Chapitre 1
Introduction générale
En Algérie, les terrains néogènes
présentent une assez grande extension sur la partie septentrionale du
pays, offrant ainsi aux géologues intéresses, des chances
énormes pour une étude plus complète et des
possibilités meilleures des corrélations a l'échelle
locale et régionale.
Les bassins néogènes de l'Algérie
Nord-occidentale font actuellement l'objet de plusieurs études
géologiques (stratigraphiques, paléontologiques,
géodynamiques...).
Le Bassin de Bas Chelif a constitue l'un des plus importants
et des plus étudies, notamment la grande sebkha d'Oran, l'un des bassins
constituant le bassin du Bas Chelif.
Le présent travail vise l'étude
géologique, hydrogéologique et tectonique des terrains de la
grande sebkha d'Oran qui n'a jamais fait l'objet d'une étude
précise auparavant.
Cette étude est subdivisée en six (06) chapitres
:
Dans un premier temps, nous tenterons un aperçu
historique, rappelant les travaux des différentes périodes ayant
marque la géologie de cette région.
Dans le deuxième chapitre, on présente le cadre
géographique de la zone étudiée.
Au troisième chapitre, un aperçu tectonique et
structural de la région.
Le quatrième, cinquième sixième et
septième chapitre, nous exposons une étude géologique,
hydrogéologique morphologique et structurale axée sur une
description détaillée des différentes formations
reconnues.
Le dernier chapitre présente une synthèse des
approches chimiques.
Chapitre 2
Historique des recherches
1. Introduction:
Depuis 1830, de nombreux travaux scientifiques ont
été effectues dans la région du Tell occidental (littoral
oranais) : études géologiques (recherche du parole) ;
études hydrogéologiques (recherche de l'eau) ; études
paléontologiques (datation et reconstitution de l'histoire
tecto-sédimentaire).
En se basant sur le développement des recherches
consacrées a la région, on peut distinguer quatre périodes
:
Première période (1830 - 1903) :
Caractérisée par la mise en place des grandes
lignes de la stratigraphie. Les représentants de cette période
sont :
- M. ROZET (1831) :.a fait publier Line "notice
géognostique" sur les environs d'Oran, et a mis en place les grandes
lignes de la stratigraphie du Néogène de la région en
corrélation avec les étages européens.
- L. VILLE (1852 - 1857) : c'est le découvreur du Trias
et du diapirisme en Algérie. Il a fait un inventaire assez complet des
gites minéraux.
- A. POMEL (1857 - 1871) : a effectue une tentative de
subdivision du Miocène (Cartenien, Helvetien, Sahelien), il a aussi
publie ses célèbres monographies sur les vertébrés
(des équidés) en 1857, en 1889 il a établi
définitivement son "Sahelien" dans la région d'Oran, et il a mis
en place les grandes lignes stratigraphiques du Tertiaire.
- M. BLEICHER (1875) : c'est le découvreur du premier
gisement d'armes préhistorique (Acheulien d'Ouzidane) et
s'intéressait à la stratigraphie du pliocène et du
quaternaire, à l'instar d'A. Paladiche (1875), Tournouer (1878) et P.
Pallary (1888).
- L. GENTIL (1903) : Il a décrit deux formations
miocènes qui contiennent la première distinction des deux cycles
miocènes post-nappes dans l'ensemble du Tell oranais, et montre
l'existence des mouvements tectoniques post-carténiens. Il
complète et précise les connaissances sur le miocene, notamment
dans le secteur du Cap Figalo. Son travail contient en outre une remarquable
étude pétrographique, une mise au point des connaissances
stratigraphiques a l'époque avec une bibliographie et un historique
très complet.
Deuxième période (1908 - 1925)
:
Caractérisée par les travaux
cartographiques :
- Les premières cartes géologiques
détaillées ont été levées dans cette
période grâce surtout à Doumergue guide d'abord par Ficheur
(1908) et suivi par Dalloni (1919).
- E. FICHEUR (1908) : cossignateur des feuilles d'Oran et
d'Arzew, a réalise ainsi une oeuvre autant plus fructueuse que ces
travaux cartographiques lui ont fournie]'occasion de plusieurs
découvertes paléontologiques successivement importante, car elles
ont permis de dater des formations jurassiques, et les ont
considérées comme azoïques, et qui n'ont plus guère
livré de fossiles. C'est ainsi que dans les schistes d'Oran
prétendus "siluriens", il reconnut la présence du
Barrémien, de l'Oxfordien et du callovien.
