Analyse critique de la réinsertion socio-économique des femmes victimes des violences sexuelles en provinces de l'Est de la RDC( Télécharger le fichier original )par Joseph KYAKIMWA MULERE Institut supérieur de commerce de Goma RDC - Diplome d'études approfondies en gestion financière et planification des projets 2010 |
2. Méthodes de recueil de données« Une Méthode est une manière de dire, de faire, d'enseigner une chose suivant certains principes et un certain ordre. Une technique est un ensemble des procédés et des méthodes d'un art, d'un métier, d'une industrie »4(*) Les outils utilisés pour collecter les données étaient le questionnaire et le guide d'entretien. Un questionnaire à questions ouvertes et fermées était utilisé auprès des survivants des violences sexuelles et un guide d'entretien auprès des intervenants dans le volet de la réinsertion socio-économique des survivants des violences sexuelles. Comme méthode de collecte des données, l'entretien était ouvert pour laisser aux participants la possibilité de s'exprimer sur des thèmes se trouvant sur nos outils de collecte des données et même non inclus mais qui étaient pertinents. A. Auprès des femmes victimes des violences sexuellesL'outil utilisé pour recueillir l'information était un questionnaire à questions fermées et ouvertes en français traduit en kiswahili. Notre questionnaire recherchait l'information sur l'efficacité des actions menées en faveur des victimes des violences sexuelles dans la communauté, accent étant mis sur la réinsertion socio-économique. Nous encouragions la libre expression pour recueillir les points de vue des participants sur leurs besoins socio-économiques après viol, leurs problèmes et les solutions qu'elles envisageaient à ces sujets. Comme méthode, l'entretien était individuel, organisé dans un lieu calme, agréable et confidentiel dans des salles des paroisses des villages concernés. Nous nous placions devant l'enquêtée à qui nous nous présentions et à qui nous demandions de se présenter. Nous leur demandions leur consentement de participer à l'interview. Nous obtenions aussi leur accord de pouvoir transcrire les informations qu'elles nous fournissaient sur notre questionnaire. Nous leur expliquions que les objectifs de l'enquête étaient de nous enquérir de leurs impressions, opinions ainsi que les expériences qu'elles avaient vécues pendant les conflits armés et de mieux apprendre des activités auxquelles elles auraient été bénéficiaires après viol pour leur réinsertion socio-économique. Nous leur expliquions le contenu du questionnaire, ce que nous attendions d'elles, leur intérêt à participer à l'enquête. Nous leur rappelions le temps que notre entretien devrait prendre. Nous leur faisions savoir qu'elles étaient identifiées pour un nouveau projet au hasard et que leurs noms étaient sélectionnés au hasard sur la liste des bénéficiaires. Nous leur rappelions que le fait de répondre aux questions ne leur ferait bénéficier d'aucune assistance supplémentaire ni d'argent et que le but était seulement d'apprendre d'elles. Nous leur garantissions l'anonymat : étant donné que le sujet était si sensible, leurs noms ne figuraient pas sur le protocole d'enquête. Nous leurs félicitions d'avoir eu le courage de venir témoigner des expériences aussi pénibles. Nous leur posions des questions se trouvant sur le questionnaire, leur expliquions et leur laissions le temps de réfléchir et de répondre à leur rythme. Nous étions patients, respections leurs silences, leurs confusions et leurs répétitions. Elles étaient libres de poser des questions et de s'abstenir à répondre à des questions qui leur mettaient mal à l'aise. Pour celles-là qui avaient du mal à communiquer en kiswahili, nous utilisions les langues locales (le mashi, kifulero et kibembe) selon la langue parlée localement. * 4 Petit Larousse illustré page 879 |
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