UNIVERSITE LIBRE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATVES ET
POLITIQUES
Département des Relations Internationales
15eme Rue/Q. Industriel -
LIMETE
B.P 8321 KINSHASA I
KINSHASA - R.D.C
LA PROBLEMATIQUE DES MINES ANTIPERSONNEL DANS LE
CONFLITS ARMES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Augustin MANGEMOSI LUWAU
Travail
présenté en vue de l'obtention du titre de
gradué en Relations Internationales
Directeur : CT. BOONGI EFONDA
EFOLOTE
Encadreur : Ass.NGAVO NGUNGU.
Popont
Année Académique 2005-2006
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
1.1. CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet est d'actualité et surtout
crucial mais aussi stratégique pour tout scientifique ou intellectuel
qui s'efforce de trouver les voies et moyens de promouvoir l'abolition totale
des mines antipersonnel sur l'entendue de la République
démocratique du Congo ; car c'est un fait social, politique,
militaire, économique et humanitaire qui préoccupe tout Le monde.
Quand la plupart des intellectuels, chercheurs congolais et
du monde en général essayent de trouver la solution à la
problématique de la pauvreté ou de la crise de
légitimité des politiques de notre pays, ils ignorent totalement
une autre guerre gratuite qui est imposée à notre population
habitant les zones de guerre et livrée à elle- même. Il
s'agit de la guerre contre les mines antipersonnel. Ses répercussions
sont nombreuses à travers toutes les couches de la société
et met en relief le danger que court la vie humaine à travers cette arme
de guerre.
1.2. L'INTERET DU SUJET
La vrai intérêt que porte ce sujet est double,
d'abord sur le plan subjectif, il amène l'intellectuel congolais de
toute tendance confondue à s'efforcer d'analyser les conséquences
des conflits armés dont la République démocratique du
Congo est victime, sa complexité sur la vie internationale et le
fléau de malheur qu'elle a déjà engendré sur la
population.
Ensuite sur le plan objectif, l'importance de cette recherche
est l'observation faite à la réalité de ce conflit,
cortège des malheurs en face ; elle nous permet d'aller à la
rencontre des réalités palpables transcendant les
frontières nationales et nous permettra de rendre intelligible et
surtout compréhensible ce conflit, l'emploi de cette arme et les moyens
d'y parvenir pour la mettre hors d'état de nuire.
Nous pensons que ce travail sera notre modeste contribution
à la recherche des voies et moyens de conduire notre pays à une
paix totale pouvant éloigner les populations des risques d'une mort
gratuite venant des mines antipersonnel.
Ce sujet est bénéfique pour tous ceux qui
luttent pour la paix dans le monde à travers l'abolition des mines
anti-personnel et il permet d'éveiller la conscience internationale sur
le danger que courent les populations du monde en général, de la
R.D.C en particulier.
Les normes académiques en matière de
rédaction de travail scientifique en sciences sociales nous permet de
comprendre que la majeur partie des cas, des thèmes et sujets
abordé par les chercheurs ont été souvent l'objet
d'études déjà menés. Bien que nous ne
dérogions pas à cette pratique dans notre travail, nous avons
voulu travailler sur quelque chose qui sort de l'ordinaire quand à sa
formulation et à son contenu.
De nombreux auteurs n'ont cessé d'aborder
l'épineux problème du danger des mines antipersonnel et de son
implication nocive dans les conflits à travers le monde, de notre
coté nous avons voulu voir ses conséquences dans le conflit
armé dont la RDC est victime, surtout celle de la guerre de 1998-2002 et
ses répercussions à travers les milices et groupes armés
opérant à l'Est du pays et implication des mines antipersonnel
qui, son passage engendre des conséquences incalculables sur tout le
plan de la vie sociale.. Sur ce, les auteurs suivants nous ont servi
d'inspirations :
1. SABAKINU KIVILU, « Les conséquences
de la guerre en République Démocratique du Congo en Afrique
Centrale ». L'auteur de ce livre pose des questions sur
cette réalité complexe qu'est la guerre atroce dont la RDC est
victime. En analysant cette situation, il commente que « la guerre
qu'endure la RDC et des populations qui en vivent ainsi que la
complexité des intérêts et enjeux en présence,
à l'exacerbation des conflits sociaux, au migrations forcées des
populations, aux mutilations dues à la présence des mines
antipersonnel qui toutes engendrent des traumatismes psychiques chez les
victimes, soulèvent les problèmes de l'insécurité
aux frontières et posent la question même du rôle à
la communauté internationale dans ces conflits »(1(*)) Mais il conclut que
« la RDC ne pourra sortir de ces conflits que grâce à
une conjonction d'une diplomatie réaliste à des mesures
politiques courageuses pouvant éloigner les populations des conflits
inutiles aux conséquences graves »(2(*))
2. FILP REYNTJENS, « La Guerre des Grands
Lacs, Alliances mondiales et conflits extraterritoriaux en Afrique
Centrale ». L'Auteur parle de ce conflit Congolais comme ce
que SUSAN RICE a appelé « la première guerre mondiale
Africaine » qui implique directement une Dizaines de pays. L'Auteur
pose les conséquences de ces conflits sous deux facteurs : d'une
part la grande faiblesse de l'Armée Congolaise, d'autre part la mise en
oeuvre d'une formidable coalition régionale.
Il dit alors que les prémisses de l'instabilité
du pays étaient présentes depuis longtemps, ces conflits
menés sous forme de guerre d'agression sous les auspices du Rwanda,
l'Ouganda etc. ont eu des effets géographiques
majeurs »(3(*)).
Les phénomènes observés pendant les guerres de 1996-1997,
1998- 2002 et les divers conflits armés sont : la
désétatisation, la déterritorialisation, la
criminalisation, le désengagement de communauté internationale,
l'emploi des armes contre la population, traduisent la disparition si l'on eu
prend garde de l'ordre post colonial de la RDC « car pour les
acteurs locaux, régionaux et internationaux, opérant dans un
contexte de mondialisation, le bénéfice rapide
réalisé à travers ce conflits dans des enclaves est bien
plus important que des questions de souveraineté
formelle ».(4(*))
L'auteur conclut que « La polarisation
ethnique, l'ampleur de crimes contre l'humanité et le génocide,
la faiblesse de l'Etat Congolais et l'instabilité de la plupart de ses
voisins augurent mal d'une solution pacifique durable dans le pays ».
Ce qui pourrait contribué toujours à l'emploi des mines
antipersonnel.
3. MINDIA MONGA, « plaidoyer en faveur du
partenariat pour lutter contre la prolifération et la présence
des mines antipersonnel en RDC. » L'auteur de l'article nous
brosse un tableau sombre de la présence et de la prolifération
des mines antipersonnel en RDC. En analysant l'impact négatif
causé par les mines antipersonnel, l'auteur prend en compte
« les souffrances et les pertes en vies humaines causées par
les mines antipersonnel qui tuent ou mutilent des civils innocents Congolais et
sans défense, en particulier les enfants. Ce qui entrave le
développement et la reconstruction économique, empêche le
rapatriement des personnes déplacées, les opérations
d'aide humanitaire, etc. » (5(*))
C'est pourquoi il lance un cri d'alarme pour un partenariat
claire et précis avec les acteurs qui cherche : la paix, la
promotion de l'interdiction de l'emploi de mines antipersonnel, l'encouragement
ou l'incitation à détruire ces mines, l'octroi de l'assistance
aux victimes, etc. mais il insiste pour que le gouvernement de la
République Démocratique du Congo puisse adopter des mesures
législatives, Administratives destinées à assurer
l'application et la mise en oeuvre de la convention d'OTTAWA et l'exhorte
à définir une politique d'abandon du principe de secret militaire
sur les mines, à la déclaration des stocks et des zones
minées ainsi qu'au renforcement des capacités des acteurs
impliqués dans la lutte anti-mines en RDC.
Il conclut son plaidoyer à appeler la Communauté
Internationale à plus des responsabilités pour lutter contre ces
conflits dans l'ensemble de la sous région, car l'utilisation des mines
antipersonnel fait d'avantage de morts et multiplies les dégâts
après le conflit que pendant, elle ne donne jamais la paix pour les
populations qui sont sur son chemin, car cette arme ne fait pas de
différence entre un militaire et un civil, une femme, un enfant etc.
4. HERVE CHEUZEVILLE, « Kadogo, enfants
des guerres d'Afrique Centrale, Soudan, Ouganda, Rwanda, R-D
Congo ». l'auteur parle de l'expérience qu'il acquis
dans le cadre de ses activités au sein d'organismes humanitaires
oeuvrant depuis une quinzaine d'années dans la région. Il a
côtoyé un grand nombre de ces gamins traumatisés,
mutilés par des mines antipersonnel et qui donne un coup d'arrêt
à la vie de la jeunesse de la région. Il dit : «parmi
toutes ces victimes de mines, il y avait bien sur des enfants. Mais ils
étaient peu. Car du fait de leur petite taille et de leur faible
corpulence, peu d'enfants survivaient à l'explosion des mines,
contrairement aux adultes. Et ceux qui survivaient étaient
généralement plus touchés que leurs
aînés : il devaient souvent être amputés de deux
jambes, la plupart du temps au dessus des genoux ». (6(*)) bien que critiquant
l'emploi des mines, l'auteur à eu à porté la solution
d'une manière pratique et donne les pistes de solutions pour la
réinsertions des victimes des mines antipersonnel en situation
d'handicapés en étudiant attentivement l'aspect social des ces
amputés enfin de favoriser une bonne intégration dans leurs
famille pour le bien de la communauté de la région de l'Afrique
centrale ainsi que leur communauté d'origine.
2. PROBLEMATIQUE
La problématique des mines antipersonnel ne date pas
du conflit que connaît la RDC aujourd'hui, car depuis que ce pays est
indépendant, il y a eu des guerres, sécessions, rébellions
et les belligérants ont toujours eu comme moyen d'attaque ou de
défense, que de poser des mines de tout genre, dont celle
dite « antipersonnel ». Et depuis le 30 Juin 1960 date
à laquelle notre pays a accédé à la
souveraineté internationale, la situation politique n'a cessé de
se détériorer à cause de son élite politique sans
idéal et surtout à cause d'une mauvaise conduite de sa politique
étrangère.
Dans son livre intitulé « paix et
guerre entre les nations », R. Aron note que la société
internationale est caractérisée par l'anarchie et les conflits.
Les acteurs du système international se comportent les uns
vis-à-vis des autres comme des associés rivaux (7(*)).
Pour ce qui est de la R.D.C, l'intolérance politique,
les assassinats, les relégations, le non-respect des accords conclus et
beaucoup de méfaits ont amené le pays depuis le 02 août
1998, dans une guerre qui ne dit pas son nom. Ce sont des associés
d'hier qui fomentent toujours des coups bas, créent des rebellions pour
leurs servir d'alibi enfin d'attaquer l'intégrité territoriale du
Congo et sa jeune démocratie pour la maintenir dans le
néo-colonialisme.
La politique menée par le régime du
maréchal MOBUTU durant les 32 années du pouvoir totalitaire et
absolu n'a pas contribué à améliorer l'image du Pays tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur. Son influence
Machiavélique a gagné toutes les couches de la
société et a fait perdre l'influence géographique et
stratégique que la R.D.C jouait au profit d'un rôle
maléfique de gendarme des puissances occidentales. La tribalisation
à outrance de l'armée et des services de sécurité,
du marasme économique et de la fameuse Zaïrianisation de triste
mémoire, la diplomatie des copains politiciens à la place des
chevronnés et irréaliste qui ont engendré des conflits
entre les groupes tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur et ont contribué à l'effritement du Grand
Zaïre et a occasionné l'exil du dictateur le 16 mai et
l'avènement du pouvoir A.F.D.L le 17 mai 1997.
Nous devons ajouter aussi et surtout l'amateurisme des barons
de l'A.F.D.L. car force est de reconnaître malheureusement
qu'après quelques temps, l'AFDL et son pouvoir ont copié le
Mobutisme dans toute sa fureur, en mangeant même ses propres enfants et
en niant catégoriquement les accords qu'il a signé avec leurs
alliées d'hier, le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi.
Une année après, les choses se sont
empirés et l'homme fort de Kinshasa a vite commis une erreur grave de
renvoyer ad pâtre les alliées d'hier (Rwandais,
Ougandais, Burundais, etc.) au motif d'un coup d'Etat en préparation le
26 juillet 1998 et a organisé une chasse à l'homme contre les
éléments Rwandais d'origine Tutsi, et des citoyens Banyamulenge.
Et c'est ainsi que le 02 août 1998 a commencé la guerre dite
« d'agression » à partir de Goma au Nord Kivu
téléguidé de l'extérieur par des parrains
Occidentaux (8(*)).
A travers cette violence, les belligérants ont recouru
aux armes destructrices, dont « les mines
antipersonnel »qui font l'objet de notre étude en vue de
protéger leurs lignes de combat et ceux au mépris de toutes les
traités et droits reconnu à un sujet du droit international
qu'est l'Etat Congolais. Et surtout que cette arme tue plus la population que
les belligérants eux- même et laisse derrière elle un
cortège des malheurs avec des hommes, femmes et surtout des enfants
amputées d'un ou des plusieurs membres du corps.
On parle peu dans les medias des combats ayant lieu dans
cette partie du Pays, qui est compté pourtant parmi les conflits les
plus meurtriers que le monde ait connus depuis la deuxième guerre
mondiale. En moins de cinq ans, 3,3 millions de personnes, des civils pour la
plupart auraient trouvé la mort et certains d'entre eux les ont connu
à travers les mines antipersonnel.
La R.D.C, déchirée par des conflits
armés depuis 1996 dont elle est victime contient sur son sol, plusieurs
mines antipersonnel posées dans les endroits stratégiques ;
dans les champs, des camps militaires,des Aéroports, etc. Ainsi
disséminées, ces mines constituent non seulement un danger pour
la population, mais aussi un obstacle majeur au retour des personnes
déplacées et à leur participation à la
reconstruction nationale.
Or cette paisible population accroupit dans
l'indifférence totale de la communauté internationale et
livrée en pâture aux seigneurs de guerre qui tuent, pillent,
violent et exproprient sous la bénédiction des parrains
étrangers qui se croient même qu'ils sont devenus des
associés aux richesses du sol et du sous- sol de la RDC en se payant
l'effort de guerre et se permettant d'instaurer un climat d'anarchie et de
conflits entre Congolais pour les spolier.
De ce qui précède, pour appréhender ce
problème, nous sommes attelés à nous poser une
série des questions dont les réponses constituent notre
étude, à savoir :
Ø Est-ce qu'il y a présence des mines
antipersonnel dans les conflits armés en République
Démocratique du Congo et pourquoi ?
Ø Est-ce que la R.D.C a ratifié la convention
sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert
des mines antipersonnel et sur leur destruction et quelle sont les
conséquences de cette arme dans les conflits dont le pays est
victime ?
Ø Quelles sont les conséquences de l'emploi de
cette arme sur le développement de la R.D.C, et les solutions
envisageables pour y mettre fin ?
3. HYPOTHESE
La guerre par procuration menée par des
sous-traitants régionaux est le résultat de
démantèlement du centre de gravité qu'occupait la R.D.C
dans le monde et surtout dans la sous- région des grands lacs. Elle est
la conséquence de l'instabilité politique que la RDC a connue
depuis son indépendance, durant les années du Mobutisme et du
Kabilisme, d'une diplomatie désorienté et clientéliste
dans le but de défendre les intérêts d'un groupe
d'individus au pouvoir, mais absente dans le concert des nations à cause
d'insolvabilité. Mais surtout par le manque d'ouverture politique et de
la tolérance, laissant la place à des trahisons des dignes fils
et filles du pays au profit de l'Etranger.
La mauvaise appréciation de la relation de cause
à effet, la tribalisation de l'armée, Le manque de clarté
dans les rapports entre les alliées d'hier et la poursuite
effrénée de la recolonisation du Congo pour le contrôle de
ses ressources naturelles par les occidentaux à travers des forces
obscures, le contentieux de LEMERA, la recherche des terres et de
l'identité pour les Banyamulenge sont essentiellement la source des
conflits qu'endurent les Congolais, sans oublier la corruption
généralisée et les détournement des deniers
publics.
La R.D.C a bel et bien ratifié la convention sur
l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des
mines antipersonnel et sur leur destruction depuis le 02 Mai 2002. En
adhérant à la convention, la R.D.C ne peut se dérober
à ses obligations principalement liées à la mise en oeuvre
de ce traité. Mais force est de constater que rien n'est fait sur le
terrain pour abandonner cette pratique. Et de ceci, nous voyons bien son impact
resté très négatif pour des raisons multiples, dont :
l'absence d'une Armée républicaine,
intégrée et d'une politique de défense du territoire face
à l'agression extérieure mais aussi de la protection des biens et
des personnes.
De l'utilisation par les forces armées de cette arme
au péril de sa population et au mépris des règles
internationales qui obligent les Etats signataires de la Convention d'Ottawa
à se positionner face à ce qui est devenu comme une nouvelle
norme internationale, c'est-à-dire l'abolition des mines
antipersonnel.
L'inexistence tant déploré d'un plan national
de lutte contre le mine antipersonnel, d'une définition de la politique
d'abandon du principe des secrets militaires sur les mines antipersonnel et la
déclaration des stocks et des zones minées ainsi qu'au
renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la lutte
anti-mines en R.D.C.
Ainsi, pour mettre fin à ce drame, les solutions qui
seront préconisé sont :
Ø le respect de cet accord, qui nous oblige à ne
pas assister, encourager, inciter de quelques manières que ce soit nos
troupes à s'engager à utiliser ces armes et l'interdiction de
participer avec d'autres forces ou armées utilisant cet arme et à
refuser toute opération conjointe qui impliquerait son utilisation.
Ø La mise en place d'une politique de bon voisinage,
surtout avec les Etats qui ont des frontières dans la partie Est de la
République et de promouvoir une grande diplomatie de paix et de dialogue
en vue d'éviter les hostilités, source se l'emploi des mines
antipersonnel en vue de sécuriser nos populations communes.
Ø La prise en charge des victimes de cette arme et
définir une politique de sensibilisation des populations vivant dans les
sites ou territoires non sécurisé en vue d'éviter des
nouvelles catastrophes.
Ø La réinsertion dans la vie sociale des
handicapés et autres victimes des mines antipersonnel et de proclamer
son interdiction totale, en la vulgarisant dans les écoles, centre de
formation, églises, etc.
4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
La méthode est le cheminement (9(*)) que nous allons utiliser pour
arriver à trouver les réalités expliquées dans ce
travail. Car un travail qui se veut sérieux et responsable doit recourir
et respecter les exigences en la matière, tandis que les techniques sont
définit comme un instrument destiné à la recherche aux
fins de la collecte des données, de leur traitement et de leur
dépouillement (10(*)).
En ce qui nous concerne, dans ce travail nous avons utiliser
d'abord la méthode dialectique, car notre étude est faite
d'emblée des contradictions en ce qui concerne les causes et
l'appellation même de cette fameuse conflit et ses conséquences.
Ensuite cette méthode sera supplantée par la
méthode de l'histoire immédiate, car le sujet que nous
étudions reste d'actualité quand à l'agression dont la RDC
est victime, a travers des milices et autres forces négatives
opérant à l'Est du Pays. C'est pourquoi cette seconde
méthode nous est bénéfique pour faire l'association entre
les hommes qui font l'histoire et la connaissance dont ils ont de leur propre
histoire.
Quand aux techniques, nous avons recouru à la
technique d'observation. A savoir :
Ø L'observation direct, qui nous a permis de vivre la
réalité en face, de palper la réalité de ces
phénomènes en vue de tirer les conclusion touchant la vraie
cause.
Ø L'observation indirecte ou documentaire, nous a
aidé à recourir à des documents écrits et non
écrits en vue d'appréhender l'objet de notre recherche.
Ø L'interview, à la fois libre et centrée
nous a permis d'entrés en contact avec certaines personnes, qui ont
été sur le champ de bataille, victimes ou qui ont eu de
l'expérience dans ce domaine de notre étude.
5. DELIMITATION DU SUJET
Une recherche pour qu'elle soit claire et qu'elle ne puisse
pas tomber sur un terrain vague et démesuré doit être
circonscrite dans le temps et dans l'espace, sinon son résultat sera
sans considération. C'est ainsi que nous faisons recours aux mêmes
exigences dans notre travail.
Dans l'espace, nous avons pris l'étendue
géographique de la République Démocratique du Congo qui
représente une circonscription politico- administrative
réunissant tout les critères fiables d'un Etat souverain et
acteur dans les relations internationales, ayant ses droits et ses
obligations (11(*)).
Dans le temps, nous avons remonté l'histoire du Pays
depuis le début du conflit ou de la guerre dite
« d'agression » le 02 août 1998, passant par les
conflits armés en ITURI jusqu'au mois de Mai 2005.
6. DIFFICULTES RENCONTREES
Les difficultés ont été multiples pour
notre travail, car il fallait comprendre la problématique des mines
antipersonnel et parcourir la ville de Kinshasa en quête des documents
ayant trait à notre sujet du fait qu'elle est non seulement
stratégique, mais complexe.
La recherche est devenue de plus en plus difficile en ce
moment, car nous devons rassembler des données provenant de diverses
sources et faire des critiques dans leur traitement. C'est pourquoi, nous
sollicitons de la part de nos lecteurs une indulgence dans le cas ou il serait
constaté dans le travail des erreurs et imperfections.
C'est avec beaucoup d'humilité et de simplicité
que nous allons toujours recevoir vos remarques et suggestions pouvant nous
éclairer et faire définir ce travail dans l'avenir.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
La pertinence de notre sujet, nous conduit à
subdiviser celui-ci en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.
Ø Le Premier chapitre traite de
généralités et considérations théoriques. En
deux sections, la première illustre le champ d'action et la seconde
définie les concepts clés.
Ø Le deuxième chapitre présente la guerre
dite « d'agression », les conflits armés en Ituri et
ensuite la problématique des mines antipersonnel dont la R.D.C est
victime de la part des forces obscures.
Ø Le troisième et dernier chapitre va comporter
deux volets dont le premier parlera des conséquences des mines
antipersonnel et le deuxième volet proposera la résolution de ce
problème et les perspectives d'avenir.
CHAP.IER GENERALITES ET CONSIDERATIONS THEORIQUES
Section 1. Présentation de la R.D.C
1.1. Situation géographique(12(*))
La République Démocratique
du Congo a une superficie totale de 2 345 410 km2 ; 2.267.600 Km2 de
superficie terrestre et 77.810 km2 de superficie maritime. Elle est
implantée en Afrique Centrale ; bordant le nord de l'Angola et de
la Zambie ; bordant l'Ouest du Rwanda et du Burundi.
Elle a une zone territoriale de 12 milles nautiques. C'est un
pays semi-enclavé qui a 10.774 de frontière terrestre et 37 Km
d'embouchure maritime par rapport à l'océan et avec neuf pays
comme voisins, a savoir :
- Au nord : la République
Centrafricaine (1.577 Km2) et le Soudan (628 Km2).
- A l'Est : l'Ouganda (765 Km2), le Rwanda (217 Km2), le
Burundi (233 km2) et la Tanzanie (473 Km2).
- A l'Ouest : la République du Congo (2.410
Km2).
- Au Sud : la République d'Angola (2.511
Km2) et la Zambie (1.930 Km2).
C'est un pays moins peuplé, car par rapport à
son étendue, elle a une densité de 17 habitants au Km2 et
possède beaucoup des terres non habité.
· Climat : tropical ; chaud et humide dans le
bassin du fleuve Congo ; plus frais et sec sur les hauteurs du sud du pays ;
plus frais et humide sur les hauteurs de l'est du pays ; au nord de
l'équateur : saison des pluies d'avril à octobre ; au sud de
l'équateur : novembre à mars.
· Terrain : vaste bassin fluvial ; montagnes
dans l'est du pays.
· Elévation : la plus basse :
océan Atlantique à 0 m et la plus haute : pic Marguerite sur le
mont Ngaliema (Mt Stanley) à 5110 m.
· Ressources naturelles : cobalt, cuivre,
cadmium, pétrole, diamants, or, argent, zinc, manganèse,
étain, germanium, uranium, radium, bauxite, minerai de fer, charbon,
hydroélectricité, bois.
· Utilisations des terres : terres
cultivables : 3% ; pâturage : 7% ; agriculture : 0% ;
forêts : 77% ; autres : 13% (1993 est.).
· Catastrophes naturelles et problèmes
écologiques : sécheresse dans le sud, volcanisme dans
l'est ; déforestation, érosion du sol, perte de la faune
sauvage, pollution de l'eau (13(*)).
1.2. Aperçu historique
La République Démocratique
du Congo à été colonisé par les Belges tout comme
la majorité des Pays d'Afrique l'ont été à travers
des puissances Européennes de l'époque, a savoir : le
Portugal, la Belgique, La France, l'Espagne, l'Angleterre, etc.
La R.D.C. est peuplé des noirs Africains parmi lesquels
ont distingue :
· Les Bantous, qui sont majoritaire.
· Les nilotiques dans la région du grand lacs.
· Les pygmées.
· Les soudanais.
En dehors des Pygmées qui sont anciens dans ces
terres, les autres peuples de la RDC sont venus des diverses migrations. Dans
le passé les terres de la RDC étaient constituent des royaumes et
des empires dont : le royaume Kongo et Kuba, mais aussi les empires Lunda
et luba. Ces entités étaient structurées, politiquement
développées et ont formé des véritables Etats,
tandis que d'autres sont restées à un niveau segmentaire. Ces
sont les guerres de sécessions, les invasions des autres peuples et
surtout la traite négrière qui les avaient
déstabilisées et les ont précipité au
déclin.
Le Roi Léopold II fut un entrepreneur et un homme
d'affaires qui cherchait à investir sa fortune. Ambitieux et Roi d'une
petite Belgique quatre vingt fois moins que la RDC, Léopold II tenait
à avoir un empire à la hauteur de ses ambitions. Il voulait
offrir à son Pays de débouchés et des ressources
d'approvisionnement en matières premières sous prétexte de
lutter contre l'esclavagisme et d'autres maladies endémiques (14(*)). Il créa en septembre
1876 à la suite de la conférence géographique de
Bruxelles, une association internationale pour l'exploration et la civilisation
de l'Afrique comme si les Africains n'avaient pas des civilisations.
En novembre 1884 jusqu'au mois de février 1885 au
Congrès de Berlin, l'AIC devient l'Etat Indépendant du Congo dont
le souverain est Léopold II.
L'acte final de la conférence de Berlin, en
février 1885, fixe le statut conventionnel du bassin du Congo et trace
les limites de l'Etat Indépendant du Congo. Léopold II obtient le
Katanga en compensation des territoires qu'il a dû céder à
la France. La souveraineté personnelle de Léopold II (le Congo
reste sa propriété personnelle et non celle de son royaume) se
substitue à celle de l'Association Internationale et le nouvel Etat du
Congo obtient la reconnaissance des puissances internationales.
Mais l'autorité de l'E.I.C fut combattue aussi bien
chez les Congolais, que chez Européens. Surtout ceux de l'église
protestante. Car les abus du régime léopoldien sont
dénoncés en Grande-Bretagne par la Congo Reform
Association ; création d'une commission internationale pour
enquêter sur les pratiques utilisées dans la production du
caoutchouc (politique des mains coupées, prises d'otages et ceci amena
le Roi à céder sa propriété à la Belgique en
Août 1908.mais les choses ne semblaient plus marché, car les
autochtones avait plus besoin que de la liberté, et surtout avec des
révoltes, des refus de payer l'impôt, etc.
Le pouvoir coloniale s'est retrouvé à la
croisé de chemin et a opté en définitive pour
l'indépendance, mais par palier à travers le plan de 30 ans du
Pr. Van Bilsen qui insiste sur la nécessité de mettre en place
une structure fédérale, de former des élites congolaises
et de favoriser leur accession progressive aux "leviers de commande". Le
ministre des colonies, Buisseret, ouvre trois écoles
d'administration (15(*)).mais les congolais ont refusé et il y a eu
table ronde à Bruxelles. Et le 13 janvier 1959, le souverain des Belges
accepte de conduire le peuple congolais à l'indépendance
après les troubles du 04 janvier 1959 qui a fait plus de 50 morts.
Le 30 juin 1960, un jeudi à 11 heures fut
proclamé l'indépendance au palais de la nation par le Roi
Baudouin 1er de la Belgique et marque aussi le temps des
sécessions, émeutes, troubles, etc. qui ont plongé le
Congo-leopoldville au chaos en passant par l'assassinat de l'héros
national P.E. LUMUMBA et les siens sous l'instigation de l'occident et
exécuté par les Katangais de Moise Tchombe. Ceci amena le
Général Mobutu à prendre le pouvoir le 24 novembre 1965.
· En 1967 Suite à un
référendum, un régime plébiscitaire est
institué avec un parti unique, le Mouvement Populaire de la
Révolution (M.P.R).
· 31 Octobre 1970 Mobutu est élu
Président.
· 27 Octobre 1971 La République
du Congo prend le nom de Zaïre et adopte un nouveau drapeau et un autre
hymne national.
· 1973 Nationalisation des grandes
entreprises.
· Mai 1978, plus de 4 000 rebelles (anciens gendarmes
katangais), venus d'Angola, assiège Kolwezi au Shaba. Des
Européens sont massacrés ; les parachutistes français
et belges sautent sur Kolwezi ; les Européens sont
rapatriés.
· Octobre 1980 une lettre ouverte
à Mobutu, très critique, de treize parlementaires parmi lesquels
Etienne Tshisekedi.
· Le 15 Février 1982
Création par les "treize" d'un parti d'opposition, l'U.D.P.S
(Union pour la Démocratie et le Progrès Social).
Mais après toutes ces choses, le pouvoir resta
inflexible face aux revendications de la population et de l'opinion
internationale, il eut massacre à l'Université de Lubumbashi,
pillages des 1991 et le dictateur démocratise l'espace politique
Congolais à mesure et selon la loi du « diviser pour mieux
régné ». Et c'est ainsi qu'est venu la
conférence nationale souveraine conduit par le prélat catholique
monseigneur MONSENGWO PASINYA et offrant même un cadre idéal pour
la construction d'un Etat de droit, mais le dictateur l'a noyé et s'est
retrouvé poignardé dans le dos par les rebelles de l'AFDL, un
certain 17 Mai 1997.
· Le 17 mai 1997 Les troupes de Kabila
entrent dans la capitale Kinshasa, sans rencontrer de véritable
résistance ; Laurent Désiré Kabila s'autoproclame
Président de la nouvelle
RépubliqueDémocratiqueduCongo.
· Mi-juillet 1998 : Kabila remanie son gouvernement
et limoge son chef d'état-major, James Kabarebe, un Tutsi
rwandais ; 26 juillet : le gouvernement congolais ordonne aux soldats
rwandais de quitter le pays.
· Le 02 Août 1998 : des combats
éclatent dans les casernes de Kinshasa. Dans la province du Kivu (Est),
des officiers vraisemblablement dirigés par des Banyamulenge
(Congolais tutsis d'origine rwandaise) et des soldats rwandais se
révoltent contre Kabila ; les rebelles prennent le contrôle
d'une grande partie de l'est de la RDC et avancent sur Kinshasa ;
accusés par Kabila de soutenir les mouvements rebelles en RDC, le Rwanda
et l'Ouganda démentent ; le Zimbabwe, la Namibie et l'Angola
envoient des troupes de soutien à Kabila ; création du
Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda.
· En Mai 1999, une scission du RCD débouche
à la création du RCD-ML (Mouvement de libération), une
formation soutenue par l'Ouganda, qui soutient également le Mouvement de
libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba.
· Le 16 janvier 2001, le président Laurent
Désiré Kabila est assassiné à Kinshasa par un de
ses gardes du corps. Son fils Joseph KABILA lui succède le 26 janvier et
annonce qu'il veut reprendre les négociations de paix.
Le 25 février 2002 : ouverture de
négociations à Sun City (Afrique du Sud).
Ø 30 juillet : signature à Pretoria
(Afrique du Sud) par les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais
Paul Kagamé d'un accord de paix par lequel Kigali s'engage à
retirer sous 45 jours ses 30.000 soldats de la RDC, laquelle promet en
échange de rapatrier à terme les quelque 12.000 miliciens hutus
rwandais basés dans l'ex-Zaïre, dont beaucoup ont participé
au génocide rwandais de 1994.
Ø 17 Décembre : les parties congolaises au
Dialogue inter - congolais (le gouvernement de Kinshasa, le MLC, le RCD, le
RDC-ML, le RCD-N, l'Opposition politique, la Société civile et
les Maï-Maï) signent l'accord global et inclusif pour une gestion
consensuelle de la transition. L'accord décrète la cessation des
hostilités et engage le pays dans un processus de transition politique
qui doit déboucher sur des élections législatives et
présidentielles dans un délai de deux ans à compter de
l'investiture du gouvernement de transition.
Ø 03 Juin 2003 : formation du gouvernement de la
transition et début de la période de transition.
1.3. Aperçu démographique, culturel,
économique et religieux(16(*))
1.3.1. APERCU DÉMOGRAPHIQUE
|
Population53 625 000 (juillet 2001 est.)Densité de
population22 / km2 (1999*)Croissance démographique3,1% (2001
est.)Structure démographique0-14 ans: 48,4% 15-64 ans:
49,21% 65 ans: 2,55% (2001 est.)Taux de naissance46,02 naissances/1,000
population (2001 est.) Taux de mortalité15,15 morts/1,000 population
(2001 est.)Taux de migration0,14 migrant(s)/1,000 population (2001 est.)
Proportion des sexes0,98 homme(s)/femme (2001 est.)Mortalité
infantile99,88 morts/1,000 naissances (2001)Espérance de vie48,94
ans hommes: 46,96 ans femmes: 50,98 ans (2001
est.)Fertilité6,84 enfants/femme (2001 est.)Accès sanitaire9%
(1990-1996*)Malnutrition infantile (% d'enfants de < 5 ans)34%
(1992-1998*)Dépenses santé (% du PNB)1,2% (1990-1998*)%
HIV/SIDA5,07% (1999 est.)Total HIV/SIDA1 100 000 (1999 est.)Morts HIV/SIDA95
000 (1999 est.)Groupes ethniquesplus de 200 groupes ethniques, dont la plupart
sont bantous ; les 4 plus grandes tribus représentent 45% de la
population : Mongo, Luba, Kongo (bantous), Mangbetu-Azande
(hamitique)Religioncatholiques 50%, protestants 20%, kimbanguistes 10%,
religions indigènes 10%, musulmans 10% Langue(s)
officielle(s)FrançaisLangues courantesLingala (lingala français
du commerce), Kingwana (un dialecte du Kiswahili), Kikongo,
TshilubaDépenses éducation (% du PNB)2,6%
(1980*)Alphabétisation77,3% hommes : 86,6% femmes : 67,7%
(1995 est.)IDH 142e rang mondial sur 162 pays (1999)IPF hors concours (1999)
|
|
1.3.2. Situation économique
1.3.2.1. Principales ressources naturelles :
Cobalt, cuivre, coltan, or, diamant, zinc, cadmium,
étain, tungstène, manganèse, pétrole,
uranium ; Bois, café, huile de palme, hévéa, canne
à sucre, coton, arachide, thé.
1.3.2.2. Economie et commerce
extérieur :
Depuis dix ans, l'économie congolaise a
traversé une récession sans précédent. En
2001-2002, le financement de l'effort de guerre ponctionnait, selon les
autorités de Kinshasa, 80% des ressources du pays et la dette publique
s'élevait à 13,9 milliards de dollars. Le conflit a
également eu des conséquences désastreuses pour la
population : la paralysie des secteurs économiques a
entraîné une hausse du chômage et le PNB par habitant a
fortement chuté. La pénurie alimentaire et la malnutrition se
sont développées jusque dans la capitale (17(*)).
Cependant, à l'échelle d'un pays
marginalisé depuis une décennie, ruiné
économiquement et ravagé par la guerre presque sans interruption
depuis 1996, les progrès enregistrés en 2002 constituent un
véritable pas en avant pour la RDC, notamment avec la signature des
accords de Pretoria le 17 décembre 2002 mais sans impact auprès
de la population.
L'inflation, qui était de 511% en 2000 et de 145% en
2001, a été ramenée à moins de 10%. La plupart des
bailleurs de fonds ont compris l'urgence d'aider la RDC. Le gouvernement a
également fait un effort pour réguler le secteur des mines, qui a
été doté d'un nouveau code minier libéralisant
l'exploitation. Chaque année l'évasion de capitaux sous forme
d'exportations frauduleuses de diamants est évaluée à 800
millions d'euros, selon les statistiques du Haut Conseil mondial du diamant
à Anvers. La production congolaise de diamants, qui constitue la
principale ressource du pays, est évaluée entre 1,5 et 2 millions
de carats par mois. Un quart de la production provient de l'exploitation
industrielle et les trois autres quarts sont d'origine artisanale et semi
industrielle.
Si, à Kinshasa, ces tentatives pour restaurer la
discipline dans la gestion de l'Etat semblent prendre corps, il n'en est pas de
même dans le reste du pays et particulièrement dans l'est,
où la guerre n'a pas cessé, bien que les pays voisins
impliquées dans le conflit ont retiré l'essentiel de leur troupes
de RDC à l'automne 2002. Les combats cependant continuent de ravager
l'est du pays, particulièrement les deux provinces du Kivu, où
les pays voisins, par groupes armés interposés, continuent de
piller les ressources naturelles (coltan, or, diamants, bois) de la
RDC.
1.3.2.3. Agriculture :
Bien que le secteur minier soit le plus important en terme de
PIB, l'économie repose essentiellement sur l'agriculture : 70% de
la population est rurale. Théoriquement, le pays dispose d'un fort
potentiel agricole, mais depuis l'indépendance ce secteur a
été négligé par les gouvernements successifs, et
les réformes amorcées sous l'égide de la Banque mondiale
dans les années 80 ont échouées. Le pays a
été complètement dévasté par la guerre et
les paysans se sont détournés de l'agriculture pour les mines de
diamants et de coltan, particulièrement dans l'est du pays. Par
ailleurs, le bois, qui pourrait constituer une importante source de revenus est
pour moitié sous le contrôle de groupes armés.
1.3.2.4. Mines et industrie :
Le sous-sol congolais est très riche : cobalt,
cuivre, or, coltan, et diamants qui constituent la première source de
devises. La RDC possède également quelques gisements de
pétrole off-shore et un fort potentiel hydroélectrique
sous-exploité. En mars 2001, un rapport de l'ONU a dénoncé
le pillage systématique du secteur minier, de la part des
« ennemis » de la RDC (le Rwanda et l'Ouganda) comme de la
part des alliés (le Zimbabwe et l'Angola). Les principaux pays
destinataires des exportations de ces ressources pillées seraient les
Etats-Unis, la Belgique et le Kazakhstan.
En 2002, le coltan congolais (64% des réserves
mondiales) a suscité une véritable ruée, la matière
étant utilisée dans les industries de pointe, notamment dans la
fabrication des téléphones portables. Le prix du minerai serait
passé de 90 dollars le kilo à 450 dollars. L'industrie
manufacturière congolaise (traitement des produits miniers, textile et
agroalimentaire) quant à elle, a été ravagée par la
guerre (18(*)).
Section 2. DEFINITION DES CONCEPTS cles.
2.1.Théorique
2.1.1. Problématique :
adj. Bas latin. Problématicus, du grec. Problematicos.
Dont l'issue, la réalisation, l'action, la réalité est
douteuse aléatoire, incertaine, ce qui est relatif à un
problème. (19(*))
§ Est le cadre dans lequel se situe le problème et
non pas le problème lui-même. « C'est un ensemble des
questions, des problèmes concernant un domaine de connaissance ou qui
sont posé pour une situation ». (20(*))
La problématique est un ensemble construit autour d'une
question principale, autour d'un questionnement qui permet de traiter le sujet
choisi. C'est une composante essentielle dans le processus de production d'un
travail scientifique. (21(*))
Le dictionnaire de la philosophie et de la sociologie parle
de la problématique comme « un ensemble des
hypothèses, des orientations des problèmes envisagés dans
une théorie, dans une recherche. (22(*))
2.1.2. Mines Antipersonnel : par
« mine antipersonnel », on entend une mine
conçue pour exploser, du fait de la présence, de la
proximité ou du contact d'une personne et destinée à
mettre hors de combat, blesser ou tuer une ou plusieurs personnes.
§ Les mines conçus pour exploser du fait de la
présence, de la proximité ou du contact d'un véhicule et
non d'une personne, qui sont équipées de dispositif
anti-manipulation ne sont pas considérée comme des mines
antipersonnel du fait de la présence de ce dispositif(23(*)).
2.1.3. Mine : par
« mine », on entend un engin conçu pour être
placé sous ou sur le sol ou une autre surface, ou à
proximité, et pour exploser du fait de la présence, de la
proximité ou du contact d'une personne ou d'un véhicule(24(*)).
2.1.4. Antipersonnel : adj. Inv.
Se dit des armes ou engins destiné à la mise hors de combat du
personnel (25(*))
2.1.5.
Conflit armé : lutte armée, combat
entre deux ou plusieurs puissances qui se disputent un droit.
§ Opposition d'intérêt entre deux ou
plusieurs Etats dont la solution peut être recherché soit par des
mesures de violence, soit par la diplomatie, par l'intervention d'une tierce
puissance ou par l'organisation des Nations Unies(26(*)).
Opposition ou affrontement plus ou moins aigus ou violents
entre deux ou plusieurs parties, nations, groupes, classes, personnes, etc.
2.1.6. Conflit : nom masculin, bas
latin, conflictus, du latin classique confligere, lutter ou
choc.
§ En droit international, on utilise le terme de tension,
réservant celui de conflit à une phase aiguë
généralement armé. La multiplication des conflits de
nature variées à donné naissance à des tentatives
de typologie diverses, tels que : conflit interétatique, intra
étatique, etc. (27(*))
§ En relations internationales, le conflit est
décrit comme la contestation qui oppose entre deux ou plusieurs Etats et
que la théorie réaliste tient pour le résultat normal de
l'inéluctable rivalité des puissances qui caractérisent
les relations internationales. (28(*))
2.1.7. Conséquence : nom
féminin, du latin consequentia, succession ce qui est
produit nécessairement par quelque chose, qui en est une suite
logique.
2.1.8. Zone minée : on
entend une zone dangereuse du fait de la présence avérée
ou soupçonnée des mines.
2.2.Rationnelle
Les conflits entre Etats sont constitutif des guerres,
dès lorsqu'ils donnent lieu à l'usage de la force entre
belligérants, et de fait ceci amène l'adversaire à
utiliser tous les moyens à sa disposition pour contrer son adversaire,
même avec les mines antipersonnel. C'est ainsi qu'on parle de la guerre.
La guerre est définie donc un état conflictuel par lequel les
partenaires « vident leurs différends par la
force ». (29(*))
Outre les avancés en matières de
désarmement, la convention d'interdiction des mines antipersonnel
consacre l'émergence, sans précèdent, d'un mouvement des
citoyens à l'échelle de la planète.
Une nouvelle diplomatie a vu le jour, ou l'opinion publique
et les acteurs privés avec d'autres Etats pacifiste ont pu faire des
alliances avec les Etats de moyenne importance, pour surmonter les rapports de
force hérités de la guerre froide. Ceci amène d'autres
Etats, même s'ils n'ont pas signé ou qu'ils ont signé en
retard comme le cas de la R.D.C la convention d'Ottawa d'être
obligé de se positionner face à ce qui est devenu aujourd'hui une
nouvelle norme internationale.
Tous ces concepts dont nous venons d'énumérer
démontrent combien le sujet est stratégique, mais surtout crucial
pour le développement des pays en guerre en général et de
la R.D.C en particulier. Car comment appréhender les perspectives de
croissance et de développement dans un Etat ou une partie des ses terres
arable soit abandonné à cause des mines antipersonnel ?
CHAP. II. LES MINES ANTIPERSONNEL DANS LES CONFLITS
ARMEE EN R.D.C
La Convention de Vienne relative à la guerre
stipule que : dans un conflit armé, les acteurs ne sont que des
combattants. Des qu'ils sont capturés, ils doivent
bénéficier du statut de prisonnier de guerre. Son Article 43,
alinéa 2 stipule que : « les combattants sont
les membres des forces armées d'une partie au conflit armé. Ils
sont ceux qui participent directement aux hostilités ; ceux qui se
battent ». (30(*))
Une étude approfondie du
concept « conflit » révèle
toujours les causes qui sont à la base de ce dernier ou même qui
favorisent son évolution ou qui montrent son origine.
T. HOBBES dans sa théorie de l'état de la
nature, qui plus tard contribuera à la théorie des conflits
affirme, que « la nature humaine comporte un désir
incessant des puissances. état caractérisé par la guerre
de tous contre tous (l'homme est un animal pour l'homme) et dans lequel vivent
les hommes avant de s'engager mutuellement selon un
contrat » (31(*))
En R.D.C, les conflits se sont multipliés d'une
manière incompréhensible et même des groupes armés
se sont implantés partout à l'Est du pays, causant la mort et la
désolation parmi les populations et détruisant la faune et la
flore du pays, sans oublier les mines antipersonnel dont les
conséquences sont incalculables sur la société.
Pour la seule province orientale, il y a plus d'une dizaine
des groupes, milices et bandits armés qui font la loi en lieu et place
de l'autorité établie à Kinshasa. Par la magie de l'accord
global et inclusif, ces gens ont pris la population en otage et ils ont
crée des conflits ethniques pour asseoir leur autorité et ils
pillent et tuent à la longueur des journées tout en recevant des
postes de responsabilités parce qu'ils ont tué ou pillé.
D'ailleurs dans la ville de Kisangani, deux armées
étrangères (Rwandaise et Ougandais) se sont affrontées sur
le sol Congolais sans crainte et ont tué des autochtones, comme s'ils
étaient des vaches, c'est au mépris des règles
internationales relatives à l'intangibilités des
frontières.(32(*))
De notre recherche, il sera très difficile de parler
de tous les conflits qui ont endeuillé la RDC, raison pour laquelle nous
nous bornerons qu'à expliquer la guerre
dite « d'agression ou de sanction» et le conflit
armé en ITURI avec l'implication des mines antipersonnel, parce que le
champ des conflits armés de la RDC est vaste et les acteurs sont plus
nombreux que dans d'autres conflits du monde.
Section 1 : DE LA GUERRE DITE
« D'AGRESSION OU DE SANCTION »
Le soutien incontestable et inconditionnel des pays voisins
dans l'Armada révolutionnaire visant à évincer le
maréchal MOBUTU du pouvoir en 1997 avait un agenda caché de la
part des parrains occidentaux, avec des sous-traitants africains, dont
l'Ouganda et le Rwanda pour confisquer partiellement, sinon totalement la R.D.C
de sa souveraineté et menacer son intégrité territoriale.
En 1998, le manque de démocratie du régime en
place avait détruit l'estime dont celui-ci jouissait sur le plan
intérieur et à provoquer son isolement sur le plan international
avec comme conséquence, le conflit militaire du 02 Août 1998 entre
lui et ses anciens alliés de la guerre de libération de 1996 -
1997, mais aussi avec toutes les forces politiques acquises au changement parce
qu'il ne voulait rien comprendre des acquis issus de la conférence
nationale souveraine en imposant un régime autoritaire et en bloquant
les libertés politiques.
1.1. Origine du Conflit
· L'afflux massif des réfugiés hutus
Rwandais en 1994 consécutif à la prise du pouvoir à Kigali
par des Tutsis, a exacerbé le problème de sécurité
à la frontière commune entre le Rwanda et la R.D.C
· Les actions de la rébellion Ougandaise
(Armée du Seigneur) aux abords des frontières communes entre
l'Ouganda et la R.D.C est également un facteur de l'instabilité
et des troubles dans la région des Grands Lacs.
· Mi-juillet : le président Laurent
désiré KABILA remanie son gouvernement et limoge son chef
d'état-major, James KABAREBE un Tutsi rwandais ; et le 26 juillet,
le gouvernement congolais ordonne aux soldats rwandais de quitter le pays par
motif d'un coup d'Etat imaginaire en gestation et cela provoqua le
désordre dans le chef des Alliées d'hier.
Telle est l'origine de la guerre aux dimensions importantes
et inquiétantes, mettant les six provinces de la R.D.C en guerre avec la
violation des droits fondamentaux des congolais et des règles
élémentaires du droit international humanitaire, les pillages des
ressources du sol et du sous-sol Congolais comme l'a souligné le Panel
de l'ONU, etc.
1.2. Les causes de l'Agression
La communauté internationale était
scandalisée par l'élan nationaliste de façade d'un certain
rebelle- commerçant L.D.KABILA, car pour elle le président KABILA
devrait être une marionnette et non un comptable de la gestion de l'Etat.
Elle était scandalisée du faite de l'assurance dont il parlait
pour faire développer le pays sans l'apport des institutions de Bretton
Woods (banque mondiale et le Fond monétaire international).
Le Rwanda et l'Ouganda espéraient assurer le
développement et l'enrichissement de leurs pays et surtout des leurs
principaux généraux à travers le pillage des ressources de
la R.D.C sans contrôle et que personne ne puisse lever le petit doigt
pour réclamer.
De notre point de vue, trois aspects
répertoriés ont causé cette agression, à
savoir : les convoitises des richesses de la RDC, la situation
intérieure du Rwanda avec l'aspect identitaire des
« Banyamulenge », le règlement des comptes au
régime de la 2eme république pour son soutien à
la politique du feu général Juvénal HABYARIMANA et le
manque de démocratie et d'Etat de droit au Congo.
Le Congo a beaucoup des ressources qui lui donne un
rôle stratégique dans les décennies à venir. Car
comment comprendre que la forêt du bassin du Congo, la plus vaste du
monde après l'Amazone soit pratiquement inviolée et intact et le
fleuve Congo est le seul à présenter, en cours inférieur,
une forte fente qui lui donne une puissance hydroélectrique, dont
l'énergie potentielle est de 370 milliards de kilowattheures.
(33(*))
N'oublions pas c'est toujours la classe politique Congolaise
depuis 1960, qui ouvre la porte aux étrangers afin de venir nous piller,
spolier et créer les conflits sans raison en vue de maintenir leurs plan
en place. H. NGBANDA a dit « c'est la classe politique Zaïroise
qui a ouvert la porte à la Belgique pour frapper au coeur même du
pouvoir. N'oublier pas que c'est cet embargo qui, plus tard, a affaiblit le
Congo face au Rwanda et à l'Ouganda » (34(*)). Ce qui laisse dire que le
Congo est l'otage des puissances étrangères qui, se sont
liguées pour le maintenir dans le colonialisme sans nom, afin de le
piller de fonds en comble avec la bénédiction des gouvernants
sans mandant du peuple.
Le pouvoir AFDL a anéanti le décor
démocratique planté par la CNS de 1991 - 1997, mais pire encore
le pouvoir s'est fait des ennemis en son sein. Il régnait un
sérieux climat de conflit de compétence entre d'une part, KABILA
et James KABAREBE alors chef d'Etat major général des forces
armées Congolaises et représentant personnel de Paul KAGAME,
véritable tombeur de MOBUTU, et d'autre part entre KABILA et les
signataires, encore en vie des accords de LEMERA et enfin entre KABILA et
l'opposition non armée.
C'est alors qu'un certain 02/08/1998, la République
Démocratique du Congo est agressé par des militaires venus du
Rwanda à leur tête le général James KABAREBE, comme
lors de la première guerre et c'est avec le silence approbateur des
puissances Etrangères dont les U.S.A en tête et qui
malheureusement n'a jamais signé la convention d'OTTAWA sur le mine
Antipersonnel.
1.3. Les forces en présence
La guerre dite « d'agression » est un
conflit international, car au soir du 02 Août 1998, plusieurs Acteurs
sont entrés en guerre, les uns aux coté du régime en place
et les autres pour soutenir la rébellion en gestation. De ceci, nous
allons épingle ces acteurs, et leur contribution soit de près ou
de loin dans la fameuse guerre, mais selon aussi l'impact de leur position
stratégique.
§ Le gouvernement Congolais : le
gouvernement était représenté en guerre par les forces
armée congolaises (F.A.C), tombeur de l'ancienne force armée
zaïroise (F.A.Z).
§ Les résistants Mai-Mai : ce sont des
combattants autochtones qui refuse la présence Rwandaise au motif que,
leurs terres serait en danger face à l'arrivée des ces gens.
C'est pourquoi, a un moment ils se sont alliées avec le pouvoir de
Kinshasa pour le combattre.
§ L'ANGOLA : les forces Armées
Angolaises sont entrées en danse, d'abord pour sécuriser leurs
frontières et ensuite apporter un soutien au régime
décadent au motif que celui-ci les épargnera du soutien à
l'UNITA, une rébellion armée depuis les années 1980.ils
ont été une aide cruciale pour contrecarrer le manoeuvre Rwandais
visant à isolé le pouvoir KABILA sur le plan
énergétique et portuaire.
§ LA NAMIBIE, LE SOUDAN, LE TCHAD : ces pays
sont arrivés au secours du maître de Kinshasa, les uns par
invitation de la SADC, les autres par vengeance et des calculs obscurs. Mais
leurs influences n'étaient pas considérables par rapport à
l'Angola et le Zimbabwe.
§ LE ZIMBABWE : acteur incontournable dans
cette guerre, car il avait beaucoup dépensé, soit en hommes et en
matériels pour contrer l'avancé des rebelles. Ce pays est venu
sous le chapeau de la S.A.D.C avec l'appétit de manger tout sur son
passage, d'ailleurs il a beneficièr des largesse du pouvoir KABILA dans
le Katanga et dans les Kasaï.
§ Le Rassemblement Congolais pour la Démocratie
(R.C.D) : né une semaine après le déclenchement
des hostilités en vue de masquer l'agression extérieure et
principale rébellion au pouvoir KABILA. Cette rébellion
était soutenu à 100% par le pouvoir FPR à Kigali et
à eu des renforts les plus importants durant la guerre ; d'ailleurs
les forces armées Congolaises avaient beaucoup de mal quand elles
faisaient face à cette rébellion. Ce mouvement avait un impact
considérable sur la scène internationale par rapport au
régime de Kinshasa.
§ Le Mouvement de Libération du Congo
(M.L.C) : mouvement fondé par le Chairman Jean Pierre BEMBA
GOMBO appuyé par l'Ouganda. Il a débuté la guerre à
partir de Gbadolité à l'Equateur, au nord de la
République. Le mouvement n'avait pas d'impact plus que le RCD-GOMA, mais
il avait le soutien des Mobutistes et des Officiers généraux de
l'ancienne Force Armée Zaïroise.
§ LE RWANDA : le principal belligérant
dans la guerre et sous-traitant en chef, si on peut le dire ainsi du Congo.
C'est à partir de son territoire qu'à commencer les
préparatifs des hostilités sous prétextes de poursuivre
les génocidaires Hutus Rwandais, ils sont entrés en guerre contre
le régime qu'ils ont eux-mêmes mis en place en complicité
avec la 10eme brigade basé à Goma, au Nord Kivu,
à leur tête le commandant Jean Pierre ONDEKANE. Mais c'est
toujours le général James KABAREBE qui était le chef.
§ L'OUGANDA : l'autre belligérant de
taille et gendarme des intérêts Anglo-saxons dans la région
des grands Lacs. C'est bien le président YOWERI KAGUTA MUSEVENI qui
plaça le Président KABILA au pouvoir, mais par la suite, ces
turpitudes et son intransigeance lui a coûté d'être
évincer du système et d'être considéré comme
ennemi, pour n'avoir pas respecter ces contrats, surtout celui-ci de son
incapacité de mater les micros rebellions Ougandais qui traversait la
frontière.
Ces deux pays n'ont pas respecté les accords
signé avec la RDC contrairement à la convention de Vienne sur les
traités dans ses articles 26 et 27 et continue jusqu'aujourd'hui
à menacer la paix intérieure du Congo(35(*)), or la conclusion d'un
traité suppose « la concordance des volontés des
parties sur l'objet et le but du traité ».(36(*))
§ LE BURUNDI : ce pays à joué
un rôle ambigu dans le conflit de 1998, car il entretenait des relations
diplomatique avec la RDC, mais la nuit il coalisé avec l'Armée
Rwandaise pour attaquer le Congo en prétextant suivre les rebelles Hutus
Burundais qui bien entendu avaient des bases à l'Est du Congo, mais
aussi en TANZANIE.
Section 2 : CONFLITS ARMES EN ITURI
Jamais dans l'histoire de la RDC devenu indépendant un
conflit soit- il ethnique avait pesé une menace sur la paix et la
sécurité internationales. C'est à dire un conflit n'a
jamais focalisé autant d'attention de la communauté
internationale à travers les Nations Unies. Compte tenu de
l'intensité de la crise, mais surtout aussi du rôle
géographique de la région et des immenses ressources
minières qui s'y trouve.
2.1. Historique
L'ITURI est l'un des plus vaste District de la province
Orientale dans le Nord- Est de la RDC, il est peuplé d'environ 4,5
millions d'habitants, selon des chiffres fournis par des Agences
opérants sur terrain(1)sur une superficie de près de
65.569 Km². Plusieurs chiffres indiquent que la ville de BUNIA, chef lieu
du District comptent 300.000 Habitants pour la plupart des familles des
déplacées. Les principaux groupes ethnique de la région
sont composés de : ALUR (500.000 Hab.) de HEMA (160.000 habitants),
de LENDU (750.000 hab.), de NGITI (100.000 hab.) de BIRA (120.000 hab.), et de
Ndo-Okebo (100.000 hab.).(37(*)) Les ALUR sont toujours considéré comme
l'ethnie la plus représentative, mais d'autres sources montrent que ce
sont les LENDU qui dominent la région. Mais il y a aussi un groupe le
plus petit de tous : les pygmées qui au cours de cycles migratoires
de 16eme et 17ème siècles se sont
éparpillés à travers la région du Nil- Soudan
-Grand lac jusqu'au Nord- Est de la province Orientale formant des
sociétés segmentaires.
Il est évident que les sociétés
structurées, avec un pouvoir politique hiérarchisé,
prirent les dessus sur les autres ce qui explique les altercations
intempestives sur l'appropriation et la gestion des terres entre les
différents groupes. Ce sont les activités économiques qui
différenciaient les populations de l'ITURI, Les pygmées
étaient identifiés à la chasse, les Lendu à
l'agriculture, les Hema à l'élevage. Les conditions climatiques
sereines de la région offrent à l'Ituri une agriculture
abondante. Le sol et le sous- sol riche en minerais mettent l'Ituri sur la
sellette. Ils referment des essences forestières recherchées.
L'or, le diamant, le coltan, le café sont cités parmi les
richesses naturelles exploitées.(38(*))
2.2. Les causes des conflits
2.2.1. Les causes lointaines
La promulgation de la loi foncière sous Mobutu
déconsidérée en 1973 a eu une double
conséquences : toutes les terres, vacante ou non, furent
déclarées propriétés de l'Etat et la loi
coutumière fût mis au frigo au profit de transactions
foncières comme source légale de droits fonciers sans accorder un
quelconque statut aux terres coutumièrement occupées.
La promulgation de cette loi a produit un instrument puissant
pour modifier d'avantage la structure sociale de l'Ituri ; le rejet de la
Notion des droits fonciers traditionnels a introduit la possibilité pour
des groupes sans doits fonciers de s'en doter et de s'en approprier.
En Avril 1990, les politiciens locaux en Ituri qui
étaient en quête d'une base pour le nouveau pouvoir ont aussi
commencé à exploiter les vieilles tensions non résolues
parmi les communautés de la place. Le concept
« ETHNICITE » est devenu une arme puissante de
mobilisation politique parce qu'elle était la base matérielle
pour exprimer leurs liens particuliers entre les politiciens et leurs
communauté constituantes. La référence de chaque
politicien à l'appartenance ethnique devient un moyen crucial de peser
sur l'échiquier politique National.
2.2.2. Les causes immédiates
Avec la fin du système MOBUTU, non seulement ces
mécanismes locaux de résolution des conflits ont disparu, mais
des nouveaux acteurs ont commencé à dominer la scène.
Depuis la rébellion de l'AFDL, différentes milices armées
locales et étrangères ont pris place et ont commencé
à opérer en ITURI pendant que les armes légères ont
commencé à proliférer. « Etant donné
le déclin général de l'économie à la fin du
règne de MOBUTU et l'importance de l'ethnicité en tant que force
déterminante de la violence, le ressentiment local entre les Eleveurs
HEMA et les Agriculteurs LENDU depuis 1999 a monté d'un cran et parvenu
à être lié au niveau supérieur, et au niveau
régional du conflit en RDC »(39(*))
Le Rapport des Experts de l'ONU du 21octobre 2002 indique
que ; « le conflit armé qui oppose actuellement les
membres des clans de HEMA et des LENDU découle en partie, des tentatives
de politiciens et Hommes d'affaires influent visant à accroître
les avantager qu'ils tirent des activités
commerciales »(40(*)) L'activité commerciale est florissante dans
l'ITURI. Les Etats Voisins et les firmes multinationales, trouvent en cette
zone un important marché de trafic d'armes avec l'existence des diverses
milices tribales, mais la convoitise des richesses du sol et du sous-sol de
l'ITURI fait que les Etats Etrangers s'y battent par des milices
interposées.
D'après HUMAN RIGHT WATCH (Rapport au 17 Octobre
2002) : « Des massacres, des viols non armés ont
été perpétrés, ordonnés ou cautionnés
par des dirigeants qui exploitent des questions d'appartenance ethnique pour
acquérir on préserver un pouvoir économique et politique
en ITURI »(41(*)), le contrôle de l'ITURI oppose plusieurs
milices rivales qui veulent entendre leur voix sur l'échiquier national,
chacune de ces milices veut avoir une part ou un rôle à jouer dans
le gouvernement de Transition à Kinshasa.
D'après AMNESTY INTERNATIONAL « Les
extrémistes précédemment marginalisés au sein des
différents groupes ethnique jouent aujourd'hui un rôle de premier
plan alors qu'une haine très vive ne cesse de se
renforcer»(42(*)), et
les deux groupes antagoniste se sont identifier aux Hutu (LENDU) et Tutsi
(HEMA), ce qui hantises encore le feu dans cette partie du territoire Congolais
sous la complicité étrangère à la faveur de l'une
ou de l'autre camp.
2.3. Les forces en présence
Les milices Armées en ITURI sont l'oeuvre des
personnalités civiles et militaires de l'OUGANDA, et aussi du RWANDA
dont les armées ont combattu sur le sol Congolais (1998 - 2003) au cours
de ses cinq dernières années, mais aussi des multinationales
oeuvrant sous couvert de ces milices. Les groupes armés sont
constitués sur base d'ethnicité et du communautarisme.
Ces groupes sont tous accusés par les Organisations
Internationales des droits de l'Homme de violences massives des droits de
l'Homme et notamment des massacres, viols, pillages , extorsions dans le chefs
des civils des autres ethnique. Mais curieusement en échange de cet
engagement « cinq chef miliciens ont été promu le
11.Dec.2004 au garde de général dans l'armée
Congolaise dont Floribert NDJABU, GODA SUKPA, Germain KATANGA,
Jérôme KAKWAVU et Floribert KISEMBO».(43(*)) mais écroué
à la prison de MAKALA pour la plupart d'entre eux.
Les milices suivantes continuent d'opérer(44(*)) :
1. L'Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas
LUBANGA. C'est un groupe majoritairement Hema, proche du Rwanda et du
RCD-Goma, crée en 2002 par l'Ouganda avant de s'allier au Rwanda en
janvier 2003. le groupe à été chassé de la ville de
Bunia par l'Armée Ougandaise en mars 2003, mais elle a regagné
son fief avec l'appui du Rwanda en mai de la même année, par la
suite elle a quitté la ville peu avant l'arrivé des casques blues
de l'ONU.
2. L'Union des Patriotes Congolais-Kisembo (UPC-K) de
Floribert KISEMBO : c'est un groupe majoritairement Hema comme la
première. Elle à été crée à la suite
des querelles interne, l'ancien bras droit de LUBANGA été mis en
orbite en opposition avec son ancien maître par le même
maître d'hier.
3. Le front des nationalistes et integrationistes (FNI)
de Floribert NJABU. C'est un groupe majoritairement LENDU qui à
été formé par l'Ouganda en début 2003 et à
participer à l'éviction de l'UPC de Bunia. Ce groupe s'est
posé comme défenseur de la communauté Lendu et à
fédérer plusieurs groupes auprès de lui, comme les Ngitis.
Et ses alliances ont fait de lui un groupe majoritaire en ITURI, mais
suspecté d'avoir tués les neufs casques blues le 20
février 2005 et surtout comme principal responsable de la reprise de
violence en Ituri en mi-décembre 2004, le groupe à vu ses chefs
arrêtés et transférer à Kinshasa le 11 mars 2005.
4. Le Parti pour la Sauvegarde de
l'intégrité du Congo (PUSIC) de KAWHA MANDRO : Ce
groupe armé est une dissidence de l'UPC, mis en place en février
2003, après le rapprochement de ce dernier avec le Rwanda.
Majoritairement composé de Hemas du sud présent à Bunia et
sur les rives de Lac Albert. Elle est soutenue semble t-il par la LYBIE pour
des raisons que ce groupe serait converti à l'Islam.
5. Les Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC)
de Jérôme KAKWAKU. Ce groupe est aussi une dissidence de
l'UPC, créée en février 2003. elle est le seul groupe
ethniquement mixte, c'est-à-dire regroupant des Hemas et des Lendus,
soutenu et équipé par une personnalité Ougandaise, elle
à son siège à ARU, à environ 300 Km au nord de
Bunia et elle contrôle essentiellement les localités de Mahagi
(nord).
6. Le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie- Mouvement de Libération (RCD-ML) de MBUSA
NYAMUISI : soutenu par l'Ouganda et ensuite par le pouvoir de
Kinshasa, ce mouvement est né en décembre 1999 d'une scission
avec le RCD-Goma, allié au Rwanda. Implanté à l'Est et au
sud de l'Ituri (à Kisangani et au nord Kivu) il a été
géré administrativement jusqu'à la formation du
gouvernement de transition le 30 Juin 2003.
Section 3. Les mines antipersonnel DANS LES CONFLITS
EN R.D.C
3.1.Brève historique
La problématique des mines antipersonnel sur le champ
de bataille dans le monde est réelle. Pour le cas de la R.D.C, la
présence des mines antipersonnel et la menace qui pèse sur les
populations rendent inexploitables des terres agricoles indispensables à
l'équilibre économique de communauté souvent très
pauvres et plongeant le pays dans la pauvreté à cause de
l'inexploitation des terres. Elles empêchent les réfugiés
qui rentrent dans leur pays, souvent détruit par la guerre, de se
réinstaller en toute sécurité et de reconstruire leur vie.
Le re-démarrage économique de certaines régions est ainsi
fortement hypothéqué, malgré le retour de la paix.
Certaines zones sont condamnées à l'exode des populations et
à la désertification.
En substance, M. Quirion Directeur du centre de lutte
anti-mine des Nations Unies a indiqué qu'il existait des mines
anti-personnelles en RDC et qu'elles ont déjà fait un peu plus de
1000 victimes identifiées. Il a souligné que, selon des
investigations non encore exhaustives, ces mines se concentrent sur deux grands
axes, à savoir à la ligne de cessez-le-feu et à la
frontière Est du pays. M. Quirion a noté que plusieurs organismes
dont la MONUC, à travers une compagnie commerciale sud-africaine,
travaillent au déminage et à la prévention des accidents
dans plusieurs parties du pays. (45(*))
Mais pour parler de l'emploi des mines antipersonnel, nous
devons d'abord connaître Qu'est-ce qu'une mine antipersonnel, Quand et
pourquoi a-t-on utilisé des mines antipersonnel? Qui produit les mines
antipersonnel? Et le champ de ces mines et leur impact sur le plan
économique, sociale, humanitaire et diplomatique dans les conflits
armé en RDC
3.1.1. Qu'est-ce qu'une mine antipersonnel?
Selon la Convention d'Ottawa, le mine antipersonnel est
« une mine conçue pour exploser du fait de la présence,
de la proximité ou du contact d'une personne et destinée à
mettre hors de combat, blesser ou tuer une ou plusieurs personnes
»(46(*)). Ces
engins dissimulés ne font pas la distinction entre le pas d'un soldat et
celui d'un enfant : ils continuent de tuer et d'estropier bien après la
fin de la guerre.
Selon la Campagne internationale pour l'interdiction des
mines terrestres (CIMT), plus de 350 types de mines antipersonnel ont
été produits par une cinquantaine de pays. Les mines
Antipersonnel blessent ou tuent leurs victimes sous l'effet combiné de
l'explosion et de l'impact des fragments métalliques projetés au
moment de l'explosion.(47(*))
Il y a essentiellement deux types de mines Antipersonnel :
les mines à effet de souffle et les mines à fragmentation.
Enfouies, posées en surface ou larguées du haut des airs, les
mines à effet de souffle ont souvent un diamètre de moins de
10 centimètres et sont déclenchées par la seule pression
d'un pas. C'est le type le plus courant. La mine papillon est l'une des mines
les plus insidieuses - larguée du haut des airs, cette mine à
effet de souffle ressemble à un jouet, mais elle explose lorsqu'on la
manipule, tandis que les mines à fragmentation sont
généralement déclenchées au moyen d'un fil
piège et projettent des éclats de métal à la
vitesse de l'éclair vers leurs victimes. Les mines bondissantes sont des
mines à fragmentation qui sautent avant d'exploser, dispersant des
éclats sur une grande surface.
3.1.2. Quand et pourquoi a-t-on utilisé des mines
antipersonnel?
L'utilisation des mines antipersonnel s'est
généralisée durant la Seconde Guerre mondiale, pour
empêcher le vol des mines antichars. Les mines antichars devaient servir
à détruire les chars d'assaut mais elles étaient
facilement repérées par les soldats, qui les dérobaient
pour les poser dans leurs propres champs de mines. Les mines antichars
étaient à l'origine des obus d'artillerie non explosés
dont l'allumeur était exposé. Les premières mines
antipersonnel pouvaient être déclenchées sur simple
pression d'un pas. Durant la guerre froide, ces engins ont été
perfectionnés et leur emploi s'est répandu.
Utilisées par les forces armées partout dans le
monde, les mines terrestres, peu coûteuses et facilement
déployables, sont une arme de choix dans les nations les plus pauvres.
En Angola, au Mozambique, en Afghanistan, au Cambodge, en Bosnie et en
République Démocratique du Congo, par exemple, les mines
terrestres sont une forme de terreur avec laquelle les gens ordinaires doivent
composer tous les jours.
Dans certaines situations, différents types de mines
terrestres ont été combinés de façon à
créer un labyrinthe destiné à déjouer même la
plus expérimentée des équipes de déminage. Par
exemple, on a pu empiler des mines sous terre et placer différentes
mines les unes près des autres de sorte que le désamorçage
d'une mine provoque la détonation d'autres engins à
proximité.
Les mines antipersonnel ne sont pas des instruments
militaires indispensables. Selon une étude réalisée par la
Croix-Rouge en 1996, des experts militaires ont conclu de leur examen que dans
« 26 conflits armés où ces engins ont
été déployés qu'ils n'avaient pas
conféré à leurs utilisateurs un avantage
stratégique durant le conflit. En fait, les mines
réussissent davantage à semer la crainte et à causer
des souffrances parmi la population civile qu'elles ne dissuadent les
armées d'avancer »(48(*)).
Selon les Nations Unies, « une mine terrestre
est au moins dix fois plus susceptible de tuer ou de blesser un civil
après un conflit qu'un combattant pendant les
hostilités».(49(*)) Une fois en place, les mines agissent sans aucun
discernement. Tant qu'elles n'ont pas été enlevées, elles
conservent la capacité de tuer et de mutiler, bien longtemps
après que les belligérants qu'elles visaient ont cessé le
combat.
