0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Le sujet et l'Objet
Notre sujet d'étude porte sur « L'analyse des
ratios et son impact dans la gestion d'une entreprise publique, cas de la
REGIDESO ». Ce sujet relève du domaine comptable, plus
précisément de la gestion financière de l'entreprise.
Les entreprises congolaises en général, et la
REGIDESO en particulier connaissent le déséquilibre financier et
ne semblent guère compétitives sur le plan national
qu'international.
Le manque d'une véritable analyse des ratios de cette
entreprise publique, est la raison qu'invoquent invariablement bon nombre
d'observateurs que cette entreprise ne peut espérer à une gestion
saine, moins encore à sa modernisation.
La vie de toute entreprise est semblable à celle de
l'homme. L'entreprise naît, s'accroît et se dissout. Elle est
sujette à des nombreuses secousses durant son existence pour assurer son
épanouissement. Il faut alors à celle-ci des examens au
contrôle, l'identification de qualité financière afin de
surveiller les capitaux qui constituent le point moteur de son fonctionnement.
Ces difficultés son inhérentes à toute entreprise.
Il convient de relever que spécialistes et
économistes sont tous d'accord que l'analyse de ratios est l'un des
indicateurs fiables dont on se sert pour juger la performance de la gestion
saine d'une entreprise. Par ailleurs, l'organisation des colloques, des
séminaires sur la gestion de la REGIDESO, prouve effectivement de la
volonté de gestionnaire de redonner l'image de cette dernière.
Comme nous l'avons soutenu, l'analyse financière des ratios nous permet
sans doute de porter un jugement sur les performances financières de
cette entité publique.
Loin de nous d'activer la polémique sur les
méthodes de gestion de cette entreprise, nous nous efforçons
d'analyser objectivement, si l'analyse de ratios de celle-ci est prise en
compte pour son bon fonctionnement et pour son accroissement. Ainsi, nous
démontrerons le bien fondé de l'analyse de ratios pour une
gestion saine d'une entreprise.
0.2. Etat de la littérature
Certes, tout travail scientifique est conditionné par
une synthèse critique des écrits existants qui permet au
chercheur de se démarquer de ceux-ci.
A la lumière de cette philosophie, nous avons lu le
travail d'Idriss HALIKI TIDE, qui a porté sur l'analyse
financière d'une entreprise via l'ESG et les ratios (Cas de la LESIEUR
CRISTAL)1(*), qui
constituent notre état de littérature.
Notre prédécesseur avait émis les
hypothèses selon lesquelles, la structure financière de la
LESIEUR CRISTAL est saine et permet à celle-ci d'être
financièrement équilibré et, la rentabilité de la
LESIEUR CRISTAL est suffisante pour son autofinancement.
L'analyse de la première hypothèse a abouti au
résultat selon lequel la structure financière de cette entreprise
est bonne et lui permet de garder un équilibre financier malgré
qu'il existe encore certains points qui nécessitent d'être
modifiés tels que le taux de marge nette sur chiffre d'affaires,
l'autonomie financière et la liquidité immédiate.
Quant à la deuxième hypothèse, il donne
le résultat selon lequel, cette entreprise présente des bonnes
rentabilités économiques, financières et commerciales.
Néanmoins, la CAF a été très, large et même
les ratios calculés à ce sujet l'indiquent. Les ratios de
rotation de capitaux ont témoigné que les activités de la
LESIEUR CRISTAL sont en pleine croissance.
Mais nous, nous démontrons comment l'analyse de ratios
est nécessaire dans la gestion d'une entreprise pour l'évaluation
de ses performances. L'aspect que notre prédécesseur n'a pas
démontré tout au long de ses investigations.
0.3. Problématique
De tout ce qui précède, notre
préoccupation majeure s'articule autour des questions ci-dessous que
nous allons chercher à répondre :
ü Comment la REGIDESO procède-t-elle pour analyser
ses ratios ?
ü Quel est l'impact de cette analyse dans la gestion de
ladite entreprise ?
0.4. Hypothèse du travail
Les réponses à cette problématique
peuvent être diverses, mais dans le cadre de notre étude, nous
prenons les hypothèses selon lesquelles :
1. la REGIDESO procéderait par un diagnostic financier
pour analyser ses ratios afin de dégager les points forts et les points
faibles de l'entreprise qui serviraient des clignotants pouvant l'aider
à porter un jugement sur sa gestion ;
2. Son impact serait de rétablir l'équilibre
pour assurer une gestion adéquate et saine.
0.5. Choix et intérêt du sujet
La recherche des moyens pour ressortir les entreprises des
problèmes aboutissant à leur faillite, voir à leur
fermeture, se fait remarquer par le tâtonnement de leurs dirigeants qui
semblent méconnaître le bien fondé de l'analyse des ratios,
indicateurs efficace de gestion dans une entreprise.
Le choix du sujet traité dans ce travail a
été motivé par le fait que la REGIDESO contribue beaucoup
dans la production et la distribution de l'eau dans la République
Démocratique du Congo. Par conséquent, une entreprise oeuvrant
dans ce domaine doit être financièrement équilibrée
et rentable pour assurer régulièrement son activité.
0.5.1. Intérêt personnel
C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de
l'analyse financière ; car nous estimons que les recherches sur le sujet
contribueront à améliorer notre expérience surtout au
travail. Ceci nous a permis de démontrer l'importance de l'analyse des
ratios dans une entreprise.
A partir de ce sujet, nous avons eu une occasion propice
d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière
d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa
pérennité.
0.5.2. Intérêt pour la REGIDESO et la
collectivité
Cette étude pourra être bénéfique
à la REGIDESO étant donné qu'elle va dégager sa
santé financière. Elle pourra aussi intéresser les
partenaires de cette Institution qui suivent de près sa gestion. Enfin,
l'étude présente de l'intérêt à toute
entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car
l'analyse des ratios est un instrument dynamique et indispensable pour une
gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements
qu'elle est susceptible de fournir.
Sur ce, cette étude doit éveiller l'esprit des
chefs d'entreprises en général et de la REGIDESO en particulier,
sur la nécessité de l'analyse des ratios pour atteindre les
objectifs assignés.
0.5.3. Intérêt scientifique
Etant donné que notre travail est celui de recherche
orientée dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en
évidence des données réelles, qualitatives et
vérifiables pouvant servir à d'autres recherches
ultérieures. Cette étude reste un outil que les chercheurs
peuvent se servir car, elle met à leur portée quelques
informations relatives à la gestion financière d'une
entreprise.
0.6. Méthodologie
Tout travail qui se veut scientifique doit obligatoirement
obéir ou recourir à un certain nombre de méthodes et
techniques afin de mieux appréhender la vérité qu'il veut
démontrer ou vérifier.
0.6.1. Méthodes
Cependant, les méthodes sur lesquelles nous avons
porté notre travail sont les suivantes :
1) Méthode analytique
Cette méthode a isolé momentanément les
différents éléments de leur ensemble père pour
connaître les types de rapports internes et externes de chacun des
éléments. Cette méthode nous a permis à
décrire l'ensemble de réalités comptables et
également de dégager, d'analyser et d'établir les
composantes pour une période retenue afin d'en tirer les conclusions.
2) Méthode comparative
Dans le but de notre travail, celle-ci nous a permis de mettre
sous examen l'analyse de ratios des trois périodes successives pour en
dégager les critères d'appréciation.
0.6.2. Techniques
Pour ce qui est de notre travail, nous avons recouru aux
techniques ci-après :
1) Technique documentaire ou non
vivante :
Celle-ci nous a mis en présence de documents
écrits supposés contenir les informations recherchées.
Nous avons constitué, analysé, consulté et
interprété les documents qui intéressent le sujet de notre
étude tels que : archives, rapports, états financiers,
mémoires, ouvrages et notes des cours.
2) Technique d'interview libre
Celle-ci nous a aidé de trouver réponses aux
interrogations posées à certains responsables de la REGIDESO.
0.7. Délimitation du sujet
Notre étude est délimitée aussi bien dans
le temps que dans l'espace. Dans le temps, elle porte sur la période
allant de 2006 à 2008. Et dans l'espace, elle n'évoque que le cas
de la REGIDESO en République Démocratique du Congo. Du point de
vue monétaire, il est question des francs congolais.
Notons que les bilans des entreprises congolaises ne sont plus
véridiques car les dévaluations se font en cascade.
0.8. Structure du travail
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
cette étude comporte deux parties subdivisées chacune en deux
chapitres. La première partie est consacrée au cadre conceptuel
et théorique, dont son premier chapitre porte sur la conceptualisation
et le deuxième chapitre étale les
généralités sur les rations.
La deuxième partie quant à elle, est
basée sur le cadre d'analyse. Elle regorge en son sein deux chapitres
aussi, dont le premier traite de la présentation du milieu
d'étude, et le second, qui est le dernier et pivot de notre
étude, est axé sur l'analyse de ratios et son impact dans la
gestion de la REGIDESO.
Avant d'entrer dans le vif de notre étude, il est plus
impeccable de pouvoir distinguer les expressions, afin de ne pas nous
confronter contre quelconque difficulté et être dans un même
esprit avec nos lecteurs. Ceci nous amène à présent
à parler de la conceptualisation.
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
Dans cette partie de notre travail, il est question de pouvoir
étaler une théorie sur la conceptualisation et les
généralités sur les ratios.
CHAPITRE I : LA CONCEPTUALISATION
Une recherche scientifique de ses besoins, ne peut passer
outre la nécessité de clarifier ses concepts. Car une exigence
essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec une
clarté suffisante pour lui permettre de progresser.
Sur ce, pour éviter les interprétations
erronées et pour une meilleure compréhension, nous nous sommes
efforcés de définir les concepts qui interviennent dans la
formulation de notre sujet. Quant aux autres termes, ils seront définis
au fur et à mesure qu'on en aura fait usage.
I.1. CADRE CONCEPTUEL ET DEFINITIONNEL
Il serait donc nécessaire de préciser
l'étendue de mots clés à définir dans notre sujet
d'étude, il s'agit de : analyse, ratio, impact, gestion et
entreprise.
1.1. Analyse
Une analyse est une méthode ou une étude
comportant un examen discursif en vue de discerner les
éléments.2(*)
Dans le cadre de notre sujet, ce terme est employé dans
le sens d'étude ou phénomène de son contenu, de ses
concours, de ses limites et de toutes ses facettes pour en saisir quelques
sens.
1.2. Ratio
Le ratio est un rapport entre deux grandeurs exprimées
soit sous forme d'un pourcentage, soit sous forme d'un quotient, en comparant
les éléments du bilan ou ceux du tableau de formation de
résultat.3(*)
Les ratios constituent un instrument d'observation de
l'entreprise. Ce sont de rapports caractéristiques entre deux grandeurs,
ils sont choisis de telle manière qu'ils aient une signification
rationnelle pour étudier une situation ou une évolution.4(*)
A ce qui nous concerne, un ratio est le résultat obtenu
d'un rapport entre deux chiffres.
Nous ne pouvons tirer d'un ratio une conclusion
intéressante que si nous connaissons suffisamment la nature et la
signification de la relation qu'il exprime : « Le calcul de
quotients, fait à tort et à travers, a causé tant de
dégâts à tant de domaines, que nous en sommes venus
à considérer comme une règle impérieuse de
s'abstenir de diviser l'un par deux chiffres que nous avons à comparer,
tant que nous n'avons pas au préalable, établi la signification
de ce quotient. »5(*)
Les ratios pourront faire l'objet d'une interprétation
que si l'analyse :
ü Etudie leur évolution ;
ü Les compare à un étalon ;
ü Les compare à la moyenne du secteur
d'appartenance de l'entreprise étudiée.
1.3. Impact
Selon le Dictionnaire Micro Robert, l'impact est un effet
produit, action exercée.6(*)
Dans le cadre de notre étude, nous avons employé
ce terme pour démontrer les effets favorables que produit l'analyse de
ratios dans la gestion d'une entreprise.
1.4. Gestion
C'est une action d'administrer, d'assurer la
rentabilité d'une entreprise. C'est aussi une discipline qui
étudie l'organisation et le fonctionnement des unités
économiques.
Comme nous venons de le dire, gérer c'est
administrer ; tout individu qui entend par administrer, se place en un
point de vue particulier pour ordonner les connaissances des diverses natures
et d'origines différentes afin de réaliser dans les meilleures
conditions de rendement, une oeuvre déterminée.7(*)
Dans le cadre de notre travail, la gestion est le fait de
gérer une entreprise pour assurer sa prospérité, ou porter
le poids de sa destinée et par extension, utiliser au mieux l'ensemble
de moyens mis à sa disposition.
1.5. Entreprise
L'entreprise est un substantif ou un mot qui dérive du
verbe « Entreprendre » qui signifie : faire
réaliser, mettre en oeuvre.
La notion d'entreprise peut revêtir deux significations
essentielles :
ü La signification socio - philosophique ;
ü La signification économique et
commerciale.8(*)
1. Du point de vue socio -
philosophique
L'entreprise est toute oeuvre réalisée par
l'homme. Toute oeuvre est une organisation où il y a la division du
travail, des tâches, le circuit des documents, un système de
communication et le système de rétribution.
Une entreprise c'est d'abord une organisation, un groupement
humain où il y a coordination d'activités soit lucratif.
2. Du point de vue économique et
commercial
A ce point, plusieurs définitions peuvent être
avancées, mais retenons celles qui suivent :
ü Pour Joseph ANTOINE et Jean - Paul CORNIL, une
entreprise est une unité économique de production des biens
destinés à la vente ;9(*)
ü Pour Jean - Pierre JAMARD, l'entreprise est une cellule
économique où sont combinés à l'initiative et sous
la responsabilité de l'employeur, les facteurs nature, travail et
capital en vue de produire les biens et services dans un but lucratif.10(*)
En effet, plusieurs définitions de l'entreprise sont
proposées souvent selon divers et différents points de vue de
ceux qui les adoptent.
De ce qui nous concerne, nous retiendrons la définition
la plus générale, proche de celle que retient la
comptabilité nationale :
« Une entreprise est une entité ou un
organisme financièrement
indépendant, produisant pour le
marché des biens ou des services. »
Ainsi, pour une meilleure classification de la REGIDESO, notre
lieu d'investigation, selon divers critères, nous pouvons de ce fait
classer les entreprises en se plaçant à des points de vue
très variés.11(*)
a) D'après leur nature juridique
Si nous considérons les personnes à qui
appartient l'entreprise, nous distinguons :
· Les entreprises
privées : Sont celles qui appartiennent à des
particuliers ; il s'agit d'entreprises :
o Individuelles ou familiales :
Propriété d'un seul individu, l'exploitant. La majorité de
petits commerces et des entreprises artisanales sont des entreprises
individuelles ;
o Sociétaires : Qui
réunissent les apports de plusieurs personnes.
· Les entreprises publiques ou
semi-publiques : Qui appartiennent
soit en totalité, soit en partie à l'Etat. Bien que le
fonctionnement de certaines d'entre elles est différent de celui des
entreprises privées, nous considérons depuis la promulgation de
la loi cadre sur les entreprises n° 78/002 du 06 janvier 1978 que les
entreprises publiques jouent un rôle analogue à celui des
entreprises privées dans l'activité économique.
C'est pourquoi nous classons la REGIDESO dans cette
catégorie d'entreprises publiques, parce qu'elle appartient en
totalité à l'Etat congolais.
b) D'après leur dimension
En se fondant soit sur l'effectif du personnel employé,
soit sur le montant des ventes, soit sur l'importance des capitaux
utilisés, nous pouvons distinguer :
ü Les petites et moyennes entreprises (PME) ;
ü Les entreprises multinationales ;
ü Les grandes entreprises.
Dans un cadre précis, la REGIDESO est une grande
entreprise par rapport à la SAVONNERIE KN suivant l'effectif du
personnel employé, du montant des ventes et de l'importance des capitaux
utilisés.
c) D'après leur secteur
Nous pouvons regrouper les différents secteurs en trois
grandes catégories, à savoir :
· Les entreprises
primaires : Sont celles qui exploitent un
élément naturel tel que l'agriculture, la pêche,
l'extraction forestière, d'hydrocarbure, carrière, mines,
barrages, de l'eau, ... ;
· Les entreprises
secondaires : Sont celles qui, au départ, ont des
matières premières et grâce à un processus de
transformation, livrent un produit fini à la clientèle ;
· Les entreprises
tertiaires : Ce sont des entreprises qui sont purement
administratives ou qui produisent des services (administration publique,
banques, cabinets comptables, d'avocats).
Pour être précis, la REGIDESO est une entreprise
primaire du point de vue secteur suite à l'exploitation d'un
élément naturel qui est
« l'eau ».
I.2. CADRE OPERATIONNEL DE L'ANALYSE FINANCIERE
I.2.1. Définition
L'analyse financière est la discipline qui englobe les
méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les
performances des entreprises.12(*)
L'analyse financière se rapporte à
l'évaluation méthodique de la situation d'une entreprise, d'une
personne ou d'un projet.13(*)
Elle est une vision résolument intégrale de
l'entreprise.
En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière
interne ou externe, l'analyste doit s'efforcer d'étudier l'entreprise
selon une approche systématique, afin d'élaborer un diagnostic
des politiques suivies et de leurs résultats. L'analyste est
amené à reconstituer les politiques menées par
l'entreprise dans la mesure où sa situation financière est la
sanction (positive ou négative) de son management et sa
stratégie.
I.2.2. Historique
A la veille de la crise de 1929 qui devrait introduire une
profonde mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait
essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à
octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le problème
était celui d'assurer le financement d'industries naissantes (charbon,
textile, construction, mécanique, ...).
Des crédits d'exploitation étaient consentis
moyennant des solides garanties destinées à éviter une
confusion entre le risque du banquier et celui de l'entreprise. Les garanties
permettent en effet au banquier de s'assurer du remboursement du sort de
l'entreprise débitrice. Des telles garanties reposaient sur des biens
faisant partie du patrimoine de l'entreprise, mais non directement
affectés par son exploitation ou tout simplement sur le patrimoine
personnel du (des) propriétaire(s) de l'entreprise.
Le patrimoine était essentiellement constitué
aux yeux des gens de l'époque, comme depuis toujours en France, par des
biens fonciers et immobiliers.
Il en résulte que le risque du crédit bancaire
était alors lié aux modalités juridiques de la prise de
garantie. Encore fallait-il vérifier que le bien donné en
garantie avait une valeur indépendante de l'évolution de
l'entreprise, et ensuite, évaluer ces biens ainsi que les risques des
moins-values liées.
L'incertitude quant à la valeur réelle de
l'actif net en cas de liquidation, joint à la difficulté
d'évaluer les biens donnés en garantie et à
déterminer l'indépendance à l'égard de
l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique
de la recherche de la solvabilité était insuffisante pour
déterminer rationnellement la décision d'octroi d'un
crédit.14(*)
L'analyse financière prend véritablement son
essor après la seconde guerre mondiale. Avant 1945, l'optique du risque
bancaire reste privilégiée. Dans une économie où la
concurrence est relativement réduite, les besoins des entreprises sont
liés aux financements des décalages de trésorerie et sont
fondamentalement ponctuels.
L'actif considéré comme une garantie pour le
créancier, est analysé dans une optique liquidative. On se refuse
à prévoir ce qui est inscrit dans le présent
(c'est-à-dire au bilan).
Les concepts de fonds de roulement, de capacité
d'autofinancement appréhendée comme capacité de
remboursement et les ratios de liquidité et d'autonomie
financière répondant à ces préoccupations.
Dans les années 1970, elle est
caractérisée par des taux d'intérêts réels
extrêmement faibles et par une croissance des entreprises
élevée, le risque de sous investissement lié à
l'effritement des positions concurrentielles prime sur le risque lié
à l'endettement.15(*)
I.2.3. Intérêt et but de l'analyse
financière
2.3.1. Intérêt
L'analyse financière nous permet de prévoir sur
un horizon à court terme, les conséquences de décisions
administratives sur la santé financière de l'entreprise.
Elle donne des réponses aux différents groupes
intéressés par la situation de l'entreprise tels que : les
actionnaires, les créanciers (fournisseurs et Institutions
financières), les gestionnaires et autres (clients,
gouvernements).16(*)
2.3.2. But
Le but de l'analyse financière est de fournir, à
partir d'informations chiffrées d'origines divers, une vision
synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation
et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur
prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés
sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de
l'activité considérée.
Elle permet donc de réaliser une évaluation
d'entreprise rapide et souvent à des fins tactiques selon le
cas :
ü Soit pour évaluer la solvabilité de
l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus
généralement, pour nouer des relations d'affaires avec
elle) : analyse crédit ;
ü Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une
optique de session de participation ou d'achat ou de vente d'actions en
bourse : évaluation d'action.
Dans le cas d'une analyse boursière, elle peut
côtoyer d'autres types d'analyse : analyse comportementale, analyse
technique et analyse quantitative, en ce sens qu'elle porte directement sur les
fondamentaux économiques et comptables de l'entreprise elle-même,
sans faire référence aux comportements du marché boursier.
C'est pour faire cette distinction que les investisseurs l'appellent souvent
« analyse fondamentale ».
I.2.4. Les types d'analyse financière
Il y a cinq types d'analyse financière, à
savoir :
ï Analyse verticale ;
ï Analyse horizontale ;
ï Analyse par ratios ;
ï Analyse des flux de trésorerie ;
ï Analyse de la structure de coût.
Dans le cadre de notre étude, nous allons nous atteler
sur les trois premières.
1°) Analyse verticale
L'analyse verticale consiste à représenter pour
un exercice financier les
postes du bilan en pourcentage de l'actif total et ceux de
l'état des résultats en pourcentage des ventes.
Elle nous permet de comparer des entreprises de tailles
différentes. Par exemple, une micro-brasserie peut utiliser l'analyse
verticale pour se comparer avec une brasserie ou encore un dépanneur
utilisera l'analyse verticale pour se comparer avec une épicerie.
2°) Analyse horizontale
Il s'agit d'observer l'évolution temporelle de ratios
financiers ou de postes d'états financiers exprimés en
pourcentage. Habituellement, les analyses horizontales portent sur un horizon
d'au moins trois ans. L'utilisation de graphique est particulièrement
utile pour discerner les tendances.
3°) Analyse par ratios
Un ratio est le résultat obtenu d'un rapport ou d'une
fraction entre deux chiffres. La majorité des ratios utilisent des
postes du bilan et de l'état des résultats. Seule une vingtaine
de ratios sont significatifs.
2.4.1 Les normes de comparaison
Les comparaisons peuvent se faire de quatre différentes
manières en considérant :
ü toutes les entreprises d'un même pays ;
ü toutes les entreprises d'un même secteur
industriel ;
ü un sous-ensemble d'entreprises du même secteur
;
ü l'entreprise avec elle-même.
Ces comparaisons se font habituellement sur un horizon
temporel de trois ans.
1°) Toutes les entreprises d'un même
pays
L'entreprise peut être comparée à la
moyenne de l'ensemble d'entreprises d'un pays.
Ce type de comparaison beaucoup trop général
n'est pas suffisamment éclairant puisque celui-ci inclut des entreprises
de tailles différentes provenant de secteurs industriels
différents.
2°) Toutes les entreprises d'un même
secteur industriel
La comparaison avec les entreprises d'un même secteur
industriel comprend toujours un échantillonnage d'entreprises dont la
taille diffère.
Dun and Bradstreet propose des données
financières étalées sur trois ans qui nous indiquent les
médianes de secteur par quartile (minimum, médian et
maximum).17(*)
Malheureusement, il demeure toujours difficile d'évaluer le degré
de diversification des entreprises considérées dans le calcul de
la médiane.
3°) Sous - ensemble d'entreprises du
même secteur
Il s'agit d'inclure dans l'échantillonnage, des
entreprises qui peuvent faire aisément l'objet d'une comparaison sur les
points suivants :
ü les conventions comptables ;
ü la date de fin d'exercice ;
ü le degré de diversification des activités
;
ü la gamme de produits ;
ü le montant des actifs détenus ;
ü le marché visé ;
ü la taille et l'âge de l'entreprise.
4°) L'entreprise avec
elle-même
Ce type d'analyse nous permet d'observer les tendances de
l'entreprise et fournit les résultats de ce qu'on appelle l'analyse
horizontale et verticale.
2.4.2 L'usage des normes de l'industrie
Le but poursuivi par l'analyse financière est de mettre
en lumière les faiblesses et d'en trouver les causes en examinant la
situation actuelle.
Les données peuvent être examinées sous
deux angles soit, l'analyse de tendance et l'analyse comparative. Ces analyses
portent habituellement sur un horizon de trois ans et utilisent dans la mesure
du possible les graphiques pour déceler les tendances.
a) L'analyse de tendance
Le progrès ou le recul d'un secteur d'industrie peut se
mesurer en examinant l'évolution des postes des états financiers
ou des ratios d'une année à l'autre.
b) L'analyse comparative
L'analyse comparative consiste simplement à comparer
les résultats d'un type d'analyse (verticale, horizontale, par ratios,
etc.) pour une entreprise avec ceux obtenus avec une autre entreprise.
Le succès de l'analyse repose sur la similarité
des caractéristiques des entreprises comparées,
c'est-à-dire :
ü le secteur d'industrie ;
ü la taille et l'âge ;
ü le degré de diversification ;
ü les pratiques comptables...
I.2.5. Les méthodes d'analyse financière
L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale,
ne se limite pas à un simple examen plus ou moins approfondi et critique
des comptes. Elle suppose aussi des comparaisons (dans le temps et par rapport
au secteur d'activité), et surtout une étude des perspectives de
l'entreprise en fonction des caractéristiques de l'entreprise et de son
environnement économique (c'est-à-dire dans le cadre de la
stratégie d'entreprise).
Elle comprend donc plusieurs tâches :
2.5.1. L'analyse comptable
Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise :
bilan, compte de résultat (ou tableau de formation de résultat),
flux de trésorerie, hors bilan et annexes pour détecter ses
performances financières et dégager les points forts, les points
faibles et les points douteux à éclaircir.
L'analyse de l'excédent brut d'exploitation (EBE) est
fondamentale pour fournir un crédit à l'entreprise. En effet, une
part de celui-ci représente le montant maximum d'échéance
du crédit que peut supporter l'entreprise.
De plus, c'est de l'EBE que l'on extrait le cash flow
réel par la formule :
Cash flow réel (flux de trésorerie réel) =
Excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) = EBE - Variation bu
besoin en fonds de roulement.
EBE = (Valeur ajoutée + subvention d'exploitation) -
(Impôts et taxes + Charges du personnel).
2.5.2. L'analyse comparative
Telle que nous l'avions déjà dit plus haut,
ajoutons que cette analyse consiste essentiellement à tirer des ratios
(de solvabilité, de rentabilité, ...) entre diverses
séries de postes comptables et à comparer leur évolution
dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une
activité similaire.
L'analyse des comparables explique notamment les
décotes de holding que subissent les groupes diversifiés. Il
n'existe pas de bons comparables pour les évaluer (en plus du
problème de la remontée des dividendes).
2.5.3. L'analyse extracomptable ou
économique
Celle-ci vise à déterminer les perspectives
d'évolution de l'entreprise et leur indice sur ses comptes
prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un
crédit (capacité future de remboursement) ou d'un placement ou
rachat (rentabilité attendue, et notamment l'évolution
prévisionnelle du bénéfice par action).
Ce point fait ressortir qu'une analyse fondamentale, qu'elle
vise à évaluer le risque de crédit propre à une
entreprise ou à obtenir sa valorisation (cours de bourse potentiel,
valeur d'achat en cas de reprise), exige une connaissance de l'environnement
économique général, du secteur d'activité
considéré, du fonctionnement et du positionnement de l'entreprise
dans le secteur, de ses projets, et naturellement des concurrents et de leurs
projets.
Une étude qui se bornerait à aligner les
chiffres passés de l'entreprise et, concernant le futur, à
prendre des taux de croissance plus ou moins extrapolés de l'historique
comptable, ne constituerait en aucune façon une analyse. C'est une
facilité à laquelle certains analystes peuvent se laisser aller
en délaissant cette partie de l'analyse.
I.2.6. Méthode d'évaluation par actualisation
des flux de trésorerie
La principale méthode repose sur l'analyse fondamentale
(à distinguer d'autres méthodes d'analyse financière),
autrement dit l'étude :
ü des comptes de l'entreprise ;
ü de ses capacités techniques et commerciales de
sa gestion ;
ü de son environnement économique ;
Pour ce qui est de l'analyse des comptes à fin
d'évaluation, elle comporte deux principaux volets qui se
complètent :
1°) La méthode statique ou
patrimoniale
A partir de l'analyse des actifs et des dettes au bilan, pour
déterminer par différence la situation nette réelle.
2°) La méthode dynamique ou
économique
Laquelle méthode :
ü analyse l'évolution sur plusieurs années
du compte de résultat ;
ü puis établit, en fonction de prévisions
économiques et stratégiques, des scénarios
probabilisés (espérance mathématique) de résultats
futurs (bénéfices, capacité d'autofinancement) ;
ü applique à ces prévisions un taux de
rendement espéré, en général le taux risqué
observé couramment sur les marchés financiers,
N CFn
Ó + Valeur terminale
n=1 (1 + i)n
Où,
o CFn : est le cash flow
prévu l'année n, ou l'ETE ;
o i : est le taux
d'actualisation (généralement le taux dit « non
risqué » de l'emprunt sans risque, e.g.
obligataire d'un Etat solvable, auquel on ajoute une prime de risque propre aux
entreprises privées) ;
o N : est le nombre
d'années sur lesquelles on a établi des
prévisions ;
o Valeur terminale : c'est la
valeur à laquelle on prévoit que la société sera
évaluée à l'année N (c'est
généralement ce terme difficile à évaluer, qui a la
plus forte valeur dans la somme ; c'est pourquoi cette méthode ne
donne qu'un résultat indicatif).
Les méthodes dynamiques permettent de déterminer
la valeur de l'entreprise. En soustrayant le montant des dettes nettes figurant
au bilan, (ou en ajoutant la trésorerie nette si la
société est en trésorerie positive), on obtient la valeur
du capital.18(*)
La difficulté majeure est la détermination du
taux d'actualisation. Celui-ci évolue et, il dépend de la prime
de risque et du taux sans risque. Ces paramètres changent en fonction de
l'endettement de la société (la dette est remboursée en
premier), de la taille de la société (les grosses supportent
mieux les aléas), du secteur, et la liquidité (les
sociétés non cotées sont moins facilement vendables).
Il n'y a pas vraiment de formule donnant un taux stable et
invariable, ce qui explique l'existence d'un marché des valeurs. En
pratique, le taux d'actualisation évolue actuellement autour de 4% pour
le taux sans risque, autour de 7% pour un marché non coté, de 15%
pour les plus risqués des sociétés cotées et
jusqu'à plus de 25% pour les sociétés dépendantes
d'une problématique de type capital risque.19(*)
Notons que la méthode d'actualisation s'applique soit
aux cash flows libres opérationnels (actualisés par le coût
moyen pondéré du capital, y compris la dette), soit aux
dividendes (actualisés par le coût moyen pondéré des
fonds propres).
Tel que nous l'avions dit plus haut, l'analyse
financière consiste à étudier une entreprise sur le plan
financier en s'appuyant sur des documents comptables et sur des informations
économiques et financières relatives à l'entreprise ou
à son marché. Une fois effectuée, elle permet de porter un
jugement d'ensemble sur la santé financière de la
société, la gestion et la rentabilité, et ses perspectives
de développement.
Pour réaliser l'analyse financière d'une
entreprise, il faut procéder avec méthode en étudiant les
points suivants :20(*)
1. L'environnement de
l'entreprise
Il est important de connaître l'historique de
l'entreprise, ses créateurs, l'évolution du capital social, de
savoir si le secteur d'activité est dynamique, ... Les comptes
présentent d'ailleurs des spécificités selon leur secteur
d'activité :
ü une entreprise industrielle dispose d'actifs
immobilisés conséquents (usines, ateliers, équipements),
des stocks de matières premières et de produits finis, d'un
endettement à long terme élevé ;
ü une entreprise de conseils a peu d'immobilisations, pas
de stocks et peu de dettes aux fournisseurs ;
ü une négoce dispose de stocks de marchandises et
éventuellement de bureaux et de bâtiments de stockages à
l'actif, ses dettes fournisseurs sont importantes.
Etudier la concurrence (est-elle nombreuse, les prix sont-ils
orientés à la baisse ?), les fournisseurs (sont-ils fiables,
sont-ils exclusifs ?), les banques (une ou plusieurs, quels sont les
prêts en cours, les crédits ?) et la clientèle
(particuliers ou entreprises, quelle répartition, quels délais de
paiement ?).
2. Les documents comptables
utiles
Deux documents sont essentiels : le bilan et le compte de
résultats. L'analyse doit porter sur les comptes des deux ou trois
derniers exercices. Il ne s'agit pas d'étudier tous les chiffres et tous
les comptes, cela serait fastidieux. Regrouper plusieurs comptes en les
additionnant (par exemple, les capitaux propres regroupent le capital social et
les réserves, l'actif immobilisé totalise les immobilisations
corporelles et financières).
2.1. Le bilan
La présentation comptable du bilan comporte une
série de comptes ; ce qui ne rend pas facile et claire l'analyse de
la structure financière de l'entreprise. C'est pourquoi la
nécessité de l'établissement d'un bilan financier par
l'analyste financier.
Le bilan ainsi élaboré, regroupe les
différents comptes en grandes masses bilantaires ; ce qui permettra
à ce dernier de bien appréhender la structure financière
de l'entreprise à étudier.21(*)
Ainsi nous distinguons le bilan condensé et le bilan
synthétique.
2.1.1. Le bilan condensé
Cette représentation comprend sept masses du bilan dont
quatre à l'actif et trois au passif. A l'actif nous avons les
valeurs : immobilisées, d'exploitation, réalisables et
disponibles. Au passif par contre, nous avons les fonds propres, les dettes
à long et moyen terme ainsi que les dettes à court terme.
2.1.2. Le bilan
synthétique
Cette représentation du bilan regroupe les postes du
bilan en quatre masses bilantaires dont deux à l'actif et deux autres au
passif.
Ainsi, à l'actif on retrouve les actifs
immobilisés et les actifs circulants ; tandis qu'au passif nous
avons les capitaux permanents et les dettes à court terme.
2.2. Le compte de résultat
Pour chaque ligne du compte de résultat, comparer le
montant de l'exercice à celui de l'exercice précédent et
rechercher l'explication des variations importantes ou de leur stabilité
d'une année sur l'autre. Examiner ainsi : les ventes de
marchandises, la production vendue, les variations de stocks, les salaires et
charges fiscales, les charges et produits financiers et le résultat net
après impôt.
Pour affiner l'analyse du compte de résultat, il est
recommandé d'utiliser des indicateurs pertinents, les soldes
intermédiaires de gestion (SIG), qui correspondent à un
retraitement du compte de résultat. Ils permettent une analyse
fonctionnelle de la formation du résultat de l'entreprise. Le calcul de
SIG s'effectue en cascade de l'amont (on part du chiffre d'affaires) vers
l'aval (on débouche sur le résultat) et dégage neuf (9)
soldes pertinents que ne dégage pas le compte de résultat.
La centrale de bilans propose certains retraitements aux SIG,
ceci afin de les rendre comparables entre différentes entreprises. Voici
la signification des SIG à utiliser :22(*)
1) La marge commerciale ou
brute : est particulièrement
étudiée dans les entreprises commerciales ou de
négoce ;
2) La production :
sert à analyser la productivité de l'entreprise en comparant son
montant à l'actif immobilisé ou à l'effectif ;
3) La valeur
ajoutée : richesse créée par
l'entreprise, montre ce que l'entreprise a réellement ajouté
à l'économie grâce à son savoir-faire ;
4) L'excédent brut d'exploitation
(EBE) : indique la rentabilité
d'exploitation ;
5) Le résultat
d'exploitation : intègre la politique
d'amortissement et la politique de provisions de l'entreprise ;
6) Le résultat
financier : est la différence entre les
produits financiers et les charges financières ;
7) Le résultat
exceptionnel : est enregistré par exemple
lors d'une cession d'actif immobilisé (vente d'un
bâtiment) ;
8) Le résultat
net : correspond à la dernière ligne
du compte de résultat ; il est calculé après
impôt et participations des salariés ;
9) La capacité d'autofinancement
(CAF) : constitue une ressource interne de
l'entreprise dégagée grâce à son activité. Il
s'agit d'une sorte d'épargne pour le développement de
l'entreprise.
Notons que hormis ces deux documents essentiels, à
savoir : le bilan et le compte de résultats, on peut trouver
d'autres qui peuvent être éléments de l'analyse
financière d'une entreprise tel est le cas du tableau de financement.
2.3. Le tableau de financement
Appelé aussi « tableau emplois et
ressources », permet d'affiner l'analyse financière en
prenant en compte plusieurs bilans successifs. En effet, la comparaison des
différents postes du bilan dans le temps, va faire ressortir
l'évolution du financement de l'entreprise : quelles nouvelles
ressources financières ont été mises à la
disposition de l'entreprise, et quelles utilisations en ont été
faites ?
D'une manière générale, le tableau de
financement offre un grand nombre d'informations très utiles sur la
rentabilité de l'exploitation, le niveau d'endettement et les
stratégies mises en oeuvre.
3. Les ratios
Comme ce point fait l'objet même de notre étude,
nous avons souhaité le traiter dans le chapitre suivant de notre
Mémoire. Si nous l'avons inséré à ce premier
chapitre, c'est juste pour raison de pouvoir démontrer les
différents points qui emboîtent le pas de la marche de l'analyste
financier d'une entreprise. En effet, ce point nous amène à
présent à aborder notre deuxième chapitre qui passera en
revu les généralités sur les ratios.
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES RATIOS
Le bilan et l'état des résultats sont
essentiels, mais ne sont que le point de départ pour la gestion
financière réussie. Appliquer l'analyse des ratios aux
états financiers pour analyser le succès, l'échec et le
progrès de l'entreprise.
II.1. DEFINITION
Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs
caractéristiques (significatives de la situation du potentiel de
l'activité ou de rendement de l'entreprise. Ce rapport est dit expressif
car à partir de deux données l'on peut établir une
nouvelle information de nature différente.23(*)
Ce rapport permet à l'analyste de raisonner sur la
situation sur la situation financière, d'une entreprise. Il peut
être exprimé soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un
pourcentage.
II.2. ORIGINE ET HISTORIQUE DES RATIOS
2.1. Origine
Etymologiquement, le mot « ratio » vient
du latin « ratus », qui signifie : calculer, estimer,
supputation, évaluation ; ensuite, il passe en anglais. L'analyse
de l'entreprise par la méthode des ratios est d'importation
anglo-saxonne.
2.2. Historique
Les premières études systématiques des
ratios peuvent être datées de la crise économique qui
suivit la première guerre mondiale.
Le Federal Reserve Board est le premier à utiliser et
à recommander cette méthode en 1919 puis en 1929. En 1925, se
crée l'entreprise de renseignements commerciaux « Dun and
Bradstreet » dont les méthodes d'indication se fondent sur
cette technique.
Après la seconde guerre mondiale en 1947, la
« Securities echange commission » et le « Federal
trade commission » entreprennent la publication périodique de
ratios caractéristiques d'une trentaine d'activités
industrielles.
La centrale des bilans de la banque de France, les banques,
les sociétés d'analyse ont mis au point les batteries de ratios
qui servent à indiquer les risques bancaires ou à orienter les
placements.
II.3. UTILITE DE L'ANALYSE DES RATIOS
L'analyse des ratios permet au propriétaire
d'entreprise ou le gestionnaire de repérer les tendances dans une
entreprise et de comparer ses performances et l'état de la performance
moyenne des entreprises similaires dans le même secteur. Pour ce faire,
il faut comparer les ratios de l'entreprise étudiée, à la
moyenne des entreprises similaires et de comparer les ratios de ladite
entreprise de plusieurs années successives, en particulier pour
dégager des tendances défavorables, qui peuvent être de
départ. L'analyse des ratios peut fournir les indications importantes et
le début d'alerte tout ce qui permet de résoudre les
problèmes de l'entreprise.
Les ratios peuvent servir à mesurer les relations qui
existent entre les éléments de la structure de l'actif et du
passif ou pour apprécier l'équilibre entre le degré de
liquidité et le degré d'exigibilité.24(*)
Les ratios constituent un instrument d'observation de
l'entreprise. Ce sont de rapports caractéristiques entre deux grandeurs,
ils sont choisis de telle manière qu'ils aient une signification
rationnelle pour étudier une situation ou une évolution.25(*)
Il est possible de juger valablement une entreprise par la
simple comparaison de ses ratios (ratio standard purement intime) d'une
année à l'autre et l'on peut ainsi indiquer si la gestion
s'améliore ou périclite.
La méthode de ratios est un moyen de preuve et permet
d'effectuer des études d'évolution et d'études
comparatives inter entreprise ou par référence à une seule
entreprise.
La réussite d'une gestion financière repose
essentiellement sur la moralité, l'aptitude qu'ont les gestionnaires
à prévoir les événements, car la prévision
est la clé du succès. Il est donc impératif de
connaître les forces afin de les exploitent correctement, ainsi que les
faiblesses pour les remédier.
Les ratios permettent aux responsables financiers de suivre le
progrès de leur entreprise et situent l'image qu'elle offre aux tiers
intéressés. Il s'agit donc d'une vision à posteriori. En
effet, le fait d'avoir de bons ratios à la clôture de l'exercice
n'implique pas un avenir immédiatement favorable de l'entreprise. Ils ne
sont qu'une première étape et leur donnent ne fut-ce qu'un
fragment de l'information dont ils ont besoin pour décider.
II.4. UTILISATION DES RATIOS
Les ratios peuvent être utilisés dans le but de
mieux suivre l'évolution économique de l'entreprise. Dans ce cas,
le responsable financier établira à la clôture des comptes
de chaque exercice un ensemble de ratios qui seront comparés à
ceux des exercices antérieurs généralement sur les
graphiques.
L'utilisation de la méthode rationnelle consiste
à prendre certaines précautions :
ü Choisir le sens dans lequel sera établi le
rapport et se tenir à ce sens ;
ü Il faut respecter la périodicité propre
à chaque ratio ;
ü Avant d'étudier un ratio, il faut
déterminer la batterie de ratios utilisés.
En effet, si certains ratios peuvent être
utilisés directement pour apprécier la santé
financière d'une entreprise, ils comportent un certain nombre
d'inconvénients parmi lesquels nous pouvons citer :
ü La méthode des ratios s'applique sur une analyse
de l'évolution de plusieurs bilans successifs ;
ü Le calcul des ratios ne permet pas de prédire
l'avenir, c'est pourquoi doit-il être renforcé par d'autres outils
permettant de convertir le passé au futur.
Pour donner ainsi du sens, ils sont toujours employés
en comparaison avec les ratios des années précédentes de
l'entreprise et les ratios du même secteur d'activité.
II.4.1. Eléments de synthèse
Les points ci-dessous peuvent être
considérés comme positifs :
ü Un secteur en développement ;
ü Une croissance de la part de marché, des ventes,
des résultats ;
ü Une amélioration de la gestion
financière ;
ü Une amélioration des ratios de
rentabilités ;
ü Une diminution du besoin en fonds de roulement en
pourcentage des ventes ;
ü Un faible taux d'endettement ;
ü Une stratégie de développement
claire ;
ü La qualité des fournisseurs ;
ü Une clientèle de qualité (pas ou peu de
clients douteux).
Voici les points qui peuvent être
considérés comme négatifs ou à
améliorer :
Ø Un secteur en déclin ;
Ø Une concurrence très vive ;
Ø Un endettement élevé par rapport au
secteur ;
Ø Un financement mal assuré ;
Ø Un besoin de fonds de roulement très
important ;
Ø Une trésorerie tendue ;
Ø Une stratégie mal définie ;
Ø Des délais de règlement clients en
hausse ;
Ø La dépendance d'un seul gros
fournisseur ;
Ø Quelques très gros clients assurant une forte
part du chiffre d'affaires ;
Ø Un nombre important de clients douteux.
Après avoir mené une analyse rigoureuse des
documents comptables et des informations complémentaires, il sera
possible de porter un jugement d'ensemble sur l'entreprise.
II.4.2. Les indicateurs de performance
L'évolution de la performance se fait à l'aide
d'indicateurs. Les indicateurs utilisés diffèrent selon le type
d'organisation : écoles, hôpitaux, gouvernements,
entreprises.
Evaluation de la performance d'une
entreprise
Pour évaluer la performance d'une entreprise il
faut :
1) Définir des critères à évaluer,
qui doivent être observables (qualité du produit ou satisfaction
de la clientèle) ;
2) Détermination des indicateurs pour chacun des
critères retenus (ex : nombre de retours) ;
3) Cueillette des informations nécessaires et des
indicateurs dans les états financiers, statistiques de ventes, dossiers
des employés, ... ;
4) Analyse et interprétation des indicateurs.
II.5. LES FAMILLES DE RATIOS
Les ratios se catégorisent en quatre familles, à
savoir :
1) Les ratios de liquidité ;
2) Les ratios d'équilibre ou de structure
financière ;
3) Les ratios de gestion ou d'activité ;
4) Les ratios de rentabilité.
Retenons que chaque famille se caractérise par une
fonction précise et compte parmi elle plusieurs ratios.
II.5.1. Les ratios de liquidité
Ces ratios évaluent la capacité qu'a une
entreprise à faire face à ses engagements à court
terme.
Ils mesurent la solvabilité de l'entreprise et
permettent de juger de la qualité de la gestion du fonds de roulement.
En effet, un fonds de roulement insuffisant et l'impossibilité de
réaliser rapidement ses actifs à court terme sont souvent les
causes de la faillite de l'entreprise.
Les ratios de liquidité intéressent plus
particulièrement les créanciers à court terme (les
fournisseurs et institutions financières). Ces derniers calculent les
ratios de liquidité afin de connaître le niveau de risque qu'ils
encourent et d'évaluer la limite de crédit que l'on doit accorder
à un futur client.
On trouve dans cette famille :
ü Le ratio de liquidité
générale ;
ü Le ratio de liquidité immédiate ;
ü Le ratio de liquidité réduite ou de
trésorerie ;
ü Le ratio de l'intervalle défensif.
Notons que ces ratios utilisent les éléments du
fonds de roulement comme argument (numérateur sur dénominateur)
dans leur calcul.
1.1. Le ratio de liquidité
générale
Ce ratio permet de voir si l'entreprise étudiée
est à même de faire face à ses obligations à court
terme à l'aide des actifs circulants.
V.E. + V.R. + V.D. V.C.
Ratio (R) = ou
Dette à court terme DCT
Interprétation
1) Si R 1, la solvabilité de
l'entreprise est très bonne grâce à son actif
d'échange, l'entreprise est capable de payer toutes ses dettes à
court terme (DCT) ;
2) Si R = 1, il est évident
que le fonds de roulement (F.R) est nul, le gestionnaire doit surveiller la
liquidité de certaines valeurs réalisables et la notation de
stock car toute perturbation risquerait de provoquer une impasse
c'est-à-dire rendre incapable à l'entreprise de payer toutes ses
DCT ;
3) Si R < 1, le F.R. est
négatif et l'entreprise n'est pas capable de faire face à ses
engagements à court terme pour autant que les délais soient les
mêmes.
1.2. Le ratio de liquidité immédiate
ou trésorerie
La trésorerie est une capacité qu'a une
entreprise de faire face à ses dettes à court terme en ne
comptant que sur les valeurs disponibles.
Ce ratio apprécie cette solvabilité de
l'entreprise en tenant compte de ce qui se trouve en banque et en caisse.
Valeurs disponibles (V.D.)
R =
DCT
Interprétation
1) Si R 0,75 c'est-à-dire
(VD DCT), la trésorerie est pléthorique c'est-à-dire
qu'il y a en banque et en caisse beaucoup d'argent ;
2) Si R = 0,50 c'est-à-dire
(V.D < DCT), la trésorerie est relative ;
3) Si 0,50 < R < 0,75
c'est-à-dire (V.R+VD = 0), la trésorerie est
aisée c'est-à-dire qu'il y a des avantages ; la
possibilité d'achat et l'incapacité de payer ses dettes
quotidiennement ;
4) Si R est sensiblement
inférieur à 0,50, la trésorerie
est serrée ou tendue c'est-à-dire insolvable de ne pas payer ses
dettes à court terme, danger de faillite, perte de confiance et demande
des reculs auprès des fournisseurs.
1.3. Le ratio de
liquidité réduite
Celui-ci exclut les stocks de l'analyse. Ce faisant, nous
considérons que les stocks peuvent se révéler
insuffisamment liquides en cas de besoin urgent de réalisation
(certaines marchandises n'ayant de valeurs que si elles s'intègrent dans
le processus de production). Il mesure la capacité de remboursement des
dettes à court terme en éliminant les stocks et les frais
payés d'avance (fausses créances) comme éléments
les moins liquides de l'actif à court terme.
Il permet de déterminer la proportion dans laquelle
l'entreprise est capable de faire face assez rapidement à l'exigible
à court terme sans pour autant qu'il n'y ait pas de disparité
trop importante sur les délais entre les crédits accordés
aux clients et les crédits obtenus des fournisseurs.
V.C. - stocks - fausses créances
R =
DCT
V.E. + V.D.
R =
DCT
ou
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise est capable
de payer ses DCT sans écouler les stocks ;
2) Si R < 1, l'entreprise est
obligée de vendre les stocks pour payer ses DCT ;
3) Si R = 1, ce qui s'affirme
rarement, puisqu'il est probable que les dettes à court terme soient
toutes exigibles immédiatement. Mais s'il arrivait ainsi, cela
mérite une surveillance des réalisables.
1.4. Le ratio de l'intervalle
défensif
Il indique pendant combien de jours les éléments
les plus liquides de l'actif à court terme nous permettent de faire face
aux déboursés quotidiens.
Encaisse + titres négociables + comptes clients
R =
Déboursés d'exploitation quotidiens*
* Déboursés d'exploitation quotidiens
Charges d'exploitation - Amortissement
365 jours
Nous avons remarqué qu'il ne faut pas oublier lors de
l'interprétation des ratios de liquidité, l'hypothèse sous
jacente à la méthode de calcul de ces ratios qui place
l'entreprise en situation de liquidation. Ils permettent en effet, de
répondre à la question : « Si l'entreprise
cessait toutes ses activités, serait-elle en mesure de faire face
à son endettement à court terme à l'aide de ses actifs
circulants et dans quelle mesure ? »
II.5.2. Les ratios d'équilibre ou de structure
financière
Ces ratios ont pour objectif de mesurer la manière dont
l'entreprise finance son immobilisation.
L'étude de la structure financière de
l'entreprise consiste à mettre en parallèle les sources des fonds
dont elle dispose et les différentes utilisations qui sont faites.
L'analyse du passif, qui groupe les différentes sources
de capitaux, nous éclairera sur l'autonomie financière de
l'entreprise qui découle de la répartition entre les capitaux
propres et les ressources extérieures.
L'analyse de l'actif qui groupe les différents biens
que possède l'entreprise, nous éclairera sur l'utilisation des
capitaux dont dispose l'entreprise.
2.1. Les ratios concomitants au fonds de
roulement
2.1.1. Le ratio de financement des
immobilisés
a) Le ratio de financement des immobilisés
par les capitaux permanents
Capitaux permanent
R =
V.I.N.
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise a
totalement financé ses immobilisations et dégage un F.R. positif.
Elle se trouve dans la capacité de financement ;
2) Si R < 1, l'entreprise n'a pas
financé la totalité de ses immobilisations et pour ce faire, elle
recourt aux dettes à court terme. C'est une situation anormale, car le
F.R est négatif. Elle se trouve alors dans le besoin de financement des
valeurs immobilisées.
3) Si R = 1, les immobilisations ont
totalement absorbé les capitaux permanents. Dans ce cas, le F.R. est
nul.
b) Le ratio de financement des immobilisés
par les fonds propres
Fonds propres
R =
V.I.N.
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise est capable
de financer son programme d'investissement sans faire recours à
l'extérieur et elle est dotée d'une autonomie financière.
Dans ce cas, elle dégage un F.R. propre positif ;
2) Si R < 1, à part ses
F.P., l'entreprise fera recourt aux emprunts ;
3) Si R = 1, la situation de
l'entreprise est idéale. Les fonds propres (FP) suffisent juste pour
financer les VIN. Dans le cas pareil, l'entreprise constituera son F.R. en
recourent aux emprunts.
2.1.2. Le ratio de couverture de la zone de
risque
Fonds de roulement
R =
Valeurs d'exploitation
Grâce à ce ratio, l'analyste financier peut se
rendre compte si l'entreprise dégage un fondes de roulement suffisant ou
non.
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise
dégage un F.R. pléthorique. C'est une mauvaise affectation car il
y a des capitaux immobilisés ;
2) Si R < 1, le F.R. est positif
mais insuffisant c'est-à-dire qu'il ne permet pas de couvrir toute la
zone de risque ;
3) Si R = 1, la situation est
idéale, c'est-à-dire que le F.R. sert à couvrir les
stocks.
1.3. Le ratio de F.R.
Ce ratio permet à l'analyste financier de s'assurer
à la solvabilité de l'entreprise par de dettes à court
terme.
Valeurs circulantes
R =
DCT
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise
dégage une capacité de financement. Elle est solvable à
court terme. Ce ratio intéresse plus les banquiers, ceux qui
prêtent à court terme. Certains auteurs l'appellent
« ratio du risque encouru par le prêt à court terme ;
2) Si R < 1, l'entreprise n'est
pas solvable à payer ses DCT ;
3) Si R = 1, l'entreprise paie
toutes ses dettes à court terme et le F.R. est nul.
2.2. Les ratios d'équilibre et
solvabilité
Ces ratios ont pour but d'analyser l'origine des ressources de
financement mises à la disposition de l'entreprise ainsi que la
durée pendant laquelle elle peut en disposer.
Cet aspect des choses est aussi important pour les
créances éventuelles que pour les dirigeants. Il constitue une
donnée fondamentale dans le diagnostic porté sur une
entreprise.
En effet, le montant des fonds propres constitue le gage des
créances et ceux-ci veilleront à ce que le total des dettes reste
en rapport avec les capitaux propres de l'entreprise. Le dirigeant quant
à lui, à l'examen de ces ratios, non seulement la valeur et
l'importance de son indépendance financière, mais aussi estimer
ses possibilités de recourir aux capitaux étrangers.
Les ratios d'équilibre et solvabilité indiquent
dans quelle proportion l'entreprise utilise la dette pour se financer et
renseignent l'aptitude qu'a l'entreprise à respecter ses engagements. Le
suivi des ratios d'endettement est d'un grand intérêt pour les
institutions financières et les créanciers de toutes sortes ainsi
que pour les investisseurs.
a) Le taux d'endettement ou la dépendance
financière
Ce ratio ne peut jamais atteindre 1, parce que cela marquerait
une dépendance totale, le passif étant égal au capital
crédit. Plus ce ratio est petit, plus petite sera la
dépendance.
Dettes totales
R =
Passif total
b) Le ratio de degré de permanence des sources
de financement
Son évolution montre si les ressources mises à
la disposition de l'entreprise à plus d'un an sont en augmentation ou si
par contre, c'est le court terme qui prend le pas dans le financement de
l'entreprise.
Capitaux propres
R =
Exigibles à L.T.
c) Le ratio de l'indépendance
financière
Suivant l'importance des capitaux propres dans l'ensemble de
ressources financières de l'entreprise, nous pourrons déterminer
le pourcentage d'indépendance financière. Il est évident
qu'au fur et à mesure que l'entreprise fait appel aux tiers, son
indépendance diminue. Il faut cependant être prudent dans
l'interprétation de ce ratio qui variera d'une entreprise à
l'autre.
Capitaux propres
R =
Passif total
En étudiant ce ratio, l'entreprise peut se retrouver
dans les zones suivantes :
1) Si R = 0,33, l'entreprise est
dans la zone dangereuse et elle risque de perdre son
indépendance financière en vivant à la merci de ses
créanciers. Par conséquent, ces derniers risquent de
s'ingérer dans la gestion de cette entreprise, car elle s'est
suffisamment endettée ;
2) Si 0,34 R 0,55, entreprise est
dans la zone d'alerte. Il est recommandé
à celle-ci de disposer d'une trésorerie suffisante pour faire
face aux échéances. Cela signifie qu'elle est relativement
endettée. Par conséquent, il faut :
· Bien surveiller la trésorerie ;
· Recommander l'entreprise d'éviter d'augmenter
ses activités ;
· Limiter ses investissements au strict
nécessaire.
3) Si 0,56 R 0,66, l'entreprise
est dans la zone favorable parce que n'étant
pas très endettée, elle a confiance à la part de ses
fournisseurs et ceux-ci peuvent facilement lui accorder des crédits car,
dit-on, « On ne prête qu'au
riche » ;
4) Si R > 0,66, l'entreprise est
dans la zone d'expansion. Sur ce, elle peut
solliciter sans crainte un nouvel endettement.
A ce niveau, deux questions peuvent être
posées :
1°) L'entreprise doit-elle
emprunter ?
R/ Elle peut emprunter à long et moyen terme chaque
fois qu'elle veut obtenir des nouvelles immobilisations.
Elle doit emprunter en compte courant à long terme si
elle ne parvient pas à rééquilibrer sa trésorerie
par ses propres moyens et éventuellement après avoir
épuisé tous les moyens externes et internes que voici :
ü Accroissement du capital ;
ü Mise en oeuvre de bénéfice ;
ü Diminution de la facturation et du stock ;
ü Accélération de la facturation et
encaissement ;
ü Compression des frais généraux.
2°) L'entreprise peut-elle
emprunter ?
R/ Elle peut emprunter si son coefficient
d'indépendance le lui permet c'est-à-dire doit au moins
être égal à 0,55. Si l'indice est faible, que peut faire
l'entreprise pour accroître son coefficient ? Elle doit alors dans
ce cas :
ü Recourir à l'autofinancement ;
ü Apporter de l'extérieur des espèces.
d) Le ratio de solvabilité
La solvabilité est la capacité ou l'aptitude
qu'a une entreprise à faire face à toutes ses dettes. Autrement
dit, c'est la capacité d'apurer l'exigible total avec la
réalisation de l'actif.
Cette capacité dépend de la valeur de
liquidité de l'entreprise. Plus le coefficient est élevé,
meilleur est la solvabilité de l'entreprise.
La solvabilité intéresse surtout les
créanciers et les organismes de crédit.
Actif à sa valeur de liquidation
R =
Dettes totales
Actif net
R =
Dettes totales
ou
N.B. : L'actif net à sa valeur de liquidation
= actif total - amortissements.
Interprétation
1) Si R 1, l'entreprise est
solvable ;
2) Si R < 1, l'entreprise est
insolvable car les dettes dépassent les avoirs (actif) ;
3) Si R = 1, l'entreprise est
solvable mais le solde est nul ; c'est-à-dire que les dettes ont
absorbé tout l'actif. L'actif net est nul.
e) Le ratio d'endettement
Dettes totales
R =
Actif total
Ce ratio nous indique dans quelle proportion on utilise les
dettes pour financer les acquisitions d'actif. C'est une mesure du risque
encouru par les créanciers.
f) Le ratio de dette - équité
Il nous fournit de l'information sur la proportion que
représentent les deux formes de financement auxquels on a eu recours,
à savoir : le financement externe (dettes totales) et le
financement interne (avoir ou fonds propres).
Dettes totales
R =
Avoir ou F.P.
g) Le ratio de l'effet de levier
Celui-ci mesure l'importance du financement interne
(actionnaires) et du financement externe (créanciers) et son impact sur
le rendement de l'investissement fourni par les actionnaires.
Actif total
R =
Avoir
h) Le ratio de la couverture des
intérêts
Il indique si les bénéfices
générés par l'exploitation suffisent à rencontrer
les dépenses liées à l'utilisation des actifs qu'ils
soient détenus ou loués par l'entreprise.
Bénéfice avant impôt +
Intérêts + Loyers
R =
Intérêts + Loyers
i) Le ratio de la couverture des charges
fixes
Ce ratio indique si les bénéfices
générés par l'exploitation suffisent à rencontrer
les dépenses liées à l'utilisation des actifs qu'ils
soient détenus ou loués par l'entreprise.
Bénéfice avant impôt +
Intérêts + Loyers
R =
Intérêts + Loyers
II.5.3. Les ratios de gestion ou d'activité
Ils mesurent l'efficacité avec laquelle les
gestionnaires gèrent les éléments d'actif. Chaque ratio de
gestion indique le nombre de francs congolais investis dans un
élément d'actif particulier. Ils sont surtout utilisés par
les gestionnaires.
3.1. Le ratio de rotation de l'actif total
C'est un indicateur de l'efficacité
générale de la gestion de l'actif total. Etant donné que
l'actif total se compose entre autres, des comptes clients, des stocks et des
immobilisations, la rotation des actifs doit être
considérée comme une mesure globale de la gestion des actifs.
Ventes
R =
Actif total
3.2. Le délai moyen de recouvrement des comptes
clients
Le délai moyen de recouvrement des créances
correspond au temps requis pour percevoir le montant d'une vente à
crédit. C'est une mesure de l'efficacité et du contrôle de
gestion des comptes clients.
Comptes clients
R =
Ventes quotidiennes à crédit*
*Ventes quotidiennes à crédit = ventes
annuelles à crédit
365 jours.
3.3. Le délai de paiement des comptes
fournisseurs
Le délai moyen de paiement correspond au temps requis
pour payer les montants dus à la suite des achats à
crédit. C'est une mesure de l'efficacité et du contrôle de
la gestion des comptes fournisseurs.
Comptes fournisseurs
R =
Achats quotidiens à crédit*
*Achats quotidiens à crédit = Achats
annuelles à crédit
365 jours.
3.4. Le ratio de rotation des stocks
Le ratio de rotation des stocks mesure la liquidité des
stocks et la vitesse avec laquelle l'entreprise renouvelle ses stocks pour
répondre aux besoins de ses clients. Il indique dans quelle mesure
l'inventaire est géré.
Chiffre d'affaires (ventes)
R =
Stock moyen*
*Stock moyen = stock initial + stock final
2
3.5. Le ratio de l'âge des stocks
Mesure le temps requis pour transformer les stocks en actifs
plus liquides.
365 jours
R =
Rotation des stocks
3.6. Le ratio de rotation des immobilisations
Ce ratio nous indique l'efficacité avec laquelle on
utilise les immobilisations pour réaliser des ventes.
Ventes
R =
Immobilisations nettes
II.5.4. Les ratios de rentabilité
La rentabilité est le résultat de la politique
générale de l'entreprise. Les ratios de rentabilité
mesurent la performance générale de l'entreprise et, par
conséquent, les résultats des différentes décisions
prises par les gestionnaires. Ces ratios intéressent
particulièrement les investisseurs et les gestionnaires.
Ils permettent de mesurer ou de juger l'efficacité de
la gestion menée par les dirigeants de l'entreprise soit, à
partir des résultats secrétés par l'agent
économique, soit à partir du cash flow brut ou net et le chiffre
d'affaires réalisé par l'entreprise.
4.1. Rentabilité économique
Appelée aussi « rentabilité de
l'actif », elle exprime la rentabilité de l'ensemble de
capitaux engagés (total actif). Elle mesure l'efficacité de
l'ensemble de capitaux utilisés par l'entreprise dans le cadre de son
activité. Elle s'apprécie de la manière suivante.
Résultat net x 100
R =
Ventes
Ce ratio permet de rechercher l'accroissement du
bénéfice par produit, soit par l'augmentation du prix de vente,
soir la diminution du prix de revient.
4.2. La rentabilité financière
Résultat net à distribuer* x 100
R =
Capital social
Ce ratio intéresse l'actionnaire qui veut
connaître le pourcentage que lui rapporte une action. Elle exprime la
rentabilité des ressources propres.
*Le résultat net à distribuer = résultat
net après contribution - la part de bénéfice non
distribuée.
4.3. La rentabilité du capital propre
initial
Ce ratio répond à la question que se posent les
actionnaires : « Combien nous rapportent nos actions de
l'entreprise dans laquelle nous avons investi ? »
Résultat net après contribution x 100
R =
Capital social
4.4. La rentabilité des capitaux propres de
l'entreprise
Appelée aussi « rentabilité de
rendement effectif de l'entreprise », elle mesure l'efficacité
avec laquelle l'entreprise utilise les capitaux qui lui sont confiés par
les actionnaires.
Il appartient au chef d'entreprise de dire si cette
rentabilité lui parait suffisante compte tenu de la marge nette
habituellement obtenue ; sinon, le chef devra s'arranger avec attention
sur les raisons de rendement faible. Cette insuffisance peut provenir :
ü D'une gestion financière
défectueuse ;
ü Des mauvais rendements d'exploitation ;
ü Des frais généraux
exagérément gonflés.
Résultat net après contribution x 100
R =
Capitaux propres
Ce ratio mesure la performance de grandes
sociétés. Il est une variante d'autofinancement sur les capitaux
propres. Il doit être calculé sur longue période et il est
calculé d'une façon générale, une fois l'an au
niveau global de l'entreprise.
4.5. La rentabilité des capitaux permanents
Résultat net après contribution x 100
R1 =
Capitaux permanents
Résultat économique global* x 100
R2 =
Capitaux permanents
*Le résultat économique global
comprend :
ü Les charges financières (compte 67) ;
ü Les dotations aux amortissements et provisions (compte
68) ;
ü Les résultats avant contribution (compte 85).
Le deuxième ratio permet de dégager une forme de
rentabilité comparable :
ü Aux différentes sociétés d'une
même branche professionnelle ;
ü A l'ensemble d'entreprises d'une nation ;
ü A l'ensemble d'entreprises de toutes les nations.
4.6. La rentabilité d'exploitation ou
commerciale
Résultat net après contribution x 100
R1 =
Chiffre d'affaires
Appelé aussi « taux de marge
nette », ce ratio permet de mesurer les conséquences et les
risques d'une baisse de prix de ou d'une hausse des coûts.
Ce taux est fort classique et parfois dangereux dans ses
conclusions pour au moins une courte durée. En effet, les
opérations hors exploitation peuvent être à l'origine du
résultat. Le rapport au chiffre d'affaires qui représente la
seule opération commerciale, peut fausser l'image de l'évolution.
Il faut donc, une interprétation prudente.
Résultat brut d'exploitation x 100
R2 =
Valeur ajoutée
Ce ratio indique la rentabilité en fonction de
l'activité propre de l'entreprise. C'est l'un des ratios les plus
caractéristiques de la rentabilité globale de l'entreprise ;
mais il nécessite de bien définir le terme « valeur
ajoutée ». Une fois définie, elle doit être
constante et précise.
Notons que, si sur de nombreux exercices, le niveau et
l'évolution des résultats seront des indicateurs très
intéressants de la rentabilité de l'entreprise, ils peuvent
toutefois induire en erreur. Les résultats (bénéfices ou
pertes) peuvent ne pas être réels car, ils tiendront compte des
produits et charges internes.
Le bénéfice net déclaré ajuster ou
non, ne constituera pas cependant un élément d'information
satisfaisant pour juger de la gestion d'une entreprise. D'une part, il ne
reflètera souvent que très imparfaitement l'ampleur de gains
réalisés, en raison du jeu des amortissements et des
prévisions. Cela apparaît d'autant plus vrai dans notre pays
longtemps marqué par une tradition de secret dans les affaires ou de
surcroît, le profit a été et est encore l'objet de
nombreuses contestations et ou enfin, les règles comptables relatives
à l'établissement des comptes et à leur certification, se
relèvent moins rigoureuses.
Signalons que les ratios sont tirés du bilan et des
comptes des résultats (tableau de formation du résultat) ;
cependant ces ratios n'ont pas un caractère de conformité pour
toutes les entreprises. Il est évident qu'une entreprise peut utiliser
d'autres ratios non mentionnés ici. Il est parfaitement possible qu'elle
peut utiliser une liste suivant ses besoins personnels.
Rappelons également qu'il est nécessaire
d'examiner les variations du numérateur et du dénominateur, car
chacun peut varier différemment alors que le ratio reste constant. Ceci
justifie le fondement de l'interprétation du résultat obtenu
à partir d'un quelconque ratio.
Après cette revue sur les
généralités sur les ratios qui apportent des
éclaircissements sur les éléments clés de notre
sujet de recherche, nous allons à présent passer à la
présentation de la REGIDESO, notre champ d'investigation, dans le
troisième chapitre de la deuxième partie.
DEUXIEME PARTIE : CADRE D'ANALYSE
Dans cette partie de notre travail, il est question de
présenter l'entreprise qui fait l'objet de notre étude afin de
pouvoir bien effectuer le diagnostic financier de ladite entreprise.
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA REGIDESO
La REGIDESO est une entreprise publique à
caractère technique, industriel et commercial s'occupant de la
production de l'eau potable dans toute l'étendue du Territoire national.
Elle est dotée de la personnalité juridique et soumise au
contrôle des Ministères de l'Energie et du Portefeuille.
La présentation de l'entreprise portera sur la
localisation, l'aperçu historique, mécanisme de fonctionnement
ainsi que l'organisation structuro - fonctionnelle.
3.1. LOCALISATION
La régie de distribution de l'eau, REGIDESO en sigle,
dont le siège social et administratif se trouve à Kinshasa, sise
le croisement des avenues des Huileries et Boulevard du 30 Juin, n° 57/61,
à côté de la Direction Générale des
Migrations (DGM), dans la Commune de Gombe, Province de Kinshasa-Ouest. Elle a
des diverses Directions et des Bureaux à travers la République
Démocratique du Congo.
Elle est placée sous double tutelle, tel que nous
l'avons dis ci-haut, du Ministère de l'Energie et celui du Portefeuille,
qui est régie par l'Ordonnance-loi n° 71-003 du 26 janvier 1971
portant dispositions générales applicables aux entreprises
publiques, appartenant intégralement à l'Etat.26(*)
3.2. APERCU HISTORIQUE27(*)
Avant de parler de l'évolution du secteur d'eau dans la
République Démocratique du Congo, nous voulons cerner comment
cette entreprise à vu le jour.
3.2.1. Genèse
L'historique d'eau dans notre pays n'a pas de commencement en
elle ; elle débute avec la première forme de vie sur la
terre et évolue en s'adaptant à la croissance
démographique, l'organisation de la vie et l'expansion industrielle,
etc.
Depuis la nuit des temps, notre dense réseau
hydrographique mettait à la disposition de la population l'eau
nécessaire à son service.
A l'arrivée des premiers explorateurs venus d'outremer,
et par la suite des colonisateurs, l'approvisionnement en eau potable
revêt un caractère rudimentaire, celui-ci étant
privée, conservée et utilisée en fonction des besoins
domestiques.
