque ménage se débrouille pour se débarrasser des
ordures comme il peut ou comme il veut. On assiste alors à une
prolifération de dépotoirs sauvages dans le quartier surtout sur
les terres vagues, le long de la voie ferrée, sur les berges
d'Eké et dans les bas fonds. Bref, l'espace libre le plus proche sert de
dépotoirs dans le quartier (Tengue, 2000). Le carrefour n'en fait pas
exception. Les épluchures de bananes, les sachets de « pure
water », les sachets d'emballages pullulent partout dans le
carrefour. Les nourritures sont mal protégées; les poissons
vendus ainsi que les pains sont laissés à l'air libre, à
la merci des mouches et de la poussière. Les gens urinent partout sur la
chaussée surtout sur le tronçon carrefour d'Agbonou - hôtel
« le Sahélien ». Nous avons enregistré quatre
dépotoirs sauvages le long de la RN°1. Les dépotoirs
construits par la municipalité sont pleins et débordent sur la
route. Les berges de la rivière Eké qui traversent Agbonou sont
devenues un endroit de
dépôt des déchets solides et liquides, au
lieu d'être source d'activités génératrice d'emploi
et de revenus (maraîchage par exemple).
4.1.1.2. Le problème d'eau
L'accès à l'eau courante constitue un
problème crucial dans la zone. Il n'y a pas de réseau d'adduction
d'eau dans le quartier. Cette absence d'infrastructures est liée d'une
part au coût élevé de l'adduction de l'eau potable et
d'autre part au site accidenté que présente la ville
d'Atakpamé qui rend ces installations plus coûteuses pour la
Togolaise des Eaux (TdE). Enfin, le réseau hydraulique ne couvre que les
noyaux primaires et les anciens quartiers. Les nouvelles zones d'extension dont
Agbonou sont privées d'eau potable. Ainsi donc, la récente
extension d'Agbonou n'a pas été suivie par l'installation des
infrastructures liées à l'eau. La construction même des
puits est un véritable casse tête chinois pour les ménages.
La nappe phréatique est en moyenne à 10 m du sol, ce qui fait que
les puits sont rares car très coûteux. Ce manque d'eau potable et
de puits constitue un important handicap pour le développement
socio-économique de la population d'Agbonou. Yébli,
précise dans son étude que 43,5% de la population
d'Atakpamé sont exposées aux maladies diarrhéiques dues
à l'insalubrité des eaux consommées.
Néanmoins, pour pallier ce manque d'eau, la plupart des
ménages s'approvisionnent chez leurs voisins qui ont des puits, ou aux
kiosques à eau qui reviennent généralement
coûteux.
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