De plus, les parties en conflit recourent souvent aux mines
antipersonnel pour semer délibérément la terreur dans des
villages et collectivités. Cette utilisation, qui ne cadre pas avec les
objectifs défensifs déclarés de l'utilisation de ces
engins, cible les civils déjà pris dans le feu croisé des
belligérants
3.1.3. Qui produit les mines antipersonnel?
Au cours des 25 dernières années, les grands
producteurs ont été entre autres les États-Unis, l'Italie,
l'ex-Union soviétique, la Suède, le Vietnam, l'Allemagne,
l'Autriche, l'ex-Yougoslavie, la France, la Chine et le Royaume-Uni. Les mines
les plus courantes venaient de la Chine, de l'Italie et de l'ex-Union
soviétique.
Selon la CIMT, 14 pays n'avaient pas interdit la production
de ces engins: la Birmanie, la Chine, Cuba, l'Égypte, l'Inde, l'Iraq,
l'Iran, la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Pakistan, la
Russie, Singapour, les États-Unis et le Vietnam. Certains d'entre eux
n'ont pas fabriqué de mines Antipersonnel ces dernières
années, mais refusent toutefois d'en interdire officiellement la
production. (50(*))
3.2. L'impact des mines antipersonnel dans les conflits
en RDC
3.2.1. Contexte
Depuis août 1998 jusqu'au 03 Avril 2003, date de la
signature de l'acte définitif des négociation qui avaient
commencé en Octobre 2001 à Sun City en Afrique du sud par les
participants au dialogue inter congolais et jusqu'au 30 juin 2003, date du
début de la période transitoire, la RDC était
divisé en trois zones principales de contrôle, une partie du Nord
était contrôlé par le M.L.C (Mouvement de Libération
du Congo) avec le soutien de l'Ouganda. Une grande partie de l'Est était
contrôlé par le R.C.D (Rassemblement Congolais pour la
Démocratie), soutenu par le Rwanda. Le gouvernement contrôlait
l'Ouest et une partie du Sud du pays, avec le soutien de l'Angola, du Zimbabwe
et de la Namibie. Les observateurs militaires de la MONUC étaient
déployés le long des lignes frontalières et d'autres
localités-clés.
Cette répartition de facto du pays a
donné lieu à la pose des mines antipersonnel partout le long des
lignes de démarcation entre belligérants et mettait le
gouvernement dans l'impossibilité d'appliquer l'article 7 du
traité sur les mines antipersonnel, des lors qu'il y a présence
des acteurs non- Etatique, qui sont des rebelles et des milices armées
dans le pays. (51(*))
En dépit du calme relatif un peu partout et le long
des lignes frontalières, la situation à l'Est de la RDC est
devenue très instable, malgré les efforts de la
réconciliation à travers la composition du gouvernement de large
union nationale et le debut du brassage des forces combattantes incluant les
belligérants d'hier avec l'appui de la communauté internationale.
Car depuis Août 1998, il y a plusieurs rebellions, groupes armée
et milices qui ont été crée pour le besoin de la cause.
Cette prolifération inquiétante des groupes et milices
armée récemment formées avec des combats entre les milices
LENDU et HEMA basées en ITURI depuis 2000, entre les forces Rwandaises
et Ougandaises qui se sont battus à Kisangani, entre le RCD-Goma,
Maï-Maï et d'autres groupes armés dans le Kivu, ont
contribué à la prolifération de ces mines et l'assistance
humanitaire à certaines régions de l'Est est sporadique, voire
inexistant.
3.2.2. La politique de l'Etat Congolais sur l'interdiction des
mines antipersonnel
La République démocratique du Congo a
accédé au traité d'interdiction des mines le 02 Mai 2002
et ce traité est entré en vigueur le 1er novembre
2002. En date du 06 mai 2002, une commission nationale de lutte contre les
mines antipersonnel à été créée (52(*)) mais déjà en
février 2002, une commission à été crée au
ministère de la justice pour préparer la mise en oeuvre d'une
législation nationale (53(*)) et la RDC à demandé une assistance
légale du ZIMBABWE, de SUISSE, de la France, du PNUD et du comité
international de la croix rouge (CICR). (54(*))
La RDC a soumis son rapport initial de transparence
prévu par l'article 7 le 30 Avril 2003 comme l'exige le traité,
mais le rapport ne pouvait pas être complet à cause de la
partition du pays en ce moment la et surtout de la non prise en compte de ce
problème avant 2002.
La RDC a participé à la quatrième
réunion intersessionelle du comité permanent en février et
mai 2003 à Genève, y compris à celle du groupe de contact
de l'article 7. Bien qu'absente lors du vote en novembre 2002, elle a
appuyé la résolution S7/74 de l'Assemblée
générale des Nations Unies soutenant le traité
d'interdiction des mines. Elle a participé au
« séminaire sur la mise en oeuvre de l'article 7 du
traité d'Ottawa en Afrique centrale » organisé par
le ministère Belge des Affaires Etrangères, de la
coopération et du commerce international et tenu, à Bruxelles,
les 12 et 13 novembre 2002.
La RDC à travers les ONG, a organisé beaucoup
des séminaires, des séances d'éducation et d'information,
mais dans la plupart des cas, les participants ont insisté sur le fait
que la lutte contre les mines antipersonnel ne pouvait être une action
isolée, mais devait être incluse dans la lutte contre la
pauvreté. Ils s'avèrent que la volonté de mener la
politique existe, mais elle est bloquée par la prolifération des
groupes et des milices armée à l'Est de la RDC.
3.2.3. La politique des Acteurs non- Etatiques sur
l'interdiction des mines antipersonnel en RDC.
D'emblée nous constatons que l'Etat Congolais est
devant une multitude des acteurs non étatiques qui se sont établi
sur son sol et le rendant responsable de facto vis-à-vis du
traité qu'il a signé. Car dans son Article 1, le traité
oblige les Etats Parties à ne pas « assister, encourager
ou inciter de quelque manière que ce soit, quiconque à s'engager
dans toute activité interdite à un Etat
partie ».(55(*)) Cela veut dire, en particulier lorsqu'il s'applique
aux opérations militaires conjointes, au stockage de mines antipersonnel
étrangère sur le territoire d'Etats Parties. Les membres de la
Commission Nationale de lutte contre les mines antipersonnel ont exprimé
leur doute sur le fait que toutes les forces armées reparties sur le
territoire national avaient une compréhension appropriée du
traité d'interdiction des mines.
Plus alarmant encore, l'observatoire des mines a reçu
des informations signalant que l'Ouganda, Etat faisant partie a la convention
sur l'interdiction de mines depuis 1999, aurait très certainement
utilise de mines antipersonnel à travers les divers milices et groupe
armé en RDC en juin 2001 ces allégations graves et
crédibles à mériter l'attention des Etats parties et les
ont obligé à obtenir des clarification, mais l'Etat Ougandais
à nier avoir fait l'usage de mine antipersonnel en RDC. (56(*)) En octobre 2002 le
secrétaire général de l'ONU à
déclaré que « selon les rapport, l'UPC a utilisé
des mines dans ses ressent combats autour de Bunia » (57(*))
La multiplication des acteurs non- Etatique, dans le conflit
en République Démocratique du Congo, a favorisé comme nous
l'avons souligné plus haut l'insécurité des citoyens dans
les territoires en hostilité, car chaque camp militaire, route ,
aéroport, grand artère, puits d'eau, etc. étaient
minés.
3.2.4. De la production, transfert, stockage et Destruction
des stocks de mines.
La RDC n'est pas connue comme pays producteur ou exportateur
des mines anti-personnel, mais il en a acquis dans le passé de
différentes sources. Ce sont les armées ougandais et rwandais
qui sont venus posé un grand nombres des mines sur le territoire
congolais, bien que le gouvernement avec ces alliées l'ont posée
aussi au cours de la période de l'élaboration du rapport de
l'article7 du 30 avril2003, le gouvernement n'était pas a mesure de
faire un inventaire ou une estimation de son stock de mine. (58(*))
Selon les fonctionnaires de la commission nationale de lutte
contre mines antipersonnel, la partition du pays pendant la guerre a
empêché l'accès aux informations dans les territoires
échappant au contrôle du gouvernement central jusqu'à avril
2003. Date a laquelle le pays était unifié. Mais ils ont
affirmé aussi qu'en matière de l'obligation de transparence
prévue par le traité, celle-ci se heurte au désir de
préserver un secret militaire de la part des responsables du stockage
des mines.
Le 2 novembre 2002, le Ministre de la Défense
Nationale a demandé au commissaire général du gouvernement
de préconiser à tous les signataires des accords de paix de
Lusaka de communiquer des informations précises sur les types, les
quantités et les emplacements des mines antipersonnel stockées.
La RDC a demandé au Centre international de déminage humanitaire
de Genève (GICHD) une assistance technique pour la destruction future de
ses stocks de mines. (59(*))
A la réunion de mai 2003 du Comité permanent du
Traité d'interdiction des mines sur la destruction des stocks, le
représentant de la RDC a affirmé que son pays n'attendrait pas
jusqu'à la soumission de son prochain rapport de transparence, le 30
avril 2004, pour révéler publiquement les nouvelles informations.
Il a aussi noté que les autorités sont au courant « de
l'existence de plusieurs petites réserves isolées de mines dans
certaines parties du pays ... qui ont besoin d'être intégré
dans l'inventaire global du stock à détruire ». Il a
dit que cela ne pourrait être fait seulement qu'« au rythme du
retour de la paix ». (60(*))
3.3. Le champ des mines dans les conflits armés en
RDC
3.3.1. L'emploi :
Cette présentation raconte et rappelle l'histoire et
l'évolution politique du conflit qui a déjà fait
directement ou indirectement plus d'un millier des victimes entre 1998 et 2003
à cause des mines. La multiplicité des protagonistes et la
diversité de leurs motivations ont fait de ce conflit un
véritable « casse-tête ». Les mines ont
été et continuent d'être un élément important
du conflit en RDC. Tous les rapports précédents de l'Observatoire
des mines ont cité des allégations d'emploi par virtuellement
toutes les forces qui luttent en RDC depuis 1998. Les forces des gouvernements
du Burundi, du Rwanda, de l'Ouganda, et du Zimbabwe l'ont utilisé.
(61(*)) sans oublier les
forces gouvernementales et ses rebelles.
Dans chacun de ses rapports, l'Observatoire des mines a
insisté sur le fait que alors qu'il était évident que les
mines avaient été posées, il était impossible de
vérifier qui était responsable de leur emploi, en particulier au
vu des accusations, des contres accusations et des démentis par toutes
les parties. En plus, il est souvent difficile de déterminer à
quel moment les mines ont été posées. Dans son
« Catalogue 2003 de projets relatif aux mines », les
Nations Unis déclarent que « il paraît certain que la
plupart des belligérants, y compris tous leurs alliés
internationaux, ont d'une façon extensive posé des mines, surtout
le long des lignes de confrontation successives ».(62(*))
Les mines continue d'être utilisées
jusqu'aujourd'hui en RDC, le centre de coordination de l'action des mines des
Nations Unies signale que les zones à risque recensées en RDC
sont en augmentation, dépassant 399 en Octobre 2004, ils ont atteint le
chiffre de 532 au 1er février 2005. Soit 133 nouvelles zones
identifiées en seulement cinq mois et le nombre des victimes etait
estimées à 2006 personnes et aucune tranche d'age n'est
épargnée lors de la redaction du rapport. Et nous ne savons pas
en ce jour s'ils ont atteint combien ? Plusieurs accidents par mine ou
victime de mine n'avait été rapportée autrefois en RDC,
surtout dans le district de l'ITURI, dans la province Orientale. Dans son
rapport de Mai 2003 adressé au conseil de sécurité par le
secrétaire général de l'ONU, affirme que
« la MONUC veillera à ce que toutes les parties arrêtent
l'utilisation des mines et fournissent des informations sur les zones
minés ». (63(*))
Or, l'article 7 du traité comme nous l'avons
souligné précédemment oblige les parties à remettre
un rapport d'information sur la mise en oeuvre de la convention au niveau
national. Force est de reconnaître qu'il y a un retard dans
l'élaboration des rapports suite à la mauvaise foi des acteurs en
conflits et surtout de la poursuite des hostilités dans les parties Est
de la RDC.
3.3.2. Les problèmes posés par les mines
antipersonnel
(étude et évaluation)
Jusqu'à ce jour, il n y a aucune étude ou
évaluation à l'échelle du pays qui à
été faite. Mais les études ont été
envisagée avec la république d'Angola et les officiels ont
insisté chaque fois sur le besoin urgent d'une enquête sur
l'impact des mines.
Le premier rapport de la RDC prévu par l'article 7 de
la convention donne des informations sur les régions suspectées
d'être minées sur le territoire national. Elles sont fournies par
le centre de coordination de l'action contre les mines (MACC) institué
par la MONUC.(64(*)) Le
rapport cite 165 sites minés ou suspectes de l'être dans les 11
provinces du pays. (65(*))
· Province Bandundu : Kahungula et Tembo (district
de Kwango).
· Province du Bas - Congo: Yema (district de
Boma); Kimpangu, Kindopolo et Songololo (district de Cataractes); Kasangulu,
Mvululu et Tampa (district de Lukaya); et Ango Ango (district de Matadi).
· Province de l'Equateur : Basankusu, Bolomba,
Bolongo, Bomongo, Boso-Semodja, Edugulu-Libaha, Losombo et Mondjo (district de
l'Equateur); Mbandaka (district de Mbandake); Akula et Lisala (district de
Mongala); Businga, Gbadolite, Karawa et Popolo ( district nord d'Ubangi );
Budjala, Gemena et Libenge (district sud d'Ubangi ); et Anzi, Befori, Boende,
Bokungu, Bomandja, Bongoi, Bulukutu, Ene, Ikela, Maboka, Monde, Mondombe,
Pombo, Yalusaka et Yayenga (district de Tshuapa).
· Province du Kasai Occidental: Domiongo et
Tshikapa (district de Kasi); et Bena-Leka, Beya-Bwanga, Bululu, Dimbelenge,
Diomba, Mpoyi, Mwetshi et Tshimbadi (district de Lulua).
· Province Kasai Oriental: Gandajika, Kabinda,
Kamana, Kileta, Kitenge, Lubap, Senteri, Tangala et Tunda (district de
Kabinda); Mbuji-Mayi (district de Mbuji-Maji); Lusambo et Pumbu (district
deSankuru); et Kadimadiba et Miabi (district de Tshilenge).
· Province du Katanga : Pweto (district du
Haut-Katanga); Kateba (district du Haut-Lomami); Dilolo (district de Lualaba);
Ruashi (district de Lubumbashi); et Ankoro, Bendera, Butondo, Kabalo, Kabula,
Kabumba, Kakuyu, Kalemie, Kamubangwa, Kasinge, Kilembwe, Kioko, Kongolo,
Manono, Mbulula, Moba, Moliro, Muhuya, Nyunza et Pepa (district de Tanganika).
· Province Kinshasa : Kinshasa.
· Province de Maniema : Amisi, Bitule, Kabambare,
Kabumba, Kalima, Kalombe-Nyama, Kima, Kindu, Kowe, Lubutu, Makalele, Mogogo,
Punia et Sulia (district de Maniema).
· Province du Nord Kivu: Beni, Eringite, Goma,
Muhanga et Walikale (district du Nord Kivu).
· Province Orientale : Aketi, Bili, Buta, Dingila
et Kumu (district Bas-Uele); Bambu et Watsa (district Haut-Uele); Aru, Badiya,
Bambu, Bogoro, Bule, Bunia, Chai, Dele, Fataki, Irumu, Itende, Komanda,
Lengabo, Mahagi, Mambasa, Moanga, Mongbwalu, Ndrele, Nizi, Nyakunde, Rethy,
Songolo et Zumbe (district Ituri); Bangboka et Kisangani (district Kisangani);
et Bafwasende, Banalia, Basoko, Bengamisa, Lobolo, Maiko, Mombongo, Opala,
Simba, Ubundu, Wanie-Rukula, Yahila et Yahuma (district Tshopo).
· Province du sud Kivu: Baraka, Fizi, Lueba,
Runingo, Shabunda, Uvira et Walungu (district du Sud Kivu.)
Handicap International Belgique a aussi fourni des
informations sur les régions affectées par les mines en RDC,
informations rassemblées à travers plusieurs enquêtes
préliminaires sur l'impact des mines et lors de missions
d'évaluation urgentes menées en 2002 et 2003.
En plus des sites rapportés par le MACC dans le
rapport de transparence prévu par l'Article 7 de la RDC, HIB a
trouvé un supplément de 22 sites suspectés d'être
affectés par les mines dans sept des mêmes provinces.(66(*))
Ceux-ci incluent:
· Province de l'Equateur: Bumba-Ndobo (pont ferroviaire)
et Businga.
· Province du Kasai Oriental: Katako-Kombe.
· Province du Katanga: Kisele et Kashumbuyu.
· Province Maniema : Kasongo, Kibombo, Lubefu,
route ferroviaire de Kibombo-Kongolo, Nyoka-Pangi, Kampene et Kasese.
· Province du Nord Kivu: Goma.
· Province Orientale: Banalia, Ikela, Tchabi
(district);Ituri Mungbere (district de Haut-Uele); Bambessa et Poko (districk
de Bas Uele).
· Province du Sud Kivu: Il est probable que
Makobolo et la Vallée Ruzizi près de la frontière avec le
Burundi soit aussi minée.(67(*))
3.4.L'effort de la communauté internationale dans
le déminage
Dans le cadre de processus visant à abolir les mines
antipersonnel en RDC, la communauté internationale joue un rôle
prépondérant, soit à travers les Etats tels que le CANADA,
la France, la SUISSE, la Belgique, etc. mais aussi et surtout les Nations Unies
et les ONG, tels que Handicap international Belgique, Bamico ASBL, droit des
enfants, Unicef, etc.
Dans ce travail, nous citerons le rôle du centre de
coordination de l'action contre les mines (MACC) et de l'Handicap International
Belgique (HIB), qui ont des bureaux ici à Kinshasa et dans les endroits
ou des sites minées, sans oublier certaines ONG international dont
l'impact à travers des dons permet aux différents organismes de
fonctionner.
3.4.1. Assistance
En décembre 2002, HIB a détruit 15 mines
antipersonnel trouvées dans un vieux dépôt de munitions
à Bangboka. Toujours en décembre 2002, la septième brigade
de l'ANC/RCD-Goma a donné un stock de mines antipersonnel et engins non
explosés à HIB à Kisangani. Selon le rapport de
transparence sur l'Article 7 fourni par la RDC, le stock contenait les mines
suivantes: 398 PMA2s, 81 TS50s, 62 M2A4s, 6 Épée écossaise
Z1s et 115 PRBMs. D'après HIB, il y avait 20 mines M2A4 de moins. Ces
mines ont été détruites entre le 9 et le 15
décembre 2002; 62 mines antivéhicule du stock de la RDC ont
été éliminées au même moment. Les
médias nationaux ont couvert cette destruction des stocks. Cependant, le
RCD-Goma n'a pas publiquement révélé d'informations sur
les autres stocks, considérant ces renseignements comme secret
militaire. (68(*))
Ainsi, en 2002 et 2003, HIB rapporte avoir détruit
1660 mines antipersonnel, 119 mines anti-véhicule et des milliers de
munitions non explosées stockées par les rebelles. D'autres
acteurs non- étatiques possèdent aussi, selon les rapports, des
stocks de mines antipersonnel. Le RCD-ML prétend avoir découvert
un arsenal d'armes du MLC qui comprenait des mines antipersonnel, pendant le
combat de Mambassa en octobre 2002. Au cours d'une confrontation en mars 2003,
un stock de mines antipersonnel a été abandonné par le MLC
(soutenu par RCD-National) et saisi par le RCD-ML à Komanda.
Un programme du Service des Nations Unies pour l'action
contre les mines (UNMAS) intitulé «Assistance à l'action
contre les mines en République démocratique du Congo», a
été financé par le Fonds des contributions volontaires des
Nations Unies pour l'action contre les mines (VTF-Voluntary Trust Fund for Mine
Action). Cependant, l'UNMAS a demandé, par la suite, que les fonds
soient alloués au budget évalué par la MONUC pour la
période de juillet 2002 à juin 2003 et un nouveau projet a
été établi: "l'action contre les mines en appui à
la MONUC." En conséquence, l'UNMAS et l'UNOPS ont signé, en
août 2002, un accord pour ce projet qui prévoit des fonds pour
quatre experts internationaux et trois contrats de déminage. Tous les
autres coûts ont été supportés par le VTF.
(69(*)) Le Canada a fourni 23
574 USD pour soutenir les conférences et 3 132 USD pour les
activités d'éducation sur les dangers des mines en RDC.
(70(*))
Pour l'année 2002, HIB a reçu 1 500 000 euros
(soit 1 450 000 USD) de la Belgique pour son programme à Kisangani, qui
ont permis de financer cinq spécialistes internationaux et 62 personnels
locaux à Kisangani. En août 2002, l'Agence américaine pour
le développement international (USAID) a à travers le programme
Oméga alloué à HIB 792 024 USD qui devront être
dépensés en trois ans pour son travail de réadaptation
physique en RDC.(71(*))
3.4.2. Coordination et planification :
La Commission nationale de lutte contre les mines
antipersonnel a été créée le 6 mai 2002. En plus de
coordonner toutes les activités contre les mines, ses tâches
comprennent le développement d'un plan d'action, la rédaction
des rapports de transparence prévus par l'Article 7, la promotion
de la compréhension du Traité d'interdiction des mines, la
mobilisation de l'expertise et de l'aide internationale et l'éducation
du public aux dangers des mines. Cependant, cinq années
de guerre ont entravé la capacité de la RDC à
élaborer un plan d'action contre les mines.
Sous couvert de la résolution 1291 du Conseil de
sécurité de l'ONU (année 2000), la MONUC a établi
un Centre de coordination des actions contre les mines (MACC) à Kinshasa
et un bureau régional MACC à Kisangani en février 2002.
Point focal pour l'action contre les mines en RDC, le MACC doit apporter son
expertise à la MONUC, aux autorités nationales et à la
communauté humanitaire à travers la coordination et l'assistance
pour la mise en oeuvre des activités d'action contre les mines. Ses
objectifs fondamentaux sont d'entretenir, de développer et de
maintenir un système d'information fiable sur les mines/munitions non
explosées, basé sur l'IMSMA (Information Management System
for Mine Action), Système de gestion de l'information pour l'action
contre les mines); de déployer plusieurs équipes d'étude
mobiles pour effectuer des enquêtes en urgence; pour mettre en oeuvre les
activités urgentes d'actions contre les mines et pour aider l'UNICEF
à développer une campagne de prévention concernant
l'ensemble du pays.
De mai à décembre 2002, le MACC a
rassemblé plusieurs rapports relatifs aux mines provenant de plusieurs
organisations qui furent enregistrés dans le module « zones
dangereuses » de l'IMSMA. Ce module a été
utilisé pour la rédaction du formulaire C attaché au
rapport de transparence prévu par l'Article 7 et daté du 30 avril
2003. Tous ces rapports exigent une vérification qui étant une
des tâches clés du MACC en 2003. Le 29 janvier 2003, les
autorités de la RDC ont délégué le pouvoir
d'accréditation des ONGS actives dans l'action contre les mines et le
contrôle de la qualité du déminage au MACC. (72(*))
3.4.3. Déminage :
La plupart des parties prenantes au conflit en RDC ont
mené des opérations de déminage militaire dans le
passé pour faciliter le mouvement de leurs propres troupes. Ceci a
été le cas en 2002 à Bunia et sur la route
Bunia-Nyakunde-Komanda, dans le district de l'Ituri, province de l'Orientale
par l'UPC. En novembre 2002, l'armée a conduit des
opérations de déminage à Bowe, dans le couloir de Boende
à Bokungu, dans la province de l'Equateur.
La MONUC a déminé les régions où
les observateurs de l'ONU opèrent en Ikela, Kindu et Bunia.
A Kindu, les abords immédiats des pistes d'atterrissage de
l'aéroport ont été vérifiés comme
étant sans mines, par Mechem - (société commerciale
sud-africaine de déminage). (73(*)) Mechem a aussi déminé
l'aéroport de Manono au Katanga, sous contrat de la MONUC.
Handicap International Belgique est la seule ONG effectuant
du déminage humanitaire en RDC. En 2002, l'équipe de
déminage de HIB était composée de 28 démineurs
locaux, formés par HIB, d'un conseiller technique et d'un
spécialiste de grade supérieur. Trois démineurs
additionnels et un mécanicien ont été formés pour
utiliser un coupe végétation appelé Tempest qui
réduit de près de 80% le temps nécessaire au
débroussaillage dans les zones à végétation dense
ou marécageuse. Il est produit au Cambodge par une
organisation à but non lucratif, employant des survivants d'accidents
par mines. (74(*))
Entre juin 2001 et avril 2003, HIB a déminé 25
756 mètres carrés à Kisangani et dans les zones
environnantes: 1 424 mètres carrés à l'école de
Mutumbi; 2 764 mètres carrés dans La Forestière; et 21 568
mètres carrés à Kadangba. Un total de 34 mines
antipersonnel a été trouvé.
CHAP III. LES CONSEQUENCES ET PERSPECTIVES
D'AVENIR
Section 1. Les Conséquences
Aujourd'hui selon des sources disponible de 60 à 100
millions des mines antipersonnel actives resteraient enfouies dans le sol d'une
soixantaines des pays y compris la République démocratique du
Congo(75(*)) et les
victimes sont compté au nombre de 20 personnes par minute et qu'à
ce stade il faudrait 1000 ans à la communauté internationale pour
débarrasser la planète de toutes les mines et si, bien sur,
l'homme arrêtait d'en poser des nouvelles.(76(*))
Au cours de 25 dernières années, les mines
antipersonnel ont fait un chiffre de 2,5 millions de victimes tuées ou
mutilé dans le monde et la part des victimes des conflits armés
en République démocratique du Congo ne pas bien
comptabilisé à cause de la persistance des foyers de tension et
de la floraison des milices et groupés armés ou
d'autodéfense.(77(*))
Les conflits armés qui se sont déroulé
dans l'Est de la R.D.C a des conséquences catastrophiques et a des
répercussions dans l'avenir même du pays et des
générations futures. Car les mines posées resterons au sol
pendant plusieurs années et ferons des victimes même après
des hostilités. Du faite qu'elle est aveugle, Elle tue sans distinction
et elle continue la guerre après la guerre.
Nous devons accepter sans peur d'être contredit que ces
conflits sont complexe et difficile à examiner, car comment comprendre
que des armées des pays étrangers fassent la guerre dans le
territoire d'un Etat souverain et que la communauté internationale,
à travers les Nations - Unies qui sont garant de la
sécurité collective reste immobile ? Comment les populations
entières de la région des grands Lacs et de l'Est de la
République démocratique du Congo en particulier soient l'objet
d'otage des groupes et milices téléguidé de
l'extérieur bafouant même les règles du droit
international humanitaire qui imposent aux belligérants de distinguer
l'ennemi et de protéger les civils ?
C'est a cause des grands enjeux économiques et
stratégique qui font que ces milices, groupes armés et rebellions
résistent devant les forces et les ordres de la communauté
internationale à travers les Nations - Unies, car
bénéficiant de l'appui des partenaires puissants, qui tirent des
dividendes de cette situation conflictuelle en vue de piller de fond à
comble cette partie du continent.
La République démocratique du Congo dispose de
deux tiers de réserves mondiales du cobalt, du deuxième du
cuivre, du tiers de diamant ainsi qu'un appréciable potentiels d'or,
d'uranium, de coltan, de nickel, de niobium, etc. ce qui explique les
désordres perpétré par ses puissances et multinationales
pour la main mise sur les minerais recherché dans les industries moderne
de l'armement, de l'aérospatiale, de l'informatique, de l'énergie
nucléaire en passant par celle de la fabrication des
téléphones mobiles, des stations terrienne et autres. Nous sommes
d'avis avec le Pasteur NGOY Théodore que : « les
guerres que connaît la République démocratique du Congo
depuis l'indépendance jusqu'aujourd'hui sont, résultantes des
affrontements entre les intérêts économiques et
géostratégique externes buttés en une recherche interne de
l'indépendance politique et économique de la Nation
Congolaise ».(78(*))
Nous allons essayer d'analyser les conséquences que
produit les mines antipersonnel dans les conflits qui se sont
déroulé en RDC. Et Voici les conséquences dans quelques
secteurs touché par les fléaux des mines :
1.1.Conséquence socio - humanitaire.
Ces mines ont touché 83% des civils, 23% des enfants
dans ces conflits. L'Ouganda a nié l'utilisation des mines en RDC. Sur
les cinq régions inspectées autour de Kisangani, un total de 1
310 hectares de terre est suspecté d'être miné et on estime
que 17000 personnes sont exposées au danger des mines entre Kisangani et
le PK 21. Plus de 90% des gens qui entrent dans les zones dangereuses le font
pour surveiller les récoltes. De 85 à 98% des personnes qui
entrent dans les zones minées sont informées de la
présence de mines, mais ont seulement une connaissance approximative de
leur emplacement. Donc, en prenant des risques, ils évitent très
souvent de vastes étendues ou de longs tronçons de route, bien
qu'il puisse y avoir seulement quelques mines. Au moins 1000 personnes ont
dû abandonner leurs champs. (79(*))
Les habitants ont abandonné des forêts, des
puits d'eau, un cimetière, des plantations et autres champs
cultivables.(80(*)) En
Ikela, au moins 100 hectares de terre fertile et deux puits d'eau ont
été abandonnés. Au Bengamisa, des mines auraient
été posées par les Rwandais en 1998 pour protéger
la tombe collective de réfugiés de Biaro et approximativement un
hectare de terre a été abandonné alors qu'il était
habituellement utilisé pour la chasse et pour la récolte de
fourrage. Un site d'accès à la rivière Lindi pour la
pêche n'est également plus utilisé. Finalement, dans le
district de l'Ituri, les mines posées, selon les rapports, par l'U.P.C
et auparavant par l'Armée populaire du Congo ont restreint les zones
d'action des organisations humanitaires. Par exemple, un porte-parole
d'enquêteurs de l'ONU qui examinaient des allégations de massacres
a déclaré, le 24 mai 2003, « nous avons reçu les
renseignements au sujet de nouveaux cadavres, mais dans un endroit où
nous ne pouvons nous déployer à cause des mines ».
(81(*)) Des milliers de
personnes fuyant les combats dans cette région sont en mouvement,
campant dans des forêts parsemées de mines. Les mines ont aussi
été posées, selon les rapports, autour des puits, mutilant
les gens qui allaient y chercher de l'eau.
La RDC n'a aucun mécanisme national de collecte des données et
l'instabilité dans le pays rend difficile le recueil d'informations
complètes sur les victimes des mines. En 2002, il y a eu au moins 32
nouvelles victimes de mines et engins non explosés en RDC. En avril
2002, une mine antivéhicule a détruit un minibus à
Barraka, au Kivu sud, faisant 18 victimes civiles. Un accident à Ikela,
le 13 mai 2002, a tué un casque bleu, un colonel algérien et
blessé un autre, un major indien. (82(*)) En décembre 2002, un démineur
congolais, travaillant avec HIB, a perdu une jambe après avoir
marché sur une mine dans La Forestière. Il a été
évacué vers un hôpital de Nairobi au Kenya. L'Observatoire
des mines a enregistré dix autres nouvelles victimes de mines en
2002. (83(*))
Entre juin 2002 et avril 2003, HIB a mené une
étude sur les victimes de mines, à Kisangani et dans les
régions environnantes dans un rayon de 150 kilomètres.
L'enquête a enregistré un total de 87 accidents par mines et
munitions non explosées parmi lesquels 53 ont eu lieu en 1997, six en
1998, deux en 1999, vingt et un en 2000, deux en 2001, et trois en 2002. La
majorité des accidents, soit 76%, se sont produits sur les pistes de
brousse. 88% des victimes étaient des civils et 42% fuyaient un conflit
ou rentraient chez eux après les hostilités. (84(*))
Le MACC a enregistré dix nouvelles victimes de mine en
juin 2003. Les accidents rapportés incluent un soldat
ougandais tué part une explosion de mine à Irumu, à 40
kilomètres à l'ouest de Bunia, au début de l'année
2003. Le 26 avril 2003, un observateur militaire russe de la Mission de l'ONU
en RDC (MONUC) a été tué et un autre sérieusement
blessé quand leur véhicule a roulé sur une mine à
Komanda, à 60 kilomètres au sud de Bunia. Le survivant a
été évacué à Kisangani. (85(*))
La sécurité sociale n'est pas garantie pour les
personnes victimes des mines, contrairement à la déclaration
universelle des droits de l'homme dans son article 22 et pire encore, ils sont
soumis à la torture morale et subissent des traitements inhumains ou
dégradant de la part de leurs bourreaux, cela aussi contre le droit
international (86(*))
1.2.Conséquences sur la santé et le
bien-être de la communauté.
Quand une personne est blessée ou tuée par une
mine, sa famille et sa communauté sont également touchées.
Un blessé peut devoir être envoyé à un centre
médical éloigné, à supposer qu'il en existe. Si
elle revient, cette personne risque de ne pas pouvoir réintégrer
sa communauté si elle est perçue comme un fardeau. Sans les aides
physiques et les ressources lui permettant de contribuer à la vie
communautaire par son travail, il est parfois difficile pour la victime de se
faire accepter par ceux qui doivent assumer son fardeau.
Dans les pays en voie de développement, ce qui est le
cas de la RDC, qui reposent sur l'agriculture, le coefficient de la-main-
d'oeuvre a tendance à chuté. Beaucoup de gens, autres que la
victime et sa famille, peuvent être affectés psychologiquement par
un accident causé par une mine. La cueillette de choses comme le bois et
l'eau devient dangereuse, surtout pour les femmes et les enfants qui sont
souvent responsables de cette tâche. Leur travail est perdu et la
productivité de la communauté et du pays chute.
Il est déjà assez difficile de mettre en place
des programmes de services de santé de base dans le pays; les pays les
plus pauvres comme c'est la cas pour la RDC, n'ont pas encore pu se payer de
procédures sanitaires sûres, d'activités d'information sur
l'hygiène publique, de programmes de vaccination de base, de soins
hospitaliers minimaux et de programmes de lutte contre les maladies communes
à la région. Le traitement des victimes des mines et de leurs
familles, qui peut se prolonger pendant des années, exige de
détourner des ressources de services de santé qui
déjà ne sont pas suffisamment approvisionnés. La
production de prothèses et leur remplacement à maintes reprises,
surtout dans le cas des enfants, constituent un autre fardeau.
Bien que le cessez-le-feu ait rendu la situation militaire
plus calme que dans les années antérieures, les hôpitaux de
la RDC manquent encore du matériel et du personnel adéquat
nécessaire pour administrer les traitements appropriés aux
blessés de guerre. A l'Est, le CICR a continué son appui habituel
aux hôpitaux de Kisangani, Uvira et Kalemie et a donné un soutien
ad hoc à d'autres installations. Il a aussi aidé les
hôpitaux qui traitent les blessés de guerre à Kinshasa,
Kamina et Lubumbashi, dans l'ouest du pays. En 2002, ces hôpitaux ont
admis plus de 12 700 malades comprenant plus de 590 blessés de guerre
(dont 1% sont des blessés par mines). (87(*))
À Kinshasa, la Société de la Croix Rouge
congolaise, avec la collaboration du CICR, fait fonctionner un atelier
d'appareillage à Kalembe-Lembe. En 2002, le centre a produit 182
prothèses, 14 orthoses et a distribué 222 paires de
béquilles. Deux prothèses et deux orthèses étaient
pour des survivants de mines. Les populations paient les services selon leur
revenu. Le coût de production des prothèses est estimé
à 600-700 USD pièce, mais la plupart des gens paient environ un
tiers du coût seulement. Depuis le 1er janvier 2003, la Croix
Rouge congolaise dirige l'atelier, mais le CICR continue de fournir
l'assistance directe aux amputés de guerre.
1.3.Conséquences sur le développement
Les mines antipersonnel sont un obstacle sérieux au
développement. Elles ne font pas que traumatiser les victimes et leurs
familles; leur présence dans les communautés et leurs environs,
sur les routes, dans les champs, dans les écoles et autour des points
d'eau empêche l'utilisation productive de la terre, de l'eau et des
infrastructures aux fins de développement. Son effet dévastatrice
et qu'elle entrave le progrès des communautés et tuent des
innocents.
Il en coûte généralement entre 3 et 30
$US pour acheter une mine antipersonnel. Le déminage d'un petit champ
peut coûter des milliers de dollars même si seulement une mine s'y
trouve. Le nombre de mines à lui seul ne donne pas une idée juste
du problème; les récents efforts déployés pour
s'attaquer à la contamination par les mines ciblent plutôt les
hectares de terres prioritaires contaminées afin de donner une
idée plus juste de l'impact humain et environnemental de ces armes.
Aux coûts directs du déminage et de l'aide aux
victimes s'ajoutent les coûts économiques et sociaux plus larges.
Des sociétés rurales pauvres peuvent rapidement être
dépassées par la tâche de réparer les
infrastructures et de remplacer la production agricole perdue. Les mines
entravent aussi les échanges commerciaux, produisant des pénuries
et de l'inflation, et empêchant la stabilisation économique dans
les sociétés post-conflits. En bref, les mines perpétuent
la pauvreté et sont un obstacle majeur au développement durable
de la RDC.
Les mines antipersonnel s'attaquent à leurs victimes
de diverses façons. Comme un grand nombre d'entre elles ont
été posées dans les pays les plus pauvres, ce qui est le
cas de la RDC, leurs effets dévastateurs s'aggravent à mesure que
leurs victimes cherchent à rebâtir leurs vies, leurs
communautés et leurs habitations pendant que le développement
stagne.
1.3.1.L'agriculture et l'élevage.
De nombreux hectares de terres productives ne sont pas
sûrs et ont été abandonnés, surtout dans les zones
frontalières. Les gens peuvent se déplacer dans des zones moins
productives mais plus sûres, où les guetteront peut-être la
malnutrition ou la famine. S'ils restent, les mines peuvent faire des victimes
parmi les travailleurs ou à tout le moins décourager
l'exploitation de la terre, et ainsi réduire les récoltes et
augmenter les risques de malnutrition ou de famine. Les programmes de
développement agricole ne peuvent aller de l'avant dans des zones
infestées de mines tant que celles-ci n'ont pas été
enlevées. Les pasteurs, qui vivent de leurs troupeaux plutôt que
de la terre, sont également vulnérables puisqu'ils n'ont
peut-être pas accès aux meilleurs pâturages.
1.3.2.Le transport et la communication.
On évite d'emprunter les chemins et les ponts si on
les croit minés, ce qui entraîne des perturbations au niveau des
produits de base, y compris des intrants dans la production, et des biens de
consommation. Il en résulte des pénuries et des hausses de prix
au niveau local et dans certains coins du pays ainsi qu'un recul de
l'économie.
1.3.3.L'environnement.
La présence de nombreuses mines dans le sol et les
cours d'eau de la RDC peuvent avoir des graves conséquences
dévastatrices sur l'environnement. Des changements climatiques comme les
inondations et la désertification peuvent déplacer les mines,
ajoutant à l'incertitude et aux craintes de la population. La faune et
les animaux domestiques sont également touchés dans des parcs,
tout comme l'écologie de vastes territoires. Le déminage exige
des ressources que le pays n'a peut-être même pas.
Les mines antipersonnel laissées en RDC ont de
sérieuses conséquences environnementales. En RDC, les champs de
mines le long de la frontière sont devenus un havre pour les mouches
tsé-tsé. Il y a aussi des victimes parmi la faune. Les parcs
nationaux de l'Est ont signalé plusieurs cas et il est arrivé
à diverses reprises que des espèces en voie de disparition soit
tué ou blessés par des mines et ceux-ci attaquent des gens qui
vivent près des réserves. Sans clôture autour des champs de
mines dans des zones éloignées, il arrive souvent que des animaux
déclenchent ces engins. Des centaines d'éléphants sont
morts de la sorte à la fin de la guerre de d'agression Un
éléphant pénétrait dans un champ de mines,
déclenchait une mine et, une fois blessé, provoquait une
série d'explosions en essayant de fuir. La carcasse de l'animal mort
attirait des charognards qui, à leur tour, étaient victimes
d'autres mines.
Section 2. Perspectives d'avenir
1.1. sur le plan national
Les souffrances et les pertes des vies humaines
causées par les mines antipersonnel qui tuent ou mutilent des civils
Congolais innocents et sans défense, particulièrement les enfants
nous poussent à analyser et à rechercher des pistes de solution
pouvant éloigner cette arme de la population.
Du faite que la région des grands lacs est l'objet de
conflits incessant et que le nombre des belligérants poseurs des mines
antipersonnel s'accroît du jour au lendemain, il serait bien qu'on
relance les activités de la communauté des pays de grands lacs
(CPGL). Car la mission principale de cette organisation est la
sécurité collective de la région qui, qu'on le veuille ou
pas attirera toujours l'attention des criminels économique international
du faite des richesses incommensurable qui s'y trouve.
Depuis la suspension de la CPGL en 1994, cette région
est devenue une poudrière et un champ d'expérimentation des
armes, sinon un eldorado des contrebandiers de tout bord par manque d'une
attente entre les Etats de la région. Personne n'est jamais à
l'abri des agressions. Le seul remède est d'entretenir des rapports de
confiance avec ses voisins. C'est pour cela que dans toute l'Afrique, la R.D.C
doit : « être le pèlerin de la politique
de bon voisinage ». (88(*)) car « le processus d'élaboration de
la politique extérieure est une option complexe qui et en
présence des nombreux acteurs et au premier plan se trouve naturellement
les agents officiellement mandaté pour représenter l'Etat dans
ses relations avec les autres acteurs des relations
internationales ».(89(*))
La RDC étant la grande puissance de la région
en devenir, doit montrer sa présence dans les forums internationales et
sa suprématie dans les affaires des grands lacs vu la grandeur du pays
et l'immense richesses de son sol, car si les Américains ont mis
à l'écart leur isolationnisme pour rechercher la puissance
économico- stratégique tant en Europe que dans le reste du monde,
il voulait simplement être : « la tête du
monde libre »(90(*)). Il est aberrant que la RDC soit en dehors des
décisions visant la sous- région des grands lacs et tout le
continent, comme l'a dit le Professeur Philippe BIYOYA MAKUTU lors d'une
conférence à Dakar « que le plus grand
défaut du Congo, c'est l'absence d'une vraie politique des organisations
internationales »(91(*)
C'est pourquoi, une bonne politique des organisations
internationales éloignerait le pays des conflits inutiles. Comme le
martèle le professeur Jean Lucien KITIMA que : « la
République démocratique du Congo a besoin d'une bonne
géopolitique et géostratégique en vue de changer cette
environnement de guerre ».(92(*)) La diplomatie devra être centré sur
l'intérêt national et non dans les compromissions, car le pays a
tout les atouts pour imposer la paix dans la région. Elle doit aller
à l'assaut de la mondialisation en tirant les bénéfices de
son coté et non en criant partout qu'elle est agressé, ainsi de
suite.
La RDC doit poursuivre en justice tous les criminels qui
utiliseraient les mines antipersonnel sur son sol du faite qu'elle est
signataire du traité d'Ottawa et doit dénoncer tout mouvement des
mines sur son sol que ça soit en transit ou en stockage tout en
encourageant les autres Etats de la région et les inciter à
détruire tout les mines antipersonnel qu'elles gardent et partager des
rapports trimestrielles des zones ou il y'avait conflits ou des sites pouvant
cacher ces mines, selon l'article 5 de la convention d'Ottawa.
Les actions suivantes doivent être envisagé pour
mettre fin à l'emploi des mines antipersonnel :
adopter des mesures législatives, administratives et
autres qui seront destinés à assurer sans faille l'application et
la mise en oeuvre de la convention d'Ottawa et à le respecter
scrupuleusement tout en s'engageant à ne plus utiliser les mines.
Promouvoir l'interdiction de l'emploi des mines antipersonnel
en démantelant le secret de défense que les autorités
militaires placent en premier lieu et à décourager toute
tentative de l'emploi de cette arme au risque d'être commercialisé
par l'ennemi.
Octroyer l'assistance aux victimes sur le plan de
l'éducation, de la santé et des ressources nécessaires
pouvant l'aider à survivre. Car la plupart des victimes sont
amputé d'un membre du corps le rendant incapable de travailler.
Créer des centres d'information et de lutte anti-mine
sur toute l'étendu du territoire lâ ou le besoin se fait sentir et
organiser des ateliers sur le danger de ces mines tout en mettant les moyens
nécessaires au comité national de lutte contre les mines enfin de
bien remplir sa mission, mais aussi créer l'attente avec des ONG locales
et internationales s'occupant de ce problème et en sensibilisant les
populations vivant dans les sites et zones minées.
Dans le souci de veiller à la sécurité
des pays voisins de la RDC, nous recommandons instamment et
exigeons conformément à la résolution du dialogue
inter congolais (93(*))
:
o La poursuite et l'intensification du désarmement
volontaire des groupes armés, forces négatives et des milices
occupant les parties Est de la République, car ils sont en grande partie
responsables de la pose des mines antipersonnel.
o Le départ sans délais de tous les groupes
armés du territoire de la République Démocratique du Congo
enfin de priver les soi-disant agresseurs d'allibi pour faire des incursions
sur le sol Congolais.
o Le recours en cas d'échec dûment
constaté du désarmement volontaire, à des mesures
coercitives pour faire sortir ces groupes du Congo à travers d'une
armée républicaine et apolitique.
Nous recommandons aussi que le gouvernement crée des
commissions spéciale ad hoc d'enquête au sein des
ministères de la défense, de justice, des droits humains, de
l'environnement, des affaires sociales et même au niveau du parlement,
avec le concours, le cas échéant, d'experts nationaux et
internationaux aux fins d'identifier les sites affectés, les dommages,
d'évaluer l'étendue des dégâts, d'établir les
responsabilités, d'identifier les auteurs et les victimes et de
déterminer la nature et la hauteur des réparations et laisser
l'Observatoire des mines faire son travail de vérification
indépendant selon les chapitres 7 et 8 de la Convention d'OTTAWA.
Nous demandons à la communauté internationale
de faire pression sur les belligérants, mais aussi sur les
multinationales qui signent des contrat avec ces groupes armés et
milices de cesser leur forfait ou le cas échéant, le traduire
devant la cour pénale internationale pour crime de guerre et de
génocide contre des populations de la République
Démocratique du Congo et de reconnaître les dommages causés
aux écosystèmes et au cadre de vie en RDC par la présence
massive des mines antipersonnel à travers ces conflits dont ils sont en
coulisse le géniteur comme une catastrophe mondiale et d'instruire le
fond mondiale de l'environnement d'inscrire le Congo dans son agenda en vue de
dédommagement.
1.2. Sur le plan international
La RDC doit développer un partenariat fort et suivi
avec des organisations qui luttent contre les mines à travers le monde
pour mieux renforcer son combat. La collaboration avec les organisations tels
que le CICR, l'OMS, l'UNICEF, HANDICAP INTERNATIONAL, MAG, BAMICO, etc. pour
promouvoir la prise en charge des victimes et pour recevoir l'aide dans le
travail de déminage.
La communauté internationale ne viendra pas pour
condamner les ennemis de la cause sans une grande mobilisation des nos
représentation diplomatique à l'extérieur. La diplomatie
doit « etre une affaire des diplomates ».(94(*)) c'est pourquoi des cellules
chargé de la communication devrait s'atteler à dénoncer
haut et fort les abus commis par la guerre au Congo tout en privilégiant
l'abolition des ces mines car ces pays dite « agresseurs »
ont enfreint d'une manière continuelle les principes
énoncé dans la charte des Nations Unies sur
l'intangibilité des frontières et ne sont même pas exclu
contrairement à l'article 6 de la charte.(95(*))
La RDC devrait favoriser des forums internationaux sur notre
sol en vue d'éclairer la communauté international sur les mines
antipersonnel et ses conséquences multidimensionnelles, ce qui
occasionnera à coup sur la recherche des solution pouvant amener la paix
une fois pour toute dans la sous région des grands lacs et pourquoi pas
éclairer la communauté internationale sur le bien fondé de
l'abolition des mines antipersonnel. Mais aussi de pousser la communauté
internationale à condamner tous les acteurs qui ont commis ces actes
pour crimes d'agression, crimes de guerre et crime contre l'humanité
selon l'article 5 et 8 du statut de Rome de la cour pénale
internationale. (96(*))
CONCLUSION
Les mines antipersonnel dont l'impact reste négatif en
République Démocratique du Congo mérite l'attention de la
communauté tant nationale qu'internationale. Elle constituent un danger
pour l'homme, que pour l'environnement et le développement. La
multitude des conflits en RDC n'est qu'un vaste complot concocter par
l'étranger dans le seul but de piller les richesses du pays en accord
avec certains dirigeants qu'eux-mêmes ont placé, parfois contre
l'avis du peuple souverain.
Le manque d'une vraie diplomatie de dissuasion a
engendré le désordre sur le plan de rapport entre Etats et aussi
sur le plan de sécurité et de l'intégrité
territoriale du Congo ; ce qui amène certains pays, qui de loin ne
font même pas le poids et la taille du Congo à le défier et
par ricochet à le mettre au tapis avec la bénédiction des
puissances Occidentales et Africaines qui cherchent toujours le
démembrement du Pays ou sa récolonisation sous d'autres formes
à travers des multinationales, qui pour finalité leurs
intérêts ne profite pas à la majorité des
populations, mais à des individus puissamment protégé.
Profitant des conflits politiques internes qu'ils ont
créer ou financé ces puissances à travers leurs valets
Africains et en complicité avec certains compatriotes ont
créée et provoqué des conflits amenant les guerres,
rebellions, troubles dans le pays en vue de le spolier et de semer la mort et
la désolation parmi la population par l'emploi des « mines
antipersonnel » dont les conséquences resterons longtemps au
sein de la population et surtout dans le domaine de l'environnement.
Les conséquences de cette arme que la RDC ne produit
même pas sont nombreuses, une pauvreté extrême se fait
sentir dans les zones minées ou la population ne peut rien faire au
risque de tomber sur les mines et d'y laisser sa peau et provoque un manque
à gagner, la rareté des denrées alimentaire venant des
coins minés dont l'impact sur le plan national se fait sentir. Mais elle
engendre encore des dégâts humains, moraux et psychologique sur
les familles dont les orphelins et les handicapées gonflent le nombre
chaque jour sans l'assistance de l'Etat et ils ne sont même pas
réinsérés dans la société.
Chaque fois qu'il y a des hostilités (conflits), il y
a l'utilisation des moyens pouvant contraindre l'adversaire soit en attaque
avec des canons, bombe, etc., soit en défense avec des mines
antipersonnel. Mais le peuple congolais ne mérite pas qu'il compte
chaque jour des morts gratuit et sans cause de ces mines, il ne compte pas
qu'on lui vienne en aide après tous les dégâts que l'ennemi
cause chaque jour sur son sol. D'ailleurs cet arme devrait être
abandonné pour la simple raison qu'elle ne produit jamais l'effet
escompté parce que les hommes en arme ont acquis à travers le
temps des techniques visant à éviter cette arme, et ce sont des
civils innocents qui en paient le prix.
C'est pourquoi, la recherche de la paix à travers une
diplomatie réaliste est nécessaire pour épargner les
populations d'une mort gratuite venant des cet arme. Comme KISSINGER l'a
dit s'il y a pas une bonne politique extérieur au Congo
« l'alternative au statu quo territoriale réside dans un
conflit brutal et sans fin ».(97(*)) Tant qu'il y aura des nations, sachons qu'il y aura
toujours la guerre et la diplomatie réaliste serait la
meilleure pour mettre la RDC sur l'orbite des rapports internationaux, ce qui
bien entendu favoriserait l'abolition des mines antipersonnel en Afrique du
fait du rôle que doit jouer ce pays.
Raison pour laquelle, le Gouvernement doit cibler les
priorités pouvant ramener la paix au Congo et non se lamentait à
la longueur des journées auprès de la communauté
internationale qui semble être complice de son malheur. Il doit ouvrir un
dialogue franc avec les Etats voisins et principalement ceux de l'Est du Congo
par la force de l'argument et non par l'argument de la force, sans oublier
l'harmonie et le dialogue envers les acteurs politiques locaux, sinon le Congo
sera toujours en difficultés et cela amènerait toujours la
méfiance des uns vis à vis des autres et les mines continuerons
à détruire les populations du Congo.
Aux futurs chercheurs, nous recommandons l'approfondissement
des aspects et matières non exploiter par nous pour
l'intérêt de l'humanité tout entière et de la
République démocratique du Congo en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
1. 1. Ouvrages généraux
- DUROSELLE,J.B, tout empire périra,
Ed. Armand colin, Paris, 1992.
- FILP REYNTJENS, La Guerre des Grands Lacs, Alliances
mondiales et conflits extraterritoriaux en Afrique Centrale,
l'Harmattan, Paris, 2003.
- CHEUZEVILLE HERVE, Kadogo, enfants des guerres
d'Afrique Centrale, Soudan, Ouganda, Rwanda, R-D Congo,
Ed.l'Harmattan, Paris, 2003.
- KISSINGER,H, Diplomatie, Ed. Fayard, Paris,
1996.
- MOBUTU, dignité pour l'Afrique, Ed.
Albin Michel, S.A., 1989.
- NGOY, T, L'Accord de Lusaka et la paix en
République démocratique du Congo : une autre
lecture, Ed. CERBIPAD, Kinshasa, 2002.
- RAYMOND. Aron, paix et guerre entre les
nations, Paris, calmann-levy, 1984.
- SABAKINU KIVILU, « Les conséquences
de la guerre en République Démocratique du Congo en Afrique
Central ». P.U.K, 2001.
1. 1. 1. Dictionnaires
littéraires
- Dictionnaire universel, Ed. L'Harmattan, Paris, 1993.
- Dictionnaire Hachette 2003, Ed. Hachette, Paris, 2002.
- Dictionnaire Petit Larousse 2005, Ed. Larousse, Paris,
2004.
1. 1. 2. Dictionnaires spécifiques
- Dictionnaire des relations internationales, Ed.
Hatièr, Paris, 1996.
- Nouveau Dictionnaire des sciences économiques et
sociales, Ed. Ballin, Paris, 2002.
2. Sources et Documents divers
2.1. Articles
- ADNAN, HADDAD, pistes de réflexion sur les causes
internes et externes dans la région des grands Lacs.
- BIYOYA, P, in, nouvel élan N° 68 du
02 au 06 juillet 2004.
- Le Nouvel Observateur Atlas économique et politique
mondial 2002 (chiffres).
- MINDIA MONGA, plaidoyer en faveur du partenariat pour lutter
contre prolifération et la présence des mines antipersonnel en
RDC, in le phare, article paru le 15 mai 2003, P.5.
2. 2. Textes Légaux
- Charte des Nations Unies du 26 Juin 1945.
- Convention de Genève du 12 Août 1949 et leurs
protocoles additionnels.
- Convention de Vienne sur les droits des traités
conclue à Vienne le 23 Mai 1969.
- Déclaration universelle des droits de l'homme,
adopté par l'Assemblée générale dans sa
résolution 217(III), du 10 décembre 1948.
- La résolution 1291 du Conseil de
sécurité de l'ONU
- Statut de Rome de la cour pénale internationale du 17
juillet 1998, entré en vigueur le 1er juillet 2002.
2. 3. Documents divers
- Catalogue de projets relatif aux mines Antipersonnel :
2003, Octobre 2003, ONU.
- Rapport de transparence sur l'article 7, formulaire A de la
convention d'OTTAWA. Commission nationale de lutte contre les mines
Antipersonnel en République démocratique du Congo (CNLCMA),
Ministère de la Justice, Kinshasa, 30 Avril 2003.
- Rapport 2002 - 2003 de l'Observatoire des mines, ICBL,
2004.
- Rapport de HANDICAP INTERNATIONAL Belgique pour la
République démocratique du Congo sur l'évaluation
d'urgence et d'études préliminaires sur les mines Antipersonnel,
Avril 2003.
- Rapport final du dialogue inter Congolais, janvier 2000 -
Avril 2003, journal officiel, numéro spécial du 05 Avril 2003.
- Rapport sur la situation des mines Antipersonnel / UXO en
République démocratique du Congo, 2002 - 2003, HIB, 2004.
- Rapport Annuel 2002 de Comité International Croix
Rouge sur le réadaptation physique, Genève, Juin 2003.
2. 4. Mémoires et TFC
- WISLET, José, la guerre d'agression et ses
conséquences socio - politiques et économiques sur la population
de la République Démocratique du Congo, TFC, U.L.K, 2003-2004.
- 2.5. Notes des cours
- NGUDIE, R, notes de cours d'histoire politique du Congo, G.1,
R.I, U.L.K, 2003-2004.
- OMEONGA, ONAKUDU, Notes de cours d'introduction aux relations
internationales, G.1, R.I, U.L.K, 2004-2005.
- WINGENGA, W.E, J, notes de cours de méthodes de
recherches en sciences sociales et humaines, G.1, R.I, U.L.K, 2003-2004.
- BOSIWA, J, notes de cours de théories des relations
internationales 1, G.2, R.I, U.L.K, 2004-2005.
- BOONGI, E,E, notes de cours de droit international public,
G.3,R.I, U.L.K, 2004-2005.
- OLOFIO, B.O, PH, D, notes de cours d'introduction à la
science politique, G.2, R.I, U.L.K, 2004-2005.
- TSHISHIMBI, K.E, notes de cours de méthodes de recherche
en sciences sociales, G.2, U.L.K, 2004-2005.
- KITIMA, K, notes de cours de droit diplomatique et consulaire,
G.3, R.I, U.L.K, 2005-2006.
2.6. Sites Internet
-
www.amnestyinternational.be/doc/article.php3.
-
www.droitsenfant.com/mines.htm.
-
www.handicapinternational.be.
- www.icbl.org/
- www.magclearsmines.org.
- www.mineaction.org.
- www.mines.gc.ca.
- www.pdcmps.ca.
-
www.societecivile.cd/membre/BAMICOASBL
- www. Unicef.org/french/drCongo/html, du 24 août 2005.
TABLE DE MATIERES
Epigraphe :...................................................................................................................I
Avant
Propos :............................................................................................................II
Glossaire des
Abréviations :...................................................................................V
INTRODUCTION :
.............................................................................1
1. Etat de la question :
...........................................................................................1
1. choix du sujet :
................................................................................
.1
2. Intérêt du sujet :
........................................................................ 1
2.Problématique :
....................................................................................................4
3.Hypothese :
...........................................................................................................7
4.Methodes et techniques utilisées :
...................................................................8
5.Delimitation du sujet :
........................................................................................9
6.Difficultés rencontrées :
......................................................................................9
7.Subdivision du travail :
.....................................................................................10
CHAP I. GENERALITES ET CONSIDERATIONS
THEORIQUES..........11
SECTION1. PRÉSENTATION DE LA
R.D.C :
......................................................11
1.1. Situation géographique :
.....................................................................11
1.2. Aperçu historique :
...............................................................................12
1.3. Aperçu démographique, culturel,
économique et religieux :......15
1.3.1. Aperçu
démographique :.....................................................................15
1.3.2. Situation
économique :........................................................................16
SECTION 2. DEFINITION DES CONCEPTS
CLES :...........................................19
2.1.
Théorique :...............................................................................................19
2.2.
Rationnelle :.............................................................................................20
CHAP. II. LES MINES ANTIPERSONNEL DANS LES CONFLITS ARMEE
EN
R.D.C :...........................................................................................22
SECTION 1 :DE LA GUERRE DITE
« D'AGRESSION OU DE SANCTION » :23
1.1. Origine du
Conflit :................................................................................23
1.1. Les causes de
l'Agression :..................................................................23
1.2. Les forces en
présence :......................................................................25
SECTION 2 : CONFLITS ARMES EN
ITURI :......................................................27
2.1.
Historique :................................................................................................27
2.2. Les causes des
conflits :........................................................................28
2.3. Les forces en
présence :.......................................................................29
SECTION3 :LES MINES ANTIPERSONNEL DANS LES
CONFLITS EN RDC..31
3.1. Brève
historique :....................................................................................31
3.2. L'impact des mines antipersonnel dans les conflits en
RDC:.......33
3.3. 3.3. Le champ des mines dans les conflits
armés en RDC:.........37
3.4. L'effort de la communauté internationale dans le
déminage :....40
CHAP III. LES CONSEQUENCES ET PERSPECTIVES
D'AVENIR :.......43
SECTION 1. LES
CONSÉQUENCES :....................................................................43
1.1. Conséquence socio -
humanitaire :....................................................44
1.2. Conséquences sur la santé et le
bien-être de la
communauté :..........................................................................................46
1.3. Conséquences sur le
développement :..............................................47
SECTION 2. PERSPECTIVES
D'AVENIR :............................................................49
1.1. sur le plan
national :..............................................................................49
1.2. Sur le plan
international :.....................................................................52
CONCLUSION :......................................................................................................53
BIBLIOGRAPHIE :...............................................................................................55
TABLE DE
MATIERES :.......................................................................................59
* 1SABAKINU K., Les
conséquences de la guerre en République Démocratique du
Congo en Afrique Centrale, PUK, 2001, P.5.
* 2 SABAKINU K., op.cit, P,
26..
* 3 FILP REYNTJENS, La
Guerre des Grands Lacs, guerres mouvantes et conflit
extraterritoriaux en Afrique centrale, l'Harmattan, Paris, 2003, P.241.
* 4 FILP, R, op.cit, P.258
* 5 MINDIA M.,
plaidoyer en faveur du partenariat pour lutter contre
prolifération et la présence des mines antipersonnel en
RDC, journal le phare, 15 mai 2003.
* 6HERVE
CHEUZEVILLE, « Kadogo, enfants des guerres d'Afrique
Centrale, Soudan, Ouganda, Rwanda, R-D Congo, Ed .l'harmattan,
Paris, 2003, P.122.
* 7 RAYMOND. Aron,
Paix et guerre entre les nations, Paris, calmann-levy, 1984,
P.168
* 8 NGUDIE, R, cours
d'histoire politique du Congo, G.1, R.I, U.L.K, 2003-2004,inedit
* 9 WINGENGA, W.E, J, cours
de méthodes de recherche en sciences sociales et humaines, G.1, R.I,
U.L.K, 2003-2004,inedit
* 10 TSHISHIMBI, K.E, cours
de méthode de recherche en science sociales, G.2, R.I, U.L.K,
2004-2005,inédit
* 11 OMEONGA, O, cours
d'introduction aux relations internationales, G.1, R.I, U.L.K,
2004-2005,inédit
* 12
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%republiquedemocratiqueducongo.html
* 13 Source : le CIA World
Factbook du 10 juillet 2002.
* 14 NGUDIE, R, Op.cit,
P.38.
* 15 Source :
www.Tiscali.be, « Histoire de la colonisation belge du
Congo », 1876-1910., du15.Aou 2005.
* 16 Source : le C.I.A World
Factbook, Rapport mondial sur le développement de la Banque
mondiale, 2001.
* 17 Jean-Philippe Rémy,
Bilan du Monde 2003, www.amnestyinternational.be.
* 18 Source : Le Nouvel
Observateur Atlas économique et politique mondial 2002 (chiffres).
* 19 Dictionnaire Grand
Larousse en 5 volumes, Ed. Larousse, Paris, 1990, P.158.
* 20 Dictionnaire des sciences
sociales, Ed. Dalloz, Paris, 8e éd, 2004, p.83.
* 21 WINGENGA, J, op.cit,
P.11.
* 22 GRAWITZ, M, , lexique
des sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 8e éd, 2004,
p.83..
* 23 Convention sur
l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transport des
M.A.P et sur leur destruction du 18.09.1997, Art.2
* 24 Convention sur les M.A.P.,
op.cit, Art.2.
* 25 Dictionnaire grand
Larousse en 5 volumes, Ed, Larousse, Paris, 1990, P.158.
* 26 Dictionnaire universel,
1993, Paris, France, P.30.
* 27 GRAWITZ, M, lexique
des sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 8e éd, 2004,
p.83.
* 28 Dictionnaire de la science
politique et des institutions politiques, Ed. Armand colin, Paris,
5e éd., 2001, P.66
* 29 Dictionnaire de la science
pol. op.cit, P.129.
* 30 Convention de
Genève du 12 Août 1949 et leurs protocoles additionnels.
* 31 BOSIWA, cours des
théories des relations internationales1, G.2, U.L.K, 2004-2005,
inédit.
* 32
KITIMA,K,A, « République démocratique du Congo
face à la sécurité internationale : la
problématique de la sécurité aux frontières ;
partie Orientale, conférence, ULK,1999.
* 33 WISLET, José,
la guerre d'agression et ses conséquences socio - politiques et
économiques sur la population de la République
Démocratique du Congo, TFC, U.L.K, 2003-2004.
* 34 NGBANDA, H,
interview, in journal le potentiel N° 3507 du mardi 23
août 2005.
* 35 Convention de Vienne sur
les droits des traités conclue à Vienne le 23 Mai 1969.
* 36 BOONGI,E,E, cours de droit
international public,G.2,R.I, ULK, 2004-2005, inédit
* 37 TSHIMANGA, ITURI,
le temps de la paix ? que sait-on de l'Ituri, havre de paix devenu un
foyer de tensions, Monuc-magazine, mai-juin 2005, N°23, P.14.
* 38 TSHIMANGA, ITURI,
op cit, P.15.
* 39 VLASSROT, K, et
RACYMAEKERS, T, histoire du conflit local, Monuc-magazine,
mai-juin 2005, N°23, P.17.
* 40 TSHIMANGA, J, opcit,
P.14.
* 41 TSHIMANGA,J,
op.cit,P.15.
* 42 Idem,P.15.
* 43 HUGEUX, V, les
sources du regain de violence, extrait du reportage, journal Express,
Mai 2005, Monuc-magazine, P.19.
* 44 Source : AFP
(Agence France Presse), d'une milice à une autre, Monuc
-magazine, Mai-juin 2005, P.19
* 45Source :
www.monuc.org/news.aspx?newsID=2465.
* 46 Convention d'OTTAWA,
opcit,Art.2 par.1.
* 47
www.mines.gc.ca/I/I-F-fr.asp.
* 48
http://www.mines.gc.ca/I/I_C-fr.asp
* 49 Idem
* 50 Ibidem
* 51 Convention d'OTTAWA,
opcit, Art 7,P. 6-7.
* 52 Décret
ministériel N° 0001 du 06 Mai 2002, cité dans le rapport sur
l'article 7, formulaire A, 30 Avril 2003.
* 53 Op., cit.,P.2.
* 54 Idem,
* 55 Convention d'OTTAWA,
opcit, Art.1,P.2.
* 56
www.icbl.org/im/2001/translation/fr/findings.html.
* 57 Douzième rapport du
secrétaire général sur la mission de l'ONU en
République démocratique du Congo, conseil de
sécurité, résolution N° S/2002/1180, P, 14, du 18
octobre 2002.
* 58 Op., cit,P.5.
* 59 Douzième rapport
du secrétaire général sur la mission de l'ONU sur la
République démocratique du Congo.P.29.
* 60 Déclaration de
l'Ambassadeur Fabien Emmery Z, K - Abi, 15 Mai 2003.
* 61 Rapport de l'Observatoire
des mines, 2003,pp, 196-198.
* 62 ONU, « catalogue
des projets relatifs aux mines : 2003 », Octobre 2002, p, 99.
* 63 Conseil de
sécurité de l'ONU, résolution S/2003/566, par. 65, 27 Mai
2003.
* 64 Rapport sur l'article 7,
formulaire C et annexes, 30 Avril 2003, P.18.
* 65 ONU, « Rapport
annuel 2002 pour le Programme d'assistance à l'action contre les mines
en République démocratique du Congo », disponible sur
le site www.mineaction.org (consulté le 1er mai 2003).
* 66 HIB, "Zones
polluées/suspectées d'être polluées par mines et UXO
en RDC", avril 2003.
* 67 Information données
par le personnel de santé du district de Haut Uélé lors de
l'évaluation annuelle du système de santé, organisé
par l'UNICEF en décembre 2002,www.handicap.be.
* 68 Plusieurs entretiens avec
des leaders politiques et militaires du RCD-Goma à Goma et à
Kisangani en décembre 2002 et janvier 2003. rapport de l'ONU, op.cit,
P.36.
* 69 ONU," Rapport annuel 2002
".
* 70 Base de données sur
le financement des actions contre les mines par l'ONU.
* 71 Source : Courriel
à l'Observatoire des mines (HRW-Human Right Watch) de William Brown,
directeur des programmes, de la Fondation américaine des
vétérans du Vietnam, 17 juillet 2003.
* 72 Décision n°
131/131.10.1/00080/2003 du 29 janvier 2003 ; rapport de l'Article 7,
formulaire A, 30 avril 2003.
* 73 Source : HIB,
"Rapport sur la situation des mines/UXO à Kindu, province de Maniema,"
janvier 2003, p. 5
* 74 Source : Rapport 2002
de l'Observatoire des mines, p. 201.
* 75 Source :
http//www.droitsenfant.com/mines.htm.
* 76 source :
http//www.icbl.org/im/2003/dem_congo.fr.html
* 77 LUSAKUENO,C, TOPCONGO
FM, journal parlé de 14 heures, 31 Mars 2006.
* 78 NGOY,T, l'accord
de Lusaka et la Paix en République démocratique du Congo ;
une autre lecture, 2e éd. CEBIPAD, Kinshasa, 2002,
P.78.
* 79 source : HIB,
"Rapport sur l'impact socio-économique des mines/UXO à
Kisangani", décembre 2002, pp. 5-6.
* 80 Source :
ONU, « catalogue des projets relatifs aux mines :
2003 »Octobre 2002,P.99
* 81 Les enquêteurs de
l'ONU atteignent le site des conflits en RDC", Agence France Presse, 24 mai
2003.
* 82 " Un officier de
maintien de la paix de l'ONU a été tué par une mine en
RDC, agence d'information Xinhua, 13 mai 2002
* 83 source :
L'Observatoire des mines a analysé les données des registres de
l'hôpital, de l'ONU et ses agences Internationales, des ONG et des
médias sur les accidents rapportés dans les provinces de
l'Equateur, l'Orientale, du Maniema, du Sud Kivu, et du Kasaï Occidental
de janvier 2000 à juin 2002; voir le rapport 2002 de l'Observatoire de
Mines, p. 202.
* 84 HIB,"Rapport sur les
victimes de Mines/UXO à Kisangani et sa région," avril 2003, pp.
2-6.
* 85 "Un soldat de l'ONU
tué, un autre blessé par une explosion de mine en RDC, "Agence
France Presse, du 26 avril 2003 ; l'observateur de la mission de l'ONU a
été tué par une explosion de mine", IRIN, 28 avril
2003 ; l'envoyé de l'ONU condamne la violence à la veille
d'une réunion historique dans la capitale, service d'information de
l'ONU, 30 avril 2003.
* 86 Déclaration
universelle des droits de l'homme, adopté par l'Assemblée
générale dans sa résolution 217(III), du 10
décembre 1948.
* 87 Courriel à
l'Observatoire des mines (HRW) de Kathleen Lawand, conseillère
juridique, Comité international de la Croix Rouge (CICR), 10 juillet
2003.
* 88 MOBUTU,
dignité pour l'Afrique, Ed. Albin Michel, S.A., 1989,
P.79
* 89 BOONGI,E,E,cours de
pratique professionnelle,G.3,R.I,ULK,2005-2006,inedit
* 90 BONIFACE,P,
Dictionnaire des relations internationales, Ed. Hatièr, Paris, 1996,
P.248.
* 91 BIYOYA, P, in,
nouvel élan N° 68 du 02 au 06 juillet 2004, P.9.
* 92 KITIMA,K,A, interview,
journée de l'Afrique, radio TOP CONGO FM, mercredi 31 Mai 2006,12H30.
* 93 Source :
Résolution N° : DIC/CDS/02, relative au désarmement des
groupes armés et au retrait des troupes étrangères,
rapport final, P.60-61, janvier 2000 - Avril 2003
* 94 KITIMA,K,A, cours de droit
diplomatique et consulaire,G.3.R.I, ULK, 2005-2006, inédit
* 95 Charte des Nations
Unies, op.cit, Art.6
* 96 Statut de Rome de la
cour pénale internationale du 17 juillet 1998, entré en vigueur
le 1er juillet 2002.
* 97 KISSINGER,H,
Diplomatie,Ed. Fayard,Paris, 1996,P.725.
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