REFORME DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE ET SON IMPACT SUR LES
AGENTS ET FONCTIONNAIRES DE L'ETATS. Etude menée à la Division de
Provinciale de la Fonction Publique/P.O 2003-2010.
0. INTRODUCTION.
Les effets de la colonisation et les conditions de la
décolonisation du Congo sont connus. A la veille de
l'indépendance, les Congolais ne pouvaient gérer des
systèmes initiés par le colonisateur pour la
prospérité de la métropole ; près de 50 ans
après l'indépendance, notre univers politique connait une
implosion du fait des contradictions entre les aspirations des populations
et les systèmes initiés depuis la colonisation pour
exploiter le Congo (conception du pouvoir, armée
répressive...). Notre pays a éprouvé successivement
des guerres civiles ruineuses, des tyrannies déshumanisantes, la
dégradation de l'autorité de l'Etat, le naufrage communautaire,
une déstabilisation armée et une catastrophe humanitaire sans
précédent.
Il ne nous appartient pas de juger le comportement et la
responsabilité des uns et des autres, mais il est incontestable que les
acteurs politiques n'assument pas leurs responsabilités pour faire face
au grand défi de la reconstruction politique, économique et
sociale du pays
Après plusieurs tentatives infructueuses, une
réforme de l'Administration a débuté durant la
période de transition ouverte par les accords de Sun City signés
le 19 Avril 2002. Cette réforme visait à rendre de nouveau
fonctionnelle l'Administration Congolaise qui souffrait de très nombreux
maux.
La réforme de l'Administration publique et son impact
sur les agents et fonctionnaires de l'Etat est la substance de l'objet de notre
étude.
Il faut cependant souligner que, de nombreux chercheurs
s'étaient chacun dans sa particularité, penchés
directement ou indirectement sur l'étude de l'Administration publique,
ses mutations et ses survivances.
La lecture de leurs travaux nous a permis, de
« pénétrer leur pensée, d'apprécier les
difficultés qu'ils ont rencontrées et les moyens qu'ils ont
utilisés pour les surmonter, de saisir l'originalité de leur
contribution et les lacunes qu'une autre recherche devra
combler »1(*)
Nous présentons dans cette étude ceux auxquels
nous avons eu accès et qui cadrent avec notre objet d'étude.
Théodore TREFONT2(*) dans son étude qui établit un lien entre
l'Etat, les fonctionnaires et les usagers, il constate le contraste entre la
richesse du Congo et la pauvreté de sa population. Selon lui,
l'Administration publique congolaise est en faillite dans la mesure où
ses fonctionnaires torpillent les règles en rigueur. Il reconnait en
outre que la constitution de 2005 confond la décentralisation à
la déconcentration et que ses fonctionnaires sont recrutés par
voie de copinage.
LOFO BOFIA BANGALA3(*) s'est penché sur la problématique de la
dépolitisation de l'Administration publique zaïroise depuis le 24
avril 1990 jusqu'à la fin du régime. Il s'est agi dans son
étude d'évaluer le niveau de dépolitisation de
l'Administration en fonction des promesses faites par le Chef de l'Etat dans
son discours. Il conclut à l'issue de cette étude que vaines ont
été les tentatives de dépolitisation et que
l'Administration publique demeurait encore politisée
BAKABATE EWALE4(*) , KASINDE OMOMBO 5(*) se sont penchés sur la question de la
réunification de l'Administration pendant la transition politique en
République Démocratique du Congo.
Au-delà des particularités, les deux auteurs ont
reconnu unanimement que la réunification connaissait des
difficultés liées au schéma politique mis en place par le
système « 1+4 » lequel est à l'origine de la
méfiance mutuelle entre les anciens belligérants.
MBULU EHAMBE6(*) dans « l'Administration publique à
l'épreuve de l'idéologie politique révolutionnaire du RCD
dans l'Administration de l'hôtel de ville de Kisangani » a
prouvé que l'endoctrinement n'a pas eu d'impact sur la lutte contre la
corruption, le clientélisme, le népotisme, ..., Il finit dans
cette étude en concluant que la fusion des fonctionnaires urbains et les
cadres politico-administratifs a produit des effets nocifs notamment des
autorités urbaines, la formation et l'embrigadement forcées des
fonctionnaires aux structures du mouvement.
MUKOKA NSENDA7(*) a émis l'hypothèse selon laquelle une
bonne réforme serait celle de s'attaquer aux anomalies de
l'Administration. Il conclut que des maux qui gangrènent
l'Administration, le déficit des valeurs morales et du sens de
responsabilités en sont pires. D'où la réforme, la vraie
serait d'ordre moral, assise sur la prise en compte des conditions des agents
de l'Administration.
La confrontation de ces travaux sur l'Administration et les
phénomènes Administratifs permet de réaliser deux paliers
de recherche sur l'Administration. Le premier s'axe sur le diagnostic de
l'Administration : les maux, les faiblesses, l'évaluation de la
conjoncture Administrative en constituant la toile de fond.
Le deuxième porte sur la thérapeutique dans
l'Administration, celle-ci inclut les travaux sur la réforme, les
modifications, les changements devant être apportés à
l'Administration.
Notre étude se trouve à cheval entre ces
deux axes dans la mesure où elle évalue les acquis de la
réforme et identifie les ratés devant faire l'objet de
la poursuite. Telle est la spécificité de cette étude.
En effet, l'Administration
publique, qui devrait s'occuper de l'action sociale de l'Etat, pour qu'elle
soit un organe de rationalité technique de la communauté, devra
être composée des cadres publics compétents, ayant l'esprit
d'initiative, le sens de la responsabilité et de l'intérêt
général, souffre de certaines tares liées à son
système politique. Les plus plausibles se résument en une
désuétude (abandon) de ses moyens juridiques, à la
vétusté et à l'ensemble de ses moyens matériels
ainsi qu'à un vieillissement de son personnel.
Conscient des maux dont souffre depuis toujours
l'Administration publique congolaise, les différents gouvernements ont
tenté d'initier de fois sans succès un processus de
réforme pour le rendre plus souple et efficace au service d'une
population qui ne cesse d'accroitre.
Depuis l'année 2003, le gouvernement de la transition
s'est engagé dans le processus de la réforme de son
Administration publique, auquel les objectifs principaux suivants ont
été assignés :
· Développer ses capacités de gestion en
vue de la rendre plus apte à assurer ses missions de service
public ;
· Moderniser la gestion de ses ressources humaines et
améliorer leurs conditions de travail ;
· Promouvoir la bonne gouvernance et l'éthique
professionnelle.