Peu après, s'établit un modèle de vie
nouveau, prémices du développement. Les villages s'agrandissent,
d'autres se forment ou se transforment en villes, des industries voient le
jour. Cette lente mais profonde mutation, fait naître la
nécessité d'organiser une grande échelle de
l'approvisionnement en eau d'une population qui, sans parler de spectaculaire,
explosion démographique est une constante augmentation.
3.2.2. Evolution
Le 18 novembre 1929, voit apparaître la
société de distribution d'eau de Léopoldville,
société congolaise à responsabilité limité,
établie dans cette ville mais dont le siège se trouvait à
Bruxelles.
D'autres grandes agglomérations urbaines de
l'époque et les grandes sociétés comme l'ex-Union
Minière de Katanga, possédait des équipements de
production et de distribution d'eau potable.
Dans le monde rural par ailleurs, l'initiative revient aux
propriétaires des petites et moyennes industries naissantes de grandes
plantations et de fermes agro-pastorales ainsi qu'aux missions catholiques et
protestantes. Cependant, les uns comme les autres offrent un niveau de service
extrêmement limité à leurs intérêts propres.
Un point commun les caractérise : les villages et les centres
extra-coutumiers de même que les missions et les propriétés
privées exploitaient à l'époque des infrastructures
insuffisantes, éparpillées et implantées sans plan
directeur, se développant biens que mal au rythme de la demande.
Dès mars 1930, le Ministère Belge de colonie
institue la première ébauche de ce qu'allait devenir la REGIDESO
en constituant une régie de distribution d'eau de la colonie à
qui elle confie l'exploitation, le développement et la modernisation de
distribution d'eau potable de Boma, Matadi, Mbandaka et Kisangani, avec en
prolongation de cette mission, l'étude et l'établissement des
nouvelles usines de traitement d'eau.
Le 1er septembre 1934, la régie de
distribution d'eau de la colonie reprend pour son compte la
société de distribution d'eau de Léopoldville dont
questions ci-dessous. En ordre général, son champ d'action
demeure limité à quelques principales agglomérations au
plan démographique et social rendant impérieux la mise sur pieds
d'un organisme chargé d'assurer un développement plus rationnel
et plus provisionnel des équipements de production et de distribution
d'eau potable.
Le 30 décembre 1939 intervient le décret royal
portant création de la « Régie de distribution d'eau et
d'électricité du Congo Belge et du Rwanda - Urundi »,
une institution publique autonome revêtue de la personnalité
civile ayant pour objet :
ü L'exploitation au Congo-Belge et au Rwanda - Urundi des
services de distribution d'eau et d'électricité ;
ü Les études et travaux nécessaires
à l'établissement et à l'extension de ces services.
Le 27 février 1942, le Gouvernement
général du Congo-Belge et Rwanda-Urundi est habilité
à prendre également par voie d'ordonnance les mesures qui, au
terme de décret du 30 décembre 1939 devaient faire l'objet d'un
arrêté ministériel. Cette ouverture au partage de
l'autonomie des décisions et d'actions autorise dès lors
l'autorité coloniale à affermir la mission assignée
à la jeune entreprise par des actes juridiques.
Le 25 août 1966, l'Ordonnance-loi présidentiel
n° 66-460 porte création de la régie de distribution d'eau
et d'électricité de la RDC qui se voit chargée
de :
ü L'exploitation au pays pour le compte de l'Etat qui lui
confie la gestion d'adduction, de pompage et de stérilisation ;
ü L'exploitation et de la gestion des centrales
électriques et des réseaux de distribution
d'électricité ;
ü L'étude de la réalisation d'exploitation
et la gestion pour le compte de la République, des nouvelles
installations existantes de production et de distribution d'eau et
d'électricité.
Dans le souci de rationaliser les activités des
entreprises publiques, le comité exécutif notifie à la
REGIDESO le 24 avril 1978, la décision de transférer à la
SNEL l'ensemble de ses exploitations de production d'énergie
électrique et de distribution de l'énergie électrique et
de distribution de l'énergie électrique avec prise d'effet au
1er janvier 1979.
3.3. Mécanisme de fonctionnement28(*)
Avant d'appréhender l'activité de la REGIDESO,
nous allons analyser la façon dont cette entreprise est
organisée.
3.3.1. Objectif social et secteur d'activités
La REGIDESO est une entreprise autonome d'intérêt
public à caractère technique, industriel et commercial
régie par les dispositions de la loi n° 78-002 portant dispositions
applicables aux entreprises publiques et par des ordonnances
particulières n° 17-019 et 78-197 portant respectivement sur le
cahier des charges et ses statuts, telles que revues et
complétées à ce jour, la Régie a pour
objet :
ü L'exploitation des distributions d'eau et des
installations annexes, du captage, d'adduction et de traitement des eaux
à distribuer ;
ü L'étude et l'exécution de distribution
d'eau et des installations annexes (établissement des distributions
nouvelles, ou extension des distributions existantes) ;
ü Elle peut également effectuer toutes les
opérations se rattachant directement ou indirectement à l'objet
mentionné ci-dessus.
Actuellement, la REGIDESO dispose 14 Directions provinciales,
à savoir :
1) La Direction de Kinshasa Nord ;
2) La Direction de Kinshasa Sud ;
3) La Direction de Kinshasa Est ;
4) La Direction de Kinshasa Ouest ;
5) La Direction interrégionale ;
6) La Direction de Katanga ;
7) La Direction de l'Equateur ;
8) La Direction de Bandundu ;
9) La Direction de la Province Orientale ;
10) La Direction du Kasaï Occidental ;
11) La Direction du Kasaï Oriental ;
12) La Direction de Nord Kivu ;
13) La Direction de Sud Kivu ;
14) La Direction de Maniema.
Et des directions sous-régionales, à
savoir : Gbadolite, Kikwit, Isiro et enfin compte 92 Centres
d'exploitation répartis sur l'étendue de la République.
La REGIDESO assure la production et la distribution d'eau dans
différentes directions réparties sur toute l'étendue du
pays comme nous l'avons cité ci-haut. Elle est représentée
dans chaque Province du pays par une direction provinciale ayant son
siège dans le Chef lieu de chaque Province.
3.3.2. Capital social
Comme nous l'avons dit précédemment, la REGIDESO
est une entreprise publique à caractère technique, industriel et
commercial dotée d'une personnalité juridique. Elle fait partie
du patrimoine de l'Etat, patrimoine unique qui détient
intégralement le capital social.
Compte tenu de la reforme monétaire d'octobre 1963 et
de l'inflation qui détériore l'espace économique
congolais, la haute direction a sollicité l'augmentation du capital par
incorporation de certains éléments du passif tels que : les
réserves, les plus-values, les provisions pour les charges afin de
ramener le capital à un niveau acceptable traduisant la réelle
richesse patrimoniale et économique de l'entreprise.
Conseiller d'Administration
Comité de gestion
Adm. Délégué Gén. Adjoint
Secrétaire Générale
Collèges des Conseillers
Direction Audit Interne
Dir. Cont. Org. & Str.
Dir. Insp & Surveillance
Direction Informatique
Adm. Directeur Technique
Adm. Directeur Financier
D. Logi
D. Com
D. Appr
D. DV Re
D. d'Expl
D. Méd
D. RSH
D. Budg
D. Cpté
D. Très
D. formation
Dir. Provinciales
Direction de traitement des eaux.
Catégorie (A)
DCK
DP Katanga
DP Oriental
DP Bas-Congo
Catégorie (B)
DP Sud-Kivu
DP Kasaï Oriental
DP Kasaï Occidental
Catégorie (C)
DP Sud-Kivu
DP Kasaï Oriental
DP Kasaï Occidental
Direction de distribution de Kinshasa
Organigramme général
de la REGIDESO
3.4. Organisation structuro - fonctionnelle
3.4.1. Organisation structurelle
1) Le Conseil d'Administration
Au terme du décret n° 05/066 du 03 août
2005, portant nomination des membres de Conseil d'Administration de quelques
entreprises publiques, le Conseil d'Administration de la REGIDESO
comprend : le président, l'Administrateur
Délégué Général (ADG), son Adjoint (ADGA),
l'Administrateur Directeur Technique (ADT), l'Administrateur Directeur
Financier (ADF) et quatre Administrateurs externes.
Etant l'organe de conception, de décisions et de
contrôles, le Conseil d'Administration est nanti des pouvoirs les plus
étendus pour poser tous les actes d'administration et de position, en
rapport avec l'objet social de l'entreprise. Ainsi, le conseil d'administration
établit chaque année à venir. A la fin de chaque exercice,
il fait élaborer après inventaire, un état de
l'exécution du budget, un tableau de formation de résultat et un
bilan.
2) Le Comité de Gestion
Le Comité de Gestion veille à l'application des
décisions du Conseil d'Administration ; se charge de la gestion des
affaires courantes de l'entreprise, notamment par la préparation des
comptes économiques et financiers sur délégation du
Conseil d'Administration.
Il est présidé par l'Administrateur
Délégué Général, qui veille à
l'exécution des décisions du Conseil d'Administration et qui
assure dans les limites lui conférées par les pouvoirs de gestion
qui lui ont été délégués.
Il est constitué de cinq membres :
ü Administrateur Délégué
Général ;
ü Administrateur Délégué
Général Adjoint ;
ü Administrateur Directeur Technique ;
ü Administrateur Directeur Financier ;
ü Un représentant des travailleurs
(Délégué Syndical).
Excepté ce dernier, les autres membres sont
nommés par le président de la République pour un mandat de
5 ans renouvelables. Il s'agit des dispositions statutaires telles que
prévues par les textes organisant la REGIDESO.
3) Les Commissaires aux comptes
Ils ont pour mission de certifier la sincérité
des comptes. Ils usent de tous les moyens propres à satisfaire une
réserve ou le refus pur et simple de certification.
3.4.2. Organisation fonctionnelle
1) Directions
fonctionnelles
Assurent les fonctions de la Direction
générale :
1°) Direction relevant de l'Administrateur
Délégué Adjoint
Ici, il y a cinq directions, il s'agit donc des directions
d'Etat-major :
ü Secrétariat Général ;
ü Direction de contrôle de gestion ;
ü Direction de l'audit interne ;
ü Direction d'inspection et
sécurité ;
ü Direction informatique.
2°) Directions relevant de
l'Administrateur Directeur Technique
Il s'agit de :
ü La direction de développement et
réhabilitation ;
ü La direction d'exploitation ;
ü La direction commerciale ;
ü La direction de distribution ;
ü La direction de logistiques ;
ü La direction d'approvisionnement.
3°) Directions relevant de l'Administrateur
Financier
Il s'agit des directions ci-après :
ü La direction de trésorerie ;
ü La direction de budget ;
ü La direction de comptabilité ;
ü La direction des ressources humaines ;
ü La direction de formation ;
ü La direction médicale.
3.5. Apport de la REGIDESO au développement
socio - économique de la République Démocratique du
Congo
C'est à travers les réalisations d'une
entreprise que l'on s'aperçoit de sa contribution au
développement socio-économique d'un pays. La REGIDESO en tant
qu'entreprise à caractère technique, industriel et commercial, a
pour but la production et la distribution de l'eau potable aux robinets des
abonnés dans ses usines éparpillées à travers tout
le pays.
Le service qu'elle rend à la population congolaise est
la vente de l'eau potable à crédit. Nul n'ignore le rôle
économique de ce précieux bien à savoir de
« l'eau ». C'est pourquoi la plupart des gens soutiennent
que « l'eau c'est la vie » et la REGIDESO en a fait sa
devise. Dans cette optique, nous ajoutons pour dire que ka REGIDESO est une
entreprise à caractère social et cet aspect se caractérise
à travers sa contribution au bien être de la population. Elle
offre de l'emploi aux congolais, ce qui résorbe le chômage.
En assurant les soins de santé à ses
travailleurs ainsi qu'aux membres de leurs familles, la REGIDESO contribue de
ce fait à l'amélioration du niveau de vie des citoyens et
à la chute du taux de mortalité.
Son Centre de formation dispense un enseignement de
qualité et assure l'encadrement du personnel des autres
sociétés.
Enfin, la REGIDESO participe au financement du budget de
l'Etat par ses différentes contributions et taxes.
Ce point met fin à notre ronde des services de la
REGIDESO pour connaître son fonctionnement et nous a permis d'entamer les
à présent l'analyse des ratios et son impact dans la gestion de
ladite entreprise telles que décrit au chapitre quatrième de
notre travail qui suit.
CHAPITRE IV : ANALYSE DES RATIOS ET SON IMPACT
DANS LA
GESTION DE LA REGIDESO
L'analyste financier se servira alors des états
financiers (bilans et tableaux de formation de résultats) pour analyser
les ratios de l'entreprise sous étude, afin de pouvoir porter un
jugement sur la gestion de ladite entreprise.
C'est ainsi que nous présentons les états
financiers de la REGIDESO de nos trois années d'études dans la
section ci-après de notre travail.
IV.1. PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE LA
REGIDESO
Tableau n° 01 : Bilans de la REGIDESO au
31/12/2006, 2007 et
2008 (en francs congolais)
Cpte
|
ACTIF
|
Années et montants nets
|
2006
|
2007
|
2008
|
Valeurs
immobilisées
|
|
|
|
22
|
Immobilisations
|
80.125.308.704
|
92.037.834.516
|
109.374.046.992
|
23
|
Immobilisations corp. en cours
|
19.210.893.172
|
26.046.485.631
|
45.920.495.212
|
24
|
Av. & com. Immob. en cours
|
1.255.678.486
|
954.045.599
|
1.608.750.530
|
25
|
Titres et valeurs engagées
|
184.274.335
|
104
|
0
|
26
|
Prêts et autres créances à L.T
|
18.670.082
|
18.661.678
|
23.712.055
|
27
|
Prêts et autres créances à M.T
|
1.066.666
|
1.353.000
|
3.068.201
|
Total valeurs
immobilisées
|
100.795.891.445
|
119.058.380.528
|
156.930.072.990
|
Valeurs circulantes
|
|
|
|
Valeurs d'exploitation
|
|
|
|
31
|
Matières et fournitures
|
5.839.916.764
|
7.907.796.280
|
7.181.796.667
|
32
|
Emballages commerciaux
|
9.051.488
|
12.032.553
|
11.758.769
|
34
|
Produits finis
|
0
|
0
|
0
|
35
|
Produits & travaux en cours
|
0
|
0
|
0
|
36
|
Stocks à l'extérieur
|
2.996.996.554
|
2.640.989.911
|
3.341.088.102
|
Total valeurs
d'exploitation
|
8.845.964.806
|
10.560.818.744
|
10.534.643.538
|
Valeurs réalisables
|
|
|
|
40
|
Fournisseurs & Acomptes versés
|
979.765.717
|
1.771.157.981
|
1.928.774.428
|
41
|
Clients
|
67.823.542.866
|
90.592.281.557
|
115.484.181.338
|
42
|
Personnel
|
659.433.421
|
751.764.162
|
1.048.909.481
|
43
|
Etat
|
465.756.912
|
756.994.256
|
2.047.858.389
|
44
|
Propriétaire
|
337.030.278
|
469.530.278
|
734.530.278
|
46
|
Débiteurs divers
|
68.987.976
|
99.654.245
|
141.676.953
|
47
|
Régularisation d'actif
|
67.258.390
|
230.724.587
|
733.910.253
|
52
|
Titres à court terme
|
4.564
|
4.564
|
4.564
|
55
|
Chèques à encaisser
|
81.693.428
|
125.626.689
|
68.504.390
|
Total valeurs réalisables
|
70.483.473.552
|
94.797.738.589
|
122.188.350.074
|
Valeurs disponibles
|
|
|
|
56
|
Banque
|
545.583.198
|
367.894.013
|
437.915.588
|
57
|
Caisse
|
62.697.793
|
60.338.139
|
97.606.432
|
Total valeurs disponibles
|
608.280.991
|
428.232.152
|
535.522.020
|
Total général
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.d
Tableau n° 02 : Bilans de la REGIDESO au
31/12/2006, 2007 et
2008 (en francs congolais)
Cpte
|
PASSIF
|
Années et montants nets
|
2006
|
2007
|
2008
|
Fonds propres et autres capitaux
|
|
|
|
10
|
Capital
|
91.947.687.585
|
99.696.492.124
|
117.182.907.846
|
10
|
Financement Etat
|
1.955.281.440
|
2.762.711.540
|
2.762.711.540
|
10
|
Fonds de redevances
|
83.646.493
|
111.023.519
|
145.103.147
|
10
|
Reprise matériels divers
|
27.013
|
27.013
|
27.013
|
11
|
Réserves légales
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Autres réserves
|
1.809.382
|
1.809.383
|
1.809.382
|
12
|
Report à nouveau
|
-121.057.898.521
|
-134.229.158.418
|
-158.417.165.754
|
13
|
Résultat de l'exercice
|
-13.171.259.896
|
-24.188.007.337
|
-18.308.092.780
|
14
|
Plus-value réévaluation stock
|
2.536.883.008
|
2.000.341.195
|
3.034.927.648
|
Total situation nette
|
-37.703.823.496
|
-53.844.760.981
|
-53.597.771.958
|
15
|
Subvention d'équipement
|
19.757.070.460
|
31.383.135.002
|
52.159.024.513
|
16
|
Emprunts et dettes à L.T.
|
47.176.923.217
|
51.122.876.490
|
46.763.722.931
|
17
|
Emprunts et dettes à M.T.
|
41.155.818.996
|
6.594.289.316
|
7.808.469.750
|
18
|
Provis. Pour pertes et charges
|
13.591.137.297
|
18.010.246.221
|
27.023.251.586
|
Total capitaux permanents
|
83.977.126.474
|
53.265.786.068
|
80.156.696.822
|
Dettes à court
terme
|
|
|
|
40
|
Fournisseurs
|
57.454.636.452
|
60.634.841.337
|
71.472.397.032
|
41
|
Clients (avances/commande)
|
15.319.124
|
77.879.170
|
835.480.820
|
42
|
Personnel
|
3.510.252.485
|
3.454.217.176
|
4.171.799.328
|
43
|
Etat
|
29.785.302.543
|
63.826.708.275
|
75.656.711.616
|
46
|
Débiteurs divers
|
2.556.575.857
|
39.719.855.419
|
53.321.598.252
|
47
|
Régularisation de passif
|
2.266.953.898
|
3.343.766.985
|
3.159.285.240
|
50
|
Emprunts à moins d'un an
|
478.182.892
|
278.684.951
|
1.267.695.260
|
53
|
Effets à pays
|
0
|
0
|
80.849.903
|
56
|
Banque (découverts)
|
604.882.060
|
28.687.545
|
6.207.130
|
56
|
Règlements en cours
|
84.379.009
|
214.743.087
|
59.867.219
|
Total dettes à court terme
|
96.756.484.320
|
171.579.383.945
|
210.031.891.800
|
Total général
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.de/
Tableau n° 03 : Tableaux de formation de
résultat de la REGIDESO
au 31/12/2006,2007 et 2008 (en francs
congolais)
Cpte
|
Désignation des comptes
|
D/C
|
Années et Montants
|
2006
|
2007
|
2008
|
70
|
Ventes diverses
|
C
|
14.625.285
|
17.909.717
|
20.146.533
|
60
|
Stocks vendus
|
D
|
-6.893.502
|
-7.624.386
|
-5.069.809
|
80
|
Marge brute
|
C
|
7.758.783
|
10.285.331
|
15.076.724
|
80
|
Marge brute
|
C
|
7.758.783
|
10.285.331
|
15.076.724
|
71
|
Production stockée
|
C
|
46.220.635.937
|
55.536.265.067
|
58.632.159.077
|
72
|
Production vendue
|
C
|
0
|
0
|
0
|
73
|
Travaux faits par nous-mêmes
|
C
|
2.745.783.197
|
1.934.476.396
|
1.757.585.086
|
61
|
Matières fournitures consom.
|
D
|
-12.452.788.846
|
-14.425.392.169
|
-16.935.466.019
|
62
|
Transports consommés
|
D
|
-1.628.783.804
|
-1.482.840.218
|
-1.958.443.737
|
63
|
Autres services consommés
|
D
|
-2.655.935.150
|
-2.477.132.545
|
-.2848.385.286
|
81
|
Valeur ajoutée
|
C
|
32.236.670.117
|
39.095.661.862
|
38.662.525.845
|
81
|
Valeur ajoutée
|
C
|
32.236.670.117
|
39.095.661.862
|
38.662.525.845
|
74
|
Produits et profits divers
|
C
|
10.948.949.627
|
7.694.604.566
|
17.582.376.267
|
77
|
Intérêts reçus
|
C
|
0
|
0
|
154.335
|
78
|
Reprise s/provisions exigibles
|
C
|
8.924.374.248
|
1.310.012.824
|
480.688.079
|
64
|
Charges et pertes diverses
|
D
|
-6.012.766.862
|
-28.697.354.396
|
-7.115.538.171
|
65
|
Charges du personnel
|
D
|
-16.081.322.451
|
-17.890.452.334
|
-21.251.277.156
|
66
|
Contributions et taxes
|
D
|
2.111.012.111
|
-2.639.707.723
|
-1.098.096.996
|
67
|
Intérêts locaux payés
|
D
|
-261.667.738
|
-119.661.964
|
-130.635.876
|
67
|
Intérêts sur emprunts payés
|
D
|
-1.594.981.160
|
-1.651.756.110
|
-1.018.736.136
|
68
|
Dotations aux provis. exigigles
|
D
|
-2.588.692.089
|
-5.894.603.460
|
-8.030.432.115
|
82
|
Résultat brut d'exploitation
|
C
|
23.459.551.581
|
-8.793.256.735
|
18.081.028.076
|
82
|
Résultat brut d'exploitation
|
C
|
23.459.551.581
|
-8.793.256.735
|
18.081.028.076
|
78
|
Reprise sur amortissement
|
C
|
1.088.977
|
1.573.081
|
0
|
78
|
Reprise s/provis. non exigibles
|
C
|
298.267.056
|
461.597.247
|
1.246.931.190
|
68
|
Dotations aux amortissements
|
D
|
-4.320.332.223
|
-4.038.027.012
|
-5.065.182.631
|
68
|
Dotation aux prov. non exigles
|
D
|
-30.402.735.707
|
-7.759.685.223
|
-42.548.975.731
|
83
|
Résultat net d'exploitation
|
C
|
-10.964.160.316
|
-20.127.798.642
|
-28.286.299.096
|
83
|
Résultat net d'exploitation
|
C
|
-10.964.160.316
|
-20.127.798.642
|
-28.286.299.096
|
84
|
Résultat sur cession d'immob.
|
|
|
|
|
|
- Plus-value de cession
|
C
|
0
|
3.545.577
|
0
|
|
- Moins value de cession
|
D
|
-23.993.784
|
0
|
-3.443.425
|
74
|
Boni de change
|
C
|
21.483.048.325
|
811.007.911
|
37.413.591.098
|
64
|
Perte de change
|
D
|
23.666.154.121
|
-4.874.762.183
|
-27.431.941.353
|
85
|
Résultat net avant
contribution
|
C
|
-13.171.259.896
|
-24.188.007.337
|
-18.308.092.780
|
87
|
Résultat de la période
|
C
|
-13.171.259.896
|
-24.188.007.337
|
-18.308.092.780
|
Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.de/
IV.2. PRESENTATION FINANCIERE DES BILANS
La méthode visuelle est beaucoup utilisée dans
l'entreprise et surtout par le chef de cette dernière. Cette
méthode présente des avantages de ne plus faire recourt aux
calculs complexes. Elle peut être utilisée par les profanes car,
elle ne nécessite pas les connaissances en la matière. La
présentation comptable du bilan comporte une série de
comptes ; ce qui ne rend pas facile et claire l'analyse de la structure
financière de l'entreprise. C'est pourquoi, la nécessité
de l'établissement d'un bilan financier par l'analyste financier.
Le bilan ainsi élaboré, regroupe les
différents postes par masses significatives homogènes ; ce
qui permettra à l'analyste de bien appréhender la structure
financière de l'entreprise à étudier.
Quant à la véracité du bilan, disons que
les bilans sont rarement véridiques. Les fautes proviennent surtout des
dévaluations successives et constantes de la monnaie. Ce qui a pour
effet l'évaluation des valeurs du bilan suivant les unités
monétaires des valeurs différentes. Alors que le bilan doit
présenter une situation claire et véridique de l'entreprise.
Notons qu'il n'y a pas un bilan véridique étant
donné qu'un franc d'aujourd'hui n'est pas égal à celui du
hier.
La présentation financière consiste à
présenter les bilans selon les masses bilantaires.
Ainsi, nous pouvons financièrement présenter le
bilan sous deux formes : le bilan condensé et le bilan
synthétique. Et pour visualiser les postes, il convient de les
cristalliser par :
ü Le tableau de cristallisation ; et
ü Le graphique de visualisation.
IV.2.1. Le bilan financier condensé
Cette présentation comporte sept masses bilantaires dont
quatre à l'actif et trois autres au passif.
A l'actif, nous avons :
ü Les valeurs immobilisées ;
ü Les valeurs d'exploitation ;
ü Les valeurs réalisables ;
ü Les valeurs disponibles.
Alors qu'au passif, nous trouvons :
ü Les fonds propres ;
ü Les dettes à long et moyen terme ;
ü Les dettes à court terme.
Tableau n° 04 : Bilans financiers
condensés de la REGIDESO en F.C
Exercices
Rubriques
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif
|
Valeur absolue
|
Valeurs immobilisées
|
100.795.891.445
|
119.058.380.528
|
156.930.072.990
|
Valeurs d'exploitation
|
8.845.964.806
|
10.560.818.744
|
10.534.643.538
|
Valeurs réalisables
|
70.483.473.552
|
94.797.738.589
|
122.188.350.074
|
Valeurs disponibles
|
608.280.991
|
428.232.152
|
535.522.020
|
Total actif
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Passif
|
|
Fonds propres
|
37.703.823.496
|
53.844.760.981
|
53.591.771.958
|
Dettes à L/M.T.
|
46.273.302.978
|
-578.974.913
|
26.558.924.864
|
Dettes à court terme
|
96.756.484.320
|
171.579.383.945
|
210.031.891.800
|
Total passif
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Source : Tableau conçu par nous-mêmes
à partir des données des tableaux n° 01 et 02
IV.2.2. Le bilan financier synthétique
Dans ce type de bilan, les postes sont regroupés en
quatre masses bilantaires dont deux à l'actif et deux autres au passif.
Dans l'actif, nous avons :
ü Les actifs immobilisés ;
ü Les actifs circulants.
Alors qu'au passif nous retrouvons :
ü Les capitaux permanents ;
ü Les dettes à court terme.
Tableau n° 05 : Bilans financiers
synthétiques de la REGIDESO en F.C
Exercices
Rubriques
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif
|
Valeur absolue
|
Valeurs immobilisées
|
100.795.891.445
|
119.058.380.528
|
156.930.072.990
|
Valeurs circulantes
|
79.937.719.346
|
105.786.789.485
|
133.258.515.632
|
Total actif
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Passif
|
|
Capitaux permanents
|
83.977.126.474
|
53.265.786.068
|
80.156.696.822
|
Dettes à court terme
|
96.756.484.320
|
171.579.383.945
|
210.031.891.800
|
Total passif
|
180.733.610.794
|
224.845.170.013
|
290.188.588.622
|
Source : Tableau conçu par nous-mêmes
à partir des données des tableaux n° 04
IV.2.3. Tableau de cristallisation
La cristallisation d'un bilan est la représentation de
ses postes en valeur absolue c'est-à-dire en pourcentage, en vue de
dégager l'importance de chacun de ces postes.
Cette représentation permet de se faire une idée
sur la structure de l'actif et du passif du bilan afin de voir si les capitaux
sont de trop ou de moins.
Le tableau de cristallisation débouche sur le graphique
de visualisation.
Tableau n° 06: Cristallisation des bilans
financiers condensés de la
REGIDESO en
F.C
Exercices
Rubriques
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif
|
Val. absolue
|
%
|
Val. absolue
|
%
|
Val. absolue
|
%
|
Valeurs immobilisées
|
100.795.891.445
|
55,8
|
119.058.380.528
|
52,9
|
156.930.072.990
|
54,1
|
Valeurs d'exploitation
|
8.845.964.806
|
4,9
|
10.560.818.744
|
4,7
|
10.534.643.538
|
3,6
|
Valeurs réalisables
|
70.483.473.552
|
39,0
|
94.797.738.589
|
42,2
|
122.188.350.074
|
42,1
|
Valeurs disponibles
|
608.280.991
|
0,3
|
428.232.152
|
0,2
|
535.522.020
|
0,2
|
Total actif
|
180.733.610.794
|
100
|
224.845.170.013
|
100
|
290.188.588.622
|
100
|
Passif
|
|
Fonds propres
|
37.703.823.496
|
20,9
|
53.844.760.981
|
24,0
|
53.591.771.958
|
18,5
|
Dettes à L/M.T.
|
46.273.302.978
|
25,6
|
-578.974.913
|
-0,3
|
26.558.924.864
|
9,2
|
Dettes à court terme
|
96.756.484.320
|
53,5
|
171.579.383.945
|
76,3
|
210.031.891.800
|
72,3
|
Total passif
|
180.733.610.794
|
100
|
224.845.170.013
|
100
|
290.188.588.622
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous-mêmes
à partir des données des tableaux n° 04
Tableau n° 07 : Cristallisation des bilans
financiers synthétiques de
la REGIDESO en F.C
Exercices
Rubriques
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif
|
Val. absolue
|
%
|
Val. absolue
|
%
|
Val. absolue
|
%
|
Valeurs immobilisées
|
100.795.891.445
|
55,8
|
119.058.380.528
|
52,9
|
156.930.072.990
|
54,1
|
Valeurs circulantes
|
19.937.719.349
|
44,2
|
105.786.789.485
|
47,1
|
133.258.515.632
|
45,9
|
Total actif
|
180.733.610.794
|
100
|
224.845.170.013
|
100
|
290.188.588.622
|
100
|
Passif
|
|
Capitaux permanents
|
83.977.126.474
|
46,5
|
53.265.786.068
|
23,7
|
80.156.696.822
|
27,6
|
Dettes à court terme
|
96.756.484.320
|
53,5
|
171.579.383.945
|
76,3
|
210.031.891.800
|
72,3
|
Total passif
|
180.733.610.794
|
100
|
224.845.170.013
|
100
|
290.188.588.622
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous-mêmes
à partir des données des tableaux n° 05
IV.2.4. Le graphique de visualisation
L'analyse d'un tableau ne comprenant que les chiffres peut
quelque fois être difficile. C'est dans ce cadre que nous
présentons autrement la visualisation du tableau de cristallisation des
bilans condensés de nos trois exercices comptables sous étude.
Cette représentation outre que celle chiffrée,
soit un graphique de visualisation étant donné que ce dernier
nous présente les variations des postes des bilans.
A 2006 P A 2007
P
20,9% 24,0%
55,8% 52,9%
-0,3%
25,6% 29,3%
9,3% 4,7%
4,9%
4,9%
53,5% 76,3%
39,0% 42,2%
0,3% 0,2%
A 2008 P
Légende :
18,5%
Valeurs immobilisées
54,1% 9,2%
Valeurs d'exploitation
26,5%
Valeurs réalisables
3,6% 72,3%
Valeurs disponibles
42,1% Fonds propres
Dettes à L/M.T.
0,2%
Dettes à court terme
Fonds de roulement
Source : Graphique conçu par nous-mêmes
à partir des données des tableaux n° 06
Interprétation :
Pour toutes les années sous étude, les capitaux
permanents sont largement inférieurs aux immobilisations nettes et
l'entreprise dégage des fonds de roulement négatifs
respectivement de -16.818.764.971, soit -9,3% pour l'année 2006,
-113.731.801.917, soit -29,3% pour l'année 2007 et -76.773.376.168, soit
-26,5% pour l'année 2008 ; (voir son calcul sur le ratio de
couverture de la zone de risque à la page 56 de notre travail).
Les immobilisations nettes sont financées aussi par une
partie des dettes à court terme car ces dernières
dépassent les actifs circulants. Ce qui est une mauvaise affectation des
capitaux.
Comme les capitaux permanents sont inférieurs aux
valeurs immobilisées nettes, et les actifs circulants inférieurs
aux dettes à court terme, ceci dénote que l'entreprise se trouve
dans le besoin de financement de ses immobilisations car le fonds de roulement
de toutes les trois années d'analyse est négatif. D'où,
l'entreprise se trouve dans un état virtuel de faillite.
IV.3. ANALYSE DES RATIOS DE LA REGIDESO
L'analyse de ratios est un moyen de preuve et permet
d'effectuer des études d'évolution et des études
comparatives interentreprises ou par référence à une seule
entreprise.
Il est donc possible de juger valablement une entreprise par
la simple comparaison de ses ratios (ratios standards purement intime) d'une
année à l'autre et l'on peut indiquer si la gestion de celle-ci
s'améliore ou se dégrade.
La réussite d'une gestion financière repose
essentiellement sur la moralité, l'aptitude qu'on les gestionnaires
à prévoir les événements, car la prévision
est la clé du succès. Il est donc impératif de
connaître les forces afin de les exploitent correctement, ainsi que les
faiblesses pour les remédier.
Ainsi, cette brève littérature nous conduit
droit à analyser les ratios de la REGIDESO de trois années
d'investigation.
IV.3.1. Les ratios de liquidité
3.1.1. Le ratio de liquidité
générale
V.E. + V.R. + V.D. V.C.
Ratio (R) = ou
Dette à court terme DCT
79.937.719.349
o En 2006, R = =
0,82 96.756.484.320
105.786.789.485
o En 2007, R = =
0,61
171.579.383.945
133.258.515.632
o En 2008, R = =
0,63
210.031.891.800
Interprétation :
Pour toutes les années sous examen, nous constatons que
leurs ratios sont tous inférieurs à 1. Ceci dénote que le
fonds de roulement de cette entreprise est négatif et l'entreprise n'est
pas à mesure de faire face à ses engagements à court
terme.
3.1.2. Le ratio de liquidité
immédiate ou trésorerie
Valeurs disponibles
Ratio (R) =
DCT - Fausses dettes (avances clients)
608.280.991
o En 2006, R =
= 0 96.756.484.320 - 15.319.124
428.323.152
o En 2007, R =
= 0
171.579.383.945 - 77.879.170
535.522.020
o En 2008, R =
= 0
210.031.891.800 - 835.480.820
Interprétation :
Les ratios de ces trois années sont très
sensiblement inférieurs à 0,50, d'où la trésorerie
de la REGIDESO est serrée ou tendue ; ceci veut dire que la
REGIDESO est insolvable c'est-à-dire qu'elle n'est pas capable de payer
ses dettes à court terme et il y a danger qu'elle tombe en faillite, et
il y a aussi perte de confiance de cette entreprise auprès de ses
créanciers et fournisseur, qu'elle doit demander des reculs.
3.1.3. Le ratio de liquidité
réduite
(V.R. + V.D.) - Fausses créances
Ratio (R) =
Dettes à court terme - fausses dettes
(10.560.818.744 + 428.231.156) - 979.765.717
o En 2006, R =
= 0,07
96.756.484.320 - 77.879.170
(10.560.818.744 + 428.231.156) - 1.771.157.981
o En 2007, R =
= 0,04
171.579.383.945 - 77.879.170
(10.534.643.538 + 535.522.020) - 1.928.774.428
o En 2008, R =
= 0,03
210.031.891.800 - 835.480.820
Interprétation :
La REGIDESO est obligée d'écouler ses stocks
afin de faire face à ses dettes à court terme, car les ratios de
toute notre période d'analyse sont inférieurs à 1.
IV.3.2. Les ratios d'équilibre ou de structure
financière
3.2.1. Le ratio concomitant au fonds de
roulement
3.2.1.1. Le ratio de financement des
immobilisés
a) Le ratio de financement des immobilisés
par les capitaux permanents
Capitaux permanents
Ratio (R) =
Valeurs immobilisées nettes
83.977.126.474
o En 2006, R = =
0,8 100.795.891.445
53.265.786.068
o En 2007, R = =
0,4
119.058.380.525
80.156.696.822
o En 2008, R = =
0,5
156.930.072.990
Interprétation :
La REGIDESO n'a pas financé la totalité de ses
immobilisations, et pour se faire, elle a fait recourt aux dettes à
court terme. Cette situation est anormale car, le F.R.N. de celle-ci est
négatif. L'entreprise se trouve alors dans le besoin de financement de
ses valeurs immobilisations et dans un état virtuel de faillite.
b) Le ratio de financement des immobilisés
par les fonds propres
Fonds propres
Ratio (R) =
Valeurs immobilisées nettes
37.703.823.496
o En 2006, R = =
0,4 100.795.891.445
53.844.760.981
o En 2007, R = =
0,5
119.058.380.525
53.597.771.958
o En 2008, R = =
0,3
156.930.072.990
Interprétation :
Durant toutes ces années d'étude, les ratios
sont inférieurs à 1. L'entreprise n'est pas dotée d'une
autonomie financière. Elle ne recourt qu'à l'extérieur
pour financer ses immobilisés.
3.2.1.2. Le ratio de couverture de la zone de
risque
Fonds de roulement*
Ratio (R) =
Valeurs d'exploitation
*Fonds de roulement (F.R) = Capitaux permanent - VIN
F.R. 2006 = 83.977.126.474 - 100.795.891.445 = -
16.818.764.971
-16.818.764.971
o En 2006, R = =
-1,9
8.845.964.806
F.R. 2007 = 53.265.786.068 - 119.058.380.525 = -
113.731.801.917
-113.731.801.917
o En 2007, R = =
-10,8
10.560.818.744
F.R. 2008 = 80.156.696.822 - 156.930.072.990 = -
76.773.376.168
-76.773.376.168
o En 2008, R = =
-7,3
10.534.643.538
Interprétation :
Le FRN étant négatif, les ratios de toutes les
années d'étude de 2006 à 2008 ont été
inférieurs à zéro (R < 0). Cela montre que ces fonds de
roulement n'ont pas couvert les valeurs d'exploitation.
3.2.1.3. Le ratio de fonds de
roulement
Valeurs circulantes
Ratio (R) =
Dettes à court terme
79.937.719.349
o En 2006, R = =
0,8 96.756.484.320
105.786.789.485
o En 2007, R = =
0,6
171.579.383.945
133.258.515.632
o En 2008, R = =
0,6
210.031.891.800
Interprétation :
Les ratios de ces trois années sont inférieurs
à 1, ceci montre que l'entreprise se trouve dans le besoin de
financement et elle est insolvable à payer ses dettes à court
terme. En plus, le fonds de roulement est négatif.
3.2.2. Les ratios d'équilibres et de
solvabilité
3.2.2.1. Le taux d'endettement ou la
dépendance financière
Dettes totales
Ratio (R) =
Passif total
46.273.302.978 + 96.756.484.320
o En 2006, R =
= 0,79 180.733.610.794
-578.974.913 + 171.579.383.945
o En 2007, R =
= 0,76
224.845.170.013
26.558.924.864 + 210.031.891.800
o En 2008, R =
= 0,81
290.188.588.622
Interprétation :
Les ratios de cette période considérée
ont une valeur élevée qui entraîne les lourdes charges
financières qui pèsent non seulement sur les résultats de
l'entreprise, mais aussi sur sa capacité d'autofinancement. De plus,
cette situation risque de mettre en péril le recours à des
nouveaux crédits qui risquent d'être négociés dans
des mauvaises conditions. D'où, l'entreprise peut même se voir
privée des moyens financiers indispensables.
3.2.2.2. Le degré de permanence des
ressources de financement
Capitaux propres
Ratio (R) =
Exigibles à L/M.T.
37.703.823.496
o En 2006, R = =
0,81 46.273.302.978
53.844.760.981
o En 2007, R = =
93,00
-578.974.913
53.597.771.958
o En 2008, R = =
2,01
26.558.924.864
Interprétation :
L'évaluation de ces ratios montre que les ressources
mises à la disposition de l'entreprise à plus d'un an ont
augmenté en dents de scie pour l'année 2006 ; tandis que
pour les deux autres années, elles sont à la baisse par rapport
aux capitaux propres.
3.2.2.3. Le ratio de dépendance
financière
Capitaux propres
Ratio (R) =
Passif total
37.703.823.496
o En 2006, R = =
0,21 180.733.610.794
53.844.760.981
o En 2007, R = =
0,24
224.845.170.013
53.597.771.958
o En 2008, R = =
0,18
290.188.588.622
Interprétation :
Durant ces trois années de recherche, les ratios sont
inférieurs à 0,33. Ceci démontre que l'entreprise se
trouve dans la zone dangereuse de perdre son indépendance
financière et elle ne vit qu'à la merci de ses créanciers
qui risqueraient de s'ingérer dans sa gestion.
De ce fait, nous avons constaté que l'entreprise peut
emprunter parce que son coefficient d'indépendance lui permet suite
à son indice qui est faible. Pour accroître son coefficient, elle
doit recourir à l'autofinancement et apporter à
l'intérieur de l'intérieur de l'entreprise des espèces.
3.2.3. Le ratio de
solvabilité
Actif net
Ratio (R) =
Dettes totales
180.733.610.794
o En 2006, R = =
1,26 143.029.787.298
224.845.170.013
o En 2007, R = =
1,31
171.000.409.032
290.188.588.622
o En 2008, R = =
1,23
236.590.816.664
Interprétation :
Les ratios de la période sous examen sont tous
supérieurs à 1. Alors l'entreprise est solvable face à ses
exigibles.
IV.3.3. Les ratios de gestion ou d'activité
A ce point, nous disons que nous n'avons pas pu
déterminer ces ratios par manque des données nécessaires
pouvant nous permettre à les calculer tels que : le stock initial,
le stock final, les achats de la période et autres.
IV.3.4. Les ratios de rentabilité
3.4.1. Ratio de rentabilité
économique
-13.171.259.896 x 100
o En 2006, R =
= -89,9% 14.652.285
-24.188.007.337 x 100
o En 2007, R =
= -135,1%
17.909.917
-18.308.092.780 x 100
o En 2008, R =
= -90,9%
20.146.533
Résultat net x 100
Ratio (R) =
Ventes
Interprétation :
Ce ratio montre que, durant notre période
d'investigation de 2006 à 2008, les rentabilités
économiques sont toutes largement négatives. Cette situation
s'explique par la hausse des charges d'exploitation par rapport aux ventes.
3.4.2. Ratio de rentabilité
financière
Résultat net à distribuer x 100
Ratio (R) =
Capital social
Etant donné que l'entreprise n'a réalisé
que des pertes pendant toute la période d'analyse, ceci explique
pourquoi nous n'avons pas pu calculer ce ratio suite aux fiascos successifs
réalisés par la REGIDESO. Dans ce cas, les propriétaires
ne se sont rien partagés toutes les trois années.
3.4.3. Ratio de la rentabilité du capital
propre initial
-13.171.259.896 x 100
o En 2006, R =
= -0,15% 91.947.687.585
-24.188.007.337 x 100
o En 2007, R =
= -24,27%
99.696.492.124
-18.308.092.780 x 100
o En 2008, R =
= -15,62%
117.182.907.846
Résultat net après contribution x 100
Ratio (R) =
Capital social
Interprétation :
Ces ratios sont tous mauvais pour toutes les années
sous études ; ce qui est une très mauvaise évolution
de la rentabilité car, les propriétaires ne
bénéficient absolument rien des capitaux qu'ils ont investi dans
la REGIDESO.
3.4.4. Ratio de la rentabilité des capitaux
permanents
-13.171.259.896 x 100
o En 2006, R =
= -15,7% 83.977.126.474
-24.188.007.337 x 100
o En 2007, R =
= -45,4%
53.265.786.068
-18.308.092.780 x 100
o En 2008, R =
= -22,8%
80.156.696.822
Résultat net à affecter x 100
Ratio (R) =
Capitaux permanents
Interprétation :
Pendant notre période d'étude, ces ratios
indiquent que les résultats de toutes les trois années sont
largement négatifs. Comparativement à d'autres entreprises de la
même branche professionnelle, et la REGIDESO étant une entreprise
monopoliste, nous n'allons pas la comparer car elle est seule dans ce
domaine.
3.4.5. Ratio de la rentabilité des capitaux
propres
-13.171.259.896 x 100
o En 2006, R =
= -34,9% 37.703.823.496
-24.188.007.337 x 100
o En 2007, R =
= -44,9%
53.844.760.981
-18.308.092.780 x 100
o En 2008, R =
= -34,2%
53.597.771.985
Résultat net à affecter x 100
Ratio (R) =
Capitaux propres
Interprétation :
Ce ratio montre que l'entreprise a perdu 34,9% de ses capitaux
propres en 2006, 44,9% en 2007 et 34,2% en 2008.
3.4.4. Ratio de la rentabilité des capitaux
permanents
-13.171.259.896 x 100
o En 2006, R =
= -90,4% 14.652.285
-24.188.007.337 x 100
o En 2007, R =
= -135,1%
17.909.717
-18.308.092.780 x 100
o En 2008, R =
= -90,9%
20.146.533
Résultat net à affecter x 100
Ratio (R) =
Chiffres d'affaires
Interprétation :
Durant notre période d'étude, les
rentabilités de cette entreprise sont toutes fausses dans les trois
années suite à la hausse des charges d'exploitation et la baisse
du chiffre d'affaires. Les ratios trouvés ne sont pas
tolérables.
IV.4. LA CONSTRUCTION DU TABLEAU DE BORD FINANCIER
Le tableau de bord est une organisation d'informations
permanentes destinées à faciliter ses responsabilités dans
l'entreprise.29(*) Il
regroupe les informations les plus significatives relatives aux
différents aspects du fonctionnement d'une entreprise et
destinées à éclairer sa surveillance et sa conduite. Ces
informations sont les plus souvent chiffrées et certaines d'entre elles
sont combinées sous la forme des ratios, d'autres sont
présentées graphiquement.
Compte tenu de notre domaine de recherche, ces informations
ont un caractère financier c'est-à-dire une batterie de ratios
mettant en lumière des éléments relatifs à la
structure financière et à la solvabilité, des besoins
prévisibles en trésorerie, évolution des engagements.
Raison, pour laquelle nous présentons le tableau de
bord financier après avoir mené notre étude sur les ratios
durant les trois années considérées.
Signalons que les ratios marqués en rouge
dénotent une situation défavorable et appellent une
décision urgente des responsables de l'entreprise ; tandis que ceux
en noir montrent une situation favorable pour l'entreprise.
Eléments à analyser
|
Formules
|
Critères d'appréciation
|
Périodes
|
2006
|
2007
|
2008
|
V.C.
R =
DCT
|
Etant donné que tous les ratios sont inférieurs
à 1, ceci dénote que l'entreprise n'est pas à mesure de
payer ses dettes à court terme.
|
0,82 < 1
|
0,61 < 1
|
0,63 < 1
|
|
V.D.
R =
DCT
L'entreprise est insolvable car ses ratios sont sensiblement
inférieurs à 0,50 et il y a danger qu'elle tombe en faillite.
|
0,006<0,50
|
0,002<0,50
|
0,003<0,50
|
|
V.R. + V.D
R =
DCT
L'entreprise est obligée de vendre ses stocks pour payer
ses dettes à court terme.
|
0,09 < 1
|
0,06 < 1
|
0,05 < 1
|
|
Cap. Perm.
R =
VIN
|
L'entreprise n'a pas totalement financé ses
immobilisations. Elle doit recourir aux dettes à court terme.
|
0,83 < 1
|
0,44 < 1
|
0,51 < 1
|
|
F.P.
R =
VIN
Autres que ses fonds propres, l'entreprise doit recourir aux
emprunts.
|
0,4 < 1
|
0,5 < 1
|
0,3 < 1
|
|
F.R.
R =
V.E.
La zone de couverture (V.E.) ne pas couverte car le fonds de
roulement (F.R.) est négatif.
|
-1,9 < 1
|
-10,8 < 1
|
-7,3 < 1
|
|
V.C.
R =
DCT
Le F.R. est négatif ; d'où, l'entreprise se
trouve dans le besoin de financement et est insolvable à payer ses
dettes à court terme.
|
0,82 < 1
|
0,61 < 1
|
0,63 < 1
|
|
Dettes totales
R =
Passif total
|
La valeur élevée de ces ratios entraîne les
lourdes charges financières qui pèsent non seulement sur les
résultats de l'entreprise, mais aussi sur sa capacité
d'autofinancement. D'où, l'entreprise peut même se voir priver des
moyens financiers indispensables.
|
0,79 < 1
|
0,76 < 1
|
0,81 < 1
|
|
F.P.
R =
DàL/M.T.
Les dettes à L&M.T. ont augmenté en dents de
scie pour l'année 2006, tandis que pour les deux autres, elles sont
à la baisse par rapport aux fonds propres.
|
0,81 < 1
|
93 > 1
|
2,01 > 1
|
|
Actif net
R =
Dettes totales
L'entreprise est solvable, car tous les ratios trouvés de
toute notre période d'analyse sont supérieurs à 1.
|
1,26 >1
|
1,31 > 1
|
1,23 > 1
|
|
Cap. Propres
R =
Passif total
L'entreprise est dans la zone dangereuse de perdre son
indépendance financière et elle ne vit qu'à la merci de
ses créanciers.
|
0,21 < 0,33
|
0,24 <0,33
|
0,18 < 0,33
|
|
Rés.net x 100
R =
Ventes
|
L'entreprise avait augmenté d'avantage les charges
d'exploitation.
|
-89,9 < 1
|
-135,1 < 1
|
-90,9 < 1
|
|
Rés.net x 100
R =
Capital social
Les propriétaires de cette entreprise ne
bénéficient absolument rien de leurs capitaux engagés dans
cette dernière.
|
-0,15 < 1
|
-24,27 < 1
|
-15,62 < 1
|
|
Rés.net x 100
R =
Cap. Permanents
Les ratios trouvés durant notre période
d'étude ne sont pas tolérables pour une entreprise monopoliste
comme la REDESO
|
-15,7 < 1
|
-45,4 < 1
|
-22,8 < 1
|
|
Rés.net x 100
R =
Capitaux propres
L'entreprise a perdu ses capitaux propres.
|
-34,9 < 1
|
-44,9 < 1
|
-34,2 < 1
|
|
Rés.net x 100
R =
Chiffre d'affaires
L'entreprise avait augmenté davantage les charges
d'exploitation.
|
-90,4 < 1
|
-135,1 < 1
|
-90,9 < 1
|
|
Source : Tableau conçu par
nous-mêmes à partir des nos résultats d'analyse
IV.5. L'IMPACT DE L'ANALYSE DES RATIOS DANS LA GESTION
DE
LA REGIDESO
Il est possible de juger valablement une entreprise par la
simple comparaison de ses ratios d'une année à l'autre et l'on
peut ainsi indiquer si la gestion s'améliore ou périclite.
L'analyse des ratios peut fournir les indications importantes et le
début d'alerte tout ce qui permet de résoudre les
problèmes de l'entreprise.
L'analyse des ratios d'une entreprise est un moyen de preuve
et permet d'effectuer des études d'évolution et d'études
comparatives inter entreprise ou par référence à une seule
entreprise.
Les ratios permettent aux responsables financiers de suivre le
progrès de leur entreprise et situent l'image qu'elle offre aux tiers
intéressés.
5.1. La prise des décisions
Pour sa survie, l'entreprise doit disposer un ensemble
d'informations suffisantes (information disponible, pertinente, fiable,
précise et récente) pour pouvoir agir avec efficacité dans
sa prise des décisions au moment opportun. La mise en place d'un
système d'information est dans ce cas d'une importance capitale.
5.1.1. Nature et rôle de l'information pour
une entreprise
L'information est un élément de connaissance
susceptible d'être codé pour être conservé,
traité ou communiqué.30(*)
Pour l'entreprise, ce terme fait allusion à un ensemble
de connaissances de natures différentes dont le rôle est essentiel
aux différentes phases de la prise de décision.
a) Nature de l'information collectée par
une entreprise
Les sources des informations pour une entreprise sont
nombreuses :
1°) Informations d'ordre comptables
Ce type d'informations donnent une idée sur la
situation patrimoniale d'une entreprise (ensemble de ses avoirs et dettes), sur
sa capacité à dégager un profit (compte de
résultat) et permettent aussi à calculer ses coûts de
production (comptabilité analytique) et fournissent une idée sur
ses marges de manoeuvres futures (analyse financières).
2°) Informations d'ordre commerciales
Provenant du réseau de vente de l'entreprise, elles
permettent de mesurer le niveau d'adéquation entre la production et la
demande qui lui est adressé, pour évaluer l'impact d'une
politique de prix ou de fournir des informations quant aux évolutions
des modes de consommation (évolution de la part du marché,
...).
3°) Informations d'ordre techniques :
Permettent à l'entreprise de définir son mode de
production en tenant compte des comptes qui y sont associées
(planification des tâches, ...).
La maîtrise de ses informations techniques est
indispensable pour définir un processus productif le plus efficace
possible. De plus, le suivi des innovations techniques permet de modifier le
plus rapidement possible l'organisation du système productif de
manière à pouvoir conserver un avantage compétitif dans ce
domaine.
b) Rôle de l'information pour
l'entreprise
L'information joue un triple rôle dans une
entreprise :
1) En amont de la prise de décision
La collecte d'information doit être la plus
complète possible pour prendre une décision opérationnelle
ou stratégique, et permet de définir le plus
précisément possible les choix qui se présentent à
l'entreprise lors de sa prise de décision.
2) Après la prise de décision
L'entreprise doit être à mesure de transmettre la
décision prise à l'ensemble de membres de l'organisation de
manière à ce qu'elle soit comprise, acceptée et
appliquée par tous en conformité avec l'objectif
défini.
3) Dans le suivi des conséquences de la prise de
décision
Pour clore, la collection des informations va permettre
à l'entreprise de mesurer l'efficacité des décisions
prises dans le passé. Ce qui nécessité la
détermination des critères d'évaluation de la pertinence
d'une décision, soit sur la santé financière de
l'entreprise (amélioration des bénéfices), soit sur
l'amélioration de sa compétitivité (variation du chiffre
d'affaires, de sa part du marché, ...).
Pour ce faire, la prise de décision dans l'entreprise
en tant que structure socialement organisée, suppose que soient
définies les modalités de la prise de décision. Cette
action repose sur les informations détenues par les décideurs.
Elles permettent de prendre des décisions en adéquation avec les
objectifs poursuivis par l'entreprise.
Pour étudier comment une entreprise prend une
décision, il faut se poser un certain nombre de questions relatives
à la définition même de la notion de décision.
5.2. Notion de décision
La décision peut être définie comme
étant un acte par lequel un ou les décideurs opèrent un
choix entre plusieurs options permettant d'opérer une solution
satisfaisante à un problème donné.31(*)
Dans son approche plus moderne, la prise de décision
apparaît comme un processus d'engagement progressif connecté
à d'autres, marqué par l'existence reconnue de plusieurs chemins
pour parvenir au même et unique but.
5.2.1. Types de décisions
Traditionnellement, on distingue trois grands types de
décisions qui doivent être prises dans une entreprise.
1°) Les décisions stratégiques
Sont celles qui engagent l'entreprise sur une longue
période car, elles conditionnent la manière dont l'entreprise va
se positionner sur un marché de manière à retirer le
maximum de profit des ressources qu'elle mobilise.
2°) Les décisions administratives ou
tactiques
Elles servent à organiser la collecte et l'affectation
des ressources matérielles, humaines, financières et
technologiques au sein de l'entreprise.
3°) Les décisions opérationnelles
Ce sont des décisions qui s'appliquent dans le cadre de
la gestion courante de l'entreprise et concernent l'utilisation optimale des
ressources allouées dans le cadre du processus productif de
l'entreprise.
5.2.2. Caractéristiques des
décisions
La classification par l'entreprise des différentes
sortes de décisions est importante, car elle conditionne
l'élaboration des processus interne de prise de celles-ci
adaptées à leurs spécialités. Le processus interne
de prise de décisions suit en général différentes
étapes ci-après :
a) Analyse de l'objectif
Cette étape permet de définir de manière
précise et formulable l'objet de la prise de décision future.
b) Collecte de l'information : Porte sur les
facteurs internes et externes.
c) Définition des opérations possibles
L'analyse de l'information permet de définir un
ensemble de décisions susceptibles de fournir une réponse au
problème posé.
d) Comparaison et évaluation de ces
opérations
Dans le processus de décisions, il est
nécessaire de pouvoir comparer les différentes options possibles.
Ce qui nécessite l'évaluation des coûts et gains
probables.
e) Choix d'une option
La décision proprement dite consiste à choisir
une option de manière rationnelle c'est-à-dire choisir celle qui
permet à l'entreprise d'optimiser l'utilisation de ses ressources.
Partant de nos analyser, nous avons constaté
que :
Ø Tous les ratios de liquidité
générale de la REGIDESO sont inférieurs à 1. ceci
montre que l'entreprise n'est pas capable de payer ses dettes à court
terme, car les actifs circulants étant inférieurs aux dettes
à court terme. D'où, la REGIDESO doit demander un
rééchelonnement auprès de ses créanciers et presser
ses débiteurs ;
Ø Même décision pour le ratio de
liquidité immédiate ou trésorerie car ses ratios sont tous
inférieurs à 0,50 d'où, sa trésorerie est
serrée. Hormis les décisions ci-haut, l'entreprise doit facturer
ses encours et recourir aux emprunts à long et moyen terme ;
Ø Concernant la liquidité réduite, la
REGIDESO est obligée d'écouler ses stocks afin de faire face
à ses dettes à court terme. Car tous les ratios sont
inférieurs à 1 ;
Ø Pour ce qui est de ratio de financement des capitaux
permanents, l'entreprise n'a pas totalement financé ses VIN comme le
démontrent ses ratios qui sont tous inférieurs à 1.
D'où, elle doit recourir aux emprunts à long et moyen
terme ;
Ø Ses ratios de financement des fonds propres de toutes
les années d'étude sont inférieurs à 1. ceci
dénote que, outre ses fonds propres, l'entreprise doit recourir aux
emprunts à L/M.T. pour financer ses immobilisations nettes ;
Ø Quant au ratio de couverture de la zone de risque,
cette zone n'est pas couverte durant toutes les trois années. Comme
remèdes, l'entreprise doit solliciter les crédits à L/M.T.
et céder les immobilisations si c'est possible ;
Ø Le fonds de roulement est négatif durant toute
la période d'analyse. L'entreprise dégage alors un besoin de
financement de l'ordre de 16.818.764.971 pour l'année 2006,
113.731.801.917 pour l'année 2007 et de 76.773.376.168 pour
l'année 2008. comme remèdes, l'entreprise doit solliciter des
crédits à L/M.T. et céder les immobilisations s'il y a
faisabilité ;
Ø Les ratios d'indépendance financière de
toute la période d'analyse sont inférieurs à 0,33 et
l'entreprise se trouve dans la zone dangereuse. La REGIDESO est
recommandée de disposer d'une trésorerie suffisante pour faire
face aux échéances, facturer les encours, presser les
débiteurs, solliciter les crédits à L/M.T. et enfin,
céder les immobilisations si c'est possible ;
Ø Pour ce qui est des ratios de solvabilité, ils
sont tous supérieurs à 1. L'entreprise est solvable pour faire
face à ses exigibles ;
Ø Enfin, quant aux ratios de rentabilité de
toutes les trois années, nous disons que la REGIDESO n'est pas rentables
suite à la hausse des charges d'exploitation et à la baisse de
prix de ventes ; ajoutons aussi un facteur externe qui la conjoncture
économique de la RDC. Comme décisions, la REGIDESO doit, recourir
aux emprunts à L/M.T., réduire les charges d'exploitation et
maintenir par conséquent les prix de ventes des produits si c'est
possible.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude qui a porté sur
l'analyse des ratios et son impact dans la gestion d'une entreprise publique
(cas de la REGIDESO), nous a permis à comprendre que l'analyse des
ratios d'une entreprise permet aux responsables financiers de suivre le
progrès de celle-ci et situer l'image qu'elle offre aux tiers
intéressés.
Nous sommes partis de la problématique :
ü Comment la REGIDESO procède-t-elle pour analyser
ses ratios ?
ü Quel est l'impact de cette analyse dans la gestion de
ladite entreprise ?
Pour répondre à cette problématique, nous
avons émis les hypothèses selon lesquelles :
1. la REGIDESO procéderait par un diagnostic financier
pour analyser ses ratios afin de dégager les points forts et les points
faibles de l'entreprise qui serviraient des clignotants pouvant l'aider
à porter un jugement sur sa gestion ;
2. Son impact serait de rétablir l'équilibre
pour assurer une gestion adéquate et saine.
Nous avons structuré notre travail en deux parties dont
la première basée sur le cadre conceptuel et théorique,
comporte deux chapitres dont le premier porte sur la conceptualisation et le
second chapitre a aligné les généralités sur les
ratios. On y retiendra que les ratios constituent un instrument d'observation
de l'entreprise pour juger de son évolution.
La deuxième partie qui traite du cadre d'analyse, s'est
appesantie sur l'analyse des ratios de la REGIDESO. Comprenant également
deux chapitres, le premier à présenté l'entreprise sous
étude, qui est le cas pratique de cette analyse, et le second à
fait l'analyse des ratios et son impact dans la gestion de ladite
entreprise.
A l'issue de cette analyse, nous sommes arrivés
à la conclusion selon laquelle la REGIDESO ne procède pas par un
diagnostic financier pour analyser ses ratios afin de dégager ses points
forts et ses points faibles qui lui serviraient de clignotants pouvant lui
permettre d'établir l'équilibre pour s'assurer d'une gestion
adéquate et saine.
D'où, nos hypothèses sont infirmées. Ceci
s'explique par les ratios négatifs trouvés durant notre
période considérée. Elle se trouve par ailleurs dans un
état critique susceptible à conduire à une faillite.
Au regard de nos observations, nous suggérons aux
dirigeants de cette entreprise ces quelques pistes de solutions :
ü réduire les charges d'exploitation et maintenir
par conséquent les prix de ventes des produits si c'est possible;
ü Chercher l'intervention de l'Etat
(subvention) ;
ü Exiger les délais de remboursement plus longs
auprès des créanciers (rééchelonnements) ;
ü Envisager la privatisation de cette entreprise.
Enfin, comme tout travail scientifique, le nôtre n'a pas
la prétention d'être parfait. D'autres chercheurs pourront nous
compléter sur d'autres points.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1) Alphonse VERHULST, Economie de
l'entreprise, Tome 1, CRP, Kin, 1984.
2) BRUNO, S., Nouvelle trésorerie
d'entreprise, 5ème éd., Dunod, Paris,
1977 ;
3) C. THOMASSIN & R. BAGNON, Finance
corporative, Saint Nicolas, Québec,
Canada, 2004.
4) CONSO, P., &COTTA, A., Gestion financière
de l'entreprise, éd. Dunod,
Paris, 1998.
5) J. ANTOINE & JP CORNIL, Lexique
thématique de la comptabilité, 8è éd.,
Hachette littérature, paris.
6) J.P. JAMARD, Les sciences de
l'économie, éd. Hachette-littérature, Paris.
7) P. LAUZEL - A. CIBERT, Des ratios au tableau de
bord, éd. de l'entreprise
moderne, Paris.
8) ROBERT LAVAUD, Comment mener une analyse
financière, éd. Dunod,
Paris, 1982.
II. Dictionnaires et Encyclopédies
a) Dictionnaire,
1) Micro Robert, Dictionnaire du français
primordial, Tome I, Paris, 1985.
2) MIREIL, Dictionnaire universel, Paris, 1996.
b) Encyclopédies
1) Encyclopédie Wikipédia, in
Internet.
III. Mémoire
1) Idriss HALIKI TIDE, L'analyse financière
d'une entreprise via l'ESG et les
ratios (Cas de la LESIEUR CRISTAL),
Mémoire, Sciences Comptables et Financières, Université
Mohammed 1er d'Oujda/Maroc, 2009.
2) H. BILALI B., Le diagnostic financier au sein d'une
entreprise publique, cas
de la REGIDESO, UPN, Mémoire, 2008.
IV. Cours
1) F. NZUNDU K., Analyse des états
financiers, G3, SCF, ISC/Ibo, Inédit, 2005-
2006.
2) INGAMA, M., Cours de management, G2, SCF, ISC/Ibo,
Inédit, 2001-2002.
V. Annuaires
1) REGIDESO, 50 ans de développement de service au
service du pays.
VI. Sites Web
1) www.oboulo.com, Analyse
financière, in Internet.
2) www.academonboostez.com,
Mémoire ou thèse sur l'essai d'analyse des
Performances financières d'une entreprise, in
Internet
TABLE DES MATIERES
Epigraphe.........................................................................................
I
Oraison
funèbre................................................................................
II
Dédicace.........................................................................................
III
Remerciements
.................................................................................
IV
Index des
abréviations.....................................................................
V
0. Introduction
générale....................................................................
1
0.1. Le sujet et l'Objet
............................................................... 1
0.2. Etat de la
littérature..............................................................
1
0.3.
Problématique....................................................................
2
0.4. Hypothèse du
travail............................................................ 2
0.5. Choix et intérêt du
sujet...................................................... 3
0.6.
Méthodologie......................................................................
4
0.7. Délimitation du
sujet............................................................. 4
0.8. Structure du
travail............................................................... 5
Première partie : Cadre conceptuel et
théorique.................................. 6
Chapitre I : La
conceptualisation......................................................... 6
I.1. Cadre conceptuel et
définitionnel........................................ 6
I.2. Cadre opérationnel de l'analyse
financière............................ 10
I.2.1.
Définition.................................................................
10
I.2.2.
Historique................................................................
10
I.2.3. Intérêt et but de l'analyse
financière........................... 11
I.2.4. Les types d'analyse
financière.................................. 12
I.2.5. Les méthodes d'analyse
financière............................ 14
I.2.6. Méthode d'évaluation par actualisation des
flux de
trésorerie....................................................... 16
Chapitre II : Généralités sur les
ratios................................................... 21
II.1.
Définition.............................................................................
21
II.2. Origine et historique des
ratios.............................................. 21
II.3. Utilité de l'analyse des ratios
................................................ 22
II.4. Utilisation des
ratios.............................................................. 23
II.5. Les familles de
ratios............................................................. 24
II.5.1. Les ratios de
liquidité................................................ 24
II.5.2. Les ratios d'équilibre ou de structure
financière......... 27
II.5.3. Les ratios de gestion ou
d'activité.............................. 33
II.5.4. Les ratios de
rentabilité.............................................. 34
Deuxième partie : Cadre
d'analyse..................................................... 38
Chapitre III : Présentation de la
REGIDESO........................................... 38
3.1.
Localisation..........................................................................
38
3.2. Aperçu
historique................................................................
38
3.3. Mécanisme de
fonctionnement.................................................... 40
3.4. Organisation structuro - fonctionnelle
.................................. 43
3.5. Apport de la REGIDESO au développement socio -
économique de la
RDC......................................................... 44
Chapitre IV : Analyse des ratios et son impact
dans la gestion
de la
REGIDESO.............................................................. 46
IV.1. Présentation des états financiers de la
REGIDESO................... 46
IV.2. Présentation financière des
bilans........................................ 49
IV.2.1. Le bilan financier
condensé..................................... 49
IV.2.2. Le bilan financier
synthétique.................................. 50
IV.2.3. Tableau de
cristallisation.......................................... 51
IV.2.4. Le graphique de
visualisation................................... 51
IV.3. Analyse des ratios de la
REGIDESO...................................... 53
IV.4. La construction du tableau de bord
financier........................ 63
IV.5. L'impact de l'analyse des ratios dans la gestion de
la
REGIDESO.......................................................................
66
5.1. La prise des
décisions.................................................. 66
5.2. Notion de
décision..................................................... 68
Conclusion
générale...........................................................................
71
Bibliographie......................................................................................
73
Table des
matières..............................................................................
75
* 1 Idriss HALIKI
TIDE, l'analyse financière d'une entreprise via l'ESG et les ratios
(Cas de la LESIEUR CRISTAL), Mémoire, Université Mohammed 1er
d'Oujda- Maroc, 2009.
* 2 Micro Robert,
Dictionnaire du français primordial, Tome I, Paris, 1985, p.
37
* 3 ROBERT LAVAUD,
Comment mener une analyse financière ?, Dunod, Paris, 1982,
p. 98.
* 4 P. LAUZEL - A.
CIBERT, Des ratios au tableau de bord, éd. de l'entreprise
moderne, Paris, p. 21
* 5 F. DIVISIA,
Cité par P. LAUZEL & A. CIBERT, Op. cit.
* 6 Micro Robert,
Op. Cit., p. 545.
* 7 INGAMA, M.,
Cours de management, G2 SCF, ISC/Ilebo, 2001 - 2002,
Inédit.
* 8 P.A. VERHULST,
Manuel de l'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984, p.
77.
* 9 J. ANTOINE
& J.P. CORNIL, Lexique thématique de la comptabilité,
8ème édition, p. 113.
* 10 J.P. JAMARD,
Les sciences de l'économie, Hachette Littérature, Paris,
p. 506.
* 11 P.A.
VERHULST, Op. Cit., p. 10
* 12 Mme SAMIRA
RIFKI, M. ABDESSADEQ SADQI, Analyse financière : Manuel pratique
des fondement et méthodes, Oujda, CHEMS, 2007, p. 14
* 13
www.wikipédia.org,
Analyse financière, Consulté le 12/10/2010.
* 14 Idriss HALIKI
TIDE, Op. Cit., p. 15
* 15
www.AcaDemonBoostez,
Mémoire ou thèse sur l'essai d'analyse des performances
financières d'une entreprise, consulté le 14/10/2010.
* 16 Claude
THOMASSIS & Robin GAGNON, Finance corporative,
3ème éd., Saint-Nicolas, Québec, Canada, 2004,
p. 9.
* 17 DUN AND
BRADSTREET, Cité par Claude THOMASSIS & Robin GAGNON, Op.
Cit., p. 16
* 18
www.wikipédia.org,
Op. Cit., p. 4
* 19 Idem, p.
5.
* 20
www.oboulo.com, analyse
financière, consulté le 03/11/2011.
* 21 F. NZUNDU K.,
Cours d'analyse des états financiers, G3 SCF, ISC - Ilebo,
2005-2006, inédit.
* 22
www.oboulo.com, Op.
cit.
* 23 BRUNO, S.,
Nouvelle trésorerie d'entreprise, 5ème
éd., Dunod, Paris, 1977, p. 38
* 24 CONSO, P.,
& COTTA, A., Gestion financière de l'entreprise, éd.
Dunod, Paris, 1998, p. 214
* 25 LAUZEL &
A. CIBERT, Op. Cit., p. 21
* 26 REGIDESO,
50 ans de développement de service au service du pays, pp.
7-75
* 27 Idem.
* 28 H. BILALI B.,
Le diagnostic financier au sein d'une entreprise publique, cas de la
REGIDESO, UPN, Mémoire, 2008, p. 17
* 29 P. LAUZEL
& A. CIBERT, Op. cit., p. 133
* 30 MIREIL,
Dictionnaire universel, Paris, 1996, p. 61
* 31 WIKIPEDIA,
Op. cit.
|