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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

FIDA  : Fonds International de Développement Agricole

FAO  : Food and Agriculture Organization, en français Organisation des Nations

Unies pour l'alimentation et l'agriculture

RDC  : République démocratique du Congo

PRAPO  : Programme de Relance de L'agriculture dans la Province Orientale

ACL  : Approche du cadre logique

PPO  : Planification des projets par objectifs

PIPO  : Planification des interventions par objectifs

PPOO : Planification des Projets Orientés Objectifs

PPPO : Planification Participative de Projet par Objectifs

ZOPP : Ziel Orientierte Project Planung, en français, planification des

Interventions par objectifs.

IFAD  : Institut facultaire de développement

STD  : Sciences et Techniques de développement

GAP  : Gestion et Administration des projets

ACDI  : Agence canadienne de Développement international

ONU  : United Nations organizations, en français, Organisation des Nations Unies

PNUD  : Programme des Nations Unies pour le Développement

UQAM  : Université de Québec à Montréal

CAO  : Comité d'aide au développement

ONG  : Organisation non gouvernementale

PUL  : Presse de l'Université de Laval

CRDI  : Centre de recherche de développement international

CADIM  : Centre d'appui au développement intégral Mbakana

ASEG  : Programme d'analyse socioéconomique selon le genre

CAD  : Comité d'aide au développement

OCDE  : Organisation de coopération et de développement économique

OMD  : Objectifs du millénaire pour le développement

INTRODUCTION GENERALE

1. CONTEXTE

« Le développement !» Voilà le rêve le mieux partagé de tous les peuples du monde. On en parle dans tous les forums à travers le monde et tout dans notre société ... ne se justifie plus que par ce rêve : les peuples se font la guerre, on signe des accords, on crée des organismes, on forme des alliances... toujours en vue de la réalisation de la forme que ce rêve prend dans l'âme de chaque peuple.1(*)

Il est par ailleurs tout à fait flagrant que si ce rêve fait l'unanimité entre les peuples, le désaccord reste presque total sur les voies à emprunter pour sa concrétisation.

En effet, le développement reste un rêve, un mythe et plus souvent, ses objectifs semblent s'éloigner les uns des autres, même si l'idée juste et humaniste de l'aide au développement a fait son chemin. De l'aide alimentaire des pays de l'abondance aux pays de la faim ...

Depuis quelques années, les problèmes de développement sont caractérisés par une nouvelle vision : celle de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (O.M.D). Le premier de ces objectifs est d'éliminer l'extrême pauvreté et la faim, pauvreté que le Comité d'aide au développement (C.A.D) de l'O.C.D.E définit comme « l'incapacité d'une personne ou d'une famille à se procurer des ressources suffisantes pour satisfaire ses besoins économiques et sociaux de base. Cette pauvreté résulte du fait que ces personnes ne sont pas en mesure d'avoir un emploi sûr, qu'elles rencontrent des difficultés à commercialiser leur produits ou services et qu'elles sont sujettes à discrimination en raison de leur invalidité, leur ethnie ou leur sexe »2(*)

Par contre, l'Afrique sub-saharienne regroupe 750 millions d'habitants en 2005, dont les deux tiers sont des ruraux vivant dans des villages de moins de 2 000 habitants Ces ruraux se consacrent encore en majorité principalement à l'agriculture et à l'élevage dans le cadre d'unités familiales aux structures sociales diverses. Peu productives par actif, ayant souvent du mal à assurer en permanence la sécurité alimentaire des familles, elles peinent pour dégager des ressources monétaires permettant d'assurer un niveau de vie décent à leurs membres et pour s'adapter aux diverses évolutions (notamment à une croissance démographique qui est la plus rapide de la planète). L'avenir des agricultures familiales africaines reste préoccupant, après plus de cinquante ans d'aide au développement,... 3(*)

Le résultat de l'aide au développement dans le secteur agricole en République démocratique du Congo est également décevant, au point que certains analystes politiques s'affrontent encore sur l'efficacité de l'aide au développement. A ce sujet, les propos de SOLAGES sont des plus éloquents : « Ce résultat paraît n'être conforme ni aux promesses des théoriciens, ni aux intentions affirmées par les discours officiels, ni d'ailleurs à toutes les analyses et à toutes les critiques des pays en développement».4(*)

La République Démocratique du Congo dispose de plus de 80 millions d'hectares de terres arables dont moins de 10 % sont actuellement exploitées. La diversité des climats, appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles. Les étendues d'herbage et des savanes sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions de têtes de gros bétail. Les forêts tropicales qui occupent 135 millions d'hectares, soit 52 % du territoire, constituent une réserve importante de biodiversité et des terres aménageables. Alors que le potentiel d'irrigation est évalué à 4 millions d'hectares, actuellement cette pratique est encore modeste. Elle est confinée à la production industrielle de la canne à sucre et dans une moindre mesure à la riziculture. Le potentiel halieutique, se trouvant dans les parties congolaises de l'Océan Atlantique, du Fleuve Congo et l'ensemble des lacs est estimé à 707.000 tonnes de poissons par an.5(*)

Malgré tous ces potentiels agricoles, suivi des différentes interventions de l'aide au développement depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, la performance du secteur agricole reste très faible, les terres agricoles mises en valeur ne représentent qu'environ 3,3% de la superficie du pays, les productions agricoles sont en régression constante. L'agriculture représente 49,5% du PIB de la RDC et elle constitue la principale source de revenu, surtout chez les pauvres. L'agriculture continue d'être le secteur de l'économie qui fournit le plus d'emplois, elle occupe 47% des hommes et 53% des femmes. L'environnement naturel est favorable à la production agricole. Mais ces producteurs sont actuellement en grande majorité très pauvres. Ils sont incapables de satisfaire même leurs besoins alimentaires.6(*)

La pauvreté et la marginalisation des paysans atteignent aujourd'hui une ampleur qui hypothèque fortement leurs possibilités de se développer. Ces déséquilibres sociaux constituent un facteur constant d'instabilité sociale et politique qui entrave la participation effective des paysans au développement du secteur agricole et à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Cependant, les paysans peuvent participer significativement au développement du secteur agricole et à l'amélioration de leurs conditions de vie que par les programmes d'investissements et de développement dans le secteur agricole. Malheureusement, des nombreux programmes se réalisent dans le secteur agricole sans une réelle implication des paysans à la recherche des solutions à leurs problèmes.

