8-2 Cadre législatif et
réglementaire
La recherche biomédicale au Gabon est régie par
la loi 22-2000 qui détermine les principes fondamentaux de la
recherche. Cependant cette loi n'est pas mise en oeuvre aujourd'hui :
seule la création d'un comité d'éthique en matière
de recherche scientifique est effective, et ceci à la suite d'un
décret pris en conseil de ministre le 26 mars 2009.
Cependant la plupart des structures hospitalières ne
possèdent pas de comité d'éthique de la recherche
susceptible de servir comme organes de contrôle des projets de recherche
proposés et aussi de surveiller si les principes éthiques
incluant les exigences importantes de bonne pratique (clinique, de laboratoire,
scientifique) sont respectées et accomplies pendant la
réalisation de la recherche [31]
Sur le plan institutionnel on note l'existence [17] de deux
comités d'éthique :
- le comité d'éthique de l'hôpital Albert
Schweitzer basé à Lambaréné qui a été
crée en 1988, dont le fonctionnement est altéré par sa
composition : c'est un comité mixte sur le plan de des origines
géographiques : la présidente réside en Allemagne.
- le comité d'éthique pour la recherche
biomédicale basé à Franceville et qui a été
crée en 2002, son fonctionnement n'est pas suffisamment
décrit.
Le code de déontologie devant préciser les
dispositions réglementaires concernant l'exercice professionnel de la
médecine n'existe pas et ceci pose un problème important dans la
mesure ou la déontologie et l'éthique doivent être comme
partout deux comportements complémentaires dans la bonne pratique de
tous les chercheurs et de tous les médecins dont le souci prioritaire
doit rester la protection et le bénéfice du malade et/ou du
volontaire [32]
8-3 Résultats globaux
Le taux de participation à notre étude a
été supérieur à 50% ce qui peut laisser penser que
les médecins ont eu un engouement à participer à notre
travail.
Cependant la rareté des recherches biomédicales
dans la plupart des pays du sud s'est traduite dans notre étude par un
taux de 20% de médecins investigateurs obtenu sur les dix
dernières années soit environ 2 médecins investigateurs
sur 100 chaque année.
8-4 Profil professionnel de la population
étudiée
- La majorité des médecins enquêtés
(60%) ont affirmé n'être ni enseignants, ni chercheurs ;
cette majorité d'enquêtés dont l'activité principale
n'était pas à priori la recherche, et qui n'avaient pas une
connaissance des questions éthiques portant sur les RBPEH a certainement
contribué à amortir nos résultats quant à
l'évaluation du niveau de ces connaissances.
Néanmoins, la qualification de médecin
étant reconnue suffisante par les instruments internationaux encadrant
la recherche biomédicale (Déclaration d'Helsinki et les lignes
directrices du C.I.O.M.S) pour diriger et surveiller une RBPEH, les
résultats obtenus peuvent être considérés comme
fiables, ce qui corrobore d'ailleurs nos résultats quant à
l'échantillon des médecins investigateurs ; en effet, des 10
médecins investigateurs 5 (50%) ont déclaré n'être
ni enseignants ni chercheurs.
- La distribution des médecins enquêtés
selon le département de fonction (60% en exercice dans un
département de médecine et spécialités), ceci peut
s'expliquer par la grève des personnels de santé du secteur
public, par le choix de ne pas participer à l'étude que nous
avons noté d'un département à un autre.
- La répartition des médecins
enquêtés selon l'institution sanitaire de fonction 50% (CHL),
6%(Fondation Jeanne Ebori), 6%(Polyclinique El Rapha), 4%(Polyclinique
Chambrier), 10%(CHR Ntchengue), 12%(HPI), 8%(Clinique du littoral), 2%(Clinique
mandji), 2%(Clinique Ayile) correspond parfaitement à la population
cible.
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