C- L'eau :
Le rôle de l'eau est d'abord d'hydrater le ciment
pour donner un matériau cohésif. Elle sert aussi de lubrifiant
lors de gâchage des constituants. Ainsi ajuste-t-on sa quantité
afin d'obtenir une pâte homogène et facilement
« ouvrable » [37]. De par ce rôle de
lubrifiant, l'eau se trouve généralement en excès
vis-à-vis de la réaction d'hydratation : On utilise
couramment des quantités d'eau de l'ordre de 0.5 en rapport massique
(E/C), alors que l'hydratation complète ne nécessiterait qu'un
E/C d'environ 0.35 [38]. Ce rapport prend en compte : les
proportions stoechiométriques des réactions d'hydratations, qui
indiquent que la proportion massique d'eau liées aux hydrates correspond
environ à 20% de la masse initial de ciment, et la quantité d'eau
nécessaire pour remplir l'espace interfeuillet des hydrates, soit
environ 15% d'eau libre, sans laquelle la réaction d'hydratation est
incomplète.
Au cours du durcissement et à des degrés
divers suivant les conditions environnementales, l'espace occupé par
cette eau non consommée fait place à de la porosité qui
pénalise la résistance mécanique. Pour améliorer
cette dernière, il est donc nécessaire de réduire la
quantité d'eau introduite initialement dans la gâchée.
C'est en suivant cette idée qu'ont été
développés les bétons à « hautes
performances ». Mais il reste à assurer une ouvrabilité
suffisante, Pour cela, on fait recours à des adjuvants.
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