INTRODUCTION GENERALE
O1 PROBLEMATIQUE
L'entreprise, unité économique de production,
utilise les ressources les plus efficacement possible pour fournir les biens et
les services aux tiers et de rémunérer équitablement ceux
qui fournissent ces ressources. En effet, l'objectif poursuivi par l'entreprise
est de gagner un rendement satisfaisant sur le capital employé par une
compensation équitable payée pour l'utilisation du capital. Non
seulement, cela doit être complété par une organisation
efficiente qui doit refléter cette motivation économique. Parmi
les instruments liés à son organisation, la comptabilité,
au-delà de sa mission réelle, apparaît actuellement comme
l'instrument régulateur de l'entreprise. Par le fait qu'elle constitue
une banque de données caractéristiques de sa situation et de son
évolution, son organisation dévient comme le reflet de
l'entreprise.
L'entreprise n'est pas seulement une entité
génératrice de profits ou des pertes. Elle est essentiellement un
agencement dynamique et durable d'hommes, de moyens techniques et de capitaux,
organisé, en vue de l'exercice d'une activité économique
débouchant sur la réalisation d'un produit brut, permettant
d'attribuer des revenus bruts ou nets à tous ceux qui ont concouru
à sa réalisation.
Avec la diversité des opérations et des flux de
croissance, l'entreprise s'intègre dans un système global et doit
fournir une image fidèle de ses actifs grâce au système de
contrôle interne qui regorge le fonctionnement et l'organisation de ses
comptes. C'est en même temps qu'il convient de souligner que par sa
consolidation intérieure, l'entreprise est concernée par la
comptabilité qui lui sert à la fois de système nerveux
pour assurer sa permanence interne et des moyens d'expression pour communiquer
avec l'extérieur et réaliser les échanges
nécessaires à sa continuité.
Très longtemps, la comptabilité a
été considérée comme une fonction statique se
contentant d'enregistrer les opérations de vente et de dépenses
de l'entreprise.
Aujourd'hui, la comptabilité ne s'affirme plus
simplement comme un moyen de communication et de preuve vis-à-vis des
tiers, mais comme l'instrument de synthèse le plus efficace pour
présenter les résultats avec possibilité d'application des
techniques modernes de traitement de l'information. A ce titre, elle est
devenue un élément de gestion irremplaçable pour les
études de la dynamique de l'entreprise, c'est-à-dire des
relations entre les mouvements et les forces qui les engendrent (KINZONZI
MUVUTUKIDI 1989 p27).
En outre, la comptabilité est l'outil de contrôle
de gestion de l'entreprise. Elle constitue le tableau de bord et renseigne sur
la situation de l'entreprise au niveau tant interne qu'externe. C'est pourquoi
dans une entreprise bien organisée, aucune opération (relative
à un échange économique entre l'entreprise et son
environnement) ne peut se faire sans que la fonction comptable n'intervienne
(RUSENGAMIHIGO 2005-2006).
Plus l'entreprise est grande, plus il devient
nécessaire d'analyser l'utilisation efficace des ressources. A ce titre
la comptabilité analytique est un outil de traitement de l'information
irremplaçable pour les études de la dynamique de la gestion de la
firme. L'analyse de la gestion est justement le processus par lequel les
responsables des entreprises s'assurent que les ressources obtenues sont
utilisées efficacement au sein des entreprises pour atteindre leurs
objectifs.
En effet, chaque entreprise a le pouvoir de résoudre
les problèmes quotidiens de l'analyse de la gestion de la production en
vue d'exploiter les ressources dont elle dispose à quantité
limitée. Grâce à la comptabilité analytique, nous
dégagerons des prévisions sur base des réalisations
passées car : « gérer une entreprise aujourd'hui
plus que jamais consiste pour les dirigeants à chercher la
maîtrise du devenir de leur firme » (Jean Luc BOULOT et al,
1989 p10).
De nos jours, certains pensent que la tenue de la
comptabilité est recommandée seulement à une
catégorie d'entreprises, oubliant que la comptabilité
revête la même importance dans toutes les entreprises selon leurs
caractéristiques communes.
Du fait que le législateur ait laissé la
latitude d'appliquer ou non la comptabilité analytique, a conduit moult
bon nombre d'entreprises (publiques et privées) à purement et
simplement abandonner cette comptabilité au profit de la
comptabilité générale. Et c'est le cas de l'OKIMO (Office
de mines d'or de Kilo Moto) qui n'a plus pratiqué la comptabilité
analytique depuis la fin des années 80 mais par la note circulaire de
service n° DG/OKM/DF/10/2009, relative au canevas d'information pour la
comptabilité analytique, adressée à toutes les directions
ou autres gestionnaires d'un centre de frais par laquelle le Directeur
Financier a ordonné le 24 août 2009, nous citons :
« Dans le cadre de la Refondation de la Comptabilité
Analytique au sein de l'OKIMO, il est demandé à toutes les
Directions, d'élaborer et de transmettre les rapports mensuels de leurs
directions respectives auprès de la Direction Financière au plus
tard le 10 du mois qui suivra, pour être orienté vers la
Comptabilité Analytique » sa tenue est devenue
obligatoire.
C'est dans ce sens que nous nous sommes proposé
d'apprécier la tenue de cette comptabilité analytique au sein de
l'entreprise ci-haut citée.
Ainsi, les questions suivantes retiendront notre attention
tout au long de ce travail :
1. comment l'OKIMO fixe-t-elle le coût de sa
production ?
2. quels sont les problèmes liés à la
détermination des coûts, coût de revient et résultat
analytique ?
3. les méthodes utilisées par l'OKIMO
permettent-elles de bien évaluer les coûts de productions ?
En d'autre terme, si les méthodes d'évaluation des coûts
sont-elles efficaces pour déterminer les coûts et coûts de
revient.
|