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Evaluation des connaissances des couples sur les facteurs/causes de la stériité primaire. Etude menée à  l'Hôpital Militaire Régional de Kinshasa en RDC

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par Godé KAVIRA SITONA
Institut supérieur des sciences de santé de la Croix- Rouge Kinshasa - Graduée en sciences de santé 2009
  

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LISTE DES ABREVIATIONS

I.S.S.S/CR  : Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge.

%  : Pourcentage.

HMRK  : Hôpital Militaire Régional de Kinshasa.

PH  : Potentiel d'hydrogène.

Gn-RH  : Gonadotrophines Releasing hormon.

FSH : Hormone folliculo-stimulante.

LH : Hormone lutéale.

0c  : Degré Celsius.

HCG  : Hormone cherionique gonadotrophiques.

O.G  : Organe génitale.

CSP  : Centre de santé Pilote.

CMCMBL  : Centre Médico-chirurgical Militaire Maman BOBILADAWA.

AFDL  : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération.

F.O  : Fréquence obtenu.

F.A  : Fréquence attendue.

INTRODUCTION GENERALE

1.1.Enoncé du problème

La stérilité est vécue comme un drame en Afrique. Elle est perçue comme un manque et pose des problèmes aux couples, même si le questionnement interpelle davantage et différemment les femmes.

Toutes les sociétés, dans l'imaginaire collectif et culturel, religieux et philosophique, crée des représentations des attitudes et des institutions qui tournent surtout autour du corps de la femme, réceptacle de la fécondité et de la vie. Dans l'imagerie populaire, la fécondité est mâle, la stérilité féminine. Ce qui pose la manière de vivre la stérilité comme un problème du couple, car les enjeux et les contraintes sont différents selon les sexes démontre FATOU SOW (1992).

La stérilité primaire du couple pose souvent des problèmes à la femme par le fait que la culture Africaine fait de la femme le vecteur de la reproduction à la fois biologique et sociale. C'est dans son corps que se repère la stérilité ; c'est lui qui trahit la stérilité masculine.

La fécondité ou la stérilité primaire est d'abord perçue comme une histoire de femme. La première réaction de la femme sans enfant, est de se considérer toujours comme responsable de l'infécondité.

Elle se culpabilise d'emblée, consciemment ou inconsciemment car à ce niveau, le conditionnement social est lourd. Dans la plupart des sociétés, la stérilité primaire de couples est une source de frustrations et d'angoisses pouvant mener à des graves dépressions.

FATOU SOW (1992), déclare qu'une femme stérile n'est pas à proprement parler considérée comme une femme normale. Les réactions souvent négatives, voire même agressives dont elle peut faire l'objet pouvant mener son conjoint au divorce ou à la polygamie. Il est impossible de savoir combien d'hommes n'ont jamais engendré. Il n'existe pas de statistiques sur le taux de stérilité ou d'infécondité masculine car l'étude statistique de la stérilité se fait généralement par rapport aux femmes et le niveau en est mesuré à partir de la proportion des femmes âgées de 50 ans et plus sans enfants nés vivant dans l'effectif du même groupe d'âge.

Il est rare de parler de stérilité masculine, d'autant plus que leur propre période de fécondité est pratiquement sans fin.

La stérilité est considérée socialement comme une maladie qui touche d'abord les femmes, car elles seules peuvent en donner la preuve matérielle. Le couple vit généralement très mal l'infécondité primaire. Quelqu'un en est responsable ; l'infécondité primaire devient le problème de l'un ou de l'autre, mais surtout celui de la femme et rarement celui du couple. JEAN BELAISCH (1981), de sa part montre que les conséquences de la stérilité sont multiples : En Afrique où le mariage a pour fonction première, la procréation, tout retard involontaire plus ou moins prolongé dans le calendrier de procréation est source d'anxiété pour le couple, en particulier pour la mariée.

Rien donc, ne surprend qu'au plan individuel, comme au plan collectif, l'infécondité soit cause de frustration, de résignation, de mobilité matrimoniale, de polygamie, voire de prostitution.

JEAN BELAISCH (1981), ajoute que malgré l'augmentation de la population mondiale, 10 à 20% des couples souffrent de la stérilité. L'infertilité intéresse 50 à 80 millions de personnes dans le monde. Au sud du Sahara, le taux d'infertilité des couples est élevé, pouvant atteinte 30 à 40% dans certains pays. Les facteurs qui affectent la fécondité dans les pays en développement sont nombreux ; parmi ces facteurs, nous pouvons citer : les infections, surtout les maladies sexuellement transmises et le sida, la malnutrition, les maladies chroniques systémiques, l'éducation, le statut de la femme, les mariages précoces, les pratiques traditionnelles néfastes à la reproduction et la difficulté d'accès aux services de santé ou leur non utilisation, le stress physique, la toxicité de certaines drogues (alcool, tabac), la pollution industrielle et les facteurs socio-économiques tels que la pauvreté de l'habitant ou le faible niveau d'hygiène. Ces facteurs de prédisposition varient d'un pays à l'autre et d'une localité à l'autre dans le même pays.

Environs 55 à 60% d'infertilité en Afrique sont secondaires aux infections sexuellement transmises et aux complications du post-partum. Le taux d'infertilité est d'autant plus élevé que l'accès aux soins et aux ressources de santé sont limitées. La forte prévalence des infections et l'inaccessibilité ou le non utilisation des services de santé pouvait expliquer la différence de taux d'infertilité dans nos pays par rapport à celui des pays développés confirme JEAN BELAISCH (1981).

Partant du module de la conception à la naissance Strasbourg 2005, dans notre pays, il est actuellement admis que 15 à 20% des couples consulteront à un moment donné pour une difficulté à concevoir. Parmi ces couples, 2/3 obtiendront une grossesse alors que l'autre tiers ne pourra réaliser son projet parental par la médicalisation.

Globalement, la cause de stérilité est d'origine féminine dans environ 40% des cas, d'origine masculine dans environ 20% des cas, d'origine mixte dans environ 40% de cas. Les causes expliquant la stérilité au sein d'un couple sont multiples et concernent les femmes et les hommes.

Dans environ 20% des cas, la stérilité est due à des facteurs masculins : anomalies de spermatozoïdes, anomalies génétiques... ; Dans environ 40% des cas, elle est due à des facteurs féminins : trouble de l'ovulation, trompe obstruée.... Dans environ 40% des cas, elle peut être mixte, c'est - à - dire que la stérilité est causée par une association des facteurs féminins et masculins.

Donc, la stérilité primaire du couple constitue une cause principale des conflits dans la vie conjugale. Elle est à la base d'anxiété pour le couple, en particulier, la femme, de frustration, de résignation, de mobilité matrimoniale, de polygamie, de prostitution, voire même de divorce.

Le problème de la stérilité primaire ne doit pas seulement être attribué à la femme, bien qu'elle soit vectrice de la reproduction à la fois biologique et sociale. L'homme aussi doit être concerné, car 20% des cas de stérilité sont d'origine masculine.

Connaître les facteurs de prédisposition ou facteurs favorisants de la stérilité primaire par les couples constitue un moyen très capital permettant de faire des consultations médicales afin de traiter les causes et réduire le taux d'infécondité primaire de part et d'autre.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius