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L'instabilité d'un pays. Une opportunité ou une menace pour les initiatives et les PME

( Télécharger le fichier original )
par Marc Bassil
Université Saint Joseph Liban - Master entreprenariat  2009
  

Disponible en mode multipage

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Dans le cadre du projet de 2eme année Master

Option : Entreprenariat et Nouvelle Technologie

Marc Bassil

Vous présente

«L'instabilité d'un pays une opportunité ou une menace pour les initiatives et les PME »

· Table des matières

Remerciement....................................................................5

· Résumé managériale............................................................6

· Introduction.......................................................................7

Partie I : L'étude conceptuelle................................................9

Chapitre 1 : Endoscopie des pme.............................................9

· 1- Les PME comme champ de recherche.....................................9

1.1-Définition de la PME..........................................................9

· 1.2-La taille.........................................................................10

1.3-Le rôle du dirigeant..........................................................10

· 1.4-Une structure simple.........................................................11

2-Les types de PME...............................................................12

Type 1.1.1............................................................................12

Type 1.1.2 ...........................................................................12

Type1.1.3............................................................................13

Type 2.1.1...........................................................................13 

Type 2.1.2...........................................................................13

Type 3.1.1...........................................................................14

Type 3.1.2...........................................................................14 

Type 4................................................................................14

· 1.1-Les avantages..................................................................15

1.2-Les inconvénients.............................................................15

2-les stratégies des PME.........................................................16  

· Chapitre 2 : Initiative............................................................17

· 1-Qu'entend nous par initiative................................................17

2-NOUVELLES TENDANCES DE L'ENTREPRENEURIAT.........17

· 2.1-Elargir l'éventail des types de chefs d'entreprise......................17

2.2-L'entrepreneur «par nécessité » : mobiliser les plus défavorisés...18

· 2.3-Les facteurs qui influencent la création d'entreprises................18

2.4-Croitre ou ne pas croitre...................................................19

· 3-LES MECANISMES D'AIDE AUX NOUVEAUX ENTREPRENEURS............20

3.1-«Tuteurs», agences pour la création d'entreprises et pépinières d'entreprises...20

· 3.2-L'entrepreneur financier local ou l'investisseur en capital-risque.21

4-LES OBSTACLES A L'ENTREE DES NOUVEAUX ENTREPRENEURS........22

· 5-Les Limites de l'entrepreneuriat............................................23

5-CONCLUSIONS................................................................24

· Chapitre III-Création de valeur.

· 1-Les principales idées de SCHUMPETER.................................25

1.3-Disparition de l'esprit d'entreprise et fonctionnarisation de l'économie......26

· 1.4-La destruction créatrice ...................................................26

2-Différence entre inventeur ,innovateur....................................27

· 3-l'entrepreneur : acteur fondamental de l'évolution économique....27

3.1- types d'entrepreneur......................................................28

· 4- Avantages et limites de la concurrence pure et parfaite...............28

5-LA DESTRUCTION CREATRICE ET LA DYNAMIQUE CAPITALISTE.......29

6- Projection de la théorie de Schumpeter sur l'économie contemporaine...31

· Chapitre V : Théorie du management par la valeur......................33

· 2-L'humain : nouveau capital des entreprises..............................33

4-Les nouvelles pistes de la valeur ajoutée..................................36

· Chapitre V Impact de l'environnement Analyse PESTEL

· 1-Présentation du PESTEL.......................................................38

2-Etude du PESTEL ............................................................. 38

3-L'analyse PESTE...............................................................38

· Chapitre VI Impact négatif, et positif des crises

· 1-Crise et mutation productives................................................48

2-Les dimensions socio-technologiques des mutations.....................48

3-P.M.E et nouvelle organisation productive.................................49

· Partie II Etude des pays

· Chapitre 1 :Miracle Allemand..................................................56

· 1. L'économie allemande : une machine qui fonctionne plutôt bien.....56

2-L'ALLEMAGNE BENEFICIE D'UNE EXPERIENCE INDUSTRIELLE ROBUSTE........57

· 3-comment maintenir la forme d'un champion..............................60

4-Un management méthodique : « Mercedes Kultur ».....................62

5-Conclusion.........................................................................64

· Chapitre II :L'échec des PME au Japon

· 1-Politiques des cadres.............................................................66

2-Politiques et programmes en faveur des PME.............................67

· 3-Reforme réglementaire.........................................................67

4-Financement......................................................................68

· 5-Technologie et innovation......................................................69

6-Gestion.............................................................................70

· 7-Promotion des explorations................................................... 71

· Chapitre III - Le Boom des PME aux Etats Unis

· 1-Les Pme Dans l'économie......................................................72

2-Politiques Cadres : l'environnement réglementaire des entreprises..73

· 3-Politiques et programmes a l'égard des pme..............................74

4-Acquisition et valorisation de compétences................................ 74

· 5-Accès aux marchés internationaux.......................................... 75

6-Diffusion de l'innovation et de la technologie auprès des PME ........76

· 7-Production manufacturière....................................................76

8-Agriculture........................................................................76

· 9-Décentralisation au niveau des Etats.........................................77

10-Grappes d'entreprises.........................................................77

11-Associations professionnelles ................................................77

12-Actualité...........................................................................77

· Partie III-Projection sur le cas du Liban

· 1-Aperçus Géo- économique du Liban.........................................79

2-Quelques études Statistiques...................................................79

· 3-Les opportunités de l'environnement........................................80

4-Menace de l'environnement...................................................81

· 5-Financement et programmes d'aides pour les PME......................83

6-Les défis de l'état au Liban....................................................86

· Conclusion...........................................................................88

· Bibliographie........................................................................90

· Remerciement :

Je tiens, surtout, en ce début de ce travail intéressant, tant sur le plan théorique que pratique, d'exprimer mes sincères remerciements à tous ceux qui m'ont aidés à réussir et accomplir jusqu'à la fin cette expérience rare et inédite.

En particulier, mes remerciements vont à mon directeur de mémoire M. le Doyen Tony Gibeily, qui, sans, ses directives et conseils, je n'aurai certainement pas arrivé à ce stade là. Et, qui s'est comporté avec moi comme un vrai frère.

Enfin je tiens à remercier tous les professeurs à l'université de l'USJ pour le bagage académique et culturel qu'ils nous ont fournis au cours de notre étude.

Résumé managérial :

Dans le cours de cette étude, nous allons traiter toutes les facettes des initiatives privées et des PME .

Ainsi, au niveau de la 1ere partie, il serait indispensable de parler des PME en général et l'étude commence par une présentation des différentes définitions des PME tout en essayant de montrer les inconvénients et les avantages de ces dernières. De surcroît, il serait aussi important de parler des types de PME. Ça sera au menu du chapitre premier qui est intitulé : Endoscopie des PME.

D'autre part, nous allons essayer de cerner les facteurs qui constituent l'environnement des pme ; en ce sens, il est évident de détailler le rôle des initiatives dans les PME, en général, et, d'après l'avis de la doctrine managériale moderne.

D'ailleurs, nous allons cerner des notions, telles que le développement des initiatives, la création de valeur 1(*) a travers la destruction créatrice, le rôle des initiatives dans les PME, le management par la valeur, ensuite l'étude de PESTEL, ainsi que l'impact négatif.

Il va sans dire, qu'à chaque stade de l'énumération, nous allons montrer l'apport stratégique dévolu par la doctrine à ces facteurs.

Ça sera au programme du chapitre 2 intitulés : Leader mondiaux et PME

Par ailleurs, cette partie comme son nom l'indique c'est une étude faite sue 3 pays (Allemagne, Etats Unis, japon) qui sont des leaders mondiaux au niveau de l'économie aussi bien que chaque cas a ses propres spécifications.

Ainsi, le chapitre 3, intitulé : lecture du cas libanais, aura pour objectif de faire la projection de l'étude théorique et de terrain sur le secteur des pme Libanaise.

I-INTRODUCTION

Les dernières décennies ont été marquées par des instabilités et des changements importants affectant l'environnement des entreprises.

La mondialisation passe en effet par une diminution des barrières commerciales, une accélération des opportunités d'affaires et une concurrence croissante. Mais pourtant il reste que les PME baignent dans un micro environnement ainsi les facteurs (socio, politico, éco, légales) jouent un rôle primordiale dans la création la continuité et l'évolution de ces entreprises.

En réponse à cette pression de l'environnement, les échanges internationaux ont commencé à changer. Des accords commerciaux ont été signés entre les pays pour éliminer les barrières à l'entrée sur les marchés. Le résultat en a été un processus d'intégration croissante et de mondialisation (Raynard et Forstater, 2002). Désormais, un nombre croissant d'entreprises est à la recherche de marchés plus vastes, pour réaliser des économies d'échelle, développer de nouveaux produits, réduire les coûts de production, conquérir de nouveaux marchés etc. Même si cette ouverture peut quelquefois mettre en péril leur existence dans la mesure où elle s'accompagne souvent de nouvelles menaces et de risques supplémentaires, elle est jugée par les économistes, les entrepreneurs eux-mêmes et les institutions publiques comme une condition sine qua non de leur compétitivité bien sûr, mais aussi de leur survie. Les PME n'échappent pas à cette logique. L'attention qui est portée à leur internationalisation est proportionnelle à leur contribution à l'activité et à la création de croissance économique. Les PME sont en effet unanimement considérées comme l'une des forces principales du développement économique (OCDE, 2004) en raison de leur contribution à la création de richesse et d'emplois aussi bien dans les pays de l'OCDE que dans les pays en développement. Si leur rôle dans le premier groupe d'états est bien documenté, la contribution des PME au développement des échanges internationaux et des performances globales des pays en développement est moins connue quoique souvent soulignée (Das, 1994). Les études empiriques existantes ont été principalement menées dans les pays développés (Cf. entre autres Julien et al., 2004; Baldwin et Gu, 2003 pour le Canada, Kafouros et al. 2008 pour l'Angleterre, Petruzzellis et Gurrieri, 2008 pour l'Italie, etc.).

La connaissance approfondie que cette documentation procure sur les PME dans les pays membres de l'OCDE contraste avec la rareté des travaux empiriques portant sur l'ouverture internationale des entreprises implantées dans les pays en développement. S'il est devenu courant de lire que l'instabilité est à la fois un facteur d'apaisement du climat et de prospérité, ces conclusions sont fondées sur un petit nombre de travaux (Torrès, 2007). Ces lacunes d'information sont particulièrement flagrantes dans les pays du Moyen Orient et plus spécifiquement encore au Liban, l'ensemble de la région et le pays cité étant pourtant réputés pour leur contribution historique aux échanges internationaux.

Cette étude revêt une importance capitale, vu qu'elle essaie de traiter un composant qui constitue le pivot et la pierre angulaire de l'économie contemporaine d'un grand nombre de pays développés ou en voie de développements

Dès lors, nous allons, de par cet effort théorique et pratique de recherche, cerner les enjeux éco, politico socio culturel des pme au monde aussi bien qu'au Liban, afin de pouvoir déduire la performance de ce type d'entreprise dans un environnement d'instabilité. Et, ainsi répondre à notre question de base : l'instabilité d'un pays une opportunité ou bien une menace pour les initiatives des PME ?

Partie I : L'étude conceptuelle.

Chapitre 1 : Endoscopie des pme.

1- Les PME comme champ de recherche

La recherche sur les PME a commencé à se développer à partir de la fin des années 70. À cette époque on a commencé à identifier les spécificités des PME vis-à-vis des grandes

entreprises. Progressivement, ces recherches commencent à se multiplier, se structurer et s'organiser afin de constituer un objet de recherche. Suite à cet accroissement deux courants théorique ont fait leur apparition: le premier tient compte de la spécificité des PME (Julien et

Marchesnay, 1988), et essaye de l'unifier par une seule approche. Le deuxième adopte une approche contingente, selon ce courant il est impossible de considérer qu'il existe une théorie unique des PME. Dans notre recherche, nous avons adopté le courant qui suit les spécificités

des PME, tout en mettant en relief la diversité des cas. On considère que l'on ne peut pas ignorer une approche contingente du fait que les PME son hétérogènes, mais sans oublier leurs similitudes communes. En effet, on considère que le rôle central du dirigeant est une

caractéristique invariante et spécifique des PME malgré leur hétérogénéité. Par cette approche

on essaye de créer un cadre d'analyse conciliant « spécificité » et « diversité » (Torrès,1997)

1.1-Définition de la PME

Au départ il faut reconnaître que les PME ne sont pas des grandes entreprises en miniature.

Les recherches antérieures ont bien montré qu'une PME :

« ne peut plus être considérée comme un simple modèle réduit d'un archétype d'entreprises elle constitue un être qui a sa propre réalité et sa propre existence »2(*) . Toutefois, il n'existe pas une définition unique des PME mais plusieurs typologies ont été conçues par différents chercheurs afin de retrouver les ressemblances communes. On trouve des typologies traditionnelles basées sur des critères quantitatifs. Aussi, plusieurs auteurs ont cherché à dépasser ceux-ci en prenant en compte des critères qualitatifs permettant une typologie plus complexe et plus globale.

Par conséquent, il est difficile de les définir, on trouve plusieurs définitions des PME élaborées selon différents contextes.

Dans ce qui suit on se réfère à la définition de Julien pour qui la petite et moyenne entreprise « est avant tout une entreprise juridiquement, sinon financièrement indépendante, opérant dans des secteurs primaires, manufacturiers ou des services, et dont les fonctions de responsabilités incombent le plus souvent à une personne en général seul propriétaire du capital ».

A ce stade de notre recherche, il est indispensable d'identifier les spécificités et les caractéristiques des petites entreprises qui peuvent avoir un impact sur la problématique de notre recherche.

1.2-La taille

Les PME se distinguent des grandes entreprises par leur taille modeste. Les typologies les plus connues sont basées sur des méthodes quantitatives qui se réfèrent à des données quantitatives d'emplois (effectif et salariés), d'actif ou de chiffre d'affaires. Julien et Marchesnay (1988) proposent la distinction entre trois catégories : les très petites entreprises

qui ont un effectif compris entre un et neuf salariés, les petite entreprise entre dix et quarante

neuf salariés et les moyennes entreprises entre cinquante et cent quatre vingt dix neuf salariés.

En effet, la classification des entreprises par leur taille, diffère d'un pays à un autre. Chaque pays possède sa propre définition de la PME selon la réglementation sociale, fiscale ou juridique, mais aussi à l'intérieur du même pays chaque secteur a ses propres références de taille. Au Liban il n'existe pas une définition communément admise des PME.

Dans ce mémoire, nous considérons comme PME une entreprise dont les effectifs sont compris entre 3 et 50 personnes.

Caractérisées, par leur petite taille en terme d'activité et d'effectifs, le volume des ressources techniques et financières mis à la disposition du dirigeant au sein des PME est limité.

Par suite l'effet taille joue un rôle important dans les différences de pratique de contrôle de gestion et des systèmes de comptabilité analytique utilisés au sein de la PME.

1.3-Le rôle du dirigeant

« Une caractéristique essentielle de la petite entreprise est le rôle très particulier que joue son dirigeant. » 3(*)Plusieurs chercheurs affirment la très forte influence du dirigeant de PME sur son système de gestion exp Lefebvre. Il est souvent le fondateur de son entreprise, il possède une forte tendance à personnifier l'entreprise selon ses motivations et ces antécédents personnels et professionnels .

Il joue le rôle du directeur, du manager, et du gestionnaire.

De façon générale les dirigeants de PME, pour prendre leurs décisions, ont exclusivement recours à leurs seuls jugements, intuitions et expériences (Mintzberg, 1976). Ils acceptent peu de déléguer leur pouvoir et leur responsabilité aux autres acteurs, de même ils ont peu recours à un système d'information de gestion formalisé.

On constate que le système de contrôle de gestion dans le contexte d'une PME est fortement conditionné par le propriétaire dirigeant et représente ses aspirations personnelles.

1.4-Une structure simple

La petite entreprise est caractérisée par une faible spécialisation des tâches au sein de l'entreprise. La spécialisation est généralement accompagnée de l'augmentation de la taille.

Selon Mintzberg (1982), au fur et à mesure que la firme grossit, les niveaux organisationnels augmentent et le travail devient plus spécialisé. De plus, l'étude de Kalika (1987) sur la formalisés et plus les décisions sont centralisées chez le propriétaire dirigeant.

La taille et le rôle important que joue le propriétaire dirigeant et sa rétention à déléguer ses responsabilités aux autres acteurs a un effet sur la structure de l'entreprise. Les PME présentent une structure simple, centralisée qui possède un nombre limité de ressources humaines et financières.

2-Les types de PME :

Afin de mieux comprendre les forces el les faiblesses des  PME, et des start-up, il est utile de comprendre le fonctionnement de ces entreprises a travers les strategies qu'elles adoptent

Cependant, il serait indispensable, en premier lieu, d'examiner les types de PME élaborés par la théorie : ainsi, on distingue entre :

1. Catégorie des PME traditionnelles peu ouvertes qui regroupe:

1.1.1. Entreprises passives et fermées, à faible orientation technologique, à faible efficience logistique ;

1.1.2. Entreprises industrielles, fermées, à faible orientation technologique, à organisation à tonalité taylorienne ;

1.1.3. Entreprise fermées, sur niches technologiques protégées, sensibilisées aux facteurs organisationnels.

2. Catégorie des PME tayloriennes qui regroupe :

2.1.1. Entreprises peu ouvertes, orientées innovation produit, soumises à une contrainte de compétitivité globale ;

2.1.2. Entreprises lean à technologie importée , désengagées de l'activité productive, insérées dans des réseaux productifs concurrentiels.

3. Catégorie des PME cognitives qui regroupe :

3.1.1. Entreprises «  produit », relativement ouvertes, intégrées clients et/ou fournisseurs, réactivité-innovation ;

3.1.2. Entreprise « près de la science », souvent intégrées aux clients et/ou fournisseurs ;

4. Catégorie des PME commerciales lean ouvertes, à faible potentiel technologique.

Type 1.1.1 :

· Mode de production : entreprises intégrées

· Nature de la production : production en grande série ou sur mesure

· GRH :main d'oeuvre peu qualifiée

· Clients, débouchés : plutôt mono activité, pressions des clients sur les stocks et sur les prix , logique commerciale

· Innovation : faible innovation de process et de produit, faible innovation organisationnelle .

Type 1.1.2 :

· Mode de production : forte intégration, peu de sous-traitance

· Nature de la production : productions plutôt unitaire ou sur mesure

· GRH :main d'ouvre plutôt qualifiée, gain de productivité du travail, nombre important de niveaux hiérarchiques

· Clients, débouchés : entreprises peu orientées vers les technologies ou orientées vers des technologies banalisées, subissant une pression sur les coûts et sur les stocks (logistique)

· Innovation : logique industrielle et amélioration des process, faible innovation organisationnelle.

Type1.1.3 :

· Taille : entreprise de taille moyenne ou faible, jeune ou d'âge moyen, faiblement réactive

· Mode de production : entreprise ayant fortement externalisé, en situation d'assemblage ou de montage, sous-traitance assez développée

· Nature de la production : production unitaire ou modulaire

· GRH : main d'oeuvre plutôt qualifiée, importance du département commercial

· Clients, débouchés : recherche de qualité

· Innovation : innovation produit, imitation des concurrents.

Type 2.1.1 :

· Mode de production : peu de sous-traitance

· Nature de la production : fabrication de produits standards

· Clients, débouchés : pression des clients sur les stocks et les prix

· Concurrents : pression des concurrents sur l'offre de différenciation et les prix

· Fournisseurs, sous-traitants : pression des fournisseurs sur les coûts

· Innovation : imitation des concurrents

Type 2.1.2 :

· Mode de production : entreprise fortement désengagée de l'activité productive ; activité de négoce ou d'assemblage

· Nature de la production : production standard en série

· GRH : polyvalence des qualifications

· Clients, débouchés : plutôt mono activité

· Fournisseurs, sous-traitants : liens très développés avec les entreprises auprès desquelles la production est sous-traitée

· Innovation : acquisition auprès des partenaires des technologies nécessaires

Type 3.1.1 :

· Mode de production : objectif de maintenance de l'outil industriel

· Nature de la production : production unitaire ou par lots

· GRH : importance des départements commercial et R&D

· Clients, débouchés : liens très développés avec les clients

· Fournisseurs, sous-traitants : liens très développés avec les fournisseurs, équipementiers, sous-traitants

· Innovation : en partenariat avec clients et fournisseurs, innovation produit

Type 3.1.2 :

· Nature de la production : production modulaire ou par lots

· GRH :qualifications élevées, ligne hiérarchique plutôt longue, existence de groupes de projet

· Clients, débouchés : entreprises multi-activités, objectif de qualité des produits, intensité technologique forte

· Innovation : innovation process et produit.

Type 4 :

· Mode de production : désengagée de l'activité productive

· GRH : département R&D, rémunérations plutôt élevées

· Clients, débouchés : multi-activité, qualité, réduction des délais, flexibilité logistique

· Innovation : innovation par différenciation des produits

1.1-Les avantages :

Au delà des types précités, nous nous devons d'énumérer les avantages des PME prédéfinies :

· Elles bénéficient d'une flexibilité importante : quelques minutes suffisent pour modifier le prix d'un produit

· Elles sont un facteur important d'innovation (des études ont démontré que cinquante-quatre pour cent d'entres elles étaient dû à une initiative individuelle : Air climatisé, transmission automatique et l'exemple le plus frappant demeure celui de la photocopie.

· L'entrepreneur étant souvent aussi le propriétaire, est particulièrement motivé pour donner un meilleur service

· De par sa taille faible et son caractère personnel, La PME peut offrir un service plus personnalisé.

1.2-Les inconvénients :

Par ailleurs le revers de la médaille montre que les PME, par comparaison aux grandes firmes et plus particulièrement les Firmes Multinationales sont en position de faiblesse, et cela est dû à :

· La surface financière large des grandes firmes et, qui leur permet d'augmenter considérablement leur capacité productive, commerciale et logistique

· Leur volume de ventes leur permet de réaliser des économies d'échelles4(*)

· Leur service de recherche leur permet d'apporter de constantes améliorations aux produits.

· Le benchmarking ou l'étalonnage concurrentiel développé qu'elles pratiquent et qui leur permet de vibrer en diapason avec les innovations technologiques mises en oeuvre par les concurrents.

2-les stratégies des PME :

Après ce tableau brossé de la situation des PME, il reste à citer les stratégies qui de par les autres stratégies standards précitées sont aussi adaptables aux particularités des PME.

En effet, la première stratégie est celle du choix d'un créneau ou une « niche » :

Ainsi, la PME doit segmenter le marché de façon à s'attaquer à une niche. La segmentation du marché peut être géographique, par style de vie, ou basée sur une adaptation du produit ,etc.

Par ailleurs, il existe une autre stratégie qui est la sous-traitance : en l'occurrence, la petite firme travaille comme sous-traitant pour la grande firme. A court terme, cette stratégie de sous-traitance a assuré la PME d'un marché captif et a rendu inutile l'équipe de vente. Cependant à plus long terme, l'expansion de l'entreprise dépend en large mesure d'un nombre de clients très limité.

Aussi, y en a-t-il la stratégie qui consiste à insister sur l'aspect service : c'es le fait de s'appuyer sur l'une des forces d'une PME qui est un service plus rapide et plus personnalisé.

Enfin, la quatrième stratégie est celle de l'imitation : cette stratégie est d'une grande utilité pour la réussite d'une PME ; mais, il faut assurer une cohérence entre les opportunités disponibles et les ressources présentes.

Chapitre 2 : Initiative.


1-Qu'entend nous par initiative :

Action de celui qui entame le premier une affaire, une entreprise, etc.
Droit de faire le premier certaines propositions.
Qualité de celui qui entreprend volontiers.

2-NOUVELLES TENDANCES DE L'ENTREPRENEURIAT

2.1-Elargir l'éventail des types de chefs d'entreprise :

Selon une formule généralement admise, l'entrepreneur est une personne qui sait tirer parti des événements. Le prix de ses efforts est en rapport étroit avec les risques et les incertitudes que comporte toute nouvelle entreprise. L'entrepreneur classique est donc un bâtisseur en quête de nouveauté. Pour le Professeur Albert Shapiro (1977), mérite le titre d'entrepreneur toute personne ayant suffisamment de clairvoyance et d'audace pour s'engager dans une affaire quelle qu'elle soit, ne fut-ce que le boulanger qui ouvre un magasin dans un village. Pour Joseph Schumpeter (1942), au contraire, la fonction de 1'entrepreneur est toujours une fonction novatrice, qui débouche sur la création de nouveaux biens ou services en combinant d'une manière originale les divers facteurs de production. Ainsi, à moins qu'il ne produise une nouvelle sorte de pain, notre boulanger ne sera pas un entrepreneur, mais un homme d'affaires; le simple fait d'ouvrir boutique ne suffit pas pour en faire un entrepreneur. Schumpeter souligne que 1'entrepreneur est par essence un innovateur et ne doit pas être défini comme un homme qui prend des risques, son profit étant la rémunération d'une innovation et non une prime de risque.

Cette définition s'oppose à celle de Frank Knight (1940), pour qui l'entrepreneur est par principe quelqu'un qui prend des risques. Si l'on adopte cette interprétation, on peut également considérer 1'entrepreneur comme quelqu'un qui évite le risque, en ce sens qu'une de ses qualités essentielles est «l'aptitude à mener la guerre de survie économique, dans laquelle le pire des risques est la faillite». Dans cette optique, 1'incertitude entrepreneuriale est étroitement liée à 1'existence de marches imparfaits ou partiellement insatisfaits. Cela permet de tracer une ligne de démarcation plus nette entre la prise de risques et la spéculation. La première suppose une extension créatrice des mécanismes du marche, en vue de répondre a des besoins non satisfaits, tandis que dans la seconde, le risque est un but en soi, associe au seul gain financier et non pas a la production de biens ou de services. Les objectifs de réalisation et d'enrichissement personnels qui sont les motivations essentielles de bien des entrepreneurs permettent par conséquent d'établir une distinction de nature éthique et morale entre la prise de risques propre a 1'entrepreneur et la prise de risques liée a une spéculation financière.

En dépit des divergences conceptuelles séparant les rares économistes qui ont sérieusement étudie la fonction de 1'entrepreneur dans la croissance et le développement économiques, il reste que, dans 1'ensemble, 1'entrepreneur apparait comme une personne (presque toujours du sexe masculin) dont la seule préoccupation est de gagner de 1'argent (1'histoire ne retient généralement pas les entrepreneurs perdants), parfois aussi comme un innovateur, mais plus souvent, tout simplement, comme un homme capable de réunir de façon commercialement satisfaisante un ensemble de facteurs économiques.

L'observation montre que cette image ne correspond plus à la réalité. Tout d'abord, 1'entrepreneur n'est plus seulement du sexe masculin. Aujourd'hui, dans la zone de 1'OCDE, environ un tiers des nouveaux entrepreneurs sont des femmes, et leur nombre progresse rapidement dans de nombreux pays Membres. En outre, les mutations structurelles intervenues depuis dix ou quinze ans ont entraine un grand nombre d'innovations - financières, technologiques ou systémiques - qui ont a leur tour engendre des types nouveaux et plus complexes d'entrepreneurs. Dans ce qui suit, on s'efforcera d'identifier ces types d'entrepreneurs et de les décrire en détail.

2.2-L'entrepreneur «par nécessité » : mobiliser les plus défavorisés

Le chômage massif, la diminution des prestations de chômage et autres transferts sociaux et le manque de débouches pour les demandeurs d'emploi de certaines régions sont a 1'origine de 1'accroissement des créations d'activités indépendantes ou de petites entreprises a 1'initiative de chômeurs et/ou de personnes a faible revenu. L'apparition de ce nouveau type d'entrepreneur résulte directement de toute la gamme des politiques actives de main-d'oeuvre mises en place au cours des années 80 dans certains pays de l'OCDE en vue de lutter contre le chômage et d'encourager 1'esprit d'entreprise. Dans le passe, il y a toujours eu quelques chômeurs qui ont crée leur propre entreprise. Le fait nouveau, qui a façonné ce nouveau type d'entrepreneur, c'est que dans certains pays, tels que le Royaume-Uni ou la France, des milliers de personnes sont passées de 1'état de chômeur a celui de petit entrepreneur ou travailleur indépendant, avec le soutien délibère des pouvoirs publics. L'exemple qu'offrent des dispositifs comme les «chômeurs-créateurs» en France et Y Enterprise Allowance Scheme (HAS) au Royaume-Uni a été suivi par d'autres pays.

2.3-Les facteurs qui influencent la création d'entreprises

La création de nouvelles entreprises est tributaire de nombreux facteurs, dont beaucoup sont spécifiquement lies aux décisions prises par des entrepreneurs potentiels. Sur un plan plus général, l'environnement macro-économique global exerce sans doute une certaine influence, encore qu'il reste à déterminer si les créations sont plus nombreuses en période de reprise ou en période de récession. La nature de la demande potentielle portant sur le nouveau produit, ainsi que la facilite d'accès de l'entreprise au support technologique nécessaire sont évidemment susceptibles de jouer un rôle important. Néanmoins, d'autres facteurs - tels que l'offre locale de compétences entrepreneuriales, de capitaux a risque et de main-d'oeuvre hautement qualifiée, ainsi que des facteurs intermédiaires et la possibilité d'accéder a un réseau de distribution efficace permettant d'élargir les débouches - ont aussi un grand poids dans la création d'entreprises.

2.4-Croitre ou ne pas croitre

L'entreprise ne se développe pas à la manière d'un être humain. Comme le dit David Birch (1987) : «Contrairement aux enfants et aux arbres, une entreprise jeune et petite ne grandit pas nécessairement. Et toutes les entreprises anciennes et grandes ne sont pas forcement vouées au déclin». S'appuyant sur des données empiriques, il affirme que les entreprises nouvelles se rangent en deux grandes catégories :

2.4.1) Le modèle le plus répandu est celui du «substituteur de revenu», c'est-a-dire les petites entreprises qui atteignent rapidement leur taille définitive (généralement avec un ou deux salaries) et s'en tiennent la, leur fondateur cherchant essentiellement à s'assurer un revenu satisfaisant ;

2.4.2) Le modèle du «bâtisseur», ou l'entrepreneur est pousse des le début par 1'ambition de marquer le monde des affaires d'une empreinte originale et durable.

Analysant les données collectées par Dun et Bradstreet sur les entreprises américaines, le Professeur Birch conclut que les entreprises du type «bâtisseur » sont celles qui influent le plus sur la création d'emplois. Plus des quatre cinquièmes de 1'ensemble des emplois crées par de nouvelles entreprises sont imputables aux quelques-unes qui grandissent rapidement et créent de nouveaux produits et de nouveaux marches. La croissance des entreprises nouvelles dépend dans une très large mesure des capacités fortes de leurs chefs, capables d'occuper un ou plusieurs créneaux laisses vacants par les grandes entreprises et de survivre aux fortes turbulences des années de mise en route décrites au début de ce chapitre.

Les études récentes consacrées a la dynamique des créations d'entreprises font ressortir ce qu'on a appelé l'idée de seuil, a savoir que les chances de survie commencent à l'emporter a partir d'un chiffre d'affaires minimum d'environ 500 000 dollars (avec une moyenne de 50 000 a 60 000 par salarie et par an) et progressent nettement une fois franchie la barre du million de dollars de ventes annuelles. Si une entreprise ne parvient pas, au bout d'environ quatre ans, a réaliser plus d'un demi-million de dollars de chiffre d'affaires, cela veut dire ou bien qu'elle est fragile et vulnérable a la concurrence, ou bien qu'elle n'a pas su se concentrer sur de réelles potentialités. Mais il se peut aussi que le chef d'entreprise ne recherche pas la croissance.

3-LES MECANISMES D'AIDE AUX NOUVEAUX ENTREPRENEURS

3.1-«Tuteurs», agences pour la création d'entreprises et pépinières d'entreprises

Avec le développement de l'entrepreneuriat, on a vu naitre un large éventail d'aides à la création d'entreprises, de nature technique, humaine ou financière, qu'on peut considérer comme 1'une des composantes du mouvement entrepreneurial.

La dernière décennie a vu se développer tout un ensemble d'institutions et de centres' destines a prêter assistance aux nouveaux entrepreneurs et a réduire le taux d'échec des entreprises dans les trois a cinq premières années de leur existence. Sous des noms différents (ateliers ou boutiques de gestion, agences locales pour la création d'entreprises, pépinières d'entreprises, etc.), tous poursuivent le même objectif : créer des emplois en venant en aide aux nouveaux entrepreneurs. Ils ne font pas de distinction entre les activités techniques et non techniques, et peuvent résulter d'une initiative aussi bien publique que privée ou d'un partenariat. L'important. C'est qu'ils ont atteint une masse critique dans laquelle chaque effort local apporte sa contribution a un vaste phénomène entrepreneurial, dont la caractéristique prédominant est 1'aide qu'il reçoit et qui en fait un moyen appréciable de lutte contre le chômage. C'est grâce a des mesures et a des actions inspirées par une approche d'initiatives locales que 1'entrepreneur est encourage plus que quiconque par la politique sociale.

Le personnel des agences pour la création d'entreprises, qui aide aussi au développement économique d'entreprises récentes, se compose d'individus dotes de compétences dans le domaine des affaires et capables d'enseigner 1'effort personnel, avec sensibilité mais en allant droit au but. Le succès des nouvelles entreprises appuyées par des initiatives locales en faveur de 1'entrepreneuriat dépend non seulement des qualités de leur fondateur, mais aussi des aptitudes du «tuteur» qui 1'assiste durant la phase de démarrage. On peut assimiler le rôle joue par ce tuteur a celui de 1'apporteur de capital-risque dans l'entrepreneuriat technique. Le tuteur intervient également dans le financement de 1'entreprise épaulée en collectant des fonds auprès des administrations publiques (a savoir un grand nombre de ministères différents et sou vent a plusieurs niveaux), d'autres institutions, d'entreprises privées et de fondations.

Si les enquêtes et les études d'évaluation confirment que le taux de survie est effectivement plus élevé dans les pépinières d'entreprises que hors de toute structure d'accueil, il est clair cependant que le rôle effectif de ces pépinières n'est pas tant d'inciter des entrepreneurs en puissance a créer une affaire que d aider ceux qui ont déjà pris le départ. Lors des enquêtes réalisées aux Etats-Unis, plus de 9 personnes sur 10 ont déclare qu'elles se seraient lancées même s'il n'y avait pas eu de pépinière. En Europe, le pourcentage de celles qui ne 1'on fait que parce que la pépinière existait n'est qu'à peine plus élevé. Parmi les facilites offertes par les pépinières, les plus appréciées par les entreprises concernées étaient d'abord 1'existence de services qui leur étaient spécialement destines el, en second lieu, les possibilités d'interaction avec d'autres firmes.

La pépinière d'entreprises s'efforce de réaliser «in vitro» ce qui ailleurs se produit naturellement: le démarrage réussi de quelques entreprises pouvant amener les partenaires locaux à prendre conscience de ce que 1'entrepreneuriat relève d'une démarche praticable, rémunératrice et qui peut être couronnée de succès. Faire des émules est en effet un moyen déterminant de promouvoir 1'esprit d'entreprise. C'est cette prise de conscience qui peut modifier 1'attitude d'autres individus et peut-être les inciter à créer une entreprise.

3.2-L'entrepreneur financier local ou l'investisseur en capital-risque

Le capital-risque personnel existe depuis presque aussi longtemps que 1'épargne privée. Qui plus est, on a vu dans de nombreux pays s'organiser, ces quinze dernières années, une Industrie du capital-risque qui s'est développée en même temps que le marche boursier hors colle. Deux reformes législatives opérées aux Etats-Unis en 1978 ont crée un effet de boule de neige et Transforme 1'industrie du capital-risque en élément moteur de la création d'entreprises et d'emplois, surtout dans les industries de haute technologie. Ces deux décisions cruciales étaient les suivantes :

3.2.1 La possibilité offerte aux gestionnaires de caisses de retraite de consacrer une petite partie de leur portefeuille a des placements supposes plus risques, offrant un taux de rendement plus élevé.

3.2.2 L'amendement Steiger, qui ramenait de 49 a 28 pour cent le taux d'imposition des plus-values réalisées sur des investissements a risques, taux réduit a 20 pour cent pour les particuliers en 1980. Depuis lors, les capitaux à risque ont connu une progression rapide et ont permis la création de milliers d'entreprises de haute technologie. Ces succès ont incite d'autres pays de 1'OCDE à promouvoir cette formule. En dehors des Etats-Unis, cela n'a guère débouché, jusqu'ici, sur des créations d'emplois, non par manque d'investisseurs a la recherche de bonnes idées commerciales, mais bien plutôt faute d'entrepreneurs en quête de capitaux à risque dans ces autres pays.

Le capitalisme à risque est en soi une forme d'entrepreneuriat. Tout comme le «tuteur», le bon investisseur en capital-risque de démarrage a un triple rôle à jouer :

- Détecter et sélectionner les entrepreneurs ayant de grandes possibilités;

- Aider 1'équipe fondatrice a mettre au point un plan d'entreprise, et souvent trouver le capital initial ou y contribuer;

- Donner des conseils stratégiques concernant la mise sur pied et la gestion d'une entreprise en expansion rapide.

Les capitalistes à risque sont beaucoup plus que des investisseurs. Ceux qui financent le démarrage d'une entreprise sont eux-mêmes des entrepreneurs, capables de repérer des occasions et de détecter des talents d'entrepreneur. Qui plus est, le capitaliste a risque est devenu un type spécialise d'entrepreneur, qui partage les risques et aussi les bénéfices de la nouvelle entreprise avec ses fondateurs et ses gestionnaires. II n'est donc guère étonnant que le principal critère cite par les investisseurs intéresses par des inventions est que celles-ci relèvent d'un domaine technologique qu'ils connaissent et peuvent apprécier par eux-mêmes.

Le capitaliste a risque est une personne qui connait bien les affaires et la branche ou opèrent les nouvelles entreprises qu'il finance. Du fait que les capitaux a risque sont des «fonds patients », dont 1'investisseur n'escompte pas de rendement avant une période de cinq a sept ans en moyenne, son engagement local se trouve renforce. Les études consacrées aux capitaux a risque montrent que, aux Etats-Unis, les investisseurs prives tendent à entretenir des rapports de travail étroits avec les entreprises qu'ils financent, et qui signifie que celles-ci sont géographiquement proches de leur lieu de résidence. Les trois quarts des entreprises qu'ils financent se trouvent dans un rayon de 300 miles autour de leur domicile et quelque 60 pour cent dans un rayon de 50 miles. La propension des capitalistes a risque à investir prés de chez eux est assez forte : les chances qu'une occasion d'investissement soit portée a leur attention augmentent, sans doute de manière exponentielle, en raison inverse de la distance qui les sépare du lieu de création d'une nouvelle entreprise. Ce qui différencie un capitaliste à risque d'un banquier, c'est qu'il n'est pas seulement un investisseur : il fonde essentiellement ses décisions sur une appréciation des qualités de ses interlocuteurs et n'exige pas de garanties telles que des prises d'hypothèque sur le logement de 1'entrepreneur. Les firmes de capital à risque sont habituellement très petites et dépendent souvent d'une seule personne capable d'évaluer avec justesse les capacités humaines et entrepreneuriales de ses éventuels partenaires.

4-LES OBSTACLES A L'ENTREE DES NOUVEAUX ENTREPRENEURS

Les candidats entrepreneurs doivent faire face à des obstacles considérables, surtout s'ils s'écartent des modèles classiques. Leur comportement peut s'expliquer dans une large mesure par 1'existence de ces obstacles a leur entrée en activité et par les stratégies qu'ils mettent en oeuvre pour les surmonter.

Le manque de fortune personnelle limite considérablement 1'activité entrepreneuriale et les intéresses doivent souvent faire preuve d'une très grande ingéniosité pour pallier ce handicap. Nous reviendrons plus en détail dans le chapitre III sur les problèmes de financement et leurs solutions.

L'aspect financier n'est qu'une des raisons qui poussent les nouveaux entrepreneurs à chercher à établir des contacts et à rassembler ou diffuser des informations. La famille mise a part, les clubs et associations figurent au premier rang des institutions a but non lucratif qui permettent ces contacts, mais 1'accès peut dans bien des cas être conditionne par le versement de cotisations élevées ou la détention de certains litres universitaires ou qualifications professionnelles, ou être réservé aux hommes, pénalisant ainsi les personnes défavorisées sur le plan social.

Les obstacles a 1'entrée ne tiennent pas seulement aux antécédents et au caractère de 1'entrepreneur, mais aussi a des éléments de 1'environnement social et économique comme, par exemple, un régime fiscal favorable, 1'ouverture des marches publics aux petites entreprises et aux entreprises nouvellement créées, la lourdeur relative des formalités administratives requises pour faire enregistrer une nouvelle affaire. II faut aussi compter avec les entreprises en place qui - bien qu'elles-mêmes ne souhaitent ou ne puissent pas, au moment considéré, exploiter ces débouches avec un rendement correct - sont souvent en mesure d'empêcher les autres de le faire. Si elles souhaitent exclure ces rivaux potentiels, ce peut être soit pour protéger leur position actuelle, soit simplement pour se réserver la possibilité d'exploiter elles-mêmes les débouches en question a une date ultérieure, lorsqu'ils seront plus rentables.

Comme 1'explique Edith Penrose dans son ouvrage, The Theory of the Growth of the Firm, paru en 1959, mais qui reste très pertinent, ce pouvoir d'exclusion peut reposer sur la maitrise licite (ou illicite) de la technologie ou des matières premières nécessaires, ou encore sur la possibilité d'engager une « guerre des prix», ou sur divers types de relations avec les distributeurs. Elle qualifie ces restrictions a 1'entrée d'«artificielles», par opposition aux difficultés liées au volume des capitaux nécessaires, aux handicaps dont souffrent habituellement les petites entreprises sur le plan des couts et des marches, a l'attachement des consommateurs a certaines marques (attachement entretenu par une publicité couteuse), aux performances supérieures des producteurs en place et autres facteurs analogues.

5-Les Limites de l'entrepreneuriat

Cette dynamique de la création d'entreprises et la diversification des catégories d'entrepreneurs ne signifient pas que n'importe qui peut se lancer dans cette voie. Pour être chef d'entreprise, il faut de nombreuses compétences qui peuvent être développées grâce a la formation y compris dans le cadre scolaire mais il faut aussi des qualités de dirigeant et des capacités d'innovation qui ne peuvent s'enseigner et que peu de personnes possèdent. Même si la promotion de 1'esprit d'entreprise est la pierre angulaire du développement économique, il faut reconnaitre que tout le monde n'est pas capable de répondre aux exigences du métier d'entrepreneur et que le besoin d'entrepreneurs n'est pas universel. II reste essentiel d'améliorer la qualité générale de la main-d'oeuvre, indépendamment de 1'entrepreneuriat. C'est la un élément primordial de 1'environnement économique d'une localité et de développement effectif.

5-CONCLUSIONS

Nombre d'auteurs considèrent l'esprit d'entreprise comme un déterminant important, peut-être le plus important, de la croissance économique et de la création d'emplois. Us estiment donc que les différences qui séparent les divers pays de ce point de vue expliquent les écarts de leurs taux de développement et d'emploi. Le rapide tour d'horizon présente amène a formuler quelques conclusions liminaires :

i) Les possibilités de créer des emplois sont dans une large mesure fonction d'un processus entrepreneurial dynamique qui accroit le potentiel de compétitivité de 1'économie dans son ensemble. Ce qui compte donc plus que le solde des créations et des disparitions d'entreprises - c'est le degré d'intensité de ce processus de création, d'expansion et de déclin, c'est-a-dire le degré de turbulence.

ii) II est probable que la dynamique de la création d'emplois et du développement économique précède avant tout des nouvelles entreprises très novatrices, a forte croissance : leur nombre et leur vitalité revêtent plus d'importance que la simple proportion de la population engagée dans des activités entrepreneuriales, puisqu'un grand nombre de nouvelles entreprises sont (et demeurent) très petites du fait du développement de 1'activité indépendante. II faut noter, cependant, qu'il est presque impossible, au moment ou elles voient le jour, de distinguer les entreprises qui se développeront de celles qui disparaitront.

iii) L'entrepreneur ne relève plus d'une catégorie unique. Les mutations structurelles qui sont en train de remodeler nos économies sont dans une large mesure inspirées par de nouveaux entrepreneurs; de plus, il s'agit d'un processus interactif, qui favorise 1'apparition de nouveaux types entrepreneuriaux. Les pays de 1'OCDE étant devenus économiquement plus complexes, la formulation d'un nouveau modèle

Chapitre III-Création de valeur.

"La curieuse tâche de la science économique est de démontrer aux hommes à quel point ils sont ignorants de la réalité économique qu'ils s'imaginent pouvoir planifier", Joseph Schumpeter5(*)

1-Les principales idées de SCHUMPETER

1.1-La concurrence pure et parfaite n'existe pas

Contrairement aux néo-classiques, L'idéal ne se trouve pas au lexique de Schumpeter .Pour lui le monde est plein de situation d'oligopoles ainsi que l'innovation, les économies d'échelle et la standardisation de la production sont des outils permanents de lutte pour gagner des parts de marché et augmenter les profits.

1.2-Les grappes d'innovation à l'origine des cycles de KONDRATIEF

Pour comprendre cette théorie il faut faire la distinction entre invention qui peut rester dans les cartons, et les innovations qui sont a la base des inventions qui ont connais des succès économiques .

Ce sont les innovations qui gouvernent le cycle. En effet, il constate que les innovations n'apparaissent jamais seules, mais par grappes. Il est important, aussi, pour comprendre cette théorie, de faire la différence entre l'invention et l'innovation.

Ainsi l'entrepreneur est celui qui a fait de l'invention un succès commercial par sa vision, son aptitude à la prise de risque et à la gestion des ressources humaines et financières.

L'économie du pays et l'évolution du cycle économique d'un pays sont liées au dynamisme des entrepreneurs .

l'innovation a un effet de boule de neige qui fait naitre d'autres entreprises par imitation et par évolution du produit ou service

1.3-Disparition de l'esprit d'entreprise et fonctionnarisation de l'économie

Parallèlement l'hostilité de la société à l'égard du capitalisme augmente à mesure qu'une classe de plus en plus importante de fonctionnaires se développe (grâce aux progrès permis par le capitalisme, c'est là le paradoxe) en tentant par tous les moyens de limiter les « pouvoirs » des chefs d'entreprises, d'où ce que SCHUMPETER appelle le « crépuscule de la fonction d'entrepreneur ».

1.4-La destruction créatrice

C'est la théorie de destruction créatrice qui nous intéresse puisque Cette théorie est la plus célèbre Le processus de destruction est l'élément essentiel de croissance.

Pour Joseph Schumpeter le processus de la destruction créatrice est l'élément essentiel de la dynamique du capitalisme. Ce sont les entrepreneurs qui, par leurs innovations, modifient les conditions du marché et font évoluer la production et la consommation dans les sociétés.

Contrairement aux approches classique et néo-classique, qui posent comme modèle la stabilité, avec seulement des perturbations transitoires sur des marchés voués à l'équilibre concurrentiel, l'approche de SCHUMPETER est dynamique. En effet l'innovation perturbe les équilibres anciens, elle accélère l'obsolescence des méthodes de production, des produits et des méthodes antérieurs. Des entreprises dépassées disparaissent ou doivent s'adapter. Des secteurs naissent. C'est ce processus de destruction créatrice qui constitue la donnée fondamentale du capitalisme.

Malgré ce côté admiratif pour l'esprit d'entreprise et pour les entrepreneurs, SCHUMPETER reste pessimiste sur l'avenir à long terme du capitalisme En effet, au fur et à mesure que l'économie se développe, l'entrepreneur perd de l'importance au profit du gestionnaire. Il s'ensuit une bureaucratisation de l'économie d'où l'esprit d'entreprise disparaît progressivement.

1.4.1 DESTRUCTION CREATRICE ET CONCURRENCE IMPARFAITE

Théorie de l'entrepreneur innovatrice

L'évolution économique est la base de toute la science économique. Joseph Schumpeter la définit comme étant le mouvement a l'intérieur du système économique capitaliste . la méthode appliquée consiste a considérer un modèle d'une économie stationnaire ne connaissant donc ni modification, ni transformation. Puis de rechercher le fait qui peut mettre fin à une telle immobilité.

L'économie stationnaire appelée aussi circuit économique, correspond à une situation d'équilibre général.

Le facteur qui peut faire évoluer l'économie est l'innovation qu'il définit comme « l'exécution de nouvelles combinaisons ».

Elle englobe les 5 cas suivants :

1.4.1.1-l'innovation de produit ou de service sur un terrain qui nous est

familier : les Smart phones ou les téléphones 4G, le GPS ...

1.4.1.2-l'innovation de procédés de fabrication :

Le taylorisme qui définit la méthode de l' « Organisation scientifique du travail ».

Le toyotisme conçu par Taïchi Ohno, ingénieur chez Toyota. La demande du consommateur détermine la réalisation du produit (le « juste à temps », pas de stocks en attente)

1.4.1.3-l'apparition de nouveaux marchés : le commerce électronique (Ipad , blackberry...)

la conquête d'une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés : les matériaux composites...

les innovations organisationnelles : le monopole, les voitures de grandes marques qui sont sous-traitée, ou délocalisée...

2-Différence entre inventeur et innovateur.

L'innovation est un risque que prend l'entrepreneur, c'est un pari qu'il prend pour la mettre en application.

Schumpeter distingue l'inventeur et l'innovateur, l'invention et l'innovation

-l'inventeur est un scientifique qui découvre un procédé nouveau.

- l'innovateur est l'entrepreneur qui réalise, met en oeuvre ce progrès.

-l'invention c'est la création d'un nouveau produit ou service

-l'innovation englobe l'invention plus le succès dans la commercialisation du produit en question

3-l'entrepreneur : acteur fondamental de l'évolution économique

« Une entreprise » est l'exécution des nouvelles combinaisons et également ses réalisations dans des exploitations...

« Les entrepreneurs », agents économiques dont la fonction est d'exécuter de nouvelles combinaisons et qui en sont l'élément actif. »

Un entrepreneur est définit par l'économiste Schumpeter comme étant une personne qui a un talent particulier elle prend des initiatives, des risques, elle aime le changement, et déteste la routine. En effet, l'innovation met fin à la routine de l'exploitant qui combinait toujours de la même façon ses facteurs de production.

Un agent qui dirige une entreprise sans être innovatrice ce n'est qu'un simple directeur et son entreprise est dépourvue d'un rôle économique majeur.

Si la firme n'innove pas, elle n'est qu'une exploitation et non une véritable entreprise.

Schumpeter distingue donc bien l'entrepreneur de l' « l'exploitant pur et simple » qui ne fait que vivre les combinaisons existantes, qui accomplit son travail dans la routine.

L'entrepreneur « brise la routine », et « révolutionne » l'économie.

3.1- types d'entrepreneur.

Il distingue 2 types d'entrepreneur : l'innovateur et l'imitateur.

L'innovation est une source de profit : on parle de la rémunération du premier entrant qui va réaliser des superprofits et il peut créer des barrières a l'entrer .

Le gain de l'entrepreneur est le profit engendré par une position de monopole temporaire. C'est la rente de monopole.

En effet, quand l'innovation se banalise, les prix des produits vendus baissent et avec eux le profit des innovateurs.

Mais pourquoi certains ne cherchent pas à innover ?

C'est principalement à cause de la peur de l'inconnu avec les obstacles à franchir, les chiffres manquants, une nouvelle aventure, la résistance du milieu à l'innovation principalement juridique (la génétique et le problème de l'éthique).

L'entrepreneur n'est pas un capitaliste.

Pour Schumpeter, le capitalisme est l'évolution économique, le développement. Le moteur du capitalisme est l'innovation.

4- Avantages et limites de la concurrence pure et parfaite :

la concurrence imparfaite, clé du progrès technique

Un marché de CPP est caractérisé par :

Libre entrée et sortie des entreprises sur le marché

Mobilité des facteurs de production

Atomicité du marché

homogénéité des produits

Information complète

 

Selon Schumpeter

« les grandes entreprises sont un mal nécessaire »

« la situation de CPP ralenti l'innovation en faisant disparaître les quasi-rentes des entreprises innovatrices »

« L'innovation est induite par la recherche du profit monopolistique temporaire des entreprises »

5-LA DESTRUCTION CREATRICE ET LA DYNAMIQUE CAPITALISTE

5.1La notion de cycle : l'observation économique passée

Schumpeter identifie 3 types de cycle économique :

- des cycles longs : cycle de Kondratieff de 50 ans

- des cycles intermédiaires : cycles de Juglar d'environ 8 ans et 1/2

- des cycles courts : cycles de Kitchin d'environ 40 mois. Il s'explique par le mouvement des stocks.

Les innovations sont à l'origine de changements de la conjoncture. L'évolution économique ne se déroule pas sur un rythme régulier et linéaire.

Le cycle Kondratieff est caractérisé par des innovations majeures .

S'il s'agit d'innovations courantes on est en cycle de Juglar.

Ces deux cycles nécessitent de grandes investissement et des équipements lourds.

Par exemple, la production d'automobiles entraîne le développement de garages, de stations-service, la construction de routes, elle facilite l'urbanisation, le tourisme, les loisirs.

L'origine des fluctuations est la Révolution Industrielle. C'est un changement brutal qui fait rupture avec le passé.

Dans l'histoire économique de ces deux derniers siècles, il retient 3 cycles Kondratiev :

- 1780-1842 avec la première révolution industrielle et le textile

- 1842-1897 avec la machine à vapeur, la sidérurgie, le chemin de fer

- 1897- années trente et quarante avec l'électricité, la chimie, le moteur à explosion, l'automobile

5.2-Le cycle long est lié à celui de l'innovation

l'évolution discontinue des innovations est liée a l'évolution cyclique de l'économie.

l'avancement des innovation ce fait par à-coups.

L' innovation, n'apparaît jamais seule : ce sont de véritables « grappes d'innovation » qui se forment au départ des phases de prospérité.

le lancement réussi d'une innovation génère des profits qui attirent de nouveaux producteurs ce qui explique l'effet de La discontinuité de la croissance .

l'exemple des innovations réussies crée un climat de confiance et génère une vague d'optimisme qui incite de nouvelles personnes à se lancer dans les affaires.

Schumpeter insiste dans son ouvrage6(*) sur 3 arguments :

- les innovateurs préparent le terrain d'autres entrepreneurs. Ils jouent

un rôle d'aiguillant si leurs innovations réussissent.

- sur un marché où apparaît une innovation, du fait de la concurrence,

certains vont tenter de s'en emparer, de l'imiter.

- une innovation dans une branche sera tellement importante, qu'elle va

entraîner une perturbation dans d'autres branches.

Les mécanismes seront d'autant plus importants si une innovation est majeure.

Les innovations qui étaient porteuses de croissance dans la phase d'expansion (phase A), sont moins porteuses de croissances dans la phase de récession (phase B).

Des entreprises alors disparaissent. Cette phase se poursuit jusqu'à l'apparition de nouvelles innovations.

Le concept de « destruction créatrice » est le sens même du capitalisme.

Une innovation entraîne une révolution dans l'économie qui se traduit par une destruction, et une création.

C'est un processus qui consiste simultanément en la destruction d'éléments vieillis (entreprises ancrées dans des innovations dépassées, essoufflées), et à la création d'éléments neufs (entreprises ancrées sur des innovations porteuses).

Cette analyse du capitalisme est toujours d'actualité.

Pendant la phase A, on a une création : augmentations des prix, des taux d'intérêts, des demandes de crédit, des emplois.

Pendant la phase B, on a une destruction.

6- Projection de la théorie de Schumpeter sur l'économie contemporaine :

6.1-EFFETS DE LA TAILLE DES ENTREPRISES SUR L'INNOVATION

Une grande entreprise comporte plus de 500 salariés.

Les PME comportent entre 10 et 500 salariés.

Les petites et très petites entreprises comportent de 0 à 10 salariés.

6.1.1-Avantages aux grandes entreprises

Z Les grandes entreprises ont plus de liquidité et parsuite elles ont les capacités d'achat de brevets qui coutes chers. Les brevets sont de protection pour le marché des entreprises

Z L'Etat privilège les grandes entreprises puisqu'elles embauchent un grand nombre d'employés donc elles sont facilement financer par les banques

Z Elles peuvent étaler la recherche et développement sur plusieurs produits donc par unité produite ça leur revient moins cher : économies d'échelle.

Z Elles bénéficient d'une proximité avec le monde universitaire. En effet, la proximité d'universités scientifiques est un facteur pour l'installation des grandes entreprises. Elles peuvent faire de la recherche interne avec des laboratoires de recherche à elles. Elles attirent dans l'entreprise des spécialistes, des chercheurs sous forme de contrat.

Z Les pouvoirs publics essayent de favoriser la recherche des grandes entreprises.

6.1.2Participation des pme dans l'innovation :

La Net économie est un type d'économie nouvelle apparue dans les années 80, développée autour de l'internet. Elle est composée généralement de PME appelées Start Up.

Les Start Up connaissent un démarrage fulgurant à partir d'une niche. Ce concept de niche signifie qu'elles innovent dans un segment très pointu, et deviennent les seules à le faire.

Il y a des financements dédiés aux PME :

- Le capital risque : C'est la possibilité d'acheter des actions à risque,

dont la pérennité n'est pas assurée. Il y a des garanties de récupérer son capital.

- La mise en place de pépinières : C'est une décision prise par le Conseil Régional. La Région viabilise des terrains pour accueillir des entreprises. Ces dernières gagnent ainsi du temps et de l'argent.

Les incubateurs : On créé des conditions favorables à un développement rapide, on donne des conseils : mise en relation avec les universités et avec d'autres entreprises.

Chapitre V : Théorie du management par la valeur :

1-Terminologie

Le management par la valeur est un style de mangement ,destiné particulièrement à motiver les individus , à se développer les compétences et à promouvoir les synergies et l'innovation ,avec pour objectif de maximiser la performance globale d'un organisme, ou afin de créer de nouveau entreprise « Création des Initiatives »

Appliqué au niveau de la direction générale , le management par la valeur repose sur une culture de l'organisme fondée sur la valeur ,prenant en compte la valeur pour les parties prenantes et les clients .Au niveau opérationnel (activités par projets ) il implique en outre l'utilisation de méthodes et d'outils appropries .

En référence à la terminologie utilisée :

- Si l'on parle du management par la valeur au niveau opérationnel . dans les projets par exemple, les améliorations de compétitivité obtenues, contribueront à améliorer le résultat de l'entreprise et , partant , à la création de valeur financière pour celle -ci , si toutefois l'on reste a l'utilisation de capital équivalente .

- Si l'on parle de management par la valeur au plan direction générale.

les indicateurs financiers peuvent être alors des outils d'évaluation et de comparaison des alternatives managériales proposées par la démarche Management par la valeur .Ainsi telle réorganisation plus performante des moyens de R&D issue d'une approche Management par la valeur permettra une plus grande réactivités du marché et , en donnant une avantage d'offre aux commerciaux , facilitera la prise de parts de marché et contribuera donc à la création de valeur mise en évidence par les indicateurs correspondants .

Les deux approches se rejoignent si l'analyse s'applique à l'entreprise elle-même , et si on cherche à optimiser sa valeur pour l'actionnaire . En effet pour celui -ci , l'entreprise ne se présente que comme un levier financier destiné à maximiser le rendement de ses placements

2-L'humain : nouveau capital des entreprises

Depuis quelques années plusieurs types d'initiatives ont vu le jour pour mobiliser l'ensemble du personnel aux enjeux des entreprises. La plus importante est l'apparition de référentiels qualité indiquant de nouveaux aspects a prendre en compte pour la performance des organisations. Parmi ceux-ci l'homme tient une place importante. On peut en prendre la mesure dans les références faites a certains concepts tels que la confiance, la mobilisation du personnel, le leadership, les relations de qualité ou la valeur ajoutée pour le personnel.

Les entreprises engagées dans ces voies sont des précurseurs qui influenceront certainement les pratiques managériales futures.

3-Les référentiels Qualité et d'Auto-évaluation

Certains référentiels TQM (Total Quality Management mentionnent clairement dans leurs critères la place accordée a la dimension humaine.

Par exemple la grille dévaluation du Malcom Baldrige National Quality Award s'organise en sept piliers : leadership, information et analyse, plan stratégique qualité, développement et management des ressources humaines, management du processus qualité, résultats opérationnels et en matières de qualité, focalisation sur le client et sa satisfaction.

Ces sept piliers fondamentaux se traduisent en dix neuf verbes d'action du management moderne

Nous y voyons l'importance de certains critères concernant la dimension humaine, le leadership, l'équipe, l'autonomie et la responsabilisation des employés :

3.1-Tableau - Les dix-neuf verbes d'action du management moderne7(*)

Impliquer tout le personnel de l'organisation

Impliquer les fournisseurs

Améliorer en permanence

Raccourcir le temps de cycle

Mesurer

Développer une vision

Benchmarquer

Rendre la qualité stratégique

Intégrer

Penser système

Construire des équipes

Lier 1'approche aux résultats

Définir la qualité du point de vue du client

Accroitre les pouvoirs de décision des collaborateurs (empowerment)

Former

Déployer les systèmes

Planifier

S'impliquer personnellement

 

Simplifier


· impliquer tout le personnel de l'organisation ;


· construire des équipes ;


· développer une vision ;


· penser système ;


· accroitre les pouvoirs de décision des collaborateurs ;


· s'impliquer personnellement.

En Europe, L'EFQM (European Foundation for Quality Management) fournit une grille d'évaluation qui se profile comme le modèle européen du management par la qualité totale. II ne s'agit pas du tout d'une conception théorique d'experts. Ce système, comme le Baldrige aux Etats-Unis, est issu de l'observation des pratiques des entreprises les plus performantes.

La mission de L'EFQM, a travers l'Europe, consiste a: stimuler et aider les organisations, a participer à des activités d'amélioration destinées a atteindre l'excellence en matière de satisfaction des clients, de satisfaction du personnel, d'impact sur la collectivité et de résultats opérationnels.

La dimension humaine apparait fortement au travers des conceptions avancées par l'EFQM :


· « Développement et implication du personnel : le plein potentiel du personnel est libère grâce a un ensemble de valeurs partagées et a une culture basée sur la confiance et la délégation de responsabilités. L'implication et la communication sont largement répandues et sont soutenues par des opportunités de formation et de développement des compétences. »


· « Leadership et cohérence des objectifs : Les dirigeants développent la culture de l'organisation. Us orientent les ressources et les efforts de celle-ci vers 1'excellence. La politique et la stratégie sont déployées d'une manière systématique et structurelle à travers toute l'organisation et toutes les activités sont alignées sur elles. Les attitudes du personnel sont elles aussi alignées sur les valeurs et la stratégie de 1'organisation. »


· « Orientation des résultats : le succès durable dépend de l'équilibre et de la satisfaction des partenaires : les clients, les fournisseurs, le personnel employé, les actionnaires, ainsi que les collectivités en général. »

De son coté, le référentiel d'auto-évaluation Oliver Wight, du nom d'un cabinet américain, permet aux entreprises de savoir si leur organisation et leur système de management sont proches de la « classe mondiale ». Les critères sont organises en cinq chapitres dont un à propos des processus concernant les personnes et les équipes. Parmi les caractéristiques de l'entreprise de « classe mondiale » on trouve notamment les critères suivants :


· les dirigeants ont une vision et le leadership nécessaire pour changer et motiver les autres à le faire .


· tous les niveaux de la hiérarchie traitent le personnel avec confiance, ouverture et honnêteté. Le travail en équipe est valorise et les personnes ont de L'autonomie et le pouvoir de prendre des décisions liées a leur action sur le terrain.

Dans ce référentiel les entreprises sont classées en A, B, C, ou D. Pour ce qui concerne les personnes et les équipes, la classe A est caractérisée par : « Confiance, travail d'équipe, respect mutuel, communications ouvertes et un haut degré de sécurité d'emploi caractérisent les relations entre l'entreprise et les employés. Ceux-ci sont contents de leur société et fiers d'en faire partie ».

La classe D quant a elle peut se résumer k: «Les relations employeurs/employés sont au mieux neutres, parfois négatives .

4-Les nouvelles pistes de la valeur ajoutée

Aujourd'hui, quand on évoque le management par la qualité totale, la tendance est de combiner trois indicateurs majeurs : EVA, Economic Value Added; CVA, Customer Value Added et PVA, People Value Added. La valeur ajoutée se situe au coeur d'un triangle formant un nouvel équilibre.

Valeur pour les personnes

Figure 2 - Le triangle de la valeur


· LEVA correspond a la valeur économique ajoutée. II s'agit de la valeur pour l'actionnaire et pour l'investisseur potentiel. Ce critère mesure en quoi l'entreprise est attractive économiquement.


· La CVA correspond à la valeur pour la marche,-c'est-a-dire pour les clients et aussi les non-clients. Ce critère représente ce que l'entreprise apporte de plus sur la marche. Un nouveau service par exemple. Cela n'est pas la satisfaction du client. En effet, les clients peuvent être satisfaits et de moins en moins nombreux parce que L'entreprise n apporte rien de nouveau.

Enfin la PVA correspond a la valeur pour les personnes. Reconnaissons qu'aujourd'hui ce critère reste encore assez flou. II pourrait représenter la valeur ajoutée pour le personnel de 1'entreprise mais aussi pour ceux qui aimeraient y travailler. Cette notion va au-delà de la satisfaction des personnes. Les employés peuvent être satisfaits mais, sur le marché de l'emploi, l'entreprise n'est pas attractive pour les candidats. Quelques grandes entreprises de classe mondiale ont lancé des programmes de sondage auprès de tous leurs employés pour préciser cette notion. En France, la société Grand Vision (Grand Optical, Photo Services, Générale d'Optique) enrichit ses tableaux de bord d'indices tels que la motivation du personnel et le baromètre d'opinion interne. Des critères subjectifs et psychologiques interviennent fortement dans l'appréciation de la PVA. Elle dépend en outre des valeurs personnelles de 1'individu. II y a la un champ intéressant a explorer.

Chapitre V Impact de l'environnement Analyse PESTEL

1-Présentation du PESTEL

Le modèle PESTEL , qui repartit les influences environnementales en six grandes catégories : -politique - économiques - sociologique - technologiques -écologiques et légales . il constitue une synthèse des principales tendances du macro-environnement .

Chaque fois que l'un de ces facteurs évolue , l'environnement concurrentiel est modifié . la construction d'un modèle de PESTEL n'est que le point de départ de l'analyse de l'environnement

2-Etude du PESTEL

2.1-L'environnement Macro économique d'une entreprise, Définition du macro-environnement

« Le macro-environnement englobe l'ensemble des variables qui influencent les différents acteurs évoluant sur le marché » 8(*)

L'analyse PEST (Politique, Economie, Socioculturel, Technologie, + Ecologie) est très courante et utile pour comprendre l'environnement dans lequel se situe l'entreprise. Elle permet de répondre aux questions suivantes : quels facteurs environnementaux affectent la société ? Parmi ceux-ci, quels sont les plus importants ? Nous donnons pour chaque lettre (P, E, S, T) une liste non exhaustive de points à considérer pour évaluer l'environnement d'un pays.

3-L'analyse PESTE9(*)

Essentielle, à notre humble avis, à toutes les entreprises, la technique d'analyse des variables macro environnementales, plus communément présentée sous l'acronyme PESTE, devrait faire partie intégrante des entreprises plutôt que d'être employée de manière sporadique tel qu'il en est généralement le cas.

Cette méthode, qui se veut facile à comprendre mais pas toujours simple à appliquer, a pour but d'étudier l'environnement externe de l'entreprise, c'est-à-dire les éléments qui sont hors de son contrôle.

3.1Présentation des différentes variables10(*)

la méthode PESTE étudie les variables Politique, Économique, Sociale, Technologique et Écologique qui composent le milieu dans lequel évolue une entreprise. Toutes entreprises étant différentes, chacune doit tenter de définir les points qui s'appliquent le plus à elle afin de s'assurer que l'analyse soit réellement efficace et représentative. Le type d'information recherché peut différer selon la situation dans laquelle se trouve l'entreprise. Est-ce qu'elle cherche à s'implanter dans un nouveau milieu ou est-elle déjà active depuis plusieurs années et elle désire simplement étudier son environnement? Une entreprise qui voudrait démarrer ou s'installer dans un nouveau pays, devra tout d'abord concentrer ses recherches sur les données de bases, c'est-à-dire les fondements de chaque variable dans le pays sélectionné (ex. stabilité politique ou économique, système législatif, culture, ...). Pour ce qui est d'une entreprise déjà en opération, qui en temps normal est censé connaître les données de bases, celle-ci devra porter attention aux changements qui s'effectuent dans les différents environnements (ex. nouvelle loi, avancées technologiques, ...).

3.1.1Environnement Politico-Légal

L'environnement politique a une très grande influence sur la gestion d'une entreprise, car c'est celui qui détermine les lois qu'elle sera contrainte de respecter. Elle englobe aussi les politiques publiques, les programmes gouvernementaux ainsi que tous les aspects légaux. Voici quelques exemples d'informations qu'une entreprise peut recueillir.

- la stabilité politique du pays;

- le taux de taxation des entreprises et les incitatifs fiscaux;

- la loi sur le salaire minimum;

- les tarifs et les quotas à l'importation et à l'exportation;

- les programmes gouvernementaux (subventions);

- loi sur les brevets et les droits d'auteur;

- la participation du pays à certains accords commerciaux;

- la liberté de publication;

- la corruption dans le pays;

- la loi sur la protection du consommateur;

- la loi relative à l'emploi (normes du travail, CSST).

Il est important de noter que la pratique du «lobbying», qui est assez courante, représente une bonne technique pour recueillir des informations qui sont soit un peu plus confidentielles ou soit pas tout à fait encore officielles.

3.1.2-Environnement Économique

Cette variable recense les différents éléments affectant les entreprises au point de vue économique. Se situant au niveau du pays, du marché, de l'industrie ou de l'entreprise même, les informations recueillies doivent être considérées avec importance puisqu'elles ont un lien direct avec la profitabilité, qui, nous le savons tous, est l'objectif premier des entreprises. De plus, la compétitivité d'une entreprise est souvent liée à ses coûts, c'est pourquoi elle doit encore plus être à l'affût de ce qui se passe à l'intérieur de son environnement. Quelques uns des points à surveiller sont :

- le type de système économique opérant dans le pays;

- les avantages comparatifs des différents pays;

- la fluctuation du taux de change de la devise du pays;

- le taux d'inflation;

- la balance des paiements du pays;

- le taux d'intérêt;

- l'évolution du PIB par capita;

- le cycle économique dans lequel se trouve le pays (prospérité, récession);

- le coût de la main-d'oeuvre et des matières premières;

- le taux de chômage et la disponibilité de la main-d'oeuvre.

3.1.3-Environnement Social

Chaque pays possède ses propres influences sociales et culturelles qui le différencient des autres pays. Il est bien important pour les entreprises de prendre en considération ces informations puisque ce sont celles qui définissent et touchent directement la population du pays, c'est-à-dire sa main-d'oeuvre et, dans certains cas, une partie de ses consommateurs. De plus, c'est la culture qui généralement détermine les valeurs ancrées profondément à l'intérieur des gens, il est donc nécessaire de la comprendre et surtout de la respecter, car une entreprise qui ferait fi de ces informations risquerait de nuire énormément à sa prospérité. Voici quelques unes des informations auxquelles une entreprise doit être sensible:

- la situation démographique du pays :

- la taille de la population et sa croissance;

- la distribution dans les différentes tranches d'âges;

- le niveau d'éducation;

- les différentes origines ethniques;

- la ou les religion(s) dominante(s);

- le niveau des revenus;

- la structure des classes sociales;

- l'état de santé et l'espérance de vie de la population.

- les attitudes de la population face :

- à l'environnement;

- au rôle de la famille et du gouvernement;

- à l'individualisme et au collectivisme;

- au matérialisme et au capitalisme;

- à l'importance de la religion et de l'église;

- à la consommation de masse.

- le rôle des hommes et des femmes dans la société;

- l'impact du langage dans la commercialisation;

- l'importance de l'image des compagnies et des marques;

- l'influence des modes;

- les sujets tabous.

3.1.4-Environnement Technologique

De plus en plus la technologie commence à prendre de la place dans les entreprises. Se retrouvant autant au niveau de la production, des ventes, de la recherche et développement qu'à celui de la gestion des ressources, les nouvelles technologies affectent de très près la productivité et la compétitivité d'une entreprise, il est donc bien important de se soucier des différents points suivants, car une entreprise qui ne tiendrait pas compte de ces informations pourrait vite voir ses procédés de fabrication ou la technologie qu'elle utilise devenir désuets.

- les récents développements technologiques et leurs impacts;

- les nouvelles techniques de production;

- l'utilisation et les coûts de l'énergie;

- la rapidité des nouvelles technologies de communication;

- la technologie utilisée par les compétiteurs;

- la propriété intellectuelle.

3.1.5-L'environnement Écologique

La partie écologique, qui constitue l'aspect physique et biologique de l'environnement, a longtemps été ignorée par plusieurs entreprises. Il y a de cela quelques années seulement, très peu de lois visaient à protéger ce qui avait trait à l'écologie. Cependant, le gouvernement, encouragé par plusieurs organismes militants pour la protection de la planète, a commencé à mettre en place des lois obligeant les entreprises à se responsabiliser face à tout le système écologique qui les entoure. De plus, la société d'aujourd'hui accorde beaucoup plus d'importance à celle-ci, c'est pourquoi les entreprises doivent dorénavant faire en sorte que leurs pratiques soient respectueuses de la nature. Un intérêt tout particulier devra être porté aux points suivants :

- les lois environnementales du pays ;

- les systèmes de production visant à réduire la pollution ;

- les préoccupations écologiques de la population versus le comportement d'achat ;

- les intrants utilisés dans la fabrication des produits ;

- est-ce que le produit à une utilisation respectueuse de l'environnement ;

- le produit est-il recyclable, récupérable ou réutilisable ;

- les groupes ou les actions en place pour protéger la planète (Greenpeace, Kyoto) ;

- l'importance de l'image de la compagnie pour les consommateurs.

Ces listes non exhaustives présentent diverses informations que l'entreprise peut recueillir afin de dresser un portrait de son environnement. Il est bien important de noter que chaque entreprise doit prendre le temps de déterminer les informations qui lui seront pertinentes et qui répondront à ses besoins. Une fois cette étape complétée, l'entreprise est prête à collecter les données.

3.2-Exemples de chacun des facteurs PEST :

Politique + Juridique

Économique 

Social 

Technologique

Réglementations environnementale et protection

Croissance économique

Répartition des revenus

Dépense gouvernementale en matière de recherche

Politiques fiscales

Taux d'intérêt et politiques monétaires

Démographie, taux de croissance de la population, distribution d'âge

L'industrie se focalise sur l'effort technologique

Réglementations et restrictions du commerce international

Dépenses du gouvernement

Mobilité du travail / sociale

Nouvelles inventions et développement

Loi d'application des contrats

Protection des consommateurs

Politique du chômage

Changements de style de vie

Taux de transfert de technologie

Lois sur l'emploi

Imposition

Attitudes de travail / carrière et des loisirs

Esprit entrepreneurial

Cycle de vie et vitesse d'obsolescence technologique

Organisation / attitudes du gouvernement

Taux de change

Éducation

Utilisation et coûts de l'énergie

Réglementation sur la concurrence

Taux d'inflation

Mode, courants

(Impact du changement) technologies de l'information

Stabilité Politique

Étape du cycle économique

Conscience de la santé et du bien-être social, sentiment de sécurité

(Impact du changement) Internet

Réglementation de sécurité

Confiance du consommateur

Conditions de vie

(Impact du changement) technologie mobile

 

3.3-Application de la méthode11(*) PESTE

L'étude de l'environnement est une méthode d'analyse qui à la base se veut très simple en soit. Ce qui la rend un peu plus complexe, c'est la rigueur dont il faut faire preuve lors de son application. Tout d'abord, il est bien important pour l'organisation de déterminer ce qui constitue son environnement. Elle doit déterminer les sujets pour lesquels elle nécessite de l'information, le niveau de détails recherché ainsi que la période d'application (court, moyen, long terme) de l'information. Pour ce faire, l'entreprise doit regarder sa situation stratégique par rapport à l'industrie et elle doit tenter d'harmoniser cela avec plusieurs éléments tels que la taille de son marché, les compétiteurs, la provenance de ses diverses ressources, sa flexibilité, etc. Il est bien important pour l'entreprise de prendre cette démarche au sérieux parce qu'elle joue un très grand rôle dans l'analyse de l'environnement et que si celle-ci n'est pas faite correctement il est fort possible que les résultats ne correspondent pas vraiment aux besoins de l'organisation. Une fois le besoin d'information bien définit, l'entreprise peut procéder à la collecte de données. Puis, lorsque la collecte est complète, elle doit procéder à l'analyse à travers les cinq étapes suivantes.

Etape 1 : Comprendre le segment d'environnement étudié

L'entreprise doit chercher à connaître, mais surtout à comprendre le segment de l'environnement qu'elle étudie. Quels sont les évènements et les tendances clés, d'où proviennent ces tendances, comment ont-elles évoluées au cours des années et quels sont leurs impacts sur l'organisation ? Toutes ces informations vont permettre à l'entreprise de voir les changements qui s'opèrent autour d'elle, comment ceux-ci se développent ainsi que l'orientation qu'ils donnent au milieu. Le fait de savoir la provenance d'une tendance aide l'entreprise à en suivre l'évolution à travers ses différents cycles de vie, mais aussi à faire de meilleures prévisions quant à la direction qu'elle va prendre. Une tendance peut affecter différemment les entreprises. Il arrive parfois qu'il n'y ait aucun impact, mais en temps normal un impact positif ou négatif se fait sentir. Lorsque l'on parle de négatif, cela signifie que la tendance a pour effet de nuire à l'entreprise et cela peut se situer à n'importe quel niveau, autant au point de vue de ses stratégies, que de l'utilisation des ressources ou bien de ses méthodes de conception. Un impact positif aurait pour effet d'aider l'entreprise en la plaçant dans une situation qui l'avantage.

Étape 2 : Comprendre l'interrelation entre les tendances

Identifier la relation entre les différentes tendances n'est pas une tâche évidente, une bonne compréhension de celles-ci est indispensable. Il faut aussi savoir faire preuve d'une grande créativité afin d'être capable de voir toutes les possibilités et de s'assurer de n'en rejeter aucune. L'analyse doit axer ses recherches dans les secteurs où les tendances semblent évoluer dans le même sens ou lorsqu'elles se renforcent mutuellement. Cependant, il faut faire attention, car il arrive parfois que des tendances soient totalement opposées (ex. avoir une belle carrière professionnelle et s'investir dans sa vie familiale), mais il est tout aussi important de faire ressortir ces relations puisqu'elles peuvent avoir un rôle significatif dans l'analyse.

Étape 3 : Déterminer les tendances critiques

Les tendances n'ont pas les mêmes impacts sur les entreprises. Tout dépendamment des stratégies de gestion que celles-ci prônent, l'impact peut être direct ou plus éloigné. L'entreprise doit s'assurer, à cette étape, de déterminer les tendances qui l'affectent le plus, car celles-ci représentent les enjeux principaux sur lesquels elle devra se pencher.

Étape 4 : Prévoir l'évolution des tendances critiques

Afin de pouvoir prévoir l'évolution des tendances, il est bien important de découvrir leur provenance. Chacune étant la résultante de diverses forces agissantes, l'organisation doit faire en sorte de trouver qu'elles sont les causes de leur soudaine émergence. Une fois les sources clairement identifiées, il sera beaucoup plus facile de déterminer l'évolution des différents enjeux. L'entreprise ne doit pas se limiter à une seule projection. Il est normalement suggéré de concevoir un scénario optimiste, un réaliste et un négatif. De la sorte, l'entreprise tente d'étudier différentes avenues que pourrait emprunter la tendance. Puis ensuite, elle évalue chaque scénario en déterminant leur probabilité de réalisation.

Étape 5 : Réaction à l'information

L'analyse macro environnementale est effectuée dans le but de fournir une bonne connaissance de ce qui se passe autour l'entreprise afin de l'aider à faire sa planification stratégique. Une fois les étapes précédentes complètes, l'entreprise doit tenter de déterminer comment elle sera affectée par ces tendances, mais aussi comment seront affectés ses compétiteurs. Elle doit prendre des décisions à savoir comment elle va réagir à ces diverses tendances et comment elle va orienter sa planification stratégique.

L'entreprise peut réagir de 4 façons12(*) :

- L'opposition : Essayer de manipuler les forces environnementales afin de neutraliser leurs impacts. Cette stratégie est uniquement possible lorsque l'on détient un contrôle sur la variable environnementale en question.

- L'adaptation : Adapter ses stratégies et son plan marketing aux nouvelles conditions environnementales.

- L'offensive : Essayer de tourner la nouvelle situation à son avantage. La rapidité de cette stratégie a pour effet de donner un avantage compétitif à l'entreprise.

- Passive : Aucune réponse. Attendre et étudier la situation

La meilleure réponse serait bien évidemment l'offensive puisque celle-ci consiste à devancer le marché, donc à faire en sorte que l'entreprise ne soit pas à la remorque de la tendance, mais qu'elle en soit plutôt une des investigatrices. Cependant, ce ne sont pas toutes les entreprises qui peuvent se permettre de réagir de la sorte, puisque cela demande parfois de nombreux changements. Donc, pour toutes les entreprises qui ne peuvent se permettre d'appliquer une stratégie offensive, la stratégie d'adaptabilité serait à préconiser. Nous tenons aussi à mentionner qu'à notre avis aucune entreprise ne devrait réagir passivement à une tendance, car cela ferait en sorte de rendre tout à fait inutile l'analyse PESTE.

Chapitre VI Impact négatif , et positif des crises:

1-Crise et mutation productives

Les analyses de ce qu'on appelle couramment ( la crise ) se sont surtout concentrées sur le système productif , soulignant qu'elle se noue principalement au niveau des choix d'investissement qui déterminent emploi , qualification , et compétitivité des combinaison productives.

La « mesaccumulation » résulte en effet de multiples déséquilibres dans la répartition des investissements : entre secteurs , régions , investissements publics et privés, P.M.E et grandes entreprises , capital technique et qualifications de la main- d'oeuvre , etc . Pour la P.M.E notamment , l'horizon trop court de planification et la myopie concurrentielle accroissent les risques de mésaccumulation.

C'est alors la sélection concurrentielle qui dégage par élimination les formes compétitives d'accumulation qui peuvent ensuite appropriées et développées par des ensembles productifs plus puissants . Les PME participent donc en premier ligne a l'expérimentation en situation réelle de nouvelles formes d'organisation productive .

2-Les dimensions socio-technologiques des mutations

Dans l'analyse des mutations , c'est la dimension technologique qui a bénéficié de la plus grande attention . le développement de technologies nouvelles peut en effet créer de nouveaux espaces d'action autonome pour la petite structure ; création , conception , production compétitive en petites séries , répartition , artisanat d'activités jusque la réserves a des spécialistes , etc .

Mais les mythologies technologistes furent maintes fois , sous différentes formes ,dénoncées . les technologies capitalisent des savoir-faire au sein de systèmes qui peuvent certes offrir de nouveaux services individualisés , mais qui sont pour la plupart fermés , protégés par leur complexité , les normes et verrous visant a assurer le contrôle du capital technologique détenu le plus souvent par une grande entreprise

En outre , malgré les baisses de cout des matériels , les rendements décroissants que l'on observe en informatique (les entreprises étant confrontées a la complexification de leur environnement 13(*)et aux surcouts qui contribuent a mettre en évidence le caractère réductionniste et incertain des perspectives de sortie informatique de crise.

Et si pour affronter la crise les sociétés développées disposent d'une pléthore d'innovations technologiques , elle restent mal préparées a leur gestion , et ne parviennent pas a concevoir et diffuser des innovations sociales qui soient en mesure de donner aux potentiels technologiques toute leur portée salutaire , ni a résoudre le dilemme rentabilité/ débouchés .

3-P.M.E et nouvelle organisation productive .

Dans l'actuelle phases de mutation socio-éco , c'est principalement l'adaptation de l'appareil productif qui est a l'ordre du jour . ce sont les entreprises qui supportent l'exigence de rationaliser et de rendre flexible une organisation productive rigidifiée par certains aspects de la mise en oeuvre du fordisme en période de forte croissance.

La mutation de l'appareil productif et de l'organisation de l'entreprise s'accompagne d'un impératif croissant d'utilisation plus intensive et adaptable des facteurs productifs. C'est à ce niveau que le rôle des pme s'avérait essentiel.

Les mutations industrielles ne peuvent en effet être porteuses de solutions que si émergent dans le même temps de nouveaux modes de régulation économique et sociale.

Bien des analyses convergent pour montrer que le développement de l'auto-organisation dans l'entreprise, combinée à l'élaboration de réseaux tissés entre de petites unités solidaires, peut constituer une des bases pour l'établissement de ces nouvelles formes de régulation

La pme peut en effet constitue un laboratoire de nouvelles forme de management qui, s'inspirant de certaines prescriptions de l'école des relations humaines, visent le développement des capacités individuelles et collectives, et ainsi une plus grande autonomie et responsabilité dans le travail. Cette autonomisation se trouve coordonnée par l'inscription des pratiques dans une culture d'entreprise stimulante, et le développement de nouvelles formes de leadership et de coopération.Ce processus pourrait bien constituer une nouvelle étape pour l'organisation productive, au sein de laquelle la PME, insérée dans un environnement en émergence industrielle, serait le prototype des restructurations en cours.Plusieurs travaux insistent sur la consolidation et l'extension des champs d'activité de la PME. Leur bonne tenue relative dans les secteurs traditionnels de biens de consommation, leurs capacités d'adaptation à l'évolution de la demande, surtout pour celles situées a proximité du marché final, et l'augmentation probable de la demande de services rendus aux entreprises et aux ménages devraient permettre le renforcement et la création de petites entreprises dans ces domaines d'activités.

La sous traitante qui fait déjà partie d'un modèle de croissance flexible pourrait aussi continuer à se développer, dégageant ainsi le donneur d'ordre d'activités considérées comme secondaires ou moins rentables : l'importance des moyens financiers et des efforts d'adaptation exigés par les programmes d'automatisation rend avantageuse l'externalisation de certains fractions du processus de production.

De plus, l'electronisation des processus productifs et la variete croissante des demandes ont pour effet une diminution de la dimension optimale des organisations, et donc pour la pme, l'ouverture de nouvelles aires de développement.

3.1-Le développement des PME dans la crise

De nombreuse études réalisées dans les pays industrialises ont montré que depuis une dizaine d'année les PME (et surtout les startups) font preuve de plus de dynamisme que les grandes entreprises pour la création d'emplois. Cette analyse largement confirmée est en passe de devenir une banalité qui appelle pourtant des précisions qui furent apportées par plusieurs interventionants (notamment sur la méthodologie, les échantillonnages, les définitions retenues et la portée des études proposées.

3.2-La résistance des PME dans la crise.

Toutes les analyses présentées convergent pour montrer que les PME font preuve en moyenne d'une efficacité du capital et d'une rentabilité supérieurs aux grandes entreprises. Cette meilleure résistance peut s'expliquer par un positionnement sectoriel qui les situent sur des segments favorables : à proximité du consommateur final. Dans des créneaux de spécialisation, etc. elle s'explique aussi par une capacité d'adaptation plus pertinente et prompte, grâce à de moindres rigidités et un suivi plus proche des marchés.

En outre, la grande entreprise peut repartir les pertes de certaines activités sur d'autres restées rentables, a lors que les pme ne peuvent poursuivre durablement dans le déficit.

Certaines nouvelles technologies peuvent réduire les avantages des effets d'échelle et ainsi créer des conditions plus favorables au PME la productique , par la flexibilité qu'elle peut offrir tend a atténuer l'impact des effets d'échelle , remettant en partie en cause les logiques sous-jacentes aux premières représentations des courbes d'expérience .Grace a ces nouvelles possibilités ,La PME peut bénéficier d'importants accroissements de productivité pour les produits a l'unité, ainsi que les petites et moyennes séries .

Mais l'avenir n'est pas seulement dans les secteurs de « High Tech » qui connaissent souvent un haut niveau de concurrence et supposent une mobilisation de ressources hors de la portée de la plupart des PME. Les activités reposant sur des technologies stabilisées peuvent offrir de bonnes conditions de développement pour la plupart des entreprises de petite taille. Dans ce cas, l'entreprise doit être très attentive aux risques d'obsolescence, en assurant une évolution régulière de ses techniques pouvant de surcroit la préparer à des sauts innovateurs plus importants.

3.3-PME et développement régional

Les PME sont généralement fortement tributaires de l'environnement local auquel elles sont très intégrées. Ainsi certaines zones de sous traitante sont asphyxiées par la réduction d'activités et le redéploiement de grands donneurs d'ordre. Les changements enregistrés depuis les années 70 tendent à inverser les anciennes disparités industrielles régionales. L'effondrement de l'emploi industriel essentiellement imputable à la grande entreprise a surtout pénalisé les vieilles régions industrielles alors que le transfert s'opère au profit de petites villes et de zones rurales sans passé industriel.

Le dynamisme semble donc avoir changé de camp et ce sont de nouveaux dynamismes qui émergent. L'on assiste à un mouvement qui valorise un nouveau modèle d'organisation spatiale, économique et sociale.

La tendance à la dispersion des entreprises et des établissements parait être l'un des traits majeurs de l'entrée dans une nouvelle phase qui suit une période de course à la concentration.

La création d'entreprise articulée au développement régional et aux modes d'intervention pour les perspectives des travaux disparates présentant des études de corrélation entre création d'entreprise et variables socio-économiques.

3.5-La démarche Innovatrice de la PME

De nombreuses communications ont accordé dans leurs analyses une place privilégiée à la dynamique innovatrice de la pme, qui est a la fois déterminée par les mutations et facteur de mutation. Les PME constituent de par leurs caractéristiques un terrain propice au développement de l'innovation. Proches du faire, des clients, mobilisées par la qualité du produit, elles sont en effet un lieu favorable à la germination d'idées, et à la mise en oeuvre de projets.

3.6-Les Processus d'innovation de la PME

Les ajouts des PME résident surtout dans le dynamisme de certains responsables, l'esprit d'équipe, et l'adaptabilité de l'entreprise confrontée à de nouveaux défis.

Elles sont caractérisées par un nombre réduit de niveaux hiérarchiques, et une polyvalence élevée des personnes. La prise en compte simultanée des diverses dimensions de l'innovation par un individu ou une équipe se trouve ainsi favorisée .De plus, la décision de mise en oeuvre du projet, ainsi que la mobilisation et l'organisation des ressources, peuvent se réaliser rapidement a partir de l'engagement du chef d'entreprise

Par un mode d'innovation généralement progressif, basé sur l'accumulation d'expérience et de savoir-faire, et étroitement articulés aux marchés, La pme fonde sa compétitivité sur la qualité et le progrès dans le métier. Ces atouts peuvent, surtout en période de mutation, s'avérer insuffisant et réclamer une gestion stratégique et des investissements technologiques qui ne concernaient encore qu'un nombre très limité d'entreprises.

L'innovation, souvent condition du développement et de la survie, pose des problèmes d'un type nouveau a l'entreprise qui n'a pas toujours les moyens d'y faire face. L'accroissement du risque est le résultat de cette inadéquation : l'innovation entraine en effet des changements de méthodes et d'organisation au sein d'entreprises souvent mal préparées à admettre et à assumer les mutations.

3.7-La PME et la recherche

Les difficultés rencontrées par les entreprises dans les dix dernières années ont stimulé la compétition technologique, par la recherche de nouveaux produits et de nouveaux processus permettant de réduire les couts, d'accroitre la qualité. Pour beaucoup de PME, la recherche correspond a une nécessite vitale, et pourtant très peu d'entres elles ont les capacités à s'engager dans les véritables travaux de R&D (-de 10%. C'est souvent une recherche industrielle , directement finalisée et élaborée avec peu de moyens spécifiques qui est menée , celle-ci étant moins couteuse , présentant de moindres risques et un retour sur investissement plus rapide.

Les principales contraintes au développement de la recherche et de l'innovation dans la PME sont constituées par les insuffisances en moyens techniques. Financières, technologiques internes, et l'absence de débouchés étendus réduit les facultés de répartition des investissements sur les multiples marchés.

Une voie praticable apparait donc dans le partage de recherche et la mise en commun de ressources, mais elles supposent le développement de pratiques coopératives et de capacités à gérer le transfert technologique qui sont le plus souvent très insuffisantes

3.8-Les conditions de développement de la PME

Les petites entreprises, qu'elles soient le résultat de créations autonomes ou de la Puisatin de groupes industriels, peuvent être caractérisées par leur logique de création correspondant a des degrés divers a l'adaptation aux mutations ou a l'émergence de nouvelles activités.

La création d'entreprise est un résultat important qui ne doit pourtant pas masquer la question cruciale qui se pose immédiatement âpres : la survie et le développement de la PME. Notamment dans les cinq premières années. La réduction d'un taux de mortalité infantile élevé constitue en effet une question-clé qui a focalisé une bonne part des analyses présentées sur ce point Les conditions de survie a court terme peuvent être appréhendées par des analyses de la position de l'entreprise dans la filière

Sans être nécessairement limitées à des stratégies de créneaux, les PME ne peuvent généralement pas compter sur les avantages de la pluri production intégrée. En revanche, à partir des analyses de la carte industrielle, elles peuvent utiliser leurs atouts de mobilité et flexibilité pour se déplacer vers les segments porteurs.

En outre, une plus large intégration de filière peut être atteinte par une autre voie, la coopération avec d'autres entreprises, qui permet de concevoir « une filière commune »

4-Recommandation pour les PME

Pour affiner ces analyses, il conviendrait de développer des outils d'audit de démarrage et de développement des petites entreprises, concernant notamment :

Les bases de compétitivité, le diagnostic financier, l'évaluation des risques, les scenarios de développement, l'évaluation des besoins de formation, etc.

Face a l'avenir qui comme le disait Paul Valery, « n'a pas l'habitude d'être ce qu'il était », le sentiment d'incertitude est courant, mais peut dans certaines périodes de mutation prendre des formes plus intenses, alors que s'accroissent l'instabilité de nombreuses variables et la complexité des situations auxquelles sont confrontés les agents.

Les PME doivent faire face à des adaptations multiples, conjoncturelles et structurelles, et c'est en premier lieu au dirigeant, dont le rôle est prépondérant en matière de finalisation, d'organisation et d'animation, que revient la responsabilité de ce challenge.

L'action sur les conditions d'environnement de la PME est aussi très déterminante .Pour accompagner et tenter de maitriser le processus général de mutation, se développent dans de nombreux pays des politiques de modernisation et d'encouragement a la création d'entreprise. Alors que dans les années 60 et 70 les politiques industrielles concentraient leurs objectifs sur les grandes entreprises, l'accumulation des difficultés de la crise a sensiblement remis en cause cette optique .pour l'efficacité, l'investissement, l'emploi, etc. La pme est mise en avant, et sont attendues des actions qui concrétisent les intentions et les potentialités.

4.1-Recommandation :

- Réguler les relations avec les grands groupes afin d'éviter les effets de domination produisant des transferts grâce a l'évolution des prix relatifs.

- Réserver, a l'instar des états unis une part des marchés publics intégrant les technologies avancées aux petites entreprises indépendantes

- Modifier les lois de succession afin de réduire les taux de disparition de PME dues a des difficultés et conflits d'héritage.

- Développer grâce a un système de fiscalité privilégiée la création d'entreprise et la recherche ;

- Constituer des pools de recherche de commercialisation et d'exportation, d'élaborer des formules qui permettraient de repartir le travail d'ingénieurs et de cadres commerciaux sur plusieurs PME ;

4.2-Conclusion

La croissance de la contribution des PME a l'emploi qui peut être constatée depuis une dizaine d'années exprime- t -elle une nouvelle tendance stable, ou n'est elle que le résultat d'un phénomène cyclique ?

Plus généralement, la mise en évidence de l'émergence d'une nouvelle vague de PME s'accompagne d'interrogations sur la pérennité : n'est elle qu'une forme transitoire adaptée aux périodes de turbulence et répondant avec impératifs de mutation, ou correspond-elle à de nouvelles formes durables d'organisation productive ?

Même si l'on considère la PME comme vecteur d'un nouveau développement qui permettrait de contrecarrer la plupart des effets négatifs des mutations engagées, peut on penser que les PME puissent a elles seules relever un tel défi sans prendre appui sur le développement de pôles industriels qui assurent entrainement, rationalisation des produits et extension de l'aire de distribution.

Le mouvement d'émergence est principalement le fait de petites entreprises et en particulier de toutes petites entreprises, qui grâce a des capacités productives adaptées, répondent a la variété croissante des produits et des activités en prenant en compte de manière plus pertinente les évolutions des besoins et des modes de vie .C'est principalement dans une fonction d'interface adaptive que la petite entreprise trouve ses atouts compétitifs.

L'autre mouvement se caractérise par une standardisation et une généralisation progressive des produits et des processus s'inscrivant ainsi dans la triple tendance longue du capitalisme ; innovation, internationalisation, et concentration, la réintégration des formes émergentes peut s'effectuer classiquement par adsorption des PME mais peut aussi prendre des formes plus subtiles. L'efficacité de la grande entreprise se joue en effet de plus en plus sur la mise en concurrence d'entreprises dépendantes et dans la création de nouvelles formes de contrôle d'activités externalisées. La PMIsation des grandes entreprises peut en outre se traduire par la constitution d'entreprises protégées et privilégiées qui tendent à éliminer les petites entreprises autonomes (exemples des sociétés de services en informatique)

Partie II Etude des pays

Chapitre 1 :Miracle Allemand

Comme tous les pays du monde, l'Allemagne est condamnée à évoluer, c'est clair. Mais compte tenu de son rôle économique et de sa position géopolitique. Cette Allemagne est, comme on 1'a vu, davantage que d'autres pays un point de mire. On la guette. Tour a tour ou tout a la fois, elle étonne, elle inquiète, elle rassure. Apres tout, la mécanique socio-économique solide. La machine tourne plutôt bien. L'industrie allemande jouit de rentes de puissance. L'examen de situation actuelle montre une balance qui penche nettement vers le coté des succès. Les échecs apparaissent mineurs, masques par une volonté explicite de résister aux difficultés, par une envie un peu arrogante gagner.

Cependant, au sein même du système, on perçoit de? Sujets d'inquiétude. En effet, peut-on soutenir qu'a 1'avenir «vouloir, c'est pouvoir » ? La validité de ce proverbe orgueilleux semble de plus en plus discutable, quelle que soit la force de la volonté affirmée, car les contraintes extérieures deviennent de plus en plus pesantes. Des niveaux d'organisation complexes se mettent en place à 1'échelle internationale. Du coup les rentes du passé ne sont certainement pas suffisantes pour aborder; un futur difficile, bouscule par tant de transformation radicale et rapide.

A 1'échelle du monde, l'Allemagne est un pays (quantitativement) moyen, de 249 000 km2 et de quelques dizaines de million d'habitants seulement. Est-elle des lors en mesure dégager suffisamment de moyens matériels et immatériels, humains et financiers pour conduire le changement immense qui s'opère et pour s'adapter au noud âge industriel ? Les succès d'hier ou d'aujourd'hui peuvent devenir dangereux dans la mesure ou ils assoupissent les consciences individuelles et collectives. Certains Allemands en sont conscients.

Les échanges extérieurs, par exemple, affichent une réalité brillante, mais derrière la façade lumineuse se cachent des points d'ombre.

1.L'économie allemande : une machine qui fonctionne plutôt bien

En matière de percée dans les domaines dits de haute technologie, le doute est permis. Les tailles du marché intérieur et celle des entreprises nationales sont-elles suffisantes pour développer une nouvelle dynamique industrielle ?

L'Allemagne aurait-elle besoin de 1'Europe et le désir de composer avec cette union originale de vieux peuples et d'économies très développées, que 1'on affuble de termes un peu ambigus comme 1'Europe-grande-Puissance, l'Europe-zone d'influence, 1'Europe des Jeunes, l'Europe des Affaires, 1'Europe des Travailleurs, 1'Europe Solidaire, 1'Europe des Libertés, 1'Europe sans rivage, etc. ?

Depuis un siècle, patiemment, pas a pas, 1'Allemagne a affute ses outils de compétitivité : les prix dans un premier temps, la qualité par la suite. « Made in Germany » a petit a petit grignote la prédominance commerciale anglaise, pour devenir, en 1986, le label de la première puissance exportatrice du monde. Son principal excédent commercial est réalise avec les Etats-Unis, un marche difficile. C'est un test sérieux. Presque toutes les branches d'activité sont largement dépendantes des marches extérieurs ; en moyenne un salarie de 1'industrie sur trois en est tributaire. Cette position se mérite ! En échange 1'Allemagne importe beaucoup.

Pour vendre à l'étranger, il faut avoir des compétences, c'est une vérité de la Palice. il faut même des compétences multiples car en économie un résultat donné a rarement une seul cause .Beaucoup de facteurs influent ,matériels et immatériels .Evaluer l'influence individuelle de chacun d'entre eux est une opération quasi impossible. Les modèles économétriques les plus savants sont impuissants a chiffrer ce qu'on appelle pudiquement des « facteurs résiduels » a coté des inévitables facteurs « Travail » et « Capital » qui plaisent tant aux économistes.

1.1-Caractéristiques du système.

A un niveau moins abstrait, il semble essentiel pour comprendre 1'Allemagne d'insister sur au moins trois caractéristiques du système :

1. Le poids de l'expérience industrielle.

2. Des comportements conquérants.

3. La nature très particulière des relations entre les banques et les autres acteurs économiques.

2-L'ALLEMAGNE BENEFICIE D'UNE EXPERIENCE INDUSTRIELLE ROBUSTE

Elle lui vaut des structures performantes, un tissu industriel dense, un savoir-faire qui résiste, un management et une culture d'entreprise efficaces.

2.1Un beau tissu industriel; le grand succès des petits

L'histoire a crée un tissu industriel dense et harmonieux. L'Allemagne aime son Industrie ; elle en est fière, elle en parle, elle la présente a la télévision : pas seulement a 1'occasion de troubles (grèves...) ou de difficultés (fermetures d'usines, chômage, mouvements du dollar...), mais aussi pour souligner des réussites .signature de gros contrats, conquête de nouveaux marches, modernisation de processus de production...).

L'industrie fait partie du paysage urbain et rural; elle est largement répandue sur tout le territoire. Ou l'on se trouve, on n'est jamais loin d'une cheminée l'usine, d'une zone industrielle, d'un part d'activités.

Les grands de 1'industrie ont accentue le prestige de leur raison sociale en prêtant leur nom a des Fondations -- Volkswagen, Bosch, Grundig... -- qui affectent leurs ressources, souvent considérables, a des missions d'intérêt général, sans retombée économique immédiate ou directe, tels la protection de 1'environnement, la promotion de manifestations culturelles, le développement de Part, le soutien a l'éducation par des bourses attribuées aux étudiants, aux chercheurs, etc.

Le tissu industriel allemand peut aussi être qualifie d'harmonieux dans la mesure où il se caractérisé par des proportions judicieuses de grandes entreprises (motrices), d'entreprises moyennes (tissu conjonctif fondamental d'une économie de marche) et de petites entreprises (source de renouvellement du système productif et support d'initiatives originales).

Les grandes entreprises, devenues bien souvent de puissants groupes industriels et financiers, sont des vecteurs privilégies de 1'expansion internationale et des supports efficaces des politiques de restructuration industrielle ou de 1'innovation «lourde ». Elles ont à la fois la capacité d'assumer des risques importants et le pouvoir de négociation qui s'impose dans des conditions de plus en plus difficiles. Comme des locomotives elles « tirent » beaucoup d'autres entreprises, de différentes manières :

-- en les associant à la réalisation de contrats, par le biais de la Co-traitance ou de la sous-traitance

-- en contribuant au développement du chiffre d'affaires des entreprises livrant des approvisionnements (en Allemagne, en raison même de la variété et de la densité du tissu industriel, les relations d'interdépendance sont particulièrement fortes),

-- en commercialisant à 1'étranger une fraction des produits des PME.

Cet aspect de la coopération entre entreprises est peu connu. Il se rapproche des pratiques japonaises en ce sens que les grands groupes industriels allemands ont crée en leur sein des sociétés de commerce international (SCI) ressemblant aux fameuses sogo srio-shas. Ces SCI ne commercialisent pas seulement le: produits du groupe (parmi les plus connus de ces groupes a vocation commerciale internationale : Thyssen, Bab-cock & Wilcox, Klockner, GHH, Krupp, Mannesmann BASF, Bayer) mais aussi ceux des PME qui s'adressent: a elles, soient parce qu'elles n'ont pas de réseau de vent. Propre a 1'étranger, soit pour mener une affaire de « compensation » (troc plus ou moins sophistique), soit encore pour supprimer leur risque de change,

en soutenant des initiatives de création d'entreprise: nouvelles : les grands groupes sont assimiles a des incubateurs,

En participant activement a la formation de cadres d'ouvriers professionnels susceptibles de travailler dans d'autres entreprises,

En organisant, par le biais de puissantes associations professionnelles, des structures conformation et d'organisation de la profession vigoureuse. Les « lobbies » industriels font du bon travail.

Les petites et moyennes entreprises occupent quant à elles une place importante dans 1'économie en termes participation au PIB et de contribution au volume 1'emploi. Depuis 1977, ce sont les petites entreprises, moins de 20 salaries qui ont crée 87 % des nouveaux emplois. A 1'inverse, les grandes entreprises (de plus 1 000 salaries) sont responsables de 86 % des suppressions d'emplois. Les entreprises moyennes quant a les occupent une position médiane : les créations et suppressions d'emplois leur reviennent respectivement raison de 13 et 14 % du total. Elles ont cependant cree deux fois et demie plus d'emplois qu'elles n'en y suppriment. Les entreprises moyennes allemandes ont aussi largement tournées vers 1'exportation et les avertissements productifs à l'etranger notamment aux Etats-Unis et en France.

