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Existence et unicité d'une mesure

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par Iqbal HAMADA
Université Docteur Moulay Tahar de SaàŻda Algérie - Licence 2010
  

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Chapitre 2

Existence d'une fonction additive sur

les algèbres

Dans ce chapitre, on va démontrer l'existence et l'unicitéd'une fonction additive sur les algèbres.

2.1 D'efinition

D'efinition 2.1.1 : Soient 9t un ó-anneau de parties de E et F = R U{+8} . On appelle
fonction d'ensembles sur 9t toute application u sur R a` valeurs dans F .on dira que u est

i) additive si pour toute famille finie (Ak)k=1,n d''el'ements de 9t deux a` deux disjoints dont la r'eunion est 'el'ement de 9t alors :

u( ]n Ak) = Xn u(Ak)

k=1 k=1

ii) ó-additive si pour toute famille d'enombrable Ai ,i N d''el'ements de 9t deux a` deux
disjoints telle que +8] >Ai 9t ,la famille u(Ai) ,i N est sommable (i.e u(Ai)

i=1 iEN

converge) alors :

u( ] >Ai) = u(Ai)

iEN iEN

2.2 Existence d'une fonction additive sur les algèbres

Proposition 2.2.1 L'anneau R engendree par un semi-anneau S est formedes reunion disjointes finies de la forme

R = S1 w S2... w Sn, S1, S2, S3, ..., Sn E S (2.1)

(i.e)

R = {A , A = wSi ,Si E S , i = 1,n}

Preuve : Il est clair que tout anneau contenant S contient nécessairement les ensembles de la forme 2.1 et donc R C ó(S).il reste a` vérifier que la famille R de ces ensembles est un anneau, car cela entraàýnera R = ó(S) puisque ó(S) est le plus petit anneau contenant S. vérifiant que R est un anneau :

a) Puisque 0 E S par définition alors 0 E R car pour i=1 posons

S1 = 0 E S R = 0 E R

b) Si B = R1 Ij R2 Ij Rm avec R1, R2,...., Rm E R pour un certain m, alors

B E R ; en effet ,en décomposant chaque Ri i = 1, m sous la forme 2.1 on obtient une décomposition de B de la même forme

c) si P',P E S alors P'\P E R car P'\P = ]n Si avec Si E S, i = 1, n (par définition)

i=1

et puisque P" \ P et de la forme 2.1 alors P" \ P E R

d) si B E R et P E S alors B \ P E R ; en effet , en considérons la décomposition 2.1 de B , et en utilisant (b)et(c) , on a B\P = (S1 \P) L#177;J(S2 \P) tJ(Sn \P) E R

e) si B,B' E R alors B' \ B E R ; en effet, en considérant la décomposition 2.1 de B et

en appliquant n fois la propriété(d) on obtient B' \B = B' \(P1 Ij P2 I#177;j Pn) =

(((B' \ P1) \ P2 ) \ Pn_1) \ Pn E R tel que Pi E S i = 1,n Pi flPj = 0 pour i =6 j

corollaire 2.2.1 L'algèbre A0 engendree par une semi-algèbre S1 et formedes reunions disjointes finies de la forme 2.1

Preuve : d'après la proposition précédente il suffit de vérifier que l'ensemble E E A0 et c'est le cas puisque E E S1

Proposition 2.2.2 : Soit S1 une semi-algèbre de parties de l'ensemble non vide E, A0 l'algèbre engendrée par S1 ,u une application additive de S1 dans R U{+8} ,il existe une application additive unique u1 de A0 dans R U{+8} dont la restriction a` S1 est égale a` u . De plus si u est a -additive ,il en est de màeme de u1 ,si u est positive ,il en est de màeme de u1 .

aprè

Preuve : D'après le corollaire (2.2.1) , tout 'el'ement A de A0 est de la forme

posons donc

]n

A =

i=1

Si Si E S1

u1(A) =

Xn
i=1

u(Si)

pour montrer que cette d'efinition est correcte, il faut v'erifier que si A admet une autre d'ecomposition

]m

A =

j=1

Yj, Yj E S1 de la forme 2.1 alors

Xn
i=1

u(Si) =

Xm
j=1

u(Yj)

or ceci r'esulte de :

on a ]m (Si n Yj) i = 1,n car

j=1

]m

Si =

j=1

Wm

(Si n Yj) = Si n (

j=1

]n

Yj) = Si n A = Sin (

k=1

]n

Sk) =

k=1

(Si n Sk) = Si

et (Si n Yj) n (Si n Yl) = Si n (Yj n Yl) = Si n 0 = 0 pour j =6 l donc d'après l'additivit'e de u on aura

u(Si) =

Xm
j=1

u(Si n Yj)

en additionnant cette egalitepour i = 1, n on obtient

Xn
i=1

u(Si) =

Xn
i=1

Xm
j=1

u(Si n Yj)

et de même pour Yj =

]n
i=1

(Yj n Si) , on obtient

u(Yj) =

Xn
i=1

u(Yj n Si)

en faisant la somme pour j = 1, m, on obtient

Xm
j=1

u(Yj) =

Xn
i=1

Xm
j=1

Xn
i=1

Xm
j=1

u(Yj n Si) =

Xn
i=1

u(Si)

u(Yj n Si) =

la positivitede u1 : A0 ? 1R L{+ool etant evidante. il reste a` verifier la ó-additivite.

oo

- Considerons donc une reunion disjointe A = Ak avec A, Ak ? A0.Il faut montrer que

k=1

u1(A) =

cx)
k=1

u1(Ak).

- En choisissant pour chaque k une decomposition de la forme 2.1 pour Ak et en utilisant la definition de u(Ak) [on se ramène au cas o`u Ak ? S1 pour chaque k].

- Considerons maintenant une decomposition de A de la forme 2.1 alors on a :

u1(Ak) =

Xn
i=1

u(Si)

car Ak est un element de A0 de la forme Ak = LEJ

i=1

Si Si ? S1

oo

D'autre part Sj = LEJ

k=1

 
 
 

(Sj n Ak) j = 1, n car

]oo

Sj n (

k=1

]n

Ak) = Sj n A = Sj n (

i=1

]n

Si) =

i=1

(Sj n Si) = Sj

 

X8
k=1

 
 

Donc u(Sj) =

u(SjnAk) [car u est additive] ; en additionnant ces égalités pour j = 1, m

X8 ( Xn
k=1 j=1

u1(A) = Xn u(Sj) = Xn X8

j=1 j=1 k=1

X8 u1(Ak)

k=1

on obtient l'égalitécherchée

u(Sj n Ak) =

u(Sj n Ak)) =

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld