Ce dragage, effectué à partir d'engins à
godets qui opèrent soit depuis les berges (pelle mécanique) soit
depuis la surface (pelle sur pontons, dragues à godets...), est
employé dans la majorité des cas pour l'extraction de
sédiments pollués.
Le dragage mécanique peut engendrer, dans certains
cas, une grande remobilisation des sédiments en place. Si tout ou partie
de ces sédiments est polluée, les polluants peuvent se trouver
à nouveau en suspension. Le coût des opérations varie de 10
à 15 euro/m3 de sédiments [8].
Pour le dragage des cours d'eau et des ports fluviaux,
différents types d'engins sont utilisés :
1.2.2.1.1. Les pelles hydrauliques
Les pelles hydrauliques sont utilisées pour le dragage
de cours d'eau de faible largeur (inférieure à 15 m). Leur grande
maniabilité leur permet de manoeuvrer entre les arbres.
1.2.2.1.2. Les pelles
araignées
Ce sont des pelles qui peuvent être utilisées
dans de nombreuses situations : travail à partir de la berge, du lit de
la rivière, dans le cas de petites rivières ou encore de
fossés. Ce genre d'engins ne permettent pas en général de
travailler dans des zones marécageuses ou à fort envasement.
1.2.2.1.3. Les pelles à godet sur
pontons
Ce sont des pelles hydrauliques montées sur des
barges. Généralement légèrement plus puissantes que
les pelles à godet classiques, elles permettent de travailler à
20 m de distance ou de profondeur.
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1.2.2.1.4. Les « amphidredges
»
Cet appareil a été conçu pour travailler
en rivière ou en zone marécageuse. Il possède une coque
principale et plusieurs pattes mobiles munies de flotteurs (hydrauliques). Ces
appareils sont amphibies, c'est-à-dire qu'ils peuvent effectuer sans
difficultés des allées et venues de la berge à l'eau.
1.2.2.1.5. L'« aquacat »
L'aquacat est un appareil intermédiaire entre la pelle
araignée et l'amphidredge. Il est constitué d'un flotteur
principal et de trois pattes articulées. Cet engin est idéal pour
les travaux et l'entretien de cours d'eau en agglomération ou pour ceux
dont l'accès par la berge est impossible. Les faibles dimensions de cet
appareil conduisent à ce qu'il soit souvent utilisé comme
appareil d'appoint, à une pelle hydraulique, par exemple.
1.2.2.1.6. Les « draglines
»
Ce sont les pelleteuses les plus couramment utilisées
en France pour le dragage de cours d'eau de taille moyenne (jusqu'à 150
m de largeur). Pour pouvoir utiliser ce type de matériel, les berges du
cours d'eau concerné doivent être déboisées. Ce
genre d'engins nécessite beaucoup de place pour manoeuvrer (la
flèche de l'engin pouvant atteindre 50 m). Elles nécessitent un
sol stable sur lequel elles peuvent se déplacer.
1.2.2.1.7. Les dragues à pelle ou à
cuillère
Elles sont utilisées dans des travaux de déroctage
dans des roches tendres.
1.2.2.1.8. Les dragues à
godets
Elles ne sont actuellement presque plus utilisées.
1.2.2.1.9. Les dragues
rétrocaveuses
Elles sont utilisées pour les dragages le long des quais
ou dans des zones peu accessibles.
1.2.2.1.10. Les dragues excavatrices sur ponton
à chargement frontal Elles conviennent bien pour le
travail en zones protégées.
1.2.2.1.11. Les dragues à bennes
traînantes
Ce type de matériel est principalement utilisé en
Amérique du Nord.
1.2.2.1.12. Les dragues à benne
preneuse
Ce type de drague est utilisé dans des dragages
d'entretien sur tout type de matériaux et elle est bien adaptée
à des dragages dans des zones difficiles tel le long des quais.
La turbidité engendrée par ce mode de dragage est
importante et il en résulte un encombrement important des fonds.