DEDICACE
A Dieu tout puissant
A notre famille
A nos Amis et connaissances
A MANIRAKIZA Victor
REMERCIEMENTS
Nos
sentiments de profonde gratitude s'adressent au Psychologue de la santé
Ildephonse FAYIDA, professeur visiteur à l'UNATEK. Nous lui remercions
pour son encouragement, ses conseils constructifs, son dévouement et ses
corrections qui ont fait que ce travail soit à sa fin.
Nous
remercions également, le Doyen de la Faculté d'Education M.
RWIYAMIRIRA RWEMA Canisius, le Chef de Département de Psychologie
clinique M. GATANAZI Emmanuel et tout le corps professoral qui sont
passé devant nous durant la formation académique ;
Nous
remercions aussi CYIZA Vincent, NYIRABAGENZI Joséphine ainsi que la
famille HATEGEKIMANA Jean Baptiste pour leur soutien moral, affectif,
matériel et financier qui a contribué à notre formation
académique.
Nous
remercions aussi tout le staff de l'hôpital de Kibungo pour nous avoir
accordé la permission de faire une recherche au sein de leur
institution et les patientes qui nous ont permis de faire la recherche avec
elles ainsi que les collègues de promotion.
En fin
nous remercions tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à la réalisation de ce mémoire.
BATIBUKA Jean Paul
LISTE DES ABREVIATIONS
IST : Infection sexuellement
transmissible
VIH : Virus de l'immuno
déficience humaine
UNIFEM : Fond des nations unies pour la
promotion féminine
SIDA : Syndrome d'immuno
déficience acquise
AI : Amnesty internationale
OMS : Organisation mondiale de la
santé
MSF : Médecins sans
frontière
UNFPA : Fond des nations unies pour la
population
MINISANTE : Ministère de la
santé
PTSD : Post traumatic stress disorder
DSM-IV : Manuel psychiatrique
américain de classement des maladies mentales,
4eme édition
CFJ : Centre de formation des jeunes
HTA : Hypertension artériel
M. : Monsieur
CCA : Charge des cours associé
Psy : Psychologue
UNATEK : Université
d'Agriculture, de Technologie et d'Education de Kibungo.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition de notre
échantillon selon l'âge...................................27
Tableau 2 : Répartition de
l'échantillon selon leurs secteurs..............................28
Tableau 3 : Répartition des sujets selon
le niveau d'instruction, le statut matrimonial
et la
profession.....................................................................29
Tableau 4 : Conséquences
psychopathologiques liées à la violence sexuelle chez les
victimes.............................................................................30
Tableau 5 : Conséquences psychosomatiques
liées à la violence sexuelle chez les
victimes............................................................................31
Tableau 6 : Conséquences socio
pathologiques liées à la violence sexuelle chez les
victimes...........................................................................32
Tableau 7 : Conséquences affectives
liées à la violence sexuelle chez les
victimes...................................................................................................33
Tableau 8 : Thérapies proposées aux
victimes des viols sexuels ayant développé les
psychopathologies.................................................................33
Tableau 9 : Thérapies proposées aux
victimes ayant développé les troubles
psychosomatiques...............................................................35
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE
1 : Questionnaire destiné aux victimes du viol en
Français....................I
ANNEXE
2: Ibibazo bigenewe abakorewe ihohoterwa rishingiye ku gitsina..........III
SOMMAIRE
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
ii
LISTE DES TABLEAUX
ii
LISTE DES ANNEXES
ii
SOMMAIRE
ii
Première partie : CONSIDERATIONS
THEORIQUES
2
CHAP I.INTRODUCTION
GENERALE.....................................................1
1.1. PROBLEMATIQUE
2
1.2
. Analyse de la situation problème
2
1.2. Synthèse Critique et Formulation du
Problème
2
1.
3. Hypothèses de recherche
2
1.
4. Objectifs de la recherche
2
1.
5. Intérêt du sujet
2
1.
6. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
2
1.
6.1. DEFINITION DES CONCEPTS
2
1.
6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE
2
1.
6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE:
PSYCHOPATHOLOGIE
2
Deuxième partie : CONSIDERATIONS
ETHODOLOGIQUES
2
CHAP. II. METHODOLOGIE
2
2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE
2
2. 2. LA POPULATION D'ETUDE
2
2. 3. ECHANTILLONNAGE
2
2. 4. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES
2
2.4.1. QUESTIONNAIRE
2
2.4.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW
2
2.5 .PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES
2
Troisième Partie : RESULTATS
2
Chapitre III. PRESENTATION, EXPLICATION ET
DISCUSSION
2
DES RESULTATS
2
3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES
2
3.2. EXPLICATION DES RESULTATS
2
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
2
3.3.1. DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE
2
3.3.2. DISCUSSION DES RESULTATS
2
CONCLUSION GENERAL ET RECOMMANDATION
2
BIBLIOGRAPHIE
2
ANNEXE
II
Première
partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES
|
CHAP.I : INTRODUCTION GENERALE
Le problème de violence sexuelle date de longtemps
dans le monde : il existe dans toutes les sociétés voire
même au Rwanda. La violence sexuelle est responsable de plusieurs
psychopathologies chez les victimes.
Ainsi la présente recherche consiste à
étudier les conséquences psychologiques chez les personnes
adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda,
particulièrement ceux du District de Ngoma violées en 2008 qui
se sont présentées à l'hôpital de Kibungo.
Ce travail est subdivisé en trois parties :
La première partie ; concerne les
considérations théoriques et contient la revue de la
littérature, les questions de recherches, les hypothèses, les
objectifs, le cadre théorique de référence en psychologie
et les définitions des concepts, La deuxième
partie expose les considérations méthodologiques
qui contiennent les procédures de collecte des données et
d'analyse des données ainsi que les techniques utilisées, La
troisième partie est une présentation des
résultats, leurs commentaires, leurs explications, et leur discussion
sans oublier la conclusion générale.
1. PROBLEMATIQUE
1. 1. Analyse de la situation problème
Selon UNIFEM (1997), La question des violences sexuelles, qui
bien qu'elle connaisse un renouveau historiographique depuis, notamment, la
découverte des viols de masse en ex-Yougoslavie, appelle, semble-t-il
aujourd'hui un effort de réflexion qui gagnerait à adopter une
approche comparatiste sur la longue durée (XVIe-XXIe siècle).
Cette perspective devrait en effet permettre d'élargir les questions
posées par une histoire des violences sexuelles
généralement entravée par un point de vue trop national et
trop enfermée dans des bornes chronologiques rigides et pourtant peu
opératoires. Ce double élargissement, chronologique et
géographique, permettra notamment de mesurer l'éventuel impact
des différences confessionnelles, institutionnelles et
législatives sur le rapport qu'une société entretien avec
les violences sexuelles. Souvent pensé comme un acte individuel, odieux
mais ordinaire, le viol peut en effet prendre des formes et recouvrir des
réalités très différentes.
Selon le journal international de victimologie (2008)
« dans l'antiquité, la première mention écrite
du viol est dans le Code d'Hammourabi qui assimile le viol à
l'adultère. La victime et l'assaillant sont ainsi punis de la même
manière à la discrétion du mari, dont la femme est
considérée comme la propriété. »
Dans la bible, Chez les Israélites, la femme est la
propriété du mari. L'adultère est interdite dans le
dernier des 10 commandements : Tu n'auras pas de visée sur la
maison de ton prochain, sa femme, son serviteur, sa servante, son âne....
(Exode 20 :14-17). La punition est :
. Si une femme mariée ou fiancée était
surprise avec un homme à l'intérieur d'une ville, on
considérait qu'il y avait eu adultère et on prévoyait la
mort par lapidation pour la femme et l'homme ensemble. Si, en revanche, une
femme mariée ou fiancée était prise par un homme à
l'extérieur de la ville, on supposait le viol et seul l'homme
était lapidé. Si la victime était une jeune fille non
fiancée, l'homme devait payer une amende au père de la fille et
épouser la jeune fille sans possibilité de divorce.
Dans la mythologie de la Grèce antique selon
AUGUSTIN(2008), les dieux femmes comme hommes recourent très souvent au
viol notamment contre les humains mais en utilisant rarement la violence. Le
rôle de la femme grecque est limité aux tâches
ménagères. L'adultère de la femme était puni mais
l'homme pouvait légalement entretenir des concubines.
D'après AUGUSTIN (2008), dans la société
romaine primitive, « le pater familias» dispose du droit de vie
et de mort sur ce qui lui appartient et notamment les femmes placées
sous son autorité. Le développement du droit romain leur donnera
un statut et une liberté exceptionnelle tout en restant sous
l'autorité du père. Le début du christianisme est
marqué par la promotion de la chasteté et le respect des vierges.
Dans le même temps, et surtout au début du moyen âge, les
moeurs sexuelles étaient très libres que ce soit chez les femmes
ou chez les prêtres.
Dans l'histoire de l'Antiquité, AUGUSTIN (2008), note
que le viol est une pratique habituelle lors des pillages de villes, au
même titre que le massacre des hommes. On peut citer le cas d'Alexandre
le Grand dont le comportement semble avoir parfois témoigné d'une
volonté de protéger certaines femmes de la violence masculine.
Gengis Khan pour sa part disait qu'« il n'avait pas connu de plus
grand plaisir que celui de violer les femmes et les filles de ses ennemis
vaincus.»
Selon J. ROBERT TILLY (2008), lors de la seconde Guerre
mondiale, les Soviétiques, Américains, Allemands et Japonais se
livrèrent au viol. Lors du débarquement des soldats alliés
en Europe, de nombreuses plaintes ont été portées sans
grands résultats contre les soldats américains (qui ne faisaient
nulle différence entre populations se croyant libérées ou
occupées) par des femmes françaises. J.ROBERT TILLY(2008)
rapporte que plus de 17.000 viols ont été commis au Royaume-Uni,
en France et en Allemagne.
Selon AMNESTY INTERNATIONALE (2004), « A Chypre,
durant la période d'Enosis (annexion à la Grèce)
déclenchée par le régime des colonels grecs, les milices
chypriotes grecques se livrèrent jusqu'à l'intervention de
l'armée turque à de nombreux viols, non dénoncés
par les Turcs désireux de cacher cette humiliation. En
Bosnie-Herzégovine, entre 500 et 20 000 femmes ont
été violées par les Serbes au cours des cinq mois de
conflit en 1992 ; dans certains villages du Kosovo, 30 à 50 %
des filles en âge de procréation ont été
violées par des hommes des milices serbes; au Congo-Brazaville, des
milliers de femmes qui fuyaient la capitale ont été
violées dans la région du Pool, qui entoure celle-ci, durant les
guerres de 1998-2000; en Irak, au moins 400 femmes, jeunes filles et fillettes,
certaines âgées de seulement huit ans, auraient été
violées à Bagdad pendant ou après la guerre, depuis avril
2003. »
Selon A.I (2004), « Le viol de guerre est un
instrument d'épuration ethnique, les nombreuses naissances qui s'en
suivent brisant la cohésion ethnique du groupe victime. Ainsi au
Darfour, les chefs de village disent des enfants nés de viols par les
Djandjaouids qu'ils pourront rester dans leurs villages « s'ils se
conduisent bien ». Ainsi, Ces viols systématiques contribuent
très fortement à la propagation du syndrome d'immuno
déficience acquise(SIDA) et d'autres infections sexuellement
transmissibles (IST). Enfin, pour affaiblir leurs victimes, les tortionnaires
violent souvent leurs victimes. Les traumatismes physiques facilitent
l'interrogatoire.»
AMNESTY INTERNATIONALE(2008), « dit qu'en moyenne
dans le monde, près d'une femme sur cinq sera victime de viol ou de
tentative de viol au cours de son existence. Ainsi,
· en Arabie saoudite, les auteurs d'un viol sont
passibles de la peine de mort. Le 22 novembre 2007, une chiite violée
par sept hommes près de Qatif a été condamnée par
un tribunal à recevoir 200 coups de fouet et à 6 mois de
prison
· en Afrique du Sud, 147 femmes sont violées
chaque jour. Le taux de condamnation pour viol reste bas, de 7 % en
moyenne. Un tiers du nombre de viols estimés aurait été
signalé en 2003.
· 11,6 % des Canadiennes disent avoir
été victimes de violence sexuelle de la part de non-partenaires
dans leur vie.
· Aux Etats-Unis, en 2004-2005, 64 080 personnes ont
été victimes d'un viol, 51 500 d'une tentative de viol, soit
une personne toutes les deux minutes et demi; 50 % des viols
déclarés ont été commis au domicile de la victime.
Seules 41 % des viols sont signalés à la police. Le nombre
de viols diminue de façon continue depuis plusieurs années :
le taux est passé de 2,8 pour mille personnes de plus de 12 ans en 1979
à environ 0,8 mille en 2004. Entre 1993 et 2005, les viols ou tentative
de viol ont diminué de 68 % aux États-Unis.
· Au Pakistan, le viol doit être attesté par
quatre témoins masculins, sans quoi la plaignante peut être
poursuivie pour relation extraconjugale.
· En Turquie, 35,6 % des femmes subissent des viols
conjugaux parfois, et 16,3% souvent.
· En France, Le viol est un phénomène de
société considérable dont l'ampleur commence à
être reconnue. Selon Amnesty International, 50 000 à 90 000 femmes
ont été violées en France. Un nombre important, 96 %
des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de
sexe féminin.»
Selon A.I(2004), la question des agressions sexuelles
préoccupe de plus en plus les sociétés modernes. Les
plaintes des victimes, les mouvements associatifs et les médias ont
contribué à une meilleure prise de conscience de la
gravité de ces actes. Cette question sort aujourd'hui de l'ombre
après que les victimes ont accepté de dénoncer plus
ouvertement leurs agresseurs. Dans de nombreux pays, ont été
instaurées de nouvelles dispositions pénales à l'encontre
des agresseurs. Ces dernières, reconnaissent aux victimes (mineurs,
majeurs) plus de droits, comme c'est le cas en Europe.
Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX (1988), En cote
d'Ivoire, le phénomène évolue avec une allure surprenante.
De 1996 à 1997, les statistiques de l'Etat major de la
sécurité ivoirienne publiée dans le journal le quotidien
inter, donnaient des chiffres qui étaient en nette progression. En
1997, on a enregistré 627 infractions sexuelles contre 216 en 1996.
Quand on imagine le nombre de viols et d'agressions sexuelles qui ne sont pas
rapportés à la police, cela semble inquiétant. Selon les
mêmes auteurs (1998), l'enquête sur la gravité des
violences sexuelles, effectué dans la ville d'Abidjan montré
que le phénomène est plus alarmant qu'on ne croit. Ainsi, sur les
200 personnes interrogées, 97,5% affirme avoir été
témoin auditif ou oculaire d'agression sexuelle sur une personne
féminine ou un enfant. Dans 36,41% de cas, l'agression est
perpétrée sur un proche. Lorsqu'on va plus loin en interrogeant
les sujets si elles-mêmes ont été une fois victime du
phénomène dans leur vie, 16,5% d'entre elles affirment avoir
été violées. 9,09% de ces victimes ont connu ce
problème dans l'enfance pendant que 6,06% affirment l'avoir
été à l'âge adulte. On remarquera ainsi que le
point culminant réside à l'adolescence ou se rencontre 84,84% des
cas des victimes.
En effet, compte tenu de certaines résistances et
préjugés, certaines victimes ont préféré ne
pas dire la vérité pour semble-t-il, sauvegarder leur honneur.
On retiendra ainsi qu'il y a un groupe de
victimes « intermédiaires » dans une
proportion de 10% qui affirment avoir été l'objet d'au moins une
tentative de viol. Toujours le point culminant se trouve à l'adolescence
dans une proportion de 70%.
Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX
(1988), Parmi les sentiments
éprouvés lorsque la victime est une tierce personne ; 52,5%
de sujets interrogés affirment avoir été en état de
choc, venait ensuite le sentiment de pitié pour la victime dans une
proportion de 15,5% ; de colère et de haine à 11% ;
suivent ensuite respectivement la peur 9,5%, la révolte 7% ; la
haine et le dégout 4,5%.
Ces sentiments ne sont pas absents lorsque la personne
elle-même est victime, seulement la hiérarchie change. Ainsi,
44,68% des victimes éprouvent préférentiellement des
sentiments de haine et de vengeance, choc et traumatisme (25,53%), peur et
méfiance (21,27%) et la honte (4,25%).
On pourrait alors se demander la démarche entreprise
par ces personnes victimes. Le constat est tout simplement amer. En effet, 69%
des personnes victimes d'un viol avouent n'avoir rien fait à la suite de
cela, même si elles se sentent marquées à jamais par une
telle ignominie.
Selon BAN KI -MOON(2008), affirme que « la
violence contre les femmes appelle une action immédiate. Un regard sur
les statistiques suffit pour s'en convaincre : la probabilité est
qu'une femme sur trois sera battue, forcée d'avoir des rapports sexuels
ou maltraitée d'une façon ou d'une autre au cours de sa vie. A
cause de la sélection prénatale (en Chine surtout),
d'innombrables filles n'ont même pas le droit de venir au monde. Aucun
pays, aucune culture, aucune femme, jeune ou vieille, n'est à l'abri de
ce fléau. Et bien trop souvent, le crime reste impuni, l'auteur n'est
pas inquiété.»
Selon l'A.I (2004), «les attitudes
méprisantes à l'égard des femmes qui ont
été violées ne sont pas l'exclusivité des hommes:
plusieurs femmes ont raconté à Amnesty international la
façon dont elles ont été, après leur viol,
humiliées et harcelées par d'autre femmes de leur
communauté ou même par leurs propres filles.» Les
souffrances qu'ont endurées ces femmes affectent encore aujourd'hui leur
santé physique mais aussi mentale.
Selon le rapport de l'OMS (1998), les femmes qui
déclarent avoir été victimes d'agressions sexuelles vont
de mois de 2% dans les endroits comme La Paz, en Bolivie (1,4), Gaborone au
Botswana 0,8%, Beijing en Chine1,6%, Manille en Philippines 0,3%, au
Brésil 8,0% et 5,0% en Colombie.
Selon le même rapport, en Ethiopie et dans certaines
régions d'Afrique occidentale, il n'est pas rare de marier des enfants
de 7 ou 8 ans.
Au Nigeria, l'âge moyen du premier mariage est de
17ans ; en Inde, l'âge médiane du premier mariage est de
16,4ans pour les femmes.
Des coutumes de certains régions comme au Zimbabwe la
coutume de « chimutsa mapfiwa » lorsqu'une femme
mariée décède, sa soeur est obligée de la remplacer
au domicile conjugal ; et la coutume de «Ngozi »dans le
même pays qui consiste à autorise à donner une fille
à une famille pour la dédommager de la mort d'un de ses membres
causées par un parent de la fille en question. Ces coutumes restent
valables et comparables à celles du Rwanda notamment
« guterura et gukazanura.», dont tout cela constitue les formes
de violence sexuelle.
Selon le rapport de l'OMS (1998) dit que près d'une
femme sur quatre subit probablement des violences sexuelles de la part d'un
partenaire intime et un tiers des adolescentes déclarent avoir subit une
initiation sexuelle forcée. «La violence sexuelle est
associée à un certain nombre de problème de maladie
mentale et de comportement dans l'adolescence et à l'âge adulte.
Dans une étude de population, la prévalence de symptômes
ou des signes évoquant des troubles psychiatriques étaient de
33% chez les femmes victimes de violences sexuelles à l'âge
adulte, de 15% chez les femmes victimes de violence physique d'un partenaire
intime et de 6% chez les femmes jamais maltraitées. ». Selon
le même rapport , L'expérience du viol ou de l'agression sexuelle
peut entraîner un comportement suicidaire dès l'adolescence ,en
Ethiopie , 6% des écolières et collégiennes violées
déclarent avoir tenté de se suicider et au Canada 15% de celles
qui avaient manifesté un comportement suicidaire dans les six mois
précédents, contre 2% chez celles qui ne subissaient pas un tel
harcèlement . Il arrive même que la femme violée pour laver
l'honneur de sa famille, devrait être chassée ou dans des cas
extrêmes, tuées dans certaines cultures comme chez les arabes. La
violence sexuelle peut aussi influer profondément sur le bien
être social des victimes, ainsi certaines victimes sont
stigmatisées et mise au ban de la société par leurs
famille et par d'autre personnes.
Selon le rapport de l'OMS(1998), confirme que beaucoup des
femmes ne signalent pas les violences sexuelles dont elles sont victimes
à la police parce qu'elles ont honte , qu'elles ont peur qu'on leur
disent que c'est de leur faute , qu'on ne les croit pas ou qu'on les
maltraite. Quant aux données des centres médico-légaux,
elles risquent de porter surtout sur les cas d'agression sexuelle plus
violent, la proportion des femmes qui s'adressent aux services médicaux
pour des problèmes immédiats liés à la violence
sexuelle est aussi assez minime.
Selon les estimations de l'OMS(2002), une femme sur cinq a
été victime d'une force de violence sexuelle.
Le rapport des nations, OMS (1998) sur la violence sexuelle
et les conflits armés sorte que, de tous les temps, les armées
considéraient le viol comme un moyen de maintenir la morale de la
troupe. De nombreuses sociétés considèrent les femmes
comme « des biens »d'une armée victorieuse, qui
viole souvent les femmes et les réduit en esclavage sexuel en tant butin
de guerre. Ces armées maltraitent les femmes de la même
façon qu'elles pillent ou détruisent les autres biens de
l'ennemi. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le viol
était « accepte comme une réalité malheureuse
mais inévitables des conflits armés.»
Selon l'OMS (1998) sur le Rwanda estimait qu'au moins 250000
femmes avaient été violées pendant le génocide. Les
formes de violences sexuelles fondées sur le genre étaient
diverses et comprenaient notamment le viol, le viol collectif, le viol avec
bâtons, fusils ou autres objets, l'esclavage sexuel, le mariage
forcé, le travail forcé. La violence était l'une des
nombreuses blessures infligées aux femmes et filles rwandaises, qui
étaient souvent abusées après avoir assisté
à la torture et au meurtre des membres de leurs familles et à la
destruction de leurs habitations.
Selon A.I (2004), « les domestiques sont
particulièrement exposées au viol et craignent souvent de
signaler les agressions sexuelles ou les harcèlements dont elles sont
victimes par peur de perdre leur emploi et de décevoir leurs
familles.»
Certaines femmes ont dit que ceux de leur communauté
qui savaient qu'elles avaient été violées pensaient
qu'elles avaient contracté une maladie sexuellement transmissible, en
particulier le VIH .Certaines n'ont pas pu se remarier, d'autres ont
été abandonnées par leurs maris. De nombreuses femmes
avec qui Amnesty international s'est entretenue ont expliqué qu'elles
n'avaient pas cherchées à se soigner tout de suite ,
même si une aide médicale était possible, parce qu'elles
voulaient cacher le fait qu'elles avaient été
violées ; des victimes de viols ont été
rejetées par leurs partenaires, leurs familles ou leurs
communautés .
Selon médecin sans frontière
« MSF » (2004), « des pays comme
Afghanistan, Tchétchénie, Pakistan, dont les tabous et la
stigmatisation sont parfois plus importants ; les femmes risquent
d'être répudiées, ou éventuellement tuées
lorsque leur famille découvre ce qu'elles ont enduré.
En République Démocratique du Congo, 822
patientes ce sont faites soignées à la clinique du MSF en
juillet et décembre 2003, et pendant des consultations, les femmes se
sont peu à peu confiées et ont commencé à raconter
les atrocités vécues.
La plupart des victimes ont entre 13 et 25 ans, environ :
25% des victimes ont été retenues par leurs violeurs pendant une
durée allant de deux jours à plusieurs mois. Elles ont
été utilisées comme des esclavages domestiques et
sexuels ; 45% des femmes ont été victimes de viol collectif
et 53%des femmes ont été violées au moins deux
fois. »
En effet, selon le fond des nations unies pour la population,
l'UNFPA(2007) il a été constaté qu'au cours du
deuxième semestre de l'année 2007, le nombre des victimes de
violences sexuelles est monté de 1362 à 2292 cas soit 60% dans
le nord Kivu en République Démocratique du Congo. Nul n'ignore
pourtant que, cette pratique entraîne, entre autres conséquences,
la propagation exponentielle des IST et le VIH/SIDA, la dégradation
morale et physique de l'individu, les traumatismes psychologique, la
stigmatisation sociale et les naissances indésirables. Mais les
violences sexuelles ont tendance à devenir une habitude normale dans le
mental du congolais. A une certaine époque, la majeure partie des cas de
violences sexuelles était commise par des hommes en uniforme et par des
éléments appartenant aux groupes armés. Hélas,
actuellement violences sexuelles se banalisent dans les sociétés
africaines. A titre illustratif, au Nord-Kivu, 1800 cas de violences sexuelles
sur les 4200 recensés ont été commis par des civils, soit
40%- au cours du premier semestre de 2007.
En effet, malgré la tenue des séminaires et des
enquêtes organisées par des structures, tant nationales
qu'internationales en vue d'éradiquer ce fléau, certains facteurs
favorisent le terrain de la montée des violences sexuelles. Il s'agit
notamment de l'impunité des auteurs, de la toxicomanie, de l'ivrognerie,
de l'ignorance de la nouvelle loi sur les violences sexuelles et la non
dénonciation des agresseurs. Beaucoup d'auteurs ont écrit sur le
sujet de violence sexuelle, en se basant sur les conséquences
psychologiques de ce dernier vis-à-vis de la victime surtout
mineure.
La violence sexuelle existe dans la société
rwandaise. Cette violence est surtout exercée aux femmes et filles.
Suite à la violence, les gens meurt et les autre sont contaminés
par le VIH/SIDA et autres infections sexuellement transmissibles (IST) qui
sont aussi source de la mort, ce qui fait qu'il constitue un problème de
santé publique.
RENE DEGNI-SEGUI(1996), le rapporteur spécial de la
commission du droit de l'homme des nations unies en 1996, a estimé
qu'entre 250000 et 500000 viols avaient été commis au cours du
génocide au Rwanda, soit environ 20 % des femmes ont
été violées durant le génocide de 1994.Des femmes
et des jeunes filles ont été soumises de manière
systématique au viol, y compris le viol collectif. Dans certaines
régions, les membres de la famille d'un homme qui est mort, qui a
été emprisonné ou qui a quitté le pays estiment
être en droit d'avoir des relations sexuelles avec sa partenaire
féminine.
Selon le MINISANTE(1999), au Rwanda on a identifiés
2437 enfants victimes de viol dont 113 étaient atteintes des IST et 14
infectées par le VIH/SIDA.
Dans 80% de cas, l'abuseur est membre de la famille ou un
proche de l'enfant, Et 95% de cas, le responsable est un homme et les
fillettes sont le plus souvent les victimes.
Selon l'émission zibukira diffuse sur Radio salus le
11/12/2008, le nombre de violence sexuelle qui ont été
déclarés à la police va de 417 adultes et 2513 enfants
en 2007 et 307 adultes et 1652 enfants en fin septembre 2008.
1.2.
Synthèse Critique et Formulation du Problème
Malgré les progrès réalisés dans
la reconnaissance, à l'échelon international, du viol et
d'autres actes de violences sexuelles, les mesures prises au niveau national
et international sont peu claires et restent inadéquates. Les
séances de suivi psychologique avec les survivants ont également
mis en lumière l'importance du processus curatif.
Le problème de violence sexuelle concerne toute la
société et existe dès l'antiquité jusqu'à
nos jours. Ainsi beaucoup de chercheurs ont parlé de la violence
sexuelle surtout en insistant sur les statistiques
épidémiologiques et sur son impact psychologique chez les mineurs
victimes. Au Rwanda, les écrits ont mis l'accent sur le vécu
psychologiques des femmes violées lors du génocide des tutsis de
1994. Personne n'a parlé sur des conséquences psychologiques de
la violence sexuelle chez les adultes violés même en dehors du
génocide. Ainsi notre étude porte sur les conséquences
psychologiques de la violence sexuelle chez les sujets adultes violés
en dehors du génocide au Rwanda.
Questions de recherche
Après avoir analysé la situation du
problème suivie de la formulation du problème de recherche,
nous nous sommes posé une question générale
suivante :
· Quelles sont les conséquences psychologiques de
la violence sexuelle chez les personnes adultes en dehors du génocide
des tutsi au Rwanda ?
Les questions spécifiques sont :
1. Quelles sont les conséquences psychopathologiques de
la violence sexuelle ?
2. Quelles sont les conséquences psychosomatiques de
la violence sexuelle ?
3. Quelles sont les conséquences socio pathologiques de
la violence sexuelle?
4. Quelles sont les conséquences affectives de la
violence sexuelle ?
1.3. Hypothèse de recherche
POISSON M. (1998), dit
que « l'hypothèse présume de la réponse
à la question, elle prédit la réponse » C'est
donc une affirmation provisoire de la question de recherche qui sera
confirmé où infirmer par le travail de recherche.
HYPOTHESE GENERALE
· Les conséquences psychologiques suite à
la violence sexuelle sont notamment, psychopathologique, psychosomatiques,
socio pathologique, et affectives.
HYPOTHESES SPECIFIQUES
1. Les conséquences psychopathologiques suite à
la violence sexuelle sont :
· Névrotiques : le PTSD,
névroses hystériques, névroses obsessionnelles,
névroses phobiques, névroses traumatiques, névroses
d'angoisses,...
· Dépressive réactionnelle ou
endogènes.
· Psychotique : la schizophrénie,
bouffée délirante ou psychose aigue, troubles bipolaires, para
noïa,...
2. Les conséquences psychosomatiques de la violence
sont des maux de tête chroniques, les ulcères gastro
entérite, le prurit anal et vaginal, les dermatoses intertrigo,
l'hypertension artérielle, l'asthme, les troubles visuels, les
palpitations cardiaques, etc.
3. Les conséquences socio pathologiques de la violence
sexuelle sont notamment : troubles du comportement dont
l'agressivité, la dépersonnalisation, déni de
l'identité sexuelle, la délinquance juvénile,
l'échec scolaire, inadaptation scolaire, phobie scolaire, etc.
4. Les conséquences affectives de la violence sexuelle
sont : inhibition sexuel, le rejet de la maternité ou
paternité, le refus d'amour (affection), etc.
5. La prise en charge des victimes du viol sexuel fait recours
à des psychothérapies ; des sociothérapies et
des chimiothérapies.
1.4. Objectif de la recherche
Objectif général
· Contribuer à déterminer les
conséquences psychologiques de la violence sexuelle dans la
société Rwandaise.
Objectif spécifique
· Déterminer les conséquences
psychopathologiques, socio pathologiques, psychosomatique, et affective
liés à la violence sexuelle.
Objectif d'application
· Contribuer à déterminer les
éléments à prendre en compte dans la prise en charge des
personnes ayant subit la violence sexuelle.
1.5. Intérêt du sujet
Du côté individuel, nous avons choisi ce sujet
suite au nombre élevé des victimes du viol sexuel
en district de Ngoma qui se sont présentés à
l'hôpital Kibungo.
Du côte scientifique, ce sujet nous a
intéressé du fait qu'on n'a pas vue des recherches ayant fait
sur ce sujet seulement on a vu des recherche sur le viol sexuel lors du
génocide, pour cela nous avons voulu démontré que le viol
sexuel existe même en dehors du génocide et cause aussi des
conséquences graves chez les victimes.
1.6. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
1.6.1. DEFINITION DES CONCEPTS
Dans un travail de recherche, la définition des
concepts clés qui cadrent et qui permettent la compréhension
du travail par le lecteur s'avère nécessaire .C'est pour
cela que nous avons également défini les termes suivantes dans
le but de rendre compréhensible le présent travail.
1. VIOLENCE
C'est un caractère violent de quelqu'un ou de quelque
chose.
Selon Lalonde et all (2002:1796), c'est l'acte
réel envers autrui et non pas fantastique, qui est susceptible de
porter atteinte à l'intégrité physique. Il peut
être considéré comme un phénomène
universel qui s'exprime sous des formes variées :
de manière physique, psychologique, individuelle, en
groupe, en société, contre soi ou autrui, contre les objets ,
au moyen d'une arme, sans arme, avec une intensité
majeure(entraînant la mort), modérée ou mineur, à
long terme, etc.
La violence peut être de cela ;
· Sexuelle : une personne, consciente impose
à une autre des actes sexuels non désirés ;
· Symbolique : une situation de domination
légitime ou non d'une personne sur une autre, d'un groupe de personnes
sur un autre, mais mal vécue par l'une des deux parties. Exemples :
autoritarisme d'une hiérarchie d'entreprise ou d'armée,
organisation politique d'un pays, vie de famille mal vécue par un membre
de la famille ;
· Conjugale : quand le comportement d'un conjoint
est identifiable à l'une des violences décrites ci-dessus sur
l'autre conjoint ;
· Spéciste : quand la violence est
tournée contre une autre espèce sensible que les humains comme
les animaux ;
· Froide : terme parfois utilisé pour
l'opposer à la violence « chaude », agressive.
Consiste à contraindre directement ou indirectement (par
exécutants interposés) autrui à entrer et demeurer dans
une situation de souffrance (par exemple séquestration,
déportation, extermination...) ;
· Sur soi-même : action de ne pas tenir compte
de tous ses besoins dans ses actions. Donc d'accepter des tâches qui nous
écrasent.
· Educative : on entend par "violence
éducative" les violences sur enfants perpétrées à
des fins éducatives, à ne pas confondre avec la maltraitance
laissant des marques sur le corps et qui ne sont pas dans un but
éducatifs.
2. VIOL SEXUEL
Selon MINISANTE (2002), «le viol est défini comme
relations sexuelles avec une femme sans consentement préalable de
celle-ci et au cours de ces relations l'homme sait que la femme n'est pas
d'accord ou ne se soucie pas de le savoir »
Selon l'AMNESTY INTERNATIONALE (2004), le viol est
un étant de possession « du corps d'une personne de telle
manière qu'il y a eu pénétration, même
superficielle, d'une partie du corps de la victime ou de l'auteur par un
organe sexuel, ou de l'anus ou du vagin de la victime par un objet ou toute
partie du corps.»
La violence sexuelle inclut le viol et la tentative de viol
est tout acte consistant à forcer une personne à se
déshabiller en public, à forcer deux personnes à se livre
à des actes sexuels ensemble ou de s'infliger mutuellement des
sévices sexuels, à se livrer à des mutilations des
organes génitaux d'une personne ou l'ablation des seins d'une femme
ainsi que la pratique de l'esclavage sexuel.
Selon l'OMS (2002) , « le viol se
définit comme acte de pénétration même de vulve
ou de l'anus imposé notamment par la force en utilisant un
pénis ou un objet . » Si cela est fait par deux ou
plusieurs agresseurs, on parle de viol collectif. C'est donc tout acte de
pénétration physique de nature sexuelle commis sur la
personne d'autrui sous l'empire de la coercition.
DRAGOLJUB K. et al (2002) définit le viol comme
étant « la pénétration sexuelle, fut-elle
légère :
a) Du vagin ou de l'anus de la victime par le pénis
de violeur ou tout autre objet utilisé par lui ; ou
b) De la bouche de la victime par le pénis du
violeur ; dès lors que cette pénétration sexuelle
a lieu sans le consentement de la victime .le consentement à
cet effet doit être donné volontairement et doit
résulter de l'exercice du libre arbitre de la victime, évalue
au vu des circonstances. »
Selon ISIDRO A.et al (2002), « le viol est un
acte sexuel, généralement avec réalisation du coït
ou d'un abus contre la femme en employant la force physique, le mensonge,
l'intimidation ou la ruse. »
En général, on considère que même
s'il y a consentement, le coït d'un adulte avec une mineure de mois de
18 ans (âge de la majorité pénale) est également
un viol.
3. HARCELEMENT SEXUEL.
Selon ISIDRO A. (2002), « on considère
qu'il y a harcèlement sexuel lorsqu'une série de circonstances
sont réunies, incluant généralement le pouvoir de la
personne qui affiche une position sociale ou économique, et qui dans
le cas de la femme salariée, la soumet à une contrainte devant
la peur de perdre son poste.»
selon la commission européenne cité par ISIDRO
A.(2002), « le harcèlement sexuel est le comportement
de nature sexuelle ou d'autres comportements fondés sur le sexe qui
attentent à la dignité de la femme ou de l'homme au travail.
