Analyse comparative du choc du capitalisme sur les économies des usa, de la France, du japon, de l'Australie et de la RDC de 1990 à 2008( Télécharger le fichier original )par Hervé KASANGANA KAPU Université libre de Kinshasa - Licence 2008 |
I.1.1. LA LIBRE ENTREPRISELa révolution industrielle se caractérise par un profond changement dans les mentalités. C'est avant tout l'ère de l'individualisme et de la recherche du profit. Le progrès des libertés individuelles enregistré à la fin du 18ème siècle entraîne la diminution du rôle de l'État dans l'économie ; la législation favorise l'initiative individuelle. Dans un premier temps, les entreprises restent familiales et conservent une taille modeste. Pour résister à la concurrence, il leur faut cependant investir sans cesse dans des machines de plus en plus perfectionnées et coûteuses. Le crédit fournit aux entreprises les sommes nécessaires à l'acquisition de l'équipement et à la distribution de leurs produits. Il provient essentiellement des banques dont la multiplication rapide au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Europe occidentale est un trait caractéristique de l'histoire économique du 18ème siècle. Ces banques drainent désormais l'épargne de la bourgeoisie.(20(*)) I.1.2. LA CONCENTRATION INDUSTRIELLEPour survivre dans un environnement de libre concurrence, les entreprises industrielles doivent non seulement être à la pointe de la technologie mais également baisser leurs coûts de production. Pour cela, elles sont progressivement amenées à augmenter leur taille : les plus importantes absorbent les plus petites. Elles forment des trusts qui contrôlent une large part de la production dans un domaine spécifique. Dans le domaine de la concentration industrielle, le Royaume-Uni détient une avance écrasante. Dans le textile ou la métallurgie, les premières grosses usines regroupent des centaines d'ouvriers dès la première moitié du 19ème siècle. Les plus importantes comptent jusqu'à 2 000 ouvriers. De petites structures subsistent néanmoins et certaines formes de travail à domicile perdurent. L'augmentation de la taille des entreprises transforme les sociétés individuelles en sociétés anonymes : le capital de la société est tellement important qu'il est partagé entre plusieurs actionnaires. Une action correspond ainsi à une part de l'entreprise ; elle permet à son propriétaire de recevoir une partie des bénéfices, le dividende. Une obligation est un emprunt contracté par une entreprise qui rapporte un intérêt. La valeur des actions et des obligations est fixée lors de transactions (achats et ventes) dans les Bourses. Elle varie selon les résultats et les perspectives de développement des sociétés. I.1.3. DE NOUVELLES FORMES DE TRAVAILPour augmenter la productivité de leurs employés, les entreprises mettent au point des méthodes de rationalisation du travail. Dès 1878, l'Américain Frederik W. Taylor fait ses premières études sur l'organisation scientifique du travail (OST). Il préconise la décomposition d'un travail complexe en plusieurs tâches simples. À chaque ouvrier est ainsi dévolue une tâche qu'il doit répéter, ce qui permet une production plus importante et une meilleure qualité de fabrication(21(*)). Au début du 20ème siècle, ces nouvelles théories sont appliquées avec succès aux États-Unis dans les abattoirs de Chicago et dans les usines Ford. C'est l'apparition du travail à la chaîne. Cette nouvelle forme de travail permet aux entreprises de recourir à une main d'oeuvre peu qualifiée, donc peu payée, ce qui entraîne une augmentation des profits. La force de travail est de plus en plus considérée comme une simple marchandise. * 20 (_) Naissance du capitalisme industriel: conséquence de la révolution industrielle de 1850, in Encarta 2008. * 21 (_) Encarta 2008, « les formes du travail du capitalisme » |
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