Pour atteindre ses objectifs, les opérations de
diagnostic de l'Administration publique, de définition des
différents axes de réforme, d'élaboration d'un
chronogramme des actions à engager, d'évaluation des coûts,
ont été envisagées.
Ainsi la maîtrise des effectifs et de la masse
salariale, la revue du cadre juridique par l'élaboration d'un nouveau
statut général du personnel ont été retenus comme
axes prioritaires. Des structures ont été érigées
pour réaliser point par point les objectifs et axes de la
réforme.
Cependant, une observation attentive des services
administratifs publics renseigne que depuis le déclenchement du
processus de réforme les mêmes maux dont a souffert
l'Administration persistent. L'amélioration des conditions du travail de
son personnel, la dotation et la modernisation des moyens matériels, la
régularité salariale, ... sont jusques là des ambitions
chimériques et illusoires que la réforme n'est pas parvenue
à réaliser en faveur du personnel de l'Administration publique
d'une part, et de ses usagers, d'autre part.
L'inadéquation entre les objectifs poursuivis et les
résultats obtenus par la réforme soulève la question de
l'incidence réelle de cette réforme autour de la quelle certaines
questions se posent :
- Qu'est-ce que la réforme a changé dans
l'Administration publique congolaise ?
- Quels sont les acquis de la réforme en faveur des
agents et fonctionnaires de l'Etat ?
Pour tenter de répondre provisoirement aux questions
posées ci-haut, nous pensons que la réforme serait potentielle et
non effective et qu'elle n'aurait encore produit aucun effet en faveur des
agents et fonctionnaires de l'Etat. Il est à noter que seul le
recensement biométrique correspondrait aux acquis de la
réforme.
Tels sont les fils conducteurs qui serviront à
l'appréhension des incidences de la réforme de l'administration
publique sur les agents et fonctionnaires de l'Etat.
Pour rendre compte de l'impact de la réforme, nous
avons dû recourir à un arsenal méthodologique
conséquent. Le souci d'atteindre l'explication dépassant ainsi la
simple description, nous a suggéré l'utilisation de la
méthode dialectique
Cette méthode correspond aux exigences fondamentales
de la notion de méthode. Elle est d'abord une attitude vis-à-vis
de l'objet empirique et déductive, elle commande une certaine
façon de recueillir des données concrètes. Elle
représente ensuite une tentative d'explication des faits sociaux.
Plutôt que de s'étendre sur le
développement théorique des lois de la dialectique, il est
intéressant de mentionner ici globalement et de façon pratique,
la perspective dans laquelle des phénomènes ont été
appréhendés dans la présente étude.
A la suite de MARX, « la dialectique
établit un mouvement progressif de la réalité qui
évolue par le dépassement des contradictions8(*) »
En effet, la réforme en tant qu'acte administratif se
déploie avec des contradictions qui lui impriment un mouvement
progressif.
Ainsi, ses objectifs entrent en opposition avec notamment les
intérêts des animateurs de l'administration, les règlements
de l'administration,...
Cette contradiction grippe la réforme en entrainant
une léthargie de la quelle naîtra une contre-réforme. Voila
quelque peu démontrée notre vision de la dialectique dans ce cas
précis. Mais pour mieux nous y prendre, nous avons dû recourir
aux techniques entendues comme « Outil, instrument qui
permet de découvrir les différentes donnés sur un
fait »9(*).
Elles nous ont été imposées par l'objet de notre
étude. Nous avons par conséquent fait usage de deux séries
de techniques à savoir, les techniques de collecte des
données et les techniques d'analyse des
résultats.
En ce qui concerne la collecte des données, les outils
suivants ont été tour à tour utilisés
- L'observation directe désengagée pour autant
que nous nous retrouvons nous même à Kisangani, siège de la
division provinciale de la fonction publique où nous avons pu mesurer
l'impact de la réforme de l'Administration publique.
- L'entretien structuré qui nous a permis, grâce
aux questions préparées à l'avance, de recueillir les
opinions de nos enquêtés sur l'impact de la réforme de
l'Administration publique sur les agents et fonctionnaires de l'Etat.
- L'analyse documentaire nous a permis de fouiller la
littérature existante afin de poser le problème de la
réforme à la lumière et différemment des recherches
antérieures
Quant à l'analyse et au traitement des
résultats, nous nous sommes servi principalement de l'approche
statistique, qui nous a permis de quantifier les opinions de nos
enquêtés et d'en déterminer les fréquences à
l'aide desquelles nous avons interprété les résultats du
présent travail.
Les objectifs poursuivis par ce travail se présentent
de la manière suivante :
- Vérifier les effets de la réforme de
l'Administration publique congolaise ;
- Identifier les acquis de la réforme en faveur des
agents et fonctionnaires de l'Etat.
L'étude que nous menons vise un intérêt
à la fois scientifique et pratique :
- Une contribution scientifique à la science
administrative sur l'efficacité de l'action administrative et peut
servir de source d'inspiration aux études postérieures.
D'où son intérêt scientifique.
- Une contribution pratique en ce sens qu'il se propose comme
un instrument d'évaluation pour les (dirigeants) autorités et
structures de la réforme en leur suggérant des indicateurs
d'évaluation des axes de réforme. D'où son
intérêt pratique.
- Une utilité personnelle car il se veut un reflet de
nos capacités à concrétiser les notions acquises
pour la réalisation d'un travail scientifique. A juste titre, L.
NADAUD précise que « la recherche ne remplirait pas
convenablement son rôle si les connaissances acquises n'étaient
pas utilisées partout où elles se révèlent
nécessaires ».10(*) D'où son intérêt personnel.
La réalisation d'une telle oeuvre ne pourrait
certainement être possible qu'au prix d'évidents frais. Dans le
cas d'espèce, nous pouvons citer entre autres, ceux relatifs au
déficit de nos possibilités financières pour couvrir les
dépenses y inhérentes d'une part, et ceux relatifs à
l'accessibilité à l'information. Pour surmonter toutes ces
difficultés, nous avons fait recours à nos connaissances pour
obtenir d'elles les moyens financiers et nous avons été en
contact avec certains agents et fonctionnaires de la Division Provinciale de la
Fonction Publique de la Province Orientale qui nous ont livrés quelques
informations qui cadrent avec notre sujet.
Enfin, en fait de subdivision, signalons que ce travail
comporte trois chapitres, outre l'introduction et la conclusion. Le premier
traite des généralités, qui sont les clarifications des
différents concepts à savoir : la Réforme,
l'Administration publique, l'Impact, l'Agent et, le Fonctionnaire. Le
deuxième se penche sur la réforme de l'administration publique et
l'état d'avancement du recensement. Ici il sera question de parler sur
le contexte général de la réforme, de lancement de la
réforme, de l'état de lieu de l'Administration publique, des axes
de réforme, des structures de la réforme et de recensement. Le
dernier parle de la mise en oeuvre de la réforme de l'administration
publique. Ce chapitre parle des partenaires de la réforme (qui
sont : le Gouvernement, le programme de Nations Unies pour le
Développement, et la Belgique), de l'évolution de la
réforme, les résultats attendus et les difficultés de la
mise en oeuvre de la réforme administrative.
CHAPITRE I. GENERALITES
Ce premier chapitre a une portée
générale et théorique. En tant que tel, il a pour
préoccupation de cerner le sens ou la signification des concepts en
usages dans cette étude : c'est l'objet de la première
section. Il s'agit également dans ce chapitre de dégager le
domaine d'étude dans lequel celle-ci s'inscrit.
1.1. Classifications des concepts
1.1. 1. Réforme :
Selon Rouban L.11(*), la réforme est une modification et une
réorganisation des structures d'une manière
générale.
Selon Jean BENOIT12(*) « La réforme est un repensement
de l'organisation, du rôle et des missions d'une structure de
manière à l'adapter à un contexte politique, economique,
sociale en pleine mutation »
Il convient donc de retenir que la réforme est une
modification intervenue dans le rôle, les missions et les objectifs d'une
structure dans le but de la rendre efficace.
1.1.2. Administration publique.
Selon Wikipedia13(*), toute instance gouvernementale est une
administration publique. Il s'agit généralement d'un
gouvernement, d'un
État, d'
institutions ou d'
établissements
publics qui instaurent des
politiques
publiques, offre des
services non
marchands ou vend des
biens et
services marchands à titre accessoires.
C'est en effet, un ensemble des unités institutionnelles
dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou
d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses
nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions
obligatoires.
Le secteur des administrations publiques comprend les
administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et
les administrations de sécurité sociale.
Au sens fonctionnel ou matériel, l'Administration publique
a pour but la réalisation des besoins d'intérêt
général et cela d'une manière
désintéressé.
Au sens organique, l'on désigne l'ensemble des organes et
du personnel qui ont pour fonction la conduite et l'exécution des taches
publiques. []
L'Administration publique est donc l'ensemble des structures, du
personnel et des moyens que l'Etat met au service de la population envue de la
fourniture de certaines prestations nécessaires.
1.1.3. IMPACT
L'impact est un mot utilisé dans de nombreux
domaines : par exemples ceux des sciences, de l'informatique ou de la
gestion et finances.
L'impact est une mesure des effets tangibles et intangibles,
positifs et négatifs qu'un incident, un accident, un changement, un
problème ou un mouvement a, ou pourrait avoir, sur son environnement.
Le mot impact est d'utilisation récente en
Français, il ne figure pas dans les dictionnaires anciens. Par
extension, le mot est utilisé pour désigner les
conséquences (éventuellement indirectes et/ou
différées dans l'espace et dans le temps) d'un
événement, d'un processus, d'une activité, d'une
infrastructure.
En commerce et gestion, l'impact concerne les effets sur les
affaires d'une organisation, notamment sur les niveaux de services convenus et
attendus, les concurrents, le marché et les clients. On distingue les
effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un
événement sur le projet, sur l'actif informationnel ou sur
l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de
l'organisation. En français, l'impact correspond souvent aux effets
négatifs : les pertes financières induites, et plus
généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de
l'organisation, tous n'étant pas traduisibles en termes financiers.
Pour nous, l'impact est entendu comme les incidences ou les
conséquences nées d'une action, d'un processus ou d'un
accident.
1.1.4. Agent
Agent désigne toute
personne ou
phénomène
qui a une
action déterminante.
Un agent dans la
fonction publique
est une personne chargée de
gérer, d'
administrer les
affaires d'une
administration
publique, de l'
État, d'une
collectivité
territoriale14(*)
Dans ce sens, un agent peut : disposer d'un
statut de
fonctionnaire, il est
alors titulaire. Être embauché avec un
contrat de
travail, généralement à durée
déterminée ; il est alors
contractuel.
Pour nous, est agent toute personne qui agit
au nom d'une organisation publique ou privée sur base d'un texte
légal, statutaire ou contractuel.
1.1.5. Fonctionnaire
Le mot fonctionnaire15(*) de l'Etat dérive d'un autre terme : La
fonction publique. Cette dernière désigne un ensemble de
personnes travaillant, sous certaines juridictions ou dans un cadre
intergouvernemental, au sein des
administrations
publiques. Ainsi toute personne travaillant dans la fonction publique est
appelée fonctionnaire.
Les expressions « fonction publique » et
« fonctionnaires » désignent couramment un ensemble
plus vaste de personnes travaillant pour des
services publics ou
d'utilité générale
1.2. Historique de l'administration publique
L'administration publique est une organisation sociale que se
donne tout groupe social évolué. Elle est l'instrument de
cohésion et de coordination indispensable sans lequel la
société s'effrite. Le rôle de
l'Administration publique, sa structure, son organisation et ses
méthodes dépendent de la société dans laquelle elle
se trouve insérée d'une part, de l'environnement et de
l'évolution historique du milieu social de l'autre part. C'est ce que
certains auteurs appellent l'approche écologique de l'Administration
publique16(*)
Pour saisir l'Administration, il faut la replacer dans son
contexte d'évolution. C'est pourquoi avant d'en étudier la
structure et l'organisation, nous parlerons de son historique. En
République Démocratique du Congo, comme ce fut le cas de tous les
pays Africains qui ont accédé à l'indépendance
politique après avoir été soumis au régime
colonial, l'Administration publique (de type occidental) est une
création récente. On ne peut pas dire que l'Administration
publique est issue d'une longue évolution des institutions, des
idées politiques et des comportements sociaux des milieux autochtones. On peut en déduire qu'au départ
l'Administration publique fut un corps étranger dans le milieu social
où on a essayé de l'implanter.
En effet, avant 1885, l'organisation administrative de type
européen était inconnu, hormis l'expérience du royaume
Kongo au XVème siècle. Le 26
février 1885, le traité de Berlin est ratifié.
Léopold II avait déjà fondé plusieurs stations sous
couvert du C.E.H.C. (Station de Vivi , le 24 septembre 1879, poste d'Isangila,
de Manyanga, le 1er mai 1881, poste de Stanley pool à
Kintambo, le 1er décembre 1881) avec Stanley comme chef
d'expédition.« L'année 1885 est le point de
départ de l'organisation politique dans la mesure où après
l'officialisation de l'E.I.C., un double gouvernement fut organisé,
à savoir le gouvernement central ayant son siège à
Bruxelles et le gouvernement local ayant son siège à
Vivi »17(*)
L'historien Ndaywel-E-Nziem18(*) estime, pour sa part, que l'histoire administrative
proprement dite de la République Démocratique du Congo prit corps
en 1888 quand le pays connut pour la première fois une structuration
interne mise en place pour les impératifs de la nouvelle gestion. C'est
par le décret royal du 1er août 1888 que le pays fut
divisé en onze districts19(*). Chaque district était
administré par un commissaire de district qui était
assisté par un ou plusieurs adjoints. L'organisation et l'action
administratives sont, à cette époque, marquées par
l'esprit de conquête. Toutes les institutions administratives devaient
concourir à l'exploitation de la colonie. L'Administration comptait
également sur diverses compagnies à qui elle avait accordé
des pouvoirs exorbitants dans le domaine de l'exploitation de la colonie
L'Administration de l'E.I.C. permit l'occupation effective du
territoire et la collecte des ressources, spécialement l'ivoire et le
caoutchouc, ainsi que d'hommes, pour le nouvel Etat. Mais elle conduisit
à des tels abus que la Belgique, sous la pression internationale, dut
mettre fin à ce qu'on appela le régime léopoldien en 1908
et transforma l'EIC en colonie belge régie par une hiérarchie de
pouvoir clairement définie. Le 15 novembre 1908,
la Belgique prenait possession des territoires qui avaient appartenu à
l'EIC. Elle choisit comme système d'Administration, l'Administration
directe à travers une forme centralisée, le seul qui - selon
Roger DELVAUX - convenait à cette colonie d'exploitation20(*).
La charte coloniale sera pendant toute la période
coloniale, la base de l'organisation et de la structure administrative du Congo
Belge. Du point de vue administratif, le chapitre troisième relatif
à l'exercice des pouvoirs organisait l'administration comme
suit 21(*)
1.2.1. Au niveau du
gouvernement colonial dans la métropole :
L'article 7 accordait au roi belge le pouvoir
législatif par voie de décret, sur proposition du ministre des
colonies, le pouvoir exécutif lui était également reconnu
(Art. 8) et était exercé par voie de règlement et
d'arrêtés. L'article 9 précisait qu'aucun acte du Roi ne
pouvait avoir d'effet s'il n'était contresigné par un ministre
qui, par cela seul, s'en rend responsable.
Le pouvoir exécutif relevait du Roi. Toutefois, un
rôle administratif important était dévolu au ministre des
colonies. Il assurait la liaison entre le gouvernement de la métropole
et celui de la colonie. L'organisation générale de
l'administration, la préparation et la présentation des actes
législatifs, le budget (proposition, surveillance et exécution),
la gestion de la dette publique, du portefeuille destiné à la
colonie, entraient dans ses attributions.
1.2.2. Au niveau du
gouvernement colonial dans la colonie :
A la tête de l'Administration se trouvait un haut
fonctionnaire nommé par le Roi et qui portait le titre de gouverneur
général. Celui-ci était assisté d'un ou de
plusieurs vice-gouverneurs généraux (Art.21, charte coloniale).
Le gouverneur général exerçait le pouvoir exécutif
dans les limites prévues par les lois, décrets et
arrêtés royaux.
Le gouverneur général avait la haute direction
de tous les services administratifs et militaires établis au Congo
belge.Les différents services administratifs comprenaient : Le
secrétariat général : il s'occupait de la
coordination et de la centralisation des affaires administratives. Le
gouvernement de province, avec à sa tête un commissaire de
province, représentant le gouverneur général.
Différents services : Secrétariat de province, Agriculture
et forêts, Finances et douanes, Affaires économiques, Travaux
publics, Conservation des titres fonciers, Hygiène on rencontrait
l'extension de ces services dans les différents districts et
territoires.
L'organisation administrative des autochtones était
cependant ambiguë : elle était « fondamentalement
opportuniste », selon le professeur
Vunduawe-te-Pemako.22(*)
Celle-ci en effet, était axée sur l'exploitation du territoire
occupé. Les collaborateurs indigènes qu'elle voulait trouver
parmi les chefs traditionnels devaient être des personnes acquises
à sa cause de façon à tenir en laisse la population pour
lui faire exécuter avec empressement les ordres de la hiérarchie.
Les différentes réformes qui se succédèrent pour la
mise en place des institutions administratives basées sur les coutumes
locales auront, du moins jusqu'à 1933, parmi leurs principales
préoccupations, l'identification du type de « chef »
appelé à collaborer avec l'Administration colonial23(*).
Toute l'Administration coloniale malgré la
doctrine officielle à certaines périodes fut toujours
centralisée et autoritaire. Même en 1959, elle restait
prisonnière de l'image qu'elle s'était faite du monde noir,
considéré comme un peuple d'enfants auquel il convenait de tout
dicter. Elle fut fort marquée par la tradition autoritaire d'avant
guerre, cherchant à réaliser le changement technique de la
même manière qu'elle avait mis en place les cultures obligatoires.
Malgré son efficacité, l'administration coloniale ne pouvait
satisfaire les populations qui se révoltèrent contre elle en 1959
et 1960
C'est à une conclusion
semblable que le professeur Mpinga Kasenda24(*) arrive quand il écrit qu'au fur et
à mesure que s'implantait la colonisation, l'esprit de conquête
qui avait caractérisé au départ l'organisation et l'action
administrative dans la colonie céda le pas à un souci
d'adaptation aux contingences locales. Au service d'une économie
extravertie, l'administration coloniale eut pour premier objectif de
neutraliser la force oppositionnelle des clans. Ensuite, elle s'attacha au
groupement des villages et des chefferies des faibles dimensions, afin de mieux
les insérer dans le circuit de l'économie de marché.
Dans cette perspective les chefs traditionnels furent
transformés en auxiliaires de l'Administration coloniale et toutes les
institutions administratives furent conçues pour être au service
d'une économie étrangère, en érigeant
l'efficacité administrative en principe absolu d'organisation. Tout
devait se plier aux nécessités administratives, les hommes comme
les valeurs qui constituent les fondements de leur société. Ce
n'est que vu sous cet angle qu'on peut comprendre la brutalité, la
violence et la coercition qui ont caractérisé le système
administratif colonial.
L'évolution de l'Administration publique
s'accéléra avec les événements politiques du 04
janvier 1959: manifestation dans les rues, émeutes,
élections...Dès juillet 1960, une évacuation
généralisée des cadres belges de l'Administration eut
lieu. L'évacuation eut pour effet une véritable
désintégration de l'Administration locale. Depuis ces
événements, le contrôle de l'Administration coloniale sur
l'évolution de la situation devint de plus en plus relâché
et parfois inexistant
A la suite du départ des cadres administratifs belges,
débute le processus de sous-administration.
Chacun de niveau de l'Administration publique s'est retrouvé pourvu
de titulaire nouveau, inexpérimentés, isolés des
échelons inférieurs ou supérieurs. Ce fut aussi le
début d'un phénomène d'automisation de l'Administration
locale. Cette automisation a été particulièrement
ressentie à l'échelle locale, ceci d'autant plus que peu de
cadres compétents sentaient la vocation de faire régner l'ordre
dans les campagnes. Tout au plus, les fonctionnaires responsables des
collectivités locales se sont-ils bornés à s'installer le
plus confortablement et le plus paisiblement possible dans leurs fonctions
nouvelles, se repliant sur eux-mêmes et contribuant ainsi directement
à l'isolement des campagnes par rapport aux autorités
administratives provinciales et centrales.
Dans les grandes lignes, l'héritage de la
République Démocratique du Congo en matière
d'Administration publique est de par la nature de son implantation, de sa
structure, de ses méthodes et techniques, un corps étranger dans
le milieu social qui lui est resté longtemps hostile. La deuxième
République avait également utilisé cet instrument pour
installer et légitimer le dictateur au pouvoir. La reprise en main de
l'Administration publique s'est effectuée, sous le régime Mobutu
grâce au Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) , lequel
amorça un processus d'hyperpolitisation de l'Administration.
Par la suite, les mouvements rebelles successifs, l'AFDL,
puis le RCD ont repris les méthodes d'hyperpolitisation conçues
par le MPR
De nos jours, une necessité s'impose. Elle consiste
à assigner des nouveaux objectifs à l'Administration. D'ou la
République Démocratique du Congo par le biais de son Ministere de
la Fonction Publique avait unitié le processus de la réforme de
son Administration.
CHAPITRE DEUX : LA REFORME DE L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE ET ETAT D'AVANCEMENT DU RECENSEMENT
2.1. Contexte général
La mise en ordre ou mieux, la refondation de l'appareil
administratif de l'Etat et la mobilisation des cadres autour de cette action
nécessite la formulation claire d'objectifs opérationnels
concrets tenant compte à la fois des ressources humaines et
financières disponibles et des facteurs d'environnement.
Ces objectifs ne peuvent être dégagés
qu'à partir d'un diagnostic général de la situation des
problèmes actuels auxquels est confrontée l'Administration
Publique.
En ce qui concerne la réforme Administrative en cours
en République Démocratique du Congo, ses orientations et les
principes de base ont été donnés par le Gouvernement
à l'issue d'un atelier sur la réforme organisé au centre
Catholique Nganda en novembre 2002.
Dans le document «INFOS GPFP N°4 du 23 novembre
200725(*) de
l'Unité de communication Interne et externe du Groupe Projet Fonction
Publique nous notons que l'objectif visé par cette réforme est de
doter la République Démocratique du Congo d'une Administration
Publique moderne et performante, en vue de sa contribution à la
refondation de l'Etat congolais et la reconstruction du pays.
Concrètement, il s'agit de :
* Mettre sur pied une Administration Publique saine, moderne
et performante, capable d'assumer les missions régaliennes de l'Etat et
de contribuer au développement économique du pays.
* Susciter l'émergence d'un nouveau type d'agent de
l'Etat, bien formé et efficace, bref revalorisé.
* Promouvoir la bonne Gouvernance et l'éthique au sein
des services publics de l'Etat.
2.2. Lancement de la réforme
L'Administration Publique de la République
démocratique du Congo est entrée dans une phase de son histoire
avec le processus de la réforme en cours avec ses différents axes
identifiés dont celui du recensement qui connaît aujourd'hui une
avancée significative avec la photographie réelle de la situation
des ressources humaines oeuvrant au sein des services publics de l'Etat et
rémunérés par le Trésor Public.
Avant d'aborder ce point sur le recensement, il est
impérieux de survoler l'évolution de la réforme qui a
débuté en 2002 par des missions d'études ayant abouti en
février et mars 2003 à l'élaboration du premier cadre
stratégique de la Réforme de la Fonction Publique en RDC.
2.2.1. Etat des lieux de l'Administration Publique
Avant d'opérer le choix des objectifs
véritablement stratégiques, il faut diagnostiquer la cause
profonde du malaise de l'Administration Publique, préalable à
toute réforme administrative.
En guise de diagnostic, les auteurs du document du cadre
stratégique de la reforme de l'Administration Publique de mai 2007,
relèvent la situation préoccupante de notre Administration en 8
constats résumés ci-après:
1. Le Statut du Personnel de carrière des Services Publics
de l'Etat n'est plus adapté à l'évolution institutionnelle
récente
2. L'absence d'un véritable régime de protection
sociale et même de toute politique sociale en faveur des
fonctionnaires
3. Le manque d'Ethique professionnelle et le non respect des
procédures et des textes légaux et réglementaires
4. L'inefficacité du système d'information et de
communication
5. Mauvaises conditions de travail des fonctionnaires
6. La désorganisation administrative (mauvaise
définition des missions, attributions et fonctions ou tâches)
7. Le système de contrôle n'est pas
opérationnel
8. La gestion des ressources humaines est déficiente
2.2.2. Axes de la réforme
Pour apporter des solutions à cet état des
lieux désastreux, sept axes de la réforme ont été
retenus. Il s'agit de :
a) La réforme du cadre juridique et des régimes de
protection sociale, par l'élaboration des projets des Statut
Général, Statuts particuliers et statuts spéciaux ainsi
que ceux relatifs à la protection sociale.
b) La maîtrise des effectifs et de la masse salariale qui
comporte deux volets:
a. Le recensement général des agents et
fonctionnaires de l'Etat
b. La mise à la retraite
c) La rationalisation des structures, des emplois et des
effectifs. Il s'agit bien de définir l'adéquation entre les
missions et les moyens
d) La valorisation des ressources humaines qui comprend:
a. Le renforcement des capacités
b. La promotion du diagnostique social
c. La conception d'une nouvelle politique salariale.
e) La promotion de l'éthique, de l'intégrité
et de la déontologie professionnelle par l'Observatoire du Code
d'Ethique Professionnelle (OCEP)
f) Le dispositif ou le plan de communication qui tend à
rechercher l'adhésion de tous les agents et fonctionnaires au processus
de réforme
g) La promotion d'une approche de qualité. Elle est
liée à l'amélioration de la productivité des
services publics de l'Etat
Il Y a lieu de préciser que face aux
difficultés liées principalement aux financement de tous ces axes
dépendant essentiellement de l'appui financier extérieur, le
cadre stratégique de la réforme dans sa phase 1 a
été revu et un nouveau cadre stratégique Phase II a
été élaboré, et les axes ont été
reformulés et fixés au nombre de six.
Il faut également signaler que l'axe relatif à
la rationalisation des structures des emplois et des effectifs, connaît
une évolution sur le plan des études sectorielles
réalisées par le groupe projet Fonction Publique avec le
financement de la coopération technique belge.
2.2.3. Structures de la réforme
L'état de mise en oeuvre de la reforme de
l'Administration Publique de l'Etat selon le Professeur KITA MASANDI26(*), renseigne qu'il existe
deux catégories de structures pour la reforme de l'Administration
Publique de la République Démocratique du Congo.
Il s'agit:
1- des structures de pilotage
2- des structures opérationnelles
2.2.3.1. Structures de pilotage
En ce qui concerne les structures de pilotage, la reforme est
pilotée par un dispositif institutionnel à deux niveaux
Ø niveau politique avec la commission
interministérielle de pilotage de la reforme de l'Administration
Publique (CPRAP)
Ø niveau technique avec le comité technique de la
reforme de l'Administration Publique.
Ces deux structures ont été instituées
par le décret n° 03-135 du 13 novembre 2003
2.2.3.2. Structures opérationnelles
Les structures opérationnelles sont les suivantes:
Ø le groupe projet Fonction publique (GPFP)
Ø les cellules de reforme (CDR) par Ministère
pilotées (Fonction Publique, Plan, Finances, Budget, Agriculture)
Ø les cellules thématiques de reforme (CTR) par
groupes de Ministères constitués en domaines qui s'apparentent
2.2.4. Recensement (Etapes)
Débuté le 10 mars 2005 à Kinshasa, le
recensement s'inscrit dans
l'objectif de la réforme visant la maîtrise des
effectifs de la masse salariale.
Le recensement de 2005, mise à part son approche
technique particulière, se différencie des contrôles
physiques et recensement antérieurs par ses étapes et ses phases
d'exécution.
a. La saisie manuelle
Elle a consisté à transcrire, sur une fiche par
le recenseur, des informations relatives à la carrière de l'agent
fournies par l'agent lui-même appuyées documents juridiques et
administratifs. La fiche est contresignée par l'agent, le recenseur et
l'assesseur qui n'est autre que le Chef hiérarchique direct de
l'agent.
b. La saisie informatique
Les informations reprises sur la fiche sont saisies à
l'ordinateur, une commission ad hoc examine la conformité des
informations contenues dans la fiche et saisies à l'ordinateur par
rapport aux actes pris par le Ministre de la Fonction publique pendant la
période de la départementalisation, et valide ces informations ou
les invalide.
c. Approbation du dossier
Elle a porté sur l'examen de la
régularité des actes d'engagement, d'admission sous-statut, de
promotion, de désignation à l'intérim, à l'emploi
de commandement ainsi que sur la conformité des grades au cadre
organique fonctionnel.
d. Saisie biométrique
Les empreintes digitales de l'agent sont saisies en
présence de son chef direct et après vérification des
informations, l'agent passe à la prise de photo. Une carte provisoire
est délivrée à l'agent qui est autorisé à
continuer à percevoir son salaire.
d. Contrôle de conformité
Il est à noter que le control qui devrait couvrir
l'ensemble du territoire national, s'est déroulé en trois phases.
Kinshasa: pour les services centraux et urbains de la ville
Province de Kinshasa. A ce jour, toutes les étapes ont été
franchies par les agents.
Bandundu et Bas-Congo: cette phase était une phase
test permettant de préparer le recensement dans toutes les autres
provinces; elle s'est déroulée du 05 au 31 août 2005 pour
la première étape. Les 8 autres provinces. Seule la
première étape a été réalisée.
Nous signalons qu'il reste jusqu'à présent deux
provinces dont il s'agit de la province de l'Equateur et la province Orientale
qui n'ont pas encore étaient recensées
La Division Provinciale de la fonction publique pour la
province orientale jusqu'à présent n'a pas encor connu le
déroulement du recensement pour la réforme. Les agents et
fonctionnaires de l'Etat oeuvrant au sein de ce service à qui nous avons
eu l'honneur et l'occasion de nous entretenir sont tous favorable pour la
réforme administrative.
CHAPITRE TROIS : MISE EN OEUVRE DE LA REFORME
3. 1. Les partenaires de la réforme.
3.1.1. Le Gouvernement de la République.
Le Gouvernement de la République a, dans ce cadre,
fait de la réforme de son administration publique une de ses
priorités par le biais des Ministères de la Fonction Publique et
du Plan qui sont à la fois les concepteurs et exécutants de la
réforme
3.1.2. programme des nations Unies pour le
développement (PNUD)
Les crises qui ont secoué la République
Démocratique du Congo ont eu des répercussions assez sensibles
sur le fonctionnement de l'administration publique. L'état de lieux a
relevé des graves disfonctionnements au sein de cette administration.
Face à cette situation, il a été jugé opportun de
mettre en oeuvre une nouvelle réforme de l'administration publique
congolaise.
Une conviction partagée entre le Gouvernement congolais
et les partenaires aux développements. Pour matérialiser cette
idée, le Gouvernement a sollicité le concours des partenaires au
développement dans le but d'entreprendre des études pour une
réforme en profondeur de l'administration publique. Les objectifs
visés étaient notamment de :
- Mettre sur pied une administration saine, moderne et
performante capable d'assumer les missions de l'Etat et contribuer au
développement,
- Susciter l'émergence d'un nouveau type d'agent de
l'Etat, bien formé, efficace, revalorisé,
- Rendre cette administration capable de produire un service
publique de qualité,
- Promouvoir la bonne gouvernance et l'éthique au sein des
services de l'Etat.
Le PNUD27(*), à travers « le programme
gouvernance » s'est joint aux autres partenaires en vue
d'accompagner ce processus. Il sied de préciser que, bien que le
programme de gouvernance ait démarré en Février 2008, le
présent projet « Appui à la réforme »
est devenu opérationnel à partir du dernier trimestre 2008.
3.1.2.1. Objectifs
Ce projet concourt à l'amélioration des
performances de l'administration et des institutions publiques, l'augmentation
de la transparence dans la gestion des deniers publiques et l'introduction du
principe de reddition des comptes au sein des services publics. A travers ce
projet, le PNUD accompagne le processus de la mise en oeuvre de la
réforme de l'administration publique en RDC tel que prôné
le cadre stratégique de la réforme de la génération
I (2003) et celui de la génération II (2007).
Le projet est structuré autour des activités
principales qui sont les suivantes :
- l'appui à la réforme de l'administration
publique ;
- la rationalisation de structure ;
- l'appui à la gestion de ressources humaines ;
- l'appui à la collecte des données relatives aux
administrations ciblées
- la gestion et performance des administrations provinciales et
locales.
3.1.3. Le royaume de Belgique
En 2003, la Belgique28(*) a lancé un « programme d'appui
à la réforme de
L'Administration publique de la RDC ».
L'objectif de ce programme était de
doter le pays d'une administration apte à remplir les
tâches de service public d'un Etat moderne.
3.1.2.1. Nouvelles structures pilotes
Pas moins de 29 structures de réforme ont
été installées par le gouvernement de la RDC dans le
courant de l'année 2006 au sein des différents Ministères.
Il s'agit de structures de concertation ainsi que de cellules
opérationnelles. Leur rôle est d'agir comme de véritables
moteurs de la réforme et de garantir la bonne coordination des
activités.
Plusieurs leaders de changement à l'oeuvre au sein de
l'administration font désormais partie du projet, ayant
été sélectionnés sur des bases objectives pour
travailler au sein des structures de réforme. Grâce au
renforcement des capacités qu'organise le projet (l'administration belge
se mobilise pour appuyer la réforme en envoyant ses propres
fonctionnaires épauler ceux de la RDC), d'autres figures de proue de la
réforme émergent petit à petit. Pour ces fonctionnaires,
la réforme relève bel et bien d'une dynamique congolaise, il ne
s'agit pas d'un projet exogène. L'appui de la Belgique leur offre
l'opportunité de passer à la vitesse supérieure et ils la
saisissent.
3.1.2.2. La communication, facteur de changement
La communication sur la réforme s'élargit et ses
effets commencent à se faire sentir sur les fonctionnaires qui formulent
moins de demandes d'information angoissées.
Au dernier trimestre de l'année 2006, 14
séminaires d'information et échanges ont touché
directement plus de 500 hauts cadres de 30 ministères, qui ont
reçu une information détaillée sur la réforme. Et
ont été invités à remplir chacun un questionnaire
sur les problèmes de l'administration pour en débattre en
ateliers.
A cette occasion, une série de communications sur les
composantes principales de la réforme fut organisée.
Relayée par les grands médias (presse écrite, radio, TV),
elle a permis de toucher un public bien plus large, qui fut ainsi tenu au
courant de l'avancement des travaux.
3.1.2.3. défis à relever
Le premier défi consiste à soutenir et
alimenter les travaux visant à finaliser le « Cadre
stratégique » de la réforme pour les années
2007-2011. Une Commission ad hoc vient de remettre ce travail au Ministre de la
Fonction Publique en charge de la Réforme, qui entend le finaliser avec
le concours des bailleurs intéressés.
Le second défi est de faire en sorte que ce Cadre
puisse être adopté par le Gouvernement de la RDC et par les
bailleurs, pour qu'il devienne le document-pivot de l'ensemble des
interventions. De même, les structures de réforme crées des
ministères doivent représenter autant de points d'encrages pour
les interventions, quelque soient leur source de financement et l'expertise
internationale qu'elles impliquent.
De cette façon, les conditions de base seront remplies
pour une plus grande cohérence, une meilleure coordination et plus de
transparence, avec un impact positif sur l'efficacité des interventions.
Le Ministre et son administration seront mieux en mesure de coordonner la
réforme, dans le respect de la Déclaration de Paris sur
l'efficacité de l'aide au Développement.
Le troisième défi est d'obtenir rapidement des
résultats en termes de dossiers techniques aboutis, prêts pour la
mise en oeuvre. Pour y parvenir, il faut combiner adéquatement les
apports externes (experts étrangers) avec ceux venant de
l'administration et de ses structures de réforme, en veillant à
poursuivre le renforcement des agents de l'administration congolaise.
3.2. Evolution de la réforme de l'Administration
Publique.
La question de la réforme de l'Administration se pose
au sein de la question plus vaste de la réforme de l'Etat. Cette
question de la réforme de l'Etat est particulièrement importante
aujourd'hui, dans le contexte de la mondialisation ; elle implique que,
pour remédier en profondeur aux problèmes qui se posent, on
discute et on réaffirme les grandes finalités de l'Etat :
lutte contre les inégalités, cohésion sociale,
protection sociale, politique économique. Le problème de la
réforme de l'administration est alors bien distinct de ces
interrogations fondamentales ; pour résumer, on peut dire qu'il
consiste en effet à s'intéresser non aux fins mais aux moyens de
l'action publique, c'est-à-dire à cet instrument de l'action
publique qu'est l'administration.
Le thème de la réforme de l'Administration peut
donc apparaître comme technique et comme toute secondaire. Or on peut
justement défendre la thèse contraire selon laquelle la
réforme de l'administration constitue un thème politique majeur,
principalement en ce qu'elle est nécessaire pour que l'Etat puisse
accomplir ou mieux accomplir ses finalités propres. Et si la
réforme de l'administration est réellement importante, c'est
parce que l'Administration Congolaise est jusqu'aujourd'hui très
insuffisamment efficace.
On s'est interrogé principalement sur les raisons pour
lesquelles il faut réformer l'administration, et sur le contenu que doit
avoir cette réforme. Mais on a abordé aussi la question de la
mise en oeuvre pratique de cette réforme, à partir des
éléments de réforme de l'administration déjà
expérimentés dans les dernières années.
On entendra ici par
« Administration »29(*) l'ensemble des administrations publiques d'Etat
principalement (incluant les grandes entreprises publiques). Toutefois la
Fonction publique territoriale est comparable dans sa logique à la
Fonction publique d'Etat, donc ce qui sera dit sur la seconde vaudra aussi pour
la première. Mais la distinction entre les deux Fonctions publiques est
importante en ce qu'elle constitue une des justifications de la
décentralisation, qui est une dimension de la réforme de
l'Administration.
Au sujet de la fonction publique, on peut relever deux
discours sur ce qui ne va pas et ce qu'il faut changer dans le service public.
Il y a un discours de la « défense du service
public » 30(*) : il revendique des créations d'emplois
dans le public, il récuse la plupart des changements intervenant dans le
secteur public en en dénonçant un démantèlement, et
il récuse la notion d'efficacité de l'Etat au nom de la
spécificité de l'action publique. Et il y a un discours
libéral qui veut gérer l'Etat comme une entreprise ,
qui veut donc appliquer à l'Etat une opération de
réduction des coûts, et pour lequel une réforme de
l'administration signifie forcément un amaigrissement de l'Etat. On peut
penser que ces deux discours ne distinguent pas entre les finalités et
les moyens de l'action publique : le premier parce qu'il ne
considère pas la possibilité de réformer l'Etat uniquement
au niveau de ses méthodes d'action ; le second parce qu'il
n'envisage pas que l'amélioration de l'efficacité de l'Etat
puisse être utilisée pour renforcer son action.