Il peut inclure des comportements physiques, verbaux ou non verbaux
négatifs. »
Cette définition donne deux éléments
distincts du harcèlement sexuel : la façon dont la
personne perçoit la situation et la variété de
situations pouvant être considérées comme du
harcèlement.
4. INCESTE
Selon ISIDRO A. (2002), l'inceste est constitué par
les relations sexuelles entre parents consanguins, dont le degré de
parenté les empêche de se marier.
Il s'agit d'une autre forme de violence sexuelle, quoique plus
subtile, car parfois elle pratiquée sous la contrainte
psychologique, d'autres fois il y a tromperie, abus d'autorité, ou
utilisation de l'ascendant moral ou intellectuel.
5. PSYCHOLOGIQUE
Selon N.SILLAMY (1980), « le psychologique est une
expression qui désigne tout les faits existants à un instant
donné et déterminant la conduite d'une personne ou d'un
groupe à ce moment précis »
6. TROUBLE DEPRESSIF
Selon DEBRAY D. et al (2005), C'est toute pathologie qui
découle de l'affaiblissement de l'humeur et au premier plan un sentiment
de tristesse, on en distingue deux sortes :
Dépression endogène : ici la tristesse est
anormale ; elle est exagérée, démesurée par
rapport aux circonstances ; dans certains cas, elle est
incompréhensible, apparemment sans cause évidente.
Dépression réactionnelle : qui paraît
survenir à la suite d'un événement psychologiquement
traumatisant, suite à une perte affective.
7. NEVROSE
Selon DEBRAY D. et al (2005), est une affection qui comportent
un dérèglement partiel du psychisme, reconnu par le patient comme
pathologique, impliquant une plainte et un désir
thérapeutique.
8. PSYCHOSE
Selon DEBRAY D. et al (2005), l'auteur cité ci haut, la
psychose désigne une maladie mentale plus grave, celle qui implique une
désorganisation importante de l'ensemble de la personnalité.
9. TRAUMATISME (PSYCHIQUE)
Selon BARROIS C. (1997), « traumatismes est un
emprunt de la renaissance (1549) au bas latin `traumaticus', efficace contre
les blessures, lui-même emprunté au grec tardif `traumatikos' qui
concerne les blessures. Celui-ci est dérivé de trauma,'blessure'
et au figuré'dommage', `désastre, déroute' ».
Les médecins du XVI ème siècle ont
utilisé ce mot avec son sens en Latin. Au XX ème siècle,
le choc traumatique est employé en psychanalyse en parlant d'un choc
modifiant la personnalité. Le mot traumatisme formé à
partir du grec traumatimos, s'est répandu dans l'usage courant par la
psychologie et la psychanalyse, mais il est usuel en physiologie.
La définition que nous adoptons pour notre étude
a été donnée par CLAUDE BARROIS (1997). Pour lui : le
traumatisme (psychique) est « un processus répondant à
l'intérieur du sujet à une situation traumatisante qui
constitue un accident au sens philosophique et rigoureux du terme ; cette
situation est imprévisible, soudaine et menace concrètement la
vie et /ou l'identité essentielle du sujet ou celle d'un alter ego. Il
faut évidement inclure dans ces situations traumatisantes les viols,
certaines transformations socioculturelles brutales »
FREUD(1920), dans son ouvrage « Au-delà
du principe de plaisir », définit le traumatisme comme :
« Toutes excitations externes assez fortes pour faire effraction dans
la vie psychique du sujet ». Le traumatisme est donc un choc
émotionnel important, généralement lié à une
situation où une personne ou un groupe de personnes dont leur vie sont
soumis en danger et qui met en péril son équilibre psychique. Ces
situations dépassent les capacités de gestion de la
majorité des individus.
1.6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE
RASSAT L. (1976) distingue :
· Le viol physique qui constitue un délit s'il est
exercé directement contre la personne.
· Le viol moral qui s'exerce lorsque la victime est hors
d'état de consentir pour cause d'idiotie ou de démence.
PICAT J. (1982) distingue « les viols simples et
les viols grave »
· Viol simple est l'exigence masculine impérieuse
et égoïste.
· Viol grave quand les malades mentaux sont en
état d'hypersexualité avec fréquence d'érection
intense prolongée.
1.6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE:
PSYCHOPATHOLOGIE
Il s'agit de la théorie psychologique qui nous sert de
canevas d'interprétation et d'explication des résultats. Nous
allons nous baser sur la théorie de psychopathologie pour donner un sens
psychologique à nos résultats.
Selon A.FERNANDES-ZOILA(1997) citant G. DESHAIES, la
définition de la psychopathologie générale englobe trois
caractères : « 1? Elle vise la connaissance des
structures essentielles de la personnalité morbide et des
déterminismes de la pathologie mentale ; 2? elle occupe une
perspective à la fois théorique et critique embrassant tous les
aspects de l'activité psychique morbide ; 3? elle tend à
intégrer son savoir dans la connaissance scientifique totale de
l'homme ».
Il ressort de cette définition, surtout de la
première caractéristique qu'il s'agit d'une allusion faite
à l'étude des structures de la personnalité de la
manière de BERGERET(1985) dans son
livre « personnalité normale et pathologique ».
La psychopathologie est dans ce cas l'étude du
fonctionnement « anormal » du psychisme.
Cependant, A. FERNANDEZ-ZOILA parle aussi d'autres auteurs
qui fait appel à la « méthode
pathologique » pour mieux étudier le ` normal' à
l'instar de T.RIBOT de (1839-1916), de G. DUMAS (1866-1946) et de P. JANET
(1851-1947). Il cite également K. JASPERS qui a étudié le
processus psychopathologique qui engendre les troubles en prenant soin de
séparer ceux réactionnels à une situation donnée et
ceux survenant au cours du développement de ce qui est
déjà constitué dans les personnalités. Le
« réactionnel » est une organisation
psychopathologique reliée à un traumatisme ou à une
situation pathogène.
Au moment où la psychopathologie est
phénoménologique et existentielle (FERNANDEZ-ZOILA : 1997),
elle permet d'étudier « l'homme en tant qu'être -au
-monde affectif dans ses diverses objectivations ». C'est dans cet
ordre d'idée que ce domaine convient à notre étude qui
s'effectue sur les sujets qui ont vécu des situations de violence
sexuelle qui se sont avérées particulièrement
psychopathogènes. La psychopathologie est un vaste domaine incluant
plusieurs sous domaines entre autres la psychiatrie, la neuropsychiatrie,
l'ethnopsychiatrie, la psychanalyse, la psychologie clinique, etc.
Ainsi pour FREUD (1894), « La victime évite
rarement la survenue de troubles. Sur le plan clinique elle ne présente
le plus souvent que des réactions non spécifiques :
névrose d'angoisse avec mouvements dépressifs, inhibition
génitale ou, de façon plus accentuée, atteinte
somatique. » En somme, il s'agit de ce qui est décrit sous le
nom de névroses actuelles, auxquels les psychosomaticiens de l'Ecole de
Paris ont adjoint la notion de troubles de la mentalisation (MARTY, 1976).
FREUD(1894) « ...en acceptant l'importance
de la dynamique sexuelle dans le développement de la psychopathologies,
montre que l'hystérie est alors conçue comme conséquence
d'un trauma sexuel. Cette approche permettait ensuite de comprendre la
névrose obsessionnelle, ainsi que la phobie, également
nommée hystérie d'angoisse. »
1.6.3.1. LES CONSEQUENCES DE LA VIOLENCE
SEXUELLE
La violence sexuelle a des conséquences graves, et
laisse des blessures narcissiques qui constituent une atteinte profonde
à l'intégrité physique et psychologique chez les
victimes (Médecins sans frontière : 2002).
MSF (2002) affirme que les victimes des violences sexuelles
ont des problèmes Sociaux très critiques.
-sur le plan
psychologique : le viol provoque chez les
victimes des traumatismes psychologiques et des souffrances durables. Cela se
traduit par des problèmes de santé mentale. Chez les femmes, le
traumatisme fera surface de manière moins évidente et se
manifestera par exemple par un sentiment de honte, de la culpabilité,
de troubles du sommeil, des difficultés dans la vie quotidienne et une
tendance au repli sur soi.
Des nombreuses femmes évoquent un sentiment
d'angoisse, de l'anxiété, des souvenirs récurrents et des
flash-back qui prennent racine dans la crainte qu'elles ont eu
d'être tuées ou mutilées.
Le MINISANTE (2002), dit que « ces
conséquences peuvent être de long terme ou court terme et restent
plus important si la personne victime n'a pas de possibilité de
consolation ou de soutien, pas de possibilité de fuite et/ou si la
violence se surajoute.»
Les conséquences à court terme sont des
lésions physiques, des difficultés scolaires, l'angoisse,
l'isolement, le sentiment d'impuissance et d'abandon, le sentiment d'être
détruit. Les conséquences à long terme : conflit
entre la volonté de le dévoiler et l'oublier, déni total,
hystérie, dissociation, dépression idées suicidaires,
comportement asocial, IST et VIH/SIDA.
1.6.3.2. PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DE LA VIOLENCE
SEXUELLE
Dans la littérature précédente, nous
avons parlé des conséquences diverses, ce qui fait que la prise
en charge doit être global (psycho-médico-social) et capable de
réduire ou minimise les risque de complication sévère.
Selon NATHALIE PRIETO (2004), la prise en charge
médicale, psychologique, sociale et juridique doit être
guidée par l'intérêt de la victime et ses décisions
doivent être respectées. Les intervenants doivent respecter une
confidentialité stricte et éviter à tout prix la
stigmatisation.
Elle consiste à une prise des médicaments pour
prévenir, la grossesse, la transmission du VIH et des IST ainsi que
pour le soin d'autres lésions corporelles.
Ensuite, la psychothérapie ou counselling suivra pour
réintégrer la victime dans la société.
Selon NATHALIE PRIETO (2004), Parfois il faut intervenir
rapidement pour éviter le développement d'une névrose
traumatique, post traumatic stress disorder (PTSD) marquée par une
chronicisation des symptômes liés au choc psychique. C'est
à partir d'un débriefing que le sujet peut se repositionner
clairement dans une situation où il a été
objectalisé. L'on pourra toutefois envisager un traitement plus
approfondi, visant à déterminer si le sujet se trouve dans une
situation traumatisante de type exceptionnelle ou s'il connaît un
état de décompensation. Le débriefing est une technique
d'entretien thérapeutique qui se fait après un certain laps de
temps après l'évènement violent, le débriefing
psychologique se pratique sur des personnes volontaires, en groupe ou
individuellement, après tout évènement traumatisant.
Toutefois, les études (Méta étude de
NATHALIE PRIETO 2004) sur le débriefing (psychologique) incitent
à la prudence quant à ce type d'approche si elle est mal
indiquée ou maladroitement menée, Ce qui paraît être
souvent le cas.
Deuxième
partie : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
|
CHAP. II. METHODOLOGIE
L'objectif de cette partie est de passer en revue toutes les
méthodes et techniques que nous avons suivies pour collecter, analyser
et interpréter les résultats de notre recherche.
2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE
Notre recherche a été effectuée au sein
du district de Ngoma, localisé en province de l'Est et est limité
à l'Est par le district Kirehe, au nord par le district de Rwamagana et
Kayonza, à l'ouest par le district de Bugesera et au Sud commune
Giteranyi de Burundi.
Ce district compte 14 secteurs à savoir :
Murama, Rukira, Kibungo, Kazo, Mutenderi, Jarama, Gashanda, Mugesera, Remera,
Rurenge, Karembo, Zaza, Rukumberi et Sake.
Le dit district compte une population de 235109, dont le sexe
féminin est 126959 habitants et 108150 habitants de sexe masculin.
2. 2. LA POPULATION D'ETUDE
Selon BRUNO S. cité par KANEZA(2008), « la
population statistique est une collection d'élément
possédant au moins une caractéristique commune et exclusive
permettant de l'identifier et de la distinguer sans ambiguïté de
toute autre, de laquelle on extrait un échantillon et sur laquelle
portent les inférences et les conclusions statistiques.» De cette
définition, nous pouvons définir la population d'une recherche
en précisant d'une part, la nature et les limites des
éléments constitutifs, et d'autre part, leurs
particularités communes exclusives permettant de la distinguer sans
ambiguïté de toutes autres populations.
Notre recherche s'adresse aux personnes de sexe
féminin adulte violées sexuellement qui se sont
présentées à l'hôpital de Kibungo en 2008, habitant
le district de Ngoma.
2. 3. ECHANTILLONNAGE
Le dictionnaire de Hachette Encyclopédique (1997)
définit l'échantillonnage comme « un processus
d'assortir des échantillons. Or l'échantillon est l'ensemble de
cas choisis dans une population de manière à la
représenter et pouvant servir d'échelle pour
l'appréciation de cas de même genre car, on pourra
généraliser les résultats à des populations de
mêmes caractéristiques.» Selon LANDSHEERE G.(1976),
« échantillonner, c'et choisir un nombre limité
d'individus, d'objet ou d'événements dont l'observation permet
de tirer des conclusions (inférences) applicables à la
population entière(univers) à l'intérieur de la quelle le
choix a été fait ». Il existe alors plusieurs
techniques d'échantillonnage.
En principe la collecte des données devrait couvrir
toute la population pour plus d'information possible. Mais suite à des
contraintes diverses, le chercheur est amené à extraire un
échantillon auquel la collecte des données devra être
faite.
Ainsi, notre recherche a été effectuée
sur tous les sujets victimes de violence sexuelle adultes qui ont
consultées l'hôpital Kibungo en 2008. Etant donnée
l'excès de cas qui s'y est présentée (1627 cas) et le
coût élevé de faire une enquête sur toute ces cas,
nous avons travaillés avec 80 patientes suite au moyen financier et
matériel qui sont à notre disposition. Ainsi en
considérant la taille de l'échantillon (80), l'intervalle
d'échantillonnage est donc 1627/80=20.33 soit 20.
Techniques d'échantillonnage
En consultant la littérature
scientifique, nous avons identifié trois techniques dont le choix
dépend du domaine de recherche et des particularités de la
population à étudier. Il s'agit, selon FISHER (FISHER et
coll. :1984) de l'échantillonnage accidentel, de
l'échantillonnage au hasard appelé aussi aléatoire ou
probabiliste et de l'échantillonnage stratifié et
pondéré ou proportionné.
1. Echantillonnage empirique (utilisant les quotas ou
prenant les sujets accidentellement) : La proportion n'est pas
définie et il s'agit d'un groupe de sujets dont la structure et les
caractères n'ont pas été établis en fonction d'une
recherche et que l'on doit accepter comme tel dans la recherche.
2. Echantillonnage au hasard / aléatoire /
probabiliste :
· Echantillonnage au hasard
simple : Ici, dans la population considérée,
tous les individus ont une chance d'être choisis. Plus
l'échantillon sera nombreux, plus l'inférence sera sûre.
L'échantillon aléatoire représente une population
entière dont on peut tirer plusieurs autres échantillons
équivalents. On peut utiliser le tirage au sort pour désigner
les sujets selon la méthode de panier où l'on met les noms des
sujets sur les feuilles ou on utilise une table au hasard de Fischer. La table
de Fischer présenterait plus de garantie qu'un tirage au sort.
· Echantillonnage au hasard
stratifié : Ce sont des échantillonnages au
hasard simple pratiqué sur des couches, sur des strates. Il consiste
à subdiviser la population en strates et à choisir un
échantillon dans chaque strate, en appliquant dans cette
dernière les techniques d'échantillonnage au hasard simple.
· Echantillonnage stratifié et
pondéré ou proportionné : Il est dans
beaucoup de cas erroné d'accorder le même poids dans chaque strate
car les classes ne sont pas souvent quantitativement égales.
L'échantillon stratifié pondéré tiendra compte des
proportions de chaque strate pour sa constitution. Il doit d'abord garantir la
représentativité et cela pour les inférences plus
sûres plus tard.
Technique choisie : échantillonnage
empirique
Vue la population de notre étude et
nos objectifs, l'échantillonnage empirique convient à notre
recherche car nous n'aurons pas à choisir les sujets, nous prendrons
tous ceux qui ont consulté l'hôpital pour le viol sexuel pendant
la période de 2008. Nous avons pris 80 ; avec l'intervalle
d'échantillonnage égale à 20 (1627/80).
Taille de l'échantillon
N'eut été le temps et les moyens, nous aurions
voulu incluse toutes les personnes de plus de 18 ans. A défaut de ce que
nous souhaiterions, nous avons voulu un échantillon dont l'effectif
total serait de 80 sujets plus de 18 ans violées sexuellement. En
considérant l'intervalle d'échantillonnage de 1627/80 qui est de
20,33 soit 20.
2. 4. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES
Pour la collecte des données, MUCCHUELLI R. (1998,2000)
décrit différentes méthodes telles que la méthode
expérimentale, la méthode d'enquête dont la méthode
clinique.
La méthode expérimentale :
elle doit être prise dans un cadre d'expérimentation pure avec
manipulation des variables directes et indirectes, souvent dans un laboratoire,
et le contrôle des variables parasites.
La méthode d'enquête : elle
comprend trois grandes catégories : les méthodes
d'observation, les méthodes d'entretien (ou d'interview) et les
questionnaires.
La méthode clinique : Dans la
pratique en psychologie, l'observation et l'entretien sont des techniques de la
méthode clinique proprement dite. L'auteur insiste pour qu'on ne
confonde pas la méthode clinique avec le domaine clinique dans lequel
certains psychologues collaborent avec les médecins. L a méthode
clinique, dans la recherche, s'applique à plusieurs domaines, notamment
la psychopédagogie et la clinique d'orientation scolaire et
professionnelle. Elle se diversifie donc d'un auteur à l'autre, mais
elle utilise trois techniques : l'entretien, l'observation et les tests
psychométriques. La méthode clinique consiste à
étudier, en principe de façon approfondie, des sujets
individuels, par des techniques d'investigation pouvant être ou non
normalisées et ne faisant pas nécessairement usage
d'élaboration statistique psychologique.
Dans notre recherche nous avons utilisé la
méthode d'enquête avec ses deux catégories : les
questionnaires et l'entretien.
2.4.1. QUESTIONNAIRE
Selon ALBERELLO L. (1995), « pense que le
questionnaire doit constituer un tout relativement homogène de sorte
que les résultats obtenus puisse presque automatiquement confirmer ou
infirmer les hypothèses de recherche.»
Cette technique consiste à élaborer un
questionnaire destiné à la population cible, plus
précisément aux échantillons de cette population en vue
de répondre par écrit à ce questionnaire.
Pour collecter les données de notre recherche, nous
nous sommes servis du questionnaire qui a été données
à notre population cibles qui sont des victimes de violences sexuelles
soit par écrit pour celle qui sont instruite et orale pour les
analphabètes. Nous nous sommes servis des entretiens qui ont pour but
d'échange la parole entre le client et le chercheur.
2.4.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW
Selon FESTINGER et KATZ cité par B. AKIMANA (2007),
« le protocole d'entretien doit donc traduire les objectifs de la
recherche en questions particulières, les réponses qui seront
données aux questions devront fournir les données servant
à explorer le champ visé par les objectifs de recherche.»
Elle consiste à des entretiens entre le chercheur et des personnes
(population d'études) qui lui fournissent des informations relatives
à son sujet de recherche.
Pour notre recherche, nous avons utilisé l'entretien
non structuré.
Selon QUIVY et al cité par B. AKIMANA (2007),
« l'entretien semi structuré est certainement plus
utilisé en recherche sociale. Il est semi directif en ce sens qu'il
n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de
questions précises.»
2.5 .PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous allons parler des méthodes
utilisées pour analyser et traiter les données.
Selon QUIVY et al cité par B. AKIMANA (2007),
« l'analyse des informations comprend de multiples opérations,
mais trois d'entre elles constituent ensemble une sorte de passage
obligé : d'abord la description et la préparation des
données nécessaires pour tester les hypothèses, ensuite
l'analyse des relations entre les variables, enfin la comparaison des
résultats observés avec les résultats attendus par les
hypothèses.»
Les méthodes d'analyse des données se groupent
dans deux grandes catégories : les méthodes quantitatives
et qualitatives. Les méthodes quantitatives traitent des données
numériques et utilisent les techniques permettant de mesurer,
d'ordonner, de compter et de classer. Elles emploient
généralement les mathématiques et les statistiques. Les
méthodes qualitatives traitent les données nominales et recourent
à des indicateurs non fréquentiels susceptibles d'autoriser les
inférences. Selon BARDIN L. (1977) « l'inférence,
chaque fois qu'elle est faite, est fondée sur la présence d'un
indice (thème, mot, personnage) et non sur la fréquence de son
apparition dans chaque communication individuelle ». Cette analyse
permet de cerner les individualités.
Parmi les méthodes qualitatives, la méthode
d'analyse de contenu en tant que méthode libre développé
par MUCCHILLI R. (1984) a retenu notre attention pour cette recherche. Elle
comprend les méthodes logico-sémantiques, les méthodes
logico-esthétiques et formelles et les méthodes d'analyse
sémantique et structurale.
Les méthodes logico-sémantique se
définissent de 3 façons :
· définition par leur objet : elles s'en
tiennent au contenu directement manifeste, ne considèrent que les
signifiés immédiatement accessibles sans chercher les sens
implicites ou les sens seconds ;
· définition par leurs applications les plus
fréquentes : elles s'appliquent aux textes divers ;
· définition technique selon laquelle ces
méthodes procèdent par inventaire, dénombrement,
codification, recherche éventuelle des relations et corrélations,
partant toujours de la compréhension du sens, de la perception des
analogies de sens, et aussi des hiérarchies des sens.
Les méthodes logico-esthétiques et formelles
recherchent à révéler, par l'analyse du texte, une
caractéristique formelle typique de l'auteur ou du genre de texte. Elles
se différencient de l'analyse linguistique par le fait qu'elles portent
sur la parole et sur la langue en tant que tel, sur le style, le vocabulaire,
les intentions, les attitudes, la personnalité et l'idéologie se
celui qui parle.
S'agissant des méthodes d'analyse sémantique et
structurale, la différence essentielle entre elles et celles
définies précédemment consiste en qu'elles cherchent
à dépasser le contenu manifeste et à atteindre, par une
analyse de second degré, un sens implicite non immédiatement
donné à la lecture, des connotations et la structure des
significations.
Parmi les techniques de l'analyse de contenu, la
méthode d'analyse sémantique et structurale nous a
été utile dans notre recherche.
2.6. MTHODES D'ANALYSE UTILISEES
1. La méthode qualitative : le choix de cette
méthode a été dicté par la nature des
données essentiellement nominales et se porte sur les techniques
logico-sémantiques de l'analyse de contenu.
2. La méthode quantitative : l'analyse de contenu
aboutit généralement à une analyse des fréquences
qui nécessite l'utilisation des statistiques simples et
appropriées telles que le calcul des fréquences et des
pourcentages.
Troisième Partie : RESULTATS
|
Chapitre III. PRESENTATION, EXPLICATION ET DISCUSSION
DES RESULTATS
3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
résultats de notre recherche qui sont synthétisés dans 9
tableaux résumant les données démographiques, les
conséquences psychologiques mis en évidence durant la recherche
et les thérapies reçues suivi de leurs commentaires.
Tableau 1 : Répartition de notre
échantillon selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
18-20
|
42
|
52.5
|
21-25
|
25
|
31.25
|
26-35
|
8
|
10
|
Plus de 35
|
5
|
6.25
|
Total
|
80
|
100
|
Le tableau ci-haut nous donne la synthèse des
informations relatives à notre échantillon.
Notre échantillon est composé par 80 sujets de
sexe féminin, victime du viol sexuel âgées de 18 ans et
plus. Ainsi, le grand pourcentage des victimes ont l'âge qui
s'étend de 18-20ans (52.5%), suivie par celles âgé de 21-25
ans (31.25%), ensuite celles de 26-35 ans (10%) et en dernier lieu, on trouve
celles ayant plus de 35 ans (6.25%)
Tableau 2 : Répartition de
l'échantillon selon leurs secteurs
Secteur
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Rukira
|
2
|
2.5
|
Murama
|
3
|
3.75
|
Remera
|
9
|
11.25
|
Mugesera
|
3
|
3.75
|
Rukumberi
|
6
|
7.5
|
Mutenderi
|
7
|
8.75
|
Rurenge
|
5
|
6.25
|
Karembo
|
3
|
3.75
|
Zaza
|
2
|
2.5
|
Sake
|
2
|
2.5
|
Kazo
|
9
|
11.25
|
Jarama
|
11
|
13.75
|
Kibungo
|
13
|
16.25
|
Gashanda
|
5
|
6.25
|
Total
|
80
|
100
|
Dans ce tableau, il ya 80 victimes du viol
sexuel situées entre 18ans et plus venant de 14 secteurs du District
Ngoma qui ont consultées l'hôpital Kibungo.
Après le dépouillement des données, nous
avons constaté que le secteur Kibungo qui est parmi les trois secteurs
de la ville (Kibungo ; Kazo ; Remera) compte 16.25 % des victimes
alors que les trois autres secteurs (Sake, Zaza, Rukira) se trouvant en milieu
rural compte 2.5 %.
Tableau 3. Répartition des sujets selon le
niveau d'instruction, le statut
matrimonial et la
profession
Caractéristique
socio-économique
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Statut matrimonial
|
80
|
100
|
Célibataire
|
56
|
70
|
Mariées
|
2
|
2.5
|
Divorces
|
3
|
3.75
|
Veuves
|
19
|
23.75
|
Profession
|
80
|
100
|
Cultivatrice
|
2
|
2.5
|
Commerçante
|
1
|
1.25
|
Sans emploi
|
51
|
63.75
|
Ménagère
|
13
|
16.25
|
Elève
|
5
|
6.25
|
Autre
|
8
|
10
|
Niveau d'instruction
|
80
|
100
|
CFJ (centre de formation des jeunes)
|
21
|
26.25
|
Primaire
|
5
|
6.25
|
Secondaire
|
40
|
50
|
Néant
|
14
|
17.5
|
Ce tableau nous donne l'identification
de l'échantillon. Comme mentionné ci-haut, les
célibataires avaient un taux de 70% des victimes, tandis que les
veuves, les divorces et les mariées présentent
respectivement : 23.75 % ; 3.75 % ; 2.5 %.
Concernant la profession, le bon nombre des victimes est sans
emploie 63.75%. Pour ce qui est du niveau d'instruction, les victimes
élèves du secondaire battent le record avec 50 %.
Tableau 4. Psychopathologies observées chez les
victimes de la violence sexuelles
Types de psychopathologies
|
Symptômes présentées
|
Effectif
|
pourcentage
|
névroses
|
Névrose traumatique/PTSD
|
Triste, colère, irritable, dégoût de vie,
désespoir, pessimisme, pleurer souvent,
désintéressé de tout, se sentir seul/isolé, perte
de confiance et d'espoir, angoisse, mal au dos, fatigue chronique, mal à
l'estomac, agitation, insomnie, agressivité, amnésie, confusion
mental, problème d'attention, difficulté à se
concentrer.
|
29
|
36.25
|
Névrose phobique
|
Crainte d'une idée, d'un objet, d'une situation
déterminée
|
11
|
13.75
|
Névrose obsessionnelle
|
Compulsion (contrainte de pensées coupables)
|
2
|
2.5
|
Névrose hystérique
|
Agitation incohérente, pseudo paralysie,
cécité et mutisme sans base organique, somnambulisme,
théâtralisme, polymorphisme symptomatique
|
5
|
6.25
|
Névrose d'angoisse
|
Palpitation cardiaque, spasme digestif, sueur, tremblement
musculaire, sentiment d'inquiétude
|
3
|
3.75
|
dépression
|
Réactionnelle
|
|
9
|
11.25
|
Total
|
|
|
59
|
73.75
|
Au cours de notre recherche, nous avons trouvé que les
conséquences psychopathologiques chez les victimes du viol sexuel
s'élèvent à 73.75 %, avec névroses
traumatiques/PTSD ayant le plus haut pourcentage de 36.25 % tandis que la
schizophrénie, les bouffées délirantes ; les troubles
bipolaires ; la para noïa ; et la dépression
endogène possède 0. Comme l'hôpital n'a pas des
psychiatres, on se referait aux symptômes présentés par les
patientes.
Tableau 5.Pathologies psychosomatiques
diagnostiquées chez les victimes
pathologies
|
symptômes présentées
|
Effectif
|
pourcentage
|
Maux de tête chronique
|
céphalée non répondu aux
analgésiques
|
19
|
23.75
|
Ulcères gastro entérite
|
douleurs abdominal au niveau de l'épigastre
|
5
|
6.25
|
Prurit anal et vaginal
|
écoulement vaginal, démangeaisons
|
23
|
28.75
|
Hypertension artérielle
|
céphalée, vertiges, évanouissement
|
7
|
8.75
|
Asthme
|
difficulté respiratoire, toux sèche
|
3
|
3.75
|
Troubles visuels
|
vision double, confusion des couleurs et des personnes
|
1
|
1.25
|
Palpitations cardiaques
|
tachycardie
|
9
|
11.25
|
Dermatose intertrigo
|
tache noirâtre au niveau des auxiliaires
|
2
|
2.5
|
TOTAL
|
|
69
|
86.25
|
Les résultats de notre recherche montrent que les
conséquences psychosomatiques chez les victimes du viol sexuel sont de
86.25 %, Avec laquelle le prurit anal et vaginal occupe le grand pourcentage de
28.75 % tandis que les troubles visuels ont le pourcentage de 1.25 %.
Tableau 6. Les socio pathologies trouvées
chez les victimes
Troubles identifiées
|
Symptômes présentées
|
Effectif
|
pourcentage
|
Troubles de la personnalité, du comportement
|
Agressivité, Dépersonnalisation,
Déni de l'identité sexuelle
|
39
|
48.75
|
Délinquance juvénile
|
Délinquance juvénile
|
2
|
2.5
|
Inadaptation scolaire
|
Echec scolaire
Phobie scolaire
|
23
|
28.75
|
TOTAL
|
64
|
80
|
Pour notre recherche les Conséquences socio
pathologiques des victimes ayant subies le viol sexuel est de 80 % dont les
troubles de la personnalité au score de 48.75%, l'inadaptation scolaire
a le score de 28.75 % tandis qu'en dernier lieu vient la délinquance
juvénile avec le pourcentage de 2.5 %.
Tableau 7. Troubles affectifs liés à la
violence sexuelle chez les victimes
Type de conséquence
|
Effectif
|
pourcentage
|
Inhibition sexuelle
|
17
|
21.25
|
Rejet de la maternité
|
8
|
10
|
Refus d'amour/affection
|
24
|
30
|
TOTAL
|
49
|
61.25
|
Au cours de cette recherche, nous avons constatés que
les conséquences affectives suite aux viols sexuels chez les victimes
est de 61.25 %( sur 80 victimes, 49 ont présentées les
conséquences affectives), dont 24 victimes sur 49 avec le refus d'amour
qui prédomine à un pourcentage de 30 % et le rejet de la
maternité qui est le dernier avec le pourcentage de 10 %.
Tableau 8. Thérapies reçues par les
victimes des viols sexuels
Type de troubles
|
psychothérapie
|
Effectif
|
pourcentage
|
Névrose traumatique/PTSD
|
Counselling individuel
|
11
|
13.75
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
10
|
12.5
|
Névrose hystérique
|
Counselling individuel
|
3
|
3.75
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
2
|
2.5
|
Névrose phobique
|
Counselling individuel
|
11
|
13.75
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
7
|
8.75
|
Névrose obsessionnelle
|
Counselling individuel
|
2
|
2.5
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
1
|
1.25
|
Névrose d'angoisse
|
Counselling individuel
|
3
|
3.75
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
2
|
2.5
|
Dépression réactionnelle
|
Counselling individuel
|
1
|
1.25
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
7
|
8.75
|
Comme le montre ce tableau, trois psychothérapies sont
proposes à savoir : entretien psychologique individuel (Counselling
individuel) ; entretien psychologique de groupe (Counselling de groupe)
qui peuvent être réalisées par un psychologue, un
médecin ou un sociologue et la thérapie institutionnelle comme la
poursuite judiciaire et dédommagement) réalisable par les
institutions juridiques et la police.
Pou ce qui est de notre étude, des thérapies ont
été faite soit par : les infirmiers de sante mentale, les
médecins ou autres infirmiers formes en sante mentale et non par des
psychologues car cette institution n'en ont pas. Et le Counselling individuel
est la plus souvent utilisé (13.75%) car aucun nombre des victimes exige
pour qu'elles soient présente à l'hôpital, même un
cas doit être présente. La poursuite judiciaire est assurée
par la police en apportant l'agresseur en justice, ce qui soulage les
victimes.
Tableau 9. Différentes thérapies pour
les conséquences psychosomatiques dues aux viols sexuels
Type de troubles
|
psychothérapie
|
Effectif
|
pourcentage
|
Maux de tête chronique
|
Counselling individuel
|
2
|
2.5
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
11
|
13.75
|
Autres : chimiothérapie
|
15
|
18.75
|
Ulcère gastro entérite
|
Counselling individuel
|
4
|
5
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
3
|
3.75
|
Autres : chimiothérapie
|
3
|
3.75
|
Prurit anal et vaginal
|
Counselling individuel
|
17
|
21.25
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
13
|
16.25
|
Autres : chimiothérapie
|
12
|
15
|
Hypertension artériel
|
Counselling individuel
|
0
|
0
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
6
|
7.5
|
Autres : chimiothérapie
|
7
|
8.75
|
Asthme
|
Counselling individuel
|
1
|
1.25
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
3
|
3.75
|
Autres : chimiothérapie
|
3
|
3.75
|
Trouble visuel
|
Counselling individuel
|
0
|
0
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
1
|
1.25
|
Autres : chimiothérapie
|
1
|
1.25
|
Palpitation cardiaque
|
Counselling individuel
|
5
|
6.25
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
3
|
3.75
|
Autres : chimiothérapie
|
5
|
6.25
|
Dermatose intertrigo
|
Counselling individuel
|
0
|
0
|
Poursuite judiciaire et dédommagement
|
2
|
2.5
|
Autres : chimiothérapie
|
2
|
2.5
|
Dans ce tableau, pour ce qui sont des thérapies pour
les troubles psychosomatiques reçues par les victimes du viol sexuel,
la chimiothérapie reste la plus utilisée à
18.75% pour les maux de tête chronique; le Counselling
individuel a été aussi utilisé à 21.25% pour le
prurit anal et vaginal. Comme nous avons remarque, la chimiothérapie
reste la plus utilise pour ce types des troubles car ce sont des maladies et
troubles qu'on trouve souvent leur traitement en milieu hospitalière et
ce types de troubles se rencontre aussi chez les sujets n'ayant pas subit le
viol sexuel.
3.2. EXPLICATION DES RESULTATS
Dans le tableau n? 1 ; nous avons l'échantillon
selon les tranches d'âges. Le constat est que le pourcentage de 52.5 %
des victimes du viol sexuel est âge de 18 à 20 ans, ce tranche est
surtout celles des élèves et d'autre qui vient de clôture
leurs études secondaire sont donc sans emploie ; en bref incapable
de satisfaire leurs besoins indispensables. Mais comme l'âge ne peut
pas être un facteur qui empêche de subir le viol sexuel et ses
conséquences comme explique ISIDRO A et al
(2002), « quel que soit l'âge de la victime (...)
Peu importe le degré de violence, l'impression restera gravée
dans les couches conscientes et inconscientes de la personnalité. La
répercussion psychologique du viol peut être grave dès
les premiers instants de l'acte et peut durer de longues années, et
dans bien des cas, toute la vie. ». Ce qui fait qu'à cet
âge (18-20ans), il ya beaucoup de malchance d'être victimes du
viol sexuel surtout qu'à cet âge la majorité passe leurs
vacances dans la visite de leur camarade et leurs familles lointaines.
Dans le tableau n?2 ; nous présentons notre
échantillon selon leurs secteurs d'habitation. Le constant est que les
secteurs qui fait parti de la zone urbaine (Kibungo16.25%, Remera 11.25%,
Kazo11.25%) présente beaucoup des victimes du viol sexuel et les
secteurs comme Jarama13.75 % ; Mutenderi 8.75 % présentent
beaucoup de victimes alors qu'ils sont dans le milieu rural.
L'une des raisons est qu'en zone urbaine, il ya beaucoup des
ménagères ; beaucoup des personnes sans emploie parfois on y
trouve même des personnes qui ne fait que le vagabondage et la prise des
drogues qui peuvent favorise l'individu à commettre le viol sexuel.
L'autre raison est que ceux secteurs rurale ayant beaucoup des
victimes du viol sexuel sont proches des pays limitrophes de notre pays.
Le tableau n?3 ; les données sont
présentées selon le statut matrimonial ; la
profession et le niveau d'instructions.
Pour le statut matrimonial, les victimes du viol sexuel
célibataires soit 70 % ; cela montre que ces derniers sont plus
rencontrent dans notre recherche. L'une des raisons est que dans certaine
circonstance les partenaires peuvent négocier et si après l'acte
le contrat n'est pas respecté, il ya ce qui porter plaintes et
déclarer cela comme un viol sexuel. Les victimes veuves 23.75 % ;
en profitent leurs souffrances, les agresseurs commencent par consoler qui va
se termine par violer.
Selon la profession, les victimes sans emploie 63.75 % ce
qui fait qu'elles sont violées par les hommes et ces derniers les
donnent l'espoir de les aident à trouver l'emploie et les
ménagères qui acceptent de subir la violence par crainte de
perdre le travail en cas de refus.
Et pour le niveau d'instruction, les victimes de 50 % ayant
le niveau d'étude secondaire et 26.25 % ayant reçues la formation
en CFJ (centre de formation des jeunes) subissent aussi le viol sexuel et
reçoivent l'espoir de trouver l'occupation professionnelle/emploie,
Autres raison, ISIDRO A. et al (2002), « quel que soit son
état civil ou son statut social, l'agression sexuelle implique un grave
traumatisme psychologique. »
Durant notre recherche, le tableau n?4 montre que les
conséquences psychopathologiques liés à la violence
sexuelle chez les victimes sont fréquentes. Les névroses
traumatiques/PTSD occupent la première place avec 36.25 % ; les
névroses phobiques à 13.75 % ; conséquences
dépressives réactionnelle avec 11.25 % ;
Les névroses hystériques occupent 6.25 % et en
fin les névroses d'angoisses et obsessionnelles occupent respectivement
3.75 % et 2.5 %.
De cela Freud (1894), « ...en acceptant
l'importance de la dynamique sexuelle dans le développement de la
psychopathologie. L'hystérie est alors conçue comme
conséquence d'un trauma sexuel. Cette approche permettait ensuite de
comprendre la névrose obsessionnelle, ainsi que la phobie,
également nommée hystérie d'angoisse.»
La même source, Freud (1894 :34) dit aussi que
« La victime est dans un état d'angoisse aiguë où
prédomine un sentiment de mort imminente. Ce contexte traumatique
génère un état de sidération anxieuse et/ou
d'agitation psychomotrice. La symptomatologie présentée ne
correspond pas toujours à tous les critères diagnostiques
habituels, c'est pourquoi certains auteurs décrivent un «
Complexe PTSD » comprenant des difficultés de
régulation des affects, des troubles de l'image de soi, des
difficultés de relations avec les autres, des symptômes
dissociatifs et des somatisations. En général, la gravité
des abus sexuels, l'usage de la force et des violences augmentent le risque de
développement d'un PTSD. »
Le tableau n?5 qui montre les Conséquences
psychosomatiques liés à la violence sexuelle chez les victimes,
nous remarquons qu'un grand nombre des victimes ayant souffert de prurit anal
et vaginal 28.75 % parmi des raisons est que les victimes peuvent contaminer
l'une des infections sexuellement transmissibles et des maux de tête
chronique à 23.75 %. ISIDRO A. (2002) dit que « le viol est
la plus grande offense qu'on puisse faire à une femme, car c'est
forcer non seulement son corps, mais sa volonté, son esprit et son
âme. » d'après cet auteurs l'apparition des
conséquences psychosomatiques n'est pas du hasard car la victime est
touche en totalité. Dans le même ordre J.PICAT (1982),
« les ravages intérieurs d'un choc émotionnel
étant fonction de son extériorisation, les conséquences
d'une violence sexuelle sont passés sous silence. » pour cet
auteur, les résultats de l'acte sont plus graves que l'acte.
Et FREUD (1894) dit que « Sur le plan sexuel,
après un viol, on note une baisse de la libido dans plus de 60% des cas,
et une abstinence sexuelle totale, adoptée dans le cadre de conduites
contra phobiques, est rapportée dans plus de 25% des cas à quatre
ans. » Cela peut se manifester par l'anorgasmie, des aversions sexuelles,
un
vaginisme, une difficulté à supporter toute excitation
sexuelle, comme CHRISTOPHE (2005) les dit « ...certains femmes
souffriront par exemple de vaginisme (spasme douloureux des muscles vaginaux
empêchant des rapports sexuels), dyspareunie (douleur provoquée
chez la femme par les rapports sexuelles). »
Dans le tableau n?6 dont montre les Conséquences socio
pathologiques liés à la violence sexuelle chez les victimes,
l'inadaptation scolaire a un score de 28.75 % occupent la deuxième
place parmi ces conséquences.
L'un des raisons est que si les circonstances du viol sexuel
est en rapport avec les activités scolaires, les victimes auront des
difficultés pour avoir le goût de ce qui y sont en rapport ;
tout cela conduit à l'échec scolaire, les victimes se jettent
dans la délinquance juvénile. Selon FREUD (1894) « Sur
le plan scolaire, on assiste à une baisse du rendement avec perte de la
concentration.»
Ainsi donc selon CHRISTOPHE (2005), « même si
ces manifestations finissent par s'atténuer, des conséquences
psychologiques persistent quant à elle, à long terme, telles que
les phobies, les flash-back récurrent, les cauchemars, le sentiment
négatif accrus par rapport aux hommes, ainsi que des difficultés
relationnelles avec le partenaire de vie et l'entourage. »
Le tableau n?7 qui présente des Conséquences
affectives liés à la violence sexuelle chez les victimes
nous montre ces types de conséquences rencontre durant notre recherche
et touchent les victimes du viol sexuel à 61.25 %. Ainsi, le refus
d'amour/affection bat le record avec 30 % ; l'inhibition sexuel à
21.25 % et le rejet de la maternité avec le score minimale de 10 %.
Parmi les raisons, l'agresseur se montre en premier lieu comme
un ami, un bienfaiteur vis-à-vis de la future victime. Après le
viol, les victimes considèrent que touts ses amis peuvent lui commettre
du viol. Ainsi FREUD (1894), « Le viol entraîne des
répercussions négatives importantes dans le fonctionnement
affectif, surtout sous la forme d'une diminution de la satisfaction sexuelle et
inhibition sexuel, ».
Le tableau n?8 présente les psychothérapies pour
les troubles psychopathologiques dues aux viols sexuels dont le Counselling
individuel restent les plus utilisées par rapport à la
thérapie institutionnelle.
Le tableau n?9 qui nous présente des différentes
thérapies pour les conséquences psychosomatiques dues aux viols
sexuels montre que la majorité des conséquences pareilles ont
fait recours à la chimiothérapie, alors que d'autres
thérapies sont moins utilisés.
L'usage de la chimiothérapie est justifié par
le fait que ces conséquences psychosomatiques existent même en
dehors du viol sexuel, leurs traitements chimique sont valables dans des
institutions sanitaires et dans certaine cas, elle est complété
par le Counselling individuel et la poursuite judiciaire et/ou
dédommagement.
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
3.3.1. DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE
Au cours du présent recherche, toute population
d'étude ne s'exprime pas en Français ; ce qui nous a
obligé de traduire les questionnaires en Kinyarwanda. Pour cela nous ne
pouvons pas garantir que notre traduction a reproduit exactement toutes les
expressions de deux langues (Français et Kinyarwanda) utilisaient par
nos interviewés dans le cadre de mieux avouer ce qu'elles sont
endurées. On peut aussi ajouter des expressions multi variées
qu'on rencontre en Kinyarwanda comme des exclamations, des interjections par
exemple qui restent intraduisibles en Français.
D'autre part, certain de nos interviewés ne savent pas
lire ni écrire, ce qui nous a obligé de lire les questions pour
elles et note des réponses qu'elles donnaient tout en
considérant même des réponses non verbaux. Par ailleurs,
nous avons reçue aussi des questionnaires dont certaine ne sont pas
répondues à des raisons non avoués ; dans tel
circonstances, on dépouillait ce qui est répondu.
Avec ces raisons, nous pensons que nos résultats
peuvent être considérés en dehors de notre cadre
d'étude tout en prenant précaution en ce qui concerne les
aspects évoqué ci-haut.
3.3.2. DISCUSSION DES RESULTATS
Cette partie nous permet de comparer nos résultats avec
ceux d'autres recherches réalises, notre recherche sur les
conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol
sexuel en dehors du génocide au Rwanda n'a pas été
étudiée par plusieurs auteurs. Néanmoins il ya quelques
auteurs ayant parles des conséquences psychologiques de la violence
sexuelle mais dans les contextes différents que le nôtre.
Nous avons trouvé que des conséquences
psychologiques chez les adultes victimes du viol sexuel en dehors du
génocide au Rwanda sont nombreuses. Pour les conséquences
psychopathologiques liés au viol sexuel sont nombreuses (73.75%).en
comparant ce résultats avec celui de NSABIMANA J.B (2007) affirmant que
« les victimes de sexe féminin éprouvent toute une
gamme de troubles émotionnels (colère, peur, dépression,
culpabilité), des problèmes d'ordres physique... », On
peut dire que ces résultats ne sont pas les même étant
donnée qu'il a effectué sa recherche sur les victimes mineurs
violés. Et celle IRAMBONA L. (2007) montre que les survivantes ayant
été violées souffrent souvent d'une grande
culpabilité pour avoir survécu plutôt que d'être
laisser exécuter qui sont divergent avec notre résultats car
elle a fait son étude sur les femmes violées lors du
génocide des tutsi de 1994 au Rwanda ; en plus elle a
utilisée l'étude des cas cliniques dans sa recherche.
Selon le grand dictionnaire de psychologie citée par
IRAMBONA (2007), « les conséquences graves liées aux
viols sur le plan mental et sexuel sont : dépression anxieuse et
réactionnel, névroses traumatique, frigidité ainsi que la
dysphonie, et la culpabilité », ce qui se diffère aussi
sur la population d'étude dont nous avons considéré les
adultes violées en dehors du génocide et elle considérait
celles violés au cours du génocide des tutsi de 1994.
Concernant les conséquences psychosomatiques, d'autres
recherches ne mentionnent que des troubles somatiques ou physiques. C'est avec
ROUYER cité par NSABIMANA J.B (2007) « dans certains cas,
l'agression s'accompagne des lésions physiques génitales parfois
aggravées par d'autres atteintes corporelles : tentatives de
strangulation, blessures». Au cours de notre nous avons trouvé que
les conséquences psychosomatiques occupent la première place
avec 86.25 % par rapport aux autres conséquences révèle
par ce recherche. Ces troubles sont des maux de tête chronique, des
ulcères gastro entérite, des prurits s anaux et vaginaux, des
hypertensions artérielles, d'asthme, des troubles visuels, des
palpitations cardiaques, des dermatoses intertrigo.
Concernant les conséquences socio pathologiques, notre
recherche a mis en évidence leurs existences chez les victimes au score
de 80% et comme l'auteur le dit,
ISIDRO A. (2002), « l'acte de viol, du fait
qu'il est intrinsèquement répréhensible et en raison de
la gravité de ses conséquences, doit inquiéter
sérieusement tant les éventuelles victimes et leur famille que
la société en général. »
Ces conséquences peuvent envahir même la
société dans laquelle vivent les victimes. Ceci est dans la
même idée de NDETEI et al (1995) « il insiste sur
les trois conséquences psychologiques de la violence sexuelle :...,
la haine féroce envers le sexe opposé, identifié à
l'agresseur ainsi que la honte »
Notre recherche a vérifié si les
conséquences socio pathologiques citées par FREUD (1894) et
CHRISTOPHE B (2005) existent chez les victimes adultes du viol sexuel. Ces
troubles sont sur le plan scolaire, une baisse du rendement avec perte de la
concentration, le sentiment négatif accrus par rapport aux hommes,
ainsi que des difficultés relationnelles avec le partenaire de vie et
l'entourage, et ont été vérifie.
Concernant la conséquence affective présente par
les adultes victimes du viol sexuel, ils ont été mis en
évidence à 61.25 %. En comparant avec d'autres recherches,
notamment celle réalisé par NSABIMANA J.B (2007) disant que
« les victimes de sexes féminins éprouvent ...,
problèmes de fonctionnement social et des comportements sexuels
inadéquats (exhibitionnisme, relation sexuelles en bas
âges) ; et a prouvé que DEBESSE cité par NSABIMANA
J.B (2007), disant que « l'ensemble des émotions et sentiments
qu'un individu peut éprouver à travers les situations
variées qu'il est amené à vivre ». Ces
résultats se rassemble avec les notre et la différence se
situe à la méthodologie et le milieu d'étude, car cet
étude a été faite au mineurs victimes et a fait recours
à l'étude des cas cliniques.
Selon NATHALIE P. (2004) dans la prise en charge du
traumatisme psychologique pour lui, C'est à partir d'un
débriefing que le sujet peut se repositionner clairement dans une
situation où il a été objectalisé. L'on pourra
toutefois envisager un traitement plus approfondi, visant à
déterminer si le sujet se trouve dans une situation traumatisante de
type exceptionnelle ou s'il connaît un état de
décompensation. Le débriefing est une technique d'entretien
thérapeutique qui se fait après un certain laps de temps
après l'évènement violent : 24 à 72 heures ou
plus qui dépend du type de traumatisme.
Au cours de notre recherche, différentes
thérapies ont été utilisées notamment le
Counselling individuel ; la poursuite judiciaire et quelque fois la
chimiothérapie en se basant sur les conséquences
présentent par les victimes. Avec MINISANTE (2002), « ces
conséquences peuvent être de long terme ou courts termes et reste
plus important s'il n'a pas de possibilité de consolation ou de soutien,
pas de possibilité de fuite et si la violence se surajoute.» ce qui
fait que la prise en charge reste importante.
Ainsi les résultats de notre recherche en ce qui
concerne les thérapies peuvent être limitée dans certaine
circonstance au sein de la société Rwandaise ; parce qu'il
ya des victimes qui n'arrivent pas à avouer ce qu'elles sont
endurées et d'autres leurs familles négocient de la situation.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Au terme de cette recherche intitulé
« conséquences psychologiques chez les personnes adultes
victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda», nous
tenons à souligner qu'après avoir collecte les informations
relatifs à notre sujet, nous avons non seulement
présenté, analysé mais aussi interpréter et
discuter les résultats du présent recherche. Les résultats
que nous avons collectés nous fait aboutir à la conclusion
générale de ce travail comme suit :
Nous avons trouvé que le viol sexuel existe en
district de Ngoma. Sur une population habitantes de ce district de 126959 sexe
féminin, 1627 cas se sont plaignes à l'hôpital Kibungo en
2008 pour le problème du viol sexuel, soit au pourcentage de 1.28%. Ces
victimes ont présentent beaucoup de conséquences psychologiques
suivantes selon leur degré de fréquence :
Les conséquences psychosomatiques, qui occupent la
première place à 86.25% avec 23.75 % de cas de maux de
tête, 6.25 % de cas de gastro entérite, 28.75 % de prurit anal et
vaginal, 8.75% d'hypertension artériel, 3.75% d'asthme, 1.25 %des
troubles visuels, 11.25 % des palpitations cardiaques et 2.5 %de dermatose
intertrigo. En deuxième lieu, on trouve les conséquences socio
pathologiques à 80 % avec 48.75% du trouble de la personnalité ou
du comportement, 2.5% pour la délinquance juvénile et 28.75% pour
l'inadaptation scolaire. En troisième lieu on trouve les
conséquences psychopathologiques à une score de 73.75% avec
36.25% des névroses traumatiques/PTSD, 13.75% des névroses
phobiques, 2.5% de névroses obsessionnelle, 6.25% des névroses
hystériques, 11.25% de dépression réactionnelle, la
dépression endogène, la schizophrénie, les bouffée
délirantes, les troubles bipolaire, la paranoïa ont
été observe à 0%.
Des conséquences affectives viennent en dernier lieu
et a un score de 61.25 % avec l'inhibition sexuel à 21.25 %, le rejet de
maternité à 10% et le refus d'amour à 30%.
Ainsi donc le viol sexuel provoque beaucoup des
conséquences psychologiques chez les victimes. Pour cela FREUD (1894)
dit que « La victime évite rarement la survenue de troubles.
Sur le plan clinique elle ne présente le plus souvent
que des réactions non spécifiques : névrose d'angoisse
avec mouvements dépressifs, inhibition génitale ou, de
façon plus accentuée, atteinte somatique. » En somme,
il s'agit de ce qui est décrit sous le nom de névroses actuelles,
auxquels les psychosomaticiens de l'Ecole de Paris ont adjoint la notion de
troubles de la mentalisation (MARTY, 1976).
Dans ce recherche on constate que la prise en charge a fait
recours au counselling individuel dans des proportions différente ;
13.75% pour les névroses phobiques et les névroses traumatiques,
3.75% pour les névroses hystériques,.., à la poursuite
judiciaire de 12.5% pour névrose traumatique, 8.75% pour les
névroses phobiques..,à la chimiothérapie 18.75% pour des
maux de tête chronique, 15%du prurit anal et vaginal, 8.75% pour
l'hypertension artériel, 6.25% pour des palpitation cardiaque,...
Compte tenu des résultats obtenus dans notre
recherche, les hypothèses qu'on s'est fixes au départ ont
été vérifies et confirmées ainsi que nos objectifs
sont atteintes.
Néanmoins durant cette recherche on se poser souvent la
question de savoir les causes du viol sexuel et nous terminons sans les savoir
et si vous avez remarque, on n'a pas allé en détail pour la prise
en charge. Selon ISIDRO A et al (2002), « du fait de leur
incidence et de leurs conséquences sociales et personnelles, les
violences sexuelles méritent une étude plus étendu. Pour
cela nous demandons aux futurs chercheurs de mener des recherches sur les
causes du viol sexuel et approfondir la prise en charge des victimes du viol
sexuel.
Pour tout cela, nous recommandons aux victimes du viol sexuel
de se présente dans les institutions sanitaire pour qu'elles puissent
bénéficier de l'aide.
Nous recommandons aux parents et les Rwandais en
générale d'aider les victimes du viol pour arriver dans les
institutions sanitaire au plus vite que possibles et d'être tout
près de leurs élèves en vacances et traite aussi leurs
ménagères comme leurs enfants.
En fin nous recommandons l'Etat d'informer et
sensibiliser afin que les femmes à risques connaissent le danger
qu'elles entourent ; créer des programmes de protection des
ménagères ; éduquer et former les personnel afin
qu'il soit en mesure de prévenir la violence sexuelle, d'y
réagir et de décentralise le paquet maximum des soins pour
les victimes du viol sexuel.
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12/11/2008.
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20/12/2008.
www.jidv.com
ANNEXE
QUESTIONS AUX VICTIMES DE VIOLENCE SEXUELLE (Version
française)
1. Age :
2. Secteur :
3. Cocher la case qui correspond à la réponse
correcte
a. Vous vivez avec :
Autres
|
Seul
|
Papa
|
Maman
|
Voisins
|
Les deux parents
|
Frères et soeurs
|
|
|
|
|
|
|
|
b. Niveau d'instruction :
CFJ
|
Primaire
|
Secondaire
|
Université
|
Néant
|
|
|
|
|
|
c. Votre statut matrimonial est :
Célibataires
|
Mariées
|
Divorces
|
Veuves
|
Autres
|
|
|
|
|
|
4. Quelle est votre profession ?
5. Avez-vous attendu parlée de la violence sexuelle
avant de la subir ? Par qui ?
6. Lors de la violence, d'où provenait-vous ?
7. Pouvez-vous nous dire comment s'est arrivé ?
8. Connaissiez-vous l'agresseur auparavant ?
9. Quel était la réaction de l'entourage envers
vous après avoir subir la violence sexuelle ?
10. Parmi les signes et les comportements ci-après,
cocher devant la case de celui que vous avez rencontré après
avoir tomber victime de violence sexuelle :
Asthénie
|
|
HTA
|
|
Dermatose intertrigo
|
|
Prurit vaginal
|
|
Gastro entérite
|
|
Maux de tête chronique
|
|
Trouble visuel
|
|
Echec scolaire
|
|
Inadaptation scolaire
|
|
Phobie scolaire
|
|
Déni de l'identité
|
|
Agressivité
|
|
Dépersonnalisation
|
|
Délinquance juvénile
|
|
Inhibition sexuel avec un partenaire
|
|
Rejet de la maternité
|
|
Refus d'amour
|
|
Culpabilité
|
|
Anxiété
|
|
Obsession
|
|
Insomnie
|
|
Troubles de l'humeur
|
|
Crise d'angoisse
|
|
Tentative de suicide
|
|
Dépression
|
|
Sentiment d'impuissance ou d'incapacité
|
|
Etat dépressif
|
|
Palpitation cardiaque
|
|
Isolement
|
|
Autres
|
|
11. Qu'est ce que l'autorité et institution de
santé peuvent vous aident ?
IBIBAZO BIGENEWE ABAKOREWE IHOHOTERWA RISHINGIYE KU
GITSINA
1. Imyaka:
2. Umurenge:
3. Shyira akamenyetso ahari igisubizo kiri cyo:
a. Ubana na:
Abandi
|
Njyenyine
|
Papa
|
Mama
|
Abaturanyi
|
Ababyeyi bombi
|
Abo tuvukana
|
|
|
|
|
|
|
|
b. Amashuri wize
Ay'imyuga
|
Abanza
|
Ayisumbuye
|
Kaminuza
|
Ntayo
|
|
|
|
|
|
c. Irangamimerere yanyu ni :
Ingaragu
|
Ndubatse
|
Twaratandukanye
|
Umupfakazi
|
abandi
|
|
|
|
|
|
4. Mukora iki ?
5. Wigeze wumva bavuga
ihohoterwa
rishingiye ku gitsina mbere y'uko bikubaho?
6. Mwavaga he igihe babahohoteraga ?
7. Mwatubwira uko byagenze ?
8. Uwabahohoteye mwari musanzwe muziranye ?
9. Nyuma y'ihohoterwa rishingiye ku gitsina ryagukorewe, ni
iki abaturanyi bakoze ?
10. Kuri ibi bimenyetso n'imyitwarire, shyira akamenyetso
imbere y'iyo wagize umaze guhohoterwa bishingiye ku gitsina :
Asthénie
|
|
HTA
|
|
Dermatose intertrigo
|
|
Prurit vaginal
|
|
Gastro entérite
|
|
Maux de tête chronique
|
|
Trouble visuel
|
|
Echec scolaire
|
|
Inadaptation scolaire
|
|
Phobie scolaire
|
|
Déni de l'identité
|
|
Agressivité
|
|
Dépersonnalisation
|
|
Délinquance juvénile
|
|
Inhibition sexuel avec un partenaire
|
|
Rejet de la maternité
|
|
Refus d'amour
|
|
Culpabilité
|
|
Anxiété
|
|
Obsession
|
|
Insomnie
|
|
Troubles de l'humeur
|
|
Crise d'angoisse
|
|
Tentative de suicide
|
|
Dépression
|
|
Sentiment d'impuissance ou d'incapacité
|
|
Etat dépressif
|
|
Palpitation cardiaque
|
|
Isolement
|
|
Autres
|
|
11. Urumva ubuyobozi cyangwa amavuriro byagufasha iki?