8-8 Attitude par rapport aux démarches
- 7 médecins investigateurs (70%) ont affirmé
avoir soumis les recherches qu'ils ont dirigées pour évaluation
à un comité d'éthique de la recherche.
- 100% des médecins investigateurs dont les recherches
ont étés parrainés de l'extérieur ont
affirmé que la mise en oeuvre de ces recherches avait été
parrainée par un comité d'éthique du pays de provenance du
parrainage.
- Toutes les recherches parrainées de
l'extérieur n'ont pas été soumises localement à une
évaluation éthique ; cette attitude peut s'expliquer par
l'absence d'un comité d'éthique pendant la période de leur
recherche et ceci rejoint l'affirmation de tous les enquêtés qui
ont déclaré que leur structure hospitalière ne disposait
pas de comité d'éthique.
Il est cependant intéressant de retenir comme
l'affirment Doumbo O.K., Djimbe A.A , Thera M.A. [32] que « la
qualité scientifique d'un protocole de recherche , le passage devant un
comité d'éthique indépendant et le consentement
éclairé du volontaire sont des obligations auxquels les pays en
voie de développement ne doivent pas se soustraire sous prétexte
qu'ils sont loin d'avoir les mêmes moyens que les pays du nord, car la
qualité de l'éthique médicale et sa mise en pratique dans
un pays quel qu'il soit est le meilleur reflet de la qualité du
fonctionnement et du dynamisme de sa recherche scientifique »
8-9 Attitude par rapport à la pré
réalisation
· L'information des sujets pressentis pour prendre part
aux recherches a guidé l'attitude de tous les investigateurs, cependant
elle a souffert d'une insuffisance quant il s'est agit de :
- informer les participants à la recherche sur la
possibilité de se retirer librement du projet à n'importe quel
moment de ce dernier, seul 30% des médecins investigateurs a
affirmé avoir informé les sujets pressentis de cette
possibilité.
- informer les participants sur la responsabilité
assumée par le chercheur, seul 20% des médecins investigateurs a
affirmé l'avoir fait.
- De préciser avec quoi ils recueillaient ce
consentement ; ainsi la façon dont le consentement des volontaires
est obtenu peut être sujette à caution [34]
· Pour 70% des médecins investigateurs, le
médecin était chargé du recueil du consentement.10% des
investigateurs ont affirmé avoir eu recours au service d'un
médiateur pour recueillir le consentement.
· Pour la plupart des investigateurs (70%) le mode
d'expression du consentement était oral.
· 30% des médecins investigateurs ont
affirmé que leurs recherches incluaient des mineurs de - de 18 ans et
de ces 3 médecins 2(66,6%) ont affirmé avoir reçu l'accord
des parents et 1 (33,3%) a affirmé avoir reçu l'accord d'un
représentant légal de mineur.
· La majorité des médecins investigateurs
ont affirmé que les sujets pressentis faisaient librement leur choix de
participer aux recherches
· Tous les médecins investigateurs ont
affirmé que leurs recherches n'impliquaient pas l'accord de la
communauté.
· Tous les médecins investigateurs ont
affirmé accorder un délai de réflexion au sujet pressenti
pour prendre part aux recherches afin de faire connaître sa
décision ; ce délai est en moyenne de 1heure et
6minutes ; la plupart des médecins investigateurs accorde 0,375
heure de réflexion au sujet expérimental avec un écart-
type de 1,48
Cette relative amélioration du respect des principes
éthiques peut s'expliquer par le caractère répandu de la
notion du consentement dans le domaine médical : le Serment
d'Hippocrate [5]
Qui fixe un cadre éthique à l'intervention du
médecin en fait mention.
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