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La problématique des mines antipersonnel dans les conflits armés en RDC

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par Augustin MANGEMOSI LUWAU
Université libre de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2005
  

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Section 2. Perspectives d'avenir

1.1. sur le plan national

Les souffrances et les pertes des vies humaines causées par les mines antipersonnel qui tuent ou mutilent des civils Congolais innocents et sans défense, particulièrement les enfants nous poussent à analyser et à rechercher des pistes de solution pouvant éloigner cette arme de la population.

Du faite que la région des grands lacs est l'objet de conflits incessant et que le nombre des belligérants poseurs des mines antipersonnel s'accroît du jour au lendemain, il serait bien qu'on relance les activités de la communauté des pays de grands lacs (CPGL). Car la mission principale de cette organisation est la sécurité collective de la région qui, qu'on le veuille ou pas attirera toujours l'attention des criminels économique international du faite des richesses incommensurable qui s'y trouve.

Depuis la suspension de la CPGL en 1994, cette région est devenue une poudrière et un champ d'expérimentation des armes, sinon un eldorado des contrebandiers de tout bord par manque d'une attente entre les Etats de la région. Personne n'est jamais à l'abri des agressions. Le seul remède est d'entretenir des rapports de confiance avec ses voisins. C'est pour cela que dans toute l'Afrique, la R.D.C doit : «  être le pèlerin de la politique de bon voisinage ». (88(*)) car « le processus d'élaboration de la politique extérieure est une option complexe qui et en présence des nombreux acteurs et au premier plan se trouve naturellement les agents officiellement mandaté pour représenter l'Etat dans ses relations avec les autres acteurs des relations internationales ».(89(*))

La RDC étant la grande puissance de la région en devenir, doit montrer sa présence dans les forums internationales et sa suprématie dans les affaires des grands lacs vu la grandeur du pays et l'immense richesses de son sol, car si les Américains ont mis à l'écart leur isolationnisme pour rechercher la puissance économico- stratégique tant en Europe que dans le reste du monde, il voulait simplement être : « la tête du monde libre »(90(*)). Il est aberrant que la RDC soit en dehors des décisions visant la sous- région des grands lacs et tout le continent, comme l'a dit le Professeur Philippe BIYOYA MAKUTU lors d'une conférence à Dakar « que le plus grand défaut du Congo, c'est l'absence d'une vraie politique des organisations internationales »(91(*)

C'est pourquoi, une bonne politique des organisations internationales éloignerait le pays des conflits inutiles. Comme le martèle le professeur Jean Lucien KITIMA que : « la République démocratique du Congo a besoin d'une bonne géopolitique et géostratégique en vue de changer cette environnement de guerre ».(92(*)) La diplomatie devra être centré sur l'intérêt national et non dans les compromissions, car le pays a tout les atouts pour imposer la paix dans la région. Elle doit aller à l'assaut de la mondialisation en tirant les bénéfices de son coté et non en criant partout qu'elle est agressé, ainsi de suite.

La RDC doit poursuivre en justice tous les criminels qui utiliseraient les mines antipersonnel sur son sol du faite qu'elle est signataire du traité d'Ottawa et doit dénoncer tout mouvement des mines sur son sol que ça soit en transit ou en stockage tout en encourageant les autres Etats de la région et les inciter à détruire tout les mines antipersonnel qu'elles gardent et partager des rapports trimestrielles des zones ou il y'avait conflits ou des sites pouvant cacher ces mines, selon l'article 5 de la convention d'Ottawa.

Les actions suivantes doivent être envisagé pour mettre fin à l'emploi des mines antipersonnel :

adopter des mesures législatives, administratives et autres qui seront destinés à assurer sans faille l'application et la mise en oeuvre de la convention d'Ottawa et à le respecter scrupuleusement tout en s'engageant à ne plus utiliser les mines.

Promouvoir l'interdiction de l'emploi des mines antipersonnel en démantelant le secret de défense que les autorités militaires placent en premier lieu et à décourager toute tentative de l'emploi de cette arme au risque d'être commercialisé par l'ennemi.

Octroyer l'assistance aux victimes sur le plan de l'éducation, de la santé et des ressources nécessaires pouvant l'aider à survivre. Car la plupart des victimes sont amputé d'un membre du corps le rendant incapable de travailler.

Créer des centres d'information et de lutte anti-mine sur toute l'étendu du territoire lâ ou le besoin se fait sentir et organiser des ateliers sur le danger de ces mines tout en mettant les moyens nécessaires au comité national de lutte contre les mines enfin de bien remplir sa mission, mais aussi créer l'attente avec des ONG locales et internationales s'occupant de ce problème et en sensibilisant les populations vivant dans les sites et zones minées.

Dans le souci de veiller à la sécurité des pays voisins de la RDC, nous recommandons instamment et exigeons conformément à la résolution du dialogue inter congolais (93(*)) :

o La poursuite et l'intensification du désarmement volontaire des groupes armés, forces négatives et des milices occupant les parties Est de la République, car ils sont en grande partie responsables de la pose des mines antipersonnel.

o Le départ sans délais de tous les groupes armés du territoire de la République Démocratique du Congo enfin de priver les soi-disant agresseurs d'allibi pour faire des incursions sur le sol Congolais.

o Le recours en cas d'échec dûment constaté du désarmement volontaire, à des mesures coercitives pour faire sortir ces groupes du Congo à travers d'une armée républicaine et apolitique.

Nous recommandons aussi que le gouvernement crée des commissions spéciale ad hoc d'enquête au sein des ministères de la défense, de justice, des droits humains, de l'environnement, des affaires sociales et même au niveau du parlement, avec le concours, le cas échéant, d'experts nationaux et internationaux aux fins d'identifier les sites affectés, les dommages, d'évaluer l'étendue des dégâts, d'établir les responsabilités, d'identifier les auteurs et les victimes et de déterminer la nature et la hauteur des réparations et laisser l'Observatoire des mines faire son travail de vérification indépendant selon les chapitres 7 et 8 de la Convention d'OTTAWA.

Nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur les belligérants, mais aussi sur les multinationales qui signent des contrat avec ces groupes armés et milices de cesser leur forfait ou le cas échéant, le traduire devant la cour pénale internationale pour crime de guerre et de génocide contre des populations de la République Démocratique du Congo et de reconnaître les dommages causés aux écosystèmes et au cadre de vie en RDC par la présence massive des mines antipersonnel à travers ces conflits dont ils sont en coulisse le géniteur comme une catastrophe mondiale et d'instruire le fond mondiale de l'environnement d'inscrire le Congo dans son agenda en vue de dédommagement.

* 88 MOBUTU, dignité pour l'Afrique, Ed. Albin Michel, S.A., 1989, P.79

* 89 BOONGI,E,E,cours de pratique professionnelle,G.3,R.I,ULK,2005-2006,inedit

* 90 BONIFACE,P, Dictionnaire des relations internationales, Ed. Hatièr, Paris, 1996, P.248.

* 91 BIYOYA, P,  in, nouvel élan N° 68 du 02 au 06 juillet 2004, P.9. 

* 92 KITIMA,K,A, interview, journée de l'Afrique, radio TOP CONGO FM, mercredi 31 Mai 2006,12H30.

* 93 Source : Résolution N° : DIC/CDS/02, relative au désarmement des groupes armés et au retrait des troupes étrangères, rapport final, P.60-61, janvier 2000 - Avril 2003

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon