La problématique du planning familial au quartier Kilobelobe dans la province du Katanga en RDC( Télécharger le fichier original )par Mwamba Odon Kabwe Université de Lubumbashi RDC - Chercheur 2009 |
CHAPITRE III : CONTROLE DES NAISSANCESLe contrôle des naissances a fait l'objet, depuis le début du XXe siècle, de diverses politiques visant à la réduction du taux de fécondité, notamment par le biais de la contraception. Celle-ci est définie par l' Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l'éviter ».3.1. Définition étymologiqueLe terme contraception a pour origine: · contra: contre · (con) ception, du latin conceptio, de concipere: concevoir: formation d'un nouvel être, donner naissance. La contraception désigne uniquement les procédés temporaires et réversibles, sinon il s'agit de stérilisation : castration, vasectomie ou ligature des trompes. Outre la contraception et la stérilisation, les politiques de contrôle de naissances, parfois liée à une conception malthusienne, procèdent aussi par incitations (fiscales, économiques, politiques, etc.). 3.2. OrigineLa contraception de l'Antiquité à Malthus3.2.1. La contraception de l'Antiquité à MalthusDéjà chez les Mésopotamiens (1600 av Jésus Christ), les femmes utilisent des pierres pour ne pas concevoir : elles choisissent des pierres ovales ou arrondies qu'elles introduisent dans le vagin, le plus loin possible, c'est la méthode intra-utérine. En Égypte, le Papyrus Ebers prescrit plusieurs recettes contraceptives, composée d' excréments de crocodile, de natron, de miel et de gomme arabique. On dit que les premiers préservatifs masculins seraient égyptiens, confectionnés avec des intestins de petits animaux (chats...). Selon certains auteurs, il existerait aussi, dans les papyrus Egyptiens, des écrits disant que Ramsès aurait fait distribuer à la population des contraceptifs pour limiter la surpopulation et les risques de famine. De leur côté, les Araméennes de confession hébraïque utilisent, sur le conseil du rabbin (IIe siècle ap.J.C), le moukh, une éponge placée dans le vagin qui empêche le sperme d'atteindre l' utérus. [2] Les grecs et les romains ont quant à eux utilisé l' avortement et l' infanticide en cas d'échec des drogues et des amulettes. Les Gaulois quant à eux n'avaient pas ce problème. Des écrits de l' Antiquité préconisaient aux femmes de sauter plusieurs fois après la relation sexuelle afin de faire sortir un produit composé de glaire et de sperme, évitant ainsi la fécondation. Soranos d'Éphèse décrit la pratique de l' avortement et la confection d'un tampon qui empêche l'ascension du sperme, en parlant des éponges du Levant, réputées pour leur souplesse et leurs capacités d'absorption. Ces éponges, dénommées « mignonnettes », étaient toujours utilisés au XXe siècle. Il aura fallu attendre le XVIe siècle pour voir apparaître le premier préservatif à base d'herbes, inventé par Gabriele Falloppio. On expérimentera également, à cette époque, différentes injections intra-vaginales. De manière générale, on préfère alors parler d'étreintes réservés et de manoeuvres post-coïtales. En 1661, Madame de Sévigné parle, dans ses « Lettres à sa fille » d'utiliser des « restringents » ou de faire chambre à part. |
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