Table des matières
1
2
|
Généralités
1.1 Définitions
Existence d'une fonction additive sur les algèbres
|
5 5
9
|
|
2.1
|
Définition
|
9
|
|
2.2
|
Existence d'une fonction additive sur les algèbres
|
10
|
3
|
Mesure extérieure
|
15
|
|
3.1
|
Définition et propriétés
|
15
|
|
3.2
|
Lemmes
|
17
|
4
|
Existence et Unicitéde la mesure sur les tribus
|
25
|
|
4.1
|
Existence
|
25
|
|
4.2
|
Unicitédu prolongement
|
26
|
|
4.3
|
Exemples
|
26
|
|
|
4.3.1 Mesure de Lebesgue sur .
|
26
|
|
|
4.3.2 Application du théorème de Kolmogorov
|
27
|
|
|
4.3.3 Produit tensoriel de mesures
|
28
|
Introduction
Pour avoir une idée de la notion de mesure , nous allons
regarder de manière assez vague -mais intuitive- un exemple concret.
Considérons l'ensemble Ù = R et essayons de
voir a` quel type de partie A de Ù on pourrait associer un
nombre réel qui serait censéreprésenter une
mesure de A .Nous allons commencer par les parties les plus
simples, c'est-à-dire les intervalles
(ouverts,fermés,...).Convenons, pour simplifier le langage, de dire
qu'une partie A est mesurable si on peut lui associer une mesure .Cette
appellation reste pour le moment assez vague car le fait qu'un ensemble soit
mesurable ou non dépend de la manière dont on veut le mesurer
.
Si A = (a, b) est un intervalle
borné(ouvert,semi-ouvert,ou fermé). On pose, par
définition
u(A) = b -- a.
Autrement dit, la longueur de A peut-être prise comme
mesure de A . Si A est non borné, on prend u(A) = +oc. Il découle
de la définition que la mesure d'un point et celle de l'ensemble vide
sont nulles.
i) Soient A = (a, b) et B = (c, d) deux intervalles .Alors il
est clair que la mesure de A U B n'est pas toujours égale a`
la somme des mesures respectives de A et B mais
u(A U B) = u(A) + u(B) -- u(A fl B)
qui implique en particulier que si A fl B = 0, alors
u(A U B) = u(A) + u(B) .On peut donc mesurer les réunions finies
d'intervalles.
ii) comme on admet que l'ensemble Ù tout entier est
mesurable, il est normal de demander que si A est mesurable, son
complémentaire Ac doit-être aussi mesurable et que sa
mesure demandons a` celle de A d'être finie .
iii) Soit (An)n=1 une suite d'intervalles, deux a`
deux disjoints.On pose
[
u(
n=1
|
An) =
|
X8 n=1
|
u(An)
|
On peut remarquer que si A et B sont des réunions
dénombrables d'intervalles deux a` deux disjoints alors A ? B implique
u(A) u(B) .Si donc (An)n=1 est une suite d'intervalles quelconques,
la suite
uN = u( [N An)
n=1
est donc croissante. On pose alors
[8
u(
n=1
|
An) = lim uN
N?8
|
On peut donc mesurer les réunions dénombrables
d'intervalles et par la suite les intersections dénombrables
d'intervalles puisque
n (An) = ( U Ac
n)c
n=1 n=1
Mais on peut rien dire, d'une manière
générale, de la mesure d'une réunion dénombrable
d'intervalle de R
A partir de cet exemple, on voit que les premiers objets qui
interviennes en théorie de la mesure sont des parties d'un ensemble I
astreintes a` vérifier certaines propriétés .Et c'est ce
que nous allons faire dans ce mémoire.
|