EPIGRAPHE
" J'ai encore vu, sous le soleil, que la course n'est pas
réservée aux plus rapides, ni la guerre aux vaillants, ni
même le pain aux sages, la richesse aux intelligents ou la faveur
à ceux qui ont de la connaissance.
En effet, ils dépendent tous des circonstances,
favorables ou non."
ECCLESIASTE 9 : 11
LISTE DES ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
E.I.C : Etat Indépendant du Congo
DCMF : Direction du Crédit et des Marchés
Financiers
RDC : République Démocratique du Congo
FMI : Fonds Monétaire Internationale
BNC : Banque Nationale du Congo
CB : Congo Belge
BCB : Banque du Congo Belge
BCCBRU : Banque Centrale du Congo Belge et du Rwanda -
Urundi
BNZ : Banque Nationale du Zaïre
AFDL : Alliance de Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
BCDC : Banque Commerciale du Congo
BTR : Billet de Trésorerie
R.O : Réserve Obligatoire
DRH : Direction des Ressources Humaines
S/DRH : Sous Direction des Ressources Humaines
AVANT - PROPOS
Puisque l'on ne peut franchir le seuil d'une maison, d'une
entreprise et y demeurer qu'avec le consentement des résidents, il est
donc courtois d'exprimer notre gratitude envers son hôte après un
accueil chaleureux à la Banque Centrale du Congo.
C'est ainsi que nous voudrions nous acquitter d'un noble
devoir, celui d'exprimer d'un coeur sincère, notre gratitude envers
toutes les autorités de la BCC tant celles de la Direction du
Crédit et des Marchés Financiers que celles de la Direction des
Ressources Humaines.
Nous pensons à Mr WEMBI LOAMBO et à Mr MUDIAY
MPINGA respectivement Responsable et Responsable Adjoint de la Direction du
Crédit et des Marchés Financiers ; à Mr KASONGO
MWAMBA et à Mr BONDJEKA Responsable et Responsable Adjoint de la
Direction des Ressources Humaines.
Nous n'oublions pas le rôle combien important
joué par les Dames de la Sous Direction de la Formation du Personnel
dans l'orientation des stagiaires.
Nous tenons aussi à remercier : PAPA LUSAMBA,
DANI, MBAYO, PATOU, LUBOA, MAMAN KASONGO et BENOIT, pour avoir disposé
de leur temps en dépit de leurs multiples obligations en vue de
répondre à nos préoccupations.
Que le reste des membres du personnel de la Direction trouve
ici l'expression de notre gratitude pour leur franche collaboration.
Nous ne saurons enfin, quitter cette page sans remercier les
autorités académiques ainsi que le personnel enseignant de
l'Université Libre de Kinshasa pour le cadre intellectuel de grande
envergure qu'ils nous ont assuré pour notre formation.
INTRODUCTION
Conformément au programme régissant
l'Enseignement Supérieur et Universitaire en RDC, il est prévu un
stage pratique en faveur des étudiants finalistes de chaque cycle.
Ce stage est organisé dans le but de permettre à
l'étudiant de concilier les connaissances acquises durant les cours,
à la pratique et ainsi de s'intégrer dans le milieu du
travail.
En qualité de future économiste orienté
vers les questions financières, nous avons frappé à la
porte de la Banque Centrale du Congo, BCC en sigle, qui est le seul Institut
d'Emission habilité à émettre la monnaie sur toute
l'étendue du territoire national.
La Direction du Crédit et des Marchés Financiers
a été ciblée parce que l'une des formes de création
monétaire est l'octroi du crédit.
Notre souci était de comprendre les mécanismes
qui y prévalent.
Les paroles s'envolent et les écrits restent, dit - on,
ce support servira pour beaucoup à tout lecteur.
Ainsi il comporte trois chapitres :
- Le premier est consacré à la
présentation de la Banque Centrale du Congo ;
- Le deuxième porte sur l'organisation de la Direction
du Crédit et des Marchés Financiers ;
- et enfin, le troisième se propose de résumer
les différentes activités effectuées tout au long du
stage.
En outre, il conviendrait de conclure et de formuler quelques
suggestions.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
1. APERÇU HISTORIQUE1(*)
Première Agence de la Banque du Congo Belge
construite le 1er juin 1908 à Matadi
L'agence de la Banque du Congo Belge à
Elisabethville (Lubumbashi) inaugurée le 28 octobre 1909
L'actuel Siège de la Banque Centrale du Congo
à Kinshasa
et enfin à nouveau au " franc
congolais" à partir de 1998.
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1.2. Liste des Gouverneurs de la Banque Centrale du
Congo
Les gouverneurs de la
Banque Centrale
du Congo (
Congo - Kinshasa)
à partir de 1961 jusqu'à nos jours sont les suivants :
1.
ALBERT NDELE,
1961-1970 ;
2.
JULES-FONTAINE
SAMBWA, 1970-1977 ;
3.
CHARLES
BOFOSSA WAMBEA Nkosso, 1977-1979 ;
4.
JULES CROY
EMONY Mondanga, 1979-1981 ;
4. JULES-FONTAINE Sambwa, 1981-1985 (second mandat) ;
5.
PIERRE
PAY-PAY wa Syakasighe, 1985-1991 ;
6.
JEAN
NYEMBO Shabani, 1991-1993 ;
7.
JOSEPH
BUHENDWA Bwa Mushasa, 1993-1994 ;
8.
GODEFROID
NDIANG Kabul, 1994 ;
9.
DJAMBOLEKA
LONA Okitongono, 1994-1997 ;
10.
JEAN-CLAUDE
MASANGU Mulongo, 1997-
2. Situation géographique de la Banque Centrale
du Congo
La Banque Centrale du Congo est installée
à Kinshasa la capitale de la République démocratique du
Congo, sur le Boulevard Colonel TSHATSHI n° 563, B.P 2697, dans la commune
de la Gombe.
Elle est limitée par les bâtiments des
institutions suivantes : le Palais de la Nation, la Bibliothèque
Nationale, le Ministère de l'Intérieur, de Centralisation et
Aménagement des Territoires, des Affaires Etrangères, de la
Fonction Publique et enfin la Direction Générales des Recettes
Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations.
3. Statut
Conformément à la loi n° 005/2002 du 07 Mai
2002 relative à la constitution, à l'organisation et au
fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, en son article 1er,
la Banque Centrale du Congo, "BCC" en sigle, est une institution de droit
public, dotée de la personnalité juridique.
Ce faisant, elle a la capacité de contracter, de
transiger, de compromettre, d'ester en justice, d'acquérir des biens et
d'en disposer. De ce qui est de son capital, l'article 5 stipule que celui - ci
est détenu en totalité par l'Etat congolais.
4. Objet Principal
La Banque Centrale du Congo a pour objectif la
définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire du pays
dont la finalité est d'assurer la stabilité du niveau
général des prix. Elle est indépendante dans la
réalisation de cette charge. (Disposition de la loi, article 3).
De ceci, elle doit veiller à la variation des prix des
biens et services sur le marché.
5. Fonctions essentielles de la Banque Centrale du
Congo
Sans préjudice de l'objectif principal de
stabilité du niveau général de prix, la BCC,
accomplie toutes les missions d'une Banque Centrale, notamment :
1°) Institut d'Emission :
La Banque Centrale est seule habilitée, sur le
territoire national, à émettre des billets et pièces de
monnaie ayant cours légal, libellés dans l'unité
monétaire de la RDC, le Franc Congolais ou dans ses sous - unités
. Elle assure la stabilité interne et externe de monnaie nationale.
2°) Banque des Banques :
La B.C.C contrôle le système bancaire et la
distribution du crédit par les institutions financières bancaires
et non bancaires.
3°) Caissier de l'Etat :
La BCC accepte et effectue les paiements pour le compte de
l'Etat. Elle peut, à cette fin, désigner les Etablissements de
crédit habilités à agir en son nom et pour compte dans les
localités où elle n'est pas représentée.
Assure le service de la dette publique, administre tout compte spécial
de l'Etat, en accord avec le ministère intéressé.
4°) Conseiller de l'Etat :
En sa qualité de conseiller du gouvernement en
matière économique, monétaire et financière ;
la BCC peut d'office ou à la demande du gouvernement émettre des
avis ou des conseils sur toute politique ou mesure que le gouvernement envisage
de prendre.
5°) Gestionnaire des Réserves Officielles en Or
et en Devises de la République :
La Banque Centrale détient et gère les
réserves en or et devises de la République Démocratique du
Congo (article 6 alinéa 2).
6. Structures
L'article 17 énonce les organes de la Banque Centrale
du Congo, lesquels sont :
- le Conseil de la Banque ;
- le Gouverneur ;
- le Collège des Commissaires aux Comptes ;
De ce qui est du conseil de la banque et du collège des
Commissaires aux Comptes, nous devons savoir que ces deux organes ne sont pas
opérationnels. Concrètement il n' y a que l'organe " Gouverneur"
qui fonctionne avec l'ancienne structure qui comprend la Haute Direction, les
Directions du siège, les Directions Provinciales et les Agences
Autonomes.
a) Le Gouverneur
Les attributions du Gouverneur sont
énumérées dans les articles 29 et 31.
C'est lui qui dirige la banque, la représente dans ses
rapports et relations avec les tiers, y compris le Gouvernement ; et en
cette qualité, il dispose de pouvoirs suivants :
- signer seul les billets et valeurs émis par la
banque, les rapports annuels, bilans et tableau de formation du
résultat ;
- signer seul ou avec d'autres personnes les contrats conclu
par la banque, la correspondance et autres documents de la banque ;
- signer conformément au statut des agents de la banque
les actes d'engagement, de promotion et de licenciement du personnel ;
- représenter la banque en justice ;
b) Le Vice - Gouverneur
Il assiste le Gouverneur dans l'exercice de ses fonctions. Ce
dernier exerce les attributions qui lui sont déléguées par
le Gouverneur. En cas d'absence ou d'empêchement, le Vice - Gouverneur le
remplace.
c) Le Cabinet de la Haute Direction
On y retrouve les Conseillers du Gouverneur et du Vice -
Gouverneur.
d) Les Directions
Vu l'ordre de service n° 100 du 20/02/2001, la Banque
Centrale du Congo comprend 10 Directions au niveau du siège,
notamment :
1° La Direction du Crédit et des Marchés
Financiers ;
2° La Direction de la Trésorerie ;
3° La Direction des Comptes Courants en Monnaie Nationale et
Fonds Public ;
4° La Direction de la Supervision des Intermédiaires
Financiers ;
5° La Direction des Services Etranges ;
6° La Direction des Ressources Humaines ;
7° La Direction de la Comptabilité et Contrôle
Budgétaire ;
8° La Direction de L'administration
Générale ;
9° La Direction des Etudes ;
10° La Direction d'Informatique et de la Recherche
Opérationnelle.
A ces dix Directions il y a lieu d'ajouter un Organe à
savoir l'Audit Interne qui a rang de Direction.
e) Les Directions Provinciales
Elles sont au nombre de 8 et localisées dans les villes ci
- après :
Bandundu ;
Boma ;
Bukavu ;
Kananga ;
Kisangani ;
Lubumbashi ;
Mbandaka ;
Mbuji - mayi.
g) Les Agences Autonomes
Il s'agit des agences de :
Kikwit ;
Matadi ;
Ilebo ;
Tshikapa ;
Kamina ;
Kasumbalesa.
h) Les Organes qui ne dépendent pas d'une
Direction
1° La Sous - Direction de la
Sécurité ;
2° Le Comité de Placement des Actifs
Financiers ;
3° Le Secrétariat de Coordination de la
Coopération Internationale et Régionale ;
4° Le Bureau de Représentation de Bruxelles ;
5° Le Secrétariat d'Appui à la Coordination
Provinciale ;
6° Le Centre Hospitalier ;
7° L'Hôtel des Monnaies.
CHAPITRE II : ORGANISATION DE LA DIRECTION DU
CREDIT ET DES MARCHES FINANCIERS2(*)
1. ROLE DE LA DIRECTION
La Direction du Crédit et des Marchés Financiers
est chargé d'initier des études concernant la politique
monétaire de la banque en matière du crédit, de concevoir
les textes relatifs à la formulation de cette politique et de veiller
à leur application par les Intermédiaires Financiers Bancaires,
non bancaires, les structures de micro - finance ainsi que les
coopératives d'epargnes et de crédit.
2. SERVICES DE LA DIRECTION ET LEURS ATTRIBUTIONS
- Le Service Etudes & Analyses ;
- Le Service Central des Bilans et des Risques ;
- Le Service Marché Financier ;
- Enfin, le Service Administratif.
2.1. LE SERVICE ETUDES ET ANALYSES
Les attributions de ce service sont les suivantes :
- participer aux travaux de conception et de mise en oeuvre de
la politique monétaire ;
- initier les textes relatifs à la
réglementation du crédit et à ses mesures
d'application ;
- initier les études et les textes en rapport avec
l'organisation et le fonctionnement du marché des capitaux, et
notamment en ce qui concerne les instructions relatives aux émissions,
aux négociations et aux remboursements des valeurs
mobilières ;
- effectuer les travaux d'analyse et de conception relatifs
à l'évolution des agrégats financiers (crédit
à l'économie, dépôts bancaires,...) ainsi qu'au
comportement des marchés monétaires et des capitaux et formuler
les propositions, des stratégies à même d'influer sur
ladite évolution et sur ledit comportement ;
- proposer le niveau requis des réserves obligatoires.
2.2. LE SERVICE CENTRALE DES BILANS ET DES RISQUES
Ce service comprend trois Bureaux à savoir :
- Le Bureau Paramètres Bancaires ;
- Le Bureau Central des Bilans ;
- Le Bureau Central des Risques.
2.2.1. Le Bureau Paramètres Bancaires
Il élabore et commente les statistiques hebdomadaires,
mensuelles, trimestrielles et annuelles des Banques agrées se rapportant
aux déclarations des dépôts, des encaisses, des
crédits et des paiements.
2.2.2. Le Bureau Central des Bilans
Il réunit, sur base des bilans et des comptes des
banques et des entreprises, la documentation financière permettant de
suivre l'évolution de la situation financière des
opérations économiques bénéficiaires des
crédits. Aussi, il assure la publication et tient le répertoire
des entreprises, contenant les données corrigées sur leurs bilans
et comptes.
2.2.3. Le Bureau Central des Risques
Il enregistre et traite systématiquement les
informations fournies par les intermédiaires financiers bancaires, non
bancaires, les structures de micro finance ainsi que les coopératives
d'épargne et de crédit sur l'endettement global de leur
clientèle ou sur tout facteur de nature à aggraver le risque
d'insolvabilité. Il tient à leur disposition toutes les
informations susvisées et tient le fichier des chèques et effets
impayés.
2.3. LE SERVICE MARCHES FINANCIERS
Trois Bureaux composent ce service :
- Le Bureau Marché Monétaire ;
- Le Bureau Marché des Capitaux ;
- Le Bureau Marché des Effets Publics.
2.3.1. Le Bureau Marche Monétaire
Il initie les études et conçoit les textes en
rapport avec l'organisation et le fonctionnement du marché
monétaire. Il a également la charge d'exécuter les
opérations de la banque dans le cadre de ses propres interventions sur
le marché interbancaire.
C'est au travers de ce marché que s'effectue le
refinancement des banques et autres organismes admis à ce marché.
2.3.2. Le Bureau Marche des Capitaux
(Ce bureau n'existe plus au sein de la direction de crédit
et marchés financiers).
2.3.3. Le Bureau Marché des Effets Publics
Il initie les études et conçoit les textes en
rapport avec l'organisation et le fonctionnement du marché des effets
publics, notamment en ce qui concerne l'émission et la gestion de ces
titres. Il a également la charge d'exécuter les opérations
de la banque dans le cadre de ses propres interventions et d'exécuter
les opérations de souscription et de remboursement des effets publics.
Ce bureau réalise ces objectifs par l'intermédiaire de deux
sections :
- La Section Emission et Remboursement ;
- La Section Adjudication.
2.3.3.1. La Section Emission et Remboursement
Elle assure les opérations de souscription, et de
remboursement des effets publics.
2.3.3.2. La Section Adjudication
Elle s'occupe des opérations d'adjudication. Par
adjudication, il faut entendre l'ensemble d'opérations par lesquelles la
banque centrale met à la disposition des institutions financières
ou à tout opérateur économique de l'argent et il revient
au plus offrant d'emprunter et de rembourser avec intérêt à
l'échéance.
Cela veut dire que la Banque consent le prêt à
l'opérateur économique ou à l'Institut qui accepterait de
prendre à un taux intéressant pour elle.
2.4. LE SERVICE ADMINISTRATIF
Il assure à l'ensemble de la Direction, les Services
Administratifs et Logistique, notamment en matière de traitement du
Courrier et de Gestion des Ressources Humaines, Matérielles et
Financières.
Ce service remplit sa mission par le concours de trois
Bureaux :
- Le Bureau Secrétariat Administratif ;
- Le Bureau du Personnel et de l'Economat ;
- Le Bureau Gestion Budgétaire.
2.4.1. Le Bureau Secrétariat Administratif
Il constitue la porte d'entrée pour tous courriers
adressés à la Direction et la porte de sortie pour ceux
écrits par la Direction (courriers adressés aux autres Directions
tout comme ceux adressés à des correspondants externes). Par ce
fait, ce bureau assure respectivement : la réception,
l'enregistrement, la répartition, la dactylographie ou la saisie,
l'expédition et enfin le classement du courrier.
2.4.2. Le Bureau Gestion du Personnel et de
l'Economat
Il suit les mouvements des agents, gère leurs dossiers
administratifs ainsi que les plannings de leurs congés. Il assure aussi
la gestion du matériel, du mobilier et des fournitures du bureau.
2.4.3. Le Bureau Gestion Budgétaire
Il élabore les prévisions des budgets de la
Direction et en assure le suivi.
CHAPITRE III : DEROULEMENT DU STAGE
Comme annoncé au chapitre 2, la Direction du
Crédit et des Marchés Financiers comprend quatre services :
Le Service Etudes et Analyses, le Service Centrale des Bilans et des Risques,
le Service Marché Financiers ainsi que le Service Administratif.
Nous avions eu à faire la rotation de ces quatre
Services selon l'ordre ci - après : Le Service Administratif, Le
Service Centrale des Bilans et des Risques, le Service Marché Financiers
et le Service Etudes et Analyses.
3.1. LE SERVICE ADMINISTRATIF
Aucune institution qu'elle relève du droit privé ou
public ne peut se passer de l'administration.
C'est ainsi que nous avions activement participé
à la réception, à l'enregistrement, à la
répartition et à la transmission du courrier. Il fallait donc
distinguer deux types de courriers : ceux adressés à la
Direction et ceux initiés par celle - ci.
Ce faisant, les étapes à suivre sont
différentes selon qu'il s'agit des courriers entrant dans la Direction
ou de ceux sortant.
a) Courriers Adressés à la
Direction
Tout courrier entrant dans la Direction doit passer par le
responsable du Service ou son Adjoint. Celui - ci doit d'abord en accuser
réception, soit en apposant sa signature dans le carnet de transmission
de l'expéditeur, soit en paraphant sur la copie du document après
en avoir, au préalable pris connaissance.
Pour rendre cette réception effective, le courrier doit
être enregistré.
* Enregistrement
Il se fait dans un grand cahier appelé « indicateur
» dans lequel il faille y inscrire :
- La date à l'aide du dateur ;
- Le numéro de suite numérique
(manuellement) ;
- L'identité de l'expéditeur ;
- La référence et l'objet du courrier ;
- Les observations.
Puis vient le moment où il faut y apposer la grille
d'entrée.
Dans cette figure, nous inscrivions la date de
réception et le numéro de la suite numérique.
Le courrier devra alors être lu par les deux
responsables de la Direction qui apposeront leurs paraphes dans la grille
d'entrée.
Après, le courrier retourne au Service Administratif, pour
être reparti.
* Répartition
Comme le mot l'indique si clairement, cette étape consiste
à repartir le courrier. Pour ce faire, le Service utilise le cahier de
répartition. Chaque Service de la Direction possède un cahier
propre à lui dans lequel sont inscrits :
- La date (date de répartition) ;
- Le numéro de suite numérique (numéro
déjà inscrit et sur le courrier et dans l'indicateur ;
- L'identité de l'expéditeur ;
- La référence et l'objet du courrier.
Le Responsable du service, son Adjoint ou un
Délégué du Service appose sa signature en regard du
courrier dans le cahier de répartition.
Ainsi fait, le cahier de répartition retourne au
Service Administratif. Aussi est - il important de remplir la colonne de
l'indicateur réservée aux observations en indiquant le nom de la
personne, ayant réceptionné le courrier dans le Service
concerné.
b) Courriers Initiés par la Direction
Après examen du courrier par le Service
concerné, celui - ci conçoit la réponse en manuscrit,
passe à la saisie puis présente le projet de note au Responsable
de la DCMF qui vérifie, à son tour, et corrige les fautes
éventuelles.
Lorsque le Service Administratif approuve, l'étape
suivante consiste en l'expédition.
§ Expédition
La note à expédier est déjà
signée par les deux Responsables de la Direction qui paraphent les
copies. Comme la note ne peut être transmisse sans date, no
référence, il faut alors marquer la date à l'aide du
dateur et indiquer la référence. Celle - ci est composée
au code de la Direction, de celui du Service initiateur, du numéro de la
suite numérique qui peut soit être interne ou soit externe. Le
numéro accordé à la note provient de la suite
numérique interne ou externe.
Après avoir rempli toutes les formalités ci -
haut citées, la tâche suivante consiste en l'expédition
proprement dite de la note. Deux cahiers sont alors utilisés :
Le cahier de transmission interne et le cahier de transmission externe.
- Cahier de Transmission Interne
En plus de 4 rubriques retrouvées dans le cahier de
suite numérique interne, une cinquième est celle de signature.
Lors de la transmission, la personne ayant réceptionné la note
appose sa signature en égard ou sa note en regard de la note et en garde
l'original. Les copies sont transmises aux autres Directions pour
information ; une copie est toujours réservée à
l'Audit Interne et une autre pour le classement. Le classement se fait selon
l'ordre numérique et chronologique ; la copie doit être bien
perforée et accompagnée de son fond du dossier.
- Cahier de Transmission Externe
Les mêmes rubriques du cahier de transmission interne
sont aussi reprises dans celui de transmission externe. La différence
réside dans le fait que la transmission externe se fait par
l'intermédiaire du Service Courrier de la banque ou par le canal de la
Chambre de Compensation.
3.2. LE SERVICE CENTRALE DES BILANS ET DES RISQUES
3.2.1. Le Bureau Centrale des Bilans
Ce Bureau est chargé :
- de réunir sur base des bilans et comptes des banques,
la documentation permettant de suivre l'évolution de la situation
financière des opérateurs économiques
bénéficiaires des crédits et des répertoires des
entreprises en cessation de paiement ;
- d'enregistrer toutes les données des renseignements
tant financières que commerciales des opérateurs
économiques qui sont en relation d'affaires avec les banques
commerciales et les intermédiaires financiers du Congo.
Les bilans utilisés dans ce bureau sont des bilans
notariés c'est-à-dire fait par des maisons agrées par
l'Etat (commissaires aux comptes).
3.2.2. Le Bureau Centrale des Risques
La Centrale des Risques est une base de données qui
renferme les renseignements sur le crédit alloué par le
système bancaire à la clientèle. La Centrale des Risques
est régie par l'instruction n° 5. Le risque dont il est question
c'est celui de ne pas se faire rembourser à
l'échéance : c'est ce que l'on entend par risque
d'insolvabilité. C'est ainsi que la Banque Centrale du Congo a mis sur
pieds des gardes - fou en vue de résoudre le problème lie au
risque.
Les banques et les autres organismes de crédit
affiliés à la centrale sont appelés « participants
». Ils doivent communiquer à la centrale les octrois, majoration,
réductions et suppressions des lignes de crédit et les
impayés, conformément aux prescriptions du règlement qu
établit les règles de fonctionnement de la Centrale et
définit les droits et obligations des participants et de la Centrale.
Cette Centrale récolte les données à
travers trois déclarations complétées par les
participants :
La première concerne l'identification du client
(1CR) ;
La seconde les autorisations (2CR) ;
Et enfin la troisième les utilisations (3CR).
Le 1CR est un formulaire d'identification du client. Chaque
client nouvellement en relation d'affaire avec le système bancaire est
identifié à la centrale des risques au travers de ce formulaire.
C'est sur base de ces informations recueillies, que la centrale informe les
participants sur l'endettement global de leur clientèle. Et lorsque un
client, s'avère être insolvable, la Banque Centrale du Congo ouvre
à sa charge la procédure de mise à l'index.
§ Procédure de Mise à l'Index3(*)
La Banque Centrale du Congo, agissant conforment aux
dispositions de la loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative
à l'activité et au contrôle des Etablissements de
crédit, spécialement en son article 76, édicte les
dispositions suivantes :
La Banque Centrale du Congo peut d'office ou à la
demande d'un Etablissement de crédit, mettre toute personne physique ou
morale qui, après avertissement lui notifiés, entretient des
impayés, émet des cheques sans provisions ou enfreint les
dispositions relative à la Réglementation de change. La personne
incriminée est, dans tous les cas, informée de l'ouverture de la
procédure de mise en l'index.
Tous les Etablissements de crédit sont tenus de
déclarer à la Banque Centrale du Congo, tout crédit en
souffrance dont le recouvrement total ou partiel est improbable ou incertain.
Le montant du crédit en souffrance à déclarer dot
être égal ou supérieur à 2.000.000 FC. Les
Etablissements de crédit également tenus de communiquer à
la BCC tous les cas d'émission de chèques sans provision ou de
violations de la réglementation de change. La déclaration
prévue ci - dessus doit mentionner l'identité complète de
la personne proposée à la mise à l'index :
- pour la personne physique : nom, post - nom, domicile,
etc.
- pour la personne morale : forme juridique, raison
sociale, siège social, numéro de téléphone, etc.
Lorsque la procédure de mise à l'index est initiée
à charge d'une personne qui entretient des impayées, la
déclaration devra également mentionner les éléments
suivants :
§ Le montant, l'objet et la forme du crédit
octroyé, la date de l'octroi, la partie du crédit
déjà remboursée, le montant du crédit en souffrance
et le plan initial de remboursement.
§ Les garanties personnelles et réelles
constituées en vue d'assurer le remboursement du crédit en
souffrance et les procédures déjà engagées au
niveau de l'Etablissement de crédit requérant en vue de recouvrer
la créance.
Lorsque la procédure de mise à l'index est
initiée à charge d'une personne qui enfreint à la
Réglementation de change, la déclaration devra également
mentionner les éléments suivants :
- La qualification des faits, assortis d'un exposé
succinct des faits ;
- Les références des documents de change par
lesquels les faits ont été constatés ainsi que d'autres
justificatifs.
La BCC se réserve le droit de requérir tout
autre renseignement pouvant contribuer à l'examen objectif de la
demande.
Dès réception du dossier prévu à
l'article 3, la BCC, après examen, peut engager la procédure de
mise à l'index :
a. La personne incriminée est mise en demeure d'honorer
ses engagements et/ou de régulariser sa situation auprès de
l'Etablissement de crédit concerné. La durée de la mise en
demeure est de deux mois à dater de la notification aux Etablissements
de crédits ;
b. Passé ce délai, l'Etablissement de
crédit requérant doit transmettre à la BCC un rapport
écrit sur l'évolution des engagements du client à la suite
de la décision de mise en demeure ;
c. Dès réception du rapport, en cas de non
paiement, de non conclusion d'un plan de remboursement, ou de non
régularisation de sa situation, la BCC met immédiatement la
personne incriminée à l'index, en informe les autres
Etablissements de crédit et en fait une large publicité à
la presse. L'Etablissement de crédit requérant est tenu de
notifier sans délai au client concerné la décision de mise
à l'index.
§ Effets de la mise en demeure et de la mise
à l'index
Pendant la durée de mise en demeure, la personne
concernée est autorisée à bénéficier des
services et facilité bancaires.
a. La mise à l'index implique à charge de la
personne frappée la suspension ou l'interdiction au
bénéfice des services et facilités auprès de tous
les Etablissements de crédit ;
b. Toutefois, pendant la durée de mise à
l'index, la personne frappée peut effectuer les paiements ou transferts
afférents aux transactions internationales courantes en utilisant le (s)
compte (s) de son (ses) banquier (s).
Tout Etablissement de crédit, autre que le
requérant, qui reçoit dans ses livres un crédit en faveur
d'une personne mise à l'index est tenu d'en informer concomitamment la
personne concernée et l'Etablissement de crédit requérant,
afin de permettre à ce dernier de négocier la
récupération de son dû ou la régularisation du
dossier.
La mesure de mise à l'index n'empêche pas
l'Etablissement de crédit requérant de recourir à toute
voie de recouvrement, notamment la mise en oeuvre des garanties
constituées ou le recouvrement forcé par voie judiciaire.
Aussi longtemps que la mesure de mise à l'index est en
vigueur, il est interdit à la personne frappée de changer sa
dénomination sociale, de procéder à la fusion ou scission
d'entreprises.
Toute contravention à cette disposition peut
entraîner la radiation de la personne concernée du registre de
commerce à la diligence de la Banque Centrale.
§ Levée de la mise à
l'index
La mesure de la mise à l'index est levée
d'office par la BCC ou à la demande de l'Etablissement de crédit
requérant. La demande doit être accompagnée de la preuve du
remboursement intégral de la créance initialement
déclarée contentieuse ou de la Régularisation de la
situation.
En cas de conclusion entre parties d'un plan de remboursement
ou d'un arrangement particulier. La levée de mesure de la mise à
l'index doit faire l'objet d'une publicité à la presse.
§ Astreintes, Frais de Dossier et Frais
d'Intervention
La violation des dispositions contenues dans la
présente instruction entrainera, selon le cas, en charge des
Etablissements de crédit l'application des astreintes dont le taux sont
déterminés par la BCC ou d'autres sanctions prévues
à l'article 77 de la loi n° 003/2002 du 02 février
2002 relative à l'activité et au contrôle des
Etablissements de crédit.
Dès que la BCC engage la procédure de mise
à l'index, elle débite d'office l'Etablissement de crédit
requérant des frais de dossier, conformément aux tarifs et
conditions de la Banque Centrale. A l'arrêt de la procédure de
mise à l'index, la Banque Centrale débite d'office
l'Etablissement de crédit concerné des frais d'intervention
équivalent à 2% du montant effectivement remboursé.
En cas de retard de transmission des situations mensuelles, le
participant paie des astreintes de 90.000 CDF multiplier par nombre de jour de
retard augmenter de frais de dossier 70.000 CDF et de l'Ica 2%.
En cas de no transmission, le participant paie à la BCC
180.000 CDF multiplier par nombre des jours de retard en ajoutant les frais de
dossier et l'I.C.A.
En cas de non déclaration d'un crédit le
participant paie 50% du montant du montant non déclaré majorer
par des frais de dossier et l'I.C.A.
Notons que, chaque trimestre les participants sont
obligés de prendre en charge 2/3 des charges liées au
fonctionnement de la centrale des risques majorer des frais de dossier et de
l'I.C.A.
3.2.3. Le Bureau Paramètres Bancaires
Ce bureau s'occupe de l'élaboration et du commentaire
des statistiques bancaires : hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles et
annuelles se rapportant aux situations active et passive, aux
déclarations des dépôts, des encaisses, des crédits
et des paiements.
Il agrège les états financiers des banques et le
met à la disposition des utilisateurs comme la Direction des Etudes, les
banques, le FMI, etc...
Sur base de ces données, le Bureau calcule et fixe le
plafond de certains paramètres permettant le contrôle de quelques
instruments de la politique monétaire en matière de
crédit.
§ La Transmission des Situations
Périodiques :
Suite de la mise en service du réseau interbancaire
informatique (cfr. Directive EED n° 1 du 21 mars 2002), mis en vigueur en
avril 2004, les banques agrées sont tenues de transmettre à la
Banque Centrale du Congo, les situations périodiques4(*) suivantes :
- Hebdomadairement :
A 11 heures 30' au plus tard, le mercredi suivant la
clôture de la situation de la semaine précédente :
* une situation Active et Passive résumée et ses
annexes ;
* une déclaration des crédits suivant le
modèle en annexe à l'instruction n° 1 ainsi que les
annexes ;
* les déclarations sur les autorisations des
crédits (2CR) ainsi que les déclarations des impayés
(4CR).
- Mensuellement :
Le 7 ème jour du mois suivant la
clôture du mois précédent :
* une situation Active et Passive détaillée et
ses annexes suivant le modèle communiqué par la Banque Centrale
du Congo ;
* une déclaration des crédits par le secteur
d'activités économiques et ses annexes ;
* les déclarations sur les utilisations des
crédits (3CR).
- Trimestriellement :
Le 7 ème jour du mois suivant la fin du
trimestre :
* situation Active et Passive + annexes ;
* déclarations des crédits + annexes ;
* déclarations des dépôts par secteurs
d'activité économique, par région et par catégorie
de déposants.
- Annuellement :
Au 31 mars suivant la clôture de l'exercice :
* le bilan annuel définitif certifié;
* le compte de pertes et profits certifié ;
* le tableau d'amortissement certifié ;
* le tableau de répartition du résultat
certifié ;
* le compte rendu des Assemblées
Générales et rapport des commissaires aux comptes.
Remarque : Toute communication tardive
de ces situations est passible d'une astreinte de CDF 90.000 par jour de retard
ou par feuille d'erreur, majorée de la moitié de l'astreinte au
titre de frais d'intervention et des frais de dossier de l'ordre de CDF
70.000.
§ Les Instruments de la Politique Monétaire
en Matière de Crédit
Conformément à la mission de la BCC qui est de
maintenir la stabilité du niveau général des prix, la
politique du crédit vise à réguler l'évolution du
crédit de manière à contenir la pression sur les prix
intérieurs, le cours de change et la balance des paiements dans les
limites compatibles avec les objectifs économiques du gouvernement.
La mise en oeuvre de la politique monétaire en
matière de crédit s'appuie sur les instruments ci -
après :
- Le taux d'intérêt ;
- Le refinancement ;
- La réserve obligatoire ;
- La capacité de financement ;
- Les actifs financiers.
a) Le Taux d'Intérêt :
Le taux d'intérêt ou taux de réescompte
est le taux directeur de la BCC ; il constitue un taux de
référence pour les banques et les autres institutions
financières non bancaires dans la détermination de leurs taux
débiteurs et créditeurs. Actuellement, ce taux est de 65%
l'an.
b) Les Actifs
Financiers :
Ce sont des titres valant espèces émis par la
BCC pour réguler la masse monétaire en circulation (ex. :
bon de trésor, certificat de dépôt et actuellement le
billet de trésorerie...).
c) Le Refinancement des Banques :
C'est un mécanisme qui offre aux banques, la
possibilité de trouver des fonds dans les opérations des
créances au niveau de la chambre de compensation en cas de besoin des
liquidités.
Actuellement, il y a deux guichets à savoir :
· Guichet de prêt à court terme où le
taux d'intérêt applicable constitue le taux directeur de la BCC
c'est-à-dire 65% ;
· Guichet de facilités permanentes où le
taux est de 67.5%.
La BCC a la latitude de déterminer la hauteur de ses
interventions dans ces deux guichets en fonction des impératifs de la
politique monétaire.
De ce qui précède, la BCC tire une commission
trimestrielle sur les facilités permanentes qui est de 0,25%.
§ Calcul de la commission
La commission sur les facilités permanentes est
calculée à partir de la cafi ; on fait la sommation des cafi
du trimestre précédent ; qu'on doit diviser par 3 pour
dégager la moyenne (xcafi) ; de la moyenne cafi, on tire le plafond
de refinancement qui est de 40% ; du plafond de refinancement, on prend
25% pour déterminer le montant à observer pour le guichet des
facilités permanentes ; d'où la commission qui est de 0,25%
du montant des facilités permanentes.
d) La Capacité de Financement5(*) :
1) Notions
C'est la hauteur des crédits qu'une bBanque
était autorisée à accorder à ses clients
(particuliers ou entreprises).
La CAFI représentait la fraction des
dépôts que les banques peuvent recycler en crédit. C'est un
instrument qui stimule la concurrence, car plus qu'une banque collecte
l'épargne, plus elle améliore ou augmente sa capacité de
financement. La CAFI avait pour but de préserver la liquidité
bancaire, l'encadrement de la structure financière de l'économie
et éventuellement limiter la capacité d'octroi des
crédits.
Toutes fois, la BCC avait prévu une dérogation
aux Banques en dehors de la CAFI notifiée appelée
" HORS - CAFI ", mais cela avec l'accord
préalable de la DCMF et de la Haute Direction de la Banque Centrale.
NB : Abrogée le 13
Décembre 2005 cfr GOUV.D11N°0159 adressée à l'ACB.
e) La Réserve Obligatoire6(*) :
1) Notions :
C'est le montant des avoirs collectés par les banques
commerciales qui doivent être logés à la BCC. C'est un
compte indisponible en les livres de la Banque Centrale du Congo en concurrence
d'une quotité de certains éléments de leur bilan notamment
les dépôts.
C'est un instrument utilisé pour réguler l'offre
de monnaie et exercer une influence sur la liquidité bancaire et par
conséquent, agit sur la propension (tendance) des banques à
distribuer des crédits.
2) Mode de calcul :
Le montant de la R.O est calculé sur une base
mensuelle, par rapport aux rubriques passives suivantes (toutes monnaies
confondues) :
Rubriques 20 : Ressources provenant de la
clientèle : 5%
Rubriques 27 : Ressources clientèle à terme
- comptes et bons : 5%
Rubriques 28 : Autres ressources provenant de la
clientèle : 5%
Une fois calculée, elle est notifiée à
chaque banque par lettre séparée, le montant de la réserve
obligatoire à observer durant une période
déterminée.
3) Périodicité :
La période de constitution des réserves est d'un
mois, à partir du 15 ème jour de calendrier de chaque
mois jusqu'au 14 ème jour du calendrier du mois suivant.
4) Contrôle et
Pénalité :
Le respect de la couverture de la R.O est
vérifié à la fin de chaque période de constitution,
par référence à la moyenne des soldes quotidiens des
avoirs détenus par les banques en compte indisponibles en les livres de
la BCC durant la période de constitution.
On parle d'une insuffisance de R.O, le cas
où la moyenne des soldes du compte indisponible d'une banque sur
l'ensemble de la période de constitution est inférieure au
montant lui notifié pour la période correspondante.
D'où, une astreinte égale au
taux mensuel du guichet des facilités permanentes augmenté de la
moitié est appliquée sur le montant de l'insuffisance à la
fin de chaque période.
Pénalité = insuffisance x (67,5 + 33,75)/100 x
12
Exercice 1
Il vous est demandé de calculer le montant de la
Réserve Obligatoire que la BCC notifiera à l'ECOBANQ au cours du
mois de juillet 2009. Sachant que les rubriques passives du mois d'Août
se présentent de la manière suivante :
Rubriques 20 : Ressources Provenant de la
Clientèle
Comptes ordinaires à vue entreprises
13 297 161 Fc
Comptes ordinaires à vue particulier
5 515 093 Fc
Rubriques 27 : Ressources clientèle
à terme - comptes et bons
Entreprises 3 mois maximum 240 000 Fc
Entreprises à plus d'un an 1 440 602 Fc
Particuliers à plus d'un an 331 416 Fc
Rubriques 28 : Autres ressources provenant de la
clientèle
Livrets d'Epargne 1 731 943 Fc
Mode de Calcul
Rub. 20 : (13 297 161 + 5 515 093) Fc
x 5/100 = 94 061 2,70 Fc
Rub. 27 : (240 000 + 1 440 602 +
331 416) Fc x 5/100 = 100 600,90 Fc
Rub. 28 : (1 731 943) Fc x 5/100 = 86
597,15 Fc
R.O = 1 127 811
Fc
Cette réserve obligatoire concerne la période
allant du 15 ème jour du mois d'août jusqu'au 14
ème jour du mois de septembre 2009.
5) Frais de contrôle :
Aux termes de l'article 91 de la loi 003/2002 du 02/02/2002
relative à l'activité et au contrôle des Etablissements de
crédit, la BCC porte à charge des banques commerciales et
d'autres Institutions financières, les frais qu'elles encourent pour
leur contrôle, ces frais sont perçus annuellement pour le compte
de l'exercice écoulée en vue d'évaluer le service rendu en
fonction du volume réel d'activité.
Ils sont calculés par rapport aux rubriques passives ci
- après, toutes monnaies confondues (dépôts) :
Rubriques 20 : Ressources provenant de la
clientèle ;
Rubriques 27 : Ressources clientèle à terme
- comptes et bons ;
Rubriques 28 : Autres ressources provenant de la
clientèle.
On fait la sommation annuelle de toutes ces rubriques par
banques pour l'exercice écoulé, ensuite on fait la moyenne
mensuelle ; sur laquelle est appliquée le coefficient de 0,5%.
Ainsi, le montant obtenu constitue les frais de contrôle annuel.
Remarque : Etant donné la hauteur
de ces frais et dans le souci d'alléger les banques pour le payement, la
DCMF sous l'autorisation de la Haute Direction perçoit ces frais
trimestriellement (4 fois l'année, à la fin de chaque
trimestre).
Exercice 2
Trouvez la pénalité d'une que la banque
congolaise qui devrait payer CDF 4 039 069 733 comme
Réserve Obligatoire mais elle paie malheureusement CDF 20
470 871 pour une période allant du 15/06 au 4/07/2009.
Insuffisance = 199 198 267 FC
Formule
= (67,5+33,75) x montant insuffisance/1200
+ ICA 18%
+ Frais de Dossier 70 000 Fc
= (67,5+33,5) x 199 198 267/1200 = 168 07354 FC (1)
ICA = 16807354 X 18/100 = 3 025 324 FC (2)
Frais de Dossier 70 000 FC (3)
Astreinte à Payer = (1) + (2) + (3) = 16807354 +
3025324 + 70 000 = 19 902 677 FC
3.3. SERVICE MARCHE FINANCIER
Le service marché financier est composé de trois
Bureaux répartis de la manière suivante :
- Bureau Marché Monétaire ;
- Bureau Marché des Effets Publics ;
- Bureau Marché des Capitaux
3.3.1. Bureau Marché Monétaire
Le marché monétaire est le lieu de rencontre
entre l'offre et la demande de monnaie à une courte durée
permettant ainsi aux banques débitrices de combler ou financer leur
déficit momentané de trésorerie et aux banques
créditrices d'assurer la rentabilité optimale de leurs avoirs.
Ce bureau a pour rôle :
- d'initier les études et concevoir les textes ainsi
que la politique en rapport avec l'organisation et le fonctionnement du
marché monétaire ;
- d'exécuter les opérations de la banque dans le
cadre de ses propres interventions sur le marché interbancaire ;
- d'assurer le refinancement des banques et autres organismes
admis à ces marchés.
Le marché monétaire est régi par
l'instruction n° 4 aux banques. Ce marché est subdivisé en
deux marchés, à savoir :
§ Le Marché Monétaire en Banque ;
§ Le Marché Monétaire hors Banque, autrement
appelé Marché Interbancaire.
a) Le Marché Monétaire en
Banque
Ce dernier concerne toutes les opérations de
refinancement c'est - à - dire les facilités que la Banque
Centrale peut fournir aux banques agréées qui connaissent des
difficultés momentanées de trésorerie.
Il s'agit donc essentiellement d'un marché d'injection
des liquidités. La Banque Centrale injecte la liquidité aux
banques commerciales à travers deux guichets de refinancement dont
l'accès est subordonné au nantissement des effets publics ou
privés tels que la lettre de change, le billet à ordre, etc.
Les deux guichets de refinancement sont :
- le guichet de prêt à court terme et
- des facilités permanentes.
Etant donné que les compensations entre les banques ne
peuvent suffire à satisfaire les besoins ou à éponger les
excédents d'autres participants, la Banque Centrale accorde le
supplément de liquidités nécessaire, et en règle le
volume.
§ Le Guichet de Prêt à court
Terme
Les prêts à court terme consistent en des
opérations de cession temporaire de francs congolais par la Banque
Centrale aux banques agréées à une échéance
de sept jours maximum contre nantissement au pair.
L'accord de refinancement au guichet de prêt à
court terme à la Banque Centrale est matérialisé par
l'Aval sur lequel sont précisés le guichet de refinancement, le
montant de l'opération, le taux d'intérêt, la date valeur,
l'échéance et la nature de la garantie.
Le taux d'intérêt applicable aux
opérations de prêts à court terme constitue le taux
directeur de la Banque Centrale. Il est communiqué aux banques par
lettre séparée et publié par voie de presse. Avant toute
intervention, la Banque Centrale s'assure de l'existence du nantissement.
§ Le Guichet des Facilités Permanentes
C'est un dispositif mis sur pied par la Banque Centrale dans
le but de permettre aux banques commerciales de se mettre à l'abris
d'une situation de solde débiteur subsistant en fin de journée
sur leurs comptes en les livres de la Banque Centrale, sous réserve de
nantissement approprié.
Sur présentation de l'aval dument revêtu des deux
signatures autorisées de la Direction de Crédit et Marches
Financiers, dont l'une d'un responsable de Direction, le montant du prêt
est porté au crédit du compte de l'Etablissement de crédit
requérant par la Direction des comptes courants en monnaie nationale.
L'argent est prêté pour une
échéance de 24 heures au maximum, mais au cas où la banque
commerciale se présente le vendredi, la maturité est
ramenée à 72 heures en prenant en compte les journées de
samedi et dimanche. Les banques sont tenues de régulariser leurs avances
en blanc endéans les sept jours ouvrables. La non régularisation
de la situation dans le délai prévu entraîne une suspension
d'office de la banque concernée à la chambre de compensation.
§ Synthèse des opérations de
refinancement des banques commerciales
N°
|
Guichet Prêt à court terme
|
Facilités Permanentes
|
I.
|
Points de ressemblance Marché
monétaire
|
01
|
Nantissement des effets : BàO, LDC, etc.
|
Nantissement des effets : BàO, LDC, etc.
|
02
|
Accord se fait sur l'Aval
|
Accord se fait sur l'Aval
|
03
|
Cession momentanée des francs congolais à la Banque
requérante
|
Cession momentanée des francs congolais à la Banque
requérante
|
II.
|
Points de différence
|
01
|
Accordé lorsque une Banque éprouve une
difficulté provisoire de trésorerie
|
Accordée à une Banque pour l'aider à couvrir
son solde débiteur persistant à la fin de la journée au
niveau de la chambre de compensation
|
02
|
Taux appliqué : correspond au taux directeur
en vigueur. Il est actuellement de 65%
|
Taux appliqué : correspond au taux directeur
en vigueur majoré de 2,5%. Il est actuellement de 67,5%
|
03
|
Intérêts : sont pré
comptés càd retenus lors de l'octroi du PCT. Le montant mis
à la disposition de la Banque requérante correspond au prêt
sollicité minoré des intérêts
|
Intérêts : sont post comptés
payables à terme échu de la FP à l'échéance,
la Banque requérante, rembourse le montant sollicité
majoré des intérêts.
|
04
|
Durée : 7 jours au maximum
|
Durée : 1 à 3 jours maxima
|
05
|
Garantie : obligatoire pour le PCT (voir nantissement
des effets)
|
Garantie : elle peut être accordée sans
garantie. Dans ce cas, la Banque emprunteuse est pénalisée au
taux de la FP majorée de son 50%
|
|
Exemple de PCT
Montant : 500. 000. 000
Intérêts : capital x taux x durée/360 x
100
= 500 000 000 x 65 x 7jours/360 x 100
6 319 444,44
lors de l'octroi, la BCC donne le montant sollicité moins
les intérêts (précomptés)
ce qui donne 4 933 680 55,56
à l'échéance, la Banque emprunteuse va
rembourser le montant sollicité de CDF 500. 000. 000
|
Exemple de FP
Montant : 500. 000. 000
Intérêts : capital x taux x durée/360 x
100
Lors de l'octroi, la BCC met à sa disposition le montant
sollicité, soit 500. 000. 000
Lors du remboursement, à l'échéance, cette
Banque rembourse 500. 000. 000
majoré des intérêts (post comptés),
soit de CDF 5. 009. 375. 000
|
§ Les écritures comptables pour la
Facilité permanente
a) Lors de l'Octroi
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3612000000
|
3916000000
|
FP (Montant Principal)
à
Compensation
|
Principal
|
Principal
|
NB : Nous savons que le montant
principal représente la somme des facilités permanentes
sollicitées réellement par cette Banque et c'est ce qui est mis
à sa disposition pour lui permettre de couvrir sa position
débitrice. A l'échéance le montant principal est
remboursé avec les intérêts.
b) Lors du Remboursement
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3916000000
|
3612000000
7011000000
|
Compensation
à
FP (Montant Principal)
Prod Intérêts post comptés
|
Principal+Interets
|
Principal
Intérêts
|
§ Les écritures comptables pour le prêt
à court terme
a) Lors de l'Octroi
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3611000000
|
31110100000
7011000000
|
Prêt à court terme
à
compte courant bque x
Prod Intérêts pre comptés
|
Principal
|
Mise à Disp.
Intérêts
|
NB : Notons que le montant
principal représente la somme du prêt à court terme
sollicitée par cette banque ; le montant mis à sa
disposition est la différence entre le montant principal et les
intérêts.
b) Lors du Remboursement
A l'échéance, le remboursement se fait de
façon automatique, en débitant d'office le compte courant de la
Banque concernée, à l'occasion, l'avis de débit est
tiré par la Banque puis est remis au délégué de la
Banque requérante.
L'écriture est la suivante
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
31110100000
|
3611000000
|
compte courant bque x
à
Prêt à court terme
|
Principal
|
Principal
|
Exercice1 cfr Facilité Permanente
Le 01/09/2009 une banque X sollicite une FP de
6 000 000 000 FC non garantie par les effets.
TD : - Calculez les
intérêts post comptés ;
- Passez les écritures comptables.
Résolution
Intérêts : capital x taux x durée/36000
= 6 000 000 000 x 101,25 x 1/36000 =
607 500 000 FC
Le taux de Facilité Permanente est de 67% l'an. En cas
de facilité permanente sans garantie, ce taux est majorée de 50%
soit 67% + 33,5%.
§ Ecritures Comptables
a) Lors de l'octroi
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3612000000
|
3916000000
|
FP
à
Compensation
|
6 000 000 000
|
6 000 000 000
|
TOTAL
|
6 000 000 000
|
6 000 000 000
|
b) Lors du remboursement
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3916000000
|
3612000000
7011000000
|
Compensation
à
FP
Prod Intérêts post comptés
|
6 607 500 000
|
6 000 000 000
607 500 000
|
TOTAL
|
6 607 500 000
|
6 607 500 000
|
Exercice2 cfr Prêt à court terme
Le 01/10/2009 une banque Y sollicite un prêt à
court terme auprès de la BCC en vue de faire face aux difficultés
momentanées de sa trésorerie. L'accord de refinancement porte une
valeur de 1 000 000 000 FC. Notons que les intérêts
sont précomptés et calculés au taux de 65% pour une
maturité de 7 jours.
TD : - Calculez les
intérêts précomptés ;
- Déterminez le montant que la BCC va mettre à la
disposition de la Banque requérante ;
- Quel est le montant que la Banque requérante va
rembourser à l'échéance ;
- Passez les écritures comptables
Résolution
Intérêts : capital x taux x durée/36000
= 1 000 000 000 x 65 x 7/36000 =
12 638 888, 89 FC
Montant que la BCC va remettre à la disposition de la
Banque requérante = Montant Principal - Intérêts = 1000
000 000 - 12 638 888,89 = 99736111,11 FC
Montant que la Banque requérante va rembourser à
l'échéance = Montant Principal
= 1000 000 000 FC
§ Ecritures comptables
a) Lors de l'Octroi
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
3611000000
|
31110100000
7011000000
|
Prêt à court terme
à
compte courant bque x
Prod Intérêts pre comptés
|
1000 000 000
|
99 736 111,11
12 638 888,89
|
TOTAL
|
1000 000 000
|
1000 000 000
|
b) Lors du remboursement
Numéros de compte
|
|
Montants
|
débit
|
crédit
|
libellés
|
débit
|
crédit
|
31110100000
|
3611000000
|
compte courant bque x
à
Prêt à court terme
|
1 000 000 000
|
1000 000 000
|
|
|
|
1000 000 000
|
1000 000 000
|
b) Le Marché Interbancaire
Ce marché procède à des transactions
journalières entre les banques débitrices et celles qui disposent
des soldes excédentaires au niveau de la chambre de compensation. Seules
les banques agréées participent au marché interbancaire.
Sur ce marché, les participants sont libres d'en fixer le taux.
Ces mêmes participants sont encore libres d'exiger
à la contrepartie le nantissement des effets publics ou privés de
bonne qualité en couverture de leurs prêts. Pour des besoins
statistiques, les banques communiquent quotidiennement à la Banque
Centrale du Congo des renseignements sur les opérations conclues sur le
marché interbancaire.
3.3.2. Bureau Marché des Effets Publics
Le marché des effets publics est un marché
crée par les autorités publiques dans le but de permettre
l'accès direct au marché des capitaux à court et moyen
terme à tous les agents économiques.
Il a pour rôle de :
- initier des études et concevoir des textes en rapport
avec l'organisation et le fonctionnement du marché des effets publics
notamment en ce qui concerne l'émission et la gestion des
titres ;
- exécuter les opérations de souscription de la
Banque Centrale dans le cadre de ses propres interventions sur ce
marché.
§ Fonctionnement :
Le marché des effets publics est un marché de
titres négociables d'emprunt. La Banque Centrale du Congo émet un
actif financier sur le marché, moyennant des conditions
spécifiques, les opérateurs économiques viennent
prêter de l'argent à la Banque Centrale du Congo moyennant un taux
d'intérêt fixe.
Dans le cadre du développement de sa politique
monétaire, la Banque Centrale du Congo a déjà mis sur le
marché public un actif financier appelé " billet de
trésorerie ", mais dans le cadre de la politique budgétaire du
gouvernement, il existait " le bon de trésor et le certificat de
dépôt ".
Ces actifs financiers sont des instruments de la politique
budgétaire et monétaire que la Banque Centrale du Congo
émet avec plusieurs objectifs notamment :
- Le financement sain d'une fraction du déficit
budgétaire de l'Etat ;
- Le recyclage de la monnaie ;
- La réduction des émissions
monétaires ;
- La stabilisation des prix intérieurs et du taux de
change ;
- La réduction conséquente des avances du
trésor.
Seul le recyclage de la monnaie et la stabilisation des prix
et du taux de change, ainsi que la réduction des émissions
monétaires intéresse la politique monétaire ; et le
BTR n'est envisagé que pour les deux premiers objectifs.
§ Le certificat de dépôt
Le certificat de dépôt fut un titre au porteur
représentant pour son détenteur une créance sur le
trésor. Il était souscrit en espèces auprès de
plusieurs guichets (les banques agrées, les coopératives
d'épargne et crédit).
Le montant minimal du certificat de dépôt
était de CDF 10 000 et les souscriptions s'effectuaient tous les
jours ouvrables. Les maturités se portaient sur 30 à 90 jours et
le remboursement s'effectue en espèces au guichet auprès duquel
la souscription avait été effectuée.
§ Le Billet de Trésorerie :
La Direction de Crédit et Marchés Financiers est
l'organe habilité à émettre les Billets de
Trésorerie pour le compte de la Banque Centrale. Seuls les
intermédiaires financiers sont considérés comme guichets
de souscription.
a) Définition et Caractéristiques du Billet
de Trésorerie7(*)
§ Définition
Le Billet de Trésorerie est un titre de dette à
court terme émis par la Banque Centrale de gré à
gré sur le marché secondaire. Il est éligible au
refinancement à l'institut d'Emission.
§ Caractéristiques
Les caractéristiques essentielles du Billet de
Trésorerie sont les suivantes :
- Montant de souscription : le montant
de souscription du Billet de Trésorerie est le montant
cédé par la Banque Commerciale à la Banque Centrale du
Congo, pour compte propre ou pour compte tiers. Le montant de souscription est
de CDF 1 000 000 ou en multiple de ce montant ;
- Taux d'intérêt : le taux
d'intérêt du Billet de Trésorerie est celui servi sur
chaque soumission retenue. Ce taux est annuel, en base de 360 jours, à
deux décimales et s'applique à la maturité de
souscription ;
- Montant de remboursement : le montant
de remboursement est la valeur de souscription majore des
intérêts ;
- Maturité : la maturité
du Billet de Trésorerie est de 7, 14 ou 28 jours à compter de la
date de souscription. En fonction des besoins de la politique monétaire
les émissions peuvent s'effectuer sur d'autres
maturités ;
- Echéance :
l'échéance est la date de remboursement du titre ;
- Régime fiscal : les
intérêts générés par la souscription au
Billet de Trésorerie sont exonérés de tous impôts et
taxes.
§ Souscription :
L'adjudication du BTR est ouverte :
- à toutes les banques agréées disposant
d'un compte courant ordinaire et d'un compte titre en les livres de la Banque
Centrale du Congo ;
- aux autres intermédiaires financiers,
résidents ou non résidents ;
- aux personnes physiques ou morales, résidents ou non
résidentes autres que les intermédiaires financiers. Les deux
dernières catégories, titulaires d'un compte bancaire,
soumissionnent par l'intermédiaire des banques agréées.
§ Forme de Souscription
Les souscriptions des BTR par les banques sont
dématérialisées. Elles sont tenues en compte titres «
BTR » en livres de la Banque Centrale du Congo.
§ Valeur Nominale Unitaire
La valeur nominale unitaire du BTR est fixée à
CDF 1.000.000 ou en multiple de ce montant.
§ Volume d'Emission
Le volume d'émission est arrêté par la
Banque Centrale du Congo, en considération des impératifs de
régulation monétaire.
§ Fréquences des Adjudications
La fréquence des émissions est fonction des
objectifs de régulation de la liquidité monétaire. Chaque
adjudication porte sur une seule maturité.
§ Annonce des Adjudications
La Banque Centrale du Congo communique par un avis au public
les caractéristiques de l'émission à savoir : La
nature de l'adjudication, le numéro d'identification de
l'émission concernée, la date de l'adjudication,
l'échéance des titres, la fourchette de l'émission, la
valeur unitaire, la date et l'heure des soumissions, la date limite de
règlement ainsi que le montant à échoir de l'adjudication
précédente.
Les appels d'offre ainsi que les résultats des
adjudications sont annoncés par voie de presse et sur le Site Internet
de la Banque Centrale du Congo.
§ Catégories des Soumissions
Deux options de soumission sont offertes, à
savoir : les soumissions non compétitives et les soumissions
compétitives.
Dans le cadre de soumission non compétitive, le
soumissionnaire indique seulement le montant et accepte d'être
rémunéré au taux d'intérêt moyen
pondéré issu des soumissions compétitives retenues de
l'adjudication. La soumission non compétitive est ouverte sans
limitation aux personnes physiques et morales non bancaires.
Dans le cadre de soumission compétitive
réservée aux banques agrées et aux autres
intermédiaires financiers, le soumissionnaire peut soumettre plusieurs
offres différentes en termes de niveaux de taux d'intérêt.
Chaque offre comporte le montant proposé ainsi que le taux
d'intérêt y afférent. Les offres de taux
d'intérêt sont exprimées en multiple de 25 points de
base.
§ Taux d'Intérêt Maximum de
Soumission
Le taux directeur de la Banque Centrale Congo constitue le
taux d'intérêt maximum, peut imposer une limite maximale
représentant une certaine fraction du montant total annoncé de
l'adjudication.
Cette fraction, en cas de besoin, figure dans l'appel
d'offres. La BCC rejette toutes les offres pour compte propre d'un
soumissionnaire compétitif si le cumul de ses soumissions dépasse
la limite maximale ainsi établie.
§ Dépôt des Soumissions
Les banques soumissionnaires adressent à la BCC une
fiche indiquant, pour compte propre et pour compte des tiers, les informations
sur les soumissions compétitives et non compétitives.
Les soumissions compétitives et non compétitives
doivent être enregistrées à la Direction du Crédit
et des Marchés Financiers au plus tard à la date et à
l'heure de Kinshasa indiquée sur l'avis de l'appel d'offres.
Après l'heure limite de réception des
soumissions, aucune soumission ne peut être retirée ou
modifié. Le respect de l'heure limite est à l'appréciation
de la BCC.
La transmission des soumissions s'effectue au choix des
intervenants, par courrier ordinaire, télécopie ou toute autre
voie retenue par la BCC.
Les offres incomplètes, erronées ou qui ne
correspondent pas au modèle fourni sont rejetées. En cas de rejet
d'une offre, la banque participante concernée est informée de
cette décision
3.3.3. Bureau Marché des Capitaux
Ce bureau n'est pas encore opérationnel au sein de la
Direction de Crédit pour la simple raison qu'il devrait s'occuper des
capitaux à moyen et long terme et des paramètres secondaires tels
que la bourse, le marché secondaire, structures quasi inexistantes en
République Démocratique du Congo.
3.4. LE SERVICE ETUDE ET ANALYSE
L'objectif principal de la Banque Centrale du Congo est de
définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire du pays
dont la finalité est de maintenir la stabilité du niveau
général des prix.
C'est dans le cadre du volet crédit que le service
Etudes et Analyses participe à la conception de la politique
monétaire, le volet change étant à charge de la Direction
des Services Etranges.
Or, parlant de la stabilité du niveau
général des prix, il est question de la maitrise du taux
d'inflation. Puisque dans notre pays et souvent ailleurs, l'inflation est
liée aux phénomènes monétaires, la Banque Centrale
s'assigne un objectif intermédiaire, celui de suivre l'évolution
de la monnaie centrale et de la monnaie scripturale.
Ainsi, l'objectif de la politique monétaire en
matière de crédit consiste à contenir le volume du
crédit dans les limites souhaitées de la masse monétaire
selon les projections de la situation monétaire intégrée.
§ Objectif de la Politique Monétaire et du
Crédit
L'objectif final de toute politique monétaire demeure
la maîtrise de l'inflation, propre à favoriser une
stabilité de la valeur interne et externe de la monnaie. La recherche de
cet objectif répond au souci de créer les conditions d'une
croissance économique durable, permettant de concilier les autres
préoccupations de la politique monétaire, à savoir le
plein emploi et l'équilibre extérieur. Des divergences existent
cependant quant au choix des indicateurs de politique monétaire devant
servir d'objectifs intermédiaires ; ceux-ci doivent avoir deux
caractéristiques à savoir, être reliés de
manière stable à l'objectif final et être
contrôlables par les autorités monétaires. Les variables
choisies à cette fin sont généralement des agrégats
de monnaie et de crédit. En raison de la mondialisation accrue des
marchés financiers et du développement des innovations
financières, la relation entre les agrégats monétaires et
le revenu est devenue moins stable, donc plus difficile à
prévoir.
§ La Cotation
La cotation implique : La réception et l'analyse
des dossiers des agents économiques désirant obtenir un
crédit dans le système bancaire congolais. Ces dossiers sont
amenés à la Banque Centrale du Congo par les banques, les
institutions financières etc.
Sur base de l'instruction n° 6, la Banque Centrale du
Congo détermine les effets qui peuvent être nanties. Cette
instruction stipule ce qui suit : Les Etablissements de crédit
agréés son tenus de fournir au préalable à la
Banque Centrale du Congo, Direction du Crédit et des Marchés
Financiers, les dossiers des agents économiques
bénéficiaires des concours bancaires et pour lesquels les effets
peuvent être présentés au nantissements des
opérations de refinancement à la Banque Centrale du Congo. Le
dossier à communiquer à la Banque Centrale comprend les
éléments suivants :
- la feuille de renseignements, tant de l'entreprise que de
ses dirigeants ;
- les imprimés suivants du plan comptable
général congolais ;
a) pour les agents économiques de
première catégorie soumis aux dispositions
générales
1. le bilan certifié conforme au 31
décembre ;
2. le tableau de formation de résultat simplifié
et certifié au 31 décembre.
b) pour les agents économiques de
deuxième catégorie soumis aux dispositions
simplifiées
1. le bilan certifié conforme au 31
décembre ;
2. le tableau de formation de résultat simplifié
et certifié au 31 décembre
c) pour les agents économiques de
troisième catégorie soumis aux dispositions
réduites :
1. le tableau des recettes et des dépenses ;
2. le tableau de la situation financière.
Les Etats financiers à communiquer à la Banque
Centrale du Congo devront être accompagnés :
- de la fiche d'analyse financière des états
financiers de l'agent économique notamment sur les points
suivants : Autonomie financière, capacité de remboursement,
rentabilité et liquidité générale.
- des avis et considérations de l'Etablissement de
crédit sur l'agent économique, principalement ce qui concerne la
gestion, l'organisation et les perspectives d'avenir de l'entreprise.
La transmission des renseignements énoncés
précédemment à la Banque Centrale du Congo s'effectue
annuellement, dans les six mois suivant la fin de l'exercice comptable.
Sur base des états financiers des
bénéficiaires des concours bancaires, la Banque Centrale du Congo
procède notamment à l'analyse des risques des
établissements de crédit et établit la liste des agents
économiques dont les effets sont éligibles au refinancement.
Ne sont acceptés en nantissement des opérations
de marché monétaire que les effets des agents économiques
dont les ratios d'autonomie financière, de capacité de
remboursement, de rentabilité et de liquidité
générale sont jugés satisfaisants et pour lesquels les
concours bancaires ont été déclarés au
préalable à la centrale des risques et des bilans.
Dans l'appréciation des effets éligibles au
refinancement, il est pris également compte les mises à l'index,
les incidents de paiement éventuels survenus au cours des trois
dernières années ainsi que les signatures des agents
économiques frappés d'interdiction bancaire ou juridique.
CONCLUSION
C'est avec un coeur satisfaisant que nous nous permettons de
conclure ce rapport. En effet, nous avions, certes, éprouvé
quelques difficultés à réunir les données
nécessaires ; Néanmoins, ces aléas n'annulent en rien
les efforts conjugués d'un commun accord dans notre chef et dans celui
du personnel de la Direction du Crédit et des Marchés
Financiers.
Notre passage à la Banque Centrale du Congo et plus
précisément dans cette Direction sus - mentionnée, nous a
été bénéfique dans ce sens que nous avions pu
palper du doigt les réalités du monde du travail. Aussi, notre
bagage intellectuel s'est enrichi de beaucoup de notions au sujet de la
politique monétaire.
Après avoir parcouru avec succès les quatre
services de la Direction du Crédit et des Marchés Financiers,
nous avons pu cerner clairement le rôle si important et combien
primordial que joue la BCC dans le système Bancaire du pays à
travers la réglementation du crédit, pour une croissance
équilibrée de l'économie nationale.
L'économie nationale constitue un système
intégré comme le corps humain. Trop de crédit l'asphyxie,
et moins de crédit freine son expansion. C'est ainsi que la BCC, par le
canal de la Direction du Crédit et des Marchés Financiers, veille
journellement sur une circulation du crédit qui soit compatible avec la
capacité d'absorption de l'économie, grâce aux instruments
de la politique du crédit qui ont fait l'objet fait des pages
précédentes.
Ce stage nous a été d'une importance très
capitale car nous avons compris les notions telles que :
- la réglementation du crédit par les
instructions édictées aux banques commerciales et institutions
financières ;
- la gestion des risques bancaires par la Banque Centrale
Congo, qui seule, peut garantir aux banques les risques qu'elles courent en
octroyant des crédits ;
- la gestion des moyens de paiement scripturaux à
travers l'organisation des marchés financiers ;
- la consolidation des bilans de toutes les banques pour n'en
faire qu'un, celui qui reflétera l'image de tout le système
bancaire, et grâce auquel sera évaluée, pour une ré
- formulation éventuelle, la politique du crédit de la Banque
Centrale Congo.
Vu l'importance que représente la Direction du
Crédit et des Marchés Financiers quant aux opérations qui
s'y effectuent notamment celles de crédit, de marché public, et
vu le rôle qu'elle joue vis - à - vis des autres Banques, nous
suggérons aux autorités de la BCC la réhabilitation des
tous les bureaux et particulièrement ceux de la DCMF.
Notre souhait est aussi qu'un jour la BCC puisse effectivement
jouir de son autonomie vis - à - vis des politiques afin qu'elle
accomplisse ses missions en toute indépendance.
Nous pensons enfin, qu'à l'étape actuelle
où on ne parle que de la mondialisation, la BCC devrait à tout
prix songer au développement de son marché financier qui ne se
situe qu'à une phase embryonnaire.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
1
LISTE DES ABREVIATIONS
2
AVANT - PROPOS 3
INTRODUCTION 4
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO 5
1. APERÇU HISTORIQUE 5
1.1. La Première implantation bancaire au
Congo
5
1.2. LISTE DES GOUVERNEURS DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
12
2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO 13
3. STATUT
13
4. OBJET PRINCIPAL
13
5. FONCTIONS ESSENTIELLES DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
13
6. STRUCTURES
14
CHAPITRE II : ORGANISATION DE LA DIRECTION DU
CREDIT ET DES MARCHES FINANCIERS
18
1. ROLE DE LA DIRECTION
18
2. SERVICES DE LA DIRECTION ET LEURS
ATTRIBUTIONS
18
2.1. LE SERVICE ETUDES ET ANALYSES
18
2.2. LE SERVICE CENTRALE DES BILANS ET DES
RISQUES
19
2.2.1. Le Bureau Paramètres Bancaires
19
2.2.2. Le Bureau Central des Bilans
19
2.2.3. Le Bureau Central des Risques
19
2.3. LE SERVICE MARCHES FINANCIERS
20
2.3.1. Le Bureau Marche Monétaire
20
2.3.2. Le Bureau Marche des Capitaux
20
2.3.3. Le Bureau Marché des Effets
Publics
20
2.3.3.1. La Section Emission et Remboursement
21
2.3.3.2. La Section Adjudication
21
2.4. LE SERVICE ADMINISTRATIF
21
2.4.1. Le Bureau Secrétariat
Administratif
21
2.4.2. Le Bureau Gestion du Personnel et de
l'Economat
22
2.4.3. Le Bureau Gestion Budgétaire
22
CHAPITRE III : DEROULEMENT DU STAGE
23
3.1. LE SERVICE ADMINISTRATIF
23
3.2. LE SERVICE CENTRALE DES BILANS ET DES
RISQUES
26
3.2.1. Le Bureau Centrale des Bilans
26
3.2.2. Le Bureau Centrale des Risques
26
3.2.3. Le Bureau Paramètres Bancaires
30
3.3. SERVICE MARCHE FINANCIER
37
3.3.1. Bureau Marché Monétaire
38
3.3.2. Bureau Marché des Effets Publics
45
3.3.3. Bureau Marché des Capitaux
50
3.4. LE SERVICE ETUDE ET ANALYSE
50
CONCLUSION
54
TABLE DES MATIERES
56
* 1 www.bcc.cd
* 2 Ordre de service n°
0063 du 30 décembre 2000 relatif à l'organigramme de la direction
du crédit et des marchés financiers
* 3 Instruction n° 13,
Modification n° 4 du 30 Décembre 2003
* 4 Instruction n° 9 Bis,
Modification n° 3, mis en vigueur le 30 avril 2003
* 5 Instruction n° 1 aux
banques
* 6 Instruction n° 10,
Modification n° 32, mis en vigueur le 07 janvier 2008
* 7 Instruction n° 20,
Modification n° 2.
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