La dynamique des PME ne se réduit pas a des données quantitatives. Plus qualitativement, ces entreprises se caractérisent en général par une productivité élevée, un taux d'innovation élogieux, de bonnes relations sociales (internes et externes), un sens de la responsabilité qui soutient un climat général de liberté économique mais aussi-politique, une grande flexibilité et une faculté d'adaptation rapide aux besoins exprimes ou en gestation.

Deux auteurs américains très en vogue, Charles Sabel et Michael Piore, sortis tous deux du prestigieux moule de référence, Harvard et MIT, ont étudie avec beaucoup d'attention ce tissu industriel allemand en le comparant en particulier a celui de 1'Italie et des Etats-Unis. Leur diagnostic est favorable : quelle chance pour 1'Allemagne de pouvoir compter sur un partenariat entre PME et grands groupes ! Le Bade-Wurtemberg est un modèle au genre, avec Mercedes-Benz et Bosch par exemple. Ces entreprises irriguent de commandes 1'industrie régionale par un réseau de sous-traitance, imposent avec beaucoup d'exigence des prestations de qualité et de précision a leurs fournisseurs, suggèrent des innovations, prescrivent des méthodes modernes de production et de management, avec 1'utilisation, pour tous les fournisseurs du groupe, de logiciels de conception, de fabrication ou de gestion compatibles si ce n'est identiques. Cette nouvelle société duale («Industrial Divide ») fonctionne bien, chacun y trouve son compte : alors que la production de masse est en crise, que la décentralisation de la fabrication s'impose, les « grands » conquièrent par ce système une flexibilité qu'ils avaient perdue. Us deviennent moins vulnérables et plus compétitifs. Les « petits » ont 1'occasion de mettre a profit leur spécialisation et peuvent s'appuyer sur des compétences complémentaires. Us sont branches sur 1'évolution, intégrés, informes, conseilles. Us peuvent ensuite faire valoir ces avantages d'une manière autonome, sur de nouveaux marches.

Des PME en bonne santé s'avèrent désormais indispensables ; on leur reconnait un peu partout, aux Etats-Unis, au Japon, en Italie, beaucoup de mérites. En Allemagne les Pouvoirs Publics 1'ont compris depuis longtemps ; pour eux les PME sont 1'objet d'un volet important de leur « politique structurelle ». Cette expression un peu mystérieuse, qui a sans doute des vertus d'asepsie auprès des autorités de Bruxelles, si soucieuses de détecter les mesures pouvant ouvertement réduire les conditions d'exercice d'une concurrence «pure et parfaite », vaut aux PME d'être choyées. Pour soutenir une classe d'entreprises moyennes («Mittelstand»), Bund et Lander rivalisent d'imagination en matière de financements, dispositifs d'aides en faveur de la création d'entreprises, aides fiscales, aides a la recherche, au développement de programmes « microélectronique », « productique », « maitrise des technologies de 1'information», etc. il ne s'agit pas de tout donner aux grandes entreprises qui savent si bien constituer des dossiers de demandes de subvention et faire valoir leur intérêt pour 1'économie du pays. Siemens donne le ton. Les Pouvoirs Publics se veulent désormais plus équitables.

Dans ce placenta nourricier du tissu industriel allemand, il ne faut pas oublier le rôle des Universités et les nombreux instituts de recherche déjà évoqués. Un partenariat multilatéral en quelque sorte soutient un système productif riche de tradition et s'efforce de le faire évoluer. L'IAM de Braunschweig en Basse-Saxe institut fur angewandte Mikroelektronik, Institut de promotion des applications microélectroniques) est à cet égard une illustration exemplaire d'un partenariat Public-privé, associant entreprises et Pouvoirs Publics régionaux dans le but de développer la recherche, le conseil et la formation en matière d'électronique appliquée. Des dizaines d'institutions de coopération ou de transfert technologie entre centres de recherche, grandes entreprises et PME peuvent être citées en Bavière : a Erlangen-furemberg, a Munich, a Bayreuth, ou en Bade-Wur-mberg : a Stuttgart, a Ulm, a Karlsruhe ou ailleurs. Foisonnement fécond d'initiatives.

3-comment maintenir la forme d'un champion

La conjoncture internationale envoie des coups de boutoir dans 1'appareil de production industriel allemand : 1974-75 puis 1980-82 marquent des temps d'arrêt, des périodes de freinage, mais la machine repart avec

vigueur surtout pour les biens d'équipement. L'élan n'est pas homogène; certains secteurs peinent : la sidérurgie a des convulsions d'agonie, d'autres affichent un tonus réconfortant, d'autres encore luttent besogneusement: c'est le cas de l'industrie mécanique.

Le secteur de la mécanique est le plus puissant de 1'Industrie allemande, en termes de chiffre d'affaires, d'emplois aussi bien que d'exportations (voir tableau ci-contre).

Le développement de 1'industrie mécanique est irrégulier, mais il en impose cependant. La puissance se traduit par un pouvoir de domination qui est 1'effet d'une spécialisation très poussée, conquise au cours de longues années. Pour certains produits, la suprématie Internationale de la RFA est si forte que le principal concurrent est relègue loin derrière, avec une part des exportations mondiales qui n'atteint pas la moitie de celle de la RFA (voir tableau ci-dessous).

Avec prés de 100 milliards de DM de ventes a 1'étranger en 1986, et une balance commerciale créditrice de 58 milliards de DM, la mécanique allemande est dans son domaine, globalement, le premier exportateur mondial. Un découpage de la mécanique en 43 sous branches conduit a classé 23 fois la RFA a la première; place et 10 fois au second rang. L'Allemagne est véritablement le leader mondial pour la production de machines spécialisées

Cela ne signifie pas pour autant qu'elle puisse se reposer sur ses lauriers. L'adaptation constante a la différenciation des marches est une nécessitée renouvelée, douloureuse parfois.

Si certaines branches ont pu se déployer généreusement dans les quinze dernières années, d'autres ont etc. contraintes à réduire leur activité. Même le leader' mondial n'échappe pas aux nécessites du redéploiement. Des licenciements n'ont pu être évites. La situation est peu réjouissante pour toute une série de produits, orientes a la baisse, ou au mieux a la stagnation, tels les pompes a liquide, la robinetterie, les compresseurs et pompes a vide, les machines a bois, les instruments de pesage, les distributeurs automatiques, les matériels de genre civil, les appareils pour les industries chimiques, les machines de fonderie, les appareils de manutention et de levage, les machines minières, les machines agricoles et tracteurs, les mécanismes de transmission, les appareils d'essais, les appareils de lutte centre 1'incendie, les fours industriels, le matériel de blanchisserie, les locomotives, les coffres-forts, les machines pour 1'industrie du cuir, les appareils de soudage (non électrique).

Dans les domaines des biens d'investissement les équipements électriques et électroniques ont tendance à se substituer à ceux de la mécanique classique; ces derniers doivent intégrer de nouveaux composants de régulation et d'automatisation.

L'expérience montre que la construction mécanique est une Industrie sensible : aux mouvements conjoncturels, aux changements technologiques, au taux d'in-tercet, a la politique" gouvernementale... bref a un ensemble de variables difficiles a gérer. L'effort d'innovation s'impose continuellement. Les acquis ne sont pas des rentes de situation, certes, mais ils facilitent les transformations, ils permettent d'accompagner les changements et de détecter des choix stratégiques judicieux. Conscients du handicap que leur cause la forte rémunération de la main-d'oeuvre, les constructeurs allemands de machines ont tendance à abandonner les produits standardises, pour lesquels le prix est un déterminant important de la demande. Par centre ils centrent leurs efforts sur la fabrication spécifique unitaire ou en petites séries, la demande étant a ce stade peu élastique au prix. Cette évolution suppose une main-d'oeuvre qualifiée, des ingénieurs inventifs, une bonne connaissance des besoins et des technologies. De ce point de vue 1'industrie mécanique allemande a su exploiter son savoir-faire.

Cependant, la spécialisation accrue de la production ne va pas toujours dans le sens de la demande mondiale qui tend à commander des systèmes complets et non pas des machines isolées. Par conséquent pour aller au-devant des attentes de la clientèle, les constructeurs allemands intègrent et commercialisent de plus en plus

De produits composants. Cette pratique permet aux producteurs-ensembliers de focaliser leur capacité d'action sur un nombre réduit de produits, sans investir exagérément en R &; D, et de proposer aux clients une gamme de machines dont tous les éléments sont a la pointe du progrès technologique. Les producteurs deviennent de plus en plus des négociants. Les bureaux d'études tendent à devenir plus importants que les ateliers. Les services en tous genres rapportent plus d'argent que la fabrication ; la maintenance et les services après-vente dégagent des profits. En définitive le savoir-faire industriel est bel et bien source d'accumulation, de capital et de profit, a condition de la régénérer.

A la fin des années soixante-dix, entre les deux chocs pétroliers, la mécanique allemande n'a pas échappe a une certaine somnolence. Les dirigeants avaient sous-estime 1'impact des mutations technologiques enclenchées par la micro-électronique, et pense un peu vite que forts de leurs atouts traditionnels, ils pourraient continuer de dominer le marche sans investir massivement dans les nouvelles technologies. Quatre années noires se sont succède, de 1980 a 1983, accentuées par une conjoncture monétaire et une demande mondiale de biens d'investissement défavorables. Mais la profession réagit, encouragée par les Pouvoirs Publics qui ont lance un imposant programme « Productique » : un succès dés la première étape, il a été renouvelé pour la période 1984-87. La mécanique allemande est dopée ; elle redevient confiante. La confiance ne s'improvise pas ! La, comme dans d'autres secteurs, elle se justifie.

4-Un management méthodique : « Mercedes Kultur »

La culture d'entreprise est devenue un thème à la mode; cela ne signifie pas qu'il ne soit que cela, c'est-a-dire un peu superficiel, passager. Au contraire : aux Etats-Unis, par exemple, deux auteurs a succès, Peters et Waterman, insistent sur les variables «douces», individuelles ou organisationnelles, qui explicitent, parallèlement a des facteurs « durs » tels les structures et les systèmes de gestion formalises, le succès des entreprises. D'autres, en particulier Lodge et Vogel, de Harvard, démontrent que la compétitivité des nations est dépendante des idéologies dominantes qui les marquent, pour une période longue. L'histoire ne s'efface pas d'un mouvement de la manche ; elle marque au contraire durablement les mentalités.

« Nul pays ne peut progresser s'il méprise son propre passe, lequel détermine le cours ultérieur de son développement» affirme quant a lui le Japonais Michiko Morishima en analysant 1'influence des religions sur la vie économique et sociale, ou si 1'on préfère, le fonctionnement du couple capitalisme et confucianisme, technologie occidentale et éthique japonaise. Le passe véhicule des croyances, des valeurs, des habitudes qui imprègnent les esprits et les comportements ; elles ne sont pas neutres. Pour 1'Allemagne, une enquête récente menée par Kruger, de Giessen, a essaye de mesurer plus précisément 1'impact de cette « culture ». Il est fort, surtout pour les entreprises qui réussissent ; par contre celles qui connaissent des difficultés ont tendance à ne pas en tenir compte suffisamment.

Mais que faut-il donc entendre au juste par ce terme un peu magique et flou de « culture d'entreprise » ? Les spécialistes s'accordent a reconnaitre la possibilité de la décrire selon plusieurs volets :

D'abord 1'histoire de 1'entreprise, sa tradition (en Allemagne c'est un facteur important) ;

En second lieu les métiers qu'elle pratique et par cela, 1'image de 1'activité que se font le personnel et public (en RFA cette image est en général très positive)

Ensuite le système de valeurs auquel 1'entreprise se Fédère :


· les valeurs affichées dans les discours et écrits des responsables : excellence, qualité, écoute du client, professionnalisme, droit a 1'erreur, solidarité, ...


· les valeurs véhiculées par les pratiques : recrutement, intégration, récompenses, promotion des individus, ...


· les valeurs qui sous-tendent les comportements : laxisme ou rigueur, ordre un peu rigide ou souplesse, flexibilité, débrouillardise, responsabilité ou non, attachement ou indifférence, etc. (le Germain est sensible a la « Grundlichkeit », a tout ce qui est sérieux, profond, complet),


· et aussi, en fin de compte, les signes, les symboles, les rites, les mythes, les tabous. Les Allemands y sont tres sensibles.

Ces aspects sont plus ou moins visibles, dits ou sous^ entendus. ils s'apprécient notamment par le truchement des langages utilises, de I' agencement de 1'espace des bureaux ou ateliers, de l'Esthétique, de I' habillement, de la presse d'entreprise, de 1'ambiance de la cantine, de la qualité de l'accueil ou du standard téléphonique, du soin apporte au courrier, etc. bref une variété d'indicateurs « parlants ».

Cet ensemble d'éléments qui définit la culture d'entreprise trouve ses racines dans l'environnement caractérisant chaque nation, plus précisément dans le cadre idéologique qui lui sert de référence. C'est ainsi que l'idéologie mettra 1'accent sur l'intérêt et l'épanouissement de 1'individu ou au contraire sur les besoins du groupe, d'une communauté ; que 1'on accordera le primat a 1'initiative individuelle ou au rôle de 1'Etat; que l'on privilégiera la formation d'une élite ou l'éducation des masses, la propriété privée ou la gestion collective, la régulation par le marche ou la planification publique.

Il faut reconnaitre que ces options extrêmes sont rarement appliquées. La réalité concrète impose le panachage des choix. Les systèmes socio-économiques deviennent trop compliques pour être pilotes d'une manière uniforme, absolue. Les exigences aussi sont variées ; un mélange d'initiatives et de contrôles s'impose. Un peu partout on s'achemine vers une concurrence organisée.

5-Conclusion

Les arbitrages se font entre 1'Etat et les entreprises, les pouvoirs locaux et les organisations syndicats. Ce que les uns perdent en autorité et en pouvoir, les autres le gagnent.

En RFA 1'Etat fédéral était, déconsidérée après la fin du régime nazi qui avait accorde un pouvoir exorbitant a un système policier totalitaire. Ce sont donc les autres composantes du systeme qui ont recupere Pautorite et le pouvoir : les Lander, les banques, les organisations professionnelles, et bien sur les entreprises. On les respecte comme telles, elles sont légitimées par l'expérience passée. Leur réussite et 1'intérêt supérieur de la Nation sont confondus. L'Allemagne est dépendante de l'étranger pour beaucoup de ressources énergétiques et de matières premières ; il faut donc qu'elle soit performante a l'exportation pour financer les importations vitales. On le sait, c'est admis, assez facilement en définitive.

Les interventions de 1'Etat fédéral, jugées souvent trop bureaucratiques, ne sont pas du moins publiquement sollicitées avec ferveur. On se rappelle que la fiscalité directe est lourde et le dogme libéral est vivace. Mais cela ne signifie pas pour autant une aversion a l'égard de l'organisation, de l'autorité, de la hiérarchie.


·Au contraire, le respect de l'intérêt communautaire va de soi. II est profondément ancre dans les traditions; l'entreprise y contribue d'une manière essentielle, on la soutient donc, avec discipline.

Ces données sont évidemment propices a un climat de travail en entreprise apprécie et a des formes de management coopératif et méthodique. Si 1'on admet que 1'entreprise peut être assimilée a une espèce de boite noire qui transforme des ressources de toutes sortes, parmi lesquelles les valeurs immatérielles jouent un rôle croissant, il est normal de porter une attention soutenue a la qualité de la ressource humaine et a son aptitude a oeuvrer efficacement. Les Allemands sont dans 1'ensemble plutôt logiques et pragmatiques. Pour atteindre un objectif, il faut mettre en oeuvre des moyens, dans des proportions cohérentes. Il ne sert a rien de bricoler des pis-aller.

L'Allemagne a ainsi compris 1'importance de la formation a la gestion il y a fort longtemps. On manque beaucoup moins qu'en France de cadres opérationnels qualifies en marketing, en vente, en gestion de la production, etc. Dans le domaine du management, le système éducatif répond pour le moment, assez bien aux besoins exprimes, même si de-ci delà des lacunes ou des erreurs sont perceptibles.

Il est également admis que la formation continue dans "tous les domaines doit être largement encouragée, ne serait-ce que parce que les turbulences mondiales et les mutations technologiques imposent des adaptations et des restructurations continuelles. La main d'oeuvre doit des lors être préparée à davantage de flexibilité et a une implication plus exigeante dans la vie de 1'entreprise. Les résistances au changement sont parut comme devant être combattues énergiquement en échange d'une formation adéquate et d'une information sur les raisons qui conduisent à accepter ce changement. Les différents partenaires de 1'entreprise ont à comprendre qu'ils sont assis dans la même barque.

Les effets sont la : des enquêtes ont prouvé que les entreprises qui maitrisent les outils de gestion stratégiques sont plus performantes en matière de croissance et de rentabilités que celles qui se contentent de méthodes de gestion archaïques. Les managers ayant une formation universitaire se sont révélés plus efficaces que les autres, car ils avaient acquis la culture et les compétences nécessaires pour entrainer l'entreprise sur la voie d'une politique de développement et d'une organisation modernes.

En conclusion il serait évidemment erroné de soutenir que toutes les entreprises allemandes bénéficient d'un management sans faille .Mais il n'en reste pas moins que des efforts méthodiques sont appliqués et qu'ils portent des fruits .ils permettent d'aller de l'avant

Chapitre II :L'échec des PME au Japon

Au japon les pme ont jouée un rôle très important dans tous les domaines de l'économie et de la société, non seulement par le pourcentage élève qu'elles représentent dans le nombre total d'entreprise mais aussi en raison de leur part importante dans les exportations en volume et du nombre de salariées qu'elles emploient. Selon des statistiques de 1996, et si l'on fait exception des industries du secteur primaire, sur un total de 5100000 entreprises, les pme sont plus de 5 070 000, soit prés de 99.4%. Les pme emploient 29 700 000 salariées, ce qui représente 64.4% de l'emploi total. En ce qui concerne leur part de marché par industrie, en 1996 les pme représentaient 51% de la valeur totale d'expédition de l'industrie manufacturière, 64% de l'ensemble des ventes du commerce de gros et prés de 78% du commerce de détail. Globalement, les pme du japon ont enregistrée systématiquement de bons résultats au cours des dernières années, faisant preuve de flexibilité et de créativité. même lorsque l'économie japonaise connaissait des difficultés .toutefois on observe depuis peu que le taux de fermeture des pme dépasse le taux de création de ces entreprises . En outre la nouvelle loi fondamentale sur les pme adoptée en décembre 1999, a modifiée la définition des pme pour augmenter le montant moyen de leur capital dans différents secteurs.

1-Politiques des cadres

Le Japon trade à se dégager de la récession actuelle, car la reprise économique est entravée par la restructuration des entreprises et par l'appréciation du yen qui entraine une baisse des exportations et une augmentation des importations due a une certaine reprise de la demande intérieure. Les décisions monétaires et financières ont contribuée a ce redressement et l'orientation budgétaire demeure expansionniste .un programme de reforme structurelle de grande envergure est en cours. Il repose notamment sur l'adoption, en 1999, d'une nouvelle loi fondamentale sur les pme destinée à faciliter la restructuration des entreprises grâce a une fiscalité favorable et a une simplification des procédures administratives .d'autres reformes structurelles incluent la prochaine étape de la libéralisation des marchées financiers. Il a été décide de laisser aux services publics a caractère industriel et commercial, une certaine flexibilité dans la fixation de leurs tarifs.

La récente compression du crédit a posée un problème majeur aux pme et s'est accompagnée d'un fort taux de faillites et d'un niveau historiquement faible d'investissement dans le secteur des pme. Alors que dans le passée, les petits et moyens détaillants et prestataires de services étaient confrontées a une pénurie chronique de main d'oeuvre, ils sont maintenant en situation de suremploi. En conséquence, on ressent d'autant plus d'importance des entreprises en phase de démarrage et des entreprises en croissance pour la création d'emplois, que le taux de création d'entreprises qui prospèrent .on plus particulièrement la diversité au sein des pme. On attend des pme qu'elles soient une source de dynamisme pour l'économie durant la phase de reprise, en vertu de leur rôle dans la stimulation de la concurrence sur les marchées. De leur capacité d'innovation, de leur aptitude a créé des emplois attrayants et de leur rôle dans le développement économique local.

2-Politiques et programmes en faveur des PME

L'agence des petites et moyennes entreprises du ministère du commerce international et de l'industrie (MITI) est chargée de formuler les politiques en faveur des pme, mais la mise en oeuvre de mesures spécifiques incombe aux autorités locales et aux organes d'exécution qui collaborent étroitement avec l'agence des pme. De plus, huit bureaux régionaux du MITI contribuent à la mise en oeuvre des mesures concernant les pme. La nouvelle loi fondamentale sur les pme met l'accent sur l'importance des risques de la création d'entreprises pour les pme, mais crée un meilleur environnement commercial pour les pme en prenant des mesures de soutient a leur égard .ces mesures se repartissent comme suit

- Renforcement de la base de gestion des pme

- Soutient a la reforme structurelle des pme

- Mesures en faveur des entreprises de petite taille

- Etudes et relations publiques

La mise en oeuvre effective de cette politique passe par une meilleure appréciation préalable et une meilleure évaluation rétrospective de la politique envers les pme,

-par le renforcement des associations de pme

-par un plus grand recours au potentiel du secteur privé

-par une décentralisation équilibrée

3-Reforme réglementaire

Dans le contexte de la nouvelle loi fondamentale sur les pme, la reforme structurelle a pour objet de faciliter la réaction des pme aux changements importants de l'environnement économique et social. Pour favoriser la création d'entreprises, différentes mesures sont prévues. Elles portent notamment sur la mise en oeuvre d'une formation a la création de nouvelles entreprises : sur l'amélioration de l'offre de capital-risque,

-Sur l'apport d'un soutien technologique et a l'innovation

-Sur l'apport d'informations et sur des consultations a la base dans le Contexte de plusieurs lois

-Loi pour faciliter la création de nouvelles entreprises

-Loi sur le soutient a l'innovation dans les pme

-Loi concernant la promotion de systèmes de distribution efficaces dans les petites et moyennes entreprises a pour objet d'accroitre la compétitivité dans le secteur du commerce de détail grâce a l'utilisation des technologies de l'information et a la promotion de centres commerciaux

-Un système d'assistance mutuelle a également été mis en place pour prévenir les faillites de pme

La loi sur la prévention des retards de paiement de la sous-traitance et questions connexes précise quelles sont les responsabilités et les interdictions applicables aux gros acheteurs sur le marchée de sous-traitance, afin de limiter les pratiques commerciales déloyales des grandes entreprises, et de protéger les intérêts des sous traitants. L'agence des Petites et moyennes entreprises et la commission de contrôle de pratiques commerciales interviennent pour enjoindre aux maisons-mère de respecter ces règlements, le cas échéant : l'association pour la promotion des sous traitants est un groupement d'intérêt public qui a été instituée dans chaque préfecture pour favoriser le bon déroulement des opérations de sous traitante et qui bénéficie du plein appui des autorités centrales et locales. Pour que les pme aient d'avantage de chances d'être adjudicataires de marchées publics (sur la base de la politique en matière de marchées publics concernant les petites et moyennes entreprises). Les autorités centrales et autres organismes publics sont censés inscrire des pme au nombre de leurs fournisseurs .l'une des mesures concerne la délivrance de certificats aux associations coopératives qui présentent les qualifications requises et qui disposées à recevoir conjointement des commandes du secteur public.

4-Financement

Trois institutions financières officielles proposent des mesures de financement a l'intention des pme, il s'agit de la société de financement des petites et moyennes entreprises, de la banque coopérative centrale pour le commerce et l'industrie, et de la société de financement « national life ». l'assistance peut prendre la forme de prêts ordinaires octroyés au taux de base ou de prêts spéciaux auquel s'attachent des conditions préférentielles , conformément a des objectifs politiques(expo , prêts destinées a améliorer la gestion ou a permettre l'avancement des petites entreprises )

Dans le cadre du système de subventions pour le renforcement des bases de gestion des pme régionales, de prêts sont accordées en fonction du contexte régional par l'intermédiaire d'un fonds alimentée conjointement par les autorités centrales et locales et déposés auprès d'une institution financière privée , plus de 10% des pme déclarent que c'est auprès de telles institutions financières publiques qu' elles empruntent régulièrement . Le programme prêts pour l'amélioration de la gestion de la petite entreprise (prêt market) est destinée aux petites entreprises qui n'ont ni caution, ni garantie liée a une évaluation de la pme, 80% des participants affirment cependant que leurs opérations sont rentables ou quasi rentables.

Le système de complément au crédit facilite le financement des pme qui ne disposent pas par ailleurs de dédit ou de titres suffisants pour bénéficier d'un financement auprès de la société japonaise en faveur des petites et moyennes entreprises ou de l'association de garantie du crédit . le système de garantie de redit permet d'offrir des garanties sur les prêts accordées par des institutions financières privées et de renforcer ainsi la solvabilité des pme . L'association de garantie du crédit, qui compte 52 bureaux dans tout le pays, accorde un crédit complémentaire ou des garanties, de sorte que les entreprises peuvent obtenir des prêts auprès d'institution financières sur la base des critères habituels.

La société d'investissement et de consultation des pme , créée en 1963 , a mis en oeuvre différents programmes d'investissement ainsi que des programmes en faveur des pme pour lever des capitaux propres , notamment pour les investissements des entreprises qui démarrent , pour l'investissement initial des sociétés de R&D , et pour les sociétés encore jeunes , la SBIC fournit du capital en prenant ferme des actions nouvelles des obligations convertibles et des warrants a hauteur d ;environ 9% du slde de l'investissement et de 3 % du flux

5-Technologie et innovation

Les pme existantes ou les entreprises qui démarrent peuvent bénéficier de politiques de soutien pour faire de la recherche-développement( sous certaines conditions) ou pour lancer une nouvelle entreprise a vocation technologique , la loi concernant la promotion des activités créatrices de pme permet d'obtenir subventions , garanties de prêts et financement direct , le business plan du projet de R&D doit être approuvée par les autorités préfectorales , depuis février 1999 , 4599 projets avaient été approuvées , les pme innovantes qui envisagent de lever des fonds en émettant des actions ou des titres d'entreprise. En outre le système japonais SBIR (recherche sur l'innovation dans les petites entreprises) accorde un financement aux pme innovantes dans les premiers stades de la conception de nouveaux produits ou procèdes.

Outre les mesures associées à la loi de soutien à l'innovation des pme d'autres mesures sont à l'étude pour favoriser des innovations commerciales originales de la part des pme. il s'agit notamment d'un système de prêts a faible taux d'intérêt , d'allégement fiscaux , d'exonération spéciales au titre de l'assurance-crédit et de subventions , la recherche conjointe entre pme est encouragée par le système d'associations coopératives de pme , en particulier dans les domaines qui touchent aux préoccupations de société , comme l'environnement , le recyclage , le bien être et les soins de sante . Les associations coopératives de pme étaient au nombre d'environ 50000 en 1998, Afin d'améliorer la compétitivité grâce a l'utilisation des technologies de l'information, les entreprises qui s'occupent de diffuser des informations dans ce domaine, et celles qui utilisent des applications logicielles sont encouragées par les autorités locales qui leur fournissent des services de conseils, des avis d'experts et un « service de développement d'une entreprise modèle »

6-Gestion

Les conseils en gestion d'entreprise sont offertes dans le cadre du système d'évaluation des pme qui analyse les résultats des pme, en tenant compte du contexte technologie et de production, et propose des mesures concrètes pour améliorer l'environnement de l'entreprise. Chaque préfecture et les administrations de 12 grandes villes évaluent les conditions de gestion des pme, présentent des recommandations détailles et des orientations. Dans chaque perfectum et dans chacune des 12 grandes villes on trouve du personnel qualifiée chargée d'orienter les pme ; ils offrent des services de conseils en management, en coopération avec des consultants de pme du secteur privée, si nécessaire. De surcroit il existe un programme qui implique l'envoi de consultants privées en management auprès des entreprises.

Les instituts de technologie et de gestion des petites et moyennes entreprises offrent toute une gamme de programmes de formation aux dirigeants et aux cadres de pme, ainsi qu'aux experts techniques et aux fonctionnaires préfectoraux chargées d'orienter les pme, environ 14000 personnes sont formées tous les ans. Le but est de renforcer l'infrastructure des activités « formatrice » grâce à des programmes de stages dans de nombreux domaines : conception de manuels techniques, offre de conseils et valorisation des ressources humaines, de plus des tentatives sont faites pour améliorer la gestion et la formation au moyen d'activités de groupe parmi les pme. Et en soutenait les associations coopératives par le biais de la loi sur les associations coopératives de pme, la loi sur les associations dans le commerce et l'industrie, et la loi sur les associations pour la promotion de centres commerciaux de districts.

L'une des priorités du gouvernement est d'améliorer l'accès des pme à l'information. le livre blanc sur les pme contenait plusieurs mesures a cet égard , élaborées a partir d'une enquête sur la situation dans le commerce et l'industrie ,et qui portaient sur des émissions de télévision , les activités de conseils aux pme et les sites internet destinées a diffuser des informations sur les mesures officielles en faveur des pme .

7-Promotion des explorations

Les pouvoirs publics japonais offrent des services d'orientation et d'information aux pme afin de faciliter la conduite de leurs opérations a l'étrangers la possibilité de s'inscrire directement dans une base de données internet et de faire connaitre le genre de liens commerciaux et d'alliances stratégiques qu'elles recherchent .En outre ,des conseillers d'entreprise offrent leurs services pour résoudre les problèmes pratiques ayant trait a la formation d'alliances stratégiques internationales.

Chapitre 3 - LeBoom des PME aux Etats Unis

1-Les Pme Dans l'économie.

le secteur des pme est un pan vital de l'économie des états unis. Les PME ,définies comme comptant moins de 500 salariés , représentent un moteur essentiel de l'économie ,occupent des créneaux de marché, sont innovantes et concurrentielles ,et restent actives dans toutes sortes de conjonctures .En 2005 , les marchés financières du pays leur ont offert des conditions de plus en plus propices a la croissance ,et le second trimestre en particulier a permis l'expansion des pme et un essor de la création d'entreprise .En effet , les petites entreprises ont joué un rôle important pour la sortie de récession de l'éco américaine .Entre 2002 et 2003 , le PIB de ce secteur a augmenté de 4.8% et même de 8.2% au quatrième trimestre 2003 .les petites entreprises sont a l'origine de 4 billions de dollars de production annuelle , de 68 millions d'emplois , du tiers du commerce extérieur et de 40% environ de l'activité économique totale .

En 2003, les petites entreprises représentaient environ 99% de l'ensemble des entreprises, soit une hausse de 0.3% par rapport à 2002. Les pme employaient la moitié à peu prés de la main d'oeuvre du secteur privé, et on génère entre deux tiers et trois quarts de la création nette d'emplois. De fait, entre mars 2000 et mars 2001, celle-ci s'est élevée à 1 150 000 emplois nets. La micro entreprise, c'est-à-dire celles qui comptent moins de 20 salariés, représentent 89% de l'ensemble des entreprises et 72% des nouvelles entreprises créées en 2001

Aux états unis, les petites entreprises assurent 54.1 % des activités manufacturières et 49.2% des activités de services .Les secteurs a forte intensité de main d'oeuvre tel que le commerce de détail et les services sont a la merci des marchés du travail, qui ont connu une certaine stabilité. Toutefois, les secteurs à forte intensité capitalistique tels que les industries manufacturières ont tendance à évoluer au gré de la situation des marchés financiers, et ont connu une baisse de 4.8% de l'emploi manufacturier global au cours de la période 2002/2003. Si cette évolution ne fait aucun doute dans les grandes entreprises manufacturières, qui sont plus sensibles à la conjoncture, les pme sont restées solides tout au long du cycle économique de ces dernières années. Ne serait ce que de mars a juin 2004,

On dénombre, dans les 5 grandes branches ou l'emploi nouveau qui se repartissent de la manière suivante :

Loisirs et service de restauration

70000 emplois

Bâtiment

59000 emplois

Commerce de gros

15000 emplois

Ressources naturelles et industries extractives

8000 emplois

Autres services

28000 emplois

 
 

2-Politiques Cadres : l'environnement réglementaire des entreprises

Les autorités fédérales sont conscientes du role central des pme sur le marché, et des obstacles que la réglementation publique est susceptible de créer. Alors que les PME contribuent de façon essentielle a l'économie du pays, elles dépensent plus d'argent par salarié que les grandes entreprises pour se conformer a la réglementation. Ces dernières années, les états unis ont pris des mesures importantes destinées à instaurer un environnement plus favorable aux pme .Promulguée en 1980, la loi sur la flexibilité réglementaire impose aux organismes publics de prendre en compte l'incidence de leurs textes et règlements sur les couts des petites entités, et d'étudier des solutions de rechange plus favorables pour elles.

Les ajouts dont a constamment bénéficié la RFA et l'élaboration en 1996 de la loi sur l'équité pour les petites entreprises de l'application des règlements ont instauré et mis en oeuvre des procédures écrites et des politiques dans les domaines suivants : mesure par les organismes publics de l'impact de leurs projets de réglementations sur les petites entités , prise en compte des commentaires concernant ces projets , modification des politiques , publication des réponses a ces commentaires avec le règlement final . Les organismes publics sont également régulièrement informés des modalités permettant de respecter la RFA, et formés à le faire.

Par ailleurs les autorités fédérales savent que les échelons étatiques et locaux peuvent être source de règlements pesants .Des modèles de textes réglementaires ont été élaborés a l'intention des états unis pour que ceux-ci puissent prolonger et exploiter les efforts déployés au niveau fédéral. Ces initiatives locales ont des résultats probants, comme le montre cet exemple de la manière dont les états peuvent régler les problèmes que posent les réglementations trop uniformes

Ces 2 dernières années, de nouveaux décrets -lois présidentiels ont incité les organismes publics a mieux prendre en compte les normes de la RFA. A la suite d'une formation touchant tous les rouages de l'administration qui a débuté en octobre 2003. On a pu notamment remarquer que les organismes avaient maintenant tendance à demander les commentaires des les débuts du processus d'élaboration des règlements, une nouvelle attitude qui donne aux petites entreprises un siège des décisions réglementaires.

3-Politiques et programmes a l'égard des pme

Depuis longtemps, La SBA est l'instrument principal du gouvernement américain pour la conception et la mise en oeuvre des politiques en faveur des pme. Elle a été créée en 1953 avec pour mission d'aider ces dernières , de les conseiller et de protéger leurs intérêts afin de contribuer a soutenir et renforcer l'économie américaine .Ce rôle joué par la SBA dans la sphère publique est une singularité du dispositif américain en faveur des PME : la SBA incite activement les fonctionnaires a tenir compte de l'incidence des réglementations et des impôts sur les PME et , lorsque cela s'avère nécessaire , défend le point de vue des entreprises ou prend elle-même position sur telle ou telle question . Les analystes de la SBA suivent l'évolution de la réglementation dans les domaines économique, environnemental, alimentaire et pharmaceutique, mais aussi dans ceux de la santé, de la sureté industrielle, des marchés publics, de l'impôt et des télécommunications.

Développement d'une société et d'une culture entrepreneuriale

Les états unis disposent d'un vaste réseau de services non financiers destinés aux petites entreprises et conçus pour favoriser l'entreprenariat et améliorer les compétences de gestion .Fait plus important encore , la culture très favorable a l'entreprise encourage la prise de risques et l'innovation , récompense la réussite et permet de se redresser âpres un échec .

Au niveau des étudiants beaucoup suivent une formation en entreprenariat et un nombre important d'écoles de gestion les plus prestigieuses de la planète se situent aux Etats unis. Toute une gamme d'aides est disponible au niveau local par le truchement de nombreux prestataires publics et privés.

4-Acquisition et valorisation de compétences.

Chaque année , La SBA et ses partenaires du secteur privé proposent a plus de quatre millions de petits entrepreneurs existants et potentiels des services d'information et des programmes d'assistance technique qui assurent formation , conseils et tutorat .cette offre a tout particulièrement bénéficié de l'essor d'internet . Un moyen souple et peu onéreux d'accéder a des millions de PME .l'aide est apportée en ligne ou en personne, et couvre toute une palette de thèmes allant du lancement d'une entreprise a l'exportation.

Cette année, plus de 2 millions d'entrepreneurs ont bénéficié de conseils de gestion ou d'une aide technique par le biais d'un plusieurs programmes de formation de la SBA

De plus les exécutifs des états et les autorités locales apportent des fonds à un tres vaste réseau d'universités publiques locales (communia collèges) assurant la formation générale et professionnelle des résidents locaux. Les dirigeants de PME ont la possibilité de recourir aux programmes de ces universites pour se former dans des disciplines ayant trait aux activités de leur entreprise. En 2004, les autorités fédérales ont apport 250 millions de dollars de financement nouveaux aux états pour l'initiative communiât-base job training grants. Ces crédits iront aux communiât collèges pour l'instauration de partenariats avec les entreprises et les comités d'investissement dans les ressources humaines, afin de développer d'avantage de salariés a des emplois très qualifiés et bien rémunères.

5-Accès aux marchés internationaux

En 2010, la population des firmes américaines exploratrices de marchandises s'est élevée à 300 000 unités, soit une hausse de 13% par rapport a 2000. Les 230 736 pme exportatrices représentaient 97% de ce total, et les sociétés de moins de 20 salariés 69%. Plus récemment l a part des PME dans les exportations de marchandises américaines a oscillé autour des 30%.(pas de statistique fiables). Les secteurs d'exploration dominés par les pme sont la fabrication de machines, d'ordinateurs et de produits électronique, le matériel de transport, les articles en bois, l'habillement et les produits d'imprimerie.

Les PME se livrant a des échanges avec l'étranger peuvent largement recourir a des aides publiques .De nombreux états mettent en oeuvre des programmes d'aide a l'exportation visant les petites entreprises. Ils ont aussi souvent des bureaux à l'étranger qui aident les pme à étudier les marchés et leur fournissent une assistance sur place.

Quelques exemples d'agence et ministères

-Ministères de commerce

-Export -import Bank

-TDA (US Trade and développement Agence)

-Le forgien Agricultural Service

-SBA

L'USFCS 14(*)du ministère du commerce assure la promotion de l'exploration de biens et services américains, fournis en particulier par des pme, représente les entreprises américaines à l'étranger et les aides à trouver les partenaires internationaux possédant les caractéristiques requises.

La TDA agit en faveur du développement économique et des intérêts commerciaux des états unis dans les pays en développement économique et les pays a revenu intermédiaire.

Export -import Bank : son rôle est de faciliter le financement des exportations américaines, ce qu'elle accomplit en prenant a sa charge le risqué de défaut de paiement en apportant des financements commerciaux et en affrontant la concurrence étrangère.

6-Diffusion de l'innovation et de la technologie auprès des PME

Dans une économie aussi vaste que celle des états unis, les pme disposent pour renforcer leur capacité d'innovation, d'une grande variété de sources d'information.

L'accès aisé a internet a considérablement amélioré les possibilités d'information des pme les plus petites été les plus éloignées

7-Production manufacturière

Chaque année , le dispositif Manufacturions Extension Partnership apporte a des milliers de PME manufacturières des conseils en matière de productivité et des techniques d'assurance-qualité et e conception de produits ,ainsi que des moyens d'isoler et d'appliques les technologies appropriées .

8-Agriculture :

Bien que ce thème soit rarement pris en compte dans le contexte de la petite entreprise, la diffusion des technologies auprès des agriculteurs a permis aux états unis d'atteindre des niveaux de productivité agricole qui sont parmi les meilleurs du monde ,a facilité le développement économique du pays , a créé des emplois ruraux dans l'agroalimentaire et un secteur exportateur essentiel . Un dispositif très large de services de vulgarisation diffuse les connaissances technologiques agricoles auprès de centaines se milliers de petits exploitants agricoles dans des domaines aussi divers que les biotechnologies, la génomique, la nutrition et le développement durable.

9-Décentralisation au niveau des Etats

Avec leurs 50 exécutifs locaux, les états unis affichent une certaine diversité d'approche de la diffusion des techniques auprès des PME. Parmi les modes d'action les plus courants figurent les pépinières d'entreprises, les partenariats entre le secteur privé et les universités publiques, les associations d'entreprises, les syndicats professionnels et les centres de développement des entreprises. La large disponibilité de financement visant les PME, sans oublier les bailleurs non bancaires que sont les capitaux risquer et les investisseurs tuteurs, crée un environnement très favorable a l'innovation des PME

10-Grappes d'entreprises

Les PME à forte intensité technologiques sont souvent partenaires d'universités très tournées vers la recherche, en particulier dans des régions ou elles peuvent avoir accès a du capital risque. Si les groupements industriels d'antan étaient motivas par la proximité des facteurs de production ou des marchés, Les pme qui sont besoin de compétences techniques expertes s'associent aujourd'hui souvent pour d'autres raisons, ainsi que le montrent les grappes d'entreprises d'information ou connexes implantées le long de la route 128 a Boston et dans la Silicona Valle prés de San Francisco, ou encore l'industrie des biotechnologies prés de Washington.

11-Associations professionnelles

Aux états unis, il existe des milliers d'association sectorielles ou professionnelles capables a un titre ou a un autre de coopérer avec les PME a la diffusion des savoirs relatifs aux technologies et a l'innovation

12-Actualité

Récemment publié dans les journaux Le président Barack Obama s'est fait l'avocat d'aides supplémentaires aux petites entreprises qu'il souhaite voir le congrès adopter , alors que la reprise donne des signes d'anémie et que le chômage reste alarmant aux Etats Unis suite a la crise de 2009-2010.

Selon la maison blanche, Le président a de nouveau défendu un ensemble de mesures législatives destinées à doper l'embauche dans ces entreprises et qui doit être examiné par le Sénat.

Ce dispositif prévoit en particulier d'aider les banques régionales à prêter d'avantage aux entreprises et des incitations fiscales pour les encourager à investir.

Partie III-Projection sur le cas du Liban

1-Aperçus Géo- économique du Liban.

Au sud de la Syrie, au nord d'Israël et de la Jordanie, et à l'est de l'Irak, le Liban est au coeur d'une zone de conflits. Après une forte croissance à l'issue de la guerre, l'économie plafonne depuis trois ans.

Grâce a des séries de reformes juridiques et légales l'état essaye de réajuster la situation. Au programme, l'adoption de mesures visant à promouvoir les investissements, et favoriser l'intégration du Liban dans l'économie mondiale.

Parmi les reformes :

§ Le maintien de la stabilité monétaire

§ baisse de l'inflation font partie des objectifs des autorités, afin de relancer la croissance.

§ la TVA a fait son apparition. Lors de la conférence de Paris II, en novembre 2002, la communauté internationale a annoncé son intention d'aider financièrement le Liban.

Le secteur des services est un poids lourd de l'économie (67 % du PIB), également l'agriculture et l'industrie jouent un rôle important. Quand a L'agriculture ce secteur emploie 10% de la main d'oeuvre et on estime que 30% de la population vit à travers les emplois et activités liées a ce secteur. L'agriculture occupe, quant à elle, 12% du PIB. D'autre part, le secteur industriel, majoritairement composé d'entreprises à caractère familial (PME et PMI), représente 21% de PIB et emploie un pourcentage similaire de la main-d'oeuvre. Au cours des dernières années, le Liban a développé des compétences majeures dans le domaine bancaire, des services financiers, du tourisme, des services professionnels, de la santé, l'éducation, la publicité, la communication, etc.

2-Quelques études Statistiques

2.1-La répartition des entreprises selon le nombre d'employés15(*)

 

1-4

5-9

10-19

20-49

50 et plus

total

Pourcentage

88,4

7,8

2,4

1,0

0,5

100,0

2.2La répartition des entreprises selon le secteur de production :

Secteurs de production

Pourcentage

Construction et immobilier

2,3

Commerce

60,7

Agriculture

4,1

Tourisme, hotellerie et restauration

4,7

Sante et assurances

2,6

Industrie

15,1

Services aux individus

7,4

Autres

3,0

Total

100,0

Les petites entreprises qui constituent 89% des entreprises n'attirent que 36% des prêt bancaires centre 38% des entreprises qui emploient plus de 50 personnes et qui ne forment que 0,5 % du total des entreprises. »J« Les dettes aux banques forment 20% des ventes. Ce taux atteint 35 % environ si les dettes des entreprises sont prises en compte. Quant aux dus des clients, elles sont inferieures aux dettes des entreprises aux importateurs, ce qui implique qu'un grand nombre de PME/PMI souffre d'une deflation
au niveau des flux monétaires.

3-Les opportunités de l'environnement

Le marchée du Liban est un marchée cible pour les investisseurs locaux et étrangers grâce a:

-un environnement très libéral

-une main d'oeuvre qualifiée -

- une liberté de mouvement des capitaux

-un secteur bancaire très rigide

- des liens étroits avec le monde arabe, les États-Unis et l'Europe, Grâce à une longue tradition de marché ouvert

- Membre de la Ligue des États arabes

- L'ouverture du marché libanais vers l'extérieur représente l'une des sources de son attractivité.

-En cours l'accession a l'OMC

La signature de l'accord d'association avec l'Union Européenne en juin 2002 s'ajoute aux différents traités de libre-échange signés avec des pays arabes.

En 2005 Un accord avec la Syrie permet déjà aux produits libanais d'accéder sans restrictions, tarifaires ou autres, au marché syrien et vice-versa.et en 2010 un accord similaire a été signé entre le Liban et la Turquie afin d'éliminer les tarifs douanières entre les 2 pays

4-Menace de l'environnement.

Un diagnostic difficile à croire pour un étranger de passage à Beyrouth, tant est positive la première impression que donne la capitale libanaise, avec ses élites cosmopolites, ses immeubles flambant neufs, ses restaurants à la pointe de la mode... Au point d'ailleurs que le Liban se classe en tête des recommandations touristiques de médias internationaux comme le New York Times. Mais la réalité n'est pas aussi belle

Selon un rapport publié récemment dans le Figaro16(*) et qui décrit la situation Le Liban se classe 34e dans le rapport 2010 du Fonds pour la paix sur les États défaillants.

Dans le classement mondial des États défaillants, le Liban se classe avec un score de 90,9 points entre le Burkina Faso et le Liberia, parmi les 37 pays (sur 177) pour lesquels les auteurs de l'étude tirent la sonnette d'alarme.

Les indicateurs choisis par le Fonds pour la paix, auteur du rapport :

-Détérioration des services publics

-L'instabilité politique du pays

-délégitimassions de l'État

-ingérence de puissances étrangères

-appareil sécuritaire agissant comme un État dans l'État

-développement économique déséquilibré, etc.

Et tous ces indicateurs sont tous dans le rouge en ce qui concerne le Liban.

4.1-La corruption

En plus de tous les indicateurs déjà cités on peut ajouter les paiements illégaux dont les PME font face pour recevoir des services de base de la part de la bureaucratie gouvernementale17(*)

Une enquête sur la corruption dans les administrations publiques au Liban a montré que 65% des PME participant à l'enquête doivent payer des pots de vin pour faciliter ou accélérer les procédures bureaucratiques

Selon le rapport Lebanon This Web de la Banque Byblos. 71% des PME qui n'ont pas recours aux pots de vin affirment qu'elles font les procédures selon les lois et les régulations prises par le gouvernement alors que 17% font appel à un avocat ou à un employé pour prendre en charge les procédures. L'enquête a été menée sur 250 PME dans la zone du Grand Beyrouth qui compte plus que les deux tiers de l'activité dans le pays. L'enquête fut menée par la Libanaise Transparence Association et Info Pro Resarci pendant le mois d'avril 2010. L'objectif en état d'établir une liste des obstacles auxquels doivent faire face les PME en vue de sensibiliser le public.

4.2-Manque de source de financement

Le soucis de la majorité des jeunes entrepreneurs des investisseurs est de trouver des moyens de financement puisque les startup se caractérise par un besoin en fond et une rentabilité réduite pour cela les entrepreneurs font recours a des sources de financement qui sont en général des fonds propre et des crédits subventionnés par des organisations qui travaillent en parallèle avec l'état pour soutenir les startup exemple Kafalat qui est malheureusement la seul a garantir les entreprises

En ce qui concerne les banques même les banques corporate au Liban ne jouent pas leur vrai rôle comme étant des corporate Bank , et le seul soucis est la récupération de l'argent sans être intéressé par la continuité des entreprises donc les banques n'offrent aucun soutient en matières d'information ou de gestion et l'argent est récupéré avec les intérêts au moment de l'échéance pas au moment ou l'entreprise commence a devenir rentable .

5-Financement et programmes d'aides pour les PME

Des financements sont nécessaires pour les aider a créer et étendre leurs activités, développer de nouveaux produits et investir dans de nouvelles recrues ou de nouveaux sites de production.

5.1 KAFALAT :

KAFALAT est une société financière libanaise d'intérêt public destinée à aider les PME à accéder au financement des banques commerciales. Elle apporte son soutient aux PME en leur fournissant des garanties de prêts basées sur des études de faisabilité /plan d'affaire qui démontrent la viabilité de 1'activités économique proposée. De même, elle traite les demandes de garanties de prêt que les banques libanaises offrent aux PME dans 1'ensemble du Liban.

KAFALAT s'adresse aux PME dans les secteurs suivants :


· Industrie


· Agriculture


· Tourisme


· Artisanat


· Haute technologie

Les prêts garanties par KAFALAT bénéficie de bonification de taux d'intérêt établie afin d'atténuer 1'effet d'éviction des taux d'intérêt élevés résultant des emprunts du secteur public. La bonification des taux d'intérêt est financée par le trésor libanais et administrée par la banque centrale.

5.2- Quatre nouvelles pépinières d'entreprises pour soutenir les PME

Dans le cadre du projet de soutien intégré aux petites et moyennes entreprises (PME) mis en place par le ministère de 1'économie et finance par 1'Union européenne, quatre nouvelles pépinières d'entreprises ou Business Development Centers (BDCs) ont vu le jour. Ces centres, situes a Saida, Tripoli, dans la Bekaa et a Beyrouth, ont pour principal objectif d'incuber les nouvelles PME a haut potentiel, et dans une moindre mesure de soutenir le développement de celles existantes. Us proposent notamment des services de planification, de création de réseaux, de conseil en flanquement et en développement, de formation.

Le but est de « créer une dynamique de développement pour aider les jeunes entreprises a survivre et a croitre durant la période critique des débuts ».

Les services octroyés par ces centres augmentent les chances de survie de nouvelles entreprises, à plus de 85 %, soit prés du double des chances de survie des entreprises non assistées. Les incubateurs permettent également d'accroitre les ventes de plus de 20 % par an. « Mais le plus important est qu'ils permettent de stimuler et de soutenir l'innovation ».Ces pépinières sont le fruit d'une coopération entre les secteurs prive et public avec la participation des chambres de commerce, des municipalités, des universités, des ONG, de banques et autres acteurs économiques et sociaux... Quant a 1'Union européenne, elle a finance chacun des centres par une donation de 700 000 euros. De son coté, le ministre de 1'Economie et du Commerce, Sami Hadad, a souligne I' importance d'un tel projet dans la dynamisation de I' économie libanaise, sachant que « 99 % des entreprises libanaises sont des PME et qu'elles emploient plus de 600,000 salaries, soit prés de 50 % de la main-d'oeuvre libanaise ». Le ministre a par ailleurs mis en exergue la distribution géographique des centres en vue de développer 1'ensemble des régions libanaises, et placer ce projet dans le cadre des efforts du gouvernement pour soutenir le secteur privé.

5.3-Projet pour aider les PME libanaises :

FINANCEMENT : Ligne de crédit a taux bonifiés

MONTANT DU CREDIT : 85 M€

BENEFICIAIRES : -Banque Audi

-Fransabank

-banque Byblos

-Banque Libano-Française

Date de la signature de la convention de financement :

25 janvier 2007(Byblos ,SGBL, Fransabank)

1er juin 2007(banque Libano-Française)

27 Juin 2007(banque Audi)

5.3.1-Objectifs

L'objectif spécifique de ce projet est de favoriser la relance de l'activite des entreprises privées libanaises de type PME et des institutions de micro-finance. Dans une perspective plus large, il contribue a I' objectif global de relance de I' activité économique du Liban et a la reprise de la croissance.

5.3.2-Contenu-exécution du projet

Le projet consiste à mettre en place des lignes de crédit en faveur des banques libanaises. Ces lignes de crédit seront destinées au financement et au refinancement des prêts consentis par les banques aux PME et aux institutions de micro-finance viables en vue de la relance de leurs activités. Elles sont allouées à cinq des principales banques libanaises : Banque Audi, SGBL, Fransabank, Banque Byblos, Banque Libano-Francaise.

Enfin, les banques a dispositions desquelles sont mises les lignes de crédit doivent rétrocéder au bénéficiaire final 1'avantage financier (la bonification) résultant du prêt concessionnel consenti par 1'AFD ; cette rétrocession devrait faire 1'objet d'un controle par un cabinet d'audit.

5.3.3-Impact du projet

Ce projet doit permettre de contribuer dans 1'immédiat à la réduction du nombre de défaillances des entreprises, au maintien des emplois au sein des entreprises et au renforcement des capacités de production du pays.

II devrait avoir un impact direct sur la relance des activités des PME libanaises et vise a la reprise durable de la croissance économique au Liban.

5.4 - Byblos Private Equity Fund

Ce fonds met 1'accent sur les actifs de petites tailles et tailles moyennes normalement non couvertes par les banques d'investissement Internationales ou les autres fonds plus importants. II s'agit d'un fonds de 30 millions de dollars US en phase de lancement et partiellement finance par la Banque européenne d'investissement (BEI).

Son secteur d'activité : service

5.5-ELCIM

L'ELCIM 18(*)est cofinance par 1'Union européenne via le programme ISSP. L'ELCIM fournit une aide technique aux PME libanaises afin d'en améliorer les performances et leur permettre d'atteindre le niveau international. Cette aide s'effectue sous forme de sessions de formation théoriques et pratiques aux nouvelles technologies, ainsi qu'a la production. Le Centre entend aussi aider les entreprises à innover et à améliorer leurs productions. Cependant, 1'ELCIM ne fournit pas de prêts aux entreprises. II leur facilite 1'accès aux prêts grâce a des études de faisabilité financière.

5.6-Un site pour aider les PME libanaises a acceder aux marches internationaux

La Banque Libano-Fran5aise et la société française Interex ont annonce le 17 Juillet le lancement d'un site Internet destine à aider les entreprises libanaises à accéder aux marches étrangers. Le site www.interexlebanon.com s'adresse surtout aux petites et moyennes entreprises qui n'ont pas la capacité, comme les plus grandes sociétés, d'entreprendre elles-mêmes les démarches nécessaires pour accumuler toutes les informations concernant les réglementations en vigueur, 1'environnement fiscal, les tendances économiques, etc.

Le site a en effet etc. classe parmi les 150 meilleurs sites mondiaux sur le commerce international par Federation of International Trade Association.

De son cote, le PDG de la Banque Libano-Francaise a souligne que 1'objectif du projet est également de créer une fenêtre interactive pour encourager les investisseurs étrangers a s'intéresser au Liban en leur fournissant des informations détaillées sur le marche libanais.

6-Les défis de l'état au Liban.

6.1-Les problèmes

Plusieurs obstacles et problèmes réduisent la capacité d'emprunt de ces entreprises parmi lesquels:


· Les entreprises ne sont pas capables de présenter les garanties réelles que requièrent les banques, surtout que la gestion de ces dernières est individualisée et manque de transparence;


· La « culture de communication » entre les banques et les PME est absente, ce qui rend impossible toute consultation et toute prise de connaissance des particularités, et réduit les possibilités d'acceptation des demandes de crédits ;


· Les conditions relatives aux demandes de crédits sont très sévères, les banques préférant imposer aux clients des garanties réelles, au lieu de considérer la rentabilité véritable des projets productifs;


· Les banques n'acceptant pas les terrains comme garanties réelles ;


· Les revenus de la plupart des PME ne sont pas stables.

6.2-Les solutions proposées se situent sur plusieurs axes dont:

> Renforcer les programmes actuels, surtout la société « KAFALAT » en augmentant le plafond de l'emprunt ainsi qu'en haussant le taux de financement des charges d'exploitation, et ne pas s'occuper uniquement du financement des nouveaux investissements;

> Présenter les services offerts par le programme « KAFALAT » dans le plus grand nombre de régions et au plus grand nombre de PME/PMI en recourant aux ordres et aux syndicats professionnels, aux chambres du commerce, de 1'industrie et de 1'agriculture ainsi qu'aux groupements et administrations locaux ;

> Revoir la politique de bonification des taux d'intérêt quant a réduire les taux de bonification actuels. Cela permettrait d'augmenter les possibilités d'emprunt pour qu'il
embrasse un plus grand nombre de secteurs tels que les secteurs du transport, du
packaging et du stockage et pour qu'il couvre une partie plus importante des charges
d'exploitation.

Conclusion

Comme l'affirme Mr. Roger Nasnas19(*) « le Liban a un potentiel hors du commun »

Il faut savoir, malgré les problèmes au niveau politique, que le secteur productif se porte bien. la croissance est quand même de l'ordre de 3 à 4% cette année, ce qui n'est pas mal. L'économie libanaise est composée surtout de PME et ce tissu représente 80% de la production nationale. Sur 160 000 entreprises libanaises, il y en a plus de 100.000 qui n'ont pas plus que 4 employés. C'est dire à quel point il est important de s'occuper de ces PME. Elles sont dans les services certes mais aussi dans l'artisanat. Ainsi il est important de les aider à acquérir un financement , un soutient technologique et informatif qui permette une productivité acceptable.

Les PME sont créatrices d'emplois et l'ambition, d'un grand nombre d'organisation spécialisé est de pousser l'administration à donner plus d'incitations à la création de petites entreprises et d'aider le secteur de production à surmonter la crise internationale.

Il est important de marquer que lorsqu'on parle de l'économie libanaise, nous ne parlons pas seulement de Beyrouth, mais de l'ensemble du Liban et surtout des régions périphériques où les petites entreprises sont légion, et le soutien qu'on leur apporte dans ces circonstances concourt à favoriser un meilleur équilibre au niveau du développement régional.

En plus du marché libanais, il y a aussi le marché de la région. Les entreprises libanaises reprennent de la vigueur sur les marchés régionaux( pays du Golfe, sur les marchés syrien, irakien ou jordanien)

Mais Malheureusement une bonne partie des jeunes a quitté le Liban pour le Golfe ces trois dernières années. Ils y occupent des postes clés. Les flux que capitaux qui viennent de l'étranger sont estimés aujourd'hui à plus de 7 milliards de dollars et cet argent vient des Libanais expatriés. Cela reflète l'importance de ce que représente le Golfe pour nous et aussi de l'importance des ressources humaines que recèle le Liban.

Bien entendu nos entreprises sont en train de s'exporter ou, surtout, d'avoir des partenaires dans la région. Les banques sont présentes un peu partout et continuent de s'étendre. Les entreprises industrielles suivent le même mouvement. Mais les services représentent la part importante de l'économie libanaise, nos entreprises, sont présentes un peu partout dans le Golfe

Vue leur rôle primordiale dans l'économie du pays il est évident que l'état doit mettre en oeuvre toute une panoplie de programmes en faveur des PME afin d'atténuer leurs difficultés dans des domaines tels que le financement, les technologies et l'innovation, le management et les exportations.

· Bibliographie

L'Allemagne une economie gagnante : Sabrine Urban /Ernst -Moritz

Reussir le changement :Entreprenariat et initiatives locales. OCDE

Le Management par la valeur ,un nouveau style de management, Guy Brun

Créer ou reprendre une entreprise 17eme édition :APCE

Développer l'initiative et la créativité du personnel DUNOD

Création de valeur et management de l'entreprise VUIBERT

Perspective de l'OCDE rapport 2003

Perspective de l'OCDE rapport 2005

Le figaro magazine

Exécutive magazine

Brado M., Start-up concepts ; principes et méthodes du marketing appliqués aux start-up, ed d'Organisation, 2000.

Maryse S., Stratégies des PME et intelligence économique, ed Economica, 2003.

Théorie de l'évolution économique en 1912 Joseph Schumpeter

Capitalisme, socialisme et démocratie en 1942 Joseph Schumpeter

* 1 _ Joseph Schumpeter: La destruction créatrice désigne le processus de disparition de secteurs d'activité conjointement à la création de nouvelles activités économiques. Cette expression est fortement associée à l'économiste Joseph Schumpeter (1883-1950) et elle fut popularisée dans son livre Capitalisme, socialisme et démocratie publié en 1942. L'idée remonte au philosophe Friedrich Nietzsche (1844-1900), mais la formulation elle-même a été proposée pour la première fois par l'économiste Werner Sombart (1863-1941).

* 2 _ (Julien, 1988)

* 3 _ -Fallery, 1983.

* 4 _ Selon l'économiste américain contemporain : Joseph Schumpeter les grandes firmes et les FMN sont devenues de par leur gigantisme : un Etat dans un Etat.

* 5 _ Biographie

Joseph SCHUMPETER (1883-1950) est né dans l'ex-empire austro-hongrois. Il fait des études d'économie à Vienne et a pour professeur les précurseurs du courant autrichien de l'école marginaliste, Friedrich Von WIESER (1851-1926) et Eugen Von Böhm BAWERK (1851-1914). Bien que sa formation soit proprement économique, il s'intéresse aussi aux sciences sociales, ce qui le tiendra écarté des formalisations mathématiques. En 1932, il obtient un poste de professeur d'économie à l'Université de HarvardEn 1974, à Stockholm, Friedrich August Von HAYEK reçoit le prix Nobel d'économie, à l'âge de 75 ans.

* 6 _ - Capitalisme, socialisme et démocratie( 1942)

* 7 _ C. W. Hart et C. E. Bogan, The Baldrige, Me Graw-Hill Inc., New York, 1992.

* 8 _ Marachesney, 1993

* 9 _Manktelow, James. 1995. «PEST Analysis». In Mint tools: Essential skills for an excellent career. En ligne. < http://www.mindtools.com/pages/article/newTMC_09.htm>. Consulté le 3 décembre 2005.

* 10 _ «Pest analysis». 2002. In NetMBA business knowledge center: Strategic management. En ligne. <http://www.netmba.com/strategy/pest/>. Consulté le 3 décembre 2005.

Chapman, Alan. 1995. «Pest market analysis tool». In Business balls.com. En ligne <http://www.businessballs.com/pestanalysisfreetemplate.htm>. Consulté le 3 décembre 2005.

Fleisher, Craig. Bensoussan, Babette. 2002. «Strategic and Competitive Analysis: Methods and Techniques for Analyzing Business Competition». In Macroenvironmental (STEEP) Analysis. p. 269-283.

* 11 _ Fleisher, Craig. Bensoussan, Babette. 2002. «Strategic and Competitive Analysis: Methods and Techniques for Analyzing Business Competition». In Macroenvironmental (STEEP) Analysis. p. 269-283.

* 12 _ Modifié 2005, 25 septembre. «Environmental scanning». In Wikipédia: The free encyclopedia.En ligne. <http://en.wikipedia.org/wiki/Environmental_scanning>. Consulté le 3 décembre 2005.

* 13 _ élément de complexification de l'environnement : intensification de la concurrence, mondialisation des stratégies , accélération technologique, renforcement des impératifs .

* 14 _ (US FOREIGN Commercial Service)

* 15 _ Chambre de commerce 2008

* 16 _ Le Figaro 20 aout 2010

* 17 _ BEYROUTH | iloubnan.info - Le 12 juillet 2010

* 18 _ Euro Lebanese Centre for Industrial Modernisation, ou Centre eurolibanais pour la modernisation industrielle

* 19 _ président du CES Conseil économique et social libanais depuis l'an 2000. Il était, auparavant, durant une dizaine d'années, président du `Rassemblement des chefs d'entreprises libanais'.






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery