2-7. Mécanismes de l'avortement :
Les Brucella se multiplient dans l'espace
utéro-chorial, entraînant une placentite exsudative et
nécrotique. Ces lésions provoquent un décollement
utéro-chorial et des adhérences fibreuses entre placenta et
utérus. Si ces lésions sont étendues, elles sont
responsables d'une interruption des échanges nutritifs entre la
mère et son foetus ; le foetus meurt d'anoxie et il y a avortement. Des
brèches peuvent également permettre le passage de Brucella
dans la cavité amniotique; les bactéries sont alors
ingérées par le foetus et provoquent une septicémie
mortelle donc là encore l'avortement. Si les lésions sont
limitées, l'infection placentaire est compatible avec la survie du
foetus. On peut alors observer la naissance à terme ou
prématurée (l'expulsion du foetus vivant peut être sous la
dépendance de modifications hormonales, consécutives aux
lésions placentaires) du produit. Mais, parfois, le nouveau-né
souffre de lésions cérébrales d'origine hypoxique
entraînant sa mort dans les 48 heures suivant la naissance. Par ailleurs,
les adhérences entre chorion et utérus provoquent des
rétentions placentaires chez les femelles infectées. Il est
à aussi qu'une femelle infectée n'avorte qu'une fois
(très exceptionnellement deux fois) (Merial J, 2004)
2-8. Le diagnostic de la brucellose :
Le signe majeur de suspicion est l'avortement
(quel que soit le stade de gestation) isolé ou en série
.la majorités mort d'un veau avec symptômes d'anoxie dans les 48
heures suivant la mise-bas.Fréquence anormale des rétentions
placentaires; hygroma.
2-8-1. Méthode de diagnostic
bactériologique :
Les examens microscopiques (coloration de Stamp), la culture
en milieux sélectifs et identification de genre et d'espèce
(éventuellement caractérisation du biovar).
- Diagnostic et dépistage
sérologiques : se pratiquent en routine par épreuve
à l'antigène tamponné (ou par ELISA sur sérums de
mélange (mélange des sérums de 10 vaches à
contrôler ou sérum dilué au 10ème dans du
sérum de vache saine).
- dans les laits : s'effectue par
l'épreuve de l'anneau sur le Lait (ou ring-test) ou par ELISA. Toute
réaction positive ou douteuse doit entraîner un examen
sérologique individuel de l'ensemble des bovins du cheptel. Lorsque des
résultats discordants sont observés ou lorsque des
réactions positives surviennent dans des cheptels indemnes en dehors de
tout contexte épidémiologique d'infection brucellique, il
convient de rechercher éventuellement la possibilité
d'éventuelles réactions par excès
- .Dépistage allergique :
l'intradermo-réaction à la brucelline. Ce test est
réalisé directement par le vétérinaire sur tous
les bovins de plus de 12 mois d'un cheptel où le doute demeure sur la
spécificité des réactions positives aux épreuves
sérologiques. Il se pratique, après
repérage du lieu d'inoculation et mesure du pli cutané, par
injection intra dermique au milieu de l'encolure de 0,1mL de brucelline. Tout
épaississement du pli cutané = 2 mm constaté 72 heures
après injection est considéré positif. Cette
épreuve souffre d'erreurs par défaut (seuls 60 à 80% des
bovins infectés réagissent) mais présente l'avantage
d'être spécifique (spécificité de 100%). Elle n'a de
valeur que lorsque l'interprétation est réalisée à
l'échelon du troupeau, et tout animal positif au test allergique et/ou
à une épreuve sérologique est considéré
brucellique. (FAO/OMS 1979)
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