Actuellement, il n'existe pas ou peu d'information systématique des évaluations ex-ante ( avant réalisation des programmes)des programmes de développement locaux qui permette de développer un dialogue cohérant entre les gouvernements des pays en développement et les bailleurs de fonds sur ce sujet.7(*) Hors l'Etat congolais pouvait avoir la base des données sur les besoins des paysans de chaque coin du pays après les évaluations ex-ante. Et ces données pouvaient à tout moment permettre au ministère de plan de discuter avec les différents bailleurs de fonds qui veulent investir dans le secteur agricole. Cette discussion devait se baser sur les besoins prioritaires des paysans que les bailleurs de fonds doivent prendre en compte.

De ce qui précède, John MADELEY spécialiste international des questions ayant trait aux domaines de l'environnement et du développement affirme : «  Une multitude d'êtres humains souffrent de la faim parce qu'ils sont trop pauvres pour cultiver ou acheter la nourriture dont ils ont besoin [...].la recherche de véritables solutions à ces problèmes ne compte pas parmi les priorités de la communauté internationale ni parmi celles d'un grand nombre de gouvernements nationaux »8(*)

Par contre, C'est l'Etat qui est le premier acteur du développement, c'est lui qui trace les grandes orientations du développement et met des moyens adéquats pour résoudre les différents problèmes de sa communauté, conformément aux aspirations des petits peuples. A cet effet, AMADOU-MATHARR M'BOW, cité par le professeur L.TUAREMBA affirme : «  le développement ne peut être qu'endogène puisqu'il doit précisément tenir compte de l'ensemble des éléments qui constituent le visage particulier de telle ou telle société en lui donnant une allure ou un style qui n'est à nulle autre »9(*)

Malheureusement pour la RDC, le développement du pays est assuré par les organismes de développement. Ces derniers planifient, suivent et évaluent des programmes et projets qu'ils initient eux -mêmes, sans des études préalables et systématiques sur les besoins réels des paysans par le ministère du plan, qui joue actuellement le rôle de sapeur-pompier auprès des organismes internationaux. Actuellement, il n'y a que les organismes spécialisés des Nations Unies qui viennent en aide aux paysans congolais par l'approche projet ou programme.

Par exemple, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, mieux connue sous l'acronyme « FAO » (« Food and Agriculture Organization », en anglais) et le Fonds international de développement agricole, connu également sous l'acronyme « FIDA » sont à ce jour les organismes internationaux qui interviennent significativement dans le secteur agricole dans notre pays. Or, malgré leurs interventions dans ledit secteur, la pauvreté « extrême », semble perdurer auprès des producteurs (paysans) congolais, ce qui n'est pas sans soulever de nombreuses interrogations à cet effet.

C'est dans cette logique que le programme de relance de l'agriculture fut initié par le FIDA dans la province orientale. Ce programme a comme priorité le désenclavement des bassins de production et l'efficience des marchés par la construction et le renforcement du pouvoir de négociation des producteurs. Comme objectifs : Rétablir la capacité de production des ménages d'agriculteurs et de pêcheurs, en vue d'améliorer durablement les moyens d'existence des populations rurales, l'accès facile aux services sociaux, y compris la couverture de leurs besoins alimentaires et la réduction de l'impact de la pauvreté.

* 1NGUB'USIM MPEY-NKA ; la récupération épistémologique de la tradition : un préalable pour le développement de l'Afrique, in tradition, spiritualité et développement, actes de la XIII e semaine philosophique de Kinshasa du 05 au 11 avril 1992, éd. FCK, Kinshasa, P.103

* 2Joseph Claude AmougouOwono ; Financement des Projets sur ressources PPTE et Appropriation des procédures par les organisations de la Société Civile au Cameroun, Université de Y Yaoundé II, mémoire DESS et master Cameroun, 2005-2006, pp

* 3 Georges COURADE 1 et Jean-Claude DEVÈZE ; introduction thématique, Des agricultures africaines face à de difficiles transitions, sad.p22 in www.

* 4 www.perspaf.org;Perspective Afrique, Vol. 1, No. 2, 2005, pp. 128-153, consulté le 28/09/2009

* 5 République Démocratique Du Congo, Ministère De L'agriculture, Pêche Et Elevage ; Note De Politique Agricole, Avril 2009, P.2, inédit

* 6 RDC, ministre de l'agriculture, pêche et élevage ; Note de politique agricole, p6, inédit

* 7 José Antonio de SequiraCarvalhi, la dynamique des initiatives locales : une force synergique de développement, éd. Harmattan, paris, 1997, P 135

* 8John MADELEY ; le commerce de la faim, la sécurité alimentaire sacrifiée à l'autel de libre échange, éditions de l'atelier, paris, 2002, p17

* 9 L.TUAREMBA ONFRE ; le développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique, éd. PUA, Kinshasa 1999, p5

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille