Ministère de
l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la Technologie
MOHAMED BOUDIAF d'Oran
Faculté d'Architecture et de Génie
Civil
Département de Génie Civil
Projet de fin d'étude
Pour l'Obtention du Diplôme de Licence en Génie
Civil
Thème :
Caractérisation et état de
connaissance du bassin de la grande sebkha
d'Oran
Présenter par :
Lakhdari Mohamed
Kadi Mohamed Youcef
Hammadi Sofian
Encadrer par :
BOUALLA
Année Universitaire :
2011-2012
Liste des figures
Figure 1: Schéma géographique de
l'Oranie
Figure 2: Carte géologique
régionale
Figure 3: Schéma de la structure
générale de l'Oranie (d'après Delfaud et
al.,1973)
Figure 4 : Carte géologique du bassin de
la Sebkha (Sogreah, 2004)
Figure 5 : corrélation NW-SE à
travers la Plaine de la M'léta et la Grande Sebkha d'Oran (Laboratoire
de Géologie appliquée 2003)
Figure 6 : schéma stratigraphique du
Miocène du plateau de Boufatis (A.Perrodon, 1957)
Figure 7 : coupe géologique du secteur
Arbal-Tamazourah (M.l. Hassani,1987)
Figure 8 : coupe géologique du versant
sud-est du Djebel Murdjadjo (J. Delfaud, J. Revert 1974)
Figure 9 : coupe
géologique « Gambetta »
Figure 10 : évolution des calcaires du
nord et au sud dans la région de Brédéah (Laboratoire de
Géologie appliquée, 2003)
Figure 11 : Schéma du Fonctionnement
hydrodynamique des aquifères Miocène et Pliocène (AOCC)
Figure 12 : Coupe hydrogéologique
schématique du Djebel Murdjadjo (Hassani, 1987).
Figure 13 : Corrélation de coupes et
forages du flanc sud du Murdjadjo
Figure 14 : corrélation de coupes des
forages du flanc sud du Murdjadjo (Laboratoire de Géologie
appliquée, 2003)
Figure 15 : Coupe géologique de la bordure
est de la sebkha (Hassani, 1987)
Figure 16 : corrélation entre les forages
situés au nord du Tessala (Laboratoire de Géologie
appliquée, 2003)
Figure 17 : Corrélation de la coupe de
l'Oued Tafaraoui et des forages de la plaine de la M'léta (Sud de la
Sebkha)
Figure 18: Esquisse structurale de l'Oranie centrale
(B. FENET, 1975)
Figure 19: Néotectonique. Mise en
évidence des décrochements dextres Est-Ouest d'âge
quartenaire en Algérie occidentale (M. Gerard. Thomas,
1985).
Figure 20: Corrélation des forages du flanc sud
du Murdjadjo (O-E) (d'après F. Sclad, 1999).
Figure 21: Corrélation des forages de la plaine
de la M'léta (N-SE) (d'après F. Scrad, 1999)
Figure 22: Schéma stratigraphique du
miocène du plateau de Boufatis (d'après A. Perrodon,
1957)
Figure 23: Schéma interprétatif du
bassin de la sebkha (d'après Hassani, 1987)
Figure 24: Carte de localisation géologique des
réseaux hydrographiques et emplacement des forages (d'apres F. Saad.
1991)
Figure 25 : Croquis du marais de
Brédéah
Figure 26 : Nord-est de la sebkha
Figure 27 : Bordure Nord de la sebkha
Figure 28 : facteurs intervenants dans la
salinisation du bassin versant de la grande sebkha (Hassani, 1987)
Liste des tableaux
Tableau. 1 : échelle lithographique de la
zone étudiée [SOGREAH-2003]. 1,2 les faciès
susceptibles d'être aquifères
Tableau. 2 : Forages recoupant les calcaires dans
le sud du Murdjadjo.
Tableau. 3 : Forages recoupant les calcaires dans
la plaine de la Mlèta.
Tableau. 4 : Forages recoupant les
formations pliocènes.
Tableau. 5 : Résultats des analyses
chimiques (Ville, 1848)
Tableau. 6 : Dosage des éléments
chimiques (Pour 1 kg de terre) dans les échantillons
prélevés
Tableau. 7 : Résultats des analyses
chimiques
Tableau. 8 : Comparaison entre la qualité
de l'eau d'infiltration et de l'eau du lac
Tableau. 9 : Résultats des analyses
chimiques
Tableau. 10 : Résultats des analyses
chimiques (Sourisseau, 1976)
Tableau. 11 : Résultats des analyses
physico-chimiques des échantillons de sol (Gaubert, 1970. Laboratoire
Es-Sénia)
Tableau. 12 : Résultats des analyses
chimiques (Hassani, 1987)
Tableau. 13 : Comparaison entre la qualité
des eaux de Tessala et Murdjadjo
Sommaire
Liste des figures
1
Liste des tableaux
3
Sommaire
4
Préambule:
7
Chapitre 1
9
Introduction générale
9
Chapitre 2
10
Historique des recherches
10
1. Introduction:
10
Chapitre 3
16
Cadre géographique
16
1. Introduction
16
Chapitre 4
19
Cadre géologique
19
1. Introduction:
19
2. Aspects géologiques :
23
2.1. Les formations
anté-nappes :
26
2.2. Les formations post nappes :
27
2.2.1. Le Miocène :
27
2.2.1.1. Les nappes telliennes :
27
2.2.1.2. Le Miocène
post-nappe :
27
2.2.1.2.1. Le 1er cycle
post-nappe :
27
2.2.1.2.2. Le 2e cycle
post-nappe :
30
2.2.2. Le Pliocène :
37
2.2.1. Formation du Bas
Chéliff :
37
2.2.2. PIiocène
continental: « Surface d'érosion »
38
2.3. Le Quaternaire
39
2.3.1. Pléistocène
39
2.3.1.1. Pléistocène
inférieur (calabrien) :
39
2.3.1.2. Pléistocène
moyen :
40
2.3.1.3. Pléistocène
supérieur : ( Soltanien : Formation de l'Oued Oggaz)
40
2.3.2. HoIocène :
40
2.3.2.1. Lunettes
éoliennes :
41
2.3.2.2. Alluvions
récentes :
41
Chapitre 5
42
Présentation des systèmes
aquifères
42
1. Introduction :
42
2. Les formations du substratum
45
2.1. Monts du Murdjadjo
45
2.2. Monts des Tessala
45
3. Les formations du Miocène
46
3.1. Nappe perchée de Karouba
47
3.2. Nappe libre intermédiaire
47
3.3. Nappe des calcaires :
48
3.3.1. Nappe captive en bordure nord de la
sebkha
48
3.3.2. Calcaires sous la Plaine de la
M'lèta (bordure sud de la sebkha)
49
3.3.3. Calcaires dans les Monts des
Tessala
49
4. Les formations du Pliocène
49
5. Les formations du Quaternaire
50
5.1. Quaternaire ancien
50
5.2. Quaternaire récent
50
Chapitre 6
51
Présentation morphologique
51
1. Introduction :
51
2. Les principaux domaines
52
2.1. Le versant sud du Djebel Murdjadjo:
52
2.2. Le versant nord des Monts des
Tessala :
53
2.3. La partie centrale du bassin :
57
3. Aménagement de la grande Sebkha
d'Oran :
59
Chapitre 7
63
Structural et Tectonique
63
1. Introduction:
63
2. APERCU TECTONIQUE
63
2.1. La tectogenèse
infracrétacée :
64
2.2. La première phase alpine:
64
2.3. La deuxième phase alpine :
65
2.3.1. La première phase (Si) :
65
2.3.2. Deuxieme phase (S2):
65
2.3.2.1. N10 -- 30E :
65
2.3.2.2. N50 -- N70 E :
66
2.3.2.3. N90 ET N140 E :
66
2.4. La distension du premier cycle post-nappes :
(Serravalien-Tortonien).
66
2.4.1. N20° E:
66
2.4.2. N60° E:
67
2.4.3. N80° E :
67
2.5. La compression du deuxième cycle
post-nappes : (Tortonien-Messinien).
69
2.6. La compression du Pliocène et
Plio-pléistocène inferieur :
69
2.7. La compression du Pléistocène
moyen A l'actuel :
70
3. DESCRIPTION ET CORRELATION DES FORAGES DE
LA SEBKHA D'ORAN :
72
3.1. Le substratum:
72
3.2. 1er cycle post-nappes :
73
3.2. 2ème cycle post-nappes :
74
3.2.1. Formation des marnes bleues :
74
3.2.2. Les tripolis et les gypses :
76
3.2.3. Les calcaires récifaux :
76
Chapitre 8
79
Synthèse bibliographique des études
chimiques
79
1. Introduction :
79
2. Analyse des eaux et du sel du lac
80
2.1. Analyse effectuées par Ville
(1848)
80
2.2. Analyse effectuées le 18
février 1869
80
2.3. Rapport des services des mines
(7/7/1878 et 7/1/1879)
81
2.3.1. Terre
82
2.3.2. Eaux
83
2.4. Analyse effectuées par Tardy
(1911)
84
2.5. Analyse effectuées par
Soletanche (1952)
86
2.6. Analyse effectuées par
Sourisseau (1976)
86
2.7. Analyse chimique du sol du lac
effectuée au laboratoire Es Sénia en 1987
87
2.7.1. Nord-Est de la Sebkha
87
2.7.2. Nord de la Sebkha
87
2.7.2.1. pH des échantillonnent
89
2.7.2.2. Texture du sol
89
2.7.2.3. Calcaire total
89
2.7.2.4. Salinité (mélli
équivalent de sel pour l00g de terre)
90
2.7.2.5. Humidité
90
3. Étude hydro-chimique des affluents
et de la sebkha d'Oran (Hassani, 1987)
90
3.1. Les facteurs climatologiques
90
3.2. Les facteurs hydrologiques et
morphologiques
91
3.3. Etude hydro-chimique
91
3.3.1. Hydrochimie des oueds de Tessa1a
93
3.3.1.1. Variation de leur régime
hydraulique
93
3.3.1.2. La nature des matériaux
drainés
93
3.3.2. Hydrochimie des eaux de la sebkha
94
Référence bibliographique
96
Préambule:
Pour se faire une idée de la situation
géographique de l'étendue de la grande Sebkha, un voyageur qui
parcourt la route nationale Oran/Alger A El-Kerma jusqu'à la route
nationale Oran/Alger à EL-Mellah, découvre un
phénomène grandiose .
En effet, la Sebkha est calée entre la wilaya d'Oran,
la wilaya de Sidi Del-Abbes et celle d'Ain-Temouchent, plus
précisément au sud de la ville d'Oran, à peine
située à une distance de 15km de cette ville.
Ce lac naturel prend la forme d'une vésicule dont le
calcul approche de ses caractéristiques topographiques et sa situation
géomorphologique permet de déceler qu'il s'étend d'Est en
Ouest sur une longueur de 42km, et du Nord au Sud sur une largueur de 6 A
173km, soit une largeur moyenne de 9,5km.
La Sebkha proprement dite est une vaste cuvette couvrant une
superficie de 400km2,
absolument plane a l'exception d'une petite (El-Djazira)
qu'elle renferme vers son extrémité Sud-Ouest. Un
périmètre total est de 210km.
En hiver, la Sebkha est immergée par les apports d'eau
de pluie qui tombent sur les monts de Tessala au Sud, les monts du Murdjadjo au
Nord et un piémont de haute terre A l'Ouest. Quant A la partie Est, elle
rencontre une légère déclinaison à faible pente
La Sebkha reçoit donc les eaux d'un bassin versant
orographique étendu, situe A 20km au Sud de la ville d'Oran, occupant
une superficie de 2.274km2 qui s'étend sur le territoire des
wilayas d'Oran et d'Ain-Temouchent.
Ce bassin versant donne naissance A plusieurs rivières
qui vienne se jeter dans la Sebkha. Durant l'étiage, elle est
relativement sèche, une grande partie de ses eaux s'évapore sous
l'action de l'évaporation solaire et se recouvre d'un d'une terre
salée peu importante.
Cette vaste surface d'eau est cependant A un niveau maximum de
82m (au dessus de la mer) dans la région d'El-Amria et A un niveau
minimum de 82m (au dessus de la mer) au Sud de Misserghin.
Du point de vue Géographique, le bassin versant de la
grande Sebkha se compose de :
- Les plaines de Boutlelis et Misserghin situées au
pied du Murdjadjo.
- Le lac sale de la Sebkha dont l'étendue se
caractérise par l'absence de végétation du fait de la
submersion quasi-permanente des eaux.
- La plaine de la M'léta qui représente toute la
partie du sud dominée par les monts de Tessala. Cette zone relativement
riche constitue la source principale de l'alimentation en eau de la Sebkha.
L'étude géologique du secteur étudie a
mis en évidence une structure composée de deux grands ensembles
:
- Un substratum synchro-nappes schisteux (Murdjadjo).
- Une couverture comblée d'une importante
sédimentation post-nappes.
- Le flanc sud du Murdjadjo est caractérise par des
dépôts littoraux aux facies varies et d'épaisseurs
réduites, par contre, au centre du sous-bassin de la sebkha d' Oran, de
fortes épaisseurs des sédiments homogènes s'accumulent.
Les formations du secteur sont de trois types :
- de bases (grés et sables).
- médians (marnes bleues),
- terminales (formations messiniennes),
- alluvionnaires qui correspondent a un empilement de couches
sablo argileuses ou limoneuses subhorizontales, se raccordent sur les bordures
par des sédiments et deviennent progressivement plus grossiers au pied
du Murdjadjo, ces ensembles fluviatiles proviennent du
démantèlement des zones hautes.
Les formations rouges quartenaires permettent de
préciser les conditions de sédimentation, et de cerner les
grandes lignes de facies. Les analogies coincement l'existence d'une tectonique
vivante et d'un climat a saisons contrastées ; pour les grés, il
s'agit d'un socle cristallin riche en quartz, dans celui des limons rouges, it
s'agit d'assises sédimentaires carbonatées plus ou moins
indurées.
La minéralisation est relativement basse au Nord, mais
elle augmente plus en allant vers le sud. Le secteur étudié
présente trois sols différents (calcique, alluvionnaire,
salin).
Chapitre 1
Introduction générale
En Algérie, les terrains néogènes
présentent une assez grande extension sur la partie septentrionale du
pays, offrant ainsi aux géologues intéresses, des chances
énormes pour une étude plus complète et des
possibilités meilleures des corrélations a l'échelle
locale et régionale.
Les bassins néogènes de l'Algérie
Nord-occidentale font actuellement l'objet de plusieurs études
géologiques (stratigraphiques, paléontologiques,
géodynamiques...).
Le Bassin de Bas Chelif a constitue l'un des plus importants
et des plus étudies, notamment la grande sebkha d'Oran, l'un des bassins
constituant le bassin du Bas Chelif.
Le présent travail vise l'étude
géologique, hydrogéologique et tectonique des terrains de la
grande sebkha d'Oran qui n'a jamais fait l'objet d'une étude
précise auparavant.
Cette étude est subdivisée en six (06) chapitres
:
Dans un premier temps, nous tenterons un aperçu
historique, rappelant les travaux des différentes périodes ayant
marque la géologie de cette région.
Dans le deuxième chapitre, on présente le cadre
géographique de la zone étudiée.
Au troisième chapitre, un aperçu tectonique et
structural de la région.
Le quatrième, cinquième sixième et
septième chapitre, nous exposons une étude géologique,
hydrogéologique morphologique et structurale axée sur une
description détaillée des différentes formations
reconnues.
Le dernier chapitre présente une synthèse des
approches chimiques.
Chapitre 2
Historique des recherches
1. Introduction:
Depuis 1830, de nombreux travaux scientifiques ont
été effectues dans la région du Tell occidental (littoral
oranais) : études géologiques (recherche du parole) ;
études hydrogéologiques (recherche de l'eau) ; études
paléontologiques (datation et reconstitution de l'histoire
tecto-sédimentaire).
En se basant sur le développement des recherches
consacrées a la région, on peut distinguer quatre périodes
:
Première période (1830 - 1903) :
Caractérisée par la mise en place des grandes
lignes de la stratigraphie. Les représentants de cette période
sont :
- M. ROZET (1831) :.a fait publier Line "notice
géognostique" sur les environs d'Oran, et a mis en place les grandes
lignes de la stratigraphie du Néogène de la région en
corrélation avec les étages européens.
- L. VILLE (1852 - 1857) : c'est le découvreur du Trias
et du diapirisme en Algérie. Il a fait un inventaire assez complet des
gites minéraux.
- A. POMEL (1857 - 1871) : a effectue une tentative de
subdivision du Miocène (Cartenien, Helvetien, Sahelien), il a aussi
publie ses célèbres monographies sur les vertébrés
(des équidés) en 1857, en 1889 il a établi
définitivement son "Sahelien" dans la région d'Oran, et il a mis
en place les grandes lignes stratigraphiques du Tertiaire.
- M. BLEICHER (1875) : c'est le découvreur du premier
gisement d'armes préhistorique (Acheulien d'Ouzidane) et
s'intéressait à la stratigraphie du pliocène et du
quaternaire, à l'instar d'A. Paladiche (1875), Tournouer (1878) et P.
Pallary (1888).
- L. GENTIL (1903) : Il a décrit deux formations
miocènes qui contiennent la première distinction des deux cycles
miocènes post-nappes dans l'ensemble du Tell oranais, et montre
l'existence des mouvements tectoniques post-carténiens. Il
complète et précise les connaissances sur le miocene, notamment
dans le secteur du Cap Figalo. Son travail contient en outre une remarquable
étude pétrographique, une mise au point des connaissances
stratigraphiques a l'époque avec une bibliographie et un historique
très complet.
Deuxième période (1908 - 1925)
:
Caractérisée par les travaux
cartographiques :
- Les premières cartes géologiques
détaillées ont été levées dans cette
période grâce surtout à Doumergue guide d'abord par Ficheur
(1908) et suivi par Dalloni (1919).
- E. FICHEUR (1908) : cossignateur des feuilles d'Oran et
d'Arzew, a réalise ainsi une oeuvre autant plus fructueuse que ces
travaux cartographiques lui ont fournie]'occasion de plusieurs
découvertes paléontologiques successivement importante, car elles
ont permis de dater des formations jurassiques, et les ont
considérées comme azoïques, et qui n'ont plus guère
livré de fossiles. C'est ainsi que dans les schistes d'Oran
prétendus "siluriens", il reconnut la présence du
Barrémien, de l'Oxfordien et du callovien.
- F. DOUMERGUE (1908-1931) : a levé tous les contours
des feuilles : Oran (1908), Saint-Cloud (1909), Arzew (1913),
Rio-Salado--Lourmel (1922), les Andalouses (1924), et Arbal (1931).
- R. DALLONI (1919) : a effectué un grand travail de
cartographie. Il a décrit des formations néotectoniques à
l'échelle régionale et fait une immense étude sur le
Mio-Pliocene d'Algérie : facies, relation avec le substratum, recherches
des gisements pétroliers, tectonique et a également mis en
évidence les formations de l'âge suppose pliocènes des
mêmes niveaux (1915 -1952).
Troisième période (1925 - 1964)
:
C'est une période de léthargie
géologique. Quelques noms restent attaches à cette période
:
Après ces débuts prometteurs et tout en continuant une
prospection acharnée.
- R. Dalloni établit sur l'ensemble du Tell de 1'Ouest
Algérien un monopole qui stérilise complètement les
recherches. Les travaux de M. Dalloni desservis par des conceptions tectoniques
énormes, par l'absence de localisations précises et par une
cartographique géologique peu fidèle.
- C. ARAMBOURG (1927) : a étudié les poissons
fossiles du Sallelien d'Oran.
- R. ANDERSON (1936) : a décrit et demi dans le
détail la composition des divers facies miocènes en les
insérant dans un cadre lithostratigraphique de groupes, de formations et
de membres ou "étages".
- M. GAUTIER (1936) : a travaillé dans la région
littorale de Ghazaouet. Cet auteur réintroduit la notion de nappes dans
la même région on s'était forgé les conceptions de
L. Gentil (1903).
- G. LUCAS (1942) : s'est intéresse dans le
détail aux horsts primaires des hautes plaines (Ghar-Rouban,
Saïda).
- J. FLANDRIN (1948) : a travaillé sur le nummulitique
algérien. Il a apporté toutefois d'utile et indispensable
précision à la stratigraphie du nummulitique des Tessala.
- Y. GOURINARD (1949-1955) : la première édition
de la feuille géologique d'Oran étant épuisée en
1949, il se voit confier la révision des cartes géologiques du
littoral oranais avec, pour objectif, leur parution pour les congres
géologiques internationaux d'Alger de 1952. Dans le même temps il
se livre au réexamen des massifs littoraux, qui fait l'objet de sa
thèse parue en 1955. Il est ainsi amène à proposer des
interprétations sur Page et la structure des formations littorales.
- J. MAGNE, CL-TEMPERE (1952) : dans le cadre de la datation
des terrains néogènes, ils ont effectué des études
micropaléontologiques à partir des foraminifères marins du
bassin du bas Chat.-Hodna.
- A. PERRODON (1957) : a fait une remarquable synthèse
sur les bassins néogènes sublittoraux de l'Algérie
Occidentale. Il à ex Licite clairement les relations entre
sédimentation et diastrophisme.
- G. SADRAN (1952-1958) : a étudié le volcanisme
du littoral oranais en établissant une chronologie entre les diverses
manifestations éruptives au voisinage du volcan de
Tifaraouine.
À cause de la guerre de libération
algérienne déclarée en 1954, les recherches dans le Nord
de l'Algérie ont etc. arrêté pour un temps. Il faut
attendre octobre 1964 pour que la géologie du Nord oranais soit
reprise.
Quatrième période (1964 jusqu'à
nos jours) :
Après une période d'une léthargie qui a
dure près de quarante ans, la géologie Oranais reprend ses
activités grâce à l'équipe composée de P.
Guardia (1975). (Nord oranais occidental), J. Delteil (1974), (Nord oranais
oriental) et B. Fenet (1975), (massifs littoraux et Tessala) sous la direction
du professeur J. Polveche (1968).
- B. C. MAZZOLA et AL (1967-1968) : réalisèrent
d'énormes projets dans la recherche micropaléontologique
approfondie en application des méthodes modernes de stratigraphie du
Néogène.
- G. BIZON (1972) : a publié un atlas des principaux
foraminifères planctoniques du bassin méditerranéen de
l'oligocène au quaternaire.
- J. DELFAUD (1973) : a établi des lois
(révolution des bassins sédimentaires (régions oranais)
aux miocène supérieurs et offerts un modèle
paléogéographique de la bordure méditerranéenne.
Dans la même année, Delfaud et al. établissent un
modèle d'une sédimentation en bordure de marge
carbonatée.
- J. DELTEIL (1974), B. FENET (1975), P. GUARDIA (1975) :
s'attachèrent A retracer le développement géodynamique de
l'Algérie Nord Occidentale.
- J. DELFAUD, REVERT, G. THOMAS (1974-1976) : ont fourni des
observations complémentaires.
- P. GUARDIA (1975) : a effectué une étude
géodynamique de la marge alpine du continent africain d'après
l'étude de l'Oranais nord-occidental. Il a aussi établi des
relations structurales et paléontologiques entre le Rif, le Tell et
l'avant-pays atlasique.
- B. FENET (1975) : a établi des recherches sur
l'application de la bordure septentrionale du bouclier africain à partir
de l'étude d'un élément de l'orogenèse nord
maghrébin, les massifs du Djebel Tessala et les massifs du littoral
oranais.
- H. BELLON et FERNANDEZ (1976) : ont établi une
chronologie et une évolution chimique des laves du Rif oriental et du
Tell oranais.
- M. ROUCHY (1979, 1980, 1982) a, b : le premier qui met en
évidence la présence d'un véritable récif corallien
frangeant au Djebel Murdjadjo et qui confirme l'âge messénien de
la série.
- B. FENET (1975), G. THOMAS (1985) : esquissèrent
l'évolution géodynamique de l'Oranais central et
décrivirent la sédimentation post - messénienne.
- ROUCHY et AL (1982-1986), SAINT-MARTIN (1984) : ont
précise l'agencement des facies inscrits dans le contexte de la "crise
messénienne".
- H. BELLON et AL (1984) : on apporte de nouveaux
résultats chrono stratigraphiques et bio stratigraphiques qui
intéressent en par le cycle messénien.
- G. THOMAS (1985) : décrit une démarche
géodynamique basée sur une étude du bassin du Bas Chelif
comme bassin intra montagneux.
- P. MOISSETTE (1984-1988) : a défini les associations
de bryozoaires dans divers gisements du messénien (Cap Figalo,
Murdjadjo).
- S. FREINEX et AL (1987) a, b ; (1988) : ont fourni des
renseignements plus détaillés sur les bivalves du
messénien pré récifal et récifal de toute la
région considérée.
- J. P. SAINT-MARTIN (1988) : a étudié les
formations récifales coralliennes du miocène supérieures
d'Algérie et du Maroc, ceci lui permet de tirer une conclusion
paléoécologique et paléogéographique de la
région étudiée.
- A. BENCHERIFA (1991) : dans le cadre de son
ingéniorat d'état, il a réalisé une étude
bio stratigraphique, paléo écologique et
paléogéographique dans la dépression des Andalouses --
Oued Sidi Hammadi.
- O. MIZOUNI (1991) : dans le cadre de son ingéniorat
d'état, il a fait le même travail que Bencherifa dans la
même région.
- M. BESSEDIK et L. BELKEBIR (1989-1991) : faisaient des
recherches qui ont pour but le rétablissement de la bio stratigraphie du
miocène de l'Oranais, basées sur la microfaune, plus
particulièrement les formations planctoniques.
- J. TRESCARTES-NEURDIN (1992) : a effectue une étude
sur le remplissage sédimentaire du bassin néogène du
Chélif, et elle a propose un modèle de référence de
bassin intra montagneux.
- J. CORNE, J. SAINT-MARTIN, G. CONESA et J. J. MULLER, (1993)
: ont réalisé une paléoécologie se basant sur
l'étude de la plate-forme carbonatée (messénien) du
Murdjadjo.
- K. MOUSSA, J. NEURDIN et L. BELKEBIR (1997) : on propose une
nouvelle méthode d'agencement et dénomination des formations
sédimentaires- miocènes du bassin du Bas Chelif (Oran,
Algérie).
- K. MOUSSA (2000) : a relaté l'histoire du bassin
endoréique de la sebkha d'Oran. 4ème sem. Interne.
Géol. pétrolière, Boumerdes. Sonatrach.
- K. MOUSSA (2000) : une miss au point stratigraphique de la
série sédimentaire miocène du Djebel Murdjadjo (marge nord
du bassin du Bas Chélif). Oranie, 1er sem, Nat. Stratig,
ORGM, Boumerdes.
- K. MOUSSA (2001) : méthode de recherche
systématique des ressources hydriques. 6ème Sem. Nat.
des sciences de la terre, Tlemcen.
Chapitre 3
Cadre géographique
1. Introduction
Le littoral oranais est considéré comme une
entité géologique qui se différencie par des
particularités géologiques et structurales très
marquées (Gourinard, 1952 ; Perrodon, 1957) ; à la fois des
régions montagneuses et des bassins subsidents. Il s'étend sur
une centaine de kilomètres et présente une largeur moyenne de 20
à 25 km. Ce terme a été employé
simultanément dans une acception par G. Sadran (1982 a), selon certains
auteurs (Gourinard, 1952 ; Delfaud et al., 1973) le considèrent comme
étant le territoire compris entre les marais de la Macta à l'Est,
les dépressions de la grande sebkha d'Oran et les salines d'Arzew au
Sud, et la Méditerranée au Nord et à l'Ouest. Ce littoral
est caractérisé par deux ensembles:
- un groupe de horsts
constituent de terrains secondaires.
- un important bassin subsident constitue de petits bassins
néogènes qui viennent interrompre la continuité des
massifs littoraux ou affleurent le paléozoïque et le
Mésozoïque.
Ces bassins constituent les plaines sublittorales
avec en particulier la plaine de la M'léta, situé dans l'axe de
la dépression de l'Oued Chelif et occupée en son centre par la
grande sebkha d'Oran. Cette dernière est considérée parmi
les grandes sebkhas en Afrique occupant une surface de 310 km2, soit
16,7 % de la superficie totale du bassin versant, son altitude varie de 80 m
dans la région d'El-Amria, sa longueur est de 83,5 km et 21,4 km de
largeur. Elle dessine une ellipse très aplatie de direction NE--SO.
Administrativement, la sebkha d'Oran se trouve à la
jonction des wilayas d'Oran, de Belabbes et d'Ain-Temouchent.
Morphologiquement, la grande sebkha d'Oran est limitée
par :
- le massif de Murdjadjo (SO-NE) et le plateau d'Oran au
Nord.
- la Méditerranée a 1'Ouest.
- à l'Est elle se reccorde au plateau d'Oran et de
Boufatis suivant une ligne Es-Sénia-Oued Tlelat.
- la plaine de la M'léta et les monts des Tessala au
Sud.
Figure 29: Schéma géographique de
l'Oranie
Les unités morphologiques et structurales du littoral
oranais se placent d'Est en Ouest comme suit :
- Le massif d'Arzew et son appendice Djebel Khar.
- Le massif d'Oran sépare des précédents
par le plateau d'Oran.
- La plaine des Andalouses.
- Le massif de Madakh limite au Nord par la plaine de Madakh
et au Sud par la dépression de Sidi Bakhti, et se prolonge a l'Ouest par
l'ensemble volcanique du Djebel Tifaraouine.
Chapitre 4
Cadre géologique
1. Introduction:
Dans son ensemble, la région étudiée
appartient au Tell septentrional ont de petits bassins d'âge
miocènes à plio-pléistocène viennent interrompre la
continuité des massifs littoraux ou affleurent le
paléozoïque et le Mésozoïque. Ces bassins -constituent
la plaine de la M'léta, située dans l'axe de la dépression
de l'oued Chélif, elle est occupée en son centre par la grande
sebkha d'Oran. Le bassin du bas Chélif développe
postérieurement à la phase tectonique majeure du domaine tellien,
c'est un bassin intra montagneux tard orogénique (A. Perrodon, 1975)
subsident, occupant une grande partie du sillon médian défini par
Delfaud et al (1973).
La sédimentation déposée avant, pendant
et après la mise en place des nappes telliennes est épaisse. Elle
est contrôle par des phénomènes tectoniques
synsédimentaires.
Le bassin du Bas Chelif a pris naissance depuis le
miocène inférieur jusqu'au quaternaire, il appartient à un
ensemble d'aires sédimentaires diachrones plus ou moins
indépendantes qui se sont surimposées a l'orogenèse tello
Rifaine après la mise en place des terrains allochtones (Thomas,
1985).
Les bassins du Bas Chelif se subdivisent en trois
unités géologiques distinctes (fig. 4), (Delfaud et al., 1973)
:
- un sillon septentrional étroit : par l'axe du
Murdjadjo: les monts d'Arzew et les massifs du Dahra.
- Un sillon méridional median : délimite par
deux lignes de reliefs représentés par les monts des Tessala, des
Beni-Chougrane et le massif de l'Ouarsenis.
- Un sillon méridional aligne sur Maghnia, Sidi
Belabbes et Mascara, se poursuit vers l'Est dans le bassin de Tiaret puis le
Sersou. La stratigraphie du bassin a connu plusieurs modifications et beaucoup
de discussions :
· J. Delfaud et al. (1973) : Grâce à une
analyse séquentielle établie sur la subdivision du Perrodon
(1973), il distingue un miocène inférieur ou «Ante-nappes
» transgressif caractérise par la mégaséquence 1, et
un miocène supérieur ou «post-nappes»
caractérise par la mégaséquence 2 subdivisée en
trois séquences (2a - 2b - 2 c).
· B. Fenet (1975) : introduit la notion du
néogène «post-nappes » à l'intérieur
duquel, a distingué trois cycles :
1er cycle miocène «post-nappes »
(MI) : représente par des dépôts détritiques
épais.
2ème cycle miocène «post-nappes
» (M II) : indépendant du premier qu'il transgresse.
3ème cycle pliocène.
· À. Perrodon (1975) : a fait intervenir la notion
de cycle sédimentaire. Il a subdivisé le néogène en
deux cycles (Miocène et Pliocène). Il a distingué un
premier cycle avec deux phases repérables sur les bordures du bassin par
une régression et une transgression, séparées par une
discordance. Il s'agit d'un miocène inférieur et un autre
supérieur ; le premier est assimilé au burdigalien, l'autre au
vindobonien. Il caractérise le premier comme étant transgressif
suivi d'une régression ; le second est aussi transgressif sur tout le
bassin mais d'une façon progressive.
· G. Thomas (1985) : a décris le miocène
«post-nappes » comme étant un cycle sédimentaire de
cinquième ordre et la subdivise en deux cycles d'ordre 4 (M II, M III)
qui sont à leur ordre constitue de formations d'ordre 3.
Le premier
cycle (M II) est représenté par des sédiments continentaux
et d'autres marins dont rage est comprise entre le burdigalien et le tortonien
selon l'auteur.
Le second cycle (M III) et représente par des
sédiments détritiques mam eux et évaporitiques
débutent au tortonien supérieur et se poursuivent pendant tout le
Messinien entre environ 8,5 et 5,3 ma selon toujours le même
auteur.
Le littoral oranais est considéré comme une
entité géologique qui se différencie par des
particularités géologiques et structurales très
marquées (Gourinard, 1952 et Perrodon, 1957), ont on trouve à la
fois des régions montagneuses et des bassins subsidents.
Deux
ensembles caractérisent le littoral oranais et les régions
adjacentes : Un important bassin subsident néogène.
Un groupe de horsts constitués de terrains
sédimentaires émergent à travers le bassin. La mise en
place de ces horsts remonte aux paroxysmes miocènes lies aux grandes
phases orogéniques alpines (Gourinard, 1958 ; Perrodon, 1957 ; Fenet,
1975).
Figure 30: Carte géologique
régionale
Figure 31: Schéma de la structure
générale de l'Oranie (Delfaud et al.,1973)
La répartition des quelques sédiments
pliocènes du littoral oranais montre que ces horsts ont subi un rejeu
à la limite, entre le miocène et le pliocène, rejeu
d'ailleurs probablement moins importants que celui du Quatemaire (Gourinard,
1958).
La série stratigraphique représentée dans
la zone étudiée comporte :
*le substratum ante et
synchro-nappes (l'autochtone grésopelitique, l'allochtone).
*le
Miocène (Premier cycle post-nappes, deuxième cycle
post-nappes).
*le pliocène et le pléistocène
inférieur.
*le Quatemaire (Pléistocène moyen,
Pléistocene supérieur et Holocène).
1. Age absolu en Ma (chrono stratigraphie) ; 2. Zones a
foraminifères planctoniques W.A. BERGGREN, J.A. VAN COUVERINE (1974)
d'après BLOW (1969) et G. BIZON (1972-78) ; 3. Subdivisions classiques
du Miocène; 4. Etages marins méditerranéens ; 5. Anciennes
dénominations ; 6. Chronologie continentales, âges mammaliens ; 7.
Cycles miocènes B. FE (ET (1975) ; 8. Terminologie G. THOMAS (1985) ; 9.
Terminologie de J.C. ROMAN (1975) : 10. Méga séquences
miocènes (5eme ordr0 ; 11. Séquences majeures
(4ème ordre 12. Formations (3erne ordre) (10, 11 et 12 :
terminologie employé par l'auteur) ; 13. Facies marins ; 14.
Environnements marins ; 15. Episodes continentaux équivalents ; 16.
Repères ci néritiques ; 17. Facies d'ANDERSON (1936) ; 13.
Terminologie d'A. PERRODON (1957). Miocène supérieur ; 19.
Terminologie de DALLONI ; 20. Nomenclature des discordances ; 21. Courbe de
paléotempérature du Miocène méditerranéen G.
BIZON, C. HULLER (1976).
2. Aspects géologiques :
La description géologique du bassin de la grande sebkha
est basée sur les informations exploitées à partir des
observations effectuées sur le terrain, essentiellement au niveau des
deux massifs : Murdjadjo et Tessala, et à partir des coupes de
forages réalisés dans la région.
Une carte géologique du bassin de la Grande Sebkha
d'Oran a été établie par M. Benziane qui présente
globalement les formations géologiques du bassin, en se basant sur les
travaux de A. Perrodon,1957, (fig.4).
En 2004 le bureau d'étude Sogreah a
réalisé des études géologiques (fig.5), qui a
permis de mettre en évidence une structure constituée par deux
grands ensembles : un substratum ante nappe constitué au Nord par les
massifs Schistosités autochtones (Monts Murdjadjo) et au Sud par un
complexe d'unités allochtones (ou nappes) des Monts des Tessala.
Dans le cadre de cette étude, on peut
sélectionner les terrains concernés découper ainsi la
stratigraphie locale en fonction des correspondances géophysiques et
hydrogéologiques :
|
étage géologique
|
Epaisseur (m)
|
Lithologie
|
Aquifère
|
Correspondances géophysiques
|
Quaternaire
Quaternaire
Quaternaire
|
Holocène
|
0-40
|
Limons gris, gypses, argiles, calcaires tuffeux, silts
lignites, marno-calcaires1 etc...
|
Localisés et mal connus
|
Extrêmement
|
Pléistocène supérieur
|
?
|
Terrasses limoneuses rouges et dales
|
Localisés et mal connus
|
Conducteur
|
Pléistocène moyen
|
0-30
|
|
|
|
Pléistocène inférieur
|
12-35
|
Limons et conglomérats2 rouges
|
Peu perméables?
|
Alternances résistant moyen conducteur
|
Tertiaire (néogène)
Tertiaire
(néogène)
|
Calabrien
|
|
Grès lumachelliques et sables dunaires
|
perméables
|
Résistant moyen
|
Pliocène continental
|
80?
|
Grès marneux
|
Semi perméable
|
Résistant moyen
|
Pliocène marin
|
130?
|
Marnes bleues Conglomérats et sables
|
Imperméable Semi perméable
|
Conducteur Résistant moyen
|
Miocène supérieur
|
80 - 150 ?
|
Gypses Calcaires murdjadjo Marnes bleues Grès
|
Imperméable Aquifère Imperméable
Perméable ?
|
Variable Résistant Conducteur Résistant moyen
|
Miocène inférieur
|
|
Conglomérats Marnes pélagiques
|
? imperméable
|
Résistant ? Conducteur
|
Substratum anté- Miocène
|
|
Schistes
|
imperméable
|
conducteur
|
Tableau. 14 : échelle lithographique de la
zone étudiée (SOGREAH-2003)
1,2 les faciès susceptibles
d'être aquifères
Figure 32 : Carte géologique du bassin de
la Sebkha (Sogreah, 2004)
2.1. Les formations anté-nappes :
- Le Trias :
il est représenté à l'ouest et au sud du
djebel SANTON et le Long des falaises de monte christo dans les Tessala, le
Trias est formé essentiellement de masses de gypse auxquelles sont
associées des argiles versicolores et des éléments
remaniés de l'autochtone en blocs allogènes. Au diapir d'Arbal,
les formations évaporitiques présentent un aspect intrusif
manifeste. En dehors de ce diapir, le complexe chaotique se trouve
fréquemment en position insolite sous forme de lames tectoniques ou
injectées dans les fractions liées aux unités
sénoniennes.
- Le Jurassique :
Dans les Monts de Tessala, autour et sur le pic de Tafraoui,
les dépôts jurassiques se notent en lambeaux. Ils sont
représentés par des calcaires liasiques en dalles, ocreux et
marmoréens par place.
- Le Crétacé :
Le crétacé est très présent au
niveau du massif du Murdjadjo, formant ainsi son ossature. H est
représenté par des formations schisto-gréseuses,
verdâtres, très plissées, parfois intercalée par des
bancs de quartzites du Néocomien, et parfois passe à des
calcschistes à lentilles de calcaire. Sur la ligne de crête du
Murdjadjo, cette formation se dispose approximativement à quelques
centimètres de la surface du sol, ce qu'on a constaté sur place
sur un chantier de construction. Plus au sud cette formation s'enfonce sous les
calcaires jouant le rôle de substratum imperméable.
Dans le massif des Tessala, les dépôts
crétacés forment le substratum sur lequel viendront se
déposer plus tard les formations autochtones miocènes. Ces
dépôts sont représentés par des formations
marno-schisteuses allant du néocomien au sénonien.
Sur toutes les coupes que nous disposons, deux forages ont
atteint cette formation : le sondage de SIDI SALEM (n°183) et le
forage de MISSERGHIN2 (n°185).
2.2. Les formations post nappes :
2.2.1.
Le Miocène :
2.2.1.1. Les nappes telliennes :
Il est admis depuis le début des années soixante
que les Monts des Tessala sont constitués par l'empilement d'un nombre
variable de nappes de glissement appelées nappes telliennes. Ce
matériel allochtone, de nature lithologique très
hétérogène, s'est mis en place dans un bassin subsident,
dit bassin miocène synchro-nappe, constituant actuellement le coeur des
Monts des Tessala.
2.2.1.2. Le Miocène post-nappe :
2.2.1.2.1. Le 1er cycle post-nappe :
Les dépôts détritiques du 1er
cycle post-nappe ont été décrits sous le nom de
carténien par F. Doumergue, 1908. Ils sont conservés dans un
certain nombre de fossés et Bassins subsidents où ils se sont
accumulés sur de fortes épaisseurs, Ds forment actuellement
autant de dépressions entre les différents massifs schisteux.
Pour Y.Gourinard, 1958, ces formations appartiennent au même cycle que le
Messinien mais elles se sont déposées intérieurement aux
« surrections » des horsts. Immédiatement après la mise
en place des nappes telliennes, le premier cycle miocène post-nappe
débute, selon B. Fenet (1975), sur la zone littorale (Djebel Murdjadjo)
par l'accumulation de formation continentale ou lagunaire. Des mouvements
épirogéniques provoquent la formation de zones ascendantes dont
la couverture allochtone va être décapée, et de zones
subsidentes, réceptacles des produits de démantèlement des
nappes et de leur substratum. Aux formations continentales et
conglomératiques vont progressivement se substituer des
dépôts lagunaires et marins; marnes, marnes et grés dont la
microfaune témoigne d'un dépôt dans des milieux
fermés. Dans les zones subsidentes : fossés et bassins,
s'accumulent de fortes épaisseurs de marnes tandis que les zones hautes
continuent de monter, provoquant des décharges conglomératiques
en bordures des fossés.
Dans le versant nord des Tessalas affleurent jusqu'à
250m de dépôts continentaux rouges constitués d'alternance
de conglomérats à fragments de schistes et grés
oligocènes et crétacés et de marnes rouges. Dans le bassin
de Tafaraoui, les couches continentales prennent une extension remarquable et
constituent les magnifiques escarpements rubéfiés des versants
nord des djebels Cheggâ, El Grabis et du Hammam Madjine. Un niveau
cinéritique gris, épais de quelques mètres, sépare
une partie inférieure rouge brique argilo-limoniteuse d'une partie
supérieure plus claire, rouge orangée, composée de
successions de niveaux limoniteux, micro-conglomératiques et de
conglomérats à ciment limoniteux orangé. De grandes
plaques de gypse fibreux ont cristallisé secondairement dans les
diaclases verticales de l'ensemble des dépôts continentaux dont
l'épaisseur peut atteindre ici 300m. A priori, il serait possible, selon
B. Fenet de voir dans l'ensemble inférieur rouge brique un témoin
du premier cycle postnappes. La limite supérieure de couches
continentales est assez floue puisqu'à des niveaux de type
alluvionnaires succèdent progressivement les niveaux de base
laguno-lacustres du Messinien. Dans les massifs littoraux, ces formations
(Dépôts continentaux rouges) n'affleurent pas sur le versant sud.
Au centre du bassin, au-dessous de la sebkha et de la plaine de M'lèta,
on n'a aucune idée sur la présence ou non de ces formations.
Figure 33 : corrélation NW-SE à
travers la Plaine de la M'léta et la Grande Sebkha d'Oran (Laboratoire
de Géologie appliquée, 2003)
Aucun forage, parmi ceux dont nous disposons de leurs coupes,
n'a capté des formations qui peuvent attribuées à ce
cycle. Néanmoins, deux forages pétroliers Db1 et Da1
effectué par la S.N.Repal, profonds respectivement de 1882 et 1652 m et
situés à 11 et 21km à l'est de la sebkha.(fig.7).
En effet, le sondage DEBBI Db1 a traversé une
série marneuse attribuée par A.Perrodon, (1957) au miocène
inférieur marin. Cette série de marnes est de couleur
gris-foncé et repose directement sur le jurassique supérieur. Une
série marnocalcaire grise, glauconieuse d'une cinquantaine de
mètres d'épaisseur, surmonte cette série marneuse de base.
Le forage du Djebel Djira (Dal), situé à une
dizaine de kilomètres à l'Est du forage Dbl, a traversé
lui une série détritique bien développée (470m)
formée d'une alternance de conglomérats, de micro brèches
et de marnes grises où s'intercale un banc de cinérites. Cet
ensemble est recouvert par une série peu épaisse (200m) de marnes
grises, indurées, limoneuses souvent glauconieuses.
Figure 34 : schéma stratigraphique du
Miocène du plateau de Boufatis (A.Perrodon, 1957)
2.2.1.2.2. Le 2e cycle post-nappe :
Le 2eme cycle miocène post-nappe
(MIII), nommé Messinien pour plus de commodité, est
indépendant des formations du cycle qu'il transgresse. Tout comme les
dépôts marins du 1er cycle, il est
précédé d'une phase d'érosion active
accompagnée de l'accumulation de séries continentales. La
transgression n'envahit que très progressivement le versant sud du
Djebel Murdjadjo ainsi que le versant Nord des Monts du Tessala, tandis que de
fortes épaisseurs de sédiments s'accumulent dans la zone
subsidente de la Grande Sebkha d'Oran. Un volcanisme acide important lié
aux mouvements épirogéniques (volcan de Tifarouine) accompagne ou
précède le début de la transgression.
a/- Le niveau de
base (sériedétritique-grès de base):
Le deuxième cycle post-nappe débute
généralement dans le bassin de Cheliff par une importante
série gréso-sableuse. Au fond du bassin de la Sebkha, cette
série doit être assez importante. Dans les Monts du Tessala, ces
niveaux détritiques de base deviennent lenticulaires et moins
épais. Ils sont discordants sur les couches rouges ou sur le substratum
(allochtone), mais en maints endroits, ce sont les marnes bleues qui reposent
sur ces dernières formations. (fig.8)
Figure 35 : coupe géologique du secteur
Arbal-Tamazourah (M.l. Hassani, 1987)
Dans les massifs littoraux, le deuxième cycle est
généralement transgressif sur les terrains secondaires, au nord
par l'intermédiaire de conglomérats constitués
d'éléments de quartzites et de schistes. Au sud (Ferme de
Terziza), se développe un véritable niveau transgressif
constitué des grés Clypéastres. Ce sont des grés
sableux parfois à ciment calcaire à nombreux
éléments empruntés au substratum.
Figure 36 : coupe géologique du versant
sud-est du Djebel Murdjadjo (J. Delfaud, J. Revert 1974)
Les sondages effectués par la S.N. Repal (1957), sur le
plateau de Bou Fatis, ont retrouvé cette série sous les traits de
passées de grés fins friable à stratification
entrecroisée, entrecoupée de marnes glauconieuses au sondage Da1
où son épaisseur atteint 260m dont 160m de sable net. Cette
formation est surmontée par les marnes bleues.
Plus à l'Ouest en direction de la sebkha, au forage
Dbl, la série gréseuse disparaît et on passe directement
à la série des marnes bleues ; il y a continuité de
sédimentation entre les deux cycles (M.I. Hassani, 1987). Notons
qu'à l'extrémité ouest du bassin, le forage n°
170 a atteint une formation de grés micacés avant d'être
arrêté, cette formation qui nous rappelle le olcan de Tifarouin,
peut présenter le niveau détritique de base du 2ene
cycle post-nappe. Malheureusement cet ouvrage n'est pas assez profond pour
pouvoir affirmer s'il s'agit d'une formation de grés bien
développée comme dans le plateau de Boufatis, ou bien un niveau
de cinérites repère de l'activité volcanique qui
accompagne ou précède le 2wie cycle post-nappe.
Dans la bordure sud du Murdjadjo, on remarque sur la coupe du
forage n°185 que des grés succèdent directement aux
formations du substratum (les schistes), l'épaisseur de cette formation
est de l'ordre de six mètres et se trouve à une profondeur de
205m. Plus au nord dans le forage n°183, ces formations n'apparaissent
pas, laissant leur place aux argiles, (Fig.6).
b/ Les formations médianes (formation marine):
Ces formations succèdent au niveau détritique de
base sous forme de marnes bleues, dans le bassin de Cheliff-Sebkha. Dans les
Tessala, les formations médianes diminuent sensiblement
d'épaisseur, alors qu'au niveau des Murdjadjo, les marnes bleues
reposent en biseau. A Touest de la sebkhà, le faciès des marnes
bleues ne se retrouve plus au-delà d'une ligne Ain El Arbaa-Targa,
Ces formations succèdent au niveau détritique de
base sous forme de marnes bleues, dans le bassin du Cheliff-Sebkha. Au Nord de
la sebkha, cette formation a été recoupée par les forages
: n°170 et n°185. Sur le forage n°170, situé à
l'Ouest du bassin, les marnes avec les argiles ont une épaisseur de 320
m, alors que de l'autre côté à l'est, au forage Dbl les
marnes bleues constituent une formation bien développée de 660 m
d'épaisseur. En se rapprochant des reliefs les marnes bleues diminuent
d'épaisseur comme on peut le remarquer dans le forage n°185
où l'épaisseur passe à 13 m. Au Nord de l'ouvrage
n°185, il y a le forage de Sidi Salem n°183, qui n'a pas
recoupé de marnes bleues, mais 84 m d'argiles vertes, qui
succèdent aux schistes du secondaire.
Dans le versant sud de Djebel Murdjadjo, les marnes bleues
reposent en biseaux. (fig.9). Elles affleurent au fond de l'oued Hammadi et
l'oued Misserghin.
c/Les formations évaporitiques
(terminales) :
La transgression du deuxième cycle se termine dans le
Bassin de la Grande Sebkha d'Oran par le dépôt de tripolis au fond
du bassin, alors que dans les massifs, il y a passage latéral à
des formations de bordure ; c'est le faciès des calcaires à
algues.
Dans le djebel Murdjadjo et dans sa bordure sud, affleurent
des formations de marno-calcaires blancs à tripoli, très riches
en poissons fossiles. La proportion des faunes pélagiques dans les
gisements croît avec la distance de ces gisements du horst (Arambourg,
1927). Selon Y. Gourinard, ces formations passent latéralement à
des niveaux de péricifaux puis récifaux de plus en plus vers le
Nord. Cette évidence, selon son auteur, est due à la
présence d'un niveau à concentration d'oxyde de manganèse
inclut dans les calcaires, parallèle à leur pendage vers la
culmination des horsts, et qui pénètre dans une zone de
marno-calcaire à tripolis vers le sud.
Entre Arbal et Tamazourah quelques petits lits de tripolis
entrecoupés de marnes blanches demeurent intercalés dans les
calcaires massifs récifaux. Au-delà de cette zone, vers l'ouest,
on ne semble plus retrouver de marnes à tripolis complètement
relayées par les calcaires récifaux, (Hassani, 1987).
Les forages n°185 et n°183, qui se situent presque
sur la même ligne (N-S), ont recoupé toute la couche des
marno-calcaires. L'épaisseur de cette formation passe de 31 m dans le
forage n°183 au Nord, à 72 m dans le n°185 au Sud, sur une
distance de 1046 m séparant les deux ouvrages (fig.6). Dans le reste des
forages recoupant cette formation, on remarque d'une façon
générale que cette dernière est sous-jacente aux calcaires
récifaux, saut au forage n° 186 où les marno-calcaires se
trouvent au-dessus des calcaires miocènes, mais vu la profondeur de cet
ouvrage, et en se référant au forage n°185- non loin du
n°186-qui coupe aussi des marno-calcaires au-dessus des calcaires, on ne
peut pas considérer cette disposition des marno-calcaires comme
étant exceptionnelle.
d/Les calcaires marneux et récifaux
(formation de calcaire sommitaux):
Dans le Murdjadjo, une formation de calcaires durs à
algues, relais ou repose sur les marno-calcaires, formant ainsi une carapace
puissante d'une centaine de mètres, bien développée en
affleurement depuis la pointe Nord-Est jusqu'à la hauteur de
Boutlélis, avec un léger pendage (voisin de 10°) vers la
sebkha. Ces calcaires de couleur blanche ou crème, parfois avec des
mouchetures de manganèse, sont diaclasés, fissurés et
extrêmement karstiques ; on y rencontre même des grottes mais sans
grandes extensions. A F ouest de Boutlélis, le faciès devient
marneux et crayeux avec des lentilles de gypse. Au sud, en allant vers la
sebkha, les calcaires plongent sous les alluvions plio-quaternaires.
Les premières attributions stratigraphiques de la
formation des calcaires à algues remontent à GOURINARD (1958) qui
rapporte les calcaires de la platrière de Gambetta au Pliocène
sans argument paléontologique mais les études récentes
SAINT MARTIN (1987) attribuent ces calcaires dans le bassin du Chelif au
Messinien (Miocène supérieur).
Figure 37 : coupe
géologique « Gambetta »
Dans les Tessalas, des récifs reposent sur des hauts
fonds parfois directement sur le substratum allochtone; ils sont formés
de calcaires biodétritiques associés à des calcaires
à lithothamniées. Entre Tafaraoui et Tamzourah, ils sont
précédés par des bancs de grés calcareux jaunes
puis par des grés marneux et des marnes jaunes à silex. Ces
faciès ont été datés du Tortonien par Doumergue. A
Tamzourah, les calcaires à algues reposent directement sur le substratum
allochtone. Plus à l'Ouest, les niveaux calcaires passent à des
formations gréso-calcaires et gréseuses.
Dans le Nord de la Grande Sebkha d'Oran 22 forages,
résumés dans le tableau l, ont recoupé la formation des
calcaires miocènes :
Forage n°
|
35
|
166
|
171
|
172
|
173
|
174
|
175
|
177
|
178
|
179
|
180
|
Profondeur du toit de
la formation (m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
89
|
73
|
5
|
40
|
0
|
8
|
91
|
2
|
.68
|
2
|
1
|
Prof, du mur de la
formation captée (m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
168
|
88
|
56
|
90
|
50
|
110
|
116
|
65
|
105
|
125
|
153
|
Puissance de la
formation (m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
79
|
=15
|
=51
|
=50
|
=50
|
102
|
25
|
=63
|
=37
|
123*
|
152
|
*: y compris 20 m de marnes vertes, intercalées dans
les calcaires miocènes.
Forage n°
|
181
|
182
|
183
|
184
|
185
|
187
|
188
|
189
|
190
|
207
|
254
|
Profondeur du toit de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
la formation (m)
|
19
|
16
|
15
|
67
|
95
|
85
|
5
|
23
|
7
|
2
|
1
|
Prof, du mur de la
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
formation captée (m)
|
55
|
19
|
65
|
100
|
120
|
145
|
69
|
97
|
130
|
80
|
80
|
Puissance de la
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
formation (m)
|
36
|
3
|
50
|
=33
|
25
|
60
|
64
|
74
|
=123
|
78
|
79
|
Tableau. 15 : Forages recoupant les calcaires dans
le sud du Murdjadjo
Dans la zone Boutlélis-Misserghin, sur la ligne reliant
les forages n°: 173-180-254, les calcaires affleurent en surface ce qui
est dû à leur proximité des massifs. Au-delà de
cette ligne, vers le sud, les calcaires plongent sous les alluvions
plio-quaternaires. Plus on se rapproche de la sebkha, plus est importante la
profondeur du toit de la formation, une augmentation qui s'accompagne d'une
diminution de l'épaisseur des calcaires.
Comme on peut le voir sur le forage n°175, où
l'épaisseur des calcaires est de 25m, alors qu'en amont, sur une
distance de 950m, elle dépasse les 100m dans le forage n°174. Au
sud du Murdjadjo, on constate que c'est dans la région de
Brédéah où se développent le plus, la formation des
calcaires
Figure 38 : évolution des calcaires du nord
et au sud dans la région de Brédéah (Laboratoire de
Géologie appliquée, 2003)
En 1975 B.Sourisseau, dans le cadre de réhabilitation
des ressources locales en eau souterraine et de l'étude
hydrogéologique du massif Murdjadjo, fournit que les niveaux de
calcaires, qui est probable disparaissent en profondeur, car ils n'ont pu se
déposer que sur le haut fond mésozoïque.
