PARAGRAPHE 2 : CRITIQUES ET SUGGESTIONS
I- Critiques
Suivant la note n° 10-2000/cb du 23 juin 2000 de la
commission de l'UMOA, le système de contrôle interne a notamment
pour de :
- Vérifier que les opérations
réalisées, l'organisation et les procédures internes sont
conformes aux dispositions législatives et réglementaires en
vigueur, aux normes et usages professionnels et déontologiques ainsi
qu'aux orientations de l'organe exécutif ;
- veiller à la qualité de l'information
comptable et financière en particulier aux conditions d'enregistrement,
de conservation et de disponibilité de cette information.
Dans l'application de ce dispositif réglementaire,
la BSIC-BENIN dispose d'atouts indéniables qui répondent au
besoin urgent de sécuriser la banque pour en sauvegarder son
patrimoine.
On citera par exemple :
. Le plan d'audit annuel
Il est élaboré un planning d'intervention dans
tous les services de la banque, pour s'assurer du respect des normes et des
procédures internes de traitement des opérations.
L'Auditeur Interne a accès à tous les
documents et dispose d'un pouvoir étendu de vérification. Il
rédige un rapport assorti de recommandations.
.Les autres stratégies
Les plus utilisées sont :
- L'autocontrôle conduisant chaque agent qui effectue
une opération à connaître tous les aspects importants
à ne pas négliger ;
- Le contrôle inopiné qui est une
stratégie dissuasive ;
- Les rapprochements réguliers et suivis.
Toutes les stratégies mises en oeuvre par l'Audit
Interne sont essentiellement des contrôles à postériori,
c'est-à-dire les contrôles qui constatent erreurs commises et
recommandent des mesures appropriées or le bon contrôle est
d'apprendre aux agents à s'autocontrôler, car le contrôle ne
peut pas tout voir, tout couvrir, d'où la nécessité de
vulgariser la notion d'autocontrôle
II - SUGGESTIONS
Etant attendu que le contrôle à priori
amènerait l'auditeur à s'ériger en agent du service de
crédit, les contrôles seront souvent à postériori et
les conseils à priori. L'autocontrôle doit être
intensifié au niveau de chaque service. La Direction
Générale devra prendre en compte les recommandations de
l'auditeur pour éviter les risques liés à
l'activité de la BSIC-BENIN .Enfin, il va falloir former les agents
n'ayant pas reçu une formation sur l'application du manuel de
procédure afin d'optimiser les résultats pour que le travail le
plus énorme et délicat ne pèse sur quelques personnes.
De plus, à la fin d'une mission d'audit interne, il se
pose le problème de suivi de la mise en oeuvre des recommandations
émises. A ce sujet, l'auditeur revient sur les lieux de sa mission
quelques mois après son passage, afin de se rendre compte de la mise en
oeuvre de ses recommandations. Nous suggérons qu'il soit utilisé
une fiche de suivi des recommandations. Cette fiche pour le service audit
interne sera envoyée après spécification du rapport
concerné dans les services pour les missions dont le suivi des
recommandations n'est pas prévu pour tout de suite. Les fiches de suivi
de recommandation complétées par les audités et
retournées au service audit interne permettront à ce dernier de
se rendre compte à court terme du niveau de mise en oeuvre des
recommandations applicables et les obstacles rencontrés pour
l'application des autres. A moyen terme, ces fiches pourront aider l'auditeur
à établir un lien entre l'appréciation que donnent les
audités aux recommandations et leur applicabilité.
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