LISTE DES ABREVIATIONS
I.S.S.S/CR : Institut Supérieur des Sciences de
Santé de la Croix-Rouge.
% : Pourcentage.
HMRK : Hôpital Militaire Régional de
Kinshasa.
PH : Potentiel d'hydrogène.
Gn-RH : Gonadotrophines Releasing hormon.
FSH : Hormone folliculo-stimulante.
LH : Hormone lutéale.
0c : Degré Celsius.
HCG : Hormone cherionique gonadotrophiques.
O.G : Organe génitale.
CSP : Centre de santé Pilote.
CMCMBL : Centre Médico-chirurgical Militaire
Maman BOBILADAWA.
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération.
F.O : Fréquence obtenu.
F.A : Fréquence attendue.
INTRODUCTION GENERALE
1.1.Enoncé du
problème
La stérilité est vécue comme un drame en
Afrique. Elle est perçue comme un manque et pose des problèmes
aux couples, même si le questionnement interpelle davantage et
différemment les femmes.
Toutes les sociétés, dans l'imaginaire collectif
et culturel, religieux et philosophique, crée des représentations
des attitudes et des institutions qui tournent surtout autour du corps de la
femme, réceptacle de la fécondité et de la vie. Dans
l'imagerie populaire, la fécondité est mâle, la
stérilité féminine. Ce qui pose la manière de vivre
la stérilité comme un problème du couple, car les enjeux
et les contraintes sont différents selon les sexes démontre FATOU
SOW (1992).
La stérilité primaire du couple pose souvent des
problèmes à la femme par le fait que la culture Africaine fait de
la femme le vecteur de la reproduction à la fois biologique et sociale.
C'est dans son corps que se repère la stérilité ;
c'est lui qui trahit la stérilité masculine.
La fécondité ou la stérilité
primaire est d'abord perçue comme une histoire de femme. La
première réaction de la femme sans enfant, est de se
considérer toujours comme responsable de l'infécondité.
Elle se culpabilise d'emblée, consciemment ou
inconsciemment car à ce niveau, le conditionnement social est lourd.
Dans la plupart des sociétés, la stérilité primaire
de couples est une source de frustrations et d'angoisses pouvant mener à
des graves dépressions.
FATOU SOW (1992), déclare qu'une femme stérile
n'est pas à proprement parler considérée comme une femme
normale. Les réactions souvent négatives, voire même
agressives dont elle peut faire l'objet pouvant mener son conjoint au divorce
ou à la polygamie. Il est impossible de savoir combien d'hommes n'ont
jamais engendré. Il n'existe pas de statistiques sur le taux de
stérilité ou d'infécondité masculine car
l'étude statistique de la stérilité se fait
généralement par rapport aux femmes et le niveau en est
mesuré à partir de la proportion des femmes âgées de
50 ans et plus sans enfants nés vivant dans l'effectif du même
groupe d'âge.
Il est rare de parler de stérilité masculine,
d'autant plus que leur propre période de fécondité est
pratiquement sans fin.
La stérilité est considérée
socialement comme une maladie qui touche d'abord les femmes, car elles seules
peuvent en donner la preuve matérielle. Le couple vit
généralement très mal l'infécondité
primaire. Quelqu'un en est responsable ; l'infécondité
primaire devient le problème de l'un ou de l'autre, mais surtout celui
de la femme et rarement celui du couple. JEAN BELAISCH (1981), de sa part
montre que les conséquences de la stérilité sont
multiples : En Afrique où le mariage a pour fonction
première, la procréation, tout retard involontaire plus ou moins
prolongé dans le calendrier de procréation est source
d'anxiété pour le couple, en particulier pour la
mariée.
Rien donc, ne surprend qu'au plan individuel, comme au plan
collectif, l'infécondité soit cause de frustration, de
résignation, de mobilité matrimoniale, de polygamie, voire de
prostitution.
JEAN BELAISCH (1981), ajoute que malgré l'augmentation
de la population mondiale, 10 à 20% des couples souffrent de la
stérilité. L'infertilité intéresse 50 à 80
millions de personnes dans le monde. Au sud du Sahara, le taux
d'infertilité des couples est élevé, pouvant atteinte 30
à 40% dans certains pays. Les facteurs qui affectent la
fécondité dans les pays en développement sont
nombreux ; parmi ces facteurs, nous pouvons citer : les infections,
surtout les maladies sexuellement transmises et le sida, la malnutrition, les
maladies chroniques systémiques, l'éducation, le statut de la
femme, les mariages précoces, les pratiques traditionnelles
néfastes à la reproduction et la difficulté d'accès
aux services de santé ou leur non utilisation, le stress physique, la
toxicité de certaines drogues (alcool, tabac), la pollution industrielle
et les facteurs socio-économiques tels que la pauvreté de
l'habitant ou le faible niveau d'hygiène. Ces facteurs de
prédisposition varient d'un pays à l'autre et d'une
localité à l'autre dans le même pays.
Environs 55 à 60% d'infertilité en Afrique sont
secondaires aux infections sexuellement transmises et aux complications du
post-partum. Le taux d'infertilité est d'autant plus élevé
que l'accès aux soins et aux ressources de santé sont
limitées. La forte prévalence des infections et
l'inaccessibilité ou le non utilisation des services de santé
pouvait expliquer la différence de taux d'infertilité dans nos
pays par rapport à celui des pays développés confirme JEAN
BELAISCH (1981).
Partant du module de la conception à la naissance
Strasbourg 2005, dans notre pays, il est actuellement admis que 15 à 20%
des couples consulteront à un moment donné pour une
difficulté à concevoir. Parmi ces couples, 2/3 obtiendront une
grossesse alors que l'autre tiers ne pourra réaliser son projet parental
par la médicalisation.
Globalement, la cause de stérilité est d'origine
féminine dans environ 40% des cas, d'origine masculine dans environ 20%
des cas, d'origine mixte dans environ 40% de cas. Les causes expliquant la
stérilité au sein d'un couple sont multiples et concernent les
femmes et les hommes.
Dans environ 20% des cas, la stérilité est due
à des facteurs masculins : anomalies de spermatozoïdes,
anomalies génétiques... ; Dans environ 40% des cas, elle est
due à des facteurs féminins : trouble de l'ovulation, trompe
obstruée.... Dans environ 40% des cas, elle peut être mixte, c'est
- à - dire que la stérilité est causée par une
association des facteurs féminins et masculins.
Donc, la stérilité primaire du couple constitue
une cause principale des conflits dans la vie conjugale. Elle est à la
base d'anxiété pour le couple, en particulier, la femme, de
frustration, de résignation, de mobilité matrimoniale, de
polygamie, de prostitution, voire même de divorce.
Le problème de la stérilité primaire ne
doit pas seulement être attribué à la femme, bien qu'elle
soit vectrice de la reproduction à la fois biologique et sociale.
L'homme aussi doit être concerné, car 20% des cas de
stérilité sont d'origine masculine.
Connaître les facteurs de prédisposition ou
facteurs favorisants de la stérilité primaire par les couples
constitue un moyen très capital permettant de faire des consultations
médicales afin de traiter les causes et réduire le taux
d'infécondité primaire de part et d'autre.
|