KIGALI INDEPENDENT
UNIVERSITY (ULK)
ECONOMICS AND SCIENCES FACULTY
MANAGEMENT DEPARTMENT
P.O BOX 243 GISENYI
TOPIC : IMPACT DE RISQUES DE CREDITS SUR LA
REALISATION DES OBJECTIFS STRATEGIQUES D'UNE BANQUEDEDICACE
A Dieu tout puissant
A nos regrettés parents
A nos regrettés soeurs et frères
A notre frère KAYUMBA Anathole
A notre cousine MAKAKIGELI Consolée
A toute famille et à vous tous qui nous sont chers
REMERCIEMENTS
Nous ne serions pas arrivé au terme de ce travail Sans
les bénédictions de l'Eternel Dieu Tout Puissant ainsi que le
soutien de plusieurs personnes envers lesquelles il est de notre devoir
d'exprimer les sentiments de gratitude.
Nos vifs remerciements s'adressent plus
particulièrement au CCA MANZI BALINDA William qui, malgré ses
multiples occupations, a dirigé ce travail, ses conseils, ses remarques
et sa rigueur scientifique, ont été un apport appréciable
pour une bonne réalisation de ce travail.
Nous remercions également le corps professoral de la
faculté des sciences économiques et gestion de l'ULK/Gisenyi, qui
a assuré notre formation académique.
Nous tenons à remercier également le
gouvernement rwandais qui a mis en place le fonds national pour l'assistance
des massacres et aux rescapés du génocide (FARG), par le soutien
financier durant nos études secondaires et universitaires.
A notre famille qui a cessé de nous témoigner sa
compréhension, son soutien moral et matériel ainsi que sa
patience durant notre formation, qu'elle trouve ici nos profonds
remerciements.
Nous disons merci aux responsables de la BCR, qui nous ont
toujours été disponibles. Il serait notre devoir de montrer aussi
nos sentiments à mes amis, camarades, qui trouvent par cette occasion,
l'expression de notre profonde gratitude.
Que tout ceux qui ont contribué, de près ou de
loin, à la réalisation de ce travail, qu'ils trouvent ici nos
sentiments de reconnaissance.
KAYIGAMBA Callixte.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ULK : Université Libre de Kigali
BCR : Banque Commerciale du Rwanda
BBL : Banque Bruxelles Lambert
BNP : Banque Nationale du Paris
CCA : Chargé des Cours Associés
S.A : Société Anonyme
SFOM : Société Financière par
les Pays d'autre Mer
ROA : Return On Assets
ROE : Return On Equity
ROI : Return On Investment
% : Pourcentage
Frw : Franc Rwandais
A.G : Assemblée Générale
USD : United State Dollar
Cptes : Comptes
FARG : Fonds National d' Assistance aux Rescapés
du Génocide
CT : Court Terme
LT : Long Terme.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Structure du capital social de la BCR
et répartition des actions en 1987.
33
Tableau 2: Structure du capital social de la BCR et
répartition des actions en 2000.
34
Tableau 3: Evolution du capital social de la BCR
(en milliers de Frw)
35
Tableau 4: Clients souscrits aux quatre produits de
la BCR s.a entre 2007-2009
44
Tableau 5: Evolution du portefeuille de
crédits à la BCR s.a entre 2007-2009 (en milliers de Frw)
52
Tableau 6: Comparaison de crédit
octroyés par la BCR s.a aux dépôts de 2007-2009 (en
milliers de Frw)
53
Tableau 7: La part de crédit non performant
des crédits octroyés (en milliers de Frw)
53
Tableau 8: Récapitulation de la situation
des risques et provisions pour créances douteuses (montant en milliers
de Frw)
55
Tableau 9: Calcul du taux de remboursement (en
milieux de Frw)
59
Tableau 10: Variation des bilans de la BCR s.a (en
milliers de Frw)
63
Tableau 11: Variation des dépôts
à la BCR s.a (en milliers de Frw)
64
Tableau 12: Variation des fonds propres des
années 2007-2009 (en milliers de Frw)
65
Tableau 13: Evolution de résultats de la BCR
s.a(en milliers de frw)
65
Tableau 14: Calcul de rentabilité
économique (en milliers de frw)
67
Tableau 15: Calcul de rentabilité
financière (en milliers de Frw)
68
Tableau 16: Taux de rentabilité commerciale
de la BCR S.a de 2007-2009 (en milliers de Frw)
69
Tableau 17: Evolution de ratio de
liquidité
70
Tableau 18: Marge de solvabilité de la BCR
S.a (en milliers de Frw)
71
Tableau 19: Evolution du ratio d'autonomie
financière (montant en milliers de Frw)
72
Tableau 20: Ratio d'indépendance
financière (montant en milliers de Frw)
73
Tableau 21: Ratio d'endettement (montant en
milliers de Frw)
74
Tableau 22: Autosuffisance opérationnelle de
2007 à 2009
75
Tableau 23: Taux de rendement du portefeuille
crédits de 2007 à 2009 (en milliers de Frw)
76
Tableau 24: Taux de couverture de charges et les
produits sur crédits
77
LISTE DE GRAPHIQUE
Figure 1 : Situation des risques et de
provisions pour créances douteuses
58
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DE GRAPHIQUE
vi
TABLE DES MATIERES
vii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Choix et intérêt du
sujet
1
1.1Intérêt personnel
1
1.2. Intérêt académique et
scientifique
1
1.3. Intérêt social
2
2. Délimitation du sujet
2
3. Problématique
2
4. Hypothèses de Recherche
6
5. Objectif du travail
7
6. Techniques et Méthodes
7
6.1. Techniques
7
6.1.1. Technique documentaire
7
6.1.2. Technique d'interview
8
6.2. Méthodes
8
6.2.1. La méthode analytique
8
6.2.2. Méthode Historique
9
6.2.3. Méthodes comparatives
9
6.2.4. Méthode statistique
9
6.2.5. Méthode synthétique
9
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
11
1.1NOTION DE LA BANQUE
11
1.1.1DEFINITION
11
1.1.2Types des banques
11
1.1.2.1La banque centrale
12
1.1.2.2Les banques commerciales
12
1.1.2.3Les banques d'affaires ou
d'investissements
12
1.1.3LES OBJECTIFS D'UNE BANQUE
12
1.1.3.1Les objectifs opérationnels
13
1.1.3.2Les objectifs tactiques
13
1.1.3.3 Les objectifs stratégiques
13
1.2 Notion du crédit
14
1.2.1 Définition
14
1.2.2Rôle du crédit
15
1.2.3Place de l'activité de crédit
dans la banque
16
1.2.4Caractéristiques du crédit
17
1.2.5Classification du crédit
18
1.2.5.1Selon la durée
19
1.2.5.2Selon la destination
19
1.2.5.3Selon la garantie
20
1.2.5.4Selon la qualité du
bénéficiaire
20
1.2.5.5Selon leurs formes
20
1.2.5.5.1 Crédit de trésorerie
21
1.2.5.5.2 Crédit par signature
21
1.2.5.5.3 Crédit au commerce
extérieur
22
1.3 RISQUES BANCAIRES
22
1.3.1 Définition
22
1.3.2 Types des risques bancaires
22
1.3.2.1 Risque de contrepartie
23
1.3.2.2 Risque de taux
23
1.3.2.3 Risque de liquidité
24
1.3.2.4 Risque de marché
24
1.3.2.5 Risque de change
24
1.3.2.6 Risque opérationnel
24
1.4.CONSEQUENCES DES RISQUES BANCAIRES
25
1.5 LE PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES
25
1.6 NOTION DE LA RENTABILITE
29
1.6.1 Rentabilité économique
30
1.6.2 Rentabilité financière
30
CONLUSION PARTIELLE
31
CHAP II. LES CREDITS OCTROYES ET LES RISQUES Y
ASSOCIES
32
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
32
II.1.1. Historique de la BCR S.a
32
II.1.2. OBJECTIFS DE LA BCR
35
II.1.3. VISION DE LA BCR S.a
36
II.1.4. Organisation et fonctionnement de la BCR
S.a
36
II.1.5. La part de la BCR s.a à l`
économie du pays.
40
II.1.6. Secteurs financés
41
II. 1.7. Produits bancaires de la BCR s.a
41
II.1.7.1. Compte d'épargne trésor
41
II.1.7.2. Compte cash plus
42
II. 1.7.3. Compte de dépôts 4 et 4
43
II. 1.7. 4. Western union [transfert de
fonds]
44
II. 1.8. Indicateurs de l'augmentation de la
clientèle
44
II.1.8.1. Evolution de la clientèle
44
II. 1.8.2. Ressources du portefeuille prêt de
la BCR s.a
45
II. 1.8.2.1. Ressources externes ou
activités des dépôts
45
II.1.8.2.2. Ressources internes de la BCR s.a
46
II.2. Types de crédits accordés par
la BCR s.a
47
II.2.1. Le découvert en compte
48
II.2.2. Prêt personnel
48
II.2.3. Crédit éclair
48
II.2.4. Crédit équipement
49
II.2.5. Crédit construction
50
II.2.6. Crédit véhicule
50
II.2.7. Le leasing
51
II.2.2. Evolution du portefeuille de
crédits
51
II.3. LES RISQUES DES CREDITS A LA BCR S.A
54
II.3.1. Classification des actifs
55
Conclusion partielle
60
CHAPITRE III. IMPACT DES RISQUES DE CREDITS SUR LA
RENTABILITE
61
III.1. Causes de risques de crédits
61
III.1.1. Détournement du montant du
crédit
61
III.1.2. Mauvaise étude du projet
62
III.1.3. Malhonnêteté du client
62
III.1.4. Mauvaise volonté
62
III.1.5. Absence de garantie
62
III.2. SITUATION DES BILANS DE LA BCR s.a
63
III.2.1. PRESENTATION DE CERTAINS POSTES DES BILANS
DE LA BCR s.a
63
III.2.1.1. Evolution des bilans de la BCR s.a
63
III. 2.1.2. Evolution des dépôts
de la BCR s.a
64
III.2.1.3. Evolution des fonds propres de la BCR
s.a
64
III.3. Compte d'exploitation (compte de
résultat)
65
III.4. Etude de rentabilité de la BCR
s.a
66
III.4.1. La rentabilité
économique
66
III.4.2. La rentabilité
financière
68
III.4.3. Calcul de la rentabilité
commerciale de la BCR s.a
69
III.3.4. Ratio de liquidité
70
III.4.5. Marge de solvabilité
71
III.4.6. Ratio d'autonomie financière
72
III.4.7. Ratio d'indépendance
financière
72
III.4.8. Ratio d'endettement
73
III.4.9. Autosuffisance opérationnelle de la
BCR S.a
74
III.5. RENDEMENT DU PORTEFEUILLE CREDITS DE LA BCR
S.A
76
III.6. EFFETS DES PRODUITS SUR CREDITS DANS LA
RENTABILITE DE LA BCR s.a
77
CONCLUSION PARTIELLE
78
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
79
SUGGESTIONS
81
BIBLIOGRAPHIE
83
ANNEXES
86
INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet est motivé par
l'intérêt que nous portons dans le fait de rendre plus efficace
le secteur bancaire au Rwanda et au rôle que peut jouer une banque dans
toute économie.
Notre sujet a pour intérêt de mettre en
lumière, l'impact des risques de crédits sur la performance d'une
banque.
Actuellement, L'environnement économique et financier
est devenu de plus en plus une source de risque, ce qui constitue un danger
pour les objectifs stratégiques de la banque, C'est pourquoi notre
étude est orientée dans ce sens.
1.1 Intérêt
personnel
Sur le plan personnel, non seulement ce travail est
conditionnel pour achever notre cycle de licence, mais aussi amorcer cette
étude est un fait fondamental du fait qu'il constitue une
réflexion et un examen de ce qui se passe au sein de la BCR s.a. Suite
à notre formation en gestion, nous avons pensé de porter une
contribution en menant une étude sur l'analyse du risque de
crédit et son impact sur la performance bancaire.
1.2. Intérêt
académique et scientifique
Nous espérons que le présent travail, modeste
soit-il, complète une documentation riche et concise de
l'Université Libre de Kigali et autres Universités, et servira de
guide aux chercheurs ultérieurs qui veulent acquérir et/ou
approfondir la recherche ou des connaissances dans la gestion des risques.
1.3. Intérêt
social
Etant donné que l'octroi de crédit est l'un des
principaux rôles de l'existence d'une banque, Cette étude va
permettre à la BCR s.a d'améliorer la gestion des risques de
crédits et les clients de cette banque en bénéficieront.
2. Délimitation du
sujet
Notre travail est délimité dans le temps, dans
l'espace et dans le domaine. Dans le temps, ce travail porte sur une
période allant de 2007 à 2009. En effet c'est en 2007 que la
crise financière mondiale a été importante, et nous
pensons que cette période de trois ans suffise pour avoir au moins des
données suffisantes et pour nous permettre d'analyser le risque de
crédit ainsi que son impact sur la réalisation des objectifs
stratégiques de la BCR s.a.
Dans l'espace, l'étude n'a pas la prétention de
traiter l'impact du risque de crédit sur la performance de toutes les
banques du pays, mais plutôt de la BCR s.a.
Notre sujet tire ses racines dans le domaine de la
théorie et pratique bancaire.
3.
Problématique
Actuellement, l'environnement bancaire est devenu très
instable et très vulnérable face aux différentes
fluctuations de la sphère monétaire, face à ces
différentes perturbations les banques sont de plus en plus
menacées par une diversité de risques nuisant à son
activité et à sa position sur le marché financier.
Le système financier étant un grand pourvoyeur
des ressources nécessaires à la consommation et à
l'investissement, le crédit à l'économie est un indicateur
important du dynamisme de l'activité économique. Le
crédit est parmi des éléments nécessaires voir
même indispensables pour le développement d'un pays. Mais à
ce fait s'il n'est pas bien géré c'est-à-dire les risques
qui y sont associés, il peut constituer un handicap pour le
développement d'un pays.
L'incitation gouvernementale au recours aux crédits
comme moyen de renforcer la capacité du secteur privé dans le
développement du pays, augmente le nombre des crédits
accordés et bien sûr les risques de ces derniers. Si cette
politique n'est pas accompagnée par le renforcement des capacités
des gestionnaires de risques de crédits celle-ci peut détourner
l'objectif visé. C'est pourquoi le crédit est soumis à des
conditions rigoureuses en respectant la politique de crédit
établie par la banque nationale du Rwanda et les instructions de la
banque commerciale du Rwanda(BCR).
Selon DUTAILLIS, G.P, « faire de
crédit c'est faire confiance, mais c'est donner librement la position
effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat
contre la promesse que le même bien ou son équivalent sera
restitué dans certains délais, le plus souvent avec
rémunération de ce service rendu et du danger couru, danger de
perte partielle ou totale que comporte la nature même du service1(*) ».
Cependant, ce crédit de banque est, en
général, l'opération par laquelle le banquier met une
somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé
« emprunteur »moyennant l'engagement pris par ce dernier de
payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer
à la période fixée pour le remboursement d'une somme
équivalent à celle qu'il lui a fournie.
En effet comme les moyens de la plus part de rwandais sont
limités, la meilleur possibilité qui leur est favorable est de
recourir au crédit pour financer leurs activités. Cependant,
l'épargne et le crédit semblent être les moyens efficaces
pour la réalisation de leurs investissements.
Au Rwanda, le poids des crédits non performants est
important sur son économie. Depuis 1995, environs 40 milliards Frw de
crédits accordés par les établissements financiers se sont
avéré non performants2(*). Cette situation n'est pas unique au Rwanda plusieurs
pays ont subi les effets néfastes relatifs à la mauvaise
qualité des crédits. Dans certains pays, ce
phénomène a provoqué la chute des systèmes
financiers et a forcé les gouvernements à prendre des mesures
pour redresser la situation.
Les crises bancaires ont eu un impact sur les économies
des plusieurs pays. Ces crises bancaires auraient coûté environ
250 milliards de dollars américains aux pays en développement,
depuis 1974. Les études de ces crises ont permis de cerner plusieurs
causes, entre autres3(*) :
Ø L'incompétence ou l'inexpérience des
dirigeants de banque qui s'est surtout manifestée par des mauvaises
pratiques de gestion des risques bancaires et des pratiques commerciales
déloyales et imprudentes ;
Ø Un niveau élevé des prêts en
difficultés et des pertes attribuables à des pratiques
inadéquates d'octroi et de suivi des crédits ;
Ø L'impossibilité des réaliser les
garanties détenues et la détérioration
générale de l'économie.
Selon DUTALLIS, G. « Le risque commun à
tous les crédits, C'est que la prestation due dans l'avenir ne soit pas
faite, que le remboursement n'ait pas lieu »4(*) Le crédit bancaire est
plus dangereux et plus facile à détourner de sa destination. Une
fois détourné, La rentabilité de l'établissement
financier est affectée puisque les intérêts sur ces
crédits ne sont pas encaissés et la portion du capital devenue
irrécouvrable doit être comptabilisée comme une perte.
Crédit, du latin credere
« croire », signifie « avoir
confiance » et surtout, « avoir confiance en
l'avenir ». L'activité est résolument tournée
vers l'avenir car c'est elle qui permet la réalisation des projets des
particuliers et des entreprises. Cette anticipation et cet engagement sur
l'avenir d'un projet entraînent un risque dit, risque de crédit.
La confiance du banquier peut être trompée ;
L'emprunteur ne rembourse pas. C'est d'autant plus grave, le plus souvent, le
banquier prête des fonds qu'il doit lui-même à ses
déposants.
Le non remboursement résulte de l'insolvabilité
du débiteur. Celle-ci peut avoir plusieurs causes liées5(*) :
· Au débiteur lui-même, qui a mal
géré son affaire, ou se révèle malhonnête.
L'entrepreneur a mal apprécié le marché, ses clients, ou
bien sa compétence est limitée. Le particulier a
exagéré ses capacités de remboursement ;
· Au secteur d'activité du
bénéficiaire, évolution défavorable des cours de
matières premières, de la concurrence, marasme de certaines
activités (construction par exemple) ;
· A une crise générale affectant un ou
plusieurs pays, la conjoncture, dit-on souvent.
Une de difficultés que rencontrent les banques
commerciales rwandaises trouve son origine dans ce risque de crédit.
Ignorant certaines informations sur la situation financière
réelle de l'emprunteur, le banquier rwandais est souvent obligé
de se baser sur une information partielle pour rédiger un contrat de
prêt. Ce qui accentue ce risque.
Dans ce travail, nous sommes intéressés à
la BCR s.a qui, à partir du moment où elle octroie un
crédit à un client, elle crée un risque. Et ceci peut
avoir un impact négatif sur sa performance. C'est dans ce cadre que nous
sommes proposés dans le contexte décrit ci-dessus, d'analyser
l'impact du risque de crédit sur la réalisation des objectifs
stratégiques des banques commerciales du Rwanda en général
et de la BCR s.a en particulier.
Ainsi, pour orienter notre travail, nous nous sommes
posé les questions ci-après :
1) Est-ce que la BCR s.a a-t-elle connu des risques de
crédits ?
2) Quel est l'impact des risques de crédits sur la
rentabilité de la BCR s.a ?
4. Hypothèses de
Recherche
L'hypothèse est une réponse provisoire à
la question de départ de la recherche qui est le problématique,
est proposition à partir de la quelle on raisonne pour résoudre
un problème6(*).
Pour répondre aux questions posées, nous avons
formulé les hypothèses comme suit :
1. La BCR s.a a connu les risques de crédits
2. Les risques de crédits affectent
négativement la rentabilité de la BCR s.a
5. Objectif du
travail
L'objectif global de ce travail est de faire une analyse de
risque de crédit et son impact sur l'atteinte des objectifs
stratégiques de la BCR s.a.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- Approfondir nos connaissances en ce qui concerne la gestion
des institutions financières en général et celle des
risques en particulier ;
- Dégager les types de crédits octroyés
par la BCR s.a ;
- Identifier les crédits accordés au cours de la
période de notre étude ;
- Mettre en évidence les risques liés à
l'octroi de crédit que la BCR s.a fait face ;
- Calculer les différents ratios de rentabilité
durant notre période d'étude ;
6. Techniques et Méthodes
6.1. Techniques
La technique étant un ensemble des moyens et des
procédés qui permettent de rassembler des données sur son
sujet de recherche7(*).
6.1.1. Technique
documentaire
Consiste à orienter vers une fouille
systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec des
recherches. Cette méthode nous a permis de prendre des informations
à travers des écrits des autres recherches qui se trouvent dans
des bibliothèques et des différents sites d'internet. Nous avons
consulté des ouvrages, des mémoires, des rapports, des journaux
et d'autres documents relatifs à notre sujet de recherche.
6.1.2. Technique
d'interview
La technique d'interview telle que définie par Albert
BRIMO est : une technique qui a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et
l'enquêté afin de permettre à l'enquêteur de
recueillir certaines informations de l'enquêté concernant un objet
précis8(*). Nous
avons aménagé des entrevues avec certains chefs de services ainsi
que différents agents de la BCR s.a.
6.2. Méthodes
La méthode est « l'ensemble des
opérations intellectuelles (principes et règles) par lesquelles
une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontrer et les vérifier9(*)». Pour bien analyser les
données collectées au moyen des techniques ci haut
précédemment justifiées, afin d'en aboutir aux
résultats escomptés, nous avons utilisé les
méthodes ci-après :
6.2.1. La méthode
analytique
Selon le Professeur Docteur RWIGAMBA B. :La
méthode analytique permet d'analyser systématiquement toutes les
informations et les données collectées afin d'atteindre les
résultats. Grâce à cette méthode, nous avons fait
l'analyse d'une manière systématique et d'une façon
approfondie et détaillée de toutes les informations
récoltées lors de nos investigations.
6.2.2. Méthode
Historique
C'est une méthode qui permet de saisir et
d'interpréter les faits passés afin de mieux comprendre le
présent et d'envisager les perspectives d'avenir pour le futur. Elle
nous a aidé à connaître la genèse de la banque
commerciale du Rwanda S.A. ainsi que son évolution.
6.2.3. Méthodes
comparatives
La méthode comparative nous à retrouver les
éléments de ressemblance et dissemblance entre les faits
comparés. Elle permet ainsi de déceler les liens de
causalité entre les facteurs générateurs de similitudes ou
des différences entre les choses comparées10(*). Cette méthode nous a
servi à comparer les différents postes du bilan, les comptes de
résultat et les ratios de rentabilité de la BCR s.a.
6.2.4. Méthode
statistique
Selon le Professeur Docteur RWIGAMBA, B. cette permet de
quantifier et chiffrer les résultats de la recherche. Ensuite elle
permet de présenter ces résultats sous forme des tableaux et des
schémas. Elle donne aussi aux lecteurs une vision synthétique du
travail de recherche. Nous nous sommes servis de cette méthode pour
quantifier, chiffrer les résultats de notre recherche et les
présenter dans des graphiques et tableaux.
6.2.5. Méthode
synthétique
Elle vise à synthétiser c'est-à-dire
à globaliser en un ensemble cohérent. L'esprit synthétique
considère les différents éléments dans leur
globalité. Cette méthode nous servira de
globaliser les résultats ainsi que le contenu chapitre par chapitre sous
forme de conclusion partielle et générale.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail aura trois chapitres, outre l'introduction et la
conclusion générale. L'introduction fait ressortir le choix et
intérêt du sujet, sa délimitation, la position du
problème, les hypothèses et les objectifs du travail ainsi que
les méthodes et techniques utilisées.
Le premier chapitre aborde les définitions des concepts
clés. Il essai de donner les différentes notions, telles que
notion de la banque, crédit et ses classifications, ses
caractéristiques, son rôle ainsi que les objectifs d'une banque.
Il montre aussi les différentes sortes des risques liés à
l'activité bancaire, le processus de les gérer, et enfin il
présente la notion sur la rentabilité.
Le second chapitre concerne d'abord la description du milieu
d'étude et l'identification des crédits accordés par la
BCR s.a, ainsi que les risques enregistrés au cours de la période
de notre étude.
Le troisième chapitre quant à lui,
présente l'impact des risques de crédits sur la
rentabilité de la BCR s.a, et il est terminé par des suggestions
jugées utiles pour cette banque.
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE
ET CONCEPTUEL
Pour apporter à nos lecteurs un éclaircissement
terminologique, Il est nécessaire que certains termes méritent
une explication. C'est dans ce cadre que ce chapitre donne les
définitions et explications des concepts clés de ce sujet.
1.1 NOTION DE LA
BANQUE
1.1.1
DEFINITION
La banque est définie comme étant un ensemble
qui a une multiplicité d'activité et de services financiers, qui
collecte des ressources pour octroyer des crédits et qui offre et
gère de moyens de paiement11(*).
Le rôle de la banque, est celui d'être une
intermédiaire entre les agents en capacité de financement et les
agents en besoin de financement. Puisque dans sa vie économique, La
majorité des transactions (achat et vente des devises, payement des
salaires, transfert, etc.) s'opèrent sous forme monétaire, Les
banques participent d'une manière ou d'une autre à la
majorité de ces transactions. De ce fait, les différentes
opérations effectuées par la banque lui confèrent un
rôle économique.
1.1.2 Types des
banques12(*)
Le système bancaire comprend les banques centrales, les
banques commerciales et les banques d'affaire ou d'investissements. C'est
ainsi que nous pouvons les distinguer selon le rôle
qu'elles jouent dans l'économie et souvent la structure de fonds
qu'elles emploient.
1.1.2.1 La banque
centrale
La banque centrale est une institution ayant plusieurs
fonctions à remplir tels que : émissions des billets, mise
en oeuvre de la politique monétaire, gestion des réserves de
change, participation active au marché des titres d'Etat,
préteurs en dernier ressort pour les autres banques. Elle assure la
valeur externe de la monnaie sur ces marchés des changes et le
contrôle du système bancaire national.
1.1.2.2 Les banques
commerciales
Les banques commerciales ou des dépôts sont
celles dont l'activité principale consiste à effectuer des
opérations de crédits et à recevoir du public des fonds
à vue ou à terme. Elles travaillent essentiellement avec leurs
clients, particuliers, professionnels et entreprises, reçoivent des
dépôts et accordent des prêts.
1.1.2.3 Les banques
d'affaires ou d'investissements
Les banques d'affaires sont celles dont l'activité
principale est la prise de participations dans des entreprises. Elle joue un
rôle important comme conseils en stratégie financière, dans
les fusions et acquisitions, dans les introductions de titre sur les
marchés etc.
1.1.3 LES OBJECTIFS D'UNE
BANQUE13(*)
Un objectif est défini comme étant un
résultat final escompté qu'une banque désire atteindre.
La banque a des objectifs opérationnels, des objectifs
tactiques et des objectifs stratégiques.
1.1.3.1 Les objectifs
opérationnels
Il s'agit d'objectifs très spécifiques de court
terme et définis en termes quantitatifs. Ils sont établis par les
cadres au bas de la hiérarchie et sont reliés aux objectifs
tactiques. Parmi ces objectifs, nous citons à titre d'exemple celui
relatif à la réduction des plaintes de la clientèle de 4%
et celui de recrutement de 30 agents nouveaux dans les nouvelles agences.
1.1.3.2 Les objectifs
tactiques
Ces objectifs sont généralement établis
par les gestionnaires intermédiaires dans l'organisation, et concernent
le moyen terme (de 2 à 5 ans), par exemple l'augmentation des parts
de marché de 30% par l'ouverture de nouvelles agences, la
réduction des charges d'exploitation etc....
Ces objectifs proviennent de divers services et permettent
d'atteindre les objectifs stratégiques.
1.1.3.3 Les objectifs
stratégiques
Ces objectifs émanent de la haute direction de la
banque et la concerne globalement. Ces Objectifs sont
généralement des objectifs à long terme (de 5 ans et
plus). Ils concernent, par exemple, l'accroissement de la
compétitivité de la banque à l'échelle nationale et
internationale, la diversification de la gamme de produits, la réduction
des charges par rapport aux principaux concurrents, le bénéfice
d'une plus grande notoriété auprès des clients etc...
Ces objectifs reflètent les stratégies
définies par les dirigeants et qui englobent le plus souvent, la
croissance, la diversification, la fusion, l'intégration et la
rentabilité, c'est-à-dire, en d'autres termes tout ce qui
concerne la performance de la banque.
1.2 Notion du
crédit
1.2.1 Définition
Si le particulier peut avoir des revenus suffisants pour
assurer sa consommation voir pour constituer une épargne, Il peut
arriver que les revenus dont il dispose ne couvrent pas la totalité de
ses besoins ; D'où la nécessité de recourir au
crédit.
GAUDAMINE, G. et MONTIER, J. définissent le
crédit comme suit : « constitue une opération de
crédit tout acte par lequel une personne agissant à titre
onéreux met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une
autre personne ou prend dans l'intérêt de celle-ci un engagement
(par signature, tel l'aval ou le cautionnement) ou une garantie14(*) »
Le crédit permet au bénéficiaire de
disposer d'un pouvoir d'achat immédiat, moyennant le paiement d'un
intérêt et l'obligation de rembourser dans les délais
convenus. Dans ce contexte l'intérêt est la
rémunération de l'agent prêté.
En matière de crédit, quatre grandes
catégories d'opérations sont ainsi concernées :
Les prêts, promesses de prêts et engagements par
signatures ;
· L'escompte, les crédits liés à une
cessation de créance, l'affacturage et tous les procédés
de -mobilisation de créances ;
· Les promesses de mise à disposition de fonds
(contrat d'ouverture de crédit) ;
· Les opérations de location assorties d'une
option d'achat (crédit-bail mobilier et immobilier) ;
1.2.2 Rôle du
crédit
« Le crédit permet les échanges,
stimule la production, amplifie le développement et enfin crée de
la monnaie ».
o Il permet les échanges
Le recours au crédit permet une anticipation de
recettes et donne ainsi à l'avance un pouvoir d'achat ou
d'échange aux entreprises. En anticipant le revenu des ventes, Il permet
d'assurer la continuité dans le processus de production et de
commercialisation aussi bien sur le marché intérieur que sur le
marché international.
o Il stimule la production
Le crédit à la production permet aux entreprises
d'acquérir les outils de production adaptés et d'accroître
la qualité ou la quantité des unités produites.
Le crédit à la consommation quant à lui
stimule les achats et par conséquent, le secteur de la production.
o Il amplifie le développement
Les effets d'un prêt pour l'achat d'un bien de
production ou de consommation ne se manifestent pas uniquement chez l'agent
économique bénéficiaire de l'opération : Ils
s'étendent directement à d'autres agents. On parle alors de
l'effet multiplicateur du crédit.
o Le crédit, instrument de création de
monnaie15(*)
L'importance du crédit dans l'économie tient
à son action sur les échanges, sur la production, sur le
développement économique mais surtout à son rôle en
tant qu'instrument de création monétaire.
En effet, les banques en octroyant du crédit,
créent des flux monétaires. Elles utilisent les ressources dont
elles disposent sous forme de dépôts pour consentir des
crédits à leurs clients sans que, pour autant, cela prive les
déposants des possibilités d'utiliser leurs
dépôts. »Loans make deposit »
1.2.3 Place de
l'activité de crédit dans la banque
Le crédit est l'activité première de la
banque. Cette activité nécessite des connaissances, des
compétences et des moyens.
Il faut en effet assurer :
§ « Un équilibre correct entre les
emplois et les ressources en valeur.
§ Une adaptation permanente entre la durée des
emplois et celle des ressources collectées ;
§ Une rentabilité suffisante des crédits
consentis pour couvrir les coûts des ressources collectées et leur
rémunération, les charges de fonctionnement, les charges
d'amortissement et les risques de non remboursement ».
La banque a donc les mêmes impératifs de gestion
que toute entreprise mais elle a des contraintes spécifiques
liées à sa fonction économique et au rôle de l'Etat,
soucieux de la protection des épargnants et de la maîtrise des
équilibres économiques.
La politique de crédit d'une banque doit
réaliser un compromis entre les impératifs de sa gestion,
l'intérêt et les pratiques de la concurrence.
1.2.4
Caractéristiques du crédit
La confiance, la durée, le risque et la
rémunération sont autant d'éléments qui
caractérisent le crédit16(*).
Ø La confiance
Le droit du crédit est celui de la confiance. Il a pour
objet de permettre au créancier de faire confiance du débiteur,
parce qu'il lui donne l'assurance qu'il sera payé à
l'échéance. Cette confiance repose sur une appréciation
des besoins. Un besoin légitime économique justifié est le
facteur primordial qui garantit le dénouement correct d'une
opération.
Ø La durée
Il n'y a pas de crédit s'il n'y a pas une certaine
durée. Toute fois, cette durée ne connaît pas de
minimum ; La pratique bancaire autorise des crédits consentis pour
quelques heures, comme le crédit spot. Généralement on
parle de crédit à court terme lorsque la durée est
inférieur à une année ; de crédit à
moyen terme et à long terme lorsqu'elle est supérieur à
une année.
Ø Le risque
La confiance n'a de sens que dans une situation de risque
potentiel. Les risques pour le banquier sont les suivants :
u Le risque d'insolvabilité du
débiteur ;
u Le risque d'immobilisation des fonds
avancés ;
u Les risques spécifiques liés à la
gestion de la banque (taux, liquidité, etc.)
Ø La rémunération du
crédit
Les risques encourus par le banquier en octroyant un
crédit justifient sa rémunération ; mais ce ne sont
pas les seuls éléments à prendre en
considération.
Premièrement, les banques sont amenées à
rémunérer les ressources qu'elles obtiennent. Ensuite, les
banques ont à faire face à des frais importants entre autres le
personnel, amortissements des immeubles, entretien et installations, etc. Elles
doivent enfin, constituer des réserves et des provisions afin de pallier
aux défaillances possibles de leurs débiteurs. Ces
différentes considérations expliquent et justifient le
prélèvement par les banques des commissions qui entrent dans le
calcul du coût d'un crédit.
Plusieurs éléments constituent le coût du
crédit 17(*):
- L'intérêt traditionnellement
considéré comme le loyer de l'argent et la compensation de la
prise de risque ;
- Les commissions et les frais annexes de natures diverses que
l'on peut considérer comme la contrepartie de services
complémentaires rendus au débiteurs.
1.2.5 Classification du
crédit
On peut distinguer le crédit selon18(*) :
- La durée ;
- La destination ;
- La garantie attachée au crédit ;
- La qualité du bénéficiaire ;
- Leurs formes.
1.2.5.1 Selon la
durée
La distinction classique est la suivante :
- Le crédit à court terme
Sont ceux dont l'échéance ne va pas au
delà d'une année. << Le crédit à court terme
est celui qui est accordé aux entreprises pour donner au cycle
commercial la souplesse19(*)>>.
- Les crédits à moyen terme
Sont ceux dont l'échéance ne va pas au
delà de 5 ans. Ils ne sont contractés pour financer le cycle
commercial ; mais plutôt les investissements de courte durée
dans l'intervalle de sa durée.
- Les crédits à long terme
Sont ceux dont l'échéance va au delà de 5
ans. « Le crédit à long terme est celui qui finance des
investissements dont les conséquences bénéfiques
apparaîtront progressivement et ne seront totales qu'après un
certain nombre d'années20(*)».
1.2.5.2 Selon la
destination
Selon la destination, on distingue21(*) :
· Le crédit de consommation : a pour but de
permettre au bénéficiaire d'accroître le volume de ses
dépenses de consommation. Ce crédit peut se rapporter :
- à des dépenses courantes (par exemple les
dépenses alimentaires)
- à des biens de consommation semi-durables (par
exemple une voiture)
- à des biens de consommation durables
· Le crédit à la production : Ce
crédit assure l'argent nécessaire au bon fonctionnement de
l'entreprise et permet les investissements (C'est-à-dire l'augmentation
de la capacité de production que les ressources propres de l'entreprise
ne permettraient pas d'assurer).
1.2.5.3 Selon la
garantie
Selon la garantie, on distingue :
- Le crédit personnel : est consenti en
considération de la personnalité du débiteur.
- Le crédit réel : est consenti en
considération des biens meubles ou immeubles comme gage au profit du
banquier.
1.2.5.4 Selon la
qualité du bénéficiaire
Selon la qualité du bénéficiaire on
a :
- Le crédit privé : lorsque le
bénéficiaire est un particulier ou une entreprise
privée.
- Le crédit public : lorsque le
bénéficiaire est l'Etat ou une autre entité publique.
1.2.5.5 Selon leurs
formes
Selon leurs formes on distingue22(*) :
- Les crédits de trésorerie ;
- Les engagements par signature ;
- Les crédits au commerce extérieur,
1.2.5.5.1 Crédit de
trésorerie
Dans leurs activités, les entreprises sont souvent
confrontées aux problèmes de trésorerie ; et ces
crédits leurs sont accordés par les banques pour financer les
besoins en fonds de roulement.
Dans ces crédits, il y a : les crédits de
campagne, le découvert ainsi que divers crédits consentis sous
forme d'avance.
· Crédit de campagne
Ces crédits facilitent la trésorerie des
entreprises ayant une activité saisonnière. Dans toute
activité saisonnière, les décaissements sont très
importants dans un premier temps qui peuvent entraîner par fois le
recours à ces crédits.
· Découvert
Ce crédit permet aux entreprises de s'offrir la
possibilité de laisser leurs comptes présentés
temporairement un solde débiteur.
· Facilite de caisse
Son caractère principal est sa brève
durée. La facilité de caisse a pour but d'équilibrer la
trésorerie d'une entreprise en comblant les quelques jours qui
séparent les échéances de paiement et les
échéances d'encaissement.
Facilité de caisse et découvert ne
différent que par la longueur de la position débitrice du compte
du bénéficiaire.
1.2.5.5.2 Crédit par
signature
Le crédit par signature désigne l'engagement
pris par la banque d'intervenir en se portant caution lors d'une
opération déterminée. Par cette intervention, la banque se
substituera au débiteur cautionné si ce dernier ne parvenait pas
à respecter ses engagements.
1.2.5.5.3 Crédit au
commerce extérieur
On distingue plusieurs sortes des crédits au commerce
extérieur :
- Crédit documentaire ;
- Crédit de préfinancement
d'exportation ;
- Crédit de mobilisation des créances
nées sur l'étranger à court terme ;
- Crédit export.
Ces crédits sont accordés pour faciliter les
échanges internationaux.
1.3 RISQUES BANCAIRES
1.3.1 Définition
Le risque est un phénomène aléatoire
correspondant à une situation où le futur n'est prévisible
qu'avec des probabilités23(*).
Selon Josette et Max PAYRARD « le risque indique la
possibilité de perdre ou de ne pas gagner. Il est mesuré par la
variabilité du rendement d'un titre, d'un portefeuille ou d'un
projet24(*)».
De part leurs rôles d'intermédiation, les banques
sont confrontées à une typologie spécifique des risques.
Ces risques ne sont pas purement hypothétiques et peuvent, lorsque ils
se réalisent avoir des conséquences significatives.
1.3.2 Types des risques
bancaires
L'activité bancaire connaît 6 types des risques
majeurs25(*) :
- Risque de contrepartie ;
- Risque de taux ;
- Risque de liquidité ;
- Risque de marché ;
- Risque de change ;
- Risque opérationnel.
1.3.2.1 Risque de contrepartie
Ce risque est le plus courant et le plus dangereux pour une
banque. Il s'agit du non respect par un client de son engagement financier
à savoir, dans la plus part des cas un non remboursement du prêt.
Les causes qui peuvent être à l'origine du non
respect des engagements par l'emprunteur sont multiples :
- Une malhonnêteté évidente (par exemple
escroquerie) ;
- Une des forces majeures (la guerre, catastrophes
naturels,...) ;
- Une défaillance économique ou
financière involontaire du débiteur.
Parmi préconisées pour limiter ce type de
risque, il y a une bonne appréciation préalable des risques dans
la division et la limitation des engagements pris sur un même emprunteur
et dans la recherche d'éventuelles garanties.
1.3.2.2 Risque de taux
Le banquier doit aussi compter avec l'évolution parfois
brutale et inattendue des taux d'intérêt. Comme il emprunte
généralement à court terme et prête à moyen
ou long terme, il effectue une transformation de durée entre les
dépôts reçus et les crédits octroyés. Une
modification de taux peut lui coûter très cher, s'il n'y prend
garde. L'art du banquier est de veiller à un juste équilibre
entre la durée des dépôts reçus et celle des
crédits octroyés.
1.3.2.3 Risque de
liquidité
Le banquier doit pouvoir assurer le remboursement des
dépôts qu'il a récoltés. Il peut se trouver
confronté à un risque de manque de liquidité. S'il doit
mobiliser soudain des actifs ou emprunter des fonds sur le marché ou
à la banque nationale pour faire face à des retraits, cela peut
se faire à perte. Par contre, s'il conserve trop de liquidités,
il subit un manque à gagner.
1.3.2.4 Risque de
marché
Une banque peut placer une partie de ses dépôts
sous forme de titres, action ou obligation. La valeur de ces titres fluctue sur
le marché. Les obligations comportent à cet égard moins de
risques que les actions.
1.3.2.5 Risque de change
Le banquier doit aussi compter avec le risque de variation de
valeur suite à une variation du cours d'échange. Ce risque est
particulièrement élevé en période de
volatilité des différentes monnaies. Le banquier a
développé une série d'instrument financiers pour couvrir
le risque de change (swaps, opérations à terme, etc.).
1.3.2.6 Risque
opérationnel
C'est le risque provenant de la défaillance dans le
contrôle interne ou le fonctionnement de la banque pouvant conduire
à des erreurs, des fraudes, des pannes informatiques etc.
1.4. CONSEQUENCES DES
RISQUES BANCAIRES
La réalisation de l'un ou de l'autre de risques
précités, peut entraîner des conséquences pour une
banque commerciale. Ceci peut mettre en difficultés même certaines
autres banques et par conséquent entraver l'économie du pays.
En effet, la matérialisation d'un risque bancaire peut
engendrer des difficultés significatives, pour une banque individuelle
mais pour contagion pour l'ensemble du système bancaire.
A titre individuel, la matérialisation de risques
bancaires affecte directement les comptes de résultats de la banque.
Ceci pourrait conduire à un résultat déficitaire qui
viendrait affecter négativement les fonds propres de la banque.
1.5 LE PROCESSUS DE GESTION DES
RISQUES26(*)
Pour faire face aux risques précédemment
décrits, le pouvoir public doit renforcer la structure du système
en mettant en place des organes de contrôle et une réglementation
prudentielle complète et cohérente.
Les structures de tutelles et de contrôle s'organisent
dans la plupart de pays comme suit :
- Les comités de la réglementation bancaires qui
fixent la prescription d'ordre générale applicable à la
profession ;
- La commission bancaire qui contrôle le respect de la
réglementation professionnelle, examine les conditions d'exploitation
des banques et veille à la qualité de leur structure
financière.
Les réglementations prudentielles ont pour objectif
d'inciter les banques à renforcer leur système d'activité
afin de faire face plus efficacement aux différents risques
décrits précédemment.
Le capital minimum est imposés aux banques afin
qu'elles puissent garantir de leur solvabilité grâce au matelas de
protection que constitue leur fond propre. Il est à noter que le capital
exigé aux banques dépend d'un pays à un autre.
Les autorités de contrôle considèrent que
les établissements bancaires doivent d'ôtés de
procédures permettant à leurs dirigeants de gérer les
risques actuels et de s'adapter aux nouveaux. Un processus de gestion des
risques réunissant les trois éléments fondamentaux ;
l'évaluation des risques, le contrôle des expositions et la
surveillance des risques aidera les banques et les autorités de
contrôle à atteindre ces objectifs.
1. Evaluation des risques
L'évaluation des risques est un processus continu qui
comporte généralement trois étapes ;
premièrement, les banques peuvent entreprendre une analyse rigoureuse
pour recenser les risques et, lorsque c'est possible, les quantifier.
S'ils ne peuvent être quantifiés, la
direction peut quand même voir comment ils pourraient survenir et
déterminer les mesures destinées à les gérer et
à les limiter. Elle devrait se forger une opinion
raisonnable sur l'ampleur de tout risque, tant en terme d'impact sur la
banque.
La deuxième étape consiste, pour le conseil
d'administration ou la direction générale, à
déterminer le niveau de risque toléré par la banque, sur
la base d'une évaluation des pertes qu'elle pourrait supporter au cas
où un problème donné viendrait à se
matérialiser. Enfin, la direction peut comparer sa tolérance
à l'égard du risque et son évaluation de l'ampleur du
risque, pour vérifier si l'exposition correspond aux limites de
tolérance.
2. Gestion et contrôle de risques
Apres avoir procédé à une
évaluation des risques et de la tolérance à l'égard
du risque, la direction de la banque devrait prendre des mesures pour
gérer et contrôler les risques. Cette étape de processus de
gestion comprend des activités telles que la mise en oeuvre de
politiques et mesures de sécurité, la coordination de la
communication interne. L'évaluation et la modernisation des produits et
services, l'application de mesures pour contrôler et gérer les
risques liés à la sous-traitance, la fourniture d'informations au
public et la sensibilisation de la clientèle ainsi que
l'élaboration de plans d'urgence.
Les directions générales devraient veiller
à ce que les membres du personnel chargés de faire respecter les
limites de risque soient indépendants de l'unité qui effectue des
activités liées à la banque. Les banques accroissent leur
capacité de contrôle et de gestion des différents risques
inhérents à toute opération lorsque leurs politiques et
procédures sont exposées dans une documentation écrite
à tous les membres du personnel concernés.
2. Surveillance permanente des risques
La surveillance en continu est un aspect sensible de tout
processus de gestion des risques. Pour les activités de banque, elle est
particulièrement importante, étant donné que leur nature
est appelée à évoluer rapidement, au rythme de
l'innovation, mais aussi parce que, pour certains produits, il est fait appel
à des réseaux ouverts tels qu'internet.
L'audit interne et externe est un important instrument de
contrôle indépendant, qui permet de détecter les carences
et de limiter les risques dans la fourniture de services de banque. En effet,
le rôle d'un auditeur est de veiller à l'élaboration de
normes, politiques et procédures appropriés et leur respect
constant par l'établissement.
L'évolution permanente est une condition indispensable
à l'efficacité du processus de gestion du risque. Afin d'assurer
cette efficacité, le comité de Bâle a mis en place certains
principes couvrant l'ensemble des réglementations et exigences
prudentielles imposées aux banques.
«La gestion des risques est devenue un besoin
d'adaptation récurrent et même une question de survie pour tous
les utilisateurs de risque.
Les établissements de crédit doivent en
permanence faire preuve de rigueur et prudence à l'égard de leur
approche du risque de crédit ce qui constitue l'une des valeurs
intrinsèques de la gestion des risques. En effet, il n'est pas insolite
en matière d'octroi de crédit de voir certains prêteurs
suivre aveuglement les dernières tendances à l'égard des
secteurs ou des produits, pas plus que de les voir modifier leurs
critères d'affectation en fonction de la croissance ou du ralentissement
de l'économie.
Nul ne doute que ces prêteurs qui sont enclins à
délier les cordons de la bourse de manière excessive en
période de prospérité doivent bien souvent les resserrer
lorsque l'économie ralentit et la qualité de leurs portefeuilles
de prêt se trouve dégradée.
Toutefois, ces pratiques peuvent être au mieux
déstabilisante et au pire désastreuse. C'est pourquoi, les
demandes de crédit doivent sans équivoque faire l'objet d'une
analyse minutieuse. Les décisions sont prises et rendues en toute
transparence par des experts en risque de crédit, parfaitement
compétents, s'appuyant sur des normes et des méthodes
éprouvées. La constance en matière d'octroi de
crédit doit être l'une des priorités des prêteurs que
ce soit en période de prospérité qu'en période de
crise.
Comment le banquier peut-il gérer les risques27(*)» ?
- En les évaluant correctement : bonne analyse du
dossier, connaissance de l'entreprise et du secteur, suivi
régulier ;
- En les diversifiant : diversification
géographique et sectorielle ;
- En les faisant couvrir sur les marchés au moyen
d'instruments adaptés (produits dérivés par
exemple) ;
- En incluant dans le taux d'intérêt une marge
destinée à amortir les pertes ;
- En prévoyant des fonds propres adéquats
(ratios Cooke).
1.6
NOTION DE LA RENTABILITE
L'étude de la rentabilité a pour objectif de
déterminer les capitaux investis pour assurer le développement de
l'entreprise et rémunérer les apporteurs des capitaux.
La rentabilité d'une entreprise renferme plusieurs
ratios qui expliquent comment une entreprise peut avoir l'évolution de
ses activités, dont les notions de rentabilités
financières et économique.
v Définition
La rentabilité peut être définie
comme«la capacité d'un capital placé ou investi en vue de
produire un revenu, exprimé en terme financier28(*)»
Le dictionnaire de gestion financière définit la
rentabilité comme« le rapport du résultat obtenu aux moyens
financiers mis en oeuvre pour obtenir la mesure de la rentabilité, il
dépend de la définition des termes du rapport qui la
définit».
Et définie par un rapport entre le résultat
obtenu et les moyens mis en oeuvre. Elle présente des aspects
différents suivant la nature des termes de comparaison. On compare le
profit obtenu ou capital engagé, ce qui permet de calculer un taux de
profit.
1.6.1 Rentabilité
économique
La rentabilité économique, encore Return on
investment (ROI), mesure l'efficacité de l'ensemble des capitaux
utilisés par l'entreprise dans le cadre de son activité. Bref,
c'est la rentabilité de l'actif total ou de l'ensemble des capitaux
engagés.
Rentabilité économique = résultat
net/actif total (29(*))
1.6.2 Rentabilité
financière30(*)
Appelé aussi«rentabilité des capitaux
propres» ou «ratio de rendement effectif de l'entreprise» ou
«return on equity (ROE) », la rentabilité financière
est un concept qui intéresse principalement les actionnaires car
ceux-ci, en tant que propriétaire de l'entreprise, sont attentifs aux
projets qui rémunèrent leurs apports. Elle s'apprécie en
comparant les résultats nets aux seuls capitaux propres.
Rentabilité financière = Résultat
net/Capitaux propres
CONLUSION
PARTIELLE
Ce premier chapitre avait comme objectif de donner quelques
définitions et théories en rapport avec notre sujet de recherche.
Ces théories portent sur la notion de banque, sa classification, le
crédit, les risques, la gestion de risques ainsi que d'autres concepts
comme les objectifs d'une banque et rentabilité.
Après avoir vu dans ce chapitre, le rôle du
crédit dans l'économie et les risques qu'il représente, on
remarque qu'il est d'une grande importance pour la banque de rentabiliser ses
activités et faire évoluer l'économie du pays en
minimisant ses risques de crédits.
C'est dans cette logique que nous allons étudier dans
les chapitres suivants l'impact des risques de crédits sur la
réalisation des objectifs stratégiques.
CHAP II. LES CREDITS
OCTROYES ET LES RISQUES Y ASSOCIES
Dans ce chapitre, nous allons tenter de vérifier la
première hypothèse de notre travail ainsi libellée :
« La BCR S.a a connu des risques de crédits ».
Ainsi, nous allons commencer par présenter le milieu de notre
étude. Ensuite, il sera question d'expliquer les types des
crédits alloués par la BCR S.a et les risques de crédits
menaçant souvent les activités d'institutions financières
en général et celles d'institutions bancaires en particulier.
II.1. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
II.1.1. Historique de la BCR
S.a
La banque commerciale du Rwanda, en sigle BCR, A
été créée en 1963 sous la tutelle de la Banque
Bruxelles Lambert (BBL) et sous contrôle du gouvernement Rwandais. Son
capital social initial était de 15.000.000 Frw représenté
par 15.000 actions de 1000 Frw chacune.31(*)
Ces actions étaient reparties entre :
Ø L'Etat Rwandais ;
Ø La société financière pour les
pays d'outre mer (SFORM) ;
Ø LA Banque Bruxelles Lambert (BBL) ;
Ø La Banque Nationale de Paris (BNP) ;
Ø La Dresdener Bank
En 1987 le capital passe du 15.000.000.Frw à
230.000.000Frw, représenté par 230.000 actions grâce
à l'augmentation du capital par les associés.
Tableau 1: Structure du
capital social de la BCR et répartition des actions en
1987.
Actionnaires
|
Nombre d'actions
|
%
|
Etat Rwandais
|
102.233
|
44.44
|
SFOM
|
53.354
|
23.20
|
BBL
|
17.777
|
7.73
|
BNP
|
17.777
|
7.73
|
Dresdner Bank
|
8.889
|
3.86
|
Nationaux
|
30.000
|
13.04
|
Total
|
230.000
|
100
|
Source : rapport annuel de la (BCR),
1987 et 1988.
Au cours de la période de guerre (génocide) en
1994, la BCR sa a été sérieusement pillée et
endommagée y compris les agences en provinces. Certains biens
d'équipements, les matériels de bureau et les archives ont
été volé et autres brûlés.
Cette situation a fait que la SFOM et la Dresdner Bank
décident de rendre leurs actions à la BBL EN 1999. Ainsi actions
de la BBL sont passées de 17.777 à 97.777, soit 42,51%.
La nouvelle structure du capital social de la Banque est
marquée par la presque égalité des parts de l'Etat
Rwandais et celles de la BBL, la banque alors, est gérée par deux
directeurs généraux, un représentant l'Etat Rwandais et
l'autre La BBL.
En 2000, l'Assemblée Générale
extraordinaire décide de l'augmentation du capital par :
- incorporation des réserves libres de 220 millions de
Frw, le capital passe alors de 230.000.000Frw à 450.000.000frw ;
- Apport des capitaux par l'Etat rwandais et la BBL ; le
capital passe de 450.000. 000Frw à 2.000.000.000Frw.
Tableau 2: Structure du
capital social de la BCR et répartition des actions en 2000.
Actionnaires
|
Nombres d'actions
|
Pourcentage
|
Etat Rwandais
|
987.223
|
49,36
|
BBL
|
982.777
|
49,14
|
Particuliers
|
30.000
|
1,5
|
Total
|
2.000.000
|
100
|
Source : Rapport annuel de la BCR,
2000
Ce tableau nous montre que le nombre d'actions de la BBL et
celui de l'Etat Rwandais sont presque égaux ; alors que les
particuliers ont très peu de parts.
En 2003, l'Etat Rwandais devient actionnaire majoritaire avec
98,5% au retrait total de la BBL. Cette situation aura un impact
négatif sur la gestion des risques de crédit.
Ainsi, la banque s'est retrouvée avec 800.000.000Frw
des crédits impayés et ceci a plongé la banque dans une
situation ou elle était dépourvue des fonds propres, moteur de
tout business.
En janvier 2004, l'on commence alors le processus de
privatisation de la banque et en décembre 2004 il y a achèvement
du processus.
Le groupe Anglais ACTIS, une banque dont son siège est
à Londres, devient le nouvel acquéreur de la BCR à 80%
des actions pour une valeur de 6.000 000 de dollars américains.
Le capital social passe à 3.478.750.000Frw constitue de
la manière suivante :
- ACTIS : 80%
- Etat Rwandais : 19%
- Particuliers : 1%
Tableau 3: Evolution du
capital social de la BCR (en milliers de Frw)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capital social
|
3.478.750
|
3.478.750
|
3.478.750
|
5.000.000
|
5.000.000
|
5.000.000
|
Variation en %
|
|
|
|
43,8
|
0
|
0
|
Taux moyen de
croissance
|
43,8
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers
D'après ce tableau, on remarque que le capital social
de la BCR S.a n'a pas connu une augmentation, sauf pour les années de
2006 à 2007, où le capital social passe de 3.478.750.000Frw
à 5.000.000.000 Frw , soit une variation de 43,8% en raison des nouveaux
capitaux entrant, et ce montrant reste invariable au cours de notre
période d'étude.
II.1.2. OBJECTIFS DE LA BCR
La BCR poursuit 5 objectifs ci-après :
- Générer de l'augmentation de la valeur de
l'action ;
- Offrir une valeur ajoutée substantielle par la
qualité des services à la clientèle ;
- Assurer une meilleure satisfaction au personnel ;
- Contribuer aux bonnes causes de la collectivité en
égard au sens de responsabilité civique ;
- Se conformer à la réglementation.
II.1.3. VISION DE LA BCR S.a
Etre l'institution financière la plus respectée
de la région en offrant des nouveaux produits et services financiers
à sa clientèle.32(*)
II.1.4. Organisation et
fonctionnement de la BCR S.a
La structure de la BCR S.a respecte l'esprit de l'actionnariat
et le souci de la décentralisation pour une meilleure gestion. A cause
de sa grandeur et de la diversité de ses opérations quotidiennes,
pour les traiter rapidement au minimum de frais de fonctionnement et afin de
maintenir le niveau de rentabilité élevé, elle est
dotée d'une organisation de travail intéressante :
- Assemblée générale ;
- Conseil d'administration ;
- Comité de gestion ;
- Direction générale ;
- Divisions ;
- Départements ;
- Sections ;
- Agents d'exécution.
Comme dans un moteur d'un véhicule où tous les
engrenages sont complémentaires, même tous les services et
départements sont complémentaires les uns des autres pour la
bonne marche de la banque.33(*)
- L'Assemblée générale représente
des actionnaires.
Elle a les pouvoirs les plus étendus pour faire ou
ratifier tout acte qui intéresse la banque.
Elle peut être ordinaire ou extraordinaire.
L'Assemblée générale ordinaire se
réunit chaque fois au mois de mai. Elle entend le rapport du conseil
d'administration. Et aussi elle nomme les membres du conseil
d'administration.
L'Assemblée générale extraordinaire se
réunit chaque fois que l'intérêt de la
société l'exige, sur convocation du conseil d'administration, ou
à la demande d'actionnaires représentant un cinquième du
capital et délibère sur toutes les questions qui lui sont
soumises.
- conseil d'administration
La société est administrée par un conseil
d'administration composé de quatre membres non exécutifs et un
président nommé par actionnaire principal et un directeur
nommé par le gouvernement Rwandais. Le nombre des administrateurs est
fixé par l'A.G. statuant ordinairement.
Les pouvoirs du conseil d'administration sont plus
étendus pour faire tout acte d'administration, sauf
réservés par la loi et les statuts de l'A.G.
Il a notamment le pouvoir d'assurer d'une façon
périodique la gestion de la société et
délègue un comité de gestion qui assurera la gestion
quotidienne de la banque.
Le conseil d'administration délègue la gestion
journalière de la société à un comité
exécutif.
Celui-ci est chargé de la gestion de toutes les
opérations de la banque.
- la direction générale
La direction générale est l'organe de la
gestion quotidienne de la banque et reçoit les rapports de chaque
département ; la direction générale ordonne les
activités de tous les départements fonctionnels. Le comité
de direction est composé du directeur général et de tous
les chefs de département.
Direction de risque fait l'analyse des risques de
crédits octroyés par la banque. Le corporate, lui donne des
crédits à des grands clients et grandes entre prises.
Le département de finance s'occupe de la
comptabilisation de toutes les situations de la banque. Le personnel banking
s'occupe des crédits personnels.
Le département étranger s'occupe de toutes les
opérations en devises, en ce qui ce concerne surtout les transferts
venus de l'étranger par SWFT et Western. International service s'occupe
du patrimoine de la banque et de la logistique.
Le département des ressources humaines gère le
personnel de la banque. Le département de marketing s'occupe du
lancement et du suivi des nouveaux produits.
Le département de l'informatique assiste tous les
utilisateurs du Delta Bank/ l'ouverture et de la clôture de la
journée comptable et de la clôture annuelle.
Tous les chefs de département les chefs d'agences se
réunissent avec le directeur général une fois par semaine
pour évaluer les activités de la banque et envisager des
stratégies d'amélioration34(*)
Le comité de gestion composé de quelques chefs
de départements et le directeur générale se réunit
une fois par mois dans le cadre d'évaluer la bonne marché de
l'entreprise. Le comité de gestion rend compte au conseil
d'administration une fois par trimestre ; ce dernier adopte les grandes
orientations de la banque.
Cette structure de la Banque commerciale du Rwanda montre les
différentes responsabilisé qui discutent des grandes orientations
et décisions avant de les exécuter pour le souci de la bonne
gestion. Cet esprit collégial dans la prise des décisions rend la
banque commerciale du Rwanda beaucoup plus efficiente et efficace.
Dans le souci de servir mieux sa clientèle, la BCR
compte plusieurs agences à travers la république Rwandaise :
- agence de Butare ;
- agence de Cyangugu ;
- agence de Gisenyi ;
- agence de Ruhengeri ;
- agence de Byumba ;
- agence de Wilson Umubano ( novotel) ; et
- les guichets secondaires de MAGERWA, et Aéroport de
Kanombe, Gisimenti, Nyabugogo, PNUD, et BRALIRWA.
- Agence de Remera ;
- Agence Rwamagana ;
Il faut souligner que depuis la fin de génocide, les
agences de Gitarama, Kibungo, Kibuye, Gikongoro, Ruhango et Nyabisindu sont
toujours fermées. En plus de cela, la BCR S.a détient des parts
sociales au sein de certaines institutions entre autres : la caisse
sociale du Rwanda (CSR), La Rwandaise d'assurance Maladie (RAMA)...pour
un portefeuille de 0.17 milliards de frw Elle gère également des
contrats commerciaux avec le western union, Banque Populaire du Rwanda S.a,
SWIFT ainsi que des financements à travers des projets gouvernementaux.
Pour ces opérations avec l'étranger, la BCR s.a a un
réseau très vaste de partenaires étrangers parmi
lesquels 6:
- ABN- AMMO BANK/Pays bas
- CITY BANK NEW YORK :Etats-Unies (USA)
- CITY BANK : Kenya
- COMMERZ BANK : Allemagne
- DRESDNER BANK FRANK FURT: Allemagne
- CANADA IMPERIAL BANK OF COMMERCE: Canada
- ING BELGIUM : Belgique
- KENYA COMMERCIAL BANK : Kenya
- MASHREQ BANK PSC : Dubai
- CITY B ANK KAMPALA : Uganda
- CITY BANK LONDON: UK ( Angleterre).
II.1.5. La part de la BCR s.a
à l` économie du pays.
La BCR s.a comme les autres banques, a contribué
efficacement à la relance économique après le
génocide de 1994.Les institutions financières du Rwanda et la
banque Rwandaise de développement (BRD) finance le secteur privé
tel que les entreprises et autres projets d'investissement.
C`est dans cette même optique que la BCR s.a n'a pas
tardé à financer l'économie nationale.35(*)
Elle joue un rôle catalyseur entre les demandeurs et
les offreurs des capitaux dans l'économie du pays. Elle soutient
l'économie en octroyant les crédits nécessaires pour la
bonne marche du pays moyennant évidemment des critères
d'éligibilités issues des études analytiques approfondies
en la matière
Pour garantir les importations et les exportations et mieux
servir sa clientèle, la BCR s.a a ouvert ses horizons par le biais des
banques correspondantes et les contrats signés avec d`autres
partenaires comme SWIFT et western union.
Les crédits documentaires permettent de financer les
importations des biens de consommation courant pour le commerce
général des biens d`équipements et des matières
pour les industries locales.
De manière particulière, la BCR s.a joue un
rôle important dans la création d'emploi car elle compte 328
employés rwandais et 6 expatriés.
Elle paie les impôts et les taxes de l'Etat .Ceci
constitue une participation importante dans l'édifice nationale. Elle
finance divers domaines socio-économiques dans le cadre de la
reconstruction et de la relance économique.36(*)
II.1.6. Secteurs
financés
Le gouvernement Rwandais s'est fixé plusieurs objectifs
de développement dont le plus important est la lutte contre la
pauvreté. Ainsi, les secteurs prioritaires qui permettront d'y arriver
constituent une opportunité de financement pour certaines institutions
financières. C'est dans ce cadre que la BCR s.a finance le secteur
agropastoral notamment la campagne de café et l'élevage de gros
bétail, la construction des hôtels pour favoriser le tourisme et
les entreprises qui oeuvrent dans le secteur des travaux à base
communautaire37(*).
II. 1.7. Produits bancaires de
la BCR s.a 38(*)
L'accroissement de la clientèle résulte
très souvent d'un bon entretien de clients actuels de l'entreprise et
des bonnes stratégies d'attraction au sein de clients potentiels.
Pour y arriver, la BRC s.a met à la disposition de sa
clientèle, plusieurs produits afin d'assurer la satisfaction de la part
de ses clients. Nous pouvons citer à titre d'exemples : Compte
trésor, cash plus, 4 to 4 et Western union.
II.1.7.1. Compte
d'épargne trésor
C'est un compte d'épargne qui est conçu pour
aider les clients de la BRC s.a à créer des économies pour
leur avenir. Ce produit concerne essentiellement les clients qui ont besoin
d'une maison ou de réaliser leurs affaires ; ils doivent commencer
à épargner pendant une période plus ou moins longue. Il a
été lancé en janvier 2005.
Avantages du compte trésor
Ce produit présente des avantages suivants :
· Un produit personnalisé disponible dans toutes
les agences de la BCR s.a ;
· La discipline financière est assurées,
avec seulement deux retraits permis chaque année, le premier
n'était pas possible avant une période de 6 mois après la
date d'ouverture de compte ;
· Les frais d'ouverture du compte ne sont pas
beaucoup :
· Un minimum de 10 000 Frw est nécessaire pour
ouvrir le compte ;
· L'intérêt de 5-7 % est maintenu
si le solde créditeur du client est d'au moins 50 000
Frw ;
II.1.7.2. Compte cash
plus
Cash plus est un produit de la BCR s.a qui a
été mis sur le marché financier Rwandais en 2005. Il
s'agit d'un compte courant qui donne à ses souscripteurs accès
à :
ü Un compte cash plus à la fois locale et en
devises ;
ü Une garantie d'ordre de paiement à d'autres
à d'autres comptes au sein de la BCR s.a, ou à
l'extérieur ;
ü Une sécurité accrue du compte
malgré l'accès et les paiements faciles sur ce compte ;
ü Un libre accès à plusieurs services
bancaires par téléphone, sms-plus, ainsi que des services en
lignes ;
ü Relevés de compte journaliers, hebdomadaires ou
mensuels selon la volonté du client.
Les avantages du compte cash plus
ü L'ouverture d'un compte cash plus n'exige pas de
montant quelconque ;
ü Les salariés ont droit à un
découvert de 50% du salaire net mensuel, sans autre forme de
complication ;
ü L'acquisition rapide et à n'importe quelle
agence du carnet de chèques sur demande, une fois que le client a un
minimum de 15 000 Frw ;
ü Un compte cash plus donne la chance d'avoir un
crédit éclair qui est le plus rapide de tous les crédits
offerts par la BCR s.a
II. 1.7.3. Compte de
dépôts 4 et 4
Le compte de dépôts 4 et 4 a été
mis sur le marché par la BCR en 2004. C'est un compte d'épargne
spécialement conçu pour les petites et moyennes entreprises
[PME], les sociétés et les particuliers fortunés.
Les avantages du compte 4 et 4
ü La croissance de l'argent placé sur un compte 4
et 4 est à son maximum parce que l'intérêt est
calculé quotidiennement et crédité mensuellement ;
ü L'argent est placé pendant 4 mois sur une base
renouvelable avec la possibilité de retirer des fonds n'importe quant
avec un préavis de 3 mois ;
ü Un crédit 4 et 4 donne accès à
toute forme des crédits offerts par la BCR s.a et peut servir de
garantie
ü Il est disponible par tout dans le pays ;
ü L'intérêt est a jouté sur les
intérêts gagnés jusque là ;
ü L'intérêt de 5-7% selon le montant
déposé, calculé quotidiennement et crédité
mensuellement ;
ü Possibilité d'accéder au compte mais
aussi de renouveler le contrant tous les quatre mois.
II. 1.7. 4. Western union
[transfert de fonds]
La BCR s.a est un agent de Western union, service de transfert
d'agent. Western union demeure l'un des plus fiables et les moyens de
transférer et de recevoir des fonds de part le monde.
II. 1.8. Indicateurs de
l'augmentation de la clientèle
II.1.8.1. Evolution de la
clientèle
A ce sujet, il est question de montrer comment la
clientèle a été évoluée suite aux produits
que la BCR s.a a mis sur le marche financier.
Ainsi, le tableau ci-après, nous montre la variation de
preneurs de produits de la BCR s.a durant notre période c
d'étude :
Tableau 4: Clients souscrits
aux quatre produits de la BCR s.a entre 2007-2009
Produit
|
Trésor
|
Cash
|
4 to 4
|
Total
|
Variation en %
|
Western
|
2007
|
7562
|
2564
|
690
|
10816
|
|
6320
|
2008
|
6076
|
3566
|
421
|
10063
|
-6,9
|
5859
|
2009
|
4258
|
3880
|
865
|
9003
|
-10,5
|
5081
|
Taux
|
Moyen de croissance
|
-8,7
|
|
Source : Elaboré par
nous - même sur base des données de la BCR s.a
Ce tableau nous permet de saisir les variations des clients
utilisant ces produits de la BCR s.a .
L'analyse des chiffres montrent que, la clientèle a
été diminue d'une année à l'autre, ainsi, elle a
passé de 10816 à 10063 entre 2007 et 2008, soit -6,9%, tandis
qu'en 2009, la variation en % devient -10,5.
Le taux moyen de croissance est de - 8,7%. Cette diminution
des clients, qui consomment les produits de la BCR s.a est due, au fait que le
service du marketing ne renforce pas ses activités de se faire
connaître au publique les produits lancé par la banque.
D'autre raison qui est en cause, c'est la crise
financière mondiale qui a touché les institutions bancaires,
étant donné que la BCR s.a travail étroitement avec
d'autres établissements financiers quelque soit à
l'intérieur du pays ou à l'extérieur, alors que les pays
ont connu une récession économique.
C'est ainsi que les pouvoirs d'achats de ses clients ont
été touché, d'où la diminution de la
clientèle des institutions bancaires en général et de la
BCR s.a en particulier.
Soulignons que western union est mis à part, parce que
n'importe qui peut avoir accès sur ce service sans qu'il ait un compte
ouvert à la BCR s.a.
II. 1.8.2. Ressources du
portefeuille prêt de la BCR s.a
La banque comprend deux principaux types des ressources, dont
les ressources internes et les ressources externes.
II. 1.8.2.1. Ressources
externes ou activités des dépôts
La partie la plus importante des ressources des banques est
fournie par les dépôts de la clientèle.
En effet, beaucoup de personnes qui ont des
disponibilités temporaires au lieu de les thésauriser, les
déposent en banque. Ce procédé leur procure des avantages
importants et notamment la sécurité ainsi qu'un certain
intérêt en échange d'une utilisation rentable, par la
banque, des fonds déposés selon leur terme.39(*)
Dans cette, optique, la BCR s.a connaît 3 types des
ressources externes dont le dépôt à vue, le
dépôt à terme et les comptes épargnes. Il importe de
rappeler que le dépôt à vue n'est pas
rémunéré par la banque, le dépôt à
terme est rémunéré au taux progressif et le compte
d'épargne compétitif. Sur la période de 3 ans, la BCR s.a
a connue un peu une évolution financière de ces ressources
externes selon ces états financiers. [Voir en annexe]
II.1.8.2.2. Ressources internes
de la BCR s.a
Les moyens propres des banques commerciales comprennent, leur
capital social « moyens apportés à la création de la
société», les réserves réglementaires et
libres «capitaux laissées par les actionnaires à la
disposition de la société sous formes des
bénéfices non-distribués»40(*).
Le montant de ces ressources est faible par rapport à
l'ensemble des ressources dont disposent les banques, car le capital est en
général peu élevé comparativement aux autres moyens
financiers dont la banque dispose.
Delà, ces fonds propres sont peu indiqués pour
satisfaire des demandes de crédits à court terme. D'où le
capital propre de la banque et les réserves constituées par elle,
ne sont pas incorporés dans le fonds de roulement proprement dit, mais
sont plutôt traités comme une sorte de garantie. Pratiquement, le
capital est investi en éléments d'actifs immobiliers de
l'établissement et de ses agences, le restant disponible est
placé en crédit à long terme comme dans des titres
émis par l'Etat plus rémunérateurs que les crédits
à court terme de la part de l'économie.
Les réserves libres sont éventuellement
converties en obligations ou en fonds d'Etat et sont destinées
essentiellement à :
- Assurer la distribution chaque année, aux
actionnaires, d'un dividende ;
- Amortir les créances douteuses ou perdues ;
- Compenser les dépréciations possibles de
valeurs en portefeuille.
Les réserves légales sont placées, quant
à elles, principalement en crédit à long terme et
sûrs appelés fonds publics.
II.2. Types de
crédits accordés par la BCR s.a
Il existe plusieurs variétés de
crédits : on le classe généralement selon deux
critères : la durée et la nature de l'opération.
En fait, la durée du crédit est toujours et
liées à la nature de l'opération qu'il finance
conformément à une règle stricte de gestion
financière, le délai d'éligibilité d'une dette doit
correspondre au degré de liquidité de l'actif qu'elle a servi
à acquérir.
Ainsi, il ne peut pas être utilisé un
crédit remboursable sur un an, pour installer une usine qui commence
à fonctionner qu'au bout de trois ans.
Généralement, les crédits octroyés
par la BCR s.a se rassemblent à ceux des autres institutions bancaires
(banques commerciales), parmi eux, nous citons entre autres :
- le découvert en compte ;
- prêt personnel ;
- crédits éclairs ;
- crédits équipements ;
- le crédit construction ;
- crédit véhicule
- leasing.
II.2.1. Le découvert en
compte
C'est un financement à court terme sous forme de
trésorerie donner au titulaire du compte par le banquier, il porte sur
un montant maximum à ne pas dépasser, ainsi, il est remboursable
d'une durée maximale de 2 ans.
II.2.2. Prêt personnel
Un prêt personnel est une forme de crédit
destiné au particulier non affectée à un usage
déterminé, pour lui permettre de financer ses besoins personnels.
Pour demander ce prêt, il n'est pas nécessaire d'en
préciser la raison, le prêt personnel est adapté pour
financer des projets (voyage, vacance, mariages,...) ou toute autre utilisation
personnelle. Il s'agit donc d'un crédit accordé aux
salariés dont la durée ne peut dépasser 36 mois. Chaque
mois on prélève 33% du salaire net et le taux est de 18% par
an.
II.2.3. Crédit
éclair
C'est un produit lancé uniquement par la BCR s.a en
faveur des employés. Il est facilement obtenu moyennant les conditions
suivantes :
- Etre employé depuis au moins un an chez son employeur
actuel ;
- Etre âgé entre 21 et 55 ans ;
- Bénéficier d'un salaire supérieur
à 100.000 Frw/mois ;
- Etre titulaire d'un compte bancaire dans n'importe quelle
banque depuis plus de 6 mois ;
- Avoir un historique crédit satisfaisant.
Cependant, avant d'accorder le crédit au client,
l'agent chargé du crédit à la BCR s.a est tenu de
rassembler les documents suivants :
- Le formulaire de demande de crédit rempli ;
- Le contrat de travail ;
- L'attestation de salaire ;
- Bulletin de paie ;
- La recommandation de l'employeur qui accepte de faire passer
le salaire à la BCR S.a dans le compte du
bénéficiaire ;
- Photocopie des pièces d'identité.
Il importe de noter qu'au client pour qui le compte n'est pas
ouvert ou n'a pas plus de 6 mois, s'ajoute le document de son historique de
compte au moins 6 mois (d'une banque où il a son compte). Il a connu un
succès, car il a entraîné un grand nombre d'ouverture de
compte. Toute fois nous devons noter que c'est un crédit à grand
risque parce que le salaire est la seule garantie et la stabilité de
l'emploi n'est pas toujours assurée. Le taux d'intérêt
s'élève à 19,2% est la durée maximale de
remboursement est de 24mois.
II.2.4. Crédit
équipement
C'est un crédit sollicité en vue de se procurer
quelques matériels de ménage. Les documents exigés sont
presque identiques à ceux exigés pour les crédits
éclairs sauf la facture proforma du matériel dont on veut se
procurer qui s'y ajoute.
La participation du client est de 20%, le taux est de 18% par
an, pour une durée maximum de 3 ans. Le client doit présenter 3
factures proforma.
II.2.5. Crédit
construction
C'est un type de crédit accordé pour la
construction, la réhabilitation ou l'acquisition d'immeuble à
usage résidentiel, commercial ou locatif. Ce crédit doit
être appuyé par une garantie hypothécaire. En cas de
construction ou de réhabilitation, le banquier accorde une
période de préfinancement, durant laquelle les fonds seront
débloqués par tranches suivant l'état d'avancement des
travaux.
Ce genre de crédit est subdivisé, à son
tour en deux catégories :
L'achat d'une maison d'habitation existante et la construction
d'une nouvelle maison.
Cependant, les conditions d'accès à ce type
crédit sont spécifiques au genre de crédit. Pour une
maison ayant un titre de propriété, le taux
d'intérêt est de 16%, tandis que, une maison n'ayant pas de titre
de propriété, le taux d'intérêt est de 18% sous
présentation de documents ci-après :
- L'autorisation de bâtir ;
- Le contrat de location ;
- Le fiche cadastrale ;
- L'expertise par un expert agréé par la
BNR ; et
- L'attestation de non créance.
II.2.6. Crédit
véhicule
Ce crédit est accordé pour une durée de 4
ans au taux de 18% l'an. Le client apporte la facture proforma. La banque fait
une opposition à la mutation jusqu'à apurement de la dette.
II.2.7. Le leasing
C'est une forme de crédit appelée aussi
«location-vente». La banque achète un équipement
à un client qui a présenté une facturation proforma. Le
bien reste la propriété de la banque, c'est ce qu'on appelle
approche juridique de leasing lorsque le bien est supposé ne pas
appartenir à celui qui l'utilise jusqu'à l'expiration du contrat.
On parle de l'approche économique de leasing lorsque le bien est
supposé appartenir à celui qui l'utilise. Dans ce cas, il peut
constituer les amortissements pour ce bien, ce qui n'est pas le cas pour
approche juridique adoptée pour la BCR s.a. Le client paie la location
jusqu'à un certain délai. La contribution du client est de 20% et
l'équipement est lui-même la garantie du crédit.
Voici les conditions à rempli pour avoir le
leasing :
- Etre une personne morale ou physique ;
- Présenter les attestations de non créances
auprès de la BCR s.a ;
- Avoir un compte ouvert et mouvementé auprès de
la BCR s.a ;
- Présenter un projet économique orienté
vers l'agriculture, commerce, transport, entrepôt, service etc.
- Disposer d'une honnête et d'une
intégrité notoire ;
- La signature du conjoint (e) pour les personnes
physiques ;
- Disposer des procès verbaux et autres rapports de
réunions ;
De coopérative ou de l'entreprise bien tenus pendant au
moins 2 à 3 mois.
II.2.2. Evolution du
portefeuille de crédits
Lorsque les clients adhérents aux produits de la
banque, c'est dans le but de voir leurs besoins satisfaits en matière
d'épargne et de crédits. La banque aussi pour réaliser des
résultats positifs, doit accorder des crédits à ses
clients, ceux-ci étant rémunérés par un certain
taux d'intérêt.
Le tableau ci-après nous permet de comprendre
l'accroissement des crédits octroyés par la BCR s.a à ses
clients entre 2007 et 2009.
Tableau 5: Evolution du
portefeuille de crédits à la BCR s.a entre 2007-2009 (en milliers
de Frw)
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
Crédits octroyés
|
39.244.101
|
36.603.922
|
23.664.571
|
Variation en %
|
0
|
-6,7
|
-35,3
|
Taux moyen de croissance
|
-21
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des Etats financiers de la BCR.
D'après ce tableau, on remarque que les crédits
octroyés par la BCR s.a varient négativement, entre 2007 et 2008,
la 35,3% a enregistré une diminution de 6,7% et 35,3% au cours de la
période de 2008 à 2009.
La raison de cette tendance négative est
justifiée par le décroissement de la clientèle, ainsi que
le recouvrement des impayés d'autre part, étant donné que
ces derniers provoquent de problème significatif pour la santé de
l'entreprise.
Pour exercer efficacement sa fonction de collecte de
dépôt et de distribution de crédit, la BCR s.a respecte le
ratio de crédit/dépôt, et ce ratio ne doit pas être
au delà de 80% pour assurer la liquidité de la banque.
Tableau 6: Comparaison de
crédit octroyés par la BCR s.a aux dépôts de
2007-2009 (en milliers de Frw)
Année
Intitulé
|
2007
|
2008
|
2009
|
Total des crédits
|
39.244.101
|
36.603.922
|
23.644.571
|
Total de dépôts
|
80.447.943
|
80.915.321
|
63.584.445
|
Distribution de crédits sur les dépôts (en
%)
|
48,7
|
45,2
|
37,1
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur bases des Etats financiers.
Ces dépôts ont servi à l'octroi des
crédits et le pourcentage visualisé dans le tableau ci-haut nous
permet d'apprécier le crédits accordés par rapport aux
dépôts effectués, on remarque que la distribution des
crédits sur les dépôts varie de 48,7%, 45,2%, et 37,1%
respectivement en 2007, 2008 et 2009.
De ce fait, ce qui est claire, et que les crédits
alloués sont faibles comparativement aux dépôts
enregistrés par la BCR s.a au cours de la période de notre
travail, ce qui peut même affecter le résultat de la banque ainsi
que sa rentabilité, car il existe une somme importante non
utilisée, d'où la manque à gagner.
Tableau 7: La part de
crédit non performant des crédits octroyés (en milliers de
Frw)
Période
|
Encours crédits
|
Crédits non performants
|
% des crédits non performants
|
2007
|
39.244.101
|
1.266.610
|
3,2
|
2008
|
36.603.922
|
5.717.757
|
15,6
|
2009
|
23.664.571
|
4.919.436
|
20,8
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers.
Le tableau ci-haut, nous montre que le taux du portefeuille de
crédits non performants passe de 3,2%, 15,6%, et 20,8% successivement
pour les années 2007, 2008 et 2009. Ceci veut dire que la BCR s.a
courait un risque de non remboursement et cette situation peut affecter le
résultat et la rentabilité de la banque.
En observant le tableau ci-haut, on trouve que les risques des
crédits augmentent d'une année à l'autre, ce qui pourrait
mettre en difficulté cette banque, car le taux moyen des crédits
non performants est, sur 3 ans, de 13,2%, soit un taux moyen des crédits
performants de 86,8%.
II.3. LES RISQUES DES
CREDITS A LA BCR S.A
Rappelons que, le risque de crédit est le risque que
l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance
fixée. Il concerne toutes les entreprises (notamment via les
créances qu'elles accordent à leurs clients, qui sont des formes
de prêt à court terme), et nombreuses sont aujourd'hui
amenées à l'intégrer dans leur gestion afin de le
minimiser.
Ce risque est en effet lourd conséquences pour toute
entreprise ; toute dette non remboursée est économiquement
une perte sèche que supporte le créancier.
De ce fait, nous allons présenter la situation des
risques de la BCR S.A pour vérifier notre première
hypothèse, afin de l'infirmer ou de la confirmer.
Tableau 8:
Récapitulation de la situation des risques et provisions pour
créances douteuses (montant en milliers de Frw)
Période
|
Crédits normaux
|
provision
|
Crédits radiés
|
Montant total en risque
|
2007
|
39.244.101
|
1.426.449
|
2.236.893
|
41.480.994
|
2008
|
36.603.922
|
5.698.350
|
2.260.510
|
38.364.432
|
2009
|
23.664.571
|
2.215.499
|
924.181
|
24.588.752
|
Source : Rapport financier
(2007-2009).
Voici la classification des actifs au sein de la BCR s.a avant
d'interpréter le tableau ci-haut.
II.3.1. Classification des
actifs
Ces normes sont déterminées par l'institution
n° 03/2000 du 29 mars 2000 de la BCR.
L'article 2 de cette instruction relative à la
classification des actifs et ou suivi des engagements des banques et autres
établissements financiers doivent procéder à la
classification de tous les actifs par ordre croissant du risque quelque en soit
la forme qu'ils figurent au bilan ou en hors du bilan et qu'ils soient
libérés en francs Rwandais ou en devises.
Cinq classes ont été
retenues :
Classe1 : Actifs courants
Sont considères comme actifs courants :
- Les actifs détenus sur l'Etat ou la banque
centrale ;
- Les actifs dont la réalisation ou le recouvrement
intégral dans le délai parait assuré :
Classe 2 : Actifs à surveiller
Lorsqu'une entreprise évolue dans un secteur et que ce
secteur connaît des difficultés, le volume d'activité la
dite entreprise individus baisse.
Cette situation affecte la capacité de remboursement
de l'entreprise :
Insuffisant des fonds de roulement, l'endettement de plus en
plus important, les charges qui augment fragilisent l'entreprise. De telles
entreprises nécessitent une surveillance. Sont également
classées dans cette catégorie, la créance pour les quelles
les retards de paiement des intérêts ou du capital sont compris
entre 1 mois et 3 mois.
Classe 3 : Actifs douteux
Si une entreprise ne parvient pas à s'adopter à
l'environnement changeant, les produits commercialisés ne
répondent plus à la demande, elle rencontre des
difficultés d'approvisionnement ou encore si elle manifeste des
problèmes de gestion, incapacité de fournir les informations
relatives à la situation financier par exemple, la viabilité de
cette entreprise devient incertain, elle est considérée comme un
engagement douteux. A ceci, s'ajoutent les emprunts, si volume et la forme des
crédits ne sont compatibles avec l'activité. On y classe
également les débiteurs en impayés entre 3 mois et 6 mois.
Classe 4 : Actifs litigieux
Font partie de cette classe, les activité
détenus, sur des entreprises et des ménages qui ne sont plus non
seulement en mesure de faire face à leurs engagements, mais aussi ceux
dont le recouvrement ou la réalisation est menacée .
Elle laisse entrevoir un degré élevé de
perte.
Ces entreprises ne sont plus pratiquement en activité
et le recouvrement à l'amiable reste la seule issue pour que la banque
rentre dans ses fonts.
Les créances pour les quelles les retards de paiement
des intérêts et / ou du principal sont compris entre 6 et 12 mois.
Classe 5 : Actifs contentieux
Sont considérés, tous les actifs qui
présentent une situation d'impayés d'un an, dont le recouvrement
nécessite un recours en justice, c'est-à-dire ceux dont le
recouvrement à l'amiable a été épuisé sans
succès.
Internationale du tableau n°7
Comme nous l'avons vu précédemment dans le
tableau n°7, les défauts des crédits affectent d'une
manière directe la liquidité de la banque. Ces emprunteurs, qui
n'honorent pas leurs engagements à l'échéance. Les
crédits normaux sont composés par les créances de 5
classes précédemment décrites. Les provisions sont aussi
établies en suivant les pourcentages respectueux, c'est-à-dire
0%,0%,20%,50% et 100% respectivement à l'actif courant, actif à
surveiller, actif douteux, actif litigieux et contentieux.
Les crédits radiés sont des crédits que
la BCR s.a est amenée à retirer de ses actifs lorsque toutes les
tentatives de restauration ou de recouvrement possibles ont été
entreprises et qu'il s'avère très peu probable de
récupérer les intérêts du prêt et le principal
.Ainsi leurs provisions sont constituées à 100%.Enfin, le montant
total en risque est la somme des crédits normaux et des crédits
radiées.
Compte tenu des provisions constituées, on constate
qu'en 2008, la somme élevée est en terme de provision est due au
retard exagéré de remboursement constaté dans cette
période .Mais en regardant la situation en 2009, on trouve qu'il y a une
diminution des crédits radiés à cause de renforcement du
processus de recouvrement par la BCR s.a.
Notre constatation, nous montre clairement que, les provisions
constituées de 1.426.449 Frw en 2007, de 5.698.350 Frw en 2008, de
2.215.499 Frw ont affecté la liquidité de la BCR s.a pour une
somme de 9.340.298 Frw, alors que celle-ci devrait être affectée
à d'autres activités.
Pour globaliser et visualiser clairement la situation des
risques et provisions pour créances douteuses de la BCR s.a, il est
utile de tracer un graphique ci-après :
Figure 1 :
Situation des risques et de provisions pour créances douteuses
Notre graphique, nous permet de connaître la situation
de risque et de provisions pour créances douteuses durant notre
période de travail, dans ce cas, on remarque que les crédit
normaux représentent 47%, provisions 2%, crédit radies 3% et
montant total en risque occupe 48% .
En fin, nous allons passer au calcul, du taux de remboursement
afin de voir son évolution, en d'autre terme s'il est
appréciable.
Tableau 9: Calcul du taux de
remboursement (en milieux de Frw)
Année
Intitule
|
2007
|
2008
|
2009
|
Crédit remboursés
|
37.007.208
|
34.343.412
|
22.740.390
|
Total de crédits
|
39.244.101
|
36.603.922
|
23.664
|
Taux de remboursement
|
94,3
|
93,8
|
94,7%
|
Source : Elaboré à partir
des états financiers (2007 - 2009) de 94,7% la BCR s.a
En observant ce tableau ci-dessus, on remarque que le taux de
remboursement est appréciable même s'il a connu une diminution
lors de l'année 2007 - 2008, à cause de l'augmentation des
impayés, mais la BCR s.a à fournir des efforts en recouvrant une
somme importante en 2009. Le taux moyen de remboursement est sur les 3 ans, de
94,7% soit un taux de non remboursement de 5,3% presque égal à 5%
que la BNR exige qu'une institution ne doit pas être au-delà.
Conclusion partielle
Nous arrivons ainsi à la fin de cette partie du travail
qui était consacrée à la vérification de la
première hypothèse selon laquelle : la BCR s.a a connu des
risques de crédit.
L'analyse de la structure du portefeuille de crédit
permet de se faire une opinion sur le risque de celui-ci. Etant donné
que les prêts représentent généralement la majeure
partie de l'actif du bilan d'une banque commerciale, le portefeuille
crédit est un élément à prendre en
considération pour réduire ses risques.
De ce fait pour que la BCR s.a minimise son risque, d'une part
elle doit investir une portion significative de ses fonds dans des
crédits peut risqués.
En outre, elle doit favoriser les prêts avec des bonnes
garanties d'autre part.
D'après les résultats obtenus à travers
différents rapports et autres documents montrant la situation sur les
risques de crédits au sein de la BCR s.a, nous trouvons que les
crédits radiés occupent 3%, ce qui nous montre que certains
emprunteurs n'ont pas respecté leurs engagements, ceci confirme notre
première hypothèse.
CHAPITRE III. IMPACT DES
RISQUES DE CREDITS SUR LA RENTABILITE
DE LA BCR s.a
Dans cette section, intitulée « impact des
risques de crédits sur la rentabilités de la BCR s.a »,
nous avons voulu vérifier notre deuxième hypothèse en
montrant l'impact des risques de crédits sur la santé
financière, et plus particulièrement sur la rentabilité de
la BCR s.a.
Pour y arriver, nous avons fait recours à certains
postes du bilan de la BCR s.a, comptes d'exploitations, ainsi que d'autres
documents disponibles dans le système banque (BCR S.a).
D'après notre enquête, nous allons
commencés de voir certaines causes des risques de crédits au sein
de la BCR s.a.
III.1. Causes de risques de
crédits
III.1.1. Détournement du
montant du crédit
Parmi les demandeurs des crédits auprès de la
BCR s.a, il y a eu beaucoup qui après avoir touché le montant du
crédit n'utilisent pas le crédit suivant les conditions dont ils
se sont convenus avec la banque. Lorsqu'une partie du montant du crédit
est utilisée pour d'autres fins, il est évident que la banque ne
peut pas faire un suivi qui est exact. Ceci est à la base de
l'insolvabilité, car dans la plupart des cas, le crédit est
orienté vers de fins improductives telles que l'achat de véhicule
à la mode ou d'autres choses qui ne procurent pas de profit direct.
Cette cause est parmi les causes les plus importantes de risque de
crédit à la BCR s.a.
III.1.2. Mauvaise étude
du projet
Il arrive que le client qui demande un crédit
auprès de la BCR s.a, fasse une étude de projet qui n'est du tout
fouillée mais sans qu'il soit mal intentionné et par
conséquent, les fonds que le client demande sont orientés vers un
secteur qui n'est pas rentable, d'où le problème de
remboursement.
III.1.3.
Malhonnêteté du client
Un client de mauvaise foi peut demander un crédit tout
en ayant dans sa tête au préalable l'idée de ne pas payer
cette dette. Il arrive même que le client remarque que l'activité
dans laquelle il a investi le montant reçu auprès de la banque
commence à mal tourner, vend les biens qu'il possède et
s'enfuit.
III.1.4. Mauvaise
volonté
Il est évident que certains clients qui ont
demandé les crédits auprès de la BCR s.a refusent de payer
leurs dettes purement grâces aux postes qu'ils occupent dans la
société. Ces gens sachant qu'ils ne seront pas poursuivis en
justice, peuvent utiliser les crédits reçus comme ils veulent.
III.1.5. Absence de garantie
Certains clients deviennent incapables de payer leurs dettes
par ce que la seule garantie qu'ils avaient n'existe plus. Prenons le cas d'un
fonctionnaire qui est chassé du service, il est difficile que ce client
rembourse sa dette, si sa seule source de revenu est le salaire.
III.2. SITUATION DES BILANS
DE LA BCR s.a
III.2.1. PRESENTATION DE
CERTAINS POSTES DES BILANS DE LA BCR s.a
Le bilan est un tableau transcrit en termes chiffrés et
qui offre une vue générale sur la situation, patrimoniale d'une
entreprise à une date donnée. Il s'agit en d'autres termes de la
photographie du patrimoine de l'entreprise. Le banquier doit gérer ses
actifs et passifs pour réaliser le profit le plus élevé
possible41(*).
III.2.1.1. Evolution des
bilans de la BCR s.a
Le tableau ci- après nous montre la variation des
bilans de la BCR s.a au cours de notre période de travail.
Tableau 10:
Variation des bilans de la BCR s.a (en milliers de Frw)
Intitulé
Période
|
Actif
|
Passif
|
Variation
|
Taux moyen de variation
|
2007
|
101.319.307
|
101.319.307
|
|
|
2008
|
101.037.631
|
101.037.631
|
-0,28
|
-6,48
|
2009
|
88.233.802
|
88.233.802
|
-12,68
|
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes à partir des états financières.
De ce tableau, nous remarquons que l'actif diminue
année par année, ce qui est une situation défavorable pour
la banque. Cette baisse a été occasionnée par multiples
causes, parmi lesquelles nous pouvons évoquer :
- La diminution de la clientèle ;
- Le non remboursement des emprunts ;
- La diminution des crédits que la BCR s.a accorde
à ses clients.
D'après ceci, nous pouvons retenir que, les relations
de la BCR s.a avec ses clients ne sont pas bonnes, ainsi elle devrait prendre
des mesures efficaces pour redresser la situation.
III. 2.1.2. Evolution
des dépôts de la BCR s.a
Tableau 11:
Variation des dépôts à la BCR s.a (en milliers de Frw)
Année
Intitulée
|
2007
|
2008
|
2009
|
Dépôts des clients
|
80.447.943
|
80.915.321
|
63.584.445
|
Variation en %
|
|
0,5
|
-17,3
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a (en
milliers de Frw).
De ce tableau, nous constatons une faible augmentation des
dépôts en 2008, et une forte diminution en 2009. Cette variation
négative est due, au fait que la BCR s.a a réduit le portefeuille
prêt, ainsi que d'autres causes énoncées
précédemment.
III.2.1.3. Evolution des
fonds propres de la BCR s.a
Le fonds propres sont constitués par le capital social,
réservés et les pertes et bénéfices cumulés
durant les périodes écoulées. Le tableau ci-dessous montre
l'évolution des fonds propres des années 2007 à 2009.
Tableau 12: Variation des
fonds propres des années 2007-2009 (en milliers de Frw)
Année
Element
|
2007
|
2008
|
2009
|
Fonds propres
|
8.789.292
|
8.073.814
|
8.929.290
|
Variation en %
|
|
-8,1
|
10,6
|
Source : Nous-mêmes sur base des
états financiers de la BCR s.a
Le fonds propres joue le rôle de sécurité
aux dépôts. Nous observons que les fonds propres diminuent pour
les années 2007 à 2008, ainsi pour couvrir les
dépôts et les résultats, elle a augmenté le montant
des fonds propres en 2009, c'est pourquoi une variation de 10,6%.
III.3. Compte
d'exploitation (compte de résultat)
Les comptes d'exploitations ce sont des comptes qui sont
constitués par des charges d'exploitations et produits, par
exemple : produits des opérations avec la clientèle et les
autres produits. Comptes synthétiques faisant apparaître les
profits ou les pertes engendrés par l'ensemble des opérations
financières, réalisés par une entreprise ou banque au
cours d'un exercice.
Tableau 13: Evolution de
résultats de la BCR s.a(en milliers de frw)
Année
Elément
|
2007
|
2008
|
2009
|
Résultat net
|
3115611
|
897903
|
859137
|
Variation en %
|
|
-71,1
|
-4,3
|
Source : Elabore par nous-mêmes
sur base des états financiers de la BCR s.a
Ce tableau, nous permet de constater la diminution importante
des résultats nets de la BCR s.a, au cours de notre période
d'étude.
En effet, les résultats de la BCR s.a passent de
3.115.611 Frw à 897.903 Frw, soit une diminution de 71,1% pour le
période de 2007 à 2009, ainsi qu'entre 2008-2009, les
résultats passent de 897.903 Frw à 859.137 Frw, soit une
variation négative de 4,3%.
Ce qui montre une situation mauvaise pour la BCR s.a
III.4. Etude de
rentabilité de la BCR s.a
Pour savoir l'influence des risques de crédits sur la
rentabilité, nous nous sommes intéressés sur quelques
indicateurs de la rentabilité à savoir : la
rentabilité économique, la rentabilité financière,
la rentabilité commerciale et autres taux de rentabilité.
Rappelons que les comptes de résultats permettent de
mesurer la rentabilité d'une banque commerciale, c'est-à-dire
permet de mesurer comment, une banque, du fait de son activité de
production, dégage un bénéfice ou au contraire une perte.
La rentabilité d'une entreprise est le rapport entre d'une part, les
résultats obtenus par l'entreprise et d'autre part, les moyens
utilisés pour arriver à ce résultat.42(*)
III.4.1. La rentabilité
économique
Appelée aussi « rentabilité comptable
de tous les capitaux investis » ou « return on
investment(ROI) », la rentabilité économique met en
cause le rapport entre une mesure de résultat et les actifs
avancés afin de l'obtenir. Si les actifs représentent
« l'outil de travail » mis en oeuvre par l'entreprise, le
comparaison résultat/actif permet un raisonnement en termes de rendement
de cet outil.
Elle fait par conséquent ressortir l'efficacité
opérationnelle que l'entreprise exprime dans la valorisation de l'outil
de travail qui lui est confié.43(*)
Selon LAVESSEUR, cette rentabilité économique
est exprimée par le rapport :
Le tableau ci-après illustre la rentabilité
économique (en milliers de Frw)
Tableau 14: Calcul de
rentabilité économique (en milliers de frw)
Année
Désignation
|
2007
|
2008
|
2009
|
Résultat net (1)
|
3115611
|
897903
|
859.137
|
Actif total (2)
|
101319307
|
101037631
|
88.233.802
|
ROI= ½*100
|
3%
|
0,8%
|
0,9%
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes à partir des états financiers de la BCR S.a
Les ratios de 3% , 0,8% et de 0,9% rassurant la
capacité de financement de la BCR s.a où son résultat est
faible étant donné que la ratio de rentabilité
économique permet de mesurer l'efficacité de l'ensemble des
capitaux utilisés par la BCR s.a dans le cadre de ses activités.
Cela nous permet de dire que les activités faites par la BCR s.a sont
très peu rentables pour les deux dernières années
comparativement de l'année 2007.
Pour 100 Frw investis, elle a gagne 3, 0,8 et 0,9. en moyenne
la BCR s.a gagne 1,5 Frw pour 100 Frw investis sur une période de 2007
à 2009. autrement dit la rentabilité moyenne pendant 3 ans est de
1,5Frw.
D'après le tableau ci-dessus, nous constatons une
diminution forte entre de 2007 à 2008, où le ratio de la
rentabilité économique passe de 3% à 0,8%, cette situation
est justifiée par, l'ampleur du risque de crédits, ainsi que la
compétitivité des institutions bancaires au Rwanda.
III.4.2. La rentabilité
financière
Appelée aussi «rentabilité des capitaux
propres» ou «ratio de rendement effectif de l'entreprise» ou
«return on equity», la rentabilité financière est un
concept qui intéresse principalement les actionnaires car ceux-ci, en
tant que propriétaires de l'entreprise, sont attentifs au projet qui
rémunère leurs apports. Elle s'apprécie en comparant le
résultat net aux seuls capitaux propres.44(*)
Ce ratio est = et mesure l'efficacité avec laquelle les firmes utilisent les
capitaux propres.
Le tableau ci-après illustre la rentabilité
financière de la BCR s.a de 2007 à 2009.
Tableau 15: Calcul
de rentabilité financière (en milliers de Frw)
Année
Désignation
|
2007
|
2008
|
2009
|
Résultat net (1)
|
3.115.611
|
897.903
|
859.137
|
Fonds propres (2)
|
8.789.292
|
8.073.814
|
8.928.290
|
ROE = ½*100
|
35,4%
|
11,1%
|
9,6%
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes à partir des états financiers de la BCR s.a.
Portant de ce tableau, nous constatons une variation
décroissante de la rentabilité financière. même
si la capacité de rentabiliser les fonds apportés par les
actionnaires diminue , la norme de 10% exigée par la BNR est
respectée, car les ratios obtenus sont supérieur à la
norme, sauf en 2009 où les ratios obtenus devient faible
comparativement à la norme de 10%.
Cependant, pour cent francs investis, les actionnaires
bénéficient 35,4, 11,1 et 9,6 Frw. En moyenne, depuis 2007
à 2009 la rentabilité moyenne est de 18,7Frw.
III.4.3. Calcul de la
rentabilité commerciale de la BCR s.a
Ce ratio exprime la rentabilité de l'entreprise en
fonction de son volume d'activité.
Il se calcule de la manière suivante :
Rentabilité commerciale =
Le chiffre d'affaire de la BCR s.a est égal à
l'ensemble de crédits octroyés au cours de la période.
Tableau 16: Taux de
rentabilité commerciale de la BCR S.a de 2007-2009 (en milliers de
Frw)
Année
|
Résultat net
|
Total des crédits octroyés (en Frw)
|
Rentabilité (en %)
|
2007
|
3.115.611
|
39.244.101
|
7,9
|
2008
|
897.903
|
36.603.922
|
2,4
|
2009
|
859.137
|
23.664.571
|
3,6
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
De ce tableau, nous remarquons que le ratio passe de 7,9%
à 2,4%, pour la période de 2007 à 2008, ainsi qu'en 2009,
le ratio passe de 2,4% à 3,6%.
Cette situation nous montre que l'activité d'octroi des
crédits connaisse des problèmes. La chute du taux de
rentabilité commerciale en 2008, la raison en est qu'on a pas
octroyé beaucoup de crédits, ainsi que la part des crédits
non performants. L'année 2009 a été rentable car le
chiffre d'affaire a augmenté, mais le bénéfice n'est pas
satisfaisant.
III.3.4. Ratio de
liquidité
Le ratio de liquidité a pour objectif principal de
mesurer et de contrôler le risque de liquidité,
c'est-à-dire le risque qu'un établissement de crédit ne
puisse faire pendant un certain temps, à une brusque interruption de
tout ou partie de ses ressources. En corollaire ce ratio est destiné
à limiter pour le financement d'emplois à court et à moyen
terme.
Ce ratio est obtenu par la formule suivante :45(*)
Ratio de liquidité =
Tableau 17: Evolution de
ratio de liquidité
Période
|
Actif à CT
|
Passif à CT
|
Ratio
|
2007
|
96.810.386
|
92.530.015
|
104,6
|
2008
|
94.251.095
|
92.963.817
|
101,3
|
2009
|
81.566.632
|
79.305.512
|
102,8
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
Ce ratio doit être supérieur à 100%, si
non l'entreprise ne dispose pratiquement pas aucune marge de
sécurité. La liquidité générale de la BCR
s.a est supérieure à celles recommandée par la BNR sur les
3 ans sous étude.
En moyenne les actifs, le ratio est de 102,9%. Cela veut dire
que les actifs circulants de la BCR couvrent la totalité de ses dettes
à court terme.
Nous allons calculés ainsi le niveau de
solvabilité de cette banque.
III.4.5. Marge de
solvabilité
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
faire face à ses engagements en cas de difficulté. On l'obtient
par la formule suivante :
Capitaux propres/actif total
Ce ratio permet de mesurer l'indépendance de
l'entreprise vis-à-vis des fonds externes. Toute institution
financière doit maintenir des fonds propres nets corresponds au minimum
à 8% des actifs.46(*)
Tableau 18: Marge de
solvabilité de la BCR S.a (en milliers de Frw)
Période
|
Capitaux propres
|
Actifs total
|
Ratio
|
2007
|
8.789.292
|
101.319.307
|
8,6
|
2008
|
8.073.814
|
101.037.631
|
7,9
|
2009
|
8.928.290
|
88.233.802
|
10,1
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR de 2007
à 2009.
Ce tableau nous permet de voir que la BCR était
solvable car ces ratios dépassent le seuil de 8% recommandé par
la BNR, sauf en 2008 où le ratio, a été de 7,9, cette
diminution négligeable a été occasionnée par la
situation des impayés, d'où l'insolvabilité.
Comme nous l'avons vu précédemment, la somme
importante a été recouvrée en 2009, ce qui provoque
l'augmentation du taux de solvabilité de la BCR S.a.
III.4.6. Ratio d'autonomie
financière
Ce ratio sert à montrer la base d'endettement sur une
institution financière. Ce ratio doit être supérieur
à 50% selon la BNR. Il est calculé par la formule suivante :
Capitaux propres/capitaux permanents
Tableau 19: Evolution du
ratio d'autonomie financière (montant en milliers de Frw)
Période
|
Capitaux propres
|
Capitaux permanents
|
Ratio
|
2007
|
8.789.292
|
8.789.292
|
100
|
2008
|
8.073.814
|
8.073.814
|
100
|
2009
|
8.928.290
|
8.928.290
|
100
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
D'après ce tableau, nous remarquons que les capitaux
propres sont égaux, aux capitaux permanents, ce la veut dire que la BCR
s.a est autonome, car elle maximise le ration d'autonomie financière.
III.4.7. Ratio
d'indépendance financière
Il se mesure par le rapport des fonds propres sur les dettes
totales. Une entreprise dont le ration d'indépendance financière
est supérieur à ratio entreprise plus au moins
indépendante vis-à-vis des tiers. Ce n'est pas commode que les
fonds propres d'une entreprise soient inférieurs aux dettes total. Si ce
cas se présente, l'entreprise devient vulnérable des charges
d'intérêt qui détériorent le résultat de
cette dernière.
Tableau 20: Ratio
d'indépendance financière (montant en milliers de
Frw)
Période
|
Capitaux propres
|
Dettes totale
|
Ratio en %
|
2007
|
8789292
|
92530015
|
9,4
|
2008
|
8073814
|
92963817
|
8,6
|
2009
|
8928290
|
79305512
|
11,2
|
Source : Elaboré par nous sur
base des états financiers de la BCR s.a
Le tableau ci-dessus, nous permet de voir que les ratios sont
faibles, il est urgent que les mesures soient prises afin de rehausser le ratio
d'indépendance
Financière, car la BCR s.a ne parviendra plus à
améliorer sa rentabilité sa commencer à agir sur son
indépendance financière.
III.4.8. Ratio d'endettement
Le ratio d'endettement détermine le pourcentage des
capitaux extérieurs dans le total du passif.
Ce pourcentage devrait être modéré,
c'est-à-dire ni trop petit ni grand. Si ce pourcentage tend vers 1, cela
implique que des fonds propres sont insuffisants et que l'entreprise utilise
comme ressources des dettes avec conséquences des charges
d'intérêt qui grèvent le résultat net.
Par contre, lors que le pourcentage tend vers zéro,
cela implique que les ressources de d'entreprise sont essentiellement
constituées par des capitaux propres.
Aux deux extrêmes (il est préférable de
choisir le pourcentage du ratio d'endettement qui tend vers zéro.
Tableau 21: Ratio
d'endettement (montant en milliers de Frw)
Période
|
Capitaux étrangers
|
Total du passif
|
Ratio
|
2007
|
9250015
|
101319307
|
91,3
|
2008
|
92963817
|
101037631
|
92
|
2009
|
79305512
|
88233802
|
89,8
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a
D'après notre tableau, les ratios d'endettement sont
91,3%, 92% et 89,8%. Même si ce ratio diminue d'une année à
l'autre, nous voyons que celui-ci est toujours très élevé,
cela veut dire que les dettes constituées la part importante dans le
total du passif.
Il reste beaucoup d'efforts de la part de la BCR pour
réduire le ratio d'endettement, juste en augmentant les fonds propres
afin d'assurer l'autonomie financière vis-à-vis des capitaux
étrangers.
III.4.9. Autosuffisance
opérationnelle de la BCR S.a
Cette mesure montre le niveau de couverture des charges
d'exploitations par les produits d'exploitation. Elle se calcule par le rapport
entre les produits d'exploitation sur le total des charges d'exploitation. La
BCR S.a réalise excèdent si ce rapport est supérieur
à un et un déficit si le rapport est inférieur à
l'unité.
Tableau 22: Autosuffisance
opérationnelle de 2007 à 2009
Année
|
Produits d'exploitation (en Frw)
|
Charges d'exploitation (en Frw)
|
Autosuffisance opérationnelle
|
2007
|
14.052.210
|
10.936.598
|
1,2
|
2008
|
17.937.056
|
17.039.154
|
1
|
2009
|
14.882.233
|
14.023.096
|
1
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
Ce tableau, nous remarquons que les charges sont, au cours de
2007 à 2009, presque égaux aux produits d'exploitations car le
moyenne d'autosuffisance opérationnelle sur 3 ans étant
égal à 1. ceci nous montre que la BCR s.a ne dégage pas un
résultat satisfaisant.
A partir de calcul de ratio de rentabilité, que ce soit
la rentabilité économique ou la rentabilité
financière ainsi que la rentabilité commerciale, nous constatons
que la BCR s.a a connue une diminution de ses ratios, ce qui nous montre que la
situation financière de la BCR s.a mérite une amélioration
afin de s'adapter au monde compétitive, en appliquant des
stratégies adéquates, la BCR s.a sera plus rentable.
Après avoir calculé les différents ratios
de la rentabilité de la BCR s.a, ainsi que l'autosuffisance
opérationnelle, nous passons au calcul de la rentabilité des
crédits octroyés pour voir s'il existe un effet due aux
impayés.
III.5. RENDEMENT DU
PORTEFEUILLE CREDITS DE LA BCR S.A
Ce ratio se calcule par la formule suivante : 47(*)
Taux de rendement du portefeuille de crédits=
Ce ratio nous a permis de mesurer l'impact des produits
réalisés dans l'opération d'octroi de crédits de la
BCR s.a.
Tableau 23: Taux de rendement
du portefeuille crédits de 2007 à 2009 (en milliers de
Frw)
Année
|
Intérêts et commissions sur crédits
|
Encours des crédits
|
Taux de rendement du portefeuille de crédits
|
2007
|
6.958.463
|
39.244.101
|
17,7
|
2008
|
4.395.611
|
36.603.922
|
12
|
2009
|
3.735.580
|
23.664.571
|
24,2
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
Le tableau ci-dessus, nous montre que les clients qui ne
respectent pas l'échéance, ont permis la diminution du taux de
rendement du portefeuille des crédits en 2008. La BCR s.a comme toute
banque qui a pour but la maximisation du rendement exige une
pénalité, c'est ainsi qu'en 2009, ce taux a été
augmenté suite aux commissions sur crédits et diverses
pénalités.
De ce tableau, nous observons que le taux de rendement des
crédits octroyés était faible en 2007-2008 car il y a eu,
pendant cette période, beaucoup de crédits qui n'ont pas
été remboursés. Le taux de rendement est plus
élevé en 2005, suite au renforcement de recouvrement, et en plus
les pénalités sur les crédits en retard.
III.6. EFFETS DES PRODUITS
SUR CREDITS DANS LA RENTABILITE DE LA BCR s.a
Pour mieux comprendre l'impact des risque de crédits
sur la rentabilité, nous allons aussi calculés le taux de la
couverture des charges et des produits sur crédits.
C'est-à-dire le rapport entre les produits sur
crédits
Tableau 24: Taux de
couverture de charges et les produits sur crédits
Année
|
Produits sur crédits (en Frw)
|
Charges des crédits
|
Taux de couverture
|
2007
|
6.958.463
|
3.477.696
|
2
|
2008
|
4.395.611
|
7.794.101
|
0,5
|
2009
|
5.735.580
|
4.007.790
|
1,4
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes sur base des états financiers de la BCR s.a.
Etant donné que l'objectif d'une banque, comme toute
autre entreprise commerciale est de dégager une marge positive
élevée. A cet effet, le calcul de ce ratio nous montre que
l'aptitude de la BCR s.a à couvrir ses dépenses des
crédits à partir des produits sur crédits
décroisse. De 2007 à 2009 le taux de couverture des charges passe
de 2 à 0,5 et 01,4 de 2008 à 2009.
Notons que l'impact des produits sur crédits dans la
rentabilité d'une banque est significatif, car la diminution de ces
produits provoque aussi la chute de la rentabilité au cours de la
période constatée.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans le troisième chapitre, où les causes du
risque de crédits sont présentées, nous avons ainsi montre
la situation des bilans de la BCR s.a pour les 3 années sous
études, les postes des bilans nous ont servi de voir la situation
financière de la BCR s.a.
Notre attention particulière était fixée
sur l'impact du risque des crédits sur la rentabilité de la BCR
s.a. cette analyse nous a permis de calculer les différents ratios de la
rentabilité, entre autres, la rentabilité économique, la
rentabilité financière et la rentabilité commerciale ainsi
que d'autres taux de rentabilité.
Etant donné que l'objectif d'une banque, comme toute
autre entreprise commerciale est de dégager un résultat
élevé, elle doit aussi tenir compte de la gestion des risques
bancaires en général, et des risques des crédits en
particuliers pour assurer sa bonne croissance.
De cela, les analyses précédentes nous ont
montré que le risque de crédit a un impact négatif sur la
rentabilité d'une banque, c'est à partir des ratios de
rentabilité de la BCR s.a qui nous ont permis de confirmer notre
deuxième hypothèse, qui disait que les risques de crédits
influencent négativement la rentabilité de la BCR s.a.
CONCLUSION GENERALE ET
SUGGESTIONS
Au terme de ce travail, il importe de formuler un jugement
globale porter sur l'impact des risques de crédits sur la
réalisation des objectifs stratégiques d'une banque. « Cas
de la BCR s.a (2007-2009)». Cette étude voudrait répondre
à deux questions suivantes :
1. Est-ce-que la BCR s.a a-t-elle connu des risques de
crédits ?
2. Quel est l'impact des risques de crédits sur la
rentabilité de la BCR s.a ?
Pour ce faire, nous avons formulé deux
hypothèses comme piste de solution et auxquelles il fallait confirmer ou
infirmer :
1. La BCR s.a a connu des risques de crédits.
2. les risques de crédits influencent
négativement la rentabilité de la BCR s.a.
Pour bien mener cette démarche et arriver à
vérifier ces deux hypothèses, les objectifs spécifiques et
un objectif global ont été fixés :
Concernant l'objectif global, il était question de
présenter l'impact des risques de crédits sur la
réalisation des objectifs stratégique pour une banque en
général et pour la BCR s.a en particulier.
Quant aux objectifs spécifiques, cette étude
voulait :
- Dégager les types de crédits accordés
par la BCR s.a ;
- Identifier les crédits qui ont été
accordé auprès de la clientèle ;
- Mettre en évidence les risques liés aux
activités bancaires ;
- Calculer les différents ratios de la
rentabilité de la BCR s.a
De ce fait, nous nous sommes servi des méthodes et
techniques : méthode analytique, méthode historique,
méthode comparative, méthode statistique et méthode
synthétique.
Les techniques utilisées ont été :
technique documentaire et la technique d'interview. Ainsi, toutes les
méthodes et techniques citées ci-dessus, nous ont permis
d'atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses.
Notre travail est fondé sur trois chapitres, dont las
partie théorique concerne les définitions des concepts
clés, ainsi que les différentes notions telles que : notion
de banque, notion du crédit, rôle du crédit,
caractéristiques du crédit et sa classification. Il montre en
outre, la notion sur les risques, les sortes des risques pour l'activité
bancaire, gestion de risque et enfin, notion sur la rentabilité.
Le deuxième chapitre présente la BCR s.a dans
son ensemble entant qu'entreprise oeuvrant sur le marché rwandais. Il
relate son historique, sa structure, sa gestion parmi tant d'autres aspects.
C'est au cours de ce chapitre que nous avons montré
certains produits de la BCR, ses crédits accordés, sa situation
du portefeuille crédits, et les risques de crédits dans la
confirmation de notre première hypothèse, car la BCR s.a a
enregistré les impayés.
Le troisième et dernier chapitre a traité
l'impact des risques de crédits sur la rentabilité de la BCR s.a.
pour apprécier la rentabilité de la BCR s.a ses états
financiers nous ont été très utiles. Due au
problème des risques des crédits ainsi que d'autres
difficultés que la BCR s.a a connu, les recherches menées ont
montré que durant toute la période d'étude cette banque a
dégagé un résultat insatisfaisant.
Quant à la rentabilité nous avons
constaté que sa rentabilité économique a connu une
diminution importante car elle est de 3%, 0,8% et 0,9% respectivement de 2007,
2008 et 2009. Etant donné que ces ratios mesurent l'efficacité de
l'ensemble des capitaux utilisés par la BCR s.a dans le cadre de ses
activités. Cela nous montre que les activités
réalisées sont très peu rentables, car la norme
exigée par la BNR étant de 10%.
Pour la rentabilité financière, les ratios
35,4%, 11,1% et 9,6% respectivement aux années 2007, 2008 et 2009, on
remarque que la dite banque a dégagé une rentabilité
économique décroissante de 2007 à 2009.
Ceci confirme notre deuxième hypothèse, car tous
ces résultats dégagent une diminution due au problème de
gestion des risques de crédits qui n'est pas appréciable, c'est
dans le même raisonnement que d'autres ratios calculés ont abouti
au résultat non souhaitable.
SUGGESTIONS
A la lumière de ce constant, nous
proposons à la BCR s.a un plan de redressement dont voici
l'essentiel :
- Renforcer les services chargés de gestion de
crédit, depuis l'instruction du dossier de crédit jusqu'à
son remboursement intégral. Ce renforcement consistera a augmenter le
nombre du personnel professionnel et disponibiliser les moyens techniques
requis pour la bonne réalisation des objectifs stratégiques de la
BCR s.a.
- Faire le possible, pour réduire au maximum les
crédits non performants en donnant des crédits aux clients
réguliers et solvables avec la constitution des garanties réelles
ou personnelles bien évaluées.
- Renforcer le département de risk management, pour
tenter de réduire les risques significatifs pour l'activité
bancaire, il serait aussi mieux de définir des bonnes stratégies
qui permettront à la BCR d'attirer la clientèle, par exemple en
diversifiant des produits qu'elle offre, en minimisant les charges
d'exploitations pour assurer sa pérennité.
Enfin, nous ne prétendrons pas avoir fourni un travail
complet, faute du temps et des informations. Notre objectif se limite sur
l'impact des risques de crédits sur la réalisation des objectifs
stratégiques d'une banque. « cas de la BCR s.a de 2007 à
2009».
C'est pourquoi nous invitons d'autres chercheurs à
approfondir le présent travail en mettant un coup d'oeil sur les autres
aspects que nous n'avons pas eu l'opportunité de mener une
recherche ; par exemple :
- Impact des risques de crédits pour le
développement du pays ;
- Contribution de bonne gestion des risques sur la croissance
d'une institution bancaire.
BIBLIOGRAPHIE
A) Ouvrages
1. Association Belge des banques, le crédit, A
de NEVERE.
2. BERNARD et COLLI, Dictionnaire économique et
financier, 4ème éd. Seuil, Paris, 1975, p.1135.
3. BOUDINO, A., FRABOT. J.C. Techniques et pratiques
bancaires, éd. Sirey, Paris, 1978.
4. COHEN, L'analyse bancaire de l'entreprise,
éd, économica, Paris, 2000.
5. DUTALLIS, G. P, le risqué de crédit
bancaire, conditions et modalités d'octroi de crédit aux
entreprises et aux particuliers, éd. Banque, Paris, 1981, p.19.
6. GARSUAULT, P. et PRIAMI, S., la banque fonctionnement et
stratégies, 2ème éd. Economica, Paris,
1997, P.147.
7. GAUDAMINE, G et MONTIER, J., Banque et marché
Financiers, éd. Economica, Paris, 1998, P. 139.
8. GREMILLET, A ; Les ratios et leurs utilisations,
les éditions d'organisation, Paris, 1973.
9. GUITTON, N.H, et BRAMOUILLE, G, la monnaie,
5ème éd, Dalloz, Paris, 1983, P.82.
10. HUNTIN, H., la gestion financière,
édition d'organisation, Paris, 2004, p.457.
11. JOSETTE ET MAX. P., Dictionnaire de finance,
2ème éd, Paris, 2001, p. 25.
12. LEVASSEUR, M et QUINTART, A., Finance,
2ème éd., Economica, Paris, 1992.
13. Lexique de gestion, 6 éditions Dalloz, p. 438.
14. PINTO et GRAWITZ, M., méthodes des sciences,
éd, Dalloz, Paris, 1989, p. 289.
15. ROBERT, L., Comment mener une analyse
financière, éd, Dunod, Paris, 1974, p.39.
16. THIERRY D., Dictionnaire de la banque,
3ème éd, Paris, 2002, p.35.
17. VERNIMMEN, P., Finance d'entreprise,
5ème édition par Pascal QUIRY ET YANN le fur, Dalloz,
Paris, 2005, p.54.
B. MEMOIRES ET NOTES DES COURS
1. MALAIKA, L., Cours de gestion des capitaux
circulants, Gisenyi, ULK, 2009 (inédit).
2. RWIGAMBA, B., Méthodologie de la recherche
scientifique, ULK, Gisenyi, 2001.
3. UMUGWANEZA, C., Impact de la gestion du portefeuille de
crédits de la coopedu sur sa rentabilité, ULK, 2006, p.58.
inédit.
C. RAPPORTS
1. BCR, Rapport annuel 2006, Kigali, 2007, p.26.
2. BCR, Rapport de la BCR, 2000.
3. BCR/ Rapport annuel 1987, Kigali, 1988.p.3.
4. BNR, Instruction relative aux activités des
institutions financières, n°6/2002, p.5.
5. BNR, rapport de la commission interbancaire :
Assainissement du portefeuille-crédits des établissements
financiers rwandais, sept, 2002.
6. BNR, Rapport final du séminaire sur la mise en
oeuvre de la politique monétaire par la BNR, bilan et perspective,
Kigali, 2002.
7. Direction générale de la BCR, Novembre
2008.
D. SOURCES ELECTRONIQUES
1. http://www.doc-étudiant.fr consulté le
03/08/2010.
2.
http://wikipedia.org/wiki/risk, consulté le 28/07/2010
3.
http://mémoireonline.com, consulté le 20/06/2010.
4. http://www.bcr.co.rw,
consulté, le 11/06/2010.
5.
http://www.banque-crédits.org/pages/risques, consulté
le
11/06/2010.
6.
http://www.genomin.free.fr//analysefin/lamesuredelarentabilité,
visité le 11/08/2010.
7. http://www-machine.org/
consulté le 30/06/2010.
ANNEXES
* 1 DUTAILLIS, G.P, Le
risqué de crédit bancaire, conditions et modalités
d'octroi de crédit aux entreprises et aux particuliers, éd.
banque, paris, 1981, p.19
* 2 BNR/Rapport de la commission
interbancaire: Assainissement du portefeuille-crédits des
établissements financiers rwandais, sept, 2002
* 3 BNR/Rapport final du
séminaire sur la mise en oeuvre de la politique monétaire par la
BNR, bilan et perspective, Kigali, 2002
* 4 DUTAILLIS, G., Le risque
de crédit bancaire, CLET éditions banques, paris, 1981,
p.30
* 5 GAUDAMINE, G. et MONTIER,
J., banque et marchés financiers, éd. economica, paris,
1998, p.139
* 6 DICTIONNAIRE: Petit
Larousse
* 7 PINTO et GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences, éditions DALLOZ, paris, 1989,
p.289
* 8BRIMO, A., Les
méthodes des sciences sociales, cité par Mulumbati Ngasha,
dans manuel de sociologie générale, éd. Africa, collection
savoir et connaître, Lubumbashi, RDC, 1980, p.28
* 9PINTO et GRAWITZ, M. : Op.
cit. p.289
* 10RWIGAMBA, B.
Méthodologie de recherche scientifique, ULK, Gisenyi, 2001.
P.22.
* 11 THIERRY D.,
Dictionnaire de la banque, 3ème éd., Economica,
paris, 2002, p.35
* 12 JOSETTE et MAX.P. ,
Dictionnaire de finance, 2ed, paris, 2001, p.25
* 13
http://www.memoireonline.com
consulté le 20/06/2010
* 14 GAUDAMINE, G., et MONTIER,
J., La banque et marché financier, éd. economica, paris,
1998, p.141
* 15 GARSUAULT, P. et PRIAMI,
S., La banque, fonctionnement et stratégies, 2eme ed.
Economica, paris, 1997, p.147
* 16 GAUDAMINE, G. et MONTIER,
J: Op. Cit. , p.144
* 17 GUY GAUDAMINE et MONTIER,
Jean: Op. Cit. , p. 53
* 18 DUTAILLIS G.P: Op.
Cit. , p. 126
* 19 BOUDINO, A., FRABOT. J.C,
Techniques et pratiques bancaires, éd. Sirey, paris, 1978,
p.241
* 20 Ibidem
* 21 Association Belge des
banques, le crédit, A. de NEVEDE
* 22 HUNTIN, H., la gestion
financière, édition d'organisation, paris, 2004, p.457
* 23 Lexique de gestion, 6
éditions Dalloz 438
* 24 Josette et Max P.: OP.
Cit. p.221
* 25 GARSUALT, P., et PRIAMI,
S.: Op. Cit., p.163
* 26
http://www.doc-etudiant.fr
/consulté le 03/08/2010
* 27
http://.fr.wikipedia.org/wiki/risk
consulté le 28/07/2010
* 28 BERNARD et COLLI,
Dictionnaire économique et financier, 4eme éd., seuil,
paris, 1975, p. 1135
* 29 COHEN, L'analyse
bancaire de l'entreprise, éd., Economica, paris, 2000.
* 30 LEVASSEUR, M. et QUINTART,
A., finance, 2ème éd., Economica, paris,
1992
* 31 Rapport annuel 1987 (BCR),
Kigali , 1988,p.3.
* 32 http: //www.bcr.co.rw,
consulté le 25/08/2010
* 33 Rapport de la direction
générale de la BCR, 2009.
* 34 Rapport de la direction
générale de la BCR, 2009.
* 35 BCR, Rapport 2008, BCR,
2009
* 36 BCR, Rapport de la BCR,
2008
* 37 Idem
* 38
http://www.bcr.co.rw/consulté
le 13/09/2010
* 39 GUITTON, N.H., et
BRAMOUILLE, G., la monnaie, 5eme éd., DalloZ, paris, 1983,
P.82
* 40 VERNIMMEN, P. Finance
d'entreprise, 6ème éd. Pascal QUIRT et Yann le fur, Dalloz,
Paris, 2005, p.54.
* 41 ROBERT, L., comment mener
une analyse financière, éd, Dunod, Paris, 1974, p.39.
* 42 LAVASSEUR, M et QUINTART,
A., Finance 2ème éd, econoica, Paris, 1992.
* 43
http://www.genonim.free.fr
//Analysefin/la mesure de la rentabilité, visité le 11
Août, 2010.
* 44 GREMILLET, A; Les
ratios et leurs utilisations, les éditions d'organisation, Paris,
1973.
* 45 MALAIKA, L., Cours de
gestion des capitaux circulants. Gisenyi, ULK, 2009 (inédit).
* 46 BNR : Instructions
relatives aux institutions financières, n°6/2002.
* 47 UMUGWANEZA, C., Impact
de la gestion du portefeuille de crédits de la coopedu sur sa
rentabilité, ULK, 2006, P. 58, inédit.
|