3.2.1. Les différents points de vue sur (ou
intérêts) la réforme de
l'administration.
On peut distinguer trois points de vue sur la réforme
de l'Administration, qui d'une certaine façon correspondent à
trois groupes concernés par une réforme de l'administration. Ces
points de vue se différencient par leur position dans la chaîne du
service public : point de vue de ceux qui financent le service public, de
ceux qui assurent par leur travail le service public, et de ceux qui en
bénéficient. Autrement dit : point de vue des contribuables,
des employés de l'Etat, et des usagers.
La distinction possible entre le point de vue de ceux qui
bénéficient du service public et le point du vue de ceux qui le
financent est propre à une action financée sur un mode
mutualisé contrairement à un service produit dans un cadre
marchand, le bénéficiaire n'est pas en même temps et
immédiatement celui qui paye.
3.3. Résultats attendus de la réforme
- Le nouveau cadre juridique de l'administration publique est
adopté et appliqué ;
- Les structures, les emplois et les effectifs des
ministères et services publics clés sont rationalisés et
plus performants.
- Les processus de travail ainsi que les règles et
procédures administratives sont revues.
- La politique nationale des nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC) et le plan directeur sont
élaborés et appliqués.
- Un système de gestion des ressources humaines moderne et
informatisé est opérationnel.
- Les ressources humaines de l'Administration publique sont
valorisées et performantes.
- Un système d'évaluation des performances est
développé et fonctionnel.
- La loi organique et le cadre juridique de l'Administration
provinciale sont élaborés, adoptés et appliqués
- Les structures de l'Administration provinciale et locale sont
rationalisées et les procédures et processus de travail
modernisés
Il est à signaler que, tous les résultats
entendus n'ont pas encor été réalisées
- Le Nouveau Cadre Juridique de l'administration publique n'est
pas encor élaboré ;
- Le plan stratégique de renforcement des capacités
à travers l'ENA n'est pas encor validé
- Le nouveau code de bonne conduite de l'agent public n'est pas
encor vulgarisé ;
- Les documents relatifs à la protection sociale et la
caisse de pension ne sont pas encor produits ;
Conclusion
Les objectifs poursuivis dans ce travail étaient de
vérifier les effets de la réforme dans l'Administration publique
congolaise et d'identifier les acquits de la réforme en faveur des
agents et fonctionnaires de l'Etat.
Nous sommes partis de l'hypothèse que la
réforme au sein de l'Administration serait potentielle et non effective
et qu'elle n'aurait encore produit aucun effet en faveur de fonctionnaire de
l'Etat.
Pour la vérification de ces hypothèses, nous
avons fait recours à la méthode dialectique qui nous a permis de
saisir la réforme en tant qu'acte administratif se déployant avec
de contradiction entre les intérêts des animateurs de
l'Administration, son règlement et son personnel. Ces contradictions
impriment un mouvement à la réforme.
Cette méthode a été soutenue par des
techniques documentaires, d'observation directe désengagée et
l'entretien structuré. Notre population a été
constituée des fonctionnaires de la Division Provinciale de la Fonction
Publique de la Province Orientale à qui nous avons eu l'honneur de
s'entretenir et d'enquêter sur l'impact de la réforme vis avis de
des agents et fonctionnaires de l'Etat.
A la lumière de tous ces résultats, il est
donné de constater que de tous les objectifs initiaux assignés
à la réforme, un seul a déjà été
atteint les grandes initiatives et les nombreux projets menés en faveur
de la réforme de l'Administration publique en République
Démocratique du Congo n'ont pas encor abouti à son
résultat. La responsabilité de cette lenteur serait
partagée par les acteurs internationaux et les autorités
congolaises. Néanmoins, les efforts fournis par le Gouvernement de la
République Démocratique du Congo prouvent en suffisance que dans
les jours à venir l'Administration congolaise aboutira à sa
réforme.
Soulignons que, la réforme administrative congolaise
ne pourra être effective qu'avec la reconstruction de son territoire.
Pour la République Démocratique du Congo, c'est un défi de
grande envergure car les années de guerres ont renforcé la
fragmentation du territoire.
Enfin, loin de nous la prétention d'avoir
abordé tous les aspects touchant à la réforme
Administrative au Congo. Nous estimons pourtant avec modestie que ce travail
est une contribution à l'analyse Administrative de la réforme.
Ainsi, certains aspects légèrement abordés dans ce travail
pourront constituer des nouvelles ouvertures à d'autres chercheurs
désireux de poursuivre des études approfondies dans le domaine de
la réforme Administrative en particulier et de la réforme en
général.
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* 19Léon De Saint
Moulin, S.J., « l'histoire de l'organisation administrative du
Zaïre », in Zaïre-Afrique, n°251,
janvier 1992. p. 29
* 20 DELVAUX, R.,
L'organisation administrative du Congo belge, Anvers, Ed. Zaïre,
1945, p. 320
* 21Charte coloniale, in
Moniteur Belge, du 20 octobre 1908.
* 22VUNDUAWE-TE -P., La
décentralisation des responsabilité au Zaïre, pourquoi et
comment ? l'administration locale du Zaïre de
1885à 1982, in Zaïre-Afrique, n°165, p. 261.
* 23ISANGO-IDI-W.,
« La présence des chefs coutumiers dans l'administration
territoriale au Zaïre, quelle opportunité? » in
Zaïre-Afrique, n°265 (1992), pp. 151-152..
* 24 MPINGA KASENDA,
cité par ISANGO-IDI-WANZILA,op.cit,p.80
* 25
http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/cafrad/unpan029270.pdf
* 26 KITA MASANDI,
Réforme de l'administration publique en RDC, Oct. 2002,
pp-120.
* 27
http://www.cd.undp.org/projet.aspx?titre=Appui%20%C3%A0%20la%20reforme%20de%20l'administration%20publique&projetid=31
* 28
http://www.btcctb.org/fr/casestudy/r%C3%A9forme-de-la-fonction-publique-en-rdc
* 29 DIUMAS UMBA MUKANGA R.
« Réforme administrative de la République
démocratique du Congo », leçons et travers du
passé, Afrique Contemporaine, n°227, 2008-3, p.95-106.
* 30
http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2008-3-page-95.html
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