- F. DOUMERGUE (1908-1931) : a levé tous les contours
des feuilles : Oran (1908), Saint-Cloud (1909), Arzew (1913),
Rio-Salado--Lourmel (1922), les Andalouses (1924), et Arbal (1931).
- R. DALLONI (1919) : a effectué un grand travail de
cartographie. Il a décrit des formations néotectoniques à
l'échelle régionale et fait une immense étude sur le
Mio-Pliocene d'Algérie : facies, relation avec le substratum, recherches
des gisements pétroliers, tectonique et a également mis en
évidence les formations de l'âge suppose pliocènes des
mêmes niveaux (1915 -1952).
Troisième période (1925 - 1964)
:
C'est une période de léthargie
géologique. Quelques noms restent attaches à cette période
: Après ces débuts prometteurs et tout en continuant une
prospection acharnée.
- R. Dalloni établit sur l'ensemble du Tell de 1'Ouest
Algérien un monopole qui stérilise complètement les
recherches. Les travaux de M. Dalloni desservis par des conceptions tectoniques
énormes, par l'absence de localisations précises et par une
cartographique géologique peu fidèle.
- C. ARAMBOURG (1927) : a étudié les poissons
fossiles du Sallelien d'Oran.
- R. ANDERSON (1936) : a décrit et demi dans le
détail la composition des divers facies miocènes en les
insérant dans un cadre lithostratigraphique de groupes, de formations et
de membres ou "étages".
- M. GAUTIER (1936) : a travaillé dans la région
littorale de Ghazaouet. Cet auteur réintroduit la notion de nappes dans
la même région on s'était forgé les conceptions de
L. Gentil (1903).
- G. LUCAS (1942) : s'est intéresse dans le
détail aux horsts primaires des hautes plaines (Ghar-Rouban,
Saïda).
- J. FLANDRIN (1948) : a travaillé sur le nummulitique
algérien. Il a apporté toutefois d'utile et indispensable
précision à la stratigraphie du nummulitique des Tessala.
- Y. GOURINARD (1949-1955) : la première édition
de la feuille géologique d'Oran étant épuisée en
1949, il se voit confier la révision des cartes géologiques du
littoral oranais avec, pour objectif, leur parution pour les congres
géologiques internationaux d'Alger de 1952. Dans le même temps il
se livre au réexamen des massifs littoraux, qui fait l'objet de sa
thèse parue en 1955. Il est ainsi amène à proposer des
interprétations sur Page et la structure des formations littorales.
- J. MAGNE, CL-TEMPERE (1952) : dans le cadre de la datation
des terrains néogènes, ils ont effectué des études
micropaléontologiques à partir des foraminifères marins du
bassin du bas Chat.-Hodna.
- A. PERRODON (1957) : a fait une remarquable synthèse
sur les bassins néogènes sublittoraux de l'Algérie
Occidentale. Il à ex Licite clairement les relations entre
sédimentation et diastrophisme.
- G. SADRAN (1952-1958) : a étudié le volcanisme
du littoral oranais en établissant une chronologie entre les diverses
manifestations éruptives au voisinage du volcan de
Tifaraouine. À cause de la guerre de libération
algérienne déclarée en 1954, les recherches dans le Nord
de l'Algérie ont etc. arrêté pour un temps. Il faut
attendre octobre 1964 pour que la géologie du Nord oranais soit
reprise.
Quatrième période (1964 jusqu'à
nos jours) :
Après une période d'une léthargie qui a
dure près de quarante ans, la géologie Oranais reprend ses
activités grâce à l'équipe composée de P.
Guardia (1975). (Nord oranais occidental), J. Delteil (1974), (Nord oranais
oriental) et B. Fenet (1975), (massifs littoraux et Tessala) sous la direction
du professeur J. Polveche (1968).
- B. C. MAZZOLA et AL (1967-1968) : réalisèrent
d'énormes projets dans la recherche micropaléontologique
approfondie en application des méthodes modernes de stratigraphie du
Néogène.
- G. BIZON (1972) : a publié un atlas des principaux
foraminifères planctoniques du bassin méditerranéen de
l'oligocène au quaternaire.
- J. DELFAUD (1973) : a établi des lois
(révolution des bassins sédimentaires (régions oranais)
aux miocène supérieurs et offerts un modèle
paléogéographique de la bordure méditerranéenne.
Dans la même année, Delfaud et al. établissent un
modèle d'une sédimentation en bordure de marge
carbonatée.
- J. DELTEIL (1974), B. FENET (1975), P. GUARDIA (1975) :
s'attachèrent A retracer le développement géodynamique de
l'Algérie Nord Occidentale.
- J. DELFAUD, REVERT, G. THOMAS (1974-1976) : ont fourni des
observations complémentaires.
- P. GUARDIA (1975) : a effectué une étude
géodynamique de la marge alpine du continent africain d'après
l'étude de l'Oranais nord-occidental. Il a aussi établi des
relations structurales et paléontologiques entre le Rif, le Tell et
l'avant-pays atlasique.
- B. FENET (1975) : a établi des recherches sur
l'application de la bordure septentrionale du bouclier africain à partir
de l'étude d'un élément de l'orogenèse nord
maghrébin, les massifs du Djebel Tessala et les massifs du littoral
oranais.
- H. BELLON et FERNANDEZ (1976) : ont établi une
chronologie et une évolution chimique des laves du Rif oriental et du
Tell oranais.
- M. ROUCHY (1979, 1980, 1982) a, b : le premier qui met en
évidence la présence d'un véritable récif corallien
frangeant au Djebel Murdjadjo et qui confirme l'âge messénien de
la série.
- B. FENET (1975), G. THOMAS (1985) : esquissèrent
l'évolution géodynamique de l'Oranais central et
décrivirent la sédimentation post - messénienne.
- ROUCHY et AL (1982-1986), SAINT-MARTIN (1984) : ont
précise l'agencement des facies inscrits dans le contexte de la "crise
messénienne".
- H. BELLON et AL (1984) : on apporte de nouveaux
résultats chrono stratigraphiques et bio stratigraphiques qui
intéressent en par le cycle messénien.
- G. THOMAS (1985) : décrit une démarche
géodynamique basée sur une étude du bassin du Bas Chelif
comme bassin intra montagneux.
- P. MOISSETTE (1984-1988) : a défini les associations
de bryozoaires dans divers gisements du messénien (Cap Figalo,
Murdjadjo).
- S. FREINEX et AL (1987) a, b ; (1988) : ont fourni des
renseignements plus détaillés sur les bivalves du
messénien pré récifal et récifal de toute la
région considérée.
- J. P. SAINT-MARTIN (1988) : a étudié les
formations récifales coralliennes du miocène supérieures
d'Algérie et du Maroc, ceci lui permet de tirer une conclusion
paléoécologique et paléogéographique de la
région étudiée.
- A. BENCHERIFA (1991) : dans le cadre de son
ingéniorat d'état, il a réalisé une étude
bio stratigraphique, paléo écologique et
paléogéographique dans la dépression des Andalouses --
Oued Sidi Hammadi.
- O. MIZOUNI (1991) : dans le cadre de son ingéniorat
d'état, il a fait le même travail que Bencherifa dans la
même région.
- M. BESSEDIK et L. BELKEBIR (1989-1991) : faisaient des
recherches qui ont pour but le rétablissement de la bio stratigraphie du
miocène de l'Oranais, basées sur la microfaune, plus
particulièrement les formations planctoniques.
- J. TRESCARTES-NEURDIN (1992) : a effectue une étude
sur le remplissage sédimentaire du bassin néogène du
Chélif, et elle a propose un modèle de référence de
bassin intra montagneux.
- J. CORNE, J. SAINT-MARTIN, G. CONESA et J. J. MULLER, (1993)
: ont réalisé une paléoécologie se basant sur
l'étude de la plate-forme carbonatée (messénien) du
Murdjadjo.
- K. MOUSSA, J. NEURDIN et L. BELKEBIR (1997) : on propose une
nouvelle méthode d'agencement et dénomination des formations
sédimentaires- miocènes du bassin du Bas Chelif (Oran,
Algérie).
- K. MOUSSA (2000) : a relaté l'histoire du bassin
endoréique de la sebkha d'Oran. 4ème sem. Interne.
Géol. pétrolière, Boumerdes. Sonatrach.
- K. MOUSSA (2000) : une miss au point stratigraphique de la
série sédimentaire miocène du Djebel Murdjadjo (marge nord
du bassin du Bas Chélif). Oranie, 1er sem, Nat. Stratig,
ORGM, Boumerdes.
- K. MOUSSA (2001) : méthode de recherche
systématique des ressources hydriques. 6ème Sem. Nat.
des sciences de la terre, Tlemcen.
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