Analyse comparative du choc du capitalisme sur les économies des usa, de la France, du japon, de l'Australie et de la RDC de 1990 à 2008( Télécharger le fichier original )par Hervé KASANGANA KAPU Université libre de Kinshasa - Licence 2008 |
II.2. L'ANALYSE DU CAPITALISME FRANÇAISCette section est consacrée à la présentation des faits et à l'étude des différents indicateurs macroéconomiques en France. II.2.1. PRESENTATION DES FAITSLa France est un pays d'Europe occidentale, sa capitale est Paris. Le libéralisme introduit par les partis de droite suite à leur victoire aux élections législatives de 1986, a aboutit à un désengagement progressif de l'État dans l'économie nationale, visant à favoriser la libéralisation des structures économiques dans un contexte de mondialisation des échanges et de concurrence internationale plus vive. Le mouvement de privatisation devient un fait majeur de la politique économique de cette décennie. La gestion privée est alors jugée plus performante car appréciée à l'aune de la rentabilité, ce qui suppose la suppression de toute garantie financière à caractère étatique. Ces orientations économiques ne sont pas fondamentalement remises en cause, à partir de 1988, par les gouvernements socialistes Rocard (1988-1991), Cresson (1991-1992) et Bérégovoy (1992-1993), qui mettent l'accent, en liaison avec les nouveaux impératifs imposés par la signature du traité de Maastricht (1992), sur la lutte contre l'inflation et le maintien d'un franc fort, au prix d'une politique de rigueur et de réduction des déficits publics (au détriment notamment du budget social). Celle-ci a été poursuivie depuis 1993 par les gouvernements Balladur, Juppé, Jospin et Raffarin. Après la récession de 1993, la situation économique de la France s'est nettement améliorée (croissance du PIB, excédent de la balance commerciale, progression de l'investissement, inflation ramenée à des niveaux historiquement bas), permettant notamment au pays de respecter les critères de convergence définis par le traité de Maastricht afin d'accéder à l'Union économique et monétaire : déficit public inférieur à 3% du PIB, dette publique inférieure à 60% du PIB, taux d'inflation minimal. Cette embellie est toutefois suivie, à partir de 2001, par un fort ralentissement de la croissance internationale (récession de l'économie américaine, hausse du prix des matières premières, baisse des exportations et de la demande intérieure), amplifié par les attentats du 11 septembre 2001. Cela se traduit par une dégradation de la situation économique française : la croissance atteint 0,5% en 2003 (plus mauvaise année depuis 1993) ; pour la première fois depuis 1990 environ, les exportations sont en recul ; l'emploi continue de stagner ; et, contrairement aux critères de Maastricht, le déficit budgétaire dépasse 3% et la dette publique est supérieure à 60% du PIB(52(*)). En outre, après un léger fléchissement, la dette publique reprend sa progression en 2002 pour atteindre plus de 1 150 milliards d'euros en 2006 (soit environ 65% du PIB, contre moins de 20 p. 100 en 1980). Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir et la persistance d'un fort taux de chômage incitent les Français à maintenir une épargne élevée. De surcroît, le parti socialiste (PS) s'est donné une nouvelle orientation. Avec la chute de l'URSS, c'est d'autant plus facile que le capitalisme semble être devenu le seul système possible. Ainsi en 1990, le PS dit être "favorable à une société d'économie mixte reconnaissant "les règles du marché". Le dernier gouvernement PS, celui de Jospin de 1997 à 2002, confirme cette orientation (privatisations, casse des services publics,...). Aujourd'hui, face à l'élection de Sarkozy et aux attaques tout azimut des capitalistes, le PS ne va pas à gauche. Il marque encore son évolution à droite comme les autres partis socialistes ou travaillistes d'Europe. La déclaration de 2008 vient d'ailleurs valider cette évolution, plus lente en France, mais très visible lors de la campagne de Ségolène Royal. 2008 : le PS veut achever sa mutation en parti bourgeois La déclaration de 2008 abandonne toute idée d'indépendance face au capitalisme et à ses institutions. En premier au niveau économique, le PS se déclare "partisan d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux. Une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité, un tiers secteur d'économie sociale.". Deuxièmement, en terme de type de parti à construire, le PS, se dit toujours "réformiste" et en change le sens. Il veut «changer la vie avec la société et par la société, par la loi et le contrat. Il ne considère jamais les rapports de forces d'un moment comme figés ou indépassables". Il défend le rôle de l'ONU et des institutions internationales et revendique le choix historique de l'Union européenne". Strauss-Kahn, dirigeant du PS, à la tête aujourd'hui du Fonds monétaire international (FMI), n'est pas une exception au sein du PS. L'orientation générale proposée par la direction du PS est d'achever sa transformation en parti bourgeois. Ils veulent en finir avec l'histoire des luttes politiques des travailleurs depuis plus d'un siècle pour leur indépendance politique face aux capitalistes, à leurs partis et aux médias. En elles-mêmes, ces déclarations ne sont pas décisives pour les travailleurs(53(*)). Bien intégrée dans le processus de mondialisation des échanges, la France est, en 2004, la cinquième puissance commerciale du monde (détrônée de la quatrième place par la Chine). La balance commerciale opère un redressement à partir de 1992 ; elle enregistre un excédent record en 1998 (150 milliards de francs, soit environ 23 milliards d'euros). Cependant, la part de la France dans les échanges mondiaux tend à diminuer, passant de 6,2% en 1990 à moins de 5% en 2004 ; en outre, en 2003, les exportations françaises sont en recul pour la première fois depuis dix ans. Le taux de chômage (jusqu'à 30% des actifs) y est plus élevé qu'en France métropolitaine. La Polynésie française, malgré son fort potentiel touristique, souffre de son isolement à 6 000 km de l'Australie, à 7 000 km des côtes américaines et à 18 000 km de la métropole. * 52 (_) ENCARTA 2008, « l'économie de la France » * 53 (_) http://www.gr-socialisme.org/ PS au service du capitalisme |
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