II -5-8) Techniques d'investigation :
Les différentes techniques d'investigation
sont:
- l'observation visuelle directe ;
- le prélèvement d'échantillons
(carottes ou éclats) ;
- la détermination de l'âge du
béton ;
- mesure du pH par contact avec des
réactifs,
- la mesure électrique afin de localiser les
armatures et d'en déterminer leur diamètre et la distance du
front de carbonatation.
II -5-9) Méthodes d'assainissement et actions
préventives :
A- Carbonatation avec
éclats et armatures apparentes :
Les diverses étapes de restauration sont
énumérées ci-après:
- Lavage, bouchardage, hydrodémolition du
béton afin de détacher toutes les parties non solidaires de
l'ensemble.
- Décapage par sablage des armatures, couper celles
très corrodées.
- Protection des fers par un revêtement
alcalin.
- Réalisation de l'adhérence à la
structure par l'emploi de mortiers de résine.
- Application d'un enduit de finition
micro-perméable et éventuellement d'une peinture
micro-poreuse.
B- Carbonatation sans ou avec très peu de
dégâts :
Il est possible de ré-alcaniser le béton et
donc de recréer un environnement fortement basique autour des armatures,
par infiltration de substances alcalines. Cette solution respecte les
caractéristiques esthétiques et géométriques
initiales de l'ouvrage. Cette technique consiste en l'application contre la
surface à traiter d'un "manteau" composé d'une pâte
cellulosique, imbibée d'une solution alcaline, installée contre
un treillis métallique.
Une circulation électrique est mise en place entre
l'armature du béton et le "manteau". En deux à trois semaines, la
solution alcaline est passée dans le béton. Le milieu est
à nouveau non corrosif. Il convient ensuite de laver la surface et d'y
appliquer une peinture micro-poreuse.
Cette méthode n'est toutefois utilisée que
lorsque les effets de la carbonatation sont minimes, elle est plutôt
considérée comme prophylactique (préventif ou protecteur).
C-Actions préventives :
Assurer une distance de 30 mm entre les armatures et les
faces du béton. Les dernières normes en la matière le
stipule très clairement.
Pour des ouvrages particuliers en milieux très
exposés, il est possible d'utiliser des armatures zinguées,
revêtues de composés époxydiques ou en acier inoxydable.
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