Dans la Plaine de la M'lèta, douze forages ont
recoupé cette formation, comme il est détaillé sur le
tableau 2 ;
forage N°
|
9
|
10
|
160
|
161
|
196
|
198
|
199
|
203
|
200
|
201
|
202
|
238
|
de la formation (m)
|
360
|
377
|
280
|
373
|
332
|
49
|
190
|
262
|
236
|
186
|
186
|
186
|
Prof, du mur de la formation captée (m)
|
435
|
416
|
295
|
389
|
403
|
120
|
289
|
298
|
348
|
320
|
320
|
273
|
Puissance de la formation (m)
|
75
|
39
|
15
|
16
|
71
|
=71
|
=99
|
=36
|
=112
|
134
|
134
|
=87
|
Tableau. 16 : Forages recoupant les calcaires dans
la plaine de la Mlèta
D'une façon générale, l'épaisseur
des calcaires augmente du Nord au Sud, vers les reliefs. Dans le forage de
Tafaraoui (n°198), l'épaisseur des calcaires dépasse 70
mètres, alors qu'au Sud, dans le forage de M'léta 2 (n°161),
les calcaires dépassent guère la hauteur de 15 m. La
majorité des forages qui recoupent les calcaires, se trouvent dans la
région de Tafaraoui. En allant vers l'Ouest, au-delà de la
longitude X=717 ; aucun forage n'a capté cette formation. A l'exemple du
forage d'El Khemis (n°224), où on n'a pas constaté la
présence des calcaires malgré la profondeur de cet ouvrage (450
m). Notons, qu'au forage n°203, les calcaires ont été
atteints à la cote -153m (par rapport au niveau de la mer), alors
qu'à moins d'un kilomètre vers l'ouest de cet ouvrage, les
calcaires se trouvent à la cote -79m au n°202, soit une
dénivelée de 74m du toit de la formation, sur une distance de
630m. La profondeur du forage n°203 ne nous permet pas d'aller plus loin
dans notre commentaire car nous ne connaissons pas l'épaisseur des
calcaires dans cet ouvrage, néanmoins on peut dire qu'au nord des
Tessala, en s'éloignant de Tafaroui vers l'Ouest les calcaires diminuent
progressivement d'épaisseur.
2.2.2. Le Pliocène :
2.2.1. Formation du
Bas Chéliff :
Cette formation marine appelée par G,Thomas
"Série d'El Maleh - Ain Défia" n'est connue à
l'affleurement ni dans la dépression de la grande sebkha d'Oran, ni sur
son pourtour immédiat. Cependant, B.Fenet note la présence sur le
revers nord du Djebel Tessala, au sud de la Plaine de Tameira, d'un banc
épais de 2 à 3m de calcaire jaune dur, à moules de
gastéropodes abondants. Ce banc, nettement discordant sur le Messinien
dans le Chabet Mettemoura, plonge au Nord en concordance avec les
conglomérats du Pléistocène qui lui font suite. Cet
affleurement, très local, peut représenter avec les cailloutis
coquilliers observés au sud d'Ain el Arbâa le témoin le
plus occidental du Pliocène marin dans le bassin de la sebkha où
il est probablement développé sous le pléistocène.
Au nord de la sebkha le Pliocène n'affleure pas en bordure du Murdjadjo.
D'ailleurs, il est reconnu à l'affleurement dans le Nord-Est du bassin.
Il comprend:
-à la base une formation sableuse et
conglomératique à microfaune remaniée; -dans la partie
médiane une formation marneuse relativement épaisse à
faune pélagique attribuée au Plaisancien (marnes bleues);
-au sommet une formation sableuse à faciès
"astien" (grès marins) et à faune néritique abondante.
2.2.2.
PIiocène continental: « Surface
d'érosion »
La surface d'érosion ou glacis d'ablation SP1, est
largement répandue sur le flanc sud du djebel Murdjadjo. Cette surface
est localement fossilisée par les sédiments du
pléistocène inférieur, est contemporaine d'une partie du
cycle pliocène.
Dans le bassin de la grande sebkha d'Oran, 15 forages se
trouvant tous dans le sud de la sebkha, passent par les formations
pliocènes :
Forage
|
195
|
8
|
196
|
197
|
6
|
198
|
238
|
203
|
9
|
10
|
11
|
12
|
Profondeur du toit
|
47
|
195
|
207
|
237
|
219
|
43
|
141
|
180
|
27
|
208
|
30
|
105
|
de la formation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prof, du mur de la
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
formation captée
|
238
|
417
|
332
|
430
|
400
|
49
|
186
|
262
|
250
|
364
|
191
|
165
|
(m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Puissance de la
|
=191
|
=222
|
125
|
=193
|
181
|
6
|
45
|
82
|
223
|
156
|
161
|
60
|
formation (m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Forage
|
160
|
224
|
208
|
Profondeur du toit de la formation
|
90
|
324
|
2
|
Prof, du mur de la formation captée (m)
|
240
|
450
|
104
|
Puissance de la formation (m)
|
150
|
=126
|
=102
|
Tableau. 17 : Forages recoupant les
formations pliocènes
D'après les tableaux, on remarque que, les formations
pliocènes sont bien développées dans la région de
Oued Tlélat, elles atteignent au forage n°9 (OT4) 223 m
d'épaisseur, dont 173 m attribuées au Pliocène continental
et constituées essentiellement d'argiles sableuses. En se rapprochant
des reliefs vers le sud, le faciès des formations pliocènes
s'amincit et change totalement pour devenir calcareux dans le forage n°198
qui coupe 6 m de calcaires récifaux pliocènes. Dans le reste des
forages le faciès est surtout gréseux à intercalation
marneuses.
2.3. Le Quaternaire
2.3.1.
Pléistocène
2.3.1.1. Pléistocène
inférieur (calabrien) :
Selon G. Thomas, 1985, le cycle paléogégraphique
P11 comprend de bas en haut : la formation de Mettemoura et la
formation de Mekerra.
a./Argoubien : « Formation de
Mettemoura »
Encore désignée P11A, correspond dans
la stratigraphie marocaine à l'Agroubien et comprend quatre
séquences entièrement continentales à base ravinante. Les
séquences 1 et 2 (10 et 20 mètres) sont formées par des
galets et des blocs anguleux (centile 40 cm) non jointifs puis, par
d'épais limons rouges à concrétions calcaires. Les
séquences 3 et 4 (2 mètres) sont constituées de galets
émoussés plus petits (10 cm) à matrice sableuse puis de
limons. Dans la Plaine de la M'lèta et à El Djezira affleurent
des assises continentales azoïques de limons rouges parfois
conglomératiques attribuées à la formation de Mettemoura
par G. Thomas.
b./Moulouyen : « Formation de la
Mekerra »
La formation de la Mekerra, désignée
P11B, comprend une croûte de calcaire inter stratifié
permettant de distinguer deux ensembles. Dans la partie inférieure les
conglomérats à matrice sableuse passent latéralement
à des sables à stratifications obliques. A la base, la fraction
fine devient vite prédominante pour atteindre plusieurs dizaines de
mètres d'épaisseur. La rubéfaction est parfois
homogène, mais on observe souvent des alternances de niveaux plus clairs
qui correspondent à un enrichissement de calcaire diffus ou en amas
discontinus, d'origine pédogénétique. Le sommet de cette
partie inférieure est clôturé par une accumulation de
calcaire (amas discontinu, puis dalle). La partie supérieure ravine
parfois les assises précédentes, mais elles se trouvent
fréquemment en contact direct avec la dalle calcaire. Elle comprend des
conglomérats à matrice limoneuse et des limons rouges. La
fraction sableuse est pratiquement absente. La taille des galets varie selon
une même verticale mais aussi en fonction de la
paléogéographie. La surface d'érosion ou glacis d'ablation
SPn doit être rattaché au sommet du pléistocène
supérieur. Ces formations sont localisées sur la bordure
méridionale du Murdjadjo, entre Ain Beïda et Temsalmet (G. Thomas,
1985).
2.3.1.2.
Pléistocène moyen :
Le pléistocène moyen du bassin de la grande
sebkha d'Oran est localisé vers l'ouest et le sud-ouest du grand lac. Il
est représenté par un étagement de deux formations
possédant un ensemble de caractères propres à chacune
d'elles.
a/Salétien : « Formation de Remchi
(séquence Q1) ».
La formation de Remchi (séquence Q1 de G. Thomas,
1985), mise en parallèle avec le Salétien marocain, est
constitué par deux ensembles superposés. Le premier comprend des
galets emballés dans une matrice sableuse claire ; le second, des limons
rubéfiés et encroûtés. Cette formation affleure aux
alentours de Hammam Bou Hadjar et peut atteindre 30m d'épaisseur.
b/Amirien : « Formation de l'Oued Hammam
(séquence Q11) ».
La formation de l'Oued Hammam (séquence Q11 de G.
Thomas, 1985), "parallélisée" avec Amirien marocain, affleure
à l'extrémité ouest du bassin de part et d'autre de l'Oued
Malah à l'altitude 100 m. C'est un glacis d'accumulation du
matériel limoneux rubéfié encroûté.
2.3.1.3. Pléistocène
supérieur : ( Soltanien : Formation de l'Oued Oggaz)
Ce sont des dépôts continentaux
rubéfiés constituant des terrasses plus ou moins continues le
long des oueds et occupent la périphérie de la plaine de
M'lèta. Us sont surtout répandus le long des premiers reliefs du
versant sud du Djebel Murdjadjo. Les terrasses fluviatiles sont situées
en contrebas des terrasses du pléistocène moyen. Elles
débutent souvent par des galets et des sables non rubéfiés
qui passent rapidement à des limons se raccordant à des
formations de versant (glacis, cône de déjection). Ce
matériel présente des horizons enrichis en calcaire
accumulé sous forme d'amas ou concrétions. A la
périphérie de la Plaine de la M'lèta, des glacis
d'accumulation peuvent y être rattachés. Ces glacis
résultent de la juxtaposition des cônes coalescents
édifiés au débouché de chaque petit cours
d'eau dans la plaine. Le sédiment est constitué par
des limons sableux ou argileux rubéfiés qui ne font jamais
l'objet d'un encroûtement induré continu. En revanche, ils sont
très fréquemment enrichis en amas ou nodules calcaires
discontinus. Ces limons sont recouverts par les limons gris rharbiens.
2.3.2.
HoIocène :
Les dépôts non rubéfiés rharbiens
se sont mis en place dans les mêmes aires
paléogéographiques que les sédiments
rubéfiés soltaniens auxquels ils succèdent. Les processus
sont variés puisqu'on peut distinguer des dépôts d'origine
alluviale et des dépôts d'origine éolienne.
2.3.2.1. Lunettes
éoliennes :
Elles sont présentes sous forme de bourrelets en
bordures de bas fonds salés. La plus spectaculaire, par son ampleur est
celle qui longe la bordure sud de la grande sebkha d'Oran. Edifiés dans
des matériaux argilo-sableux ou argileux sous formes de collines de
formes diverses dans le paysage, ces dépôts résulteraient
du produit de la déflation éolienne qui aurait été
à l'origine du creusement de la dépression. Ces lunettes sont de
formes anciennes, fixées et cultivées. Elles subissent
actuellement une évolution pédologique par lessivage où
sont dégradées par l'érosion.
2.3.2.2. Alluvions
récentes :
II s'agit de dépôts, largement répandus,
représentés par des terrasses, des limons d'inondation et de
cône de déjection. Ils occupent le pourtour de la sebkha et
garnissent les plaines de la M'lèta, du Figuier et du Maflak. Dans les
terrasses fluviatiles essentiellement limoneuses avec des passées
sableuses existent des horizons noirs à plusieurs niveaux correspondant
à des sols hydro morphes développés en fin de
séquences sédimentaires puis fossilisés par des apports de
sédiments alluviaux postérieurs.
Chapitre 5
Présentation des systèmes aquifères
1. Introduction :
Mis à part les circulations d'eau limitées
à quelques niveaux perméables de moindre importance dans les
formations du substratum, les réservoirs d'eau souterraine les plus
intéressants du bassin sont constitués par:
- Le complexe karstique du Murdjadjo- Brédéah
qui comprend une partie calcaire et une autre alluviale (alluvions rouges
à galets). Cette dernière est alimentée en partie par les
écoulements des circulations karstiques le long de la bordure sud du
Djebel Murdjadjo. Cette partie qui parcours par de profonds ravins
entaillés par les eaux de ruissellement qui finissent par s'infiltrer
dans des larges fissures de dissolution, sans jamais atteindre la grande
sebkha. Ces ravins très nombreux sont les témoins d'un ancien
réseau hydro-géographique sue lequel un réseau karstique
souterrain s'est surimposé.
- Le complexe mio-pliocène reconnu par forages profonds
(300 à 500 mètres) dans la zone orientale de la Plaine de la
M'lèta, notamment au droit de la Plaine de Tlélat. Cet horizon
aquifère, relativement puissant (150 mètres d'épaisseur)
est constitué par des grès carbonates attribués au
Pliocène marin, localement en contact avec les calcaires du
Miocène. La nappe contenue dans les grès et calcaires est
fortement captive, et isolée des nappes superficielles beaucoup plus par
les formations argileuses du Pliocène continental. La
minéralisation de la nappe profonde pliocène est de l'ordre de 1
à 2 g/1.
Les alluvions quaternaires de la Grande Sebkha d'Oran
renferment des nappes phréatiques alimentées par leur propre
impluvium et par les infiltrations des oueds. L'eau de ces nappes est en
général fortement minéralisée (4 à 15 g/l).
Cette ressource est néanmoins sollicitée par de nombreux puits
d'irrigation en dépit d'une qualité peu propice à un usage
agricole.
Les nappes profondes des grès pliocènes de la
plaine du Tlélat et de la bordure Est de la M'léta fonctionnent
des réserves considérables (750 Hm3). Le
renouvellement de cette ressource est faible (5 Hm3/an) en raison du
caractère endoréique du bassin.
Les eaux des nappes profondes présentent des
minéralisations acceptables (l à 2.5 g/1), et constituent une
ressource de bien meilleure qualité que celle exploitée à
l'heure actuelle par la station de Brédéah.
Dans la plaine du Tlélat, il existe un grand nombre de
forages profonds dont les plus anciens datent de 1942, et qui ont donné
des débits d'exploitation intéressants : de 20 à 50 1/s.
La mise en exploitation de cette nappe à partir de forages
réhabilités et d'ouvrages neufs pourrait apporter des ressources
complémentaires à l'agglomération d'Oran. Les pompages
augmenteront les gradients d'écoulement et solliciteront de nouvelles
ressources, notamment celles qui contribuent à l'heure actuelle à
recharger les nappes quaternaires de bordure du bassin (Tlélat et
bordure Tessala). Le Bassin de la Sebkha comporte une capacité de
ressource estimée à : 22 Hm3 / an eaux souterraines
Figure 39 : Schéma du Fonctionnement
hydrodynamique des aquifères Miocène et Pliocène (AOCC)
2. Les
formations du substratum
2.1. Monts du Murdjadjo
Dans les Monts du Murdjadjo, les lentilles de calcaires
marmoréens et dolomies du Lias et du Dogger sont de bons
aquifères et alimentent quelques sourcettes. Ces formations ont une
extension réduite et sont inter stratifiées dans un ensemble
à forte composante marneuse, d'où des potentialités
limitées. Ils recèlent une nappe perchée, drainée
par des sources (Ain Keffiri et Oued El Bachir) qui affleurent au contact des
schistes jurassiques. La source d'Ain Keffri avait un débit de 400
m3/j en 1934, aujourd'hui elle est à sec.
Les schistes du Crétacé inférieur forment
la majeure partie de l'ossature du Murdjadjo. Ces formations
imperméables permettent aux eaux provenant des précipitations ou
des nappes perchées de ruisseler, pour ensuite se ré infiltrer en
contrebas dans les calcaires messiniens. Toutefois, cette
imperméabilité n'est pas absolue. En effet, le substratum est
compartimenté ; de nombreuses failles le traversant peuvent se
révéler de bons drains.
LES CALCAIRES DU MURDJADJO
:
Cette nappe s'étend en réseau karstique
très diffus. Les joints et diaclases des niveaux calcaires construits
ont été largement ouverts par dissolution. Elle se trouve
située entre Ras El Ain à l'Est et Bon Tlélis à
l'Ouest.
* L'étanchéité des calcaires du
Murdjadjo vers la base est assurée par un fond marneux ou schisteux.
* Ces calcaires plongent régulièrement sous les
alluvions de la Grande Sebkha.
Ces calcaires épais d'une centaine de mètres en
moyenne sont alimentés directement par un impluvium occupant une
superficie de 135 km2 et par l'absorption du ruissellement sur les
terrains du substratum (35 km2).
* L'écoulement général de l'eau se fait
du Nord vers le Sud, en direction de l'axe central de la lagune. Les
observations effectuées montrent une tendance à une
remontée après chaque précipitation supérieure
à 50 mm. Les temps de réponse sont de l'ordre de quelques
jours.
* A l'aval du front des calcaires, les aquifères
(calcaires et alluvions du Plio-quaternaire) sont " confondus " du fait de
l'absence d'écran imperméable les isolant. La nappe des calcaires
vient par conséquent alimenter les alluvions.
Les principaux exutoires du réservoir calcaire sont
:
2.2. Monts des Tessala
Dans les Tessala, les calcaires massifs liasiques du pic de
Tafaraoui chevauchent sur des formations marno-schisteuses du
Crétacé (unité allochtone). Malgré
l'exiguïté de cet impluvium perché, quelques sources
à faible débit sortent occasionnellement au contact des deux
formations. Parmi ces sources : Ain Saf Saf, Ain Kerma, Ain Belem.
Dans la zone orientale des Tessala, l'écoulement
souterrain est négligeable dans les formations marno-schisteuses;
néanmoins des bancs de calcaires ou de grès peuvent s'y
intercaler. Ces bancs peuvent parfois favoriser l'émergence de sources
de faible débit.
3. Les formations
du Miocène
Les dépôts continentaux rouges des Tessala sont
de mauvais aquifères du fait de la présence d'argilites et de
marnes rouges.
Les grés de base constituent un niveau aquifère
à faible potentialité. Ils sont surmontés par des marnes
bleues imperméables qui assurent l'étanchéité en
profondeur des aquifères miocènes sus jacents.
Les calcaires marneux à tripolis constituent un premier
niveau aquifère aux potentialités réduites. Au Nord de
Misserghin, la fissuration de cette formation permet la présence d'une
nappe limitée à sa partie inférieure par les marnes jaunes
qui jouent le rôle d'un substratum local. Ce contact est marqué
par les exutoires des sources de Misserghin.
Les calcaires récifaux du Miocène sont un
excellent aquifère. Du fait de leur position topographique sommitale,
ils constituent le château d'eau de la région. Cette nappe est
surtout connue sur le flanc Nord où elle ne forme souvent qu'un seul et
même aquifère avec les alluvions sus-jacentes. Actuellement,
l'exploitation de la nappe est très importante et les
minéralisations augmentent, conduisant à un projet de
désalinisation à Brédéah.Leur extension sous la
sebkha reste hypothétique.
Cette nappe est en partie alimentée par le karst qui se
développe dans les calcaires des monts du Murdjadjo, leur
épaisseur peut dépasser 100m. Toutes les eaux issues des
précipitations ou provenant de l'écoulement sur les schistes
jurassiques et crétacés s'y infiltrent rapidement à la
faveur de diaclases ou de pertes dans le lit des cours d'eau. Cet
aquifère devrait apparaître comme un résistant moyen en
géophysique. On ne connaît pas son extension sous la sebkha.
De manière schématique, trois nappes peuvent
être distinguées dans cet aquifère (fig.15) :
· la nappe perchée de Kharouba;
· la nappe libre intermédiaire;
· la nappe captive en bordure de la sebkha.
Figure 40 : Coupe hydrogéologique
schématique du Djebel Murdjadjo (Hassani, 1987).
3.1. Nappe perchée de Karouba
Elle longe la crête du Djebel Murdjadjo. Son
alimentation se fait uniquement par les eaux de précipitations. Elle se
vidange en une série de sources situées à la base des
calcaires ou à la partie supérieure altérée des
schistes. En raison de la faible épaisseur des calcaires, les sources
présentent des débits faibles et irréguliers.
Du fait de leur faible temps de circulation dans les
calcaires, les eaux de ces nappes sont peu minéralisées.
3.2. Nappe libre
intermédiaire
Cette nappe est contenue dans les formations calcaires qui
reposent sur les schistes jurassiques et crétacés (Monts du
Murdjadjo), et sur les marnes jaunes puis les marnes bleues miocènes en
bordure de la sebkha. Cette nappe est drainée par trois exutoires
naturels.
- La source de Ras El Ain
- Les sources de Misserghin
- Les sources de Brédéah
3.3. Nappe des calcaires :
Pour l'ensemble des calcaires du Murdjadjo, les études
de SOLETANCHE ont subdivisé ce réservoir en cinq sous bassins:
· Ras El Ain
· Daïa Morselly
· Misserghin
· Brédéah
· Bou Tlèlis.
Pour, B.Sourisseau (1976), les calcaires du Murdjadjo sont
subdivisés en trois sous bassins:
· Ras El Ain
· Daïa Morselly
· Grande Sebkha d'Oran.
3.3.1. Nappe captive en bordure nord de la sebkha
En bordure nord de la sebkha, les calcaires sont recouverts
par des alluvions quaternaires beaucoup moins perméables.
L'aquifère calcaire qui s'étend d'Aïn Beida à Bou
Tlèlis, devient alors semi-captif. Sa limite et son extension sous la
bordure nord de la sebkha ne peuvent être donnée avec
précision, faute d'information géologique. Les forages existants
sont, pour la plupart, situés non loin des affleurements calcaires.
Les alluvions de la grande sebkha :
(versant sud du Djebel Murdjadjo)
Situées hors du secteur d'étude, ces alluvions
de la Grande Sebkha d'Oran constituent l'essentiel de la Plaine bordière
comprise entre la ligne de rupture de pente du Flanc Sud du Murdjadjo et la
Sebkha même. Cette Plaine consiste en une bande de terrain, large de
quelques kilomètres, s'ouvrant vers le Nord - Est sur le Plateau d'Oran.
On distingue de l'amont vers l'aval :
Les alluvions rouges à galets calcaires et nodules de
schistes , plus anciennes , caractérisées par une pente
relativement légère , suffisamment perméables ; *Les
alluvions récentes , essentiellement argilo-limoneuses , provenant de
dépôts fluviaux et éoliens des abords de la Sebkha ,
caractérisées par une pente relativement beaucoup plus faible ,
par conséquent très peu perméables
La nappe est caractérisée au niveau des
alluvions rouges par une bonne perméabilité. Cependant, ses eaux
sont de plus en plus salées par l'apport des eaux issues des limons
localisés en bordure de Sebkha. Dans ces terrains l'essentiel du
débit disparaît par évapotranspiration et les
échanges aquifère atmosphère ne font que concentrer
d'avantage les eaux déjà salées.
3.3.2. Calcaires sous la Plaine de la M'lèta (bordure
sud de la sebkha)
Une partie des calcaires miocènes, affleurant dans les
Monts des Tessala, plongent vers le Nord et le Nord Ouest sous la Plaine de la
M'lèta. Ces calcaires ont une bonne perméabilité de
fissures. Une grande partie des eaux météoriques s'y infiltrent.
Les eaux sont arrêtées vers le bas, soit par les intercalations
des niveaux marneux à tripolis, soit par les marnes bleues.
L'aquifère est libre au droit des affleurements. Par contre, il devient
captif en bordure est de la sebkha.
L'impluvium de l'aquifère des calcaires
s'étendrait sur un secteur situé entre le domaine d'Arbal
à l'Ouest et le mont Chouki à l'Est, sur une superficie de 25
km2. Il comprend non seulement les affleurements de calcaires mais
encore les assises perméables qui peuvent les alimenter. Le trop plein
de cet aquifère est évacué par une série de sources
de débordement situées en bordure de la plaine. Ces sources
émergeaient au contact du toit des calcaires et le mur des formations
plioquaternaires. Le débit des sources aurait fortement baissé
depuis la sollicitation de l'aquifère captif par des forages.
3.3.3. Calcaires dans les Monts des Tessala
Dans les Monts des Tessala, les calcaires présentent
des faciès plus gréseux et constituent une multitude
d'aquifères perchés. Ces aquifères, alimentés
directement par les précipitations, sont vidangés par des sources
dont certaines sont captées pour alimenter par gravité de petites
localités. Le débit peut atteindre plus de 5 1/s.
L'écoulement est régulier avec de faibles fluctuations
saisonnières. (Cas de la source de Tangroutah suivi pendant 3 ans,
d'après EREM, 1984).
4. Les formations
du Pliocène
Le Pliocène inférieur affleure dans la zone est
de la sebkha, plus précisément dans le secteur d'El Kerma. Cet
aquifère devrait apparaître comme un résistant faible
à moyen en géophysique. Son épaisseur est très
variable (0 à 150 mètres). La minéralisation y est encore
relativement faible (2 g/l en moyenne) et les débits sont importants
(100 à 150 m3/h).
Les affleurements forment des coteaux gréseux
caractérisés par une bonne capacité d'infiltration,
absorbant facilement les précipitations. L'eau infiltrée
n'est drainée par aucune source. Elle doit s'écouler
sous la Plaine du Figuier, au Nord Ouest, et sous la Plaine de la
M'lèta, au Sud.
En profondeur, les grès du Pliocène contiennent
une nappe ascendante abondante dont la qualité varie selon les secteurs
géographiques. Dans la Plaine du Figuier, le forage n°195 a
capté cette nappe à une profondeur de 73 m. Vers l'Ouest,
à Ain El Aibâa, le forage n°208 capte 24m de grés
Astien, sous une succession d'argiles sableuses. L'eau contenue dans les
grés, jaillis en dehors du forage sous la pression exercée par
les argiles. En bordure sud du bassin, le Pliocène inférieur
serait carbonate mais peu productif (sondage de Tafaraoui n°198);
l'épaisseur des calcaires est peu importante (< 10m).
5. Les formations
du Quaternaire
5.1. Quaternaire ancien
Dans la Plaine de la M'lèta, les formations du
Pléistocène sont essentiellement continentales, à
prédominance d'argiles rouges. Elles constituent un mauvais
aquifère. Toutefois, en bordure du bassin, s'intercalent des
conglomérats qui constituent des aquifères d'extension
réduite. Le forage n°199 a recoupé ces conglomérats
sur une épaisseur de 38m, Cette formation se trouve entre deux couches
d'argile. La nappe est ascendante : son niveau toutefois une
minéralisation acceptable de 1.35 g/1.
5.2. Quaternaire récent
Au Nord de la sebkha, les formations de l'Holocène se
développent dans la plaine bordière comprise entre les
affleurements calcaires du Murdjadjo et la sebkha. Dans la plaine de
Misserghin, des colluvions à galets calcaires du
Pléistocène inférieur présentent une bonne
porosité. Ils sont relayés à l'aval par des formations
sableuses rouges (Pléistocène supérieur), puis par des
alluvions récentes constituées de limons gris (Holocène).
Ils sont de plus en plus fins d'amont en aval d'où une
perméabilité de plus en plus basse.
Les formations du Quaternaires atteignent une épaisseur
de 91m au forage n°175, et de 73m au forage n°166. En bordure du
Djebel Murdjadjo, les alluvions quaternaires sont en contact direct avec les
calcaires. Des échanges d'eau peuvent alors s'y opérer selon les
régimes de pression des nappes (recharges, exploitation). En effet en
prolongeant le pompage dans l'aquifère des calcaires, il y a souvent un
appel d'eau beaucoup plus minéralisée provenant de la nappe des
alluvions.
Au Nord Est de la sebkha, des échanges d'eau
semblent se produisent entre la nappe contenue dans la formation calabrienne et
la nappe superficielle des alluvions fortement minéralisées (4
à 15 g/l).
Dans la Plaine de la M'lèta, l'aquifère
quaternaire serait constitué de deux niveaux: le premier est
constitué d'alluvions récentes de couleur grise et de composition
limono-argileux ; le deuxième, plus ancien, est formé de limons
caillouteux de couleur rougeâtre affleurant aux alentours de Tamzourah et
d'Aïn el Arbaa. La nappe contenue dans cet aquifère est
captée par plusieurs puits en plus du forage n° 204.
Les aquifères quaternaires présentent un
intérêt limité du fait de la forte minéralisation de
leurs eaux.
Chapitre 6 Présentation
morphologique
1. Introduction :
Le Bassin de la Grande Sebkha d'Oran, selon A. Perrodon (1957)
et les géologues pétroliers, ferait partie de
l'extrémité occidentale du bassin du Bas Chélif. Il occupe
une superficie estimée à 1791 km2.
Le bassin pourrait aisément être assimilé
à une aire synclinale d'orientation SW-NE. Cette aire, subsidente avec
un taux d'alluvionnement dépassant largement les 300m/MA (G.Thomas,
1985), présenterait vraisemblablement une importante
sédimentation, continentale alluvionnaire dans sa zone axiale. Elle est
aussi dissymétrique du fait de la différence de pendage des
terrains (plus doux au Nord, plus redressé au Sud). De plus, la cuvette
est limitée par failles bordières rappelant le schéma d'un
"fossé d'effondrement".
Les trois éléments de l'écosystème
de la sebkha d'Oran :
- Les plaines de Boutlelis et Messreghin : zone à
vocation agricole dont les potentialités sont mises en valeur depuis
fort longtemps grâce aux nappes de Boutlelis et Messreghin. Cet espace
soufre de remonté de sel.
- La plaine de la M'léta : possède des
capacités agricoles très peu valorisées.
- La sebkha : est une dépression salée
(Type de zone humide : R -Ramsar) démunie de
végétation de forme elliptique, de près de 30 000
hectares, située à 15 km u Sud-Ouest de la ville d'Oran est
distante de 12 km de la mer et de longueur de 40 km et large de 6 à 13
km. Elle s'étend sur une superficie de 298 km2.
La grande sebkha d'Oran est située dans la wilaya
d'Oran, Daira de Boutlelis, Commune de Messerghin. Elle est alimentée
en eau par le ruissellement d'un large bassin hydrographique de prés de
161 000 hectares. Ce réseau apparaît soit en gestation en vue de
sa disparition, un certain nombre ne présente qu'un écoulement
intermittent avec absence totale de drainage. L'écoulement des eaux de
pluie provient pour la plus grande part des massifs du Tessala au sud, du
Murdjadjo au nord, un piément de haute terre à l'ouest. Quand la
partie est, elle rencontre une légère déclinaison à
faible pente. Cependant, tous les écoulements (superficiels et
souterrains) convergent vers la sebkha.
L'eau de cette Sebkha est salée, elle forme une
pellicule de 10 à 30 cm qui varie en fonction de la pluviométrie.
Cette pellicule s'assèche complètement durant l'été
suite à une très forte évaporation et une
sécheresse qui dure depuis une dizaine d'années. Les rives de la
grande sebkha d'Oran sont utilisées par les éleveurs pour le
pâturage.
2. Les principaux domaines
Le bassin est ainsi constitué de trois principaux
domaines:
2.1. Le versant sud du Djebel Murdjadjo:
Formant sa partie septentrionale, culmine à 584m au
sommet de la Forêt de M'Sila. Il fait partie de la zone des horsts du
Littoral oranais lesquels résultent de mouvement tectoniques verticaux
datés de la période néogène (Y.Gourinard, 1958).
Il est constitué d'un ensemble rigide composé de
terrains schisteux avec des écailles calcaréo-dolomitiques et des
niveaux de quartzite. Cet ensemble légèrement
métamorphisé, fortement tectonisé et entrecoupé par
endroits d'intrusion de roches vertes, est attribué à
l'ère mésozoïque par F.Doumergue (1908). D'âge plus
précisément jurassico-crétacé, ces terrains,
qualifiés de massifs à schistosité par B.Fenet, 1975, sont
pratiquement imperméables. Ils jouent le rôle de substratum pour
la série sédimentaire miocène les surmontant où
l'on relève vers le sommet une importante couche aquifère connue
sous l'appellation de "calcaires à algues du Murdjadjo" avec un
plongement sous les alluvions de la sebkha.
Les affleurements de cette formation sont étendus
à tout le versant sud du Murdjadjo, d'Oran jusqu'à la hauteur de
Boutlélis, où elle passe latéralement vers le Sud-Ouest,
à un faciès plutôt marneux.
A l'extrémité nord ouest du bassin, affleurent
des formations volcaniques du type andésitique. Ces affleurements,
largement répandus autour du marabout de Sidi Médiouni,
témoignent d'une intense activité volcanique durant la
période néogène.
L'apport à la Sebkha sur toute sa bordure nord a
été estimé à 1.3 hm3/an en année moyenne.
(SOLETANCHE, 1950).
Figure 41 : Corrélation de coupes et
forages du flanc sud du Murdjadjo
Figure 42 : corrélation de coupes des
forages du flanc sud du Murdjadjo (Laboratoire de Géologie
appliquée, 2003)
2.2. Le versant nord des Monts des
Tessala :
Dont l'altitude moyenne est de l'ordre de 800m, culmine
à 1061m au Djebel Tessala, à quelque distance du Fort romain.
Constituant la partie méridionale du bassin, est à rattacher aux
reliefs du Tell oranais. Il se distingue du Massif d'Oran (Djebel Murdjadjo)
par la nature de ses terrains et la complexité de leur structure.
Beaucoup moins rigide dans l'ensemble, à l'exception de quelques chicots
comme le pic de Taforaoui, le tout est constitué par une
prédominance de formations argilo-marneuses avec de nombreux
affleurements de gypse triasique. On y rencontre même des gisements de
sel sont rencontrés dans le diapir d'Arbal. La tectonique de cet
ensemble est beaucoup plus complexe. B.Fenet y a mis en évidence, dans
les années 70, la mise en place des nappes de glissements au
Miocène inférieur et moyen. Le Trias dont les affleurements sont
largement répandus aurait joué le rôle de semelle de
décollement. De plus, cet ensemble est affecté d'accidents
tectoniques majeurs (failles normales, inverses et décrochements)
suivant trois directions N20°E, N60°E et N80°E. Ce versant
présente dans l'ensemble, à part quelques niveaux
perméables de moindre importance, des terrains imperméables
à la faveur desquels le ruissellement de surface a
développé un important réseau hydrographique d'une
superficie qui avoisine les 2000 km2.
Cette zone humide est une zone de captage de sédiments
et d'épandage des crues en raison de sa faible altitude.
Dans ces massifs, le réseau hydrographique
présente une densité de drainage très élevée
qui est due à la nature du sol formé essentiellement de marne, et
qui favorise d'autant mieux les crues rapides et puissantes. Ces torrents
temporaires apportent un débit
éphémère et très irrégulier. Ces eaux qui
viennent se jeter dans la sebkha séparée des oueds qui y
débouchent par un relief notable de terrain, se réunissent dans
le lac, sans pouvoir s'écouler et ne trouvent donc pas d'exutoire pour
rejoindre la mer.
Ce processus provoque la submersion totale ou partielle par
les eaux salées, qui à son tour engendre l'absence de toute
végétation sur 1'étendue.
Figure 43 : Coupe géologique de la bordure
est de la sebkha (Hassani, 1987)
Figure 44 : corrélation entre les forages
situés au nord du Tessala (Laboratoire de Géologie
appliquée, 2003)
2.3. La partie centrale du
bassin :
Allongée suivant une direction SW-NE, est
occupée par un épais remplissage alluvial plioquaternaire avec en
surface : la Plaine de la M'lèta vers le Sud et la Grande Sebkha d'Oran
vers le Nord.
- La Plaine de la M'lèta a été
recoupée,(fig. 3) durant les deux dernières décennies, par
quelques forages qui on mis en évidence deux à trois niveaux
aquifères superposés: la nappe phréatique des alluvions
quaternaires, la nappe des grès et sables de l'Astien et localement la
nappe des calcaires à algues du Miocène supérieur. De
plus, les données de forage confirment le fort taux d'alluvionnement.
La Grande Sebkha d'Oran d'origine tectonique et est apparue
à la fin du pliocène (Villafranchien) et au début du
quaternaire, époque où dominait dans le Tell Oranais une
topographie en Bassins fermés (les deux anticlinaux du Murdjadjo au Nord
et le Tessala au Sud).
Elle est bordée vers le Nord, entre Bou Tlèlis
et Misserghin, par la Plaine de Bou Yacor et vers le Nord Est par la Plaine du
Figuier. Elle est bordée, vers le Sud, par un bourrelet de collines (les
Coteaux d'El Hamoul) dominant le lac d'une quarantaine de mètres.
Localisée au Sud-Ouest d'Oran, à quelque distance de la zone
urbaine, elle présente une topographie apparemment plane, avec un point
bas à +80 et un point haut à +82 NGA. Inclinée vers
l'Ouest, cette étendue consiste en une dépression dont l'origine
remonterait au début du Quaternaire.
Elle est occupée temporairement par un lac salé
dont la teneur moyenne de la saumure est estimée, par endroit, à
plus de 100 g/l de sels dissous (l'eau de mer en contient de 35 à 37
g/l).
Dans son extrémité occidentale émerge un
îlot (El Djezira) culminant à 136m. Cet îlot constituerait
vraisemblablement une butte témoin de la sédimentation
continentale pliocène.
La formation de la Grande Sebkha d'Oran aurait eu lieu dans
un environnement géologique (cuvette en voie de subsidence),
hydrogéologique (présence d'un niveau aquifère non loin de
la surface du sol) et climatique (climat semi-aride à aride) favorable.
La déflation éolienne a joué, en plus, un
rôle incontestable dans le creusement de la cuvette. En effet, le
phénomène de subsidence entraîne un enfoncement progressif
des sédiments avec cependant le maintien de la surface
piézométrique à ses cotes initiales. Ce qui se traduit
dans le cas d'une sédimentation granoclassée verticalement
(diminution progressive de la taille des grains de la base vers le sommet) par
un ralentissement de la vitesse de percolation des eaux entraînant ainsi
une concentration des sels dissous. Cette concentration des eaux est largement
soutenue aussi par les échanges atmosphériques liés au
phénomène d'évaporation sous l'effet de la
température. Cette situation amènerait, par conséquent, de
nouvelles conditions pédologiques en surface entraînant ainsi une
salinisation des sols. Ces derniers, attaqués par le sel, vont perdre
leur cohésion pour devenir pulvérulents. Etant donné la
finesse de leurs grains, ils seront soulevés du fond de la cuvette par
le vent pour être déplacés dans la direction dominante et
déposés sur la bordure à la faveur d'une quelconque
végétation ou de petits reliefs. Ces dépôts, de
nature argilo-limoneuse, appelés «lunettes»
Figure 45 : Corrélation de la coupe de
l'Oued Tafaraoui et des forages de la plaine de la M'léta (Sud de la
Sebkha)
par les géomorphologues, sont réellement
rencontrés sur la bordure sud de la sebkha. Les
particules solides déplacées vont s'accumuler pour constituer en
l'espace de quelques milliers d'années le bourrelet de collines d'El
Hamoul. Le phénomène de déflation va continuer de soulever
et de déplacer ces particules du sol jusqu'à atteindre la
surface piézométrique de la nappe phréatique, ce qui
expliquerait la topographie apparemment plane de son fond. Ainsi formée,
la sebkha va être alimentée de façon permanente en
produits solubles et insolubles par voie exogène: eaux
atmosphériques précipitées directement sur le lac, eaux de
ruissellement issues du bassin hydrographique, eaux souterraines de la nappe
phréatique déversées latéralement sur les bordures.
Cette alimentation serait renforcée par voie endogène à
travers des remontées per ascensum d'eaux souterraines
profondes, si les conditions géologiques et hydrogéologiques le
permettent. Les charges solubles, constituées principalement de
chlorures et de sodium, y sont précipitées en saison
sèche sous l'effet du phénomène évaporatoire.
La matière insoluble, formée essentiellement
de minéraux argileux arrachés aux reliefs du versant des Tessala,
est transportée par le ruissellement lors des épisodes pluvieux
pour y être décantée. L'accumulation de la matière
(soluble et insoluble) au cours des temps géologiques, va se traduire
par une sédimentation alternée de couches de sel et de vase.
L'épaisseur de ces dépôts, plus importante
sans doute dans la partie axiale de la dépression, serait en rapport
avec la durée de l'existence de la sebkha même.
3. Aménagement de la grande
Sebkha d'Oran :
Depuis son adhésion à la convention RAMSAR,
l'Algérie compte treize (13) Z.H d'importance mondiale. Ces sites
totalisent une superficie de 1,8 millions d'hectares.
- 2 sites inscrits en 1983 : les lacs Tonga et
Oubeira ;
- 1 site inscrit en 1994 : le lac des oiseaux.
- 10 sites inscrits en 2002 : le Chott Chergui, le Chott
El Hodna, la Vallée de Iherir, Gueltate d'Issakarassen, le Chott
Mérouane, l'Oued Khrouf, Les Marais de la Macta, l'Oasis Ouled
Saïd, la Grande Sebkha d'Oran, l'Oasis de Tamentit et Sid Ahmed Timmi.
La démonstration de l'intérêt
écologique, économique et sociologique de la conservation des
zones humides conduit maintenant à leur conférer un statut
d'infrastructure naturelle pour tenter de faire reconnaître le double
bénéfice fonctionnel et patrimonial qu'elles nous fournissent. Il
est alors possible de distinguer :
· les fonctions remplies par ces milieux, déduites
directement de leurs caractéristiques et de leurs fonctionnements
écologiques.
· les valeurs ou services rendus : estimés
par les avantages économiques et culturels, retirés par les
populations locales et plus largement par la société.
De sa part, la Grande Sebkha d'Oran présente un certain
nombre d'action à entreprendre pour la récupération des
sols et la préservation du milieu. Le site joue un rôle important
pour les oiseaux qui l'exploitent en complément des autres sites du
complexe de zones humides de l'Oranie. Sebkha d'Oran classée en 4
catégorie (Critère de Ramsar), est une aire d'hivernage
importante pour les oiseaux d'eau, en particulier pour le Tadorne de Belon
(Tadorna tadorna), le Flamant rose (Phoenicopterus ruber
roseus), l'Oie cendrée (Anser anser) et le Tadorne casarca
(Tadorna ferruginea). Cette dernière espèce a
représenté plus de 1% de la population totale au cours d'une
année récente (2004).
Les Zones humides ont été, au cours de ces
derniers siècles, victimes de leur mauvaise réputation. Elles ont
été, longtemps, considérées comme des zones
pathogènes, mais aussi comme des lieux maléfiques de sorcellerie
et de perdition.
La G.S.O, vu sa proximité de la 2e
métropole de l'Algérie, a fait l'objet de plusieurs tentatives
d'assèchement et de drainage, en vue de la récupération
des espaces et de la mise en valeur des terres. La problématique de la
Sebkha a été toujours abordée par la dimension de
l'endoréisme du bassin soit à travers les grands travaux
d'évacuation et de drainage des eaux vers la mer et l'Oued Mallah. Ces
actions qui n'ont jamais vu le jour aurait permis d'atteindre les objectifs
suivants :
· La mise en valeur des terres agricoles.
· La production de sel.
· La production d'énergie.
· La réalisation d'une route digue.
· L'aménagement de quartiers Industriels.
· L'aménagement intégré de la plaine
de la M'léta .
Après l'indépendance toutes les idées de
projets de mise en valeur de la Sebkha ont été
abandonnées. Les principaux études et travaux de 1858
à 1994, sont respectivement :
v 1858 Ingénieur en Chef AUCOUR esquisse un projet
d'Assèchement et récupération du Grand Lac salé 32
000 Ha.
v 1880 KIMPFLIN propose le dessalement et la mise en culture
de 20 000 Ha.
v MOVETTE 1907 , BOUTILLY 1912 , PERRET 1913, VOINEE 1927
proposent le dessèchement et la mise en valeur des terres du Bassin .
v 1942 MALCOR Ingénieur d'Arrondissement d'Oran
propose une route digue entre Brédéah et Hammam Bouhadjar et
l'assèchement de la Sebkha partie Ouest en pompant vers l'Oued Mellah
et la partie Est en pompant vers la mer.
v 1942 le projet MALLET complète la proposition MALCOR
en y associant l'assèchement de la Daïa Morsli et le petit
lac en les exploitant en quartier industriel et préconise
l'Aménagement du Bassin versant du Tessala.
v 1950 SOLETANCHE réalise des travaux
géologiques et hydrologiques en réalisant des sondages et
l'interprétation géologique de la Sebkha.
v 1957 l'administration met en place un programme
général d'Aménagement inspiré des projets Malcor et
Mallet, étalé sur 20 ans avec pour objectifs :
Assèchement de la Sebkha
§ Dessalement des eaux de l'Oued Isser.
§ Réalisation d'une route digue
§ Mise en valeur de la M'léta
§ Réalisation de retenues collinaires sur les
principaux oueds du versant Nord du Tessala. (Tous ces Projets n'ont pas
été réalisés ).
v 1957 à 1958 projet BROCHET réalise une
galerie Daïa Morsli mer Méditerranée
v 1958 à 1962 réalisation d'une aire de 125 Ha
à Brédéah pour le dessalement et la
récupération expérimentale des sols.
v 1964 étude du B C E E O M (bureau des études
d'équipement d'outre Mer) qui a porter sur un programme de mise en
valeur de la plaine de la M'léta et la définition des actions
à effectuer.
v 1966 le bureau d'étude ITAL Consult a remis au
Ministère de l'Agriculture des rapports de bonification de la
M'léta.
v 1968 NEDECO (bureau d'étude Hollandais) à
borner une étude préliminaire sur le drainage et le dessalement
de la Sebkha. Il ressort qu'économiquement la plaine de la M'léta
offre de meilleures possibilités que la Sebkha.
v 1974 INRH entreprend des études pédologiques
et hydrogéologiques de la plaine de la M'léta.
v 1984 SOGREAH finalise pour la DHW d'Oran un schéma
directeur d'assainissement du groupe urbain d'Oran dont l'exécutoire
est la zone Est de la Sebkha.
v 1987 URBOR réalise pour la DHW d'Oran une
reconnaissance de tracé et un profil du canal de rejet de la Sebkha vers
l'oued (El Mallah).
v 1990 le plan cadre du Ministère de l'Equipement
ainsi que la SRAT (Schéma Régional d'Aménagement du
Territoire) introduit le projet de récupération des eaux
usées d'Oran vers le réservoir de Tifraouine en vue de
l'irrigation de 8100 Ha dans la plaine de la M'léta
(Ain-Témouchent ).
v 1993 (janvier) la Wilaya d'Oran réinstalle un
comité technique pluridisciplinaire qui organise une journée
technique en 1994 et réalise sur les zones de Boutlelis et
Misserghine le programme de travail suivant :
· Talus de protection de 3 Km de longueur pour chacune
des zones
· Rideau biologique et écran végétal
de 25 Ha par zone en Tamarix et Atriplex .
· Traitement du bassin versant du Murdjadjo
· Actions de réhabilitation des surfaces
agricoles.
v 2004 (juillet) Sogréah, les différents projets
d'aménagements proposés sont :
N°
|
Nom
|
Etat
|
1
|
Réalisation d'un plan régional
d'aménagement du territoire
|
En attente
|
2
|
Création d'une route entre Oued Tlétat et hassi
El Ghella
|
En attente
|
3
|
Zone Industrielle de Tafraoui (Sarl gros Sucrerie)
|
Réalisé
|
4
|
Zone Artisanale Agricole
|
Non Réalisé
|
5
|
Station d'épuration d'Oran (El Kerma)
|
Réalisé
|
6
|
Stations de lagunage El Amria, Ain Arbaa, hassi El Ghella
|
Réalisé
|
7
|
Stations de lagunage Hammam Bouhdjar,Tamzoura,Oued
Tlétat,Tafraoui
|
En attente
|
8
|
Mise en exploitation de l'Aquifère Pliocène
|
Non Réalisé
|
9
|
Alimentation électrique vers les nouvelles zones de
développement
|
Non Réalisé
|
10
|
Réseau d'irrigation de la plaine de la M'léta
|
En attente
|
11
|
Réinfiltration des eaux usées
épurées de la station d'Oran
|
En attente
|
12
|
Réaffectation générale des ressources en
eau
|
Non Réalisé
|
13
|
Réhabilitation du complexe thermal de Hammam
Bouhdjar
|
Non Réalisé
|
14
|
Élaboration d'une offre touristique globale
|
Non Réalisé
|
15
|
Protection des milieux naturels exceptionnels
|
Non Réalisé
|
16
|
Réhabilitation des marais salants de
Brédéah
|
Non Réalisé
|
17
|
Retenues Collinaires
(de O.Besbes est en cours de faisabilité)/O.Mediouni
non prise en compte.
|
Non Réalisé/ en attente
|
18
|
Confinement de la décharge d'El Kerma
|
En attente
|
19
|
Création de deux Centres d'Enfouissement Techniques (El
Kerma et Oued Sabbah).
|
En attente
|
Chapitre 7 Structural et
Tectonique
1. Introduction:
Le littoral oranais a subi des phases de sédimentation
et de tectonique qui ont eu pour effet de découper les massifs littoraux
en horsis et en grabens selon trois familles d'accidents
verticaux.
· Une des plus importantes conséquences est
l'installation du bassin néogène de la sebkha-chelif encadre par
des failles de direction N 60°.
À. Perrodon (1957), le premier qui a démontre la
subsidence messénienne de ce sillon, ainsi que les gauchissements
provoquent par des accidents qui lui sont transversaux, tel que celui d'Ain
Franin-arbal, qui joue le rôle d'axe sur lequel viendrait basculer la
dépression de la grande sebkha d'Oran.
· Une deuxième direction régionale
N20° (L. Glangeaud, 1951) détermine des structures souples à
grand rayon de courbure, se sont :
l'accident de Bousfer, qui sépare le Murdjadjo de Santa
Cruz a l'Ouest du plateau d'Oran.
· Une troisième famille
d'accident orient N80° est à l'origine de la fosse de
Mers-El-Kebir.
En continuité avec la subsidence active de la grande
sebkha, les massifs littoraux tendent à basculer vers la sebkha au
Plio-pléistocène relevant dans le même mouvement le nord du
plateau d'Oran.
2. APERCU TECTONIQUE
Il est vraisemblable que la région
étudiée ne peut à elle seule apporter tous les
éléments nécessaires pour expliquer les grandes
périodes de l'histoire tectonique. Il est donc nécessaire de
placer le secteur étudie dans un contexte beaucoup plus
général qui est celui du littoral oranais. Ainsi, notre secteur
d'études s'insère entre le flanc sud du Murdjadjo au Nord et la
dépression de la grande sebkha d'Oran au Sud.
Les études géologiques ont montré que la
tectonique de l'Oranais reprend des directions plus anciennes, qui sont
identiques à celles d'Afrique du Nord-ouest.
Pendant le
néogène et après la phase compressive. une transgression a
permis dépôt des sédiments épais.
· Y. Gourinard, 1958 ; admet postérieurement la
mise en place des nappes. Un ensemble de mouvements épirogéniques
englobe des mouvements verticaux qui ont permis la structuration en horses et
en grabens des massifs littoraux de l'Oranais et des bassins de
Mers-El-K.ebir.
· À. Perrodon, 1957 ; l'existence de cette
épirogenèse est responsable de la subsidence du bassin du bas
Chélif.
· B. Fenet, 1975 ; a constaté que cette tectonique
est distensive depuis le premier cycle post-nappes jusqu'à l'Actuel.
· J. Delfaud, 1975 la polarité des
séquences des séries néogènes du bas Chélif
est directement régie par la dynamique en distension :
génératrice de subsidence.
· G. Thomas, 1985 ; admet plutôt tine tectonique
polyphasée, les séries du miocène supérieur sont
discordantes sur tons les terrains antérieurs. La distension
matérialise par un jeu de failles not-mâles a individualisé
la zone en secteur à mouvements positifs (hors.$) et des secteurs
à mouvements négatifs (grabens).
Cette tectonique est représenté dans la
structure du littoral oranais actuel. Elle s'exprime scion trois directions
principales :
N10-20 E, N50-70 E, N90 E. et N140 E.
Après le dépôt des formations
carbonatées liasiques, des schistes à posidonomies au Dogger-Maim
et des formations aux facies pélagiques au crétacé
inférieur.
Depuis le début du dépôt des formations
secondaires du littoral oranais, il semble qu'on peut distinguer sept grandes
périodes d'histoire tectonique.
2.1. La tectogenèse
infracrétacée :
Cette compression est connue dans tout le domaine tellien, les
plis sont orienté (NE-SO).
Une emersion
paléogéographique accompagne ce mouvement tectonique allant d'Est
en Ouest (d'Arzew jusqu'à Beni-Saf). Ce régime provoque des
encrassements ferrugineux épais.
2.2. La
première phase alpine:
C'est le résultat du premier affrontement entre les
marges de "la plaque d'Alboran" et "la plaque africaine". Elle est d'âge
lutétien. Cette phase est responsable de certains
phénomènes attribués à la tectonique
miocène, en particulier épimétamorphisme des massifs
littoraux à schistosité.
2.3. La deuxième
phase alpine :
Cette phase est responsable d'un nouveau
épimétamorphisme. La compression engendre la schistosité
des massifs littoraux. Elle est d'âge aquitano-burdigalien selon Fenet
(1975). Elle est subdivisée en deux phases (S1 et S2).
2.3.1. La première
phase (Si) :
Elle n'intéresse que faiblement la zone interne
déjà tectonisée et indurée pendant la phase
lutétienne. Elle entraine une schistosité de flux à style
isoclinal en plis couches dans les zones profondes. Cette phase est
accompagnée de failles inverses provoquant l'écaillage et le
chevauchement vers le Sud de l'allochtone. Une érosion a la fin de cette
première phase fait disparaitre la partie la plus haute de
l'édifice structural.
2.3.2. Deuxieme phase
(S2):
Elle est caractérisée par une schistosité
de fracture, de plan axial subvertical due à la
première phase (S1). Dans le même temps, des
déformations a grands rayons de courbure et des dépôts 'un
Miocene post-nappes viennent combler le bassin sud tellien aux
Tessala.
Dans les massifs littoraux a schistosite, les formations
allochtones chevauchent par glissement des parties externes, le matériel
albo-cenomanien &place vers le sud et &horde les massifs a schistosite.
La clôture de la mise en place des ensembles alpins dans l'Oranais est
marquée par un volcanisme acide.
Apres la compression alpine et pendant le
Néogène, intervient la transgression post-nappes,
caractérisée par une grande épaisseur des
dépôts. Pendant cette période une importante tectonique
dans le bassin de Chelif provoque la mise en place des nappes. Cette tectonique
dessine les traits essentiels de la structure actuelle.
Elle s'exprime selon trois directions principales :
2.3.2.1. N10 -- 30E :
Son jeu a été mis en évidence dans le
massif littoral oranais au tour du Miocène (B. Fenet, 1975). Elle
correspond a deux grands décrochements transverses a jeu senestre (L.
Glangeaud. 1951: G. Thomas, 1981). Le bassin de la sebkha est encadre a l'Ouest
et a l'Est par le linéament de Djebel Lindlès -- Djebel Ramayla,
qui correspond a la limite occidentale des bassins synchro-nappes et au Sud par
le linéament Ain-Franin -- Arbal -- Tamzourah qui provoque une forte
inflexion des structures sur le versant nord des Tessala. Les massifs
d'El-Malah restent émerges durant le Miocène moyen et
supérieur (R. Guardia, 1975).
2.3.2.2. N50 -- N70 E :
C'est la plus remarquable, car elle détermine
l'allongement des bassins et leurs obliquités par rapport à
l'édifice tellien, cette direction est celle de la sebkha. Elle se
matérialise par des plis et des failles inverses associés.
2.3.2.3. N90 ET N140 E :
Elle correspond à des failles a décrochements
dextres associées a des structures plissées tel que l'accident de
Boutlelis.
2.4. La distension du
premier cycle post-nappes : (Serravalien-Tortonien).
Elle correspond aux déformations en horsts et en
grabens décrit par Y. Gourinard (1952), elle est bien exprimée
dans les massifs littoraux. Des failles normales senestres orientées
N20° E - N60° et N80° E sont bien exprimées (B. Fenet,
1975).
Le bassin occidental du Bas Chelif correspond a une zone de
cisaillement senestre sous l'effet d'une contrainte maximale horizontale de
direction SO-NE (G. Thomas, 1985).
Ces déformations sont clairement rapportées a
l'activité tectonique contemporaine du premier cycle post-nappes selon
Fenet (1975) qui a distingue trois directions d'accidents su verticaux.
2.4.1. N20° E:
Elle remobilise les transversales de Glangeaud (1951).
2.4.2. N60° E:
Elle est parallèle a l'allongement de l'ensemble du
bassin du Bas Chelif.
2.4.3. N80° E :
Elle est d'expression beaucoup plus discrète.
Figure 46: Esquisse structurale de l'Oranie centrale
(B. FENET, 1975)
Les directions N60°, N80° possèdent un jeu
décrochant senestre (G. Thomas, 1985).
Généralement, la sédimentation du premier
cycle post-nappes est control& par une tectonique en distension.
2.5. La compression du
deuxième cycle post-nappes : (Tortonien-Messinien).
Elle correspond a l'épirogenèse
messénienne décrite par B. Fenet (1975). Le bassin subit une
tectonique syn-sédimentaire compressive (G. Thomas, 1985).
Les plis orientes NE-SO sont associes a des failles inverses
orientées N50° E et des failles est-ouest a jeu dextre.
Les dépôts messéniens sont plus importants
dans la partie est qu'a l'ouest. La direction du raccourcissement serait
voisine de N150° E (G.Thomas, 1985).
2.6. La compression du
Pliocène et Plio-pléistocène inferieur :
Elle résulte des plis recoupant les fosses
mio-pliocène et faisant rejouer les flexures et les failles plus ou
moins complexes de direction N50° E. Elle donne une structure en faisceaux
des massifs littoraux et des Tessala, une rigoureuse déformation de la
Mekerra (G. Thomas, 1985).
Les plis sont associes a des failles inverses orientées
N50° E, le tout est affecte de décrochements N120° E a
N140° E. Cette phase est responsable des reliefs actuels. Le volcanisme
basaltique alcalin d'Ain Temouchent est lie a cette phase compressive
(G.Thomas, 1985).
Les mouvements littoraux ne subissent pas de
déformations de plissement mais sont soumis a un soulèvement,
c'est ce mouvement vertical qui provoque le retrait de la mer et le changement
paléogéographique faisant succéder la cuvette
endoréique de Tlélat au Golf d'Arzew.
2.7. La compression du
Pléistocène moyen A l'actuel :
L'intensité des compressions diminue, la direction des
contraintes se stabilise.
Les mouvements syn sédimentaires qui se manifestent,
provoquent le jeu de décrochement
dextre.
La tectonique actuelle est caractérisée par tine
activité séismique importante qui est lié au mouvement des
massifs littoraux. On peut citer par exemple :
- Le panneau bascule dans le Murdjadjo à la suite d'un
tremblement de terre, mouvement qui a eu pour conséquence
d'arrêter l'écoulement de certaines (p. ex. source de Noiseaux) et
réduire celle de Ras El Ain (Hammadi, 1989).
- Le séisme de Chlef a montré une direction de
compression NNO-SSE (G. Thomas. 1985)
En résume, la tectonique est contrôlée par
les phénomènes de cisaillement et de collision qui engendrent une
tectonique polyphasée. Depuis le dépôt des formations
ante-nappes, la compression est prédominante, cette tectonique dessine
les traits essentiels de la structure actuelle, elle s'exprime scion les
directions principales
N10-20E. N50-70F1. N90E et N140 E.
Légende des figures :
A-- Schéma général de localisation
1, Zones subsidentes (d'après A. Perrodon, 1957) au
cours de la phase de distension. Faisceaux de plis quaternaires. 2, Ancienne
faille normale rejouant en décrochement.
B-- Schema structural de 1'Oranie
1, Quaternaire récent et moyen, 2, Miocène
supérieur, Pliocène et Quaternaire ancien,3, Substratum
ante-néogène et Miocène ante ou synchro-nappes, 4,
Beralles plio-quaternaires. 5, Axe anticlinal, 6, Axe synclinal, 7, Faille
inverse, 8, Accident observât, 9, Prolongement déduit des
données structurales, 10, Mouvement déduit de l'observation des
grandes structures.
Figure 47: Néotectonique. Mise en
évidence des décrochements dextres Est-Ouest d'âge
quartenaire en Algérie occidentale (M. Gerard. Thomas,
1985).
3. DESCRIPTION ET CORRELATION DES
FORAGES DE LA SEBKHA D'ORAN :
3.1. Le substratum:
Ces formations ante-néogènes ont
été peu recoupées, seul la partie sommitale du
Crétacé a été rencontrée par deux forages
situes au Nord de la sebkha (Misserghin).
Figure 48: Corrélation des forages du flanc sud
du Murdjadjo (O-E) (F. Sclad, 1999).
Figure 49: Corrélation des forages de la plaine
de la M'léta (N-SE) (d'après F. Scrad, 1999)
Le forage (F17) a traverse cette formation sur 3,3 m. il
s'agit de schistes gris fonce à filonnets de calcaire blanc a
passées gréseuses, un autre forage (F19) a traverse la même
formation sur 18 m.
3.2. 1er cycle post-nappes
:
Au centre du bassin, au-dessous de la sebkha, on n'a aucune
id& sur la présence ou non-présence des formations de ce
cycle.
Deux sondages effectues par la S. N. Repal (Db 1) situes a une
douzaine de kilomètres à
l'extrémité orientale de la sebkha et un autre
forage de Djebel Djira (Dal) situe a une dizaine de kilomètres a 1'Est
du premier, ils ont donne une forte sédimentation des deux cycles
post-nappes qui sont bien distingues (Perrodon, 1957).
C'est à l'aide de ces deux forages que Hassani (1987) a
réalise un schéma interprétatif du bassin de la
sebkha où il montre que les formations du Miocène inferieur et
supérieur des deux forages passent latéralement sous la sebkha d'
Oran.
3.2. 2ème cycle
post-nappes :
Il est constitue par deux formations isopaques médianes
du Miocène supérieur (équidistance de 250 m) ;
l'une passe au centre de la sebkha et l'autre vers sa bordure nord, elles
montrent l'existence des marnes bleues tortoniennes au centre.
Dans la sebkha, la transgression est représenté
en grande partie par
3.2.1. Formation des
marnes bleues :
C'est une formation assez homogène de marries bleues et
d'argiles grises plastiques.
Figure 50: Schéma stratigraphique du
miocène du plateau de Boufatis (A. Perrodon, 1957)
Figure 51: Schéma interprétatif du bassin
de la sebkha (Hassani, 1987)
Aux forages (F17, F19), ces marnes sont très
réduites et tres détritiques, elles ont été
précédées par des grés calcaires
représentant les grés de base de la transgression. Cette
formation est datée du Messénien par la présence de
Globorotalia mdditerrannea.
3.2.2. Les tripolis et les
gypses :
Une grande partie des forages ont recoupe cette formation, par
contre la répartition et la profondeur des forages ne permettent pas de
suivre la variation d'épaisseur des tripolis, mais on remarque que cette
formation gagne de l'épaisseur vers le fond du bassin en
déterminant les calcaires récifaux.
Au point de vue lithologique, la série des tripolis est
représenté par des laminites marnodiatomitiques en
facies silicifie.
A l'affleurement, on observe des alternances diatomitiques
de couleur blanche a grise qui passe nettement a des marnes jaunes a
grises.
Parfois ces tripolis sont entrecoupes par des silex
blanchâtres et quelques niveaux ci néritiques.
En général, ce sont des marnes et des
marnocalcaires blanches a gris verdâtre, finement lites et peu
compactes.
Les intercalations de lentilles gypseuses sont moins
fréquentes dans certains forages, cette rareté peut être
due a la dilution des gypses par les boues de forages, mais
l'affleurement, ils sont bien visibles.
3.2.3. Les calcaires
récifaux :
Les calcaires sont souvent cristallins, diaclases et
altères, parfois vacuolaires, parfois alternent avec des bancs marneux
ou crayeux plus tendres.
En profondeur, ces calcaires sont gris claires massifs,
bioclastiques oolithiques, souvent micritiques, gréseux et cimentes par
de la calcite cristalline.
Ces calcaires s'étalent en profondeur entre Boutlelis
à l'Ouest et Ain Beida à l'Est.L'ennoyage et le biseautage des
calcaires sous les alluvions plio-quaternaires s'accompagnent également
d'une notable diminution d'épaisseur d'amont en aval,
parallèlement a la variation nord-sud, on remarque une autre direction
est-ouest liée la zone haute de Misserghin. Dans la région de
Bredeah (F5, F12), les calcaires récifaux dépassent une centaine
de mètres d'épaisseur, alors qu'a l'Ouest dans la zone de
Misserghin (F17, F19), ils ne dépassent pas 50 m.
Du Sud vers le Nord, une réduction de
l'épaisseur a été remarquée a la bordure du
bassin.
Au forage (F37), l'épaisseur des calcaires
récifaux atteint 134 m, alors que vers le centre du bassin,
l'épaisseur diminue jusqu'a 69 m au forage (F31).
Les isopaques du mur du Miocène supérieur
rapportés au niveau de la mer (équidistance des courbes 500
m) montre l'existence des formations de la partie supérieure du
Miocène.
Figure 52: Carte de localisation géologique des
réseaux hydrographiques et emplacement des forages F. Saad.
1991)
Chapitre 8 Synthèse
bibliographique des études chimiques
1. Introduction :
Les recherches écologiques sur la faune aquatique
souterraine et plus particulièrement sur celle des nappes
phréatiques accessibles au niveau des puits, représentent un des
aspect de la phréatobiologie appliquée qui a connu depuis
quelques dizaines d'années un développement important, et ce dans
le monde entier. En fait, on s'est intéressé de plus en plus aux
milieux aquatiques souterrains, notamment aux nappes phréatiques et aux
sous écoulements des cours d'eau avec la mise au point des
méthodes appropriées, qui ont été
développées par Cvetkov (1968), Boutin et Boulanouar (1983).
Pour la zone d'étude, on dispose à ce jour de
très peu de données. Les investigations ponctuelles et
déjà anciennes ont été réalisées par
divers chercheurs (Ville, 1848; rapport des services des mines, 1878 et
1879 ; Tardy, 1911 ; Soletanche, 1952 ; Sourisseau, 1976 ;
analyse chimique effectuée au laboratoire Es Sénia, 1987 et
Hassani, 1987), font monté que la salinité des eaux souterraines
dans le milieu détériore la qualité des eaux dont le
système aquifère mio-plio-quaternaire du bassin est logé
dans des formations des calcaires à algues et les formations
alluvionnaires. Il est essentiellement alimenté par les
précipitations et par des failles conditionnant et favorisant
l'écoulement des eaux souterraines. Par ailleurs, dans les pays à
climat tempéré, aride ou subdésertique, les sources d'eau
constituent une part importante du patrimoine hydraulique du pays (Anonyme1,
2001). Elles jouent comme élément de base du développement
de l'agriculture. En effet, ces sources, ayant naturellement des eaux de bonne
qualité, sont très vulnérables à tout type de
pollution en raison de l'action anthropique et de l'influence de la
variabilité climatique sur la quantité et la qualité des
écoulements superficielles alimentant les zones de réserves d'eau
de ces sources.
Afin de contribuer à la connaissance des eaux
souterraines de la région, encore inexplorée à ce jour,
ces études sont évoqués les problèmes de
qualité physico-chimique. Le bilan dégagé à l'issue
de ces études répond aux questions posées par tous ceux
qui s'intéressent au problème de la qualité de l'eau du
bassin de la sebkha d'Oran et permettra de dégager les grands axes de
réhabilitation de la qualité des eaux destinées à
la consommation humaine. Les eaux de l'aquifère de la zone
d'étude présentent une salinité moyennement à assez
élevée. Cette dernière a même
révélé une mauvaise potabilité. Nous avons vu qu'il
est nécessaire de réaliser ce type d'évaluation en
supposant que la diminution du débit de ces sources, notée durant
cette dernière décennie, pourrait être une des causes
principales du changement de leurs qualités physico-chimiques. Les
résultats de ce travail peuvent être exploités en tant que
référence pour des travaux ultérieurs. Les
résultats préliminaires seront présentés dans ce
qui suit.
2. Analyse
des eaux et du sel du lac
2.1. Analyse
effectuées par Ville (1848)
Teneur des éléments chimiques (g/1)
|
Dosage (30-12-1848)1(*)
|
Dosage (14-07-1848) 2(*)
|
Chlorure de sodium
|
98,18
|
53,16
|
Chlorure de magnésium
|
5,30
|
171,57
|
Chlorure de potassium
|
/
|
3,97
|
Sulfate de magnésium
|
5,20
|
57,16
|
Sulfate de chaux
|
5,05
|
traces
|
Carbonate de magnésium
|
/
|
11
|
Calcium
|
néant
|
/
|
Carbonate
|
néant
|
/
|
|
Tableau. 18 : Résultats des analyses
chimiques (Ville, 1848)
2.2. Analyses effectuées le 18 février
1869
Ces analyses ont été faites sur 9
échantillons de terre extraite de Brédeah (à la surface et
à 0,5 m de profondeur). La prise des échantillons a
été faite en juillet, vers le milieu de la saison sèche.
Le lac comportait le maximum de son sel.
Profondeur
Élém chimique
(g)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
NaCl
|
2.180
|
4
|
10,150
|
35,400
|
5,910
|
5,810
|
5,180
|
8,470
|
3,09
|
Sulfate de chaux
|
1,35
|
11,432
|
12,189
|
16,322
|
13,889
|
12,206
|
13,889
|
3,249
|
2,227
|
Tableau. 19 : Dosage des éléments
chimiques (Pour 1 kg de terre) dans les échantillons
prélevés
Figure 53 : Croquis du marais de
Brédéah
2.3. Rapport des services des mines (7/7/1878 et
7/1/1879)
Dans le courant de 1878, 14 sondages et 6 puits ont
été effectués dans divers endroits :
-les échantillons de terre recueillis à la
surface du lac et à la profondeur de 0,50 m.
-des échantillons de terre ont été aussi
prélevés des 14 sondages à la surface et à 1 m, 2
m, 3 m, 4,50m, et à 5 m.
- un échantillon d'eau a été
prélevé de chaque puits.
2.3.1.
Terre
Une analyse de tous ces échantillons a exigé
plus d'une année. cette analyse a été effectuée de
la façon suivante :
-On a lavé complètement chaque
échantillon avec de 1'eau pure.
-On a déterminé la perte de poids produite par
ce lavage.
-On a dosé dans les eaux de lavage, le chlore et
l'acide sulfurique.
L'examen des analyses montre de grandes divergences entre la
composition des échantillons. Ces divergences semblent être
très fortes. Deux causes d'erreurs sont possibles dans ces
analyses :
-La première est que les échantillons
gardés pendant un certain temps dans les boîtes, ont
été soumis aux variations de l'humidité
atmosphérique ambiante, et donc le NaCl est monté en haut et le
sulfate de chaux est descendu en bas; ce qui a créé une sorte
d'alternance des couches de sel et d'argiles.
-La deuxième est que, le lavage à l'eau pure
provoquait la suspension des particules d'argile assez fines qui passaient a
travers les filtres et se sont introduites dans les eaux de lavage.
D'après cela, il y a lieu de contrôler
certains résultats obtenus. Pour le vérifier, il y a eu un
prélèvement de 50g sur chaque échantillon. Les analyses
comme sont interprétées par le tab1eau suivant :
Profondeur
Teneur en sel (g)
|
surface
|
0.60m
|
2 m
|
3m
|
NaCl
|
0,203
|
0,195
|
0,224
|
0,205
|
Sulfate de chaux
|
0,054
|
0, 039
|
0,124
|
0,123
|
Sulfate de magnésie
|
traces
|
traces
|
0,019
|
traces
|
nitrate
|
traces
|
traces
|
traces
|
traces
|
silice
|
0 ,503
|
0,512
|
6,404
|
0,558
|
Alumine de fer
|
0,187
|
0,666
|
0,197
|
0,194
|
CaCO3 et CaMn
|
0,032
|
0,003
|
0,012
|
0,013
|
Perte
|
0,015
|
0,023
|
0,020
|
0,0066
|
Tableau. 20 : Résultats des analyses
chimiques
On a constaté l'absence de l'iode, du brome et du
phosphore. Ces résultats sont un peu plus élevés en
chlorure de sodium que la moyenne des tableaux est moindre en sulfates.
La terre de la Sebkha est représentée par un
dépôt d'alluvion récente dont la composition est :
Chlorure de sodium : 20%, Sulfate de calcium : 5%,
Silice (SiO2) : 50%, Alumine et fer : 20%, Carbonate de
chaux et de magnésie : 5%, Chlorure de sodium : 1/5 du sel de
la Sebkha%
Le bassin du lac est alimenté en chlorures de sodium
par les eaux salées descendant des ravins du Tessala et surtout par une
nappe triassique qui renfermerait par litre :Chlorure de sodium :1.78
g, Chlorure de calcium :11 g, Chlorure de potassium :4 g, soit un taux de
sel de :193 g/1.
La rive septentrionale du bassin reçoit les eaux
douces, située à la profondeur moyenne de 4 m, la nappe
triassique renferme une eau six fois plus salée que celle de la
méditerranée. Celle-ci en effet, ne donne, que 30 g de sel par
litre, alors que celle de la grande Sebkha referme 180 g/1 de chlorures, c'est
donc une véritable mine de sel, cette nappe triassique, remonte en
surface par capillarité et répartit ses sels dans toute
l'épaisseur des alluvions qu'elle traverse.
La situation à l'égard de la
végétation est extrêmement grave.il faudrait pour fournir
des conditions favorables à la culture, envisager les proportions de sel
100 fois plus faibles : 0,20 au lieu de 20%. Le cotonnier, la luzerne, la
betterave, l'artichaut, l'avoine etc.... pourraient alors se
développer, mais la vigne succomberait, ne pouvant supporter plus de
0,15% de chlorures. Devant une telle situation, un drainage rationnel devient
pratiquement nécessaire pour empêcher le dépôt des
sels. De cela, on peut conclure que :
-La composition du sol du lac présente des variations
notables tant dans la quantité des sels solubles contenus que dans la
proportion des NaCl et des sulfates de chaux.
-La composition moyenne comprend : 20% de NaCl et
à 5 % de sulfate de chaux.
-La composition très analogue se continue en
profondeur aussi loin qu'on est descendu.
2.3.2. Eaux
L'analyse des échantillons d'eau recueillis dans les
six puits a permis de conclure que : Le NaCl s'y trouve en excès,
formant plus du 1/5 du poids total de l'eau. Il y a en outre des
quantités notables de chlorure de potassium, de calcium et de sulfates
de magnésie. Ces eaux paraissent aussi avoir absorbé toute la
potasse et presque toute la magnésie du terrain.
Si ces eaux sont abondantes, leur exploitation industrielle
pour le NaCl et sulfate de soude fournirait sans doute, la meilleure
utilisation du lac. Malheureusement, elles ne sont pas abondantes puisque ces
puits ont mis beaucoup de temps à se remplir.
2.4. Analyses effectuées par Tardy (1911)
Le sel de surface se dépose en grande quantité
dans la nappe d'eau qui persiste dans le milieu et à l'est du lac,
malgré les fortes chaleurs de l'été. Le poids
spécifique de ce sel dépend surtout de l'épaisseur de la
couche d'eau sous laquelle il se dépose.
En effet, pour une couche de quelques centimètres de 1
à 3mm d'épaisseur, le sel cristallise en petits cristaux cubiques
de sel accolés les uns aux autres, de couleur grise.
Par contre, pour une couche d'eau assez épaisse, le sel
cristallisant est plus compacte que le précédent. Il est
très blanc.
Pas de sources dans le fond du lac
En été, la Sebkha est complètement
à sec, et ne possède aucune source. En hiver, les parties qui
sont couvertes d'eau, sont tapissées d'une couche continue de sel. Or,
s'il y avait des sources jaillissantes d'eau, il n'y aurait pas de
cristallisation de sel.
Alimentation du lac
Le lac de la Sebkha, est alimenté tout au long de ses
bords par les infiltrations salines provenant du pied des plaines qui
1'entourent. Ces infiltrations sont abondantes en hiver, et diminuent
progressivement en été. Ce sont elles qui apportent le sel au
lac. Le sel cristallise sur le lac. Les pluies d'hiver dissolvent et
entraînent ce sel.
Les infiltrations salines dont la température est
presque la même que celle de l'air ambiant, proviennent des eaux
pluviales qui tombent dans le bassin hydrographique du lac,
pénètrent dans les couches superficielles du terrain, dissolvent
les sels contenus dans ces couches et réapparaissent au pied des plaines
sur lesquelles étaient tombées, d'où l'existence d'une
couche de sel dans ces plaines.
Pour calculer la quantité du sel apportée
annuellement par les eaux d'infiltration, il faudrait connaître, leur
composition moyenne et leur volume total. La composition moyenne, sera
indiquée par les analyses suivantes de plusieurs eaux d'infiltration
recueillies en différents points du périmètre du lac.
Teneur de sel (g/l)
|
eau d'infiltration
|
eau du lac
|
Chlorure de sodium
|
1
|
1
|
Magnésium et calcium
|
0,195
|
0,062
|
Sulfate de magnésie et de chaux
|
0,105
|
0,029
|
Carbonate de magnésie de chaux et de fer
|
0,023
|
/
|
Tableau. 21 : Comparaison entre la qualité
de l'eau d'infiltration et de l'eau du lac
Cette grande différence dans la composition de ces deux
espèces d'eau fait conc1ure que :
-Si tout le sel accumulé dans le lac, a
été apporté par les eaux d'infiltration celles-ci
n'avaient pas dans les temps anciens, la même composition qu'aujourd'hui,
et qu'e11es étaient a1ors riche en sel marin.
-Si la composition moyenne des infiltrations a
été constante, alors le sel du lac doit provenir de trois sources
différentes :
- Des infiltrations annuelles dont l'existence est
incontestable.
- De l'apport des eaux de pluie.
- Des dépôts de brouillard.
En 1878, le service des mines, a supposé que le lac est
alimenté en sel par remontée capillaire des eaux d'une nappe
salée, située à 4 m de profondeur. Tardy, élimina
complément cette hypothèse. Pour lui, le sel contenu dans les
eaux du lac, provient de sa dissolution au lavage des roches, tertiaires
salées, quartzites ou calcaires qu'e11es ont traversé.
Ce caractère salé de ces terrains et de ces
roches pouvait résulter de leurs dépôts antérieurs
lorsqu'ils étaient au fond des mers, et des
dépôts apportés par les brouillards qui proviennent de la
mer et du lac même, et même l'eau de pluie peut amener
35cen -millième de chlorure de sodium.
Pour compléter cette étude chimique, Tardy a
procédé à 1'analyse des eaux de plusieurs puits
artésiens creusés en différents points de la région
du bassin versant du lac dont voici quelques uns :
-Commune d'Es Sénia : analyse des eaux de puits,
dont 7 renfermaient des eaux salées et 2 de 1'eau buvable.
-Commune de Valmy : un seul puits dont les eaux, sont
salées.
-commune de Tlélat : analyse des eaux de 3 puits, un
renfermait de 1'eau douce et 1es deux autres 1égérement
sa1ées.
- Commune de St Maur : analyse des eaux de quatre puits,
trois renfermaient de l'eau douce et le quatrième
légèrement salée, aussi les considérations à
retenir de ces puits sont les suivantes :
· L'eau douce se rencontre avec les eaux saumâtres
en profondeur.
· L'analyse des eaux saumâtres des divers puits des
plaines a permis de conc1ure que toutes ces eaux renferment des ch1orures, des
sulfates et des carbonates. La quantité des sels varie 1,14g à
8,91g par kg d'eau.
Les eaux de ces puits ont été recueillies en
été, c'est-à-dire vers le milieu de la saison sèche
et par conséquent presque à leur bas étiage et alors
qu'elles déposaient le plus de sel.
Éléments chimiques
|
Teneur (g/1)
|
Chlorure
|
0,742 à 2,965
|
Sulfate
|
0,099 à 5,796
|
Carbonnate
|
0,090 à 0,365
|
Chlorure de magnésium
|
0,468 à 0,647
|
Chlorure de calcium
|
0,027 à 0,0585 (proportions faibles)
|
Sulfate de calcium
|
0,21 à 2,046
|
Tableau. 22 : Résultats des analyses
chimiques
Enfin, Tardy conclut donc que ces eaux sont très
chargées en substances salines et sont peu utilisables dans
l'économie domestique. De l'eau douce par contre, existe dans de
nombreux puits, situés dans les monts de Tessala et plus
précisément sur la pente de ces derniers.
2.5. Analyse effectuées par Soletanche (1952)
Le sel de la Sebkha, correspond à des marnes parfois
argileuses parfois ca1caires, contient en poids : 20% d'eau, 3 à
10% de gypse, 12 à 15%de NaCl. Le pourcentage de sable est
négligeable, sauf au débouche de quelques Oueds.
2.6. Analyse effectuées par Sourisseau (1976)
D'après les résultats, on remarque que le NaCl,
est le sel qui domine le plus dans ces analyses.
L'étude effectuée
par B. Sourisseau, partant d'un avis contraire à celui de ses
prédécesseurs il s'efforce de démontrer que la
salinité des eaux ne provient pas de la Sebkha; mais de la mise en
solution par les eaux d'exhaure, de lentilles de gypse de sels
interstratifiés dans les formations quaternaires. Il en donne comme
preuve l'analyse d'un échantillon de 10 g de sel, pris du centre de la
Sebkha au mois d'août 1975 concernant la nature des efflorescences
évaporitique qui précipitent à la surface.
L'analysé a été réalisé au laboratoire ANRH
d'Oran. Dans cet échantillon la concentration des sulfates était
plus faible que celle des eaux de la nappe des alluvions. Il conclut que la
salinité des eaux de la nappe des alluvions qui s'accompagne toujours
d'un enrichissement en sulfates, ne provient pas d'apport par la grande Sebkha.
Les ana1yses ont révélé les résu1tats
suivants :
Éléments chimiques
|
Ca++
|
Mg++
|
Na+
|
K+
|
Cl-
|
SO4-2
|
HCO3-
|
NO3-
|
Résidu sec
|
Conduc 25°C
|
pH
|
mg/1
|
mmhos
|
|
Teneur
|
60
|
10
|
3680
|
7
|
5753
|
96
|
13
|
1
|
9900
|
17,1
|
7,5
|
Tableau. 23 : Résultats des analyses
chimiques (Sourisseau, 1976)
2.7. Analyse
chimique du sol du lac effectuée au laboratoire Es Sénia en
1987
Pour le prélèvement : La première
zone d'échantillonnage correspond à la partite amont de la pente
constituée par des lunettes basses séparées par des zone
de dépression.
2.7.1. Nord-Est de
la Sebkha
Deux profils ont été relevés. Le profil A
correspond au sommet de la butte avec trois échantillons :
Al : 20cm de profondeur, A2 :60cm de profondeur et A3 :1,50m de
profondeur. Le profil B correspond au bas de la butte avec deux
échantillons : Bl : 20 cm de profondeur et B2 :60 cm de
profondeur.
2.7.2. Nord de la
Sebkha
Un profil a été relevé. Le profil C
correspond au sommet d'une butte sèche située aux environs de la
route nationale n°4, reliant Es Sénia- Missergin. Un seul
échantillon fut prélevé : C : 20 cm de
profondeur.
Figure 54 : Nord-est de la sebkha
Figure 55 : Bordure Nord de la sebkha
Référence relevée
|
A1
|
A2
|
A3
|
B1
|
B2
|
C
|
Profondeur (cm)
|
20
|
60
|
150
|
20
|
60
|
20
|
Humidité (%)
|
16.8
|
28.5
|
51
|
42
|
44
|
12.2
|
Salinité
|
10.5
|
32.5
|
45
|
42
|
45
|
8.5
|
Caractéristique
|
Très salé
|
ext salé
|
ext salé
|
ext salé
|
ext salé
|
très salé
|
pH
|
8.4
|
8
|
8.2
|
8.3
|
8.3
|
8
|
Calcaire total
|
16
|
15
|
15
|
12
|
14
|
23
|
Sable (%)
|
42
|
33
|
31
|
50
|
37
|
51.5
|
Limon
|
19
|
40
|
51
|
21
|
32
|
20.5
|
Argile
|
39
|
27
|
18
|
29
|
31
|
28
|
Tableau. 24 : Résultats des analyses
physico-chimiques des échantillons de sol (Gaubert, 1970. Laboratoire
Es-Sénia)
2.7.2.1. pH des
échantillonnent
Est remarquablement basique variant de 7,9 à 8,4, il
résulte surtout d'une masse importante du calcaire. Pas de variations
caractéristiques d'un sel à l'autre.
2.7.2.2. Texture du sol
Le pourcentage du sable domine largement (45 à 68%). En
fonction de la profondeur, on remarque que le profil A correspond au
sommet d'une lunette située au Nord-Est de la Sebkha présente
une augmentation des pourcentages des limons et une diminution de ceux du sable
et des argiles. Ce profil présente donc une texture re1ativement
fine.
2.7.2.3. Calcaire total
Ces sels ont un taux de calcaire élevé.
Concernant le profil A, on a une augmentation parallèle du calcaire et
de l'humidité en fonction de la profondeur, ce qui révèle
un lessivage des carbonates en profondeur.
Pour le profil B, on a une augmentation de l'humidité
et une diminution du calcaire ce qui laisse supposer que 1'accumulation des
carbonates a lieu en surface (accumulation éolienne).
2.7.2.4.
Salinité (mélli équivalent de sel pour l00g de
terre)
-La couche superficielle est très peu salée
-Les couches sous jacentes présentent une
salinité bien supérieure. On a donc une augmentation
parallèle de la salinité et de l'humidité.
2.7.2.5.
Humidité
La teneur en eau au moment du prélèvement croit
d'une manière générale régulièrement depuis
la surface jusqu'au fond. L'humidité enregistrée au Nord-Est de
la Sebkha traduit bien cette conséquence : le sommet de la butte est
plus sec et plus drainé, et le bas de la butte est humide mais
drainé. Ceci s'explique du fait que :
- L'eau s'infi1tre progressivement dans le sol
- Les différences de granulométrie entre les
couches influent sur la capacité de rétention
- 1'évapotranspiration y qui assèche rapidement
les surfaces supérieures co1onisées par 1es racines.
Pour conclure, La texture superficielle pour tous nos milieux
présente un pourcentage é1evè de sab1e. Mais en fonction
de 1a profondeur, 1a texture est variable; donc elle agit indirectement sur le
végétal en ce sens qu'elle modifie les constantes hydriques et
thermiques.
EX : un sol argileux donc à texture fine, est
frais et mal aéré est donc favorable aux remontées
capillaires. La texture permet ainsi de faire la différence entre les
milieux les plus secs (lunette et butte), des milieux humides (bas des buttes
et milieux inondés).
3. Étude
hydro-chimique des affluents et de la sebkha d'Oran (Hassani, 1987)
Le transfert de la salinité d'amont en aval du bassin
de la Sebkha est très complexe, et dépend de plusieurs facteurs
(géologie, hydrologie, pédologie....).Parmi ces facteurs nous
citerons :
3.1. Les facteurs climatologiques
En effet, la région connaît un climat semi-aride
qui se caractérise par un régime irrégu1ier des
précipitations, avec dominance des averses brutales et une saison
sèche prolongée pendant laquelle, la chaleur provoque une
évaporation intense. En hiver, les averses dissolvent les gisements des
évaporâtes en détachant des matériaux solides
salés. En été, 1 'évaporation et la remontée
capillaire provoquent une ascension du sel qui aboutit
généralement à la formation d'efflorescences en surface.
(figure 15)
3.2. Les facteurs hydrologiques et morphologiques
Aucun oued principal ne débouche des monts de Tessala.
Du fait de leur jeune âge, les oueds qui y débouchent sont
secondaires et moins importants, donc plus salés car leur bassin versant
est parfois constitué des affleurements salifères. En
période de crue, plus ces oueds cheminent en plaines, plus leur sa1ure
augmente. De plus, l'inexistence des thalwegs dans les oueds secondaires
favorise aussi, le transfert de la salinité de l'amont vers l'aval.
3.3. Etude hydro-chimique
La Sebkha, si elle concentre la salinité par son
rôle de machine évaporatoire, n'est donc pas à l'origine de
la salinité du bassin. De ce fait, Hassani, en dehors des eaux de
précipitations qui tombent sur le lac, voit que la majeur partie des
ions des eaux de la Sebkha proviennent des oueds secondaires qui
débouchent des Tessa1a, et du Murdjadjo ainsi que du drainage des nappes
phréatiques avoisinantes.
Figure 56 : facteurs intervenants dans la
salinisation du bassin versant de la grande sebkha (Hassani, 1987)
3.3.1. Hydrochimie
des oueds de Tessa1a
L'étude détaillée de ces oueds, montre
que leur composition dépend de deux facteurs :
3.3.1.1. Variation de leur régime
hydraulique
La minéralisation des eaux dépend beaucoup des
débits. Les eaux de crue sont plus diluées, les analyses faites
sur les prélèvements d'eau de l'oued Tametraia, en période
de crue et de non crue, le montrent.
Éléments chimiques
|
Ca++
|
Mg++
|
Na+
|
K+
|
Cl-
|
SO4-2
|
HCO3-
|
Résidu sec
|
pH
|
mg/1
|
Avril 86
|
381
|
44
|
3082
|
21
|
4107
|
1344
|
163
|
10160
|
8
|
Mai 86
|
361
|
59
|
3321
|
25
|
4537
|
1536
|
29
|
11440
|
8.4
|
Tableau. 25 : Résultats des analyses
chimiques (Hassani, 1987)
La diminution du résidu sec des eaux de crue,
entrainent 1'augmentation des teneurs en Ca++,
HCO3- et par la suite une diminution des teneurs en
Na+ et Cl-.
3.3.1.2. La nature des matériaux
drainés
Les eaux des oueds des Tessala, sont chlorurées
sodiques et sulfatées. Par contre les eaux des oueds de Tamzourah,
Rassoul et Haïmeur sont des eaux sulfatées sodiques et
chlorurées.
Les teneurs en NaCl et SO4-2
constituent 90% des eaux minéralisée. On remarque aussi, que
l'augmentation du résidu sec est liée à la présence
des affleurements évaporitiques dans le bassin versant d'un oued. Le
chlore provient du NaCl absorbé dans les argiles. En cheminant dans la
plaine, tous les oueds se chargent en sel. L'augmentation de la
minéralisation totale entraine une diminution des teneurs en
Ca++et HCO3-.
La teneur en ions Ca diminue par précipitation de la
calcite dans les lits des oueds. La calcite étant le premier sel
à précipiter.
|
les eaux des Tessala
|
les eaux du Murdjadjo
|
Résidu sec (mg-1-1)
|
250 à 222640
|
400 à 1240
|
pH
|
8
|
8 à 8.5
|
NO3-
|
8 à 95
|
9,66 jusqu'à 92
|
indices d'échange de bases, "les ions Na
échangés contre les ions Ca+ et Mg++ "
|
0,11 à 11,3
|
6,07 à 6,62
|
Tableau. 26 : Comparaison entre la qualité
des eaux de Tessala et Murdjadjo
3.3.2. Hydrochimie
des eaux de la sebkha
- Le chlorure de sodium (NaCl) est le sel qui domine le plus
dans les eaux et le sol de la Sebkha. Les eaux de la Sebkha, sont
chlorurées sodiques et sulfatées. Mais une extraction du sel
à partir de ses terres, ne peuvent être réalisé que
partiellement car le NaCl qui s'y trouve n'est pas pur et est
mélangé à d'autres impuretés, à d'autres
sels qui ne peuvent être sépares de celui-ci que par
différentes méthodes et analyses chimiques qui demanderont de
grands investissements, contrairement au chlorure de sodium qui existent dans
les terres de la sebkha d'Arzew. Il est en outre, exploité et
utilisé industriellement du fait qu'i1 s'y trouve pur.
Devant les fortes valeurs du résidu sec de la Sebkha et
des lagunes, Doumergue, supposait que la salinisation des eaux provenait des
contacts de ces dernières avec un trias proche de la surface. Pour
Hassani, du fait de la présence des argiles dans le fond de la Sebkha,
l'importante salinité des eaux peut s'expliquer par le
phénomène de membrane.
En effet, selon Baskw et Hanshawb.B, (1965), les argiles
compactées peuvent fonctionner comme des membranes semi
-perméables qui empêchent le passage des éléments
chargés tandis qu'elle permet le passage éléments neutres.
Ces membranes constituent donc un fi1tre. Pour ce qui est de la variation de la
salinité, on remarque qu'en hiver et au printemps, la Sebkha est remplie
de sel dont la concentration varie de 6° A 9°.
En été, par contre, les sels augmentent à
21°-23° (E.R.E.M, 1984). Cette même entreprise, a estimé
en 1978, les réserves en sel de la Sebkha à prés de 2
millions de terre en phase liquide.
La zone centrale de la grande Sebkha, correspondant à
la partie la plus basse du bassin versant, connaît une forte
concentration des eaux des précipitations, qui sont plus importantes
dans cette partie. C'est la partie qui se dessèche en dernier en
été. La partie occidentale, est plus ou moins haute et marginale,
qui s'assèche plus rapidement. Les sels précipités, sont
rapidement lessivés par les premières pluies, et
s'écoulent par la suite vers le centre de 1a Sebkha.
Ces sels sont aussi emportés par les vents Ouest ou
Nord-ouest vers la partie centrale où ils se précipitent, ou bien
vers les bordures d'El Hamoul. Les teneurs en chlore sont plus
élevées en surface qu'en profondeur ceci s'explique par deux
raisons :
-L'évaporation est très forte en surface.
-Les précipitations en sels sont plus
élevées en surface.
- La diminution relative des teneurs en sulfates est due
à leur précipitation par évaporation sous forme de
gypse.
- Les eaux du lac sont riches en Mg+,
Na+ et Cl-. La précipitation du NaC1 intervient
u1terieurement.
- Le NaCl donc, sel commun, se figurant dans toutes les
études élaborées auparavant, s'y trouve en quantité
presque identique.
Les autres sels, par contre, sont en quantité
différente. Cela peut être expliqué par le fait
que :
* les relevés des mesures ont été
effectués d'une part à des périodes très
variées (certains au cours de la période de longue
sécheresse, par exemple (1945-1948), et d'autres ont travaillé
à des périodes relativement humides).
* Les points de prélèvements ne sont pas
identiques.
* les lectures n'ont pas été effectuées
à la même période de 1'année.
Référence
bibliographique
Agence National des Ressources Hydriques
(ANRH). Archives des rapports des analyses physico-chimiques des
eaux.
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* 1 Échantillon d'eau
recueillie à la surface de la Sebkha.
* 2 Échantillons des
eaux d'un petit lac en bordure de la grande Sebkha, à la hauteur de
Messerghin. Cette eau renfermait aussi, une quantité appréciable
de brome.